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Juin-juillet 2011 LES DOSSIERS DOCS Le Land art

Dossiers doc... Land Art

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Un dossier doc consacré au Land Art à l'occasion de l'installation signée Dimitri Vazemsky à la Médiathèque

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Juin-juillet 2011

LES DOSSIERS DOCSLe Land art

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A partir de la mi juin 2011, la Médiathèquepropose aux curieux de découvrir ou deredécouvrir le Land Art par l'exploration du

travail de Dimitri Vazemsky, artiste lillois, accueilli enrésidence par l'association Le Golem (Montpezat) et quiexpose dans nos locaux.CC''eesstt ll''ooccccaassiioonn ddee vvoouuss ffaaiirree ppaarrttaaggeerr àà ttrraavveerrssccee ddoossssiieerr ddooccuummeennttaaiirree,, lleess ccoolllleeccttiioonnssddiissppoonniibblleess àà llaa MMééddiiaatthhèèqquuee,, mmaaiiss ééggaalleemmeenntt ddeerreellaayyeerr lleess iinniittiiaattiivveess llooccaalleess mmeettttaanntt àà ll''hhoonnnneeuurrcceett aarrtt..

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Land Art 6Quelques artistes de Land Art 1 0Dimitri Vazemsky 11Andy Goldsworthy 1 6Nils­Udo 1 9Bob Verschueren 22Et d'autres... 23Vous trouverez aussi... 24Les rendez­vous Land Art à la Médiathèque... 28...et ailleurs 30

Sommaire

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Land ArtLe Land Art est une tendance de l'art contemporain,utilisant le cadre et les matériaux de la nature(bois, terre, pierres, sable, rocher, etc.). Le plussouvent, les œuvres sont à l'extérieur, exposées auxéléments, et soumises à l'érosion naturelle ; ainsi,certaines ont disparu et il ne reste que leur souvenirphotographique et des vidéos.Les premières œuvres ont été réalisées dans lespaysages désertiques de l'Ouest américain à la fin desannées 1960. Les œuvres les plus imposantes, réaliséesavec des équipements de construction, portent le nomd'Earthworks (littéralement terrassements).

CaractéristiquesAvec les artistes du Land Art, la nature n'est plussimplement représentée mais c'est au cœur d'elle­même (in situ) que les créateurs travaillent. Ils veulentquitter les musées et les galeries avec leurs ticketsd'entrée et heures d'ouverture afin de véritablement«sortir des sentiers battus». L'œuvre doit être non plusune valeur marchande vouée à une élite mais unevéritable expérience liée au monde réel. Les œuvressont souvent gigantesques, comme Double Negative deMichael Heizer, où 240000 tonnes de roches sontdéplacées dans le désert du Nevada. Spiral Jetty deRobert Smithson (1970) était une longue jetée de 457mètres de long et de 5 mètres de large environ au borddu Grand Lac Salé. Elle fut engloutie par une brusquemontée des eaux en 1972.

Outre les productions des artistes américains, qui

forment le cœur du mouvement, il convient de citer lapeinture des montagnes du Tibesti par Jean Verame.Les artistes utilisent les matériaux de la nature (bois,terre, pierres, sable, rocher, etc.) et creusent,déplacent, transportent, accumulent, griffent, tracent,plantent… Ils introduisent aussi des produitsmanufacturés : foudre dans le désert du Nouveau­Mexique (Walter De Maria, Lightning Field), 2700parasols jaunes ou bleus simultanément sur la côtecalifornienne et au Japon (Christo et Jeanne­Claude,The Umbrellas), ou de gigantesques nénuphars de

tissu rose autour des îles de Floride (Christo et Jeanne­Claude, Surrounded Islands).Les artistes travaillent souvent dans des lieux éloignéset c'est alors que la photo retrouve un rôle essentielpour montrer, illustrer, remémorer et financer cesprojets. Des croquis, reportages et vidéos sontprésentés au public et permettent à l'artiste de vivre etde réaliser d'autres œuvres. C'est ainsi que dans lesannées 1970, certaines œuvres réintègrent les muséeset expositions, d'abord par l'image puis par desinstallations dans les espaces intérieurs, comme Ligned'ardoises de Richard Long au Centre d'arts plastiquescontemporains de Bordeaux (CAPC). Ainsi cetteaventure renouvelle­t­elle la longue tradition dupaysage.Si les Earthworks sont des altérations durables dupaysage, la plupart des œuvres du Land Art relèventplutôt de l'art éphémère, vouées à plus ou moinslongue échéance à la disparition sous l'effet deséléments naturels.

Spiral Jetty de Robert Smithson

The Umbrellas de Christo et Jeanne­Claude

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HistoireL'histoire du Land Art débute en octobre 1968 avecl'exposition intitulée Earthworks, à la Dwan Gallery àNew York. Avec la publication de son essai TheSedimentation of the Mind : Earth Projects en 1968,Robert Smithson s'impose comme le théoricien duLand Art et devient la figure emblématique de cettetendance artistique, aux côtés de Robert Morris, NancyHolt, Dennis Oppenheim, Walter De Maria, Christo etMichael Heizer. En février 1969, une autre exposition,Earth Art, organisée par Willoughby Sharp au AndrewDickson White Museum of Art (Ithaca, New York),confirme l'importance du Land Art sur la scène de l'art.Deux mois plus tard, le 15 avril 1969, le vidéaste GerrySchum organise sur la chaîne WestdeutscherRundfunk (WDR) de la télévision allemande uneexposition télévisuelle intitulée Land Art, réunissantcette fois Richard Long, Barry Flanagan, DennisOppenheim, Robert Smithson, Marinus Boezem, JanDibbets, Walter De Maria et Michael Heizer (cedernier, en désaccord avec Schum, se désisterafinalement).

Les motivations premières du Land Art étaient de sedébarrasser de l'art de chevalet et des grands principesdu Modernisme prônés par le critique d'art ClementGreenberg. Comme la plupart des mouvements nésdans les années 1960, le Land Art cherchait à lier l'artet la vie, à arrêter de produire des œuvres destinées àêtre seulement admirées dans des musées.Cette tradition s'est perpétuée chez plusieurs artistescontemporains qui travaillent directement dans lanature. Les œuvres sont souvent éphémères et nedeviennent durables que via la photographie : feuilles,fleurs, neige, glace par Andy Goldsworthy ou Nils Udoainsi que la plupart des œuvres de Richard Long.

Source : Wikipedia pour le texte.Pour aller plus loin lire l’article écrit par Gilles A.TIBERGHIEN dans l’Encyclopædia Universalis 2011ou voir le CD Rom Encyclopædia Universalisdisponible à la Médiathèque (poste informatique ensalle de travail).

Surrounded Islands de Christo et Jeanne­Claude

The Umbrellas de Christo et Jeanne­Claude

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Chaque page estconsacrée à uneoeuvre accompagnée d'uncommentaire, d'unportrait de l'artiste etd'une biographie.Cet élégant ouvragepermet d'approcherl'histoire et les différentesformes que peut prendrele Land Art. Cette

introduction est suivie des portraits des principauxartistes du genre. Un livre pédagogique mais un peuformel.Marie­Laure Alliot­Lugaz, directrice

Land art de Michael Lailach, éd. Taschen, 2007,94p.Cote : J 709.04 LAI

Pédagogique mais un peu formelDepuis les années 1960, nombreux sont les artistes qui utilisent le paysagecomme toile, sculptent la terre, l'altèrent de manière imperceptible ou aucontraire de façon spectaculaire.

Abondamment illustré, cetouvrage comporte uneanalyse de B. Wallis sur lafaçon dont l'idée depaysage a été radicalementtransformée dans lesannées 60, quand lesartistes Michael Heizer,Nancy Holt, RobertSmithson, Walter de Mariaet Richard Long ont unjour cessé de représenter lepaysage, pour inscrirel'oeuvre dans le paysage lui­même, le modifier et ainsichanger sa perception par l'homme.Land art et art environnemental sous laresponsabilité de Jeffrey Kastner, éd. Phaidon,2004, 203 p.Cote : 709.040 7 KAS

Nature, Art, Paysage deGilles Tiberghien, éd. Actessud, 2001, 228 p.Cote : 709.040 7 TIB

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Dimitri Vazemsky

L’exercice est complexe. Parler de moi. «Tu as deuxpages». Qui suis­je en deux pages ?Ne sachant vraiment pas si je suis le mieux placé pouren parler. Dehors il pleut. Bugge Wesseltoft égrainedans l’air quelques notes d’un morceau nommédeIMAGER. A l’étage du dessus on entend les pas d’unhomme ou d’une femme, marchant, le bruit du frigoressemble à celui d’un sèche­cheveux lointain. Nonc’est réellement un sèche­cheveux, que je relie à laforte pluie qui vient de tomber. La personne, l’hommeou la femme, a dû se faire surprendre par l’averse, surle chemin du retour. Voilà… je ne suis pas grand­chosed’autre, ce soir.Si ce n’est par cette action, invitation à m’écrire leportrait. En mots.On me l’a demandé, cela va m’aider. Vouscomprendrez aisément que faire mon portrait, pourmoi, n’est pas réellement vital. Je suis. Et sur la page,abandonnée, ce n’est déjà plus vraiment moi. Unautoportrait en lignes droites, allant de gauche àdroite, petits chemins rectilignes empruntés par votreregard, glissant, sur cette piste tracée, par moi,empreintée.Une sorte de personnage, un tas d’éléments lettrés,monticule d’argile qu’un regard anime dans cet espèced’espace. Entre deux. Entre le regard de l’autre et ceque je veux lui montrer, qu’il articule à souhait. Unesorte de personnage me correspondant plus ou moins.Facilement assimilable à l’être. Si tout était aussisimple que dans un roman. Des extraits tentant de direle tout. Bien obligé de passer par là, un œil sur lerévolu. Le constat d’une mue.La mue tombe. Juste à la sortie de l’instant. Chose faiten’est plus à faire. Et il est complexe pour moi decontinuer à vivre en vendant des peaux mortes. Mapropre commémoration. Crémation. Je suis. Je suismon mouvement. Et file dans le vent…Le ciel vient de se découvrir. Les nuages, l’orage pesant

s’éloigne. Il est plus facile pour moi, par contre de vousparler de ce mouvement. Dissocié.Ce n’est pas moi.Je suis dedans.Je vais vous le raconter.Je suis venu de Lille, le coffre plein de lettres rouges.En bois. J’ai la liste dans mon porte­carte, inscrite surun vieux ticket de parking londonien griffonné à la va­vite, au fur et à mesure du chargement dans le coffre :

aptoeneodecusoenssiirrrllaghlrfvpéCa ne veut rien dire. C’est de l’art recombinatoire.Comme moi. Je me recombine. Selon la rencontre.L’ordre importe peu. Ce qui compte c’est le corpus delettres. Comme une matière primordiale. Une hélicea.d.n. Le corpus de l’être.Un tronc commun à toutes les recombinaisons futures.Des fois cela fait sens. Sans presque le vouloir. ( çaj’adore, ce «sans presque le vouloir»). Je regarde lachaîne de lettres.J’y lis presque «apnée», «néo», «ustensile». Je saisque j’y ai mis «poésie», «calade» également, «sens»«essence» «ane». J’ai pris en partant aussi un vieuxStevenson, en anglais Voyage avec un âne dans lesCévennes suivi de Inland Voyage. Et puisque vous mele demandez, je vous dirais que j’aime assez ce titreInland Voyage, traduit souvent par Sur les canaux,mais préférant personnellement Voyage en terresintérieures. Ces quatre mots sont une source. De là, jepourrais m’écouler, parlant de paysages intérieurs, defrontières, de zones cartographiées, de zonesinconnues encore… en moi. En nous.

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On trouve dans cerecueil la phrasesuivante tirée de lanouvelle, Noël :"L'impression d'être undealer de rêve,aspirateur à aspirationsjamais entreprises,reléguées aux autres,véhiculant une imaged'écrivain comme onporte un costume de pèreNoël, sauf que là les grands y croient..."Dimitri Vazemsky est effectivement un "dealer derêve" et un véritable écrivain. Et oui, "les grands y

croient" et ont envie, avec ces nouvelles poétiques etempreintes d'une extrême sensualité, d'y croireencore, d'y revenir toujours, comme par addiction...Marie­Laure Alliot­Lugaz, directrice

Temps pris de Dimitri Vazemsky, éd. NuitMyrtide, 2004Cote : R VAZE T

Y revenir toujours, comme par addiction...La pièce est calme. Une petite lampe éclaire un coin de la chambre près d'un vasebleu d'où sortent trois tiges de lysandère. Ne sais même pas si la fleur portevraiment ce nom, la fleuriste aux yeux bleus me l'a dit, mais j'ai à peine entendu."Lysandère" c'est joli, ça m'ira.

Je suis venu écrire sur le paysage. Le votre.Sur la Calade de Montpezat Sous le Bauzon.Ne sais encore ce que je vais écrire. Tout le travailconsiste à cheminer, vivre­là, un temps. Et laisserremonter, comme d’elles­mêmes, les propositions.M’accorder.Il y a de ça. Musical.Trouver un lieu commun.Où l’on peut jouer ensemble.«And all the hills echoèd», William Blake.Songs of Innocence.Je suis William Blake.Chantant le mouvementhéliotrope. Je suis cemorceau de musiqueéthiopienne quim’accompagne, glossolalierythmé. Je suis Rimbaudvendant des armes. Je suisGinsberg chantant Blake àl’harmonium un soir denonante­trois à Galway,fair city. Je suis Shane MacGowan chantant TheSnake with Eyes ofGarnet. Je suis ce que jetraverse. Les paysages, leschants, les nuages, labrume, les vivants. Je suistout cela et ne veut me réduire à rien d’autre. Je suistout ceux que je porte en moi, et que je voudrais,transpirant ici, suintant, débordant, à travers ce texte.Tous ceux que j’aime, ai aimé, aime encore, tout ceuxqui font que je suis là, aujourd’hui. Tel que je suis.Voilà, précisément, ce que je suis.A moins que, finalement, je ne sois que ça… ce cadavreexquis, composite d’éclats:

"le jubilant Dimitri vazemsky" (Haydée Saberan,Libération), "possède surtout le talent rare de savoirmarier la rigueur du récit à la magie d'imagespoétiques" (Escales des Lettres), "pour Vazemskyl'écriture et l'édition sont devenues une seule et mêmeaventure, placée sous le signe de la rencontre et desvoyages (le comptoir du livre, liège) "inclassableVazemsky... Ecrivain ? Editeur ? Plasticien ?Dilettante professionnel ou guetteur de sens ? Toutcela à la fois ? On cherche ses livres côté librairie, onles retrouve côté galerie ou musée. on pense qu'il joueavec les mots, et le voilàoccupé à jongler avec lesimages, des photos, àcomposer de savoureuxlivres­objets. Bref ilcultive l'ecclectisme"(Pays du nord) "Milleprojets sont déjà enroute. "(Le vrai Journal)"L'homme qui veut écrireune phrase de deuxkilomètres de long surune plage du nord(Stéphane Paoli, FranceInter), "n'en est pas à soncoup d'essai" (Marieclaire)" Il est une sorte deSophie Calle aumasculin" (Geoffroy Deffrennes, La voix du Nord) "undrôle de passionnant jeune homme" (FrançoisReynaert, le Nouvel Obs), «le bûcheron de la poésie»(France Bleu Béarn), "une sorte de Ben Laden local"(Nord Eclair)... "l'étonnant Dimitri sait faire parler delui" (Le point).Dimitri Vazemsky / Dimitri Vazemsky

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Réflexions poétiqueset drôles sur ladifficulté de créer quiabouti pourtant à cepetit livre qu'on a enviede garder dans sa poche,pour qu'il nousaccompagne dans nos propres errances...Marie­Laure Alliot­Lugaz, directrice

Projet 261170 de Dimitri Vazemsky, éd. Nuitmyrtide, 2004Cote : R VAZE P

Ce petit livre qu'on aenvie de garder dans sapocheL'histoire d'un type qui passe sontemps à numéroter tous ses projets etpassant sûrement plus de temps à lesnuméroter qu'à les réaliser...

Patamorphe de DimitryVazemsky, éd. NuitMyrtide, 2000R VAZE P

Instantanés d'encre deLouis Jourdan et DimitriVazemsky, éd. NuitMyrtide, 2002Cote : POE VAZE I

Havre des pas deDimitry Vazemsky, éd.Nuit Myrtide, 2002R VAZE H

Vols de flamands rosesde Dimitri Vazemsky, éd.Nuit Myrtide, 2001Cote : R VAZE V

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Cairn #170611Sac à dos, piolet, cordes, mousquetons, gourdes. Lechemin peut être long. Le lieu pourrait se révéler ardu.(« hardu »). Complexe. Difficile d’accès. Vu de loin. Enfait il n’en est rien. Ai tout posé à l’entrée. Il mesuffisait de venir comme je suis.Première vallée. « J » comme Jeunesse. ( Puisqu’il fautbien classer, trier, faciliter l’accès aux espaliers élevésoù fleurissent les châtaigniers). « J » comme Jeunesse.Jeannette. Joie…Je connais un endroit que j’aime. Lien en ce lieu. Monaccroche au paysage.Peut­être vais­je le trouver ici, jen’en doute pas. Je cherche. Ne le trouverais pas autitre : "Tom peint des pommes". Mais à l’auteur :« Louchard Antonin ». Je cherche, fouille, tente deparvenir à cet endroit choyé, familier, connu, premierréflexe. Il n’y est pas. Je pourrais demander. Meplaindre. « Comment ça vous n’avez pas "Tom peintdes pommes" d’Antonin Louchard ! Je change decrémerie ! » Mes mains, elles, continuentmachinalement à égrainer les bacs, de couverture encouverture, tiens… celui­là je ne le connais pas. Unautre Antonin Louchard: « Tiens c’est pour toi ».Le titre me parle. « Merci ». Je l’extrais du bac,l’ouvre, j’aimerais tant retrouver ce sentiment nichédans Tom peint des pommes. Et le lis. Et il me lie. Etm’emporte. Conquis. & j’ai envie que tout le monde lelise, qu’on le distribue dans toutes les chaumières…Antonin se confirme, en moi. Proche. Il me touche. Endedans. Tout un monde, tout un jardin. Ce livre estune boîte. Dans laquelle je me sens bien. Chez moi. Jem’y love. Naturellement.Et pourtant je ne le connais pas cet Antonin, on s’estjuste rencontré une fois, il avait bien aimé le « CaféCrème ». Mais je suis content qu’il soit là et qu’il fassece qu’il fait. Comme un ami croisé pour boire le café.Son livre valant pour lui. Mais ne buvant pas de café.Le reste est affaire de réelle conversation. Une affaired'espace, commun, et de temps, présent.Content aussi de tomber sur un de ses livres, inconnu,découvert. Très proche de celui recherché. Le mêmemais différent.J’aurais bien relu La vie de Kuma Kuma de KazueMakahashi. Mais quelqu’un l’a emprunté jusqu’au 6juillet. Il a bien de la chance. A mes yeux… Et je medemande à quoi ressemble un emprunteur de KumaKuma? Essayant de l'imaginer, habillé d'à priori

positif. Un lecteur de Kuma Kuma, touché par le livre,ne peut être que quelqu'un de bien. Juste quelqu'un debien.Je dédaigne tout le fonds documentaire, historique,avec un préjugé grand comme ça. Aujourd’hui je nejure que par la fiction.Je feuillette. Cueillette. Les différentes versionsd’Alice. Et m’arrête sur celle illustrée par ThomasPerino. Je le prends. Repars. Un Sasek inconnum’emmène à San Francisco. Je l’embarque. Ilm’embarque. Ne connaissais ni le Diapason de LaetitiaDeverney. Conquis. Joli poème graphique.La marche reprend. De l’altitude. Une volée demarche. Cheminement. Attentif, avec naturel, auculturel qui m’appelle. Mes bras se chargeant, commede cailloux ramassées, pierres plates que l’on peutouvrir. Ricochets. Feuilleter. La pierre s’ouvre, commeun silex étincelant sous mon regard, au milieu de lapierre, un fossile laissé. D’une émotion déposée,coincée là, dans la roche l’enfermant. L’empreinted’une vie. D’une fougère. Feuilletée.Je marche de plus en plus vivement, les bras déjà bienchargés, n’attrapant que ce que je connais déjà ( il nepourrait pas se taire ce Jean Ferrat en boucle,m’empêchant de penser, de me concentrer…)avançant, attrapant les livres que je connais déjà et queje ne peux laisse en chemin… Comme un vol, unesoustraction, au rayon. L'emportant pour moi, commes'il m'était propre, intime. Avec au fond, l'envie del'offrir.Mais il n’est plus disponible, là, à cet endroit, sa placesi quelqu’un veut le trouver, le 813KER. Perdu.Non. Simplement déplacé.Pareil pour Joe Sacco Gaza 1956, The Watchmend'Allan Moore, Barthes et son Dégré Zéro del'Ecriture, Bachelard La poétique de l'espace, CioranOeuvres Complètes...Emportés. Ordre perturbé.Déplacés.La réintégration, dans le classement, d’une once dehasard. Les bras chargés. Le chemin prend fin, je poseles livres, les uns sur les autres, au milieu del'exposition, paysage intérieur, extimé. C’est là aumilieu de ces objets par moi rassemblés que les livres,d'autres, aujourd’hui, seront posés. Mon cairn. Unsigne de passage, de chemins empruntés.Pierres de touche. Dimitri Vazemsky

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Andy GoldsworthyAndy Goldsworthy est un artiste britannique, nédans le Cheshire le 26 juillet 1956, qui produit dessculptures dédiées à des sites spécifiques urbains ounaturels. Il est l'un des principaux artistes du Land Artet utilise des objets naturels ou trouvés pour créer dessculptures éphémères ou permanentes qui fontressortir le caractère de leur environnement.

BiographieAndy Goldsworthy naît dans le Cheshire le 26 juillet1956 et grandit à Leeds dans le Yorkshire. À partir de13 ans, il travaille dans des fermes et cette expériencel'influence profondément. Il découvre alors la beautédes matériaux naturels façonnés par l'homme, tels lessillons dessinés par le tracteur dans le champ, ou lemélange des objets de la ferme avec les pierres. Labrutalité très visuelle de la campagne marqueégalement ses conceptions artistiques, par sesobservations quotidiennes d'animaux morts, ou dechiens attaquant les moutons. Plus tard, il compare lecaractère répétitif du travail paysan à la routine de lasculpture : « Une bonne partie de mon travailressemble à la cueillette des patates ; il faut rentrerdans son rythme. »A Leeds, il entre au College of Art de Bradford en 1974,puis s'inscrit à la Preston Polytechnic de Lancaster afind'étudier les beaux­arts entre 1975 et 1978 ; il reçoit undiplôme de Bachelor of Arts de cette université.Après l'université, Goldsworthy habite dans leYorkshire, le Lancashire et en Cumbrie. En 1985, ils'installe à Langholm dans le Dumfriesshire, en Écosse,puis une année plus tard dans le village voisin dePenpont où il installe son atelier dans un anciengrenier en pierre. À propos de sa dérive graduelle versle nord du pays, Goldworthy déclare qu'elle est « due àun mode de vie sur lequel [il] n'avait pas un contrôle

complet », mais que les facteurs en sont les occasionsqui se présentent, le désir de travailler à ces endroits etdes « raisons économiques ».En 1993, il reçoit un doctorat honoris causa del'Université de Bradford. Il est actuellement professeuritinérant à l'Université Cornell.Un documentaire intitulé Rivers and Tides lui estconsacré par le réalisateur allemand ThomasRiedelsheimer en 2001, avec une musique composéepour l'occasion par le guitariste Fred Frith. Ce filmprésente le travail d'élaboration sur plusieurs moisd'une œuvre intitulée Rivers and Tides, constituée deserpentins de glace, de feuilles et de cercles debranches, de nids de bois et de cairns.

Style artistiqueAndy Goldsworthy travaille généralement en plein air,avec des matériaux trouvés sur place, bien qu'il aitréalisé à l'occasion certaines œuvres à l'intérieur debâtiments, musées ou galeries (par exemple, le murd'argile à Digne). Il utilise quasi­exclusivement desmatériaux ou objets naturels (neige, glace, feuillesd'arbres, tiges, galets, fleurs, etc.) pour ses œuvres (àquelques exceptions près, comme par exemple le cairnédifié à partir de morceaux d'acier sur le site d'uneancienne mine).

Pine cone

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Pour ses œuvres éphémères, Goldsworthy n'utilisegénéralement pas d'autres outils que ses propresmains et dents, des outils improvisés etéventuellement un opinel. Il lui est arrivé de faireappel à de la machinerie lourde ou légère pourréaliser des œuvres d'envergure et permanentes(notamment les cairns les plus grands ou dessculptures comme Roof, Stone River et Three Cairns,Moonlit Path et Chalk Stones). Pour la création deRoof, Goldsworthy a travaillé avec son assistant etcinq maçons qui se sont assurés que la structurepouvait survivre au temps et à la nature.À l'instar de nombreux artistes du Land Art, AndyGoldsworthy considère ses œuvres comme de l'« artéphémère », le temps de dégradation pouvant varier dequelques secondes à plusieurs années : sculptures deglace qui ne durent qu'une saison, sculptures de sablesur une plage disparaissant à la première marée,constructions de pierre ou de métal qui ne subissentqu'une entropie naturelle.La photographie joue un rôle crucial dans son art.Goldsworthy conserve les traces de ses œuvres aumoyen d'épreuves photographiques en couleur dontbeaucoup sont accompagnées d'un titre sous forme delégende expliquant la genèse de l'œuvre. Selon sespropres termes, « chaque œuvre pousse, subsiste, sedégrade — composantes intégrales d'un cycle que lephotographe montre à leur point culminant, balisant lemoment où l'œuvre est la plus vivante. Il y a uneintensité dans une œuvre à son sommet qui j'espères'exprime dans l'image. L'évolution et le délabrementsont implicites. »Son intention n'est pas « d'apposer sa marque » sur lepaysage mais de travailler instinctivement avec lui, afinque ses créations manifestent, même brièvement, uncontact en harmonie avec le monde naturel. Ils'intéresse particulièrement au temps tel qu'il estrendu manifeste par l'évolution de la nature. «Mouvement, changement, lumière, croissance et

altération sont l'âme de la nature, les énergies quej'essaie de faire passer à travers mon travail ».Andy Goldsworthy voyage beaucoup mais se concentresur un seul endroit. C'est ainsi qu'il a rendu visite, àplusieurs reprises, à un rocher bien précis près deSaint­Louis dans le Missouri. Il a également travaillédans le désert d'Australie, à Grise Fiord au nord duCanada, et au Pôle Nord pendant deux jours.Il a exposé seul à plusieurs reprises en Angleterre, enFrance, aux Pays­Bas et au Japon. Il a participé à laBiennale de Venise et exécuté plusieurs commandesimportantes, comme celle du Jardin de pierres,commanditée par le Musée de l'héritage juif de NewYork, ou celle commanditée pour la cour d'entrée dumusée De Young de San Francisco, intitulée DrawnStone, qui fait écho au fréquents tremblements de terrede la ville. Cette installation comporte, dans lachaussée, une gigantesque crevasse qui se subdivise enplusieurs craquelures plus petites, et des blocs decalcaire pouvant servir de bancs. Les petitescraquelures ont été faites au marteau, ajoutant uncaractère imprévisible à l'œuvre lors de sa création.

Source : Wikipédia pour le texte.

Roof

Hanging Tree

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Il a répondu à cetteinvitation par uneopération de restaurationet de reconstruction d'unensemble d'enclos àmoutons en y incluantune oeuvre d'art, tout enmaintenant un usagepastoral. Une collectiond'oeuvres éphémères estégalement présentée.Cet ouvrage montre toutle génie créatif de Goldsworthy. Ses œuvress’installent dans le paysage comme si elles avaienttoujours existées, s’inscrivant dans un patrimoine etune histoire millénaires. Ces murs et enclos côtoient

dans ce livre des œuvres très éphémères à partir delaine qui forme un chemin à travers le paysage,souligne un mur, dessine des cercles dans les rivières.Un monde poétique et féerique au cœur d’un artaccessible au public et qui change notre regard sur leréel. Magnifique !Marie­Laure Alliot­Lugaz, directrice

Murs et enclos de Andy Goldsworthy, éd.Anthèse, 2008, 189 p.Cote : 709.040 76 GOL

Un monde poétique et féeriqueAu début des années 1990, A. Goldsworthy a été invité à proposer un projet pourla Cumbria, région anglaise à la beauté sauvage.

A la fois documentaire surle Land Art maiségalement sur la démarched’un créateur exceptionnel,Andy Goldsworthy, ce filmravira les amoureux de lanature et de l’art. Les œuvresde l’artiste subliment leséléments naturels avec un brio,une sincérité et un respect quien font l’un des meilleurs duLand Art. Le documentaire saitrendre avec justesse lecheminement du créateur et nous montre à voir l’effetdu temps sur de nombreuses de ses réalisations.Marie­Laure Alliot­Lugaz, directrice

Rivers and tides : Andy Goldsworthy etl’œuvre du temps réalisé par ThomasRiedelsheimer, 2006, éd. Compagnie des phares etbalises, Couleur, 91mn.Cote : 709.040 76 GOL

La démarche d'un créateur exceptionnelPortrait de l'artiste britannique Andy Goldsworthy. Maître du "Land Art", cesculpteur écossais crée à partir d'éléments naturels recueillis sur les lieux où ilexpose ses oeuvres. Une approche de son quotidien et de ses interrogations.

Andy Goldsworthy,sculpteur, présente ici sestravaux centrés autourd'une nouvelle sourced'inspiration que sont lebois et les élémentsnaturels s'y rattachant.Bois de AndyGoldsworthy, éd.Anthèse, 2009, 115 p.Cote : 709.040 76GOL

Ice and snow drawings deAndy Goldsworthy, éd. TheFruitMarket Gallery, 1992, 62p.Cote : 709.040 76 GOL

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Nils­Udo

Nils­Udo est né à Lauf, Bavière (Allemagne), en1937. Il fait ses premières armes comme peintre.En 1955, il entreprend des études d'arts graphiques àNuremberg, puis devient peintre.En 1972, il abandonne la peinture, estimant qu'elletraite de la nature de façon artificielle et commence àtravailler, selon ses mots, à la source même. Il s'initie àla sylviculture dans une petite plantation de Bavière etapprend la photographie.C'est à la nature qu'il emprunte son matériau de basepour l'arranger de manière totalement inédite : un nidfait de troncs de bouleaux, de terre et de pierres ; unemaison d'eau monumentale en mer du Nord,

construite avec des troncs d'épicéa des brindillesde bouleaux...Sous l'impulsion de l'Association des producteursde maïs (AGPM), Nils­Udo a créé en 1994 unevaste spirale composée de différentes variétés demaïs, à Laàs (Pyrénées­Atlantiques), sur deuxhectares. L'œuvre fut réalisée sous les conditionset avec les méthodes de l'agriculture actuelle.Durant les étés 1994 et 1995, Nils­Udo a réalisé enForêt de Marchiennes et de Raismes (Nord), uneinstallation sur le thème de la nature et du corps,dans le cadre d'une invitation du Fonds Régionaled'Art Contemporain Nord­Pas de Calais, encollaboration avec l'Université de Valenciennes.En 1996, Nils­Udo a participé au projetmultimédia du chanteur Peter Gabriel, EVE, enréalisant des œuvres qu'on retrouve dans unepartie du CD interactif. Les photographies interactivesà 360°, dont certaines sont mouvantes sur l'écran,permettent au joueur de résoudre des énigmes simplestout en découvrant ses réalisations.

En 2001, il participe au lancement du parfum Mahorade Guerlain en travaillant sur des installations et encollaborant avec le réalisateur et artiste multimédiaBruno Aveillan.Il a reçu le premier prix de la triennale internationalede la photographie à Fribourg et le premier prix duconcours international du Parc d'Éole à Brest.Source : Wikipedia pour le texte.

Nils­Udo, The nest, 1978

Nils­Udo, Habitat, 2000, Jardin des champs­Elysées, Paris

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Le parcours de Nils­Udo,retracé ici, illustre leprocessus de dépassementdialectique hégelien, unmouvement où l'on doit seperdre pour se retrouver.Parti de la peinture, l'artiste yrenonce subitement en 1972.Il découvre la puissance de lanature qu'il célèbre par desinstallations in situ fixées parla photographie. Son retour àla peinture en 2005 estenrichi par ce travail.Nils­Udo de Bernard Vaseur, éd. Cercle d'art,2010, 62 p.Cote : 709.040 76 NIL

Nils­Udo, photographiede Nils Udo, éd. GourcuffGradenigo, 2009, 59 p.Cote : J 709.040 76 NIL

Après avoir abandonné lapeinture dans les années 70,Nils­Udo choisit de travaillerdans et avec la nature. Lethème des nids et lesinstallations qui s'yrapportent est au centred'un travail dans lequell'artiste a recours à deuxmodes d'expressionartistique : la sculpture dansle paysage qui associe l'art àla matière vivante et laphotographie qui capte ses oeuvres éphémères.Nils­Udo : nids de Elmar Zorn, éd. Cercle d'art,2003, 127 p.Cote : J 709.040 76 NIL

Summer in the park

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Akio SuzukiAkio Suzuki est un pionnier de l’art du son, maisl’éventail de ses activités et la forme de ses travauxdépassent largement les limites normales de cet art.C’est plus pour sa quête du son et de l’espace qu’il a leplus attiré l’attention d’artistes de différents domaines.Le périple de Suzuki en tant qu’artiste a commencé en1963 avec une performance à la gare de Nagoya, aucours de laquelle il a jeté un seau rempli de déchetdans une cage d’escalier. L’inspiration à l’origine decette performance – l’idée que si on jette un objet dansune cage d’escalier bien équilibrée, il pourrait enrésulter un rythme agréable – prenait le désird’ « écouter » comme sujet. Ce désir d’entendre,d’écouter est resté la position constante de Suzuki entant qu’artiste. Pendant les années 60, l’espritd’espièglerie de Suzuki l’a conduit à entreprendre unesérie d’évènements autodidactes (Self­Study Events),au cours desquels il explora les processus de « lancer »et « suivre », prenant le monde naturel commecollaborateur. L’expérience qu’il a acquise lors de cesévènements l’a conduit à inventer un instrument àéchos dans les années 70, qu’il nomma Analapos [...].Suzuki, lui­même, explique que 'le son qui a étéemprisonné conceptuellement dans divers espaces, estlibéré et peut parcourir le monde.'A partir de la fin des années 70 et pendant les années80, Suzuki a aussi développé une forme deperformance qu’il appelle Conceptual Soundwork. Enappliquant des règles simples, austères et qu’il s’est lui­même imposées, il utilise des objets à portée de maindans un mode de 'jeu intellectuel'. Alors que cesévènements expriment, d’une part, une critique de laperformance improvisée et dénuée de sens, dans lemême temps, Suzuki est conscient de façon constante,du processus d’écoute du public et essaie de créer desliens contemporains avec le site de la performance.C’est à peu près à cette époque que Suzuki a commencéà aller régulièrement aux Etats­Unis et en Europe etses performances lors de festivals de musiqueimportants [...] ont été accueillies avec enthousiasme.Alors que l’art du son connaissait une période deprospérité dans les années 90, Suzuki a eu l’occasionde créer plusieurs installations, en particulier à Berlin.Les plus remarquables ont été ses installations sanssons telles que Oto date (Cérémonie du son en pleinair, 1996) à Berlin, Paris et Strasbourg, Hana (Fleur,1997) à la Stadtgalarie de Sarrebruck et Pyramid (1999)qui a nécessité que des gens déterrent des sons. Cespièces sans sons n’avaient pas été conçues pourcritiquer les anciennes théories perceptuelles de lamusique, mais plutôt pour remettre en question lavéritable situation de la musique. A travers leursrencontres avec ces travaux, les expériences passées etsouvenirs des spectateurs étaient reformés en de

nouvelles expériences. Ce processus était fondamentalà l’action d’ 'écouter' les travaux.Ces dernières années, les idées qu’il a tirées del’installation Turbridge (1999­2000) à la galerie Daadde Berlin, ont ouvert de nouvelles voies dedéveloppement pour ses futurs travaux. Enenregistrant et en créant des sources sonores lui­même, ainsi qu’en utilisant l’amplification électriqueavec des unités périphériques de sortie qu’il a conçues,Suzuki a réussi à reformer des sons et à expérimenterl’écoute des « facteurs du lieu ». Ces expériences ontété suivies par le dessinateur de sons Möwe (Mouette,2002) pour la station de radio berlinoise SFB et leNagekake & Tadori (Lancer et suivre, 2002) quiincluait quelques suggestions pour la construction dulieu. Les visiteurs de cette dernière ont pu fairel’expérience d’un lieu créé par l’artiste entant qu’ « espace et axe temporel complétementdifférents ».Afin de conduire simultanément ces expériences,Suzuki a commencé les séries Mogari [en 2003] à lagalerie Brunei de l’Ecole des études orientales etafricaines à Londres. Ces séries se concentrent sur lesperformances incroyablement puissantes des iwabue –d’anciennes flutes de pierre sculptées naturellementqui ont été transmises dans la famille de Suzuki. Enutilisant ces instruments antiques, Suzuki sculpte letemps et l’espace, et recherche sa propre conclusion àtravers leur musique. »Source : http://www.strasbourg.fr.emb­japan.go.jp/francais/culture/mani­f/presentation_akio_suzuki.htm

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Cet artiste né au Japonil y a près de 60 ans, aété invité par l’association"Sur le sentier des lauzes»,dans une vallée cévenoledu Parc des Montsd'Ardèche. Là, il a bricoléen orfèvre un ensemble delieux, à sa manière, au grédes sons et du temps, augré des sentiers et descollines. Akio nous amèneà la rencontre d’un rêvedécalé qui échappe audéjà­vu, aux pouvoirs, auxentendus et attendusdominants. C’est un parcours, une initiation à uneautre manière d’entendre le monde.

Avec beaucoup de justesse, la réalisatrice accompagneAkio dans sa découverte de l'Ardèche et lecheminement de son processus créatif. Nous nousfaisons "petite souris" et le suivons dans ses réflexions,ses rencontres, sa sensibilité, son écoute. Untémoignage très réussi de l'initiative menée par leSentier des Lauzes, le portrait d'un artiste touchant etoriginal aux pas duquel on a envie de s'attacher.MarieFrançoise Feuillet, section filmsdocumentaires

Akio the cat, réalisé par Joëlle Janssen, éd. DocNet films, 2010, Couleur, 50mn.Cote : V 709.040 76 AKIVidéoprojection le 1er juillet 2011, 18h30, à laMédiathèque.

Le portrait d'un artiste touchant et originalLa rencontre avec Akio Suzuki est de l’ordre du voyage initiatique et malicieux.

Pour en savoir plusLes «oto date» au Sentier des Lauzes : http://www.surlesentierdeslauzes.fr/parcours/otodate.htmlLe site de l'artiste (en anglais et japonais) : http://www.akiosuzuki.com

Or, sur le sentier des Lauzes dirigé par GinetteMathieu, éd. Passage d'encres, 2009 98 p.Cote : V 709.040 76 OR

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Bob VerschuerenBob Verschueren est un artiste plasticienautodidacte, né à Etterbeek en 1945. Son parcoursartistique démarre dès la fin des années soixante. Al’époque, même s’il s’adonne à la peinture à l’huile, iléprouve déjà un intérêt pour la nature (et les arbresnotamment) dans les thèmes qu’il aborde.Vers la fin des années soixante­dix, il délaisse quelquepeu la pratique picturale traditionnelle pour s’orientervers le Land Art en réalisant des Wind paintings et desLight paintings. Les Wind paintings sont le résultat depigments répandus sur une plage ou un site anodin,emportés par le vent qui exerce alors son emprise surle paysage ; la texture et la couleur du sol s’en trouventmodifiées. Cette "peinture" étant éphémère, on ne peuten garder la trace qu’en photographiant cesmodifications. Il en va de même pour les Lightpaintings qui sont une réflexion sur la natureconfrontée à la lumière.

La rencontre avec les formes de la nature poussel’artiste à se consacrer, dès les années quatre­vingt, àl’usage exclusif de matériaux naturels, et en particulierles végétaux, pour réaliser ses œuvres.La nature, sa source inépuisable d’inspiration, luipermet de travailler selon une méthode adaptée à saconvenance : "Il me faut une part d’incertitude, unechance d’être surpris. Travailler avec les éléments de lanature exclu le risque de tout maîtriser, de s’ennuyer."Source pour le texte : Centre d'Art contemporainLuwembour­Belgique ;http://www.caclb.be/verschueren.asp

Coup de coeur ! Pas decommentaires, justedes bruits d'ambiance(pluie qui tombe,bruissement du vent dansles feuilles, paroles quiflottent dans l'air...) et lesimages de ces œuvreséphémères, de leur créationà leur destruction... L'air derien, ce film dégage uncharme fou par l'ambiancesensuelle et quasicontemplative qu'il installe.Il met l'art en scène avecune belle intelligence etréussit à nous rendre sensible ce qui est au cœur dutravail de Verschueren : le rapport à la nature et au

temps. Un temps qui passe cruellement dans l'usine endémolition ou paraît comme suspendu sur la plage...Avec d'ironiques clins d'œil, le réalisateur s'amuse aupassage du regard porté sur ses oeuvres. Au final, cefilm procure tout ce que l'on attend de l'art : beauté,étonnement, humour, poésie, questionnementsuniversels... Une belle parenthèse à s'octroyer, hors dutemps et un film qui vous touchera même (et surtout)si vous êtes néophyte en Land Art.MarieFrançoise Feuillet, section filmsdocumentaires

Au gré du temps, réalisé par Dominique Loreau,éd. BPI, 2007, Couleur, 47mn.Cote : 709.040 76 AUG

Le rapport à la nature et au tempsDominique Loreau filme trois installations végétales de l’artiste belge BobVerschueren depuis leur processus de création « au gré du temps » jusqu’à leurdisparition progressive. Elles sont réalisées dans trois lieux différents : l’entrepôtd’une usine désaffectée, une longue plage de la mer du Nord, le préau d’une écolematernelle.

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Et d'autres...Dès les premièresminutes, vous plongezde façon fort belle et un peudéconcertante au coeur dutravail artistique de JamesTurrell, "sculpteur delumière". Il vous présentesa démarche lui­même,avec beaucoup de simplicitémais sans simplisme. Cetartiste n'a pas seulementinvesti une nature à l'étatbrut mais a su s'inspirer dela culture des indiens Hoppivivant dans le désert, une

culture reliant l'homme au ciel. Il en ressort uneoeuvre pleine d' humanité. La principale qualité de cefilm est de vous faire partager une part de l'émotionqui s'en dégage. Bref, un film à voir !MarieFrançoise Feuillet, section filmsdocumentaires

Passageways : James Turrell, réalisé par CarineAsscher, éd. Centre Pompidou, 1995, Couleur, 26mn.Cote : 709.040 76 TUR

Une oeuvre pleine d'humanitéAncien pilote, James Turrell est la figure américaine majeure du Land Art etconsidère le ciel comme son atelier. Il présente les "Sky Space" et son grandoeuvre : le "Roden Crater", véritable observatoire de la lumière céleste.

Présente l'oeuvre de ceplasticien, passionné parl'étude des relationshomme­nature.Commentaire de l'artiste etphotographies de sesoeuvres.Silence art espace deChris Drury, éd. Catleya,1998, 120 p.Cote : 709.040 76 DRU

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Voustrouverezaussi...

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C'est le printemps ettout se met àpousser etbourgeonner. Voicidonc que de drôlesd'animaux sortent deterre, des animaux«végétaux», faits depétales, de feuilles, degraines...Cet ouvrage fait suite àl'album Les animaux dela neige et est tout aussi bien réussi. Anne LaureWitschger nous montre comment, avec beaucoup

d'imagination, de la patience et peu de moyens (deséléments piochés dans la nature), on arrive à descréations belles, poétiques et rigolotes. On attend avecimpatience les autres saisons !Ariane Sallé, section jeunesse

Les animaux des champs de Anne­LaureWitschger, éd. Belize, 2011, 24 p.Cote : A WIT

Des animaux 100% nature !Un mouton qui porte son costume de printemps, une vache qui paît l'herbefraîche, une libellule survolant des étangs scintillants, une chenille qui semaquille de vert et se tortille... De bien curieux animaux vous attendent dans cetalbum.

Voici un beau livre quirépertorie presque tousles jeux de plein air maisaussi de société de notreenfance auxquels, pourcertains, nous continuons dejouer. Mais ici, Marc Pouyets'est lui­même beaucoupamusé : il a transposé cesjeux et leurs éléments dans lanature.Marc Pouyet est un grandspécialiste du Land Art et chacun de ses livres est unemerveille. L'imagination est toujours au rendez­vous

pour un rendu artistique formidable et cet ouvrage nedéroge pas à la règle. Petit plus dans celui­ci : vouspourrez découvrir de nouveaux jeux dont les règlessont clairement expliquées. En refermant ce livre il nereste plus qu'une seule chose à faire, attraper unrayon de soleil et aller jouer dehors avec la nature !Ariane Sallé, section jeunesseJoueurs de nature : 45 jeux traditionnels enLand art de Marc Pouyet, éd. Plume de Carotte,2010, 195 p.Cote : J 709.04 POU

Réinventer les jeux de notre enfanceMarelles, loterie, dominos, quilles, toupies, échecs, billes... Rappelez­vous, nous yavons tous joué. Grâce à cet ouvrage, nous vous proposons de les fabriquer vous­mêmes... avec des éléments de la nature ! Cette nature qui nous offre une tellevariété de matières, de couleurs, et de formes, idéale pour s'amuser et créer sespropres jeux, naturels bien sûr !

Neige, glace, feuilles, fleurs,baies, tiges, bois, branches,boue, galet, sable... Desmatériaux naturels quipeuvent servir de base, au fildes saisons, pour desréalisations simples etpermettre à chacun dedevenir créateur en quelques minutes au cours d'unepromenade.Artistes de nature : pratiquer le land art au fildes saisons de Marc Pouyet, éd. Plume de Carotte,2006, 137 p.Cote : J 709.04 POU

Radis, carottes, poireaux, laitues,cerises, melons, pivoines, roses,ciboulette, muguet, le jardin nousoffre ses trésors naturels pour créeret s'amuser ! Ce livre vous proposeplus de 500 réalisations simples, nonfiguratives, à faire au fil de vosmoments de détente et de jardinage,avec toutes les plantes que vouspouvez cultiver au jardin et au potager.Artistes de jardin : pratiquer le land art aupotager de Marc Pouyet, éd. Plume de Carotte,2008, 139 p.Cote : J 709.04 POU

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La marmotte hiberne, l'ours seconfond avec la neige, lephoque glisse sur la glace, lepingouin joue l'élégance du noiret blanc... De bien curieuxanimaux vous attendent danscet album. De vraies créatures ?Non, mais des oeuvrescomposées de neige, de glace,de traces... Des images si expressives qu'on les sentvivre, si poétiques qu'elles éveillent l'imagination. Descréations composées par Anne­Laure Witschger avecles éléments naturels de l'hiver.Les animaux de la neige de Anne­LaureWitschger, éd. Belize, 2010, 24 p.Cote : A WIT

Du bruit au silence leplus spectral, telpourrait être en résuméle parcours de ChrisWatson.Après avoir participé augroupe culte CabaretVoltaire, précurseur desmusiques électro­industrielle, ChrisWatson est devenu unchasseur de sons !Avec son magnétophone en bandoulière et son micro

haute­précision au bout d'une perche, il commence àarpenter le monde à la recherche d'ambiancesnaturelles d'où le silence n'est pas complètement exclu.Aujourd'hui, il a dû faire plusieurs fois le tour de laTerre…Anne Leynaud, section arts

Weather report de Chris Watson, éd. Touch, 2003Cote : 5.92 WATS

Chasseur de sons !Trois ambiances sonores, la Savane au Kenya entre 5h et 19h, la campagneécossaise entre septembre et décembre et un glacier dérivant sur la mer deNorvège... Un voyage extraordinaire.

Des «bestioles» quigrognent, grattent,sifflent, chantent,grésillent, stridulent... àperdre haleine. JeanPoinsignon les écoute,les capte, les mélange enespérant trouver lachanson du monde, cellequi unit tous les vivants.Cet album, garantie sansajout d'instruments estvraiment étonnant.Bestioles de Jean Poinsignon, éd. L'Oreille verte,2005Cote : 5.91 POIN

Un disque absolumentétrange. Eric La Casa a poséses micros et capteurs aucoeur d'une ruche, uneapproche sonore du mondedes abeilles. Au dos de lapochette, le vocabulairetechnique : abeilledomestique, abeillemaçonne, aculée, aiguillon,antenne, cellule, dard,flagelle, alvéole, ambroisie, essaim de misère, trou devol.... Une expérience que l'on vous invite à vivre, sipossible, avec un casque pour une immersion complètedans le monde des abeilles. C'est inquiétant, fascinant,bizarre !Zone sensible 2 / Dundee 2 de Eric la Casa, éd.Room40, 2008Cote : 5.91 LACA

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Comment bien utiliser la neige,les baies, les fleurs, les galets, lebois flotté, etc. ? Commentassembler, tresser, " coller " desmatériaux naturels ? Commentchoisir un paysage, stimuler sacréativité ? Comment fabriquerdes outils ou photographier sonœuvre ? Les auteurs nousdévoilent leurs secrets d'artistes de Land Art pourréussir un mandala géant, des empilements de galets,des compositions à base de feuilles d'automne... Ilsproposent dans ce livre des réalisations simples ou desprojets plus ambitieux à réaliser seul, en famille ou engroupe. Expression créatrice, sens de l'observation,protection de l'environnement, jeu d'aventure... sontautant de points développés à travers une multituded'exemples et de fiches­projets adaptés aux différentsâges des artistes.LANDart avec les enfants de Andreas Güthler etKathrin Lacher, éd. La Plage, 2009, 166 p.Cote : 709.040 76 GUT

Patrick Barrès appelle expériencedu lieu l'ensemble des façonsd'occuper un site : habitation, vie,investissement de l'espace. Lesconstructions paysagères du LandArt, les créations contemporainesdans le domaine du design sensorielou les pratiques artistiques in situen sont de nouvelles expressions.Expériences du lieu :architecture, paysage, design de PatrickBarrès, éd. Archibooks, 2008, 123 p.Cote : 709.040 76 BAR

J ean­Guy Soumy est un auteur àsuccès qui aime installer sespersonnages et ses romans dans leterroir et notamment le Limousin(La Tempête et La belle rochelaise,prix des libraires 1998). PourL’œuvre vive, c'est la Creuse qu'ilchoisit. Et son sujet est pour lemoins original puisqu'il traite del'installation d'un artiste de LandArt dans un petit village et de lamanière dont cet art peutbouleverser le regard des habitants.

Rarement traité en littérature, le Land Art est ici leprincipal personnage du roman et c'est une façon bienagréable et divertissante d'approcher, par la fiction,ce domaine artistique.Marie­Laure Alliot­Lugaz, Directrice

L'oeuvre vive de Jean­Guy Soumy, éd. RobertLaffont, 2006, 409 p.Cote : R SOUM O

Le Land Art est le personnage principal du romanUn petit village de la Creuse est bouleversé par l'arrivée d'un artiste de Land Artmondialement connu. Ben Forester, qui s'appelait autrefois Benjamin Forestieret vivait au pays, revient aujourd'hui offrir à ses copains d'enfance un regard neufsur le monde. Pour cela, il dispose dans le paysage des œuvres étranges : desstatues de lierre, une ligne à travers le cimetière.

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Lesrendez­vousLand Artà laMédiathèque...

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Mercredis 8 et 15 juin 2011,samedis 11 et 18 juin 2011 ­ 10h00Ateliers Land ArtA partir de 6 ans

Du 21 juin au 13 juillet 2011Exposition VazemskyExposition de photographies et installation par Dimitri VazemskyDu 21 juin au 13 juillet 2011Exposition de photographiesExposition des travaux sur le Land Art réalisés par des élèves de Terminale Bac Pro du lycéepolyvalent Jules Froment d'Aubenas

Samedi 25 juin 2011 ­ 15h00Rencontre avec Dimitri VazemskyArtiste de Land Art

Vendredi 1er juillet 2011 ­ 18h30Vidéoprojection du documentaire Akio The Catavec la participation de l'association Sur le sentier des Lauzeset en présence de Joëlle Janssen, réalisatrice du documentaire

Mercredi 6 juillet 2011 ­ 10h00 et samedi 9 juillet 2011 ­ 15h00P'tits DocsVidéoprojection pour les enfants du documentaire Au gré du temps sur l'artiste de Land artBob Verschueren

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...et ailleurs

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Jusqu'au 24 juin 2011ExpositionAprès 10 mois de travail autour du Land Art, les élèves de l'école Saint Nicolas de Pontd'Aubenas vous présentent leurs oeuvres(Vous pourrez retrouver cette exposition à la Médiathèque à partir du 1er juillet 2011)

Sentier Art et Nature à Jaujachttp://www.jaujac.fr/tourisme­loisirs­jaujac/sentier­art­et­nature.htmlArtistes et créateurs interviennent pour révéler ou mettre en valeur les éléments du paysage et du patrimoinelocal. Les expérimentations proposées permettent de favoriser l'échange et la réflexion sur l'avenir de ce territoire.Faire naître des sentiers culturels et inventer ensemble, habitants et artistes, un développement harmonieux despaysages. Au fil des ans, Jaujac, propose des découvertes artistiques in situ. Des artistes en résidence donnentleur lecture du paysage."Conseil Général de l'ArdècheSource : Conseil Général de l'Ardèche

Sur le Sentier des Lauzeshttp://www.surlesentierdeslauzes.frL’invitation à des artistes, en particulier à ceux qui aiment se confronter au paysage, aupatrimoine, aux habitants, est un mode d’intervention privilégié par le Parc des Montsd’Ardèche pour sensibiliser et interpeller chacun d’entre nous sur les grandes questions liées àson caractère très rural. Le cheminement qu’a parcouru l’association Sur le sentier des lauzes adessiné au fill du temps un parcours d’art en paysage ; les œuvres que les artistes invités au fildes saisons agrègent au patrimoine de cette vallée en témoignent.Source : Henri Belleville, Président du Parc des Monts d'Ardèche in : Livret du sentier deslauzes

Domaine Olivier De SerresPartenaire du Réseau Art et Nature, le Domaine Olivier de Serres, situé au lieu­dit Le Pradel,sur la commune de Mirabel, propose des sentiers pédestres et un parcours de Land Art.

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