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EP.S N° 334 - NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2008 21 Introduction L’histoire du sport et de l’éducation peut être corrélée à l’apparition des « matériaux d’avant- garde », et des technologies, dont celles dites de l’information et de la communication. Hier, la photographie, le film, la bande audio, le chronomètre, la calculatrice : autant d’outils qu’enseignants d’éducation physique et entraîneurs utilisaient, parfois à titre de pionniers, pour mesurer, observer, analyser le mouvement, transmettre les techniques, lire les comportements… Ces moyens, rendus de plus en plus accessibles et maniables, accompagnaient fréquemment la réflexion didactique, les mises en œuvre pédagogiques, les temps d’évaluation. Quoi de nouveau ? Aujourd’hui appareils photos, caméscopes et magnétophones sont entrés dans l’aire du tout numérique. L’évolution technologique du matériel et des logiciels est telle que chacun est désormais concerné par un usage quotidien et banalisé des outils informatiques. La vulgarisation, la miniaturisation, l’interactivité, la simplicité d’utilisation et la rapidité du traitement des informations sont déterminantes pour la généralisation de ces technologies de la communication dans nos pratiques d’enseignant, d’entraîneur, et dans celles de l’élève apprenant. «Tout enseignant est désormais plus que jamais concerné par l’usage des outils propres à ces technologies et à leur intégration dans les pratiques pédagogiques » (1). Or, face à l’abondance des outils disponibles (multimédia, informatique embarquée, moyens vidéo, ordinateurs de poche), comment choisir, manipuler, adapter, intégrer à sa pratique pédagogique celui qui sera utile et efficace pour l’enseignant et pour l’élève ? Quelles utilisations peut-on faire des TICE pour « faciliter l’apport, la transmission et l’appropriation des connaissances techniques et tactiques ainsi © 2006 Éditions Revue EP.S. Tous droits de reproduction et de représentation réservés. Toutes les informations reproduites dans cet article ou partie d’ouvrage (textes, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par les Éditions Revue EP.S. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, transmise, rediffusée, traduite, vendue, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l’accord préalable écrit des Éditions revue EP.S. PAR S. GEAY ILLUSTRATIONS: RENÉ CANNELLA Des outils pour l’EPS • INTRODUCTION S. Geay • Utilisation des TICE en EPS. Le point de vue de l’Inspection pédagogique EPS de l’Académie de Versailles J.-P. Bocahu, J.-L. Mourier • Activités physiques artistiques & numérique : des connexions possibles F. Miniot • Utilisation de l’image en EPS J.-J. Lemeray • Pour une nouvelle « PDA-gogie » en EPS ? E. Dalewski •L’utilisation du PDA par les élèves M. Pinkowski • Les apports de l’Internet D. Perissinotto B2i et EPS T. Giraud • Informatique et formation continue P. Lhaute • La gestion des examens dans l’Académie de Versailles J.-L. Richer, P. Lhaute SOMMAIRE P. 21 P. 22 P. 26 P. 31 P. 35 P. 39 P. 42 P. 45 P. 48 P. 51 NOUVELLES TECHNOLOGIES DOSSIER Dossier coordonné par Stéphane Geay Des outils pour l’EPS

DOSSIER NOUVELLES TECHNOLOGIES Des outils pour l’EPS

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EP.S N° 334 - NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2008 21

IntroductionL’histoire du sport et de l’éducation peut êtrecorrélée à l’apparition des «matériaux d’avant-garde», et des technologies, dont celles dites de l’information et de la communication. Hier, la photographie, le film, la bande audio, le chronomètre, la calculatrice : autant d’outilsqu’enseignants d’éducation physique et entraîneursutilisaient, parfois à titre de pionniers, pour mesurer,observer, analyser le mouvement, transmettre les techniques, lire les comportements… Ces moyens, rendus de plus en plus accessibles et maniables, accompagnaient fréquemment la réflexion didactique, les mises en œuvrepédagogiques, les temps d’évaluation.Quoi de nouveau ?Aujourd’hui appareils photos, caméscopes et magnétophones sont entrés dans l’aire du toutnumérique. L’évolution technologique du matériel et des logiciels est telle que chacun est désormaisconcerné par un usage quotidien et banalisé des

outils informatiques. La vulgarisation, la miniaturisation, l’interactivité, la simplicité d’utilisation et la rapidité du traitementdes informations sont déterminantes pour la généralisation de ces technologies de la communication dans nos pratiques d’enseignant,d’entraîneur, et dans celles de l’élève apprenant. «Tout enseignant est désormais plus que jamaisconcerné par l’usage des outils propres à cestechnologies et à leur intégration dans les pratiques pédagogiques» (1).Or, face à l’abondance des outils disponibles(multimédia, informatique embarquée, moyensvidéo, ordinateurs de poche), comment choisir,manipuler, adapter, intégrer à sa pratiquepédagogique celui qui sera utile et efficace pour l’enseignant et pour l’élève ? Quelles utilisations peut-on faire des TICE pour « faciliter l’apport, la transmission et l’appropriationdes connaissances techniques et tactiques ainsi

© 2006 Éditions Revue EP.S. Tous droits de reproduction et de représentation réservés. Toutes les informationsreproduites dans cet article ou partie d’ouvrage (textes, photos, logos) sont protégées par des droits de propriétéintellectuelle détenus par les Éditions Revue EP.S. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut êtrereproduite, modifiée, transmise, rediffusée, traduite, vendue, exploitée commercialement ou réutilisée de quelquemanière que ce soit sans l’accord préalable écrit des Éditions revue EP.S.

PAR S. GEAY

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Des outils pour l’EPS

•INTRODUCTIONS. Geay

•Utilisation des TICE enEPS. Le point de vue del’Inspection pédagogiqueEPS de l’Académie deVersaillesJ.-P. Bocahu, J.-L. Mourier

•Activités physiquesartistiques & numérique :des connexions possiblesF. Miniot

•Utilisation de l’image en EPSJ.-J. Lemeray

•Pour une nouvelle «PDA-gogie » en EPS?E. Dalewski

•L’utilisation du PDA par les élèvesM. Pinkowski

•Les apports de l’Internet D. Perissinotto

B2i et EPST. Giraud

•Informatique etformation continueP. Lhaute

•La gestion des examensdans l’Académie deVersaillesJ.-L. Richer, P. Lhaute

SOMMAIRE

P. 21

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NOUVELLES TECHNOLOGIES DOSSIER

Dossier coordonné par Stéphane Geay

Des outils pour l’EPS

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et les bonnes pratiques. Ces orientations sont déclinéespar la sous-direction des techno-logies de l’information et de lacommunication pour l’éducation(SDTICE) et les conseillers TICEauprès des recteurs d’académie(CTICE). Ils expertisent et pilo-tent cette politique, soutiennent laproduction de ressources multi-média et favorisent les partena-riats. En liaison avec l’Inspectiongénérale, ils animent le réseaudes interlocuteurs académiquespour les nouvelles technologieséducatives (IANTE).Au niveau académique et danschaque discipline, ces réseauxsont chargés de développer desactions d’animation, d’expéri-mentation et d’innovation, de faireconnaître les expériences acadé-miques et les pratiques les plusinnovantes, de suivre les actionsd’expérimentation et d’animer leservice d’information sur Internetdans chaque discipline.

Quels sont les outils qui voussemblent permettre une véritablevalorisation de l’acte d’ensei-gnement, de la préparation ducours jusqu’à son déroulementet son évaluation? Même si, historiquement, lemagnétophone, le Minitel, lavidéo et le magnétoscope consti-tuaient en quelque sorte les pré-mices des TICE, ce n’est qu’avecle Plan informatique pour tous,présenté en 1985, que les ordina-teurs (MO5 et TO7) sont entrésdans les établissements. À partirde ce moment, l’usage des TICEen EPS s’est principalementdéveloppé autour de l’informa-tique de gestion et de l’évalua-tion. Les professeurs en retiraientdavantage de bénéfices que lesélèves : cahier de notes, cahierd’appel, préparations, gestion des

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Si les TIC rassemblent historique-ment le téléphone, la télévision,l’Internet, la télécommunicationmobile, le GPS et autres appareilsminiaturisés « multifonctions »,les TICE réunissent les outils etproduits numériques pouvant êtreutilisés à des fins d’enseignementet d’apprentissage.

Quelle est la politique au niveaunational sur les TICE? Parmi les objectifs prioritaires, ily a naturellement la validation duB2i et C2i en relation avec lesocle commun et les examens, lamise en place dès l’année2008/2009 du volet «numérique»des projets d’établissement, laformation de l’encadrement, lagénéralisation des ENT et la pour-suite des réflexions sur les usages

Utilisation des TICE en EP Le point de vue de l’inspection de l’académie de Versailles

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Afin de préciser les enjeux des différentestechnologies de l’information pour lesenseignants ainsi que pour nos élèves en EPS,Jean-Pierre Bocahu et Jean-Luc Mourier,IPR-EPS, ont bien voulu répondre à nosquestions.

que des savoir-fairesociaux» (2), au moment où les recommandationsofficielles soulignent la contribution de l’EPS aux acquisitions du soclecommun (3).Au cours ce dossier, noustenterons d’en faire un état des lieux et d’en repérer les enjeux pour la discipline. Seront présentées un ensembled’informations pratiques sur le matériel et son utilisation afin de permettre à chacun de mieux s’y familiariser.Avec les IPR-EPS Jean-PierreBocahu et Jean-Luc Mourier, qui pilotent le grouped’expérimentation pédagogiqueen EPS de l’Académie deVersailles, nous aborderons les intérêts, limites etperspectives de ces ressourcespour l’EPS. Quatre expérimentationsviendront ensuite illustrer les apports envisageables dans la pratique du point de vuede l’enseignant et de l’élève(multimédia, ordinateurs de poche). Après un détour par Internet, nous aborderons les impacts sur l’organisation du B2i (3), de la formationcontinue et des examens.Nous espérons que ce dossierreprésentera pour chacun un élanpour mieux s’informer, se former, expérimenter, partager et communiquer•

Stéphane GeayProfesseur agrégé d’EPS

Lycée J. Prévert, Taverny (95)[email protected]

(1) BO n° 34 du 22.09.2005.(2) FAVRESSE (A.), THIVENT (B) : «Apport des TICE en EPS»

www.educnet.education.fr/eps/apport_tice/default.htm(3) Les nouveaux programmes del’enseignement de l’EPS au collège, parus dans le BO spécial n° 6 du 28 août2008, préconisent « l’utilisation del’image, de tableaux, d’outils detraitement informatique des données,utiles aux apprentissages de l’EPS etdonnant un sens concret aux TIC(compétence 4 du socle commun)».(4) Les B2i, «Brevets Informatique et Internet», constituent des attestations de compétences développées par les élèvestout au long de leur cursus lors desactivités intégrant les TIC dans le cadre de l’enseignement scolaire. La note deservice du 16.11.2000 définit un «B2iniveau 1» pour les écoles (renommé « B2i école », depuis le BO n°34 du22.09.2005), niveau 2 pour les collèges(«B2i collège»), niveau 3 pour les lycées («B2i lycée-CFA)».

Pouvez-vous nous préciser ceque signifie le sigle TICE* ?Ce sigle retrace l’intégration desmultimédias dans la sphère édu-cative. En effet, la sociétémoderne a intégré les avancéestechnologiques dans de nom-breux secteurs : l’information, laformation, l’entreprise, le com-merce. C’est sous l’appellation« technologies de l’information etde la communication» (TIC) quel’on retrouve ces technologiesdans différents secteurs d’acti-vité. Elles sont apparues à L’Édu-cation nationale sous le sigleNTIC (« nouvelles technologiesde l’information et de la commu-nication ») pour finalement dési-gner l’ensemble des technologiesde l’information et de la commu-nication pour l’éducation (TICE).

Jean-Pierre Bocahu

© 2006 Éditions Revue EP.S. Tous droits de reproduction et de représentation réservés. Toutes les informationsreproduites dans cet article ou partie d’ouvrage (textes, photos, logos) sont protégées par des droits de propriétéintellectuelle détenus par les Éditions Revue EP.S. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut êtrereproduite, modifiée, transmise, rediffusée, traduite, vendue, exploitée commercialement ou réutilisée de quelquemanière que ce soit sans l’accord préalable écrit des Éditions revue EP.S.

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tés du web et de l’Internet pour lesite académique et les banques dedonnées (images, statistiques,ressources diverses). Les possibi-lités de communication (visio-conférence) et de mise en réseaux(liste de diffusion, chat) sontexploitées et s’avèrent très utilespour le télétravail et la transmis-sion d’informations. Les espaces numériques de tra-vail, de leur côté, permettent àl’ensemble des membres d’unecommunauté d’accéder à des res-sources, des services ou desinformations en lien avec les acti-vités d’éducation et d’accompa-gnement des élèves. Les simulateurs et les systèmesexperts qui permettent de modéli-ser les phénomènes étudiés (Dart-fish (1), cardiofréquences mètre,radar de vitesse) arrivent sur lemarché mais demeurent encoretrès chers et spécialisés.◗ Enfin, et surtout, nous expéri-mentons les PDA (assistants per-sonnels ou ordinateurs de pochequi sont des appareils numériquesportables). Ils offrent un excel-lent compromis nomade, facile-ment accessible aux élèves.Nous avons doté cette année, surdes crédits d’État et de conseilsgénéraux, quelques collèges. Ilsdisposent d’un PC portable, deplusieurs PDA et APN. Les expé-rimentations portent sur lesapprentissages des élèves, la ges-tion de la classe, l’enseignementde l’EPS dans l’établissement.Un bilan d’étape en fin d’annéepermettra d’étudier ces utilisa-tions et leurs effets réels sur lesapprentissages.◗ Une réflexion est égalementengagée par l’inspection régio-nale sur la mise en place d’outilsde pilotage (tableaux de bord, sta-tistiques aux examens, base dedonnées). Elle permet de suivre

l’état de la discipline au traversde dispositifs tels que l’observa-toire des pratiques, de la commis-sion académique des examens,les banques de données acadé-miques en ligne. L’idée étant depouvoir mieux mettre en évi-dence les choix réalisés, leursliens et leurs effets (offre de for-mation des EPLE, choix desépreuves d’examen, plan globalde formation en EPS au sein del’EPLE), de les analyser et decommuniquer avec les équipesd’établissement. Dans ce sens,ces réflexions doivent être uneaide à la décision au sein desEPLE en facilitant, voire en infir-mant ou en confortant les choix.

Comment, du point de vue del’inspection pédagogique régio-nale, envisage-t-on le futurd’une EPS « technologique »?Les expérimentations en coursnous permettent de dire quel’EPS « technologique » ne repré-sente ni un gadget ni un futurlointain. ◗ Précisons cependant un principede base. Ces outils doivent facili-ter l’autonomie et la constructiondes savoirs par les élèves, appor-ter aux enseignants une meilleurecapacité d’analyse et aider aupilotage de leurs pratiques, maispas au détriment du temps de pra-tique motrice. Quels qu’en soientles usagers, ces outils sont et doi-vent demeurer des aides à laconception, à l’action, auxapprentissages eux-mêmes, àl’analyse, au pilotage.◗ Du point de vue des élèves, cesnouvelles technologies trouve-ront tout naturellement leur placedès lors qu’elles seront penséesen termes de facilitation de l’au-tonomie et d’aide à la construc-tion des savoirs sans pour autantréduire les temps de pratique.

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TICEDOSSIER

Spédagogique EPS

groupes, statistiques et élabora-tion de moyennes, etc. Ils ont suensuite envisager des retombéesplus centrées sur les élèves :fiches, posters, évaluation, indi-cateurs de pilotage, aide à déci-sion, modélisation. Plus récem-ment, les appareils ont été confiésaux élèves comme outils d’aide àla construction de leurs savoirsnotamment par la possibilité deconnaissance de résultats endirect. Actuellement, avec ledéveloppement des appareilsmobiles, des capacités de stoc-kage et du haut débit, d’autresvoies s’ouvrent aussi bien du côtédes enseignants pour la gestion(conseil de classe, ENT, plate-forme, Iprof) que des élèves pourles apprentissages (PDA, bala-deurs, caméscopes, TNI). L’évo-lution du matériel semble mieuxrépondre aux pratiques de terrainavec une informatique « embar-quée», nomade.Mais, pour revenir à votre ques-tion, je ne pense pas qu’il faille rai-sonner à partir des outils, souspeine de mettre en avant leursusages au détriment des apprentis-sages moteurs au cœur de la disci-pline. Il importe au contraire demettre en synergie les élémentsconstitutifs des apprentissages afinde mesurer la valeur ajoutée que

ces outils peuvent apporter. Selonla classe, l’expérience acquise, lesobjectifs, la démarche, la placedans le cursus, le lieu, les apportsseront variables.

Quelles sont les expérimenta-tions qui vous semblent les plusporteuses pour notre discipline?◗ Parmi les ressources apportéespar les TICE qui suscitent notreattention, nous suivons d’abordl’évolution des usages de l’ordi-nateur et ses périphériques, sesapplications de gestion (PackEPS), les didacticiels (logicielsinteractifs destinés au recueil etau traitement des informations). Les possibilités offertes par lesappareils photos numériques(APN) et les caméscopes sontégalement regardées avec intérêt.Les tableaux numériques interac-tifs (TNI) qui existent maintenanten version mobile méritent uneattention particulière (transport etutilisation possible en gym-nases). Enfin, les baladeursnumériques (Ipod, MP3) doiventpermettre une meilleure effica-cité, notamment dans les activitésartistiques, du fait de leur mobi-lité, des possibilités d’individua-lisation de l’écoute et des com-mandes à distances.Nous suivons aussi les possibili-

Jean-Luc Mourier

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leurs pairs (téléphone mobile,messagerie instantanée, chat,courriels, blogs). Ils reproduisentles usages propres à leur groupesocial et renforcent ainsi lesreprésentations dominantes audétriment de l’exploration d’hori-zons nouveaux et de la construc-tion d’une identité plus person-nelle. ◗ Mais à l’intérieur de la «généra-tion Internet », les disparités deniveau d’expertise sont impor-tantes. Une enquête européenneréalisée en 2006 indique que lesjeunes collégiens et lycéenscomptent beaucoup sur l’écolepour apprendre à maîtriser Inter-net. Ils ont confiance en leurscapacités, mais sont parfoismoins compétents qu’ils ne ledisent et le pensent. Ils zappentplus qu’ils ne maîtrisent larecherche d’informations, ilsméconnaissent ou transgressentles règles (publication, téléchar-gement) et manquent d’analysecritique des contenus. ◗ L’éducation au choix argumentéest un enjeu important. Le traite-ment des réalisations des élèves,en différé (travail à la maison) ouen direct (par PDA, autoscopie,etc.) est une démarche éducativeet citoyenne. L’utilisation desTICE aide à la mise en projet,permet de suivre ses résultats etses progrès, développe la

conduite autonome du travail etl’apprentissage individualisé.Elle facilite la construction dessavoirs et aiguise la curiosité. En outre, l’école reste encore glo-balement le lieu des premièresdécouvertes pour les jeunes quine disposent pas d’accès Internetà la maison, et celui de l’initiationà la recherche documentaire.Pour ces raisons, l’EPS inclut sacontribution aux TICE dans sesprogrammes.« Comme les autres disciplines,l’éducation physique et sportiveparticipe aux missions définiespour le lycée : favoriser l’accès aupatrimoine culturel et le dévelop-pement de capacités de jugement,viser l’acquisition de savoirs fon-damentaux sans lesquels leslycéens ne pourraient devenir descitoyens responsables et ouverts,susceptibles de s’intégrer dansune société démocratique ; fami-liariser les élèves avec des usagesdes technologies qui non seule-ment leur permettent de mieuxapprendre mais encore de mieuxcomprendre la société de laconnaissance dans laquelle ilsauront à prendre place. Ce citoyen est responsable de laconduite de sa vie corporelle pen-dant la scolarité et tout au long dela vie, attentif aux relationssociales, pleinement acteur et cri-tique dans l’évolution des pra-

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tiques culturelles. Les technolo-gies d’information et de communi-cation pour l’enseignement sontsusceptibles d’améliorer l’effica-cité et la qualité de l’enseignementet l’engagement des élèves. Appli-quées à l’éducation physique etsportive, elles facilitent une appro-priation personnalisée du savoir,par un accès progressif aux proces-sus de formation en autonomie etd’apprentissage individualisé. Uneinitiation à l’analyse de la perfor-mance et de la pratique physiquepermet aux élèves de conduire leurtravail de façon autonome(exemple : matériels de biofeed-back). Elle peut se compléterd’une initiation au développementde la communication au sein de laclasse, dans et hors de l’établisse-ment (utilisation de l’Internet).Pendant les enseignements, lestechnologies nouvelles permettentaux enseignants d’analyser lesprestations des élèves, d’identifierles problèmes d’apprentissage enutilisant la vidéo numérique, dedifférencier les contenus d’ensei-gnement, d’individualiser l’ensei-gnement, d’adapter les charges detravail selon les niveaux en analy-sant les données recueillies.Ces technologies favorisent aussil’accès à des fonds documen-taires numérisés, comme lesbanques de données d’images, deschémas et de vidéo essentielles

◗ Du point de vue des enseignants,leur usage est déjà très développédans la conception des enseigne-ments (bureautique et communi-cation). Il doit pouvoir s’accroîtredans les pratiques pédagogiques :gestion des classes, aide à l’obser-vation et à l’analyse notammentpar la possibilité donnée d’unretour quasi immédiat sur l’actionréalisée. Là encore cet usage, quipeut se substituer aux tradition-nelles fiches papier, doit êtrepensé et construit. Il supposeapprentissage, donc enseignement(lecture de l’image par exemple)et doit trouver sa juste place.◗ Au niveau de l’inspection péda-gogique, le futur d’une EPS «tech-nologique » s’inscrit dans unmeilleur usage des outils Internetpour accompagner la communica-tion avec les équipes d’EPS et lesétablissements. Non pas pour sesubstituer à la relation en directmais pour mieux diffuser les tra-vaux des groupes académiques(observatoire des pratiques enEPS, commission EPS adaptée ethandicap, commission acadé-mique d’harmonisation et de pro-position de notes aux examens,etc.). L’objectif à ce niveau estmoins de livrer des «recettes» quede mettre à disposition des équipeset des établissements des outilsd’analyse, de réflexion, de compa-raison, d’aide à l’action. C’est unenouvelle culture de l’informationqu’il s’agit de mieux exploiter.Nous pouvons rappeler les axesinscrits au projet EPS de l’acadé-mie de Versailles.◗ Favoriser la communicationmultiforme avec les acteurs dusystème éducatif (élèves/profes-seurs/institution/parents).◗Développer une démarche d’ana-lyse des pratiques (observatoire).◗Permettre aux EPLE de se situerparmi les établissements de mêmenature, en mettant en place uneanalyse partagée des données.

Quelles sont les incidences del’utilisation des TICE en termesd’apprentissage ?Tous les avis convergent pourdire que la place des multimédiachez les jeunes est omniprésente. ◗ Ils utilisent le numérique pourles loisirs (console vidéo, jeu) etrester en contact permanent avec

Stéphane Geay, Jean-Luc Mourier, Jean-Pierre Bocahu

© 2006 Éditions Revue EP.S. Tous droits de reproduction et de représentation réservés. Toutes les informationsreproduites dans cet article ou partie d’ouvrage (textes, photos, logos) sont protégées par des droits de propriétéintellectuelle détenus par les Éditions Revue EP.S. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut êtrereproduite, modifiée, transmise, rediffusée, traduite, vendue, exploitée commercialement ou réutilisée de quelquemanière que ce soit sans l’accord préalable écrit des Éditions revue EP.S.

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dans l’analyse des activités phy-siques, sportives et artistiques,comme les banques d’images etde données sur l’intervention enmilieu scolaire. Elles permettentaussi l’utilisation des logiciels desoutien à l’intervention de l’en-seignant qui favorisent l’utilisa-tion de données prises en directsur le ter rain ou de logiciels“experts” dans une gamme éten-due d’activités physiques appli-cables aux groupes (pour l’ensei-gnant) ou applicables à unepersonne (travail autonome del’élève). »Dans les nouveaux programmesde collège, en vigueur à la rentréescolaire 2009, la contribution del’EPS au socle commun dans lecadre de la quatrième compétencese décline ainsi : «l’utilisation del’image, de tableaux, d’outils detraitement informatique des don-nées, utiles aux apprentissages del’EPS et donnant un sens concretaux TIC». (2)◗ Il est également utile de rappe-ler, a contrario, que les courbes deprésence devant l’écran et de sur-charge pondérale chez les enfantssont parallèles. Si l’on ajoute quele repli sur soi et l’immaturitésocio-affective caractérisent lesaddicts aux multimédia, l’activitémotrice doit toujours être privilé-giée. ◗ D’autres notions sont en débat,comme l’incidence des sollicita-tions multitâches sur l’attention(travailler en musique, téléphoneren utilisant l’ordinateur, etc.).Loin d’être néfastes, ces attitudesantérieurement décriées sontrecherchées dans certains sec-teurs (trader, contrôle aérien) etdoivent être étudiées plus préci-sément. Les effets du multimédiasur la maîtrise de la langue et del’écriture restent égalementcontroversés (diminution de lalecture volontaire, SMS, etc.).L’aspect sécuritaire peut poseraussi question. Le GPS peut êtreune atteinte aux libertés selonqu’il est utilisé pour la sécurité oula surveillance des élèves. C’estla frontière entre l’espace publicet l’espace privé qu’il convient dedéfinir. Enfin, une vigilance estnécessaire face aux pratiquesdéviantes (vidéos, blogs).Concernant l’encadrement,

tion initiale des IUFM, demodules de sensibilisation auxTICE, produit ses effets.◗ La formation représente unecomposante qu’il nous faut appro-fondir. En effet, l’hétérogénéitédes connaissances et des compé-tences individuelles rend les for-mations de groupe difficiles àorienter. Une approche différen-ciée, répondant aux besoins per-sonnalisés et favorisant les inter-ventions sur les lieux d’utilisation,se présente comme une optionintéressante. La mise en placed’un volet formation à l’intérieurdes projets d’établissement doitpermettre de proposer des stageset des formations internes. Lesmédia-pôles, les CDDP et CRDP,restent cependant sous-exploités :les formations ouvertes par cesstructures sont en effet peu fré-quentées en EPS. Le plan acadé-mique de formation (PAF) consti-tue un vecteur à utiliser. Dansnotre académie, en plus des stagesde bassin, nous avons inscrit unstage académique de sensibilisa-tion et de découverte des produitsnomades.◗ La perte de temps ressentie est

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APN : appareil photo numérique.B2i : brevet informatique et Internet auquel l’Éducation nationale doit formerchaque futur citoyen.C2i : certificat informatique et Internet (le niveau 1 est certifié en Licence, leniveau 2 - le C2i-enseignant - est nécessaire pour la titularisation desenseignants depuis juin 2008).CERIMES : centre de ressources et d’information sur les multimédia pourl’enseignement supérieur.CTICE : conseiller TICE (pour l’enseignement scolaire).CNDP : centre national de documentation pédagogique.DADVSI : droit d’auteur et droits voisins dans la société de l’information.DUI : délégation aux usages de l’Internet.ENT : espace numérique de travail.GPS : global positionning system (système de géopositionnement parsatellite mondial).IANTE : interlocuteurs académiques pour les nouvelles technologieséducatives.PAF : plan académique de formation.PDA : personnal digital assistant (assistant personnel : appareil numériqueportable).SDTICE : sous-direction des technologies de l’information et de lacommunication pour l’éducation.TIC : technologies de l’information et de la communication.TICE : technologies de l’information et de la communication pour l’éducation. TUIC : techniques usuelles de l’information et de la communication.

Sigles utilisés

TICEDOSSIER

d’autres questions apparaissent.À la lecture des heures d’échangede courriels et de communica-tions téléphoniques, nous perce-vons bien, là encore, la perméabi-lité entre espace privé et espacepublic (travail à la maison etusages personnels pendant le tra-vail). Compte tenu de cesconstats peut-on interdire, parexemple, l’usage du téléphonefutur. Il permettrait au professeurla géolocalisation et la traçabilitédu circuit emprunté par un élèveen course d’orientation maisoffrirait également à l’élève unepossibilité d’écoute de samusique ou le contact vidéo avecses amis?Les outils multimédias ne règlentrien à l’avance, ils n’ont pas defonction magique, ils sont ce quenous en faisons. Pour préparer lemonde de demain il semble indis-pensable d’en apprendre les usageset de développer une réflexionpédagogique et didactique.

Quels sont aujourd’hui les obs-tacles majeurs qui freinent l’uti-lisation des nouvelles technolo-gies de l’information en EPS? ◗ En premier lieu, les évolutionsainsi que la diversité du matérielet des applications rendent com-plexes les choix d’équipement.S’ajoutent à cela les contraintesdes appels d’offres et des mar-chés. La réflexion sur les PDA,par exemple, que certains four-nisseurs décident de ne plusdévelopper, s’opère en parallèlede l’évolution des ultra-por-tables. Les perspectives nou-velles dont se dotent ces outilsnous interrogent également(accès Internet et photo-vidéo surtéléphone, GPS sur PDA, bala-deur multifonctions, Smart-phone, webcam et caméra minia-turisée, stockage extériorisé surdisque dur ou Internet). La vali-dation de certains usages setrouve parfois remise en causepar du matériel ou des applica-tions nouvelles. Il est fréquent devoir apparaître un suréquipementpar rapport aux besoins et doncune sous-utilisation des logiciels. ◗ La résistance au changementreprésente également une diffi-culté, relativement minorée enEPS. La mise en place, en forma-

également un argument souventavancé. La multiplication desapplications à vocation identique,comme le traitement des notesaux examens, la quantité de sai-sies semblables réalisées par desacteurs différents, sont desexemples qui révèlent la néces-sité d’une meilleure rationalisa-tion. Cette rationalisation doitégalement s’intéresser aux coûts.Coût dû au rythme soutenu desinnovations qui apparaissent enmoyenne tous les dix-huit mois,alors que la durée minimaled’amortissement du matériel estde cinq à sept ans, coût généré parla modification des structures, parla réorganisation du travail, par lasurabondance des informations.◗ Enfin, la maintenance repré-sente un problème de taille pourles équipes utilisatrices desTICE.

En quoi souhaitez-vous voirrapidement changer les mentali-tés et les actes au sein de notrediscipline?◗ Il faut répondre à l’hétérogé-néité des besoins des enseignants,d’une part, et faire face à l’évolu-

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mouture est actuellement mise enplace. Compte tenu des moyensdont nous disposons, nous sou-haitons centrer sa conception surles apports spécifiques à l’acadé-mie et ne pas faire double emploiavec les autres sites nationaux ouacadémiques. Si nous avons lavolonté de servir de relais parl’introduction de données parti-culières, il ne nous semble paspertinent de déployer de l’énergiepour reproduire des données quecertains sites de référence sont encharge de diffuser. La méthodolo-gie pour obtenir les renseigne-ments à la source doit être amé-liorée (BOEN par exemple). Enoutre, nous ne souhaitons pasfournir de modèles pédagogiquesou didactiques « labélisés » etlaissons aux enseignants la res-ponsabilité de leurs choix.Le groupe d’expérimentationpédagogique en EPS (GEP-EPS)fait partie des dispositifs pilotéspar le CRDP. Présents pourchaque discipline ou ouverts pourdes thématiques particulières (B2ipar exemple), ces groupes sontchargés de l’expertise, de l’expé-rimentation, de l’animation, de laformation et du suivi des TICE.Chaque année, ils participent auxanimations académiques (jour-nées multimédia, InterTICE). Lesréunions de travail permettent derépondre aux attentes, de confron-ter les expérimentations et d’envi-sager les évolutions.Enfin, l’inspection pédagogiquerégionale reste également unacteur attentif, sensible au déve-loppement des initiatives person-nelles et active à l’intégration denouvelles ressources ou de nou-velles pistes de réflexion•(1) Voir LANOË (E.), « ExpérimentationDartfish en collège et lycée », Revue EP.Sn° 329, 2008.(2) Bulletin officiel spécial n° 6 du 28 août2008.

Se référer aux sites nationauxEDUCASOURCE, EDUCLIC,EDUCNET, ainsi qu’aux initia-tives académiques et locales.

*Les différents sigles utilisés sontdéfinis en encadré p. 25.

Nous remercions vivement Jean-Pierre Bocahu et Jean-Luc Mou-rier d’avoir bien voulu répondreaux questions élaborées pour laRevue EP.S par Stéphane Geay.

La complexe cohabitationdu « numérique » et desactivités physiques artis-tiques en EPS vient, enpremier lieu, de la

connaissance et de l’utilisationmême des outils. Quels sont ceuxdisponibles sur le marché? Quelscritères de choix retenir ? Com-ment se les approprier sans pertede temps ? Quelles utilisationsréelles en faire en cours d’EPS,en amont ou aval des séances?

Si l’outil numérique ne peut enaucun cas remplacer la pratiquedans les phases d’apprentissage,il apporte en revanche des infor-mations visuelles et auditives encomplément de celles qui sontessentielles à la construction et lamise en œuvre du projet person-nel de l’élève dans l’activité, touten réduisant la charge attention-nelle du professeur pendant laséance. Quelles technologies numériques(TN), outils associés (OA) etlogiciels sont aptes à aider l’élèveet l’enseignant ?

Des outils pour l’élève etl’enseignantL’élève apprenantL’encadré ci-contre détaille l’uti-lisation des TN et OA par l’élèveapprenant, qui lui permettent de :◗ développer de nouvelles activi-tés motrices ;

Quels outils numériques choisir, et commentles utiliser, pour faire pratiquer et faireapprendre dans les pratiques physiquesartistiques?

Activités physiquesdes connexions p

tion des pratiques, plus rapidechez les jeunes que chez lesenseignants, d’autre part. Pourcela, il est nécessaire de faciliterl’accès au C2i spécialisé pour lesenseignants. Les compétences duC2i(r) niveau 2 (C2i-enseignant)créé en 2004, doivent permettre,à tout enseignant de toutes disci-plines, d’avoir une utilisationprofessionnelle des TICE dans lecadre des pratiques de classe ouplus généralement dans le cadreprofessionnel. Cette maîtrise doitfaciliter la participation au B2i detous les enseignants.◗ Il est important de convaincre etde démontrer l’intérêt des indica-teurs pour le pilotage de la disci-pline. L’estimation de la valeurajoutée, la mise à dispositiond’éléments de positionnement, letraitement des données sont, dece point de vue, des outils quifacilitent les harmonisations, lesdécisions et la mise en place descénarios et de projets. L’utilisa-tion d’Iprof est également à déve-lopper.◗ L’information et la formation àla pédagogie de l’outil sont égale-ment nécessaires. La saturationde données peut être contrepro-ductive ; de même, l’autoscopien’est pas systématiquement posi-tive. Les TICE n’ont pas de pou-voir magique et l’intérêt desélèves, suscité par la nouveauté,doit faire face à l’usure du temps.Le relais des TICE pour l’AS etl’UNSS est indéniable, mais doitêtre assorti d’un apprentissagedes usages (droit à l’image, maî-trise des propos).Nous sommes convaincus que ledéveloppement des TICE est uneopportunité forte qui permettra àl’école de réduire l’écart avec lespratiques sociales des élèves. Ilfaut reconnaître le formidableeffort des enseignants qui ontcommencé leur carrière sans cesenvironnements numériques etqui, peu à peu, les ont intégrés àleur enseignement. La culture desnouvelles générations d’ensei-gnants, dans ce domaine, est unatout pour transformer les repré-sentations des élèves.

Vers quels contacts diriger ceuxqui souhaiteraient s’informer ouapporter leur contribution ?Le site actuel de l’académie étéretravaillé tant dans la forme quedans l’ergonomie. La nouvelle

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TICEDOSSIER

L’ÉLÈVEAPPRENANT

3. ENTRE DANS UNPROJET COLLECTIFTN L’enseignant doit pouvoir «alimenter, enrichir la recherche de l’élève par des images, despropositions gestuelles» (2). Dans ce cadre, la proposition de photos ou de vidéos dans un diaporama, peut êtreune source de création collective(formations, déplacements, portés,contacts, passages au sol).OA Présentation d’un diaporama créé sur un logiciel de type Power Point (souslicence Microsoft Office) ou sur Impress(logiciel gratuit de la suite Open Office :

les logiciels libres sont disponibles à partir de la plateforme www.framasoft.net).

4. EST AMENÉ ÀVALORISER L’IMAGE DE

SOI DANS L’ACTIVITÉTN Comparée à la photo, la vidéo

semble plus pertinente (des précautionsdoivent cependant être prises au moment

de la prise de vue et du visionnage, selon le contexte et les élèves concernés).

OA Les rushs choisis par le professeur sont commentés individuellement avec l’élève,sur Pocket PC par exemple, pour éviter le regarddes autres dans un premier temps. C’est un pasvers la construction d’une représentation positivede soi dans l’activité, vers la reconnaissance de sa compétence.

◗ entrer dans un projet collectif ;◗ développer son esprit artistique,son esprit critique ;◗ valoriser l’image de soi dansl’activité.

L’enseignantSi le visionnage de vidéos et dephotos, l’écoute personnalisée desupports musicaux, sont suscep-tibles d’aider l’élève à entrer dansla pratique et apprendre dans lesactivités artistiques, l’enseignantdoit, quant à lui, maîtriser lestechnologies et outils proposés.Or, du temps et de la pratique sontnécessaires pour intégrer les pro-cédures à mettre en place et accé-der à des routines de travail avecces outils numériques en classe.Si le projet d’utiliser des nou-veautés lors d’un cycle à venirprésente pour l’enseignant unattrait certain, il paraît important,en revanche, de souligner le risque de perte de temps et

artistiques et numériques: ossibles

1. DÉVELOPPE DE NOUVELLES HABI-LETÉS MOTRICESTN La vidéo permet l’utilisation de repèresvisuels et d’images jusqu’à l’appropriation derepères kinesthésiques. Elle est aussi très utiledans les étapes de mémorisation, de « rappel»de la chorégraphie.OA Les caméscopes actuels permettent decapturer des images directement sur un DVDou sur carte SD. Le professeur doté d’un (ou de plusieurs) Pocket PC et d’un ordinateurportable, peut alors filmer un groupe et lui laisser le temps de visionner sur l’ordinateur alors qu’il est en train de filmer un autre groupe.

TN L’utilisation de Mp3, Mp4, I-Pod permet à l’élève de répéter, de mémoriserde façon individuelle.OA Le format de lecture du supportsonore doit être compatible avec le lecteur. Des logiciels simples de conversion existent.

2. DÉVELOPPE SON ESPRIT ARTISTIQUE,SON ESPRIT CRITIQUETN La vidéo peut aussi être utile dans le développementde l’esprit critique par la possibilité qu’elle donne de se juger, juger les autres, comparer et argumenter.OA Des logiciels simples (comme Windows Movie Maker)permettent le traitement rapide des rushs avec insertionpossible de sons (voix ou sons extérieurs), de sous-titres, de commentaires défilants. La mise à disposition de ce type d’outil pour l’élève peut le guider dans sa démarche critique et construireà un avis personnel mais argumenté.

TN Les élèves complètent leurs connaissances sur les différents styles et œuvres par la recherche sur latoile (Internet) de vidéos relatives aux danses du monde,aux différents corps dansés. Les associations possiblesà d’autres arts (poésie, peinture, sculpture) sont misesen œuvre par l’affichage commenté de l’image choisie.OA Le professeur met en lien URL les sites à visiter

sur celui du collège et met à disposition les imagesd’œuvres dont les élèves ont besoin. Ils devront

alors en prendre connaissance en dehors dutemps de l’EPS. Le professeur peut aussi,

grâce à un vidéoprojecteur, avoir enpermanence l’image de l’œuvre

associée sur un pan de mur de la salle de pratique.

PAR F. MINIOT

EP.S N° 334 - NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2008 27

Utilisation des technologies numériques et outils associés par l’élève©

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d’agacement inhérent à l’utilisa-tion non maîtrisée des technolo-gies numériques.◗ Intégrer de préférence les nou-velles technologies numériquesde manière progressive, au coursdes cycles et dans différentesactivités : cirque, aérobic, step,acrosport, mais aussi dans lesautres groupements, selon desutilisations propres à chaqueAPS.◗ Avant de se lancer, mieux vautchoisir l’outil qui n’engage pasun achat immédiat important : ilpourrait se révéler inutile si samise en service et son utilisations’avéraient trop complexes. ◗ Choisir par exemple la photoavant la vidéo : se familiariseravec les temps de prise de photoset de visionnage que cela imposependant le cours, sachant que l’onpeut donner à un élève la respon-sabilité de photographier. Le trai-tement des « données photos »(passage quasi immédiat des pho-tos sur l’ordinateur ; enregistre-ment instantané des diaporamas

ou des photos modifiées) prendmoins de temps que le traitementde «données vidéos» (capture dufilm sur l’ordinateur -avec lescassettes mini-DV - et gravure duDVD plus longs, dépendant de lalongueur du film, de la vitesse de

gravure choisie et de la configu-ration de l’ordinateur).◗ Travailler d’abord avec des CDgravés de créations sonores per-sonnelles avant de se lancer dansdes écoutes personnalisées avecI-Pod ou lecteurs Mp3 / Mp4.

Photographier, visionner,associer, commenter desphotos en danseQue ce soit pour la création deplaquette (publicité pour un spec-tacle par exemple), le souvenir

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◗ Pour modifier les photos, il suffit de cliquer sur « modifier les images».Possibilité ensuite de « rogner » (ne prendre que ce qui vous intéresse), redimensionner, modifier les couleurs, la luminosité, les contraste, faire pivoter, retourner en un seul clic (écran 1).◗ Imprimer les photosDepuis le menu « fichier », choisir « imprimer » et suivre tranquillement l’assistant Impression de photographies. Sélectionner les photos à imprimer, choisir le format désiré : de la pleine page aux vignettes, un large choix de formatsest proposé (écrans 2 et 3).

Modifier et imprimer des photos sous Microsoft Office Picture Manager

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(exposition) ou les feedbacks quereprésentent les images de soi enaction, la photo est un support àne pas négliger en danse. Unappareil photo numérique, simpled’utilisation, permettra une véri-table intégration de la photo dansle projet de cycle.

Qualités d’un appareil photonumérique destiné à une utili-sation en cours d’EPS◗ Batterie rechargeable : les appa-reils à piles sont très gourmandset nécessitent des piles de trèsbonne qualité, donc chères.◗ Écran de contrôle le plus grandpossible, pour un usage immédiatavec les élèves.◗ Mode « Sport » performant :déclenchement le plus rapidepossible.◗ Accès simple aux différentesqualités de prise de vue : plus laphoto est légère - en pixel -, plusson acquisition par l’ordinateurest rapide.◗ Carte de stockage en format SDou MS (penser aux utilisationssous Pocket PC ou Palm).◗ Les « plus » : certaines marquesont développé des appareils pho-tos étanches (à l’eau, donc égale-ment à la poussière) et résistants àdes chutes d’environ 1 m. L’utili-sation par les élèves, en piscine,en extérieur (même en cas depluie) est alors possible. ◗ Le temps nécessaire au traite-ment des images est aussi un fac-teur de « routinisation» ou non del’outil : des logiciels simples sontà disposition sur la majorité desordinateurs pour modifier etimprimer très rapidement lesphotos désirées (Microsoft OfficePicture Manager). Des logicielsplus complets sont disponiblesmais l’utilisation en cours d’EPSest moins recommandée.

Filmer, visionner, monter et présenter une vidéo endanseLors d’un cycle danse, la vidéoprésente des intérêts à différentsniveaux : l’évaluation (auto-éva-luation ou évaluation certifica-tive), la formation au rôle de juge,et le « souvenir».Lors de l’achat du matériel, il estpréférable de choisir un camé-scope simple d’utilisation et unlogiciel permettant une acquisi-tion rapide du film.

Qualités d’un caméscope des-tiné à une utilisation en coursd’EPS◗ Écran de contrôle confortable.◗ Moyen de stockage mobile detype SD ou DVD.◗ Maniabilité (prévoir l’achatd’un pied en complément del’usage à la main).◗ Possibilité de filmer en grandangle.◗ Accès au menu rapide et facile.◗ Les « plus » : moyens de stoc-kage interne (disque dur intégré).

Intérêt du traitement de l’imagedynamique et logiciels (2)Les photos p. 28 illustrent unexemple d’« arrêts sur image »extraits d’une vidéo de spectacled’une association sportive de col-lège grâce au programme Win-dows Movie Maker.

Extraire, encoder, convertir,modifier et écouter desfichiers musicauxLa préparation des séances endanse implique la sélection et letraitement de fichiers musicaux. ◗ L’extraction des musiques surCD par Windows Média Playerpermet d’acquérir le fichier sonsur l’ordinateur, enregistré sur ledisque dur dans le dossier « mesdocuments \ ma musique».◗Pour modifier le fichier (couper,

copier-coller, insérer des brui-tages, des blancs, etc.), le pro-gramme Audacity est l’un desplus accessibles (en logiciel libre,voir en encadré ci-dessus). Auda-city accepte uniquement certainsformats de fichiers : si le supportmusical n’est pas en .wav, .aiff ou.mp3, l’importation n’est pas pos-sible. Dans ce cas, il faut utiliseren amont un convertisseur audio(encadré ci-contre).◗La diffusion de la musique pen-dant le cours s’accompagne égale-ment d’un ensemble de contraintes(temporelles, spatiales) : changerde CD, amener le lecteur au plusprès du groupe concerné par lemorceau diffusé, monter, baisser levolume, faire une pause ; tout enrestant dans le groupe, auprès desacteurs concernés.Des enceintes Bluetooth existent,avec possibilité de commande àdistance par un simple PocketPC, ou Palm intégrant la techno-logie Bluetooth (voire même àpartir d’un téléphone de bonnequalité). Dans ce cas, l’ensei-gnant peut lancer la musique den’importe quel endroit de la salle,en modifier le volume, etc.Les enceintes à disposition :Bluetooth Parrot Sound System ;AirSound de Mac Way ; Boom-box ; enceinte stéréo BluetoothTraveller.

29EP.S N° 334 - NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2008

TICEDOSSIER

Il permet d’enregistrer, de jouer,d’importer et d’exporter des don-nées en plusieurs formats dontWAV, AIFF et MP3 ; traiter les sonsavec les commandes Couper,Copier et Coller (avec annulationsillimitées), combiner les pistes etajouter des effets aux enregistre-ments. Audacity intègre égale-ment un éditeur d’enveloppe devolume et permet l’analyse du songrâce à l’affichage paramétrablede spectrogrammes (écran 4). Le logiciel intègre certains effets spéciaux telsl’amplification des basses, l’élimination du bruit, Wahwah, et permet l’utilisa-tion de plugiciels VST et LADSPA.

Un tutoriel pour vous aider :http://audacityteam.org/wiki/index.php?title=French_Information

Audacity : logiciel de traitement sonore gratuit

4

◗ GX: transcoder Convertisseur audio et vidéo uni-versel, il permet de convertir lesfichiers dans un grand nombre deformats : AAC, MP4, M4A, Bonk,FLAC, LA, LPAC, MIDI, MP2, MP3,MPC, MPP, MP+, OptiomFrog, OggVorbis, rkAudio, VQF, WavPack,TTA, WMA, Shorten, PCM, GSM,ADPCM, VOX, G721, G723, G726,uLaw, aLaw, DSP, Raw PCM, Mon-keys Audio, AVI (Audio), MOD,Bonk etc.

www.commentcamarche.net/telecharger/telechargement-34055099-gx-transcoder◗Switch Plus audio file conver-ter est un convertisseur de formatsaudio pour Windows ou Mac, àpartir de différents formats en MP3ou en WAV, très facile d’utilisation :sélection du fichier à convertir dansune liste, choix du format désiré etclic sur le bouton “convert”.

www.nch.com.au/switch/plus.html

Convertisseurs en logiciel libre

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Ce service ne permet l’écoute quedans le cadre du cercle de famille :toute utilisation en vue de la com-munication au public est expres-sément interdite.

Les sites de téléchargementlibre ou d’achat à l’unité (Dog-mazic / AuBoutDuFil / Garage-band / Magnatune / Jamendo /Opsound) permettent ensuite detélécharger légalement lesmusiques désirées. Les musiquessous licence Creative commonssont souvent téléchargeables gra-tuitement, et pour les musiquessous licence professionnelle,achetables à l’unité.

Droits de diffusion sur le net :www.creativecommons.org

www.dogmazic.net : invitationau partage des ressources autourdes valeurs de la libre diffusion.

www.auboutdufil.com : écou-ter et télécharger de la musiquesous licence Creative commons(librement, légalement).

www.jamendo.com : les artistesautorisent le partage de leurmusique (libre, légal et illimité).

www.opsound.org : site enanglais, invitation à télécharger,modifier, partager.

On attribue généralement unefonction de mémoire à ces outils

numériques en danse ou dans uneautre activité physique artistique.Avec les moyens numériques, onpeut avancer l’hypothèse de véri-tables appuis pédagogiques enmatière artistique. La distributionde l’image, du son, les montagessonores peuvent être individuali-sés, tout en laissant l’enseignantdisponible auprès des différentsdanseurs, chorégraphes ou juges.Bref, l’utile association des outilsnumériques à l’enseignement desAPA permet un réel gain detemps et/ou d’attention pour leprofesseur d’EPS, à la seulecondition que son utilisation soitautomatique, qu’aucun «bug» nedésorganise la séance…•

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Il codifie depuis 1992 les droitsreconnus aux producteurs de pho-nogrammes. I l leur donne desdroits exclusifs, qui leur permettentd’autoriser ou d’interdire la repro-duction de leurs phonogrammes,leur mise à disposition au publicpar la vente, l’échange ou la loca-tion et leur communication aupublic. Le code de la propriétéintellectuelle prévoit néanmoinsdeux exceptions aux droits exclu-sifs du producteur : l’exception decopie privée et les régimes delicence légale.

Code de la propriété intellectuelle

Quels sont les outils numériques auxquels tu asrecours pour préparer et mettre en œuvre tesséances ?J’utilise, comme beaucoup d’entre nous, l’ordinateur, etles lecteurs audio MP3 mais également l’appareil photonumérique, le caméscope, même si c’est plus pour le«souvenir » que pour le travail réel en cours. La lourdeurde l’utilisation est une sérieuse contrainte. Si l’utilisationet le traitement des fichiers étaient plus simples, jepense que j’y aurais recours plus souvent.

Quels logiciels utilises-tu dans ta pratique professionnelle?Je dois dire que j’utilise beaucoup les logiciels de traitement des fichierssonores, comme Audacity, Néro, le Lecteur Windows Média. Le potentieltechnologique qu’ils apportent permet de travailler avec encore une plusgrande qualité sonore, plus de précision dans la création de supports musi-caux. Je reconnais que le recours à l’image filmée représente une aide nonnégligeable à la remédiation et à la mémorisation, pour l’élève comme pour leprofesseur. Par contre, l’utilisation du caméscope en classe demande trop detemps. C’est une charge attentionnelle importante qui prend sur le tempsd’enseignement. C’est vraiment dommage car cela pourrait parfois être unplus !Quelles sont les limites de ces technologies numériques en danse?La formation du professeur est la première limite. Trop peu de stages propo-sent l’intégration de ces technologies en cours d’EPS. Il y a urgence à formerles enseignants : on ne pourra pas éviter l’utilisation de ces outils, et pour lemoment le professeur doit apprendre seul à utiliser une batterie d’outils numé-riques et de logiciels adaptés. Une réflexion pourrait être menée à ce sujet ausein des bassins de formation continue. Pour aller plus loin, on pourrait mêmepenser qu’une formation plus complète des élèves doit être menée. Le C2I,s’il assure une formation générale des élèves, ne leur permet pas d’être aupoint sur la création de fichiers musicaux de façon autonome par exemple.Que penses-tu de l’investissement des équipes pédagogiques dans dumatériel de pointe?Certains outils sont indispensables mais leur utilisation collective mène sou-vent à plus de problèmes que d’avantages.Je remarque simplement que, pour le passage de l’épreuve d’improvisation(option art danse), les élèves pourraient utiliser leur I-pod, lecteur MP3 ouMP4. Le temps de chargement de la musique tirée au sort est réellementconfortable (quelques instants suffisent pour entrer en possession du fichier-support) et les élèves composeraient de façon individuelle, à n’importe quelendroit du gymnase. En conclusion …S’il y a une chose qui me paraît fondamentale dans l’intégration des techno-logies numériques en danse, ou dans n’importe quel cours d’EPS, c’est la for-mation des collègues (de tous les collègues, pas seulement les nouveaux oufuturs collègues) pour que la charge induite par l’utilisation du caméscope, del’appareil photo, de l’ordinateur (que ce soit en cours ou après les séances)soit le plus possible réduite, pour qu’elle ne prenne pas sur le temps de pra-tique (de l’élève / de l’enseignant).

* Professeur EPS au lycée G. St Hilaire d’Étampes (91), spécialiste danse(option danse du baccalauréat, AS danse), coordonatrice du jury Art Danse(avec Martine Foulon) du centre Arpajon / Étampes.

Frédérique MiniotProfesseur d’EPS

Collège Marie Curie (91)[email protected]

(1) GUERBER WALSH (N.), LERAY (C.), MAUCOUVERT (A.), Danse, Ed. Revue EP.S, coll. «De l’école …aux associations», 1991.(2) Se référer à l’article de LEMERAY (T.), «Utilisation de l’image en EPS», p.31 du dossier.

DR

La musique libreDe nombreux sites d’écoute ainsique de téléchargements libres ontvu le jour. Ces derniers sont des-tinés à la diffusion de musiques etchansons dont les auteurs ontcédé leurs droits d’auteurs (enca-dré ci-dessus). L’intérêt pour nous, dans lescycles d’activités qui nécessitentun support musical, est double.

Les sites d’écoute Ils permettent d’écouter, choisir etsélectionner des morceaux selonle thème de travail, l’ambiance oules rythmes musicaux désiréspour les projets de chorégraphie(exemple : le site Deezer).

Le site www.deezer.com est unsite musical interactif et socialédité, au sens de la loi n° 2004-575du 21.06.2004 pour la confiancedans l’économie numérique, par lasociété BLOGMUSIK:www.deezer.com/legal/mentions-legales.php

Entretien avec Claudie Labourdette* à propos de l’utilisation desoutils numériques en EPS et en particulier en danse

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Ces nouveaux matérielspeuvent être considéréscomme des aides à diffé-rents niveaux de l’ensei-gnement : didactique,

pédagogique et au moment del’évaluation.Dans les faits, on constate que

l’image numérique est plus utili-sée dans certaines APSA quedans d’autres pour des raisons defacilité de prises de vue, de mani-pulation et de visionnement. Si lagymnastique se prête assez bien àla réalisation de plans fixes pourdécrire l’activité des élèves, lehandball, en revanche, imposedes mouvements de caméra adap-tés à l’action des joueurs, dans lesdifférents plans.Depuis plusieurs années, l’imagenumérique est devenue un véri-table outil en acrosport dans notreétablissement.

PréalableSe servir de ces nouveaux outilsne peut se faire sans une autorisa-

tion du droit à l’image pour cha-cun de nos élèves, qui précise lessupports et le mode de diffusiondes documents, photos ou vidéos(site web, support papier, etc.) ?En application de la loi « Infor-matique et libertés» et des règlesde protection des mineurs, les

textes accompagnant les photosou les vidéos ne doivent commu-niquer aucune information sus-ceptible d’identifier directementou indirectement les élèves ouleur famille.En cas de refus des parents, unlogiciel de traitement de l’imagepermet aisément de flouter lesvisages des élèves.

L’image dans les apprentissagesLes informations verbales etvisuelles sont traitées par deux« canaux » différents dans notremémoire. Le fait d’utiliser untexte associé à des images« répartit » le traitement de l’in-formation entre les canaux, allègela tâche de traitement et diminuela charge cognitive. Il est en effetmoins coûteux de traiter un docu-ment dans lequel texte et imagese complètent, que de traiter untexte seul contenant la totalité desinformations.Par exemple en acrosport, plutôtque d’expliquer par écrit les prin-cipes de sécurité, il nous semblepréférable de les illustrer avec unschéma ou mieux encore à l’aided’un kinogramme ou d’un mon-tage vidéo (fiche p.32).

Intérêt didactique dans lespremières séances du cycleContrairement au dessin, les pho-tos présentent une force deconviction en terme de réalisme,de faisabilité auprès des élèves :

31EP.S N° 334 - NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2008

L’offre de matériels audiovisuels numériquess’étant à la fois diversifiée et démocratisée,de plus en plus d’équipes EPS utilisentaujourd’hui l’image numérique. Un exemple en acrosport.

TICEDOSSIER

Utilisation de l’image en EPS PAR J.-J. LEMERAY

La position renversée en photos

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Il suffira de classer ces photos parniveau de difficulté, type de forma-tion, thème, etc. pour réaliser desplanches Word ou Power point. Si nous interdisons la prise dephotos avec les téléphones por-tables, en revanche il faut faireattention à la taille des photosprises avec des appareils numé-riques Reflex, rarement inférieureà 1,2 Mo. Pour éviter les pro-blèmes de stockage et de lenteurd’affichage, il convient de redi-mensionner la photo à l’aide d’unlogiciel de traitement d’imageafin de réduire la taille du fichier.La taille de l’image se mesure enpixels. La réduction de la largeuret de la hauteur entraîne une dimi-nution de la taille du fichier ainsique de la qualité des images.

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Captures d’images réalisées à partir d’une vidéo

La sécurité en photos

Affichage des photos

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VidéoLa photographie trouve seslimites face aux figures dyna-miques : comment en effet rendrecompte du mouvement ? Pourréaliser des séquences filmées,l’enseignant utilisera un camé-scope ou le mode vidéo d’unappareil photo numérique.◗ Le mode vidéo des appareilsphoto numériques offre générale-ment une taille d’image de 640 x480, permettant un enregistrementsur carte de 5 min pour 128 Mo,soit la durée de passage d’ungroupe. Pour enregistrer sur uneséance complète, il faut se doterd’une carte mémoire d’un mini-mum de 1 Go. ◗ La taille de l’image d’un camé-scope est de 720 x 576 (limite duformat PAL) et la durée des enre-gistrements varie suivant le sup-port d’enregistrement. Les séquences vidéo crées sontenregistrées en tant que fichiersAVI ou MPEG, lisibles avec Win-dows Media Player (fourni gra-tuitement avec Windows).À partir de la bande ou séquencevidéo, il est possible de réaliserdes captures d’images fixes (pho-tos), jusqu’à 25 images/seconde.Ces photos peuvent être juxtapo-sées pour composer un kino-gramme de figure dynamique,par exemple, à l’aide du logicielde montage du caméscope (par

exemple, Windows Movie Makerfourni gratuitement avec Win-dows) ou du mode montage del’appareil photo numérique.

Captures d’images réalisées àpartir d’une bande vidéo En se référant à nouveau au sitede Patrick Messin, il est possiblede télécharger des figures dyna-miques au format GIF, pourensuite les convertir en séries dephotos au format JPEG (logicielde retouche d’image) et créer sonpropre kinogramme sous formede planche (fiche ci-contre).En quelques années, la banqued’images de notre lycée s’est enri-chie de plus de 300 photos clas-sées sur 40 planches par type deformation (duos, trios, etc.),niveau de difficulté (A, B, C, D)et en fonction de la caractéristiquedes figures (ATR, roue, etc.).

« ça a été réalisé par des cama-rades donc c’est possible ». Enacrosport, on peut avoir recours àla photo dans le cas de figures sta-tiques, à la vidéo dans le cas defigures dynamiques, de liaisonsou d’enchaînements.Ce moyen peut être mis en placedès les premières séances ducycle (fiche p.31). Photo numériqueEn l’absence de banque d’imagespersonnelles en acrosport, il estpossible de se référer à l’excel-lent site de Patrick Messin pour ytélécharger des photos de figures.Cette base de données d’imagespourra être enrichie au fil descycles par la prise de photos denos élèves.

http://patrick.messin.free.fr/

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Un répertoire permet aux élèvesde retrouver une figure recher-chée suivant le type de formation,le niveau de difficulté, le prére-quis (ce qu’il faut savoir faireavant de la tenter).L’utilisation de l’image numé-rique (photo et vidéo) pour archi-ver des données acquises dans unétablissement permettant de réa-liser des planches (sécurité,figures par type de formation,etc.), des chronophotographies(figures dynamiques, montageset démontages), n’exige pas, ànotre avis, de compétence parti-culière de l’enseignant, ni dediminuer le temps d’apprentis-sage de nos élèves (fiche ci-des-sus : montage réalisé sur PowerPoint à partir d’une vidéo).

Intérêt pédagogique dans les dernières séancesdu cycleL’emploi du caméscope pose cer-tains problèmes spécifiques.Quelle place accorder à la mani-pulation par les élèves? Combiende temps est prélevé sur lesapprentissages ? Quelle formedonner à l’autoscopie : visualisa-tion immédiate, différée, compa-rée ? Un minimum d’organisationet de guidage auprès des élèvesest nécessaire.Lors d’un cycle d’acrosport, lavidéo peut représenter un réel sup-port dans le déroulement de laleçon. Elle est souvent exploitée en

visualisation immédiate et parta-gée, beaucoup plus rarementcomme moyen d’analyse compa-rée.

« Vidéo formation » ou « auto-scopie» Une des finalités de l’autoscopie(regard porté sur soi ou sur legroupe par l’intermédiaire del’image) consiste à se voir et à

travail des groupes : c’est l’es-pace le plus important, 4 à 5groupes doivent pouvoir y évo-luer en même temps. La zone 2(ou scène) est réservée au pas-sage des groupes à tour de rôle.Chaque groupe y réalise sa pres-tation plusieurs fois pendant 15min, seule la dernière prestationest filmée. La zone 3 (ateliervidéo) est dédiée à l’autoscopiede la dernière prestation filméependant environ 10 min. Cetemps varie en fonction de l’ob-jectif recherché. Il consiste àeffectuer l’analyse de la presta-tion avec les membres du groupeet l’enseignant immédiatementaprès l’action. L’avantage ducaméscope est incontestable : ilpermet arrêts sur images, avancesimage par image et ralentis. Pouranalyser les images, il est incon-tournable de les visionner surtéléviseur (et non sur l’écran ducamescope).L’utilisation de la vidéo doit êtreau service des apprentissages etnon un gadget à la mode qui dimi-nue le temps d’activité de nosélèves. Dans la séance, un groupene sera filmé à l’atelier vidéo ques’il est prêt en fonction de l’objec-

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pratiquer un feedback au coursduquel il s’agit de s’auto-analyserafin de prendre conscience d’élé-ments à réajuster.Tous les enseignants qui ont déjàeu l’occasion d’utiliser la vidéoont intuitivement ressenti la diffi-culté engendrée par la confronta-tion à l’image de soi. Du repli sursoi au conflit ouvert, l’autoscopiepeut mettre en jeu une relationpédagogique à risque avec cer-taines classes.Dans la pratique de l’autoscopie,les enregistrements sont considé-rés comme des outils d’apprentis-sage, d’autant plus efficaces que :◗ l’élève accepte d’être vu, voirecritiqué (en acrosport, activitécollective, ce problème estminoré par le fait que la presta-tion soit visionnée par le groupe) ;◗l’on attend que le geste soit stabi-lisé ou en voie d’acquisition (ne paseffectuer l’autoscopie trop tôt);◗ l’autoscopie est centrée sur latâche poursuivie en informant lesélèves de ce qui va être observé.

Visualisation immédiateNous préconisons de répartir l’es-pace de travail en trois zones dis-tinctes. La zone 1 (ou espaced’entraînement) est consacrée au

Fiche technique : les compensations de masse

Appareils photo numériquesLe nombre de pixels est un élément important en fonctiondes agrandissements ou des recadrages que l’on désireeffectuer. Les appareils vendus actuellement dans lecommerce proposent 8 à 10 méga pixels, ce qui est plusque largement suffisant. Pour notre part, nos photos sontprises en 1024x768.CaméscopesIls se différencient suivant le support d’enregistrement.La cassette mini DV : l’image, excellente et durable, nesera pas altérée par la vitesse d’enregistrement (vous dis-posez de 30 à 120 min d’enregistrement selon la cas-sette). La vidéo peut être visionnée par branchementdirect sur le téléviseur.Le mini disque DVD de 8 cm de diamètre. Pratique, il per-met 20, 30 ou 60 min d’enregistrement selon la qualitésouhaitée. L’enregistrement peut être relu sur le camé-scope, ou sur n’importe quel lecteur DVD, avec accèsdirect à chaque séquence. Le disque dur : son coût a baissé, pendant que sa capa-cité augmentait significativement. Véritable mémoireinterne, pouvant stocker de 1 à 25 h de vidéo et des mil-liers de photos, il cumule les avantages de la fiabilité, de lacompacité et du stockage maximal. Le transfert des données pour ces deux derniers supportsse fait généralement par connexion USB.

Logiciel de montage vidéo : utiliser dans un premiertemps le logiciel gratuit livré avec Windows Movie Maker,avec un peu d’expérience vous pourrez passer à Studiode Pinnacle (100 €) et encore plus tard pourquoi pas àPremière de chez Adobe (1000 €).

Logiciel de traitement de l’image : tous les logiciels livrésavec les appareils photo disposent d’une large gammed’outils de modification d’image permettent d’effectuerles opérations de retouches de base et de changement deformat.Logiciel pour éditer une planche contact, modifier uneimage : logiciel gratuit Xn View. Son principal avantage estde lire et sauvegarder dans un très grand nombre de for-mat de fichiers (plus de 100), mais aussi modifier uneimage (recadrage, redimensionnement, filtres artistiques,rotation, couleurs, luminosité, etc.).

Configuration du matériel de notre lycée : toutes nos pho-tos sont prises avec un appareil numérique basique (Pen-tax avec carte SD de 1 Go), nos vidéos sont tournées avecun caméscope mini DV Canon, un ordinateur déclassé dulycée nous permet de transférer les images de l’appareilphoto sur les clés USB de nos élèves ou sur le disque dur,chaque groupe possédant un dossier. Les vidéos peuventêtre passées sur un petit téléviseur de 38 cm.

Le matériel

TICEDOSSIER

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tif recherché. Les élèves sontinformés de ce qui va être observé(position, figures, enchaînement,etc.). Au cours de la projectionpour le groupe, il s’agira de véri-fier si l’objectif a été atteint et delister quelques éléments à réajus-ter pour repartir en situation avecun nouvel objectif.

Analyse comparéeElle consiste à mettre en parallèledeux enregistrements ayant lemême contenu. Ce mode d’ana-lyse permet de mettre en parallèledeux prestations afin de les oppo-

ser. La création de documentsévolutifs utilisables d’une séanceà l’autre est plus difficile à réali-ser car elle nécessite un montageou des repérages de séquence.

Intérêt pour l’évaluation enfin de cycleLa vidéo comme moyen de pré-paration de l’évaluationLors de la séance qui précèdel’évaluation terminale, lesgroupes sont filmés à tour de rôlesur un atelier vidéo. La caméraest fixée sur pied dans l’axe de la

scène. Afin d’avoir le temps defilmer tous les groupes (15 minsont nécessaires par groupe, ana-lyse de l’image comprise), uneseule prestation est filmée, ce quimet les élèves dans des condi-tions réelles d’évaluation. Aucours de l’autoscopie sont repé-rés, en fonction de l’objectif, lesfigures non maîtrisées, les désé-quilibres, la gestion de l’espace,les liaisons, les synchronismes,les gestes parasites, etc.

L’évaluation de f in de cycleprise en charge par les élèves Bien souvent la configuration dessalles impose de filmer en plongée(caméraman en contre-haut) et de3/4 car, par rapport au groupe, lecaméraman n’a pas le recul néces-saire (photo titre p. 31).Rappelons que le mode vidéo desappareils photos numériques per-met un enregistrement propor-tionnel à la capacité de la cartemémoire comparativement auxcaméscopes qui bénéficient d’uneautonomie suffisante pour enre-gistrer plusieurs séances (en chan-geant de cassette ou de disque).

La vidéo au service d’une éva-luation plus objectiveNous sommes tous confrontés auproblème de l’évaluation dans lesactivités collectives. En acrosportpar exemple, nous devons éva-luer 5 ou 6 élèves sur un enchaî-nement qui dure entre 3 à 4 min,enchaînement d’ailleurs souventremanié par les élèves à la der-nière minute ! Même si la vidéo apu nous aider dans la séance pré-cédente pour vérifier lescontraintes de l’épreuve, lenombre de figures par élève, ladifficulté pour l’évaluateur resteimportante le jour J !Dans les classes sans examen, lesvidéos peuvent servir de supportd’évaluation. Dans le cas d’ungroupe filmé à deux reprises, lameilleure des deux prestations estévaluée (30 min sont nécessairespour filmer 6 groupes sur un pas-sage). L’enseignant a la possibi-lité d’évaluer ses élèves en dif-

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féré, et se concentrer sur un seulitem à chaque passage de l’enre-gistrement.Pour les classes à examen (Bacpar exemple), l’enregistrementvidéo est utilisé, par exemple,pour revoir une prestation ou uncandidat à la demande d’un co-évaluateur.Le référentiel Bac 2008 impose àchaque groupe de présenter sonprojet d’enchaînement collectif surune fiche qui comporte le scénario.Dans le cadre du B2i, il peut êtredemandé à nos élèves de produireun document numérique illustrantleur enchaînement final, et servantde support à l’évaluation.Pour notre part, nous leur deman-dons de photographier toutes lesfigures de leur enchaînement,d’acquérir leurs photos et lescopier dans le dossier de leurgroupe (écran ci-dessous). Nousdonnons à nos élèves une fiche desynopsis vierge (document Word)et un logiciel gratuit (Xn View)permettant d’éditer et imprimerune planche contact. Le transfertdes données se trouve facilité dufait que chaque élève a reçu endébut d’année une clé USBofferte par la région.Le synopsis de leur enchaînementest réalisé soit en collant les pho-tos de leur planche-contact, soiten insérant directement leursphotos sur leur fiche de groupe.

En terme d’image numérique,les matériels évoluent très vite

et offrent des perspectives enconstante évolution. Mais, dansnotre discipline comme dans lesautres, il ne s’agit en aucun cas deperdre de vue la place centrale del’élève auteur et acteur desapprentissages. Il est donc impor-tant d’évaluer les transformationsqu’induisent les usages de cesmatériels dans l’apprentissagedes élèves•

Jean-Jacques LemerayProfesseur agrégé d’EPS

Lycée Blaise Pascal, Orsay (91)[email protected]

Fiche d’évaluation

Fichiers du dossier du groupe utilisés pour l’évaluation

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L’usage des technolo-gies de l’informationet de la communica-tion (TIC) en EPSpeut être considéré a

priori comme une gageure : notrediscipline se prête difficilement àl’utilisation d’une souris ou d’unclavier et s’accommode mal des

quatre murs d’une salle multimé-dia. « L’informatique pédago-gique dispose de peu de matérielsadaptés aux conditions réelles duterrain.» (1). Toutefois, les avan-cées récentes, notamment laminiaturisation technologique etl’évolution des techniquesnomades, se sont, entre autres,matérialisées autour de nouveauxoutils numériques : les PDA. En effet, ces ordinateurs de poche,par leur compacité, leur autono-mie et leur souplesse d’utilisation,prennent de plus en plus de placedans le champ des pratiques enEPS. Mais quelles solutions effi-caces apportent-ils réellement ?Quelles applications logiciellessont disponibles ? Et quels sontles éventuels obstacles à unegénéralisation en cours d’EPS?

UN EXEMPLE D’USAGE ENCOURSE D’ORIENTATIONLà où les meilleurs outils«papiers» se heurtent à un tempsde calcul fastidieux et aux erreurspossibles de traitement, là où unordinateur portable montre rapi-dement ses limites d’autonomie(2 à 3 heures maximum), de poids(déjà trop lourd pour un déplace-ment en forêt), et de fragilité parrapport aux aléas météorolo-giques, l’usage d’un PDA dansl’élaboration et la conduite d’uneleçon de course d’orientationrevêt nombre d’atouts. Voyons quels sont les gains signi-ficatifs apportés par l’utilisationd’un appareil mobile et ses inci-dences sur le déroulement ducours (écran ci-contre).

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TICEDOSSIER

Pour une nouvelle «PDA-gogie» en EPS?

Le PDA ou «assistant numériquepersonnel» en EPS:simple gadget oucompagnonindispensable de notreemblématique sifflet ? Des pistes de réponsessont avancées autravers del’expérimentationmenée depuis deuxans au sein du GEP-EPS de l’Académie de Versailles.

PAR E. DALEWSKI

Gestion d’une course d’orientationavec un PDA en forêt deChamarande (91).

Création de 13 équipeshomogènes.

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Un parcours classique en étoile estorganisé autour de 13 balises dansun milieu semi-connu (base de loi-sirs). Les élèves, de niveau 6e, sontau nombre de 26 et sont regroupéspar deux. Le logiciel utilisé est unmodule de Pocket Groupe (2) surun Pocket PC Fujitsu SiemensN560 équipé de Windows Mobile5.0, associé à une imprimante sansfil HP Deskjet 470 BWT pourl’édition immédiate des résultats etdes «cartons-élèves». Avant le début de la course :affectation automatique desparcours !◗ La formation des groupes dedeux est facilitée par l’applica-tion qui prend en compte lesabsences éventuelles du jour maissurtout les niveaux de pratiquedes élèves. Pour notre part, Poc-ket Groupe a créé 13 équipeshomogènes juste avant le débutde la leçon. ◗ Le choix des balises avec lespoinçons correspondants - qu’ilsuffit de tracer sur l’écran - se faitparmi une banque de données éla-borée au fur et à mesure du cycleet disponible en permanence surle PDA (écran ci-dessous).

Les définitions des postes utiliséss’appuient ici sur les symbolesIOF (3) mais peuvent rester des-criptives. Des valeurs (de 1 à 5points) sont affectées selon lesdifficultés estimées (proximitéd’une main courante, distance àparcourir, etc.).◗ L’affectation des circuitspropres à chaque groupe d’élèvesest ensuite automatisée (ici répar-tition aléatoire) et modifiable àtout moment. Le groupe n°1 varechercher successivement lesbalises n°101, 87, 92, etc., tandisque le groupe n°2 travaille sur lesnuméros 92, 103, 98, etc., en

s’assurant qu’aucun groupe n’estaffecté à une même balise simul-tanément.◗ Nous paramétrons le tempsmaximum imparti (40 min) et lespénalités éventuelles en cas dedépassement (1 pt en moins parminutes supplémentaire entamée,écran ci-dessous).

◗ L’impression des « cartons-élèves » ainsi que du carton decorrection est alors possible direc-tement à partir du Pocket PC.Chaque élève possède ainsi soncarton de course personnalisé.

Pendant la course : chronomé-trage même PDA éteint !◗ L’allumage du PDA est instan-tané et offre une utilisation immé-diate. ◗ Le chronométrage des 13groupes est géré de manière tota-lement différenciée : chaqueéquipe est représentée par un bou-

ton qu’il suffit de déplacer ou deretirer d’une « zone de course »pour démarrer ou arrêter le chro-nomètre propre à ce groupe. Lesgroupes susceptibles de revenir enpremier (car partis depuis pluslongtemps) sont automatiquementplacés en haut de liste et il est ainsiaisé de connaître le nombred’équipes encore en course. Tousles temps sont mémorisés, classéset accessibles instantanément, cequi permet de renseigner lesélèves dès leur retour sur leursprestations et d’individualiser lesconsignes : « Le record sur labalise n°43 est pour l’instant de 5minutes 25, vous avez mis 8minutes… Montrez-moi queltrajet vous avez choisi !».L’émulation des binômes est

ainsi plus facile-ment stimulée.Lorsque tous lesgroupes sont encourse, il est pos-sible d’éteindre lePDA sans interromprepour autant le chrono-métrage. L’autonomie

des batteries est alors préservéemême lors d’une utilisation inten-sive et répétée dans la journée. ◗ À chaque arrivée, la correctiondes balises est facilitée par l’affi-chage du poinçon précis que legroupe doit présenter. Une simplepression sur un bouton et la cor-rection est enregistrée ; le groupepeut repartir sur la balise suivante(écran ci-dessous).◗ Une alerte sonore retentitlorsque le temps-limite estdépassé et le logiciel affecte auto-matiquement la pénalité corres-pondante pour les retardataires.Juste après la course : impres-sion des f iches-résultats enpleine forêt !Différents classements sontimmédiatement accessibles :classement des groupes par baliseou sur l’ensemble de la course, enfonction du temps, des pointsobtenus, du parcours effectué.Les pourcentages de réussite parposte facilitent également lequestionnement des élèves :« Pourquoi la balise n°57, avecseulement 33% de réussite sur laclasse, vous a-t-elle posé tant dedifficultés ?»

Enfin, le bilan de fin de leçonpeut s’appuyer sur les fiches-résultats remises à chaque équipedès la course achevée : le PDAlance directement l’impressiondes synthèses détaillées et indivi-dualisées par connexion Blue-tooth (4).À l’échelle du cycle, la progres-sion des élèves est ainsi jalonnéede bilans chiffrés, davantage por-teurs de sens car immédiatementmis en relation avec la perfor-mance qu’ils viennent de réaliser.Ces bilans sont archivés. Possibi-lité est offerte de les comparerd’une leçon à l’autre.

UN OUTIL EFFICACE AU SERVICE DE L’ENSEIGNANTLes spécificités de la coursed’orientation imposent d’ordinaireun temps d’organisation et de trai-tement des données assez consé-quent et difficilement compres-sible. Ces contraintes accaparentl’attention de l’enseignant et nelaissent que peu de place aux inter-actions pédagogiques, les résultatsfinaux de la course étant bien sou-vent donnés au cours suivant. Le PDA, associé à une applicationlogicielle spécialisée, apparaîtdans ce cadre comme un outilefficace qui fait évoluer la pra-tique pédagogique en affranchis-

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Exemple de fiche éditée par PocketGroupe directement à partir duPDA.

Choix des balises

Correction des balises gérées surPDA

Impression des fiches-résultats(Bluetooth)

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sant l’enseignant d’une grandepartie des contraintes organisa-tionnelles et de gestion propres àl’activité. Sans aller jusqu’à par-ler d’une nouvelle «PDA-gogie»,le bénéfice retiré est immédiat etprofite directement aux élèves. Le gain de temps dégagé, la plusgrande disponibilité de l’ensei-gnant, la réactivité et l’exploita-tion instantanée des données,sont autant d’arguments enfaveur d’une utilisation plusgénéralisée du PocketPC en EPS. Le PDA montre d’ailleurs toutson intérêt aussi bien dans lestâches quotidiennes de notremétier - gestion de l’appel desélèves, des licenciés, gestion desinaptitudes, consultation desemplois du temps ou de la pro-grammation annuelle d’uneclasse - que lors d’événementsponctuels de plus grande ampleurcomme la gestion d’un crossd’établissement (écrans et photosci-contre).

QUELLES LIMITES ?◗ Certains verront sans doute desobjections à formuler relatives àla taille de l’écran, trop petit, auprix, encore trop élevé (300 à400 €), et considéreront le PDAcomme un nouveau gadget, unemode probablement passagère etdéjà dépassée avec l’avènementdes tablettes PC et des Ultra-

Mobiles portables. Beaucoup de ces argu-ments ne se vérifient passur le terrain et relèventd’a priori : les ordinateursportables ont certes unécran plus avantageux, unprocesseur plus puissantet fonctionnent avec desenvironnements familiers(Windows XP ou Vista) etdonc plus rassurants ;mais leur prix (de 800€ à3000 €), leur poids (2 à3kg), leur encombrementet surtout leur autonomie(3 à 4 heures maximum)rendent leur utilisationdifficile voire impossibledans le cadre de notreprofession au quotidien.Aujourd’hui, les PocketPC, avec notammentleurs dernières évolutions- interfaces graphiquesoptimisées pour une utili-sation entièrement au doigt sansstylet -, s’affirment de plus en pluscomme un des outils nomades lesplus adaptés aux contraintes denotre métier.◗ Toutefois, sans pour autantremettre en cause l’intérêt duPDA en EPS, certaines insuffi-sances méritent d’être soulignées. On peut en effet regretter unemauvaise lisibilité de l’écran pargrande luminosité. Les pro-blèmes de contrastes se font alors

ressentir, même si les derniersécrans affichent des progrèsconsidérables en la matière.Les logiciels livrés en standardavec un Pocket PC - Pocket Wordet Pocket Excel pour l’essentiel -montrent également leurs limites.Même s’ils rendent quelques ser-vices non négligeables (calculs denotes en fonction d’un barème,gestion des listes d’appel, réper-toires d’exercices consultables,etc.), ils ne sont pas véritablementadaptés ni pensés pour l’enseigne-ment. La saisie et la lisibilité desdonnées restent fastidieuses voireimpossibles sur le terrain etengendrent davantage une pertede temps qu’une réelle efficacité.◗ Il est alors quasi indispensablede se tourner vers l’installationd’autres applications, ce qui peutdéjà constituer en soi un obstacle– technique et/ou financier - pourcertains utilisateurs. Rappelons àce stade que l’achat du matériel etdes éventuelles solutions logi-cielles restent à la charge de l’en-seignant, même si de plus en plusd’équipes pédagogiques décidentde franchir le pas.Le tableur SpreadCE (5) notam-ment, en permettant la program-mation de «macros» et de «bou-tons», a favorisé l’émergence depetites applications plus spéci-

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fiques à notre discipline. Citonspar exemple les productions dequalité d’E. Ranson (6) en athlé-tisme et en badminton. Mais lesdifficultés liées à la compatibilitédes versions de SpreadCE entreelles et en fonction du modèle duPDA, au paramétrage nécessairepour un bon fonctionnement,ajouté à la nécessité d’une rela-tive expertise dans son utilisationet son installation, constituent detoute évidence un frein à la géné-ralisation du PocketPC en EPS.Plus récemment, un nouveau type

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Usage au quotidien du PDA: faire l’appel.

Gestion au doigt du chronomètre etdu comptage des points en tennisde table.

Gestion de l’appel

Gestion du cross : dossardage, chronomètrage, édition directe des résultas

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Ces différents usages sontd’ailleurs actuellement en testdans différents établissementsscolaires de l’académie de Ver-sailles.

Comme toute nouveauté techno-logique, il serait vain de nier la

nécessité d’une période d’adapta-tion au matériel et aux pro-grammes. Il serait égalementfaux de croire que les applica-tions livrées en standard avec lePDA, répondent à nos attentesd’enseignant de terrain. Maisrapidement, après installation dequelques logiciels spécifiques, lePocketPC révèle toute sa dimen-sion et s’impose au quotidien tantle gain de temps et d’efficacité estconsidérable. Sans compter l’atti-tude très positive des élèves,lorsque nous les laissons manipu-ler l’appareil…! (17)Toutefois, des freins demeurent etpeuvent expliquer les réticencesde certains collègues : citonsnotamment l’achat, qui reste leplus souvent à la charge de l’en-seignant, le manque jusqu’à pré-sent de formation dans le cadre duPAF, sans oublier les adeptes del’éternel adage « ne faut-il pasattendre et voir venir?».Pour convaincre définitivement,le PDA devra à l’évidence s’étof-fer d’applications logiciellesadaptées et performantes, enca-drées par une réelle offre de for-mation. Comme nous avons tentéde le montrer, certaines solutionslogicielles ont déjà vu le jour etamorcent une nouvelle étape dansla vulgarisation des appareilsnomades au sein de notre profes-sion.Si l’on en croit une étude effec-tuée par Médiametrie en octobre2001 (18), « l’utilisation d’unassistant numérique se situe à lafrontière de la vie privée et de lavie professionnelle ». Au vu desdernières évolutions technolo-giques et du matraquage publici-taire autour des nouveaux maté-riels à écrans tactiles pilotésentièrement au doigt, gageons

de programmes tend peu à peu àse diffuser : des applications«prêtes à l’emploi», autonomes -en base de données comme encalculs - et simples d’installation.Telle est la voie ouverte par Poc-ketAPSA (7), PDADurée (8),PTBmax (9), ou encore PocketGroupe (2). Développées en Win-dev Mobile (10) (Atelier deGénie Logiciel) par quelques col-lègues autodidactes, bénévoles etsurtout non informaticiens (!),ces applications restent peu nom-breuses et demandent du tempspour parvenir à maturité. Mais de par leurs interfaces etleurs ergonomies conçues et pen-sées pour répondre aux spécifici-tés du terrain, elles constituent àn’en pas douter l’étape prochainequi favorisera une véritable vul-garisation du PDA au sein de laprofession.

QUELLES PERSPECTIVES ? Ces dernières années, l’annoncede certains constructeursd’abandonner la produc-tion de PDA (Dell etToshiba), aurait pu lais-ser penser à un ralentis-sement du marché. Iln’en est rien, bien aucontraire. L’institutGartner (11) a délivré leschiffres des ventes dePDA « communicants »pour le premier trimestre2007, estimées à 5,1 mil-lions d’unités, en pro-

gression de 39.7% par rapport aupremier trimestre 2006. Les ter-minaux Windows Mobile ontreprésenté 64 % de ce total pour3,2 millions d’appareils mobilesdans le monde !Force est donc de constater que lemarché des PDA dits « conver-gents » - c’est-à-dire centralisantdifférentes technologies en unseul produit - est en forte crois-sance. Leurs utilisations récentesen EPS recouvrent d’ailleurs denouveaux usages et font l’objetde nouvelles expérimentations :tel un couteau suisse, le Poc-ketPC est utilisé en tant que lec-teur mp3, lecteur vidéo, télé-phone, appareil photo, navigateurGPS, caméscope, station météo(12), télécommande pour tableaunumérique interactif, pourenceintes hifi bluetooth (13) oupour imprimante sans fil. Sonintérêt apparaît de plus en plusévident dans nombre d’activitéssportives, et ce, sans compétenceparticulière pour l’utilisateur.◗ En acrosport, en gymnastiqueou en danse, le PocketPC permetde comparer les productions desélèves aux images ou vidéos deréférence (14) et de commanderla musique à distance (13).◗ En basket-ball, volley-ball ouhandball, des animations flashinteractives (15) facilitent l’étudede stratégies collectives et lacomposition de situations péda-gogiques.◗ En course d’orientation, la fonc-tion GPS permet de tracer et com-menter « à chaud » les trajetschoisis par les élèves (16).

Feuille Spread sur PDA : gestion del’épreuve du 3 x 500 m au BAC (6)

que le PDA deviendra, dans unavenir très proche, un outil pré-cieux et familier pour l’ensei-gnant d’EPS moderne•

Eric DALEWSKIProfesseur d’EPSCollège Guettard

Étampes (91)Eric.dalewski@

pocketeducation.net

Références et liens internet(1) THIVENT (B.), «animateur national TICE.P.S », Café pédagogique n°64, juillet2005 (2) Logiciel à télécharger sur www.poc-keteducation.net(3) International Orienteering Federation(4) Technologie radio courte distance (10 à15 m)(5) Shareware sans limite de temps surwww.byedesign.co.uk(6) Applications disponibles surwww.eranson.fr(7) Développé par BRUCHON (F.),http://mogador.club.fr(8) Développé par ANDRIEUX (P.),http://eps.scola.ac-paris.fr/modules/mydownloads/(9) Développé par PINKOWSKI (M.),http://profdeballons.free.fr/(10) Edité par PCSoft, www.pcsoft.fr

(11) Sources issues dewww.generation-nt.com(12) Le logiciel Spb Mobile Shellimporte directement les prévisions météo-rologiques de votre ville et les affiche survotre PDA: www.spbsoftwarehouse.com(13) Enceintes sans fil Parrot,www.parrot.com ; expérimentation menéeau sein du Collège Guettard, Etampes (91).(14) Exemple de mutualisation d’imagesau service des enseignants EPS :

h t t p : / / e p s . a c - c r e t e i l . f r /BaseImages/Index.html(15) Animations flash crées par LE

GARFF (G.), ww2.ac-poitiers.fr/eps(16) Logiciel CompeGPSLand(www.compegps.com) et carte scannéed’un secteur de course ; expérimentationmenée au sein du Collège Guettard (91).(17) voir l’article de PINKOWSKI (M.),« L’utilisation du PDA par les élèves »,p.39 du dossier.(18) www.mediametrie.fr

Animations flash avec joueursrepositionnables en sports collectifs (15)

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L’ensemble des sociétésde production de logi-ciels présentes sur lemarché s’attache àrépondre aux attentes

institutionnelles et fédérales endonnant le sentiment d’utilitédans le cadre du développementde l’EPS. Toutefois la spécificitéde la discipline, ainsi que lagrande hétérogénéité de sonpublic, présentent des attentes denature bien différente de celles ducadre fermé des statistiques de lacompétition.Si l’outil utilisé par le professeurmontre l’ampleur de ses possibi-

lités (1) mais également de seslimites, il est incontournable dedonner aux élèves la possibilitéde s’en servir. Rappelons-le aupassage, l’utilisation des TICEdans l’éducation leur est destinéeet de ce fait demande une véri-table démarche pédagogiquevisant à les confronter à cesusages : « Les manipulationsseront en priorité assurées par lesélèves sous la responsabilité del’enseignant aussi souvent quepossible. Les élèves handicapésou momentanémentinaptes à la pratiquede l’éducation phy-sique pourront deve-nir de précieux auxi-liaires. De nom-breuses tâches inhé-rentes à la gestion et àla manipulation dumatériel, à la saisied’informations et dedonnées devront leurêtre confiées et libére-ront l’enseignant deces contraintes au pro-fit de son action édu-cative.» (2).

L’exemple de VersaillesLe développement dutravail avec le PDAse situe dans la purecontinuité des projetspédagogiques « clas-siques » par activité.Le premier travail aété de reprendre cer-taines fiches d’obser-vation papier desti-nées aux élèves pourles mettre en forme

39EP.S N° 334 - NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2008

TICEDOSSIER

Exemple, en 3 images, d’observations en badminton

1re étapeRemplir les informations

de l’observation

2e étapeObserver

3e étape Faire les bilans, donner une note

Observation en rugby

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L’utilisation du PDApar les élèvesL’utilisation du PDA

Les exemples d’usage par les enseignants d’EPSdes PDA commencent à se développer et se diffuser. Qu’en est-il de leur utilisation par les élèves?

PAR M. PINKOWSKI

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au gabarit de l’écran, en épurant eten hiérarchisant les informations. Ainsi, un choix des panneauxd’observation, bilan et résultat aété mis au point. Par ce principe de navigation dansl’évaluation l’élève récolte lesinformations. Puis, à l’issue de sonobservation, il consulte le bilan deses actions (premier élément dediscussion avec le professeur)pour finir par sa note. Précisons aupassage que la note obtenue parl’élève pour l’ensemble du cyclene se limite pas à une moyenne decelles délivrées à chacune de sesobservations, mais résulte de l’en-semble des informations relevéespar le professeur au regard de laprogression de chaque élève enfonction des objectifs définis. Le tableau p. 39 donne unexemple en trois images de ce quel’élève a sous les yeux lors de sontravail en badminton. Précisonségalement que la valeur, sousforme de note, de chaque réalisa-tion, sans filtre, et sur la base del’observation directe et instanta-née, est devenue une véritableoccasion de discussion avec lesélèves !

Témoignage : observationen boxe française éducativePour ma première expérimenta-tion, j’ai choisi une activité dans

laquelle je me sens à l’aise. Unebonne connaissance de l’APS aideà déterminer des éléments essen-tiels à l’observation et aux résul-tats recherchés. Partant sur lesbases d’une fiche d’observationpapier classique distribuée auxélèves, j’ai pu créer très facile-ment la base et la mise en forme(ergonomie de présentation) demon PDA. Cette petite application« presse-bouton » a très vite per-mis de rentabiliser le temps de cal-cul et d’analyse au profit d’unmoment de discussion avec lesélèves à partir des résultats, et entemps réel !

La démarcheLe PDA est introduit progressive-ment dans les séances. La première fois, j’ai réservé unpetit quart d’heure de pratiqueavec les PDA pour observer enfin de séance. J’ai présenté lematériel aux élèves : 9 PDASpour la classe dont 7 destinés auxélèves, répartis en 7 groupes(correspondant à un terrain ou unatelier), un PDA au professeurqui centralise les retours, et un enréserve en cas de panne ou desouci, permettant au groupe «victime » de continuer à tra-vailler. Je leur ai précisé lesmodalités de report des observa-tions, à savoir utiliser le stylet et

appuyer sur lestouches de l’écran.L’ é c r a n t a c t i l eétant un peu diffi-cile à appréhender,certains n’étaientpas très rassurés.Les sons indiquantles contacts surl’écran se firentrapidement de plusen plus francs. L e s p r e m i è r e s« angoisses » de lamanipulation del’outil dépassées,c’est à celles del’erreur qu’il afallu se confronter.Après cette pre-mière ébauche, ilfallait rapidement

proposer aux élèves des écransleur permettant de porter des cor-rections pendant l’observationafin de les rassurer.Par la suite, dans chaque séance,un moment était prévu pour utili-ser les PDA et améliorer le tra-vail. Pour cela il fallait former lesélèves au démarrage des appa-reils et au lancement des applica-tions. Ainsi les manipulationshasardeuses, qui ouvraient desécrans non désirés, commel’agenda, la prise de notes (acces-sibles par simple pression sur des

40 POUR VOUS ABONNER AUX REVUES EP.S ET EPS 1 TEL 01 55 56 71 28 EMAIL [email protected]

boutons prédéfinis), ont vite étélimitées et les élèves pouvaientrevenir très rapidement à leur tra-vail initial. Il faut bien entendu préciser que cetemps de présentation est pris surle temps moteur. Il a été aménagélors des moments de récupération,de présentation des consignesd’évaluation qui deviennent, de cefait, incontournables tout au longdu cycle. Autre remarque : au cours decette première période, il faut évi-ter de donner aux élèves tropd’éléments à saisir. Cela aug-mente considérablement le tempsde manipulation nécessaire à lapréparation de l’observation etpose parfois des problèmes detraitement des données a poste-riori (orthographe des nomsd’élèves). Une sélection préa-lable à partir de la liste de tous lesélèves de l’établissement (impor-tée via un fichier Excel(c) com-portant classe, nom et prénom) seprésente comme une solutionadaptée à cette difficulté.Au cours du cycle, après unepériode d’essais justifiée par lebesoin de comprendre l’outil etmieux le gérer pour favoriser lesrepères de l’observation, lesélèves reçoivent les consignestechniques complémentaires pourtransférer de l’ensemble des

Exemple : suivre un travail de groupe

1re étapeRemplir

les informations de l’observation

2e étapeDébut de

l’enchaînement

Nème étapeSuite de

l’enchaînement

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Observation en course

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41EP.S N° 334 - NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2008

résultats qui permettent de récu-pérer sur le PDA de l’enseignanttoutes les informations de chacundes appareils. Les PDA serontréinitialisés pour la séquence sui-vante, avec une autre classe. Pour mieux comprendre cettedémarche, une vidéo est dispo-nible sur Internet (3).

Le « Bingo »À partir de cette première expé-rience porteuse, mais trop exclu-sive, l’idée est née de développerun outil polyvalent. «Bingo» a étécréé pour permettre d’évaluer dansde nombreuses APSA les réussiteset les progrès des élèves sur la basedes «points-consignes»:◗ marquer le point en provoquantle déplacement de l’adversaire(badminton) ;◗ marquer le point en moins de 3échanges (tennis de table) ;◗ marquer un point en effectuantun enchaînement d’au moins nactions (boxe française éduca-tive), etc.En donnant un résumé des ren-contres dans ces activités et eninformant de la manière dontelles sont gagnées, les écransd’analyse deviennent, pour tous,aussi intéressants que les résultatssous forme de note, pendant et

après le match. Les retours des élèves sont d’unegrande richesse, tant au niveau desusages que des apprentissages.Pour certains, les stratégies com-paratives pour l’obtention de lanote en fonction des réussites sontprimordiales, pour d’autres larecherche du 100% de réussite estun vrai challenge, et pour d’autresencore, la faculté de vérifier leurimplication dans l’observation(les observateurs s’identifient éga-lement) devient une vraie mission,mais surtout une obligation.

D’autres outilsPar la suite, il devient aisé de créerdes outils propres à l’évaluationsur la base de calculs simples. Leprincipe du logiciel (4) utilisé per-mettant d’associer des mises enformes à une base de données. Despratiques, antérieurement réser-vées aux professeurs deviennentaccessibles aux élèves. Ils accè-dent ainsi facilement à des infor-mations pas toujours évidentes àformaliser sur le terrain. En coursede durée, par exemple, ils peuventutiliser des courbes personnellesen quelques clics. Le logicielPDADurée (5) permet de visuali-ser sur le terrain et en un tempstrès bref ces formes de résultats (le

PDA circule degroupes d’élèvese n g r o u p e sd’élèves pour uneprospection indivi-duelle et orientéesur la compréhen-sion de la pratique).

Aujourd’huiCette expérimenta-tion s’est encoredéveloppée pourcoller à une réalitétechnique. L’en-semble des sup-ports a été transférévers le systèmeW i n d o w sMobile(c) utilisésur les PDA réfé-rencés comme étantdes PocketPC (6) (tableau ci-contre).Aidé par le CRDP

de Versailles, qui a doté partielle-ment certains établissements, etégalement par le GEP EPS, l’ex-périmentation se poursuit dans denouvelles conditions. D’autresprojets sont nés. Ainsi, «Bingo»est devenu « BingoEv » (versionélève) qui permet aujourd’hui defaire travailler les élèves dans desconditions similaires à cellesénoncées précédemment.Le PDA permet une prospectionplus grande à partir des résultatsindividuels des élèves, et accom-pagne leurs projets en affinant lesinformations tirées des appren-tissages et des réalisations. Deplus, libérant l’enseignant decontraintes d’observation ou decalcul, les remédiations dansl’action ou entre deux actions,s’en trouvent facilitées. De nou-veaux contenus se développent,relatifs à l’organisation et à lagestion des travaux en ateliers etau cours des rencontres. Uneattention particulière est portéesur les tâches d’observateur, dejuge et d’arbitre.

Les évolutions en coursUne somme de projets considé-rable émerge à partir de cette

PDA référencé comme Pocket PC (7)

Avant (2006)PTB (version sur Palm)

Après (2008)PTBMax(c)

(version Pocket PC)

Un exemple de l’évolutionen cours avecce PTB sous 2 versions

de systèmed’exploitation.

TICEDOSSIER

expérience, autour des critères demobilité (autonomie, faibleencombrement) et de rapidité desrésultats. Les exemples se multi-plient. Un obstacle demeureomniprésent : la production d’ou-tils adaptés. Quel que soit le sup-port, elle demeure insuffisante auregard des attentes des profes-seurs. Des sites permettent detrouver des applications standar-disées (Educnet ainsi que les sitesdisciplinaires académiques). Cesdernières ne répondent pas inté-gralement aux demandes des pro-fesseurs, mais commencent à for-tement se diversifier pourpermettre à chacun de trouver unancrage probant dans sa pratiquequotidienne.Quoiqu’il en soit, le PDA rem-porte un franc succès auprès desélèves qui spontanément, deman-dent à l’utiliser pour se familiari-ser avec, discuter de ce qu’il livrecomme informations, mais aussiparce qu’il répond à leurs attentesimmédiates : « Monsieur, j’aicombien?…»•

Martial PinkowskiProfesseur d’EPS

Collège Les pyramidesÉvry (91)

[email protected]

Références et liens(1) Voir l’article de DALEWSKI (É.), «Pourune nouvelle “PDA-gogie” en EPS ? »,p.35 du dossier.(2) Educnet : site officiel de la profession àpropos des usages des TIC,

www.educnet.education.fr(3) http://martial-pinkowski.ac-

versailles.fr/Videos/Bingo.html(4) HandBase professionnel v3.5(c), logi-ciel compatible Pocket PC/Palm édité parDDHSoftware.(5) Disponible sur le site EPS de l’acadé-mie de Paris, développé par P. Andrieux,SDTICE:

http://eps.scola.ac-paris.fr/modules/mydownloads/singlefile.php?cid=12&lid=18(6) L’autre référence d’appareils connueétant les Palm(c).(7) Application en test sur le site EPS del’académie de Versailles :

http://eps.ac-versailles.fr

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Un peu d’histoire…La naissance de l’Internet tel quenous le connaissons aujourd’huidate du début des années 1990.Internet est un immense réseauphysique qui relie des machinesdu monde entier entre elles, et leWorld Wide Web, fameux« www », communément appeléle «web», n’en n’est qu’une par-tie. Il représente le langage quipermet la communication de tousces ordinateurs. L’explosion deson utilisation coïncide avec l’ar-rivée du haut débit (l’adsl en par-ticulier) : l’Internet se démocra-tise et l’utilisation autre que lalecture de courriel accompagnece développement. Dans le mêmetemps nous sommes passés à

l’ère du multimédia alliantvidéos, sons, et animations.

La recherche…◗ On peut tout faire de chez soi :acheter, commander, réserver,

s’informer, se documenter, etc.,donc la plupart du temps on effec-tue une recherche. Il n’y a pas silongtemps, on s’extasiait dunombre de réponses que l’on pou-

vait obtenir à partir dela recherche d’unsimple mot ; aujour-d’hui il devient diffi-cile de s’y retrouver:on estime environ à2 5 m i l l i a r d s l enombre de pages dis-ponibles!◗ Il faut différencierles annuaires (typeYahoo), des moteursde recherche (typeGoogle). Sur un

annuaire, un tri est effectué selondes catégories et il faut s’y inscrirepour que son site y apparaisse. Unmoteur lui, utilise des « robots »qui parcourent les pages encontinu et les indexent. La supré-matie de Google dans le domainede la recherche est nette : 98% desrecherches mondiales passent parce moteur. Pour obtenir desréponses pertinentes, il ne faut pashésiter à être le plus précis pos-sible dans le choix des termes.

Les dangerspotentiels…Face à cette abondance d’infor-mations, il convient, bienentendu, de rester vigilant,

42 POUR VOUS ABONNER AUX REVUES EP.S ET EPS 1 TEL 01 55 56 71 28 EMAIL [email protected]

Les apports de l’Internet

Véritable fenêtre sur le monde, Internet estdevenu incontournableaussi bien du point de vue professionnelque personnel. La tendance est de dire«on trouve tout surInternet». Ce constatne révèle-t-il pas enmême temps sesdéfauts? Comment s’yretrouver? Quelsproblèmes peut-onrencontrer? Quelsavantages etperspectives pour unenseignant d’EPS?

PAR D.PERISSINOTTO

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notamment en ce qui concerne lafiabilité des données. Tout va trèsvite avec Internet. Il n’est pas rarequ’une rumeur devienne une infoparce qu’elle est relayée sansvérification (la guerre du scoopfait rage !). Comment, dans ce casne pas être induit en erreur? ◗ Voici quelques recommanda-tions : garder son sens critique etétablir des recoupements d’infor-mations, la règle essentielle étantde bien choisir les sites que l’onconsulte. Les sites des journaux papier,ainsi que les sites institutionnelsrestent des références.◗ Un petit test à effectuer pourpointer du doigt la protection desdonnées ainsi que leur accessibi-lité : taper son nom dans Google.On est souvent surpris du résultatet des informations trouvées, par-fois personnelles (comme le siteCopainsdavant qui peut donneraccès à votre passé). Il faut restervigilant lorsque l’on met en lignedes données nous concernant engardant à l’esprit que celles-ci ontde grandes chances d’être acces-sibles à tous.◗ Les blogs créés par des élèvesregorgent de photos et de vidéosvolées, car la frontière entreespace de liberté et zone de non-droit est difficile à discernerlorsque l’on peut faire quasiment

ce que l’on veut avec un cla-vier et une souris derrièreson écran. « Si c’est pos-sible, donc c’est permis ! »Par ailleurs, le fait de secroire anonyme sur Internetpeut donner naissance à cer-taines dérives. Le cas du siteNote2Be (où les élèves pou-vaient « noter » leurs profs)en est une parfaite illustra-

tion. ◗ La CNIL (Commission natio-nale de l’informatique et deslibertés) reste un des rempartscontre cette dérive potentielle.Sans aller jusqu’à évoquer « Big-Brother », nous sommes tousfichés et suivis à la trace lorsquel’on navigue, identifiés sur leréseau par une adresse IP attri-buée par son fournisseur d’ac-cès. Il est assez facile de savoird’où vous vous connectez,quelles pages vous venez devisiter, combien de temps vous yêtes resté, grâce aux « cookies »qui, à l’aide de scripts, permet-tent de récupérer ce genre d’in-formations par l’intermédiairede votre navigateur. Mais ce sontaussi les cookies qui permettentà un site sur lequel vous êtes ins-crit de vous reconnaître à cha-cune de vos visites. Ainsi, l’ano-nymat sur Internet n’existequasiment pas. ◗ D’où l’intérêt de se protéger àl’aide des sites de sécurité, logi-ciel indispensable sur un PC. S’ilne fallait en avoir qu’un ce seraitsans hésitation un antivirus. Ungratuiciel, contraction de logicielgratuit, comme Avast, est un outilassez fiable et performant dans cedomaine. ◗Malheureusement les techniques« virales » vont souvent plus vite

que les techniques deprotection et il ne suf-fit pas de se protégerpour l’être effective-ment. Le risque peutaller du blocage de lamachine, à la perte desfichiers contenus dansson ordinateur car lesystème devra êtreréinstallé, jusqu’auxvols de données per-sonnelles (nom deconnexion et mots depasse) permettantd’accéder à des zonessensibles. La tech-

nique du « pishing » en est unexemple : vous êtes contacté parcourriel en prétextant un pro-blème technique, et l’on vousdemande de vous connecter surun site, généralement celui devotre banque. C’est à ce momentque vous êtes en fait détourné versun « faux» site tout à fait ressem-blant qui n’est là que pour collec-ter vos informations personnelles.Les navigateurs récents disposentmaintenant tous d’un filtre «anti-pishing» à activer, bien entendu. ◗ Un maître mot face à tous cescas possibles : s’abstenir dans ledoute ; ne pas cliquer à tout va surles boutons «ok» sans avoir bienlu de quoi il s’agissait et mieuxvaut annuler ou fermer lorsquel’on n’est pas sûr de soi ; ne pasouvrir de pièces jointes d’unexpéditeur inconnu, surtout s’ils’adresse à vous en anglais ; voiciquelques conseils permettant dediminuer les risques.◗ Autres fléaux facilement évi-tables : les “chaînes” passant parles courriels. Certaines circulentdepuis des années, et générale-ment sont censées vous mettre engarde contre un éventuel danger,mais toutes vous demandent departager vers le plus grandnombre cette information. Unseul lien à retenir pour s’informer

43EP.S N° 334 - NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2008

TICEDOSSIER

à ce sujet : hoaxbuster.com, sitequi référence justement ces canu-lars (hoax en anglais).

L’e-m ail…

Le mail est devenu en quelquesannées un incontournable. Unmoyen de communication trèsrapide (réception quasi instanta-née dès l’envoi) et multimédia.On peut, grâce aux pièces jointes,envoyer n’importe quels fichiersà un de ses contacts. Toutefois il faut faire attention au« poids » de ces derniers car lesboîtes de réceptions ont des capa-cités limitées. Il faut aussi s’assu-rer que votre correspondantpourra lire ce que vous luienvoyez en utilisant des logiciels,et donc des formats de fichier,très répandus : le .doc pour Word,le .xls pour Excel, les formats .gifet .jpg pour les images, les .ppt ou.pps pour Powerpoint, et enfin leformat .pdf, limitant le risqued’inaccessibilité.Tous les enseignants disposentd’une adresse académique géné-ralement sous la forme pré-

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[email protected]. Elleest utilisable aussi bien avec unlogiciel de messagerie, commeOutlook par exemple, que parl’intermédiaire d’un webmail. Cedernier moyen est d’ailleurs deplus en plus utilisé du fait de sonnomadisme : on y accède den’importe quel poste connectésur le réseau, y compris à partirde téléphone et autre pocket PCgrâce aux nouvelles technologiesde téléphonie (comme la 3G, ouplutôt l’UMTS). Un outil, dispo-nible et utilisable en ligne,comme Gmail, permet même derapatrier tous ses comptes mailssur un seul, et ainsi en faciliter la

gestion de n’importe où avecn’importe quelle machine.

Les pages Web…Si nous parlons des sites à consul-ter, citons : I-Prof, un portail regroupant desdonnées concernant sa situationprofessionnelle. Informations surla carrière (avancement, promo-tion, perspective), sur sa notation,et accès à d’autres servicescomme les demandes de muta-tions ou d’avancement. Lavolonté de développer son utilisa-tion semble évidente avec notam-ment l’apparition de la “lettre-flash” de l’éducation à laquelle

on s’inscrit justement sur la paged’accueil du portail.◗ Chaque académie dispose aussid’un portail (généralement sousla forme www.ac-academie.fr)d’informations ciblées et dirigéesaussi bien vers les enseignants,que les parents ou les élèves. ◗ Les établissements ont eux uneliaison directe avec le rectorat parl’intermédiaire de SCONET(application scolaire pour le net) etdisposent de plus en plus de leurpropre site grâce à l’utilisation deCMS (content management sys-tem). Spip et Joomla, deux dessystèmes les plus connus, facili-tent grandement l’accès à la publi-cation sur Internet en séparant lefond de la forme. Cela permetmême à un novice de rentrer desdonnées sur un site. ◗ Après une formation sommetoute rapide, on peut donc tout àfait envisager pour l’EPS deretrouver sur le site de son éta-blissement et donc à dispositionde tous :– le projet d’EPS comportant laprogrammation des APSA et desfiches d’évaluation ;– des résultats en ligne avec desanalyses à faire a posteriori(courbes, efficacité) par lesélèves en liaison directe avec leB2i ;– des informations sur l’associa-tion sportive.◗ Internet étant devenu le moyende communication privilégié, lesincontournables à visiter pour lesenseignants d’EPS sont :– le site académique EPS (géné-ralement sous la forme eps.ac-

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academie.fr) ;– les sites de l’UNSS (national,académique, départemental, et enparticulier l’intranet permettantde gérer son AS (licences, statis-tiques, inscriptions aux compéti-tions) ;–et pour tout ce qui concerne lesTICE, le site Educnet est uneréférence.Il existe aussi une multitude deforums et autres sites personnels,plus ou moins fournis, permettantde dialoguer et de partager sesconnaissances avec des ensei-gnants disséminés partout enFrance, voire dans le mondeentier, chose qui était impensableil y a une quinzaine d’années. Nepouvant les citer tous, l’utilisa-tion d’un moteur de recherchesuffira à les trouver.

Pour pouvoir utiliser Internetdans de bonnes conditions, la

puissance de la machine n’est pasdéterminante: il vaut mieux se pré-occuper de sa connexion qui fixerala vitesse d’affichage des pages,ainsi que celle de téléchargementdes fichiers. La taille et la qualitéde l’écran sont des critères impor-tants et l’on a tendance à dire que“plus c’est grand et mieux c’est”:les 20 pouces sont d’ailleurs deve-nus la base des fabricants.L’utilisation des nouvelles tech-nologies, et donc d’Internet, nepeut être qu’exponentielle au vudes possibilités offertes par celle-ci et ce malgré les problèmes quecela soulève. On doit surtout,pour rester positif, y voir unmoyen d’augmenter l’interacti-vité entre les personnes gravitantautour de l’éducation, ainsi qu’unaccès facilité à la multitude deressources existantes•

David PerissinottoProfesseur EPS Collège Picasso Montesson (78)

Liste des liens :Google : www.google.frYahoo : www.yahoo.frCNIL: www.cnil.frAvast : www.avast.com/index_fre.htmlHoaxbuster : www.hoaxbuster.comGmail: http://mail.google.com/mail/?hl=frI-prof : https://bv.ac-academie.fr/iprof/ServletIprofUNSS: www.unss.orgEducnet :www2.educnet.education.fr/eps/

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des techniques dela société de l’in-formation : l’in-fo rmat ique , l em u l t i m é d i a e tl ’ In te rne t , qu iirriguent tous lesdomaines écono-m i q u e s e tsociaux.Ces techniquesfont souvent l’ob-jet d’un appren-tissage empiriquehors de l’École.

Or n’appartient-il pas à l’Écolede faire acquérir à chaque élèveun ensemble de compétences luipermettant de les utiliser de façonréfléchie et plus efficace ?Acquises dans le cadre d’activitésrelevant des différents champsdisciplinaires, les compétencestransversales doivent être éva-luées au cours du cursus scolairedans le domaine des TICE.Le B2i est obligatoire dès l’écoleprimaire (1). Il est pris en comptedans le DNB (diplôme nationaldu brevet), le baccalauréat et àl’université.L’EPS est alors appelée à se poserla question de l’utilité de la maî-trise de ces compétences dans lesacquisitions motrices.◗ Comment l’outil informatiquepeut-il améliorer les apprentis-sages moteurs?

45EP.S N° 334 - NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2008

◗ Quels sont les intérêts et leslimites des outils informatiques ?◗ Quelles sont les informationsutiles en EPS?◗ Quel temps de formation accor-der à la maîtrise de ces outils enEPS et à quel moment sans pourautant dénaturer la discipline?◗ Quels sont les outils suscep-tibles d’apporter une aide réelle,entre idéal et pragmatisme?La maîtrise de certaines compé-tences du B2i peut servir lesapprentissages en EPS.Les compétences maîtrisées parles élèves dans le cadre du B2ivont les aider à pouvoir faire desretours sur leur motricité grâce àdes informations chiffrées ouvisuelles. Ce traitement de l’in-formation les guidera dans leursapprentissages. D’abord, il sera intéressant devoir comment la maîtrise descompétences du B2i peut aider ouaccompagner les apprentissagesmoteurs. Puis, on s’intéresseraaux limites à ne pas dépasser pourne pas dénaturer la discipline.

Maîtriser des compétencesdu B2i aide lesapprentissages en EPSL’outil informatique permet derecueillir un grand nombre d’in-formations au moyen de logi-ciels. Ces informations sont uneaide à la décision pour formuler

TICEDOSSIER

Les connaissances et les capacités exigiblespour le Brevet informatique et Internet encollège (B2i) correspondent au niveau requispour le socle commun. Le B2i n’est pas undiplôme mais atteste que l’élève utilise demanière autonome et raisonnée les

technologies del’information et de lacommunication.

B2I et EPS

Actuellement, la valida-tion des acquis enmatière d’informatiqueet l’utilisation d’Internetapparaissent comme des

outils indispensables pour accé-der à une formation tout au longde sa vie. La culture numériqueimplique l’usage sûr et critique

PAR T. GIRAUD

Participation et efficacité du joueur dans l’équipeEfficacité des équipes

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les objectifs pédagogiques àatteindre. Précisons notre proposà travers quelques exemples s’ap-pliquant à plusieurs activités.

Handball◗ Dans le but d’améliorer lesapprentissages en sport collectif,il est pertinent d’analyser le jeudes équipes au moyen de statis-tiques. On choisit donc de comp-tabiliser le nombre de Posses-sions de balle, de Tirs tentés et deButs marqués (PTB) (2).◗ En analysant le rapport des tirstentés sur le nombre de posses-sions, on se rend compte de l’ef-ficacité de l’équipe à s’organisercollectivement pour progresservers la cible adverse : se démar-quer, structurer l’espace en ligneoffensive et défensive. ◗Puis grâce au rapport du nombre

de buts sur le nombre de tirs ten-tés, l’efficacité de l’équipe aux tirsest identifiée (graphiques p.45). Des seuils d’exigence à atteindreen fin de cycle sont fixés.Par exemple : 70 % des ballespossédées doivent arriver en zonede tir et 30% des tirs doivent êtreefficaces.CommentaireDans cet exemple du handball aucollège, les élèves auront abordéla compétence du B2i : Créer,produire, traiter, exploiter desdonnées.«Je sais créer, modifier une feuillede calcul, insérer une formule.Je sais réaliser un graphisme detype donné.Je sais utiliser un outil de simula-tion en étant conscient de seslimites».Réalisation d’un tableau et d’un

graphisme par les élèves. Cesinformations sont recueillies lorsdu cours au moyen d’un PC-Poc-ket ou d’un portable. Elles sontsaisies par la suite au CDI et font

l’objet d’interpré-tations (efficacitéaux tirs, volume dejeu) (tableaux etpocket ci-dessus).L’indice de pro-gression vers lazone adverse estobtenu avec l’utili-sation des fonc-tions sur le tableauf(x) = C1/B1.L’ in te rpré ta t ion de ces documentsconduit les équipesrespectives à com-prendre leurs pointsforts et faibles. Cesdonnées sont pré-cieuses pour optimi-ser leur efficacité.

http://eps.ac-ver-sailles.fr/spip.php?article409rubrique TICE (nomo-gramme ci-contre)

Course de duréeLa visualisation de graphiques,de performances instantanéespermet de mieux comprendre etd’agir sur la modification ducomportement des élèves.◗ Ainsi, la visualisation descourbes en course de durée affinela compréhension de la notion devitesse moyenne, l’optimisationde la performance. Les élèves peuvent comparer leurcourbe de course à la courbethéorique à réaliser lors d’uneséance à 70 % (3) (tableau devisualisation p.47).

Tennis de tableCe logiciel créé par Fabrice Bru-chon (Interlocuteur Académiquede Créteil) pour PC Pocket per-met aux élèves de faire une ana-lyse du profil du joueur par desstatistiques : coup-droit, revers,etc. et de déduire une stratégie.◗ En utilisant cet outil, ils vali-dent en plus l’apprentissagepropre à l’EPS une compétencedu B2i. Item 3 « savoir utiliser unoutil de modélisation » (Pc Poc-ket p. 47).

46 POUR VOUS ABONNER AUX REVUES EP.S ET EPS 1 TEL 01 55 56 71 28 EMAIL [email protected]

Nomogramme

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AcrosportD’autres outils de ce genre per-mettent de prolonger le travail encours d’EPS.Les élèves peuvent ainsi réaliserleur enchaînement de gymnas-tique ou d’acrosport. Les imagesrecueillies en cours, constituerontleur banque de données. Puis au CDI, ou de chez eux, ilsseront capables de construire leurenchaînement qu’ils proposerontsur un ENT (Espace numériquede travail).◗ Les compétences du B2i devien-nent une aide à la formation. Onpeut citer comme exemple le tra-vail réalisé par les enseignants dulycée Blaise Pascal d’Orsay. Aucours d’un cycle d’acrosport, lesélèves se prennent en photo.◗ Au CDI, ils disposent d’un tuto-riel réalisé par l’équipe d’EPS,qui les guide pas à pas pour réali-ser le synopsis de l’enchaîne-ment. Cet enchaînement seraéprouvé, modifié au fur et àmesure des séances et servira lorsde l’évaluation finale. Par ce tra-

47EP.S N° 334 - NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2008

TICEDOSSIER

vail, les lycéens pourront validerjusqu’à dix neuf compétences duB2i. (écran ci-dessous)

AIDE À LA FORMATIONSur le plan de l’aide à la forma-tion, les outils font essentielle-ment appel à l’aspect cognitif etréglementaire des activités. Avecdifférentes banques de donnéesstockées au CDI, les élèves peu-vent proposer des échauffements,des enchaînements, des exposésmultimédias sur l’histoire ou lesrègles d’une activité physique.Tous ces exemples témoignentcombien la maîtrise par les élèvesdes compétences du B2i peuventapporter une réelle valeur ajoutéeaux apprentissages.

LIMITES DES OUTILSINFORMATIQUES◗ Tous les logiciels et outilsnomades comme le portable ou lePC Pocket demandent de la partdes enseignants une certaine maî-trise. Or, il est facile de constater

qu’en la matière nous nesommes pas égaux.Certaines applications for-midables et plus attractivesles unes que les autresrequièrent des compétencesinformatiques d’un bonniveau. Il faudra donc s’au-toformer ou demander uneformation.◗ Il convient aussi de s’in-terroger sur le temps de for-mation des élèves à l’outilinformatique et aux compé-tences de bases.Les pistes sont diverses :une formation pour lesélèves en dehors des coursd’EPS à l’aide de tutorielsou un travail en interdisci-plinarité.◗ Le coût du matériel n’estpas à négliger. La force deconviction d’une équipe d’EPSne suffit pas toujours pour acqué-rir un portable ou a fortiori plu-sieurs PC-Pocket.On peut envisager de contacter leCDDP ou CRDP qui, sous cer-taines conditions, permettrontd’utiliser leur matériel (mallette deplusieurs portables pour les classesnomades, aide à la construction detutoriels, salles multimédiasdédiées à la formation)◗ Dans la situation idéale, où lesenseignants posséderaient plu-sieurs PDA ou PC-Pocket, seposent diverses questions relativesà la gestion du matériel, la mise àjour des fichiers sans oublier lesproblèmes liés aux erreurs demanipulation des élèves.Ce sont autant de paramètres quipeuvent nuire au bon déroule-ment de la séance, alourdir la pré-paration et la mobilisation del’enseignant dans le cours.Au risque de dénaturer fonda-mentalement la discipline, dont lecœur reste la motricité, ilconvient de ne pas perdre de vueces considérations. Le temps depratique des élèves ne doit chuterni au bénéfice de la manipulationd’outils nomades ni à la compré-hension d’un logiciel, aussi perti-nent soit-il, l’amélioration desapprentissages moteurs restant enregard prioritaire. Enfin, ne pas enfermer les élèvesdans des grilles à base de statis-tiques tous azimuts, les privantainsi du plaisir simple de s’enga-

ger dans les activités physiques,nous semble la règle essentielle àrespecter.

La maîtrise des compétences duB2i sert les apprentissages en

EPS. Par l’expérimentation etl’analyse de données, il est pos-sible de modifier le comporte-ment, les objectifs des séances,les stratégies.Ces compétences acquises peu-vent alimenter un travail en inter-disciplinarité (cf. les statistiquesen mathématiques, les histo-grammes, etc.).Les apprentissages s’en trouventrenforcés et peut-être plus facile-ment transférables. Par sa contribution au B2i, l’EPSapporte sa participation à l’acqui-sition des techniques usuelles del’information et de la communi-cation•

Thierry Giraud Professeur d’EPS

Collège de Lardy (91)

(1) cf. BO n°42 du 23.11.2000(2) cf. Le PTB d’après les travaux deMichel Bosc-Ducros et de François Jacobaux éditions clip.(3) Document source : « journées multimé-dia 2003». Y.Calvez

http://eps.ac-versailles.fr/ pour lavisualisation de la régularité de lacourse.

http://www.ac-versailles.fr/recto-rat/actualites2.asp?numero=661

Tableau de visualisation

Pocket tennis de table

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L’utilisation de l’outilinformatique consti-tue depuis les années1980, un domainedans lequel les forma-

tions se sont multipliées du fait desa pénétration dans la vie profes-sionnelle, sociale et personnelle.Les technologies de l’informa-tion et de la communication fontmaintenant partie du quotidien debeaucoup d’adolescents. Il appar-tient au système éducatif de per-

l’opération 10.000 ordinateurs,l’introduction de l’informatiqueau sein du système éducatifconnaît une impulsion décisive en1985 avec le plan « informatiquepour tous ». Celui-ci prévoit ladotation de 100.000 ordinateurspour les établissements scolaireset parallèlement la formation dumême nombre d’enseignants surcinq ans. Inspiré par les réflexions et pro-positions d’enseignants formésdepuis plusieurs années au seindes entreprises et rassemblés pourla plupart au sein de l’EPI (1), ceplan amorce la dynamique danslaquelle nous nous trouvonsencore aujourd’hui. L’objectif estde mettre l’outil informatique auservice de l’enseignement. Il

mettre un usage raisonné de cenouvel outil qui constitue un faitde culture incontournable de lafin du XXe siècle. Compte tenude sa vitesse d’évolution et desunivers qu’il ouvre à la connais-sance, il nécessite donc un effortde formation des enseignants quidoivent développer de nouvellescompétences.Cet effort est partagé par les per-sonnels administratifs qui voientévoluer leurs outils. De nos jours,il est difficile d’imaginer le fonc-tionnement des services sans lerecours à l’informatique. Lesavantages liés à son utilisationsont considérables : travail surdes données stockées et mises àjour sur divers supports, trans-mission instantanée des informa-tions, archivage et travail sur desimages, des textes, des fichiersson pour ne citer que les fonc-tions essentielles.

Un bref historiqueInitiée en 1970 avec l’opération58 lycées, relayée en 1978 avec

s’avère donc indispensable de for-mer les maîtres.Cependant, le plan informatiquepour tous qui entraîna, à l’époquede la décentralisation, des dota-tions en ordinateurs de marqueThomson (les MO5 et les TO7) neproduisit pas les effets attendusdans les établissements scolaires,du fait du faible nombre d’ensei-gnants sensibilisés. Les universi-tés accueillirent les premières for-mations. Celles-ci étaientessentiellement orientées vers laprogrammation (le langage basicet la tortue logo). Les difficultéstechniques étaient nombreuses àl’époque tant au plan matériel quetechnique. Par ailleurs, les forma-tions sur ces logiciels s’adres-saient en priorité aux enseignantsdu premier degré. Tout se passaitpar le clavier. Ainsi, au cours de la dernièredécennie, le développement desnouvelles technologies de l’infor-mation et de la communication(NTIC selon l’appellation ini-tiale), s’est mué en TICE (Tech-nologies de l’information et de lacommunication en éducation)pour affirmer leur utilisation auxfins d’éducation.Le développement de l’Internetprovoque, dans les années 1990,une nouvelle accélération. Lesautoroutes de l’information sedéveloppent, les collectivitésimpulsent un programme d’équi-pements et de câblage des établis-sements. Pour lutter contre la« fracture numérique » et lesinégalités d’accès au savoir quirisquent de se produire, les col-lectivités territoriales et l’Étatconjuguent leurs efforts à traversdivers plans (notamment lesplans RE/SO 2000 et RESO2007) pour parvenir à un niveaud’équipement et de connectionspermettant une utilisation de l’in-formatique au sein de tous les éta-blissements scolaires.

l’informatique dans l’académieDepuis plusieurs années, tous lesétablissements scolaires dusecond degré de l’académie sontreliés à l’Internet, pour permettrede remplir des missions d’infor-mation par l’intermédiaire des

48 POUR VOUS ABONNER AUX REVUES EP.S ET EPS 1 TEL 01 55 56 71 28 EMAIL [email protected]

PAR P. LHAUTE

Après un bref rappel historique, l’auteur fait le point sur l’usage de l’informatiquedans son académie et la formation continueindispensable aux enseignants

Inform@tique et form@tion continue

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ministère et du rectorat se fait parcourrier électronique. Par ailleurs, bon nombre d’éta-blissements ont créé leur siteInternet, hébergé par le rectorat.La constitution de celui-ci, pilo-tée par un adulte de la commu-nauté éducative, a permis la vali-dation d’acquis pour l’attributiondu B2i aux élèves. Par l’arrêté du 17 octobre 2003 leministère de l’Éducation natio-nale a créé un espace numérique àdestination des enseignants : lebouquet de services I-Prof. Cet espace permet, par un accèssécurisé, la consultation de ren-seignements administratifs per-sonnels, la mise en relation avecles personnels chargés de la ges-tion financière, la mise en lignede son curriculum vitae, desinformations sur les perspectives

de carrière et les muta-tions (image bouquet deservices).Est associée à ce bureauvirtuel, une boîte auxlettres électronique(webmail) mise à dispo-sition des personnelspour leur usage profes-sionnel. L’accès se faitdepuis le site de l’académie encliquant simplement sur l’icônecorrespondante.L’informatique est donc présente àtous les niveaux de l’environne-ment professionnel. C’est la raisonpour laquelle, les enseignants detoutes les disciplines recrutésdepuis 2007 doivent avoir validéun niveau de qualification relatifaux compétences en informatique:le C2i2e (Certificat Informatiqueet Internet niveau 2 Enseignants)(encadré ci-dessous).

La formation continueLes premières formations del’académie de Versailles en EPSentre 1985 et 1990Elles s’orientaient essentielle-ment vers la maîtrise des outilsbureautique et l’utilisation duréseau. Prises en charge par leCRDP, les formations suivantess’orientèrent en priorité versl’utilisation de l’Internet par lesdocumentalistes du fait du déve-loppement des réseaux haut débitqui s’amorçait dès 1990 etd’autre part, vers les enseignants.Les stages furent alors intégrésaux formations disciplinairesavec l’objectif de permettre l’uti-lisation de l’informatique en pre-nant appui sur le cadre de l’ensei-gnement d’une discipline. Pourles enseignants d’EPS, l’offreétait centrée sur l’utilisation d’untableur et les multiples fonctionsde calcul permettant, parexemple, de donner une note àpartir d’une performance, de cal-culer sommes, moyennes, écarts-types et autres données statis-tiques ou encore de gérer leslicenciés à l’association sportive.Certaines équipes pédagogiquespurent ainsi construire leurspropres barèmes grâce au traite-ment statistique des perfor-mances réelles de leurs élèves.Depuis 2003, les formations sontprises en charge par le CRDP quipropose des actions ciblées sur

des thèmes variés allant de laconstitution et maintenance desites, l’utilisation d’un traitementde texte, d’un tableur, d’une basede données, du traitement del’image numérique (photo,vidéos), à l’utilisation d’un TNI,en passant par la gestion d’unréseau multipostes ou d’uneclasse mobile avec une classe decollège ou encore des logicielsspécifiques aux enseignants ouaux personnels de direction. Cesformations se déroulent soit dansl’EPLE, soit dans un médiapôle.L’offre de formation s’est consi-dérablement diversifiée du fait,notamment, du développementde l’informatique domestique etdes nouvelles possibilités offertespar les progrès technologiques(utilisation de services Internet,développement des possibilitésdes outils : téléphones portables,IPhone, I Pod, etc.). Ces progrèssont parfois sources de décalagesentre les enseignants et les élèvesau plan de l’utilisation des nou-velles technologies. La formationcontinue vient apporter uneréponse (2). La formation des enseignants deVersailles, comme dans toutes lesacadémies, est gérée par uneapplication : GAIA. Celle-ci esthébergée au sein d’un systèmeinformatique sur un réseau etpilotée par un ordinateur : le ser-veur. Celui-ci permet l’accès auxapplications depuis un poste reliéà l’Internet via une procéduresécurisée.

Les actions de formations sai-sies sur le serveur par les«offreurs»Répondant au cahier des chargesdu recteur, elles seront retenues,selon leur pertinence, au regarddes priorités académiques.Celles-ci sont tout d’abord propo-sées sur des formulaires en ligneselon un cadre prédéfini qui per-met leur édition pour expertise.Une fois acceptées, elles sont

49EP.S N° 334 - NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2008

TICEDOSSIER

Il convient de distinguer l’adresse électronique qui est composée du nom etdu prénom de l’enseignant séparés par un point, du signe arobase (@) et suivide l’académie d’affectation (ex ac-versailles) de la clé électronique pour lireou écrire des courriels ou e-mails. Celle-ci se compose d’un login ouidentifiant, et un mot de passe y est associé. Lors de la première connexion,c’est le numen qui fait office de mot de passe ;il est ensuite possible de lemodifier.

Boîte aux lettres électronique (BAL), mode d’emploi

Le C2i2e vise à attester descompétences professionnellescommunes et nécessaires à tousles enseignants pour l’exercice deleur métier dans ses dimensionspédagogique, éducative etcitoyenne à travers les champssuivants :– les problématiques et les enjeuxliés aux TIC en général et dansl’éducation en particulier ;– les gestes pédagogiques liés auxTIC ;– la recherche et l’utilisation deressources ;– le travail en équipe et en réseau ;– les espaces numériques detravail ;– l’évaluation et la validation descompétences TIC dans le cadredes référentiels inscrits dans lesprogrammes d’enseignement.

C2i Niveau 2 enseignant

CDI et des missions administra-tives (mise à jour permanente desdonnées d’établissement : basedes élèves scolarisés, moyenspédagogiques, courrier électro-nique dédié, etc.). Cela permet un

dialogue numérique quotidienentre les établissements scolaireset les inspections académiques etle rectorat via l’Internet. Commepartout, la transmission desdiverses notes administratives du

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Page 30: DOSSIER NOUVELLES TECHNOLOGIES Des outils pour l’EPS

accessibles en ligne pour consul-tation. Concernant l’EPS, ilexiste au sein de l’académie deVersailles un réseau de 50 profes-seurs d’EPS animateurs pour laformation continue. Ceux-ci syn-thétisent les besoins et définissentles actions de formation de l’an-née suivante pour les personnelsd’un bassin d’éducation donné.Ils saisissent ensuite leurs offresde formation sur une interfacespécifique de GAIA. La maîtrisedes outils bureautique du courrierélectronique et de l’Internets’avère, là, indispensable.

La participation aux actions deformation Il est nécessaire de poser préala-blement sa candidature en lignependant la période d’inscription(fin juin ou début septembre). Il faut ensuite se connecter préa-lablement au serveur via l’Inter-net. Il faut également fournir son@dresse électronique afin derecevoir un courriel récapitulatif

50 POUR VOUS ABONNER AUX REVUES EP.S ET EPS 1 TEL 01 55 56 71 28 EMAIL [email protected]

successifs réalisés par une ving-taine de macros imbriquées quidonnent le résultat en quelquesdizaines de secondes. Pendant les formations, est par-fois organisé un enregistrementvidéo des situations mises enplace. Une restitution via DVDest ainsi disponible pour les parti-cipants et la possibilité est offerteaux formateurs de voir le contenude leur formation mis en ligne surle site de l’académie.

http://eps.ac-versailles.fr/spip.php?rubrique29

L’évaluation des actions de for-mation par informatiqueLes fiches remises aux sta-giaires en fin de session présen-tent des cases à cocher qui sontdestinées à passer par une lec-ture optique. Cette lecture per-met de croiser un certainnombre de paramètres afind’évaluer de façon critériée ; il ya 27 items par fiche développésen 4 niveaux de satisfaction(1,2,3,4). La lecture optique per-met ainsi très rapidement deconnaître le niveau de satisfac-tion des formés sur l’item consi-déré en croisant par des pondé-rations les réponses aux diversaspects de la formation. Unstage de formation accueillanttrente personnes donne lieu autraitement de 3240 réponsescorrélées pour certaines, indé-pendantes pour d’autres. Ces données peuvent ensuite êtretraitées numériquement pourillustrer graphiquement les éva-luations réalisées.Ainsi, l’informatique est omnipré-sente à tous les niveaux du proces-sus de la formation continue. Elle

permet de traiter unnombre important dedonnées dans desintervalles de tempsréduit, le stockage etla restitution d’ungrand nombre d’in-formations et l’en-semble des résultatsde façon homogène.Par l’intermédiairedes supports DVDou par la mise enligne des informa-tions la diffusion sefait de façon pluslarge, ce qui consti-tue l’objectif ultimede toute formation.

1970 : congrès de Sèvresopération 58 lycées1978 : opération 10 000 micro-ordinateurs1985 : plan informatique pour tous1991 : annonce de la créationde l’Internet 1992 : premiers établissementspilotes pour l’Internet 1995 : développement des connexions à l’Internet2001 : création du B2i2003 : création de I-Prof2004 : création du C2i niveau 1 et du C2i2e Enseignants

Quelques repères sur l’informatique à l’école

Domaine 1 : S’approprier unenvironnement informatique detravail ; Domaine 2 : adopter une attituderesponsable ; Domaine 3 : Créer, produire, traiter,exploiter des données ; Domaine 4 : s’informer, sedocumenter ; Domaine 5 : Communiquer,échanger.

Quelles compétencessont évaluées par le B2i?

des demandes de formation.Bénéficier de la formation conti-nue nécessite donc certaines descompétences minimum que l’onretrouve dans le B2i .La validation des candidaturespar les chefs d’établissement sefait également par voie électro-nique par une autre interfacesécurisée du serveur. Une fois les dates et lieux desactions confirmées, c’est uneautre interface qui permet d’éta-blir les convocations par l’inter-médiaire d’un publipostage.

Le traitement des candidaturess’effectue également par infor-matiqueLe serveur comporte une base dedonnées à partir de laquelle il estpossible d’extraire des informa-tions spécifiques sur la base derequêtes (les demandes de for-mation des enseignants d’EPSpour une action donnée parexemple). Ces requêtes sontconstituées en tables qui peuventêtre ensuite converties en fichierspour un travail sous tableur parexemple. Ceci permet de tra-vailler sur une partie des donnéesextraites et offre ainsi une sou-plesse plus grande, des calculsplus rapides du fait d’un moindrenombre de données à traitersimultanément. Ainsi, après la période d’inscrip-tion, il est possible d’extrairerapidement un certain nombre dedonnées grâce à un travail préa-lable d’écriture de macros. Parexemple en 2007-2008, il y a eu4140 candidatures déposées par1886 enseignants pour des forma-tions centrées sur l’EPS. Cerésultat est obtenu par des calculs

Compte tenu du développementdes outils informatiques et

notamment des convergencesnumériques déjà réalisées entre lavidéo, le son, le texte et lesimages, les prochaines forma-tions s’orienteront vraisembla-blement vers l’utilisation multi-média. Ainsi, cette convergenceréalisée au sein d’outils de plusen plus nomades, communiquantà distance par Bluetooth ou Wifinécessitera plus que jamais que lenombre de formations augmentede façon sensible•

Philippe LhauteProfesseur EPS

Lycée Pasteur Neuilly (92)Coordonnateur académique

(1) EPI : Enseignement public et informa-tique est une association regroupant lesenseignants ayant suivi les premiers stagesde formation en entreprise dont l’objectifessentiel a été de promouvoir l’informa-tique au service de l’enseignement. Lesnombreuses propositions ont été reprisesdont la plus importante fut le plan informa-tique pour tous, sous l’impulsion de sonprésident de l’époque, É. Pelisset profes-seur en poste au lycée Pasteur en 1985.(2) De nombreuses productions relatives àl’enseignement et à l’informatique sontdisponibles sur le site :http://www.epi.asso.fr/

Pour rechercher davantage d’infor-mations sur◗Création de i-prof :http://admi.net/cgi-bin/affiche_page.pl?lien=20031104/MENP0302170A.html&requete=EP◗Le C2i2e :http://www2.c2i.education.fr/sections/c2i2e/presentation/◗Le site de l’académie de Versailles :http://eps.ac-versailles.fr/spip.php?rubrique29

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1. Validation de l’offre2. Candidature

3. Validation

4. Gestion

6. Évaluation

SERVEUR

5. Convocation

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De la calculette à l’ordinateurLa réforme de l’épreuve de 1983a donné lieu à la création descommissions d’harmonisationdes notes du baccalauréat sousl’autorité des inspections acadé-miques. Dès lors, est apparue lanécessité de comparer les notesobtenues par les élèves des diversétablissements d’un département.Ainsi l’académie de Versailles,qui accueille un grand nombre decandidats au bac, organise selonles départements, des sous-com-missions chargées d’analyser lesdossiers d’établissements et d’at-tribuer les notes définitives auxcandidats. Les calculs desmoyennes d’établissements etd’activités fournissent alors leseul indicateur sur lequel l’har-monisation peut s’opérer. Eneffet, les niveaux d’exigence ne

sont pas fixés par les textes.La difficulté d’harmoniser vientde la diversité des pratiques et desconditions matérielles très hété-rogènes.◗ La calculette devient l’outilincontournable pour brasser descentaines de notes qui intègrentquatre composantes : perfor-mances, habileté, connaissances,participation. Il faut alors vérifiersur chaque « fiche-papier » lesactivités pratiquées et l’adéqua-tion « notes/performances » pourvalider les notes. C’est uneépreuve à caractère national. Cetravail est fastidieux et mobilisedans chaque commission sixenseignants pendant une semainepleine.◗ Çà et là dans l’académie, descollègues développent, au fil dutemps, des applications sousExcel pour éviter les erreurs decalcul (car les fiches comportent

les performances et les notes affé-rentes) et/ou utilisent le publipos-tage pour imprimer les fichesindividuelles des candidats. Un grand nombre d’établisse-ments continue de renseigner cesfiches à la main. Opération coûteuse en temps s’ilen est ! Il faut ensuite manipulertoutes ces fiches par série et yapposer le cachet, ainsi que lasignature manuscrite du chefd’établissement et remettre enoutre un ensemble de documentsdont le volume pouvait s’ac-croître d’année en année.◗ Les nouveaux textes en 2002changent le fond du problème.Le référentiel national va faciliterla mise en place des comparai-sons de notation entre les établis-sements car une harmonisationdoit être mise en place au niveauacadémique.À la demande de l’Inspectionpédagogique, deux collègues del’académie de Versailles ont misau point une application sousExcel qui va permettre d’établirune harmonisation en fin d’année.

Des formations sur l’utilisationdu logiciel eurent lieu à la fin dupremier trimestre pour les profes-seurs coordonnateurs. Notons aupassage que les notes du premiertrimestre de l’académie de Ver-sailles (environ 40 000 candidats)furent adressées à la commissionnationale pour une première esti-mation de l’adéquation des exi-gences par activité.À la fin de l’année, ce pro-gramme utilisé par tous les lycéesde l’académie, a permis de faireremonter plus de 120 000 notesde candidats, avec les moyennes,écarts-types, maxima et minimade chaque épreuve. ◗ Nous avions abandonné la cal-culette pour passer à la dimensionsupérieure par l’utilisation defonctions imbriquées dans desmacros sous tableur. Pour l’année suivante, il fut décidéd’utiliser l’outil développé parl’académie de Créteil « examensEPS » dont l’avantage principalétait qu’aucune modification deprogramme ne pouvait être faitepar les utilisateurs (ce qui n’était

51EP.S N° 334 - NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2008

PAR J.L. RICHER, P. LHAUTE

La gestion des examensdans l’académie de VersaillesAprès un bref historique de la situation dansl’académie de Versailles, les auteurs précisentle rôle actuel de l’outil informatique,notamment pour l’harmonisation des notes.

TICEDOSSIER TICE

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pas le cas d’Excel dans lequel desformules pouvaient être acciden-tellement modifiées par des mani-pulations incertaines).◗ Sous l’impulsion des IA IPRd’EPS, des formations d’unedemi-journée furent de nouveauassurées pour l’ensemble descoordonnateurs de l’Académie.Ceux-ci ayant déjà utilisé l’infor-matique comme support pour lerecueil des notes, la transition sefit plus facilement et chaque éta-blissement reçut un Cédéromprogramme.Une structure avec un référent paracadémie (78, 91, 92, 95) fut miseen place permettant aux collèguesen difficulté de pouvoir exposerles problèmes rencontrés.

Utilisation d’« examens EPS » (1)Ce logiciel permet d’importerdepuis l’application «SCONET»les listes d’élèves par classe, enextrayant certaines caractéris-tiques de la base de données éta-blissement, évitant ainsi unimportant travail de saisie. Il enressort un gain de temps et unefiabilité des informationsrecueillies. Grâce à ce logicielsont également évitées des erreursde saisie telles que la présenced’ensembles d’activités nonconformes aux textes ; sont effec-tuées automatiquement unensemble de vérifications et decalculs permettant la visualisationet l’édition des caractéristiques del’établissement (moyennes etécarts-types par épreuve, notesdes candidats par série, histo-

gramme de la répartition desnotes par genre et par série). Par ailleurs, la saisie de donnéeserronées conduit à l’affichaged’un message d’erreur et d’uneproposition de solution pourrégler le problème. Ce pro-gramme informatique permet ungain de temps appréciable au seinde l’établissement, ce gain detemps donne la possibilité : – de relever les erreurs ou oubliséventuels,– d’assurer un calcul demoyennes fiable,–de visualiser et de restituer rapi-dement les résultats selon desmodes de présentation attractifs.Chaque établissement remet l’en-semble de ses données sous for-mat numérique (clé USB ou CDrom) à la sous-commission aca-démique tout en en conservantune sauvegarde.

Harmonisation avec « examens EPS »Les données des établissementssont rassemblées par l’intermé-diaire d’une autre interface dulogiciel « Examens EPS ». Dansun premier temps, une procédured’observation de tous les élèvesdétecte les anomalies persis-tantes. Cette compilation par-tielle des résultats par départe-ment est ensuite rassemblée parce même logiciel au plan acadé-mique.À la suite du traitement informa-tique des données traitées, lacommission académique pro-cède, le cas échéant à des harmo-nisations sélectives.

Le logiciel est une aide à la visua-lisation sous forme d’histo-grammes, grâce au transfert pos-sible sur un tableur.L’utilisation d’un vidéoprojec-teur permet un examen simultanédes données à analyser sur grandécran par tous les membres de lacommission. Une fois les décisions d’harmoni-sation prises, toutes les notes descandidats de l’académie sont arrê-tées et deviennent définitives. Lavitesse de calcul du logiciel per-met de traiter les 120000 notes del’académie en quelques minutes.Il suffit ensuite de décider desmodalités de modifications et desélectionner les établissementspour que le programme d’harmo-nisation modifie les notes qui doi-vent l’être. Le logiciel offre un éventail trèslarge de possibilités. Il est pos-sible en effet de modifier lesnotes : –de tous les élèves, –des seules filles, – d’une épreuve, soit pour l’en-semble des élèves d’un établisse-ment, soit seulement pour les gar-çons ou les filles, etc.On ne peut nier que l’informa-tique constitue un auxiliaire pré-cieux pour le traitement d’ungrand nombre de données, tant ausein de l’établissement scolairequ’au plan académique. Il permetl’égalité de traitement des candi-dats au plan académique et sup-prime les erreurs de calcul.

Retour vers les établissementsUn rapport académique permetde présenter aux élèves lesmoyennes obtenues par les candi-dats dans les différentes épreuvespassées. Il est complété par celuide la commission nationale. Leséquipes pédagogiques peuventainsi réguler les projets d’ensei-gnement en y intégrant cettecomposante, notamment dans la(re)composition des unités d’en-seignement en classe de termi-nale et de la programmation desAPSA en amont.

Prise en main du logicielElle est largement facilitée par lamise en place d’une formationinitiale, avec des diaporamas dis-ponibles sur le site de l’académie

52 POUR VOUS ABONNER AUX REVUES EP.S ET EPS 1 TEL 01 55 56 71 28 EMAIL [email protected]

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➤ PackEPS

➤ Accès Site PackEPS

➤ Téléchargement

➤ Choisir l’application désirée et mettre dans le répertoire désiré

➤ Renommer ensuite votre fichier en .exe

➤ Procéder à l’installation

de Créteil (guides pas à pas) etpar les référents départementauxqui communiquent directementpar courrier électronique avec lescollègues en difficulté.

BEP CAP Bac proUne version dédiée aux examensdu CAP et du BEP a égalementété réalisée par nos deux col-lègues de Créteil et permet, grâceà l’expérience réalisée avec suc-cès sur le baccalauréat, la gestionde toutes les notes en allégeant letravail des commissions. L’outil informatique libère lesmembres des commissions d’untravail fastidieux et leur permet dese centrer sur l’essentiel de leurmission : veiller à l’équité du trai-tement des candidats à l’examen.

Chargement des logiciels enquelques « clics »Et puisque vous êtes sur le site del’académie, téléchargez l’appli-cation PowerPoint qui permetd’extraire la liste de vos élèves,confiez-la au service scolarité eten retour vous aurez les listes desélèves de votre établissement.Vous aurez la possibilité de réali-ser des listes d’appel, de notationpour l’ensemble de vos classes.Ceci vous évitera bien du travailen début d’année.

L’outil informatique permetdonc le traitement d’un

nombre considérable de donnéesnumériques, leur transmissionpuis leur exploitation selon desmodalités variées, leur conserva-tion et leur restitution rapide. Cet outil assure donc tant au planlocal qu’au niveau académiquel’égalité de traitement des candi-dats au baccalauréat. Il contribueainsi à l’équité face aux exa-mens•

Jean-Loup Richer, Philippe Lhaute

Enseignants d’EPS, lycée Vilgénis Massy (91)

Lycée Pasteur Neuilly (92)

(1) «Examens EPS»: F. Bruchon, F. Sacco,professeurs EPS, académie de Créteil.

Nous remercions les membres du GEP-EPS de l’académie deVersailles pour leur précieusecontribution.

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