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+++++++++++++++++++++ Dossier de presse

Dossier de presse - journalistes-patrimoine.org · sont des guides sur les chemins de la découverte. ... d’œuvre travaillant à domicile pour alimenter les métiers ... La machine

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En pénétrant dans la Minoterie des Alpes à La Mure-Argens, le visiteur est instantanément frappé par l’état de conservation remarquable de cet ancien bâtiment industriel. Sur les bords de l’Issole, non loin du Verdon, cette usine rurale, avec son système hydraulique et ses machines d’origine, offre un témoignage exceptionnel de l’évolution des techniques de meunerie à la fin du 19e siècle. À chacun de ses étages, les imposants dispositifs nécessaires à la transformation des grains en farine sont encore là, restaurés, alignés dans un fascinant enchevêtrement de bois et de métal.Aménagée en 1902 dans une ancienne draperie, la Minoterie des Alpes était à l’époque à la pointe de la modernité en matière de mouture des blés. Peu à peu dépassée par des installations concurrentes plus efficaces, cette usine familiale a profité de sa proximité avec le chemin de fer pour produire des farines à partir de blés provenant de toute la France et se maintenir en activité jusqu’en 1972. Depuis 2016, elle est ouverte au public et permet désormais de découvrir les richesses des savoir-faire meuniers au 20e siècle. Elle propose ainsi un véritable voyage hors du temps, dans une ambiance chaleureuse où le moindre crissement de bois laisse imaginer que le minotier s’apprête à descendre les barreaux de son échelle pour contrôler le bon fonction-nement de ses machines.

Les membres du service de l’Inventaire du patrimoine, chercheurs, historiens, historiens de l’art, photographes et cartographes ont pour mission de

recenser, étudier et faire connaître le patrimoine artistique de leur région. Les Parcours du patrimoine, conçus comme des outils de tourisme culturel,

sont des guides sur les chemins de la découverte.

Communiqué

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Ouverture du musée : Le musée est ouvert tous les jours du 1er juillet au 18 septembre. Horaires : 10h-13h/ 14h30-18h.

Ptits dèj du musée : Les ateliers cuisine de la minoterie sont l’occasion de préparer son petit dèj depuis la fabrication de la farine jusqu’à la pâtisserie. Dégustez en fin d’atelier vos biscuits accompagnés de jus de fruits ! Du 12 juillet au 23 août, durée 1h30.

Goûters du musée : Nous préparerons ensemble un gâteau moelleux avec raisins secs, poudre d’amandes et surprise multicolore ! Mais pour commencer... nous ferons fonctionner nos petits bras pour moudre la farine dont nous avons besoin ! Du 15 juillet au 25 août, durée 1h30.

Plus d’informations ici ou : [email protected] / 06 79 01 78 25.

Exposition « Ouvert pour inventaire » Elle est l’aboutissement du remarquable travail d’étude et de recensement mené par le service de l’Inventaire général du patrimoine culturel de la Région. Elle présente différents regards sur le patrimoine culturel et architectural de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Nombreux documents, photos et vidéos relatifs au patrimoine régional, de la petite cuillère à la cathédrale, de la cabane de berger aux écoles de nos villages et du four à pain aux viaducs…Du 9 au 27 juillet à la médiathèque André Blanc de Ribiers (06). Tél : 04 92 63 25 57Du 28 juillet au 8 septembre aux archives départementales de Digne les Bains (04). Tél : 04 92 36 75 00

Événements

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PARuTIoN 8 juillet 2016

LES AuTEuRS RéGiOn PROvEncE-AlPEs-côtE D’AzuR, DiREctiOn DE lA cultuRE, sERvicE DE l’invEntAiRE GénéRAl Et Du PAtRimOinE.

Texte : Géraud Buffa Photographies : Marc Heller, Frédéric Pauvarel Cartographie : Sarah Bossy

LE LIVRE lA minOtERiE DEs AlPEs une édition Lieux Dits Collection Parcours du patrimoine n° 403 64 pages, 100 illustrations Format 11 x 22 cm Broché à rabats Prix de vente 7 euros TTC (France) ISBN 978-2-362191-32-9

LA MAISoN D’ÉDITIoN Lieux Dits 17 rue René Leynaud 69001 Lyon Tél : 00 33 (0)4 72 00 94 20 ; Fax : 00 33 (0)4 72 07 97 64 courriel : [email protected] - site : www.lieuxdits.fr

DIFFuSIoN Librairies françaises : Cap Diffusion Librairies belges : Cap Diffusion et Caravelle

Librairies suisses : Servidis Librairies canadiennes : ulysse Particuliers : Lieux Dits [email protected], site : www.lieuxdits.fr

CoNTACT PRESSE Isabelle Vincensini, éditions Lieux DitsET VISuELS Tél & Fax : 00 33 (0)4 72 00 94 20 ; [email protected]

Pour illustrer vos articles contactez-nous !

INTERVIEwS Possibilité d’interviewer l’auteur, nous contacter

Fiche technique

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À la suite de ce désastre, la veuve d’Adrien Pascal et ses enfants mineurs furent amenés à se séparer de leurs biens. Au mois d’août 1862, l’ensemble fut divisé en plusieurs lots et vendu aux enchères. L’usine formait le cinquième lot de cette vente. Il regroupait, selon le procès-verbal d’adjudication, une terre d’environ 1,3 ha sur laquelle se trouvait « un bâtiment for-mant autrefois une importante fabrique de draps n’offrant plus que les quatre grands murs, une grande partie sans toi-ture […]. Dans ce bâtiment se trouvent encore quelques rares engins en partie détériorés par le sinistre ; un autre bâtiment contigu au précédent en bon état encore servant de maison de maître à deux étages, composés au rez-de-chaussée de magasins, au premier étage d’une cuisine salon avec alcôve, une jolie chambre à coucher, et de petites chambres, au second étage de chambres et galetas* ».

L’extension de la draperie réalisée au début des années 1860.L’usine après l’agrandissement des années 1860 (plan de 1879).

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Cette aventure indus-trielle dura environ un siècle. Elle apparut en 1819 à Saint-André-les-Alpes, avec l’usine d’André Honnorat qui fut non seulement la pre-mière mais aussi la plus importante des draperies du département. Saint-André-les-Alpes devint au milieu du 19e siècle la capitale des draperies, mais ce rayonnement fut très bref. À partir des années 1870–1880, la plupart de ces usines fermèrent. Seules subsis-tèrent celles de Beauvezer, dans le Haut-Verdon, qui devint alors le principal foyer de production.Certaines étaient de taille modeste, n’employant qu’une dizaine d’ouvriers. D’autres, en revanche, ont atteint une dimension plus imposante et ont fourni du travail à une cen-taine de personnes. La plupart des draperies ont été bâties selon les modes de construction observés dans le monde agricole, tant pour les matériaux employés que pour la mor-phologie des bâtiments. Elles se distinguent malgré tout par leur important volume et par leurs élévations sud qui sont percées de nombreuses fenêtres alignées en travées étroites pour favoriser un éclairage naturel abondant.L’état de conservation de ces petites usines est très variable. Quelques-unes sont très largement ruinées et les intérieurs de celles qui sont parvenues jusqu’à nous ont été la plupart du temps profondément transformés, le plus souvent en loge-ments. Leur taille un peu démesurée dans ces villages reculés a favorisé certains types de reconversion, en gendarmerie à Saint-André, à Barrême ou à Entrevaux, ou en hôtel, comme à Beauvezer ou à Colmars. Parmi cet ensemble, deux draperies situées à Beauvezer attirent particulièrement l’attention car elles possèdent encore toutes leurs machines ou presque. Elles appartenaient toutes deux à la famille des Trotabas, et ont fermé progressivement dans la première moitié du 20e siècle. Leur état de conser-vation exceptionnel en fait des exemples remarquables d’un système de production archaïque qui s’est prolongé très tar-divement et qui se caractérisait par le traitement complet de la chaîne de production, du fil de laine brute au produit fini, à l’apparence caractéristique d’un drap de laine assez grossier.

Les draperies du Verdon

La haute vallée du Verdon est connue pour sa proto-indus-trie textile très ancienne. Allos, Colmars, Villars-Colmars ou Beauvezer consacraient depuis le Moyen Âge une part importante de l’année à produire des cordeillats, des cadis ou des droguets, ces tissus de laine grossiers qui furent l’es-sentiel de la production textile locale jusqu’à la Révolution.Au 19e siècle, cette activité prit un virage plus nettement industriel et les petites usines se multiplièrent. Ces draperies tournaient le dos à la fabrication à domicile et regroupaient les différentes étapes de la fabrication. La mécanisation du filage apportait un second souffle à une activité qui reposait auparavant sur la mobilisation d’une importante main-d’œuvre travaillant à domicile pour alimenter les métiers à tisser. Elle supposait aussi la généralisation de l’emploi de l’énergie hydraulique, qui était jusque-là réservée au foulonnage, et l’installation de roues verticales. Les roues horizontales, qui étaient alors généralisées dans ces pays de montagne, ne pouvaient pas en effet fournir la puissance nécessaire à la mise en mouvement de toutes les machines.

Métier à tisser dans l’usine Trotabas de Beauvezer.

Usine Trotabas de Beauvezer : les cardeuses.

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L’aménagement de La minoterie doL

En 1902, l’ancienne draperie de La Mure fut transformée en minoterie. Achille Dol, le fils d’Édouard, avait pris la succession de son père décédé en 1886. Il continua pen-dant quelques années la fabrication de draps avant de fermer l’usine dont l’existence est attestée pour la dernière fois en 1888. Quatorze ans plus tard, il donnait à sa pro-priété une nouvelle vocation industrielle en y installant un moulin moderne. C’est ce nouveau moulin que ses deux fils Firmin et Joseph déclarèrent au tribunal de commerce de Castellane le 17 décembre 1920 sous l’appellation « Minoterie des Alpes ».L’idée d’établir une minoterie dans une ancienne dra-perie s’explique logiquement. Le bâtiment était en effet parfaitement bien adapté à sa nouvelle destination et les transformations nécessaires ne furent pas si importantes. Car les machines pouvaient se glisser facilement dans cette enveloppe architecturale dont les proportions et la division en étages correspondaient bien aux nouveaux besoins. Aujourd’hui, l’histoire du bâtiment se lit encore en façade.

Achille Dol (à gauche) et sa famille vers 1890.

La draperie Dol en bordure d’Issole. Plan de 1886.

Les rives de l’Issole. À gauche le pont ferroviaire, à droite la minoterie.

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ils se trouvent généralement dans les parties basses. À pro-prement parler, il ne s’agit pas que de broyeurs. Chacun possède en effet une double paire de cylindres pouvant rem-plir des fonctions différentes, et il convient de distinguer le broyeur du convertisseur. La différence entre convertis-seurs et broyeurs tient à la surface des cylindres. Ceux des broyeurs sont cannelés. Ils avaient pour but de casser le

Le broyage et le tamisage

Au rez-de-chaussée, qui était autrefois l’accès principal de l’usine, se trouvent les broyeurs. C’est l’étage où le grain était écrasé. Ces quatre machines assez imposantes placées sous de longues trémies en bois ont une silhouette spéci-fique d’autant plus marquante qu’elles sont alignées. Leur présence à cet étage se comprend facilement : les broyeurs étant les composants les plus lourds de la machinerie,

Un des broyeurs de la minoterie.

Ernest Dol entre un blutoir et le plansichter, vers 1960.

La machine à coudre servant à l’ensachage.

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« SecretS de fabriqueS » : la renaiSSance de la Minoterie deS alpeS

Depuis les années 2000, le Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var travaille à la valorisation du patrimoine culturel de son ter-ritoire pour faire connaître sa riche histoire aux nombreux visiteurs attirés par un environnement naturel exceptionnel. C’est ainsi qu’est né le projet Secrets de fabriques. Il vise à mettre en valeur différents sites liés aux activités indus-trielles ou proto-industrielles qui ont largement contribué au développement de ces vallées au fil des siècles.

Le premier étage de la minoterie.

L’extension du début des années 1860 après les travaux de réaménagement.

Depuis 1972, la minoterie de La Mure a été, contre vents et marées, maintenue dans son état grâce à la volonté d’Er-nest Dol et de sa fille. Cet état de conservation remarquable a ainsi rendu possible une reconversion patrimoniale et justifié un projet d’ouverture au public. La collaboration étroite entre le Pays, la commune, devenue propriétaire du moulin, et l’ensemble des collectivités locales, notamment la Communauté de communes du Moyen Verdon et la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a abouti à la réhabi-litation des bâtiments de production qui ont été inaugurés en juin 2016.

Le nouvel escalier.

Les Éditions Lieux Dits représentent une équipe de six personnes. Ce qui la caracté-rise, c’est le soin particulier qu’elle apporte aux ouvrages très illustrés qui constituent notre catalogue dans des domaines très différents. Nous œuvrons au quotidien pour que nos livres rencontrent leur public et, de la création à la photogravure, de la com-munication à la diffusion, vous retrouverez toujours la trace de la passion qui nous anime et qui fait notre métier.

Notre catalogue comprend aujourd’hui environ 800 titres, dans les domaines du patri-moine, de la photographie, des beaux-arts, de l’histoire et de l’architecture. Le lance-ment en 2011 de la collection Être consacrée aux métiers et à l’orientation correspond à la création d’un nouveau secteur « Sciences Humaines ». Notre fonds comprend éga-lement des livres pour enfants en diverses langues étrangères, et, depuis la reprise en 2015 des éditions Stéphane Bachès, plusieurs collections de carnets de recettes authen-tiques écrites à la main au design rétro.

AuTRES TITRES SuR LA RÉGIoN PRoVENCE ALPES CÔTE D’AZuR

+ Églises d’Entrevaux, balade dans l’ancien évêché de Glandèves, collection Parcours du patri-moine (parution septembre 2016)

+ Grasse, l’usine à parfums, collection Cahiers du patrimoine.+ Distiller la lavande à Barrême, collection Parcours du patrimoine.

+ Habiter l’alpage, collection Parcours du patrimoine

+ Le train des Pignes, collection Parcours du patrimoine

+ Sainte-Maxime, station balnéaire des Années folles, collection Images du patrimoine.+ Les ex-voto de la collégiale Saint-Paul à Hyères, collection Parcours du patrimoine

+ Empreintes italiennes, Marseille et sa région, hors collection.

SuR LE PATRIMoINE INDuSTRIEL Aux ÉDITIoNS LIEux DITS :

+ Mémoires de l’industrie en Champagne-Ardennes, hors collection (parution septembre 2016). + Les Magasins généraux de Pantin, collection Cahiers du patrimoine

+ Lyon au fil de la soie, city guide, hors collection

+ Le Pays de Montbéliard et son patrimoine industriel, collection Images du patrimoine.+ Dunkerque, l’armateur et l’architecte, collection Parcours du patrimoine

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Retrouvez notre catalogue complet sur le site

www.lieuxdits.fr

Les éditions Lieux Dits+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +

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