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Du même auteur :

Et Dieu créa la Terre, 2007

Aventures humaines, tome I, 2007

Aventures humaines, tome II, 2008

L’incroyable destinée d’un Bâtard, 2012

Soldat de l’AN II, 2012

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Le monument de la 24ième Brigade aux ÈPARGES

À laquelle appartenaient nos deux régiments du 106 et du 132ième RI

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Avant-propos

11 novembre 1918, ça y est, c’est fini !!! Dans toutes les tranchées, de la mer du Nord au Sud de l’Alsace, le

clairon sonne. Les hommes se jettent dans les bras les uns des autres. La joie est grande. La Der des Ders vient de se terminer. Dans

l’euphorie de la victoire, le fait d’être encore en vie, fait oublier le temps d’un instant, tous les camarades, du simple troufion au général, qui sont morts, enterrés vivants, mutilés pour le restant de leur vie, toutes les souffrances endurées, la boue, les poux, la faim, la fatigue, le froid, le tonnerre des hommes.

L’heure est à la liesse générale, demain seulement on pleurera ceux qui ne reviendront pas.

Faites que l’on ne les oublie jamais, maintenant qu’il n’y a plus de survivant en France.

Sous le nom de DUBOIS créé pour ce chemin de la mort, c’est le parcours de mon père lors de cette hécatombe.

Ce chemin bordé de cimetières où dorment des milliers d’hommes pour l’éternité, la mémoire de ce cataclysme doit rester dans le Temps, avec l’espérance de ceux qui ont crié :

ENFIN

Le jour de ce onze novembre mille neuf cent dix-huit. Et pourtant vingt ans après la monstrueuse tuerie a recommencé !!!

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Notes préliminaires de l’auteur

Mon père avait vingt-sept ans à la déclaration de guerre. Je ne connais pas le régiment dans lequel il a été incorporé. Il était marié, avait une petite fille. Son épouse est sur le pas de sa porte au début septembre dans le petit

village de SILLERY près de REIMS avec son enfant sur le bras. Un obus allemand explose tout près, un éclat l’atteint mortellement, la petite fille n’a rien.

Il a fait comme tous les combattants, le front sur toute sa longueur, des ÉPARGES aux FLANDRES. Il s’en est sorti sans une égratignure, avec à l’intérieur de sa poitrine, une amertume et une tristesse qu’il conservera sa vie entière. Il n’oubliera jamais, ni son épouse, ni ceux de ses camarades de combats disparus ou mutilés dans leur chair à tout jamais. A la fin de la guerre, son frère Eugène âgée de 18 ans est tué au combat.

Comme tous, il y a cru le 11 novembre 1918, à la :

DER des DERS

Ce roman évoque la plus grande hécatombe que le sol de la France ai connue depuis toujours.

Les personnages, héros du récit sont imaginaires, à part les supérieurs, toute relation avec des personnes ayant existé ne serait que pure coïncidence.

Les lieux sont exacts, les dates souvent, les régiments, comme les armées sont ceux qui ont participés aux batailles.

Des régiments venus de tous les départements français y ont participé. La narration de notre personnage, le caporal DUBOIS, du 132ième RI,

sorti sergent-chef en 1918, aurait pu être celle de n’importe lequel des poilus, ou de n’importe quelle région de France, ou de n’importe lequel des

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régiments de l’active ou de la réserve. Ce sont ses fils et petits-fils qui à sa demande ont continué son œuvre.

Combien de ces hommes jeunes ou moins jeunes ne reverront jamais leur pays ? Auvergnats, Bretons, Vendéens, Basques et tous les autres qui ont donné leur sang pour la France, laissant leurs parents, leur femme, leurs enfants dans la douleur et le malheur.

Pendant quatre longues années, il a vu, comme tous les autres, disparaître dans la tourmente, un nombre incalculable de ses camarades de tranchées.

Dix millions d’hommes sont mobilisés en mille neuf cent quatorze. Trois millions cinq cents mille pour l’ALLEMAGNE et l’AUTRICHE-

HONGRIE, les responsables de ce désastre ? De l’autre côté des belligérants, plus de six millions sont mobilisés. Ils sont de loin les plus nombreux. Trois millions et demi, pour la RUSSIE. Presque autant pour la FRANCE, au début de la guerre. Six divisions anglaises, soit plus de cent trente mille hommes. Près de trois cents mille serbes. La BELGIQUE envahie a mobilisé également trois cent mille soldats. D’autres États vont venir, l’ITALIE, le JAPON et les ÉTATS-UNIS,

aux côtés des Français et des Anglais. Seules la TURQUIE et la BULGARIE se battront aux côtés des

Empires Centraux. Le nombre d’hommes mobilisés dépassera les dix millions, en

permanence. Les morts et les blessés étant remplacés par la levée de nouvelles recrues, de nouvelles classes d’âges.

Deux ans après l’Armistice, j’ai épousé la jeune fille que je faisais valser avant ces douloureux évènements, écrit mon père.

Alors, mes parents m’ont convaincu de raconter cet enfer. Les lettres que je leur avais envoyées m’ont été d’une aide précieuse. Avec les cartes que je me suis procuré, j’ai retrouvé le chemin parcouru, ainsi que celui emprunté au début de la guerre par la 4ième Armée qui a combattu longtemps et dont nous faisions partis. C’est cette souffrance physique et morale que vous allez lire.

La guerre est terminée depuis dix ans quand j’écris les premières lignes, je vais en mettre presque autant avant de transmettre l’héritage à mon fils.

Les pages que j’ai écrites pendant ces années sont tâchées, l’encre a coulé sur le papier se mélangeant à mes larmes.

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Pendant le temps que j’étais mobilisé, j’ai continué à m’instruire pendant les périodes de repos et celles d’instructions. Mes supérieurs m’ont aidé durant ce temps, et je leur en suis reconnaissant.

Ce sont eux qui m’ont convaincu de le faire, et c’est à eux que je pense aujourd’hui, à tous mes camarades rescapés du massacre.

Je leur dois cela au centuple !!! Je suis caporal en mille neuf cent quatorze, la guerre me fait sergent,

puis en seize sergent-chef. Tout l’argent qui m’était payé arrivait chez mes parents, j’avais signé

une délégation de solde. Quand je suis démobilisé au début de mille neuf cent dix-neuf, je suis à

la tête de ce qui représente pour moi, une petite fortune. Autour de DORMANS, qui a connu un moment la guerre et où ce sont

déroulés de violents combats, l’occupation, des terres à vignes n’ont plus de propriétaires, la guerre est passée par-là aussi.

Alors j’achète tout ce que je peux, il faut beaucoup de travail pour remettre tout en bon état. Mon père est devenu mon chef vigneron à la tête de plusieurs ouvriers qui étaient sans travail en rentrant de l’armée.

L’entreprise que nous avons bâtie, à force de travail, de volonté s’est bien développée. C’est grâce à elle, que j’ai entrepris à la demande de mon père de raconter les horreurs vécues.

Les générations futures pourront-elles les imaginer pour que cela ne se reproduise pas.

J’ai refait les chemins parcourus, les lieux de batailles, j’ai vu et parlé avec beaucoup d’anciens par l’intermédiaire d’associations d’anciens combattants, créées pour bannir la guerre à tout jamais.

Et c’est moi, son fils qui reprend ses souvenirs. Mon père Jean DUBOIS est mort d’un arrêt cardiaque à l’arrivée des

Allemands à DORMANS en mille neuf cent quarante, il avait quarante-huit ans. Nous pensons tous qu’il n’a pas supporté cette nouvelle invasion, d’autant plus qu’il était très affaibli depuis quelques temps.

Avant de fermer les yeux pour la dernière fois, il m’a fait jurer de terminer ce qu’il avait entrepris et qu’il appelait son journal.

Je me prénomme Jacques et je suis né le vingt février mille neuf cent vingt-quatre également à DORMANS, c’est moi son fils.

Le conflit va durer de septembre trente-neuf au sept mai mille neuf cent quarante-cinq, dans une FRANCE occupée pendant quatre longues années.

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Quatre années difficiles à vivre, avec les cartes de ravitaillement, les contrôles de l’ennemi, les arrestations, la torture et pour finir les camps de la mort.

Je n’ai pas oublié bien sur ma promesse mais pendant les hostilités aucun déplacement n’était possible en dehors de la région. La fin de cette monstruosité plus meurtrière encore que la première fois a retardé mes recherches.

La France a été moins touchée au début, elle a néanmoins payé un lourd tribut. Ses industries sont détruites, les grandes usines sont rasées par les bombardements de nos alliés. Notre agriculture a besoin de beaucoup de temps pour se remettre à produire.

Ma mère a eu beaucoup de courage et de ténacité pour poursuivre l’ouvrage entrepris, heureusement mon grand-père est toujours là, à près de soixante-dix ans, ses conseils, son travail vont nous être très utiles.

Je me marié en mai mille neuf cent quarante-huit avec la fille unique d’un petit viticulteur. Son père nous a bien aidé pendant ces années d’occupation.

Mon fils Philippe naît le quatorze mars quarante-neuf, dans une ambiance et une confiance dans l’avenir retrouvées.

Ce n’est que dans les années soixante que je lis ce que mon père a écrit sur des cahiers d’écoliers.

Mon premier travail fut de reprendre sa prose où il l’avait laissée. Philippe à une douzaine d’années et la lecture des lignes écrites par son

grand-père l’a beaucoup intéressé. Comme un enfant de cet âge il est très curieux, il veut tout savoir sur les quatre années que son grand-père a passé en grande partie dans les tranchées, la boue, les poux, la peur au ventre, les bombardements de l’artillerie et les mitrailleuses dont les balles sifflaient aux oreilles de ceux qui avaient la chance, si l’on peut dire, de les entendre passer.

Je n’avais hélas que peu de temps à consacrer à écrire. Les vignes m’en prenaient beaucoup.

Et c’est Philippe, toujours aussi curieux, qui me demandait de l’emmener sur les lieux où son grand-père a passé plus de quatre années de sa jeunesse.

Les nombreuses photos qui se trouvent jointes à ce récit, sont les siennes, et il a voulu raconter les batailles qui se sont déroulées sur le sol français, même celles où son grand-père n’a pas participé.

J’ai aujourd’hui plus de quatre-vingt ans, et c’est lui qui je pense va fermer la dernière page de cet ouvrage commencé il y a plus de soixante ans.

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Cet ouvrage n’est pas conçu pour raviver les douleurs ou les haines, mais de rappeler aux hommes qui dirigent, souvent mal les destinées des États, de rompre avec cette ronde infernale de vengeance qui n’apporte encore aujourd’hui que des larmes.

Faîtes l’amour pas la guerre dit le poète.

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Les prémices

Le caporal Jean DUBOIS naît à DORMANS, un village à l’Ouest du département de la Marne, où la vigne est la principale occupation, le dix juillet mille huit cent quatre-vingt-douze. Il est imaginaire.

C’est le chemin de croix des poilus que je raconte, écrit Philippe. Le Chemin des Dames est connu pour son hécatombe de morts ou de

blessés. On en a fait des livres, des films. Ce n’est que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Trois longues années qu’ils se battent, que des hommes se font tuer, ou

mutiler pour le restant de leurs jours. Et pourtant les mêmes offensives, les mêmes contre-attaques pour cent

mètres carrés de terre gagnée, se sont passées sur toute l’étendue du front, depuis le début.

Le souvenir s’effrite, et pourtant sur plusieurs kilomètres de profondeur et plus de sept cents kilomètres de longueur, les tombes sont là, immuables dans l’éternité. Français, Anglais, Écossais, Belges, Luxembourgeois, Italiens, Australiens, Indous, néo-Zélandais, Canadiens, Américains et tous ceux enrôlés dans les colonies d’Afrique. Les tombes des soldats Allemands, Autrichiens, tous dorment dans cette terre de FRANCE où ils ont tant souffert.

Dans le seul département de la MARNE, j’ai répertorié dans les cimetières militaires et les ossuaires plus de deux cents cinquante mille soldats ou gradés français tués pendant ces quatre années. Combien de mutilés ???

Je n’oublie pas les autres, de toutes nationalités, alliés ou ennemis, dont les restes dorment dans cette terre de FRANCE.

Jean Dubois a écrit :

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En décembre mille neuf cents douze, je pars faire mon service militaire au 132ième RI, basé à la caserne du nouveau quartier de Chatelus, rue de Neufchâtel à REIMS, la grande ville où je viens pour la première fois.

Le régiment était installé auparavant à la caserne Colbert, boulevard Cérès, aujourd’hui boulevard de la Paix.

J’ai vingt ans, la vie est belle, la jeune fille que je fais danser m’attendra à la fin de mon service militaire obligatoire.

Comme tous, je pense que deux ans passeront vite. Dans mon village, j’ai réussi l’examen au certificat d’études primaires à

treize ans. Je suis l’un de ceux qui poussés par leurs parents ont suivi des études dans cette école de la République.

L’année suivante, je vais comme mon père, travailler dans les vignes. En juin mille neuf cent treize, je suis nommé caporal, ayant passé

l’examen du peloton avec brio. Je bénéficie d’une permission de dix jours, et par le train retourne à DORMANS, où je fais l’admiration pour mes deux petites barrettes jaunes fixées au bas des manches de ma vareuse bleue.

Cette permission me fait du bien, à cette époque de l’année le travail est ralenti dans les vignes du fait de la floraison du raisin.

Avec mes parents, dont je suis l’enfant unique, nous reparlons ensemble des évènements qui se sont déroulés deux ans auparavant auxquels a participé mon régiment. Seuls sont encore présents, les supérieurs, sous-officiers et officiers. Jamais il n’en est fait allusion.

La grande révolte des vignerons champenois durement réprimée par l’armée appelée en renfort.

Toute la vallée de la MARNE, depuis le chef-lieu du département jusqu’à Château-Thierry, dans le département voisin de l’AISNE est en effervescence.

Ils luttent contre les importations frauduleuses des vins du Midi pour l’élaboration du Champagne.

Des heurts sanglants se produisent notamment avec les dragons à cheval basés à Épernay. Devant la détermination des vignerons, le pays est mis en état de siège. Des bataillons d’infanterie venus de Reims et de Chalons sont appelés en renfort.

Les luttes sont parfois violentes et il y a de nombreux blessés de parts et d’autres. Avec mon père j’ai participé à ces luttes, dont le vignoble y gagnera ses galons de noblesse. Le Champagne ne se fera désormais qu’uniquement avec du vin provenant des terres champenoises et des terroirs bien délimités officiellement.

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Au cours de ces luttes, j’ai appris à me battre. Cela me servira, sans que le sache dans les années qui vont suivre. Ma permission terminée, j’apprends en arrivant à la caserne que le

service militaire vient d’être porté à trois ans, par une loi votée par l’Assemblée Nationale.

Comme tout le monde, je connais les bruits qui courent sur une éventuelle guerre avec nos voisins de l’Est.

La propagande a été bien entretenue depuis quarante ans, l’idée de la revanche après le désastre de mille huit cent soixante-dix, et la perte de nos provinces de l’Est, annexées par les vainqueurs, l’Alsace et la Lorraine.

L’ALLEMAGNE, fière de sa réussite, est décidée à renouveler sa supériorité.

Fin juin de l’année mille neuf cent quatorze, les journaux titrent en gros, l’assassinat de l’héritier de l’empereur d’AUTRICHE, François-Ferdinand de HASBOURG, à SARAJEVO, dans ce que l’on appelle les Balkans.

C’est l’étincelle qui va mettre à feu et à sang, l’EUROPE, puis le monde.

Le vingt-huit juillet, l’AUTRICHE déclare la guerre à la SERBIE qu’elle juge responsable de cet assassinat. L’ALLEMAGNE, son alliée va suivre.

Allié des serbes, le Tsar Nicolas II, TSAR de RUSSIE mobilise son armée.

Le premier Août, en FRANCE et en ALLEMAGNE c’est la mobilisation générale.

Le deux, le caporal Jules-André PEUGEOT, qui effectue son service militaire au 44ième RI à LONS le SAUNIER, est en patrouille sur la frontière et se heurte à une incursion de cavaliers allemands. Des échanges de coup de feu ont lieu, le caporal tire et tue un agresseur, il est aussitôt pris pour cible et tué à son tour. C’est le premier mort français, le premier d’une liste sans fin, sur le Territoire de notre pays la FRANCE.

Le trois, l’ALLEMAGNE déclare la guerre à la FRANCE. Déjà les troupes allemandes sont entrées au LUXEMBOURG et en

BELGIQUE. Devant cette agression de la BELGIQUE, la GRANDE BRETAGNE à

son tour déclare la guerre à l’ALLEMAGNE. En une semaine, le conflit né en SERBIE prend une dimension

internationale. Auréolés de leur victoire en mille huit cent soixante-dix, les

ALLEMANDS sont décidés à la renouveler.

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Les FRANCAIS eux, rêvent de revanche et de retrouver les provinces annexées.

A la déclaration de guerre, la FRANCE compte cent soixante-treize régiments d’infanterie, de près de trois mille cinq cents hommes.