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Dossier pédagogique. Enseignant Collège 4e et 3e Caumont Centre d’Art 1

Dossier pédagogique. Enseignant Collège ... - Centre d'Art · Centre d’Art, témoin du siècle des Lumières. Le ravalement de la façade, la réhabilitation des espaces intérieurs,

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Dossier pédagogique. Enseignant Collège 4e et 3e Caumont Centre d’Art

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SOMMAIREPour les enseignants de 4e et 3e

I – AVANT LA VISITE

1. Présentation de Caumont Centre d’Art 3

2. La visite de Caumont Centre d’Art et les 4

programmes scolaires

3. Les objectifs d’apprentissage 5

4. Méthode du dossier : 6

de la préparation au réinvestissement en classe

5. Introduction à l’exposition 7

Les Collections du prince de Liechtenstein

6. Notices biographiques et chronologiques 8

des peintres de l’exposition témoins de leur temps

7. Glossaire de l’ensemble des peintres répertoriés de l’exposition 11

8. Plan repère de Caumont Centre d’art 13

9. Informations et réservation 14

II – PENDANT LA VISITE

Salle 1 : La dynastie des princes de Liechtenstein 15

Salle 2 : La grande galerie du XVIe siècle 16

Salle 3 : Rubens 20

Salle 4 : Un goût éclectique 21

Salle 5 : Les palais et leurs décors 23

Salle 7 : Le Siècle d’Or de la peinture hollandaise et flamande 24

Salle 8 : Paysages et natures mortes 27

Salle 9 : Les demeures princières 29

Salle 10 : Princes et Princesses 30

III – APRÈS LA VISITE

1. Pistes d’approfondissement 31

de la découverte de l’exposition

2. Quizz bilan 40

I – AVANT LA VISITE

1 : Présentation de Caumont Centre d’Art.

L’Hôtel de Caumont est l’une des plus prestigieuses demeures du patrimoine aixois, au cœur du quartier Mazarin, l’écrin architectural de cette ville d’art.

Il a été construit au XVIIIe siècle, lorsque François Rolland de Réauville, marquis de Cabannes, voulut ériger un hôtel particulier digne de sa charge de second Président à la Cour des Comptes d’Aix-en-Provence, cité de premier plan du royaume de France.

La mission fut confiée à Robert de Cotte, Architecte des Bâtiments du Roi, et la construction s’étendit à partir de 1715, sur une trentaine d’années. L’édifice typique du « baroque aixois », mêlant le baroque provençal influencé par l’Italie au classicisme français, devint au gré des successions et des reventes la propriété de Pauline de Bruny qui épousa en 1796 Amable de Seytres, marquis de Caumont. La marquise anima alors la vie artistique aixoise dans son hôtel particulier. Elle lèguera son hôtel particulier en 1850, des figures de l’histoire locale y vécurent, avant que ce lieu ne compte dans l’histoire de la résistance française. Devenu en 1964 Conservatoire nationale de musique, l’Hôtel de Caumont va poursuivre sa vocation d’écrin artistique, malgré une perte de ses éléments décoratifs d’origine au XXe siècle.

Depuis 2013, Culturespaces redonne vie et authenticité à l’Hôtel de Caumont, en tant que CaumontCentre d’Art, témoin du siècle des Lumières. Le ravalement de la façade, la réhabilitation des espaces intérieurs, notamment les pièces évoquant Pauline, la marquise de Caumont, permettent de créer les conditions propices à la diffusion de la culture pour tous. Ces dossiers pédagogiques participent à la mission de favoriser l’accès aux arts et au patrimoine de tous les jeunes publics.

La remise en état des jardins à la française, leur agrandissement, donnent un lustre supplémentaire à Caumont Centre d’Art, lieu de partage et d’échange de différentes expressions artistiques.

Plusieurs expositions temporaires animent chaque année les salles de l’Hôtel de Caumont, en plus des espaces évoquant la vie culturelle et l’art de vivre au XVIIIe siècle. Sa programmation culturelle met les Beaux-Arts à l’honneur avec, chaque année, deux importantes expositions temporaires dédiées aux grands noms de l’art – de l’art ancien jusqu’à nos jours.

Dans le cadre du projet artistique, scientifique et pédagogique porté par Culturespaces, l’auditorium projette également en permanence le film Cezanne au pays d’Aix, une œuvre évoquant la vie et l’œuvre du grand peintre, point final d’une visite centrée sur la découverte de grandes étapes de l’histoire de l’art européen.

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2 : La visite de l’exposition à Caumont Centre d’Art et les programmes scolaires.

Dans le cadre de la visite des publics scolaires, Culturespaces propose une découverte aussi riche qu’originale aux élèves de collège, dans le domaine artistique et culturel :

•La découverte du site de l’Hôtel de Caumont, au patrimoine architectural étonnant (cour, façade, appartements, jardins à la française) introduit le jeune visiteur dans le monde du XVIIIe siècle et lui fera revivre l’ambiance des salons aixois avec Pauline de Caumont, une introduction à la compréhension des courants artistiques de cette époque.

•Le film Cezanne au pays d’Aix met en perspective l’approche des œuvres du XVIIIe siècle, tant architecturales que picturales, avec l’évolution de l’art jusqu’aux portes de la modernité marquée par le génie de Cezanne.

•La visite des expositions temporaires des espaces de l’Hôtel de Caumont est une source pédagogique pour l’initiation à l’art et à la culture, adaptée à une éducation artistique des élèves. Les Collections du Prince de Liechtenstein permettent un voyage au cœur de l’histoire de la peinture du XVIe au XIXe siècle …

Au collège la visite s’adresse à une approche interdisciplinaire des domaines de l’histoire culturelle, de l’enseignement artistique.

Histoire et Histoire des arts:• Du XVIe au XIXe siècle : Les œuvres d’art – sculptures, gravures et tableaux- présentes dans l’exposition

et toutes les pièces de l’Hôtel de Caumont expriment la variété des arts. Cezanne montre en contrepoint comment un siècle plus tard la peinture, témoin de la réalité observée, se transforme en sentiment du peintre, perception personnelle et intériorisée.

• L’architecture et l’écrin des jardins, les arts de la décoration, tant de témoins de l’élégance des salons du siècle des Lumières, forment autant de domaines de l’expression artistique parvenue à son apogée. Ils illustrent aussi bien les arts du quotidien que ceux de l’espace architectural ou figuratif.

L’Histoire des arts est un enseignement de culture artistique, concernant tous les arts. Ce dossier concerne parmi les six domaines prévus au programme :

•Les « arts de l’espace » : architecture du monument, jardins.

•Les « arts du visuel » : arts plastiques à travers les œuvres des peintres.

•Les « arts du quotidien » : œuvres d’ébénisterie, décoratives.

•Les « arts du spectacle vivant » avec le film Cezanne au pays d’Aix.

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3. Les objectifs d’apprentissage

Acquisition de capacités :•Les fiches de travaux à réaliser à partir des différentes œuvres, observées lors de la visite et évoquées ensuite sur les fiches des élèves, proposent une démarche progressive et divers apprentissages.

•Les questionnements s’y réfèrent avec une démarche fondée sur la progression de difficultés.

L’Histoire des arts est au carrefour de diverses disciplines et s’appuie sur les compétences communes mises en jeu dans les apprentissages :•Formes d’expression, matériaux, techniques et outils avec leur vocabulaire spécifique.

•Découverte de diverses œuvres d’art appartenant aux différents domaines étudiés.

•Repères spatiaux et temporels dans les ères historiques abordées.

L’Histoire des arts suggère une étude de diverses œuvres, reliées dans un contexte donné, c’est pourquoi ce dossier réunit des œuvres complémentaires pour le site et les peintres étudiés.•Le questionnement de chacune de ces petites fiches coordonne l’échange entre ces œuvres, et développe leur compréhension réciproque.

•La démarche sollicite les apports de diverses disciplines et de leurs acquis.

•L’étude se fonde d’abord sur une identification, précédant l’analyse et enfin l’interprétation plus libre d’une œuvre appartenant au même espace culturel ou au même type d’expression.

Quatre critères au moins guident ce travail :•Les formes : il s’agit de les identifier, de les comprendre et de les situer dans un ensemble.

•Les techniques : comment ces œuvres ont-elles été créées, par qui, avec quels outils, sur quels supports ?

•Les significations : que signifient ces œuvres, quel a été le message du créateur, pour quels destinataires ? Que disent ces œuvres d’une époque, des mentalités ?

•Les usages : à quoi servaient ces objets et à qui ? Dans quelles circonstances ?

Activités de l’élève et compétences de difficulté progressives mises en œuvre en 4e/3e :

Pour percevoir le support de l’œuvre, le contexte de sa création.

Approcher le sujet de l’œuvre à l’aide de son titre.

Trouver l’auteur et l’époque de création s’ils sont mentionnés.

Comprendre à quelle présentation l’œuvre était destinée (Presse, tableau officiel, témoignage privé etc…)

Pour réfléchir à la nature des éléments de l’œuvre.

Faire la différence entre les éléments des différents plans.

Trouver l’élément essentiel dans chaque plan, sans tenir compte de sa taille (près ou loin).

Faire des liens entre des éléments de même nature quelle que soit leur situation dans l’œuvre.

Donner un nom à chaque renseignement prélevé pour pouvoir le citer en le localisant précisément.

Pour établir des liens entre les différents éléments.

Regrouper les éléments par thème, en tenant compte de la consigne.

Etablir des liens entre des éléments d’un même thème, résumé par un aspect précis de l’œuvre.

Comprendre quel est le thème le plus important ou celui à sélectionner par la consigne.

Pour analyser l’œuvre par rapport à son contexte et l’intention de l’artiste.

Quel est l’élément principal définissant l’œuvre et son genre, en rapport avec l’art de cette époque ?

Quelle était l’intention de l’artiste, par rapport au contexte de création de l’œuvre (commande, éléments culturels de cette époque) ?

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4. Méthode du dossier : de la préparation au réinvestissement en classe

Deux modes de découverte (le site de l’Hôtel de Caumont et les œuvres d’art de l’expositiontemporaire)… et autant d’étapes pour organiser le travail de l’élève :

Parcours de l’élève du collège:

Présentation du site, de l’itinéraire de visite, en guidant l’élève tout au long de la visite par les exercicessuivants :

Etape 1 : la visite de l’exposition.

• Fiches illustrées de description des œuvres des salles de l’exposition.

• Questionnaires de synthèse.

Etape 2 : Pour prolonger le travail en classe

• Fiches de réinvestissement en classe sur des œuvres dessinées ou peintes ornant les salles del’exposition.

• Fiches d’interprétation de tableaux en lien avec l’Histoire des arts.

Etape 3 : Qu’as-tu retenu ? Quiz bilan.

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5. Introduction à l’exposition Les Collections du prince de Liechtenstein.

Grands amateurs d’art depuis le XVIe siècle, les Princes de Liechtenstein ont récemment présenté le meilleur de leur collection au Japon (Tokyo, Kochi, Kyoto), à Singapour, en Chine (Pékin, Shanghai), à Taïwan (Taipei), et à Moscou. Du 7 novembre 2015 au 20 mars 2016, c’est à Caumont Centre d’Art, que les chefs-d’œuvre de la collection feront une halte, le temps d’une exposition de prestige.Les collections du Prince de Liechtenstein sont l’une des plus importantes conservées actuellement en mains privées, et c’est aussi l’une des plus vivantes puisque le prince régnant actuel, Hans-Adam II von und zuLiechtenstein, poursuit une politique d’acquisitions régulières. La sélection présentée à Caumont Centre d’Art permettra d’appréhender le goût de cette famille princière, avec une quarantaine de peintures, du XVIe au XIXe siècle. Introduite par une présentation de la famille princière depuis les fondateurs de la collection jusqu’à nos jours, l’exposition fera dialoguer les grands maîtres des Collections du prince de Liechtenstein dans un parcours chronologique et thématisé.

Temps forts de l’expositionLa naissance du portraitL’exposition s’attache tout d’abord à présenter différents aspects de la représentation humaine au XVIe

siècle, jusqu’au début du XVIIe. Au XVIe siècle se développe une pensée humaniste qui déplace l’attention du divin vers l’humain. Les plus grands artistes italiens peignent des portraits qui ne sont plus idéaux, mais rendent compte de la réalité : Portrait d’homme (vers 1502/04) de Raphaël, Portrait d’un homme (1517), de Francesco di Cristofano, dit Franciabigio. Dans la sphère nordique, Lukas Cranach l’Ancien hésite encore entre une esthétique issue du Moyen-Âge et la nouvelle approche humaniste que l’on observe dans ses représentations de Saint Christophe ou encore de Venus (1531).

Rubens, éclat et force de la représentation des grands mythesAu début du XVIIe siècle, Pierre Paul Rubens peint des œuvres monumentales sur des motifs religieux ou mythologiques. Une salle sera consacrée à ces morceaux de bravoure, avec deux œuvres de très grand format : Mars et Rhea Silvia (vers 1616/17), couple qui donnera naissance aux jumeaux Romulus et Remus.

L’exposition se poursuit avec l’exploration des décennies suivantesÀ l’ère du baroque et du rococo, les motifs mythologiques et religieux continuent à inspirer les artistes italiens, dans un foisonnement de draperies aux couleurs acidulées et de paysages tourmentés. Comme un interlude dans ce parcours foisonnant parmi les chefs-d'œuvre de la collection princière, un audiovisuel permettra au visiteur de replacer les œuvres dans le contexte qui les abrite, celui des châteaux des Princes de Liechtenstein. Grâce aux représentations des plafonds d’Andrea Pozzo (1642-1702) et de Johann Michael Rottmayr (1654-1730), ou encore du carrosse d’apparat des Princes de Liechtenstein arborant des décors de François Boucher, le visiteur pourra se figurer le faste qui entoure ces pièces maîtresses de l’histoire de l’art européen. Au XVIIe siècle, les portraits se font plus intimistes. Les portraits par Anton van Dyck présentés ici, portraits de commande destinés à afficher un statut, font preuve de la même acuité psychologique : Portrait du Comte Johann VIII de Nassau-Siegen (1583–1638), vers 1626/27, Portrait de Maria de Tassis (1611–1638), vers 1629/30. La place des portraits dans la collection est également représentée par les grands maîtres hollandais, tels Hals et Rembrandt.

Paysages et natures mortes, le « nouveau goût » des collectionneursL’exposition met ensuite à l’honneur deux genres réévalués au XVIIe siècle : la nature morte et le paysage. Si les représentations d’êtres humains avaient autrefois la préférence des critiques, le discours change au XVIIe siècle. Les natures mortes gagnent leurs lettres de noblesse, en particulier en Europe du Nord, ce qu’illustre bien Jan van Huysum avec des œuvres telles que Fleurs dans un vase en terre cuite (vers 1725), ou Jan Davidsz de Heem dont on appréciera la Nature morte aux fruits avec une coupe à couvercle (seconde moitié du XVIIe siècle). La représentation des édifices antiques prend une valeur supplémentaire au siècle suivant, signe du temps qui passe, alimentant une véritable « esthétique des ruines » avec Giovanni Paolo Pannini (L’Intérieur du Panthéon à Rome, 1735) ou Hubert Robert (Caprice avec le Panthéon devant le port de la Ripetta, 1761).

La dynastie des LiechtensteinEnfin, l’exposition rend justement hommage à la famille Liechtenstein, à travers quelques portraits de maîtres : Portrait de la Princesse Karoline von Liechtenstein (1768–1831), née Comtesse von Manderscheidt-Blankenheim, en Iris, 1793 par Elisabeth Vigée-Lebrun, Portrait de la Princesse Marie Franziska vonLiechtenstein (1834–1909) à l’âge de deux ans, 1836 par Friedrich von Amerling.

Commissaire : Dr. Johann Kräftner, directeur des Collections Princières à Vienne et Vaduz.

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6 : Notices biographiques et chronologiques des peintres de l’exposition témoins de leur temps.

XVe/XVIe siècles :Vasari nomma la Renaissance ainsi, en rupture avec la période précédente. Développé aussi bien en Italie que dans les Flandres, puis en Allemagne, le mouvement humaniste prend forme, s’appuyant sur une curiosité scientifique cherchant à placer l’Homme au cœur des préoccupations aussi bien scientifiques qu’artistiques. Léonard de Vinci ou Erasme sont les emblèmes de toute une génération d’artistes, cumulant des savoirs dans diverses disciplines, à la fois peintres et architectes, sculpteurs ou urbanistes. Copernic révolutionne la vision de l’univers, Vésale explore les secrets du corps humain, autant d’approches qui marqueront les grands peintres dans leur conception picturale. La tradition antique (sciences, philosophie, sculpture et peinture) est remise à l’honneur. Ce mouvement se dessine d’abord en Italie, au contact des vestiges antiques, de l’apport des cultures méditerranéennes, byzantine et musulmane, qui ont reçu en héritage les textes antiques grecs. En peinture la perspective, la connaissance de l’anatomie révolutionne les tableaux, la mythologie antique envahit les motifs, la peinture à l’huile permet de peindre plus finement, à la suite de Van Eyck. L’usage du fond doré disparait au profit d’un paysage ordonné.

Cranach (Lukas) (l’Ancien) (1472-1533) Lucas Müller, dit Lucas Cranach l’Ancien, est né à Kronach en Haute-Franconie (Allemagne), c’est un grand peintre et graveur de la Renaissance allemande. Son nom se réfère à celui de sa ville natale. Son fils, Lucas Cranach le Jeune (1515 - 1586) aura une renommée égale à la sienne. Il peint à ses débuts des tableaux d’inspiration religieuse. Son style est proche de celui d'Albrecht Dürer, exacerbé. En 1505 il devient peintre de la cour de Saxe. Il est anobli et ses mécènes, princes et cardinaux, commandent non seulement des retables mais aussi des portraits, des œuvres décoratives.

Cranach crée un atelier avec ses deux fils, le maître produit des esquisses que les élèves complètent, son art s’oriente vers un style s’approchant du maniérisme : les formes s’allongent, deviennent sinueuses et plus souples, les personnages prennent de l’importance et sont souvent stéréotypés, comme ces Vénus qui feront sa célébrité, figures féminines idéales et stylisées, graciles, avec des déformations onduleuses. Mais à la même période, Cranach fait la connaissance de Martin Luther qui devient un ami ; Cranach peindra aussi des scènes chères aux thèmes de la Réforme, tirés de la Bible. Il continue à peindre également de nombreux portraits et des nus mythologiques.

Metsys (Quentin) (1466 Louvain- 1530 Anvers) : c’est un peintre représentatif des primitifs flamands, à l’apogée de l'école d'Anvers. Issu d’une lignée de forgerons, il s’initie à la peinture à Louvain, connue pour sa richesse culturelle, comme les autres grandes cités des Flandres, où officiaient Jan Van Eyck et d’autres. Le style de Metsys est dans la continuité de Dirk Bouts, de Rogier van der Weyden ou de Memling. Metsys représente des scènes pieuses, renforcées par un réalisme commun aux peintres du Nord. Comme eux il reproduit avec une très grande précision les détails, joue sur les effets d’optique et la transparence, la richesse des pigments. En 1491 Metsys rejoint la guilde des peintres d'Anvers. Ses peintures très expressives accentuent les sentiments et les mimiques. Il connut une grande réussite en tant que portraitiste, mais comme d’autres peintres des Flandres il peignit ses contemporains, scènes de genre et tableaux évoquant la bourgeoisie marchande.

Raphaël : Raffaello Sanzio est né en 1483 à Urbino (Ombrie) : il est plus connu sous le nom de Raphaël. Fils de Giovanni Santi, un artiste de la cour de sa ville natale, il est éduqué au coeur d’une ville ouverte aux influences de la Renaissance. Il devient l’élève du Pérugin, à Pérouse. Dès 1500 il est un artiste reconnu. En 1504, Raphaël rejoint la prestigieuse ville ce Florence et va côtoyer Léonard de Vinci et Michel-Ange : il étudie leurs techniques et s’inspire notamment du sfumato de Léonard de Vinci, ce flou qui masque les contours et donne une profondeur sans égale. Dès cette époque, Raphaël est considéré comme le plus grand peintre de son temps. La qualité du trait de ses dessins est inégalée, les couleurs ne masquent pas le réalisme du trait. Après 1508 il décore avec son atelier les appartements du pape, les célèbres chambres dites de Raphaël. Le successeur de Jules II, le pape Léon X, lui fait superviser le chantier de la basilique Saint-Pierre, en pleine construction et le talent du peintre se double de celui de l’architecte. Mais la maladie ne l’épargne pas, épuisé il s’éteint à Rome, en 1520.

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XVIe/XVIIe siècles : le maniérisme fut à l’époque un mot péjoratif, montrant une trop grande inclinaison à créer habilement des postures élégantes, à la suite d’une Renaissance dont le mouvement premier s’était essoufflé. Il couvre tout le XVIIe siècle avec notamment le Caravage et se successeurs. Mythologie et ésotérisme nourrissent ces œuvres, souvent élégantes, qui ne renient rien de l’héritage de la Renaissance, mais modifient la destination du tableau, réservé aux connaisseurs de la cour royale. L’exagération des courbes, le caractère sinueux des corps participent de ce mouvement.

Cette époque est également marquée par l’influence du Caravage : plan rapproché, mouvements violents, lumière très fortement contraste, autant d’éléments qui dramatisent le tableau et vont marquer aussi bien Rembrandt que Hals. Le clair obscur, les teintes sombres remplacent la palette claire de la Renaissance.

Enfin le XVIIe siècle est le temps de l’expression baroque, un art très démonstratif né avec la volonté de la Contre réforme catholique d’impressionner les foules, en lutte contre la réforme protestante. Rubens en est le meilleur représentant au Nord de l’Europe ; Van Dyck montre aussi son inclinaison baroque dans ses portraits. C’est un art du mouvement, le regard est entraîné par les changements chromatiques, le couleur prend le pas sur le dessin et le tableau est un tout.

Allori (Cristofano) (1577 - 1621) est un peintre italien, mais surtout florentin, héritier après son père de la tradition du Bronzino et de Vasari. Le jeune Cristofano adapta à son époque l’héritage reçu et chercha à exprimer une peinture vivante avec des couleurs chaudes, s’intégrant dans un maniérisme finissant. L’expression raffinée, l’élégance du tableau étaient au cœur de ses préoccupations. Le souci de la représentation de la réalité est constant dans les œuvres du peintre.

Hals (Frans) (Né vers 1580– Haarlem, 1666) ce peintre est représentatif des Pays-Bas, A partir de 1591 c'est dans la ville hollandaise de Haarlem qu'il fait carrière. Il est le fils d’un riche marchand de draps, d'origine flamande, et ses dons le poussent très jeune à réaliser des scènes de genre, avant de devenir l’un des plus célèbres portraitistes de son temps, ce XVIIe siècle hollandais si foisonnant avec Rembrandt et Johannes Vermeer. Comme les autres grands peintres de cette région protestante, il ne se distinguera pas par des commandes religieuses, la réforme protestante n’accordant plus aucune attention aux saints et autres scènes de glorifications religieuse par l’image. Ce sont ses portraits de bourgeois, de groupes de gardes qui laisseront cette image de réalisme influençant plus tard les grands maîtres du XIXe siècle. La richesse de sa palette, son sens de la lumière ont fait de Frans Hals un grand peintre, même s’il ne sut pas mener une carrière aussi internationale que Rembrandt ou Rubens et fut rapidement oublié à son époque, vivant les dernières années de sa vie pauvrement.

Rubens (Pierre Paul) (1577 à Siegen (Westphalie)- 1640 à Anvers), est l’image même du peintre baroque flamand. Il a grandi à Anvers, où sa famille était bien connue et dès 1598 le jeune peintre s’y installe officiellement, puis Rubens part pour l'Italie. Il va étudier les œuvres de la Renaissance et de tous les grands maîtres mais s’inspire surtout du Titien dont il retient la palette et l’expression des coloris. Le Caravage ne le laisse pas indifférent. Très vite Rubens est chargé de missions diplomatiques qui vont le mener en Espagne : il voyagera en Europe durant toute sa carrière, devenant un familier des princes et des rois. Cela explique sans doute que sa peinture ira bien davantage vers de grandes compositions mythologiques, allégoriques ou historiques, adaptées à ses goûts mais aussi à ses riches commanditaires, que vers les portraits de bourgeois réalisés par ses contemporains en Flandre. En 1610, Rubens intègre sa luxueuse demeure que l’on peut toujours admirer à Anvers, véritable antre de collectionneur. Dans son atelier les commandes affluent, il a comme élève Antoine van Dyck. Tableaux, ouvrages imprimés, eaux fortes, toutes les productions contribuent à faire de Rubens un artiste au style baroque connu dans toute l’Europe. Il laissera une empreinte forte sur l’histoire de la peinture, en ayant magnifié la couleur, plus que le souci de la forme et du dessin. Ces couleurs chaudes, les contrastes font des tableaux de Rubens une grande œuvre de coloriste.

Rembrandt (1606 - 1669), se nommait en fait Rembrandt Harmenszoon van Rijn, mais on le désigne par son prénom. A l’apogée de la riche Hollande, il illustre au XVIIe siècle l’art porté à son sommet. Comme ses grands contemporains, une des caractéristiques majeures du travail de Rembrandt réside dans l'utilisation de la lumière et de l'obscurité, dans la lignée du Caravage et de la technique du clair-obscur. Les scènes reproduites ou imaginées sont vivantes mais à la différence de peintres comme Rubens, il n'est pas un peintre de la richesse des nobles, il montre une humanité, des personnages du quotidien, qui sont parfois issus du petit peuple. Si ses thèmes de prédilection sont le portrait -et la centaine d’autoportraits-, il ne néglige pas totalement les scènes bibliques et historiques, puisqu’elles constituent le genre noble de la peinture avant le XIXe siècle. Sa présence à Amsterdam l’oriente cependant vers les portraits de notables, dans cette capitale protestante où l’expression religieuse ne passe pas par l’image ou le tableau.

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Comme Rubens, Rembrandt jouit d’un renommée internationale et vend des eaux-fortes, diversifiant sa production ; il est également un grand collectionneur mais connaîtra des revers de fortune pénibles à la fin de sa vie.

Van Dyck (Anthonis) (1599 Anvers-1641 Londres), est un peintre flamand, qui a grandi dans le milieu artistique d’Anvers. A quinze ans, Van Dyck est admis comme peintre à la Guilde de Saint-Luc, société officielle des peintres de la ville. Il devient le principal assistant de Rubens et sera très influencé par le maître. Son destin va être marqué par son départ pour Londres, en 1620, à la demande de l'ambassadeur, car il s’illustrera surtout comme portraitiste de la cour et du roi d’Angleterre, délaissant pour cela les autres genres de peinture, parfois à regret. Avant de devenir le peintre anglais que l’on connait, il aura été en Italie pour se former auprès des œuvres des grands maîtres, le Titien et Véronèse. De retour en Flandre, il excelle dans le portrait des notables et le roi d’Angleterre Charles Ier le demande à nouveau en 1632. Il réalise des portraits du roi Charles, de son épouse et crée pour la cour d’Angleterre une véritable œuvre de glorification du pouvoir personnel. Ce style élégant marquera toute la peinture anglaise. Comme Rubens il joue un rôle diplomatique dans le cadre d’une monarchie absolue en voie d’établissement sur tout le continent.

XVIIIe siècle : après les grandes écoles de peinture des siècles précédents, le style « rococo », ou « rocaille » ramène le projet au décor, celui des palais des mécènes. Qu’il soit distrayant par des scènes champêtres, dépaysant par des paysages imaginaires avec des ruines antiques ( capriccio) ou de paysages lointains italiens (vedute) le style est décoratif et nourrit un commerce international, alors que les élites aiment à vivre le Grand tour qui les emporte vers l’Italie.

Robert (Hubert)(1733 Paris - 1808) est l’un des peintres français les plus appréciés de son temps, vivant dans l’environnement du duc de Choiseul, ce qui va lui permettre de partir à Rome et de devenir le grand paysagiste de ce siècle. Hubert Robert passera onze ans à Rome, pour reproduire les plus prestigieux monuments. Influencé par Piranese, proche de Fragonard, il va se spécialiser dans les capricci, ces reproductions de paysages parsemés de ruines antiques, dans des compositions plus ou moins imaginaires ; une clientèle européenne raffole de ces évocations rêveuses, liées à la culture classique des élites.

En 1766, il reçu à l’Académie Royale, avec la présentation d’un tableau de ruines. Les charges honorifiques l’accompagneront toute sa vie, mais la Révolution française le mène au cachot, puis il retrouvera une place officielle avec l’Empire.

Vernet (Joseph) (1714 -1789), est un peintre français, surtout célèbre pour ses marines. Vernet était parti pour Rome pour y étudier la tradition des paysagistes et peintres de la marine. Vernet sut faire apprécier la mode des marines, notamment en réalisant une grande commande royale de peintures sous le règne de Louis XV : celle de 15 tableaux des ports de France. Vernet vendra ensuite très cher ses tableaux de marines dans toutes les cours européennes. Il a eu le talent de représenter en général une nature vivante, au ciel agité, avec des scènes distrayantes.

Pannin (Giovanni Paolo) (1691 - 1765) est un peintre italien représentant deux tendances de l’art de la péninsule, les vedute – paysages urbains- et les capricci, vues imaginaires de ruines antiques. Dans sa jeunesse, ce peintre peignit les décors de palais romains, multipliant panneaux en perspectives et grandes évocations de paysages. Peintre officiel et célèbre, il enseigne aux jeunes artistes étrangers venant séjourner dans la ville papale ; Pannin est surtout connu pour ses vues de Rome, et il affirme son goût pour les antiquités de la ville, comme le Panthéon. La réalisation de capricci permet d’exprimer l'irréel et l'imaginaire de ce peintre. Canaletto et Hubert Robert seront très influencés par son œuvre.

Vigée Lebrun (Louise-Élisabeth Vigée, épouse Lebrun), (1755-1842), est une peintre française, qui montra très jeune des talents de portraitiste, éduquée et protégée par des peintres de l’Académie Royale, comme Joseph Vernet. La cour royale s’intéresse à ses œuvres et elle va devenir la portraitiste de la génération des jeunes princes, dont le futur Louis XVI et Marie-Antoinette. A quinze ans elle est un peintre professionnel et les commandes ne cessent d’affluer. En 1776, elle est admise à travailler pour la Cour. Comme pour Van Dyck, ses portraits de la famille royale circulent dans les cours princières d’Europe et valorisent le talent du peintre, désormais membre de l’Académie royale de peinture et de sculpture. Elle a un style à la fois assuré et très libre, les poses se font sans affectation, elle sait rendre la vie et le naturel des modèles.

Élisabeth quitte la capitale lors du début de la Révolution mais toutes les cours royales d’Europe la reçoivent et elle vit au milieu des nobles français exilés. Elle fait un séjour de plusieurs années en Russie. En 1800, elle peut rentrer à Paris, mais elle n’y retrouvera pas ses relations au milieu de la noblesse récente d’Empire, qu’elle n’apprécie guère. Elle meurt à Paris en 1842.

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7. Glossaire de l’ensemble des peintres répertoriés de l’exposition.

Salle 2: Le grande galerie du XVIe siècle

• Lucas Cranach l’Ancien (Kronach 1472–1553 Weimar) (voir notice biographique plus développée).

• Bernardino Zaganelli da Cotignola (Cotignola 1470–1510) : peintre de la région de Ravenne, il travailla essentiellement autour de cette région et produisit de nombreuses œuvres d’une grande finesse.

• Raphaël (Urbino 1483–1520 Rome) (voir notice biographique plus développée).

• Quentin Massys ou Metsys (Louvain 1466–1530 Anvers) (voir notice biographique plus développée).

• Cornelis Cornelisz. van Haarlem (Haarlem 1562–1638) : peintre maniériste hollandais, très attaché à une représentation des hommes et de choses au plus près du naturel.

• Cristofano Allori (Florence 1577–1621 Florence) (voir notice biographique plus développée).

• Alonso Sanchez Coello (Valencia 1531–1588 Madrid) : grand portraitiste espagnol, peintre attitré du roi Philippe II.

• Francesco di Cristofano detto Franciabigio (1484–1525) : influencé par Raphaël et Andrea del Sarto, cet excellent portraitiste sut donner vie à ses tableaux par la vivacité des couleurs et le caractère des personnages.

• Antonis Mor (vers 1516/19–1575/76) : ce fut le grand portraitiste de son temps, allant des cours d’Espagne à celles d’Angleterre et du Portugal. Sa célébrité était sans égale en Europe, notamment pour ses portraits de rois et des princes.

• Giovanni Battista Moroni (1525–1578) : peintre italien, maniériste, auteur de beaux portraits et de peintures religieuses dans le cadre de la lutte de la papauté contre le protestantisme.

Salle 3 : Rubens

• Peter Paul Rubens 1577–1640 (voir notice biographique plus développée).

Salle 4 : Un goût éclectique

• Frans Snyders (Anvers 1579–1657) : ce flamand sut par ses natures mortes aux motifs surchargés plaire à la bourgeoisie et il construisit sa carrière sur ce genre de peinture, allusion morale à la vanité de l’existence des créatures terrestres.

• Francesco Solimena (1657–1747) : peintre napolitain de sujets religieux, il fut une des grandes figures de la peinture baroque italienne, auteur de nombreuses décorations d’églises.

• Pompeo Girolamo Batoni (Lucques 1708–1787 Rome) : durant le XVIIIe siècle, Batoni incarna l’émergence de la peinture classique en Italie, après la période baroque et rococo. Il fut célèbre auprès des aristocrates européens, en peignant les paysages de l’Italie ou des portraits.

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Caumont Centre d’Art12

Salle 7 : Le siècle d’Ord de la peinture flamande et hollandaise

• Rembrandt Harmensz. van Rijn (Leide 1606–1669 Amsterdam) (voir notice biographique plus développée).

• Anton van Dyck (Anvers 1599–1641 Londres) (voir notice biographique plus développée).• Frans Hals (Anvers 1582–1666 Haarlem) (voir notice biographique plus développée).• Karel van der Pluym (1625–1672) : parent de Rembrandt il fut à son école et œuvra dans sa ville

d’Anvers.

Salle 8 : Paysages et natures mortes

• Jan Davidsz. de Heem (Utrecht 1606–1684 Anvers): ce peintre hollandais excella dans les natures mortes, genre de plus en plus prisé par la riche bourgeoisie d’Europe du Nord.

• Jan van Huysum 1682–1749 : il se spécialisa dans la peinture délicate de bouquets de fleurs, un genre prisé comme les natures mortes à son époque en Europe du Nord.

• Giovanni Paolo Pannini (Piacenza 1691–1765 Rome) (voir notice biographique plus développée).• Hubert Robert (Paris 1733–1808 Paris) (voir notice biographique plus développée).• Alessandro Magnasco (Gênes1667–1749) : il sut construire des scènes étonnantes en jouant sur les

contrastes de couleurs et des épisodes dramatiques.• Joseph Vernet (Avignon 1714–1789 Paris) (voir notice biographique plus développée)

Salle 9 : Les demeures princières

• Rudolf von Alt (1812-1905) : peintre autrichien des paysages et des monuments de son pays. Sa palette se teinta d’impressionnisme.

Salle 10 : Princes et Princesses

• Elisabeth Vigée-Lebrun (Paris 1755–1842 Paris) (voir notice biographique plus développée).• Friedrich von Amerling (Vienne 1803–1887 Vienne) : il fut le portraitiste célèbre de l’empire des

Habsbourg et notamment de la cour de François-Joseph, tout au long de ce XIXe siècle.• Ferdinand Georg Waldmüller (Vienne 1793–1865): portraitiste lui aussi, il incarne cependant l’attrait pour

la nature, les scènes champêtres, en représentant du courant Biedermeier, qui poussa les artistes germaniques du début du XIXe siècle à chercher dans la vie personnelle un refuge face à l’ordre ancien rétabli par le Congrès de Vienne après 1815.

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Caumont Centre d’Art13

8. Plan repère de Caumont Centre d’Art

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Caumont Centre d’Art14

9. Informations et réservation

Caumont Centre d’ArtPropriété de Culturespaces3, rue Joseph Cabassol - 13100 Aix-en-Provencewww.caumont-centredart.com

Accès1 min à pied du cours Mirabeau.

En Bus (parking car à proximité) : autoroute A7, A46 et A8 (Paris, Lyon, Nice) A54 et A9 (Montpellier, Nîmes, Arles).En voiture : autoroute A7, A46 et A8 (Paris, Lyon, Nice) A54 et A9 (Montpellier, Nîmes, Arles).En train : gare TGV d’Aix-en-Provence et Marseille.

Le Centre d'Art est accessible aux personnes à mobilité réduite.

Horaires

Ouvert tous les jours, toute l’année.De mai à septembre de 10h - 19h.D’octobre à décembre de 10h - 18h.

Réserver votre visite

Réservation obligatoire par téléphone au +33 (0)4 42 51 54 50ou par e-mail [email protected] : pour toute la durée de la visite, la présence des enseignants et des accompagnateurs est obligatoire.

Annulation : nous vous remercions de prévenir nos services au plus tard 10 jours avant la date prévue de la visite.

Tarifs

Visite de Caumont Centre d’Art + Exposition – à partir de 6€La visite comprend :

L’accès à une des 2 expositions temporaires annuelles, dédiées aux grands maîtres de l’histoire de l’art.Les salons aux décors raffinés restituant l’atmosphère et l’esthétique caractéristiques du XVIIIe siècle.Le film Cezanne au Pays d’Aix présentant le parcours de l’artiste, sa passion pour Aix-en-Provence et sa région, ainsi que les grands événements de sa vie. (Durée : 20 minutes. VF)Les jardins, d’inspiration XVIIIe siècle aixois et leurs broderies de buis.

Durée : 1h30 Effectif : de 15 à 20 élèves par groupe

Visite de Caumont Centre d’Art – à partir de 3€La visite comprend le film Cezanne au Pays d’Aix, l’hôtel particulier, ses salons, et les jardins.Possibilité de visite libre ou guidée (tarifs sur demande).Durée : 1h Effectif : min. 15 élèves

Mode de règlement : chèque, espèces, carte bancaire et mandat administratif.Les tarifs s’entendent par élève sauf spécification particulière.Tarifs accompagnateurs sur demande.

II – PENDANT LA VISITE

Découverte des tableaux de l’exposition Les Collections du prince de Liechtenstein.

Salle 1 : La dynastie des Princes de Liechtenstein.

Pour découvrir cette première salle… Observe attentivement ce tableau d’un peintre inconnu, il nous évoque la dynastie des Liechtenstein…

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Caumont Centre d’Art15

Oui Non

X C’est une représentation d’un prince de Liechtenstein.

X Il évoque une histoire ancienne, une lignée princière disparue.

X Ce type de tableau est souvent un portrait officiel, une image de cour.

X L’inspiration est imaginaire.

X Ce tableau évoque par son décor et le costume la dynastie au XVIIe siècle.

X Ce tableau devait orner les salons des palais.

Le Maître inconnu GE

Portrait du Prince Hartmann von Liechtenstein, Huile sur toile, 201,3 x 97,5 cm©LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–Vienna Inv.-Nr. GE 1255

Vaduz est la capitale du petit Etat du Liechtenstein, entre la Suisse et l’Autriche. Sa longue histoire est marquée par ce château du XIIe siècle, héritage d’une époque durant laquelle les princes du Liechtenstein vécurent l’histoire du Saint Empire Romain Germanique. Cette grande famille princière commença sa prestigieuse collection d’art dès le XVIIe

siècle. Karl de Liechtenstein possédait déjà une importante collection de tapisseries, d’objets en or, des tableaux. Hans-Adam développera encore ces trésors, notamment en raison de sa fortune. Johann II rénova le château Liechtenstein à Vienne, ainsi que celui de Vaduz ; le palais de Vienne abrite la collection consacrée à l'art baroque. De nos jours ce patrimoine constitué sans relâche est la plus prestigieuse collection privée d’Europe.

En conclusion, à ton avis… qu’évoque ce tableau ? Coche les bonnes cases…

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Caumont Centre d’Art16

Salle 2 : La grande galerie du XVIe siècle.

La Renaissance se nomme ainsi, en rupture avec la période précédente. Développé aussi bien en Italie que dans les Flandres, puis en Allemagne, le mouvement humaniste prend forme, s’appuyant sur une curiosité scientifique cherchant à placer l’Homme au cœur des préoccupations aussi bien scientifiques qu’artistiques. C’est ainsi que le portrait trouve ses lettres de noblesse. La tradition antique (sciences, philosophie, sculpture et peinture) est remise à l’honneur. Ce mouvement se dessine d’abord en Italie, au contact des vestiges antiques, de l’apport des cultures méditerranéennes, qui ont reçu l’héritage grec. En peinture la perspective, la connaissance de l’anatomie révolutionnent les tableaux, la mythologie antique envahit les motifs, la peinture à l’huile permet de peindre plus finement, à la suite de Van Eyck. A sa suite se développa le maniérisme, à l’époque un mot péjoratif, montrant une trop grande inclinaison à créer habilement des postures élégantes. Mythologie et ésotérisme nourrissent ces œuvres, souvent élégantes, qui ne renient rien de l’héritage de la Renaissance, mais modifient la destination du tableau, réservé aux connaisseurs de la cour royale. L’exagération des courbes, le caractère sinueux des corps participent de ce mouvement.

Pour découvrir cette seconde salle et ces écoles de peinture … Observe attentivement les tableaux, ils nous décrivent …

• Venus, 1531, Lucas Cranach l’Ancien (Kronach 1472–1553 Weimar)

Huile sur panneau de chêne 38,7 x 24,5 cm ©LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–Vienna

Ce portrait de Vénus est un nu typique de Lucas Cranach L’Ancien, formé à l’école de Dürer. Mais cette œuvre montre l’évolution de l’artiste et son inspiration maniériste à la maturité de sa vie. Son atelier voit affluer les commandes de Vénus, qu’il interprète avec ces courbes exagérées, une déformation subtile du corps, dans l’esprit maniériste, tout en restant licencieux, comme le souhaitaient ses commanditaires de la cour impériale de Saxe. Il rejoint avec ce sujet mythologique l’influence antiquisante de la Renaissance, en plaçant dans le tableau des symboles à interpréter par sa clientèle érudite.

• Portrait d‘une dame en robe rouge, vers 1500, Bernardino Zaganelli da Cotignola(Cotignola 1470-1510 )

Huile sur bois, 32,7 x 24,8 cm ; ©LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–Vienna Inv.-Nr. GE 935 (G 935)

Rare portrait de ce peintre de la région de Ravenne, qui produisit de nombreuses œuvres d’une grande finesse.

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Caumont Centre d’Art17

• Les collecteurs d‘impôt, après 1501, Quentin Metsys ou Massys (Louvain 1466–1530 Anvers) Huile sur bois, 86,4 x 71,2 cm; ©LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–Vienna Inv.-Nr. GE 2462

Ce peintre représentatif des primitifs flamands marque l’apogée de l'école d'Anvers. S’il a représenté des scènes pieuses, il connut une grande réussite en gant que portraitiste, mais comme d’autres peintres des Flandres il peignit ses contemporains avec des scènes de genre et des tableaux évoquant la bourgeoisie marchande, des œuvres renforcées par un réalisme commun aux peintres du Nord. Comme eux il reproduit avec une très grande précision les détails, joue sur les effets d’optique et la transparence, la richesse des pigments. Cette scène est parmi d’autres une manière d’aborder une fable morale, de faire réfléchir ses contemporains à leurs comportements derrière la représentation pointilleuse de la réalité.

• Saint Christophe, Lucas Cranach l’Ancien (Kronach 1472–1553 Weimar) Huile sur panneau de tilleul l39,6 x 16,3 cm ; ©LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–Vienna

Lucas Müller, dit Lucas Cranach l’Ancien, a peint à ses débuts des tableaux d’inspiration religieuse. Son style est alors proche de celui d'Albrecht Dürer, exacerbé. Devenu peintre de la cour de Saxe, il est anobli et ses mécènes, princes et cardinaux, commandent des œuvres religieuse et saint Christophe est souvent illustré dans l'iconographie chrétienne. Cette personne, un géant, veut faire franchir un gué aux puissants, qu’il servira en bien ou en mal, mais il accepte de porter l'enfant Jésus pour passer la rivière. Pendant la traversée, il devient de plus en plus lourd, le géant se soumet après un miracle et servira le Christ

• Portrait d’homme, vers 1502/04, Raphael (Urbino 1483–1520 Rome)Huile sur bois 47,5 x 37,2 cm;© LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–Vienna Inv.-Nr. GE 36

Il semblerait que ce tableau de Raphaël soit le portrait de Guidobaldo de Montefeltro, duc d’Urbino. Le peintre a représenté son modèle en buste, de trois-quarts. Raphaël est considéré comme le plus grand peintre de son temps. La qualité du trait de ses dessins est inégalée, les couleurs ne masquent pas le réalisme du trait.Etonnamment un obstacle coupe, très haut, le paysage. Comme les autres peintres de la Renaissance, Raphaël a inscrit ce portrait dans un paysage soigné, constituéde collines au bord d'une vallée fluviale, avec des arbres, une église et son clocher.La palette claire, les tonalités chaudes des couleurs et la composition renvoient à l'école florentine, pour donner de la profondeur le peintre s’inspire notamment du sfumato de Léonard de Vinci, ce flou qui masque les contours et donne une profondeur sans égale.

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Caumont Centre d’Art18

• Saint Sébastien, vers 1591 , Cornelis Cornelisz. van Haarlem (Haarlem 1562–1638)Huile sur toile, 146 x 105 x 2,5 cm ; © LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–ViennaCe peintre maniériste hollandais était très attaché à une représentation réaliste de ce martyr, au plus près du naturel.

Portrait d’un jeune homme devant un large paysage, 1540, Monogrammiste AG (actif vers1540) Huile sur bois, 59,1 x 51,1 cm; © LIECHTENSTEIN. The PrincelyCollections, Vaduz–Vienna Inv.-Nr. GE 699.

Œuvre typique de la Renaissance, avec sa belle perspective paysagère derrière un portrait bien dessiné, aux couleurs et formes raffinées

• Judith avec la tête d’Holopherne, 1613, Cristofano Allori (Florence 1577–1621) Huile sur toile, 141 x 117 cm; © LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–Vienna Inv.-Nr. GE 225.

Cristofano Allori adapta à son époque l’héritage reçu de son père et du Bronzino, il chercha à exprimer une peinture vivante avec des couleurs chaudes, s’intégrant dans un maniérisme finissant. L’expression raffinée, l’élégance du tableau étaient au coeur de ses préoccupations. Le souci de la représentation de la réalité est constant dans les œuvres du peintre. Dans ce tableau il illustre le thème célèbre de la légende de Judith, dans l’Ancien Testament, qui sauva sa ville natale en se rendant auprès du roi assyrien l’assiégeant –Holopherne- et lui trancha la tête pendant son sommeil.

• Portrait du Prince Don Diego, fils du roi Philippe II d'Espagne, 1577, Alonso Sanchez Coello (Valencia 1531–1588 Madrid) Huile sur toile, 108 x 88,2 cm ; © LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–Vienna.

Portrait du peintre officiel de la cour de Philippe II.

• Portrait d‘un homme, 1517, Cristofano, gen. Franciabigio Francesco di 1484–1525, Huile sur toile, 55,0 x 40,1 cm © LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–Vienna.

Portrait sensible, simple (sans décor) d’un célèbre portraitiste italien de la Renaissance.

• Portrait de Prospero Alessandri, vers 1560, Giovanni Battista Moroni 1525–1578Huile sur toile, 104,6 x 83,5 cm, © LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–Vienna. Œuvre d’un portraitiste italien classique, maniériste, au style raffiné et discret

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Caumont Centre d’Art19

Portrait d‘Alexandre Farnese avec cape et chapeau noir, XVIe siècleAntonis Mor (vers 1516/19–1575/76) Huile sur toile, 174,0 x 97,0 cm.© LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–Vienna.

Portrait d’un grand prince italien par celui qui fut le peintre des reines et des rois dans toute l’Europe.

Oui Non

X Ce sont des tableaux d’une même école de peinture.

X Ce sont des œuvres de la Renaissance ou inspirées par elle.

X Ces tableaux appartiennent au genre des portraits non religieux, une nouveauté.

X L’inspiration est maintenant toujours mythologique et antique.

X Ces tableaux s’attachent à reproduire avec réalisme le corps humain.

X Ces tableaux sont encore souvent d’inspiration biblique.

X Ces tableaux devaient orner les salons de l’aristocratie.

X A la Renaissance, la peinture à l’huile s’impose.

En conclusion, à ton avis… que nous montrent ces tableaux à propos de la Renaissance ? Coche les bonnes cases…

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Caumont Centre d’Art20

Salle 3 : Rubens.

Au sommet de sa gloire Pierre Paul Rubens est l’image même du peintre baroque flamand. Il a grandi à Anvers, où sa famille était bien connue et dès 1598 le jeune peintre s’y installe officiellement, puis Rubens part pour l'Italie. Il va étudier les œuvres de la Renaissance et de tous les grands maîtres mais s’inspire surtout du Titien dont il retient la palette et l’expression des coloris. Le Caravage ne le laisse pas indifférent. Très vite Rubens est chargé de missions diplomatiques qui vont le mener en Espagne : il voyagera en Europe durant toute sa carrière, devenant un familier des princes et des rois. Cela explique sans doute sa peinture, bien davantage orientée vers de grandes compositions mythologiques, allégoriques ou historiques, adaptées à ses goûts mais aussi à ses riches commanditaires ; il délaisse les portraits de bourgeois réalisés par ses contemporains en Flandre. En 1610, Rubens intègre sa luxueuse demeure que l’on peut toujours admirer à Anvers, véritable antre de collectionneur. Dans son atelier les commandes affluent, il a comme élève Anthonis van Dyck. Tableaux, ouvrages imprimés, eux-fortes, toutes les productions contribuent à faire de Rubens un artiste au style baroque connu dans toute l’Europe. Il laissera une empreinte forte sur l’histoire de la peinture, en ayant magnifié la couleur, plus que le souci de la forme et du dessin. Ces couleurs chaudes, les contrastes font des tableaux de Rubens une grande œuvre de coloriste.

Pour découvrir cette troisième salle…Observe attentivement les tableaux, ils nous décrivent …

• Mars et Rhea Silvia, vers 1616/17, Paul Rubens (Siegen 1577–1640 Anvers)Huile sur toile 207,5 x 271,5 cm; © LIECHTENSTEIN. The Princely Collections,Vaduz–Vienna , Inv.-Nr. GE 122.

La légende racontée par Ovide nous montre un dieu Mars amoureux de Rhea Silvia, prêtresse de Vesta, la déesse du foyer. On voit le dieu approcher la prêtresse, qui ne peut renoncer à sa chasteté. Cupidon, le dieu de l’amour, mène Mars. Toujours d’après la légende, Rhea Silvia est la mère des jumeaux Romulus et Remus, ce qui explique l’importance de ce mythe puisqu’il fait descendre les fondateurs de Rome du dieu Mars lui-même. On retrouve toute la palette colorée du peintre baroque, privilégiant la sensation à la forme, le mouvement à la précision du trait, le tableau est un tout.

• Mars et Rhea Silvia (Esquisse) vers 1616/17 , Peter Paul Rubens (Siegen 1577–1640 Anvers) Huile sur toile; © LIECHTENSTEIN. The Princely Collections,Vaduz–Vienna, Inv.-Nr. GE 115.

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Caumont Centre d’Art21

Salle 4 : Un goût éclectique.

Le XVIIe siècle est le temps de l’expression baroque, un art très démonstratif né avec la volonté de la Contre réforme catholique d’impressionner les foules, en lutte contre la réforme protestante. Rubens en est le meilleur représentant au Nord de l’Europe ; Van Dyck montre aussi son inclinaison baroque dans ses portraits. C’est un art du mouvement, le regard est entraîné par les changements chromatiques, la couleur prend le pas sur le dessin et le tableau est un tout. Plus tard, après les grandes écoles de peinture, le style « rococo », ou « rocaille » ramène le projet au décor, celui des palais des mécènes. Qu’il soit distrayant par des scènes champêtres, dépaysant par des paysages imaginaires, le style est décoratif et nourrit un commerce international, alors que les élites aiment à vivre le Grand tour qui les emporte vers l’Italie.

Pour découvrir cette quatrième salle… Observe attentivement les tableaux, ils nous décrivent …

• Lionne allongée, 1620/30, Frans Snyders (Anvers 1579–1657) Huile sur toile, 113 x 200,3 cm; © LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–Vienna, Inv.-Nr. GE 2135.

Ici ce peintre de natures mortes change de registre et crée cette œuvre décorative et exotique, très expressive et dans la lignée de ses tableaux.

• Satyre et jeune fille au panier de fruits, vers 1615, Peter Paul Rubens 1577–1640Huile sur toile, 113,0 x 71,0 cm © LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz-Vienna

Le satyre, humain et animal, accompagne le dieu Dionysos dans la mythologie grecque. Rubens en fait l’une de ses figures légendaires. Il personnifie le thème du plaisir.

En conclusion, à ton avis… que nous montrent ces tableaux à propos de Rubens? Coche les bonnes cases…

Oui NonX Rubens était un peintre flamand.

X Il peint sa ville d’Anvers.X Ces tableaux appartiennent souvent au genre mythologique.X Ces tableaux s’attachent à évoquer la culture grecque.X Ces tableaux de grande taille devaient orner les salons de l’aristocratie.

X Le réalisme se traduit par les détails de scènes de vie quotidienne.

XLa peinture baroque de Rubens s’attache d’abord à la couleur, plus qu’à la netteté de la forme.

X Le tableau forme un tout plus qu’une association de détails nettement séparés.

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Caumont Centre d’Art22

Hercule à la croisée des chemins, 1748, Pompeo Girolamo Batoni (Lucques 1708–1787Rome) Huile sur toile, non doublé, 99 x 74 cm; © LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–Vienna Inv.-Nr. GE 161

Peintre du classicisme, Batoni excelle dans le grand sujet mythologique et moralisant, en l’occurrence la légende d’Hercule qui doit choisir entre deux modes de vie - celui de la vertu ou de la volupté- incarnés par les deux personnages. Ce tableau était destiné à un public lettré connaisseur des auteurs grecs antiques

Venus remet à Enée les armes de Vulcain, 1748, Pompeo Girolamo Batoni (Lucques 1708–1787 Rome) Huile sur toile, non doublé, 98,7 x 73,5 cm; © LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–Vienna Inv.-Nr. GE 16

Encore un sujet mythologique, où la déesse (Vénus) se mêle des affaires des humains, en l’occurrence Enée, son fils, à l’origine des souverains de Rome.

En conclusion, à ton avis… que nous montrent ces tableaux à propos de leur époque? Coche les bonnes cases…

Oui NonX Ce sont des œuvres postérieures à la Renaissance.X Ces tableaux appartiennent au genre mythologique des scènes imaginaires.X Ces tableaux sont des commandes.

XCes tableaux sont des productions qui reprennent les thèmes connus de la culture grecque.

X Ces tableaux de grande taille devaient orner les salons de l’aristocratie. X Le réalisme se traduit par les détails de scènes de vie quotidienne.

X Cet art décoratif est nommé rococo.

• La découverte de Moïse, vers 1690 Francesco Solimena (Canaledi Serino 1657–1747 Barra/Naples), 130 x 183,2 cm; © LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–Vienna Inv.-Nr. GE 2447

Fidèle à ses inspirations religieuses, Solimena retrouve ici à la fois la référence biblique (Moïse abandonné sur le Nil et sauvé par la fille du pharaon) et mythologique.

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Caumont Centre d’Art23

Salle 5 : Les palais et leurs décors.

Comme un interlude dans ce parcours foisonnant parmi les chefs-d'œuvre de la collection princière, une vidéo permettra au visiteur de replacer les œuvres dans le contexte qui les abrite, celui des châteaux des Princes de Liechtenstein.

Grâce aux représentations des plafonds d’Andrea Pozzo (1642-1702) et de Johann Michael Rottmayr (1654-1730), ou encore du carrosse d’apparat des princes de Liechtenstein arborant des décors de François Boucher, le visiteur pourra se figurer le faste qui entoure ces pièces maîtresses de l’histoire de l’art européen.

Ferdinand Runk (1764-1824), Vue du château Plumlov en Moravie,1815, Gouache, 50 x 75 cm ©LIECHTENSTEIN. The Princely Collections , Vaduz - Vienna Inv. GR 593

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Caumont Centre d’Art24

Salle 7 : Le Siècle d’Or de la peinture hollandaise et flamande.

Rembrandt (1606 - 1669), se nommait en fait Rembrandt Harmenszoon van Rijn, mais on le désigne par son prénom. A l’apogée de la riche Hollande, il illustre au XVIIe siècle l’art porté à son sommet. Comme pour ses grands contemporains, une des caractéristiques majeures du travail de Rembrandt réside dans l'utilisation de la lumière et de l'obscurité, dans la lignée du Caravage et de la technique du clair-obscur. Les scènes reproduites ou imaginées sont vivantes mais à la différence de peintres comme Rubens, il n'est pas un peintre de la richesse des nobles, il montre une humanité, des personnages du quotidien, qui sont parfois issu du petit peuple. Si ses thèmes de prédilection sont le portrait -et la centaine d’autoportraits-, il ne néglige pas totalement les scènes bibliques et historiques, puisqu’elles constituent le genre noble de la peinture avant le XIXe siècle. Sa présence à Amsterdam l’oriente cependant vers les portraits de notables, dans cette capitale protestante où l’expression religieuse ne passe pas par l’image ou le tableau.

Pour découvrir cette sixième salle… Observe attentivement le tableau, il nous explique la technique des peintres du siècle d’or hollandais :

Oui NonX Rembrandt est un représentant du siècle d’or hollandais.X C’est un peintre baroque.X Le clair obscur est essentiel pour créer l‘atmosphère du tableau.

X Ce tableau intimiste forme l’essentiel de son œuvre.X La représentation mythologique cache une forme de morale. X Le dessin est fidèle à ce qu’il reproduit.

Une des caractéristiques majeures du travail de Rembrandt réside dans l'utilisation de la lumière et de l'obscurité, dans lignée du Caravage et de la technique du clair-obscur. La lumière forte contraste avec le fond sombre. Les scènes reproduites ou imaginées sont vivantes, et ici le dieu de l’amour est allongé sur un lit. A l’aide d’une paille, il fait une bulle dans un coquillage. Un tel tableau, sur un motif mythologique, est représentatif de la jeunesse de Rembrandt, avant qu’il ne se tourne vers les portraits réalistes de ses contemporains. Comment ne pas voir le destin fragile de la bulle de savon en écho aux péripéties de l’amour.

En conclusion, à ton avis… que nous dit ce tableau à propos de la technique de Rembrandt ? Coche les bonnes cases…

Amour à la bulle de savon, 1634, Rembrandt Harmensz. van Rijn (Leide1606–1669 Amsterdam) Huile sur toile 74,7 x 92,5 cm. © LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–Vienna Inv.-Nr. GE 880

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Caumont Centre d’Art25

Frans Hals est représentatif des Pays-Bas. Comme les autres grands peintres de cette région protestante, il ne se distinguera pas par des commandes religieuses, la réforme protestante n’accordant plus aucune attention aux scènes de glorifications religieuse par l’image. Ce sont ses portraits de bourgeois, de groupes de gardes qui laisseront cette image de réalisme influençant plus tard les grands maîtres du XIXe siècle, même s’il ne sut pas mener une carrière aussi internationale que Rembrandt ou Rubens et fut rapidement oublié à son époque, vivant les dernières années de sa vie pauvrement.

Au contraire Van Dyck a grandi dans le milieu artistique d’Anvers. Il devient le principal assistant de Rubens et sera très influencé par le maître. Son destin va être marqué par son départ pour Londres, en 1620, à la demande de l'ambassadeur, car il s’illustrera surtout comme portraitiste de la cour et du roi d’Angleterre, délaissant pour cela les autres genres de peinture, parfois à regret. Avant de devenir le peintre anglais que l’on connait, il aura été en Italie pour se former auprès des œuvres des grands maîtres, le Titien et Véronèse. De retour en Flandre, il excelle dans le portrait des notables et le roi d’Angleterre Charles Ier le demande à nouveau en 1632. Il réalise des portraits du roi Charles, de son épouse et crée pour la cour d’Angleterre une véritable œuvre de glorification du pouvoir personnel. Ce style élégant marquera toute la peinture anglaise. Comme Rubens il joue un rôle diplomatique dans le cadre d’une monarchie absolue en voie d’établissement sur tout le continent.

• Portrait d’un vieil homme, vers 1618Huile sur bois, Anton van Dyck 106,5 x 73,7 cm © LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–Vienna Inv.-Nr. GE 95.

IMENSIONS MOYENNES• Portrait du Comte Johann VIII. de Nassau-Siegen (1583–1638), vers 1626/27 Anton van Dyck (Anvers

1599–1641 Londres) Huile sur toile 203,5 x 122 cm; © LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–Vienna Inv.-Nr. GE 94.

Van Dyck excelle dans le portrait des princes, pratique sans cesse cet art au cœur de sa carrière internationale.

• Portrait de Maria de Tassis (1611–1638), vers 1629/30 Anton van Dyck (Anvers 1599–1641 Londres) Huile sur toile 129 x 92,8 cm; © LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–Vienna Inv.-Nr. GE 58.

Cette jeune femme appartient à une famille de riches négociants venus d’Italie et installés à Anvers : son costume et ses ornements le prouvent.

• Portrait d’homme, vers 1650/52 Frans Hals (Anvers 1582–1666 Haarlem) Huile sur toile, 108 x 80 cm; © LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–Vienna, Inv.-Nr. GE 235.

C’est dans la ville hollandaise de Haarlem qu'il fait carrière. Ses dons le poussent très jeune à réaliser des scènes de genre, avant de devenir l’un des plus célèbres portraitistes de son temps. Comme les autres grands peintres de cette région protestante, il ne se distinguera pas par des commandes religieuses, la réforme protestante n’accordant plus aucune attention aux saints et autres scènes de glorifications religieuse par l’image. Ce sont ses portraits de bourgeois qui laisseront cette image de réalisme.

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Caumont Centre d’Art26

• Portrait idéal d’un guerrier en armes ("Mars") Karel van der Pluym (1625–1672) Huile sur toile, 116 x 94 cm; © LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–Vienna Inv.-Nr. GE 1279 (F 1279)

Oui Non

X Les portraits font poser les modèles de trois-quarts et souvent en pied.

X Van Dyck peint l’aristocratie.

X Le tableau de van der Pluym n’est pas le portrait d’un personnage précis.

X La peinture hollandaise demeure surtout religieuse.

X Aucun portrait n’a de décor derrière lui.

XLe portrait du comte de Nassau-Siegen montre davantage sa puissance (décor, armure).

X La lumière joue un grand rôle en mettant en valeur le visage des sujets des portraits.

En conclusion, à ton avis… que nous disent ces tableaux à propos du portrait ? Coche les bonnes cases…

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Caumont Centre d’Art27

Salle 8 : Paysages et natures mortes.

Paysages et natures mortes, le « nouveau goût » des collectionneurs pour deux genres réévalués au XVIIe

siècle : la nature morte et le paysage. Si les représentations d’êtres humains avaient autrefois la préférence des critiques, le discours change au XVIIe siècle. Les natures mortes gagnent leurs lettres de noblesse, en particulier en Europe du Nord, ce qu’illustre bien Jan van Huysum avec des œuvres telles que Fleurs dans un vase en terre cuite (vers 1725), ou Jan Davidsz de Heem dont on appréciera la Nature morte aux fruits avec une coupe à couvercle (seconde moitié du XVIIe siècle). La représentation des édifices antiques prend une valeur supplémentaire au siècle suivant, signe du temps qui passe, alimentant une véritable « esthétique des ruines » avec Giovanni Paolo Pannini (L’Intérieur du Panthéon à Rome, 1735) ou Hubert Robert (Caprice avec le Panthéon devant le port de la Ripetta, 1761). Dr. Johann Kräftner, directeur des Collections Princières à Vienne et Vaduz.

Pour découvrir cette huitième salle… Observe attentivement les tableaux, ils nous permettent de découvrir l’évolution artistique…

• Nature morte aux fruits avec une coupe à couvercle, seconde moitié du XVIIe siècle, Jan Davidsz. de Heem (Utrecht 1606–1684 Anvers) Huile sur bois, 53 x 41 cm © LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–Vienna Inv.-Nr. GE 2401

Spécialité de ce peintre hollandais, la nature morte rivalise ici de richesse et d’accumulation de nourriture. Rapidement corrompue, la matière inerte est représentée sans doute pour montrer aussi la vanité de toute vie dans la Hollande protestante et rigoriste.

Fleurs dans un vase en terre cuite, vers 1725, Jan van Huysum 1682–1749.Huile sur bois79,8 x 61,0 x 1.7 cm; © LIECHTENSTEIN. The Princely Collections,Vaduz–Vienna Inv.-Nr. GE 2473.

Ce genre de tableau fut au cœur de l’œuvre de ce peintre.

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Caumont Centre d’Art28

• Bacchanale dans les ruines antiques (capriccio), Iere moitié du XVIIIe

siècle, Alessandro Magnasco (Gênes 1667–1749) 96 x 133 cm, © LIECHTENSTEIN. The PrincelyCollections, Vaduz–Vienna Inv.-Nr. GE 2480

Alessandro Magnasco sut construire des scènes étonnantes en jouant sur les contrastes de couleur et des épisodes dramatiques ou mystérieux.

• Baigneuses, 1759, Joseph Vernet (Avignon 1714–1789 Paris) Huile sur toile, 66,5 x 82,5 cm; © LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–Vienna, Inv.-Nr. GE 2441

Vernet partit pour Rome pour y étudier la tradition des paysagistes et peintres de marine.

• L’Intérieur du Panthéon à Rome, 1735 Giovanni Paolo Pannini (Piacenza 1691–1765 Rome) Huile sur toile 127,3 x 99,4 cm ; © LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–Vienna Inv.-Nr. GE 166

Ce peintre italien représente deux tendances de l’art de la péninsule, les vedute – paysages urbains- et les capricci, vues imaginaires de ruines antiques. Dans sa jeunesse, ce peintre peignit les décors de palais romains, multipliant panneaux en perspectives et grandes évocations de paysages. Peintre officiel et célèbre, il enseigne aux jeunes artistes étrangers venant séjourner dans la ville papale ; Pannini ou Panninest surtout connu pour ses vues de Rome, et il affirme son goût pour les antiquités de la ville, comme le Panthéon. La réalisation de capricci lui permet d’exprimer l'irréel et l'imaginaire de ce peintre. Canaletto et Hubert Robert seront très influencés par son œuvre.

• Caprice avec le Panthéon devant le port de la Ripetta, 1761 Hubert Robert (Paris 1733–1808 Paris) Huile sur toile 101,9 x 145,9 cm ; © LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–Vienna Inv.-Nr. GE 511

Hubert Robert passera onze ans à Rome, pour reproduire les plus prestigieux monuments. Influencé par Piranese, proche de Fragonard, il va se spécialiser dans les capricci , ses reproductions de paysages parsemés de ruines antiques, dans des compositions plus ou moins imaginaires ; une clientèle européenne raffole de ces évocations rêveuses, liées à la culture classique des élites. Le ciel orageux, les couleurs chaudes donnent un ton dramatique au tableau et animent ces ruines. Le Panthéon demeure au centre de nombreux tableaux, symbolique en tant que temple romain dédié aux dieux

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Caumont Centre d’Art29

Salle 9 : Les demeures princières.

Rudolf von Alt (1812-1905) fut le peintre autrichien des paysages et des monuments de son pays, l’empire autrichien. Sa palette se teinta au cours de sa longue carrière d’impressionnisme. Dès sa jeunesse il suivit la trace de son père, peintre également et parcourut tout l’empire, dessinant paysages et monuments : il fut tout spécialement intéressé par l’aquarelle, susceptible de rendre vivant un croquis instantané.

En conclusion, à ton avis… que nous disent ces tableaux à propos de l’évolution de la peinture au XVIIIe

siècle ? Coche les bonnes cases…

Oui Non

X Ce sont des tableaux montrant une construction inchangée depuis la Renaissance.

X Les natures mortes ont pour unique but de reproduire fruits et fleurs.

X Pannin réalisa de nombreux paysages de ruines romaines.

X Les tableaux de Pannin sont d’exactes répliques des vestiges archéologiques.

X Ces tableaux de ruines sont en partie imaginaires, ce sont des cappricci.

X C’est toujours Rome qui est représentée, but final du Grand tour des artistes en Italie.

X Aucun de ces paysages n’est vraiment réaliste.

Rudolf von Alt (1812–1905), Intérieur de la résidence du prince de Liechtenstein dans la Jägerzeile à Vienne, 1845, aquarelle, 29,3 x 37,6 cm © LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–Vienna (inv. GR 2077).

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Caumont Centre d’Art30

Oui Non

X Ce sont des tableaux montrant une construction inchangée, classique.

X Ce sont des portraits destinés à témoigner du rang de l’aristocratie.

X Ce sont des tableaux exprimant un point de vue très personnel de l’artiste.

X Ces tableaux sont toujours en partie imaginaires.

X Ces tableaux illustrent la société de leur temps.

Salle 10 : Princes et Princesses

• Portrait de la Princesse Karoline von Liechtenstein(1768–1831), née Comtesse von Manderscheidt- Blankenheim, en Iris, 1793Elisabeth Vigée-Lebrun (Paris 1755–1842 Paris) Huile sur toile 222 x 159 cm; © LIECHTENSTEIN. The PrincelyCollections, Vaduz–Vienna Inv.-Nr. GE 1787 (129).

Elle fut la portraitiste de la génération des jeunes princes, dont le futur Louis XVI et Marie-Antoinette, admise à travailler pour la Cour. Elle quitta la capitale lors du début de la Révolution mais toutes les cours royales d’Europe la reçurent. Ce portrait aux accents mythologiques montre la princesse en Iris, messagère des dieux.

• Perdue dans ses rêves, vers 1835, Friedrich von Amerling (Vienne 1803–1887) Huile sur toile, 55,3 x 45,1 cm; © LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–Vienna Inv.-Nr. GE 1125.

• Portrait du futur empereur Franz Josef I. d’Autriche (1830–1916) en grenadier avec des soldats-jouets, 1832 Ferdinand Georg Waldmüller (Vienne 1793–1865)

Huile sur bois, 34,8 x 29 cm; © LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–Vienna Inv.-Nr. GE 1606Portraitiste lui aussi, il crée ici un portrait officiel.

• Portrait de la Princesse Marie Franziska von Liechtenstein (1834–1909) à l’âge de deux ans, 1836, Friedrich von Amerling (Vienne 1803–1887 Vienne)

Huile sur carton, 33,3 x 26,7 cm; © LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–Vienna Inv.-Nr. GE 2314.

Œuvre du portraitiste célèbre de l’empire des Habsbourg et notamment de la cour de François-Joseph, tout au long de ce XIXe siècle.

En conclusion, à ton avis… que nous disent ces portraits de l’aristocratie à propos de l’évolution de la peinture au XIXe siècle ? Coche les bonnes cases…

III – APRÈS LA VISITE

1 : PISTES D’APPROFONDISSEMENT DE LA DÉCOUVERTE DE L’EXPOSITION.

Raconte un tableau peint par Antonis Mor (vers 1516/19–1575/76),Portrait d‘Alexandre Farnese avec cape et chapeau noir, XVIe siècle Huile sur toile, 174,0 x 97,0 cm.

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Caumont Centre d’Art31

Antonis Mor (vers 1516/19–1575/76) : ce fut le grand portraitiste flamand de son temps, né à Utrecht (Hollande) et mort à Anvers. Il réalisa toute sa carrière en allant des cours d’Espagne à celles d’Angleterre et du Portugal. Sa célébrité était sans égale en Europe, notamment pour ses portraits de rois et des princes. Dès le début de sa carrière, il avait été le protégé de Charles Quint et avait ainsi accès à la grande cour d’Europe, des Pays-Bas à l’Espagne et à l’Autriche. Mor a intégré tous les apports techniques et stylistiques de la Renaissance, mais il peint comme ses contemporains, avec une palette de couleurs plus chaude, n’inscrit plus le personnage dans un décor mais se centre sur lui, son costume (de cour), son expression, il s’agit souvent de portraits officiels dont le rôle diplomatique est évident : il a peint le double portrait de Philippe II d’Espagne et de Marie d’Angleterre en vue de leur présentation pour un mariage.

Le portrait présenté est prestigieux : il s’agit d’Alexandre Farnèse, duc de Parme, héritier d’une grande famille de la noblesse italienne. Général talentueux, il a servi l’empereur d’Autriche et a reconquis les Pays-Bas révoltés contre lui, avant de lutter contre Henri IV de France au nom du catholicisme.

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Caumont Centre d’Art32

QUESTIONS Réponse de l’élève

Qui a peint ce tableauet quand ?

Antonis Mor au XVIe siècle.

Que vois-tu sur ce tableau ?

Un homme portant chapeau, vêtu d’une cape, l’épée au côté.

Quels sont les détails du tableau ? A gauche, au centre, à quoi le voit-on ?

Le portrait de cet homme portant un habit de la Renaissance occupe tout le centre du tableau. L’arrière-plan est sombre et sans importance.

Comment le peintre les a-t-il dessinés?

Avec beaucoup de précision et de netteté. L’arrière-plan s’efface dans un fond mais la, tenue princière est particulièrement bien rendue.

Cette scène donne-t-elle l’impression d’être réaliste ?

Tout à fait réaliste, par la perspective, les couleurs, les détails.

Que veut traduire Mor dans ses tableaux?

Un portrait donnant l’impression d’une grande noblesse, c’est un prince portant l’épée.

Pourquoi ce type de tableau est-il recherché au XVIe siècle?

Le mouvement humaniste prend forme, s’appuyant sur une curiosité scientifique cherchant à placer l’Homme au cœur des préoccupations aussi bien scientifiques qu’artistiques. C’est ainsi que le portrait trouve ses lettres de noblesse, notamment pour les aristocrates.

QUESTIONNAIRE

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Caumont Centre d’Art33

Raconte un tableau peint par Quentin Metsys.Les collecteurs d’impôts, après 1501Huile sur bois, 86,4 x 71,2 cm.

Ce peintre représentatif des primitifs flamands marque l’apogée de l'école d'Anvers. S’il a représenté des scènes pieuses, il connut une grande réussite en gant que portraitiste, mais comme d’autres peintres des Flandres il peignit ses contemporains avec de scènes de genre et des tableaux évoquant la bourgeoisie marchande, des œuvres renforcées par un réalisme commun aux peintres du Nord. Le style de Metsys est dans la continuité de Dirk Bouts, de Rogier van der Weyden ou de Memling. Metsys représente des scènes renforcées par un réalisme commun aux peintres du Nord. Comme eux il reproduit avec une très grande précision les détails, joue sur les effets d’optique et la transparence, la richesse des pigments. Cette scène est parmi d’autres une manière d’aborder une fable morale, de faire réfléchir ses contemporains à leurs comportements derrière la représentation pointilleuse de la réalité.

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Caumont Centre d’Art34

QUESTIONS Réponse de l’élève

Qui a peint ce tableau et quand ?

Quentin Metsys, en 1501, dans les Flandres.

Que vois-tu sur ce tableau de Quentin Matsys ?

Deux hommes occupés faire des comptes dominent tout le tableau.

Quels sont les détails du tableau ?

Ils portent un chapeau, un vêtement de la fin de l’ère médiévale, le décor en fond de tableau nous montre des écrits, mais c’est l’argent étalé sur la table et le livre de compte qui retiennent l’attention ainsi que quelques bijoux.

Comment le peintre a-t-il dessiné?

Nous ne sommes plus dans un tableau du Moyen-Age avec ses codes rigides ; c’est une scène réaliste, avec des détails très bien rendus et l’expression des visages est soignée, exagérée même pour rendre la psychologie des modèles (la satisfaction de l’un devant l’argent amassé, la concentration de celui qui remplit le livre de comptes).

Cette scène donne-t-elle l’impression d’être réaliste à l’égale de la précédente ?

Oui, toujours, avec les éléments anatomiques bien restitués, la précision des détails (costume).

Les peintres ont-ils réalisé ces tableaux dans le même but ?

Pas du tout, la taille des tableaux diffère : le portrait officiel du duc de Parme nous montre déjà une destination aristocratique, le tableau de Metsys est plus petit, c’est une oeuvre personnelle. Le portrait d’Alexandre Farnèse est un portrait politique, une affirmation de sa puissance qui se traduit par la pose en trois-quarts, en costume de cour l’épée du général au côté.

Comment définir ces types de tableaux?

Metsys peint une scène de genre, distrayante mais avec un contenu moral (critique de l’appât du gain), typique de l’école flamande. Mor effectue un portrait de cour dans la tradition de la Renaissance

Quelles sont les écoles de peinture de ces deux maîtres ?

Metsys représente la première Renaissance flamande, avec ses tableaux proche de la vie des gens, des scènes de genre, loin des cours et des commandes. Mor, plus tardif, se spécialise dans le portrait officiel, lui aussi dérivé de la Renaissance mais avec une approche qui mènera à l’art baroque, plus expressive, jouant sur les couleurs sombres ou claires, l’expression plus que sur le dessin.

QUESTIONNAIRE DE COMPARAISON AVEC L’ANALYSE PRÉCÉDENTE DU TABLEAU D’ANTONIS MOR

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Caumont Centre d’Art35

Une initiation à l’Histoire des arts avec le thème du tableau de Rubens, Mars Rhéa Silvia.Huile sur toile 207,5 x 271,5 cm

Rubens (Pierre Paul) (1577 à Siegen (Westphalie)- 1640 à Anvers), est l’image même du peintre baroque flamand. Il a grandi à Anvers, où sa famille était bien connue et dès 1598 le jeune peintre s’y installe officiellement, puis Rubens part pour l'Italie. Il va étudier les œuvres de la Renaissance et de tous les grands maîtres mais s’inspire surtout du Titien dont il retient la palette et l’expression des coloris. Le Caravage ne le laisse pas indifférent.

Très vite Rubens est chargé de missions diplomatiques qui vont le mener en Espagne : il voyagera en Europe durant toute sa carrière, devenant un familier des princes et des rois. Cela explique sans doute que sa peinture ira bien davantage vers de grandes compositions mythologiques, allégoriques ou historiques, adaptées à ses goûts mais aussi à ses riches commanditaires, qu’aux portraits de bourgeois réalisés par ses contemporains en Flandre. Il laissera une empreinte forte sur l’histoire de la peinture, en ayant magnifié la couleur, plus que le souci de la forme et du dessin. Ces couleurs chaudes, les contrastes font des tableaux de Rubens une grande œuvre de coloriste.

La légende racontée par Ovide nous montre un dieu Mars amoureux de Rhea Silvia, prêtresse de Vesta, la déesse du foyer. On voit le dieu approcher la prêtresse, qui ne peut renoncer à sa chasteté. Cupidon, le dieu de l’amour, mène Mars. Toujours d’après la légende, Rhea Silvia est la mère des jumeaux Romulus et Remus, ce qui explique l’importance de ce mythe puisqu’il fait descendre les fondateurs de Rome du dieu Mars lui-même. On retrouve toute la palette colorée du peintre baroque, privilégiant la sensation à la forme, le mouvement à la précision du trait, le tableau est un tout.

Nous découvrons ici deux aspects du travail du peintre, une esquisse pour commencer puis le tableau définitif.

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Caumont Centre d’Art36

Arts de l’espace Arts du spectacle vivant

Arts du langage Arts du son

Arts du quotidien X Arts du visuel

CORRESPONDANCE DES DOMAINES DE L’HISTOIRE DES ARTS À ABORDER AVEC CE THÈME

DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE INTERDISCIPLINAIREProgression de la démarche méthodologique pour l’étude de l’œuvre de la fiche.

TÂCHES DE L’ÉLÈVE

*Approcher le sujet de l’œuvre à l’aide de son titre.

*Trouver l’époque de création.

*Comprendre à quelle présentation l’œuvre était destinée.

*Types de matériaux utilisés.

*Faire la différence entre les éléments des différents plans.

*Trouver l’élément essentiel dans chaque plan, sans tenir compte de sa taille (près ou loin).

*Faire des liens entre des éléments de même nature quelle que soit leur situation dans l’œuvre.

*Donner un nom à chaque renseignement prélevé pour pouvoir le citer en le localisant précisément.

*Trouver un argument pour expliquer chacune des observations avec des connaissances extérieures (texte d’accompagnement): citer l’élément puis l’explication.

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Caumont Centre d’Art37

Reconnaissance d’un artiste …

Qui a peint le tableau ?

Quelques éléments pour t’aider à proposer un nom de peintre et nommer ce type d’œuvre :

Ce peintre flamand, a grandi au début du XVIIe siècle dans le milieu artistique d’Anvers. Il devint le principal assistant de Rubens et sera très influencé par le maître.. Avant de devenir le portraitiste que l’on connait, il aura été en Italie pour se former auprès des œuvres des grands maîtres, le Titien et Véronèse. De retour en Flandre, il excelle dans le portrait des notables. Ce style élégant marquera toute la peinture anglaise. Comme Rubens il joue un rôle diplomatique dans le cadre d’une monarchie absolue en voie d’établissement sur tout le continent.

Ce Portrait de Maria de Tassis (1611–1638), peint vers 1629/30 est une huile sur toile de 129 x 92,8 cm ; il nous montre une jeune femme appartenant à une famille de riches négociants venus d’Italie et installés à Anvers : son costume et ses ornements le prouvent.

Qui a peint ce tableau, quand et dans quelle région ?Van Dyck, en Flandre, dans la première moitié du XVIIe siècle.

Maintenant que ce texte et le tableau t’ont permis de reconnaître l’auteur de cette œuvre, décris-la…Voici quelques questions pour t’aider :

• Que représente ce tableau?Un portrait, mais de grande taille, où le sujet pose dans un décor luxueux. La richesse de la robe et des bijoux est primordiale.

• Vois-tu comment la scène a été peinte, avec quels grands ensembles? Le tableau s’organise en plusieurs plans, une évocation des murs ne constitue que le fond du décor sombre, la robe est très détaillée, avec une représentation très fine de la dentelle du col.

• Quelle influence apparaît dans ce tableau ?Celle de la Renaissance, source de l’art classique, par la qualité de la copie de la réalité, mais la technique a évolué par l’emploi des contrastes de couleur. Nous sommes dans l’ère baroque avec le contraste de couleur, la lumière inonde le personnage et fait briller sa robe

• Quelle impression domine dans ce tableau ? Comment le peintre la suggère-t-il ?La puissance et la distinction (la lumière éclaire le visage bordé d’une collerette). Le contraste de couleur est à la base de la lecture du tableau.

• A quoi reconnaît-on ce style d’une œuvre du XVIIe siècle ? Comment la nomme-t-on ?C’est une œuvre de style baroque du siècle d’or hollandais, avec sa riche palette de couleurs, sa précision dans les détails, son intérêt pour les tableaux de contemporains, puissants ou non.

• En quoi ce peintre est-il fidèle à sa façon de produire une œuvre personnelle ?Anton Van Dyck laisse libre à cours à son talent de portraitiste avec ce portrait de Maria de Tassis (1611–1638), vers 1629/30. Cette jeune femme appartient à une famille de riches négociants venus d’Italie et installés à Anvers : son costume et ses ornements le prouvent.

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Caumont Centre d’Art38

Compréhension d’une œuvre.

Comment Pannin et Hubert Robert peignirent-ils ces tableaux ?

Quelques éléments pour t’aider à le comprendre :

Pannin (Giovanni Paolo) (1691 - 1765) est un peintre italien représentant deux tendances de l’art de la péninsule, les vedute – paysages urbains- et les capricci, vues imaginaires de ruines antiques. Peintre officiel et célèbre, il enseigne aux jeunes artistes étrangers venant séjourner dans la ville papale ; Pannin est surtout connu pour ses vues de Rome, et il affirme son goût pour les antiquités de la ville, comme le Panthéon, temple antique dédié aux premiers siècles de notre ère aux dieux romains. La réalisation de capricci lui permet d’exprimer l'irréel et l'imaginaire de ce peintre. Canaletto et Hubert Robert seront très influencés par son œuvre.

Hubert Robert passera onze ans à Rome, pour reproduire les plus prestigieux monuments. Influencé par Piranese, proche de Fragonard, il va se spécialiser dans les capricci, ses reproductions de paysages parsemés de ruines antiques, dans des compositions plus ou moins imaginaires ; une clientèle européenne raffole de ces évocations rêveuses, liées à la culture classique des élites. Le ciel orageux, les couleurs chaudes donnent un ton dramatique au tableau et animent ces ruines. Le Panthéon demeure au centre de nombreux tableaux, symbolique en tant que temple romain dédié au cortège des dieux.

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Caumont Centre d’Art39

Qui a peint ces tableaux, quand et avec quelle inspiration ?Pannin a peint le Panthéon de Rome en 1735, Hubert Robert le même monument en 1761.

Maintenant que tu as identifié ces œuvres, décris-les…

Voici quelques questions pour t’aider :

•Que représentent ces tableaux ?Des monuments antiques de Rome et tout spécialement le Panthéon, temple des dieux, de l’intérieur ou vu de l’extérieur.

•Vois-tu comment la scène a été peinte, avec quels grands ensembles ? Il s’agit de peindre pour Pannin le caractère grandiose de l’édifice, la hauteur étant rehaussée par la colonnade et la petite taille des visiteurs ; Hubert Robert place le Panthéon dans un ensemble, il domine l’arrière-plan, les personnages au premier plan ne sont là que pour donner l’échelle et meubler le paysage.

•Quelle impression domine ? Comment le peintre la suggère-t-il ?La grandeur antique écrase l’humain dans le tableau de Pannin, qui ne donne pas un point de vue exact mais une interprétation de la perspective ; Hubert Robert est un peintre plus tardif, déjà influencé par un préromantisme qui fait du paysage un élément dramatique, renforcé par le ciel tourmenté.

•Comment nomme-t-on le style d’une œuvre de ce type ?La précision du dessin, la netteté des contours, la finition des éléments architecturaux soulignés par la lumière, le soin du détail apporté à la représentation des personnages mais aussi la part lié à l’imaginaire et à l’émotion compose ce que l’on appelle des cappricci.

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Caumont Centre d’Art40

2 : QUIZ BILAN

1) D’où vient cette magnifique collection ?Vaduz au Liechtenstein et de Vienne.

2) De quand date-t-elle à l’origine ?Du XVIIe siècle.

3) Qui l’a créée et continue à l’enrichir ?Les princes de Liechtenstein

4) Quel est le grand peintre florentin de la Renaissance qui a peint un Portrait d’homme, visible dans la collection ?Raphaël.

5) Comment se nomme le peintre flamand qui peignit Les collecteurs d’impôt ?Quentin Metsys.

6) Quel est le peintre de la Renaissance allemande dont l’atelier produisit beaucoup de Vénus ?Lucas Cranach.

7) Comment nomme-t-on le style des peintres hollandais du XVIIe siècle?Le style baroque.

8) Quels furent les deux grands noms du siècle d’or hollandais ?Rubens et Rembrandt.

9) Qui fut le grand portraitiste hollandais des cours d’Europe ?Van Dyck.

10) Quel type de thème fut privilégié par Rubens pour ses riches commanditaires?Le thème mythologique.

11) Le style baroque privilégie-t-il le trait du dessin ou la couleur pour rendre l’expression dans un tableau ?La couleur et ses contrastes.

12) Dans quelle capitale artistique italienne trouvait-on les grands maîtres de la peinture de paysages ?Rome.

13) Comment appelle-t-on ce style né en Italie, présent en Allemagne au XVIIe et XVIIIe siècle, inspiré du mot rocaille ?Le rococo.

14) Comment appelle-t-on ces dessins ou peintures de paysages imaginaires de ruines antiques ?Des caprices.

15) Comment appelle-t-on les tableaux décrivant la ville de Rome ?Des vedute.

16) Comment se nomme ce célèbre monument romain, souvent peint ?Le Panthéon.

17) Qui fut la grande portraitiste française de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe ?Elisabeth Vigée-Lebrun.

18) Comment se nomme le portraitiste de la cour d’Autriche au XIXe siècle ?Amerling.