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Dossier de presse "La Corrida Parfaite" de Simon Casas

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Dossier de presse "La Corrida Parfaite" de Simon Casas publié aux éditions du Diable Vauvert.

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Page 1: Dossier de presse "La Corrida Parfaite" de Simon Casas
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Simon Casas

La Corrida parfaite Mars 2013

Presse

Le Monde, 15 mai 2013

Planète Corrida, mai/juin 2013

Le Nouvel économiste supplément, 5 avril 2013

Midi Libre, 29 mars 2013

La gazette de Nîmes, 16 mai 2013, 21/27 mars 2013, 3 janvier 2013-05-27

Cévennes Magazine, 27 avril 2013

L’écho du mardi, 23 avril 2013

Vivre Nîmes, mai 2013

La Provence, 29 mars 2013 et 18 mai 2013

Le Commercial du Gard, 27 mars 2013

Web

Le site du ruedo Newton, 29 mars 2013

Au diable vauvert

La Laune

30600 Vauvert

04 66 73 16 56 [email protected]

www.audiable.com

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80 BOULEVARD AUGUSTE-BLANQUI75707 PARIS CEDEX 13 - 01 57 28 20 00

15 MAI 13Quotidien Paris

OJD : 288113

Surface approx. (cm!) : 176N° de page : 19

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LE LIVRE DU JOUR

Les taureaux onttoujours le dernier mot

Hâbleur genie picaresquedes affaires et des « coups »,phenix plusieurs fois rui

ne, Simon Casas a réalise le i6septembre 2012, dans les arenes romaines de Nîmes, ce qu'il peut a justetitre appeler La Corrida parfaiteSoit I impossible Jose Tomas torero mythique acceptant de toréerseul six taureaux, et y parvenantdans l'état de grace que seulsconnaissent les artistes

Cela vous arrangerait il de vousfigurer Casas en margoulin, Boix,le mentor de Tomas, en MonsieurRamirez pour boxeur sur le retour,Jose Tomas en toréador surfait ?Peine perdue Boix est un ancienjazzman plutôt anarchiste Jose

Tomas, un lecteur d Hegel(1770-1831) qui sait disparaître etCasas, un incorrigible romantiquea l'emphase débridée «J entends

les tambours du bataillon des

anges qui bientotviendrontmequenrpour me conduire au royaume

incertain Alors, que mesfilles lisent

tes mots pour comprendre quel'amourest ata viecequele taureauest au torero un révélateur divin ' »

La vie à avoir peurAu fil de la corrida parfaite qu'il

relate, son livre évoque une histoire terrible, une histoire de garçonspeuplée de noms de filles detragedies et de passions une histoired hommes et de betes Son texte,déchirant, tres beau, et probablement damne d'avance parce qu'ilparle de corrida, est adresse «aAlain Montcouquiol» Silhouettenoire et silencieuse, Alain Montcouquiol porte dans les rues deNîmes le deuil de son frere,Nimefio II, le premier torero fran-cais de catégorie victime d'un taureau de Miura (1954 1991)

Comment Alain Montcouquiolet Simon Casas se sont ils croises

dans les annees 1960 > Comment,tous deux fils de prolétaires, derésistants de l'apres guerre, plusou moins rastaquoueres, ciochards célestes, auront ils changele sens de la corrida' Commenttous deux, Nîmois, maîs pas dubon côte de Nîmes, se sont ilsembarques dans cette folie qui un

jour, espérons le trouvera sonFlaubert ou son Boulgakov ?

Pour l'instant, ils la vivent ilsl'écrivent, Montcouquiol chez Verdier Casas Au Diable Vauvert secroisant bonjour bonsoir apresavoir ete inséparables L'un Alain,moine austère des ruelles

Simon

CORRIDA, * I» \UF\I 1 1-.

é

SIMON CASASLA CORRIDA PARFAITEED AU DIABLE VAUVERT 128 P 16 !

nîmoises L'autre, Casas diabletapageur de ses arenes et de cellesde Madrid, dont il assure desormaîs la direction artistique

A 17 ans, sous les quolibets desaficionados francais, ils sont partis

sans un sou pour Madrid Obsèdespar l'idée d'être toreros, s'enivrantde Sartre, Camus, Baudelaire etRimbaud, a l'Institut français-d abord pour se rechauffer-,connaissant tout de la faim quin est nen a cote de la peur Et, puisqu'ils ne savent rien, ils n'ont aucune peine a tout apprendre C'eslune histoire de passion, de fureur,d'amour a mort pas une histoirepour faire des ronds dans l'eau auparc Monceau

Une histoire de marcheurs dansles villes, et surtout par millionsde pas dans la contre-piste des arenes, cette ruelle qui n'en finit pasde se mordre la queue « Ces collelonsou nousavons ressenti tant depeur' » La vie a avoir peur la vieavec la peur aux dents vertes pourcompagne Aujourd'hui, Alain louche fj euros de retraite par mois

Simon ne sait s'il finira riche oupauvre « Viendra le pur ou l'un de

nous deux laissera l'autre - Lui 'moi > Celui la verra dans la tombe

de l'autre les cendres de ses 20 ans »Et l'artiste des artistes, Jose

Tomas ? Détient-il le mot de la fin '

Certainement pas Lui qui ne se produit qu au compte gouttes il étaitprogramme le 20 mai a Nimes

Dans une petite arene d'entraînément, un taureau vient d'en déci-

der autrement Usera indisponibleC est une histoire ou les tau

reaux ont toujours le dernier motSur le sable, la mort cst toujours laCe qui rend la corrida insupporta-ble a certains insoutenable a tous,indéfendable comme la mort •

FRANCIS MARMANDE

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MAI/JUIN 13Mensuel

Surface approx. (cm!) : 1053N° de page : 64-65

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A LIRE

Texte: Jean-Marie MAGNAN

AU plus-que-parfait SimonUn café littéraire de Madnd, le

café Gijôn, renvoie à SimonCasas l'image de son ascension

du degré zéro où il était réduit à fairela manche à une volonté infinie deconquête qui deviendra un trait majeurde son caractère À vingt ans il en léchaitla baie vitrée. Il y entrait en jouant d'uneséduction dont il étudiait la recette.Pareille intrusion n'en restait pas moinsune effraction, puisqu'il devait apprendrejusqu'où ne pas aller trop lom avec leshabitués du heu qui l'acceptaient avecdes arrière-pensées Aujourd'hui, il s'yrend pour traiter les affaires taurinesau plus haut niveau avec ses prisesde risque, ses coups de poker et uneintelligence du marché rarement priseen défaut depuis l'époque où, à Céret,El Cordobés lui rendit l'intégralité deson cachet dissimulé sous la cape depaseo, après l'avoir supplicié plusieursheures en affectant une exigence sansconcession sur le prix Rude leçonOn n'imagine rien de plus savoureuxque la retranscription de l'échangeavec Salvador Bouix, le représentantde José Tomas. Le manager du toreroveut le blé (l'argent). Simon Casasveut sa consécration de créateur despectacles Un couronnement. Commecontrepoint à ces marchandages ausommet que le démon (le duende) deJosé Tomas transformera en merveille le16 septembre 2012 à Nîmes, l'évocationde la fraternelle amitié qui unit deux fousde rupture, d'aventure, d'un au-delà dela vie quotidienne: Alain Montcouquiolet Simon Casas qui allaient recevoir enmai 68, la bourse de la vocation en tantqu'apprentis toreros.

Pour les deux, la réalisation de leur moitorero passera par autrui. Un seul autrepour Alain Nmieno son frère ChristianTous pour Simon devenu l'organisateurque l'on sait et tenu de ne négliger aucundes acteurs du drame. Pour Alain, levrai frère redeviendrait son frère par lesang. Une greffe s'effectue entre leurspersonnalités. Une symbiose d'apportscomplémentaires Les Montcouquiol,comme autrefois les Van Gogh, Vincentet Théo. Lorsque cette union l'étouffé partrop d'exigence, Théo envoie Gauguinen remplacement à Arles où Vincents'est réfugié dans la petite maison jaune,l'atelier du midi, le phalanstère Maisil y aura rejet de la part de Vincent,l'automutilation de l'oreille coupéel'avant veille de Noel, le départ précipitéde Gauguin. On sent la tristesse de Simonlorsqu'il ne parvient plus à communiqueravec Alain qui fut son frère d'arme durantun lustre.

Le regret s'installe entre eux d'unéchange de lettres, attendu par l'éditeur,qui resserrerait les liens distendus,mais qu'Alain abandonne à l'état dcprojet alors que Simon multiplie sanstrop y croire les missives Lors de leurerencontres fortuites dans les rues deNîmes Alain, peu loquace lâche quèlquesparoles cordiales sans franchir la lignedangereuse, en gardant la distanceChristian, l'absent irremplaçable, n'admetaucune substitution. Il veille jalousementà l'intérieur d'Alain, survivant incertain,dont l'essentiel du travail d'écnture seprésente comme une lettre sans fin audisparu. Écrire à Simon n'équivaudrait-ilpas à une trahison ?

Casas l'extraverti qui parle de sa réussitecomme d'une camisole interroge le plusdémuni qui caresse sa misère, l'introvertiMontcouquiol que la perte du frère a boucleen lui-même Simon en fait la remarque parun de ses jeux de mots qu'il affectionne.Nîmois égale ni-moi. Si le dialogue se révèledésormais impossible, le monologue deCasas est superbe. Avec ce cri de toutesles impatiences contre le silence: « II n'estpas plus pur que moi, pas plus généreux,pas plus innocent, plus prudent, c'est toutC'est cela- extrêmement plus prudent'C'est pour cette raison qu'il ne m'écnt pas.Le faire ne lui a pas semblé sage ». Cetteprotestation suivie d'un terrible constatque Simon assène sans retenue: «Alainet moi n'avons jamais reçu de coups decorne. Cette blessure, qui n'a jamais eulieu, a été pour nous la plus grave .. On n'apas été torero si, en caressant sa peau, onne trouve pas de cicatrices... ». Ce rappelde leurs sentiments à vingt ans se terminepar ime accolade qui triomphe de tous lesdifférents; « Oui, nous avons eu du duende,

Alain1 »La corrida parfaite de José Tomas n'est pasdécrite par le détail sauf pour le miracle dela vie pardonnée d'Ingrato, de Juan PedroDomecq. Elle nous livre plutôt l'âme (lesétats d'âme) de Simon en face d'une éternitéinaccessible, mais subitement atteinte enun éclair où tout serait révélé. Et, cette fois,Simon Casas n'en rajoute pas. Cette comdaparfaite se déroula dans le plus-que-parfaitÇa commença par des histoires de grossous au café Gyôn Ça se termine parsublimation et transcendance de notrepassion, un beau matin dans l'amphithéâtrenîmois, par une cornda qui fait reculer lanuit.

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SimonCasas

La corrida parfaite de Simon Casas • Couverture - Sylvain Fraysse • Ed. Au diable Vauvert

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Surface approx. (cm!) : 4662N° de page : 22-30

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LE DESQUITE DE PA B

Texte Pierre Albert BLAIN

Photos. Mouraret

Collection privee Alain Montcouquiol

(Jn œil noir te regarde

Depuis plus de

quarante ans, Simon

Casas agite la planète

taurine. Dans tous les

sens. Culbutant l'affaire

comme on trousse une

gueuse, à la hussarde,

séduisant ailleurs

Vl avec les mécanismes

retors et raffinés

^d'un Talleyrand. Cet»,homme est un mystère.

Un aventurier.

Un romantique.

Un calculateur. Mais qui

fs se souvient encore des

i ' ^ commencements.

~ Et de ce qui l'a fait

naître au monde

^— étrange. Et à sa bonne^1 i»,J j ""̂ fortune. Récit.

CCetait il y a trente ans Dans

un livre de photographies

en noir et gris signe Pierre

Carpentier et Roland Gros Le bouquin

s'apppelait « Tous toreros » II racontait

comment cette histoire invraisemblable

de la tauromachie française moderne

s'était construite II y avait les visages,

les images Je l'ai conserve par devers

moi comme le lien avec la jeunesse,

avec ses memoires, le jeu de la lumiere

des platanes de Caisssargues Le fils

de Joël Matray, bambin blond alors qui

court devant d'imaginaires cocardiers de

Camargue quand le grand Nimeno et les

autres acolytes s'inventent des toros en

rond et que les vieux du village viennent

chauffer leur os abîmes par la vigne

et les asperges a l'abri du Mistral Les

novilladas a St Laurent d'Aigouze Le toni

dans l'Eglise Les hommes qui s'habillent

dans la salle de bar face aux arenes, au

Cercle des Chasseurs, plancher de bois

craquant, odeur d'anis et de cigarettes

brunes Lt livre racontait au début

« Adolescent, j'ai échange un jour, avec

un Espagnol, le Velo Solex que ma mere

m'avait offert contre un vieux costume

de ville a petits carreaux marron et

blanc et une paire de chaussures, elles

aussi marron et blanc Le tout ne valait

pas cent balles Maîs seuls les Espagnols

étaient habilles tomme ça Et dans mon

esprit le fait de l'être aussi faisait déjà

de moi un torero » Simon Casas parlait

a Roland Cros et Pierre Carpentier Sa

ventable histoire Telle qui] la livrait

a cette epoque, parfois Telle que je

l'avais ecnte moi même, il y a trente

ans partant de ce récit couturier Cette

historiette qui doucement, l'air de nen,

en dit long sur Simon Casas A la fin de

l'ouvrage, également cette autre photo

de lm en pantalon a carreaux, la main

sur la hanche, les doigts sur la bouche,

l'expression perplexe, appuyé contre

une vieille bicyclette, les pieds dans

la poussière, le cheveu en bataille II

regarde un enfant qu'on ne voit pas sur

la photo publiée Héros kerouaqmen,

maquisard Cévenol, Juif apatnde des

bngades internationales, malptitta errant

de la plaza Santa Ana II est encore dans

la pénombre Songe-t-il a ses chances au

dehors, rêve t il et de quelle lumiere dans

la rage tue de ses vingt cinq ans7 Son

chemin déjà est de braise, d'itrnei aires

imprévus, d'aventures peu banales C est

de ce trou noir celui du toni, visible, maîs

aussi celui de son histoire, de son spleen

ashkenazo sepharade, le sehnsucht, dont

on reparlera, au final C'est de la qu'il

tient l'appetance du nsque et le goût pour

les chaussures en daim

Simon Casas est de Nîmes Surtout de

Nîmes II aime s'abandonner a regarder

sa ville, depuis trente ans, conquise

Autrefois, il fut sous sa cognée,

aujourd'hui il en tient l'un des manches.

Au delà de toute souffrance déviance,

chute et rechute, fautes et abandons

II ne l'a jamais trahie en fait cette cité

qui ne voulait pas de lm, qui le conteste

encore maîs ne saurait finalement sans

doute aucun s en passer Casas est un être

romanesque dans ses exces, comme dans

ses noirceurs Dans son genie aussi, dans

sa démesure bien sur Maîs sans tela''

II est une vie de ballades, imprévisible,

un scénario fort, amer, cruel, fait de

déchirements Plus que l'on croît Maîs

qui sait sa tendresse au fond, ses larmes 9

II ne laisse voir de lui que des bnbes

d'homme, des morceaux choisis par lui.

Il se rengorge depuis quarante ans dans

le rôle de celui que l'on courtise II faut

voir ces bourgeois imbus de la cite, dont

les ancêtres ont vendu les Huguenots

aux dragons de Louis XIV et les francs-

tireurs a la Gestapo, qui viennent lui

manger dans la main pour une offrande

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Surface approx. (cm!) : 4662N° de page : 22-30

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Eléments de recherche : AU DIABLE VAUVERT : maison d'édition située à Vauvert (30), toutes citations

ou un passe-droit Ou encore, cet. pièces

rapportées, déguisées en hommes du

sud, veste de velours noir, chemise

Souleiado, descendus, comme vols de

moineaux affamés, des quartiers chics de

Paris, avec leure bimbos réchappées que

vomissent leurs cabnolets allemands,

qui croient se rendre indispensables

au prince noir, au magister florentin

Casas est mégalomamaque, éiugmatique,

sensible, réactif, tendre, violent,

séducteur. Et seul II a une cour, depuis

trente ans, qui volette et caquette autour

de lui comme jouvenceaux d'Henri III

Pathétique Au fond il s'en amuse. Simon

Casas est un leurre

Bernard Simon Domb est iié un

deux septembre, en 1947, année où

l'on rangeait encore les tickets de

rationnement dans des boites en ferraille

et les pièces de monnaie dans le fer blanc

des sardines marocaines. Son père se

nommait Jeeck et il était Polonais En ces

temps d'aurore, au sortir de la si longue

nuit qui avait enveloppé l'Europe, Jeeck

était aussi une aventure, belle, terrible

Jeeck était arrive de sa Poméranie natale

des bords de la Vistule, chasse par la

monstruosité nazie et la faim des grandes

misères, pour se battre finalement en

terre de Cévennes dans les maquis de

grand honneur d'André Chamtou Là,

il rencontre d'autres rêveurs de liberté

Harassés, affamés et transis, fiers et

beaux, dans Alès la rouge qui mord la

barbarie de ses griffes protestantes et

staliniennes II y trouve aussi une brune

volcanique, brocanteuse, furieuse,

Turque et camisarde Cette jeune femme

est un morceau de l'histoire du monde

ancien Elle est aussi comme Jeeck une

survivance de civilisation. La Sépharade

retrouve l'Ashkénaze et la boucle du

livre sémite millénaire des exodes est

bouclée dans la ville d'Auguste Elle est

née à Istanbul ou des restes d'Espagne

médiévale, rassemblés dans le grand

bazar, ce capharnaum, ce caravansérail,

cariefour des trois mondes, ont fuit

l'inquisition d'Isabelle la Irèb Catholique

et de Grégoire IX le pape bourreau

Dans les odeurs des épiées orientales,

la famille andalouse ne parle que l'argot

des pauvres de Grenade. Du Moyen

Age au milieu du vingtième siècle, sous

la tour Galata des princes Ottomans,

la survivance des parfums ibériques

triomphera des peurs et des incertitudes

Jeeck épouse la Turque sans paine Se

trouve une famille méditerranéenne,

lui qui a perdu la sienne entre Varsovie

ct Mauthausen, et meurt trop vite,

usé par son époque et ses espérances,

cassées, d'une vieille blebsure de guerre

au poumon laquelle lui a valu, et une

pension, et quèlques décorations et les

remerciements de la République Avant

de fuir à tout jamais les ghettos de sa

vie, Jeeck avait eu Simon; qui devient, du

fait de la mort du père ce héros, pupille

de la nation reconnaissante Jeeck s'en

va à la veille de la fena de Pentecôte

19B6 Simon se retrouve avec son clan

de femmes et une grand-mère qui ne

baragouine qu'un impossible dialecte

turco-andalo-hébreux.

Ses ondes maternels vivent à Anvers au

pays des merveilles du Nord, de Rubens

et de la Flandre hispanisante. Ils quittent

l'Escaut pour Nîmes. Avant l'enterrement

de Jeeck, ils emmènent leur neveu

aux semelles usées, pour le distraire,

assister à une course de toros des fêtes

très chrétiennes et gardoises. C'est la

deuxième fois que le petit Bernard Simon

pose sa petite carcasse sur les pierres

romaines II avait trois ans quand, entre

les jambes de Jeeck, il avait découvert

effrayé, les grands mystères à cornes

surgir de l'ombre, et avait regardé la soie

et le sang briller au lom, si bas, ses doigts

d'enfant repliés sur ses yeux pour ne pas

voir, tout en regardant Jeeck est couché

dans le cimetière juif, près des cyprès

qui poussent aussi dans les sanctuaires

à jamais perdub pour lui, à Bersabée ou

RabbathMoab et la fena s'achève Tout

au fond de la mémoire de son fils a l'œil

sombre désormais, associés, confondus,

lui arrachant, jusqu'à aujourd'hui encore,

des morceaux d'âme et de chair, des

lambeaux de souvenirs d'errance, la

mort du père et le sacrifice des bêtes

Casas longtemps a conserve une image

écornée à force d'avoir été tnmballcc

dans les fonds de porte-feuille, celle

de Jaime Ostos qui toréait à Nîmes, la

veille de la mise en bière de Jeeck. avec

un bandeau sur la tête en compagnie de

Chicuelo II. Une photoghraphie, encore

une, incongrue, anormale, atypique

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ou un passe-droit Ou encore, cet. pièces

rapportées, déguisées en hommes du

sud, veste de velours noir, chemise

Souleiado, descendus, comme vols de

moineaux affamés, des quartiers chics de

Paris, avec leure bimbos réchappées que

vomissent leurs cabnolets allemands,

qui croient se rendre indispensables

au prince noir, au magister florentin

Casas est mégalomamaque, éiugmatique,

sensible, réactif, tendre, violent,

séducteur. Et seul II a une cour, depuis

trente ans, qui volette et caquette autour

de lui comme jouvenceaux d'Henri III

Pathétique Au fond il s'en amuse. Simon

Casas est un leurre

Bernard Simon Domb est iié un

deux septembre, en 1947, année où

l'on rangeait encore les tickets de

rationnement dans des boites en ferraille

et les pièces de monnaie dans le fer blanc

des sardines marocaines. Son père se

nommait Jeeck et il était Polonais En ces

temps d'aurore, au sortir de la si longue

nuit qui avait enveloppé l'Europe, Jeeck

était aussi une aventure, belle, terrible

Jeeck était arrive de sa Poméranie natale

des bords de la Vistule, chasse par la

monstruosité nazie et la faim des grandes

misères, pour se battre finalement en

terre de Cévennes dans les maquis de

grand honneur d'André Chamtou Là,

il rencontre d'autres rêveurs de liberté

Harassés, affamés et transis, fiers et

beaux, dans Alès la rouge qui mord la

barbarie de ses griffes protestantes et

staliniennes II y trouve aussi une brune

volcanique, brocanteuse, furieuse,

Turque et camisarde Cette jeune femme

est un morceau de l'histoire du monde

ancien Elle est aussi comme Jeeck une

survivance de civilisation. La Sépharade

retrouve l'Ashkénaze et la boucle du

livre sémite millénaire des exodes est

bouclée dans la ville d'Auguste Elle est

née à Istanbul ou des restes d'Espagne

médiévale, rassemblés dans le grand

bazar, ce capharnaum, ce caravansérail,

cariefour des trois mondes, ont fuit

l'inquisition d'Isabelle la Irèb Catholique

et de Grégoire IX le pape bourreau

Dans les odeurs des épiées orientales,

la famille andalouse ne parle que l'argot

des pauvres de Grenade. Du Moyen

Age au milieu du vingtième siècle, sous

la tour Galata des princes Ottomans,

la survivance des parfums ibériques

triomphera des peurs et des incertitudes

Jeeck épouse la Turque sans paine Se

trouve une famille méditerranéenne,

lui qui a perdu la sienne entre Varsovie

ct Mauthausen, et meurt trop vite,

usé par son époque et ses espérances,

cassées, d'une vieille blebsure de guerre

au poumon laquelle lui a valu, et une

pension, et quèlques décorations et les

remerciements de la République Avant

de fuir à tout jamais les ghettos de sa

vie, Jeeck avait eu Simon; qui devient, du

fait de la mort du père ce héros, pupille

de la nation reconnaissante Jeeck s'en

va à la veille de la fena de Pentecôte

19B6 Simon se retrouve avec son clan

de femmes et une grand-mère qui ne

baragouine qu'un impossible dialecte

turco-andalo-hébreux.

Ses ondes maternels vivent à Anvers au

pays des merveilles du Nord, de Rubens

et de la Flandre hispanisante. Ils quittent

l'Escaut pour Nîmes. Avant l'enterrement

de Jeeck, ils emmènent leur neveu

aux semelles usées, pour le distraire,

assister à une course de toros des fêtes

très chrétiennes et gardoises. C'est la

deuxième fois que le petit Bernard Simon

pose sa petite carcasse sur les pierres

romaines II avait trois ans quand, entre

les jambes de Jeeck, il avait découvert

effrayé, les grands mystères à cornes

surgir de l'ombre, et avait regardé la soie

et le sang briller au lom, si bas, ses doigts

d'enfant repliés sur ses yeux pour ne pas

voir, tout en regardant Jeeck est couché

dans le cimetière juif, près des cyprès

qui poussent aussi dans les sanctuaires

à jamais perdub pour lui, à Bersabée ou

RabbathMoab et la fena s'achève Tout

au fond de la mémoire de son fils a l'œil

sombre désormais, associés, confondus,

lui arrachant, jusqu'à aujourd'hui encore,

des morceaux d'âme et de chair, des

lambeaux de souvenirs d'errance, la

mort du père et le sacrifice des bêtes

Casas longtemps a conserve une image

écornée à force d'avoir été tnmballcc

dans les fonds de porte-feuille, celle

de Jaime Ostos qui toréait à Nîmes, la

veille de la mise en bière de Jeeck. avec

un bandeau sur la tête en compagnie de

Chicuelo II. Une photoghraphie, encore

une, incongrue, anormale, atypique

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Simon Casas © Photo Mouraret

Bernard Simon ne comprend nenau charabia volapùk gothique de sagrand-mère maternelle maîs il sait d'oùsurgissent les rancoeurs du destin àson encontre de gamin juif et orphelindu boulevard Gambetta II ne parle plusque de toros à ses femmes étonnées quine saisisssent nen ni de la fièvre, ru duvirus étrange qui l'étremt, ni des motsqu'il prononce Tout ce délire sur desmorceaux d'une Espagne inventée etpointant d'où elles viennent elles-mêmesBernard Domb, chrysalide apatride, néde la fusion des temps, fait doucementémerger dans son esprit d'enfant les rêvesfous de Simon Casas, sa terre promise. Apetites dosées répétées de désespérancevaincue et de songes conserves pourréchauffer son existence tiède, sa seulerichesse, son recours II a déjà ses yeuxfous et brûlants, maîs Nîmes qui twistesur la fin des années 00, n'a pas de placepour le fils d'une honnête et laboneusemais si modeste marchande de tissu,représentante en linge de maison quibaisse dcs siècles de regards meurtrisen accélérant le pas devant les hotelsparticuliers des quais de la FontaineEt Bernard Simon la porte tout autantla honte des persécutés L'obsession del'ongme honnie par l'univers, qu'en ceslendemains de Shoa, il trimbale encore,comme tous le siens de sa race martyrequ'il pense pourtant maudite. Et u cacheson vide dans un isolement terrible Çaplombe une enfance et une adolescenceun dossier pareil !Il hante les rues les jours de Mistral

quand les micocouliers du Victor Hugose lamentent Un enfant, san;? cartable,sans ami, sans Noel. Casas aujourd'huise moque de ce luxe désormais acquiscomme d'un mauvais adversaire vaincusur les restes des pavés de Nîmes. Il aappns les sarcasmes des bannis du mondequi va bien. Les insultes sont le ciment desa revanche De sa diffférence il fera unelégitimité. Pour avancer en allant contreDévorer, aimer, se battre Maîs jamaisvraiment comme les autres En toréantles nappes de sa mère, il repense aux enset aux lumières perçus d'entre les jambesde son père Alors parce que BernardDomb est le fruit d'une longue quêteaventureuse et des traînées des larmes demille ans de persécution, il va massacrerl'anamorphose, casser l'image déforméeLa tauromachie devenant vite, l'issue parla voie rocambolesque et romanesquequ'elle contraint a emprunter. C'est lalégitimité, le passage par la gloire quirachète tout, la malediction, l'ennui,l'oubli et les générations sacrifiées ; cellesde Lowicz, quand les peres de son pèrepérissaient noyés dans la Bzura, trucidespar les pogroms des grandes heuresd'hystérie antisémite Celles de Guadixquand les arbres de la Sierra Nevadaportaient les os décharnés des mères desa mère. Il a sa justification, la reconquêtede la dignité perdue La tauromachie vafabriquer Simon Casas Elle ne va passeulement le sortir de l'anonymat, maislui donner, en le coupant de la non-vie,une langue maternelle et un instinctterrible, celui de la survie. À onze ans

il court les vachettes de Camargue desfêtes de village et après les bousculadeset les nres des filles de gros agnculteurs,il songe à répéter encore les souvenirs degeste d'un torero qu'il s'inventeToutes les fortes histoires d'hommes sefont à deuxLe Casas d'hier rencontre un jour un autreexilé de l'intérieur qui plante sa morgueet sa superbe devant l'ascenseur magiqueet faulknenen de l'hôtel Imperatvr AlainMoncoutqmol. Dans la rage partagéeet les coups de pied au cul évites, ilsse reconnaissent et se trouvent. Casasn'est plus seul contre le monde soudainEt Montcouquiol de Nîmes, l'entraînevers le Mont Margaro où une bande endemi-guenilles de gosses fous, joue, l'airmauvais, avec un toro mécanique Lesautres savent quèlques rudiments depasses maîs Bernard Domb, lm, maîtrisele sentiment suprême celui de la bêtechargeant, qui croise le chemin et lachemise, en répandant son souffle chaudsur les reins du pantin qu'elle meurtritCasas Domb a un avantage, il a déjàgoûté la cuisante caresse d'une cornesur ses côtes adolescentes. Il prendl'avantage pour la première fois de savie On l'écoute, on le respecte presque.Montcouquiol est déjà celui qui réfléchit.Casas celui qui théorise. Montcouquiol-Domb, Alain-Bernard.La rencontre des heures graves de lajeunesse qui s'ébauche dans l'action et laréflexion. Casas a quatorze ans et il brûle.Deux ans plus tard et quèlques joutesprovençales plus lom, après des nuits

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dans Saint-Césaire passées à chercherune logique à tout cela, à cribler la raisonde rafales d'inconscience, Bernard Dombpart pour Salamanque dans une pensionde famille que lui permet sa bourse depupille nationale pensionnée par l'étatà qui il ne doit rien. C'est la vie sans lesrègles, à la cloche de bois d'une aubergepouilleuse, à un abri précaire. C'est aussila relation enfin à l'Espagne réelle, vécue.Celle des parfums forts et des savons àbarbe, des matins blêmes aux garrotsde Carabanchel. Francisco Franco àla tribune de Las Ventas. Les hymnesterribles et fabuleux des hommes en noirqui arpentent les boulevards, éternelsgagnants, et sur les trottoirs, les fils devaincus et les larmes silencieuses d'unancien du Poum, d'un fils de fusillé chezMoreno de la Cova, face au toril. BernardDomb sur ces chemins de Compostellequi sont autant de routes de Canaan,retrouve des centaines de porteursde baluchons, de misère et d'espoir,aventuriers sans le sou, de Castille etd'ailleurs. Lorsque s'ouvrent les portes,un jour de magic bleue, d'une propriététaurine, et que les espérances se mêlentaux certitudes rêvées, ils sont centgamins affamés et surs d'eux, pour troispasses volées. Juste avant le froid et lafaim qui les rattrapent. Casas est de ceuxlà. Moins que ceux-là puisqu'il est, encoreune fois, étranger, exilé. À Madrid Simon,désormais, Simon Casas lui qui n'a pas detoit, retrouve Alain. Ils dorment dans lescouloirs d'immeubles et dans les cabanesde chantier. Ils dessinent sur les trottoirspour la pièce ou servent de guides auxtouristes francais en goguette taurine,sur les marches du Prado, des arenesaux putes, pour quèlques pièces et unmauvais repas. De temps à autre, dansl'enveloppe d'une poste restante, descopains d'avant les Pyrénées envoientun billet usé. Claude Salmeron ne serajamais torero. Il ne quittera jamais Nîmespour les sacrifices et la liberté, maîs ilaura permis à ses camarades qui, commelui voyaient courir des toros dans leurssonges, de ne pas mourir de faim. Alainet Simon persévèrent et s'essouflent dansdes capeas de bourgs sordides où l'onsert à des adolescents faméliques, rongéspar le gusanitto, des cornus énormes etpolyglottes. Des moustachus spadassinsdu fond des Castille. Ils font la manche,

«les deux Français après avoir été rouésde coup et ils rient sous la lune en goûtant,au jaleo des bouches gitanes offertes.

Simon Casas Ë Photo Mnuuiel

^M||j|

Simon C'o,sY/.s CO Photo Mourarot

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a ci S'tmurt, l'aide a pousser ' © Photo collection privee Alain Montcuuqmol

Un jour le duo se fait remarquer par undénommé Blanquito, banderillero deCésar Giron, qui se propose de les aider.Et la paire de se pincer. Mais dans libérted'hier, comme dans celle d'aujourd'hui,caudittistas post-phalangistes ouyuppies gogols socio-démocrates, legoût pour les gros cigares, le mépris del'étranger et Ic poids des interdits pèsent.On ne peut sérieusement prétendredevenir torero quand on est Français.À Arles ou Séville, l'antienne est toutepareillement identique. Casas se balancedcs pseudonymes espagnols d'opérette,change tous les jours de nom, torée dansl'illégalité faisant croire qu'il est bègue,ou muet, ou sourd, trois malheureusesnovilladas non piquées, la première àGerona, On est en 1966. L'air partout sentle rouge et la révolte. L'Espagne demeureen chemises brunes et marche toujoursla tête au soleil et le menton levé. Casasrentre en France. La grande chanson degeste du matador de fond. Et les yeuxautres qui le regardent comme un raté,le désaveu, l'acte condamnatoire, lejugement premier Tu ne seras rien, fils!La tournée des arenes portatives entrePort-St-Louis-du-Rhône et Marseillan-Plage jusqu'au nord de la Loire. Il torée àParis, Porte de Montreuil, une pantominesérieuse et triste sous le nom de LuisMiguel Dominguez. Le périphériquecomme horizon quand on rêve d'Almeria,il baille son découragement, il se heurteaux murs des perspectives évanouies.Alors Simon Casas retourne vers le sud,vers cette Espagne, qui sent le toro ycompris dans ses caniveaux II débute àLas Ventas, en piquée Madnd l'observe,il ne cache plus qui il est. Il croit êtreenglouti dans les hurlements et lessifflets... Il sort pourtant en triompheaprès avoir coupé une oreille à un cornurobuste d'Alonso Moreno, ganaderoexécuteur d'anarcho-syndicalistes. Letoro est comme son maître, un méchantmoricaud comme un morillon aigre.Casas est répété trois fois dans le templemais pétarde à la dernière représentationet frôle les trois avis qui, à l'époque,envoyaient encore irrémédiablementau poste. Il est à ce moment dirigépar un fondé de pouvoir exotique etcyclothymique, Luis Antonio Charricodit Pepito de Malaga. Un poème. Hors lepetit milieu, ce marégot où grouillent lesembrouilles, les entremetteurs barbeaux, ales seigneurs, les poux et les saints:

Casas trouve son refuge. Un refuge,

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Ce sera aussi là une part estimable et

déterminante de son destin. Il fréquente

tous les jours la bibliothèque de l'Institut

Français de Madrid dirigée par Jean-

pierre Darracq, le « Tic Pepe », meilleur

connaisseur mondial des Miura. Homme

lettre et savant, gentleman du sud- ouest,

critique taurin, référence livresque

incontestée. « Nous ne nous connaissons

pas nous qui cherchons la connaissance,

nous nous ignorons nous mêmes ». Le

Casas décharné pourrait reprendre à son

compte l'ouverture de l'avant propos de

« La généalogie de la morale » publiée

par Nietzsche cent-quarante ans avant

sa naissance. Il va se découvrir le goût

pour les idées et se forger une culture

d'autodidacte. Il ne vient d'abord à

l'Institut Français que pour se réchauffer,

taper des cigarettes et faire la causette

aux bourgeoises étudiantes qui rêvent

de jeunes hommes fous et stendhaliens

qui les aimeraient sur un air d'opéra

italien. Casas se découvre une passion et

s'y abandonne jusqu'à l'addiction. Il lit.

La littérature est libératrice et offre des

clés pour la perception. Il sent le pouvoir

de l'esprit et la puissance des mots. Il

ne lit pas, il ingurgite pour remplir le

creux de ses études absentes. Sa tête

se nourrit et son estomac vide ne pense

plus. Il est en guenilles mais les mots le

troublent bien plus encore et d'avantage

que les maîtresses aux bustes sombres,

matrones de l'alcôve qui le rassasient

d'une caresse et d'un repas. Plus encore

que le frôlement lascif de l'épiderme velu

contre ses cuisses quand il torée. Les

mots comprennent Casas qui exprime ses

frustrations dans des faenas de papier.

Là, il affronte Sartre, Camus d'abord,

Kafka, Céline, Schopenhauer ensuite, les

psychanalistes, les marxistes enfin. En

deux ans, il ingère et digère l'essentiel

de Beaudelaire à Lacan, de Spinoza à

Montherlant. Avec un raccourci étonnant

comme il aime à tailler la route de la vie.

« La métamorphose » de Franz Kafka est

une révélation, un credo, un viatique.

L'histoire, à ses yeux transformée,

d'un petit torero juif qui veut dévorer

l'univers et pisser sous les étoiles. Les

livres lui révèlent le sens, l'amplitude,

le destin. Les processus métaboliques

de transformation de l'existence. Les

cycles et la métamorphose des parias

qui changent, un jour, leur déchéance

fatale apparente en maîtrise pompéienne

et théocratique des jeux de société. Sa

soif d'avenir produit déjà dans l'œuf

encore en gestation la base thématique,

réfléchie à son action future, de ce qu'il

sera, et des moyens qu'il va employer

pour tuer le néant. A Nîmes lors de ses

séjours il rejoint la troupe de Gérard

Dupuy, Jean-Marcel Bouguereau, Yvan

Michel, les intellos mao-existentialistes

gardois. Pastis et révolution. Et Casas,

fils de Jeeck l'insoumis, devient

marxiste guévarriste et lit Marcuse. Il

veut croire, lui qui souhaitait la lumière

des habits surranés des héros des vieux

régimes sévères, en une restructuration

irrémédiable, scientifique de la société.

Tauromache nihiliste, idéologue opiacé,

brigadiste internationnaliste qui veut

donner du sens social à l'art de toréer!

Il se fait batelleur léniniste et torero-

agitateur. Il crée en 1971, la première

organisation professionnelle en France:

le Syndicat des Toreros Français affilié

à la puisssante et très soviétisante

Confédération Générale du Travail.

De ces initiales, va naître la réthorique

de Simon Casas. Il va se forger dans

une contestation castro-jungienne, à la

mode nimo-andalouse, une réputation

de bretteur à la gloire de son verbe. Au

passage, entre deux vols de pierres sur

le boulevard Saint-Michel, il traverse

la Seine vers la droite en tweed pour

recevoir des mains du grand Marcel

Bleustein-Blanchet, fondateur et

patron du groupe Publicis, et en duo

avec Alain Montcouquiol, le prix et la

bourse de la fondation. Le discours est

étayé. La démonstration commence, le

dossier est ouvert. Casas est agité d'idées

contradictoires pour tout un chacun mais,

qui dans son esprit, s'ordonnent comme

un tango sur un bateau ivre? Action-

réaction des gauchistes de la Sorbonne.

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Il se sert de toute sa grande intelligence

pour faire des amalgames qui seraient

incongrus chez d'autres. Il est fou,

brillant, en alerte. Et ce syncrétisme de

tauromachie et d'autodétermination qu'il

mûrit, va l'emmener où personne de ce

pays-ci jamais n'était allé.

Sa mêche de Gitan sépharade est noir

corbeau. Son regard est de fièvre. Il saute

en piste quèlques jours après ses vingt

et un ans, le 27 septembre 1968 pour la

corrida des Vendanges. En jean et le

drapeau rouge des damnés de la terre

taurine, muleta revendicatrice de son

droit. Il s'attaque, crime de lèse majesté,

au pontife en exercice, Ordonez, au faîte

de sa gloire, maître des maîtres des temps

ralentis, plus grand torero de l'histoire au

delà de Belmonte, de Joselito. Ordonez,

seigneur omnipotent de Honda, qui lui

abandonne son Juan Pedro Domecq en

ordonnant à Paquirri et Palomo tanarès,

qui ce jour l'accompagnent, de laisser le

gamin furieux, solaire et inspiré, jouer

ses artères sur le sable. Fait unique pour

un espontaneo Casas estoque le toro du

mentor. Ordonez, au firmament alors

de son art, s'avance vers le hippie lévite

de son pas de sénateur romain, large,

immense, grand et bon, l'adoube en

lm tendant sa propre épée. Puis, après

la course l'invite a se noyer avec lui

dans l'alcool et lui jure aide et fidélité.

L'aristocrate rondeno et le mendiant

révolté. Le salut du seigneur à la noblesse

de vent et de cœur.

Dans la foulée de cet acte insensé

pour l'époque, Casas entraîne derrière

lui les jeunes mauvaises graines de la

tauromachie nîmoise. Et que se lèvent

les épées! Chinito, Frédéric Pascal,

Jaqm'to. Les champs tauromaches sont

leur guerre d'Espagne. Des champs

magnétiques et des chants de gloire,

où l'éphémère tutoie parfois l'éternité.

Comme une majestueuse, lente et

dramatique marche irrépressible des

damnés de la terre du taureau, lesquels

mêlent leur exhaltation aux ultimes

frissons d'un souffle romantique, unique

et dernier. La beauté et rien d'autre. Pour

rien ! La lumière dans leurs yeux, l'acte

gratuit, l'offrande à la vie ! Leur panache !

Putain, leur panache !

En 1971 Simon Casas regagne Madrid

pour un lieu pourri et magique qui

deviendra fantasmagorique et mythique

de l'aventure des matamores gaulois

en Castille. Un repaire: la pension

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Burgalesa Plaza Santa Ana Entre putes

estropies vendeurs de lotene, camelots

minables et marchands de mauvaises

saucisses Deux sœurs chargées de

kilos et d huile d'olive tiennent gourbi Le

quartier est aussi a cette epoque le lieu de

rassemblement, un peu semi clandestin

des tenants du mouvement progressiste

en marche des mtellos barbus des

anciens combattants des légions

républicaines tous les contestataires et

marginaux qui veulent réécrire I Histoire

C est la, dans un étrange fatras, de pauvres

hères de tout acabit, qui voient la fortune

au bout de leur lame rouillee Dans la

célébration du culte ancien tellement

archaïque, tellement conservateur

croisent, dans les cafes enfumes au

sol de sciure sale, les directeurs de

conscience nouvelle de ce pays de

contrastes, en train de commencer a

rompre avec ses fantômes Casas est

sans doute anti-franquiste convaincu

viscéral, atavique, maîs l'Espagne du

toro est une propriete d ancien regime

crucifix et sabre Et lui, est sans doute

révolutionnaire maîs d abord torero ' Un

autre temps commence, une ere nouvelle

apparaît Casas devient pragmatique La

machine à reve se dementibulc II doit

abamectine! Arthur Rimbaud et Vladimir

Maiakovski, se concocter une strategie

professionnelle, se dépouiller des

hardes de I agitateur devenir crédible,

recevable acceptable A t il déjà intègre

qu'il ne sera jamais torero majeur9 Que

son poignet ne brisera aucun rythme

ne portera aucune effluve precieuse,

ne fera jamais se renverser Seville

Son bout de route il I entrevoit depuis

quèlques temps dans les affaires dun

marche dont il a su cerner peu a peu

les normes les codes les non dits Maîs

en attendant dêtre génial, bientôt, tres

bientôt il faut manger Bernard Domb

devient representant de commerce,

s acheté une Deux Chevaux, en faisant

I hiver du porte a porte rassure sa mere,

et sort de la marginalité en donnant

le change Les toros voyagent encore

dans sa vie maîs commune une vieille

maitresse vers laquelle on revient panser

ses bleus a l'âme Trente novilladas

seulement en cinq ans», trois oreilles

au passage le 3 aout a Bayonne devant

des Laurentmo Carascosa En 1972 il

se presente a Nimes II escaladait les

grilles du cirque d Auguste il le pénètre

par ses entrailles en déboulant vêtu de

lumieres du cénacle de Vulcain, Bernard

Domb pour la premiere fois, au premier

plan C'est une corrida mixte avec des

Pinto Barrciro tl alterne avec Tmin et

Moremto de Caceres, matadors obscurs

II coupe trois oreilles, comme a Ceret

comme a Frejus Deux a Toulouse au

Soleil d Or et une a Cordoue et une autre

a Honda Ordonez n a pas oublie Quanta

Casas, il se surprend a toréer doucement,

avec une onctueuse langueur quil ne

se connaissait pas Alors comme un

chapitre prévisible, il reçoit le doctorat

Une offrande au catéchumène Le 16 mai

1975 Bernard Simon Domb qui voulut un

temps entrer dans une ecole talmudique

pour devenir rabbin, est intronise tueur

de toros Angel Teruel torero majeur

adulé dans la préfecture du Gard est

son parrain, Paco Alcalde autre gloire

de I epoque, son témoin Le cornu de la

cérémonie est de Diomsio Rodnguez

une piquette pas un nectar' Casas est

en noir Le matin il a dit a son ami Herve

Chabaher, grand reporter au Nouvel

Observateur, quil porte le deuil de ses

illusions L'alternative sera I entrerrement

de ses ambitions de torero Ghabalier

le conforte dans l'idée quil a mieux a

faire et a inventer derrière les planches

Par ailleurs la Providence invisible

conductnce des destins lm adresse un

message Cruel ' Implaccable ' Au soir de

ce 16 mai alors que Casas barbette dans

son bain avec quèlques brumes de belles

d un jour qui se sont enfuies au troisieme

coup d'epee un gamin a I epi intraitable

regle son compte au temps et aux

défaites Christian Montcouqmol petit

frere d'Alain, le faux jumeau des heures

dures de Madrid Nimefto 2, triomphe

grandement en compagnie d un autre

jeune couillu, Luis Francisco Espla Sous

le regard d un troisieme larron pas moins

affame Macandro Casas, histoire brisee

passe trois jours sans desaouler sur la

Cote d'Azur Puis du jour au lendemain il

prend rendez vous avec Manolo Chopera

le dinosaure, \egerulnter\suTm, le grand

maquignon le plus habile et puissant des

hommes d affaires de la planete des toros

II le rencontre a Bayonne le 5 aout et le

prévient tout de go que la décolonisation

debute aujourd'hui Et qu'il va metttre

fin a cent ans d'impenahsme espagnol

Le grand basque qui n oublie jamais

d'être tres intelligent détestant aussi le

hasard et les bons coups quil ne gere

pas, se souvient de I tapontaneada

Chopera tient la France des toros Tout

sauf Arles pour faire rapide Chopera

se dit que ce jeune cocq qui chante haut

peut lui etre utile et quil vaut mieux

I aider que tenter d endiguer ses envies

d émancipation Chopera s associe

donc au Nimois En 1976 ils obtiennent

I adjudication des arenes de Frejus En

1981 ils fracassent l'empire cacochyme

de Nimes en envoyant a la retraite le

potentat mandarin local Ferdinand

Aymé magistral amphitryon provençal

qui imprègne la tauromachie gauloise

depuis des lustres Un de ceux qui avaient

déclare qu il n'existerait jamais de torero

français Casas dans le même temps

découvre a Tnana un adolescent aux

yeux de jais qu il baptise modestement

du sobriquet de « Mozart du toreo et

qu'il fait débuter a St Gilles du Gard Le

garçon na que treize ans II s appelle

Emilie Munoz Quinze annees plus tard

le premier sera toujours l'apoderado du

second fait quasi exceptionnel dans la

carriere de fonde de pouvoii de Casas

Avec Chopera, Simon Casas n apprend

nen de tres utile Le Basque est plus

prompt a vampinser son jeune ami qu'a

lui mettre le pied a

I etrier A la fin de I annee Casas se

révolte II décide que pour avoir une

n/icre il faut savoir planter son propre nz

II veut apprendre a négocier les contrats

en direct pour connaître les courants de

largent et les arcanes du petit monde

Chopard refuse de lui donner les cles

Casas se tire

Le fils de Jeeck prend sa valise et

ouvre boutique Sans un sou vaillant

Dans les nres ct les commentaires

dubitatifs de tous Ils attaque a la

gestion poussiéreuse du vieux maire

communiste Fmile lourdan Nîmes

est endormie, encroûtée frappée

dun sortilège bolchevique encrassée,

populaire ouvrière encore maîs

léthargique Casas décide de s'engager

a dégager les batraciens ronronnants II

n y gagne que des ennemis et des dettes

tout en créant au passage la Fcna des

Vendanges et en produisant a ses frais

et au penl des ulceres de ses banquiers

un Carmen vrombnssant dans les arenes

avec La Crespin au sommet On le hait

on le rallle Lui s'abreuve a la hargne

revancharde II ira jusqu'au bout, seul

Comine toujours Comme tout le temps

Lhiver 82 83 survient II a déjà traverse

trois temporadas nîmoises dans le chaos

et I imagination D s offre sa première

explosion mediatique en participant aux

cotes de Victonno Martin et du Cordobes

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a un Dossiers de l'écran, emission phare

de la television d'alors et réalisée depuis

le cosso gardois Emission qu'il finance

en partie Vingt millions de centimes de

francs qui l'enterrent un peu plus C'est

son baroud La mame lui facture les

plantes do la decoration Les comptables

communistes demandaient deux cent

mille francs au vénérable Ferdinand

Aymé, trois ans plus tard pour la même

operation contrtactuelle ils exigent de

Casas un million de francs1 II a beau

prouver que la tauromachie en Freinte

peut être rentable, quelle pt ut même

faire naître une manne conséquente dè

maniere directe et induite pour les villes

taurines, neil n'y fait Nîmes Ie rejette

les suds le méprisent II occupe alors les

arenes dont il a ete vire

et monte une operation

commando contre

le Conseil Municipal

qui veut les lui retirer

définitivement en dépit

des at fords passes Maîs

au même moment, dans

la discrétion cossue

des grandes demeures

du vieux Nimes, on

commence a murmurer

que la plaisanterie

pro soviétique a

assez dure Un ancien

joueur de football de

l'Olympique club local

devenu un coutuner

pour le meilleur

sous l'emblématique

protection dim oiseau

de Camargue fait son

grand retour en ville Cacharel se pose

a la maison Jean Bousquet fils du

faubourg revient fortune mondiale faite

II gagne les municipales apres un episode

qui voit Casas monter sa propre liste

et basculer en faveur de Bousquet au

second tour Arnaque programmée en

coulisse Casas a fait campagne sur la

jeunesse I impertinence et le defi Rock

and roll, un peu d ecologie drx ans avant

les autres, un poil de démagogie et une

formidable force de persuasion pour

dire que la cite doit sortir de la torpeur

quitter cette image ehmee d'arrêt simple

sur l'autoroute des vacances et de

vieilles ruines crasseuses Le 13 mars

1983 Jean Bousquet et son slogan J'aime

Nîmes, fracassent lalliance socialo-

commuiuste soutenue par la gauche

miterrandienne au pouvoir Casas est en

costume cravate Bousquet gagne avec

quatre cents voix d'avance Casas est

au balcon de l'hôtel de ville aux cotes

de Jean Bousquet Un vent neuf souffle

soudani II fixe les toits roses II a gagne,

lui ' Les arènes passent en regie dirigées

par le manadier mélomane Jean Lafond

Les tauromachies deviennent vitnnc

culturelle prioritaire;* dè la préfecture

On cree un festival flamenco, un festival

d'opéra dans les arenes Casas fait

swinger Id, vieille mecque hugenote

Trois mois apres les elections Paco

Ojeda, mat ador improbable fait chavirer

I enceinte romaine par une tauromachie

jamais vue ( asas tout de suite avait

compris Ie pouvoir tatalyptique du

sorcier quasi analphabète de Sanlucar cle

Barrameda Une re-evolution taurine que

lui a anticipée, avant tout le monde ou

presque Les fils de calvinistes montent

des clubs taunns, les caves s ouvrent les

cours interieures des hôtels particuliers

se refont une façade Casas va faire de

Nîmes le centre du monde de Pentecôte

Du flair des moyens, enfin, l'argent des

contribuables, de la chance et un savoir

faire ext optionnel qu il fait savoir Casas

est triomphant Cela va durer bien plus

que ne l'avaient pronostique bon nombre

de faiseurs de princes II a traverse trois

décennies de turpitudes, de splendeurs,

de coups bas, de trahison En créant

sans cesse l'événement majeur Dans la

contestation dans la polémique maîs

aussi dans une formidable et médite

réussite absolue quand on dresse un

bilan

Bernard Domb a quitte son vieux costume

elime a carreaux d Espagne il y a ble:

longtemps pour des tissus bien plus fins,

Aventurier de la désespérance il s'est pei

à peu construit un patrimoine affectif,

compensateur sans doute Lecorché

vif ne tremble pas plus aujourd'hui qu il

y a trente ans II a troque Sartre pour

Flaubert maîs caresse toujours les livres

qui l'ont construit Le torero maudit,

I existentialiste romanesque rebelle

enrage, n a pas fait place a un monstre

froid et ( ait ulateui II s'est voûtt un peu

II fume toujours autant en crapotant

ses blondes d'un tu nerveux II a deux

filles II ne (ioyait pas autrefois en la

descendance fl a acheté un temps un

appartement monumenta! (jm dominait

Madrid II a offert a

Mame Sara Bourseiller

les moyens de son envie

S'est fâche et recoiu iiie

avec des anus retrouves

puis perdus Est devenu

un temps gaulliste avant

de virer radical, la

politique sans le succes

maîs y a-til seulement

cru un moment''' II s'est

offert une tranche de

jet-set A ecnt des livres

de sa main ou il trempe

sa plume dans son sang

noir II est parti de ne:

est revenu de tout

est toujours vivant

« Le soleil est aveugle »

écrivait Curzio

Malaparte Simon,

Casas, parfois, ferme les

yeux comme pour scruter plus lom Et il

pose sa mam sur ses levres, doucement,

en regardant passer un enfant Comme

autrefois Et d'autres fois encore, même,

dans le rergard abandonné de Simon

Casas on peut voir poindre les yei

tristes de Bernard Simon Domb « Maîs

dè quoi la nostalgie est e Ile la douleur' »

s'interroge dans son demier ouvrage

Barbara Cassin philosophe-philologue

installée en Balagne corse, Juive Italo

Hongroise de Trieste par sa mere

descendante de banquier du pape du

comtat Venaissm par son père

En Français savant la nostalgie se dit

acedie En Espagnol, desengano En

Yiddish, seknsucht

Casas sait cela Dans les trois langues

compte lui offrir le livre

ig» '

n,m

ni.

e, ̂

°yux?

Page 16: Dossier de presse "La Corrida Parfaite" de Simon Casas

LE NOUVEL ECONOMISTE SUPPLEMENT5 PASSAGE PIVER75011 PARIS - 01 58 30 64 64

05 AVRIL 13Parution irrégulière

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Eléments de recherche : AU DIABLE VAUVERT : maison d'édition située à Vauvert (30), toutes citations

"Pour tout homme, tout artiste, qu'il s'appelleNietzsche ou Cézanne, chaque échelle qui monteà la tour de sa perfection a pour prix la lutte

qu 'il en tretien t avec son duende... "

Federico Garcia Lorca, Jeu et théorie duDuende

Pour moi, la corrida parfaite a commencé il ya bientôt un demi-siècle dans un café litté-raire madrilène, au café Gijôn, où l'imprésa-rio de José Tomas, Salvador Boix, me donne

parfois rendez-vous. Ce café, lorsque nousavions 20 ans avec Alain Montcouquiol et quenous vivions à Madrid pour tenter de devenir

toreros, nous en léchions la baie vitrée. Nous

y voyions un autre monde, celui de la culture,qui nous fascinait tout autant que l'universtaurin. Nous vivions alors en marge d'une so-ciété où n'existait pas de place pour notrevocation, pourtant inspirée par la collectivité

d'où nous provenions. C'est ce décalage quia structure nos vies et créé dans nos êtres une

eternelle mélancolie. Nous ne le compre-nions pas encore : notre réussite ne serait pasà rechercher dans le cadre exclusif de notre

profession. Nous nous étions condamnés àune errance sentimentale qui a conditionné

nos êtres. Très tôt, littérature et tauro-machie pour nous ne firent qu'un...

La prestation de José Tomas dans les arenes

de Nîmes le 16 septembre 2012 est d'ores etdéjà passée à l'histoire de la corrida.Le propre des chefs-d'oeuvre est de dynami-ser la réflexion, d'éclairer la mémoire, d'of-frir aux esprits des perceptions accrues et demarquer de leur sceau la course du temps.Cette corrida a agi sur moi comme un révéla-teur, et il en a été de même pour l'ensembledes spectateurs : unissant les milliers de té-moins dans une même émotion, l'oeuvre deJosé Tomas a été vécue telle une liturgie. La

corrida de José Tomas a télescopé tous leséléments de ma vie, contenue dans le miroirde la vitrine du café Gijén et pourtant éparse.Et dans ma rêverie sur "l'amitié littéraire"qui m'unit à Alain, elle m'a aussi révélé lanature du silence qui s'est établi entre nous.J'ai écrit ce livre en trois temps.Trois temps,ceux qui fondent l'exécution de la passe : Pa-rar, pour recevoir la charge, Templar, pourmodeler sa dynamique et Mandar, pour l'éloi-gner et enchaîner une nouvelle passe. Troistemps, comme ceux qui composent la vie : lanaissance, la charge d'exister, puis, en der-

nière instance, l'approche de la mort.

PREMIER TEMPS

Contrairement au monde laurin qui a ses ha-bitudes à l'hôtel Wellington, c'est au caféGijon que Salvador Boix me donne souventrendez-vous. Garcia Lorca, Pablo Neruda etAntonio Machado s'y côtoyaient déjà à uneépoque où cracher dans les bistrots était dansles moeurs si l'on en juge par les plaquettes

métalliques, encore visibles sur les murs, surlesquelles on peut lire "Prohibido escupir".Dans cet historique café littéraire madrilène,

les idées fusaient dans des tertulias animéesdurant lesquelles se commentaient avec lamême verve les secrets d'alcôves, l'actualitéartistique ou les soubresauts de la vie poli-tique. Au début du XX

e siècle, les prestations

de Joselito et Belmonte, dont les partisanss'opposaient dans d'enflammées joutes ver-

bales, étaient l'objet des exégèses d'intellec-tuels et artistes qui appréciaient la

fréquentation des grands toreros. Les boise-

ries dorées, les banquettes veloutées au bas

desquelles est mentionné le nom des célébri-tés qui y ont posé leurs fesses, les rideaux

rouges veloutés et les éclairages aux lumièresindirectes, donnent au Gijon un aspect d'opu-lence digne de son illustre passé.

Les garçons y ont une tenue soignée et ondevine qu'ils ont dû surprendre durant leurservice des confidences propres à faire cha-virer tout autant les couples que l'Etat.Salvador Boix n'a rien d'un classique person-nage taurin. C'est un musicien de jazz, cata-

lan de surcroît, plus apte à porter des basketsque des chaussures lustrées, surnommé "leflûtiste" dans le milieu tauromachique poursouligner perfidement que cet homme n'étaitpas destiné à devenir le fondé de pouvoir du

plus grand des toreros : José Tomas. Boix, quia plus de mépris que de respect pour les ma-nigances des impresarii, en rigole. N'est-ce

point précisément parce qu'il ressent méses-time et dédain pour les agissements dumonde taurin, dont il dénonce les méthodesinadaptées à l'essor contemporain de la cor-rida, que le maestro l'a choisi ?

José Tomas se produit au compte-goutte, n'ac-

cepte aucune interview, refuse les presta-

tions télévisées et impose ses choix : date deses engagements, élevages qu'il combattra,

matadors qui l'accompagneront au cartel et

jusqu'à l'illustration des affiches destinées àannoncer ses rares corridas. Salvador se doit

d'être le porte-parole infaillible de José To-mas et pour ce faire il utilise toujours la

même méthode : parler clair, jouer la montre,

avoir un coup d'avance sur les arguments deses interlocuteurs et cultiver le mystère.Révéler à un tiers la moindre indication surle contenu des échanges que l'on a avec Boix

condamnerait à coup sûr à ne plus pouvoirengager son torero. Jamais dans l'histoire un

matador n'a gagné autant d'argent : ni JuanBelmonte, qui fut le premier à oser l'enchaî-nement des passes dans les années 1920, niManolete, dont le physique ténébreux et l'im-pavidité face aux cornes fascina les foules

jusqu'au jour où un taureau le tua en 1947, niManuel Bénitez El Cordobés, qui dans les an-nées 1960 fut pour l'Espagne l'équivalent desBeatles, ni Paco Ojeda, qui dans les années1980 osa fouler les derniers centimètres car-rés de terrain restant à conquérir à la pointedes cornes.

C'est tous les vingt ans qu'apparaît un torerodit "d'époque", c'est-à-dire dont le style ex-prime effectivement l'époque à laquelle il

appartient : la créativité des années folles

pour Juan Belmonte, la gravité du fascismepour Manolete, la démesure de la société de

consommation pour El Cordobés et les équi-libres retrouvés de la transition politique desannées 1980 pour Paco Ojeda.

Au début des années 2000, apparut José To-mas. Il représente les valeurs dont notremonde est en quête. Ses gestes entraînent la

charge des taureaux dans des accords dont letemple et le duende sont dignes des plus lu-mineuses symphonies. Quelle que soit l'in-tensité des clameurs, José Tomas demeuresolitaire. Il ne semble exister que pour ac-complir son oeuvre.

Dès qu'il apparaît dans la lumière du soleil,il ignore la foule et s'enferme avec la bêtedans un ghetto de tristesse. Alors, avantchaque passe, s'échappe de ses lèvres un sou-pir sourd pareil à un dernier souffle, et son

engagement est si profond que sa vie sembles'arrêter dans chaque segment de faena.Lorsqu'il torée, José Tomas suspend le temps,la vie et la mort se fondent en une unité à lagrâce inconnue. José Tomas nous transporteau-delà des angoisses que la mort impose.

Nous approchons des années 2020... Quellesera la personnalité du prochain "monstre" ?Son style évoquera-t-il les magies de la civili-

sation musulmane qui est aussi à l'origine du

génie de l'Espagne ? Comme tout art, la tau-

romachie est un média du style des peuples :créatif et fantaisiste pour celui des Gitans,

fleuri et baroque pour celui des Sévillans,

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austère et applique pour celui des Castillans C'est des convergences culturellesque naissent les arabesques qui fondent l'artdes toreros, et, de même que dans la musicalite du flamenco se mêlent des sonorités appartenant autant aux chants de synagoguesqu'aux litanies musulmanes, l'inspirationdes toreros au moment d'affronter la mortpuise son sens dans la rencontre de l'Orientet de l'Occident sur les terres d'EspagneJ'ai souvent négocie avec Boix en 2009,lorsque Jose Tomas avait annonce son retouraux arenes apres une eclipse de cinq ans durant laquelle il s'était retire de toute activiteprofessionnelle et sociale Nul ne savait alorsce que le maestro faisait de son temps Gertains disaient qu'il prenait la mer sur desbateaux de pêche, d'autres qu'il jouait aufootball en salle La vie privee de Jose estune page blanche sur laquelle chacun prenddes notes au gré de sa fantaisieJe venais d'écrire Taches d'encre et de sang, etje savais qu'il reviendrait sans doute Parcuriosité, je suis revenu sur ce que j'écrivaisen 2008 "77 est parti avec toute la puissance deson silence et de son mépris pour nos petitesaff aires taurines, le comportement des humainssur les gradins désarmes, les contraintes qu'exigent les spéculations sur le cours des carrières,la routine ennuyeuse de la concurrence entreles vedettes, les discours vaseux de la presse spé-cialisée, la monotome des paysages sur lesroutes qui mènent aux ferias et le bruit tapageurdecesfêtes "J'ai relu aussi ce que j'écrivais dansL'Enversde la cape au cours de la temporada 2009"A Malaga, le taureau s'acharne sur son corpsétendu a terre, lepietine, laboure sa poitrineUne corne frôle son cou, en arrache la cravate

de soie mauve, que l'animal emporte tel un tro-phee A San Sébastian, le fauve l'accroche parle mollet, une corne glisse sous le cordon fixantlebasdela languilla Jose y demeure suspendu,les bras en croix, tel un christ a l'envers ALinares, le taureau lui inflige deux blessuresdans le haut de la cuisse A nouveau il refused'être porte pour rejoindre le bloc opératoireMoins de quinze jours plus tard, il reprend

l'epee a Salamanca, les chairs de sa cuisse encore ouvertes Durant tout l'été, nul n'a ose ledire maîs chacun a pense que Jose Tomas pouvoit vraiment se faire tuer en piste "Jamais clause contractuelle n'a ete plus justifiee que celle de l'article 7 des contrats deJose Tomas "Equipe medicale obligatoire ensus de celle habituelle des arenes un chirurgienthoracique, un chirurgien vasculaireet quatrepoches de sang A négatif "Lorsqu'on se joue réellement de la vie, il fautse donner les moyens de la rattraperlorsqu'elle s'échappe par les chairs dechirees du triangle de Scarpa, quand la corne atrouve la fémorale, la saphene ou l'iliaque,ou ces trois vaisseaux a la foisJ'ai retrouve Boix en 2011, lorsque, apres unesaison d'inactivité consécutive au tragiquecoup de corne que Jose Tomas reçut a Aguascalientes et a cause duquel il faillit perdre lavie, il me fit l'honneur de reprendre l'epee aValenciaCette réapparition de Jose Tomas, revenu deTau delà même, fut un evenement en Es-pagneLes spectateurs, venus de toutes parts, sebousculaient a l'entrée des arenes Jose Tomas, en m'offrant l'opportunité de sa programmation, avait contribue a promouvoirgrandement ma carriere, ce qui me permitd'accéder l'année suivante a la direction artistique des arenes de MadridLorsque Boix me téléphona au mois de mai2012 pour me convoquer a l'hôtel Om de Barcelone, je compris au ton de sa voix quel'heure était importanteDepuis le début de la saison, les spéculationsallaient bon train qu'allait faire Jose Tomascette temporada 'Certains disaient qu'il ne toréerait pas,d'autres qu'il le ferait maîs pour un nombreinfime de corridas Si Boix m'appelait, etd'urgence de surcroît, c'est que Jose Tomasse préparait a toréer ' Je n'osais pas imaginerce que Salvador allait réellement me proposer

La prestation de Jose Tomasdans les arenes de Nîmes

le 16 septembre 2012 est d'oreset déjà passée a l'histoire

de la corridaLe propre des chefs d'oeuvreest de dynamiser la reflexion,

d'éclairer la memoire,d'offnr aux esprits des perceptions

accrues et de marquerde leur sceau la course du temps

L F L I V R h

LA CORRIDA PARFAITE

v ffp ?•CORRUlA

Parution mars 2013editeur le Diable Vauvert

16 euros 200 pages

LMJTEUR.

SIMON CASAS

Simon Casas est un des producteurs despectacles taurins les plus importantsd'Espagne et incontestablement le pluscréatif ll dirige les arenes de Madrid,Nîmes et Valencia est le manager denombreux toreros parmi Ves meilleursmondiaux Star romantique incontournable, bouillonnant et mediatique, il estne à Nîmes d'une mere turque séfaradeetd un pere juif polonais Pupille de lanation, il décide de devenir torero a 8ans Lauréat de la bourse dê la vocationHachette, ilest en 1975 l'un des premiersmatadors français, avec son compagnonAlain MontcouqwolEcrivain, cet ancien maletilla ivre delivres et de motsa publie "Tous torerosTaches d'encre et de sang (Au diablevauvert) et "L'Envers des capes"(Fayard)

Page 18: Dossier de presse "La Corrida Parfaite" de Simon Casas

LE MAS DE GRILLE34923 MONTPELLIER CEDEX 9 - 04 67 07 67 07

29 MARS 13Quotidien Prov. avec dim.

OJD : 147257

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MOTS CROISES

Par Jean-Marie GAVALDA

Rêves d'arèneA la mi-journée du 16 septembre 2012 à Nîmes,le matador José Tomas a signé unchef-d'œuvre de tauromachie qui inspire àSimon Casas un joli livre à tiroirs. La corrida

parfaite (Au Diable Vauvert)reconstitue ce combat dusiècle entre six toros et unmaestro aux pouvoirssurnaturels, mythifié vivant :« Un Achille d'aujourd'hui. »Le triomphe de Tomas estaussi une apothéose pourCasas. Mais une sourdemélancolie trouble le bonheur

du surintendant des arènes, tiraillé par lesfantômes du passé : la bohème rimbaldienned'un apprenti torero dans la Madrid franquiste etpicaresque des années 1960. Bernard Domb nes'appelait pas encore Simon Casas. Il partageaitses rêves d'habit de lumière, en fait surtout dela vache enragée, avec un autre jeune Nîmois,Alain Montcouquiol.La vie a radicalement séparé ces jumeauxd'idéaux. Ni l'un, ni l'autre, ne furent torerocomme José Tomas. Mais ils restèrent captifsdu «cercle rouge» des arènes. Casas, clinquantorganisateur de ferias. Montcouquiol, humbleserviteur d'un frère, Nimeno ll, au destintragique. Ces deux philosophies sont-ellesréconciliables? Laquelle était la plus juste ?Ces questions taraudent Simon Casas dans cebeau récit intime et rétrospectif, sincère etelliptique, lyrique et inquiet. La corrida est unemétaphore de l'existence. Rarement parfaite.I Rencontre avec Simon Casas, demain(11 h 30) à la chapelle du Méjean à Arles.

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SimonCasas:"je voudra istuer Casas"

Simon Casas, de son vrai nom Bernard Domb, legrand maître de cérémonie des corridas nîmoises, se

livre, comme jamais, dans son dernier livre «Lacorrida parfaite» sorti aux éditions du Diable

Vauvert. Pour La Gazette, il revient sur ce texte, maisaussi sur sa difficulté à vivre et l'envie de sedébarrasser de... Simon Casas, son double.

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4» REPERES

2 septembre 1947naissance de Bernard Domb à

Nîmes.

1963à 17 ans il quitte Nîmes et part

à Madrid (Espagne) pourapprendre à toréer.

1968avec Alain Montcouquiol il

reçoit la bourse de la vocation.

17 mai 1975il reçoit l'alternative dans

les arènes de Nîmes. Le soirmême, il se retire et n'a plus

jamais toréé.

1980il devient pour la première fois

empressa dcs arènes de Nîmes.

1982la mairie dirigée par Emile

Jourdan ne renouvelle pas soncontrat.

1983il se présente aux élections

municipales. Jean Bousquet,élu, lui rend les arènes.

1994il perd les arènes de Nîmes.

2OO1il retrouve les arènes de Nîmes.

2O11il devient le directeur artistique

des arènes de Madrid.

16 septembre 2012corrida historique

de José Tomas.

, La Gazette: Votredernier livre La

Corrida parfaite rendhommage au torero JoséTomas et raconte lescoulisses de la corrida du 16septembre 2012 dans lesarènes de Nîmes. Linmoment à part dansl'histoire de latauromachie?Simon Casas : La corridade José Tomas est considé-rée comme historique. JoséTomas est arrivé ce jour-làaux pôles les plus impor-tants de l'esthétique, de latechnique. José Tomas aatteint la perfection en pro-voquant l'union des senti-ments du cœur et de l'es-prit de milliers de per-sonnes, quand tout lemonde est à l'unisson enterme de ressenti et de fas-cination.

Ce livre est également,

surtout, une sorte de bilan

de votre vie. Pourquoi

l'avez-vous écrit en réalité ?

Cette corrida m'a révélé latentation d'arriver à desformes de perfection.Chacun d'entre-nous rêvede perfection sans l'at-teindre jamais. Au traversde cette corrida, de façonallégorique, est revenudans mon esprit l'en-semble de mon existence

fondée sur la tauromachie.La tauromachie n'a étépour moi que le moyend'expression de mesdésirs, de mes sentiments,de mes ambitions.

Votre jeunesse tient une

place essentielle dans ce

récit.

Oui, dans ce livre je racon-te un peu de mon histoireau travers d'un momentclé : celui de mes 20 ans,un moment charnière demon existence.Mes 20 ans, je ne les ai pasvécus seul, je les ai vécusavec Alain Montcouquiol,Nimeno. Nous vivions defaçon romantique, à la foispris par nos rêves et par laréalité. C'est ça ce livre, unbilan au terme d'une vieromantique. Aujourd'hui, jen'ai plus 20 ans, quoi que...

Vous parlez énormément

d'Alain Montcouquiol, dit

Nimeno... (il m'interrompt)

Ce qui m'unit à Alain, c'estle silence. Tout ce que j'aià en dire est dans le livre.Je n'en dirai pas un mot deplus.

En mai 2008 vous aviez

déclaré dans la Gazette,

"avoir Madrid puis mourir",

depuis vous avez eu

Madrid et vous n'êtes pas

mort, pourtant vous ditesdans votre livre votretentation "d'en sortir, defuira tout jamais les arènesde Madrid et le mondetaurin"... (il m'interrompt)"Avoir Madrid puis mourir",c'était une vue de l'esprit.Madrid était un objectif.C'est bien de l'avoir atteint,mais ce n'est rien d'autrequ'un objectif.Les objectifs profession-nels ne sont que des garessur le chemin du TGV denotre vie.

"Aujourd'hui,SimonCasasm'étouffe"

Quel est votre prochain

objectif ? Fuir le monde

taurin ?

Ecrire. Le monde taurin aété mon monde pendantdes décennies. C'est dansce monde que j'ai trouvé laréalisation de mon être,mais il a également contri-bué à mon enfermement.Je me suis condamné pen-dant de nombreusesannées à gravir les éche-lons professionnels. Pourcela, j'ai utilisé un pseudo-

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nyme : Simon Casas. C'estgrâce à Simon Casas quej'ai existé socialement.Mais aujourd'hui, SimonCasas m'étouffe, je vou-drais lui faire la peau. Jevoudrais tuer Casas.

Vous débarrasser de Simon

Casas, votre passager noir,

pour vivre enfin?

Oui. Dans la dernièrephase de mon existence,j'aspire à être libéré demes ambitions profession-nelles pour consacrer plusde temps à la réalisationde mon existence. Je suisheureux d'être à Madrid. Jesuis heureux d'être lenuméro I mondial de laproduction tauroma-chique. Mais pouratteindre ce bonheur, j'aiétouffé une partie impor-tante de moi-même. Cettepartie je voudrais la libérermaintenant.

Ou'allez-vous faire quand

vous vous serez séparé de

votre double?

Je ne vais pas prendre maretraite comme un papy. Jevais utiliser tous mesacquis pour une autre acti-vité qui me permettra peut-être dè me réaliser davan-tage : écrire. Je rêve deplus de liberté et d'êtreplus en accord avec moi-

même et je n'ai pas d'autremoyen d'expression quecelui de l'écriture.Jusqu'à présent, j'ai n'aipas voulu réussir pour moimais toujours par rapportaux autres.

Et dans cette vie-là, SimonCasas n'a vraiment plus de

raison d'être ?

Aujourd'hui, je n'ai plusbesoin de cette reconnais-sance professionnelle quiest celle de Simon Casas. Jepeux vivre et écrire dansl'anonymat. Je vais écrireune suite à La corrida par-faite, toujours sur la corri-da de José Tomas, mais enparlant de ce mec que j'aienvie de voir disparaître :Simon Casas. Je vais luifaire la peau. Il me gène.Ce sera le dernier livre oùj'utiliserai la tauromachie.Le livre d'après, le mot tau-reau n'apparaîtra jamais.

Allez-vous quitter Casaspour retrouver Bernard

Domb?

Je vais jouer toute ma vieavec mes duplicités, avectous les duels et les guer-riers qui sont en moi. Jem'appelle Domb. C'estmon nom, mon repère ori-ginel, le lien à mesancêtres. C'est mon identi-té. Casas est un personna-

ge folklorique, noyé dans lesocial et les quêtes étroitesdu chemin de l'ambition.Ce Casas-là, petit à petit, jevais m'en défaire maissans reproche et sanshaine. Je porterai simple-ment sur lui un regardplus amusé.L'achèvement existentielne finit jamais. Ce quicompte c'est le chemin,pas la destination. C'estvrai pour la vie commepour l'amour.

L'amour?Oui. Je n'ai jamais connul'amour. Je n'ai jamais suaimer. J'ai connu desfemmes, ma mère et monpère - très peu mais je lesai connus -, j'ai connuAlain Montcouquiol, j'aiconnu des amis, des tas degens, mais je n'ai pas sules aimer. L'amour n'estpas à attendre de l'autre.C'est ce que l'on doit por-ter vers l'autre. J'ai attenduque les femmes m'aimentau lieu de les aimer.

D'où vient ce manque, cette

impossibilité d'aimer ?

Avant que ma mère nemeure, elle m'a donné unrendez-vous solennel pourme dire "je crois que tu nem'aimes pas". Je lui ai sim-plement demande "qui est

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Eléments de recherche : AU DIABLE VAUVERT : maison d'édition située à Vauvert (30), toutes citations

chargé d'apprendre àaimer?". Elle est restéesilencieuse. Je lui ai dit"c'est toi". Mes parents nem'ont pas appris à aimer.

Dans votre livre, vous êtesconstamment seul.Personne - à part votrechauffeur - ne vous accom-pagne jamais. C'est uneréalité ?Je suis toujours seul. C'estd'ailleurs ce qui me pèse leplus dans ma vie : ma soli-tude. Je n'invite jamaispersonne, je ne suis plusinvité car quand on m'invi-te, je n'y vais pas, donc lesgens finissent par ne plusm'inviter. Je suis unRobinson qui a eu la mau-vaise idée de vouloir vivresur une île.

"L'œuvred'art estsans limite"Vous ne vous ouvrezjamais?Le seul don que j'ai fait demoi, je l'ai fait à mes filles.J'aime mes filles, mais jene sais pas leur parler.L'amour me coupe la pos-sibilité du langage... (ilmarque une pause). Mais

peut-être que l'amour, c'estle silence.

Vous avez deux filles, maispas de vie de famille...Je n'ai jamais eu de viefamiliale, de foyer, c'estsans doute la source demon problème. Moi jemange au restaurant, avecmes chauffeurs, sur unetable trop vite mise et rapi-dement débarrassée. Unetable bien mise, un bonplat, une musique de fond,des gens, une femme, desenfants qui bougent,entendre des rires, ce bien-être, cette douceur devivre, je ne la connais pas.

Vous parlez d'île déserte. Ona le sentiment en tournantles pages de votre livre quevous n'êtes bien nulle-part.A Madrid vous vousennuyez, Nîmes vousangoisse. Vous êtes bien où,dans votre appartement ?Même pas. Je change de

chez moi comme de che-

mise, je déménage sou-

vent, il m'est arrivé de nerester que quinze jours

dans un appartement.

Sans faire dè la psycholo-

gie de bas-étage, c'est

quand même symptoma-

tique d'un mal-être.

Chaque fois c'est la même

chose. Je vois un endroit, je

me dis que je vais m'y sen-tir bien et j'y reste juste letemps de me dire qu'il fautrepartir. Regardez cesbureaux (les locaux deSimon Casas Productionface aux arènes : ND LR), lemobilier est neuf (il tapesur la table). Il est neufdepuis deux ans. Je mesuis assis là trois fois.Regarder puis repartir, jene sais faire que ça. Je nesais pas vivre.

C'est quoi ce livre ? c'estvraiment uneautobiographie ou y-a-t-ilaussi une part de roman ?Tout est autobiographiquesauf la partie sur la négo-ciation pour la corrida deJosé Tomas. Il n'a pas pristoute la recette, comme jel'écris. Cette partie du récit- les conversations avecl'impressario de JoséTomas - est inventée. JoséTomas a pris un cachetdont je tairai le montant.

Donnez-nous une bonneraison de retourner auxarènes après la corridaparfaite de José Tomas ?Parce que si la perfectionétait une fin en soi, nousn'aurions plus qu'à mouririmmédiatement. L'œuvred'art est sans limite quelque soit l'artiste. Elle nous

cultive, elle nous instruit.Après José Tomas, quandnous allons retourner auxarènes, nous serons desspectateurs différents,enrichis par l'œuvre quenous avons vue.

"Je ne saispas vivre"Vous avez regretté d'avoirabandonné la corrida aprèsvotre alternative ?Jamais. J'ai fait peu dechoses dans la tauroma-chie mais j'ai fait beaucouppour la tauromachie fran-çaise par mon activité. Jesuis le géniteur de l'histoi-re des toreros français.L'artiste de la tauromachiequi était en moi quandj'avais 20 ans est toujourslà. Il s'exprime au traversde mes programmations.

Et vous envisagez pourtantde quitter ce monde-là ?Oui. Je veux cesser de fairece métier, cesser de vivrecomme je vis. J'espère sincè-rement en avoir le courage.

PROPOS RECUEILLIS

PAR DAPHNÉ ARTHOMAS

[email protected]

Page 23: Dossier de presse "La Corrida Parfaite" de Simon Casas

11 RUE REGALE30000 NIMES - 04 66 58 77 77

16 MAI 13Hebdomadaire Province

OJD : 5467

Surface approx. (cm!) : 1099

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Eléments de recherche : AU DIABLE VAUVERT : maison d'édition située à Vauvert (30), toutes citations

LE LIVRE

CORRIDA ,««PARFAITE

LA CORRIDA PARFAITE,

AUX ÉDITIONS AU

DIABLE VAUVERT

SIGNATURESA la librairieTeissier1 1, rue Régaleà Nîmes.Le vendredi 1 7 maide I lh à 12h30.

A la librairieGoyard34, boulevardVictor-Hugoà Nîmes.Le samedi 1 8 maidans l'après-midi.

EXTRAITS : "La vie est une corrida : on y prend des risquesmajeurs et on doit apprendre à chaque instant à trouver lesdistances justes. Avec ses parents, avec ses amis, avec la col-lectivité, avec la nature. Avec ses rêves. La vie parfaite est unecorrida parfaite. La réussir consiste à se soumettre à de per-manentes et cruelles incertitudes. Sa conclusion est elle aus-si une incertitude. La mort est une incertitude. L'amour estune incertitude.Je n'avais pas su aimer. Je ne savais me préparer à disparaître.Le jour de la corrida parfaite, j'ai approche la compréhensionde mes incertitudes parce José Tomas a dominé publique-ment l'incertain et il l'a fait avec les modestes moyens de l'hu-

SUR JOSÉ TOMAS

Quelle que soit l'intensité des clameurs. José Tomas demeu-re solitaire. Il ne semble exister que pour accomplir son œuvre.Dès qu'il apparaît dans la lumière du soleil, il ignore la fouleet s'enferme avec la bête dans un ghetto de tristesse. Alors,avant chaque passe, s'échappe de ses lèvres un soupir sourd,pareil à un dernier souffle, et son engagement est si profondque sa vie semble s'arrêter dans chaque segment de faena.Lorsqu'il torée, José Tomas suspend le temps, la vie et la mortse fondent en une unité à la grâce inconnue. José Tomas noustransporte au-delà des angoisses que la mort impose.

NIMENO 2 HÉROS MYTHIQUE

Salement accroché par un taureau de Miura à Arles, Chris-tian retomba sur la tête après que son corps, désarticulé com-me celui d'une marionnette, ait volé à plus de deux mètres.Je me trouvais sur les gradins des arènes accompagné deSophie Calic. On porta Christian vers l'infirmerie, il était inani-mé et les yeux révulsés. Alors que la corrida continuait, je gar-dais le regard rivé sur la porte qui conduit au bloc opératoi-re. Je pressentais le drame. Un quart d'heure s'écoula, puisJosé-Luis Segura, l'apoderado, apparut dans le callejon : ilpleurait et avait l'air d'un enfant perdu. J'ai entraîné Sophievers la sortie des arènes - les toreros disent que pour eux lesarènes n'ont que deux portes : celle de la gloire par où ils sor-tent portés en triomphe ou celle de l'infirmerie... J'ai retrou-vé José Luis qui m'as dit d'une voix sanglotante qu'on avaitpratique une trachéotomie, que le corps de Christian ne répon-dait plus, que les vertèbres cervicales avaient été touchées,qu'un hélicoptère le transportait dans un centre de réanima-tion à Marseille...Avec Sophie, nous avons rapidement roulé jusqu'à l'hôpitalde la Timone où nous sommes arrivés la nuit tombée. Il pleu-vait violemment. Dans le hall de l'hôpital, Alain était assisavec deux ou trois proches, fl s'est dirigé vers moi. Je l'ai entraî-né vers le parking. Nous nous sommes assis dans ma voitu-re comme prêts à faire une long voyage ; mais la voiture neroulait pas... Elle ne roulait plus... La pluie frappait en rafalesbruyantes... Que nous sommes-nous dit ? Peu dè choses, rienpeut-être...Je ne me souviens plus... Seul le ciel semblait avoirla parole. J'avais l'impression que nos rêves venaient d'êtrerecouverts d'un lourd voile qui pour toujours envelopperaitnotre jeunesse. Christian fut enterré tel un héros à la cathé-drale de Nîmes. Une ranchera mexicaine de ses préférées futdiffusée durant l'office : "Con dinero o sin dinero sigo siendoel rey... Oui par sa mort fl devint roi ce Nîmois-là. Depuis laRome antique, Nîmes a-t-elle connu de héros plus mythique?

Les titres sont de la rédaction

Page 24: Dossier de presse "La Corrida Parfaite" de Simon Casas

11 RUE REGALE30000 NIMES - 04 66 58 77 77

21/27 MARS 13Hebdomadaire Province

OJD : 5479

Surface approx. (cm!) : 38

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TOMASDepuis la corrida historiquedu 16 septembre 2012, leseul contre six de JoséTomas, tout le monde sedemande combien a reçu lemaestro pour sa prestation.Et bien la réponse est don-née par Simon Casas dansLa Corrida parfaite, qui sortpour Pâques aux éditions duDiable Vauvert. C'est au caféGijon de Madrid qu'a eu lieula négociation avec SalvadorBoix, l'agent de José Tomas.Là Boix annonce la couleur: "la recette intégrale de la cor-rida, c'est ce que tu payeras àJosé Tomas!" Simon Casasrépond : "Tu déconnes... Jevais perdre un max. Entre laTVA, la redevance municipa-le, le coût des taureaux et lesfrais généraux, j'en ai pour

plus de trois cent mille euros.Si tu prends la recette, jeperds trois cent mille..."EtSimon Casas a cédé...

Page 25: Dossier de presse "La Corrida Parfaite" de Simon Casas

11 RUE REGALE30000 NIMES - 04 66 58 77 77

03 JAN 13Hebdomadaire Province

Surface approx. (cm!) : 3263

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Eléments de recherche : AU DIABLE VAUVERT : maison d'édition située à Vauvert (30), toutes citations

SIMON CASAS, producteur de spectacles taurins

[I doit proposer au maire deiNîmes de faire évoluer leconcept de la Pena des Ven-danges et la transformer enRencontres internationalesdes aficionados Une idée quifait suite au succès des Ven-danges 2012. Avec parexemple, une confirmation

d'alternative d'un matadorpéruvien, et pourquoi pas leretour de José Tomas ?En avril, l'empresa publie unlivre La Comda Parfaite auxéditions Au Diable VauvertUn livre autour de la fameu-se corrida du 16 septembreavec Jose Tomas et une allé-gorie de la cornda de la vieSuite à l'absence de directiondans certaines arenes espa-gnoles (Saragosse, Malaga,Alicante), Simon Casas, 65ans, est très sollicité pourreprendre des arènes enmam.Il est fort probable qu'il signede nouveaux contrats enEspagne en 2013. En paral-lèle, ll poursuit son combatpour que soit appliquée à latauromachie la TVA pour lespectacle vivant, soit 5,5%.

FRED JUMEL, directeur de Paloma

Orchestra avec un spectaclequi mêle beatbox et nouveEestechnologies.

Peter Doherty, Olivia Ruiz,Alpha Blondy, Call Fred

Jumel, directeur et co-direc-teur artistique de la salle Palo-ma, frappe fort pour sa pro-grammation 2013 Pour cet-te nouvelle année, en plusd'inviter des peintures musicales, Fred Jumel, 40 ans, quia notamment géré la salle"L'Antipode" à Rennes, veutouvrir Paloma à la culturenumérique "Enfévrier, on vamettre en place les rendez-vous"connect" dédiés aux créations

numériques "Pour le premierrendez-vous de ce type, Palo-ma accueille les 20 et 2 Ifévrier le groupe Bionic

JEAN-MARC PRÉVOST,conservateurde Carré d'art

lean-Marc Prévost, 52 ans,dqui a pris la direction dumusée d'Art contemporainnîmois en mars dernier, pré-sente en 2013 ses premièresexpositions. Jusqu'alors, lesexpositions temporaires onteté préparées par la précé-dente conservatrice, Fran-çoise Cohen En cette ving-tième d'année d'existence deCarré d'arl, le programme estcharge avec, notamment, l'ex-position "Moving", du 3 maiau 15 septembre, dont lecommissaire n'est autre queNorman Foster, architecte deCarre d'art

Page 26: Dossier de presse "La Corrida Parfaite" de Simon Casas

13 RUE JEAN REBOUL30900 NIMES - 04 66 56 69 56

27 AVR 13Hebdomadaire Province

Surface approx. (cm!) : 378

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Eléments de recherche : AU DIABLE VAUVERT : maison d'édition située à Vauvert (30), toutes citations

Des /ivres à découvrir...

Ce livre regroupe une selection de

chroniques taurines écrites entre 2008

et 2012 et jamais éditées Jacques

Durand a ete responsable de la chro-

nique « Tauromachie » de Liberation

entre 1987 et 2012 ll a ete rédacteur

en chef des emissions Corrida sur

Canal+, a collabore au magazine taurin

de France 3 Sud, Face au toril et co-

fondateur de l'association Horchata de

Chufa ll a reçu le premier prix interna-

tional de journalisme de Pampelune ll

publie désormais La page taurine aux

editions Atelier Baie

Éditions Atelier B A I Ewww editions ateherbaie.frISBN : 978-2-919208-15-9

Format : 16 x 20,5 cm251 pages -19 euros

v,QDRRIIMf lit PARFAITE

Simon Casas a produit la corrida historique donnee

par le matador jose Tomas le 16 septembre 2012 a

Nimes Cet achèvement est pour Casas le point

d'orgue d une vie vouée au toro des I enfance ll en

raconte la genèse dans ce récit, qui retrouve la

forme de son premier livre entre puma! intime et

confession La corrida parfaite est le centre autour

duquel se noue la reflexion existentielle en forme

de retour sur soi de bilan et d aveu via une cor-

respondance sans réponse avec I écrivain et ancien

torero Alain Montcouquiol compagnon des jeunes

annees Des pages sublimes sur les faenas de Jose

Tomas concluent ce livre en trois temps

Déjà deux livres dont I un du philosophe Francis

Wolff sur la Corrida du 16 septembre 2012 au

cours de laquelle le matador mythique JoseTomas

mis a mort seul six taureaux de combat provenant

de six élevages différents Le maestro interdisant

toute retransmission télévisuelle de ses presta-

tions cette corrida historique fut regardée par

18000 spectateurs qui restent a jamais seuls

témoins dè ce sommet décrit par la presse mon-

diale unanime comme « une corrida historique »

bouleversant a jamais les canons de la tauroma-

chie et reçue comme un don d esthetique univer-

selle pour tous les présents stupéfaits unis par

une extase muette du callejon aux amphithéâtres

Éditions Au Diable Vauvertwww audiable.com

ISBN : 978-2-84626-510-2Format : 13 x 20 cm -129 pages

16 euros

Rene Pons

nore

Rene Pons est un écrivain rare, rigoureux,

lucide, secret, austère et ironique On re-

trouve ces traits qui marquent une oeuvre

litteraire sons comp/oisonce dons Une

question noire // y scrute son goût flour la

corrida Plus d'un demi-siec/e d'interroga-

tions

jacques Durand

Éditions Atelier B A I Ewww.editions.ateherbaie.frISBN . 978-2-919208-13-5

Format : 11,5 x 17 cm - 60 pages10 euros

Page 27: Dossier de presse "La Corrida Parfaite" de Simon Casas

L'ECHO DU MARDI37 RUE DE LA REPUBLIQUE84006 AVIGNON CEDEX 1 - 04 90 16 54 00

23 AVRIL 13Hebdomadaire Province

Surface approx. (cm!) : 408

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DIABLE7270906300501/GCP/AJR/3

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Livre

La Corrida parfaite

Le titre est explicite et on n'en

attendait pas moi de la part du

séduisant patron des arenes de

Nîmes, mais aussi et surtout, le

célèbre directeur artistique du

temple : les arenes de Madrid,

Simon Casas. Des corridas, c'est

sûr, il en a vu beaucoup et en plus

c'est lui qui les organise alors, à

sa place, on pourrait être blasé et

occuper sa vie à faire de l'argent.

Mais c'est mal connaître le per-

sonnage.

est vrai que cette cor-

rida du 16 sèptembre

> 2012 à Nîmes, où le

demi-dieu José Tomas a affronté

seul six toros restera ravée dans les

eu la chance d'être dans les gradins

ce jour là. Un jour historique où le

maestro a élevé son art au rang de

la liturgie (sic).

Evidemment, quant on vit des

moments comme ça on n'est plus

le même homme, ça marque et

ca a marqué Simon Casas qui a

tutoyé la pèrfection. La «Corrida

parfaite» est donc l'occasion pour

lui de revenir sur sa vie totale-

ment consacrée à la Féria en lettres

majuscules, lui qui a commencé

tout en bas de l'échelle, pauvre

et méconnu, dans une Espagne

qui ne pouvait comprendre qu'un

français puisse épouser le rêve fou

de devenir torero, c'était une sorte

dc non sens.

Coup de poker

Ce 16 sèptembre 2012, c'est l'oc-

casion pour Don Simon de « poser

ses valises », de faire un premier

bilan de sa vie, une vie totalement

démesurée, irrationnelle, faite dc

coups dc poker.

Coup dc poker, justement, comme

l'organisation de cet événement :

«Tu veux José Tomas, alors c'est

très simple son cachet sera la

recette de la corrida, sinon tu ne

l'auras pas !» lui dit le manager

du torero. Simon a réfléchi, oui il

peut mettre en danger sa société,

pas grave, le jeu en vaut la chan-

delle, donc banco ! Ainsi est né

le 16 sèptembre, c'est ce que l'on

apprend dans les premières pages

de cet ouvrage paru aux éditions

Au Diable Vauvert.

Le maestro interdisant toute

retransmission télévisuelle de

ses prèstations, cette corrida his-

torique fut regardée par 18 000

spectateurs qui restent à jamais

seuls témoins de ce sommet, décrit

par la presse mondiale unanime

comme une corrida historique

bouleversant à jamais les canons

de la tauromachie.

Corrida de la vie

Ce 16 sèptembre pourrait être le

seul mobile du livre mais il est plus

que ça car il a été conçu et écrit

en fonction des trois moments,

comme ceux qui composent la

corrida et qui permettent de réali-

ser une «corrida de la vie».

On partage les galères-sdf du jeune

Bernard Domb (le vrai nom de Si-

mon Casas), pupille de la nation,

fils d'un juif polonais et d'une

mère turque sépharade, il est parti

à l'âge de 15 ans dans l'Espagne

franquiste pour apprendre à toréer

«pour de vrai». On partage son

compagnonnage avec Alain Mont-

couquiol (le frère de Nimeno II),

une histoire d'amour-amitié de 50

ans, résumée aujourd'hui à «l'écho

harmonieux du silence qui depuis

Page 28: Dossier de presse "La Corrida Parfaite" de Simon Casas

L'ECHO DU MARDI37 RUE DE LA REPUBLIQUE84006 AVIGNON CEDEX 1 - 04 90 16 54 00

23 AVRIL 13Hebdomadaire Province

Surface approx. (cm!) : 408

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DIABLE7270906300501/GCP/AJR/3

Eléments de recherche : AU DIABLE VAUVERT : maison d'édition située à Vauvert (30), toutes citations

nos 20 ans m'unit à

Alain...»

Trouver la dis-

tance juste

De très belles pages

sur l'histoire de

ces deux hommes

pas ordinaires.

On comprend

aussi comment

le jeune homme J

de Nîmes est J

devenu un per-

sonnage incon-

tournable dans

le monde de la

tauromachie.

«La vie est

une corrida :

on prend _

des risques

majeurs et on doit apprendre

à chaque instant à trouver les dis-

tances justes»... «La vie parfaite

est une corrida parfaite.» Tout est

dit, c'est du Simon Casas dans le

texte. Une chose est sûre, en ache-

tant ce livre (incontournable),

paru aux éditions «Au Diable Vau-

vert», on ne peut qu'être sous le

charme

de Don Simon ! Quel

diable d'homme !

Jean-Michel Cabanne!

«La Corrida parfaite» de Simon

Casas. Editions Au diable Vauvert.

16!. 136pages,

www. audiable. com

Page 29: Dossier de presse "La Corrida Parfaite" de Simon Casas

DIRECTION DE LA COMMUNICATION30033 NIMES CEDEX 9 - 04 66 76 70 01

MAI 13Mensuel

Surface approx. (cm!) : 1152

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Eléments de recherche : AU DIABLE VAUVERT : maison d'édition située à Vauvert (30), toutes citations

100% DES «FIGURAS»dans les arenes iiïnioises !Comme à son habitude, Simon Casas a su

faire la différence, lors de la présentation

cles cartels de la Feria cle Pentecôte de Nîmes.

Pour Vivre Nîmes, il revient sur la conception

de ces cartels et sur son actualité.

Sur quelles fondations avez-vous voulu

construire cette nouvelle Feria ?

D'abord sur le prestige dè nos arenes qui

se traduit, de façon exceptionnelle vu la

conjoncture actuelle, par 100% de vedettes

dans la programmation. Nîmes est la seule

à présenter toutes les «figuras» de la tau-

romachie, même en Espagne on ne

retrouve pas ete tels cartels Nos arenes

sont les plus importantes en France et font

partie des 5 plus grandes au monde. En

plus du prestige, je m'efforce toujours d'ima-

giner le potentiel de réussite artistique.

Quand je fais le brouillon des cartels, j'ima-

gine ce que ça vo donner dans la réalité

pour faire de bonnes combinaisons. Je

pense que cette Feria sera un spectacle

où l'on ne va pas s'ennuyer avec des

moments forts. Ce sera une Ferla pas-

sionnante d'un point de vue artistique. Il

faut rappeler que Nîmes est la seule arène

avec un taux de réussite aussi important.

Je peux dire qu'il y en aura pour tous les

goûts dans la mesure où chaque aficio-

nado va y trouver son compte. Je prends

aussi en considération les personnes qui

<Ce sera

passionnante '

d'un point

de vue

artistique»

Page 30: Dossier de presse "La Corrida Parfaite" de Simon Casas

DIRECTION DE LA COMMUNICATION30033 NIMES CEDEX 9 - 04 66 76 70 01

MAI 13Mensuel

Surface approx. (cm!) : 1152

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Eléments de recherche : AU DIABLE VAUVERT : maison d'édition située à Vauvert (30), toutes citations

vont decouvrir fa comda Je veux f aire

du client de passage un client fidèle

lin mot sur les toros ?

On aura tes toros /es plus prestigieux

avec deux gan cadenas qui corres-

pondent aux sensitx/rfes des « tor/stes >

avec l'élevage d Escolar Gil qui est

l'élevage le plus cheri des aficiona-

dos et les toros de Miura Vous savez,

une programmation de cartels, e est

comme un éventail ouvert a toutes les

sensibilités

Comment se porte la corrida en

France?

Je pense qu il n'y a pas de frontière,

la tauromachie doit toujours s'adap-

ter aux époques C'est un problème

de communication et de program-

mation pour démontrer que la cor-

rida est un art et, plus qu'une tradi-

tion, c'est un particularisme culturel

ll faut que nous la défendions au nom

de notre identité Je pense que tant

que nous le ferons il n'y aura pas de

souci pour la pérennité de la comda

En plus il ne faut pas oublier qu elle

est protégée par la loi elle a ete jugée

conforme a la Constitution et l'ancien

ministre de la Culture Frederic Mit-

terrand l'a inscrite au patrimoine imma-

tériel Ceci est valable en France, maîs

aussi en Espagne et en Amerique

Latine

Vous venez de publier un livre qui

s'intitule « La cor r i da parfaite», com-

ment vous est venue l'idée de ce

livre?

J'aime écrire depuis longtemps, sim-

plement cette comda (NOIR la cor-

rida de Jose Tomas le 16 septembre

2012 a Nîmes) a ete révélatrice pour

moi de la force ethique et esthetique

de Jose Tomas, en tant qu'artiste qui

a réussi a mettre a l'unisson dans une

harmonie parfaite plus de 15 DOO per-

sonnes pendant deux heures Cela

m a donc motive pour analyser ou

mieux pénétrer le sens que je peux

donner a mon existence personnelle

et a l'existence en general Cela rn a

amené a revenir de façon onirique

sur mes 20 ans que j'ai partages avec

Alain Montcouquiol puisque nous vou-

lions ensemble devenir toreros, dans

une epopee romantique

Selon vous, qu'est-ce qu'une corrida

parfaite ?

Une cornda parfaite, apres ce n'est

plus comme avant Cela fait évoluer

l'esprit et le coeur des spectateurs

Une comda est parfaite parce qu'elle

nous a permis de voir plus lom que ce

qu on avait vu jusqu a present C est

vrai pour la tauromachie et dans la vie

Quelle sera la cornda parfaite de

cette Feria de Pentecôte ?

Par superstition je ne vais pas repon-

dre a cette question Ce que je peux

dire c'est que c'est comme auxjeux

Olympiques, l'essentiel est de partici-

per Nous sommes toujours en quête

de perfection, c'est vrai pour les tore-

ros, les éleveurs, pour moi en tant

qu organisateur Limportant c'est de

rêver Avant d'atteindre la perfection,

il faut en rêver

LE PROGRAMME

MERCREDI 15 MAI

9H : Balades «n calècheset paella (Office des seniors)

• Balades de 9h à 12h el de I Sh

à loh el paella (12h). Tarifs : 2!

la balade et 10! la paella.Sur inscription à l'Office:

04667674 10.

14H : Fête foraine(Place des Carmes)

Manèges, mercredi, jeudi el ven-

dredi, 14h à 2h, et samedi à lundi,

ID h à 2 h du malin.

I «H : NovilladaNovillos d'Enrique Ponce

Roman, David Martin Escudero,

Francisco Lama de Gongora.

JEUDI 16 MAI

9H : lalades en calècheset paella [Voir mercredi).

I IN : Hommage aux pionniersde la tauromachie nîmoise

(Mont Margarot).

I SH : CorridaToros d'Escolar Gil

Rafaelillo, Fernando Robleno,Luis Bolivar.

20H30 : Lancement de la Feria

Place de l'Hôtel de Ville. Perias,chorale des jeunes du

Conservatoire...

20H30 : Musée du Vieux NîmesVernissage « Costumes de Reinesd'Arles».

21H30 : PegouiadeParcours : Bd Amiral Courbet (dé-

part Porte Auguste) - Bd Gambetta

- Bd Victor Hugo - Arenes.

VENDREDI 17 MAI

14H à 1IH30 : Espace Camargue(Bosquet/ Place Picasso)

- Découverte de la culture

camarguaise : 12 laupios (stands)

avec animations et démonstrationsartisanales...

- Course camarguaise (17h30).

15H30 a 19H30 : Guinguette de laF«ria (Square de la Couronne)

Jeanine Méger et Papillon de Nuit.

I SH : CorridaToros de Jandilla : JJ. Padilla,

Juan Bautista, Ivan Fandino.

Page 31: Dossier de presse "La Corrida Parfaite" de Simon Casas

248 AVENUE ROGER SALENGRO13015 MARSEILLE - 04 91 84 45 45

29 MARS 13Quotidien Prov. avec dim.

OJD : 142060

Surface approx. (cm!) : 60

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Eléments de recherche : AU DIABLE VAUVERT : maison d'édition située à Vauvert (30), toutes citations

LOCALE

mano a mano Casas et Pons au Méjan

L'heure est à l'introspection pour les deuxauteurs qui, demain, sont invités à rencontrerles lecteurs, aficionados ou pas d'ailleurs,autour de leur dernier ouvrage Simon Casas,directeur des arènes de Nîmes, vient de publierAu Diable Vauvert, La corrida parfaite Avecstyle, efficacité, intimité, l'écrivain revient surle solo de Jose Tomas le 16 septembre dernierOn en sait plus sur les coulisses de cetévénement qui restera dans les annales de latauromachie, son coût Maîs on ne saura pastout ' José Tomas n'aime pas qu'on partagetout, Casas ne le sait que trop bien Evoquer lacorrida parfaite, c'est donc en 126 pages,revenir sur la corrida de toute une vie Desamitiés nîmoises avec Alain Montcouquiol,

aux ors tant espérés de Madrid A lire Toutautant que l'approche de René Pons L'auteur aestimé - et il a bien fait - qu'il était temps pourlui d'analyser ses sentiments contrastés parrapport à la corrida, à l'avenir de ce spectacledans les arènes Son petit ouvrage n'est pasun traité, maîs une réflexion, souventpertinente, qui pousse dans les retranchementsSamedi 11 h 30, Simon Casas à la chapelle duMéjan , 15 h, René Pons, à la librairie ActesSud

Page 32: Dossier de presse "La Corrida Parfaite" de Simon Casas

248 AVENUE ROGER SALENGRO13015 MARSEILLE - 04 91 84 45 45

18 MAI 13Quotidien Prov. avec dim.

OJD : 124580

Surface approx. (cm!) : 32

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LES LIVRES • La boutique desPassionnés déménage. La Bouti-que des Passionnés prend sesquartiers à Nîmes, 3 rue des are-nes jusqu'à lundi soir. Auprèsde Catherine et Jean, on trouvetout!

• Signatures. A lire : La corridaparfaite de Simon Casas, Au dia-ble Vauvert. L'empresa revientsur le 16 septembre, le solo deJosé Tomas, donne des pistespour mieux comprendre laconfection de l'événement,puis en profite pour regarder savie par le prisme de cette quêtede félicité taurine. Il se dévoile,revient sur ses amitiés, seschoix et certains de ses doutes.Simon Casas est à la librairieGoyard, aujourd'hui à 16 h,pour une signature. Aux côtésJean-Michel Mariou pour Cebesoin d'Espagne (Verdier).

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LE COMMERCIAL DU GARD12 RUE DES FOURBISSEURS30000 NIMES - 04 66 67 57 51

27 MARS/02 AVR 13Hebdomadaire Province

Surface approx. (cm!) : 352N° de page : 1-2

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MANO A MANU SIMON CASAS - JOSÉ TOMAS...

« LA CORRIDA PARFAITE »

parDanielJ Valade

Le solo de Jose Tomas a légitimement génère un nombre infini d'articles de presse , que ce

soit avant ou apres cette corrida désormais entree dans l'Histoire de la Tauromachie

Ce « seul contre six » a désormais une suite profonde, passionnée, puissante le texte que

Simon Casas signe « Au Diable Vauvert »

DanielJ Valade

Ces 130 pages sont d'une rare densi-

On connaît et apprécie le sens de la

formule qui habite et que décoche S G,

notamment lors des rencontres au cours

desquelles il dévoile les cartels de

Nîmes Ses "préfaces" d'orateur de Pin

lassable et légitime - plaidoirie pourfaire évoluer la gestion des arenes (et il yest arrive i) sont autant de momentsforts de la reflexion (on pense trop peu

en tauromachie ) sur cet art ll y a enCasas du tribun de la plèbe romain

celui qui, venu du peuple, se donnaitmission de le defendre face aux tyrans et

aux imbéciles

« La corrida parfaite » du 16 Septembre

2012 aura engendre chez lui cette sub-

mersion d'émotions partagées par tous

ceux qui étaient aux arenes

ll fallait son talent pour en écrire

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SimonCasas

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CORRIDA VPARFAITE

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LE COMMERCIAL DU GARD12 RUE DES FOURBISSEURS30000 NIMES - 04 66 67 57 51

27 MARS/02 AVR 13Hebdomadaire Province

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Et, à l'occasion de cette

création exceptionnelle, pour

faire un point de vie C'est en

tout cas ainsi que nous rece-

vons ce texte.

Si, de l'aveu même de son

auteur, il comporte, comme les

trois temps du toreo, trois par-

ties (notamment titrées « Pre-

mier temps » ..), ce sont trois

hommes qui le structurent

Alain Montcouquiol, José

Tomas, Simon Casas Triangle

au centre duquel se trouve,

évidemment, le taureau.

Simon Casas et Alain Mont-

couquiol ont une histoire com-

mune et parallèle. C'est-à-dire

qu'elle(s) ne se rencontre(nt)

jamais, bien que vouées à tou-

jours cheminer, tant les tra-

verses (à tous les sens du mot)

qui unissent ces rails lient ces

deux destins ll faut remercier

S. G de nous confier ces mo-

ments de leurs vies. Nous n'en

comprenons et apprécions

que mieux ces deux hommes

que tant de choses contraires

rendent uniques Maîs le parta-

ge de ces temps de jeunesse

aura créé entre eux ces liens

qui tissent, quoi qu'ils en aient

leur(s) existence(s).

Rien ne nous est scellé de la

preparation du solo de José

Tomas dont n'est pas absent

« le romantisme avec lequel

j'exerce mon métier » (S. G.),

paramètre majeur en la matiè-

re ! Définition du « Nîmois »,

dont nous vous laissons la dé-

couverte, 5 lignes à relire sur le

rapport de S. G a Nîmes, la

mort vue pour la premiere fois

par S. C. et la conclusion du

chapitre ponctuent le second

tercio du texte.

Quant au troisième acte, il est

le récit par S C de la course

« d'Ingrato » puis de celle de

« Navegante ». Allez au texte.

Tout simplement. S. C. nous

livre celui, magnifique, de José

Tomas, à l'occasion de la remi-

se du prix Paquirro, qu'il a

reçu Enfin, la relation de mo-

ments de paix au « Jardin se-

cret », partage avec le maestro

avant puis surtout apres la cor-

rida, contribue au caractère

exceptionnel de cette journee

Qu'on est lom des vulgarités

de bistrots ambiantes !

Maîs l'essentiel est sans dou-

te ailleurs

Dans ces 3 pages de conclu-

sion qui valent philosophie de

(la) vie !

Et de (la) mort.

Là où l'homme Casas nous

parle les yeux dans les yeux.

Et cœur à coeur.

D.J.V

L'édition bénéficie en couver-

ture d'un portrait de Jose

Tomas par Sylvain Fraysse ;

d'une photo de S. C. buriné,

échevelé et... serein ; d'une ci-

tation, en bnndis au texte, ex-

traite de « Jeu et théorie du

duende », de Federico Garcia

Lorca.

Page 35: Dossier de presse "La Corrida Parfaite" de Simon Casas

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