24
L’ACTUALITÉ AU QUOTIDIEN N°1940 LUNDI 17 FÉVRIER 2014 www.lesdepechesdebrazzaville.com 200 FCFA Dansunelettreadresséeauprési- dent Denis Sassou N’Guesso et rendue publique ce matin, l’Union patronale et interprofessionnelle du Congo (Unicongo) lance l’idée d’un pacte de solidarité qui per- mettraitàl’Étatetauxentreprises de travailler la main dans la main afind’accélérerlamarchedupays vers le développement durable. Christian Barros, qui signe cette lettre au nom d’Unicongo, pro- pose que ce pacte soit conclu pour une durée initiale de trois ans. En contrepartie d’un engage- ment de l’État de respecter les «termes de paiement» des mar- chéspublicsetde «mieuxprendre encomptelesinvestissementsetles investisseurs»,lesentreprisess’en- gageraient à augmenter leurs ef- fectifs « de façon significative» età mieux former les travailleurs Page 3 À l’initiative du gouvernement congolais,lacommissiontripartite Congo-RDC-HCR qui évaluait, sa- medi à Brazzaville, l’opération de rapatriement volontaire des réfu- giés de la République démocra- tique du Congo vivant dans le dé- partement de la Likouala, a fixé la fin de l’opération au 30 juin pro- chain. Les trois parties ont initié à cet effet des mesures incitatives de rapatriement volontaire concernant des milliers de per- sonnes déplacées de la province de l’Équateur depuis 2009. «Cette situation doit nous interpel- ler et la coopération de tous est sol- licitée.LegouvernementdelaRDC tient à renouveler son entière dis- ponibilitéàaccueillirtoussescom- patriotes désireux de rentrer à la maison.Certes,ilyaencoredesdé- fis à surmonter après le processus de rapatriement, dont le plus grand est celui de la réintégration de nos concitoyens dans leurs mi- lieux d’origine», a précisé le mi- nistredel’Intérieur,delasécurité, de la décentralisation et des Af- faires coutumières de la RDC, Muyej Mangeze. Page 13 Les circonstances de la mort, le 12 février, du maréchal-chef de logis Éric Régis Souami, détenu à la maison d’arrêt de Brazzaville depuis 2013, font l’objet d’une controverse entre les avocats de cet ancien condamné et le procu- reurdelaRépubliqueprèsduTri- bunal de grande instance de Brazzaville. Le groupe des avocats conduits par Ambroise Malonga a fait état d’un «gros dysfonctionnement de la justice», avançant que le dé- tenu serait mort dans sa cellule. Ce que rejete le procureur André Oko Gakala, pour qui le défunt «étaithospitaliséle11févrieretest décédé le jour suivant à l’hôpital central des armées». Page 9 RéunisrécemmentenconférenceàEwo,chef-lieudelaCuvette-Ouest, les préfets des départements du Congo ont recommandé à l’État la mise en œuvre d’une stratégie de gestion des frontières nationales et internationales du pays. Au cours de leurs assises, les gestionnaires des entités déconcentrées ont suivi des exposés présentés par des spécialistes, dont notamment celuidudirecteurgénéraldel’administrationduterritoire,SamuelMa- houngou,quiaévoquélesinsuffisancesconstatéesdanslagestionfron- talière et des litiges survenus entre le Congo et certains pays voisins. Page 24 ÉDITORIAL Pacte Page 2 LIKOUALA La fin du rapatriement des réfugiés de la RDC fixée au 30 juin Économie Le patronat congolais propose un pacte de solidarité à l’État Christian Barros Administration du territoire Les préfets souhaitent une stratégie nationale de gestion des frontières DROITS HUMAINS Vive polémique autour de la mort d’un gendarme détenu à Brazzaville André Oko Gakala GENDARMERIE NATIONALE La réforme des méthodes de formation et d’organisation devient nécessaire Page 11

DROITSHUMAINS Lepatronat congolais proposeun pacte … Email: [email protected],[email protected] PNR476BoulevardFelixTchicayas–OCH Tel : 055331787/066286167 Email:[email protected]

  • Upload
    others

  • View
    3

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

  • L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N

    N°1940 LUNDI 17 FÉVRIER 2014www.lesdepechesdebrazzaville.com200 FCFA

    Dans une lettre adressée au prési-dent Denis Sassou N’Guesso etrendue publique cematin, l’Unionpatronale et interprofessionnelledu Congo (Unicongo) lance l’idéed’un pacte de solidarité qui per-

    mettrait à l’État et auxentreprisesde travailler la main dans la mainafin d’accélérer lamarche du paysvers le développement durable.Christian Barros, qui signe cettelettre au nom d’Unicongo, pro-

    pose que ce pacte soit conclupour une durée initiale de troisans. En contrepartie d’un engage-ment de l’État de respecter les«termes de paiement» des mar-chéspublics et de «mieuxprendre

    encompte les investissementset les

    investisseurs», lesentreprisess’en-

    gageraient à augmenter leurs ef-

    fectifs « de façon significative» et àmieux former les travailleurs

    Page 3

    À l’initiative du gouvernementcongolais, la commission tripartiteCongo-RDC-HCR qui évaluait, sa-medi à Brazzaville, l’opération derapatriement volontaire des réfu-giés de la République démocra-tique du Congo vivant dans le dé-partement de la Likouala, a fixé la

    fin de l’opération au 30 juin pro-chain. Les trois parties ont initié àcet effet des mesures incitativesde rapatriement volontaireconcernant des milliers de per-sonnes déplacées de la provincede l’Équateur depuis 2009.«Cette situationdoit nous interpel-

    ler et la coopération de tous est sol-

    licitée.Legouvernementde laRDC

    tient à renouveler son entière dis-

    ponibilitéàaccueillir toussescom-

    patriotes désireux de rentrer à la

    maison.Certes, ilyaencoredesdé-

    fis à surmonter après le processus

    de rapatriement, dont le plus

    grand est celui de la réintégration

    de nos concitoyens dans leurs mi-

    lieux d’origine», a précisé le mi-nistre de l’Intérieur, de la sécurité,de la décentralisation et des Af-faires coutumières de la RDC,Muyej Mangeze.

    Page 13

    Les circonstances de la mort, le12 février, du maréchal-chef delogis Éric Régis Souami, détenu àla maison d’arrêt de Brazzavilledepuis 2013, font l’objet d’unecontroverse entre les avocats decet ancien condamné et le procu-reur de la République près duTri-bunal de grande instance deBrazzaville.Le groupe des avocats conduits

    par Ambroise Malonga a fait étatd’un «gros dysfonctionnement dela justice», avançant que le dé-tenu serait mort dans sa cellule.Ce que rejete le procureur AndréOko Gakala, pour qui le défunt«était hospitalisé le11 février et est

    décédé le jour suivant à l’hôpital

    central des armées».

    Page 9

    Réunis récemment en conférence àEwo, chef-lieude laCuvette-Ouest,les préfets des départements du Congo ont recommandé à l’État lamise en œuvre d’une stratégie de gestion des frontières nationales etinternationales du pays.Au cours de leurs assises, les gestionnaires des entités déconcentréesont suivi des exposés présentés par des spécialistes, dont notammentcelui du directeur général de l’administration du territoire, SamuelMa-houngou, qui a évoqué les insuffisances constatées dans la gestion fron-talière et des litiges survenus entre le Congo et certains pays voisins.

    Page 24

    ÉDITORIAL

    PactePage 2

    LIKOUALA

    La fin du rapatriement des réfugiésde la RDC fixée au 30 juin

    ÉconomieLe patronatcongolaispropose unpactede solidaritéà l’État

    Christian Barros

    Administration du territoire

    Les préfets souhaitentune stratégie nationalede gestion des frontières

    DROITS HUMAINS

    Vive polémiqueautourde la mortd’un gendarmedétenuà Brazzaville

    André Oko Gakala

    GENDARMERIENATIONALE

    La réforme desméthodes deformation etd’organisationdevientnécessaire

    Page 11

  • 2 | POLITIQUE Les Dépêches de Brazzaville n°1940 - Lundi 17 février 2014

    LES DÉPÊCHES DE BRAZZAVILLELes Dépêches de Brazzaville sont une publicationde l’Agence d’Information d’Afrique centrale

    (ADIAC)Site Internet : www.brazzaville-adiac.com

    DIRECTIONDirecteur de la publication : Jean-Paul PigasseSecrétariat : Raïssa Angombo

    Comité de directionEmmanuel Mbengué, Émile Gankama,Lydie Pongault, Bénédicte de Capèle, AngePongault, Charles Zodialo, Gérard Ebami-Sala,Philippe Garcie.

    RÉDACTIONSDirecteur des rédactions : Émile GankamaAssistante : Leslie KangaPhotothèque : Sandra IgnamoutSecrétaire des rédactions : Jocelyn Francis WaboutSecrétaire des rédactions adjoint :Rewriting : Arnaud Bienvenu Zodialo, ClotildeIbara, Norbert Biembedi

    Rédaction de BrazzavilleRédacteurs en chef : Guy-Gervais Kitina,Thierry NoungouService Société : Parfait Wilfried Douniama (chef de service)Guillaume Ondzé, Fortuné Ibara, Lydie Gisèle OkoService Politique : Roger Ngombé (chef de service),Jean Jacques Koubemba, Josiane Mambou LoukoulaService Économie : Nancy France Loutoumba

    (chef de service) ; Lopelle Mboussa Gassia, Firmin OyéService International : Nestor N’Gampoula(chef de service), Yvette Reine Nzaba, Tiras AndangService Culture et arts : Bruno Okokana (chef de service),Hermione Désirée Ngoma, Rosalie BindikaService Sport : James Golden Eloué (chef de service),Rominique Nerplat Makaya (stagiaire)Service Enquête : Quentin Loubou (chef de service),Rock NgassakysChronique littéraire : Meryll Mezath (chef de service),Luce Jennyfer Mianzoukouta

    Rédaction de Pointe-NoireRédacteur en chef : Faustin AkonoLucie Prisca Condhet N’Zinga, Hervé BriceMampouya, Charlem Léa Legnoki,Prosper Mabonzo, Séverin IbaraCommercial : Mélaine EtaBureau de Pointe-Noire : Av. Germain Bikoumat :Immeuble Les Palmiers (à côté de la Radio-CongoPointe-Noire). Tél. (+242) 06 963 31 34

    Rédaction de KinshasaDirecteur de l’Agence : Ange PongaultCoordonateur : Jules Tambwe ItagaliPolitique : Alain DiassoÉconomie : Laurent EssolomwaSociété : Lucien DianzenzaSports : Martin EnyimoService commercial : Adrienne LondoleBureau de Kinshasa : 20, avenue de la paix Gombe -Kinshasa - RDC - Tél. (+243) 015 166 200

    Rédaction de Dolisie : Lucien Mpama

    MaquetteEudes Banzouzi (chef de service)Cyriaque Brice Zoba, Mesmin Boussa, StanislasOkassou

    INTERNATIONALDirectrice: Bénédicte de CapèleResponsable coordination et communication :Rose-Marie BouboutouDirectrice du Développement : Carole Moine

    Rédaction de ParisCamille Delourme, Noël Ndong, Marie-Alfred NgomaComptabilité : Marie Mendy

    ADMINISTRATION ET FINANCESDirectrice : Lydie PongaultSecrétariat : Armelle MounzeoChef de service : Abira KiobiSuivi des fourrnisseurs : Farel MbokoComptabilisation des ventes, suivi des annonces: Wilson GakossoPersonnel et paie : Martial MombongoStocks : Arcade BikondiCaisse principale : Sorrelle Oba

    PUBLICITÉDirecteur : Charles ZodialoAssistante commerciale : Hortensia OlabouréCommercial Brazzaville : Rodrigue Ongagna,

    Mildred MoukengaCommercial Pointe-Noire : Mélaine Eta Anto

    DIFFUSIONDirecteur : Philippe GarcieAssistante de direction : Sylvia AddhasDiffusion de Brazzaville : Guyche Motsignet,Brice Tsébé, Irin MaouakaniDiffusion Kinshasa : Adrienne LondoleDiffusion Pointe-Noire : Bob Sorel Moumbelé Ngono

    INFORMATIQUEDirecteur : Gérard Ebami-SalaNarcisse Ofoulou Tsamaka (chef de service),Rively Gérard Ebami-Sala, Myck Mienet Mehdi,Mbenguet Okandzé

    IMPRIMERIEDirecteur : Emmanuel MbenguéAssistante : Dina Dorcas TsoumouChef d’atelier : François Diatoulou MayolaService pré-presse et contrôle de qualité :Eudes Banzouzi (chef de service)

    LIBRAIRIE BRAZZAVILLEDirectrice : Lydie PongaultÉmilie Moundako Éyala (chef de service), EustelChrispain Stevy Oba, Nely Carole Biantomba,Epiphanie MozaliAdresse : 84, bd Denis-Sassou-N’Guesso, immeubleLes Manguiers (Mpila), Brazzaville - République du CongoTél. : (+242) 06 930 82 17

    GALERIE CONGO BRAZZAVILLEDirectrice : Lydie PongaultHélène Ntsiba (chef de service), Sorel Eta, Astrid Balimba

    LIBRAIRIE-GALERIE CONGO PARISDirectrice : Bénédicte de CapèleResponsable achats, logistique : Béatrice YsnelResponsable animation : Marie-Alfred NgomaAssistante : Laura Ikambi23, rue Vaneau - 75007 Paris - FranceTél. : (+33) 1 40 62 72 80www.lagaleriecongo.com

    ADIACAgence d’Information d’Afrique centralewww.lesdepechesdebrazzaville.comSiège social : 84, bd Denis-Sassou-N’Guesso,immeuble Les Manguiers (Mpila), Brazzaville,République du Congo / Tél. : (+242) 05532.01.09

    Président : Jean-Paul PigasseDirectrice générale : Bénédicte de CapèleSecrétaire général : Ange Pongault

    Bureau de Paris (France) / 38 rue Vaneau75007 Paris/Tél. : (+33) 1 45 51 09 80

    ÉDITORIAL

    Pacte

    L a lettre que l’Union patronale et profes-sionnelle du Congo (Unicongo) rend pu-blique aujourd’hui sous la signature deson Président, Christian Barros, mérite, à notresens, d’être lue avec une grande attention.

    Pour les quelques raisons suivantes :

    1) Elle est adressée à la plus haute autorité dupays, le président Denis Sassou N’Guesso, ettémoigne à son égard d’une grande confiancepuisqu’elle propose un «Pacte de solidarité»entre l’État et les entreprises congolaises quipermettrait d’accélérer fortement le processusd’émergence de l’économie congolaise.

    2) Partant des expériences faites dans denombreux pays émergés, ou émergents ellesuggère que soit mis en place un «partenariatpublic-privé» d’une durée initiale de trois ansqui permettrait aux entreprises de créer desemplois en grand nombre et à l’État de tirerprofit des avancées économiques et socialesqui en résulterait.

    3) Résumée de façon schématique la proposition dupatronat suggère d’échanger un allègement descontrôles administratifs et surtout un strictrespect du règlement des marchés passés parl’État avec un effort accru des entreprises privéestout particulièrement dans les domaines del’apprentissage et de la formation.

    4) L’initiative prise par les chefs d’entreprisemet le doigt , à juste t itre, sur l ’un desproblèmes les plus sérieux auxquels ceux-ci seheurtent dans l’exercice de leur métier, à savoirla pesanteur de services administratifs qui nemesurent pas bien les effets négatifs de leursinterventions multiples et désordonnées dansla vie économique.

    Voyons quelle réponse sera apportée par l’Étatdans les jours à venir aux propositions dupatronat congolais. Elle fournira un indiceprécieuxsurlaperceptionquelegouvernement a durôle que doit désormais jouer le secteur privédans le développement durable de notre pays.

    Les Dépêches de Brazzaville

  • POLITIQUE / ÉCONOMIE | 3Les Dépêches de Brazzaville n°1940 - Lundi 17 février 2014 ....

    La commémoration des vingt-cinqans du Protocole de Brazzaville aravivé bon nombre de souvenirs surcette trouvaille pour la paix en Afriqueaustrale. Mais il fallait, lors de la cérémo-nie organisée le 11 février dans la capitalecongolaise, faire preuve d’attention pourse rappeler une similitude entre deux faitsmajeurs de l’histoire passionnelle qui liel’Afrique à la France: le «non» opposé en1986 par Denis Sassou-N’Guesso, prési-dent en exercice de l’Organisation del’unité africaine (OUA) à la réception duprésident sud-africain de l’époque del’apartheid, Pieter Botha, par le FrançaisJacques Chirac, et le «non» flanqué au gé-néral Charles de Gaulle par le dirigeantguinéen, Ahmed Sékou Touré, en 1958, àla veille des indépendances africaines.

    Allons-y pas à pas : en 1986, nul ne sait en-core si dans les quatre ans à venir, NelsonMandela, le célèbre prisonnier de RobbenIsland, qui en a totalisé vingt-sept aubagne et focalisait toutes les attentions dumonde en lutte contre le régime honni dePretoria, sera libéré des geôles de l’apar-theid. Il n’empêche que pour les observa-teurs avertis, la cause de la ségrégation ra-ciale instituée comme modèle de

    gouvernement enAfrique duSud était en-tendue. Beaucoup tropde sang était versépour perpétuer la domination d’une racepar une autre, trop d’injustices avaient finipar mettre au jour, y compris chez les fi-dèles alliés du régime, l’étendue des atro-cités, l’absurdité d’un tel déni de l’humain.Il manquait pourtant, à ce stade, desprises de position fortes et claires, notam-ment de la part des puissances occiden-tales qui continuaient par-dessus tout àcoopérer avec Pretoria.

    C’est ici donc qu’il est possible de parlerde courage politique en évoquant la pro-testation élevée par le président congolaisà l’époque où il remplissait son premiermandat à la tête de l’organisation panafri-caine: «Je lui avais dit clairement que s’ilrecevait Botha, avec les mains ensanglan-tées, on ne prendrait pas part au sommetdeLomé», en fait le sommet réunissant leschefs d’État d’Afrique et de France, quidevait se tenir cette fois dans la capitaletogolaise le 13 novembre 1986. Denis Sas-sou-N’Guesso ne dit pas: «Je ne prendraipaspart,maisonneprendrapaspart.»Cequi suppose qu’en sa qualité de présidentde l’OUA il était certain de liguer toutel’Afrique contre la France, son partenaire

    historique. La menace de boycott fut lan-cée à Jacques Chirac, qui s’en tint à la re-lation précieuse entre Paris et les capi-tales africaines antiapartheid audétriment de la notoriété incertaine qu’ilaurait tirée de la réception en grandepompe d’un Pieter Botha solitaire et sur ladéfensive. Comme quoi, même à un ami ilfaut parfois savoir dire non.

    L’autre «non», le premier du genre, dé-roulé sur la place publique, avec toutes lesconséquences qu’il engendra sur l’avenirdu jeune État de Guinée-Conakry est de-puis entré dans l’histoire. Le 25 octobre1958, le général de Gaulle entame unetournée des colonies françaises d’Afriqueporteur d’unmessage appelant à la forma-tion d’une grande communauté qui re-grouperait l’empire et ses ex-colonies. Laréponse du président du Conseil du gou-vernement de la colonie guinéenne estplus qu’un pied de nez à la proposition del’homme du 18-Juin: «Les Guinéenspréfèrent vivre dans la pauvreté libresplutôt que riches dans l’esclavage», dé-clara Sékou Touré. Le 28 septembre, lesGuinéens entérinèrent par un vote mas-sif de 95% la décision de prendre leurindépendance. Ce qui est vrai : les fou-

    dres de l’ancienne puissance coloniales’abattirent sur la Guinée.

    Il est aussi vrai qu’en même temps, le gé-néral de Gaulle réalisa que l’aspiration à laliberté était commune à tous les terri-toires africains de l’empire français. Deuxans après le « non » de Sékou Touré, levent des indépendances souffla sur les an-ciennes colonies étiquetant l’année 1960comme celle de toutes les proclamationsde souveraineté. On voit aussi que deuxans après le « non » de Denis Sassou-N’Guesso à la réception de Pieter Bothapar Jacques Chirac, le Protocole de Braz-zaville fut conclu le 13décembre, suivi desaccords deNewYork, le 22dumêmemois,faisant de l’année 1988 celle de l’indépen-dance de la Namibie et de la délivrancedes pays d’Afrique australe. Le point cul-minant de tout cela étant bien évidem-ment la libération de Nelson Mandela, le11 février 1990, couronnée ensuite par lanaissance de la nouvelle Afrique du Sudsous le label de la nation arc-en-ciel. La re-lation Afrique-France est traversée parbon nombre de symboles qui méritentd’être rappelés.

    Gankama N'Siah

    LE FAIT DU JOUR

    Les «non» historiques de l'Afrique à la France

    Commencé avant la tenue ducongrès constitutif duparti organiséen janvier dernier, le travail destructuration des instances inter-médiaires se poursuit dans les au-tres contrées.Ainsi, après les départements desPlateaux, du Niari, des deux Cu-vettes et du Pool, l’Union pour laRestauration du Congo (URC) quepréside Dominique Basseyila, s’ins-talle petit à petit sur l’ensemble duterritoire national. En rappel, ilconvient de noter que l’URC com-prend auniveaunational, unedirec-tion politique composée d’un co-

    mité directeur et d’un bureau poli-tique qui comprend lui-même, unsecrétariat national ainsi qu’unecommissionnationale de contrôle etde vérification.À l’échelle nationale, tenant comptede la division territoriale du pays,chaque département constitue unefédération. Ce travail débuté dans laplupart des départements s’estpoursuivi à Ouesso où un conseil fé-déral et un bureau exécutif ont étémis en place pour le compte de laSangha. S’agissant de la ville dePointe-Noire, malgré l’absence decertains membres appelés à d’au-

    tres occupations, un congrès fédé-ral est prévu les 8 et 9 mars àPointe-Noire et au Kouilou.De tous les départements, il n’y aque Brazzaville qui n’avait pasjusque-là de bureau fédéral. Ainsi,après concertation, celui-ci a étéprogrammé au 1er mars prochain.Au niveau des organes intermé-diaires, ceux-ci sont constitués desections et de cellules. L’URC, a dé-claré son secrétaire général AlainMarcel Diackabana, se prépare à af-fronter les futures élections locales.

    Jean Jacques Koubemba

    L’URC poursuit lamise en place de ses structures intermédiaires

    Le Parti congolais du travail(PCT), le Parti communistecubain (PCC) et le Mouvementpopulaire de libération del’Angola (MPLA) se sont réunisautour d’un déjeuner, le 12 févrierà Brazzaville, afin de redynamiserleurs relations de solidarité.La commémoration du 25e anni-versaire du Protocole de Brazza-ville a été l’occasion pour les troispartis au pouvoir de renforcerleurs relations d’amitié. Les secré-taires généraux du PCT, PierreNgolo, et duMPLA, Julião MateusPaulo Dino Matrosse, ainsi qu'unmembre du comité central duPCC, JorgeRisquetValdes, repré-sentaient les partis à cette ren-contre.«Nous voulons donnerune impul-sion nouvelle aux relations entrenos partis. Cette rencontre nouspermettra d’imprimer une nou-velledynamiqueentrenospartiset

    nos alliés qui ont donné l’exemplede solidarité», a déclaré PierreNgolo.Julião Mateus Paulo Dino Ma-trosse s’est réjoui des relationsd’amitié entre le Congo et l’An-gola. «Il est vrai que les relationsentre le Congo et l’Angola s’étaientrefroidies à cause desmoments deguerre que nous avons traversés.Eneffet, leCongoa soutenu la lutte

    du peuple angolais, quand l’An-gola était plongé dans la guerre. Àcette époque, notre préoccupationmajeureétaitderecouvrer lapaix.Àprésent, l’Angolaestenpaixetsere-construit. Le moment est donc venuderéactivercesrelations.Nousavonsune frontière éternelle et nos peuplessont obligésde toujours rester ensem-ble», a-t-il indiqué.

    Josiane Mambou Loukoula

    VIE DES PARTIS

    LePCT resserre ses relations avec le PCCet leMPLA

    Pierre Ngolo, au centre

    Après la messagerie, la société GX International se lance dans le«shipping» au port autonome de Pointe-Noire. Ce service per-mettra à la société de veiller à la marchandise de ses clients de-puis son arrivée dans le bateau jusqu’à son dédouanement.Le président-directeur général de cette société de transit,Georges Mampouya, a donné cette information à l’occasion de laconférence de presse qu’il a animée le 12 février à Brazzaville.«Au départ, c’était un réseau national avec dix agences.

    Avec le temps, nos clients nous ont poussés à regarder l’as-pect international. Et aujourd’hui, au regard des besoins denos clients, nous avons décidé d’élargir nos activités en de-venant aussi acteur sur le port de Pointe-Noire», a-t-il dé-claré.Pour faire face à la concurrence qui existe sur ce nouveaumarché, GX International entend baisser les tarifs de transportet d’autres procédures douanières. Elle compte également veil-ler au respect des délais de livraison des marchandises.«Nous rassemblons tous les maillons de la chaîne qui peutpermettre de présenter un service de bout en bout. Toutefois,les délais de livraison pourront être dépassés indépendam-ment de notre volonté», a souligné le directeur commercial,Guy Bendet.Selon les besoins qui seront exprimés, GX International pourraitétendre ses services.

    Lopelle Mboussa Gassia

    TRANSIT

    GX International élargitsa gamme de services

    Georges Mampouya au centre lors de la conférence de presse

  • 4 | ANNONCE Les Dépêches de Brazzaville n°1940 - Lundi 17 février 2014

  • ÉCONOMIE | 5

    Idées-forces,sujets en débat

    Anecdotes, petites phrases, cris du cœur etcoups de gueule meublent la vie de tous les

    jours. Cette rubrique se propose de sélection-ner les idées les plus saillantes qui font la

    force des débats de société

    ______________________

    � «Les droits de l’homme, notion trèsminimale des obliga-tions réciproques des êtres humains, n’exigent pas de ren-dre service, de porter secours ni de se protéger mutuelle-ment. Ils exigent simplement de ne pas faire de mal àautrui.»

    Thomas Pogge, philosophe et professeur à Columbia University(États-Unis), interview dans SHS Newsletter n°03 (Unesco)

    � «Cequim’inquiète leplusaujourd’hui, c’est l ‘augmenta-tion des inégalités générées par la croissance économique,la créationd’emplois quine suit pas lemêmerythmeque lacroissance, et lesgrandespochesdeconflit sur lecontinent.»

    Donald Kaberuka, président de la BAD,Magasine de l’Afrique (février-mars 2014)

    �«L’art est ce lieud’echanges ou tous les peuples se formentet se transforment : une culture ne s’enrichit qu’au contactdes autres. Avec la mondialisation, les voyages, les artistesse creent une identite plurielle a partir de leurs differentesrencontres.»

    Babacar Mbaye Diop, Sénégalais, Universite Cheikh-Anta-Diopde Dakar, Directeur de la Biennale des arts de Dakar,

    Afrique magazine le 02 septembre 2013

    �«Pour changer le Congo, nous devons d'abord nous-mêmes changer dans notre manière de vivre ensemble, defairede lapolitique, de gérer l'État et la communauténatio-nale. Bref, de vivre la démocratie.»

    Joseph Kabila, président de RDC,le 27 janvier 2014 dans Jeune Afrique

    �«Leprincipederapiditédestransactionssurlemarchédel'art, l'opacité de certaines transactions, conduisent parfoisà négliger la sécurité»

    Gérard Sousi, France, président fondateur de l'Institut Art etDroit, le 14 février 2014 dans Le Parisien

    Les Dépêches de Brazzaville n°1940 - Lundi 17 février 2014

    Nos Services :

    - Vente des voitures toutes marques (neuves et occasions).

    - Vente de pièces détachées à votre demande.

    - Agence de voyage (vente de billet d’avion de toutes destinations).

    - Obtention de visa (Dubaï, Chine, Afrique du sud etc…)

    - Assistance à l’aéroport de Dubaï.

    - Transport des marchandises ( frets maritime et aérien).

    Veuillez nous contactez à l’adresse suivante :

    Bzv (croissement avenue de la paix, rue Mayama N°84 Moungali)

    Tel : 05 00 900 90 / 06 26 50 81/ 06 926 18 92Email: [email protected] , [email protected]

    PNR 476 Boulevard Felix Tchicayas – OCH

    Tel : 05 533 17 87 /06 628 61 67

    Email : [email protected]

    PROMO VISA- DUBAIPrix : 65.000FCFA (du 07/02/14 au 07/04/14)

    Kasstour Partenaire de Direct – Africa

    Les travaux de construc-tion et d’équipement duCentre d’éducation, de for-mation et d’apprentissage(CEFA) de Brazzaville, si-tué au Collège d’enseigne-ment technique AlbertIkogne, à Moukoundzi-Ngouaka, dans le premierarrondissement Makélé-kélé, s’élèvent à935.777.453 FCFA. Cettesomme est répartie commesuit : 689.188.593 FCFApour la société Serru-Topchargée de la constructionet 246.588.860 FCFA pourla fourniture des équipe-ments techniques confiée à l’en-treprise Unit Export Limited. LaBAD cofinance ces travaux àhauteur de 60% et le gouverne-ment 40%.Placé sous la tutelle duministèrede l’Enseignement technique,professionnel, de la Formationqualifiante et de l’Emploi, leCEFA est implanté sur 23.046m². Les travaux portent sur laconstruction de six bâtiments,dont quatre de type R+1 (rez-de-chaussée+1 étage). Il com-prend trois pôles des métiers deservices qui se déclinent en neufmétiers. Le premier pôle est ré-servé aux services hôteliers etde restauration. Le deuxièmeconcerne les services adminis-tratifs aux entreprises. Enfin letroisième pôle est destiné auxservices de coiffure-esthétique-cosmétique, couture-confection.La ministre Émilienne Raoul arappelé que deux autres CEFAétaient en construction à Dolisiedans le Niari et à Pointe-Noire.Ceci dans le but d’assurer auxjeunes défavorisés une forma-tion en alternance école-entre-prise. Selon elle, son départe-ment ministériel s’occupeprincipalement de l’intégrationet de l’insertion socioécono-mique des jeunes. «Lorsque les

    jeunes s’adressent à nous pourchercher un emploi, ce sontsouvent des jeunes qui n’ontpas de formation. Nous avonsconstruit ce centre ; lorsqu’ilsera terminé, nous le remet-trons au ministère de l’Ensei-gnement technique et profes-sionnel pour résoudre lesproblèmes posés au niveau duministère. Ce sont des jeunessans emploi, ce sont aussi desfemmes qui ont des familles ouune fille sans emploi», a-t-elleexpliqué.Le CEFA de Brazzaville est ou-vert à tout jeune qui s’adresseradans les circonscriptions d’ac-tion sociale et aux entreprisesprivées qui manifestent l’intérêtde former leurs travailleurs pourune requalification pendantquelques mois. Il s’agira, d’aprèsla ministre, de mettre en placeun réseau puisque ces mêmesentreprises seront égalementdes tutelles de suivi de cesjeunes, à travers les mises enstage. La ministre a égalementinsisté sur le fait qu’il faudra in-tégrer les autres métiers de laconfection (stylistes, modé-listes).

    Le pavage de l’avenue du marchéBourreau et de la rue Malou-kou/Bouzala achevé

    Émilienne Raoul et sa suite ontvisité les travaux de l’avenueBourreau, située entre les arron-dissements 1 Makélékélé et 2Bacongo (marché Bourreau)aménagée dans le cadre dumême projet (Parsegd) pour unmontant d’environ 820 millionsFCFA, y compris la constructiondu pont. Longue de 875m, cetteavenue qui était devenue un dé-potoir du quartier et un marchépour les femmes qui vendaientdans la boue, est aujourd’hui unlieu où il fait bon-vivre, en dépitdumanque d’entretien par les ri-verains. «Toujours dans l’objec-tif de notre mission, il fallait àla fois assainir l’endroit pourque les populations vivent dansun lieu assaini pour éviter desmaladies et autres, mais aussifaire de l’insertion socioécono-mique des jeunes. Nous avonspris des jeunes chômeurs, quenous avons constitués en petitsgroupes de métiers avant de lesformer. Ce sont eux qui ont fa-briqué et posé ces pavés puisqui ont appris à faire des cani-veaux», a commenté la ministre,qui se félicite que les chefs detrès petites entreprises, une foisformés, ont pu décrocher desmarchés ailleurs.Le dernier chantier visité est lepavage de la rue Malou-kou/Bouzala, dans le sixième ar-rondissement, Talangaï. Surcette ruelle longue de 1,2km, quipart de l’avenue Marien-Ngouabi(rue Maloukou) jusqu’à l’avenuede l’Intendance (rue Bouzala),est érigé un ouvrage de franchis-sement (pont) permettant dedésenclaver les deux quartiers.«Comme vous le savez, au-jourd’hui, il faut un suivi, c’est-à-dire curer les caniveaux, évi-ter de jeter les ordures dans lecours d’eau, sinon le lit de la ri-vière sera rempli et cela provo-quera des inondations», aconclu la ministre.

    Parfait Wilfried Douniama

    RÉINSERTION SOCIOÉCONOMIQUE

    Plus de 935 millions FCFApour la construction d’un centred’éducation à BrazzavilleLa ministre des Affaires sociales, de l’Action humanitaire et de la Solidarité, Émilienne Raoul, avisité, le 13 février, les chantiers réalisés dans le cadre du Projet d’appui à la réinsertionsocioéconomique des groupes défavorisés (Parsegd), cofinancé par la Banque africaine dedéveloppement (BAD) et le gouvernement congolais.

    Un bâtiment du CEFA de Brazzaville

    Émilienne Raoul visitant les travaux de la rue Maloukou/Bouzala. crédit photo Adiac

  • 6 | ÉCONOMIE Les Dépêches de Brazzaville n°1940 - Lundi 17 février 2014

    Dans le souci de reconquérir saplace d’ingénieur public de l’État,le Bureau de contrôle desbâtiments et des travaux publics(BCBTP) sera aidé par le cabinetconseil VizeumManagementConsulting, à travers un planstratégique. À terme, un contratd’engagement et d’objectifs entrela structure et l’État est envisagé.

    Le ministre de l’Équipement etdes travaux publics, ÉmileOuosso, a installé le 14 février Vi-zeum dans les locaux de l’entre-prise à Brazzaville, en marge de lasignature du contrat d’assistancetechnique à moyen terme, entreles deux partenaires. Le cabinetVizeum est assigné à demeurepour accompagner la réformependant trois ans. Et le gouverne-ment aura tous les rapportsd’étapes de ce qui se fera.Les documents ont été paraphésentre le directeur associé de Vi-zeum, Jean Louis Portella, et le di-recteur général du BCBTP, LouisPatrice Ngagnon. Émile Ouosso asupervisé la cérémonie avec l’as-sistance de Nick Fylla de Saint-Eudes, qui a nettoyé les compteset sorti les bilans approuvés. Au-jourd’hui, on peut dire que la ges-tion va se poursuivre sur desbases saines.«Ce contrat rend responsable leBCBTP face au gouvernement.Nous avons investi près de 4 mil-liards de matériel de pointe, ainsi

    l’outil est remisàniveau.Queceuxquil’utilisentsoientàlahauteurdeleur tâche», a souligné ÉmileOuosso.

    Le ministre a notamment insistésur la disponibilité des cadres etdes agents du BCBTP. L’entre-prise, ayant une réputation inter-nationale qui confère au Congoune image positive, oblige le per-sonnel de l’entreprise à participerà des réunions de laboratoire deconcertation internationale.«En ce moment où le navireamorce un gros virage, il faut quetouslesyeuxsoientbraquésenper-manence sur le tableau de bord et

    sur les indicateurs. Nous devonsfaire l’effort de rester en perma-nence (...), la présence du cabinet(…)estdestinéeàapprendrejuste-

    ment la bonne gouvernance dansces mises en œuvre, si elles sontmises en place efficacement, la di-rection du BCBTP auront des ré-flexes bienmeilleurs.»

    Les travaux publics, secteur ouvertà la concurrenceAinsi, à travers ce contrat, le cabi-net conseil veillera au jour le jourà l’exécution de tout ce qui a étépréconisé à la suite du diagnosticfait, qui n’a pas été dévoilé, ré-

    servé au seul client, BCBTP.«En tant que cabinet de conseil enmanagement, nous faisons desdiagnostics des sociétés, réservésaux clients. Je ne saurai vous dé-voiler ce diagnostic. L’idée fonda-mentale étant de donnerunepers-pective, une vision plus claireaprès quelques années de réces-sion dues à un environnementéconomique institutionnel quin’était pas forcément maîtrisé», adéclaré Jean Louis Portella.En effet, les travaux publics sontun secteur actuellement ouvert àla concurrence. En tant que struc-ture de l’État, le BCBTP devraitnormalement définir l’approcheen termes d’ingénierie.Le BCBTP a jugé nécessaire etutile de re-circonscrire le pro-blème en essayant de se donner laplace qui lui revient, celle destructure publique. Il a été ques-tion de revisiter l’organisation dece secteur qui devrait se traduireen termes de contrat avec l’État.«Nous sommes en train d’investirdans des projets. Si plusieurs an-nées plus tard, nous ne capitali-sonspas cet acquis, en termesd’ar-chivage, de maîtrise,qu’arrivera-t-il lorsqu’intervien-dront les phases comme celles quiportentsurlesréparationsquisontprobables, les réhabilitations etmême sur le suivi ? L’État a besoind’unemémoire !», a précisé LouisPatrice Ngagnon.Toutes ces dispositions sont

    prises en perspective de la re-structuration du BCBTP. Lorsquel’on parle de restructuration, lesgens s’affolent et voient une com-pression de l’effectif ou le rempla-cement des cadres. Le ministre arassuré à ce sujet : il ne sera pasquestion ni de l’une ni de l’autre. Ils’agit d’apporter un coup d’accélé-rateur pour un travail plus préciset efficace, car, selon lui, les effec-tifs sont techniques et les cadrescompétents. Aucun acte de ges-tion ou d’administration ne se pas-sera dans cette structure sansl’accord du cabinet Vizeum qui ac-compagne cette mise en œuvre etsans la signature du directeur duBCBTP et l’orientation du minis-tère. Rappelons qu’au cours de lacérémonie d’échange des vœuxau département de l’Équipementet des Travaux publics, le chefhiérarchique avait déclaré que lesinvestissements colossaux, faitsau profit du BCBTP, visaient l’éla-boration d’un plan stratégique dedéveloppement sous-tendu parun contrat d’engagement et d’ob-jectifs entre le BCBTP et l’État.Cette action conférerait à la struc-ture une dimension africaine enmatière de conseil, de rechercheet d’étude, de contrôle, d’exper-tise, de géotechnique, de labora-toire. Les résultats attendus étantl’amélioration de la qualité de re-vêtement des routes, ainsi que lamise en œuvre des ouvrages.

    Nancy France Loutoumba

    La Société Agricole de Raffinage Industriel du Sucre (SARIS – CONGO), filiale du Groupe SOMDIAA (Société d’Organisation, de Management et de Développement des Industries Agricoleset Alimentaires), installée à Moutéla, à 15 Km de Nkayi, dans la vallée du Niari, Département de la BOUENZA en République du CONGO, est située dans le Sud du pays à mi-chemin entrePointe-Noire (Port d'accès sur l'Océan Atlantique) et Brazzaville, Capitale Administrative et Politique. Par voie carrossable, elle est à 280 Km de Brazzaville, à 240 Km de Pointe-Noire et à80 Km de Dolisie.La SARIS CONGO lance un appel d’offres pour la sélection de deux (2) ingénieurs agronomes juniors qui seront hiérarchiquement rattachés au Chef de service agronomique.Missions principales :Ils assisteront le chef hiérarchique dans les Tâches suivantes :-La préparation des protocoles et des plans d’expérimentation agronomique ;-La planification des travaux de conduite des essais et le traitement statistique des données ;-L’élaboration des programmes relatifs au suivi des cultures, des analyses saccharimétriques et des relevés météorologiques ;-La rédaction des rapports d’actvités et des synthèses techniques ;-L’actualisation et le suivi de l’évolution des procédures.Profil recherché :-Être titulaire d’un diplôme d’ingénieur en agronomie ou en agriculture ;-Avoir une première expérience professionnelle réussie ou ayant effectué des stages significatifs ;-Être de nationalité congolaise ;-Être âgé de 30 ans au plus ;-Être dynamique ;-Être disponible ;-Être méthodique ;-Avoir le sens de l’organisation ;-Avoir l’esprit d’initiative ;-Avoir l’esprit d’équipe et de collaboration.Type de Contrat : Durée IndéterminéePar ailleurs, ils ne doivent pas avoir un contrat avec la fonction Publique.Toute personne intéressée par cette offre d’emploi nous soumettra son dossier de candidature comprenant : une lettre de motivation (manuscrite) accompagnée d’un CV, copie légaliséede diplôme(s) et certificat(s) de travail, à déposer au Secrétariat de la Direction des Ressources Humaines à Moutéla (NKAYI) tous les jours ouvrables de 10h30mn à 13h30mn, ou parl’adresse mail suivante : [email protected]

    NB : Tout dossier incomplet sera rejeté et les candidats sélectionnés seront convoqués aux tests par téléphone et devront se présenter munis OBLIGATOIREMENT d’une pièce d’identité encours de validité.

    La date limite de réception des candidatures est fixée au 28 février 2014 à minuit.

    APPELACANDIDATURE

    TRAVAUX PUBLICS

    LeBCBTP signe un contrat pour une assistance technique

    La signature du contrat entre les deux parties

  • ANNONCES / SOCIÉTÉ | 7Les Dépêches de Brazzaville n°1940 - Lundi 17 février 2014

    Willy Ngakosso, agent des Dépêches de Brazzaville, Chistophe

    Obambi agent Warid, Gotène-Goth Endzongo agent DGCMP, Daniel

    Okola agent ASECNA, Henriette Tsama et famille ont la profonde

    douleur d’informer aux parents, ami(e)s et connaissances, du

    décès de leur bien-aimée, fille, nièce et sœur, la nommée Marie

    Yvonne Mbola, survenu ce lundi 10 février 2014 à Brazzaville, des

    suites d’une longue maladie.

    La veillée mortuaire se tient au N° 91 de la rue Ngania Mikalou (arrêt

    Louami).

    La date de l’inhumation vous sera communiquée ultérieurement.

    INSCRIPTION

    Téléphone : +242 06 913 81 45 | +242 06 992 04 91

    E-mail : [email protected] / Site web: www.iprc-training.org

    BP: 537 Brazzaville - République du Congo

    DES FORMATIONS POUR BOOSTER VOTRE CARRIERE !

    L’IPRC organise des séminaires de formation à Brazzaville, Pointe-Noire et Kinshasa suivant le programme ci-dessous. Pour les inscriptions et pour tous renseignements, contactez- nous aux numéros indiqués ci-dessus.

    CODE

    MDP05

    GMP02

    MDP14

    EP15

    EP05

    MDP01

    MDP13

    BTP02

    GRH04

    GMP07

    GMP04

    BTP07

    BTP03

    INTITULE DE LA FORMATION

    Comment répondre à un appel à projet des bailleurs de fonds: outils, technique et pièges à éviter

    Formation en passation des marchés publics (Travaux, Fournitures et Services)

    Maîtriser les approvisionnements et la gestion des contrats en management de projets

    Perfectionnement en Excel

    Techniques de rédaction administration

    Planification et Gestion des projets avec MS Project

    Etude d’impact environnemental et social des projets

    Assurer la fonction de conducteur de travaux

    Outils de pilotage des Ressources Humaines

    Gestion des contentieux dans l’exécution des contrats des marchés publics

    Essentiel de la passation des marchés : rappel pour spécialistes, Chef de projets, Chefs de cellule de passation de marchés etc.

    Maitriser le logiciel EPANET : dimensionnement des réseaux d’eau

    Dessiner avec Autocad 2D&3D : initiation et perfectionnement

    DUREE

    5 jours

    15 jours

    5 jours

    4 jours

    5 jours

    10 jours

    5 jours

    5 jours

    3 jours

    4 jours

    5 jours

    5 jours

    10 jours

    PERIODE

    03 au 07 mars 2014

    03 au 21 mars 2014

    17 au 21 mars 2014

    24 au 27 mars 2014

    24 au 28 mars 2014

    01 au 11 avril 2014

    07 au 11 avril 2014

    14 au 18 avril 2014

    15 au 17 avril 2014

    15 au 18 avril 2014

    21 au 25 avril 2014

    Nous contacter

    Nous Contacter

    Le colonel Akouangue et famille expriment leur reconnaissance à l’endroit

    des parents, amis et connaissances, pour leur soutien multiforme, lors des

    funérailles de leur maman Otte Marie Jeanne, décédée le 25 janvier 2014

    au CHU de Brazzaville. Ils remercient par ailleurs, la légion de Marie des

    paroisses Saint Louis Grignon de Mont-fort de Brazzaville, Christ –roi

    d’Owando et les chorales notre Dame de victoire d’Owando, les piroguiers

    et Ofranos de Sainte-Anne et l’ensemble des prêtres qui les ont assistés du-

    rant cette dure épreuve. L’inhumation de maman Otte Marie Jeanne a eu

    lieu à Ngoko le 02 février 2014 son village natal, après une messe de re-

    quiem dite en sa mémoire.

    Le Seigneur a donné ;

    Le Seigneur a repris.

    Que l’âme de maman Otte Marie Jeanne repose en paix.

    REMERCIEMENTS

    NÉCROLOGIE

    Kiyindou Pacom, agent des Dépêches de Brazzaville, Shi-

    poli Gogoni Amoyo, les familles Malempibi, Ngoyi, Ngand-

    zambi informent les parents, amis et connaissances des

    villages Ollebi, Okoyo, Ewo, Ngabé, Pointe-Noire, Igné et

    ceux de la France du décès de Jean Louis Amoyo, secré-

    taire général de la communauté urbaine d’Igné (45 km),

    survenu le 13 février au CHU de Brazzaville.

    La veillée mortuaire se tient à son domicile, au n°270 rue

    Mbé, marché maman Mboualé. La date de l’inhumation

    vous sera communiqué ultérieurement.

    Pierre Nzissi Mbambi, journaliste ancien chroniqueur politique de

    radio Congo et Joseph Kendo Mbambi, remercient particulièrement

    le ministre Rigobert Maboundou, Luc Daniel Adamo Mateta, pa-

    rents, amis et connaissances pour l’assistance multiforme apportée

    lors de la disparition de leur regretté aîné, le capitaine retraité Gré-

    goire Mbouaka Mbambi, survenue le 20 décembre 2013 à Brazza-

    ville. Qu’ils trouvent tous ici l’expression de leur profonde gratitude.

    Que son âme repose en paix.

    APPELD’OFFRESCherche une personne dynamique, avec un bon esprit

    du travail pour être maître chien ayant une expérience avec des chiens,

    de préférence dressage des chiens.

    Appel : 05 615 41 10

    Nommé par décret présidentiel le

    30 décembre 2013, le nouveau

    directeur général des ressources

    humaines (DGRH) des Forces

    armées congolaises, le colonel

    Léonce Nkabi, a officiellement pris

    ses fonctions le 14 février à

    Brazzaville. Il succède à ce poste

    au contre-amiral Fulgort Ongobo,

    qui a été affecté comme attaché de

    défense près l’ambassade du Congo

    en Chine.

    La cérémonie de passation de ser-

    vices a été patronnée par l’inspec-

    teur général des Forces armées

    congolaises (FAC), le général de di-

    vision Prosper Nkonta Mokono. Le

    nouveauDGRHdesFACapromisde

    poursuivre l’œuvredesonprédéces-

    seur. «Je me référerai toujours au

    travail qui a été fait en amont. Il

    s’agit de la revuegénéraledes effec-

    tifs ; des différents textes qui ont été

    initiés et qui doivent être parache-

    vés et adoptés. Je n’oublie pas les

    avancements, les punitions et les

    récompenses de nos éléments. Je

    me référerai aussi à l’inspecteur

    général des FAC, qui a une grande

    expérience en la matière, afin de

    combler les attentes de tous», a dé-

    claré Léonce Nkabi.

    Fulgort Ongobo, qui a remis un ca-

    deauàsonsuccesseur, adéclaré:«Je

    tiens de tout cœurà vous souhaiter

    la réussite dans ce milieu plus ou

    moins hostile. Le personnel qui

    existe n’est pas toujours celui at-

    tendu. Je vous souhaite bonne

    chance dans vos nouvelles mis-

    sions.»

    L’inspecteur général des FAC a in-

    vité le nouveau DGRH à s’armer de

    sagesse dans l’exercice de ses mis-

    sions.«Ici, auquotidien, vousgérez

    la vie des hommes et la vie des mi-

    litaires, la vie du personnel civil à

    l’armée. Une mauvaise gestion

    peut rapidement entraîner une

    mutinerie. Et la mutinerie en-

    traîne parfois des dégâts irrépara-

    bles. Je vousdemandedevousmet-

    tre tout de suite au travail. Vous

    devez toujours vous référer aux

    orientations du président de la Ré-

    publique, chef suprême des ar-

    mées. Ces orientations sont aussi

    dans l’arrêté du ministre de la Dé-

    fense qui fixe les priorités de tra-

    vail de cette année», a-t-il indiqué.

    Le colonel LéonceNkabi est né le 12

    septembre 1955 à Lékana, dans le

    départementdesPlateaux.Aprèsun

    brillant parcours au lycée technique

    1er-Mai de Brazzaville à l’école mili-

    taire préparatoire Général-Leclerc

    entre 1961 et 1968, il a poursuivi ses

    études à l’école d’officiers inter-

    armes deSibiu, enRoumanie (1975-

    1976), et à l’école d’officiers du gé-

    nie, constructionetcheminde ferde

    Râmnicu Vâlcea, en Roumanie

    (1976-1978). Il est également passé

    par l’Académie Vystral en ex-

    URSS en 1982 (option comman-

    dement tactique des unités d’in-

    fanterie mécanisée) et a

    parachevé sa formation à l’Acadé-

    mie supérieure militaire du génie

    de Moscou (option construction

    et fortifications) entre 1987-1991.

    Tiras Andang

    DÉFENSE NATIONALE

    Le nouveau directeur généraldes ressources humaines prendses fonctions

    L'ancien DGRH (a gauche) remettant un present a son successeur

  • 8 | ANNONCE Les Dépêches de Brazzaville n°1940 - Lundi 17 février 2014

    Dans le cadre de lamise enœuvre de son 5e Programmede Coopération au Congo (2014

    – 2018), le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) cherche un Chargé de

    Suivi et Evaluation pour sonBureau deBrazzaville. Le poste est à pourvoir immédaitement,

    pour une durée initiale d’un (1) an, dont trois (3) mois probatoire.

    L’UNFPA, Fonds des Nations Unies pour la Population, est un organe de développement

    international quiœuvre en faveur du droit à la santé et de l’égalité des chances pour chaque

    femme, homme et enfant. L’UNFPA offre son appui aux pays pour utiliser les données de

    populations dans la formulation des politiques et des programmes visant à réduire la pau-

    vreté et pour faire en sorte que toutes les grossesses soient désirées, que tous les accou-

    chements soient sans danger, que tous les jeunes soient protégés du VIH et du SIDA et que

    toutes les filles et toutes les femmes soient traitées avec dignité et respect.

    Description des tâches

    Sous l‘autorité du Représentant Résident, et par délégation, sous la supervision de l’Assis-

    tant Représentant, le/la Chargé(e) de Programme en Suivi/Evaluation, contribue de façon

    substantielle au suivi et à l’évaluation des activités techniques, institutionnelles et organisa-

    tionnelles du programme-pays UNFPA· Il/elle contribue à la gestion des activités dans les

    domaines de Population et Développement, Santé de la Reproduction, des jeunes, Genre

    et Droits. Il/elle analyse et évalue les politiques, les tendances socio-économiques, et contri-

    bue à la formulation, l’évaluation des programmes conjoints et des cadres stratégiques et

    programmes de développement ; il/elle est chargé (e) d’appuyer le renforcement des acti-

    vités de l’UNFPAdans le pays en veillant à l’intégration des interventions appuyées l’UNFPA,

    dans les stratégies de réduction de la pauvreté, les politiques et programmes de santé, de

    population et de développement, genre et droits humains. Il/elle joue le rôle de facilitateur

    dans le partage de connaissance et d’expériences et dans le domaine du suivi et évalua-

    tion des programmes et projets, à l’intérieur du bureau d’une part, et entre UNFPA et ses

    partenaires, d’autre part.

    Le/la Chargé( e) de suivi et évaluation facilite le travail des consultants et Experts, ainsi que

    des Conseillers Régionaux et Conseillers Techniques principaux, il/elle collabore avec les

    partenaires du gouvernement, les agencesmulti et bilatérales, les agences du système des

    Nations Unies, la société civile, et les autres partenaires au développement, pour l’ atteinte

    des objectifs de l’UNFPA ; en tant que membre à part entière de l’Equipe Programme de

    l’UNFPA, le/la Chargé( e) de Programme aura à accomplir les tâches suivantes :

    1) Participer à la conception, à l’élaboration de la méthodologie et la planification des ana-

    lyses de situation, du suivi de lamise enœuvre et de I’ évaluation du programme-pays, ainsi

    que de toutes les recherches pertinentes y afférentes ; faire la promotion de nouvelles mé-

    thodologies et de nouveaux outils de collecte de données, de suivi/évaluation des interven-

    tions, projets et programmes ;

    2) Concevoir uneméthodologie et des outils de collecte des données nécessaires à l’actua-

    lisation et au suivi de la mise enœuvre du plan de gestion du bureau (Office Management

    Plan) et à l’élaboration du rapport annuel du Bureau (COAR) ; contribuer à l’alimentation

    des bases de données de l’ensemble du programme d’assistance de l’UNFPA au Congo,

    et des autres unités de l’UNFPA ;

    3) Concevoir et gérer une base de données intégrée de suivi/évaluation du programme ;

    produire,mettre à jour les tableaux de bord et rédiger les documents de synthèse pertinents

    qui mettent en exergue les indicateurs clés du programme en tenant compte des docu-

    ments nationaux, internationaux, régionaux de référence (OMO, PNCIPD,NEPAD, DSRP)

    pour les rendre disponibles et accessibles aux parties prenantes du programme parte-

    naires, structures de mises en œuvres et bénéficiaires ;

    4) Contribuer à la préparation, à I’ organisation, et participer aux réunions statutaires duPro-

    gramme (trimestrielles, annuelles) ; coordonner le suivi de la mise en œuvre des recom-

    mandations émanant de toutes les réunions statutaires, les rapports d’activités, lesmissions,

    les évaluations, les recherches et les audits ; apprécier de façon systématique et objective

    l’atteinte des résultats ; participer aux visites de terrain et auxmissions d’évaluation et pré-

    parer les contributions régulières aux rapports sur l’état d’avancement des interventions et

    des projets ; analyser les facteurs affectant l’atteinte des résultats, recommander des ac-

    tions de correction et faire le suivi de ces recommandations

    5) Faciliter le suivi par les autres chargés de programme des plans d’activités placés sous

    leur responsabilité ; rendre disponible des données cartographiées sur la réalisation du

    programmedans les zones d’intervention ; rendre disponibles des informations actualisées

    sur les consultants nationaux, les intervenants dans le domaine de populations et de dé-

    veloppement, santé de la reproduction, genre, culture et droit ;

    6) favoriser l’amélioration et l’harmonisation du contenu des outils de suivi/évaluation ; éla-

    borer etmettre enœuvre un programmede renfoncement des capacités des équipes tech-

    niques du programmede l’UNFPA en suivi et évaluation ; promouvoir l’utilisation des outils

    et les approches de S&E auprès des agents de mise en œuvre (structures gouvernemen-

    tales, ONGs, etc) partenaires du programme ;

    7) Participer pour le compte du Bureau, aux réunions techniques préparatoires des

    grandes enquêtes (EDSC, ESP, etc.), aux recensements démographiques, et aux réunions

    de planification du programme statistique nécessaires pour la gestion du programme pays

    et la réactualisation de la base de données pour le développement dans le contexte de la

    réduction de la pauvreté

    8) Participer activement au sein du Groupe Programme des Nations à la mise en œuvre

    desmécanismes de suivi et évaluation de l’UNDAF ; appuyer le programmede suivi et éva-

    luation de l’UNDAF et des plans de travail conjoint de l’UNCT ; animer le groupe suivi et

    évaluation du système des Nations Unies

    9) Accomplir toutes autres tâches que le superviseur jugera utile de lui confier.

    Qualifications requises

    -Etre titulaire aumoins d’un diplôme (Bac + 5) en Statistiques, Sciences Sociales, Santé Pu-

    blique, Médecine, ou tout autre domaine similaire ;

    -Avoir une expérience professionnelle de 5 ans au moins dans le domaine du

    suivi/évaluation;

    -Avoir une bonne connaissance du contexte socio-culturel national ;

    -Avoir le sens du travail en équipe et la capacité à travailler sous pression dans un environ-

    nement multiculturel ;

    -La maîtrise des logiciels d’enquête épidémiologiques/statistiques (SPSS, EpiInfo) ou sys-

    tème d’informations géographique (MapInfo, ArcGIS, etc.) est un plus ;

    -Disposer d’une compétence parfaite des applications courantes de logiciels de bureau

    (Word, Excel, Power point…) ;

    -Avoir une maîtrise du Français (oral et écrit) et une bonne capacité de travail en Anglais

    (niveau intermédiaire).

    Autres conditions

    Nous recherchons les candidats qui ont :

    -La capacité de conduire le plaidoyer et promouvoir une approche programme, axée sur

    les grandes orientations de politiques de développement, et de réduction de la pauvreté ;

    -L’esprit d’initiative, le sens de l’innovation et du marketing des nouvelles approches et de

    nouvelles idées ;

    -De bonnes aptitudes en relations publiques ;

    - Une intégrité, un engagement et une aptitude à travailler en harmonie avec des personnes

    d’origines et de cultures diverses ;

    -Les compétences pour la gestion des relations humaines, la communication et le dévelop-

    pement des individus ;

    -Une capacité de réflexion analytique et stratégique, et une capacité de gestion axée sur

    les résultats ;

    -Un esprit structuré et une bonne capacité d’expression orale et écrite

    - Une disposition à travailler sous pression.

    Dossier de candidature

    - Composition

    o Demande non manuscrite spécifiant trois (3) personnes de références ;

    o Curriculum vitae daté demoins d’un (1)mois et/ou formulaire P11 dûment rempli (envoi

    sur simple demande par email ou retrait au Siège UNFPA Congo) ;

    o Copies de diplômes, certificats, attestation des services rendus, etc. (Ne pas joindre les

    originaux) ;

    - Lieu de dépôt : Bureau de l’UNFPA, rue Crampel (en face de la BDEAC). Vos dossiers

    seront adressés à UNFPA, sous pli fermé, à l’attention de :

    Madame la Représentante de l’UNFPA Congo

    Candidature n°FPA/COG/5598 «Chargé de Programme en Suivi et Evaluation»

    Rue Crampel (en face de la BDEAC) – BP 19012

    Brazzaville – République du Congo, Téléphone : (+242) 05 521 67 00)

    (N.B : Nos Bureaux sont ouvert du lundi à vendredi de 08h à 16 h)

    Fait à Brazzaville, le 06 Février 2014

    Barabara LAURENCEAU

    Représentant e Résidente de l'UNFPA au Congo

    Vacance de poste : N° FPA/COG/ 5598

    Date limite de dépôt des dossiers : 07 Mars 2014 à16h00

    Titre du poste : Chargé de Programme Suivi/Evaluation

    Type de contrat/Grade/Durée : FT/ICS 9-NOB /un (1) an renouvelable dont trois mois probatoires

    Lieu d’affectation : Brazzaville avec possibilité de déplacement à l’intérieur du pays

    Fonds des Nations Unies pour la Population

    Représentation en République du Congo

    AVIS DE VACANCE DE POSTE

  • SOCIÉTÉ | 9Les Dépêches de Brazzaville n°1940 - Lundi 17 février 2014

    Equatorial Congo Airlines, en sigle ECAir, la com-

    pagnie aérienne nationale congolaise recherche

    des candidats appropriés pour la fonction sui-

    vante:

    Elève Pilote (H/F)

    Conditions :-Etre de nationalité congolaise;

    - Etre âgé de 18 à 27 ans;

    - Etre en bonne santé.

    Qualifications :• Niveau scolaire requis: BAC + 3 ou supérieur;

    • Connaissances mathématiques de base: algè-

    bre, géométrie, trigonométrie, calcul mental +

    physique de base;

    • Motivation pour le métier de pilote et connais-

    sance du secteur aérien ( par lecture, internet,

    jeux vidéos spécialisés);

    • Psychomotricité;

    • Capacités en anglais ( écrit et parlé).

    Avantages en vue de la sélection:- Expérience aéronautique préalable;

    - Etre résistant au stress;

    - Esprit analythique, synthétique et d’initiative;

    - Etre detenteur d’un permis de conduire.

    Nous nous réjouissons d’avance de recevoir votre can-

    didature (cv et lettre demotivation) à l’adresse suivante

    avec la mention « Elève Pilote »: [email protected]

    Date limite de dépôt des candidatures:7 mars 2014

    ECAIRRECRUTE

    Après le décès du maréchal deslogis-chef Éric Souami le 12février à la maison d’arrêt, lecollectif des avocats de cedernier a, au cours d’un point depresse animé le 14 février àBrazzaville, déploré ce qu’ils ontappelé le «grosdisfonctionnement de la justicecongolaise»

    Pour ce collectif d'avocats, com-posé de Me Ambroise Malonga,Me Dieudonné Nkounkou et deMe Édouard Maboya Nganga, quiprétend défendre simplement lesdroits de l’homme en suivant lerespect strict de la loi républi-caine, les tortures subies par nom-bre de Congolais lors des en-quêtes préliminaires, desdétentions préventives n’hono-rent pas le Congo.La loi, a fait savoir ce collectif quiest par essence apolitique, dit queles personnes arrêtées ou empri-sonnées doivent être jugées, c’est-à-dire entendues. Ce qui n’a pasété le cas pour Éric Régis Souamidécédé, ni pour d’autres détenus,dont non seulement les dossiersn’évoluent pas mais qui ne sont nitraités ni soignés en cas de mala-die, soutient ce collectif.Il fait en outre savoir qu’ÉricSouami, qui était en détentionpréventive depuis dix mois sans

    être jugé ni présenté à un juge, atrouvé la mort à la maison d’arrêt.Il estime que l’État doit en assu-mer la responsabilité. En évo-quant cela, le comité veut amélio-rer les institutions, pour qu’il n’yait plus de dysfonctionnements

    entre la justice, les officiers de po-lice judiciaire, les juges, etc.Réagissant aux dires de ces avo-cats, le procureur de la Répu-blique André Oko Gakala a, dansune mise au point faite le 15 fé-vrier, tenu à éclairer l’opinion na-tionale et internationale sur les

    propos qu’il a qualifiés d’extrême-ment graves et troublants tenuspar ces avocats. «Je tiens à vousinformer que le défunt SouamiÉric Régis avait été incarcéré à lamaison d’arrêt courant 2013 pourles faits de détention illégale

    d’armes de guerre, d’atteinte à lasûreté de l’État, d’association demalfaiteurs sur mandat de dépôtdu juge d’instruction. Hospitalisélemardi11février2014,cedernierest décédé le mercredi 12 février àl’hôpital centraldesarméesPierre-Mobengo», a-t-il indiqué.

    Ainsi comme dans la plupart descas d’accident vasculaire-céré-bral, diagnostic prononcé par sonmédecin traitant, il n’existe pas designesprécurseurs pour annoncerle drame qui pourrait survenir, a-t-il poursuivi. Il a précisé que du-

    rant toute sa périodededétention àlamaisond’arrêt, l’intéressé,commel’ensemble des détenus de l’établis-sementpénitentiaire,n’apasunseulinstant fait l’objet de traitementsinhumains ou dégradants qui au-raient pu entamer sonmoral.L’État de droit, amartelé le procu-

    reur de la République, n’est passynonymed’anarchie oudedésor-dre. Il a des principes et personnen’a le droit de dire ni de faire n’im-porte quoi. Le parquet de laRépu-blique près le tribunal de grandeinstance, a-t-il asséné, attire l’at-tention des Congolais et desCongolaises qui ont pris l’habitudede créer des troubles à l’ordre pu-blic, de perturber la quiétude et lapaix en diffusant ou en propa-geant de fausses nouvelles. Doré-navant le parquet engagera despoursuites à leur encontre.Citant le cas de Me Malonga, undes avocats de ce collectif, OkoGakala a déclaré: «Cederniern’estpas un avocat digne de ce nom. Ilest en trainde faire sapolitique. Jeluidemandedechoisirentre lapo-litique et sa profession de nobled’avocat. Je signalequ'ila faitde laprison pour des propos virulentsincitant à lahaine tribale.Nous si-gnalonsàl’opinionnationaleetin-ternationale queMeMalonga n’estpas l’avocat du défunt Souami etnous l’invitons dorénavant à ob-server strictement les obligationsde sa profession. Fini le désordre,finiel’anarchie,amartelé leprocu-reur de la République, qui enga-gera des poursuites contre tousceux qui s’amuseraient à pertur-ber l’ordre public.»

    Jean Jacques Koubemba

    DROITS HUMAINS

    Polémique autour de lamort dumaréchal des logis-chef Éric Souami

    Le collectif des avocats de Souami

  • 10 | ANNONCES Les Dépêches de Brazzaville n°1940 - Lundi 17 février 2014

  • SOCIÉTÉ | 11Les Dépêches de Brazzaville n°1940 - Lundi 17 février 2014

    Le directeur général de Radio Congo,Godefroy Yombi, a sollicité, le 13février, auprès du ministre de laCommunication, Bienvenu Okiemy, lanomination des femmes en tenantcompte des critères de compétence etde professionnalisme.Godefroy Yombi a émis le vœu d’accor-der de larges places dirigeantes auxfemmes, à l’occasion de la 3e édition dela Journée de la radio, au Centre natio-nal de radiodiffusion et de télévision(CNRT) à Nkombo. Cette année, cettejournée a été commémorée sur lethème «Femmes et production radio-phonique». L’accentmis sur le rôle et laplace de la femme dans la productionradiophonique a permis au directeurde cette chaîne nationale de présenterle déséquilibre observé dans sa struc-ture dans la représentativité au niveaudes postes à responsabilité, et de de-mander la mise en place d’une poli-tique de formation des femmes.Selon les statistiques présentées par ledirecteur général, Radio Congocompte au total quatre chefs de servicefemmes sur 30, soit un pourcentage de

    1,36%. Elles sont également peu repré-sentées dans les services de distribu-tion et de vente. Sur 103 femmes, il n'ya qu’une seule femme ingénieure, uneadministrative et cinq animatrices.Au Congo cette journée était organiséeen partenariat avec l’Unesco. Le minis-tre de la Communication, BienvenuOkiemy, a rappelé que la réflexion surla place accordée aux femmes dans lesradios, à l'occasion de cette Journée,est une invite adressée aux rédactionspour féminiser les fonctions de pro-duction radiophonique.De son côté, la chargée du bureau del’Unesco au Congo, Ana Elisa SantanaAfonso, a souligné l’importance decette Journée et donné lecture dumes-sage de la directrice générale del’Unesco, Irina Bokova. Celle-ci vise àsensibiliser le public et les médias à lavaleur de la radio, à encourager les dé-cideurs à développer l’accès à l’infor-mation par le biais de la radio, et à ren-forcer la mise en réseau et lacoopération internationale entre radio-diffuseurs.

    Lydie Gisèle Oko

    Chaque année, le monde entiercélèbre la Saint-Valentin,traditionnellement appelée Fêtedes amoureux. Á Brazzaville, leréseau national des associationsdes séropositifs du Congo(Renapc) a organisé le 14 févrierà son siège une causerie-débatavec les jeunes adolescents surle thème « On a tous droit àl’amour : je t’aime, tu m’aimes, onse protège.»La rencontre a été placée sous lesigne de la prévention du sida etdes rapports amoureux protégés,si réellement on aimait son parte-naire, à moins d’être sûr de la né-gativité de sa sérologie.Le facilitateur Charles RogerDiankembo du secrétariat exécu-tif permanent du conseil nationalde lutte contre le VIH/sida a misl’accent sur les notions de base duVIH/sida, notamment la connais-sance de la pandémie, l’impor-

    tance du dépistage, les différentsmodes de transmission et de pré-vention du VIH/sida et l’attitudedes jeunes face au virus.Dans sa communication, il a souli-gné les deux types de personnesconcernées pour le virus : le séro-négatif et le séropositif. Il a expli-qué aux jeunes de ne pas se fieraux résultats du test de dépistageprésenté par des personnes, carles résultats fiables sont ceux quiconfirment les résultats troismoisaprès le premier test. Outre cesexplications, ces jeunes ont prisconnaissance de la différence en-tre les caractéristiques du virus,les phases du sida et la séropositi-vité, ainsi que des possibilitésd’éviter maladie. Ces possibilitéssont notamment la fidélité, le pré-servatif et l’abstinence.Au terme de la communication, lefacilitateur a invité les jeunes àéviter la discrimination et à consi-

    dérer les séropositifs et les ma-lades du sida comme des per-sonnes vivant avec le diabète etdes drépanocytaires.Satisfaite de la rencontre, Guer-nichteNkouka a souligné: «Ladis-cussion avec les jeunes en de telles

    occasions est très importante.

    Beaucoup ignorent encore la ma-

    ladiedusidaet se livrentà leurgré

    sans inquiétude. La jeunesse est

    l’avenir de demain, donc elle doit

    seprotégerenvuedeconstruireun

    lendemainmeilleur».

    Elle a, par ailleurs, ajouté: «Dansnos famille, on peut avoir des pa-

    rentsqui souffrentdecettemaladie.

    Onne doit pas les rejeter,mais plu-

    tôt aller vers eux en les soutenant

    danscettedouleurafinqu’ilssesen-

    tent aimés et réconfortés. Ce n’est

    pas en dormant, mangeant ou en

    dansant avec les personnes infec-

    tées qu’on attrape lamaladie.»

    L.G.O.

    Réunis du 11 au 14 février à l’Écolede la gendarmerie nationale deBrazzaville, à la faveur de laconférence d’évaluation annuelle,les directeurs centraux etcommandants des formations ontdressé le bilan du fonctionnementdes formations et de l’exécution duplan d’action annuel 2013.Vingt-deux ans après la restaura-tionde la gendarmerie nationale quia connu un processus demontée enpuissance difficile, les principauxfondamentaux, notamment la for-mation et l’organisation, requièrentune remise en cause pour les adap-ter à l’évolution des besoins actuels.C’est ainsi que les participants àcette première conférence ont re-commandé d’urgence la mise enchantier de cette réforme qui de-vrait intégrer la stratégie d’une ré-gionalisation poussée. Celle-ci de-vrait faire, à son tour, que l’échelonrégion de gendarmerie soit le réser-voir de forces et de capacités dispo-sant d’importantes prérogatives ad-ministratives et opérationnellespour déployer les unités en fonctionde réalité de chaque départementdu pays. «Cette posture, ce moded’action, devrait redonner à l’action

    opérationnelle, à la gestion des res-

    sources, un nouvel élan tout comme

    elledevrait aiderà fairede la forma-

    tioncontinueenunitéetdelaforma-

    tion à l’école, les deux maillons soli-

    daires d’une même chaîne», ont-ilsmentionné dans leur compte-rendu.Le plan d’action de la gendarmerienationale pour la période allant du1er avril 2013 au 1er avril 2014 s’ar-ticulait autour de six objectifs. Ils’agissait, entre autres, de la conso-lidation et de la codification de l’or-ganisation et du fonctionnementdes structures organiques. Il y avaitaussi le renforcement de l’action ju-diciaire et administrative de la gen-darmerie nationale ; la consolida-tion de la couverture sécuritaire etles capacités opérationnelles. Enfinla maîtrise et la modernisation de lagestion des ressources humaines,financières, matérielles et du patri-moine ; le renforcement du profes-sionnalisme, la discipline etl’éthique, ainsi que l’améliorationdes conditions de vie et de travaildu personnel.Après des exposés et des échangesthématiques, les grands subordon-nés du commandant de la gendar-merie nationale, le général Paul Vic-torMoigny, et les commandants desformations spécialisées ont pu me-surer l’ampleur des défis qu’il fautrelever pour conduire à terme lesobjectifs qu’ils se sont fixés. En ef-fet, si certains objectifs ont connudes résultats appréciables, le niveauglobal d’exécution du plan d’actiona été relativementmoyen, principa-

    lement du fait de l’insuffisance desressources, mais aussi de la fai-blesse des capacités managérialeset de la pratique du travail solitaireentre les échelons et au sein desétats-majors.Ils ont précisément noté l’urgenced’une réflexion pour placer la cul-ture de l’opérationnel au cœur deleurs actions, afin de booster l’acti-vité missionnaire de la gendarmerieet la nécessité d’une forte appro-priation du processus de réhabilita-tion de l’administration pour conso-

    lider la gestion prévisionnelle etnormative des ressources. Les par-ticipants ont ensuite souligné l’inté-rêt de consentir des efforts consé-quents pour améliorer la gestionmanagériale par des actions plusconcrètes, un dialogue de comman-dement au niveau de tous les éche-lons et le suivi, l’évaluation et lecontrôle hiérarchique. La nécessitéde relever le défi de généralisationdu projet gestion administrative etfinancière a été envisagée.

    Un bilan jugé moyenClôturant les travaux, le généralPaul Victor Moigny a attiré l’atten-tion des conférenciers sur ce quiconstituait les axes d’effort du pland’action 2013. La finalité de toutesces actions, a rappelé le comman-dant de la gendarmerie nationale,est de replacer l’action de la brigadede cette composante de la Forcepublique au cœur de la vie de l’Étatet des populations. «Autermedevo-tre évaluation, vous avez conclu très

    clairement que le niveaudemise en

    œuvredupland’actionn’estpasà la

    hauteurdesattentes,doncinsatisfai-

    sant. C’est là une vive interpellation

    ; car, aumoment où nous allons en-

    clencher le processus d’élaboration

    du plan d’action 2014 de la gendar-

    merie nationale, il nous faut capita-

    liseraumieuxces faiblesseset fluidi-

    fier la chaîne de commandement

    pour nous inscrire dans la perspec-

    tive des enjeux à venir», a-t-il pré-cisé, ajoutant que le temps desplaintes était passé.Appelant tous au leadership trans-formationnel qui personnifie le mé-pris des contingences et de l’échec,Paul Victor Moigny a indiqué que lafaible appropriation des orienta-tions du commandement était aussil’un des facteurs limitant de la miseen œuvre du plan d’action 2013.

    Parfait Wilfried Douniama

    GENDARMERIE NATIONALE

    La réforme des méthodes de formationet d’organisation devient nécessaire

    Le général Paul Victor Moigny

    MÉDIAS

    Les femmesmoins responsabilisées à Radio Congo

    SAINT-VALENTIN

    Les jeunes sensibilisés au sida

  • Avant sa rencontre, avec sonhomologue tchadien, Idriss DébyItno, le président français FrançoisHollande a réuni un Conseil dedéfense restreint sur la situation enCentrafrique.Un communiqué de l’Élysée in-dique que le conseil a rappelé lesobjectifs de l’opération militaireSangaris: «Contribuer, avec laforce africaineMisca, à faire ces-

    ser les massacres, à prévenir les

    crimes de guerre, à rétablir la sé-

    curité de la population.»

    «Tous les ennemis de la paix se-

    ront combattus. Il n’y aura pas

    d’impunité pour tous ceux qui

    auront commis des crimes», sou-ligne le texte. Le conseil a pris enconsidération l’appel du secrétairegénéral des Nations unies, Ban Ki-moon, «à une mobilisation de lacommunauté internationale,

    ainsi que la décision de l’Union

    européenne d’engager une opé-

    ration militaire en Centra-

    frique.» Afin d’y répondre, laFrance va temporairement porter à2 000 ses effectifs en Centrafrique.«Cet effort supplémentaire de

    400 hommes comprend le dé-

    ploiement anticipé de forces de

    combat et de gendarmes français

    qui participeront ensuite à l’opé-

    ration militaire de l’Union euro-

    péenne dès son déploiement»,précise le communiqué.La France appelle la communautéinternationale à «une solidarité

    accrue à l’égard de la Centra-

    frique et demande au Conseil de

    sécurité des Nations unies d’ac-

    célérer le déploiement d’une opé-

    ration demaintien de la paix» età l’Union européenne «d’accélérerle déploiement de la mission Eu-

    for, y compris laForcedegendar-

    merie. Elle salue la mobilisation

    des participants africains à la

    MISCA et souhaite qu’un soutien

    plus important soit accordé à la

    mission africaine, pour lui per-

    mettre d’être plus mobile.» LaFrance appelle également «à agirface à l’urgence humanitaire en

    RCA, [qu’elle considère comme]

    un devoir impérieux de solida-

    rité».Si la France apporte un ap-pui important aux forces afri-

    caines de la Misca pour rétablir lapaix et la stabilité en Centra-frique et dans la région, où elledispose de bases militaires, leTchad est également un allié so-lide et un important contributeuraux effectifs militaires. Son rôleest devenu international depuisl’intervention de ses soldats auMali.Dans le cadre régional, leprésident Idriss Déby Itno assureactuellement la présidence de laCommunauté économique desÉtats de l’Afrique centrale. Il faitdonc partie des maillons essen-tiels que la France associe à lastabilité, à la paix et à la concordeen Centrafrique et en Afrique.

    Noël Ndong

    12 | INTERNATIONAL . . . Les Dépêches de Brazzaville n°1940 - Lundi 17 février 2014

    Nommé en janvier, le Premier mi-nistre centrafricain a donné leslignes de sa politique gouverne-mentale afin d’instaurer une paixdurable dans son pays. AndréNzapayéké a affirmé cette volontéle 14 février, à Brazzaville, à l’issued’une audience avec le président

    de l’Assemblée nationale, JustinKoumba.Exerçant au Congo depuis 2012en qualité de vice-président de laBanque de développement desÉtats de l’Afrique centrale, le Pre-mier ministre centrafricain a ef-fectué sa première visite officielle

    au Congo après sa nomination à latête du gouvernement. Les deuxhommesont évoqué, entre autres,la crise centrafricaine afin de trou-ver des solutions durables. Pourmener à bien l’action gouverne-mentale, André Nzapayéké en-tend privilégier le dialogue social.Il a affirmé que cette visite étaitpour lui l’occasion de remercier lepeuple congolais pour son soutienmultiforme à la RCA.«Le Congo paie un lourd tribut

    dans l’assistance à la République

    centrafricaine. Le peuple congo-

    lais n’hésite pas à nous aider ma-

    tériellement et militairement, car

    les fils duCongo sont tombés sur le

    sol centrafricain pour essayer de

    ramener la paix. C’est la moindre

    des choses de venir remercier le

    peuple congolais, quereprésente le

    président de l’Assemblée natio-

    nale», a déclaré le premier minis-tre de la RCA.

    Josiane Mambou Loukoula

    CENTRAFRIQUE

    «Il n’y aura pas d’impunité pour ceux qui ont commis des crimes», prévient la France

    Le président tchadien Idriss Déby a rencontré François Hollande mercredi à l'Elysée.

    «Nous voulons un gouvernement d’ouverture »,souligneAndréNzapayéké

    Justin Koumba recevant André Nzapayéké (© DR).

  • INTERNATIONAL | 13....Les Dépêches de Brazzaville n°1940 - Lundi 17 février 2014

    La troisième réunion de laCommission tripartite entre leCongo, la Républiquedémocratique du Congo et leHaut-Commissariat des Nationsunies pour les réfugiés, tenue le14 février à Brazzaville, aconcerné la fin des opérations durapatriement volontaire desréfugiés de la RDC vivant auCongo.

    Organisée à l'invitationdugouver-nement congolais, la rencontreavait pour objet d’évaluer l’opéra-tion de rapatriement volontairedes réfugiés de la RDC vivant auCongo, et de renforcer des straté-gies de promotion du rapproche-ment dans sa phase finale.Pendant trois jours, les experts duProgrammealimentairemondiale,du ministère des Affaires socialeset des Actions humanitaires, duministère des Affaires étrangèreset de la Coopération, et leurs ho-mologues de la RDC ont apprêtédes documents contenant desmesures incitatives de rapatrie-ment volontaire des sujets de laRDC vivant dans le départementde la Likouala.Les délégations des trois partiesétaient conduites respectivementpar les ministres des Affairesétrangères des deux pays : BasileIkouébé et Richard Muyej Man-geze, et par le représentant régio-nal adjoint du Haut-Commissariat

    des Nations unies pour les réfu-giés, Sergio Calle Norena.Dans son intervention, BasileIkouébé a saisi l’opportunité pourcondamner les auteurs des vio-lences qui ont contraint environ125.000 personnes à fuir la pro-vince de l’Équateur en 2009 pourse retrouver de l’autre côté dufleuve.«Nous devons toujours œuvrer à

    la préservation de la paix, à sa

    consolidation, pour combattre le

    fléau de la guerre, des actes de

    violence en tous genres, et assu-

    rer à nos peuples un destin de

    dignité», a déclaré BasileIkouébé.Il a en même temps exprimé satristesse car, au moment où s’ef-fectuent ces rapatriements volon-taires, le Congo et la RDC font en-core face à un afflux de réfugiésvenus cette fois-ci de la Répu-blique centrafricaine en proie auxexactions. «Cette situation doitnous interpeller et la coopéra-

    tion de tous est sollicitée.»

    De son côté, le ministre de l’Inté-rieur, de la Sécurité, de la Décen-tralisation et des Affaires coutu-mières de la RDC, Muyej

    Mangeze, a salué la sollicitude etla patience du gouvernement dela République du Congo et de sescitoyens qui ont permis le dérou-lement sans incident de l’opéra-tion de rapatriement.«Le gouvernement de la RDC

    tient à renouveler son entière

    disponibilité à accueillir tous ses

    compatriotes désireux de ren-

    trer à la maison. Certes, il de-

    meure encore des défis à sur-

    monter après le processus de

    rapatriement, dont le plus grand

    est celui de la réintégration de

    nos concitoyens dans leurs mi-

    lieux d’origine», a-t-il ajouté.D’après le communiqué finalrendu public à l’issue des travaux,la Commission tripartite a décidé,entre autres, d’identifier tous lesenfants rapatriés nés au Congoqui n’ont pas de documents d’étatcivil et de transmettre la liste augouvernement du pays en vue dela délivrance des actes de nais-sance ; d’organiser des sessions deformation et de sensibilisation auprofit des agents des forces del’ordre des deux pays dans leszones de retour dans le cadre deleur mission de protection de lapopulation civile, etc.Par ailleurs, des cérémonies offi-cielles de clôture des opérationsde rapatriement volontaire et uneréunion d’évaluation tripartite se-ront organisées fin juillet et finaoût, respectivement àBrazzavilleet à Kinshasa.Rappelons que les conflits inter-communautaires survenus en2009 dans la province de l’Équa-teur avaient conduit à la signaturede l’accord tripartite, en juin 2010,ainsi qu’à lamise sur pied, enmars2012, d’un plan d’opération pourle rapatriement volontaire des ré-fugiés de la RDC vivant au Congo.Après le lancement de l’opérationde rapatriement intervenu en mai2012, 109.205 personnes ont étérapatriées dont 46.358 en 2012 et62.847 en 2013.

    Yvette Reine Nzaba

    CONGO/RDC/HCR

    Le rapatriement volontaire des réfugiés prendra fin le 30 juin

    Les participants à la réunion tripartite

  • 14 | PUBLI-REPORTAGE Les Dépêches de Brazzaville n°1940 - Lundi 17 février 2014

    Situé au centre-ville, le bâtiment quiabrite également la première agencede Brazzaville a été inauguré le 6février 2014 en présence du ministred’État, ministre de l’Économie, desFinances, du Plan, du Portefeuillepublic et de l’Intégration, GilbertOndongo, du Directeur délégué de laBanque et des Services FinanciersInternationaux, Responsable RégionAfrique, Asie, Méditerranée et Outre-Mer pour le groupe Société Générale,Alexandre Maymat, de l’AdministrateurDirecteur Général de Société GénéraleCongo, Guy Tamby et d’autres invités.Après trente ans d’absence, le groupeSociété Générale a officialisé son grandretour au Congo à travers l’inaugurationde son siège social. Logé dans un bâti-ment historique d’une superficie de 2028m², cet immeuble est composé dedeux étages et d’un sous-sol qui abritel’ensemble des services centraux de So-ciété Générale Congo.S’exprimant à cette occasion, AlexandreMaymat a salué la disponibilité des auto-rités congolaises et la confiance qu’ellesont exprimée au groupe Société Géné-rale.«Lorsque la direction générale du groupe

    Société Générale a décidé de compléter

    sa présence en Afrique subsaharienne

    en s’installant au Congo, sa décision a

    été motivée par les performances écono-

    miques d’un pays en voie de reconstruc-

    tion qui présentait de belles perspectives

    de développement avec d’importants in-

    vestissements sur les infrastructures», a-t-il indiqué.

    Être à l’écoute et améliorer les perfor-mancesL’Administrateur Directeur Général de

    Société Générale Congo, Guy Tamby, a,quant à lui, rappelé le lien entre l’amé-nagement du siège social de la banqueet son cheminement vers le développe-ment de son activité en adéquation avecson devoir de prodiguer un service dequalité.

    «Depuis notre installation, nous nous ef-

    forçons de renforcer progressivement et

    qualitativement nos effectifs pour offrir

    des prestations toujours de qualité. Il ne

    saurait en être autrement lorsqu’on est

    crédité de la confiance d’une clientèle

    exigeante dans un pays en pleine crois-

    sance économique. C’est pourquoi,

    notre vigilance sera constante pour être

    à l’écoute de nos clients afin d’améliorer

    notre offre de services et de nous tenir

    au diapason de leurs attentes et des

    prestations dévolues aux acteurs ban-

    caires africains de référence», a-t-il dé-claré.Pour lui, cet édifice historique est l’illus-tration de la volonté de la banque des’implanter dans une ville historique-

    ment attachée à la France, dansdes conditions optimales. Soninstallation dans un site presti-gieux du centre-ville, a-t-il insisté,conforte l’importance que les au-torités congolaises attachent auretour de ce groupe dans le pays.«Nous devons jouer un rôle im-

    portant dans la diversification de

    l’économie congolaise qui a

    beaucoup de potentiels et qui a

    besoin d’un accompagnement,

    notamment dans en banque de

    financement et d’investissement,

    savoir-faire que le groupe Société

    Générale peut nous apporter.

    Mais au-delà de ces services

    pour les grandes entreprises, il

    faut penser au grand public qui a

    besoin d’être accompagné, qui a

    besoin d’être éveillé aux tech-

    niques bancaires dans des

    conditions sécurisées que So-

    ciété générale peut offrir», a pré-cisé Guy Tamby, invitant les

    Congolais à venir tester leurs services:«Nous voulons vous servir et vous ac-

    compagner. Nous voulons être au ser-

    vice des Congolais, des grandes

    entreprises et du public sans distinction.

    Il faut nous tester, sans cela on ne peut

    pas nous juger.»

    13% du capital à l’État congolaisL’État congolais participe au capital deSociété Générale Congo à hauteur de13%. Comme l’a précisé Alexandre May-mat, c’est pour cette raison que l’État amis ce bâtiment à la disposition de So-ciété Générale Congo. Et au Directeurdélégué d’ajouter: «L’édifice qui consti-tue aujourd’hui le siège social de Société

    Générale Congo est le plus beau de nos

    filiales d’Afrique subsaharienne.» Cettebanque entend aussi accompagner lepays dans la diversification de son éco-nomie locale. Société Générale Congogarantit ainsi à sa clientèle des produitset services dignes d’une banque univer-selle, à savoir par exemple : des crédits,des dépôts, des cartes, etc. Ces ser-vices permettent à la fois de fi-nancer les investissements desménages et des entreprises et degérer leurs flux bancaires. Lespetites et moyennes entreprises,ainsi que les particuliers consti-tuent donc également une ciblepour la banque,

    850 agences en Afrique !Le groupe Société Générale, pré-sent au Maroc depuis 100 ans, afêté récemment les 50 ansd’existence de ses filiales ivoi-rienne, sénégalaise et camerou-naise. Il dispose actuellement de850 agences en Afrique.«Nous avons développé au Sé-

    négal une offre extrêmement

    simple qui s’appelle MANKO et

    qui propose une gamme de pro-

    duits et services adéquats aux

    populations qui sont à la frontière

    de la bancarisation parce qu’elles

    travaillent dans l’informel et n’ont pas en-

    core un niveau de revenus élevé. Ce mo-

    dèle pourrait être repris dans d’autres

    filiales, pourquoi pas au Congo», a pour-suivi Alexandre Maymat.

    2, 8 millions de clients dont 172 000 en-treprisesDepuis avril 2012, le groupe Société Gé-

    nérale fait de nouveau partie du paysagebancaire congolais et marque ainsi savolonté de devenir un partenaire de réfé-rence pour les acteurs de l’économie lo-cale. Aujourd’hui avec un réseau dedeux agences à Brazzaville et à Pointe-Noire, Société Générale Congo poursuitune politique de développement qui viseà faire d’elle une banque de référencesur le territoire national, grâce notam-ment à l’expertise internationale duGroupe.Présent dans seize pays africains, legroupe Société Générale présente un po-sitionnement unique, qui permet d’offrirà ses clients les avantages d’une banqueinternationale et la proximité d’unebanque locale. Il accompagne dans le

    continent les économies locales et sertprès de 2, 8 millions de clients dont 172000 entreprises. Fort de son développe-ment économique, d’une urbanisation etd’un déploiement des infrastructures ac-crues, l’Afrique voit l’émergence d’uneclasse moyenne et d’un tissu industrieldont les besoins en services bancaires etfinanciers croissent et se diversifient.

    Société Générale Congo inaugure son siège social

    Guy Tamby

    Alexandre Maymat

  • PUBLI-REPORTAGE | 15Les Dépêches de Brazzaville n°1940 - Lundi 17 février 2014

    Jean Yves Le Drian, ministreFrançais de la défense a visité leport Autonome de Pointe-Noire,capitale économique de laRépublique du Congo où il a étéen séjour de travail le 10 février2014. Accompagné de sonhomologue congolais JeanRichard Mondjo, il a été reçu auterminal à conteneurs par PierreBellerose, directeur généralPays du groupe Bolloré AfricaLogistics, et Michel Antonelli,directeur général de la sociétéCongo Terminal, filiale de cegroupe, en charge de lamodernisation et de l’extensiondudit terminal.La réception des deux ministres

    s'est déroulée en présence de Ro-

    land Bouiti Viaudo maire de la ville.

    Cette visite a été axée sur les ques-

    tions de sécurité et de sûreté mari-

    time au niveau du Congo. Ces

    aspects devenant de plus en plus

    préoccupants dans le golfe de Gui-

    née avec le phénomène de la pirate-

    rie qui ne cesse de prendre de

    l'ampleur, le ministre français de la

    Défense a entamé le 9 février, une

    tournée en Afrique Centrale dans le

    but de se rendre compte de l’organi-

    sation des Etats face à ce fléau. Le

    port autonomedePointe-Noire étant

    un outil stratégique de cette sous-ré-

    gion, Jean Yves Le Drian a voulu

    s’assurer de la prise en compte des

    questions de sûreté et de sécurité

    maritime dans le pays et dans son

    port actuellement en pleinmutation.

    Comptant en cela aussi, la réalisa-

    tion en cours du vaste projet du ter-

    minal à conteneurs dont est en

    charge le groupe Bolloré Africa Lo-

    gistics.

    JeanMarie Anièlé, directeur général

    du port autonome a expliqué les rai-