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Dossier de presse Jeudi 22 novembre 2012 Théâtre Claude Lévi-Strauss musée du quai Branly de 10h30 à 12h30

Dossier de presse V2 - Fondation Chirac · Dossier de presse Jeudi 22 novembre ... à une volonté forte de couper pour la construction de la démocratie. 4 II. ... partie par Ecopetrol,

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Dossier de presse

Jeudi 22 novembre 2012 Théâtre Claude Lévi-Strauss

musée du quai Branly de 10h30 à 12h30

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Sommaire Communiqué de presse p. 3 I. Prix de la fondation Chirac pour la Prévention des conflits p. 3 II. Présentation des Lauréats p. 4

1. Prix de la fondation Chirac pour la Prévention des conflits p. 4 Père Francisco de Roux p. 4

Biographie p. 4

Présentation du contexte colombien p. 4

La région de Magdaleno Medio p. 5

L’engagement de Pacho de Roux p. 6

2. Prix Spécial du Jury p. 8 Madame Radhika Coomaraswamy p. 8 Biographie p. 8 Contexte p. 9 Son engagement pour la protection des enfants dans les conflits armés p. 11

III. Le Jury du Prix pour la prévention des conflits p. 12 IV. Présentation des membres du Comité d’experts p. 14

VI. Appel pour le Mali p. 17 VII. Partenaires p. 18 VIII. Contacts p. 19

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I. Le Prix de la fondation Chirac pour la prévention des conflits

Dans un monde fragilisé par les déséquilibres écologiques, les crises économiques, les injustices sociales et les tensions communautaires ou confessionnelles, les facteurs de conflits sont nombreux et leur complexité s'accentue. Agir pour que ces tensions ne dégénèrent pas en conflits est bien souvent un travail de terrain lent et dangereux.

Pourtant, de nombreux hommes et femmes de bonne volonté, partout dans le monde, œuvrent dans la discrétion, et souvent en prenant des risques pour leur vie, afin de briser les dynamiques de conflit.

Quand il était Secrétaire général des Nations Unies, Boutros Boutros-Ghali avait déjà voulu faire de la prévention des conflits une catégorie à part entière de l’action internationale dans son Agenda pour la Paix (1992).

Aujourd’hui, le Prix de la fondation Chirac pour la prévention des conflits veut améliorer la notoriété de ces initiatives et les soutenir.

La fondation Chirac s’appuie sur un Comité d’experts qui identifie les zones de conflits potentiels. Après y avoir recensé les actions en faveur de la prévention des conflits, ce Comité propose au Jury une liste de personnalités ou d’institutions qui ont contribué à créer un processus de dialogue entre opposants. Le Jury, composé de personnalités ayant œuvré pour la paix, remet ensuite à deux lauréats, pour l’exemplarité et l’urgence de leur action :

• le Prix de la fondation Chirac, remis à une ou des personnes de la société civile et doté de 100 000 euros.

• le Prix Spécial du Jury, remis à une ou des personnalités publiques.

Les experts du Prix pour la prévention des conflits se sont attachés en 2010/2011 à se concentrer plus particulièrement sur certaines zones de tension, en tenant compte de trois critères de sélection.

D'une part, l'agenda politique national et international de la zone, qu'il risque de déstabiliser la situation actuelle et les belligérants, ou qu'il ouvre une opportunité particulière de faire avancer les efforts de construction de la paix.

D'autre part, l'éloignement géographique et médiatique de la zone, souvent peu connue des opinions occidentales et de leurs dirigeants.

Enfin, l'intérêt des facteurs de paix dans la zone et des projets développés pour rapprocher les communautés, qui pourraient singulièrement inspirer les efforts de la communauté internationale.

L'intérêt des experts s'est penché cette année sur dix zones plus particulières : la région des Grands Lacs africains, le Soudan, la Colombie, le Brésil, la région du fleuve Mano, le Moyen-Orient et la Transcaucasie. Ces zones ont permis de dégager des sujets d'action particulièrement innovants, objets de réflexion sur les racines des conflits, leur lien avec l'État de droit, le dialogue interculturel, le rôle des femmes dans la prévention des conflits, le droit foncier, le développement urbain ou l'aménagement du débat politique local.

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II. Présentation des Lauréats 2012

1. PRIX DE LA FONDATION CHIRAC POUR LA PREVENTION DES

CONFLITS

Père Francisco de Roux

(Pour son action en faveur du développement et de la démocratie en Colombie, dans la zone du Magdalena Medio en proie à la domination de la guérilla)

"Je pense que le succès des projets que j'ai menés est dû à une prise de conscience collective de la dignité de chacun des Colombiens et Colombiennes, à une volonté forte de couper court à la guerre, à une conviction que l'acte de tuer son prochain n'a aucun sens, à une certitude très profonde que nous avons quelque chose à construire ensemble."

Père Francisco de Roux

Biographie Prêtre jésuite né en Colombie, défenseur des droits de l’homme et économiste (diplômé de la London School of Economics). Le Père Francisco de Roux est titulaire d’un doctorat en économie de l’université de Paris. Après ses études, il choisit de retourner en Colombie et de vivre au plus proche de la population. La zone de Magdalena Medio est un des endroits les plus pauvres et les plus violents du centre de la Colombie. Il est difficile pour les communautés locales de faire accepter leur volonté de ne pas prendre part au conflit. Le but de Francisco de Roux est de permettre à toutes les parties impliquées dans le conflit de vivre de façon pacifique et de créer les conditions de la paix et de la stabilité. Son organisation, le Magdalena Medio Program for Development and Peace (Le Programme Magdalena Medio pour le développement et la Paix PDPMM) né en 1995, lutte contre l’insécurité en créant des emplois dans le cadre de programmes de développement économique basés sur la dignité humaine et la justice sociale et la participation des citoyens pour la construction de la démocratie. Menacé par les guérillas, les paramilitaires et l’armée, il a dû quitter son pays à plusieurs reprises. Francisco « Pacho » de Roux est une personne très respectée en Colombie. Il a reçu le Human Rights Award en 2001.

Présentation du contexte colombien La République de Colombie connaît un phénomène de guérilla depuis les années 1960, avec la création de mouvements pro-castristes à l’instar des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) qui apparaissent en 1964. La Constitution de 1991 engage le pays vers une certaine libéralisation de son économie, au moment même où les cartels de la drogue disparaissent, notamment grâce à la mort de Pablo Escobar. Au début des années 2000, les FARC sont au paroxysme de leur puissance et certains analystes les pensent même capables de renverser le gouvernement en quelques années.

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L’arrivée au pouvoir en 2002 de Alvaro Uribe va relancer les violences armées, car celui-ci est décidé à défaire militairement les FARC. Si les conditions sécuritaires se sont relativement améliorées depuis, la Colombie reste tout de même sujette à de nombreuses violences dont la première victime reste la population civile bien souvent délaissée aussi bien par les forces pro-gouvernementales que les groupes paramilitaires. La guerre a détruit le tissu social du pays. Un demi-siècle de violence envers les civils et vingt ans d’échec de processus de paix ont engendré un profond scepticisme au sein de la population. Des négociations se sont ouvertes à Oslo jeudi 18 octobre entre des représentants du gouvernement colombien et certains dirigeants des FARC dans l’espoir de trouver un accord qui mettent fin aux violences qui perdurent en Colombie depuis plus de cinquante ans. La population colombienne espère qu’une solution politique émergera de ces négociations, mettant un terme au dernier grand conflit armé d’Amérique du Sud. Cependant, il se posera alors la question de la participation des FARC dans la vie politique qui apparaît comme une condition essentielle, mais rejetée dans son principe par une majorité de la population.

La région de Magdalena Medio (Centre Nord de Colombie)

Le Magdalena Medio est une région du Centre Nord de la Colombie, riche en pétrole. 70% de la population du Magdalena Medio vit en dessous du seuil de pauvreté. Elle subit une intense violence, liée à la lutte pour le contrôle du territoire : massacres, déplacements forcés, disparitions. Dans les années 1980, une bonne partie de la région de Magdalena était sous le contrôle de la guérilla d’extrême gauche. Au cours des années 1990, la plupart des guérillas ont été repoussées dans les montagnes. Aujourd’hui, une milice paramilitaire d’autodéfense a pris leur place et tente de contrôler les populations. Il arrive fréquemment que des syndicalistes, des défenseurs des droits humains et d’autres militants soient harcelés, torturés, voire tués, souvent par des paramilitaires qui les accusent régulièrement d’être des sympathisants de la guérilla.

13 avri l 2000 : Le défenseur des droits humains Pablo Javier Arenales reçoit des menaces de mort d’un groupe paramilitaire.

26 septembre 2000 : Un commerçant disparaît après avoir reçu des menaces de groupes paramilitaires, ayant ordonné aux membres de plusieurs communautés établies dans le Magdalena Medio de quitter leurs foyers.

Décembre 2002 : Henry Palomo Vice-président d’ASODESAMUBA, une association qui s’occupe des personnes déplacées, est enlevé et torturé par un groupe paramilitaire opérant avec le soutien de l’armée.

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5 août 2004 : Samuel Morales et Raquel Castro sont arrêtés. Trois autres syndicalistes sont tués par l’armée lors de cette opération.

Pour la seule année 2005, on compte 73 syndicalistes tués ou « disparus » et plus de 200 ayant reçu des menaces de mort dans la région.

2 mars 2006 : Un groupe paramilitaire appelé le Magdalena Medio Regional Command (Commando régional Magdalena Medio) diffuse une déclaration dans laquelle il menace d’exécuter tous les membres des syndicats et des organisations de défense des droits sociaux se présentant aux élections législatives du 12 mars 2006. Le même jour, Hector Diaz Serrano, membre du syndicat des travailleurs de l'industrie pétrolière USO (syndicale ouvrière), est abattu alors qu’il se rend à son travail.

L’engagement de Francisco « Pacho » de Roux

En 1995, un diagnostic du territoire faisant participer les populations locales est financé en partie par Ecopetrol, l’entreprise colombienne du pétrole fortement implantée dans la région. A la suite de ce diagnostic, la population a tenu à prendre en charge l’exécution des projets de développement qui y étaient définis : c’est la naissance du Programme de Développement et Paix du Magdalena Medio.

Tous les projets sont pilotés par les communautés leur donnant ainsi les moyens d'acquérir le pouvoir économique, social et politique et de renforcer leurs capacités. Ce qui leur permettra de résister à la violence endémique qui sévit dans cette région. Et pour ces communautés, peu habituées à prendre leur sort en main, cette approche est innovante.

Ce programme a permis d’initier 340 projets impliquant 30.000 personnes. Ces projets couvrent 4 départements du Centre Nord de la Colombie, et 29 «municipios» (communes) : coopératives de producteurs de palmiers et de cacao ; ateliers communautaires sur la santé sexuelle et reproductive ; une station radio, qui tente de faire un rapport sur tous les évènements, dans la mesure du possible …

En 2002, la mise en place du Laboratoire de la Paix, à l’initiative de l’Union européenne, vise à approfondir et à renforcer le Programme de Développement et de Paix de Magdalena Medio (PDPMM).

Les porteurs du projet ont fait le pari que le développement local peut réussir à combattre la violence et à transformer en profondeur la société colombienne. Ils s’organisent par eux-mêmes, mais ils savent aussi qu’il leur faut des soutiens extérieurs, matériels et politiques, pour faire reconnaître le bien fondé de leur démarche.

Une démarche ambitieuse reposant sur plusieurs objectifs :

- Agir pour une coexistence entre citoyens dans une culture de paix où il n’y a pas d’exclus. Il s’agit de mettre en œuvre un développement économique durable, visant à améliorer la qualité de vie pour tous, avec la participation et le contrôle des habitants. Cette action s’opère en appuyant les initiatives prises par les organisations, les paysans, les entrepreneurs de la région et en cherchant à favoriser la coopération entre citoyens, institutions publiques et Organisations non gouvernementales.

- Favoriser les rencontres et les échanges au sein de la population, pour que tous s’informent mutuellement sur la situation de la région mais aussi pour qu’émergent des projets qui soient l’affaire de tous, dans un esprit participatif (projets éducatifs, agricoles, industriels, miniers, commerciaux, environnementaux).

- Influencer la guérilla en montrant qu’il n’y a pas besoin d’une révolution sanglante pour construire une société plus juste : cela passe par le maintien de la discussion avec une des composantes armées (l’ELN), par les progrès tangibles réalisés par les communautés et

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dont elles bénéficient. Cela passe aussi par la capacité du programme à transformer la société, transformation en profondeur par une redistribution des terres aux paysans, la lutte contre la corruption, la fin de la connivence entre police et milices paramilitaires pour une réelle protection des habitants, la substitution de la culture de la coca par d’autres productions capables de subvenir aux besoins des familles…

- Favoriser les alternatives à la coca, c’est gripper l’engrenage vers la violence, c’est empêcher que le commerce de la coca n’enrichisse les milices paramilitaires d’extrême droite et les FARC. Trouver des alternatives à la coca implique une démarche progressive qui associe organisation des paysans, organisation de la commercialisation et sécurisation des transports. Le Magdalena Medio est une région où l’activisme communautaire est risqué. La réussite du programme et sa campagne pour le changement et pour la paix sont une menace pour les belligérants qui n’ont pas hésité à mettre en danger la vie de Francisco de Roux et de ses collaborateurs : ces quatre dernières années, six de ses collaborateurs et 15 membres des différents projets du PDPMM ont été tués.

Malgré le risque, le Père Francisco de Roux a poursuivi son engagement aux côtés de ces populations complètement abandonnées par l’Etat. En leur apportant un soutien, il montre aux belligérants que les populations arrivent à résister, à survivre. On peut noter une diminution des attaques et des assassinats dans la région du Magdalena Medio même si les milices n'ont pas désarmé.

Le programme PDPMM a depuis longtemps attiré l’attention d’organisations nationales et internationales, publiques et privées, soucieuses d’appuyer les efforts de développement dans les régions difficiles, affectées par les conflits et la violence. C’est ainsi qu’il a bénéficié d’appuis financiers d’institutions aussi diverses que la Banque Mondiale, la société nationale pétrolière Ecopetrol et le Secours Catholique français. Ces différents soutiens ont assuré au programme et à Francisco de Roux une visibilité, une légitimité et une notoriété telles qu’il bénéficie aujourd’hui d'une certaine immunité.

En outre, les méthodes de travail du PDPMM, fondées sur une approche participative largement inspirée par Francisco de Roux, impliquant les populations concernées, sont utilisées pour orienter des actions de développement dans d’autres régions du pays.

Père Pacho de Roux, Lauréat 2012 du Prix pour la prévention des confl i ts En attribuant le Prix pour la prévention des conflits 2012 de la fondation Chirac, le Jury a souhaité rendre hommage à l’action du Père Pacho de Roux, et ce, pour plusieurs raisons. D’une part, grâce à l’action de Pacho de Roux certaines zones en Colombie ont pu être partiellement épargnées du conflit latent en Colombie entre forces gouvernementales et groupes paramilitaires.

D’autre, part, le Père Pacho de Roux a risqué sa vie de nombreuses fois et a subi la perte de plusieurs de ses collaborateurs. Aujourd’hui, il est reconnu par toutes les parties prenantes du conflit.

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2. PRIX SPECIAL DU JURY

Madame Radhika Coomaraswamy

(Pour son action pour la protection des enfants dans les conflits armés)

« Au moment où elle achève son mandat (Représentante spéciale pour les enfants et les conflits armés aux Nations Unies en 2006), toutes les ONG louent le travail qu'elle a accompli dans la mise en œuvre de la résolution 1612 du Conseil de sécurité qui a définie une politique ambitieuse de protection des enfants dans les conflits armés et des structures pour la mettre en œuvre. Elle a été la cheville ouvrière de l'action engagée depuis plus de six ans. »

Jean-Marc de la Sablière, Ambassadeur de France Ancien Ambassadeur aux Nations Unies de 2002 à 2007

Biographie Née au Sri Lanka et juriste de formation, Radhika Coomaraswamy, 59 ans, a été nommée Présidente de la Commission des droits de l’homme du Sri Lanka en 2003. Ancienne élève de l'École internationale des Nations Unies, à New York, Radhika Coomaraswamy est titulaire d'une licence de l'Université de Yale, d'un diplôme de « Juris Doctor » de l'Université Columbia, d'une maîtrise en droit de Harvard et a reçu plusieurs doctorats honorifiques du Amherst College, des Universités d'Edinburgh, d'Essex, de Leuven et d'Ulster. Elle est reconnue dans le monde entier pour son action en faveur des droits de l’homme. Elle a fait un travail remarquable en tant que Rapporteuse spéciale de la Commission des droits de l’homme des Nations Unies sur la violence à l’égard des femmes (1994 -2003). En avril 2006, le Secrétaire général l’a nommée au poste de Secrétaire générale adjointe des Nations Unies, Représentante spéciale pour les enfants et les conflits armés. Elle a été la Directrice du Centre pour les études ethniques de Colombo où elle dirigeait des projets de recherche sur l'ethnicité, les femmes et les droits fondamentaux. Elle a ensuite enseigné à la New York University School of Law en tant que professeur invité dans le cadre du programme Global Faculty. Elle est l'auteur de nombreuses publications, dont deux ouvrages sur le droit constitutionnel et plusieurs articles ayant trait aux études ethniques et à la condition de la femme. Plusieurs prix et distinctions lui ont été attribués dont notamment le Prix international de l'American Bar Association ; le Prix des droits de l'homme de l'International Human Rights Law Group ; le Prix Bruno Kreisky en 2000 ; le Prix des droits de l'homme Leo Ettinger, de l'Université d'Oslo ; le Prix César Romero, de l'Université de Dayton (États-Unis); le Prix William J. Butler, de l'Université de Cincinnati (États-Unis) ; et le Prix Robert S. Litvack, de l'Université McGill au Canada.

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Contexte Selon le Protocole facultatif à la Convention internationale des droits de l’enfant de 1989, il faut entendre par le terme « enfant soldat » un enfant âgé de moins de 18 ans et recruté par une armée ou bien prenant part à un conflit armé. Ainsi, un enfant soldat n’est pas uniquement un combattant : il peut également être cuisinier ou occuper une autre fonction. L’élément clé est la contribution à l’effort militaire de quelque façon que ce soit. L’Unicef estime qu’actuellement 250 000 enfants soldats seraient employés dans plus de 30 conflits armés de par le monde, bien qu’il soit difficile d’avoir un chiffre exact. La Coalition pour mettre fin à l’utilisation d’enfants soldats – qui regroupent des ONG militant pour la protection des enfants, tels que Amnesty International, Human Rights Watch – explique dans son rapport de 2008, qu’une diminution du nombre d’enfants soldats s’expliquerait d’avantage par la fin de certains conflits – comme par exemple au Sri Lanka – plutôt qu’aux résultats des actions menées.

Child Soldiers Global Report 2008 Cependant, au niveau international, certaines avancées nécessaires à l’éradication de ce fléau ont été notées. Tout d’abord l’adoption en 2005 de la résolution 1612 qui met un place un mécanisme de surveillance et de communication de l’information. Grâce à celui-ci tous les acteurs impliqués – ONGs sur le terrain, membres des opérations de maintien de la paix, acteurs publics et privés – tentent de rassembler une information la plus objective possible quant à l’utilisation d’enfants soldats dans un conflit. L’information est ensuite transmise à un Groupe de travail sur les enfants et les conflits armés du Conseil de sécurité qui tente ensuite d’établir un dialogue avec les parties concernées afin de démobiliser ces enfants soldats. Le rôle du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies est justement de mener à bien ce dialogue, ce qui requiert indépendance, impartialité, sens du contact et détermination.

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Ainsi, 17 plans d’action ont pu être mis en application depuis 2005 avec les forces armées de 5 Etats Membres et 12 groupes armés non étatiques, ce qui a permis de démobiliser environ 10 000 enfants soldats. 5 parties seulement ont mené à bien ces plans d’actions et ont été radiées des listes. Pour ce qui concerne les acteurs étatiques, il s’agit d’un succès car il n’y a quasiment plus aucun Etat qui utilise aujourd’hui des enfants soldats dans ses rangs armés (à l’exception par exemple de l’Afghanistan). Le nouveau défi consiste à nouer le dialogue avec certains acteurs non gouvernementaux qui eux continuent à en faire usage – groupes paramilitaires, milices privées, mouvements de résistances etc1.

PLANS D’ACTIONS MIS EN PLACE SUR LA PERIODE 2005-2012

Afghanistan FSNA (30 janvier 2011)

Côte d’Ivoire FAFN (novembre 2005); FLGO (septembre 2006); MILOCI (septembre 2006); APWé (septembre 2006); UPRGO (septembre 2006)

Népal PCUN-M (décembre 2009)2

Ouganda FDPU (août 2007)2

Philippines FLIM (juillet 2009)2

République centrafricaine

APRD (octobre 2011); CPJP (novembre 2011)

Soudan ALS Minnawi (juin 2007); APLS (novembre 2009)2; ALS/Free Will (juin 2010); ALS/Abu Gasim (2010)

Sri Lanka TMVP (2008)2

Tchad ANT (15 juin 2011)

Les premières mesures importantes ont eu pour conséquence la responsabilité pénale individuelle de ceux recrutant et utilisant les enfants soldats. La Cour pénale internationale (CPI) a condamné en juillet 2012 Thomas Lubunga – fondateur et ancien dirigeant de l’Union des patriotes congolais – à 14 ans de réclusion pour avoir eu recours aux enfants soldats en République Démocratique du Congo de 1999 à 2007. La dynamique d’éradication de ce phénomène est clairement lancée au niveau international et il faut espérer que les efforts persisteront en la matière. L’universalité de la cause doit servir de moteur au niveau onusien, appuyée par le soutien des opinions publiques et le travail sur le terrain des ONGs.

L’engagement de Radhika Coomaraswamy pour la protection des enfants dans les confl i ts armés 1 Liste complète des parties utilisant des enfants soldats disponible dans le rapport de 2012 du Secrétaire général. Disponible sur le site internet de l’ONU, A/66/782 – S/2012/261 2 En raison de l’aboutissement de leur plan d’action ces parties n’apparaissent plus sur la liste des parties utilisant des enfants soldats.

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Dans ses rapports à la Commission des Nations Unies, Radhika Coomaraswamy a dénoncé la violence au sein des familles, au sein des communautés et contre les femmes dans les conflits armés, ainsi que le problème de la traite internationale des femmes. Elle a défendu avec énergie les droits des femmes en intervenant auprès de nombreux gouvernements au nom des victimes. Radhika Coomaraswamy a été nommée Présidente de la Commission nationale des droits de l'homme du Sri Lanka en mai 2003. En 2006, elle a été nommée par Koffi Annan – puis confirmée par Ban Ki Moon – Secrétaire générale adjointe, Représentante spéciale pour les enfants et les conflits armés. Depuis sa nomination elle s’est engagée à défendre la protection des enfants et notamment à dénoncer les pays où il y a des gouvernements ou milices recrutant des enfants soldats, ce qui a suscité de nombreuses critiques de la part de certains pays. Elle a écrit de nombreux articles afin d’attirer l’attention internationale sur la protection des enfants et la problématique des enfants soldats. En 2010, elle s’est engagée contre une condamnation d’Omar Khadr détenu à Guantanamo pour crime de guerre qu’il aurait commis à l’âge de 15 ans. Selon elle « le procès d’Omar Khadr pourrait créer un précédent aux conséquences désastreuses pour le sort des enfants soldats dans le monde ». En effet, sa condamnation implique qu’un enfant puisse être reconnu responsable pour les actes de guerre qu’il commet, alors même qu’il agit bien souvent sous la contrainte. Les fonctions de Représentant spécial du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés nécessitent une indépendance d’esprit et une détermination sans faille de par les pressions que le Représentant peut recevoir de certains Etats n’appréciant pas d’être stigmatisés parce qu’ils utilisent des enfants soldats. Néanmoins, grâce à son sens du contact et sa motivation, Radhika Coomaraswamy a permis de faire avancer le mécanisme de la résolution 1612 et de mettre en application pas moins de dix-neuf plans d’action. Toute la difficulté de la tâche était d’avancer progressivement dans la mise en application de la résolution de façon à ne pas brusquer certains membres du Conseil de sécurité plutôt réticent aux ingérences dans les affaires intérieures. Radhika Coomaraswamy a réussi cette tâche grâce à son courage et son habilité d’esprit. Elle a su résister aux fortes pressions de certains Etats – tels que l’Inde ou le Pakistan. En effet, en raison de l’universalité de la cause, Radhika Coomaraswamy s’est efforcée de traiter chaque situation de conflit sur un pied d’égalité : l’utilisation d’enfants soldats reste un acte abject, qu’importe les conditions politiques, économiques et sociales.

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III. Présentation du Jury du Prix de la fondation Chirac pour la prévention des conflits présidé par Jacques Chirac

Boutros Boutros-Ghali Secrétaire général de l’ONU de janvier 1992 à 1996, Boutros Boutros-Ghali apporte une contribution essentielle à la doctrine de la diplomatie préventive en établissant l’Agenda pour la Paix. Auparavant, en tant que ministre égyptien des Affaires étrangères, il avait été avec son homologue israélien Moshe Dayan l’un des principaux négociateurs des accords de paix israélo-arabes signés par Anouar El-Sadate et Menahem Begin en 1979. Après avoir été nommé Secrétaire général de la francophonie de 1997 à 2002, il est aujourd’hui Vice-Président du Haut Conseil de la francophonie.

Michel Camdessus Membre fondateur de la fondation Chirac, membre de « l’Africa Progress Panel », il a été Directeur général du Fonds Monétaire International de 1987 à 2000, après avoir été directeur du Trésor (1982-1984) puis gouverneur de la Banque de France (1984-1987). A travers de nombreuses missions et interventions, il a mis son expertise au service des « biens publics mondiaux » : Représentant personnel de Jacques Chirac pour le NEPAD (nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique), il a notamment présidé le Panel mondial sur le financement des infrastructures de l’eau, dont le rapport a été publié en 2003

lors du Sommet de Kyoto, puis a été membre de la Commission pour l’Afrique présidée par Tony Blair et associé, à ce titre, au rapport « Our common interest », publié en 2005.

Joaquim Alberto Chissano Président de la République du Mozambique de 1986 à 2005. Désormais à la tête de la « fondation Chissano », il porte des projets de développement impliquant la participation active des populations et inscrits dans une perspective de réconciliation après la guerre civile. Pleinement engagé au service de la culture de la paix, il a reçu, en 2007, le Prix Mo Ibrahim, récompensant un leader africain qui s’est distingué par sa bonne gouvernance et la qualité de sa gestion des affaires publiques.

Jean-Pierre Landau

Inspecteur général des finances, il a été administrateur pour la France à la Banque européenne pour la reconstruction et le développement de 2001 à 2006. Puis, de 2006 à 2011 il a occupé les fonctions de sous-gouverneur à la Banque de France. Il est également suppléant au G8 et au G20 et membre du groupe de travail de l’OCDE consacré à la politique économique et financière.

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Federico Mayor

Directeur général de l’Unesco de 1987 à 1999, il y fonda le programme « Culture de Paix » et obtint que l’Assemblée générale des Nations Unies déclare l’an 2000 « Année internationale pour la culture de paix ». En 2000, il crée la « Fondation pour une culture de Paix ». Désigné co-président du « groupe de haut niveau » pour l’Alliance des civilisations par le Secrétaire général des Nations Unies en 2005, il est Président du réseau « Initiative pour la Science en Europe ». Docteur en pharmacie, professeur de biochimie, Federico Mayor a été le cofondateur du Centre de biologie moléculaire de l’Université autonome de

Madrid, en 1974, et a été ministre de l’Education et des Sciences du gouvernement espagnol ainsi que député européen

Andrea Riccardi Professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Rome III, il a fondé à Rome en 1968 – dans le sillage du concile Vatican II – la communauté catholique de Sant’Egidio dont l’action, profondément engagée dans la vie sociale, est orientée en faveur des pauvres, du dialogue interreligieux et de la paix. Sant’Egidio a ainsi mené des actions de médiation au Liban, en Albanie, au Kosovo, au Mozambique ou au Guatemala.

Ismaïl Serageldin

Ismaïl Serageldin est Directeur de la Bibliothèque d’Alexandrie. Diplômé de l’université de Harvard et de l’université du Caire, il est professeur mais aussi architecte et écrivain. Il a été longtemps en poste à la Banque mondiale où il a notamment présidé le groupe consultatif sur la recherche agricole internationale et le groupe consultatif pour aider les pays les plus pauvres (CGAP). De 1996 à 2000, il a présidé « l’Association mondiale de l’eau », et, de 1998 à 2000, la « Commission mondiale pour l’eau au 21ème siècle ». Il co-préside le « African biotechnology panel ». Ismaïl Serageldin est membre du Sénat égyptien.

Simone Veil

Déportée à Auschwitz pendant la Seconde guerre mondiale, Simone Veil commence sa carrière dans la magistrature après avoir été diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris. En 1974, elle devient ministre de la Santé et fait adopter la loi dite Loi Veil autorisant l’avortement en France. De 1979 à 1982, elle est la première présidente du Parlement européen élue au suffrage universel. Successivement ministre d’État, des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville de 1993 à 1995, puis membre du Conseil Constitutionnel de 1998 à 2007, elle est élue en novembre 2008 à l’Académie française au fauteuil de Pierre

Messmer.

Vaira Vike-Freiberga Élue Présidente de Lettonie de 1999 à 2007, Vaira Vike-Freiberga fut particulièrement active dans les affaires européennes et étrangères. Elle fit adhérer son pays à l'OTAN et à l'Union européenne en 2004, et engagea une stratégie d'exemplarité en matière européenne : la Lettonie rejoint les accords de Schengen et met en œuvre les efforts nécessaires pour adhérer au plus vite à la zone euro. Elle est connue pour son approche équilibrée vis-à-vis de la Russie avec lequel elle souhaite un dialogue ouvert. Depuis la fin de sa présidence, Vaira Vike-Freiberga demeure active sur la scène internationale : elle est membre du Conseil du Club de Madrid, membre du Conseil européen

des relations étrangères (ECFR), de l’association Women World Leaders et Dame Patronnesse de nombreux organismes de la société civile. Récipiendaire de nombreux prix, dont le prix Hannah Arendt 2005 pour la pensée politique, elle a reçu 37 Ordres de mérite (première classe) et 16 doctorats honorifiques.

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IV. Présentation des membres du Comité d’experts

Aldo Ajello D’abord journaliste, Aldo Ajello a été élu au Sénat, puis à la Chambre des Députés italiens. Il a également été membre du Parlement européen, et à ce titre président de la Commission pour l’environnement et la protection du consommateur. Sous-secrétaire général du bureau du PNUD, puis Représentant Spécial chargé de diriger la mission de maintien de la paix au Mozambique (ONUMOZ) en 1992. Secrétaire général adjoint des Nations Unies, il mène des missions au Tadjikistan, en Arménie et en Azerbaïdjan ainsi qu’au Rwanda. En 1996, il quitte les Nations Unies et rejoint l’Union européenne en tant que Représentant Spécial dans l’Afrique des Grands Lacs jusqu’en 2007.

Catherine Colonna En 1983, à la sortie de l’ENA, elle commence sa carrière diplomatique à l’ambassade de France à Washington. En 1986, elle est nommée à Paris, chargée des questions européennes, du droit communautaire et du droit international économique à la Direction des affaires juridiques du Ministère des Affaires étrangères. En 1988, elle est conseiller technique auprès du ministre d’État, ministre de l’Equipement et du Logement, avant de rejoindre le Centre d’analyse et de prévision du Ministère des Affaires étrangères pour les questions européennes un an plus tard. Fin 1990, elle devient sous-directrice de la presse à la Direction de la presse, de l’information et de la communication du Ministère des Affaires étrangères, avant d’être nommée porte-parole adjointe du Ministère des Affaires étrangères en 1993, jusqu’en 1995. A cette date, elle devient porte-parole de la Présidence de la République, poste qu’elle occupe pendant plus de neuf ans. Entre 2005 et 2007, elle est ministre déléguée aux Affaires européennes. Puis, de 2008 à 2010, elle est ambassadrice de France auprès de l’UNESCO. Catherine Colonna préside par ailleurs le Conseil d’administration du Centre international d’études pédagogiques depuis 2008 et de l’Ecole du Louvre depuis 2010.

Peter Harling Directeur Projet Irak, Syrie, Liban à l’International Crisis Group (ICG). Avant de rejoindre l’ICG, Peter Harling a rédigé une thèse sur “l’Irak sous Saddam Hussein” et a travaillé pour le Ministère des Affaires étrangères ainsi que l’Institut français des relations internationales (IFRI). Basé à Damas, il collabore également avec le Centre de Recherches Internationales de la Sorbonne (CRIS). Robert Holloway Directeur de la Fondation Agence France Presse (AFP), il a débuté sa carrière de journaliste en couvrant la révolution au Portugal en 1974. Installé au Liban entre 1978 et 1981, Robert Holloway a couvert la guerre pour The Irish Times, et était à Beyrouth lors du siège israélien de l'été 1982. Il fut ensuite correspondant au Caire pour le Times de Londres jusqu'en 1984. Après avoir travaillé pendant trois ans pour l'Organisation de Coopération et de développement Économique (OCDE) à Paris, il entre à l'Agence France Presse en 1988. Deux ans plus tard, il est nommé directeur du bureau de Sydney, puis rédacteur en chef adjoint pour l'étranger en 1994. Il a enseigné dans plusieurs écoles de journalisme en France, a donné des cours aux responsables des Nations Unies et a formé du personnel local de l'AFP en Afrique, au Moyen-Orient et en Europe. En 2001, en tant que Correspondant de l'Agence France-Presse aux Nations Unies, il dirige l'équipe de reporters et photographes à New York lors de l'attaque du 11 septembre.

Jean-Pierre Lafon

Président du Bureau International des Expositions (B.I.E.), depuis décembre 2007, il a effectué la totalité de sa carrière au sein du ministère des Affaires étrangères. Son parcours riche et varié l’a conduit à être membre de la délégation française à la Conférence sur la coopération et la sécurité en Europe (CSCE), avant d’être nommé en Iran, au Niger, et à la tête de la Direction des Nations Unies du Quai d’Orsay. Il a été ambassadeur au Liban et en Chine avant de devenir Secrétaire général des Affaires étrangères, fonction qu’il exerce jusqu’en 2006. Il a été élevé en 2005 à la dignité d’Ambassadeur de France. Jean-Pierre Lafon est un des membres fondateurs et Vice-Président de la fondation Chirac.

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Olivier Lafourcade

Ingénieur agronome (Doctorat -PhD- en Economie Agricole de l'Université de Maryland - USA), il a occupé des postes de haute responsabilité à la Banque mondiale pendant 30 ans, notamment comme Directeur pour le Mexique de 1996 à 2002. Il est actuellement consultant international dans les domaines de stratégies de développement (Conseiller du Directeur Général de l'AFD, Consultant auprès de plusieurs institutions des Nations Unis : PNUD, PNUE, FIDA).

Besnik Mustafaj Né dans le Nord de lʼAlbanie, il est professeur de littérature étrangère à lʼUniversité de Tirana, écrivain, traducteur et journaliste. Ambassadeur à Paris (en France et auprès de lʼUnesco) de 1992 à 1997, il est membre du Parlement albanais sous lʼétiquette du parti dont il est le cofondateur avec Sali Berisha, le PDA (Parti démocratique albanais). Après les élections de 2005, il est nommé ministre des Affaires étrangères, un poste quʼil occupera jusquʼà sa démission, en avril 2007. Par ailleurs, il a écrit et publié de nombreux ouvrages, poésies, nouvelles et romans dont plusieurs (les cigales de la canicule, un été sans retour) sont traduits en français chez Actes Sud. Valérie Terranova Diplômée de l’Institut des Langues et Civilisations Orientales (« Langues O ») en langue et civilisation japonaises, auditeur de la 52ème Session de l’Institut des Hautes études de Défense nationale, membre du programme Young leaders de la French American Foundation (1999-2000), invitée du programme « international visitors » du Département d’État, membre du Comité d’honneur de la fondation Civiltas, elle a démarré sa carrière à la direction des relations internationales de la Mairie de Paris. Commissaire général de l’Année de la France au Japon de 1996 à 1999, elle rejoint cette même année le cabinet du Président de la République. Chargé de mission auprès du Président de la République, elle travaille sur les relations et tensions interculturelles. En 2007, elle crée son cabinet de conseil et déploie ses activités principalement vers l’Asie, l’Afrique et le Caucase.

Georges Tsaï Ambassadeur spécial du Recteur de l’Université pour la Paix. Citoyen canadien d’origine chinoise, turque, grecque et italienne, Georges Tsaï est né à Istanbul. Diplômé en Sciences Politiques et en Commerce (Licence et scolarité de Doctorat, Suisse), Georges Tsaï a été, de 1969 à 2003, au service de l’État canadien dans différents départements (Conseil du Trésor, Industrie, Conseiller du gouvernement en matière d'éthique, Citoyenneté et Immigration...). En 2003, il devient Directeur de l’Université pour la Paix (UPEACE, Costa-Rica), sous tutelle des Nations Unies. D’abord chargé du Développement des programmes, il est nommé en 2004 Vice-Recteur de l'établissement. Depuis 2008, il est Ambassadeur spécial du Recteur de l’Université. Yannis Valinakis Professeur de relations internationales à lʼuniversité dʼAthènes, il a été le vice-ministre des Affaires étrangères de la Grèce entre 2004 et 2009. A ce titre, il a représenté la Grèce auprès de lʼUnion européenne, de lʼEuro-Méditerranée et de lʼOTAN. Il a ainsi été le négociateur de la Grèce pour le traité constitutionnel et les traités de Lisbonne de lʼUnion européenne et sur lʼintégration des pays des Balkans dans lʼUE. Il est aussi lʼancien président de la Fondation hellénique des politiques européennes et étrangères (ELIAMEP) et membre de la Commission sur la Mer Noire. Il a écrit de nombreux ouvrages de géopolitique dont La sécurité de la Grèce dans l'ère Post Guerre froide (Ebenhausen, 1994), La région de la Mer Noire : Défis et opportunités pour l'Europe (1999), La politique étrangère et européenne de la Grèce 1990-2010 (2010).

Bernard Vatier Avocat, ancien Bâtonnier de Paris, il a également été président du Conseil des Barreaux de l’Union européenne de 2003 à 2005. Il a acquis son expertise au sein d’un cabinet de conseils juridiques devenu cabinet d’avocat spécialisé dans les transactions commerciales et le droit de l’entreprise. ! Enseignant, très actif dans la défense des valeurs que représente la profession d’avocat, il est internationalement reconnu pour ses compétences dans le domaine de l’arbitrage. Il est un des membres fondateurs de la fondation Chirac.

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Pierre-André Wiltzer Ayant d’abord connu une carrière professionnelle dans l’Administration de l’État puis une carrière politique en tant que député de l’Essonne (1986-2002), il a été nommé en 2002 Ministre délégué à la Coopération et à la Francophonie dans le gouvernement Raffarin. Il a par la suite été nommé par le Président Jacques Chirac Ambassadeur en mission, Haut-Représentant pour la sécurité et la prévention des conflits. Il a été président du Conseil d’administration de l’Agence Française de Développement de 2007 à 2010. Il dirige actuellement un cabinet de conseil en stratégie de développement, principalement orienté vers le continent africain et les pays émergents.

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VI. Appel pour Tombouctou Le Président Jacques Chirac, aux côtés d’Abdou Diouf, ancien Président de la République du Sénégal, Secrétaire général de la Francophonie, membre du Comité d’honneur de la fondation Chirac, ainsi que les lauréats du Prix de la fondation Chirac pour la prévention des conflits ont lancé, le 14 juillet 2012, l’Appel pour Tombouctou « Sauver Tombouctou pour sauver la Paix ».

La rébellion touareg au Nord Mali, le coup d’Etat du 22 mars 2012 à Bamako et la conquête du Nord du pays par des groupes terroristes islamistes ont gravement déstabilisé l’ensemble de la sous-région. L’obscurantisme extrémiste gagne du terrain et les populations civiles sont les premières victimes du conflit. Devant cette extrême urgence, la fondation Chirac, qui travaille depuis sa création en faveur du développement des pays du Sahel, se devait d’agir.

Résumé : Ce texte, publié en réaction aux destructions des mausolées et mosquées de Tombouctou, est un appel à la mobilisation générale pour lutter contre les avancées du terrorisme et de l’extrémisme et venir en aide aux populations maliennes, victimes de cette crise. L’Appel met en exergue l’urgence d’une telle intervention, au vu des nombreuses crises menaçant le Mali, particulièrement la crise alimentaire, aggravée par la croissance démographique. Le texte salue également les efforts des entrepreneurs locaux et de la jeunesse africaine. Demandes de l’Appel :

• l’arrêt des violences et de la barbarie extrémiste, • un « Plan Marshall » pour lutter contre la crise alimentaire, • une action de la communauté internationale.

Signataires : En trois mois, l’Appel a rassemblé plus de 1 700 signataires de 78 nationalités différentes. De nombreux messages de soutien et témoignages ont également été transmis. La Fondation invite tous les citoyens à soutenir ce texte afin qu’une réponse satisfaisante à cette crise sans précédent au Mali soit mise en œuvre concrètement et au plus vite. Rejoignez-nous sur notre site internet : www.fondationchirac.eu Ils ont soutenu l’Appel pour Tombouctou :

Monde politique : Archevêque Desmond Tutu, Rajendra Kumar Pachauri, Tawakkol Karman, Simone Veil, Alain Juppé, Luc Guyau, Philippe Douste-Blazy, Michel Camdessus, Nicolas Hulot...

Société civile et scientifique :

Jacques Godfrain, Tristan Lecomte, Claude Cohen-Tannoudji, Pr. Marc Gentilini

Monde artistique et médiatique:

Yann Arthus-Bertrand, Hervé Bourges, Lorraine Bracco, Laurent Delahousse, Souleymane Bachir Diagne, Frédéric Diefenthal, Marc Lavoine, Mélanie Thierry,

Stéphane Martin, Edgar Morin, Vincent Perez, Raphaël, Patrick Poivre D’Arvor, Muriel Robin, Jean-Christophe Rufin.

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VII. Partenaires

Le Prix de la fondation Chirac pour la prévention des conflits bénéficie du généreux soutien de : Cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, Emir de l’État du Koweit et Monsieur Ousmane Sow, créateur de l’œuvre remise aux lauréats.

Partenaires

Partenaires médias

La fondation Chirac poursuit l’œuvre de Jacques Chirac au service de la paix. Elle soutient des actions contre l'inégalité face à l’eau et à la santé. Elle milite pour le respect de l’égale dignité des peuples, de leur environnement et de leur langue. Quatre axes, • l’accès à l’eau et à l’assainissement, • l’accès à la santé et aux médicaments de qualité, • la lutte contre la déforestation et la désertification, • la préservation de la diversité culturelle, qui convergent vers un seul et même objectif : la prévention des conflits.

Découvrez l’action de la fondation Chirac et les moyens d'y participer : www.fondationchirac.eu

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VIII. Contacts

Fondation Chirac 14 rue d’Anjou 75008 Paris Tél : + 33 (0) 1 47 42 87 60 Fax : + 33 (0) 1 47 42 87 78 www.fondationchirac.eu