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dossier de presse
sommaire
les acteurs de l’exposition p.2
introduction p.3
définition des termes p.4
1ère section / Guerre & stratéGie p.6
2e section / sociétés secrètes p.7
3e section / reliGion & médecine p.8
4e section / arts & littérature p.9
liste des œuvres exposées p.10
cataloGue p.13
autour de l’exposition p.14
informations pratiques p.18
visuels disponibles p.19
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les acteurs de l’exposition
commissariat de l’expositionBenjamin Findinier, directeur des musées de Figeac
régie des oeuvres et médiationStéphanie Lebreton
activités pédagogiquesGilbert Mijoule
communicationAurélie Dupont
création graphiqueMarion Bouriaud
scénographieViolaine Laveaux
collections publiques et privées présentées :- Musée du Louvre, Paris- Bibliothèque nationale de France, Paris- Archives Nationales, Pierrefitte-sur-Seine - Service historique de la Défense, Vincennes- Musée des Transmissions, Cesson-Sévigné- Musée national de la Renaissance, Ecouen- Bibliothèque municipale, Toulouse- Musée des Abattoirs, Toulouse- Grand Orient de France, Paris- Missions étrangères, Paris- Collection ALEP, collection de recherche UMR 7206 CNRS - HNS
- Musée Champollion-Les écritures du Monde, Figeac- Collection R.Cazals- Collection M.Simon-Oikawa- Collection F.Joyaux- Collection J.Cousso- Collection O.Péricard- Collection J.Da Costa
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introduction
Le codage appliqué à l’écriture à des fins de dissimulation du sens, tout autant que la dissimulation d’écritures, semblent aussi anciens que l’invention de l’écriture elle-même. C’est le versant peu connu de cette histoire que cette exposition veut aborder, en s’intéressant ainsi aux différents procédés que l’homme, depuis la naissance même de celle-ci, s’est ingénié à mettre au point afin de cacher la signification exacte de ses écrits, ou la présence même des messages qu’il cherchait à ne transmettre qu’à quelques-uns, et surtout pas à la majorité.
Afin d’illustrer cette thématique, cette exposition aura recours à une majorité d’œuvres originales prêtées par de grandes institutions (Bibliothèque nationale de France, Archives Nationales, Musée du Louvre, Service historique de la Défense, musée national de la Renaissance, etc.), parmi lesquelles des lettres codées de l’empereur Napoléon et de Marie-Antoinette, une machine Enigma, la boîte à chiffrer d’Henri II, des micrographies hébraïques…
Différents dispositifs de médiation permettront par ailleurs au public de s’exercer lui-même à la dissimulation ou au codage, et des visites et ateliers pour tous les publics, dont les scolaires, seront proposés. Un cycle de cinéma, ainsi que des lectures de textes de personnalités ayant elles-mêmes utilisé un procédé cryptographique pour communiquer, ou d’auteurs ayant traité ce thème dans leur création littéraire (Jules Verne, Aulu Gelle, Napoléon ou encore Marie-Antoinette) seront également organisés.
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définition des termes
cacher
si toute écriture doit, pour être comprise, être identifiable au regard d’une norme qui en a fixé les formes possibles de graphie, il arrive que celle-ci ait vu sa lisibilité si compromise ou sa présence si dissimulée que son sens nous échappe : le lisible devient alors de moins en moins visible ou tout à fait invisible.
Il existe ainsi différentes manières de dissimuler des écritures, qui peuvent être considérées de trois façons : - La première est celle d’altérer la forme des caractères ou d’en compromettre la lisibilité tout en en laissant deviner la présence (la micrographie par exemple), ne laissant pas ainsi clairement apparaître le sens premier ou l’autre sens enfoui au cœur de la représentation du premier ;- la seconde est de dissimuler totalement l’écriture elle-même pour des raisons rituelles (clou de fondation mésopotamien : le peuple voyait l’édifice, les dieux lisaient l’écriture enfouie dans les fondations), par jeu littéraire ou artistique (moji-e), pour des raisons militaires ou politiques (encre sympathique, tablette de cire, crâne rasé, procédés dits stéganographiques) ; - La troisième, un moyen qualifié également de stéganographie, est à un autre degré l’art de dissimuler un autre sens derrière celui que véhicule le premier niveau de lecture (le procédé littéraire de l’acrostiche, par exemple), sans même que l’on puisse se douter de l’éventualité de sa présence.
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coder
Dans les écritures codées, le visible devient illisible ; le sens global n’apparaît plus, et ceci peut se manifester soit par l’utilisation de signes connus, avec un code différent de celui habituellement utilisé pour ceux-ci, soit par la création de signes inconnus. C’est ce que l’on entend par cryptographie.
La cryptographie change un texte en clair en texte chiffré, selon deux principes, la substitution et la transposition : pour obscurcir le sens, on peut soit remplacer un élément du message en clair par un signe convenu (autre lettre, autre mot, dessin, symbole, note de musique), soit bouleverser l’ordre des éléments du texte (phrases, mots, lettres ou bits). Le but est de crypter en évitant toute régularité, afin d’échapper à un éventuel intercepteur utilisant l’analyse de fréquence. Ces codages peuvent être à une ou plusieurs clés. Une clé est un mot, un nombre, une phrase (souvent appelée « mot de passe ») qui permet de chiffrer un texte en clair. Pour décrypter un message, le destinataire doit avoir reçu la clé. La clé est dite symétrique si la même clé est utilisée pour crypter et décrypter l’information ; elle est dite asymétrique quand il s’agit de deux clés, l’une permettant de coder le message et l’autre de le décoder. Plus la clé est grande, plus le chiffrement est solide.
Les Grands de ce monde ont eu couramment recours à la cryptographie, tant le contenu de leurs messages était parfois sensible, voire déterminant pour le cours de l’Histoire.
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Les temps de guerre, les grands conflits de l’Histoire ont peut-être été, avec la religion, la première occasion de mise au point d’écritures codées ou dissimulées. A peine l’homme avait-il ainsi élaboré ce mode de communication graphique avec son semblable, qu’il devait déjà produire des dispositifs d’occultation de ce sens si bien transmis par les caractères d’écriture. L’enjeu lié à la perte de territoires et/ou de vies humaines en faisait un besoin impérieux.
Nous donnerons ici un choix de dispositifs et d’exemples de ces pratiques, des exemples antiques (le roi de Sparte Démarate et la tablette de cire, la scytale, le chiffre de César, etc...) aux procédés nombreux mis en œuvre pendant les grandes guerres et périodes conflictuelles de l’histoire de l’Humanité (lettres cryptées de Napoléon et Marie-Antoinette, lettres codées de poilus, machine Enigma...).
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1ère sectionGuerre et stratéGie
Des groupes humains réunis par la volonté de convertir le plus grand nombre à leurs idées ont parfois eu à utiliser un langage crypté pour ne s’adresser qu’au plus petit nombre d’entre eux ; c’est le cas de sociétés poursuivant un but d’évangélisation de territoires lointoins.
De même, des sociétés secrètes reliées par des croyances ou des intérêts communs ont pu créer des styles calligraphiques, des écritures propres ou des supports écrits dont la réunion constituait un gage de connivence. Par exemple, la Chine et sa pratique de styles calligraphiques réservés aux initiés ou son usage des fu, a pratiqué une forme d’occultation du sens par déformation graphique. A certains égards, ce domaine se situe à la croisée de questions stratégiques et religieuses parfois.
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2e section sociétés secrètes
Si l’écriture est, dans un certain nombre de mythologies, le produit d’un code donné aux êtres humains par la divinité, l’homme a inversement parfois pu altérer son écriture ou en ordonner différemment la composition afin de n’être compris que de quelque destinataire extraordinaire, des dieux aux démons (par exemple : clous de fondation mésopotamiens, amulettes démonifuges en Chine). Les objets talismaniques ont ainsi été le support fréquent d’écritures imaginaires, combinant des caractères de manières inédites, et produisant un contenu déchiffrable seulement des bons ou des mauvais «esprits». La religion, la mystique et la contemplation furent particulièrement productrices également de ces contenus textuels minuscules que l’on appelle micrographies. Dans la micrographie hébraïque et persane, un autre sens peut ainsi se cacher sous le sens apparent, un sens dans le sens : la micrographie hébraïque s’exprime le plus souvent dans l’appareil critique marginal du texte biblique, la massore, mais on la trouve aussi dans la composition d’amulettes ou la représentation de rabbins ; dans la tradition arabe et indienne, elle s’applique souvent au texte sacré lui-même, souvent connu de mémoire. La micrographie persane est appelée écriture naskhi’ghobâri, qui signifie « fine comme de la poussière».
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3e sectionreliGion et médecine
La littérature ainsi que les arts plastiques et décoratifs ont de tous temps offert, en combinant aspect esthétique et recherche ludique, des exemples mettant en œuvre cryptage et dissimulation de contenus. De l’écriture touarègue ou de la simple acrostiche aux formes plus complexes de la cryptographie élevée au rang d’art plastique (Guy de Cointet), nous proposerons un choix d’exemples éclairants.
Un exemple fameux est la dissimulation de caractères d’écriture dans des paysages ou la construction d’images à l’aide de caractères d’écritures (moji-e), telles que l’a pratiquée le Japon ; dans ce genre l’apparence esthétique ou la volonté artistique n’épuise pas en effet toute la signification de la représentation. Elle peut faire figure de technique-frontière avec la dissimulation totale de l’écriture, que représente la discipline de la stéganographie dans ses développements les plus aboutis.
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4e sectionarts et littérature
liste des œuvres exposées
ARCHIVES NATIONALES, PIERREFITTE-SUR-SEINE
- Deux minutes de lettres de Napoléon à Maret (1812), avec chiffrage en interligne, cotées AF/IV/896, no 32079 et no 32084- Marie-Antoinette, reine de France. Lettre autographe à Axel de Fersen. Encre et papier. En clair et en chiffre. 31 octobre-7 novembre 1791. Archives nationales 440AP/1, dossier 1, pièces 1 et 27.
bibliothèque nationale de France
- Micrographie d’une sourate du Coran. Mss or., Supplément persan 1955 (6)- Pentateuque et premiers prophètes. Espagne, vers 1450-1570. Hébreu 1314- Hagiographes. Allemagne du Sud, 1304. Hébreu [10]
bibliothèque d’étude et du patrimoine (périgord), toulouse
- Raban Maur, Magnentii Rabani Mauri de Laudibus sanctae crucis opus…, 1605. Cote Fa B 2621- Aulu Gelle, Auli Gellii luculentissimi scriptoris Noctes atticae..., 1550. Cote Fa D 905- Blaise de Vigenère, Traicte des chiffres ou secretes manieres d’escrire par Blaise de Vigenere..., 1587. Cote F.M.C 235
service historique de la déFense, vincennes
- Deux lettres de Napoléon à Berthier, datées du 7 août (vol. GR 17 C 123) et du 10 octobre (vol. GR 17 C 126), - Un tableau de chiffrement (1812) de la campagne de Russie, entre l’état-major et les corps d’armée
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musée du louvre
Département des antiquités égyptiennes : - Statue de Neferrenpet, inv. E 14 241, en quartzite et datant du règne d’Aménophis Département des antiquités orientales : - Tablette babylonienne, argile, époque paléo-babylonienne, début du IIe millénaire av. J.-C., Babylonie, AO 7682).- Fragment d’hymne sumérien à la déesse Inanna, AO 338rs
musée national de la renaissance, écouen
- Boîte à chiffrer en forme de livre, 1550. Inv. E.CI 1361.
musée des abattoirs, toulouse
Guy de Cointet (1934-1983) :- In his last sleep, 1971 ; - He had scant dealings with anyone, 1971 ;
- A page of my intimate journal (part 1), 1974.
muséE DE LA FRANC-MAÇONNERIE/ BIBLIOTHèque du grand orient de France
- Planche présentant un texte en alphabet maçonnique (alphabet du «Grand Chapitre Général de France», organisation de hauts grades fondée en 1784 et intégrée au Grand Orient de France en 1786), 18e s.- Son tableau de chiffrement.
muséE DES TRANSMISSIONS, CESSON-SEVIGNé
- Machine allemande Enigma - Trois carnets de travail de Georges Painvin - Un portrait de Georges Painvin- Machine à chiffrer Hagelin B211- Petite machine à chiffrer Hagelin C-36
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missions etrangères, paris
- Une amulette taoïste- Un code télégraphique chiffré (numéro 92) pour l’usage des Supérieurs des Missions, 19e s.
musée champollion, Figeac
- Athanase Kircher, Obeliscus pamphilius, hoc est, interpretatio nova & hucusque intentata obelisci, 1650- Rouleau de Torah- Clou de fondation (Mésopotamie, site de Tello, fin du 22e siècle av. J.C.), inv. 00.11.1- Clou de fondation (Mésopotamie, 19e siècle av. JC, inscrit au nom de Lipit-Estar), inv. 06.07.1
collection alep, collection de recherche umr 7206 cnrs - hns
- écriture en miroir. ALEP03311- Carré magique numérique entouré de texte et précédé de sa recette. ALEP00504- Utilisation en carré magique des 7 signes cabalistiques. ALEP03215- Imitation d’écriture arabe. ALEP03059- Petit billet talismanique avec indication de son objectif et utilisant des procédés divers. ALEP03218b
collections particulières
- François Rabelais, Pantagruel, chapitre XXIV [encres sympathiques] coll. part.- Charles François Vesin De Romanini, La Cryptographie dévoilée, Ou Art de traduire ou de déchiffrer toutes les écritures En quelque caractère et quelque langue que ce soit, 1857. Coll. O.Péricard- Trois lettres codées et une enveloppe issues de la correspondance entre le poilu Jules Puech et sa femme). Coll. R.Cazals - Trois amulettes taoïstes. Coll. F. Joyaux - Quatre images de magie conjuratoire taoïstes. Coll. J. Cousso- SOS météores, Blacke et Mortimer, 1959. Coll. J.Da Costa
Il est par ailleurs prévu de présenter des reproductions iconographiques de divers types de documents codés (manuscrit de Voynich, télégramme de Zimmerman, etc.), ou encore de présenter des dispositifs reconstitués de dissimulation de textes, tels que la scytale, par exemple.
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cataloGue d’exposition
Préface par André Mellinger, maire de Figeac
Avant-propos par Benjamin Findinier, directeur des musées de Figeac
Ecritures secrètes, cachées, codées, chiffrées, cryptées, quelques jalonspar Annie Berthier, conservateur général honoraire, Département des manuscrits, Bibliothèque nationale de France. Les écritures cachées dans la Chine anciennepar François Thierry, conservateur général chargé des monnaies orientales, Département des monnaies et médailles, Bibliothèque nationale de France.
Du lisible à l’invisible : les images en écriture au Japonpar Marianne Simon-Oikawa, Professeur adjoint, Université de Tokyo Calligraphie et contemplation par Laurent Héricher, Chef du service des manuscrits orientaux, Département des manuscrits, Bibliothèque nationale de France
Ecritures cachées, écritures codées : guerre et stratégiepar Valérie Caniart, conservatrice du musée des transmissions de Cesson-Sévigné
Notices des oeuvres exposéesAuteurs des notices :
- Marianne Simon-Oikawa, Professeur adjoint, Université de Tokyo- Christophe Barbotin, conservateur en chef au département des Antiquités égyptiennes, musée du Louvre- Constant Hamès, CNRS- Rémy Cazals- Béatrice André-Salvini, conservateur général honoraire du patrimoine, ancien directeur du département des Antiquités orientales du musée du Louvre- Benjamin Findinier, directeur des musées de Figeac- Olivier Michelon, Directeur des Abattoirs - Isabelle Chave, conservateur en chef du département de l’Exécutif et du Législatif, Archives nationales- Isabelle Aristide-Hastir, conservateur général du patrimoine, responsable du département des Archives personnelles, familiales et associatives, Archives nationales- Lucie Perrault, archiviste chargée de mission, Missions étrangères de Paris- Pierre Mollier, conservateur du Musée de la franc-maçonnerie
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pour les enfants
• livret-Jeu
Disponible gratuitement à l’accueil de l’exposition, ces livrets sont à destination des jeunes visiteurs individuels qui accompagnent leurs parents. Ils sont composés de questions-réponses et de jeux tels que celui des 7 erreurs ou de repérage d’œuvre, ils permettront de suivre le parcours de l’exposition en découvrant la cryptographie et la stéganographie tout en s’intéressant, de manière ludique, aux nombreux objets exposés.
• visite-atelier
Tous les mercredis des mois de juillet et août, nous proposons à un groupe de 15 enfants, qui s’inscrivent au préalable à l’accueil du musée, de découvrir l’exposition tout en s’amusant.
Le principe de ces visites ateliers est de permettre aux enfants de découvrir l’exposition de manière ludique et pédagogique. Cette année, nous proposons aux enfants de coder et décoder, de trouver des mots dissimulés ; livret-jeu en main, les enfants parcourent l’exposition accompagnés d’un guide animateur.
Au cours de la visite, ils sont initiés aux techniques de codage/décodage et aux différentes formes de dissimulation de l’écriture :
I : Coder avec des lettres : le chiffre de César
Prenons deux disques portant les 26 lettres de l’alphabet, le plus grand (fixe) et un second, plus petit (libre, pouvant tourner sur un axe) :- coder un message simple (type décalage de César : le C du petit disque correspondant au A du disque fixe), dans le but de s’initier à la pratique.- proposer le chemin inverse : un texte crypté que les enfants doivent décoder en faisant le chemin inverse.
II : Coder avec des chiffres : chiffrage Beale
A partir d’un bref texte-clef : ici Phèdre, Le corbeau et le renard ; Un chiffre sera appliqué au début de chaque mot, dont la première lettre correspondra à ce chiffre :
1Ceux 2qui 3se 4réjouissent 5d’6être 7flattés 8par 9des 10paroles 11trompeuses 12subissent 13comme 14punition 15une 16honte 17tardive. 18Alors 19qu’20un 21corbeau 22voulait 23manger 24un 25fromage 26dérobé 27sur 28une 29fenêtre, 30installé sur un arbre élevé, un renard l’aperçut et commença à lui parler ainsi : « O corbeau, quelle blancheur est celle de tes plumes ! Quelle élégance tu portes sur ton corps et sur ta tête ! Si tu avais de la voix, aucun oiseau ne l’emportait sur toi ». Mais celui-ci, alors qu’il veut montrer sa voix, laisse échapper, de son bec grand ouvert, le fromage que le fourbe renard dérobe rapidement de ses dents avides. Alors la stupidité trompée du corbeau s’exprime dans un gémissement. Il est prouvé par là à quel point l’intelligence est puissante ; la sagesse toujours l’emporte sur la force.
réponse : 1 = c / 2 = q / 3 = s / 4 = r /28 = u/ 29 = f/ 30 = isoit 2, 28, 30 = qui
autour de l’exposition
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III : La scytale spartiate
C’est le premier dispositif de cryptographie militaire connu, (Ve s av. J.-C.). Il consiste en un bâton de bois autour duquel est entourée une bande de cuir ou de parchemin.L’auteur du message écrit sur la bande enroulée, sur toute la longueur de la scytale. Il déroule ensuite la bande qui est alors couverte d’une suite de lettres réparties de façon incompréhensible. Le messager transporte la bande de cuir en l’utilisant comme ceinture, les lettres tournées vers l’intérieur. Le destinataire enroulera alors cette bande sur son bâton (de même diamètre) pour lire le message clair.
1 – enrouler la bande autour d’un bâton en prenant soin de serrer afin de ne pas laisser d’espace entre chaque tour.2 – rédiger un message horizontalement, si besoin en allant à la ligne.3 – dérouler la bande 4 – ré-enrouler la bande soigneusement afin de reconstituer le message.
IV : Les messages cachés
Il s’agit de retrouver des écritures dissimulées, dans des dessins (type moji-e) ou bien dans des calligraphies (micrographies persanes)
V : Le message invisible
Ils pratiqueront l’écriture à l’aide d’encre « invisible » ou «sympathique » qui permet de dissimuler un message et de ne le faire apparaître qu’au moment souhaité, au moyen d’une source de chaleur.
• les scolaires
La découverte de l’exposition sera proposée aux élèves de toute la région, en septembre et octobre 2015.
Cette visite-découverte se fera également sur le principe de la visite atelier de l’été mais avec un approfondissement des apprentissages en ce qui concerne les techniques de chiffrement et les écritures cachées (micrographie et dissimulation de caractères).
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pour les adultes
• visites guidées de l’exposition
Des visites guidées, à destination des adultes, sont programmées tous les vendredis de juillet-août à 10h30 et à tout autre moment, sur
rendez-vous, pour les groupes de plus de 10 personnes.
• lecture au musee cHampollion (vendredi 24 Juillet 2015 à 18h) Pour la deuxième année consécutive, le Festival de théâtre de Figeac s’installe au cœur du musée Champollion-Les Ecritures du Monde. A la lecture du journal andin de Théodore Ber, en 2014, succède ainsi cette année un choix de textes de personnalités ayant elles-mêmes utilisé un procédé cryptographique pour communiquer, ou d’auteurs ayant traité ce thème dans leur création littéraire. Certains de ces textes seront d’ailleurs présentés dans la salle d’exposition temporaire elle-même, à quelques mètres de là. On entendra ainsi notamment Jules Verne (La Jangada, 1881), Aulu-Gelle contant la guerre du Péloponnèse entre Athènes et Sparte (Nuits Attiques), auxquels succédera l’évocation d’heures plus tragiques de l’histoire de France, telles que celles du passage de la Bérézina par Napoléon 1er en pleine campagne de Russie (novembre 1812) ou encore celles, crépusculaires, de Marie-Antoinette s’adressant au comte Alex von Fersen depuis sa prison dorée des Tuileries (octobre 1791).
• cYcle de cinema (21 septembre-12 octobre) L’exposition est l’occasion de proposer, en collaboration avec les cinémas du Grand-Figeac, des classiques du cinéma d’espionnage mais aussi un documentaire.
1940 : Alan Turing, mathématicien, cryptologue, est chargé par le gouvernement Britannique de percer le secret de la célèbre machine de cryptage allemande Enigma, réputée inviolable.
En 1947, John Forbes Nash Jr, brillant étudiant en mathématiques à l’université de Princeton, élabore sa théorie économique des jeux et des marchés financiers.Au début des années cinquante, ses travaux et son enseignement au Massachusetts Institute of Technology ne passent pas inaperçus et un représentant du Département de la Défense, lui propose de décrypter, dans la presse, les messages secrets d’espions russes, censés préparer un attentat nucléaire sur le territoire américain.
un homme d’exception Le dimanche 27 septembre à 18h Film de Ron Howard, 2002
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imitation game, Le lundi 21 septembre 2015 à 20h30 Film de Morten Tyldum, 2015.
nu shu : un langage cache des Femmes chinoisesLe lundi 5 octobre : Documentaire et débat animé par un enseignant-chercheur ayant travaillé sur cette question. Film de Yue-Qing Yang, 1999
ZodiacLe lundi 12 octobre 2015 à 20h30 : Film Film de David Fincher, 2007
• ouvertures exceptionnelles
L’exposition sera ouverte, entre 20h30 et 23h une fois par mois de juillet à octobre.A cette occasion, des visites guidées gratuites seront proposées au public par le personnel de la conservation.
• Journées du patrimoine (19 et 20 septembre 2015)
Entrée libre et visites guidées gratuites de l’exposition : samedi 19 : 14h30 et 16h30dimanche20 : 10h30, 14h30 et 16h30
• veillée d’automne
Le musée propose de se replonger dans l’univers de l’exposition temporaire en dédiant toute une soirée au secret !Le public pourra ainsi assister à une conférence sur les écritures codées et cachées, puis déguster des mets secrets et enfin profiter d’un ciné-concert mis en musique par cinq musiciens de jazz.
Apparu il y a 400 ans, le Nu Shu est un système d’écriture qui proviendrait de la broderie. Utilisée exclusivement par les femmes de la minorité ethnique des Yao (province du Hunan), cette écriture leur permet de tisser des liens loin des attaches familiales bien qu’elles soient encore sous l’oppression des hommes. Ce film suit une femme de 86 ans, Huan Yang-yi, la dernière survivante dans la province du Hunan qui puisse lire et écrire le Nu Shu.
Zodiac, l’insaisissable tueur en série qui sévit à la fin des années 60 et répandit la terreur dans la région de San Francisco, fut prodigue en messages cryptés et s’attribua une trentaine d’assassinats.Robert Graysmith, jeune et timide dessinateur de presse, extérieur à l’enquête, n’avait pas accès aux données et témoignages dont disposaient les enquêteurs mais il a fait du Zodiac l’affaire de sa vie, à laquelle il consacrerait dix ans d’efforts et deux ouvrages d’une vertigineuse précision...
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exposition ouverte du 10 juillet au 1er novembre 2015
• Horaires : - Juillet-août : 10h30 - 13h / 14h - 18h30 tous les jours - 1er septembre au 1er novembre : 10h30 - 12h30 / 14h - 18h tous les jours sauf lundi
• Tarifs : - 3 € expo seule / 7 € billet musée + expo- Ateliers enfants : 5€- Visites guidées : entrée + 4€- Gratuité lors des Journées Européennes du Patrimoine les 19 et 20 septembre
• Visites guidées et ateliers :- Visites guidées tous publics les vendredis de juillet-août à 10h30- Ateliers pour les enfants de 7 à 12 ans, les mercredis de juillet-août à 10h30
• Réservations : 05.65.50.31.08 ou [email protected]
• Contact scientifique : Benjamin Fininier05.65.50.4.88 / [email protected]
• Contact presse :Aurélie Dupont05.65.50.34.87 / [email protected]
informations pratiques
visuels disponiibles
Tablette cunéiforme : traité médico-magique, conjuration contre les scorpions © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Franck Raux
Statue de Néferrenpet, intendant et échanson du roi, devant un bassin d’offrande
© Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Christian Decamps
Boite à chiffrer d’Henri II en forme de livre © RMN-Grand Palais (musée de la Renaissance, château d’écouen) / Mathieu Rabeau
Clou de fondation© Musée Champollion / Nelly Blaya-CG46
Manuscrit Voynich, f 52© Beinecke Rare Book & Manuscript Library, Yale University, U.S.A
Texte en alphabet maçonnique du «Grand Chapitre Général de France »
© Musée de la franc-maçonnerie - Grand Orient de France
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Guy de Cointet (1934-1983): In his last sleep, 1971, coll. Les Abattoirs, Toulouse© Estate, Air de Paris, Paris / Courtesy galerie Air de Paris
Lettre codée du poilu Jules Puech à sa femme
© collection Marianne Remy Cazals / Th. Estadieu
Soldats allemands en train d’utiliser la machine Enigma © NARA / Le Mémorial de Caen
Micrographie d’une sourate du Coran. Prière de l’imam Ali destinée à être portée attachée sur le
bras comme amulette©Bibliothèque nationale de France, Paris
Raban Maur, De laudibus Sancte crucis opus, 1626-1627© Bibliothèque municipale de Toulouse / G. Boussières
Moji-e© collection Marianne Simon-Oikawa /
Th. Estadieu
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