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Dossier de presse - Musée Jacquemart-André 1 · comme Lorenzo Monaco, Fra Angelico, Uccello, Lippi, Bellini, Carpaccio, Tintoret, Véronèse, Bronzino ou Gentileschi. Cette exposition

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Dossier de presse - Musée Jacquemart-André 1

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2 Dossier de presse - La Collection Alana, Chefs-d’œuvre de la peinture italienne

Annibale Carracci, dit Annibal Carrache (Bologne, 1560 – Rome, 1609), L’Annonciation, vers 1582-1588Huile sur toile, 134,6 x 98,4 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

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SOMMAIRE

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Page 6ENTRETIEN AVEC LE COLLECTIONNEUR ÁLVARO SAIEH Page 9

PRÉFACE DE BRUNO MONNIER, PRÉSIDENT DE CULTURESPACES Page 10

PARCOURS DE L’EXPOSITION

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L’ÉQUIPE DU PROJET ARTISTIQUE

Page 31 CULTURESPACES, PRODUCTEUR ET RÉALISATEUR DE L’EXPOSITION

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LE MUSÉE JACQUEMART-ANDRÉ - INSTITUT DE FRANCE Page 34

LES EXPOSITIONS EN 2020 AU MUSÉE JACQUEMART-ANDRÉ

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VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE

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AUTOUR DE L’EXPOSITION

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INFORMATIONS PRATIQUES

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4 Dossier de presse - La Collection Alana, Chefs-d’œuvre de la peinture italienne

Le musée Jacquemart-André met à l’honneur la collection Alana, l’une des plus précieuses et secrètes collections privées d’art de la Renaissance italienne au monde, actuellement conservée aux États-Unis. En écho à son exceptionnelle collection d’art italien, le musée Jacquemart André présente plus de 75 chefs-d’œuvre des plus grands maîtres italiens comme Lorenzo Monaco, Fra Angelico, Uccello, Lippi, Bellini, Carpaccio, Tintoret, Véronèse, Bronzino ou Gentileschi. Cette exposition offre l’occasion unique d’admirer pour la première fois des tableaux, sculptures et objets d’art jusque-là jamais été présentés au public.

Le musée Jacquemart-André est un modèle pour les amateurs qui ont constitué, à leur tour, une collection d’art essentiellement tournée vers la Renaissance italienne. L’ensemble réuni par Édouard André et Nélie Jacquemart a inspiré les collectionneurs américains les plus exigeants qui ont rassemblé un panel d’œuvres considérable.

Fidèle à la sensibilité originelle de ses fondateurs, le musée Jacquemart-André présente pour la première fois au monde une sélection de chefs-d’œuvre issue de la collection Alana. Bien connue des historiens de l’art, cette collection est encore méconnue du grand public, car elle n’a jamais été exposée.

Dans la lignée des plus grandes collections américaines, la collection Alana est le fruit d’un intense travail de sélection et d’amour de l’art opéré depuis plusieurs décennies par Àlvaro Saieh et Ana Guzmán, un couple dont la réunion des prénoms forme le nom de la collection Alana.

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Dossier de presse - Musée Jacquemart-André 5

Au fil des ans, leur passion s’est muée en une véritable fascination pour l’art gothique et la Renaissance italienne et les a progressivement conduits à s’intéresser aussi à la peinture des XVIe et XVIIe siècles.

Le prêt de ces chefs-d’œuvre a été accordé à titre exceptionnel au musée Jacquemart-André en raison de l’affection que les deux collectionneurs lui ont toujours portée. Les œuvres présentées démontrent la vitalité du goût pour la Renaissance italienne, considérée comme moment fondateur de la civilisation occidentale. Elles offrent un aperçu exhaustif de l’une des plus grandes collections privées d’art ancien, de la peinture du XIIIe siècle aux œuvres caravagesques.

COMMISSARIAT Carlo Falciani, historien de l’art, commissaire d’expositions et professeur d’Histoire de l’Art Moderne à l’Académie des Beaux-Arts de Florence. Pierre Curie, conservateur du musée Jacquemart-André, spécialiste de peinture italienne et espagnole du XVIIe siècle.

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6 Dossier de presse - La Collection Alana, Chefs-d’œuvre de la peinture italienne

ENTRETIEN AVEC LE COLLECTIONNEUR ÁLVARO SAIEH

1. Quand avez-vous commencé à vous dire que collectionner des œuvres d’art ancien pourrait occuper une place aussi importante dans votre vie ?

Un jour, j’ai acheté un Sassoferrato de très haute qualité tout simplement parce que je l’appréciais. Je l’avais vu de mes propres yeux lors d’une vente aux enchères de Christie’s. J’ai trouvé cette Madone de Sassoferrato très belle et j’ai donc commencé à m’intéresser à cet univers. À partir de là, j’ai commencé à m’intéresser aux primitifs et, au fur et à mesure de mes observations, je me suis tourné vers les XIIe et XIVe siècles. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à développer un goût pour ces périodes.

2. Miklós Boskovits a été le premier historien de l’art à suivre votre collection : pouvez-vous nous en dire plus sur votre collaboration ?

Chaque fois que je ne comprends pas tout à fait quelque chose, j’essaie de trouver les personnes idéales et les plus honnêtes qui soient expertes en la matière. Everett Fahy, du MET, m’a recommandé Miklós Boskovits, professeur au Kunsthistorisches Institut de Florence, qui était selon lui le meilleur dans le domaine. Du point de vue du collectionneur, travailler avec Miklós était risqué : il revoyait très rarement l’attribution d’un tableau à la hausse et quelquefois, il la revoyait à la baisse. Il m’a appris quelque chose que je n’oublierai jamais, à savoir que la meilleure attribution est celle qui perdure au fil du temps. Je ressens encore à ce jour une profonde affection pour lui. Il était mon guide, mon professeur. 3. Pourquoi avez-vous commencé à collectionner des œuvres d’art du XIVe siècle ? De nos jours, si nous observons le monde de l’art, il existe de plus en plus de collections d’art contemporain ouvertes au public. N’avez-vous pas l’impression d’aller à contre-courant ?

C’est exact. Il est clair que quelqu’un collectionne l’art de la Renaissance, l’art gothique, va à l’encontre des tendances. Le développement de ces tableaux (de style gothique et des courants ultérieurs) est vraiment intéressant. Je sais qu’il y a plus de profit à faire dans l’art contemporain, mais je ne suis pas ici pour l’argent. Je collectionne simplement ce qui me plaît et ces œuvres me plaisent beaucoup.

4. Comment votre conception de la collection a-t-elle évolué au fil des années et comment le marché a-t-il évolué au cours des vingt dernières années ?

Au début, je collectionnais des œuvres des XIIIe et XIVe siècles, alors que dernièrement, je me suis tourné vers les XVIe et XVIIe siècles pour ouvrir ma collection italienne à d’autres périodes importantes, même si nous n’irons pas au-delà du XVIIe siècle.Le marché actuel n’accorde de la valeur qu’aux œuvres d’art les plus importantes. Ce n’est plus comme avant, où il y avait de la place pour toutes les productions. Maintenant, tout tourne autour des œuvres importantes et à des prix très élevés (en ce qui concerne les maîtres anciens). Même s’il y a de très beaux tableaux, leur valeur est restée la même.

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Personnellement, je vais parfois à l’encontre du marché. Si je trouve un tableau exceptionnel, je l’achète, qu’il s’agisse ou non d’un artiste de premier plan. 5. Votre collection d’art privée est essentiellement composée d’œuvres italiennes : avez-vous un lien particulier avec l’Italie ?

Je dirais que oui. L’Italie est l’épicentre du mouvement de la Renaissance et le lieu des premières innovations picturales. Ce que j’aime le plus, c’est que pour une raison ou une autre, de nombreux bâtiments anciens sont préservés, chose que l’on ne trouve pas dans d’autres pays (par exemple en France ou en Angleterre). Par conséquent, lorsque l’on s’y rend, l’art de la Renaissance et l’art ancien s’observent non seulement dans les musées, mais aussi dans les rues. L’Italie compte un grand nombre d’édifices antiques, ce qui est aujourd’hui le signe d’un immense capital culturel. C’est un musée vivant, à ciel ouvert.

6. Que ressentez-vous lorsque vous vous promenez dans les espaces qui abritent votre collection ?

Je ressens une profonde admiration, bien que j’aie déjà regardé ces œuvres de nombreuses fois auparavant. J’admire ce qu’ils [les artistes] étaient capables d’accomplir.

7. Que diriez-vous à un visiteur si vous le guidiez à travers votre collection ?

Je lui dirais simplement de regarder et d’apprécier.De déambuler tranquillement et de s’arrêter devant les tableaux qui attirent son attention. Tout le monde n’a pas la même réaction face à une œuvre d’art, c’est un lien personnel.

8. À partir d’un certain nombre d’œuvres d’art, la collection devient autonome, quel qu’en soit le fondateur. Comme votre collection est extrêmement importante, quel avenir lui imaginez-vous ?

J’espère et j’aimerais que le cœur de la collection ne soit pas dispersé et soit exposé au public dans un lieu où les gens pourront l’apprécier. Mais cette décision ne me revient pas, je resterai attaché à mes tableaux jusqu’à ce que la mort nous sépare.

Baccio della Porta, dit Fra Bartolomeo, (Sofignano (Prato), 1473 – Florence, 1517), Saint Jérôme pénitent, vers 1495, Huile sur panneau, 45,1 x 27,9 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

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8 Dossier de presse - La Collection Alana, Chefs-d’œuvre de la peinture italienne

Antonio Vivarini, (Venise, actif de 1440 à 1476-1484), Saint Pierre Martyr exorcisant un démon ayant pris les traits d’une Vierge à l’Enfant, vers 1450 Tempera et or sur panneau, 53,4 x 36 cm, le cadre n’est pas d’origine, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

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PRÉFACE DE BRUNO MONNIER, PRÉSIDENT DE CULTURESPACES

Bruno Monnier,Président de Culturespaces

Correspondances autour de l’art italien

Unis par leur passion commune pour l’art, Nélie Jacquemart et Édouard André ont créé une extraordinaire collection dont les œuvres italiennes constituent le fleuron. Présentées dans les salles majestueuses du « musée italien », ces peintures et sculptures forment l’un des plus beaux ensembles consacrés à l’art de la Renaissance. Nombreux sont les collectionneurs qui, depuis la fin du XIXe siècle, se sont inspirés de cet illustre modèle, mais rares sont ceux qui présentent une communauté de goût aussi forte que celle que la collection Alana partage avec le musée Jacquemart-André.

Conçue elle aussi par un couple d’amateurs éclairés, cette collection, qui ne cesse de s’enrichir de nouveaux trésors, offre un écho contemporain à celle conservée dans l’ancien hôtel particulier parisien. Présentés pour la première fois ensemble, les chefs-d’œuvre de la collection Alana trouvent une résonance particulière dans l’écrin du musée Jacquemart-André. D’un corpus à l’autre, des correspondances se tissent, dans un subtil jeu de miroirs. Au-delà d’un intérêt commun pour des artistes aussi emblématiques qu’Uccello, Botticelli, Bellini ou Carpaccio, ces deux collections embrassent une même vision de la Renaissance italienne. L’exposition et cet ouvrage qui l’accompagne en restituent toutes les facettes, des ors des primitifs aux innovations stylistiques du Quattrocento, et témoignent aussi de l’ouverture récente de la collection Alana à la peinture des XVIe et XVIIe siècle.

J’exprime ici toute ma gratitude à M. Álvaro Saieh et Mme Ana Guzmán de nous avoir confié le soin de faire découvrir au public leur exceptionnelle collection et les remercie vivement de leur générosité.

Je tiens également à remercier chaleureusement les commissaires de l’exposition, MM. Carlo Falciani, professeur d’Histoire de l’art moderne à l’Académie des Beaux-Arts de Florence et Pierre Curie, conservateur du musée Jacquemart-André. C’est grâce à leurs connaissances et à la finesse de leurs analyses que la collection Alana nous est aujourd’hui dévoilée dans toute sa splendeur.

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PARCOURS DE L’EXPOSITION

SECTION 1. LE CHOIX ÉBLOUISSANT D’UN COLLECTIONNEUR Reconnue par les spécialistes comme l’un des plus grands ensembles d’art italien ancien en mains privées, la collection Alana se distingue par la qualité des œuvres qui la composent et également par leur présentation conçue par M. Saieh lui-même.

Dans les espaces où les œuvres sont conservées, la collection – qui ne se visite pas – développe un accrochage très dense, dans la tradition des grandes collections classiques et des Salons des XVIIIe et XIXe siècles. Les tableaux y forment des groupes alignés, dans un jeu de lignes droites perpendiculaires d’une surprenante rigueur géométrique. Fidèle à cet esprit, qui n’est pas sans rappeler le goût de Nélie Jacquemart dans les salles italiennes du musée, l’agencement de la première salle évoque l’extraordinaire scénographie de la collection Alana. Aux antipodes du goût actuel pour un certain dépouillement, l’accrochage, d’une profusion vertigineuse, reflète la passion des collectionneurs pour l’art italien.

Vue actuelle de la Collection Alana, Photo : © Allison Chipak

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Sur les deux premiers murs sont présentées des œuvres du XIVe siècle et XVe siècle, qui sont autant d’exemples de l’effervescence artistique que connait l’Italie à la Renaissance. Sur les panneaux à fond d’or, dans la continuité du style gothique, s’expriment déjà les innovations stylistiques propres au Trecento et au Quattrocento : le travail subtil de l’or, le raffinement des détails et surtout l’attention nouvelle portée aux figures, tant dans leur physionomie que leurs postures. Des éléments architecturaux font leur apparition et gagnent en complexité, les artistes cherchant à expérimenter de nouvelles représentations de l’espace. Le troisième mur réunit essentiellement des œuvres du XVIe siècle, période qui constitue un centre d’intérêt plus récent pour les collectionneurs. Tout en témoignant de la variété stylistique des différentes écoles picturales italiennes, ces œuvres attestent d’un même goût pour la finesse d’exécution et le traitement virtuose des formes et des couleurs. Elles révèlent ainsi, en filigrane, le dénominateur commun présidant au développement de la collection.

1. Nardo di Cione, (Florence, documenté de 1346 à 1365), Vierge de l’Annonciation et Ange de l’Annonciation, vers 1350-1355, Tempera et or sur panneau, 40 x 23 cm chaque panneau, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak 2. Guariento, (Padoue, 1338 – 1370), Triptyque avec la Crucifixion et saint Jean-Baptiste, saint Barthélémy, saint André et sainte Catherine, vers 1360, Tempera et or sur bois, 71 x 58,5 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

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SECTION 2. LES ORS DES PRIMITIFS ITALIENS, À L’AUBE DE LA RENAISSANCE Si l’accrochage de la première salle imite celui des collectionneurs, l’exposition suit ensuite un parcours chronologique plus classique qui rend compte des lignes de force de la collection Alana. La deuxième salle, qui réunit des œuvres majeures des XIIIe et XIVe siècles, évoque les prémices d’un renouveau de la peinture sur fond d’or.

Au XIIIe siècle, les influences culturelles s’entremêlent : les peintres s’inspirent de l’art byzantin stylisé (Huit scènes de la vie du Christ, peintre romain du XIIIe siècle), tout en se montrant attentifs aux innovations artistiques (Vierge à l’Enfant, Maître de la Madeleine). Leurs œuvres traduisent un même désir, celui de retrouver une relation plus directe avec Dieu et de raconter l’histoire des hommes, la foi qui les anime et l’amour de la nature qui les entoure.

Les peintures et sculptures du XIVe siècle de la collection Alana rendent compte de la variété des langages figuratifs de la péninsule. Les plus grands centres artistiques toscans sont représentés, et en premier lieu Florence à travers le raffinement de Bernardo Daddi et la somptuosité de Niccolò di Pietro Gerini. Sont également documentés l’art de Pise, avec la splendide Sainte Catherine d’Alexandrie peinte par Francesco Traini, et celui de Sienne, avec les œuvres délicates de Pietro Lorenzetti et Luca di Tommè. La mise en regard de ces chefs-d’œuvre offre un aperçu magistral de l’art toscan à l’aube de la Renaissance.

1. Maître de la Madeleine (Filippo di Jacopo ?), (Florence, actif vers 1265 – 1290), Vierge à l’Enfant en majesté avec deux figures auréolées ; l’Annon-ciation ; deux saintes couronnées (deux vierges martyres de sainte Ursule ?) ; le Baptême du Christ ; saint Dominique ou Fra Gherardo ?, vers 1285-1290, Tempera et or sur panneau, 36,8 x 31,8 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

2. Peintre romain du XIIIe siècle, (Troisième quart du XIIIe siècle), Huit scènes de la vie du Christ: l’Annonciation, la Nativité et l’Adoration des Mages; la Présentation au Temple; le Baptême du Christ; la Cène; la Prière au Jardin des oliviers; l’Arrestation; la Flagellation, Troisième quart du XIIIe siècle, Tempera et or sur bois, 56 x 79 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

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Luca della Robbia, (Florence, 1399/1400 – 1482), Vierge à l’Enfant, vers 1440, Terre cuite et bois peints et dorés, 37,2 cm de diamètre, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

Luca della Robbia, (Florence, 1399/1400 – 1482), Vierge à l’Enfant, vers 1440,

Au centre d’un tondo en bois au cadre mouluré et doré, la Vierge, le buste légèrement incliné, soutient l’Enfant de son bras gauche, tout en lui caressant affectueusement le pied de la main droite. Le Fils, tourné vers elle, saisit un pan de son voile léger en lui découvrant les cheveux. Les deux figures, caractérisées par une expression d’une grande douceur, se détachent sur un fond bleu orné de rayons rouges. Le relief fait partie d’une série à succès déclinée par l’artiste dans les années 1440, avec quelques variantes (par exemple, dans l’encadrement) et dans différents matériaux : terre cuite vernissée, terre cuite peinte, cartapesta (pâte à base de papier), stuc, marbre ou encore majolique polychrome. La large diffusion des reliefs de madones, sculptés ou modelés dans l’atelier de Luca della Robbia, liée à leur fabrication par moulage et à leur transport aisé, atteste l’importance d’une image devenue l’objet d’un culte populaire, qui se prêtait bien à la décoration des espaces domestiques ou des chapelles privées, mais aussi des lieux de prière. Le tondo Alana, caractérisé par sa haute qualité artistique et son support particulier en bois, développe le sujet marial à travers une composition à la fois étudiée et naturelle, où les gestes expriment le lien affectif et humain entre la mère et l’enfant, et ce sentiment de mélancolie et de tristesse consciente dissimulé dans le regard de la Vierge.

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SECTION 3. LA PREMIÈRE RENAISSANCE FLORENTINE, UNE NOUVELLE CONCEPTION DE L’ART Le rayonnement économique de Florence s’affirme dès le début du XVe siècle, en s’appuyant sur une oligarchie de puissantes familles marchandes qui, comme les congrégations religieuses, deviennent de grands commanditaires pour les artistes. Dans ce climat d’effervescence également marqué par la redécouverte de la pensée et de l’art antiques, les maîtres de la Première Renaissance créent des œuvres d’envergure dont la collection Alana propose un florilège exceptionnel.

À l’aube du XVe siècle, Lorenzo Monaco est le plus grand peintre de Florence. Formé dans la tradition giottesque, il abandonne celle-ci au profit du style sinueux et élégant du gothique international. Son Annonciation en donne une extraordinaire interprétation, tant par la richesse des couleurs que par la douceur des gestes.

1. Paolo Uccello, (Florence, 1397 – 1475), Vierge à l’Enfant, vers 1453-1454Tempera et or sur panneau, 45,1 x 30,8 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak 2. Lorenzo Monaco, (Florence, vers 1370 – 1425), L’Annonciation, vers 1420-1424Tempera et or sur panneau, 136 x 98 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

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Dossier de presse - Musée Jacquemart-André 15

Parallèlement à ces déclinaisons modernes et imaginatives du style gothique, émerge une nouvelle tendance picturale, reflétant les innovations des sculpteurs florentins. Les peintres développent un intérêt croissant pour la plasticité des formes, comme le montrent la Vierge à l’Enfant de Paolo Uccello et le Saint Jean l’Évangéliste du jeune Filippo Lippi, figure quasi-sculpturale marquée par une poignante expression de souffrance. Sa silhouette, modelée par la lumière, témoigne d’une maîtrise spatiale également à l’œuvre dans le Saint Sixte de Fra Angelico.

Ces recherches s’accompagnent d’une appropriation progressive des principes de la perspective, traduction picturale des avancées esthétiques et culturelles contemporaines. De nouveaux sujets, inspirés non plus de l’histoire religieuse mais des textes antiques, font leur apparition. Le panneau du Scheggia représente un épisode de l’Histoire de Coriolan, figure légendaire de la République romaine, dans une scène narrative qui évoque le goût de la bourgeoisie florentine pour l’histoire antique.

Filippo Lippi, (Florence, vers 1406 – Spolète, 1469), Saint Jean l’Évangéliste, vers 1432-1434, Tempera et or sur panneau, 42,8 x 32 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

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Lorenzo Monaco, L’Annonciation, vers 1420-1424

Lorenzo Monaco était le plus grand peintre de Florence à l’aube du XVe siècle. Formé par Agnolo Gaddi dans la tradition giottesque, il abandonna celle-ci au profit du style sinueux et élégant appelé gothique international. Ici, l’archange Gabriel, aux ailes de couleurs vives, s’agenouille devant la Vierge et lui annonce qu’elle portera le Fils de Dieu. Troublée par l’arrivée de l’ange, Marie laisse tomber son psautier et lève la main dans un geste de surprise. La colombe du Saint-Esprit descend de la partie supérieure gauche pour apporter l’esprit saint à la Vierge. Entre les deux figures se trouve un vase de lys, symboles de la pureté de Marie.Le tableau s’inscrit dans une longue tradition de retables peints florentins représentant l’Annonciation. La composition est en partie inspirée de l’un des plus anciens exemples : le panneau central du triptyque exécuté par Taddeo Gaddi dans les années 1340 pour Santa Maria delle Croce al Tempio (Fiesole, Museo Bandini). On peut également établir des parallèles avec l’une des premiers retables de Lorenzo Monaco sur le même sujet, le grand triptyque peint vers 1415 pour l’église florentine de San Procolo (Florence, Accademia). Pour le panneau Alana, l’artiste a adapté le haut du corps de Gabriel et de Marie à partir de cette œuvre antérieure. L’acuité dramatique qui imprègne le retable de San Procolo, où l’ange en suspension s’élève vers la Vierge reculant dans son siège, s’atténue toutefois ici, dans ce tableau, qui semble au contraire privilégier l’exaltation de son humilité – suggérée par la posture de l’ange à genoux – et l’instauration d’un lien entre Marie et le spectateur, par son regard dirigé vers l’extérieur.

Lorenzo Monaco, (Florence, vers 1370 – 1425), L’Annonciation, vers 1420-1424Tempera et or sur bois, 136 x 98 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

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Dossier de presse - Musée Jacquemart-André 17

Giovanni di Ser Giovanni Guidi, dit Lo Scheggia, L’Histoire de Coriolan (devant d’un cassone), vers 1460–1465

Ce panneau constituait à l’origine le devant d’un cassone, ces coffres de mariage généralement fabriqués par paires. Le sujet choisi souligne en effet l’importance des liens familiaux. La scène représente l’histoire du chef militaire romain Caius Marcius Coriolan qui, condamné à l’exil, passe du côté de l’ennemi et devient général dans l’armée des Volsques. Après avoir remporté plusieurs batailles, il parvient aux portes de Rome et installe son campement tout près de ses murailles. Il repousse avec dédain les délégations envoyées par le Sénat, jusqu’à ce que se présente devant lui un groupe de femmes romaines, dont sa mère et sa femme accompagnées de ses deux enfants. À leur vue, Coriolan renonce enfin à attaquer Rome. Dans le tableau, le protagoniste apparaît deux fois dans le campement des Volsques, habillé en condottiere de la Renaissance, d’abord assis, puis debout en train d’embrasser sa mère. Le peintre propose une représentation kaléidoscopique de la réalité, multipliant les observations minutieuses qu’il organise dans un immense panorama. Les profonds lointains du paysage rappellent le plateau d’accouchée (desco da parto) commandé pour la naissance de Laurent le Magnifique (New York, Metropolitan Museum) et peint par Lo Scheggia dans le sillage de Domenico Veneziano et de Pesellino. On repère également une référence évidente à Paolo Uccello dans les imposantes murailles rouges de Rome, qui contribuent à circonscrire l’immense paysage, quoiqu’en partie seulement. Uccello a aussi inspiré le motif des lances, dressées au-dessus des têtes des combattants ou brisées au sol parmi les cadavres.

Giovanni di ser Giovanni Guidi, dit Lo Scheggia, (Florence 1406 – 1486), L’Histoire de Coriolan (devant d’un cassone), vers 1460-1465, Tempera et or sur bois, 43 x 155 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

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18 Dossier de presse - La Collection Alana, Chefs-d’œuvre de la peinture italienne

SECTION 4. LA SPIRITUALITÉ FLORENTINE À LA FIN DU XVe SIÈCLE La redécouverte de l’héritage antique permet à la peinture florentine de s’affranchir de la vision médiévale qui prévalait jusqu’alors pour laisser place à une nouvelle expression de ferveur religieuse. Dans les années 1470, l’iconographie de la Vierge à l’Enfant debout sur un élément architectural est très appréciée à Florence, aussi bien en sculpture qu’en peinture. L’atelier et l’entourage d’Andrea del Verrocchio, sculpteur de premier plan mais également peintre, en ont donné des versions très élaborées. Le panneau présenté dans cette salle permet d’évoquer cette pratique d’atelier et les variations proposées par de jeunes artistes à partir de compositions particulièrement appréciées à l’époque.

La spiritualité florentine de la fin du siècle est dominée par la figure de Savonarole, un frère dominicain, prédicateur et réformateur, qui instaure une forme de dictature théocratique entre 1494 et 1498. En écho à ces bouleversements politiques se développe une nouvelle sensibilité artistique, qui reflète le climat de fervente dévotion pénitentielle qui règne alors à Florence. Le Christ en croix du Maître des monuments gothiques, collaborateur de Botticelli, propose une interprétation du nouvel idéal esthétique prêché par Savonarole, qui trouve sa pleine expression dans le Christ en homme de douleurs de Cosimo Rosselli. Son exécution minutieuse et son réalisme favorisent une méditation compatissante sur les souffrances de Jésus. Ces images, sans doute destinées à la dévotion privée, donnent à voir toutes les facettes de l’art florentin au long du XVe siècle, et confirment que la collection Alana allie le plaisir du collectionneur à celui de l’historien.

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1. Collaborateur de Botticelli (Maître des monuments gothiques), (Florence, actif de la fin du XVe au début du XVIe siècle), Le Christ en croix adoré par des saints, début des années 1490, tempera sur bois, 76,2 x 91,4 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

2. Filippino Lippi, (Prato, 1457 – Florence, 1504), Saint Ubald et saint Frediano, 1496, Tempera sur bois, 32,8 x 45,6 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

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Cosimo Rosselli (Florence, 1439 – 1507), Le Christ Rédempteur / Christ de douleur, vers 1490Tempera et or sur panneau, 39,5 x 30,4 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

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SECTION 5. LA GRANDE PEINTURE VÉNITIENNE La collection Alana a récemment élargi ses limites chronologiques et géographiques en accueillant des œuvres du XVIe siècle. Au sein de ce nouveau corpus, les tableaux du nord de l’Italie, et en particulier de la Vénétie, constituent le groupe le plus important après celui de la peinture florentine, dans l’intention de documenter la variété des langages figuratifs italiens. Vers la fin du XVe siècle, les peintres abandonnent progressivement la tempera (peinture à l’œuf) pour la peinture à l’huile et changent également de support, les panneaux de bois faisant place à des toiles. Ces évolutions techniques ont un impact majeur sur la pratique picturale à Venise, qui se distingue au XVIe siècle par une approche centrée sur la couleur plutôt que sur le dessin. Au début du siècle, un certain luminisme, typiquement vénitien, se dégage déjà de la Crucifixion de Savoldo, quoique très marquée par une influence nordique. C’est au cours de la deuxième moitié du XVIe siècle que la peinture vénitienne connaît un véritable âge d’or. Dans la lignée de Titien, Tintoret, Véronèse ou Jacopo Bassano multiplient sur leurs toiles les effets de pinceau, avec une grande liberté de facture. Il règne une intense émulation entre ces artistes qui rivalisent d’inventivité et grâce auxquels l’école vénitienne connaît son apogée. Ces trois artistes se passionnent pour le rendu de la lumière, mais confèrent chacun une atmosphère particulière aux compositions : Bassano s’approprie le genre pastoral et introduit le quotidien dans ses scènes religieuses (Adoration des bergers), Tintoret affectionne quant à lui les effets dramatiques (Épisodes d’une bataille), tandis que Véronèse joue sur les contrastes entre ombre et lumière (Saint Pierre et Saint Paul).

Giovanni Gerolamo Savoldo ((Brescia, vers 1480 – après 1548), La Crucifixion, vers 1510-1515, huile sur bois, 94 x 71,8 cmCollection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

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Jacopo Robusti, dit Tintoret, Épisodes d’une bataille, vers 1575-1580 Jusqu’à une date récente, on identifiait la scène avec un épisode de la bataille entre les Israélites et les Philistins, en repérant sur la droite de la toile le meurtre de Goliath par David. Malgré la disproportion entre les deux figures – la victime, plus âgée, apparaît gigantesque par rapport au jeune homme qui lui transperce la gorge avec une lance –, les attributs iconographiques et les vêtements des deux personnages ne correspondent pas à ceux décrits dans la Bible. Selon Samuel XVII, David, ayant renoncé à toute armure, tue le géant d’un coup de fronde – arme absente de la scène –, puis tranche d’un coup d’épée la tête de Goliath, habituellement représenté en cuirasse. Cet épisode n’a jamais été représenté parallèlement aux affrontements entre les deux armées, puisque le duel entre les champions s’était substitué à la bataille. Or, ici, le vaste paysage, extraordinairement varié et défini, accueille plusieurs combats entre de petits groupes de figures, qui se poursuivent parmi les haies et le long d’un ruisseau, tandis que dans le fond apparaît un campement avec des chameaux et des éléphants à côté des tentes, devant lesquelles de petits personnages armés de lances semblent se battre. Si l’identification du sujet de cette grande scène de bataille apparaît difficile, la présence d’éléphants dans un paysage qui n’est pas exotique mais planté d’espèces végétales semblables aux nôtres pourrait constituer une référence à Annibal et aux guerres puniques. Sur le plan stylistique, cette grande toile semble proche des triomphes guerriers de la famille Gonzague peints par Tintoret entre 1578 et 1580 pour la salle des Marquis au Palazzo Ducale de Mantoue, aujourd’hui conservés à la Alte Pinakothek de Munich – des œuvres pour lesquelles Jacopo Tintoret reçut l’aide de son fils Domenico et de son atelier.

Jacopo Robusti, dit Tintoret (Venise, 1518 – 1594), Épisodes d’une bataille, vers 1575-1580, Huile sur toile, 146 x 230,7 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, ©Heritage Image Partnership Ltd / Alamy Stock Photo/HEMIS.FR

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Paolo Caliari, dit Véronèse, (Vérone, 1528 – 1588), Les Symboles des quatre évangélistes, Huile sur toile, 101,90 x 185,42 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

Paolo Caliari, dit Véronèse, Les Symboles des quatre évangélistes

Cette toile représente les symboles des quatre évangélistes. La perspective très déséquilibrée révèle un point de vue de bas en haut laissant supposer que le tableau a été exécuté pour le plafond d’une chapelle ou d’une sacristie de petites dimensions. Le lion de saint Marc – emblème de la Sérénissime –, l’aigle de saint Jean et le bœuf de saint Luc se détachent sur le ciel sombre. Seul élément chromatique, l’ange de saint Matthieu, presque au centre de la scène, est vêtu d’une tunique mauve et tient appuyé sur sa jambe un Évangile ouvert. La prééminence accordée au livre de Matthieu pourrait constituer une allusion au commanditaire qui nous échapperait encore.La représentation des évangélistes par les symboles réunis ici trouve son origine dans certains passages de la Bible (Ézéchiel I, 1-14 ; Ézéchiel X, 1-22 ; et Apocalypse IV, 6-9) qui décrivent une vision céleste où Dieu le Père est accompagné de ces figures. Le naturalisme sobre de la scène, où chaque animal est saisi selon son caractère, est égayé par une peinture qu’anime la tonalité des vêtements de l’ange, aux plis bien définis et rehaussés d’ombres profondes, en cohérence avec des œuvres peintes vers le milieu des années 1570.

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SECTION 6 ET 7. SPLENDEURS À LA COUR DES MÉDICIS, LA « BELLE MANIÈRE » MODERNE Après la mort de Savonarole en 1498, la cité de Florence est en pleine mutation politique et culturelle. Les valeurs morales défendues pendant son gouvernement théocratique gardent de l’importance dans les décennies qui suivent, comme en témoigne l’autel portatif de dévotion personnelle réalisé par Franciabigio.

Ce n’est qu’en 1512 que les Médicis, qui avaient fui en 1494, sont autorisés à revenir à Florence. Leur reconquête politique se fait en plusieurs temps, mais leur dynastie s’impose finalement en 1530. En cette période troublée, les arts conservent une place capitale à Florence. Le genre du portrait est particulièrement mis à l’honneur et permet à certains peintres de donner la pleine mesure de leur talent. Celui de Pontormo éclate ainsi dans le Portrait d’un joueur de luth, tant dans le traitement virtuose de son habit que dans l’expressivité de son visage.

Francesco di Cristofano Giuducci, dit Franciabigio, (Florence, 1484 – 1525)Autel portable avec reliques, peint sur les deux faces, avec l’Annonciation, la Nativité et des Scènes de la Passion, 1510Huile sur parchemin marouflé sur bois, 21 x 29 cm (ensemble ouvert), Collection Alana, Newark, DE, États-Unis Photo : © Allison Chipak

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De retour au pouvoir, les Médicis assoient leur autorité en concevant une habile politique de légitimation par l’image qui connaît son apogée avec Cosme Ier. C’est à Bronzino qu’est confié le soin de concevoir le nouveau langage pictural du duché. Il le développe dans ses peintures religieuses comme le Saint Côme, dont le profil évoque celui de Cosme Ier, mais aussi dans les effigies officielles du duc, d’une grande majesté.

Le faste médicéen est également mis en scène par Giorgio Vasari, qui entre au service de Cosme Ier en 1554 et tient une place centrale dans la production artistique florentine. Il est connu pour ses Vies, ouvrage fondateur de l’histoire de l’art de la Renaissance, dans lequel il exalte une peinture de cour, élégante et précieuse, supérieure à la nature et aux modèles antiques. Artiste accompli, il est, avec Pontormo et Bronzino, l’un des plus grands représentants de cette « maniera moderna », à l’œuvre dans son Salvator Mundi et son Allégorie des fruits d’automne.

Agnolo di Cosimo, dit Bronzino (Florence, 1503 – 1572), Saint Côme, vers 1543-1545, Huile sur panneau, 73,5 x 51,3 cm (81 x 56,2 cm avec les ajouts modernes), Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

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Baccio della Porta, dit Fra Bartolomeo, (Sofignano (Prato), 1473 – Florence, 1517), Saint Jérôme pénitent, vers 1495 Huile sur panneau, 45,1 x 27,9 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

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Orazio Gentileschi, (Pise, 1563 – Londres, 1639), L’Annonciation, vers 1600-1605Huile sur albâtre monté sur ardoise, 49,5 x 38,5 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

SECTION 8. LE BAROQUE, UNE RÉVOLUTION PICTURALE Le maniérisme prôné par Vasari connaît ses derniers feux à la fin du XVIe siècle. Le Concile de Trente (1545-1563), convoqué par le pape Paul III pour répondre aux questions soulevées dans le cadre de la réforme protestante, donne un nouveau rôle à la création artistique. Les œuvres ne doivent plus seulement être un support de dévotion, mais aussi d’enseignement, ce qui va favoriser l’émergence d’une nouvelle esthétique.

L’un des premiers artistes à mettre en application les principes du Concile de Trente est Annibal Carrache. Avec son frère Agostino et son cousin Lodovico, il formalise les premiers traits d’un mouvement artistique qu’on appellera le baroque. Fondé sur la recherche d’un réalisme expressif, ce style pictural joue sur les effets dramatiques, l’exagération du mouvement, l’exubérance des formes et des couleurs, caractéristiques à l’œuvre dans L’Annonciation de Carrache et plus encore dans celle peinte sur albâtre par Orazio Gentileschi.

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Annibale Carracci, dit Annibal Carrache, L’Annonciation, vers 1582–1588 Les frères Carracci, Annibale et son aîné Agostino (1557–1602), ainsi que leur cousin Lodovico (1555–1619), fondèrent à Bologne, vers 1582, l’une des premières académies d’Italie, l’Accademia dei Desiderosi, où se formalisèrent les premières manifestations d’un bouleversement esthétique et philosophique qui, avant la révolution caravagesque, posa les premiers jalons du classicisme et du baroque. Or, dans les années 1580, les trois artistes collaborèrent étroitement et leur style est, dans ces années-là, très similaire. L’attribution de certaines toiles à l’un ou à l’autre des trois artistes a donc pu fluctuer. Cette œuvre a ainsi d’abord été considérée comme une œuvre de Lodovico, puis reconnue comme une peinture de jeunesse d’Annibale seulement en 1994, une identification qui fait aujourd’hui consensus parmi les spécialistes. La composition est manifestement lacunaire dans la partie supérieure, où devait se trouver la colombe du Saint-Esprit et sans doute d’autres chérubins, peut-être aussi sur les deux côtés, tant elle semble resserrée. Elle figure la Vierge à gauche et l’archange Gabriel à droite, dans une interversion par rapport à la tradition médiévale de plus en plus fréquente dans la peinture italienne du XVIIe siècle. Son esthétique élégante et monumentale, son éclairage vibrant et son coloris tout à la fois chaleureux et naturel marquent une rupture complète avec l’univers irréel des derniers maniéristes bolonais, tels Lorenzo Sabatini ou Orazio Samacchini. Son luminisme spectaculaire témoigne en outre d’une influence vénitienne, explicable par l’un des voyages d’Annibale à Venise, effectué dans la décennie 1580.

Annibale Carracci, dit Annibal Carrache (Bologne, 1560 – Rome, 1609), L’Annonciation, vers 1582-1588Huile sur toile, 134,6 x 98,4 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

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Bartolomeo Manfredi, Scène de taverne avec un joueur de luth, vers 1619–1620 L’origine lombarde de Manfredi n’est peut-être pas pour rien dans sa rencontre avec son compatriote Caravage, à Rome, dans les années 1600. Il adopte très vite en tout cas son clair-obscur puissant et, avec Jusepe de Ribera, devient l’un des premiers caravageschi. Pour décrire ses tableaux, l’historiographe Joachim von Sandrart (1606–1688) inventera l’idée d’une manfrediana methodus, soit une combinaison de certains thèmes de scènes de genre, puisés dans les œuvres précoces de Caravage, avec le style de la maturité de ce dernier. Ce sont pour la plupart des scènes de tripots, comme ici, où les personnages, figurés à mi-corps, regroupés autour d’une table, jouent aux cartes, font de la musique, boivent… Elles eurent, plus que les toiles de Caravage lui-même, un impact considérable sur nombre d’artistes qui, à l’instar de Valentin de Boulogne, de Ribera, de Tournier, de Vouet, multiplièrent ces représentations des « bas-fonds du baroque » paradoxalement destinées aux galeries les plus prestigieuses de Rome.Il y a dans cette scène pourtant joyeuse, une tension qui se lit dans l’expression sombre des personnages, dramatisée par le clair-obscur violent qui les arrache de l’ombre. Une très belle copie du tableau, généralement attribuée à Nicolas Tournier (1590–1638) est conservée au musée de Tessé au Mans. Elle ne diffère guère de son modèle que par un détail, le jeu des regards des deux jeunes hommes au centre de la composition. Tournés vers l’arrière dans le tableau Alana, en direction du mangeur de l’arrière-plan, à gauche, ils sont clairement orientés vers le joueur de luth dans le tableau du Mans. Cette modification rend plus naturelle la scénographie de la composition, mais elle atténue aussi son instantanéité et sa géniale bizarrerie.

Bartolomeo Manfredi, (Ostiano, 1582 – Rome, 1622), Scène de taverne, vers 1619-1620Huile sur toile, 132,5 x 197,2 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

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Orazio Gentileschi, La Vierge et l’Enfant, vers 1610–1612 Bien qu’on ait pu suggérer que le tableau puisse être d’Artemisia, la fille d’Orazio Gentileschi, la technique tout comme l’inspiration tendre, intime, extrêmement familière et sentimentale de l’image sont parfaitement cohérentes avec le style d’Orazio. Comme dans la Vierge à l’Enfant de Bucarest, le contenu religieux n’est pas frappant de prime abord, et le groupe pourrait aussi bien représenter une simple maternité sans la présence des deux très discrètes auréoles. Au début du XVIIe siècle, Georges de La Tour a parfois été plus loin encore dans l’absence d’attributs religieux dans des œuvres de la plus haute spiritualité (Le Nouveau-né, Rennes, musée des Beaux-Arts). La semi-nudité de l’Enfant pourrait paraître choquante, mais, grâce à la publication du désormais classique ouvrage de Leo Steinberg, La Sexualité du Christ dans l’art de la Renaissance et son refoulement moderne (1983), on comprend mieux ces tableaux « impudiques » où la Vierge semble exposer le sexe même de l’Enfant, preuve de la double nature du Dieu fait homme, incarnation intégrale de la Divinité.Si la densité de la matière et le lumineux naturalisme se réfèrent ici à un certain caravagisme clair, issu des premières œuvres romaines de Caravage, celles des années 1592–1598, la composition pyramidale et l’usage des trois primaires dénotent chez Gentileschi une recherche de classicisme. Les œuvres que Gentileschi peint pendant son séjour parisien, en 1624–1626, marquent ainsi plusieurs peintres français, comme Laurent de La Hyre ou Le Nain, qui recherchent parfois les mêmes effets formels.

Orazio Gentileschi, (Pise, 1563 – Londres, 1639), La Vierge et l’Enfant, vers 1610-1612Huile sur panneau, 91,4 x 73 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

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L’ÉQUIPE DU PROJET ARTISTIQUE

COMMISSARIAT

PRODUCTION ET RÉALISATION

Carlo Falciani, diplômé de l’Université de Florence, enseigne l’Histoire de l’art à l’Accademia di Belle Arti de Florence. Il a été boursier à la « Villa i Tatti, The Harvard Center for Italian Renaissance Studies » et au Center for Advanced Study in the Visual Arts de la National Gallery de Washington. Il a publié chez Olschki une monographie sur Rosso Fiorentino et le catalogue Pontormo, disegni degli Uffizi, ainsi que plusieurs essais sur la peinture du XVIe siècle à Florence, à Venise et en France. Il a été le commissaire des expositions : Bronzino, pittore e poeta alla corte dei Medici, Florence, Palazzo Strozzi 2010-2011; Pontormo e Rosso, divergenti vie della maniera, Florence, Palazzo Strozzi 2014 ; Il Cinquecento a Firenze, Florencee, Palazzo Strozzi, 2017-2018. Il a également été commissaire des expositions Florence, portraits à la cour des Médicis, Paris, musée Jacquemart-André 2015-2016 ; et Vasari per Bindo Altoviti, il Cristo portacroce, Rome, Galleria Corsini, 2019.

Pierre Curie est spécialiste de peinture italienne et espagnole du XVIIe siècle, il a travaillé sur celle du XIXe siècle français au Musée du Petit Palais. Par la suite chargé du domaine de la peinture à l’Inventaire général, il a co-rédigé le Vocabulaire typologique et technique de la peinture et du dessin (2009). Nommé responsable de la filière peinture du département restauration du Centre de recherche et de restauration des Musées de France en 2007, il a coordonné quelques grandes restaurations de tableaux des musées nationaux (Léonard de Vinci, Titien, Rembrandt, Poussin…). Actuellement directeur de la Revue de l’Art, Pierre Curie est conservateur du musée Jacquemart-André depuis janvier 2016.

Pour monter cette exposition, Milly Passigli, Directrice déléguée de la programmation, Agnès Wolff, Directrice de la production culturelle, Éléonore Lacaille, Responsable des expositions du musée Jacquemart-André, Amélie Carriere, Régisseur des expositions du musée Jacquemart-André, Livia Lérès et Bérangère Renard pour l’iconographie au sein de Culturespaces.

SCÉNOGRAPHIE

Hubert le Gall, designer français, créateur et sculpteur d’art contemporain, réalise des scénographies originales pour de nombreuses expositions, et notamment au musée Jacquemart-André avec Rembrandt intime (2016), De Zurbarán à Rothko, la collection Alicia Koplowitz (2017), Le jardin secret des Hansen, la collection Ordrupgaard (2017), Mary Cassatt, une impressionniste américaine à Paris (2018), Caravage. Amis et Ennemis (2018) et Hammershøi, le maître de la peinture danoise (2019). Hubert Le Gall a conçu une scénographie moderne et graphique, qui souligne l’intemporalité des chefs-d’œuvre présentés dans l’exposition.

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CULTURESPACES, PRODUCTEUR ET RÉALISATEUR DE L’EXPOSITION

Avec plus de 25 ans d’expérience et 4 millions de visiteurs par an, Culturespaces, créé en 1990 par Bruno Monnier, est le premier opérateur privé dans la gestion complète de monuments, musées et centres d’art. Depuis 2012, Culturespaces est aussi l’un des pionniers dans la création de centres d’art numériques et d’expositions numériques immersives.

Les sites mis en valeur et gérés par Culturespaces :- Les Bassins de Lumières à Bordeaux (prévus pour 2020) - l’Atelier des Lumières à Paris (en 2018),- Le Bunker de Lumières à Jeju (depuis 2018) - le musée Maillol à Paris (depuis 2016),- l’Hôtel de Caumont - Centre d’Art, Aix-en-Provence (depuis 2015),- les Carrières de Lumières aux Baux-de-Provence (depuis 2012),- la Maison Carrée, la Tour Magne et les Arènes de Nîmes (depuis 2006),- le musée d’Art et d’Histoire et le Théâtre antique d’Orange (depuis 2002), - la Cité de l’Automobile à Mulhouse (depuis 1999),- le musée Jacquemart-André à Paris (depuis 1996),- le Château des Baux-de-Provence (depuis 1993),- la Villa Ephrussi de Rothschild, Saint-Jean-Cap-Ferrat (depuis 1992), - la Villa Kérylos (jusqu’en 2015)

- le site du Champ de Bataille de Waterloo en Belgique (jusqu’en 2013)

- le Château de Valençay (jusqu’en 2008)

Culturespaces prend en charge la mise en valeur des espaces et des collections, l’accueil des publics, la gestion du personnel et de l’ensemble des services, l’animation culturelle, l’organisation des expositions temporaires ainsi que la communication nationale et internationale des sites. Conscient que le patrimoine doit être préservé pour les générations futures, Culturespaces participe également chaque année au financement de programmes de restauration des monuments et des collections qui lui sont confiés.

Culturespaces, ayant pour objectif de se centrer sur l’expérience du visiteur pour développer la démocratisation culturelle, met en place une politique d’excellence dans l’accueil des publics : ouverture 7 jours sur 7, audioguides gratuits, applications de visite, livrets-jeux et wifi gratuits, offre tarifaire réduite pour les familles, les jeunes et les seniors.

La Fondation Culturespaces, placée sous l’égide de la Fondation Agir Contre l’Exclusion, a pour mission de favoriser l’accès à l’art et au patrimoine pour les enfants fragilisés par la maladie, le handicap ou la pauvreté. Depuis 10 ans, 16 000 enfants ont pu bénéficier des actions culturelles de la Fondation, devenue une référence en France en matière d’accès aux arts et à la culture pour les enfants qui en sont exclus. Aujourd’hui, la Fondation accueille plus de 5000 enfants par an dans les sites Culturespaces.

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LE MUSÉE JACQUEMART-ANDRÉ - INSTITUT DE FRANCE

Ouvert au grand public depuis plus d’un siècle, le musée Jacquemart-André, demeure de collectionneurs de la fin du XIXe siècle, abrite de nombreuses œuvres d’art portant les signatures les plus illustres :

• l’art de la Renaissance italienne : Uccello, Bellini, Mantegna, Della Robbia… • la peinture flamande : Rembrandt, Hals, Ruysdaël… • la peinture française du XVIIIe siècle : Boucher, Chardin, Fragonard, Vigée-Lebrun…

Sont présentés également des éléments de mobilier significatifs du goût d’Édouard André et de Nélie Jacquemart pour les arts décoratifs. Cet ensemble unique, tant par la qualité que par la diversité des oeuvres qui le composent, bénéficie de conditions d’accueil et de visite exceptionnelles qui le rendent accessible à tous. Avec plus de quatre millions de visiteurs depuis sa réouverture en mars 1996, le musée Jacquemart-André est l’un des premiers musées de Paris.

Cet hôtel et ses collections apparaissent aujourd’hui comme le témoignage qu’a voulu laisser à la postérité ce couple fortuné et sans descendance, qui a voué sa vie à l’art.Légataire de ce bien en 1912, en même temps que l’abbaye royale de Chaalis achetée par Nélie Jacquemart dix ans auparavant, l’Institut de France s’emploie depuis à respecter ses volontés testamentaires et à faire connaître au plus grand nombre ses collections rassemblées avec passion. Les époux André ont rassemblé en quelques décennies près de 5 000 oeuvres, dont beaucoup sont d’une qualité exceptionnelle. Le couple, puis Nélie Jacquemart seule après la mort de son mari, a su faire appel aux plus grands antiquaires et marchands, parcourir le monde à la recherche de l’objet rare, dépenser des sommes considérables pour des oeuvres de maîtres, sacrifier des pièces de second ordre – et parfois même les renvoyer au vendeur – afin de respecter un choix d’excellence, qui fait de l’hôtel Jacquemart-André un musée de rang international.

Présidence de la Fondation Jacquemart-André : Alain Pasquier, membre de l’Institut. Conservation du musée Jacquemart-André : Pierre Curie, conservateur, et Hélène Echiffre, assistante de conservation.

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Dossier de presse - Musée Jacquemart-André 33

- 2019 : Hammershøi, le maître de la peinture danoise - 2018 : Caravage à Rome. Amis et Ennemis - 2018 : Mary Cassatt, une impressionniste américaine à Paris - 2017 : Le jardin secret des Hansen, la collection Ordrupgaard

- 2017 : De Zurbaran à Rothko - Collection Alicia Koplowitz - Grupo Omega Capital

- 2016 : Rembrandt Intime

- 2016 : L’Atelier en plein air - Les Impressionnistes en Normandie

- 2015 : Florence, portraits à la cour des Médicis

- 2015 : De Giotto à Caravage, les passions de Roberto Longhi - 2014 : Le Pérugin, Maître de Raphaël

- 2014 : De Watteau à Fragonard, les fêtes galante

- 2013 : Désirs & Volupté à l’époque victorienne - 2013 : Eugène Boudin- 2012 : Canaletto – Guardi, les deux maîtres de Venise- 2012 : Le Crépuscule des Pharaons- 2011 : Fra Angelico et les Maîtres de la lumière- 2011 : Dans l’intimité des frères Caillebotte, Peintre et Photographe- 2010 : Rubens, Poussin et les peintres du XVIIe siècle - 2010 : Du Greco à Dalí. Les grands maîtres espagnols de la collection Pérez Simón- 2009 : Bruegel, Memling, Van Eyck… La collection Brukenthal- 2009 : Les Primitifs Italiens. Chefs-d’œuvre de la collection d’Altenbourg- 2008 : Van Dyck

Dernières exposition produites par Culturespaces au musée Jacquemart-André :

Créé en 1795, l’Institut de France a pour mission de proposer aux cinq Académies qui y travaillent (française, inscriptions et belles-lettres, sciences, beaux-arts, sciences morales et politiques) un cadre harmonieux pour remplir leur mission de perfectionnement des lettres, des sciences et des arts, à titre non lucratif. Grand mécène, il encourage la recherche et soutient la création à travers la remise de prix, de bourses et de subventions (plus de 23 millions d’euros distribués chaque année par le biais de ses fondations abritées). Placé sous la protection du président de la République, il est également le gardien d’un important patrimoine, à commencer par le Palais du quai de Conti, quatre bibliothèques dont la bibliothèque Mazarine, ou encore de nombreuses demeures et collections qui lui ont été léguées depuis la fin du XIXe siècle. Parmi elles se trouvent le château de Chantilly, l’abbaye de Chaalis, le musée Jacquemart-André, le château de Langeais, le manoir de Kerazan ou encore la villa Kérylos.

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EXPOSITION TURNER

13 MARS – 20 JUILLET 2020

Joseph Mallord William Turner (1775 – 1851) est incontestablement le plus grand représentant de l’âge d’or de l’aquarelle anglaise. Comme nul autre avant lui, il exploita les effets de lumière et de transparence, des champs anglais aux lagunes vénitiennes. Célébré par ses contemporains, il continue aujourd’hui à émouvoir de nombreux admirateurs. Cette exposition révèle le rôle qu’ont joué les aquarelles dans la vie et l’art de Turner, des œuvres de jeunesse qu’il envoya à la Royal Academy aux fascinantes expérimentations lumineuses et colorées de sa maturité. Pour un public moderne, ces dernières comptent parmi ses œuvres les plus radicales et accomplies. L’exposition présentera une soixantaine d’aquarelles et près de dix huiles sur toile.

J. M. W.Turner (1775 – 1851), Venise : vue sur la lagune au coucher du soleil1840, aquarelle sur papier, 244 x 304 mmTate ref. D32162 © Tate, London 2014

EXPOSITIONS EN 2020 AU MUSÉE JACQUEMART-ANDRÉ

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EXPOSITION BOTTICELLI

11 SEPTEMBRE 2020 - 25 JANVIER 2021

Botticelli (1445 – 1510) est sans doute l’un des peintres les plus connus de la Renaissance italienne malgré la part de mystère qui entoure sa vie et l’activité de son atelier.

L’exposition mettra à l’honneur cette pratique d’atelier, en permettant de redécouvrir Botticelli dans son rôle de créateur, mais également d’entrepreneur et de formateur.Le parcours illustre le développement stylistique personnel de Botticelli ainsi que l’influence qu’il a lui-même exercée sur ses contemporains.

Sandro Botticelli, Vénus Vers 1490, huile sur toile, 158,1 x 68,5 cmBerlin, Gemäldegalerie, Kat.-Nr. 1124 © Talker / Bridgeman Images

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VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE

1. Guariento, (Padoue, 1338 – 1370), Triptyque avec la Crucifixion et saint Jean-Baptiste, saint Barthélémy, saint André et sainte Catherine, vers 1360, Tempera et or sur bois, 71 x 58,5 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak 2. Nardo di Cione, (Florence, actif de 1343 à 1365 environ), L’Annonciation, vers 1350-1355, Tempera et or sur panneau, 35 x 23 cm chaque panneau, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

3. Luca della Robbia, (Florence, 1399/1400 – 1482), Vierge à l’Enfant, vers 1440, Terre cuite et bois peints et dorés, 37,2 cm de diamètre, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

4. Antonio Vivarini, (Venise, actif de 1440 à 1476-1484), Saint Pierre Martyr exorcisant un démon ayant pris les traits d’une Vierge à l’Enfant, vers 1450 Tempera et or sur panneau, 53,4 x 36 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

5. Lorenzo Monaco, (Florence, vers 1370 – 1425), L’Annonciation, vers 1420-1424Tempera et or sur panneau, 136 x 98 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak 6. Paolo Uccello, (Florence, vers 1397 – 1475), Vierge à l’Enfant, vers 1433-1434Tempera et or sur panneau, 45,1 x 30,8 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

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7. Maître de la Madeleine (Filippo di Jacopo ?), (Florence, actif vers 1265 – 1290), Vierge à l’Enfant en majesté avec deux figures auréolées ; l’Annonciation ; deux saintes couronnées (deux vierges martyres de sainte Ursule ?) ; le Baptême du Christ ; saint Dominique ou Fra Gherardo ?, vers 1285-1290 Tempera et or sur panneau, 36,8 x 31,8 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

8. Guido Reni (Bologne, 1575 – 1642), Le Martyre de sainte Apolline, vers 1614, Huile sur cuivre, 44,1 x 33,6 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak 9. Polidoro Caldara da Caravaggio, (Caravaggio, vers 1500 – Messine, 1543), Vierge à l’Enfant, vers 1525, Huile sur bois, 53,3 x 41,5 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak 10. Bartolomeo Manfredi, (Ostiano, 1582 – Rome, 1622), Scène de taverne, vers 1619-1620Huile sur toile, 132,5 x 197,2 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak 11. Orazio Gentileschi, (Pise, 1563 – Londres, 1639), La Vierge et l’Enfant, vers 1610-1612Huile sur panneau, 91,4 x 73 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak 12. Orazio Gentileschi, (Pise, 1563 – Londres, 1639), L’Annonciation, vers 1600-1605Huile sur albâtre monté sur ardoise, 49,5 x 38,5 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

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13. Francesco Traini, (Pise, documenté de 1321 à 1345), Sainte Catherine d’Alexandrie, vers 1330, Tempera et or sur bois, 143 x 57, 5 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

14. Luca di Tommè (Sienne, documenté de 1356 à 1389), L’Archange Saint Michel, 1906, Tempera et or sur panneau, 114,4 x 47,8 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

15. Jacopo del Casentino (Florence, actif vers 1320–1349), Sainte Catherine d’Alexandrie avec un prophète, vers 1330–1335Tempera et or sur bois, 114,3 x 43,8 cm , Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo: © Allison Chipak

16. Jacopo del Casentino (Florence, actif vers 1320–1349, Saint Jean l’Evangéliste avec un prophète, vers 1330–1335, Tempera et or sur bois, 114,3 x 43,8 cm , Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo: © Allison Chipak

17. Peintre romain du XIIIe siècle, (Troisième quart du XIIIe siècle), Huit scènes de la vie du Christ: l’Annonciation, la Nativité et l’Adoration des Mages; la Présentation au Temple; le Baptême du Christ; la Cène; la Prière au Jardin des oliviers; l’Arrestation; la Flagellation, Troisième quart du XIIIe siècle, Tempera et or sur bois, 56 x 79 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

18. Vittore Carpaccio, (Venise, 1465 – 1525/1526), Engelpietà, vers 1490 Technique mixte sur panneau, 32,2 x 53 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

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19. Giovanni di ser Giovanni Guidi, dit Lo Scheggia, (Florence 1406 – 1486), L’Histoire de Coriolan (devant de cassone), vers 1460-1465, Tempera et or sur bois, 43 x 155 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

20. Maître de Pratovecchio, (Florence, actif vers 1440–1460), Vierge à l’Enfant sur un trône avec deux anges, sainte Brigitte de Suède et saint Michel archange, années 1450 Tempera sur bois, 200,7 x 215,9 cm, le cadre n’est pas d’origine, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

21. Collaborateur de Botticelli (Maître des monuments gothiques), (Florence, actif de la fin du XVe au début du XVIe siècle), Le Christ en croix adoré par des saints, début des années 1490Huile sur panneau, 76,2 x 91,4 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

22. Jacopo di Arcangelo, dit Jacopo del Sellaio, (Florence, 1441/1442 – 1493) Vierge d’humilité avec l’Enfant Jésus, saint Jean-Baptiste et deux anges, vers 1490, Tempera et or sur panneau, 109 cm de diamètre, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak 23. Paolo Caliari, dit Véronèse, (Vérone, 1528 – Venise 1588), Les Symboles des quatre évangélistes, vers 1575 Huile sur toile, 88 x 171,5 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

24. Fra Filippo Lippi, (Florence, vers 1406 – Spolète, 1469), Saint Jean l’Évangéliste, vers 1432-1434, Tempera et or sur panneau, 42,8 x 32 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak 25. Niccolò di Pietro Gerini, (Florence, documenté de 1368 à 1415/1416), La Trinité avec la Vierge et quatre anges, vers 1380-1385, Tempera et or sur bois, 96,8 x 55,6 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

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26. Annibale Carracci, dit Annibal Carrache (Bologne, 1560 – Rome, 1609), L’Annonciation, vers 1582-1588Huile sur toile, 134,6 x 98,4 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

27. Cosimo Rosselli (Florence, 1439 – 1507), Le Christ en homme de douleur, vers 1490,Tempera et or sur bois, avec moulures dorées d’origine, 39,5 x 30,4 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak 28. Agnolo di Cosimo, dit Bronzino (Florence, 1503 – 1572), Saint Côme, vers 1543-1545, Huile sur panneau, 73,5 x 51,3 cm (81 x 56,2 cm avec les ajouts modernes), Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak 29. Giovanni Bellini (Documenté à partir de 1459 – mort en 1516), Les larrons Disma et Gesta, vers 1475, Tempera sur bois transposé sur toile appliquée sur bois, 79,4 x 29,3 cm; 79,1 x 29,4 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak 30. Baccio della Porta, dit Fra Bartolomeo, (Sofignano (Prato), 1473 – Florence, 1517), Saint Jérôme pénitent, vers 1495, Huile sur panneau, 45,1 x 27,9 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

31. Francesco Ubertini, dit Bachiacca, (Borgo San Lorenzo, 1494 – Florence, 1557), Déposition de croix, vers 1495, Huile sur bois, 98,6 x 84,5 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

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32. Filippino Lippi, (Prato, 1457 – Florence, 1504), Saint Ubald et saint Frediano, 1496, Tempera sur bois, 32,8 x 45,6 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

33. Francesco di Cristofano Giuducci, dit Franciabigio, (Florence, 1484 – 1525)Autel portable avec reliques, peint sur les deux faces, avec l’Annonciation, la Nativité et des Scènes de la Passion, 1510Huile sur parchemin marouflé sur bois, 21 x 29 cm (ensemble ouvert), Collection Alana, Newark, DE, États-Unis Photo : © Allison Chipak 34. Jacopo Robusti, dit Tintoret (Venise, 1518 – 1594), Épisodes d’une bataille, vers 1575-1580, Huile sur toile, 146 x 230,7 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, ©Heritage Image Partnership Ltd / Alamy Stock Photo/HEMIS.FR 35. Francesco Granacci (Villamagna 1469 – Florence 1543), Lamentation sur le Christ mort avec saint Jean-Baptiste et des fidèles, Huile sur panneau, 70,5 x 109,8 cm, Collection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

36. Giovanni Gerolamo Savoldo (Brescia, vers 1480 – après 1548), La Crucifixion, vers 1510-1515, huile sur bois, 94 x 71,8 cmCollection Alana, Newark, DE, États-Unis, Photo : © Allison Chipak

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LE CATALOGUE

À l’occasion de l’exposition La collection Alana, chefs-d’œuvre de la peinture italienne, Culturespaces et le Fonds Mercator publient un catalogue de 216 pages réunissant l’ensemble des œuvres présentées au Musée Jacquemart-André.

En vente à la librairie-boutique du musée au prix de 35 € et en ligne sur www.boutique-culturespaces.com.

LE HORS-SÉRIE CONNAISSANCE DES ARTS

Le hors-série de Connaissance des Arts propose une mise en perspective des chefs-d’œuvre de la collection Alana en les restituant dans leurs contextes historiques et artistiques.

En vente à la librairie-boutique du musée au prix de 9,50 € et en ligne sur www.boutique-culturespaces.com.

LE JOURNAL DE L’EXPO - BEAUX-ARTS MAGAZINELe « Journal de l’expo » Beaux-Arts magazine évoque les lignes de force de la collection, illustrées par plusieurs portfolios.

En vente au prix de 5 €.

LA VISITE COMMENTÉE SUR SMARTPHONES ET TABLETTES

Cette application disponible en français et en anglais vous permet de découvrir les plus belles œuvres de l’exposition grâce à une vingtaine de commentaires audio et la bande-annonce de l’exposition. Une visite en très haute définition avec une profondeur de zoom exceptionnelle !

L’AUDIOGUIDE

Un audioguide proposant une sélection d’œuvres majeures est disponible en deux langues (français et anglais).

POUR LES PLUS PETITS : LE LIVRET-JEUX

Remis gratuitement à chaque enfant (7/12 ans) qui se rend à l’exposition, ce livret est un guide permettant aux plus jeunes d’observer, de manière ludique, les œuvres majeures de l’exposition à travers différentes énigmes.

AUTOUR DE L’EXPOSITION

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ADRESSE Musée Jacquemart-André158 boulevard Haussmann, 75008 Paris Métro : Lignes 9 et 13, stations Saint-Augustin, Miromesnil ou Saint-Philippe-du-Roule RER : Ligne A, station Charles de Gaulle-Étoile Bus : Lignes 22, 43, 52, 54, 28, 80, 83, 84, 93

HORAIRES 13 septembre 2019 - 20 janvier 2020 Ouvert tous les jours de 10h à 18h. Nocturne le lundi jusqu’à 20h30 en période d’exposition.

LE CAFÉ JACQUEMART-ANDRÉInstallé dans l’ancienne salle à manger du couple, le Café Jacquemart-André est l’un des plus beaux salons de thé de Paris. Ouvert du lundi au vendredi de 11h45 à 17h30 et de 11h à 17h30 le dimanche pour le brunch (jusqu’à 14h30). Café ouvert jusqu’à 19h le lundi en période d’exposition.

TARIFS Plein tarif : 14,5 € l Tarif réduit : 11,5 € Tarif senior : 13,5 € l Tarif jeune (7-25 ans) : 9,5 Offre famille (2 adultes + 2 jeunes) = 42 €

CONTACT PRESSE Damien Laval, Claudine Colin Communication [email protected] T. +33(0)1 42 72 60 01 / 06 07 09 66 59

WEB www.musee-jacquemart-andre.com #CollectionAlana

INFORMATIONS PRATIQUES

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158 bd. Haussmann - 75008 ParisOuvert tous les jours, de 10h à 18hNocturnes le lundi jusqu’à 20h30 www.musee-jacquemart-andre.com

CONTACT PRESSEClaudine Colin Communicationdamien [email protected] T. +33(0)1 42 72 60 01