Dépôt du Rapport Final - MAPAQ

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Dépôt du Rapport Final

Sensibilisation, démonstration et évaluation scientifique de l’efficacité des granules énergétiques comme combustible dans les évaporateurs afin de réduire les émissions de gaz à effet de

serre (GES) en acériculture

Dans le cadre du programme PRIME-VERT Sous-volet 8.4

Évaluation, information et sensibilisation en matière de technologie et de pratiques agricoles de réduction des émissions

de gaz à effet de serre.

Présenté au

Ministère de l’Agriculture Pêcherie et Alimentation du Québec (MAPAQ)

AOÛT 2012

Efficacité des Granules énergétiques comme combustible dans les évaporateurs afin de réduire les GES en acériculture Page 2

Table des matières

INTRODUCTION ...................................................................................................................................3

OBJECTIFS DU PROJET .........................................................................................................................4

MATÉRIEL ET MÉTHODES ou ÉTAPES DE RÉALISATION DU PROJET : ............................................4

Étape 1 ........................................................................................................................................4

Étape 2 : ......................................................................................................................................5

Étape 3 : ......................................................................................................................................6

Résultats de la qualification énergétique à l'eau potable ..........................................................8

Étape 4 : ....................................................................................................................................10

Étape 5 : ....................................................................................................................................12

Étape 6 : ....................................................................................................................................14

CONCLUSION .....................................................................................................................................16


INTRODUCTION

Dans un premier temps, nous désirons remercier Le Conseil pour le Développement de l’Agriculture du Québec ainsi que les gens du MAPAQ de nous avoir fait confiance pour la réalisation de ce projet. D’entrée de jeu, nous pouvons déjà annoncer qu’il aura et permettra une avancée technologique considérable de l’acériculture au Bas-Saint-Laurent; qui plus est, au Québec. Accepté le 23 novembre 2010, ce projet aura permis l’entrée au Bas-Saint-Laurent de deux évaporateurs aux granules pour la saison de production 2011. Un an plus tard, ce nombre passait à quatre. En 2013, nous pouvons déjà compter pas moins de 10 appareils qui seront en production pour évaporer la récolte d’un peu plus de 420,000 entailles. Au printemps 2012, les quatre principaux équipementiers au Québec annonçaient pouvoir offrir sur le marché leur propre évaporateur à la granule. Comme le veut la coutume, chacun se démarque de la compétition avec un appareil plus performant, moins consommateur d’énergie. Tout compte fait, évaluer l’efficacité de l’évaporateur aux granules des Équipements d’érablière CDL pionnier en la matière, aura sensibilisé les autres à ce potentiel de marché plus qu’intéressant. Les résultats de notre travail auront certainement influencé les équipementiers mais prioritairement les producteurs. La vulgarisation des résultats, la mise sur pieds de la Coop de solidarité agro-énergie pour la production de granules en région et le dossier déposé au bureau de l’efficacité et de l’innovation énergétiques du Québec sont autant d’éléments émanant de ce projet qui rendent de plus en plus crédible l’utilisation d’une nouvelle forme d’énergie en acériculture. À ne point en douter, une efficacité énergétique d’un nouvel appareil permettant une économie financière de 53% de ses achats en énergie pour l’évaporation de l’eau d’érable porte à réfléchir. En 2010, nos calculs comparatifs de l’économie étaient basés sur un coût d’achat de 0,90$ le litre d’huile. Il dépasse aujourd’hui le dollar.

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OBJECTIFS DU PROJET

Ce projet vise la sensibilisation des producteurs acéricoles à l’utilisation d’une nouvelle forme d’énergie moins polluante pour alimenter leur évaporateur; le granule. Puisqu’en 2010 un seul équipementier avait développé une chambre de combustion utilisant le granule, ce projet à comme principal objectif d’évaluer l’efficacité de ce nouvel appareil. Nous chercherons par la suite à diffuser cette information. MATÉRIEL ET MÉTHODES ou ÉTAPES DE RÉALISATION DU PROJET : Dans le projet déposé au printemps 2010, 7 étapes de réalisation avaient été énoncées. Nous désirons ici les reprendre individuellement.

Étape 1 : Élaborer et diffuser aux acériculteurs un document de vulgarisation sur l’utilisation du granule comme combustible en acériculture (d’ici Septembre –octobre 2010.) La confirmation de l’acceptation du projet le 3 novembre 2010 ne nous a pas permis de réaliser cette étape avant le printemps 2011. Entretemps, conjointement avec la Coopérative Forestière Haut plan vert, Le Club de Gestion des sols du Témiscouata et Ferticonseil nous avons travaillé à la mise sur pied de Agro-énergie Coop de solidarité. Cette nouvelle entité coopérative regroupe des producteurs agricoles désireux de cultiver le panic érigé et des acériculteurs intéressés à utiliser les granules de panic érigé dans leur évaporateur. Nous croyons la formule gagnant-gagnant, puisqu’en éliminant tout intermédiaire, les deux parties ont intérêt à obtenir ou payer le juste prix autant pour leur récolte que pour leur énergie. L’expertise de l’un dans la culture devrait permettre de répondre aux attentes du second lorsque transformé en granules énergétiques. Dans le cadre d’un circuit court, l’auto suffisance énergétique en acériculture devient possible. Ainsi, de concertation avec Agro-énergie Coop de solidarité, un dépliant en couleurs présentant les avantages d’une nouvelle forme d’énergie en acériculture a été réalisé et distribué à l’ensemble des 100 producteurs membres du Club d’Encadrement. Il a aussi été distribué lors de nos portes ouvertes ainsi qu’au colloque acéricole printemps 2012. Ce dépliant a aussi été réalisé pour répondre au besoin du projet « Production de bioénergie

sur terres en friche » grâce à l’implication du MAPAQ dans le cadre du programme « Diversification et commercialisation en circuit court en région ». Vous trouverez copie de ce document à l’annexe 1.


Étape 2 :

Sélection de trois entreprises participantes. D’entrée de jeu, le producteur intéressé doit anticiper le remplacement de son évaporateur ainsi que l’ajout d’un silo conique de type agricole permettant l’entreposage des granules. Près du bâtiment, là où le silo est installé, il doit prévoir la construction d’une petite annexe afin d’y installer un distributeur de granules. En dépôt de projet, trois entreprises devaient être sélectionnées pour la réalisation de ce dossier. Après maintes recherches auprès des membres, et après autorisation du CDAQ, nous devions nous résoudre à ne travailler qu’avec deux entreprises. La première est la Coopérative Forestière Haut Plan Vert, qui tel que prévu, faisait à l’été 2010 l’installation des systèmes de collecte en forêt pour 25,000 entailles. Elle devait anticiper l’achat d’un évaporateur. Il a été facile de les convaincre d’acheter immédiatement un évaporateur aux granules incluant l’achat du silo, puisque qu’ils étaient déjà impliqués dans le projet de culture énergétique en région. Quoi qu’il en soit, démarrer une nouvelle entreprise de plusieurs milliers de dollars avec l’achat d’un équipement considéré en développement demeure quelque peu risqué.

L’évaporateur de 6 pieds par 16 représente un investissement de l’ordre de 75,000$ incluant le Silo.


La seconde entreprise, 9215-6405 Qc inc. Érablière Jean Bastien Pettigrew, a au printemps 2010 procédé à l’acquisition des actifs de l’entreprise familiale. Environ 3450 entailles y sont en production. Le remplacement du vieil évaporateur au bois semble inévitable. Puisque la famille possède plusieurs terres agricoles en friche, l’idée de devenir auto-suffisant énergétiquement plaît.

M. Pettigrew accepte de devenir partenaire dans ce projet par l’achat d’un évaporateur aux granules de 4 par 14 pieds. On prendra le temps de déménager un silo à fond plat jadis utilisé près des bâtiments de ferme. De fait, on limitera ainsi les immobilisations. Vous trouverez à l’annexe deux (2), les lettres d’entente avec ces entreprises.

Étape 3 :

Pour chacune des entreprises participantes, évaluer l’efficacité énergétique de l’appareil :

- Avec l’eau pure afin d’établir une référence standard pour l’appareil

- Avec de la sève d’érable en tenant compte du taux de concentration afin d’établir

une référence de production (saison des sucres 2011). Une fois le travail d’installation des équipements complété, nous étions en mesure de planifier une première évaluation de l’efficacité à l’eau pure dès le début du mois de février.


Le 9 février 2011, Mme Alpha Arzate ing.,PH.D. au Centre ACER ainsi que M. Renaud Savard de Gestion Conseils PMI sont venu visiter les deux installations acéricoles et planifier les premiers tests pour le lendemain. À exactement 9 heures le 10 février, l’évaporateur de la Coopérative Forestière Haut plan vert était mis en fonction en présence de Monsieur Maurice Beauchamp ing, concepteur pour Les Équipements D’érablière CDL. Avec une température extérieure avoisinant les moins 30 degrés Celsius, il ne nous aura pas été possible d’ajuster l’appareil de manière fonctionnelle. Les écarts de température entre l’extérieur du bâtiment et l’intérieur du foyer n’ont pas rendu possible la réalisation optimum des tests d’efficacité à l’eau pure. Après plusieurs heures de travail et de nombreuses tentatives d’ajustement par l’équipementier, nous en sommes venu à l’évidence qu’il n’était pas possible d’obtenir une efficacité optimum à de si basse température. D’ordre général, un évaporateur à l’huile ou au bois fonctionne pour des températures entre 10 et moins 5 degrés Celsius. Le 11 février 2011, le même exercice devait se répéter dans l’entreprise de M. Jean Bastien Pettigrew. Compte tenu des températures aussi exécrables et considérant que le bâtiment n’est pas chauffé, les tests furent annulés. Il aurait été impossible l’entreposer l’eau dans les bassins le temps de mettre en marche l’évaporateur. De même, des problèmes de gel auraient pu occasionner des bris aux pompes incluant les différents conduits. Les 13 et 14 mars 2011, la production étant démarrée, il devenait possible de réaliser les tests avec la sève d’érable en tenant compte du taux de concentration. Ainsi, le 13 mars l’évaluation de l’appareil pendant l’évaporation de l’eau d’érable fut réservé dans les installations de la Coopérative. Le 14 mars, les mêmes opérations étaient réalisées à l’érablière de M. Pettigrew. Pour compléter le travail, le 13 et 14 juillet 2011, Les gens du Centre Acer et de Gestion PMI sont revenus en région afin de reprendre les tests concernant l’évaluation de l’efficacité d’évaporation à l’eau pure. Vous trouverez en annexe 3 le rapport réalisé par le Centre Acer attestant de l’efficacité de l’évaporateur acquis par la Coopérative Forestière. De même, en annexe 4 une présentation similaire affiche l’efficacité de l’évaporateur de M. Jean Bastien Pettigrew.


Tiré des deux rapports, le présent tableau compare les résultats obtenus avec nos 2 évaporateurs.

Résultats de la qualification énergétique à l'eau potable

PARAMÈTRES ÉVAPORATION

Coopérative HPV JB Pettigrew

Température du liquide d’alimentation (°C) 58 10.7

Teneur en solides solubles totaux du concentré de sève (°Brix) 0 0

Vitesse des convoyeurs à vis sans fin (rpm) 18 18.3

Taux de traitement (gal. imp./h) [1] 293.9 ± 8.3 147.2 ± 6.9

Consommation en granules (kg/h) 272.3 ± 0,34 156.8 ± 1.5

Efficacité énergétique instantanée (%) [2] 68.2 ± 2 64.1 ± 3.5

PARAMÈTRES COMBUSTION Température de l’air alimenté au système d’évaporation (°C) 21-22 20

Température des gaz de cheminée (°F) 970 800

Teneur en O2 dans les gaz de cheminée (%) 3 à 4 4 à 5

Teneur en CO2 dans les gaz de cheminée (%) 18 16

Efficacité de la combustion (%) [3] 73 74.6

Test de fumée (-) 1 1

[1] – Valeur moyenne ± écart-type calculés pour les points en régime stable. [2] – Valeur calculée à partir du taux d’évaporation moyen.

[3] – Valeur estimée par approximation

Résultats de la qualification énergétique avec un concentré de sève

PARAMÈTRES ÉVAPORATION

Coopérative HPV JB Pettigrew

Température du liquide d’alimentation (°C) 50 1.2

Teneur en solides solubles totaux du concentré de sève (°Brix) 15,8 11.2

Vitesse des convoyeurs à vis sans fin (rpm) 18,5 18.3

Taux de traitement (gal. imp./h) [1] 344,9 ± 59,4 171.2 ± 15.8

Consommation en granules (kg/h) 277,9 ± 0,34 156.8 ± 1.5

Efficacité énergétique instantanée (%) [2] 64,2 ± 10 65.5 ± 6

PARAMÈTRES COMBUSTION Température de l’air alimenté au système d’évaporation (°C) -10 -5 à-10

Température des gaz de cheminée (°F) 1000 910

Teneur en O2 dans les gaz de cheminée (%) 2 3

Teneur en CO2 dans les gaz de cheminée (%) 18 19

Efficacité de la combustion (%) [3] 74,4 73.5

Test de fumée (-) 4 4

[1] – Valeur moyenne ± écart-type calculés pour les points en régime stable. [2] – Valeur calculée à partir du taux d’évaporation moyen.

[3] – Valeur estimée par approximation.


Du tableau présenté à la précédente page, nous pouvons constater que nos 2 appareils ont obtenu des résultats similaires avec une efficacité énergétique de l’ordre de 65%. Puisque l’appareil de la Coopérative avait un préchauffeur, il est normal que la température du liquide d’alimentation soit supérieure. Quoi que positif, la conclusion des rapports précise que : « Bien que le système d’évaporation à l’étude présente déjà un avantage économique par rapport aux systèmes d’évaporation fonctionnant à l’huile de chauffage, il pourrait être optimisé d’avantage. En effet, la température des gaz de cheminée est très chaude (1000 °F) ce qui amène une perte d’énergie. Quelques ajustements au niveau de la qualité de la combustion permettraient de compléter le développement technologique de cet équipement. » (Page 19 rapport de la Coopérative HPV). Depuis le dépôt de ce dossier, l‘équipement n’a cessé de s’améliorer. Les Équipements d’érablière CDL ont maintenant ajouté plusieurs appareils de mesure dont la température de la cheminée, qui maintenant avoisine les 600 degrés, un magnélique, des sondes de température sous les différentes casseroles afin de faciliter les ajustements des entrées d’air. Éventuellement, ses dernières devraient être ajustées par valves électriques contrôlées par informatique. Grâce à ce projet, l’appareil mis en marché en 2012 présente une évolution marquée en comparaison à l’évaporateur ici évalué. Les observations du Groupe Gestion PMI ont, je pense, été utiles aux Équipements d’érablière CDL dans la conception de ce nouvelle évaporateur. En annexe 5, Vous retrouverez une copie intégrale du rapport de Gestion PMI


Étape 4 :

Pour chacune des entreprises participantes, les paramètres ci-dessous seront évalués : a) L’économie d’énergie associée à l’utilisation des granules versus l’utilisation du

mazout; Afin de présenter l’économie monétaire que génère l’utilisation d’un évaporateur aux granules, nous reproduisons dans le prochain encadré l’intégral la page 16 du rapport réalisé pour l’installation de la coopérative. L’évaporateur de M. Pettigrew présente un constat similaire.

5. COÛT D’ÉVAPORATION ASSOCIÉ AU COMBUSTIBLE Ce coût a été calculé à partir du prix d’achat d’une tonne de granules de bois, soit 200 $. Pour la vitesse des convoyeurs de granules de bois utilisée lors des essais de qualification énergétique, le coût d’évaporation associé au combustible est de 54,4 $/h pour l’évaporation d’eau potable, et de 55,8 $/h pour le traitement d’un concentré de sève à 15,8 °Brix. L’évaporation d’un gallon impérial d’eau potable coûte en combustible 18,5 ¢, tandis que le traitement d’un gallon impérial de concentré de sève à 15,8 °Brix coûte en combustible 16,1 ¢. Pour les conditions à l’étude, l’énergie apportée par les granules de bois au système lorsque du concentré de sève à 15,8 °Brix est traité est de 4,55 MBTU/h. Afin de faire une comparaison de coûts avec l’utilisation d’huile de chauffage, un débit d’huile pouvant fournir cette même quantité d’énergie a été calculé pour un système d’évaporation ayant la même performance énergétique que celui à l’étude. Le système d’évaporation fonctionnant à l’huile devrait avoir des buses d’atomisation lui permettant de brûler l’huile de chauffage à un débit environ 35,1 USG /h. En considérant le prix d’achat pour l’huile de chauffage à 90 ¢/L, le coût de traitement d’un concentré de sève à 15,8 °Brix associé à ce combustible est de 119,2 $/h. De plus, en utilisant l’huile de chauffage, des gaz à effet de serre de l’ordre de 406,7 kg CO2/h seraient émis. Pour la même performance énergétique, l’utilisation de granules de bois comme combustible génère donc une économie d’environ 53 % par rapport à l’utilisation d’huile de chauffage et réduit l’émission des gaz à

effet de serre.

b) La quantité de granules nécessaires pour produire une livre de sirop d’érable;

Au Printemps 2011, la Coopérative Forestière a produit 90218 Livres de sirop d’érable ramené à 66 brix. Avant la saison, Équipements D’Érablière CDL a fait livrer 50 tonnes métrique de granules qu’elle a entreposé dans son silo. En fin de saison, nous avons évalué qu’il restait 16 tonnes dans le silo. Nous pouvons estimer la consommation à environ 34,000 Kg de granules pour la saison. Ainsi, 0.376 kilogrammes de granules seraient nécessaires pour réaliser une livre de sirop d’érable avec une sève pré-concentrée à 15,8 brix. Avec un coût d’acquisition de 0.20$ le Kilo (200$/tonne métrique divisé par 1000 kg) il en couterait 0,074$ pour réaliser un livre de sirop. Ce prix peut varier d’une saison à l’autre compte tenu de taux de minéraux (pierre) que l’on retrouve dans la récolte de sève. Plus il y aura de pierre, plus le changement de panne sera fréquent. De même, on devra utiliser plus de filtrat pour le lavage de la grande panne. Nous devons également considérer le taux de Brix du Concentré. Ainsi un producteur qui avec son osmose inverse, concentre sa sève à un taux inférieur à


15,8 brix doit obligatoirement évaporer plus longtemps et implicitement consommer une plus grande quantité de granules pour obtenir le même sirop à 66 brix. En comparaison, il en aurait couté entre 0.17$ et 0,20$ la livre de sirop avec l’huile à chauffage comme carburant. Le prix de l’huile est ici considéré à 0,90$ le litre alors qu’au printemps 2012 il avoisinant le dollar. Tel que spécifié dans le rapport du centre ACER, c’est une réduction de la charge énergétique de 53%. (Page 16)

c) Par comparaison entre les deux types d’évaporateur (granules et huile) a. Le temps de travail nécessaire pour entretenir et le faire fonctionner

adéquatement Notre premier producteur, la coopérative Haut plan vert était en démarrage. C’était sa première expérience en évaporation. Note second producteur, M. Pettigrew exploitait dans les années passées avec un vieil évaporateur au bois. Il devenait pour nous difficile de comparer les deux types d’évaporateur puisqu’ils n’avaient pas l’expérience de l’huile. Tout comptes faits, M. Pettigrew considérait ne pas avoir de travail comparativement à l’utilisation du bois comme combustible. Il appréciait la régularité de son feu. Il considérait également l’arrêt de la machine plus facile à planifier. Le bruit occasionné par les canaux de ventilation était toutefois plus important. Les deux entreprises étaient d’avis que :

Les clés pour l’alimentation en air au foyer n’étaient pas faciles à ajuster le matin au démarrage. La calibration de ces dernières semble difficile;

La clé de la cheminée n’est pas facilement ajustable; Il y a absence d’instruments de contrôle (magnélique et autre); La couleur de la cheminée est devenu cuivrée ce qui implique une

perte de chaleur; Le temps de changement des petites pannes serait de l’ordre de 10

à 15 minutes, alors qu’il dépasse rarement 5 à 10 minutes pour les utilisateurs d’évaporateur à l’huile. Au moment de l’arrêt, il faut attendre la consommation complète des granules déjà introduites dans le foyer;

Le temps de d’augmentation de la température afin d’atteindre celle considérée optimale dans les casseroles est également légèrement plus long; soit de l’ordre du 10 minutes;

Il y a présence d’une légère quantité de poussière de bois près de la boite de distribution.


b. Les méthodes de travail, techniques et adaptations nécessaires. Puisque la Coopérative Forestière n’avait pas d’expérience en évaporation, il aura été nécessaire au cours des premières semaines de travail de faire appel à l’expertise d’un opérateur expérimenté. Ce dernier a apprécié l’utilisation de l’évaporateur à la granule. Outre le temps de démarrage le matin dont la procédure aura été adaptée avec l’expérience, le reste du travail était tout aussi comparable à une machine à l’huile. En cours de saison, il n’a pas été nécessaire de soulever les pannes pour retirer la cendre du foyer. Après combustion, cette dernière se dépose dans le fond sur la laine d’isolation. Lorsqu’un certain niveau est atteint, le surplus quitte la chambre avec l’air ambiant en passant par la cheminée. À la lecture du Classement des sirops produits dans les deux entreprises participantes, il ne peut être possible d’anticiper une quelconque variation dans la qualité de ceux-ci. Qui plus est, la couleur des sirops réalisés chez M. Jean Bastien Pettigrew semble légèrement plus claire que lorsqu’il utilisait un évaporateur au bois. Aucun défaut de saveur apparent ne peut être attribuable aux évaporateurs aux Granules.

Étape 5 :

Réaliser, à l’automne 2010 et 2011, une journée de démonstration à la ferme afin de présenter l’avancement du dossier. L’ensemble des acériculteurs sera invité. Le 21 février 2011, une première journée porte ouverte avait lieu dans les installations de la Coopérative Forestière Haut plan Vert. Pour cette activité, au delà de 85 personnes étaient présentes. L’assistance constituée principalement de producteurs regroupait également plusieurs représentants du MAPAQ, du Ministère des Ressources Naturelles, des CLD et SADC de la région. Pour attester du sérieux de l’évènement, et même si le tout n’avait pas été prévu au budget initial, nous avons invité Mme Alpha Arka ing du Centre Acer à présenter le travail d’évaluation qui se devait d’être réalisé. De même, l’équipementier CDL était présent. Également, un représentant du projet de culture en champ était présent afin de démystifier la production du Panic érigé. Qualifié de réussite par la plupart des participants, nous sommes convaincus d’avoir été en mesure de susciter l’intérêt des participants. Vous trouverez à l’annexe 6 une copie de la lettre d’invitation présentée aux producteurs. Vous trouverez également le Power point réalisé pour l’événement.


Le 19 Décembre 2011, puisque M. Pettigrew n’avait pas l’intérêt pour une visite à ces bâtiments compte tenu de la petitesse de ses derniers, nous avons convenu d’un commun accord, d’aller chez un tout nouvel utilisateur de granules. En effet, suite à l’expérimentation réalisée lors de la saison 2011, deux autres producteurs ont décidé de changer leur équipement à l’huile pour des évaporateurs aux granules. Ainsi, avec 29,000 entailles sous granules en 2011, la récole d’au delà de 125,000 entailles sera évaporée à l’aide de granules en 2012. De deux producteurs au Témiscouata, nous passons à quatre après seulement une saison de démonstration. Ainsi, M. Jean Marie Gilbert exploitant acéricole avec 63,000 entailles a fait au cours de l’été 2011 l’acquisition d’un évaporateur utilisant le granule. Il aura accepté de nous ouvrir ses portes le 19 décembre 2011.

Une fois de plus, Mme Alpha Arzarte est venue en région. Elle nous a présenté les résultats de l’étude. De même, M. Renauld Savard de Gestion PMI aura présenté les conclusions de son travail. Mme Lise Dubé, Agronome, a par la suite présenté l’évolution du projet de semence de panic érigé en champs. De plus, la présence de Mme Marielle Lachapelle, Chargé de Projet pour la Nouvelle entité Agro-énergie Coop de solidarité, a permis de démystifier les objectifs et orientations de la coopérative.


Quelque 125 personnes ont assisté à cette journée plus que mémorable. Un producteur agricole nous à apporté une balle de panic érigé, fruit de sa première récolte de l’automne. À la sortie de cette rencontre, 5 producteurs nous annonçaient leur intention de se procurer un évaporateur utilisant le granule. Une réduction de 53% de la charge énergétique semble avoir son importance. L’invitation des producteurs à été placé à l’annexe 6. Tous les équipementiers auront eut vent de cette rencontre. Dans la période des fêtes, je recevais des Équipements Lapierre une publicité à l’effet qu’après la saison des sucres 2012 leur évaporateur à la granule serait disponible. Une copie de la publicité à été placé à l’annexe 7. À la mi-janvier, il y avait récidive avec l’équipementier Dominium & Grimm. Ces derniers ont invité le Club à une visite exclusive de leur installation de Ville d’Anjou pour une démonstration de leur équipement le 30 mai dernier. 22 producteurs ont participé à ce voyage.

Étape 6 :

Réaliser au minimum 2 présentations dans les journaux locaux. Tout au long du projet plusieurs articles ont été réalisés. L’ensemble a été regroupé dans l’annexe 8

- 7 février 2011 Un communiquer de Presse était réalisé pour introduire la journée porte ouverte du 21 fev 2011

- 9 mars 2011 un article paru dans le journal Saint Laurent portage fait foi de notre porte ouverte du 21 février 2011

- 11 mars 2011 Le journal la Vison Présente son article « Une érablière utilise la granule de bois au lieu du mazout pour son évaporateur »


- 17 décembre 2011 le journal le Saint Laurent Portage présente son article « Le chauffage des érablières aux granules de bois en vitesse grand V »

- 21 mars 2012 deux articles paraient dans le journal Info-Dimanche, « Érablière du Domaine de Beaufor Des rendements qui s’appuient sur des technologie de pointe » et l’article « Agroénergie de l’Est des solutions pour rentabiliser la forêt témiscouataine »

De plus, au cours de l’automne 2011, nous avons été présentés le projet aux maires lors d’une rencontre régulière de la MRC de Témiscouata. De même une rencontre avec les dirigeants de la SADC et du CLD de Témiscouata aura permis de faire connaitre le projet aux décideurs locaux. Toujours à l’annexe 8, vous y trouverez une copie du Power Point utilisé pour ces occasions. Nous avons également été invité à réaliser une présentation sur l’évaporateur aux granules lors de la porte ouverte des Équipements d’érablière CDL les 13,14 et 15 Mai 2011 à Saint-Lazare en Beauce. Un PowerPoint a été monté et une diapositive présentant le MAPAQ ainsi que le CDAQ comme partenaire à ce projet était projeté.

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CONCLUSION

Selon le Centre Acer, il se produit 2,725 Kg de gaz à effet de serre à chaque combustion d’un litre d’huile à chauffage. De même, M. Roger Samson de Reap Canada atteste que : « En assumant que le CO2 émis lors de la combustion est absorbé par les plantes durant leur croissance, le chauffage à partir de biocombustibles solides (granules de Bois ou Panic) permettrait une réduction des émissions de GES allant jusqu’à 90 % par rapport à un chauffage à partir de combustibles fossiles. » www.reap-canada.com/index.htm.

En prenant pour acquis ces deux énoncés, le présent projet aura permis de confirmer une réduction considérable des gaz à effet de serre dans l’éventualité où l’ensemble des acériculteurs du Bas-Saint-Laurent remplaçaient leur évaporateur à l’huile pour un équipement utilisant le granule.

Comparaison du coût de chauffage à l'huile et aux granulesExemple:

Entreprise 25 000 entailles

2.5 livres de sirops produites par entaille

Production de 62 500 livres de sirop

13,248 lb/gallons 4718 gallons de sirop

À 0.6 g d'huile/G Sirop 2831 gallons d'huile

4.5 l/g 12738 litres d'huile à acheter

À 0.90$ par litre d'huile 11 463.99 $ 11 463.99 $

2kg de granules /l d'huile 25 476 kg de granules

1000kg /tonne 25.5 tonnes de granules

200$/tonne de granules 5 095.11 $ 5 095.11 $

Différence ou économie 6 368.89 $

Panic 6 t/hectare 4.2 hectares

2.725 kg Co2 /litre huile brulé 34710.4 Kg de Co2

1000 kg /tonne 34.7 tonnes de Co2 produit avec l'huile

réduction de 90% des GES 31.2 tonnes de C02 en utilisant le granule

à 10.00$ la tonne de Co2 347.10 $ revenu potentiel

à 50.00$ la tonne de Co2 1 735.52 $ revenu potentiel

À l’aide de ce tableau, il est possible de constater qu’une entreprise moyenne d’environ 25,000 entailles éliminerait par l’utilisation du granule 31,2 tonnes de gaz à effet de serre tout en permettant une économie directe en frais d’énergie de l’ordre de 6300.00$; considérant le mazout à 0.90$ le litre et une tonne de granule à 200 $. En 2012 le mazout se transigeait à 1 .00$ et la tonne de granule avoisinait les 180.00$. Au Bas-Saint-Laurent, nous retrouvons 8, 500,000 entailles en production. Très peu d’entreprises utilisent le bois comme source d’énergie. Nous pouvons confirmer qu’au minimum, la récolte de 8, 000,000 d’entailles est transformée à l’aide du mazout. Remplacer l’ensemble des évaporateurs permettrait une réduction de l’ordre de 10,000 tonnes de GES tout en permettant des retombés directes dans les poches des producteurs, et ce, de plus de deux millions de dollars. Dans l’éventualité où un

http://www.reap-canada.com/index.htm


regroupement permettrait une inscription à une bourse du carbone, un nouveau revenu de l’ordre du demi-million pourrait être possible. Les rapports réalisés par le Centre Acer confirment une réduction de l’ordre de 53% des coûts d’énergie tout en permettant la production d’un sirop de qualité. Gestion PMI relève quelques lacunes de conception à son rapport. D’or et déjà ces correctifs ont été apportés par l’équipementier. Ce dernier n’a cessé de développer son appareil. Trois équipementiers concurrents affichent maintenant pouvoir offrir un évaporateur aux granules tout aussi performant. L’appareil 2012 de CDL et de Dominiun et Grimm sera informatisé. En effet, des sondes de température branchées à un ordinateur permettront l’ouverture de valves électriques facilitant le fonctionnement optimal de l’appareil, proposant du coup une meilleure combustion et par le fait même de nouvelles économies. Toutes ces avancées n’auraient pas été aussi rapides sans la réalisation du présent projet. Qui plus est, dans la continuité du travail amorcé et devant ces résultats concluants, il devient nécessaire de pouvoir offrir la possibilité aux producteurs d’accéder à cette nouvelle technologie propre. Pour une entreprise de l’ordre de 25,000 entailles, l’achat d’un évaporateur incluant le silo d’entreposage ainsi que l’aménagement des lieux représente un déboursé de l’ordre de 75 à 80.000$. Vous trouverez à l’annexe 9 le rapport « Réduction des Gaz à Effet de Serre Grâce à l’Utilisation de granules en acériclutrue » déposé en février 2012 au Bureau de l’efficacité et de l’Innovation énergétiques du Ministère des ressources Naturelles et de la Faune. Nous espérons que ce document réalisé par le Club d’Encadrement permettra l’élaboration d’une politique d’aide attitrée à l’acériculture. Plusieurs rencontres ont eu lieu avec le Bureau de l’efficacité. Il nous a été avancé qu’un programme pourrait voir le jour d’ici janvier 2013. Cette ouverture deviendra l’élément déclencheur vers une autosuffisance énergétique en région. Preuve que le présent projet, Sensibilisation, démonstration et évaluation scientifique de l’efficacité des granules énergétiques comme combustible dans les évaporateurs afin de réduire les GES en acériculture aura grandement contribué au développement de l’acériculture. Dans quelques années, la production d’un sirop Carbone neutre deviendra possible. Possiblement l’existence n’une nouvelle appellation contrôlée verra le jour sirop d’érable Carbone neutre.


REMERCIEMENTS

En terminant, nous tenons à remercier le CDAQ ainsi que le MAPAQ qui nous ont permis de réaliser ce projet dans le cadre du programme PRIME-VERT volet 8.4, du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation.

Un gros merci également à nos collaborateurs. Madame Alfa Arzate , ing., Ph.D. Chercheur en

procédé alimentaire, au Centre Acer pour sa disponibilité et l’apport indispensable de ses

connaissances. M. Renault Savard du Groupe Gestion PMI également pour sa disponibilité,

mais ainsi que ses compétences en chaufferie. Vous nous avez été d’un grand support.

Merci également aux Producteurs impliqués; M. Jean Morissette Président et M. Éric Bélanger directeur de la Coopérative forestière Haut Plan Vert, ainsi que M. Jean Bastien Pettigrew. Sans vous, sans votre croissance en ce projet, rien n’aurait été possible.

Jacques Boucher, Coordonnateur. Club d’Encadrement Technique en Acériculture de l’Est.

Documents

Dépôt du Rapport Final - MAPAQ