DP MQB UP 16-17 Trame2.11 - Par Jean - Claude Milner, linguiste, philosophe et écrivain 12/10/16 18h30 Décalages ,: les autres et nous L’igname et le maïs · 2016-11-2

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EDITORIAL

En septembre 2006, s’ouvrait l’Université populaire du quai Branly avec trois cycles de réflexion : l’histoire mondiale de la colonisation, l’examen minutieux de la Déclaration des droits de 1948 et le premier de nos Grands Témoins, Abdou Diouf, ancien président du Sénégal. Nous questionnions l’universalité, l’asservissement des humains et leurs libérations. Entre temps, le monde a changé d’ère ; il faut penser à la fois la durée et le mouvement.

Dix ans après, après être passé par une histoire mondiale de la décolonisation, le cycle historique se poursuit avec Les grandes révoltes, une entrée inépuisable. Cette année, Jean-Claude Milner traitera de Karl Marx, tandis qu’Elisabeth Roudinesco, Olivier Bétourné, le colonel Rémi Porte, et Hubert Prolongeau rallumeront la flamme de la Révolution française en parlant respectivement de ses femmes (toutes, y compris la reine), du trop méconnu Robespierre, de la célèbre bataille de Valmy et du tout jeune Saint-Just. A quoi s’ajoutent Malcom X, Thomas Sankara, le zapatisme, le rap, la révolte des Cipayes en Inde, les révoltes kanak, la naissance de l’Arabie saoudite, Jésus par Tobie Nathan, et Octobre 1917 par Alain Badiou. On a toujours raison de se révolter, disait Mao. Prolongement de la réflexion sur les droits de l’homme et lieu des pensées débridées (on s’y amuse beaucoup), le cycle Décalages, les autres et nous, traitera cette année des interdits alimentaires, des dégoûts et des goûts, de la répartition entre igname et maïs dans le monde. Nous poursuivons le cycle sur l’Enfance, initié depuis deux ans, avec l’éducation des filles (Nathalie Loiseau, directrice de l’ENA), le folklore oral des enfants (Bernadette Bricout), le jouet (Gilles Brougère) et l’adoption (Tobie Nathan).

Quatre Grands Témoins 2016-17 pour un parcours entre Bordeaux et Istanbul : Philippe Sollers, grand écrivain, héros de l’avant-garde des années 60 ; à l’opposé, Riad Sattouf, la jeune garde ; l’écrivain turc Nedim Gürsel ; la grande philosophe et essayiste Elisabeth Badinter.

Catherine Clément, Directrice de l’Université populaire du musée du

quai Branly-Jacques Chirac, philosophe et romancière

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Panorama de la saison

23/09/16

18h30

Grand Témoin

Philippe Sollers, écrivain –

précédé de la projection du film Le combat spirituel (36min), de Georgi Galabov et Sophie

Zhang 28/09/16

Les Grandes Révoltes

Karl Marx

18h30 Par Jean - Claude Milner, linguiste, philosophe et écrivain

12/10/16

18h30

Décalages : les autres et nous

L’igname et le maïs Par Esther Katz, anthropologue, et Emmanuel

Kasarhérou, adjoint au directeur du Département du patrimoine et des collections du musée du quai

Branly - Jacques Chirac

14/10/16 Grand témoin

Riad Sattouf

18h30 réalisateur et auteur de bande dessinée

19/10/16 L’Enfance

Jouet contemporain et culture enfantine de

masse 18h30 Par Gilles Brougère, professeur en sciences de

l'éducation

09/11/16 Les Grandes Révoltes

Les femmes de la Révolution française

18h30 Par Elisabeth Roudinesco, historienne et psychanalyste


Le folklore oral de l’enfance

18h30 Par Bernadette Bricout, professeure émérite de Littérature orale

02/12/16 Grand Témoin

Elisabeth Badinter

18h30 Philosophe et essayiste


La Révolte des Cipayes

18h30 Par Catherine Clément, philosophe et écrivain


L’adoption

18h30 Par Tobie Nathan, psychologue et écrivain

04/01/17

18h30


Les interdits alimentaires en Afrique et en

Inde Par Tobie Nathan, psychologue et écrivain et

Catherine Clément, philosophe et écrivain

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Robespierre

18h30 Par Olivier Bétourné, président-directeur général des Éditions du Seuil


Thomas Sankara

18h30 Par Bruno Jaffré, écrivain et ingénieur, spécialiste du Burkana Faso

20/01/17 Grand Témoin

Nedim Gürsel, écrivain

18h30 25/01/17


Malcom X

18h30 Par Sylvie Laurent, historienne et américaniste


L’éducation des filles

18h30 Par Nathalie Loiseau, directrice de l’ENA

03/02/17


La naissance de l’Arabie saoudite

18h30 Par Jean-Pierre Filiu professeur des universités en histoire du Moyen-Orient à Sciences Po


Le rap

18h30 Par Karim Hammou, sociologue, chargé de recherche au CNRS

01/03/17 Décalages : les autres et

nous

Goût et dégoût

18h30 Par Catherine Clément, philosophe et écrivain, et Tobie Nathan, psychologue et écrivain


Le zapatisme

18h30 Par Jérôme Baschet, historien, maître de conférences à l’EHSS et à l’Université autonome du

Chiapas


Valmy

18h30 Par Rémy Porte, officier référent « Histoire » pour l’armée de Terre


Jésus

18h30 Par Tobie Nathan, psychologue et écrivain

19/04/17

L’Enfance

De l’enfant sauvage à l’autiste

18h30 Par Jean-François Dortier, sociologue


Saint Just

18h30 Par Hubert Prolongeau, écrivain et reporter

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05/05/17


La révolte dans l’art

18h30 Par Jérôme Clément, président de la Fondation Alliance française (sous réserve)


Les deux grandes révoltes kanak : la révolte

d’Ataï de 1878 et la révolte de 1917

18h30 Par Alban Bensa, anthropologue

24/05/17


La révolution d’octobre 1917

18h30 Par Alain Badiou, philosophe, romancier et essayiste

Théâtre Claude Levi-Strauss

Informations pratiques 27 conférences en accès libre, dans la limite des places disponibles

Théâtre Claude Lévi-Strauss Retrouvez les conférences de l’Université populaire en ligne,

en audio-diffusion www.quaibranly.fr Retrouvez l’actualité du théâtre Claude Lévi-Strauss sur

facebook : www.facebook.com/theatreclaudelevistrauss #univpop

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Grands Témoins

Les séances exceptionnelles des Grands Témoins invitent des acteurs du monde, artistes, savants et philosophes, à témoigner de leurs parcours singuliers, de leurs expériences hors-du-commun et de leur recherche intérieure.

Philippe Sollers, écrivain Précédé d’une projection du film Le combat spirituel (36min) de Georgi K. Galabov et Sophie Zhang Vendredi 23 septembre 2016, 18h30 Remarqué dès son premier livre par François Mauriac et Louis Aragon, Philippe Sollers obtient le prix Médicis pour Le Parc en 1961. Il fonde la revue et la collection d'avant-garde Tel quel. Le groupe Tel quel s'engagera en politique auprès du Parti communiste, avant de soutenir le modèle de la révolution culturelle chinoise. L’œuvre protéiforme de Philippe Sollers est une des plus importantes de notre époque.

Philippe Sollers, © Sophie Zhang

Riad Sattouf, réalisateur et auteur de bande dessinée Vendredi 14 octobre 2016, 18h30 Riad Sattouf aime à dépeindre avec humour le quotidien des jeunes, et prendre le point de vue de l’enfance sur le monde. Ainsi, après avoir publié les bandes dessinées (La Vie secrète des jeunes ou Retour au collège), il dessine Les Cahiers d’Esther d’après les histoires vraies d’une petite fille. Il est également l’auteur du best-seller L’Arabe du futur, récit de son enfance en Syrie et en Lybie (Fauve d’or au festival d’Angoulême 2015).La conférence sera suivie d’une séance de dédicaces de son album « l’Arabe du futur 3 ».

©

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Nedim Gürsel, écrivain

Vendredi 20 janvier 2017, 18h30 Né en Turquie, Nedim Gürsel est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages, traduits dans de nombreuses langues. Chevalier des arts et des lettres et lauréat de nombreux prix, il reçoit le prix de la liberté d'expression décerné par l'Union des Editeurs Turcs en 2009 et le Prix Méditerranée étranger en 2013. Il est par ailleurs directeur de recherche au CNRS et chargé de cours à l’Institut national des langues et civilisations orientales.

Nedim Gürsel, Photo Paris-Match

Elisabeth Badinter, philosophe et essayiste Vendredi 2 décembre 2016, 18h30 Agrégée de philosophie, spécialiste des Lumières, Elisabeth Badinter est l’auteure de nombreux ouvrages consacrés au 18ème siècle, à la maternité et aux rapports entre les sexes. Elle est notamment l’auteure de L'Amour en plus (1980), XY, De l'identité masculine (1992), Le conflit, la femme et la mère (2010). Son dernier ouvrage, à paraître le 9 novembre 2016, s’intéresse à Marie-Thérèse d’Autriche comme point de fuite où viennent converger ses travaux historiques et « féministes ».

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Les Grandes Révoltes Ce cycle décrypte et analyse de grands mouvements de révoltes, à l’origine de bouleversements politiques et sociaux, et qui restent encore aujourd’hui, gravés dans nos cultures.

Karl Marx

Par Jean-Claude Milner, linguiste, philosophe et écrivain Mercredi 28 septembre 2016, 1 8 h 3 0 Né en 1941, Jean-Claude Milner est un linguiste, philosophe et essayiste. Ses intérêts s’étendent de la linguistique à la philosophie politique et à l’analyse sociale. Après des études en classes préparatoires littéraires au lycée Henri-IV, il entre à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm en 1960, où il suit l’enseignement de Louis Althusser. Aux États-Unis, il se forme à la linguistique chomskienne au Massachusetts Institute of Technology. Il a été professeur de linguistique à l’Université Paris-7 Diderot, et a également participé aux travaux de l’École freudienne de Paris. De 1998 à 2001, il a été directeur du Collège international de philosophie. Jean-Claude Milner a par ailleurs fondé et dirigé la collection « Philia », aux Éditions Verdier, de 1999 à 2004. Son œuvre explore les zones d’ombre de la pensée politique occidentale, avec des ouvrages comme Les Penchants meurtriers de l’Europe démocratique (Verdier, 2003) ou Pour une politique des êtres parlants (Verdier, 2011). En mai 2014, il publie Harry Potter. À l’école des sciences morales et politiques (PUF), où il analyse la série Harry Potter du point de vue des conceptions morales et politiques implicites et où le monde de la magie permet de comprendre la société capitaliste actuelle.

Jean-Claude Milner

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Les de la Par et Mercredi 9 novembre 2016,

Elisabeth Roudinesco

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La révolte des Cipayes : première guerre pour l’indépendance de l’Inde

Par Catherine Clément, philosophe et écrivain Mercredi 7 décembre 2016, 18h30

Née en 1939 à Paris, Catherine Clément, ancienne élève de l’École Normale Supérieure, est agrégée de philosophie. Après douze ans d’enseignement à la Sorbonne aux côtés de Vladimir Jankélévitch, elle devient chef du service Culture au journal quotidien Le Matin de Paris, puis directrice de l’Association française d’action artistique (AFAA) au ministère des Affaires Étrangères. De 1987 à 1999, elle est en poste à l’étranger, en Inde, en Autriche et au Sénégal. Auteur de documentaires télévisés et de nombreuses émissions radiophoniques, elle a longtemps animé les rencontres du Vergerau Festival d’Avignon. En 2002, elle publie La nuit et l’été, rapport sur la culture à France Télévisions ; et en 2008, elle est membre de la Commission Copé sur la télévision publique. Catherine Clément

Philosophe et romancière traduite en 28 langues, elle a publié une soixantaine d’ouvrages, romans et essais parmi lesquels, touchant à l’anthropologie, Lévi- Strauss, la structure et le malheur en 1970, puis Lévi-Strauss dans la collection Que sais-je ? en 2002, ainsi que La Syncope, philosophie du ravissement (Grasset, 1990) et Révolutions de l’Inconscient, histoire et géographie des maladies de l’âme (2001, La Martinière). Les deux volumes romanesques des Voyage de Théo en 1997 et 2004, sont des parcours initiatiques à travers religions et cultures. En collaboration, elle a publié avec Sudhir Kakar, psychanalyste indien, La Folle et le Saint (Seuil, 1993) ; avec Tobie Nathan, Le divan et le grigri (Odile Jacob, 2002). Elle a publié en 2006 Qu’est-ce qu’un peuple premier ?, dans la collection Cyclodirigée par Roger-Pol Droit, aux éditions du Panama, L’Inde des Indiens, en collaboration avec André Lewin, chez Liana Levi, en 2007, La princesse mendiante, aux éditions du Panama, et Mémoire en janvier 2009. En 2011, Catherine Clément publie L’appel de la transe (Stock), et La Reine des cipayes (Seuil) ; en 2014, le Dictionnaire amoureux des dieux et des déesses (Plon) et Aimons nous les uns les autres (Seuil) ; en 2015, elle publie le très documenté Jacques Chirac – vie publique, archives privées. En mars 2016, Catherine Clément publie l’ouvrage Les Ravissements du Grand Moghol (Seuil, 2016), où l’on suit l’insatiable quête métaphysique de son personnage. Elle est chargée des programmes de l’Université populaire du quai Branly depuis 2003.

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Robespierre Par Olivier Bétourné, président-directeur général des Éditions du Seuil Mercredi 11 janvier 2017, 18h30

En France, la Terreur a un nom : Robespierre. L’Incorruptible incarne à lui seul la violence d’Etat qui régit le gouvernement de notre pays entre l’automne 1793 et le 9 Thermidor an II (27 juillet 2014). Au point que l’homme s’est effacé derrière un personnage de légende construit par ses adversaires au lendemain de sa mort, et, à l’occasion, derrière son double, peint en réaction aux couleurs de ses partisans. Et c’est à bon droit que Marc Bloch pouvait s’exclamer en 1939 : « Robespierristes, antirobespierristes, nous vous crions grâce : par pitié, dites-nous simplement quel était Robespierre. » Revisiter aujourd’hui la vie et l’action politique de Robespierre, comprendre les ressorts de la puissante tragédie dont il fut le héros, ne consiste pas principalement à évaluer la qualité des sources auxquelles ont puisé les différents portraitistes de l’instituteur de la révolution en France : le travail a été fait par l’histoire savante. Il s’agit surtout, en s’en tenant au plus près de l’archive, d’accompagner le grand homme de province jusqu’au cœur de la Révolution et d’accepter qu’alors il échappe à la pure description empirique, lui qui, depuis quelque temps déjà, ne s’appartient plus lui-même. Les différentes mises en scène de l’Incorruptible apparaissent alors pour ce qu’elles sont : autant de jugements portés sur la Révolution elle-même, matrice de la politique en France depuis deux siècles.

Titulaire du diplôme de l’Institut d’études politiques de Paris et d’un DEA en histoire moderne, l’historien Olivier Bétourné a consacré ses années de recherche universitaire (Sorbonne, Paris-I, sous la direction d’Albert Soboul) à la Révolution française. Il est l’auteur de La section parisienne de Bonne-Nouvelle : contradictions sociales et luttes politiques (juin 1793-prairial an III) (1975) et Penser l’histoire de la Révolution. Deux siècles de passion française (en coll., La Découverte, 1989). Depuis 2010, il est président-directeur général des Editions du Seuil.

Olivier Bétourné © DR

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Thomas Sankara Par Bruno Jaffré, écrivain et ingénieur spécialiste du Burkina Faso Mercredi 18 janvier 2017, 18h30

Thomas Sankara a dirigé la révolution du Burkina Faso, ex Haute Volta, de 1983 à 1987, date à laquelle il est assassiné, avec la complicité de son meilleur ami. Personnage charismatique, il a réussi en quelques années à rendre sa dignité à la population, en lui permettant de prendre en charge son propre développement, et en n'acceptant que « l'aide qui aide à supprimer l'aide », transformant son pays en un vaste chantier, mettant en centre des priorités la satisfaction des besoins et la lutte contre la corruption. Marxiste non dogmatique, s'appuyant sur une importante culture politique, jaloux de son indépendance bien qu'en pleine guerre froide, intègre et proche de son peuple, il était aussi devenu le porte-parole des peuples opprimés sur la scène internationale. Il est la principale référence dont se réclame la jeunesse africaine, mais aussi le mouvement altermondialiste comme précurseur de la lutte pour la défense de l'environnement et contre la dette illégitime. Il est assassiné en octobre 1987. Bruno Jaffré analysera le long processus qui a permis qu'éclate cette révolution, les forces en présence dans le pays, mais aussi sur la scène internationale, les contradictions qu’entraîne une révolution dans un pays très pauvre et les circonstances de l’assassinat de Thomas Sankara. De forts soupçons pèsent en effet sur l'implication d'un complot international. Bruno Jaffré, né en 1954, titulaire d'un DEA de recherche comparative sur le développement à l'EHESS, est ingénieur de recherche dans une grande entreprise. Une rencontre avec Thomas Sankara en juillet 1983, et plusieurs séjours durant la révolution, jusqu'en 1987, l'amènent à s'investir dans des recherches biographiques sur le président assassiné et sur la révolution. Auteur de plusieurs ouvrages sur ces questions, il prépare un nouveau recueil de discours commentés pour janvier 2017. Il est par ailleurs un des animateurs du site thomassankara.net et de la campagne « Justice pour Sankara justice pour l'Afrique » qui demande l'ouverture d'une enquête parlementaire en France. Qualifié par les médias qui l'ont régulièrement invité de « spécialiste du Burkina Faso », il tient un blog sur médiapart, depuis 2013, consacré essentiellement au Burkina Faso.

Bruno Jaffré © DR

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Malcom X Par Sylvie Laurent, historienne et américaniste Mercredi 25 janvier 2017, 18h30 Face à la pauvreté, aux discriminations et aux violences policières qui ravageaient les grandes villes américaines alors que le pays savourait sa prospérité économique, Malcolm X offrit à la fin des années 1950 et au début des années 1960 une insubordination qui rendit espoir de justice et dignité à des milliers de Noirs américains. Son intransigeance et son nationalisme, identifiant les Noirs américains aux peuples colonisés d'Afrique et d'Asie, tranchaient avec l'image parfois trop réformiste du mouvement officiel des droits civiques dirigé par Martin Luther King, par ailleurs principalement concentré dans le sud du pays. La force de son radicalisme, trop souvent caricaturé en appel à la violence, sa défense d'une masculinité noire revendiquée et sa dévotion à la Nation of Islam font de Malcolm X un des plus grands révoltés de l'histoire américaine Historienne et américaniste, Sylvie Laurent est maître de conférences à Sciences Po Paris, où elle enseigne l’histoire politique et littéraire des Africains-Américains. Elle est également chercheuse associée au Stanford Center for Poverty and Inequality et au W.E.B Du Bois Institute for African American Research à Harvard. Titulaire de l’agrégation d’histoire, d’une maîtrise de lettres modernes et d’un DEA d’études anglophones à la Sorbonne, elle axe sa thèse de littérature américaine à Paris IV sur « le pauvre blanc dans le roman américain » sous la direction de Pierre-Yves Pétillon, puis enseigne cinq ans dans un lycée de zone urbaine sensible de l’Oise. Boursière (Fullbright) à l’Université d’Harvard en 2005-2006, elle collabore au Graduate Seminar du Département d’études Africaines et Africaines-Américaines sous la direction de Werner Sollors et de Henry Louis Gates Jr. Elle est ensuite invitée à l’automne 2009-2010 dans le laboratoire de recherche et d’études Africaines-Américaines d'Harvard, le W.E.B Du Bois Institute. Sylvie Laurent a par ailleurs régulièrement participé à l'émission La Grande Table de France Culture, et présenté des chroniques sur la société américaine dans l'émission 28 minutes, sur Arte. Elle est l’auteur de nombreux articles consacrés à la culture populaire américaine contemporaine et, en 2008, elle publie l’ouvrage Homérique Amérique, aux éditions du Seuil, puis Poor White Trash, la pauvreté odieuse du Blanc Américain en 2011 (Presses de la Sorbonne). En mars 2015, Sylvie Laurent publie une biographie intellectuelle et politique de Martin Luther King, aux éditions du Seuil, et elle publiera une étude sur Martin Luther King aux University of California Press en 2017. Elle vient par ailleurs de terminer un essai sur « Néolibéralisme et racisme », à paraître en 2016.

Sylvie Laurent

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La naissance de l’Arabie saoudite

Par Jean-Pierre Filiu, professeur des universités en histoire du Moyen-Orient à Sciences Po

Vendredi 3 février 2017, 18h30

L’Arabie est aujourd’hui le seul pays du monde dont les ressortissants « saoudiens » sont désignés du nom de la dynastie régnante. Pour comprendre comment l’Arabie est devenue « saoudite », il faut remonter à 1744 et au pacte fondateur entre la famille Saoud et le prêcheur Ibn Abdel Wahhab, tenant d’une version particulièrement rigoriste de l’Islam, qualifiée de « wahhabite ». Cette alliance entre le sabre des Saoud et le dogme wahhabite nourrit deux tentatives ratées d’établissement d’un régime théocratique au cours du 19e siècle. Mais la campagne lancée en 1902 par Ibn Saoud est couronnée de succès trente ans plus tard par la fondation du « royaume d’Arabie saoudite », maître de La Mecque et de Médine, les deux Lieux les plus saints de l’Islam.

Jean-Pierre Filiu © DR

Jean-Pierre Filiu est professeur d’histoire du Moyen-Orient contemporain à Sciences Po (Paris). Il a aussi été professeur invité dans les universités de Columbia (New York) et de Georgetown (Washington). Son dernier ouvrage, Les Arabes, leur destin et le nôtre (La Découverte), a reçu le prix Augustin-Thierry des Rendez-vous de l’Histoire de Blois en octobre 2015. Ses travaux sur le monde arabo-musulman ont été publiés dans une douzaine de langues.

Le rap

Par Karim Hammou, sociologue chargé de recherche au CNRS et au CSU (Cultures et sociétés urbaines) Mercredi 22 février 2017, 18h30 Karim Hammou est sociologue, chargé de rechercher au CNRS, membre du CSU-CRESPPA Cultures et sociétés urbaines). Ses recherches actuelles portent sur les rapports de pouvoir dans les industries musicales. Il est aussi l’animateur du blog Sur un son rap.

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Le zapatisme Par Jérôme Baschet, historien, maître de conférences à l’EHESS et à l’Université autonome du Chiapas Mercredi 15 mars 2017, 18h30

La conférence présentera l'insurrection zapatiste à la fois dans sa dimension historique et dans sa dimension d'expérience en cours. Elle reviendra sur le soulèvement armé du 1er janvier 1994, sa préparation, sa signification dans le contexte mexicain et latino-américain, ainsi que sur son écho planétaire : le « Ya basta ! » des indiens mayas du Chiapas a en effet résonné très largement et agi comme une secousse contribuant à rompre l'ensorcellement d'une « fin de l'histoire » auto-proclamée et à amorcer les résistances face à l'ordre néolibéral. Toutefois, il ne s'agit pas de faire œuvre d'histoire en évoquant une énième révolution défaite ou fourvoyée, mais d'engager la réflexion sur une expérience rebelle qui a traversé deux décennies de péripéties souvent dramatiques, qui dure jusqu'à aujourd'hui et a su se renouveler et s'approfondir, dans la mise en œuvre d'une expérience d'auto-gouvernement populaire. La conférence décrira donc l'autonomie zapatiste, avec ses avancées et ses limites, comme l'une des utopies réelles les plus radicales et les plus remarquables que l'on puisse observer aujourd'hui. Elle invite à analyser l'expérimentation de formes politiques non étatiques, des manières de faire collectives affirmant la centralité d'une vie digne pour tous, ou encore le souci d'assumer conjointement la singularité des expériences localisées et l'horizon d'un nouvel universalisme entièrement à construire.

Jérôme Baschet est historien. Depuis 1997, il partage sa vie entre la France et le Mexique comme enseignant-chercheur à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (Paris) et à l'Universidad Autonoma de Chiapas (San Cristobal de Las Casas). Outre ses travaux d'anthropologie historique de l'Occident médiéval, il a notamment publié La rébellion zapatiste. Insurrection indienne et résistance planétaire (Champs-Flammarion, 2005) et Adieux au capitalisme. Autonomie, société du bien vivre et multiplicité des mondes (La Découverte, 2014).

Jerome BASCHET © DR

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Valmy

Par Rémy Porte, officier référent « Histoire » pour l’armée de Terre Mercredi 22 mars 2017, 18h30

Rémy Porte est un officier d’active, né en décembre 1957. En tant qu'officier-historien, il est un spécialiste de la Première Guerre mondiale.

Titulaire d’un diplôme de sciences politiques (option Services publics) et d’un DEA de droit international (option Sécurité européenne), Rémy Porte est docteur en histoire depuis 2004 et habilité à diriger des recherches depuis 2009 (IEP d'Aix). Il participe régulièrement aux travaux et séminaires (master, écoles doctorales) dans différentes universités, en particulier Paris I, Paris IV, Metz, IEP Aix-en-Provence, sur des sujets d’histoire militaire.

Jésus

Par Tobie Nathan, psychologue et écrivain (biographie page 20) Mercredi 29 mars 2017, 18h30

Né au Caire en 1948, Tobie Nathan est le principal théoricien et promoteur de l’ethnopsychiatrie contemporaine. Élève de Georges Devereux, il a créé la première consultation d’ethnopsychiatrie en France, en 1979, dans le service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent de l’hôpital Avicenne à Bobigny, consultation dont les principes ont été adaptés en France et à l’étranger. Il a fondé en 1993 le Centre Georges Devereux, Centre universitaire d’aide psychologique aux familles migrantes, au sein de l’UFR de Psychologie de l’Université Paris VIII, centre qu’il a dirigé de 1993 à 1999. Directeur du Bureau de l’Agence Universitaire de la Francophonie pour l’Afrique des Grands Lacs, à Bujumbura (Burundi) entre 2003 et 2004, il a également été conseiller culturel en Israël et en Guinée Conakry.

Tobie Nathan Tobie Nathan est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages dont Nous ne sommes pas seuls au monde (2001), Le divan et le grigri, avec Catherine Clément (2002) La Nouvelle Interprétation des rêves (2011), ainsi que des romans (Saraka Bô, 613, Serial Eater, Mon patient Sigmund Freud, Qui a tué Arlozoroff, Les nuits de Patience). Il a récemment publié Ethno roman, prix Femina de l’essai 2012, Philtre d’amour (2013), L’Étranger. Ou le pari de l’autre (2014) et en 2015, Quand les dieux sont en guerre et Ce pays qui te ressemble.

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Saint Just

Par Hubert Prolongeau, écrivain et reporter Mercredi 3 mai 2017, 18h30

Écrivain et grand reporter, Hubert Prolongeau collabore régulièrement avec l’Obs, Télérama, Long Cours, Le Monde, France Culture, et a publié plusieurs essais (Sans Domicile Fixe ; Le curé de Nazareth ; Victoire sur l’excision ; La cage aux fous ; Ils travaillent au noir), et romans (Leila, la nuit ; Le baiser de Judas ; La mort de l’amie ; Américain, Américain ; Méfaits divers).

Hubert Prolongeau © Géraldine Rué

La révolte dans l’art Par Jérôme Clément, président de la Fondation Alliance française Vendredi 5 mai 2017, 18h30 (Sous réserve) Ancien élève de l'ENA, ayant fait le choix inattendu du ministère de la Culture au classement de sortie de cette école, Jérôme Clément a été successivement conseiller culturel au Caire, conseiller pour la culture et l'audiovisuel auprès du Premier ministre Pierre Mauroy, et directeur général du Centre National de la Cinématographie. Cofondateur de la chaîne franco-allemande ARTE, il l'a présidée pendant vingt ans. Il préside également le Théâtre national du Châtelet à Paris jusqu’en 2014, année où il est élu président de la Fondation Alliance Française. Jérôme Clément est l'auteur d'un récit autobiographique, Plus tard tu comprendras (Grasset), adapté par le cinéaste israélien Amos Gitaï, de La culture enseignée à ma fille (Le Seuil) et de Le Choix d'Arte (Grasset), livre retraçant son expérience franco-allemande.

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Les deux grandes révoltes kanak : la révolte d’Ataï de 1878 et la révolte de 1917

Par Alban Bensa, anthropologue Mercredi 17 mai 2017, 18h30 Né en 1948, anthropologue, Alban Bensa est directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales et spécialiste du monde kanak. Ethnologue en Nouvelle-Calédonie depuis 1973, il a réalisé, avec le linguiste Jean-Claude Rivierre, un recueil de mythologies kanak, puis étudié les institutions sociales et politiques du monde mélanésien de l’aire linguistique paîci-cèmuhi dans le centre-nord de la Nouvelle-Calédonie. De 1990 à 1998, il a travaillé avec Renzo Piano et son équipe à la conception du Centre Culturel Tjibaou de Nouméa. En 2004, il a participé à la réalisation du documentaire de Jean-Louis Comolli Les esprits du Koniambo dans lequel les clans kanak de la région autorisent une multinationale à exploiter le nickel du massif du Koniamboen échange d’un don aux ancêtres. Il a notamment publié Chroniques kanak. L’ethnologie en marche, (Ethnie-documents, Survival, 1995), Nouvelle-Calédonie, vers l’émancipation (Gallimard, 1998), Ethnologie et Architecture. Le Centre culturel Tjibaou, une réalisation de Renzo Piano (Adam Biro, 2000). Il a également publié, avec Atéa Antoine Goromido, Histoire d’une chefferie kanak (1740-1878). Le pays de Koohnê – 1 (Karthala, 2005) et La fin de l’exotisme. Essais d’anthropologie critique (Anacharsis, 2006) et a rassemblé avec Éric Wittersheim les textes de Jean-Marie Tjibaou dans La Présence kanak (Odile Jacob, 1996).

Alban Bensa

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La révolution d’octobre 1917

Par Alain Badiou, philosophe, romancier et essayiste

Mercredi 24 mai 2017, 18h30

Né à Rabat au Maroc en 1937, Alain Badiou est philosophe, romancier et dramaturge. Ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé de philosophie, il enseigne d'abord en lycée, puis à la faculté de lettres de Reims. Membre du Parti socialiste unifié (PSU), dirigé alors par Michel Rocard, il se situe, avec d’autres militants intellectuels, au sein des courants se réclamant du marxisme-léninisme. Il rejoint à Normale le groupe Spinoza, constitué en 1967 par Althusser, puis prend part, en 1969, à la création du mouvement maoïste de l'UCF. Dans les années 1968-1969, Alain Badiou intègre l’équipe du Centre universitaire expérimental de Vincennes et contribue au développement de cette université qui s’installera ensuite à Saint-Denis sous le nom de Paris-VIII.

Alain Badiou

Il est nommé professeur à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm en 1999, puis professeur émérite. Il a également été directeur de programme au Collège international de philosophie entre 1989 et 1995.

Il a longtemps codirigé avec Barbara Cassin la collection « L’ordre philosophique » aux éditions du Seuil, et dirige depuis 2007 la collection philosophique « Ouvertures », chez Fayard. Fondateur du Centre international d’étude de la philosophie française contemporaine, Alain Badiou est aujourd'hui une figure de renom de la vie intellectuelle française et l’un des philosophes français les plus connus à l’étranger, notamment en Amérique latine, aux États- Unis et en Asie.

En dehors de son activité de philosophe, Alain Badiou est romancier et dramaturge. Dans les années 60, il publie les romans Portulans et Amageste. Plus récemment, Alain Badiou transpose Les Misérables, de Victor Hugo, avec le roman Calme bloc ici-bas (1997, POL). Il est également l'auteur de pièces de théâtre comme La Tétralogie d’Ahmed (réunies par Actes Sud en 2010), et Le second procès de Socrate (Actes Sud, 2015), ou encore d’un livret d’opéra, L’Écharpe Rouge, mis en musique par Georges Aperghis et en scène par Antoine Vitez. Il est l’auteur de nombreux essais, comme L’Être et l’évènement, De quoi Sarkozy est-il le nom ?, Éloge de l’amour ou La vrai vie. Appel à la corruption de la jeunesse.

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Cette année le cycle Décalages : les autres nous se consacre à la question de l’alimentation et de ses mythes, en confrontant différents codes et symboles, variables selon les cultures et les sociétés.

L’igname et le maïs Par Esther Katz, anthropologue, et Emmanuel Kasarhérou, conservateur, adjoint au directeur du département du patrimoine et des collections du musée du quai Branly-Jacques Chirac. Mercredi 12 octobre 2016, 18h30

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Emmanuel Kasarhérou

Titulaire d’un doctorat en Ethnologie de l’Université de Paris-X (1990). Esther Katz a été boursière de l’Instituto de Investigaciones Antropológicas de la Universidad Nacional Autonóma de México (IIA-UNAM). Elle est chercheuse à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) depuis 1991. Ses recherches portent principalement sur le rapport société-environnement (incluant l’ethnobotanique, l’ethnoclimatologie, l’anthropologie des techniques et de l’alimentation) et l’identité culturelle. Elles ont été menées sur différents terrains : au Mexique, principalement chez les Indiens Mixtèques de l’État d’Oaxaca, mais aussi, par de brèves incursions, dans d’autres régions (hautes terres du Chiapas, Plateau Central, Michoacán, Guanajuato et San Luis Potosí), ainsi qu’au Brésil (recherche en cours), en Indonésie, au Congo, et ponctuellement au Laos, en Amérique Centrale, en France, en Espagne et en Hongrie. Adjoint au directeur du département du patrimoine et des collections du musée du quai Branly - Jacques Chirac et spécialiste de la culture kanak, Emmanuel Kasarhérou est l'ancien directeur de l'agence pour le développement de la culture kanak (ADCK) ou centre culturel Tjibaou, situé à Nouméa, dont la mission est la conservation et la valorisation du patrimoine kanak, ainsi que le développement de l'expression contemporaine artistique kanak. Il est co-commissaire de l'exposition KANAK, l'art est une parole présentée au musée du quai Branly – Jacques Chirac du 15/10/2013 au 26/01/2014.

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Les interdits alimentaires en Afrique et en Inde Par Tobie Nathan, psychologue et écrivain et Catherine Clément, philosophe et écrivain Mercredi 4 janvier 2017, 18h30 (Biographie de Catherine Clément page 10, biographie de Tobie Nathan page 16)

Par et et Tobie

Mercredi 1er mars 2017,

L’Enfance

Ce cycle interroge les différentes facettes de l’enfance et ses étapes, à travers des prismes aussi variés que la culture enfantine, l’adoption et l’éducation.

Jouet contemporain et culture enfantine de masse Par Gilles Brougère, professeur en sciences de l'éducation Mercredi 19 octobre 2016, 18h30

Gilles Brougère est professeur en Sciences de l’éducation à l’université Paris 13, directeur de l’école doctorale ERASME (réunissant l’ensemble des sciences humaines et sociales de Paris 13), et responsable de la spécialité sciences du jeu du Master en sciences de l’éducation. Il appartient au centre de recherche interuniversitaire Expérience, Ressources Culturelles, Education (EXPERICE) qu’il a dirigé pendant 10 ans et au sein duquel il développe des recherches sur le jouet, la culture enfantine de masse, les relations entre jeu et éducation, l’éducation préscolaire comparée et les apprentissages en situation informelle. Il a entre autres publié Jouets et compagnie (Stock, 2003), La ronde des jeux et des jouets (Autrement, 2008).

. Le jouet fait partie aujourd'hui d'une culture de masse qui circule sur divers supports (télévision, jeux vidéo, Internet, jeux de société et cartes, mais aussi T-shirt ou paquets de céréales). Si le fait n'est pas nouveau et apparait dès la fin du 19e siècle, il a connu un développement progressif pour devenir la norme du jouet contemporain. Quelle est la place et le rôle du jouet dans le cadre de cette circulation de plus en plus étendue ? Comment personnages et histoires se déclinent-ils d'un support à un autre ? Comprendre le jouet aujourd'hui c'est analyser les formes de cette culture enfantine de masse mais aussi de saisir la place qu'y occupe le jeu.

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Gilles Brougère, Bristol DR

L’adoption Par Tobie Nathan, psychologue et écrivain Mercredi 14 décembre 2016, 18h30 (biographie page 16)

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Bernadette. Bricout © DR

Par Bernadette Bricout, professeure émérite de littérature orale Mercredi 30 novembre 2016, 18h30

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L’éducation des filles Par Nathalie Loiseau, directrice de l’ENA Mercredi 1er février 2017, 18h30

Nathalie Loiseau © DR

Nathalie Loiseau, ministre plénipotentiaire, est diplômée de Sciences Po Paris et de l'INALCO en chinois. Elle a exercé une grande partie de sa carrière au ministère des Affaires étrangères, où elle est entrée en 1986. Elle a notamment servi à la direction de la communication et de la presse, à la direction d'Asie et à la direction des Nations Unies, puis en qualité de conseiller technique au cabinet du ministre des Affaires étrangères de 1993 à 1995. Elle a également été en poste en Indonésie, au Sénégal et au Maroc.

Aux États-Unis, elle a été porte-parole de l’ambassade de France pendant cinq ans, en qualité de chef du service d'information et de presse, notamment durant la guerre en Irak de 2003. Sous-directrice d'Afrique du Nord, puis directrice adjointe d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient au Quai d'Orsay, elle est ensuite nommée directrice des ressources humaines au ministère des Affaires étrangères et européennes (2009-2011), et en 2011, elle devient directrice générale de l’administration du Quai d’Orsay. Nathalie Loiseau dirige actuellement l’École nationale d'administration (ENA) depuis octobre 2012. Elle est Chevalier dans l’ordre de la Légion d’Honneur et Officier de l’Ordre National du Mérite. Elle est l’auteur de l’essai Choisissez tout, publié en septembre 2014 aux éditions Jean-Claude Lattès.

De l’enfant sauvage à l’autiste Par Jean-François Dortier, sociologue Mercredi 19 avril 2017 Les enfants sauvages font partie de notre mythologie. On les imagine abandonnés au fond d’une lointaine forêt, ayant réussi à survivre seuls, ou parfois accompagnés de loups ou de singes.

Mais ces enfants sauvages existent-ils réellement ? Le plus célèbre d’entre eux fut Victor de l’Aveyron. La nouvelle de la capture en 1800 avait mis en émoi toute l’Europe. On en a tiré des histoires, des films et des essais. Les plus célèbres cas « d’enfant loups » remontent aux années 1920. Il s’agit de Kamala et Amala, deux petites sœurs capturée dans une tanière à loup et recueillies par le Révèrent Singh. Depuis bien d’autres cas ont été signalés.

Que penser de ces cas extraordinaires ? Quelle est la part des réalités, du mythe, voire de la supercherie scientifiques dans ces récits ? Au-delà des récits souvent douteux d’enfants-loups ou enfants-singes, il est d’autres cas enfants sauvages, qui ont vécu seuls, coupé du monde, de toute éducation et presque sans soin : ce sont les « enfants placards ».

Leur histoire, très bien documentée, nous instruit bien mieux que la nature humaine et ce que peut devenir un être humain, privé de certains des ingrédients essentiel a son développement.

Jean-François Dortier est sociologue. Il est fondateur et directeur de la publication du magazine Sciences Humaines. Il est également éditeur des éditions Sciences Humaines et du magazine Le Cercle Psy, média en ligne et revue trimestrielle de vulgarisation de la recherche en psychologie.

Auteur de très nombreux articles de vulgarisation scientifique (sur les sciences cognitives, la philosophie, l'histoire des idées, la sociologie) il a également publié plusieurs ouvrages : comme L'homme, cet étrange animal ou Aux origines du langage, de la culture, de la pensée, 2012.

Il a également dirigé de nombreux ouvrages : Philosophies de notre temps (2000), ou le langage, nature, usage et histoire, (2001).

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Contacts Agence Alambret Communication 01 48 87 70 77 [email protected] www.alambret.com

Musée du quai Branly - Jacques Chirac [email protected] www.quaibranly.fr

Nathalie MERCIER Directrice de la communication [email protected]

Thibaud GIRAUDEAU Chargé des relations Média [email protected]

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DP MQB UP 16-17 Trame2.11 - Par Jean - Claude Milner, linguiste, philosophe et écrivain 12/10/16 18h30 Décalages ,: les autres et nous L’igname et le maïs · 2016-11-2