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1 Département d’Histoire et de Géographie Section F1C1 – Groupe 16 Thème : Sous la direction de Mr Diagne : Exposants Sokhna NGOM Cheikh Massar PENE Malick SAKHO Seydou NIANG Ndeye Pathé NIANG Mamadou Andioko SANE Khadidia SAMBOU Année scolaire 2012-2013

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Département d’Histoire et de Géographie

Section F1C1 – Groupe 16

Thème :

Sous la direction de Mr Diagne :

Exposants

Sokhna NGOM

Cheikh Massar PENE

Malick SAKHO

Seydou NIANG

Ndeye Pathé NIANG

Mamadou Andioko SANE

Khadidia SAMBOU

Année scolaire 2012-2013

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ROME NAISSANCE ET EVOLUTION

Sommaire

INTRODUCTION

I. FONDATION DE ROME A. FONDATION LEGENDAIRE DE ROME

B. ARCHEOLOGIE DE LA FONDATION DE ROME

II. ROME SOUS LA ROYAUTE A. LES ROIS SABINS

B. TARQUIN LE SUPERBE ET LA FIN DE LA ROYAUTE

III. LA REPUBLIQUE ROMAINE A. FONDATION ET ORGANISATION DE LA REPUBLIQUE

B. LA CONQUETE DE L’Italie ET DE LA MEDITERRANEE

C. JULES CESAR ET LA FIN DE LA REPUBLIQUE

IV. L’EMPIRE ROMAIN A. AUGUSTE FONDATEUR DE L’EMPIRE

B. LES CRISES POLITIQUES

C. L’ECLATEMENT DE L’EMPIRE

CONCLUSION

Bibliographie

Résumé

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Introduction :

Rome fut le plus vaste Etat de l’Antiquité européenne. Sa naissance est associée à l’histoire

légendaire des deux jumeaux, abandonnés et miraculeusement allaités par une louve, descendants

du héros troyen Enée lui-même fils de déesse et fils de la vestale Rhéa Silvia et du dieu Mars. L’un

d’eux, Romulus, aurait fondé Rome en 753 avant J.C. sur la colline du Palatin. Ce regroupement de

villages autour du Latium fut extraordinaire. D’après les archéologues, au VIIIème siècle avant J.C.,

Rome était un ensemble de villages faits de cabanes en bois.

Cette évolution historique a connu trois séquences : du royaume (-753 à -509) à l’empire (-27 à 476)

en passant par la république (-509 à -27). Rome a progressivement étendu sa domination sur un

vaste espace centré sur la Méditerranée, de la Maurétanie (actuel Maroc) à la Mésopotamie et de la

Bretagne (actuelle Angleterre) à l'Égypte avant de disparaitre en laissant l'Occident aux barbares et

l'Orient à Byzance. Les crises politiques conduiront à l’éclatement de l’empire.

I. FONDATION DE ROME A. FONDATION LEGENDAIRE DE ROME

Un petit peuple, celui des Romains, va très lentement soumettre ces populations si dissemblables.

Les origines de Rome ont été tirées d’une légende, dont Romulus était le fondateur. Ce dernier

descendant du Troyen Enée, après la prise de sa ville par les grecs, est venu s’établir dans le Latium.

Son fils, Lule ou Ascagne, aurait fondé la ville d’Albe.

Document 1 : La louve allaitant Romulus et Remus1

B. TRACES ARCHEOLOGIQUES DE LA FONDATION DE ROME

Les résultats auxquels sont parvenus les archéologues qui ne cessent d’interroger le sol de Rome

Permettent d’accepter l’idée que les premiers fondateurs de la ville soient parents des latins qui

occupaient la région d’Alpe ; même faciès de culture entre les deux sites ; la date même avancée par

les historiens romains la date fatidique de 753 av J.C., ou le 21 Avril ; Romulus aurait tracé le sillon

1 http://www.plushg.fr/6E/?p=66

Longtemps après, les descendants d’Enée,

deux jumeaux au berceau, Romulus et

Remus, qu’on avait voulu noyer dans le Tibre

furent miraculeusement préservés, nourris

par une louve, puis recueillis et élevés par un

berger. Devenus grands, ils décidèrent

d’élever une ville à l’endroit même où ils

avaient été si miraculeusement sauvés. Une

querelle survint entre eux, Remus fut tué et

Romulus resta seul maître du pouvoir. La

nouvelle ville prit le nom de son fondateur1.

Cette légende, fruit d’une élaboration fort

complexe en un temps où les mythes grecs

de fondation fournissaient des nobles aux

poètes et aux historiens.

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sacré autour de ce qui devrait devenir Rome n’est pas grossièrement inexacte même si elle a été

calculée, bien des siècle plus tard d’après quelques coïncidences chronologiques avec les annales de

colonies grecques d’Italie. En revanche, le fait même de la fondation, le geste rituel qui créait une

enceinte urbaine, sous le regard des divinités, ne semble guère pouvoir être reporté à une date aussi

haute. Dans l’état actuel de nos connaissances, il parait probable que l’occupation du site de Rome

ait eu lieu graduellement, peut être au cours du IVème ou VIIIème siècle av J.C., qu’elle ait été d’une

population d’ incinérants, qui vivait essentiellement d’élevage de cueillette, et qui s’installa sur les

pentes Nord et Est du Palatin, de la Vélia, de l’Oppius, du Viminal et peut être aussi de l’Esquilin. Il

s’agissait du « village », non d’une ville. Pendant quelques temps les morts furent enterrés dans la

dépression du forum, mais on trouve aussi des tombes sur le palatin, ce qui semble bien exclure

l’idée que cette colline ait été choisie d’abord pour être le site d’une, comme le veut la tradition

romuléenne, puisqu’une règle quasi absolue de la religion romaine ultérieure interdisait d’enterrer

les morts à l’intérieur de la ville.

Cette situation dura jusqu’à la fin du VIIIème siècle ou au début du VIIème siècle. Puis les sépultures

cessent sur le forum, comme si désormais la ville l’englobait. C’est sans doute en ce moment que

remonte la fondation de Rome. Elle n’aurait pas eu lieu sur le palatin, ni par les soins d’un héros velu

d’Albe et du pays latin, mais elle aurait été un acte administratif et religieux, d’inspiration étrusque.

Ce qui était resté jusque-là une ligne des villages établis sur les collines « les sept monts » de Rome

devenait une cité. Il subsiste peut être de cette transformation souvent dans la fête du

septimontium, qui avait lieu chaque année et qui comportait une possession parcourant les antiques

établissements préurbains. La Rome primitive apparaitrait donc comme une image réduite de la ligne

Latine, dans laquelle le Mons Albanus était remplacé par le capitole, mais sur le capitole régnait

Jupiter. La parenté entre les deux divinités n’avait jamais cessé d’être ressentie par les romains,

jusqu’au temps de l’empire, le chef d’état romain ne manquait pas de célébrer la fête de Jupiter

d’Albe, lors des féries latines.

Il est probable que la fondation de la Rome remonte au temps où le site, avec ses villages épars,

tomba sous l’influence étrusque. On discerne les éléments d’une fondation régulière, sur le forum

lui-même où se croisent à l’angle droit les deux grandes artères de toute ville, le « documanus »,

orienté d’Est en Ouest, et le « cardo » qui manque l’axe Nord Sud. Le premier est devenu la voie

sacrée, le second est marqué au Nord de la place, par la rue de l’ « Argitète » et, au Sud, le

« Vélabre », qui continue la première. A l’intersection des deux voies se dresse le temple de Vesta,

foyer du « peuple romain ».Et l’on trouve aussi la « Régio », le lieu où le roi exerçait son activité

sacrée. S’il en est bien ainsi, Rome, comme cité, avec son enceinte, qui enferme une zone où les

dieux se manifestent selon les règles différentes de celles qui régissent leur action dans le reste du

monde, est essentiellement une ville étrusque. Ce qui ne signifie pas que ce soit une cité étrangère

au monde italique, un élément importé de force et introduit au milieu d’une civilisation dont les

traditions se seraient ainsi trouvées rompues. S’il est vrai que la civilisation étrusque en cette fin du

VIIème siècle av J-C, était déjà un phénomène italique, issue d’une synthèse culturelle analogue à celle

qui avait permis la formation et la réussite l’hellénisme, Rome ne peut marquer d’apparaitre comme

un moment logique de l’histoire italique, celui où d’une société, jusque-là assez mal attaché au sol

qu’elle occupe, prend définitivement racine, répudie toute tentation de nomadisme et change à

jamais de destin.

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Les historiens sont aujourd’hui moins enclin que naguère à répudier comme légendaire, et en bloc, le

récit traditionnel des premiers temps de Rome. Non seulement nous l’avions indiqué, l’archéologue

garantit, jusqu´à un certain point, les éléments de cette tradition qui sont de son domaine mais la

succession des rois, telle la connait cette tradition, correspond assez bien avec ce que nous

connaissons du reste de l’Italie. Il est possible que les traits symboliques l’emportent sur la réalité

historique pour les rois antérieurs à Tarquin : Romulus Numa pompilius, Tullus Hostilius et Ancus

Martius.

Nous sommes bien apparemment dans la phase ultime de la Rome près urbaine, celle de la

fédération. Et par cette voie encore, nous sommes amenés à supporter que la cité, la ville

proprement dite, comme Etat et entité morale et religieuse, ne commence qu’avec Tarquin.

II. ROME SOUS LA ROYAUTE

Après avoir fondé la ville de Rome et élevé sur le Palatin les murailles de la ville, pour la peupler

Romulus accueille les hors-la-loi qui volèrent les femmes des Sabins. En revanche ces derniers leur

déclarent la guerre. Romulus triomphe tout d'abord mais les Sabins s'emparent de la citadelle. Sous

les supplications des Sabines, Romulus et le roi sabin Tatius décident que les deux peuples n'en

formeront plus qu'un et que les deux chefs partageront le pouvoir. Mais Tatius est assassiné et

Romulus gouverne seul. Ainsi, après la disparition de Romulus, Rome connaitra trois rois Sabins et

trois rois Etrusques.

Numa Pompilius, un roi Sabin (-717 à –673), très pieux et qui dota Rome d’institutions

religieuses. Tullus Hostilius (-672 à –641) fut un guerrier, c’est sous son règne qu’eut lieu

le combat des Horaces (champions de Rome) et d’Albe (champions d’Albe), qui fit d’Albe

vassale de Rome. Il fit construire les temples de Vesta et de Janus Ancus Martius (-639 à –616),

roi Sabin, étendit le territoire jusqu’aux embouchures de Tibre et fonda Ostie.

A sa mort, Tarquin l’Ancien (-616 à –575), un étranger d’origine grecque, se fait proclamer roi.

C’est sous son règne que Rome acquit la domination du Latium. Il laissa le pouvoir à un

esclave, Servius Tullius (-575 à –535), qui dota Rome d’une constitution et partagea les

citoyens en cinq classes selon leur fortune. Enfin, Tarquin le Superbe (-535 à –509), arriva au

trône par le meurtre de son prédécesseur. Il engage de grands travaux et construit le

temple de Jupiter, Junon et Minerve sur le Capitole. Il vainquit les Volsques et devint

chef de la confédération latine. Ce qui va nous permettre de parler des différents Trois rois

Sabins.

A. LES ROIS SABINS

La ville de Rome ayant été fondée, Romulus décide d’inviter leurs voisins à une fête

en l’honneur de Neptune pour combler le nombre de femmes. Les Sabins s’y rendirent avec

leurs femmes et leurs enfants. Au moment où leur prince, Romulus, leur donna le signal

les trois cents jeunes cavaliers s’élancèrent de tous côtés pour s’emparer chacun d’une

jeune fille et de la mettre en lieu sûr. Quant aux parents, terrorisés s’enfuirent se plaignant qu’ils

ont violé les lois de l’hospitalité. Romulus rendit visite à chacune des jeunes filles qui avaient été

enlevées. Elles étaient en pleurs et selon la coutume du deuil avaient déchiré leurs

vêtements et dénoué leur chevelure. Mais elles finirent par être séduites par les paroles des

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Romains et par accepter leur nouvelle situation d’épouses. Cet outrage occasionna d’abord des

guerres sanglantes qui ont duré pendant de longues années. Les Sabins parviennent à

s’introduire dans la ville et de s’emparer de la citadelle. Le combat est très indécis. A tel point que

ce sont les épouses sabines des Romains qui s’interposent entre les deux camps. Ainsi la

bataille prend fin. Romains et Sabins fusionnent, le gouvernement est concentré à Rome qui double

sa taille. Romulus répartit alors la population romaine en trente curies et donne à celles-

ci le nom de femmes sabines. Après la réconciliation entre Romains et Sabins, ces derniers

reconnurent pour roi Romulus (-753 à –717) qui fut surement le plus mythique de tous, demi

divin ; il finit par être emporté au ciel lors d’un orage alors qu’il passait en revue son armée.

Ainsi il devint dieu lieu même sous le nom de Quirinus. Un certain Proculus affirma sous le sceau du

serment qu’il l’avait vu monter au ciel. Le roi ordonné qu’on lui rende les honneurs divins.

Aussitôt on bâtit un temple où on l’honora sous le nom de Quirinus, et on créa pour

lui un prêtre particulier appelé Flamine Quirinal. Hersilie, une des Sabines enlevées par

les Romains, et devenue la femme de Romulus, fut aussi placée, après sa mort, au rang

des divinités. On l’honorait, dans le même temple que Quirinus, sous les noms d’Hora ou

d’Horta.

Ainsi les trois rois sabins se succédèrent allant de Numa Pompilius qui est le second roi de Rome. Il

est d'origine sabine étant le neveu du roi Tatius. Son nom est formé du grec « nomos » qui veut dire

loi et de « pompa » un habit sacerdotal. Il institue les collèges sacerdotaux, les augures chargés de

lire l'avenir dans le vol des oiseaux et les aruspices qui le prédisaient en lisant dans les entrailles des

animaux. Il fait construire le temple de Vesta, la maison des Vestales, le temple de Janus dont les

portes étaient ouvertes en temps de guerre et fermés en temps de paix. Il organise le calendrier en

douze mois et créée les jours fastes et néfastes. Le peuple romain choisit le successeur de Numa

Pompilius : Tullus Hostilius (672-640) le belliqueux. Il est également connu sous le nom de Tullius

Hostilius, un roi guerrier ; c’est lui qui organisa l'armée romaine. Son règne est marqué par la lutte

d'Albe contre Rome. C'est dans ce cadre que s'inscrit l'épisode des Horaces et des Curiaces. Horace

remporte la victoire au nom des Romains et détruit la cité d'Albe. Les Romains installent la

population albaine sur le mont Caelius. Quant aux nobles albains, ils sont intégrés au Sénat. Tullus

Hostilius engage également des combats, qu’ils remporteront, contre des tribus sabines. Il aurait

voulu rendre un culte à Jupiter. D'après la tradition, le roi n'aurait pas respecté les rites du culte donc

Jupiter devint furieux et foudroya sa maison. Selon la légende, Tullus Hostilius mourut brûlé dans sa

demeure. Et Ancus Martius, le bâtisseur (640-616), le neveu ou le petit-fils de Numa Pompilius, est

élu roi par les Romains. Le Sénat valide ce choix et parvient à vaincre les Latins. Le Latium est pacifié.

Sous son règne, la population de Rome s'accroît fortement. Et ce, d'autant plus qu’il fait transférer à

Rome les populations vaincues. Il engage alors une politique de développement de la ville visant

entre autres à accroître sa superficie. Il est aussi surnommé le roi bâtisseur car il mène également

une politique de grands travaux, il fait construire le premier pont romain, le pont Sublicius. C'est un

pont en bois qui permet de traverser le Tibre et ainsi d'accéder à la colline du Janicule. Cette

construction facilite l’extension de Rome. Ancus Martius fait aussi fortifier le Janicule en créant le

port d’Ostie, favorisant ainsi le développement du commerce. Le port est entouré de marais qui

peuvent ainsi être exploités. Il fait aussi construire la prison du Tullianum (creusée dans le flanc du

Capitole). Ainsi, à travers des bataille et à la quête d’une plus large terre les étrusques envahissent

les sabins et les contraignent à rendre le royaume. Les Etrusques envahissent la région de Rome et

d'Albe et s'intègrent à la société romaine. Rome va ainsi connaitre le règne des trois autres rois

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étrusques : qui sont Tarquin l’Ancien (616-578), Servius Tullius. (578-534) et enfin celui qui a marqué

la Rome durant son règne Tarquin le Superbe (Lucius Tarquinius Superbus). (534-509) qui fut le

dernier roi de Rome.

B. TARQUIN LE SUPERBE ET LA FIN DE LA ROYAUTE

Document 2 : Tarquin le superbe2

En outre les corvées qu'il instaure pour le peuple romain lui donnent une main d'œuvre importante.

Il achève les travaux lancés par son beau-père, en particulier les travaux du Capitole. On considère

généralement que le temple de Jupiter Capitolin consacré à la Triade Capitoline a été terminé sous

son règne. Mais le règne du roi est marqué par de nombreux scandales et parfois même par des

crimes. Son fils Sextus outrage une femme romaine dénommée Lucrèce qui se suicidera ; ceci fera

que Collatin, son mari, invite le peuple à se soulever contre la famille royale. Lucius Junius Brutusn,

neveu de Tarquin le Superbe, aussi se révolte contre son oncle. Grâce à l'appui du peuple romain, il

renverse le roi Tarquin et en 509 avant J.C. et le chasse de Rome. C'est ce que l'on appelle « l'exactio

regum » : c'est à dire l'expulsion des rois.

Cet épisode marque la fin de la Rome royale. Un nouveau régime politique va naître. L’émotion des

Romains cède vite la place à la colère ; on prend les armes. Tarquin l’Orgueilleux et les membres de

sa famille sont expulsés. « Rome était désormais libre », écrit Tite-Live. Le nom de « Tarquin » aurait

soulevé tant d’aversion qu’il serait à l’origine de la haine viscérale qu’aurait éprouvée les Romains à

l’égard des rois et de la royauté « en bloc », partant, de leur attachement à la république, seul

rempart pour la liberté.

Ainsi les successeurs légendaires, ce sont les rois Etrusques qui en occupant la région vont

faire de Rome une véritable ville vers 600 avant J.-C. en la dotant d’une muraille, en

aménageant le Forum et en bâtissant le sanctuaire du Capitole. C’est probablement sous la

royauté que s’élabore la religion romaine, mélange d’archaïsmes indo-européens et

d’influences grecques et étrusques. Les anciens Romains attribueront leurs succès militaires

à la qualité scrupuleuse de leur piété envers les dieux.

Ces rois ont régné sur Rome depuis la fondation de la ville en –753 jusqu’à la révolution de –

509 qui a chassé le dernier souverain pour instaurer la république.

2 http://www.planet-techno-science.com/wp-content/upLoads/Tarquin-le-Superbe.jpg

Il est le gendre de Servius Tullius et fils ou le petit fils de Tarquin l'Ancien.

Lucius Tarquinius a épousé la fille de Tarquin l'Ancien. Poussé par sa

femme, il s'empare du trône. Pour cela, il assassine Servius Tullius et lui

refuse ensuite une sépulture. Le peuple n'aime guère Tarquin d’ailleurs

son surnom (cognomen) superbus signifie : orgueilleux. Tarquin le

Superbe règne en véritable despote en menant une politique brutale. Il

ne consulte plus le Sénat et prend ses décisions tout seul. Il ne prend pas

non plus l'avis du peuple. Tarquin abolit la constitution. Il impose

également des corvées à la plèbe. Le roi mène aussi des guerres

permanentes contre les Latins. De la même manière il engage une

politique de grands travaux.

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III. LA REPUBLIQUE ROMAINE

Le mot « république » vient du latin « res publica » qui signifie « la chose publique ». Gouverner la

cité est donc une affaire publique et collective. La devise de la République est « Senatus Populusque

Romanus » (SPQR), « le Sénat et le peuple romain ». Elle symbolise

l'union du Sénat romain, où siègent à l'origine les familles

patriciennes, et de l'ensemble des citoyens romains. En effet, les

Romains sont divisés à l'origine en deux groupes, les patriciens et

les plébéiens. Ces derniers forment la masse des artisans et des

paysans. La République romaine est la phase de la civilisation de

la Rome antique qui commence en 509 avant J.C., à la chute de

la Monarchie dont le dernier représentant, Tarquin le Superbe,

un Étrusque, est chassé du pouvoir par l'aristocratie patricienne qui

profite de l'affaiblissement de l'Étrurie3. La République romaine a

pris fin entre 44 avant J.-C., avec l'assassinat de Jules César, et 27

avant J.-C., au moment où Octave reçoit le titre d'Auguste.

Document 3 : Junius Brutus4

A. FONDATION ET ORGANISATION DE LA REPUBLIQUE

L'histoire des débuts de la République est très obscure : en dehors des découvertes archéologiques,

qui ne permettent qu'exceptionnellement une narration des événements, on ne possède pas de

sources contemporaines de cette période. On ne peut donc en écrire l'histoire qu'à partir des récits

historiques qu'en donnent les Romains eux-mêmes, récits souvent imprécis, parfois contradictoires,

où la légende et la réécriture à des fins politiques se mêlent au souvenir des événements les plus

anciens5.

Selon les traditions, Junius Brutus, le neveu du dernier roi Tarquin le Superbe, est le fondateur

légendaire de la République romaine, en 509 avant J.-C., aux côtés de Tarquin Collatin, membre de la

famille des Tarquin et mari de Lucrèce, dont le viol par Sextus Tarquin, fils du roi, est l'élément

déclencheur de la révolution. La tradition donne deux hommes supplémentaires, Lucretius

Tricipitinus, père de la victime, et Valerius Publicola, dont l'existence est attestée par la découverte

d'une inscription sur un bloc de tuf (le lapis Satricanus).

Cette monarchie historique, comme le suggère la légende, est probablement très vite remplacée et

les changements les plus importants qui ont lieu immédiatement après concernent le chef de

l’exécutif. Le Sénat décide d'élire deux chefs, appelés « préteurs » les Magistrats romains

deviennent les consuls républicains. Les consuls possèdent les mêmes pouvoirs que le roi, avec deux

limitations : les deux ont un droit de veto sur les actes de son collègue et le mandat de leur

3 L'Étrurie était le territoire des Étrusques. Il correspond à l'actuelle Toscane, s'étendant durant la période de son expansion maximum, au-delà de l'Apennin tosco-émilien jusqu’à la plaine du Pô et son embouchure, à Hadria, port antique qui donna son nom à la Mer Adriatique. Au sud, le territoire étrusque s'étendait au-delà de Rome (comprise), jusqu’à Capoue. 4 http://fr.academic.ru/dic.nsf/frwiki/1471159 5 M. Cébeillac-Gervasoni, « La royauté et la République », Histoire romaine, Paris, 2006, p. 40.

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magistrature est limité à une seule année. Ces deux restrictions limitent leur pouvoir et réduisent les

risques qu'une autre tyrannie soit établie.

Au lendemain de la chute de la royauté, le Sénat et surtout les deux seuls magistrats récupèrent le

pouvoir suprême, et Rome passe d'un système monarchique à un système oligarchique. Ce

changement de gouvernement ne profite qu'à une minorité, la nouvelle élite : le patriciat6.

B. LA CONQUETE DE L’Italie ET DE LA MEDITERRANEE

1. LA CONQUETE DE L’ITALIE (IVème et début du IIIème siècle avant J.C.)

Document 3 : Carte des territoires de l'Italie antique au moment des guerres Samnites.7

En 390 avant J.-C., Rome est prise par les Gaulois et subit son premier sac. Pour les Romains, cet

épisode est vécu comme une catastrophe nationale. Ils ont la conviction que les dieux ont quitté

momentanément la ville. D'ailleurs, un temps le peuple souhaite abandonner le site de Rome pour

celui de Véies, vide de population depuis sa prise. La cité met longtemps à se relever de ce désastre.

Après quelques accrochages avec ses voisins, notamment les étrusques de Tarquinia vaincus et

quelques villes latines rebelles, et après avoir fait face à de nouveaux raids gaulois, Rome commence

la conquête de l'Italie8.

D'abord face aux Samnites, lors de la première guerre samnite, les Romains interviennent, en 343

avant J.-C., pour protéger Capoue des Samnites. La ville campanienne se soumet totalement à Rome

qui intervient donc pour protéger ses nouvelles terres. Les Samnites sont vaincus en 341 avant J.-C.

Mais Rome ne peut exploiter son succès et doit se replier à cause du soulèvement des Latins, qui

menacent directement Rome. S'ensuivent les guerres latines, qui opposent Rome à la Ligue latine9,

6 Un patricien (du latin pater qui signifie « père ») est un citoyen romain qui appartient, de par sa naissance, à la classe supérieure et évoluée (aristocratie), ayant de nombreuses prérogatives. La classe des patriciens s'oppose à celle des plébéiens. 7 http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerres_samnites 8 Tite-Live, Histoire romaine, VII, 1-28. 9 La Ligue latine qui dura du VIIEME avant J.-C. à 338 avant J.-C., une confédération à la fois religieuse et politique d'environ 30 villages et tribus de la province du Latium. Créée afin d'organiser leur défense mutuelle. Férentina était la déesse protectrice de la Ligue et l'appartenance à celle-ci était marquée par le sacrifice en commun effectué une fois par an sur le sommet du Mont Albain en l'honneur de Jupiter Latiaris.

Le IVème siècle avant J.C. représente un

tournant majeur dans l'histoire de Rome, car

il pose les bases de l'expansion qui est suivie

par l'extension du territoire romain jusqu’à

la Campanie, malgré la résistance forte des

montagnards samnites. Les historiens

contemporains identifient plusieurs facteurs

qui expliquent ces changements : le

traumatisme des invasions gauloises et les

difficultés qui suivirent avec ses voisins,

semblent avoir persuadés les Romains de ne

plus accepter de menaces et d'entamer une

expansion que l'on peut parfois qualifier

d'« impérialisme défensif ».

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entourant en partie le territoire romain. Une tentative de la part des peuples latins d'acquérir leur

indépendance de Rome est la principale cause de la guerre. En 340 avant J.-C., une ambassade est

envoyée au Sénat romain pour demander la formation d'une seule république, comprenant à la fois

Rome et le Latium, au même niveau. Comme Rome est, depuis quelques années, le leader de la Ligue

latine, elle refuse de mettre les peuples latins à son niveau et d'accueillir des Latins au Sénat. Son

refus provoque la guerre. Les Romains ont combattu auprès des peuples latins et campaniens contre

les Samnites. À la bataille de Veseris, les Romains battent les Latins. Selon les sources romaines,

Manlius réinstaure la discipline de l'armée en exécutant son fils pour désobéissance, alors que Decius

sacrifie sa propre vie aux dieux pour que Rome ait la victoire. Un an plus tard, Manlius bat à nouveau

les Latins à Trifanum, et la guerre prend fin peu après.

La dissolution de la Ligue latine est prononcée, ainsi que l'incorporation de ses territoires dans la

sphère d'influence romaine. À cette occasion, les Latins obtiennent des droits partiels et différents

niveaux de citoyenneté et leurs villes sont transformées, soit en municipes, soit en colonies romaines. Entre 336 et 327 avant J.-C., Rome s'impose plus au sud de l'Italie et en Campanie, et

stabilise les territoires nouvellement conquis.

En définitive nous pouvons dire que Rome a soumis peu à peu ses voisins immédiats (Étrusques,

Sabins, etc.). Au IVème siècle avant J.-C., elle se porte au secours de Capoue, une cité alliée en

Campanie, contre les Samnites (épisode des Fourches Caudines, en 321 avant J.-C.). Pour asseoir son

autorité, Rome fonde des colonies (des postes militaires) et crée des voies pour les relier entre elles.

Au IIIème siècle avant, Rome s'allie avec les cités grecques du sud de l'Italie et de la Sicile. Par ces

alliances, elle se heurte à Carthage qui prétend aussi protéger la Sicile.

2. CONQUETE DE LA MEDITERRANEE (IIIème et IIème siècles avant J.C)

la 1ère guerre punique

La ville de Carthage (en Tunisie actuelle) disposait d'un empire formé de villes côtières en Afrique du

Nord, Corse, Sardaigne, Baléares et dans l'ouest de la Sicile. Cela lui permettait de contrôler la mer

Méditerranée occidentale. Les Carthaginois étaient installés en Sicile depuis la fin du Vème siècle avant

J.-C. Au IVème siècle avant J.-C. leurs rapports avec les Romains étaient bons (nombreux accords

commerciaux et alliance pendant les guerres entre Rome et le roi d'Épire Pyrrhus pendant la

conquête romaine des villes grecques du sud de l'Italie). Mais vers 270 avant J.-C. Rome et Carthage

se font face et se disputent le détroit de Messine qui sépare l'Italie continentale de la Sicile. En 264

avant J.-C., Hiéron, tyran de la ville grecque de Syracuse, attaque la ville de Messine aux mains de

mercenaires d'origine italienne. Ceux-ci appellent Rome au secours. Or Hiéron était l'allié de

Carthage. Cette dernière intervient aussi dans le conflit.

Les Romains entrent en Sicile et battent les Carthaginois ; la ville d'Agrigente est prise en 262 avant

J.-C. Alors qu'ils ne sont pas habitués à la guerre navale, les Romains battent les excellents marins

carthaginois à Myles en 260 et à Ecnome en 256 avant J.-C. La mer est alors libre pour atteindre la

Tunisie. Une armée romaine s'y risque mais est sévèrement battue et le consul Regulus est fait

prisonnier en 255 avant J.-C. Le chef carthaginois Hamilcar Barca défend la Sicile et les Romains

n'arrivent pas à le déloger des villes où il s'est retranché. Seule la victoire navale romaine aux Iles

Egates en 241 avant J.-C., oblige Carthage à demander la paix. Rome impose des conditions difficiles

: Carthage doit abandonner la Sicile et doit payer une énorme indemnité de guerre (5 000 talents soit

plus de 100 tonnes de métal précieux). Carthage, en grandes difficultés financières, ne peut payer les

mercenaires qui forment la plus grande partie de son armée. Ces derniers se révoltent et il faut trois

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ans à Hamilcar Barca pour en venir à bout. Profitant des difficultés de Carthage, Rome menace d'une

intervention militaire et obtient que la Sardaigne et la Corse lui soient remises.

Deuxième guerre punique A la fin de la première guerre punique, les deux ennemis sont rudement touchés surtout

financièrement. Cependant cette situation est encore plus dure pour Carthage car elle doit faire face

à la révolte de ses mercenaires, ces derniers n’étant plus payés par manque de moyens. Une

nouvelle fois si cette guerre a débuté, elle ne l’a pas été directement entre les deux pays. En

assiégeant Sagonte en 219 avant J.C, les carthaginois transgressent le traité de Rome de 241 avant

J.C. Ce traité interdisait aux « puniques » de franchir le fleuve de l’Ebre. L’homme qui se trouvait en

ce moment-là à la tête des forces carthaginoises n’est autre que le fils d’Hamilcar Barca, le général

Hannibal. Hannibal était un général très ingénieux, c’est ainsi qu’il décida de prendre par surprise les

romains en attaquant non pas par la mer, mais sur terre. Hannibal s’installa en Espagne, afin de

préparer son armée qui était composée de 70 000 hommes et une quarantaine d’éléphants.

En 221-220 avant J.-C., Hannibal attaque la ville espagnole de Sagonte, qui est l'alliée de Rome. Puis il

entreprend une expédition exceptionnelle pour attaquer Rome par voie terrestre en passant par le

sud de la Gaule et à travers les Alpes. Les Romains sont surpris et sont sévèrement battus au lac

Trasimène en 217 avant J.-C., puis à Cannes en 216 avant J.-C. Mais faute de matériel de siège,

Hannibal ne cherche pas à assiéger Rome qui est alors sans défense.

Document 4 : Campagnes de la Deuxième Guerre punique10.

Les Carthaginois vont passer plusieurs années dans le sud de l'Italie à guerroyer contre les légions qui

ne sont engagées dans le combat que pour user l'adversaire. Ce délai permet aux Romains de

reconstituer leurs armées et de priver Hannibal de ses alliés (Philippe V, roi de Macédoine). Les

Romains, commandés par Scipion l'Africain, attaquent les Carthaginois en Espagne (218 à 206 avant

J.-C.) En 212 avant J.-C., Rome s'empare de Syracuse, l'alliée des Carthaginois. En 204 avant J.-C.., une

10 http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/1a/Second_Punic_War_full-fr.svg/1000px-Second_Punic_War_full-fr.svg.png

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armée romaine débarque en Tunisie ; aidée des Numides, elle bat Hannibal à Zama en 202. Carthage

doit demander la paix. Les conditions romaines sont très rigoureuses. Carthage doit abandonner

l'Espagne. La flotte de guerre carthaginoise est détruite ainsi que les éléphants de guerre. Rome,

désormais, contrôle la politique extérieure de Carthage. Une gigantesque indemnité de guerre est

exigée 10 000 talents soit plus de 200 tonnes de métaux précieux.

Les deux premières guerres puniques qui ont opposées Rome et Carthage pendant plus de soixante

ans, ont eu des conséquences sur l’ensemble de la Méditerranée ainsi que des peuples qui y vivaient.

A la fin de la première guerre les romains sont devenus maîtres de la mer, eux qui n’étaient pas de

très bons marins ont réussi à surpasser la puissante flotte carthaginoise, ces derniers étant un peuple

de marins expérimentés. Carthage s’est vue ravir la domination de la mer Méditerranée. Un traité de

paix est signé entre le consul Lutatius et Carthage. Ce traité déclare l’abandon de la Sicile par les

carthaginois et fixe des indemnités de guerre. Cependant, le peuple refuse de ratifier ce traité et fixe

des conditions plus dures envers Carthage : en plus de la Sicile, elle doit céder les îles Eoliennes

situées entre la Sicile et l’Italie et l’augmentation des indemnités.

Au final Carthage a perdu la Sicile qui est devenue province romaine, elle subit une crise économique

importante, sa puissante flotte de combat est pratiquement entièrement détruite et son armée est

fortement réduite. Rome ressort victorieuse de cette longue guerre qui aura duré plus de vingt ans.

Pour Carthage la défaite est totale. Elle se voit dans l’obligation de livrer ses éléphants de guerre ainsi

que le reste de sa flotte, de céder toutes ses possessions espagnoles et payer un très lourd tribut à

Rome. La cité punique ne peut plus faire la guerre sans l’accord de Rome. La puissante cité se

transforme en cité vassale de Rome, ce n’est plus une grande cité guerrière et son célèbre général

Hannibal pourchassé par les romains se donne la mort en 183 avant J.C.

Rome est une nouvelle fois victorieuse et devient la seule grande puissance du monde. Sa

domination sur les autres pays est incontestable, la puissance romaine règne sur le monde entier.

Troisième guerre punique : la destruction de la cité noire

Cinquante ans après sa douloureuse défaite dans la deuxième guerre punique, Carthage est de

nouveau prospère. Réduite à son seul territoire tunisien, elle impressionne Caton l'Ancien, un

sénateur romain envoyé en ambassade. Revenu à Rome, Caton conclut tous ses discours par la

formule : « Il faut détruire Carthage ». Pour pouvoir y parvenir, Rome pousse Massinissa, le roi de

Numidie, à attaquer Carthage. Pour se défendre, Carthage ne demande pas l'avis des Romains et

rompt ainsi les conditions de la paix de 202 avant J.-C. Les Romains en profitent pour intervenir. Une

armée commandée par Scipion Émilien mettra trois ans à réduire la résistance de Carthage qui

capitule en 146 avant J.-C. Cette fois-ci, Rome est inflexible. La ville est rasée jusqu'aux fondations

des bâtiments publics et des maisons. Les deux ports sont comblés par les matériaux de la

destruction. Les habitants sont réduits en esclavage et le site de Carthage est déclaré maudit, donc

inhabitable.

Les guerres opposants Rome à Carthage auront finalement duré plus de 100 ans, causant des millions

de morts dans les deux camps, des modifications de nombreux territoires et marquant l’histoire de

l’antiquité à tout jamais. Cet épisode de l’histoire est considéré comme les guerres les plus atroces

de toute l’histoire romaine et carthaginoise.

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Suite à la destruction de Carthage, Rome entreprend la conquête du Bassin méditerranéen

notamment avec les royaumes hellénistiques à l’Est :

• Rome doit faire face aux ambitions du roi de Macédoine allié à Hannibal durant la deuxième guerre

punique. Sous prétexte de protéger la Grèce et les royaumes hellénistiques, Rome intervient. Le

Sénat procède avec prudence : les Romains restent très admiratifs des cultures grecque et

hellénistique qui règnent à Athènes et à Alexandrie d'Égypte.

• Les Romains tiennent compte de l'organisation du monde hellénistique en royaumes et en

cités : ils passent des alliances pour s'imposer progressivement dans cette région comme une

puissance clé, au cours du IIe siècle avant J.-C.

• Le roi de Macédoine puis le roi séleucide sont vaincus. À sa mort, le roi Attale de Pergame cède à

Rome son royaume, qui devient la province d'Asie. En 31 avant J.-C., l'Égypte (dirigée par la reine

Cléopâtre) est le dernier des royaumes hellénistiques à être intégré au territoire romain. En réalité,

cela fait déjà un siècle que Rome contrôle l'Égypte.

Rome complète parallèlement sa conquête à l'ouest de la Méditerranée, ses succès contre Carthage

lui ont déjà donné le pouvoir sur les mers, à partir de la deuxième moitié du IIe siècle avant J.-C. Elle

conquiert d'abord la péninsule Ibérique (l'Espagne et le Portugal actuels) puis le sud des Gaules, en

121 avant J.-C. La province de la Narbonnaise est créée.

Enfin, entre 58 et 51 avant J.-C., le consul Jules César achève la conquête des Gaules. À la fin du

Ier siècle avant J.-C., Rome contrôle un territoire qui couvre 5 000 km d'Est en Ouest et compte

quelque 70 millions d'habitants

1. JULES CESAR ET LA FIN DE LA REPUBLIQUE

Jules César est un général, homme politique et écrivain romain, né

à Rome le 12 ou le 13 juillet 100 avant J.-C. et mort le 15 mars 44 avant

J.-C. (aux Ides de Mars). Son destin exceptionnel marqua le monde

romain et l'histoire universelle : ambitieux et brillant, il s’appuya sur

le courant réformateur et démagogue pour son ascension politique ;

stratège et tacticien habile, il repoussa les frontières romaines

jusqu’au Rhin et à l’océan Atlantique en conquérant la Gaule, puis utilisa

ses légions pour s’emparer du pouvoir.

Document 6 : Jules César11

Il se fit nommer dictateur à vie, et fut assassiné peu après par une conspiration de sénateurs.

Il fut divinisé et son fils adoptif Octave, vainqueur de Marc Antoine, acheva la réforme de

la République romaine, qui laissa place au principat et à l’Empire romain.

De nouvelles révoltes entrainent de nouvelles expéditions militaires favorisant ainsi l'émergence de

nouveaux généraux vainqueurs qui se disputent le pouvoir. En Hispanie, un ancien partisan

de Marius, Quintus Sertorius, organise un gouvernement indépendant en 77 avant J.-C. À partir

de 73 avant J.-C. , Rome doit faire face à une révolte d'esclaves dirigée par le gladiateur thrace

Spartacus. Des armées consulaires sont écrasées plusieurs fois par les révoltés. Mithridate

11 http://wikipedia.qwika.com/en2fr/Julius_Caesar

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VI reprend la guerre contre Rome. Enfin les pirates gênent les relations commerciales entre les

provinces et la capitale12. Pour faire face à toutes ses difficultés le Sénat nomme Pompée à la tête

d'une armée qui bat Sertorius. Pendant ce temps Crassus réussit à bloquer Spartacus et ses hommes

sur la presqu'île de Rhegium et met fin à la révolte. Les esclaves révoltés sont durement châtiés. Ils

sont crucifiés le long de la voie Appienne reliant Rome à Capoue. Forts de leurs

succès, Pompée et Crassus briguent le consulat qu'ils obtiennent conjointement en 70 avant J.-

C. Pompée, muni des pleins pouvoirs, réduit le nombre de pirates et rétablit la sécurité de la

navigation en Méditerranée. Il part ensuite en Orient lutter contre Mithridate VI. Il y multiplie les

victoires jusqu’à la mort de ce dernier. Puis il fait la conquête du Proche Orient en 64 et 63 avant J.-

C. Rome est secouée par la conjuration de Catilina, dénoncée, combattue et condamnée par Cicéron.

Pompée rentre alors à Rome tout auréoler de gloire et emmenant avec lui un riche butin. Il s'allie

alors à Crassus et à Jules César en pleine ascension politique. Les trois hommes se partagent le

pouvoir et forment le premier triumvirat13

De 58 à 51 avant J.-C., il fait la conquête de la Gaule indépendante, s'attirant ainsi prestige et

richesse. Après la défaite de Vercingétorix à Alésia, César use de la répression et de la clémence pour

pacifier la Gaule. Il octroie la citoyenneté romaine aux chefs de tribus prêts à le servir. Il emploie les

Gaulois ralliés comme troupes auxiliaires. Il peut alors se consacrer à son ambition suprême, la

conquête du pouvoir à Rome. Il sait qu'il peut compter sur la loyauté de ses légions et de soutiens

politiques à Rome.

Pendant ce temps, Crassus trouve la mort contre les Parthes à Carres en 53 avant J.-C. Pompée

profite alors de l'absence de Jules César pour être nommé consul unique par le Sénat en 52 avant J.-

C. et mettre fin à l'incessante agitation politique qui secoue la ville. Fin 50, début 49 avant J.-C. la

noblesse romaine confie à Pompée la mission de protéger l'Italie. Il dispose pour cela de légions et de

l'appui du Sénat. César, qui a le soutien de la plèbe, déclenche alors la guerre civile en franchissant

le Rubicon avec son armée en 49 avant J.-C. Il marche alors sur Rome, et Pompée s'enfuit. César, fort

de troupes aguerries par 9 ans de combat en Gaule, fait la conquête de l'Italie puis bat une armée de

Pompée en Hispanie. Il rejoint Pompée à Pharsale au nord de la Grèce où il le bat en 48 avant J.-

C. avec deux fois moins de soldats. Pompée s'enfuit alors en Égypte mais il est assassiné par le jeune

souverain lagide soucieux de s'attirer les bonnes grâces du nouvel homme fort de Rome. Les derniers

partisans de Pompée sont battus en Afrique en 46 avant J.-C. César reste le seul maitre de Rome

après 4 ans de guerre.

Il organise une monarchie qui ne dit pas son nom. Il est nommé par le Sénat dictateur pour 10 ans

puis dictateur à vie en 44 avant J.-C. Il est « élu » consul tous les ans. Il est aussi censeur et porte le

titre imperator, chef suprême des armées. Il détient aussi l'inviolabilité tribunicienne. Il réorganise le

Sénat en l'ouvrant à des familles de notables provinciaux, notamment gaulois. Il pratique une

politique favorable aux pauvres : remise des dettes, lotissement des vétérans, grands travaux pour

embellir Rome. Il meurt assassiné aux ides de Mars 44 avant J.-C. par un complot dirigé

par Brutus et Cassius.

Une fois Jules César assassiné, en 44 avant J.-C. , Marc Antoine forme une alliance avec le fils adoptif

et petit neveu de César, Octave, ainsi qu'avec Lépide, connue sous le nom de Second triumvirat. Ils

détiennent des pouvoirs à peu près identiques à ceux de César, de sorte que le Sénat et les

assemblées restent impuissants, même après la mort de César. En effet, il n’existe aucune différence

constitutionnelle entre un individu détenant le titre de dictateur et celui de triumvir. Bien que les

conspirateurs ayant assassiné César aient été défaits à la bataille de Philippes en 42 avant J.-C., la

12 M. Cébeillac-Gervasoni, opere. citado., p.170 13 M. Cébeillac-Gervasoni, opere. Citado. Pp .170-174.

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paix qui en résulte est seulement temporaire. Marc Antoine et Octave se livrent une dernière

bataille. Marc Antoine est défait lors de la bataille navale d'Actium en 31 avant J.-C., et se suicide

en 30 avant J.-C.

En 29 avant J.-C., Rome a fini sa transformation de cité-État avec son réseau de dépendances en une

capitale d’un empire mondial (pour l'époque). Octave arrive à Rome comme maître incontesté de

l’État, où il fait vraisemblablement passer une série de réformes constitutionnelles mettant fin à

l’ancienne République. Le règne d’Octave, connu sous le nom d’Auguste, le premier empereur

romain, marque la rupture définitive entre la République romaine et l’Empire romain.

IV. L’EMPIRE ROMAIN

L'Empire romain (latin : Imperium romanum) est le nom donné à la domination romaine antique

entre 27 avant J.-C. et 476. Durant cette période de cinq siècles, l'État romain s'est agrandi au point

d'englober un territoire allant de la Maurétanie Tingitane (Maroc) jusqu'à la Mésopotamie, et de la

Bretagne (Angleterre) jusqu'à l'Égypte, créant ainsi l'une des plus grandes entités politiques de

l'Histoire, qui influença profondément le monde méditerranéen, sur le plan culturel, linguistique et

finalement religieux, tout en assurant la conservation de la civilisation grecque antique reçue en

héritage. La période impériale fut aussi un temps de développement des échanges économiques,

facilité par la construction d'un important réseau routier qui a existé parfois jusqu'à l'époque

moderne.

A. AUGUSTE FONDATEUR DE L’EMPIRE

L'Empire fut fondé par Auguste, qui mit fin à la dernière guerre

civile, dans la toute fin de la République romaine. Contrairement

au régime républicain, qui était oligarchique, l'Empire fut une

monarchie : le pouvoir politique était principalement détenu

par l'empereur, qui s'appuya sur une bureaucratie sans cesse

plus développée, sur une administration territoriale importante

et sur un puissant appareil militaire. De la fondation par Auguste

jusqu'à la déposition de son dernier empereur, Romulus

Augustule, l'Empire eut une histoire intérieure et extérieure

complexe, caractérisée, au départ, par une certaine stabilité

politique, période du principat, puis, à partir du IIIème siècle par

une instabilité de plus en plus importante, le dominat.

Document 6 : Auguste, le premier empereur14

Les coups d'État et les guerres civiles se multiplièrent, tandis que l'Empire avait à affronter de plus en

plus d'ennemis à ses frontières. La période dite du « Haut-Empire » couvre plus de deux siècles. Cette

période, qui commence avec le principat d'Auguste et qui met fin à la République romaine, s'étend

jusqu'à la crise du IIIème siècle, incluant le règne idéalisé de la dynastie des Antonins. C'est une

période d'extension et de consolidation de l'Empire, marquée par des périodes de stabilité intérieure

et de prospérité économique.

14 http://www.jesuiscultive.com/spip.php?article439

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Le Sénat confère à Octave le titre « d'Auguste ». Tout en laissant le déroulement des anciennes

magistratures et du Sénat, Auguste concentre tous les pouvoirs entre ses mains. Ses successeurs les

empereurs Julio-Claudiens, les Flaviens et les Antonins mènent l'Empire romain à son apogée.

Jusqu'en 23 avant J.-C., la situation institutionnelle n'évolue pas, avec le onzième consulat de

l'empereur. Cette année-là, une grave crise secoue l'État due à plusieurs causes : une grande

épidémie de « peste » ravage l'Italie, une conspiration vise à assassiner Auguste et ce dernier tombe

régulièrement malade. L'empereur dépose le consulat, qu'il détient depuis 31 avant J.-C. sans

interruption, et qu'il n'occupera plus que deux fois en 5 et en 2 avant J.-C. En échange, le Sénat et le

peuple de Rome lui octroient la puissance tribunitienne complète et à vie, base civile de son pouvoir,

et un « imperium proconsularius maius » : plus grand que celui des proconsuls des provinces

sénatoriales. À partir de ce moment, Auguste détient un pouvoir absolu.

Malgré un aspect civil et démocratique des pouvoirs de l'empereur, détenant légalement la

puissance tribunitienne au lieu du consulat annuel, les troubles persistent à chaque absence

d'Auguste ou d'Agrippa. Ces pouvoirs militaires et civils sont légitimes, et Auguste refuse le consulat

perpétuel ainsi que la censure et la dictature, ce qui permet sous les apparences de maintenir les

institutions républicaines, et met fin aux troubles à son retour à Rome. En 19 avant J.-C., il refuse une

nouvelle fois la censure, reçoit les insignes consulaires à vie et partage le pouvoir pour cinq ans :

Agrippa reçoit l'imperium proconsulaire majeur ainsi que la puissance tribunitienne.

La mort en 12 avant J.-C. de Lépide, « pontifex maximus » depuis le second triumvirat, permet à

Auguste de se faire élire à la plus haute charge religieuse. En 2 avant J.-C., il reçoit le titre de « Père

de la patrie », qui place sous sa protection l'ensemble du peuple romain.

Ainsi est fondé le principat, reposant sur trois bases : militaire, par l'imperium proconsulaire majeur,

civile, par la puissance tribunitienne, et religieuse, par le grand-pontificat.

Auguste affermit la puissance romaine autour du bassin méditerranéen, cherchant à la fois à

organiser et optimiser les frontières de l'Empire.

Suite à l'ajout de l'Égypte en 30 avant J.-C. , il annexe une partie des vassaux, clients et alliés de

l'Empire, notamment en Syrie et en Anatolie, puis termine la conquête de l'Hispanie après avoir

pacifié la Gaule. Ensuite, c'est la Norique et la Rhétie qui deviennent romaines, grâce aux campagnes

de Tibère et de son frère Drusus. La Dalmatie et la Pannonie se révoltent à l'orée d'une campagne

contre les Marcomans menée par Tibère, qui se retourne contre les révoltés, qu'il bat difficilement,

ayant eu besoin de dégarnir le Rhin pour en venir à bout. Les Marcomans n'ont pas rejoint la révolte

et négocient alors de devenir « ami des Romains ».

En Orient, contrairement à Jules César, il cherche à assurer la paix, pensant qu'une campagne

militaire serait trop incertaine. Il négocie avec le roi Phraatès IV, l'Arménie revient sous la coupe

romaine, Auguste récupère les enseignes prises aux légions de Crassus trente ans plus tôt, ainsi que

les prisonniers encore en vie. Ce succès diplomatique a, pour les Romains, la même importance

qu'une victoire militaire, mettant l'Empire parthe au même titre qu'un vassal de Rome. Il s'attaque à

reculer la frontière à l'Elbe et non au Rhin, et c'est Drusus qui lance l'offensive et conquiert les terres

germaines, puis Tibère lui succède à sa mort.

Cependant le désastre arrive en l’an 9, lorsque Varus se rend en Germanie pour organiser la nouvelle

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province, et se fait écraser avec trois légions, provoquant la perte de toutes les terres germaines

alors conquises. Ce sera le seul échec d'Auguste.

À sa mort, tout le bassin méditerranéen est sous domination romaine, tous les territoires intérieurs

difficiles sont pacifiés et l’Empire est plus cohérent, plus fort, plus équilibré et mieux organisé qu'il ne

l'était auparavant.

En outre la réorganisation de l'Empire et de la Cité s’imposait. Ainsi la paix, tant intérieure

qu’extérieure, permet à Auguste de renouveler les structures administratives sans heurter l'opinion

publique. Il se base sur la hiérarchie existante sous la République et l'adapte au nouveau régime.

L'ordre sénatorial est remanié, l'empereur prenant le contrôle de l'album sénatorial et fixe un cens

spécifique pour être sénateur, diminuant aussi fortement le nombre de membre du Sénat.

Les chevaliers romains peuvent dorénavant prétendre à se charger des biens de l'État ou de

l'empereur. Une carrière équestre est créée et ils deviennent les meilleurs auxiliaires de l'empereur,

en devenant gouverneurs des provinces en son nom ou en occupant les préfectures à Rome.

Après avoir permis à nombre de membres des élites provinciales de devenir citoyens et en

élargissant la citoyenneté à des zones entières, Auguste rend plus rigoureux son accès et limite les

affranchissements.

En outre, l'empereur veut se présenter comme le restaurateur des mœurs, il réforme la justice et

promulgue des lois pour limiter la dépopulation des couches élevées de la société mutilées par les

guerres civiles. Son règne voit le retour de la paix et de l'ordre politique.

Auguste s'intéresse particulièrement aux problèmes religieux, cherchant avant tout des solutions

dans la tradition mais n'hésitant pas non plus à faire quelques innovations importantes. Les guerres

civiles sont des guerres impies, et chaque Romain qui y a participé y est souillé, signe que les dieux

ont abandonné Rome. La paix étant revenu sous le long règne d'Auguste, la concorde entre les dieux

et les hommes peut avoir lieu.

Bien qu'Auguste ne soit « pontifex maximus » qu'à partir de 12 avant J.-C. , il est membre du collège

des pontifes depuis 45 avant J.-C. , année à laquelle Jules César l'y a introduit. Il est ensuite augure

pendant deux ans et occupe d'autres postes religieux, avant d'intégrer plusieurs collèges religieux en

tant que Augustus. Lui-même, en divinisant son père adoptif Jules César, se place au-dessus des

hommes.

B. LES CRISES POLITIQUES

En effet, à partir de la fin du IIème siècle, Rome est confrontée à ce que l'historiographie ultérieure a

appelé les invasions barbares. Il s'agissait, en réalité, de mouvements de populations de très grande

ampleur, réalisés sur de longues durées. Les peuples dits « barbares », en se déplaçant vers l'ouest,

finirent par se heurter à la frontière romaine, militairement gardée, et, poussés par d'autres peuples

plus à l'est, tentèrent de la percer. Si l'Empire parvint, dans un premier temps, à repousser les

envahisseurs, la crise du IIIème siècle vit les frontières céder une première fois. En réaction aux périls

extérieurs, le pouvoir romain, à partir de la tétrarchie, chercha à se renforcer : les centres de décision

politique et militaire furent multipliés, l'administration développée et militarisée, et la taille de

l'armée augmentée. Le IVème siècle fut l'époque des guerres civiles entre les successeurs des

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tétrarques, et il fut dominé par la personnalité de Constantin Ier, qui rénova profondément l'État

romain, en lui donnant ses caractéristiques définitives.

C'est finalement le général de l'armée du Danube, l'Africain Septime Sévère qui prend le pouvoir. Il

comble de bienfaits l'armée dont il augmente les effectifs et renforce le pouvoir impérial. Les

prétoriens qui ont fait et défaits tant d'empereurs sont recrutées parmi les légions du Danube fidèles

à Septime Sévère. Il sauve un temps l'Empire de l'anarchie et entame d'importantes réformes

politiques, militaires, économiques et sociales. Le brassage culturel qu'apporte l'Empire s'accroît, les

religions venues d'Orient deviennent plus populaires dans l'Empire, en particulier le culte de Mithra

parmi les militaires. Cet aspect a parfois été exagéré par les historiens qui ont décrit les Sévères

comme une dynastie orientale, jugement considérablement relativisé aujourd'hui.

Il nomme ses deux fils Auguste mais à sa mort, Caracalla s'empresse de tuer son jeune frère Geta. Il

est connu pour avoir publié en 212, le célèbre édit de Caracalla donnant à tous les hommes libres de

l'Empire la citoyenneté romaine. Il meurt assassiné sur le front parthe sur ordre du préfet du prétoire

Macrin qui ne réussit à prendre sa place que peu de temps. Il nomme son propre fils Diaduménien

César puis Auguste en 218, mais sont tous deux assassinés.

Le cousin de Caracalla, Élagabal devient ensuite empereur mais tout occupé au culte du dieu du

même nom il laisse le gouvernement à sa grand-mère, Julia Maesa.

Il est tué par les prétoriens et son cousin Sévère Alexandre lui succède pour un règne de 13 ans.

Après son assassinat, l'Empire sombre dans une période bien plus troublée, traditionnellement

qualifiée d'« anarchie militaire », terme cependant impropre car si le pouvoir impérial est parfois

divisé, il n'est jamais absent.

Les historiens s'interrogent encore sur les raisons de la crise profonde que traverse l'Empire romain

au IIIème siècle. Certaines causes extérieures à l'Empire peuvent l'expliquer. En Orient, l'Empire parthe

déliquescent laisse la place à l'Empire Sassanide dans le second quart du IIIème siècle. Cet empire

puissant, bien structuré et agressif fait peser une pression constante sur les provinces d'Asie. Au

nord-est de l'Europe, les Germains orientaux qui vivent dans les régions de la mer Baltique entament

une lente migration vers le Sud et le Sud-Est européen. Ce faisant, ils chassent les autres tribus qui se

trouvent sur les territoires qu'ils traversent. Celles-ci cherchent à trouver refuge dans l'Empire

romain en espérant y trouver de nouvelles terres et un riche butin. Leurs incursions mettent à jour la

faiblesse de la stratégie défensive romaine. En effet, les légions sont massées aux frontières. Une fois

franchie la région frontière, les barbares peuvent ravager sans presque aucune entrave les provinces.

Le dispositif militaire romain, et l'organisation du pouvoir impérial sont aussi très peu adaptés à une

guerre simultanée sur deux fronts, en Orient et sur l'ensemble Rhin-Danube.

Les difficultés internes sont dues à l'éloignement de plus en plus grand des militaires prêts à imposer

de lourds sacrifices aux civils pour protéger l'Empire des menaces d'invasions et de la classe

possédante qui accepte difficilement l'accroissement de ses charges fiscales. Sur le plan politique,

cela se traduit par la montée de l'ordre équestre, titulaire des grandes préfectures et de plus en plus

présente dans les provinces comme gouverneur à la place de la classe sénatoriale. De plus à partir de

250, l'Empire romain est touché par des épidémies qui entraînent, au moins régionalement, une

dépopulation et une crise économique dont souffrent principalement l'Occident déjà ravagé par les

incursions germaniques.

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L'état le plus récent de la recherche relativise cependant le caractère général et continu de la crise.

Le IIIème siècle est désormais plutôt décrit comme marqué par quelques grandes crises mieux définies

du point de vue chronologiques : crise politique en 238, deux graves crises dans les années 250 et

260, la période la plus dure pour le pouvoir impérial. Mais l'accent est désormais aussi mis sur la

diversité des situations régionales, le maintien d'une prospérité en Afrique, sur l'existence de période

de redressement ou sur les capacités de relèvement et de résistance, induisant plus une période de

mutation qu'une crise et un déclin continus.

La période comprise entre 235 et 268 est assez mal connue. Seize empereurs se sont succédés, faits

et défaits par le sort des armes. Les empereurs sont créés par un nouveau groupe, l'État-major de

l'armée. Il choisit le nouvel empereur, qui est ensuite avalisé par le Sénat. Le rang impérial est

devenu, aux yeux des militaires, le grade le plus élevé dans la hiérarchie des officiers. Ainsi Maximin

Ier le Thrace est le premier militaire de carrière à devenir empereur par la volonté seule de ses

soldats. Il déploie une grande énergie pour sécuriser la frontière face aux Daces et aux Sarmates. Il

exige de la classe sénatoriale et des provinces de lourds impôts pour faire face aux dépenses

militaires. Cette pression fiscale provoque la révolte des grands propriétaires d'Afrique qui portent

au pouvoir Gordien Ier en association avec son fils Gordien II en 238. Ils sont rapidement battus.

Maximin est tué devant Aquilée de même que Pupien et Balbin, choisis par le Sénat comme

nouveaux Augustes.

À la fin de 238, Gordien III, le petit-fils de Gordien Ier devient empereur. Il périt assassiné à

l'instigation du préfet du prétoire, Philippe l'Arabe qui doit éliminer plusieurs concurrents avant

d'être tué en affrontant Dèce. Il est le premier empereur tué par des barbares, lors de la lourde

défaite d'Abrittus face aux Goths en 251. Trébonien Galle et Émilien se succèdent à un rythme

rapproché. Ce dernier ne règne que quatre-vingt-huit jours.

La légitimité impériale qui reposait sur la victoire est soumise à rude épreuve : la crise militaire

encourage les usurpations : les armées cherchant un général efficace et les régions menacées

désirant un empereur proche pour les protéger.

Valérien règne associé à son fils Gallien. Celui-ci est le dernier aristocrate à parvenir à l'Empire. Ils

doivent faire face aux incursions des Alamans et des Francs en Gaule et à l'offensive du souverain

sassanide Shapur en Syrie. En 260, Valérien est même fait prisonnier par les Perses et finit ses jours

comme esclave en Iran. Gallien resté seul empereur parvient à stopper une invasion des Alamans en

les battant en Italie du Nord. Il abandonne la Dacie conquise par Trajan qui est devenue trop difficile

à défendre et fixe la frontière de l'Empire sur le Danube. Mais il doit faire face à de nombreuses

usurpations, celle de Macrien et de Quiétus en Orient, de Régalien en Pannonie et de Postume en

Gaule qui proclame l'Empire des Gaules.

Les successeurs de Gallien sont tous des militaires à qui l'armée a donné une grande rigueur et la foi

en l'éternité de l'Empire romain. L'Empire est devenu militaire. À partir de réformes entamées sous

Gallien — exclusion des sénateurs du commandement militaire — les empereurs illyriens font face à

la crise et réorganisent la défense de l'Empire. Aurélien réunifie l'Empire en mettant un terme aux

sécessions palmyrénienne et gauloise et fortifie Rome.

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C. L’ECLATEMENT DE L’EMPIRE

Le déclin de la Rome antique correspond à la fin de l'Empire romain, avec la scission entre l'Empire

romain d'Occident et l'Empire romain d'Orient (395) et l'arrivée massive des peuples germaniques

(les Barbares pour les Romains) au début du Vème siècle. Amorcée au IIIe siècle, cette période

terminale de l'histoire romaine est appelée le Bas-Empire par les historiens.

En 212, l'empereur Caracalla accorde la citoyenneté romaine à tous les hommes libres de l'empire.

Cela poursuit l'œuvre d'extension de la citoyenneté de Jules César pour tous les hommes libres de

l'Italie et de l'empereur Claude pour les chefs de la Gaule. Mais cela permet aussi au trésor impérial

de percevoir 5% des successions.

La société romaine se rigidifie. Les couches supérieures de la société, l'ordre sénatorial et l'ordre

équestre subsistent mais se divisent en plusieurs catégories. Les membres de l'ordre équestre sont

désormais admis au Sénat. Les plus riches des citoyens migrent vers les campagnes, où ils disposent

de grands domaines. Ils les agrandissent continuellement en s'emparant par tous les moyens de la

propriété de la terre. Ils fuient la fiscalité impériale, qui rend les habitants des villes collectivement

responsables des impôts en d’autres termes les riches doivent donc payer pour les pauvres qui ne le

peuvent pas. Ils fuient aussi les dangers des invasions fréquentes. Les envahisseurs qui suivent les

routes romaines attaquent surtout les villes. Ils négligent en partie les campagnes qu'ils ne peuvent

contrôler en raison d'un manque de leurs effectifs militaires. Ces grands domaines seront le point de

départ de beaucoup de villages en Europe occidentale. Cependant, en Italie, les campagnes se vident

car les habitants affluent à Rome pour y trouver du pain et des jeux. Les terres retournent à la friche

ou sont converties en terrain de parcours pour l'élevage des moutons.

Les plus pauvres des citoyens, les hommes libres, deviennent des colons. Ils ne peuvent quitter la

terre où ils demeurent et ne peuvent se marier en dehors du domaine où ils sont employés par les

grands propriétaires. Afin de permettre le maintien de l'activité de production, au IVème siècle, la loi

rend les métiers obligatoirement héréditaires et les réglementent. Il y a donc formation d'un système

de castes. L'esclavage, un des piliers de l'économie antique, pose des problèmes. Profitant des

troubles politiques et militaires de nombreux esclaves s'enfuient. Sous l'influence du christianisme,

de nombreux maîtres par leurs testaments affranchissent leurs esclaves. Enfin l'arrêt de la conquête

militaire, et ceci à partir de l'empereur Hadrien, freine l'approvisionnement en esclaves. La main-

d'œuvre bon marché devient donc difficile à trouver d'où l'hérédité des métiers.

Depuis l'assassinat de l'empereur Commode en 196, ce sont les différentes armées qui font et défont

les empereurs. La plupart des empereurs désormais ne seront plus d'origine romaine.

La dynastie des Sévères (Septime Sévère, Caracalla, Élagabal et Sévère Alexandre) de 196 à 235 est

d'origine libyenne et syrienne et s'appuie sur l'armée d'Illyrie (Yougoslavie). Une période de

cinquante années d'anarchie politique lui succède, il y a plusieurs empereurs en même temps. En

284, le général Dioclétien (d'origine illyrienne) prend le pouvoir. Pour mieux défendre l'empire et

régler pacifiquement le problème de la transmission du pouvoir, il imagine le système de la

tétrarchie : quatre personnes se partagent le pouvoir. Deux Augustes, Dioclétien en Orient et

Maximien en Occident sont secondés par deux Césars qui seront leurs successeurs légitimes et qui

eux-mêmes devenant Augustes s'adjoindraient deux nouveaux Césars...

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Mais le système ne fonctionne pas après la démission de Dioclétien en 305. En 312, après avoir

éliminé ses concurrents, Constantin Ier reste seul maître du pouvoir. Afin de mieux défendre l'empire

menacé surtout sur le Danube et en Asie mineure il déplace la capitale à Byzance qui devient

Constantinople. En 337, ses fils se partagent l'empire mais très vite se battent pour en reconstituer à

leur profit l'unité. Il en sera de même pour leurs successeurs.

En 394, Théodose Ier, empereur d'Orient refait l'unité de l'empire. Cependant, en 395, il partage

définitivement le monde romain en deux empires : l'Empire romain d'Occident et l'Empire romain

d'Orient qu'il confie à ses deux fils.

Cependant Constantin Ier, par l'édit de Milan de 313, arrête les persécutions et met le christianisme à

égalité avec les autres religions orientales de l'empire. Il se fait baptiser avant de mourir. En 380,

l'empereur d'Orient Théodose Ier se fait baptiser et en 381 il interdit le paganisme et les hérésies en

Orient. En 394 il fait de la religion chrétienne la seule religion autorisée dans tout l'empire.

Désormais ce sont les prêtres et les adeptes des autres religions qui sont persécutés. Cependant,

dans les campagnes les anciennes croyances se maintiennent. Le mot païen qui désigne les non-

chrétiens vient du mot latin signifiant paysan. Il faudra un long et patient effort de l'Église chrétienne

pour les convertir.

L'Empire romain cesse de s'agrandir depuis les conquêtes de l'empereur Trajan (au début du IIème

siècle). L'empereur Hadrien pour protéger l'empire fait construire des fortifications comme le Mur

d'Hadrien en Grande-Bretagne. Cependant, la pression des peuples extérieurs à l'empire se fait de

plus en plus forte. L'empereur Marc-Aurèle passe une grande partie de son règne à combattre les

Germains sur le Danube et les Parthes en Asie mineure. Au IIIème siècle, les empereurs Sévères

combattent victorieusement les Parthes puis les Perses. Mais à partir de 235, les Germains font des

incursions dans l'empire, l'Italie est même envahie par les Alamans en 271. La Gaule est quasiment

indépendante.

Difficilement les empereurs réussissent à reprendre le contrôle de l'empire. Au IVème siècle la

pression continue surtout en Asie où les Perses s'emparent de la Mésopotamie aux dépens des

Romains. Pour cette raison, pour rendre la riposte romaine plus rapide et efficace, Dioclétien a tenté

de partager le pouvoir. Pour faire face les Romains composent avec l'envahisseur. Les Francs sont

installés dans le nord de la Gaule, les Wisigoths sur les frontières du Danube. Ils devront contenir la

poussée de leurs « cousins » restés à l'extérieur de l'empire. L'armée romaine doit faire appel à des

mercenaires germains. Au Vème siècle, le Vandale Stilicon est le protecteur des fils de Théodose Ier, le

Suève Ricimer fait et défait les empereurs.

Mais en décembre 406, une formidable vague germanique franchit le Rhin gelé et pénètre en Gaule.

Les Suèves, les Alains, les Vandales, les Burgondes, bousculent les défenseurs romains et s'emparent

du pays. En 410 les Wisigoths saccagent Rome. Vers 450 Attila ravage l'Italie, En 455, le Vandale

Genséric s'empare Rome.

En 476, le chef des Hérules Odoacre détrône Romulus Augustule le dernier empereur romain en

Occident. En 492, l'Ostrogoth Théodoric devient le maître de l'Italie. Le monde romain ne survit plus

que dans sa moitié orientale (l'Empire romain d'Orient).

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Document 7 : L'éclatement du monde romain vers 500 apr. J.-C.15

Conclusion

L’évolution de Rome illustre parfaitement la grandeur et la richesse du modèle qu’elle nous a légué.

Malgré l’inégalité des pouvoirs politiques au sein de la société, les romains ont donné un modèle

d’égalité des droits, comme dans la justice. Sur le plan politique, après la république ; ils ont suggéré

qu’il est possible d’imposer un même pouvoir à plusieurs peuples. Cet idéal de puissance et d’unité,

autrement dit l’idée d’empire constitue une référence permanente dans toute l’Europe. Même si, à

la disparition de l’empire romain d’occident, celui d’orient donnera l’empire byzantin avec comme

capitale Constantinople.

15 http://download.vikidia.org/vikidia/fr/images/d/d8/Situation_politique_dans_l%27ancien_Empire_romain_vers_500.jpg

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Bibliographie :

Dictionnaire Encyclopédique d’Histoire, Michel Mourre Bordas, Paris 1978.

Le grand Atlas de l’Histoire Mondiale, 1991 Albin Michel, France

Histoire Générale des civilisations 2, Rome et son Empire, André AYMARD et Jeannine

AUBOYER, PUF, Paris 1967.

Pierre GRIMAL, Jacques-Pierre MILLOTE, Marcel PACAUT, René RAYNAL, Histoire Générale de

l’Europe, l’Europe des origines au début du XIVème siècle, Paris, P.U.F., 1980

Maurice MEULEAU, Le Monde et son Histoire II, Le Monde Antique, Paris, Bordas Laffont,

1976

Rome et le Moyen âge jusqu’en 1328, Histoire 5ème, Collection d’histoire Hatier, Hatier 1964.

Jean Michel CARRIE et Aline ROUSSELLE, L’Empire Romain en mutation : des Sévères à

Constantin (192-337), t.10, le Seuil, Coll. « Points Histoire/Nouvelle Histoire de

l’Antiquité »,2003.

Jean Pierre MARTIN, Alain CHAUVOT et Mireille Cébeillac-GERVASONI, Histoire Romaine,

Paris, Armand Collin, coll. « collection II », 2001.

Yann Le BOHEC, L’armée romaine sous le bas empire, Paris, Picard, 2006.

Paul PETIT, Histoire Général de l’Empire Romain, le Seuil, Coll. « Points Histoire »,1978.

Webographie :

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fr.svg/1000px-Second_Punic_War_full-fr.svg.png http://www.jesuiscultive.com/spip.php?article439 http://www.jesuiscultive.com/spip.php?article439 http://download.vikidia.org/vikidia/fr/images/d/d8/Situation_politique_dans_l%27ancien_Empire_ro

main_vers_500.jpg

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Résumé : Rome : naissance et évolution

Introduction

Plus vaste empire de l’antiquité européenne, Rome fut fondée en 753 av J.- C. sur la colline du Palatin

par Romulus selon la légende. D’âpres les archéologues, au VIIIème siècle, Rome était un ensemble de

villages faits de cabanes en bois. Rome évolua progressivement, allant du royaume à L’Empire en

passant par la république avant de disparaitre avec la venue de Byzance

I. Fondation de Rome

La question de la fondation de Rome reste complexe dans la mesure où plusieurs thèses sont

valables : la légende l’attribue à Romulus 753 av J.- C., les archéologues semblent se conformer à

cette date même si les arguments diffèrent. D’autres la relient à l’influence Etrusque.

II. Rome sous la royauté

Suite à la guerre qui les opposait Romulus et le roi sabin Tatius décident de se partager le pouvoir et

que les deux peuples n'en formeront plus qu'un. Mais Tatius sera assassiné et Romulus gouverna

seul. Romulus, Rome connaitra trois rois Sabins : Numa Pompillius (-717 à -673), roi religieux ; Tullus

Hostillus (-673 à -641), roi guerrier ; Janus Ancus Marius (-639 à -616) et trois rois Etrusques :

Tarquin l’ancien (-616 à – 575) ; Servius Tullius (-575 à -535). La fin de la royauté coïncide avec le

règne du dernier souverain Tarquin la superbe (-535 à - 509) qui sera chassé de Rome. Ceci marque

le début de la République.

III. La République romaine

République qui signifie la chose publique du latin « res publica » est fondée en 509 av JC par Junius

Brutus et prit fin en 44 av J.-C. (mort de César) et 27 av J.-C. Année à laquelle Octave prit le titre

d’Auguste. Dans le but de d’étendre le territoire romain des conquêtes aussi bien à l’intérieur de

l’Italie que dans la méditerranée ont été entreprises. Il existait deux classes sociales : celle des

Praticiens et celle également des Plébéiens. Des consuls étaient élus et disposèrent de droit de Veto.

Plusieurs guerres se sont opérées, notamment les guerres puniques avec leur lot de conséquences.

IV. L’Empire romain

L’empire fondé par Octave(Auguste) va de 27 av J.-C. à 476 de notre ère. Il a ensuite couvert tout le

bassin méditerranéen, et deviendra plus fort en élargissant son territoire. A la mort de Théodose Ier

en 395, le partage de l’empire entre ses deux fils consacre la coupure définitive entre empire romain

d’Occident et empire romain d’Orient. C’est sous l’influence des « barbares» étrangers et des crises

politiques que vont naitre et occasionner des divisions qui conduiront à la ruine de l’empire. En 476,

le chef des Hérules Odoacre détrône Romulus Augustule le dernier empereur romain en Occident.

Conclusion

Tout empire a besoin de naitre, grandir pour ensuite disparaitre. Cependant les romains ont donné

un modèle d’égalité de droit et montré qu’il est possible d’imposer un même pouvoir à plusieurs

peuples. L’empire romain d’orient subsistera et deviendra plus tard Byzantin.