14

Dossier de presse LA VOIX HUMAINE

  • Upload
    others

  • View
    2

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Dossier de presse LA VOIX HUMAINE
Page 2: Dossier de presse LA VOIX HUMAINE

Le projet

Jean Cocteau s’est éteint il y a 50 ans.Il avait écrit « La Voix Humaine » en 1930.Ce texte, je l’ai joué une première fois en 1996, dans une mise en scène de Michel Toman. Dans cette version, nous avions choisi de placer cette histoire dans l’environnement de l’époque, avec son contexte social et la situation de la femme au début du XXème siècle. Hélène se définissait alors avant tout comme une victime. Elle acceptait d’être quittée parce que son statut ne lui permettait pas de rester pour la vie auprès de l’homme qu’elle aimait. Son chagrin était immense mais elle l’acceptait sans révolte, soumise à une situation qui la condamnait à l’impuissance .Cette dépendance était objective et déterminait l’attitude du personnage en lui retirant toute liberté de choix.En jouant, j’avais violemment ressenti cette soumission, qui m’éloignait de cette femme parce qu’elle était plus liée à un rôle social imposé qu’à des sentiments intimes .

Pourtant Cocteau parle de l’intime, de cette part de soi fragile, profonde et universelle qui nous relie les uns aux autres, dans notre humanité. Bien sûr il y a dépendance, mais c’est une dépendance affectivee, choisie, qui ne dépend en rien des normes d’une société ou d’une époque.

J’ai éprouvé le besoin de reprendre ce texte qui a mûri en moi au fil des années, et de le ramener à cet essentiel. Quels que soient le lieu ou le temps, le moment de la rupture entre deux êtres est vertigineux.

J’ai choisi de repenser chaque réplique, de réécrire aussi chaque réplique de l’homme dont on entend la voix à travers elle, en cherchant ce qui, aujourd’hui peut nous conduire à prononcer les mêmes mots : la peur du vide et de l’abandon.

En ce début du XXIème siècle, la téléphonie a pris une place démesurée dans les rapports humains. Jean Cocteau, poète, génie touche à tout, mais avant tout homme sensible à l’écoute des émotions humaines, avait pressenti l’impact de ce nouveau moyen de communication sur la proximité et la sincérité des relations humaines. « …une arme, qui ne fait pas de bruit, qui ne laisse pas de traces … ».Son texte, dans sa magnifique simplicité, a atteint une forme d’universalité intemporelle.

Page 3: Dossier de presse LA VOIX HUMAINE

L’auteurJean Cocteau

1889-1963    LA GENESE DU "SURREALISTE"   J'AI L'AGE DE LA TOUR EIFFEL !   Né le 5 juillet 1889 à Maison-Laffitte, Jean Cocteau prit place dans une famille bourgeoise, entouré de son père, rentier, de sa mère et de leur deux autres enfants, Marthe (12 ans) et Paul (8 ans). Il passa son enfance au grès des réceptions musicales que donna son grand-père. Ce dernier, d'une grande culture artistique, n'avait de cesse d'initier le petit cancre de la famille à la musique. Cette période probatoire influencera considérablement sa perception créatrice tout au long de sa vie. Elle s'affirmera notamment dans la formation, par Cocteau lui-même, du Groupe des Six - formé des compositeurs Arthur Honegger, Germaine Tailleferre, Georges Auric, Louis Durey, Darius Milhaud et Francis Poulenc - dont l'esthétisme particulier aura pour usage le rejet du formel, l'utilisation du banal et du vulgaire... En un mot un antiwagnérisme. Leur exemple le plus insolite : le ballet des "Mariés de la Tour Eiffel", écrit par Jean Cocteau. Une bouffonnerie déroutante ! Très jeune, Jean va vite découvrir les funestes nuances de la vie. Son père Georges Cocteau se suicide dans son lit. Jean n'a alors que 9 ans, mais la mort, le suicide et le sang vont à tout jamais préfigurer ses oeuvres ("Le Sang d'un Poète", "L'Aigle à Deux Têtes", "Le Testament d'Orphée"...). Le tragique restera l'une des préoccupations majeures du poète, une exorcisation jamais comblée. Sa mère élèvera donc seule cet être difficile qui refuse de grandir, trouvant dans les états pathologique un moyen de se faire choyer. Aidée par une gouvernante allemande, Cocteau découvrit, très tôt, le monde du spectacle et de l'illusion. Il s'émerveilla face à la beauté du cirque, face au prestige des divertissements du Châtelet ("Le Tour du Monde en 80 jours"). Entre trois grippes et deux utopies, il passera des heures, dans sa chambre, à improviser des spectacles autour de son petit théâtre miniature, où il réinvente les décors. La maladie a ses jeux, dont la quintessence ranime l'âme créatrice...     J'AIME LES AUTRES ET N'EXISTE QUE PAR EUX (1)   La descente de Cocteau au pays des rêves va lui faire rater son baccalauréat au lycée Condorcet. Mais c'est dans cette cour (des miracles) qu'il aperçut, pour la première fois, l'élève Dargelos, le "premier symbole des forces sauvages qui nous habitent" (2), le fantasme qui allait habiter chaque compagnon de Cocteau, chaque personnage masculin de ses oeuvres. Sans équivoque, on retrouve le personnage de Dargelos dans "Le Livre Blanc" et "Les Enfants Terribles". En 1908, Cocteau, alors agé de 19 ans, fera la connaissance du célèbre tragédien Edouard de Max. Ce dernier, fasciné par l'écriture de Jean, décida d'organiser une lecture de ses poèmes au Théâtre Fémina, sur les Champs-Elysées. Dorénavant Jean Cocteau ne voudra fréquenter que les grands : de Catulle Mendès à Marcel Proust en passant par la Comtesse de Noailles et les Rostand... Il se promènera dans les rues de Paris, affichant un style très provoquant. Cocteau est devenu un dandy, un "Prince Frivole" (3).

Page 4: Dossier de presse LA VOIX HUMAINE

  Cependant, sa rencontre, en 1910, avec Serge de Diaghilev, mécène et directeur de troupe Russe, va bouleverser, irrémédiablement, tout son bel équilibre. "Le premier son de cloche, qui ne se terminera qu'avec ma mort, me fut sonné par Diaghilev, une nuit, place de la Concorde. Nous rentrions de souper après le spectacle. Nijinsky boudait, à son habitude. Il marchait devant nous. Diaghilev s'amusait de mes ridicules. Comme je l'interrogeais sur sa réserve (j'étais habitué aux éloges), il s'arrêta, ajusta son monocle et me dit : "Etonne-moi"" (4). Ce simple mot a fait réagir Cocteau comme une révélation. Avec une volonté peu commune, il décida d'arrêter son existence superficielle et ira jusqu'à renier ses oeuvres passées, qui lui avaient pourtant apportées le succès tant convoité. "La Lampe d'Aladin", "Le Prince Frivole", "La Danse de Sophocle" seront réduit à néant. "Cette phrase me sauva d'une carrière de brio. Je devinai vite qu'on n'étonne pas un Diaghilev. De cette minute, je décidai de mourir et de revivre. Le travail fut long et atroce. Cette rupture, je la dois comme tant d'autres à cet ogre". Du sens profond de cette phrase, Cocteau n'en prit réellement conscience qu'au terme de la représentation (et du scandale !) du "Sacre du Printemps", par la troupe de Diaghilev en 1913. "L'idée d'étonner ne m'était pas venue. J'étais d'une famille où on ne pensait pas du tout à étonner. On croyait que l'art était une chose tranquille, calme, disparate [...] "Le Sacre du Printemps" était pour moi la révélation d'une forme d'art opposée aux habitudes et anticonformiste". "En 1917, le soir de la première de "Parade", je l'étonnai".   IL EST JUSTE QU'ON M'ENVISAGE APRES M'AVOIR DEVISAGE   Et c'est ainsi que Jean Cocteau entra, pour la deuxième fois, dans le monde. Plus déterminé que jamais. Aiguisant son style anticonformiste et surréaliste (mot inventé par Guillaume Apollinaire à l'occasion de la représentation de "Parade"). Depuis ce jour, les lauriers et les scandales s'associèrent aux oeuvres de Cocteau. Pour son caractère irrationnels, "Parade" déconcerta. "La Machine à Ecrire" fût violemment attaquée en 1941, pour avoir mal représentée la France. "Les Parents Terribles" et d'autres écrits du poète n'échappèrent pas aux interdictions diverses. Pour la plupart, ces chef-d'oeuvres de littérature trouveront un énorme succès auprès du public. La presse fera un accueil triomphal à la sortie des "Enfants Terribles" en 1929. "La Voix Humaine" (monologue téléphoné d'une femme à son amant qui la quitte) accédera à une carrière mondiale. Il est possible que son entrée dans le monde étrange de l'opium (5) en 1923, après la mort de son ami Raymond Radiguet (auteur du "Diable au Corps", 1923), ait aiguisé son style unique...   LE CINEMA EST UNE ENCRE DE LUMIERE   Après bien d'autres succès de poésie de roman, de poésie critique, de poésie de théâtre et de poésie graphique (6), Jean Cocteau sera séduit par le cinématographe. Il en fera, bien sûr, une poésie ! Il ne pouvait pas en être autrement. Cocteau se révéla ainsi à un public plus large. "Le cinéma n'a pas attendu "Le Sang d'un Poète" pour exister dans l'oeuvre de Cocteau. Il est partout dans "Le Cap de Bonne-espérance" (7). Il s'est infiltré dans les vers de "Plain-Chant". Il est dans "Opéra" (Henri Langlois [1914-1977], l'un des créateurs, avec G.Franju et P.A. Harlé, de la cinémathèque française). Mais si "Le Sang d'un Poète" - ce "documentaire réaliste d'évènements irréels" (8) - resta la curiosité des psychiatres (9), son deuxième film, "La Belle et la Bête", réalisé en 1945, fût, en revanche, un enchantement visuel pour les spectateurs venus en masse pour applaudir cet exploit lyrique et technique. Mal accueilli au festival de Cannes en 1946, il ne reçut que le prix Louis Delluc ! Mais c'est avec "Le Testament d'Orphée" (1960), monté grâce à l'aide financière de François Truffaut, que Jean Cocteau renoua avec le pur cinéma d'images. "Les producteurs [...] exigent un

Page 5: Dossier de presse LA VOIX HUMAINE

"sujet" et un prétexte alors que la manière de dire, de montrer les choses, et de meubler l'écran est mille fois plus important que ce qu'on y raconte" (8). Dans cet ultime grande oeuvre, Jean Cocteau dépassa la simple complicité avec la mort. Il la transcenda en jouant son propre rôle. Trois ans plus tard, il la subira... "Le Testament d'Orphée" est, très certainement, le catalogue de ce que possédait Cocteau : toute sa poésie, ses rêves et ses angoisses, ses fantasmes et ses hallucinations y sont recensés. Ce fût, sans aucun doute, son propre testament qu'il dévoila aux yeux de tous. A l'instar de son premier film "Le Sang...", "Le Testament..." ne rencontra pas son public. Le travail de Cocteau se trouva, une fois de plus, projeté dans le futur : "lorsqu'une oeuvre semble en avance sur son époque, c'est simplement que son époque est en retard sur elle", lançait-il pour occulter sa peine. IL FAUT ETRE UN HOMME VIVANT ET UN ARTISTE POSTHUME   Le 11 octobre 1963, en apprenant la mort de sa grande amie Edith Piaf, Cocteau se dit : "c'est ma dernière journée sur cette terre", puis s'évanouit. "Vivre me déroute plus que mourir" ("La Difficulté d'être"). Cocteau en profita discrètement pour éteindre sa propre flamme, et entrer dans l'éternité. "Je ne redoute pas la mort. Elle est comme une naissance à l'envers" (10).

JE RESTE PARMI VOUS (épitaphe)...   Il était inconcevable de raconter de raconter en quelques lignes toute la vie, toutes l'oeuvre et toute l'imagerie du poète-académicien (11) Jean Cocteau. Je me suis donc limité à dénoncer les épreuves et les rencontres majeures de sa jeunesse, lesquelles ayant, de toute évidence, influencé l'interprétation poétique du visionnaire. "Tout ce que j'ai, me vient de l'enfance" a été son fil d'Ariane...  

Eric Dumont  

OEUVRES DE JEAN COCTEAU

Poésie Poésie de roman 1909 La Lampe d'Aladin. 1910 Le Prince frivole. 1912 La Danse de Sophocle. 1919 Ode à Picasso. Le Cap de Bonne-Espérance. 1920 Escale. Poésies (1917-1920). 1922 Vocabulaire. 1923 La Rose de François. Plain-Chant. 1925 Cri écrit. 1926 L'Ange Heurtebise. 1927 Opéra. 1934 Mythologie. 1939 Enigmes. 1941 Allégories. 1945 Léone. 1946 La crucifixion. 1948 Poèmes. 1952 Le Chiffre sept. La Nappe du Catalan (en collab. avec Georges Hugnet). 1953 Dentelles d'éternité. Appogiatures. 1954 Clair-Obscur. 1958 Paraprosodies. 1961 Cérémonial espagnol du Phénix. La Partie d'échecs. 1962 Le Requiem. 1968 Faire-Part (posthume). 1919 Le Potomak (édition définitive : 1924). 1923 Le Grand Ecart. Thomas l'imposteur. 1928 Le Livre blanc. 1929 Les Enfants terribles. 1940 La Fin du Potomak.

Poésie de théâtre Poésie critique 1921 Les Mariés de la tour Eiffel (Musique d'Auric, Honegger, Milhaud, Poulenc et Taillefer). 1922 Antigone. 1924 Roméo et Juliette. 1926 Orphée. 1930 La Voix humaine. 1934 La Machine infernale. 1936 L'Ecole des veuves. 1937 Oedipe-roi. Les Chevaliers de la Table ronde. 1938 Les Parents terribles. 1940 Les Monstres sacrés. 1941 La Machine à écrire. 1943 Renaud et Armide. L'Epouse injustement soupçonnée. 1946 L'Aigle à deux têtes. 1948 Théâtre I et II. 1960 Nouveau théâtre de poche. 1962 L'impromptu du Palais-Royal. 1971 Le Gendarme incompris (posthume, en collb. avec Raymond Radiguet). 1918 Le Coq et l'Arlequin. 1920 Carte blanche. 1922 Le Secret professionnel. 1926 Le Rappel à l'ordre. Lettre à Jacques Maritain. 1930 Opium.

Page 6: Dossier de presse LA VOIX HUMAINE

1932 Essai de critique indirecte. 1935 Portraits-Souvenir. 1937 Mon Premier voyage (Tour du monde en 80 jours). 1943 Le Greco. 1946 La Belle et la Bête (journal du film). 1947 Le Foyer des artistes. La Difficulté d'être. 1949 Lettres aux Américains. Reines de la France. Maalesh (journal d'une tournée de théâtre). 1951 Jean Marais. Entretiens autour du cinématographe (avec André Fraigneau). 1952 Gide vivant. 1953 Journal d'un inconnu. Démarche d'un poète. 1955 Colette (discours de réception à l'Académie Royale de Belgique). Discours de réception à l'Académie française. 1956 Discours d'Oxford. 1957 Entretiens sur le musée de Dresde (avec Louis Aragon). La Corrida du 1er mai. 1959 Poésie critique I. 1960 Poésie critique II. 1962 Le Cordon ombilical. 1963 La Comtesse de Noailles, oui et on. 1964 Portrait Souvenir (posthume ; entretien avec Roger Stéphane). 1965 Entretiens avec André Fraigneau (posthume). 1973 Jean Cocteau par Jean Cocteau (posthume ; entretiens avec William Fielfield). 1973 Du cinématographe (posthume). Entretiens sur le cinématographe (posthume). Poésie de journalisme 1935-1938 (posthume).

Poésie graphique Poésie cinémathographique 1924 Dessins. 1925 Le Mystère de Jean l'oiseleur. 1926 Maison de santé. 1929 25 dessins d'un dormeur. 1935 Soixante dessins pour les Enfants terribles. 1941 Dessins en marge du texte des Chevaliers de la Table ronde. 1948 Drôle de ménage. 1957 La Chapelle Saint-Pierre, Villefranche-su-Mer. 1958 La Salle des mariages, hôtel de ville de Menton. La Chapelle Saint-Pierre (lithographies). 1959 Gondol des morts. 1960 Saint-Blaise-des-Simples. 1932 Le Sang d'un poète. 1942 Dialogues du Baron fantôme, de S. de Poligny. 1943 Dialogues de L'Eternel retour, de Jean Delannoy. 1945 La Belle et la Bête. Dialogues des Dames dubois de Boulogne, de Robert Bresson. 1947 Dialogues de Ruy Blas, de Pierre Billon. L'Aigle à deux têtes. 1948 Les Parents terribles. 1949 Orphée. 1960 Dialogues de La Princesse de Clèves, de Jean Delannoy. 1959 Le Testament d'Orphée.

Journal intime Ouvrages sur Jean COCTEAU 1983 Le Passé défini (posthume) - Cocteau Prince sans royaume, de Monique Lange- Cocteau, d'André Fraigneau- Histoires de ma vie, de Jean Marais- L'inconcevable Jean Cocteau, de Jean Marais

Page 7: Dossier de presse LA VOIX HUMAINE

La Pièce

C’est l’histoire d’une rupture.

C’est l’histoire d’une femme qui aime un homme qui s’en va après 5 années d’amour.

C’est l’histoire du dernier appel téléphonique entre cette femme, présente sur scène, et cet homme, au bout du fil.

Elle ne rompt pas dans la haine, le désamour ou l’indifférence. Elle est amenée à rompre en plein amour, pleine d’amour.

Cocteau se contente de montrer cette femme dans toute sa vulnérabilité, sa fragilité, ses contradictions, son combat et son désarroi infini.Il exprime avec une grande simplicité, une grande justesse et une poésie des mots sans emphase, ces moments sur le fil où celui qui est quitté a le sentiment que le dernier mot de l’autre sera comme le dernier souffle de la vie.

C’est ce sentiment de danger vital qui la pousse à rester dans la sensation de l’amour au présent, qui la fait accepter, contre toute raison, les mensonges qu’il lui dit, à tout lui pardonner pour ne pas concrétiser la rupture.

Il y a dans cette conversation un combat de survie. Elle s’accroche à lui comme un noyé s’accroche à celui qui le noie parce que rien d’autre ne peut le sauver.Elle sait qu’il ment, elle devine ce qu’il cache, elle découvre une vérité insupportable, la fin de son amour, et elle écoute en même temps ses mots d’amour parce que cela repousse l’échéance du chagrin.

« La Voix Humaine » nous propose de vivre dans l’instant cette sensation d’urgence fulgurante qui pousse un être à rester suspendu à un fil, entre l’amour toujours vivant et le vide encore inconcevable de la rupture.

Page 8: Dossier de presse LA VOIX HUMAINE

Notes de mise en scène

Dans La Voix Humaine, le défi est de donner scéniquement vie à deux personnages : celle qui est présente et l’absent. C’est par l’écoute qu’on peut donner vie à un véritable dialogue entre deux êtres, à nous faire entendre deux voix. J’ai réécrit l’intégralité du texte de l’homme, en le plaçant dans la dynamique d’aujourd’hui.

J’ai eu envie de chercher pourquoi, aujourd’hui, ce texte reste d’actualité, comment l’amour et le chagrin nous renvoient à cette soumission à l’autre. Quelles stratégies cette même soumission dissimule. La peur du silence, la volonté de retenir l’autre, de ne pas lui donner l’occasion de couper les ponts sur une attaque qui lui donnerait l’occasion de rompre avec l’esprit dégagé de toute culpabilité.

Envie aussi de montrer le combat, la souffrance, la colère qu’elle masque à l’homme qui la quitte mais qu’elle peut vivre, à l’abri de son regard, dans son appartement.

Pour cela, j’ai choisi de la placer dans un décor plus tonique.Elle s’est installée dans son salon, campe dans cette pièce parce qu’elle ne veut plus entrer dans la chambre qu’ils ont partagée.

La langue de Cocteau est poétique, très musicale et en même temps d’une simplicité universelle. Il faut travailler cette musique, garder son lyrisme sans perdre en simplicité et en naturel.

Page 9: Dossier de presse LA VOIX HUMAINE

Equipe de réalisation

Jeu et mise en scène : Françoise Gugger

Assistant jeu etmise en scène  : Joachim Maury

Décor et lumières : Alexandre Werner

Assistant technique Christian Hess

Page 10: Dossier de presse LA VOIX HUMAINE

FRANÇOISE GUGGER

Metteur en scène et comédienne

Née à Sierre, Françoise Gugger fait des études de lettres puis de droit à l’université de Genève, un diplôme de notaire en Valais puis travaille au Tribunal des mineurs à Sion avant de commencer une formation d'art dramatique. Diplômée au Studio 34 à Paris, elle a travaillé comme assistante de mise en scène de Béatrice Lord dans cette même ville avant de rentrer en Valais.Elle travaille depuis lors comme comédienne, a créé un cours de théâtre, les Ateliers Théâtre, et se consacre principalement à la mise en scène.En 1989, elle a fondé l'Alizé-Théâtre, qui produit et réalise des spectacles de théâtre et d’opéra en Valais et à l’étranger.En 1998, elle met sur pied l’Envol, une troupe constituée de comédiens des Ateliers en fin de formation, afin de leur permettre de se confronter au métier de la scène.De 2003 à 2009, elle a participé au travail de la Fondation Intégration Pour Tous avec un Atelier-théâtre dans le cadre des ateliers de communication.En mars 2010, elle a créé avec Alexandre Werner, un lieu de ceéation, le Théâtre Alizé à Sion dont elle est assume la direction artistique. Ce lieu est la résidence de la compagnie Alizé-Théâtre et de ses Ateliers. En parallèle, une programmation annuelle a permis d’accueillir de nombreux artistes et leurs productions.

Elle a réalisé de nombreuses mises en scène ; quelques titres : 

« Chaque année ça recommence » d’Eduardo de Filippo,« Il Re Pastore », opéra de Mozart, création au Théâtre du Crochetan à Monthey puis tournée en France, à Chambéry, Aulnay-sous Bois, Evry, Montbéliard, Dieppe, Fumel, Mâcon,« Lo Speziale », opéra de Haydn et Goldoni, au Festival international lyrique de Barga, Italie,« Le Pierrot Lunaire » de Schoenberg et « Cabaret Weil »,« Petit Théâtre sans importance » de Gildas Bourdet« L'atroce fin d'un séducteur » de A. Visdei, avec le tango jazz de Siglo Treinta de Buenos Aires,« La Recette » de J. Worms, assistante de Jean-Claude Dreyfus,« Rhinocéros » de Ionesco,« Trahisons » de Harold Pinter,« Les femmes aussi ont perdu la guerre » de Malaparte,« Le Roi de Haut en Bas" » de Guy Foissy,« L'Augmentation » de Georges Perec,« Cœur à deux » et « Soirées Bourgeoises" de Guy Foissy,

Page 11: Dossier de presse LA VOIX HUMAINE

« Un air de famille » d’Agnès Jaoui et Laurent Bacri« Le Songe d’une nuit d’été » de Shakespeare « Télé en scène » création avec un montage de scènes jouées et films écrits, tournés et projetés.

Elle a joué notamment dans

« La visite de la vieille dame » de Dürrenmatt au Théâtre Populaire Romand, tournée en Suisse« Les Dactylos » de Murray Schisgal, mise en scène de Rachid Akbal« Trahisons » de Harold Pinter, jeu et mise en scène« Nicolas de Flüe » de Arthur Honegger, Dorothée, épouse de Nicolas de Flüe, m.s.Bruno Verdi« Marlene D » chansons et textes du XXe siècle autour de Marlène Dietrich. Jeu et m. en scène« Une liaison pornographique »de Blasband, mise en scène de Geoffrey Dyson« La Musica 2 » de Marguerite Duras, mise en scène de Jean-François Amiguet « Alma Mahler » de Françoise Lalande, mise en scène de Gianni Notaro« La Déposition » d’Hélène Pedneault, jeu et mise en scène… « La Démarieuse » de Gilbert Léautier

Elle a adapté et interprété « Le Mémorial de l’Olive Noire » de Roselyne König et de nombreux spectacles de poésie avec accompagnement musical.

Au cinéma, elle a joué dans "Le ciel sous les skis" de Guy Michaud, "La Dame de Paris" d'Anne Theurillat et "Une histoire comme les autres" de P.-André Thiébaud.

Page 12: Dossier de presse LA VOIX HUMAINE

Alexandre Werner Décor et lumières

Il a suivi divers stages de théâtre et de technique de scène.Depuis 2005, régie lumières et son, décor et assistant de création.Depuis 2006, travaille à mi-temps pour la compagnie Alizé-Théâtre.En 2010, avec Françoise Gugger, il conçoit et réalise le Théâtre Alizé, espace de création à Sion. Il est le directeur technique du Théâtre Alizé et participe à la gestion, l’administration et la programmation du lieu.

Lumières, technique et régie, décor et assistance à la création Spectacles des Ateliers de Françoise Gugger depuis 2005 Un air de famille d’agnès Jaoui et J.-P. Bacri, 2006 et 2010 Huit femmes de Robert Thomas, 2006Et si changeait le vent de Guy Foissy (spectacle des 15 ans d’IPT), 2006 Alma Mahler de Françoise Lalande, 2006 et 2010 Un petit jeu sans conséquence de Sibleyras, 2008 La Marelle de Israel Horovitz, 2008 & 2009 Du Vent de Sandrine Branca, 2009 Le Songe d’une nuit d’été de William Shakespeare, 2010 Feydeau - Scènes de ménage, 2010 Concerts de K (Nicolas Michel), 2011 Racine, tragédies 2011 La peur des coups de Courteline et Feu la Mère de Madame de Feydeau (Arche des Crétillons), 2011Empreintes Nomades, 2011Concert de Soraya Berent Quartet, 2011 La Démarieuse 2012Télé en scène (création) 2012Les 4 doigts et le pouce de René Morax 2012

Page 13: Dossier de presse LA VOIX HUMAINE

Productions cie Alizé-ThéâtreL'Alizé-Théâtre est une association crée en octobre 1989, pour la production de spectacles indépendants ou en coproductions. Direction artistique Françoise Gugger.

En 1989 « La Jacassière » de Gilbert Léautier. Mise en scène de Françoise Gugger. Avec Ghislaine Crouzy. Petithéâtre-Sion. En 1990 « Il Re Pastore » opéra en 2 actes de Mozart. Mise en scène de Françoise

Gugger, direction musicale de Christophe Daverio. Avec Ellen Schuring, Timothy Simpson, Anita Gautschi, Beate Conrads et Andreas Scheel. Tournée théâtre du Crochetan-Monthey, Centre culturel de Fumel (F), Maison de la Culture de Chambéry, Centre Culturel de Montbéliard, Centre culturel de Mâcon, Centre Culturel de Dieppe, Espace Jacques Prévert d'Aulnay-sous-Bois, Centre Culturel d'Evry.

En 1991 « Le Mémorial de l'Olive Noire » de Roselyne König. Adaptation de Françoise Gugger. Texte poétique joué par Françoise Gugger, violoncelle Christophe Daverio. Petithéâtre-Sion.

« Lo Speziale » opéra en 3 actes de Joseph Haydn livret de Carlo Goldoni. Direction musicale de Christophe Daverio. Orchestre symphonique du festival. Mise en scène de Françoise Gugger. Avec Mark Morouse, Ellen Schuring, Timothy Simpson et Carmen Anhorn. Festival Lyrique International de Barga, Toscane, Italie.« Chaque année ça recommence » de Eduardo de Filippo. Mise en scène de Françoise Gugger. Avec Pierrette Laffineuse, Jean-Michel Bonnarme, Pierre-Isaïe Duc, Christophe Grundmann, Bérengère Mastrangelo, les musiciens Christophe Daverio, Nelson Para, Raphaël Pitteloud et Rui Reis et la participation des Ateliers-Théâtre de Françoise Gugger. Petithéâtre-Sion.

En 1992 « L'atroce fin d'un séducteur » de Anca Visdei. Mise en scène de Françoise Gugger. Avec Jean Winiger, Gilles Thibault, Olivia Seigne et le groupe de tango-jazz argentin Siglo Treinta.

En 1993 « La Recette » de Jeannine Worms. Création. Mise en scène de Jean-Claude Dreyfus assisté de Françoise Gugger. Avec Jean Winiger et Domingo Semedo. Petithéâtre-Sion.

En 1993-94 « Emballage perdu » de Vera Feyder. Mise en scène de Françoise Gugger. Avec Pierrette Laffineuse et Françoise Gugger. Petithéâtre-Sion. Théâtre Le Caveau-Genève.

En 1995 « Trahisons » de Harold Pinter. Mise en scène de Françoise Gugger. Avec Roberto Salomon, Patrick Lotermann, Françoise Gugger et Jacques Morard. Petithéâtre-Sion.

En 1996 « La Voix Humaine » de Jean Cocteau. Avec Françoise Gugger. Mise en scène de Michel Toman assisté de Jacques Morard. Petithéâtre-Sion. Reprise en 2003 Théâtre Les Salons, Genève.

En 1997 « Pierrot Lunaire » de Schönberg « Cabaret Weil » Mise en scène de Françoise Gugger, direction musicale de Christophe Daverio. Avec Pierrette Laffineuse et les musiciens John Schmidli, Jörg Lindemann et Christophe Daverio. Petithéâtre-Sion.

En 1998 « La Déposition » d’Hélène Pedneault. Mise en scène de Françoise Gugger. Avec Philippe Mathey et Françoise Gugger et la participation d’Anne Theurillat et Danièle Chevrolet sur vidéo. Petithéâtre-Sion.

En 1999 « Daisy Madonna » de et avec Pierre Dubey. Création. Mise en scène de Django Edwards.

En 2000 « Cabaret du XXe siècle » Spectacle conçu et réalisé par Françoise Gugger et Christophe Daverio. Avec Jean-Michel Bonnarme et Pierrette Laffineuse Musiciens : Raphaël Pitteloud, Stéphanie Küffer et John Schmidli. Petithéâtre.

Page 14: Dossier de presse LA VOIX HUMAINE

En 2001 « Alma Mahler » de Françoise Lalande. Mise en scène de Gianni Notaro. Avec Françoise Gugger. Petithéâtre-Sion, Théâtre Les Salons-Genève,

Théâtre de l'Odéon-Villeneuve, festival Malacuria, les îles-Sion.En 2002-03 « Marlène D » conçu et réalisé par Christophe Daverio et Françoise Gugger.

Chansons et textes du XXe siècle autour de Marlène Dietrich. Avec Françoise Gugger. Musiciens John Schmidli, Christophe Daverio, Stéphanie Küffer et

Raphaël Pitteloud. Petithéâtre-Sion. Théâtre du Crochetan, Monthey.En 2003 « L’augmentation » de Georges Perec. Mise en scène de Françoise Gugger. Avec Gisèle Balet, Jean-Michel Bonnarme, Mathias Glayre, Françoise

Gugger, Fred Mudry et Patrick Rausis. Petithéâtre-Sion. En 2004 « Cœur à deux » et «Soirées bourgeoises » de Guy Foissy. Mise en scène

de Françoise Gugger. Avec Françoise Gugger et Patrick Rausis. Petithéâtre-Sion.

En 2005 « Une liaison pornographique » de Philippe Blasband. Mise en scène de Geoffrey Dyson. Avec Françoise Gugger et Hubert Cudré.

« Birthday letters » poèmes de Ted Hughes, avec Christophe Daverio, violoncelle, et

! « Dopo l'amore » poèmes de Daniele Serafini, avec l'auteur et Christophe Fellay, percussions. Petithéâtre-Sion

En 2006 « La Musica 2 » de Marguerite Duras, mise en scène de Jean-François Amiguet. Avec Françoise Gugger et Jean-Luc Borgeat, Petithéâtre-Sion.

« Alma Mahler » de Françoise Lalande. Reprise au Petithéâtre-Sion.En 2007 « Soirées bourgeoises » de Guy Foissy, reprise à Orsières.En 2009 « Du Vent » de Sandrine Branca. Création. Mise en scène Françoise Gugger.

Avec Sandrine Branca, Alexandre Werner, Françoise Gugger et Alexandre Buysse. Théâtre Interface,Sion. Arche des Crétillons, Chalais

En 2010 « Alma Mahler » de Françoise Lalande. Reprise. Théâtre Alizé, Sion « La Déposition » de Hélène Pedneault, nouvelle production. Mise en scène

de Françoise Gugger. Avec Alexandre Werner et Françoise Gugger. Sur vidéo Fabienne Germanier et Martine Vultagio. Théâtre Alizé, Sion.En 2011 « Empreintes Nomades » adaptation de textes de Théodore Monod et

improvisations musicales. Avec Françoise Gugger, textes et Christophe Daverio, violoncelle. Théâtre Alizé, Sion.

En 2012 « La démarieuse » de Gilbert Léautier. Avec Françoise Gugger. Mise en scène F.Gugger, Rébecca Bonvin et Patrick Rausis. Théâtre Alizé-Sion.

« Alma Mahler » de Françoise Lalande. Reprise au Théâtre Olympe de Gouges à Montauban et au théâtre Alizé à Sion.

« Les quatre doigts et le pouce » de René Morax. L’Envol. Théâtre Alizé Sion, Arche des Crétillons, Chalais, Festival de Miège.