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FRC MAGAZINE FÉDÉRATION ROMANDE DES CONSOMMATEURS www.frc.ch N O 42 octobre 2011 – 6 francs INDÉPENDANT ET SANS PUBLICITÉ NOTRE VIE AVEC LES NANOS CAFÉ PRIMES MALADIE Kit préliminaire 2012 Du rififi sur le marché des capsules SCIENCES

Du rififi sur le marché Kit préliminaire des capsules 2012 FRC … · 2017-03-04 · FRC magazine FÉDÉRATION ROMANDE DES CONSOMMATEURS NO 42 octobre 2011 – 6 francs INDÉPENDANT

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Page 1: Du rififi sur le marché Kit préliminaire des capsules 2012 FRC … · 2017-03-04 · FRC magazine FÉDÉRATION ROMANDE DES CONSOMMATEURS NO 42 octobre 2011 – 6 francs INDÉPENDANT

FRC magazineFÉDÉRATION ROMANDE DES CONSOMMATEURS

www.frc.ch NO 42 octobre 2011 – 6 francs

INDÉPENDANT ET SANS PUBLICITÉ

Notre vie avec les NaNos

café Primes maladieKit préliminaire

2012Du rififi sur le marché des capsules

caféDu rififi sur le marchéDu rififi sur le marchéDu rififi sur le marchédes capsulesdes capsulesdes capsules

NO 42 octobre 2011 – 6 francs

Primes maladie

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courrier

2 OCTObre 2011 FR C magazine

Co

uve

rtu

re: F

ran

cesc

a Pa

lazz

i

courrier

Télécoms Drôle de service

J’ai reçu, comme certainement une bonne partie des habitants de Renens (VD), une

lettre de TVT Services qui nous donne les accès à internet et au téléphone, me signifiant que d’ici fin octobre, j’allais être transférée chez UPS Cablecom avec quasi les mêmes conditions! Quasi? Excusez du peu: je passe de 1000 à 500 Kbit/s par mois pour le même prix! Et avec 500 Kbit/s, je fais quoi, moi? Je téléphone donc directement à UPS Cablecom, qui me répond que je ne peux rien modifier d’ici la fin de l’année voire le début de 2012 car il s’agit d’un transfert. Pour l’anecdote, sachez encore que TVT Services m’offre une note de crédit de 50 fr. en contre-partie! La belle affaire… Victoria ravaioli

La Poste Tutti frutti

Sous le slogan L’indispensable

se trouve à La Poste, Postshop.ch fait de la pub pour les produits qu’il vend en ligne. On peut ainsi, sur les 2 millions (!) d’articles proposés, acheter des poêles à frire, essoreuses à salade, poupées, bijoux, etc.! Sa bannière publicitaire proclame fièrement: «Nouveau à La Poste: tout ce qui concerne le café Barista». J’attends de La Poste qu’elle

fournisse à ses clients des services postaux de qualité, à des prix raisonnables, et non pas qu’elle vende des

babioles ou autres pro-duits que l’on trouve dans le supermarché du coin. roselyne Mudry

Correctif Oui mais...

L’arbre VerTTablettes au bicarbonate de sodium

PrIX 13 fr. 95

NOMbre De PaSTILLeS 40

PrIX Par PaSTILLe 0 fr. 35

TOUT eN UN

eFFICaCITÉ De LaVaGe (40%)

brILLaNCe eT MarQUeS (20%)

aNaLYSeS CHIMIQUeS (20%)

bIODÉGraDabILITÉ (20%)

aPPrÉCIaTION GLObaLe (%) 27

Suite à notre article sur les pas-tilles sans phosphates de FRC

Magazine N°41, une erreur s’est glissée dans la colonne de l’Arbre vert. Cela n’affecte pas l’appré-ciation globale dans la mesure où la mauvaise note acquise dans son efficacité de lavage limite l’appréciation globale. réd.

Physiothérapie Pas tous dans le même panier

Votre article concernant la physiothérapie (FRC Magazine N°41) n’est que partiellement juste: le tiers garant et le

tarif éventuellement majoré ne concernent que les physiothéra-peutes indépendants! Les traitements ambulatoires prodigués par les thérapeutes travaillant en milieu hospitalier ou dans un

centre médical sont liés par convention à Santé Suisse et H+. De fait, les patients n’ont à subir ni majoration tarifaire ni facture à la maison à payer en avance: ces traitements-là sont facturés directement à l’assurance. Nadine baud Schweigman

Billetterie Zones d’ombreJe viens de constater que

TicketCorner a majoré le prix de mes billets de 6,76% pour des frais alors que c’est moi qui m’étais déplacée à un de leurs points de vente. Quel scandale! Paola Heyd

La FRC s’était mise dans la peau d’une cliente et avait interpellé TicketCorner à ce propos, pre-nant exemple sur des billets pour la Gymnaestrada majorés de 5 fr. l’unité. Sa réponse a été la suivante: «Pour pouvoir continuer à gérer les points de vente, TicketCorner introduit des frais de commande uni-taires. Ces frais dépendent de la valeur de la commande.» Restent des frais de prévente qui, malgré notre nouvelle re-quête, restent inexpliqués. réd.

Phillipe Golaz

DR

DR

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FR C magazine OCTObre 2011

éditorial

3

impressumÉDITeUr Fédération romande des consommateurs PrÉSIDeNTeMonika Dusong SeCrÉTaIre GÉNÉraLMathieu Fleury rÉDaCTrICe eN CHeFElisabeth Kim rÉDaCTION Florence BettschartAline ClercNadine FrossardLaurence JulliardHuma KhamisValérie Legrand-GermanierValérie MusterAnne OnidiBarbara Pfenniger Nadia Thion gane CONCePTION eT rÉaLISaTION GraPHIQUeADN Graphik SàrlMartin Nieva PHOTOSedrik NemethFrancesca Palazzi ILLUSTraTIONSFrançois Maret MarkeTINGSandra Visinand COTISaTION-abONNeMeNT60 fr. par an (10 numéros), 110 fr. pour 2 ans (20 numéros)80 fr. par an à l’étranger 90 fr. abo de soutien à la FRC (160 fr. pour 2 ans) aDreSSe rÉDaCTIONwww.frc.ch, [email protected] 6151, rue de Genève 17, 1002 Lausanne Tél. 021 331 00 90 Fax 021 331 00 91 aSSOCIaTIONIndépendante et sans publi-cité depuis plus de 50 ans, la FRC réalise des tests seule ou en partenariat avec ses homologues européens. Elle est membre de l’ICRT (International Consumer Research and Testing) et du BEUC (Bureau Européen des Unions de consommateurs)

COPYrIGHTTous droits réservés.Aucun article ne peut être reproduit ni diffusé sans au-torisation expresse de la FRC. L’utilisation des tests à des fins publicitaires est interdite sans accord exprès de la FRC IMPreSSIONSwissprinters Lausanne SA, sur papier certifié FSC (respectant l’environnement, blanchi sans chlore),30 000 exemplaires

La fidélité, une valeur payante pour les entreprises

Vaut-il mieux le laisser partir ou le rete-nir coûte que coûte? Ne vous y trompez pas: cette question, existentielle s’il en

est, n’est pas issue du dernier succès en librairie, rayon développement personnel. Non, il s’agit là d’un savant calcul auquel se livrent les entre-prises en élaborant leurs modèles commerciaux. Dans le domaine, on connaît surtout la télépho-nie mobile, l’une des premières branches à avoir franchi le pas en finançant le «soft par le hard». Soit l’appareil dernier cri «offert» au client sus-ceptible d’aller voir si l’herbe est plus verte du côté de la concurrence, moyennant bien sûr un prolongement conséquent de son contrat.

aujourd’hui, la pratique est monnaie cou-rante. et fournit même des idées à d’autres secteurs plus inattendus. Tel le marché du café, secoué par l’arrivée de Nespresso à la fin des an-nées 1980. Le café, on en boit depuis la nuit des temps, ou presque. Dès lors, comment stimuler les ventes de caféine? en créant de toutes pièces un système dans lequel machine et capsules vont immanquablement de pair – tout au moins jusqu’à fin 2012 en ce qui concerne la filiale de Nestlé. Un exploit marketing pour fidéliser la clientèle certes, mais, au final, des consomma-

teurs captifs. et comme le démontre notre article en page 12, la bataille se joue surtout à l’échelon des capsules. On attend impatiemment le jour où les marques braderont, voire nous donneront leurs cafetières…

Ce concept s’étend désormais aux thés et même aux biberons de luxe pour bébés! Ou aux téléviseurs, qui ne dévoilent leurs facettes 3D qu’à condition de s’équiper de lunettes de la même marque (lire en page 18). De la fidélisation à la captivité, la frontière devient floue…

Tout autre dossier, présenté dans ce FRC Magazine, celui des nanotechnologies (lire en page 6). Vous l’ignorez certainement, mais que ce soit dans les vêtements, les articles de sport, l’électroménager ou les cosmétiques, ces par-ticules invisibles à l’œil nu sont déjà omnipré-sentes dans notre quotidien. Une révolution lilli-putienne qui suscite de grandes interrogations, tant sur l’environnement que sur la santé. Un débat dans lequel la FrC, coorganisatrice d’une exposition itinérante en Suisse consacrée aux nanos – qui débute le 12 octobre –, compte bien faire entendre sa voix. et celle des consomma-teurs.

Elisabeth Kim

SOMMaIre 4 Actualité

La conso en bref

6 Chaussette ou frigo Les nanoproduits sont partout

11 Démarchage Allo Swisscom ou Suissephone?

11 Electricité Le tarif double vous interpelle

12 Café Du rififi sur le marché des capsules

15 Biberon Pour Nestlé, le lait maternisé n’a pas de prix

16 Achat écologique Les choix qui comptent au quotidien

17 Sel Comparer, c’est la santé

18 TV Acheter un poste, pas une mince affaire!

20 Terroir AOC protégées dans l’auberge européenne

22 Testés pour nous

23 Maison Une brève de comptoir peu amusante

24 Charte Un réel succès pour la FRC

25 La FRC vous défend Contrefaçon: tout ce qui brille n’est pas or

26 Cela vous est arrivé Données personnelles: qui a accès à quoi?

9 Primes maladie 2012 Petit kit préliminaire et conseils de courtier

29 Politique Assurés mal informés

et jeunes endettés

30 Humeurs La chronique des Amériques

31 Près de chez vous

32 Communication

Premier classement des stations de montagnes

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L’arbre VerTTablettes au bicarbonate de sodium

PrIX 13 fr. 95

NOMbre De PaSTILLeS 40

PrIX Par PaSTILLe 0 fr. 35

TOUT eN UN

eFFICaCITÉ De LaVaGe (40%)

brILLaNCe eT MarQUeS (20%)

aNaLYSeS CHIMIQUeS (20%)

bIODÉGraDabILITÉ (20%)

aPPrÉCIaTION GLObaLe (%) 27

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CoDe pin

Trop facile à déverrouillerAu moment de créer son code PIN, on s’inquiète plus souvent de pouvoir le mémoriser que d’en faire une bar-rière contre un vol éventuel. Bien mal nous en prend. Selon une étude américaine, un téléphone portable sur dix serait trop facile à déverrouiller, les combinaisons se résumant souvent à des suites logiques ou à des années de naissance. Ainsi, en une dizaine d’essais, n’importe qui peut babiller à votre compte et accéder à vos don-nées. Les dix codes PIN les plus courants? 1234, 0000, 2580, 1111, 5555, 5683, 0852, 2222, 1212 et 1998. La pa-rade: optez pour un code commençant de préférence par 6, 7, 8 ou 9 et pris au hasard. N. T.

Suite à l’annonce du change-ment de formule des ta-blettes lave-vaisselle sans phosphates ni phosphonates de Held, nous avons renvoyé le produit au laboratoire. Conclusion, la nouvelle ver-sion présente de meilleures performances que l’ancienne et son appréciation globale passe à 62% (au lieu de 55%). Held obtient ainsi la troisième place au classe-ment final, derrière les pas-tilles Coop Œcoplan et Ecover. H. k.

Près de la moitié des jeunes qui se sont endettés pour la première fois en 2006 traînent encore au moins une dette cinq ans plus tard. Tel est le constat d’Intrum Justitia, qui a compilé 200 000 cas de recouvre-ment. La société d’encaissement a ciblé trois domaines: la téléphonie et internet, où la dette moyenne des 18-25 ans s’élève à 468 francs, les factures de santé (254 francs) et les achats sur internet (106 francs). A noter que les jeunes hommes cumulent le plus d’impayés dans le commerce en ligne et les jeunes femmes chez les médecins. e. k.

Lire aussi en page 29

Jeunesse

La spirale de l’endettement

4 OCTObre 2011 FR C magazine4

actualité

32%La part des commerces sédunois qui ne respectent pas la loi en

vendant de l’alcool à des mineurs (achats tests menés en juin).

14%La hausse du bénéfice net de

La Poste au premier semestre 2011, principalement grâce à l’apport des services financiers de Postfinance.

Détergent lave-vaisselle

Held et sa nouvelle formule... magique?

Le chiffre d’affaire réalisé en 2010

par la vente à domicile en Suisse.

160 millions

textile

Ils promettent une grande lessiveAprès Puma et Nike, c’est au tour d’Adidas et de Lacoste de s’engager à éliminer d’ici à 2020 les substances toxiques dans ses chaînes de fabrication suite à l’appel de Greenpeace. Son rapport Linge sale 2, une enquête édifiante sur les eaux pol-luées chinoises, cloue au pi-lori 14 grandes enseignes. e. k.

internet

Mieux protéger les enfantsTous les pays ne sont pas égaux face à la protection des mineurs sur inter-net, qui le consultent aussi bien sur PC que via les téléphones portables ou les consoles de jeux. Tel est le constat de la Commission euro-péenne. Pour y remédier, un rapport publié par Bruxelles à la mi-sep-tembre suggère de mieux faire connaître les permanences télépho-niques, qui vérifient notamment la légalité des contenus qui leur sont si-gnalés, d’améliorer la sensibilisation aux risques concernant la vie privée sur les réseaux sociaux, et de généra-liser l’utilisation de systèmes de clas-sement des jeux en ligne en fonction de l’âge. Selon l’Agence France Presse, 77% des internautes de 13 à 16 ans sont inscrits dans des réseaux sociaux, et 38% des 9-12 ans. e. k.

M. Simonia

F. Palazzi

IKO

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Dès le 11 décembre, il ne sera plus possible d’acheter un billet dans un train de grandes lignes. Sans titre de transport, le voyageur devra s’acquitter d’un supplément de 90 francs, à l’exception des personnes à mobilité ré-duite. Ou des distraits, qui se sont trompés de direction, qui paieront, eux, un supplé-ment de 10 francs. Pour justi-fier cette mesure, les CFF in-voquent une augmentation de fréquentation qui ne per-met plus au personnel de contrôler tous les voyageurs. e. k.

transports publiCs

Gare aux resquilleurs!

5FR C magazine OCTObre 2011

La part de marché visée par Sunrise, qui a annoncé avoir

atteint 2,95 millions de clients (hausse de 3,2%).

2,3 milliardsLe chiffre d’affaires

généré par le commerce spécialisé du sport en Suisse en 2010.

18,2%La part des Suisses ayant au moins

un crédit ou un emprunt à la consommation (hors hypothèque

sur le logement principal).

en bref

5

30%

agriCulture

La FrC ramène sa fraise!Le saviez-vous? Chaque année, de nouvelles variétés eu-ropéennes de fraises sont testées par la station de recherche Agroscope Changins-Wädenswil (ACW). Les plus prometteuses se re-trouvent ensuite culti-vées par plusieurs pro-ducteurs répartis dans toute la Suisse, histoire d’éprouver leur sens de l’adaptation. Durant cette évaluation, les consommateurs ne sont pas oubliés, puisque la section valaisanne de la FRC est régulièrement conviée à des séances de dégustation. En 2011, c’est la variété italienne Joly qui s’est particulièrement distinguée, une petite cousine de la Cléry qui figure de-puis quelques années parmi les fraises les plus appréciées des Suisses. e. k.

Au niveau suisse, les tarifs di-minueront d’environ 2%. En Suisse romande, la baisse est plus marquée, en moyenne entre 4 et 5% pour les distri-buteurs les plus importants. Les ménages pourront éco-nomiser jusqu’à plus de 90 fr. par an (consommation an-nuelle de 4500 kWh). Cela ne suffit toutefois pas à faire disparaître la différence de prix avec l’est de la Suisse, toujours plus avantageuse. Parmi les 11 distributeurs ro-mands les plus importants,

MéDiCaMents

Stop au gaspillage

éleCtriCité

Tarifs à la baisse en 2012Selon l’Office fédéral de l’en-vironnement, 30% des médi-caments vendus ne sont pas utilisés. Soit, selon les calculs de L’Hebdo, 1800 tonnes de pilules qui terminent chaque année à la poubelle. Un gâ-chis, alors que ces traitements pèsent pour environ 10% des coûts de la santé. Et pour l’en-vironnement. A noter que la chaîne Sun Store s’engage à récupérer, et à éliminer cor-rectement, tous les médica-ments périmés. e. k.

Pour consulter les tarifs commune par commune: Prix-electricite.elcom.admin.ch

seuls les Services industriels genevois et l’Energie de Sion région se situent en dessous de la moyenne na-tionale. La diminution des tarifs est surtout réalisée grâce à la réduction des coûts des réseaux élec-triques (notamment la ré-percussion des décisions de l’ElCom au sujet des tarifs du réseau à haute tension). Au niveau de la fourniture

d’énergie, seuls certains dis-tributeurs baissent les ta-rifs… ce qui semble parfois insuffisant pour répercuter intégralement les baisses du prix de l’énergie achetée en euros. La situation peut néanmoins varier d’un dis-tributeur à l’autre selon la part des achats effectués en monnaie europénne. I. L.

Lire aussi en page 11

Dès le 11 décembre, il ne sera plus possible d’acheter un billet dans un train de grandes lignes. Sans titre de transport, le voyageur devra s’acquitter d’un supplément de 90 francs, à l’exception des personnes à mobilité réduite. Ou des distraits, qui se sont trompés de direction, qui paieront, eux, un supplément de 10 francs. Pour justifier cette mesure, les CFF invoquent une augmentation de fréquentation qui ne permet plus au personnel de contrôler tous les voyageurs.

Gare aux resquilleurs!C ramène sa fraise!Le saviez-vous? Chaque année, de nouvelles variétés eu-ropéennes de fraises sont testées par la station de recherche Agroscope Changins-Wädenswil (ACW). Les plus

-trouvent ensuite culti-vées par plusieurs pro-ducteurs répartis dans toute la Suisse, histoire d’éprouver leur sens de l’adaptation. Durant cette évaluation, les consommateurs ne sont pas oubliés, puisque la section valaisanne de la FRC est régulièrement conviée à des séances de dégustation. En 2011, c’est la variété italienne Joly qui s’est particulièrement distinguée, une petite cousine de la Cléry qui figure de-puis quelques années parmi les fraises les plus appréciées des Suisses. e. k.

MéDiCa

Stop au gaspillage

A. Kuch

erova

S. Nemeth

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actualité

6 OCTObre 2011 FR C magazine

L e point commun entre votre chaussette dernier cri et votre frigo tout neuf? Les nanoparti-

cules d’argent, dont l’action biocide empêche la prolifération de germes et d’odeurs. Ions d’argent, dioxyde de titane, oxydes de zinc, de silice, nano-tubes de carbone, aérogels... Ces par-ticules invisibles à l’œil nu ou issues des nanotechnologies, une des tech-nosciences émergentes du XXIe siècle, révolutionnent de manière impercep-tible notre quotidien et font de plus en plus parler d’elles dans les médias. On les affuble du préfixe «nano» en rai-son de leur taille d’à peine quelques milliardièmes de mètre. De manière imagée, un nanomètre est au mètre ce qu’une souris est à la terre.

Le secret de ces particules ne ré-side pas uniquement dans leur taille, mais dans les propriétés nouvelles qu’elles ont acquises à cette échelle vertigineusement petite. En effet, les caractéristiques optiques, chimiques, électriques et mécaniques d’un élé-ment peuvent être complètement bouleversées dans l’étrange univers des nanos. Ainsi, des liaisons nou-velles peuvent se créer entre des élé-ments que tout séparait au départ… Autre atout, les molécules formées de quelques centaines d’atomes au maxi-mum échappent à la gravité, multi-pliant les possibilités d’exploiter leurs vertus. Le carbone devient 100 fois plus résistant que l’acier et s’avère un conducteur intéressant pour les circuits électroniques. L’argent, a priori inerte, devient un bactéricide puissant. L’or n’est plus jaune, mais rouge. L’aluminium, mélangé à des oxydes, dégage une source de chaleur inimaginable…

Certaines nanoparticules ont existé de tout temps mais sont restées rela-tivement discrètes, jusqu’à ce que les chercheurs découvrent ces structures spectaculaires dans la fumée des vol-cans, sur les pétales d’une fleur de

lotus ou sous les pattes d’un gecko. Ils s’en sont inspirés pour créer de nouvelles propriétés. Bon nombre de ces particules sont créées synthéti-quement, du coup, le champ de leurs applications fait l’objet de discussions. D’autant que les produits sur nos éta-lages en contiennent de plus en plus. Est-ce utile ou futile, remarquable ou contestable? A vous de juger.

l’âge d’or de l’argent

Les propriétés désinfectantes de l’argent sont connues depuis l’Anti-quité. D’où l’utilisation de récipients en métal précieux pour conserver la nourriture et, avant la découverte des antibiotiques, l’application de nitrates

d’argent pour soigner les blessures. Désormais, on produit annuellement, par catalyse, quelque 500 tonnes d’ions d’argent ou de particules intégrant des atomes d’argent. Les tissus peuvent ainsi en être imprégnés ou tissés pour empêcher la prolifération de bactéries. De là découle toute une gamme de textiles neutralisant les odeurs: chaus-settes, vêtements de sport et, pourquoi pas, peluches et autres doudous.

Mélangés aux plastiques, ces mêmes ions d’argent propagent leur action désinfectante dans les frigos, les aspirateurs ou tout objet ayant un contact alimentaire. Dans cer-tains pays, on en trouve même dans les emballages des denrées. De leur

Surgies du futur, les nanotechnologies font déjà partie de notre vie courante. Explications et exemples de leurs utilisations les plus fréquentes.

Chaussette ou frigo Les nanoproduits sont partout

Membrane avec nanopores pour la purification des eaux.«effet lotus» sur fibres textiles.

Silicates utilisables en pétrochimie.

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FR C magazine OCTObre 2011

sciences

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Surgies du futur, les nanotechnologies font déjà partie de notre vie courante. Explications et exemples de leurs utilisations les plus fréquentes.

côté, certains cosmétiques, déodo-rants, brosses à dents ou savons en contiennent sous forme libre ou liés à d’autres molécules. L’argent s’avère aussi, bien évidemment, fort intéres-sant pour le matériel médical. Enfin, certaines façades de bâtiments sont imprégnées avec des peintures anti-fongiques contenant de hautes doses de nanoargent. Les applications sont donc presque infinies dans le domaine de l’hygiène.

Mais tout n’est pas rose. La multi-plication d’objets contenant des ions d’argent inquiète. En effet, ces molé-cules sont susceptibles de se détacher des surfaces traitées, de migrer dans les aliments, dans les écosystèmes

aquatiques, tout en gardant leur puis-sante action biocide. Certains experts estiment que l’excès d’hygiène pour-rait ainsi rendre les gens plus sensibles aux infections, leurs défenses immu-nitaires ayant baissé, et nuire à l’envi-ronnement.

les oxydes gagnent leurs lettres de noblesse

Parmi les oxydes de métaux les plus connus, on retrouve le dioxyde de titane. Cette poudre, habituellement blanche, devient un puissant cataly-seur lorsqu’elle est de taille nanomé-trique. Les nanoparticules de dioxyde de titane absorbent les ultraviolets tout en étant transparentes, et, plus surprenant encore, elles détruisent certains polluants chimiques issus des pots d’échappement sous l’action de la lumière.

Dans le secteur des cosmétiques, ces protections UV sont largement utilisées dans des crèmes solaires, des crèmes antivieillissement, des rouges à lèvres ou des vernis à ongles. Ces propriétés contre les rayons nocifs du soleil sont aussi exploitées dans le do-maine des textiles pour fabriquer no-tamment des habits de sport. L’oxyde de zinc sous forme nano possède les mêmes propriétés anti-UV.

Dans la construction, le nano-dioxyde de titane commence à sup-planter son grand frère macro, utilisé depuis longtemps dans les peintures. Il permet d’économiser du matériel et d’exploiter au mieux ses propriétés désodorisantes, antipolluantes et au-tonettoyantes. Il présente en surface des rugosités de taille nanométrique (on parle d’«effet lotus»), empêchant les saletés de s’accrocher et les éva-cuant avec les pluies ou le ruissel-lement des eaux. Les oxydes de sili-cium (ceux-là mêmes qui sont utilisés comme additif antiagglomérant dans l’alimentation), de zirconium, ou les céramiques composites, accroissent,

eux, la résistance et la durabilité des peintures.

Par ailleurs, le nanodioxyde de titane est une des particules les plus étudiées en toxicologie. En effet, au vu des utilisations qui en sont faites, les risques d’exposition sont importants et, par conséquent, les risques toxico-logiques également. A l’heure actuelle, on considère que seule sa forme libre est susceptible de poser des problèmes respiratoires. Des études sur la dissé-mination de ces nanoparticules ten-tent d’en évaluer les effets sur notre environnement.

Quid de la santé?

Autres vedettes: les nanotubes de carbone. Ces longues fibres cent fois plus résistantes et six fois plus légères que l’acier sont sorties tout droit des laboratoires pour coloniser la science des matériaux. L’industrie du sport les a d’emblée adoptées et associées à des polymères dans toute une sé-rie d’équipements sportifs: raquette de badminton ou de tennis, cadre de vélo, balle de golf. Tous gagnent ainsi en légèreté et en solidité. On leur promet également un bel ave-nir dans l’industrie électronique et automobile grâce à leurs propriétés… conductrices. Leurs proches cousins, les fullerènes, de petites balles for-mées d’une soixantaine d’atomes de carbone, servent, eux aussi, à renfor-cer les matériaux. Ils ont en outre la capacité d’enfermer des agents actifs dans les médicaments ou les cosmé-tiques.

Les nanotubes font l’objet d’une attention particulière. Et pour cause, ces fibres minuscules ne sont pas sans évoquer l’amiante et ses effets pulmo-naires dramatiques. Les produits des-tinés aux consommateurs contiennent en général des nanotubes figés dans une matrice. C’est surtout la santé des travailleurs et le recyclage des objets qui sont préoccupants. Mais les fulle-

Chaussette ou frigo Les nanoproduits sont partout

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Membrane avec nanopores pour la purification des eaux.

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8 OCTObre 2011 FR C magazine

actualité

Comme toute nouvelle technologie, les nanos suscitent de nombreuses discussions et interrogations. Les produits sont bel et bien présents sur le marché, avec leur lot de ques-tionnements quant à leur utilité ou leur futilité, leurs effets bénéfiques ou négatifs sur la santé et l’environ-nement. Porteuses d’espoirs ou de craintes, de légendes ou de réalités, les nanotechnologies doivent dans tous les cas faire l’objet de débats publics.Vous voulez en savoir plus sur les produits, les promesses et les préoccupations liés aux nanotech-nologies? La FRC s’associe avec l’Interface Science et Société de l’Université de Lausanne pour pro-mouvoir ce débat autour d’une exposition itinérante en Suisse et d’apéritifs scientifiques.

Vernissage et débat dès le 12 oc-tobre 2011 à la place Saint-François à Lausanne. Plus d’infos sur Frc.ch/nanotechnologies

Des nanos et des débats

De l’usage à la législation Un monde à comblerFace à des propriétés qui bouleversent

les lois de la physique, la législation est-elle à jour? A l’heure actuelle, rien n’oblige un fabricant à apposer une mention particulière sur les produits contenants des nanoparticules ou issus des nanotechnologies. Seule exception en vue, les cosmétiques, pour lesquels, dès 2013, un règlement européen imposera de spécifier la présence d’ingrédients de taille nano-métrique.

De son côté, l’Office fédéral de la santé publique, par son plan d’action Nanomatériaux synthétiques, propose une grille de précautions aux industriels qui, sur une base volontaire, évaluent et identifient les risques potentiels d’uti-lisation des nanomatériaux dans leur processus de fabrication. Une bonne étape de franchie, mais l’information destinée aux consommateurs doit être développée.

En dehors de cela, c’est au bon vou-loir des fabricants d’employer le terme «nano» (non protégé), qui peut même être employé uniquement à des fins de marketing. Sans compter les nom-

breuses querelles d’experts sur la défi-nition même des nanoparticules, des nanotechnologies et des méthodologies de mesure… Le chemin est encore long avant d’y voir plus clair!

Dès lors, impossible de connaître la taille de ces particules dans les produits finis. On peut tout au mieux estimer si elles sont à l’état libre ou non, et d’ori-gine synthétique. Or ces questions ont toute leur importance lorsqu’il s’agit d’évaluer les risques d’exposition et de dissémination. Il est également impos-sible de savoir le nombre exact de nano-objets sur le marché, puisque aucun recensement officiel n’existe.

Dans ce contexte, la FRC, de même que de nombreuses associations de consommateurs en Europe et outre-At-lantique, demande que les nanoparti-cules de synthèse soient surveillées de manière spécifiques, que les produits qui en contiennent soient répertoriés, que les allégations figurant sur les pro-duits soient contrôlées et vérifiables, et, enfin, qu’un étiquetage complet soit disponible sur tous les produits desti-nés aux consommateurs.

rènes présents dans les cosmétiques inquiètent tout autant.

l’art de figer la fumée

Issus des nanotechnologies, les aérogels et les nanofiltres sont des objets poreux. Extrêmement légers et remplis à plus de 99% d’air, les aéro-gels ressemblent à de la fumée figée. Ils sont produits avec un gel de silice

amorphe ou d’alumine mélangé à un solvant. Une fois évaporé, le solvant laisse place à des «nanotrous». Leur légèreté en fait des matériaux isolants de choix pour la construction. De leur côté, les nanofiltres sont parfois uti-lisés pour purifier l’air ou l’eau. Les aspirateurs qui en sont munis pro-mettent de rejeter moins de poussière dans l’air ambiant.

Et demain? Batteries plus per-formantes, panneaux solaires plus efficients, appareils électronique sur-puissants, vêtements et surfaces intel-ligents intégrant des capteurs, médi-caments anticancer ciblant le cœur du mal… la porte de l’infiniment petit ne fait que s’entrouvrir.

Huma Khamis

Ciment traité avec des substances imperméabilisantes.

Paillettes d’argent combinables à des plastiques.

Oxydes métalliques utilisés dans les batteries notamment.

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FR C magazine OCTObre 2011 9

assurance

Primes maladie 2012 Petit kit préliminaireLes lignes de notre Permanence Conseil bruissent déjà. En attendant les communications officielles d’octobre, la FRC répond à vos premières questions.

Quel est le bon moment pour changer de caisse?Début octobre, lors de la communication officielle des primes par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), vous pouvez commencer à comparer les primes 2012 pour l’assurance de base. Avant, c’est inutile, sinon à satisfaire les intérêts financiers de certains courtiers ou assureurs. Concernant les assurances complémentaires, il faut s’y prendre largement plus à l’avance.

Quels sont les délais à respecter?Le 30 novembre au plus tard, votre résiliation doit être parvenue à votre assureur. C’est en effet la date de récep-tion qui prévaut: un courrier qui arrive le 1er décembre est hors délai! N’attendez pas le dernier moment et envoyez votre résiliation par courrier recommandé. Ces délais ne s’appliquent pas aux assurances complé-mentaires, les préavis étant généra-lement entre trois et six mois avant l’échéance contractuelle, laquelle peut varier de un à cinq ans.

Puis-je changer de caisse chaque année?Oui, sauf si vous avez des arriérés de primes ou de participation aux coûts. Dans l’assurance de base, ni votre état de santé ni votre âge ne sont pris en considération: les caisses doivent accepter tout le monde. Ce n’est pas le cas si vous voulez conclure une complé-mentaire, où vous risquez d’être refusé si votre âge est trop avancé pour la caisse ou si les réponses données au ques-tionnaire de santé font de vous un «mauvais risque».

Pour économiser, dois-je obligatoirement changer de caisse?

Non, vous pouvez opter pour un modèle alternatif. Les plus fréquents sont les réseaux de soins (HMO), le méde-cin de famille ou le premier conseil par téléphone. Vous pouvez aussi augmenter votre franchise, si vous estimez pouvoir supporter la charge financière que cela repré-sente en cas de maladie coûteuse.

En quoi consiste le fait de choisir un «modèle alternatif»?Cela permet de diminuer votre prime d’assurance, le rabais légal maximal étant de 20%. En contrepartie, ces

modèles offrent un choix limité de dispensateurs de soins. Par exemple, le modèle «médecin de famille» vous impose de toujours consulter en premier lieu votre géné-raliste. Ce dernier devra parfois être choisi dans une liste proposée par votre caisse. Chacune a ses propres condi-tions générales relatives aux modèles alternatifs, il est donc important de bien les étudier, car certains produits sont très contraignants.

Qu’est-ce que le système du tiers garant?Si votre caisse a opté pour ce système (celui prévu par la LAMal), vous paierez vous-même certaines factures avant de vous les faire rembourser, une fois la franchise annuelle atteinte. L’autre système possible est celui du tiers payant: certaines factures, notamment celles de la pharmacie, sont adressées directement à la caisse, qui s’acquittera de leur paiement sous réserve de la franchise annuelle et de

la participation aux coûts.

Est-ce que je ne risque pas de perdre une prestation en changeant de caisse?

De par la loi, les prestations de soins fournies par l’assurance de base sont strictement iden-tiques d’une caisse à l’autre,

seules les primes varient! Cela ne vaut pas pour les assurances complémentaires,

qui peuvent avoir une même appellation et couvrir des risques bien différents.

J’ai affaire à un courtier. A quoi dois-je être vigilant?Si le courtier sort des contrats sans rien vous deman-der au préalable, congédiez-le sans remords. Un conseil bien pensé a lieu en deux temps: la prise d’informations au premier rendez-vous et les éventuelles propositions au deuxième. Un bon conseiller ne vous fera contracter aucune assurance s’il constate que celles que vous avez conviennent. Il doit impérativement vous demander votre police d’assurance actuelle, et ce dès le début de l’entretien, afin de prendre connaissance du délai de rési-liation des complémentaires. Là, idem, s’il vous propose une ribambelle de complémentaires sans vérifier que vous ne courez pas le risque d’être assuré à double, enga-gez quelqu’un d’autre. Beaucoup de personnes, dupées

T. Popova

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assurance

OCTObre 2011 FR C magazine

Courtier Savoir flairer l’arnaqueLes services d’un conseiller en assurances peuvent être salutaires. Encore faut-il choisir le bon! Recommandations avisées d’une professionnelle.

Que celui qui a tout compris aux as-surances lève le doigt! Assurance-

maladie de base, complémentaires, mais aussi responsabilité civile, assu-rance-voiture ou ménage, protection juridique… La multiplicité et la com-plexité des choix à opérer peuvent décourager les plus avisés. Certains ménages choisissent donc de faire ap-pel à un conseiller économique ou à un courtier qui saura les aiguiller.

Gülsah Avci exerce le métier de conseillère économique depuis bientôt deux ans. Son salaire, elle le doit aux commissions qu’elle touche lorsque ses clients contractent des assurances de toutes sortes ou des crédits. Les gains à la commission ne lui donnent-ils pas envie de faire signer à tout prix? «Bien sûr que je préfère faire de bonnes affaires. Mais je n’y pense plus une fois que je me trouve face aux clients. Je peux visiter des familles à plusieurs reprises sans rien leur proposer de plus, sim-plement parce que je les juge suffisam-ment assurées. En revanche, j’observe que, dans le métier, certains confrères cherchent à compenser une mauvaise journée en essayant de vendre plus d’assurances le lendemain.»

ligotée jusqu’en 2014

Etre affilié à une assurance inu-tile et à son insu, elle sait ce que c’est, puisqu’elle fait encore les frais d’une mésaventure vécue il y a quelques années. «Mon ex-mari avait accepté les services d’un courtier. Comme

par des agents peu scrupuleux, se retrouvent ainsi avec deux complémentaires identiques dans des compagnies différentes sans avoir, parfois, la possibilité de casser le contrat. L’inverse est aussi possible, lorsque vous résiliez vos complémentaires avant d’avoir obtenu l’accepta-tion du nouvel assureur. Si celui-ci vous refuse – il en a le droit –, vous ne serez plus couvert.

Y a-t-il d’autres précautions à prendre?Relisez ce que le courtier a écrit ou coché, et donnez-vous du temps avant de signer (un ou deux jours de pré-

férence). Il est en effet important de porter une atten-tion toute particulière à la durée des complémentaires (généralement de cinq ans), ce que le courtier tait trop souvent, ainsi que sur les assurances retenues. Il arrive en effet que certaines soient rajoutées à la liste sans que vous vous en soyez aperçu. Et une fois la pro- position signée, vous êtes lié par l’intégralité de son contenu. Valérie Muster / A. O.

Lire aussi en page 32

Sur Frc.ch: démarchage par courtiers, nos conseils. et, dès début octobre, comparateur de primes de l’OFSP et fiches FrC

l’homme présentait bien et inspirait confiance, j’ai signé, sans les regarder, des contrats de complémentaires pour mon fils et moi. Ce n’est que bien plus tard, après avoir remis la main sur une prolongation de contrat, que j’ai réalisé que j’étais mariée avec Assura jusqu’en 2014!» Le courtier n’avait pas consulté

la police d’assurance de la jeune femme et s’était bien gardé de l’aviser du fait qu’elle signait pour cinq ans. «Maintenant que j’exerce ce métier, je veille à bien informer les gens qui, comme moi auparavant, en savent peu sur leurs besoins et leurs droits.»

Anne Onidi

Jadis victime de mauvaises pratiques, Gülsah avci met aujourd’huises compétences au service des assurés.

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actualité

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Notre article du mois dernier consacré aux différences d’ho-raire et de tarifs relevées chez

les distributeurs romands a suscité de nombreuses questions et remarques. Le tarif double est destiné aux mé-nages dont la consommation élec-trique est relativement élevée et qui peuvent choisir de consommer au moins 20% pendant les heures creuses. Concrètement, les logements équipés de chauffe-eau électrique, de pompe à chaleur ou de machine à laver et de séchage qui peuvent être enclenchées la nuit. Dans les tarifs doubles, le prix du kWh durant les heures pleines est plus élevé (plus cher également que le tarif simple chez certains distribu-teurs) et meilleur marché pendant les heures creuses. Un compteur spécial est nécessaire, et l’abonnement peut donc être plus onéreux que pour le tarif simple. Les abonnés en tarif simple ont souvent une facture totale moins éle-vée parce qu’ils consomment moins. Plusieurs distributeurs proposent des calculateurs en ligne qui permettent de déterminer le tarif le plus avantageux.

utilisation nocturne

Les tarifs moins élevés la nuit constituent-ils une incitation au gas-pillage, en contradiction avec une po-litique d’économie d’énergie? Pas for-cément. Du point de vue des réseaux électriques, il est pertinent d’essayer de répartir la consommation sur les vingt-quatre heures d’une journée. Comme l’électricité ne se stocke pas, il est nécessaire d’utiliser le courant pro-duit de nuit. Le bilan environnemen-tal varie selon qu’il est généré par une centrale au fil de l’eau ou nucléaire. Ces raisonnements ne sont valables que si les utilisations nocturnes sont rationnelles d’un point de vue énergé-tique, comme les systèmes de chauf-fage grâce à une pompe à chaleur, qui diminuent le recours aux combustibles fossiles. Isabelle Landeron Lire aussi en page 5

electricitéLe tarif double vous interpelle

L a société Suissephone – à ne pas confondre avec Swissphone – dé-marche par téléphone pour pro-

poser des présélections en matière de téléphonie fixe. Le démarchage en soi n’est pas illégal, mais la manière dont se déroulent les entretiens est quelque peu sujette à caution, comme l’attestent les témoignages reçus en grand nombre de personnes parti-culièrement âgées auprès de notre Permanence juridique.

sept jours pour se rétracter

Sachant qu’un accord par télé-phone vous engage pour un mini-mum d’un an et qu’une résiliation anticipée vous en coûtera 289 francs, il vaut mieux réfléchir avant de lâcher le oui fatidique. Si vous n’êtes pas certain d’avoir donné votre accord ou si vous estimez avoir été trompé par les propos tenus par votre interlocu-teur, notamment quant au fait qu’il s’agirait d’une offre liée à Swisscom, n’hésitez pas à exiger de cette société

qu’elle vous fasse écouter l’intégralité de l’enregistrement de votre entretien. Elle y est tenue de par la loi.

Dans la lettre de bienvenue que certains ont reçue, il est fait mention d’un délai de rétractation de sept jours. N’hésitez donc pas à l’utiliser via un recommandé adressé à la so-ciété si vous ne souhaitez pas changer d’opérateur. Notons au passage que la loi ne prévoit pas encore un tel délai de manière généralisée. N’oubliez pas non plus d’informer votre opérateur pour qu’il garde ou reprenne la ligne.

Il est utile de rappeler dans ce contexte que Suissephone, Talk Talk, Mobilezone ou Talk Easy sont des sociétés qui n’ont aucun lien avec Swisscom, si ce n’est celui de leur soustraire des clients. Toutefois, si vous passez chez Suissephone, vous recevrez, en plus de sa facture, une autre facture de 25 fr. 35 relative au raccordement téléphonique qui pro-viendra de… Swisscom.

Valérie Muster

Démarchage allo Swisscom ou Suissephone?

Seniors, attention! Vous êtes une cible potentielle pour Suissephone, à Winterthur, qui sévit depuis plusieurs mois en Suisse romande.

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OCTObre 2011 FR C magazine

S ur le ring, le match a commencé. A ma gauche: 24,6 centimes la capsule Denner en promotion

(33 centimes par la suite). A ma droite, 50 à 57 centimes la capsule Nespresso. Ce rebondissement, bienvenu pour le porte-monnaie des amateurs de petits noirs faits maison, est pourtant l’arbre qui cache la forêt. En effet, il existe de-puis 2004 une pléthore d’alternatives aux capsules tout alu de la filiale de Nestlé, et, bien que le sujet, ici, ne soit pas une question de goût*, chacune est tout à fait valable, meilleur marché de surcroît.

Le problème intrinsèque de cha-cun de ces choix reste pourtant entier; chaque système fonctionnant avec des capsules dédiées, inutilisables d’une marque à l’autre. En d’autres termes, quiconque est accro au café en cap-

sules est un consom-mateur captif. Et

lorsqu’on consi-dère qu’il faudra dépenser entre 100 fr. et plus de 600 fr. pour une machine,

mieux vaut être conscient de la

promenade dans laquelle on va être baladé…

l’embarras du choix

Il existe, en Suisse, au moins six types de café en capsules: Nespresso, l’inven-teur de ce coup marketing de génie, dont un ménage helvétique sur quatre possèderait une machine. Sans sur-prise, c’est dans ce système, dont les brevets échoient fin 2012, que «s’in-vitent» trois concurrents cette année: Denner, Ethical Coffee Company (ECC), créée par un ancien directeur de Nespresso, et Sara Lee, multinatio-nale américaine distribuant ses cap-sules en plastique sous la marque L’Or de la Maison du Café – ces deux der-nières marques ne sont vendues pour l’heure qu’en France voisine. Toutes trois fonctionnent parfaitement bien dans les machines Nespresso, bien que la capsule soit différente (lire encadré).

Delizio, ensuite, dont les machines et les capsules sont distribuées par Migros, Fust ou encore Office World, au prix de 99 fr. 90, jusqu’à 299 fr. la machine, et 19 fr. 30 pour 48 capsules: soit 40,2 centimes l’unité. A part le

dessin de la machine, tout simplement rectangulaire

et sans grande recherche, le système Delizio est

identique à celui de ses concurrents, d’une simpli-

cité enfantine: on insère la capsule par le haut, on appuie sur

un bouton et, selon que la machine est automatique ou non, on appuie de nouveau pour arrêter la pompe, ou on attend tout simplement la fin du processus.

Des prix qui écrasent le plancher

Tassimo est vendu par Coop et ses filiales Fust et Interdiscount, avec des machines proposées entre 99 fr. 90 et 199 fr. 90. Conçues par le géant agroalimentaire Kraft, elles peuvent préparer aussi bien une variété de ca-fés Mastro Lorenzo que des thés Twinings, le prix de chaque portion variant entre 39 et 51 centimes.

Il existe encore le système italien Martello, également disponible chez Fust, dont les machines va-lent de 79 fr. 90 à 129 fr. 90,

La pression monte dans les bouilloires des machines à café en portion: depuis le 29 août, Denner, la filiale «low-cost» de Migros, est de nouveau autorisée par le Tribunal fédéral à vendre des capsules compatibles avec le système Nespresso.Et à un prix promotionnel de (re)lancement défiant toute concurrence.

Café Du rififi sur le marché des capsules

«low-cost» de Migros, est de nouveau autorisée par le Tribunalfédéral à vendre des capsules compatibles avec le système Nespresso.Et à un prix promotionnel de (re)lancement défiant toute concurrence.

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La bataille ne fait que commencerEn 2010, le chiffre d’affaires de Nespresso s’élevait à 3,2 milliards de francs, soit une croissance organique de plus de 20%. Au cours des huit premiers mois de 2011, selon le site internet Planetoscope, Nespresso a écoulé plus de six milliards de capsules, toutes fabriquées dans le can-ton de Vaud, à Orbe et plus récemment à Avenches. Tous ses concurrents rêvent évidemment de telles performances, mais seul Sara Lee et sa marque L’Or Carte Noire possède une force de frappe capable de concurrencer Nestlé. Ce dernier a choisi de positionner son café en capsules

comme un style de vie luxueux, exclusif, une stratégie qui imprègne ses boutiques ou son club internet, bien que ces derniers soient ouverts à n’importe quel consommateur. Qui semble d’accord de débourser entre 50 et 57 centimes la capsule pour autant qu’il soit traité comme un VIP. Sara Lee et ECC, en Europe, vendent leurs capsules par l’inter-médiaire de la grande distribution à un prix inférieur à celui de Nespresso, mais la qualité ne semble pas, pour l’ins-tant, être comparable. Denner fait, lui, remplir ses capsules au Tessin, de son propre café.

et les capsules, elles, écrasent lit-téralement le plancher à 18 fr. 50 les 60 pièces! Soit 31 centimes l’unité. Ce qui fit dire à cette société, dont le café est torréfié à Milan, Cheaper? Nothing else, une réponse futée au slo-gan Nespresso, nothing else.

l’argument point de vente

Enfin, on trouve encore à La Poste, notamment, la machine Caffitaly et ses capsules Chicco d’Oro vendues 57 fr. 60 les 120 pièces, ou 48 centimes l’unité, et le nouveau venu Mocoffee, créé par l’inventeur de la capsule

Nespresso lui-même: 299 fr. la ma-chine et 39 centimes la portion.

Récapitulons: force, arôme et saveur étant une affaire de goût, il ne reste que la réalité de la facilité d’usage, et l’économicité, pour faire un choix éclairé. Toutes les machines essayées sont simples à utiliser, elles sont vendues en une variété de couleurs, et Nespresso, qui fait son beurre du prix extravagant de ses capsules, peut se per-mettre de subventionner les machines par des actions, comme celle vue à la Migros

de la Praille (GE) début septembre: dès 149 fr. pour un engin Citi-Z design à souhait et entièrement automatique.

En revanche, et c’est un argument indéniable apporté par la vendeuse, le client Delizio à la Migros, chez Fust et consorts, emporte la machine et ses

capsules, vendues dans des di-zaines de points de vente dans

le seul canton de Genève. Nespresso n’a que deux

boutiques dans ce can-ton, où l’attente est par-fois fastidieuse, faute de quoi il faut commander

alimentationalimentationPhotos: Martin Nieva

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Déclinaison Plutôt une tasse de thé...Qui peut le plus peut le moins. Une maxime qui n’a pas

échappé à Tassimo, qui propose aussi bien les cafés Mastro Lorenzo que les thés Twinings, le tout en capsules, bien évidemment, et dès 40 ct. l’unité pour un Earl Grey par exemple. Delizio n’a pas tardé à riposter, proposant quatre variétés de thés au même prix, toujours exclusivement exploi-tables dans les machines à café idoines. La palme du prix par tasse de thé le plus élevé revient une fois encore à… Nestlé, qui a récemment lancé en Suisse et en France, sous le nom

Special.T, ses 28 variétés de thés et tisanes, toutes vendues entre 49 et 69 centimes la capsule, sans compter la machine essentielle à 139 fr. Gaspillage et prix exorbitants vont main dans la main, quand on apprend que les capsules sont en matière plastique, et qu’on se souvient que dans ses pays d’origine le thé est préparé avec de l’eau bouillie, un point c’est tout, pour un coût infinitésimal par rapport à ce que Nestlé se propose de nous soutirer. On rit déjà du succès de cette aventure helvétique en Angleterre…

par internet et, en dessous d’une com-mande de 100 francs, payer les frais de port de La Poste de surcroît.

Dans tous les cas, on notera que le café est de bonne qualité tant qu’il reste tiré dans une petite tasse. Mais

une rapide comparaison en France ou en Italie, où le petit noir vaut entre 1,10 et 1,50 euro au comptoir, devrait mettre tout le monde d’accord: une machine professionnelle offre un meilleur café et l’environnement ty-

pique d’un bar, ce qui n’est pas le cas chez soi… Henry Plouïdy

* Selon une récente étude des Ecoles polytech-niques fédérales, un café doté d’un label de déve-loppement durable a le meilleur écobilan. Et ce quelle que soit la manière de le faire…

Chez Denner comme pour la Maison du Café, les capsules sont en plastique per-foré; ECC les fabrique en amidon de maïs, matière biodégradable qui nécessite une consommation dans le mois suivant, une fois que le sachet est ouvert. Aucune d’entre elles ne comporte la montée en pression d’air et d’eau présente dans la capsule Nespresso, ce qui explique la den-sité de mousse et la force de l’arôme des 16 variétés de la multinationale vaudoise. La capsule, hermétique, est perforée par le haut par la machine, et le café ne s’écoule qu’une fois une pression suffi-sante atteinte.Signalons que les machines Nespresso ont une pression de 19 bars, alors que celles de Delizio, par exemple, offrent 15 bars et que le système Martello atteint, lui, 20 bars. Plus la pression est élevée, plus l’eau se charge des arômes du café.Pour juger de la qualité du café, il est essentiel de se rendre dans les points de vente et de demander à goûter. La ma-chine acquise, le consommateur est captif d’un système qui peut changer, comme c’est le cas de Delizio cette année. Pour les clients munis d’une carte Cumulus, le distributeur proposait par courrier un bon de 75 fr. à échanger contre une nouvelle machine, compatible avec les nouvelles capsules… Etrange manière de pousser à la consommation.

Quatre systèmes pour six capsules

DELIZIO40 centimes pièce

L’OR Seulement disponible en France voisine (31 ct. d’euro pièce)

TASSIMO MASTRO LORENZO 40 centimes pièce

NESPRESSO De 50 à 57 centimes pièce

MARTELLO 31 centimes pièce

DENNER 24,6 centimes pièce en promotion, puis 33 centimes

MARQUES DéDIéES NESPRESSO-COMPATIBLES

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15FR C magazine OCTObre 2011

alimentation

C’est Elisabeth Badinter qui l’a dit: depuis la pilule, les enfants qu’on fait, on les a voulus. Et donc – logique mystérieuse

et implacable – on leur doit tout. D’où l’émer-gence du marché très juteux de la puéricul-ture. Dans cet univers pétri de culpabilisation pour les parents est arrivé la dernière-née de Nestlé: la «Nespresso» pour bébés, BabyNes, qui fonctionne avec un réservoir d’eau et des capsules de lait disponibles en six compositions, de 0 à 36 mois. Il suffit d’une pression sur le bouton, et le biberon est prêt.

Au rayon des points positifs, la température des biberons est toujours bonne puisqu’elle est réglable entre 25 et 40 degrés. Et chaque biberon est dosé de façon précise pour éviter les problèmes digestifs: la machine reconnaît le type de capsule ainsi que la quantité d’eau nécessaire.

oui mais...

L’investissement est toutefois conséquent: 249 francs la machine, auxquels s’ajoutent en-viron 50 francs la boîte de 26 capsules. Chaque biberon revient donc bien plus cher que la boîte de poudre classique. Pour un nouveau-né, 6 biberons par jour pendant un mois coûtent 360 francs, sans compter le prix de la machine. Par ailleurs, en l’absence de concurrent, BabyNes maintient son acheteur captif. Ne reste qu’à prier pour que bébé apprécie et qu’il ne faille pas changer de lait!

Dans chaque capsule est intégré un filtre qui nettoie l’eau destinée à remplir le biberon. Y compris pendant les six pre-

miers mois, lorsqu’il faut utiliser de l’eau en bouteille… Evian appréciera! En revanche, on comprend mieux son utilité pour le bi-beron du soir, préparé avec une eau ayant stagné dans le réservoir toute la journée…

n’en jetez plus!

L’arrivée d’un bébé fait souvent ex-ploser le bilan carbone d’un ménage: couches, lessive, eau, produits de soin, etc. Or le surcoût écologique de BabyNes est estimé par Nestlé à 20% par rapport aux biberons préparés de façon classique, notamment parce que les capsules sont je-tables. Pas sûr qu’une source de pollution supplémentaire soit nécessaire.

Selon le Dr Andreas Nydegger, gastro-entérologue pédiatrique au CHUV de

Lausanne, «avec six capsules diffé-rentes, Nestlé a essayé de proposer

un lait plus proche du lait maternel que ne l’est le lait maternisé clas-sique (qui compte tout de même

cinq compositions, ndlr). Une étude scientifique sera menée durant plusieurs années

pour savoir si les modifications apportées à ce lait en poudre ont un impact réel sur la santé des enfants. En attendant, l’achat de cet appareil relève d’un choix personnel. On peut aimer la machine parce qu’elle est facile et fiable, mais on ne peut pas dire que ce soit mieux pour la croissance de l’enfant. En tout état de cause, les laits maternisés actuels sont sûrs.»

Valérie Legrand-Germanier

biberon Pour Nestlé, le lait maternisé n’a pas de prix

Les parents désemparés sont rassurés par des emballages de lait en poudre qui promettent «bien-être complet», «vitalité» et «croissance harmo-nieuse» pour leurs petits de 12 mois et plus. Pourtant, d’après l’Institut al-lemand pour l’évaluation des risques, ces laits spéciaux sont inutiles: ils

n’apportent aucun avantage par rapport au lait de vache. Enrichis en vitamines et en minéraux, ils peuvent conduire à une surconsommation in-contrôlée de certaines substances (fer et zinc), et d’autres nutriments utiles (calcium et vitamine B2) sont présents en quantité moindre que dans le lait.

D’autre part, certaines de ces bois-sons très élaborées sont aromatisées à la vanilline. Une fois habitués à ce goût, les enfants peinent à boire du lait. Ce qui allègerait pourtant le budget familial, car ces boissons spé-ciales coûtent plus de trois fois plus cher. b. P.

boisson high-tech inutile

Nestlé

Sa dernière-née: une «Nespresso» pour les 0-36 mois. Au diable, la boîte de lait en poudre, l’avenir est à la capsule. Est-ce bien raisonnable, docteur?

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achat écologique Les choix qui comptent au quotidien

C haque semaine, il faut se nour-rir, se laver, se vêtir, nettoyer son logement ou communi-

quer. Et, systématiquement, ces achats

impliquent des dizaines de choix qui, chacun, ont un impact sur l’environ-nement. Parfois presque insensible, parfois plus important. Comment

limiter cela? Survol de quelques solu-tions, des plus évidentes aux moins attendues. Aline Clerc

Le bon vieux pain de savon pollue nettement moins l’envi-ronnement que le gel douche. Il nécessite moins d’emballage et, comme il contient très peu d’eau, à poids égal, il permet plus de lavages. Derniers avan-tages: il renferme moins d’agents conservateurs et coûte meil-leur marché à l’usage. Le savon est cinq fois plus écologique que les recharges de gel douche. Et celles-ci polluent elles-mêmes quatre fois moins que les flacons à usage unique.à reTeNIr Les produits solides (savons ou poudres) pour l’hy-giène et le nettoyage sont les plus écologiques. Pour qui tient à opter pour des produits liquides, privilégier les recharges.

MON PANTALON EN COTON, LABELLISÉ BIO OU DEUXIÈME MAIN?

Le coton est la matière la plus utilisée dans la fabrication des vêtements. Sa culture nécessite non seulement beau-coup d’eau mais aussi de pesticides. En achetant un vêtement d’occasion – par exemple lors d’une bourse FRC –, son impact se réduit de plus d’un tiers. Pour les habits neufs, privilégier les labels (oekotek-standard, éco-label européen, coton bio Migros ou Naturaline de Coop, etc.), mais également des vêtements de qua-lité qui durent longtemps et ne se démodent pas… trop vite. à reTeNIr La production d’un vêtement et son entretien (lavage, séchage et repassage éventuel) constituent les étapes les plus dommageables pour l’environ-nement.

La réponse est évidente, mais face aux sirènes de l’évolution technologique et aux appareils rutilants «faussement bradés» avec de nouveaux abonnements, difficile, parfois, de résister! Dans ces mo-ments-là, autant se souvenir de quelques chiffres: 2,8 millions de téléphones portables vendus chaque année; huit mois de durée moyenne d’utilisation; 15% de taux de recyclage. D’ailleurs, Swisscom vient de lancer un système de «points environnement» pour évaluer sa gamme de téléphones portables. Sans surprise, les smartphones pèchent par leur consommation électrique et les matériaux nécessaires à leur fabrication. Des informa-tions certes utiles de la part du numéro un de la téléphonie… qui se garde bien d’inciter les consommateurs à renouveler moins fréquemment leurs appareils. à reTeNIr Le renouvellement des appareils stimulé par l’évo-lution technologique pèse lourd dans l’exploitation des res-sources et la production de déchets difficiles à éliminer.

Les bons gestesAcheter sans trop nuire à l’environnement pour-rait se traduire par acheter moins pour ne satisfaire que de vrais besoins. Car c’est souvent la quantité de biens achetés qui se répercute le plus sur l’environnement. Voici quelques principes à respecter pour acquérir les biens… réellement nécessaires au quotidien. n Achats à pied, à vélo

ou en transports

publics. En matière de protection de l’envi-ronnement, il faut s’en souvenir, les choix pri-mordiaux restent liés au lieu d’habitation et aux transports qu’il engendre!

n Eviter les pertes pour les produits périssables comme les cosmétiques

n Acheter d’occasionn Réutilisern Bien entretenir pour

allonger la durée de vie

MON PORTABLE DU NEUF OU MON «VIEUX» DE 2 ANS EN PARFAIT éTAT

16 OCTObre 2011 FR C magazine

consommation durable

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Comment calculer l’écobilan d’un produit? L’explication sur Frc.ch

MA DOUCHE AVEC UN SAVON OU DU GEL?

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17FR C magazine OCTObre 2011

Sel Comparer, c’est la santéLa FRC démarre sa campagne d’analyses de sel dans huit enseignes du pays. Après l’examen de quatre familles de produits, les discounters sont en tête.

M anger moins salé? Rien de plus simple! Commencez la journée avec des corn-flakes Denner

et des tartines de pain mi-blanc de la marque Délifrance (Casino). Enchaînez avec une platée d’épinards à la crème de la marque Casino à midi. Terminez par une pizza Riggano d’Aldi le soir: le tour est joué!

Bon, d’accord, le trait est un peu grossier… En vérité, le meilleur moyen de manger peu salé reste, encore et toujours, de cuisiner soi-même. L’Organisation mondiale de la santé et les divers organismes de santé publique secouent l’industrie agroalimentaire depuis quelques années. En Suisse, le programme Actionsanté, incitant les industriels à avoir la main moins lourde avec le sel, le sucre et le gras, a recueilli l’adhésion des deux géants helvétiques de l’alimentation, Coop et Migros.

Corn-flakes sous haute surveillance

Ces deux fabricants, qui affichent leurs bonnes intentions, salent-ils en réalité moins que les discounters? Quelles sont les enseignes les moins «salées»? C’est ce que nous voulons savoir en lançant une opération d’ana-lyses étendue sur une année. Les résul-tats complets de cet Observatoire du sel figurent sur notre site.

Cette première série d’analyses a porté sur des corn-flakes, du pain mi-blanc, des épinards à la crème et des pizzas au jambon achetés chez Aldi, Casino, Coop, Denner, Globus, Lidl, Manor et Migros.

Migros et Coop: promesses ténuesAu rayon des pains, Migros s’est donné jusqu’à fin 2015 pour réduire à 1,5% la quantité de sel. Pourquoi fixer pareille échéance alors que d’autres fabricants proposent déjà des pains moins salés? Coop, quant à lui, est encore moins ambitieux, puisqu’il vise à limiter à 1,5% de sel la composition de seulement 70% de son assortiment.

Pour ses pizzas, Migros a déterminé, d’ici à 2012, un plafond à 1,5 % de sel. Or les pizzas au jambon Anna’s Best et M Classic que nous avons analysées depuis 2008 ont toujours contenu 1,5 g de sel aux 100 g! Où est donc la baisse promise? Aldi propose une pizza 20% moins salée… et sans en faire tout un plat!

OBSERVATOIRE DU SELL’OBSERVATOIRE DU SEL

Photos: Francesca Palazzi

PEU SALéS TRèS SALéS

Vous craquez pour les corn-flakes? C’est sur ce produit que les écarts sont les plus conséquents, avec des quan-

tités de sel allant du simple au quasi double. Ceux de la marque Denner en contiennent un peu plus de 1 g aux

Pizza au jambon, riggano, aldi

Pain mi-blanc Delifrance, Casino Pain mi-blanc, aldi

Corn-flakes, Denner

Corn-flakes Prix Garantie, Coop

epinards à la crème, Casino

epinards à la crème Findus, Globus

Pizzaau jambonbio natur plus, Manor

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alimentation

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100 g, alors que les corn-flakes Bio na-tur plus de Manor, M Classic de Migros et Prix Garantie de Coop dépassent les 2 g de sel aux 100 g.

Le pain, aliment phare de notre régime, représente une importante source de sel, raison pour laquelle les diététiciens préconisent des recettes contenant au maximum 1,5 g de sel aux 100 g. Seuls deux des huit pains mi-blancs que nous avons analysés ré-pondent à cette recommandation: ceux de Casino (Délifrance) et de Denner. Les autres vont jusqu’à 1,9 g de sel aux 100 g, soit 38% de plus que le moins salé du lot.

L’Office fédéral de la santé publique conseille de consommer au maximum 5 grammes de sel par jour. Autant le sa-voir: les pizzas industrielles font à elles seules exploser le «budget sel»! Encore que les quantités diffèrent fortement: une portion (350 g) de pizza au jam-bon Riggano d’Aldi apportera 4,2 g de sel, tandis que la même part de pizza au jambon Bio natur plus de Manor contient 6,2 g de sel, soit presque une fois et demie de plus.

Au rayon des épinards à la crème, heureusement qu’il y a… non pas Findus, bon dernier (1,1 g/100 g), mais Casino, avec 0,7 g de sel aux 100 g, soit 40% de moins que le roi autoproclamé du surgelé.

les discounters marquent des points

Pour savoir quelle enseigne propose, à ce stade, les produits les moins salés, nous avons effectué un petit calcul: ad-ditionner les quantités de sel contenues dans 60 g de corn-flakes, 80 g de pain, 350 g de pizza au jambon et 150 g d’épi-nards à la crème d’une même marque. A ce jeu-là, Lidl sort vainqueur avec 8,2 g de sel. Le discounter allemand est suivi de près par Aldi puis par Casino, Denner et Coop. Migros se retrouve, quant à lui, bon dernier avec 9,1 g de sel. Ce constat est bien évidemment provisoire, puisqu’il ne se fonde que sur l’examen de quatre familles de produits. Les trois prochaines séries d’analyses (agendées à l’automne, l’hiver et le printemps pro-chains) permettront d’affiner ce classe-ment. Anne Onidi

retrouvez les résultats complets et le dossier consacré au sel sur Frc.ch

Il fut un temps où l’achat d’un télévi-seur était, somme toute, à la portée de tous les QI. Or, à une époque où

les écrans paraissent anorexiques – certains font moins de 2 centimètres d’épaisseur –, les technologies que les fabricants ont miraculeusement réussi à insérer dans ce minuscule espace prolifèrent. Il faut dire que, fantasme de la convergence numérique oblige, une télévision du IIIe millénaire ne sert plus seulement à se vautrer devant les programmes télévisés. Non. Les écrans plats sont smart, offrant d’infinies pos-sibilités, notamment internet, du bout de la télécommande.

De quoi susciter le désarroi du consommateur allé scruter les rayons des magasins. Comme votre soussi-gnée, qui a vaillamment arpenté les locaux de sept enseignes vaudoises et noté scrupuleusement tous les argu-

ments de vente qu’on lui a copieuse-ment assénés. Un constat: en matière de bagout, les vendeurs d’électronique n’ont rien à envier à leurs confrères de l’automobile. Une qualité commer-ciale essentielle, dira-t-on, à condition que ledit commercial soit un peu à son affaire. Ce qui n’est pas toujours le cas, loin s’en faut...

3D or not 3D?

Ainsi, la tendance est actuellement aux modèles 3D, qui coûtent, soit dit en passant, les yeux de la tête, compa-rés à leurs «aïeuls» – pas si décrépits – en deux dimensions. La 3D serait-elle un must? Chez Fnac, B&O, Manor et Sony Center, cela sonne comme une évidence. «D’autant que les images en 2D sont ainsi de meilleure qua-lité», explique, très sérieux, l’un des vendeurs interrogés. Mais aucun ne

TV acheter un poste, pas une mince affaire!TV LED, 3D, tuner numérique, full HD, Herz… Les arguments technologiques pleuvent sur qui voudrait s’équiper. Expérience vécue.

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électroniQue

TV acheter un poste, pas une mince affaire!TV LED, 3D, tuner numérique, full HD, Herz… Les arguments technologiques pleuvent sur qui voudrait s’équiper. Expérience vécue.

s’éternisera sur le fait que ledit gadget implique l’achat d’un lecteur Blu-ray 3D – les programmes télévisés, mis à part certains événements sportifs, pour l’heure peu nombreux – ou d’une console de jeux dédiée, de films et de lunettes adaptées, qui coûtent au bas mot 150 francs (environ 50 francs pour les lunettes dites «pas-sives»).

Un investissement onéreux pour une famille, alors que rien ne garantit que cette technologie s’inscrive dura-blement dans les foyers (lire aussi FRC Magazine N° 34). La palme de l’honnê-teté sur ce point revient à Interdiscount, où le vendeur préconise d’attendre la fin de l’année pour y voir plus clair dans l’évolution de la 3D. Ou à Migros, qui conseille un appareil «2D».

Quant aux autres arguments mis en avant dans les enseignes, où règne

en maître le duopole Sony-Samsung, ils ne s’avèrent pas toujours judicieux. Ou restent lacunaires. Abondamment vanté dans le marketing des fabri-cants, le rétro-éclairage LED équipe un nombre croissant d’écrans LCD. Aucun vendeur, à l’exception de Fust, ne précise que certains modèles dis-posent ces ampoules au bord de l’écran (Edge LED) et d’autres derrière la dalle (direct LED), une alternative qui offre une plus grande finesse d’image. Et si cet éclairage permet des écrans ultra-fins et design, c’est tout de même un peu au détriment de la qualité du son, un «détail» – qui nécessite pour les puristes un Home cinema – relevé par Interdiscount et Fust.

Classe énergétique

Certains magasins, en particulier la Fnac, dans leur étiquetage, affichent

les fréquences Herz comme un atout majeur, soit le rafraîchissement des pixels. En réalité, c’est un indicateur peu pertinent pour les écrans plats. Le processeur, dont la puissance s’avère bien plus déterminante, est un critère autrement plus significatif. Encore faut-il trouver cette information… Enfin, peu d’enseignes se soucient de mettre en avant les critères de consom-mation de courant. Là encore, Fust s’en sort bien avec un étiquetage sur la classe énergétique des appareils – qui sera du reste obligatoire dans tous les commerces dès décembre 2011. Plus généralement, aucun vendeur ne s’aventure à pronostiquer la durée de vie d’un appareil, et plusieurs chaînes proposent, au lieu d’une réparation, de remplacer un ancien modèle défec-tueux sous garantie par un nouveau, flambant neuf... Elisabeth Kim

L’avis du proJorge Peeters est expert en techno-logie télévisuelle chez nos confrères belges de Test-Achats et pour le compte d’International Consumer Research & Testing, dont la FRC est membre.n Ne pas oublier que certaines

personnes ne supportent pas les images en 3D, qui provoquent chez elles des maux de tête et parfois des vertiges.

n Prendre en compte que les offres de contenu (films, chaînes TV, jeux, etc.) en 3D restent encore limitées. A noter que, l’an prochain, des lunettes 3D universelles seront lancées sur le marché.

n Les écrans plasma, qui tendent à disparaître, consom-ment jusqu’à 100% de plus d’électricité que les LCD et surtout les TV LED.

n Si l’écran est très fin, le son sera souvent de moindre qualité.

n Certains modèles permettent d’enregistrer des émis-sions avec un tuner numérique via une clé USB ou sur un disque dur externe. Son utilité est encore très limi-tée et varie d’un pays à l’autre.

Dans les enseignes, le duopole Sony-Samsungrègne en maître. Quant aux arguments de vente,ils ne s’avèrent pas toujours judicieux. Ou restent lacunaires.

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alimentation

Terroir aOC protégées dans l’auberge européenneLa tradition culinaire des régions helvétiques fera l’objet, dès l’an prochain, d’une reconnaissance mutuelle avec Bruxelles.

Q u’on se le dise: la feta est grecque, le parmesan italien et le gruyère suisse! Des origines dûment reconnues suite à un accord bilatéral signé en mai dernier par Bruxelles et Berne, et dont l’entrée en vigueur est prévue au

début de 2012 – moyennant des délais de transition. Cette convention couvre pour l’heure 22 AOC et IGP helvétiques sur les 27 enregistrés par l’Office fédé-ral de l’agriculture. «La liste sera remise à jour au fil du temps», explique Alain Farine, le directeur de l’Association suisse des AOC-IGP.

röstigraben gastronomique

Concrètement, qu’est-ce que cela signifie pour les consommateurs en Suisse? Une meilleure garantie d’une certaine authenticité d’un produit issu d’un savoir-faire et d’une tradition régionale. Soit plus de 800 denrées et boissons originaires des 27 pays de l’Union européenne à l’heure de la signature de l’accord bilatéral… Mais c’est surtout pour les petits fabricants suisses, mieux protégés sur les marchés européens, que la donne pourrait changer: 500 millions de consommateurs sur le Vieux-Continent, voilà de quoi faire saliver! Et face à la concurrence, ces IGP, et surtout AOC – ou AOP en Europe –, peuvent se révéler un atout non négligeable à l’exportation.

Tout un monde de saveurs: à chaque spécialité son lieu d’origine, son climat et son savoir-faire, respecté dans la plus pure tradition. Les aOC et les IGP sont des produits à forte identité. Les consommer nous relient à nos racines.

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aoc11 L’Etivaz12 Rheintaler Ribelmais13 Tête de Moine14 Gruyère15 Eau-de-vie de

poire du Valais16 Sbrinz17 Formaggio d’alpe ticinese18 Abricotine19 Vacherin Mont-d’Or10 Cardon épineux genevois11 Pain de seigle valaisan

12 Berner Alpkäse, Berner Hobelkäse

13 Munder Safran14 Vacherin

fribourgeois15 Emmentaler16 Poire à Botzi17 Raclette du Valais18 Werdenberger

Sauerkäse, Liechtensteiner Sauerkäse, Bloderkäse

19 Damassine

iGp20 Viande des Grisons21 Saucisse d’Ajoie22 Viande séchée du Valais23 Saucisson neuchâtelois

24 Saucisson vaudois25 Saucisse aux choux vaudoise26 Sankt Galler (OLMA)-Bratwurst27 Longeole

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Terroir aOC protégées dans l’auberge européenneLa tradition culinaire des régions helvétiques fera l’objet, dès l’an prochain, d’une reconnaissance mutuelle avec Bruxelles.

Tout un monde de saveurs: à chaque spécialité son lieu d’origine, son climat et son savoir-faire, respecté dans la plus pure tradition. Les aOC et les IGP sont des produits à forte identité. Les consommer nous relient à nos racines.

Le «trou» de l’EmmentalL’examen helvético-européen de l’Emmental a été reporté à 2013 ou 2014, faute de consensus. Le célèbre fromage à gros trous, originaire de la vallée bernoise du même nom, est reconnu en tant qu’AOC en Suisse mais pas par l’Union européenne, qui le considère comme un nom générique. Il faut dire que les enjeux économiques autour de ce best-seller fromager sont énormes, l’Europe produisant dix fois la quantité suisse… «Ce qui ne laisse que peu d’espoir que l’Emmental soit un jour protégé en tant que seule AOC suisse», déplore Alain Farine. Quant au gruyère AOC suisse, s’il est reconnu en tant que tel de part et d’autre des fron-tières, les producteurs français pourront user d’un sigle IGP. Autre cas accepté des deux cô-tés de la frontière: le Vacherin Mont-d’Or AOC, baptisé Mont d’Or AOC ou Vacherin du Haut-Doubs AOC dans l’Hexagone.

Appellation d’origine contrôléeLe produit a été fabriqué, transformé et élaboré dans

sa région d’origine, et ce des matières premières jusqu’à la réalisation finale.

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Car si aucune étude complète sur l’impact économique de ces labels, inscrits dans la loi depuis 1996, n’existe, leur avantage concurrentiel semble certain. En témoigne le succès du sau-cisson vaudois qui, depuis l’obtention de son IGP en 2004, a vu ses ventes augmenter de 70%. A noter aussi la réticence de l’Organisation mondiale du commerce, les Etats-Unis

en tête, à le reconnaître. Il faut dire aussi que la mouvance des AOC, nées en France au début du XXe siècle, est d’origine

latine. Les Anglo-Saxons y sont moins sensibles, leur préférant la notion de marques, tout comme les germanophones. Ainsi par

exemple, en Suisse alémanique, l’Appen-zeller ne figure pas dans les registres des AOC pour cause de désintérêt...

La FRC, qui n’a pas constaté d’abus de prix une fois les sigles AOC ou IGP décrochés, rappelle que l’association s’était opposée, en son temps, au fait

que de la viande des Grisons IGP par exemple soit fabriquée avec du bœuf

argentin. «En Suisse, un produit à base de viande doit indiquer dans son étiquetage la

provenance de la viande, contrairement à l’UE», note Aline Clerc, spécialiste de l’alimentation. Reste encore à traquer les contrefaçons alimen-

taires, dont la tâche est confiée aux chimistes cantonaux. Pas suffisant aux yeux d’Alain Farine, qui plaide pour une centrale de

répression des fraudes à l’échelon national. Elisabeth Kim

Indication géographique protégée Au moins une étape de fabrication se déroule dans une aire géogra-

phique limitée. C’est avant tout le savoir-faire local qui confère l’identité du produit.

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testés Pour nous

brosse soufflante

Boucles filantes

les fers lissants n’ont pas encore eu le scalp des ancêtres que sont les brosses soufflantes! Il faut dire

que ces dernières ont de douces manières, moins des-séchantes que celles de leurs jeunes concurrentes. En quelques coups de baguette magique, elles transforment les cheveux humides en crinière volumineuse, bouclée ou ondulée. Mais gare à l’effet Cendrillon, prévient Stiftung Warentest, qui en a testé six modèles: la méta-morphose ne dure que quelques heures précieuses. Si cinq de ces brosses sont fiables, la dernière fait figure de vilain crapaud! La Rowenta Brush Activ, la plus chère du test, a en effet englouti les boucles blondes d’une volon-taire. Dure, la vie de princesse au XXIe siècle… A. O.

Le PaLMarÈSPetra Electric Cool Curl CC 300, 38 fr. bosch beautixx curly PHa2300, 48 fr. Grundig Profi Hairstyler HS 8980, 79 fr.

comment visionner confortablement les

photos de vacances sur le téléviseur? Il suffit de les graver au préalable sur CD, non? Oui, bien sûr! Mais cette étape peut être zappée grâce à un appareil capable de relayer le contenu de l’ordinateur directement sur le poste. Son nom: lecteur multimédia. Sa mission: permettre de regarder des vidéos, des photos, d’écou-ter de la musique et, parfois, de surfer sur internet. Test-

Achats a mis à l’épreuve 12 lecteurs multimédia parmi les moins chers du marché. Le résultat est posi-tif, puisque la plupart offrent ce que l’on attend d’eux. Avis aux amateurs de films en haute définition (HD): si c’est tout ce que vous sou-haitez regarder, optez plutôt pour un lecteur Blu-ray.

Le PaLMarÈSAsus O!Play HD2, 159 fr. Popcorn Hour a-210, 259 fr. Netgear NeoTV 550, 209 fr.

Gel douche

Une mousse parfois louche

mmm! Papaye du Brésil, nectarine et gingembre blanc, verveine

exotique, crème et kiwi… Une chose est sûre: la créativité des fabricants de savon liquide est en passe d’éclipser celle des meilleurs glaciers. Sauf que, d’après l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, les gels douche sont encore plus souvent mis en cause pour leurs effets indésirables que les teintures pour les cheveux! 60 millions de consomma-teurs a donc traqué conservateurs et ingré-dients allergisants dans 18 produits bio et standards. Au final, on trouve du bon dans les deux gammes et à tous les prix. Moralité: comme dans l’alimentaire, au-delà du titre pompeux, c’est la liste des ingrédients qu’il faut lire attentivement, comme le préconise

notre campagne Cosmétiques sur Frc.ch!

Le PaLMarÈSWeleda crème de douche à la grenade, 16 fr. 20 Logona Gel douche aloès bio + verveine, 8 fr. 50

m! Papaye du Brésil, nectarine

lecteur multimédia PC sur canapé

contrairement à ce que son nom laisse penser, le Bamix n’est pas gaulois

mais helvète. Lorsqu’il lui a donné naissance en 1950, son créateur l’a ainsi baptisé – une contraction de «bat et mixe» – et fait rapidement entrer parmi les rares marques devenues un mot courant. Pas étonnant donc que l’expression se soit taillé une belle place aux côtés de Frigidaire. Mais trêve d’histoires électroménagères! Nos confrères de Stiftung Warentest ont testé des modèles simples et abordables (entre 20 et 50 francs) sur des litres de mayon-naise et des kilos de purée. Las, les appa-reils les meilleur marché se sont effondrés. Quant aux équipements plus complets, ils ont pour eux la robustesse et peuvent même, pour certains, concurrencer les robots ménagers. A. O.

Le PaLMarÈSavec accessoires:Bosch Styline MSM 7800, 151 fr. braun Multiquick 5 Mr 570 Pâtisserie, 162 fr. Simples:Braun Multiquick 3 MR 300 Soup, 46 fr.

bamix C’est fantastix!

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aménaGement

C’était il y a tout juste un an. Gaspard et Martine Hurli-mann-Jeanbourquin se ren-

dent au Comptoir Suisse, à Lausanne. Propriétaire d’un appartement, le couple a en tête de réaménager sa terrasse en véranda. Mais c’est au stand d’un cuisi-niste qu’ils feront halte. «Nous pensions tôt ou tard changer aussi la cuisine, d’autant que, avec mes problèmes de dos, l’ancienne n’était plus assez fonc-tionnelle», raconte Martine Hurlimann-Jeanbourquin. La discussion s’engage, le décorateur d’intérieur de Cerisea, une maison basée à Mulhouse, leur dessine un plan qui les séduit immédiatement.

Naïfs, les retraités signent sur place un contrat pour une cuisine agencée, persuadés d’avoir déniché une excel-lente affaire. Il faut dire que le vendeur abaisse le prix de la belle cuisine rouge et crème de 63 000 à 35 000 euros TTC. Une somme qui leur paraît plus que raisonnable. Un acompte de 40%, soit 14 000 francs, est exigé dans les jours qui suivent par l’exposant. Gaspard Hurlimman-Jeanbourquin signe le chèque sans sourciller, bien qu’il note au passage que ce montant est versé à Distrifrance, située aussi à Mulhouse. Premier étonnement.

Frais en cascade

Deuxième étonnement: un nouveau contrat, qui annule le premier, que le couple signe, de nouveau les yeux fer-més, durant la visite de commerciaux du cuisiniste français venus quelques jours plus tard prendre les mesures de la pièce. Rendez-vous est pris pour l’installation de la cuisine, en mai 2011. En mars, les sexagénaires n’ont aucune nouvelle de Cerisea. Suite à leurs appels, un technicien mandaté par Distrifrance se présente, réclamant au passage un paiement de 906 francs cash. Dès lors,

Un exposant vous propose la cuisine agencée de vos rêves? Ne signez rien sur-le-champ. L’expérience amère d’un couple de Givisiez (FR) survenue au Comptoir Suisse.

Maison Une brève de comptoir peu amusante

Le conseil du moisContrairement à une croyance qui a la vie dure, il n’y a pas de délai de rétracta-tion de sept jours pour annuler le contrat. Donc, si vous changez d’avis une fois l’effet Comptoir estompé, même s’il s’agit de douze heures après, vous aurez beau supplier le vendeur, il ne sera pas tenu légalement d’annuler le contrat. Une exception existe cependant si le contrat conclu peut être assimilé à un crédit à la consommation soumis à la Loi sur le crédit à la consommation (LCC). Dans ce cas précis, un délai de sept jours existe dès réception du contrat écrit. Dans tous les cas, avant de signer, octroyez-vous un délai de réflexion, et cela quand bien même le vendeur vous met la pression pour une signature immédiate.

les coups de massue s’enchaînent. Alors qu’ils pensaient avoir signé pour une offre clés en main auprès d’un seul prestataire, les deux Fribourgeois réa-lisent que nombre de prestations ne sont pas incluses dans l’offre.

Electricité (3800 francs), plomberie (4300 francs), maçonnerie (400 francs), transport des meubles (830 francs), ins-tallatation (1800 francs), plaque en verre (1300 francs)... Les frais supplémen-taires se multiplient, tout comme les sociétés, suisses et françaises, qui se pré-

sentent aux Hurlimann-Jeanbourquin – «Cerisea, en revanche, on ne les a jamais vus!» –, qui se voient contraints de jouer les contremaîtres, réglant eux-mêmes les problèmes d’électroménager ou de menuiserie. Au total, la cuisine coûtera environ 13 000 francs de plus qu’initia-lement prévu! Et si ces deux passionnés de plongée sous-marine sont heureux aujourd’hui du résultat final, ils n’en demeurent pas moins indignés par les méthodes du cuisiniste français.

Elisabeth Kim

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Gaspard et Martine Hurlimann-Jeanbourquin paieront 13 000 francs de plus pour la cuisine de leurs rêves.

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NOMBRE DE SIgNATURES PAR RAPPORT AU NOMBRE DE CANDIDATS

NOMbre De CaNDIDaTS (CONSeIL NaTIONaL eT CONSeIL DeS ÉTaTS CUMULÉS)

NOMbre De CaNDIDaTS aYaNT SIGNÉ La CHarTe

PolitiQue

OCTObre 2011 FR C magazine24

Au 13 septembre 2011, soit plus d’un mois avant les élections fédérales, 394 candidats, dont 290 Romands, se sont engagés à défendre les intérêts des consommateurs.

Charte des consommateursUn réel succès pour la FrC

C’ est un véritable succès pour la FRC, puisque son action a permis de faire revenir la

consommation au centre des préoc-cupations des politiques: nul doute que, durant la prochaine législature, ces questions seront au cœur des débats parlementaires. En Suisse ro-mande, ce sont les Jurassiens qui sont les plus pro-consommateurs, puisque pas moins de 71% des candidats ont adhéré à notre texte pour établir un marché sûr et transparent. Quant aux

partis, les soutiens viennent de tous les bords politiques, comme le montre notre infographie. Les trois quarts des signataires se sont engagés sur huit thèmes: les contrats de consomma-tion, les services financiers, le monde numérique et les télécoms, la santé, la sécurité des produits et des denrées, l’alimentation, l’énergie et la durabi-lité, et, enfin, l’action de groupe. Ces thématiques rencontrent une forte adhésion, entre 95 et 99%, seule l’ac-tion de groupe ne recueille que 85%

des suffrages. C’est donc un véritable plébiscite. D’ici au 23 octobre 2011, les candidats qui veulent encore s’engager peuvent le faire via inter-net sur Chartedesconsommateurs.ch, qui permet aux citoyens-électeurs de prendre connaissance en tout temps de la liste actualisée.

Florence Bettschart

Cette édition de FRC Magazine inclut dans les numéros destinés à ses membres et à ses abonnés la liste – arrêtée au 13 septembre – des candidats romands qui se sont engagés.

176

40

GE22,72%

1521

JU71,43%

5726

NE45,61%

FR29,81%

104

31

159

43

VS27,04%

110

358

VD30,73%

EN SUISSE ROMANDE

PS 25,17%

LeS VerTS 23,45%

PLr 14,83%

PDC 10,00%

ParTI VerT’LIbÉraL 5,52%

ParTI ÉVaNGÉLIQUe 5,52%

POP-GaUCHe eN MOUVeMeNT 3,79%

PbD 3,10%

aUTreS ParTIS 8,62%

CHARTEDES CONSOMMATEURS

Nombre de signaturesen Suisse au 13 septembre

Francesca Palazzi

Info

gra

ph

ies:

AD

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rap

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Nie

va

Répartition par partis politiques

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Si vous êtes membre de la FrC, Nadine Frossard, juriste à la Permanence Conseil, vous apporte son soutien.

Un litige? Un problème?

L’astuce juridique du moisImporter des contrefaçons viole le droit des marques, et les marques lésées font saisir la marchandise à la douane, puis répercutent leurs frais sur l’acheteur. Mieux vaut donc se méfier de produits de luxe proposés à des prix très attractifs… Le vendeur officiel peut toujours renseigner sur

l’origine des articles concernés. Exiger un certificat d’authenticité est une précaution qui évite nombre de désa-gréments. L’utilisation d’un service de paiement tiers, qui retient le paiement jusqu’à la livraison de la marchandise, est une autre solution efficace.

Avec la prolifération des sites internet dits «outlet», il devient difficile de savoir exactement

ce qu’on achète. Surtout si les sites de contrefaçons se cachent derrière des dénominations neutralisées. Reste que l’importation de contre-façons n’est pas passible d’amende en Suisse, mais les objets contrefaits peuvent être saisis par les douanes, sans contrepartie.

C’est cher payé…

Commander de superbes bijoux et ne jamais en voir la couleur, c’est agaçant. Devoir payer, en plus de leur valeur, 900 francs pour les démarches de l’avocat de la marque, voilà qui est carrément exaspérant.

A réception du dossier de Marie-Joséphine, la FRC s’est renseignée auprès des organes responsables de la surveillance des marques pour connaître les frais administratifs pré-levés par les douanes. Car le montant réclamé par l’avocat est élevé, mais il ne fournit aucun détail. Quant aux frais de l’Administration des douanes, ils se montent à 270 francs.

paiement tiers, qui retient le paiement jusqu’à la livraison de la

autre solution efficace.

25FR C magazine OCTObre 2011 25

la frc Vous défend

réduction acceptée

Forte de cette information, la FRC a engagé une négociation avec l’avocat de la marque dans le but évident de faire baisser sa réclamation. La FRC a fait valoir, à l’appui de sa demande, que le site sur lequel les bijoux ont été achetés ne se présente nullement comme un site de contrefaçons et que notre internaute s’est fait avoir bien malgré elle.

Convaincu par nos arguments, l’avocat a ramené la somme réclamée à 350 francs, permettant même un paiement échelonné. Une démarche qui valait la peine d’être tentée

puisqu’elle évite une trop grosse dépense à Marie-Joséphine,

qui s’est dite ravie de cette issue. N. F.

* Nom connu de la rédaction

Contrefaçon Tout ce qui brille n’est pas orDes produits de luxe à des prix très attractifs? Méfiance… Si l’importation de contrefaçons n’est pas passible d’amende, les objets peuvent être saisis, et la désillusion garantie.

«Je trouve les bijoux Chanel très à mon goût, et ma sœur en a découvert à prix réduit sur un site américain. Comme on ne peut com-mander sur ce site que depuis les Etats-Unis, ma sœur a passé commande pour moi et a fait livrer le colis à mon adresse en Suisse.

Manque de chance, la marchandise a été sai-sie par la douane et l’avocat de la marque de luxe me réclame 900 francs de participation à ses frais, puisque j’aurais acheté une contre-façon. Dois-je vraiment payer?» Marie-Joséphine*

Francesca Palazzi

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2626 OCTObre 2011 FR C magazine

Une question?Un doute?

Valérie Muster, responsable de la Permanence Conseil, et son équipe de spécialistes se tiennent à votre disposition.

cela Vous est arriVé

Dois-je vraiment signer les clauses jointes à la proposition d’assurance relatives à la transmission de mes don-nées? Je trouve la phrase suivante abu-sive et souhaite la biffer: «L’assureur garantit aux autres sociétés du groupe l’accès aux données de base du contrat. Ces données peuvent aussi être utili-sées à des fins de marketing au sein du groupe. Si le/la soussigné(e) ne souhaite pas être contacté, il/elle doit signaler cela par écrit à l’assureur.» Albino G.

Vous pouvez aisément bif-fer les clauses relatives à l’utilisation des données à

des fins de marketing qui ne vous conviennent pas ou signaler votre dé-saccord par écrit au maître du fichier.

D’autres clauses liées à la transmis-sion des données médicales, utilisées notamment par les assureurs-mala-die-perte de gain, soulèvent beau-coup d’incompréhension de la part des assurés.

Voici la position du préposé à la protection des données: «Les assu-reurs peuvent demander des données à des tiers s’il existe un motif justifi-catif au sens de la Loi fédérale sur la protection des données. Ce besoin est réel lors de la procédure d’admission et de survenance d’un cas d’assu-rance. Comme motif justificatif, on peut invoquer l’accord de l’employé concerné, lequel est indispensable lorsque l’assureur souhaite obtenir des informations auprès d’un méde-cin, car ces derniers sont soumis au

secret professionnel selon le Code pé-nal. Par ailleurs, selon la loi, le consen-tement écrit est nécessaire pour qu’un assureur d’indemnités journalières puisse demander des informations à un assureur social. Cependant, la clause de consentement n’est valable que si l’employé connaît l’ampleur et la portée de son consentement (prin-cipe de transparence). Cela signifie que le formulaire de consentement doit énoncer clairement et sans équi-voque quelles informations peuvent être obtenues et auprès de qui. Ce qu’il convient d’appeler une «pro-curation en blanc» est incompatible avec la législation sur la protection des données.»

Lire aussi en page 29

Données personnelles Qui a accès à quoi?

UPC Cablecom Genève? Tant pis!Nous avons été démarchés par UPC Cablecom pour son offre combinée Power Pack (internet + téléphonie + câble télévision). Après plusieurs semaines d’attente, nous n’avons rien reçu... Il s’est avéré que, du fait de négociations avec Naxoo à Genève, son offre n’est pas valable à Genève, ce que son site et sa docu-mentation commerciale se gardent bien de mettre en avant. S’agit-il d’une publicité mensongère? Edouard A.

Cablecom n’est effectivement pas présent dans toutes les régions. C’est le plus grand câblo-opé-rateur de Suisse mais dans de nombreuses zones,

l’offre multimédia est assurée par d’autres sociétés privées ou encore, le plus souvent, par les communes qui ont fondé des sociétés multimédia. L’exemple le plus connu est celui de CityCable à Lausanne. En présence de monopoles régio-naux, le consommateur ayant opté pour le câble ne peut pas choisir son fournisseur. La seule alternative est de se tourner vers un autre mode de réception pour la télévision et de s’assurer qu’il est disponible dans sa région. Seules

les offres satellites ne dépendent pas du lieu de résidence, mais elles ne concernent que

la télévision et obligent à combiner avec d’autres fournisseurs pour le téléphone et internet. La FRC a demandé à Cablecom

d’améliorer l’accessibilité et la visibilité des régions où ses offres sont disponibles, pour rendre le processus plus aisé. Faire du démarchage pour un produit qui n’est pas dispo-nible dans la région visée est à notre avis contre-productif et pourrait être qualifié de déloyal, si c’est une manière d’appâter les clients et de leur vendre d’autres produits plus chers ou moins adaptés à leurs besoins. V. M.

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27FR C magazine OCTObre 2011

Vous êtes membre FrC: 0848 575 105 (tarif normal depuis un fixe) Vous n’êtes pas adhérent: 0900 575 105 (2 fr. 85/min depuis un fixe)

conseil

etiquette versus caisse a qui le dernier mot?

L’erreur d’étiquetage profite au consommateur, le commer-çant devant l’assumer, sauf s’il s’agit d’une grossière erreur facilement détectable. Rappelons également que tous les

articles en vitrine doivent avoir un prix affiché de manière aisément lisible de l’extérieur sous peine d’enfreindre l’Ordonnance sur l’indi-cation des prix (OIP).

assurance Couverture hospitalisation dans toute la Suisse pas forcément inutileEst-il vrai qu’à partir du 1er janvier 2012 nous n’aurons plus besoin de contracter l’assurance-hospitalisation pour toute la Suisse? Daniel G.

En 2012, les assurés auront le libre choix de leur hôpi-tal, voire d’une clinique dans

toute la Suisse, pour autant que cet établissement figure sur les listes

établies par le canton de résidence. Actuellement, il est possible de se faire rembourser une hospitalisation hors canton par l’assurance de base uni-quement dans les cas d’urgence ou de nécessité médicale. Toutefois, l’assuré qui choisira d’être hospitalisé dans un autre canton devra supporter les coûts qui dépassent les tarifs établis dans son canton de résidence s’il n’a pas de complémentaire hospitalisation, d’où

l’intérêt de ne pas résilier cette assu-rance si l’envie vous prenait d’aller voir ailleurs. Si vous voulez néanmoins résilier, prenez garde aux délais, qui varient d’un assureur à l’autre! Quant aux primes qui devraient logiquement diminuer, puisque cette modification déchargera les assureurs proposant cette complémentaire, gageons que cela ne se fera pas avant 2013, malgré l’entrée en vigueur l’an prochain!

Données personnelles Qui a accès à quoi?

Lorsque le prix affiché sur le produit ou à proxi-mité immédiate est inférieur à celui affiché par la caisse enregistreuse, est-il normal que la caissière, sous prétexte d’une erreur d’étiquetage, me facture ce dernier? Françoise M.

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La Commission de la concurrence (Comco) a analysé le projet d’accord de coopération entre Swisscom et cinq grandes villes (Bâle, Berne, Lucerne, Saint-Gall et Zurich) concernant la fibre optique. Il contient des clauses équiva-lant à des cartels durs, soit des accords sur les prix et les quantités pouvant af-fecter fortement la concurrence. Une

des clauses crée une situation de mono-pole des entreprises électriques face aux autres opérateurs de télécommuni-cations. La Comco estime donc que la Loi sur les cartels ne permet pas d’exo-nération du risque de sanction. Elle in-terviendra si ces partenaires de coopé-ration n’adaptent pas leurs contrats conformément à la loi. F. b.

Fibre optiQue

Cartels durs en perspective

La réponse du Conseil fédéral aux inter-ventions des parlementaires concer-nant les mesures à prendre pour baisser les tarifs d’itinérance en matière de té-léphonie mobile laisse pantois. Non seulement certains points sont faux – dire par exemple que les tarifs d’itiné-rance pour les services de données mo-biles facturés aux abonnés suisses sont comparables à ceux de l’UE –, mais, en plus, aucune mesure concrète n’est pro-

posée pour que les prix baissent dans un avenir proche. Pour le Conseil fédé-ral, seul un accord bilatéral avec l’UE ré-glera ce problème, mais il devra être ré-fléchi dans le cadre d’un état des lieux de la politique européenne. Et devra de surcroît être compatible avec les règles de l’OMC. Bref, le consommateur suisse n’a qu’à patienter, payer et se faire pi-geonner quelques années encore... F. b.

roaMing

Le Conseil fédéral prend les consommateurs pour des pigeons

28 OCTObre 2011 FR C magazine

frc PolitiQue

Zentilia

R. W

olf

Monsieur Prix est parvenu à un accord avec La Poste et sa filiale Swiss Post GLS. Dès le 1er octobre, tous les envois dont la TVA et les droits de douane sont inférieurs à 5 francs seront exemptés de frais de dédouanement. Dès le 1er mars 2012, les tarifs seront fixés indépendamment du canal d’expédition (voie postale ou transitaires privés). Ils dépendront du pays d’origine et de la valeur de l’envoi. Cela devrait alléger la facture. Pour une valeur d’envoi de 100 francs, par exemple, les frais passeront de 18 à 15 francs si le transitaire est La Poste, et de 53 francs à 15 francs également si le transitaire est Swiss Post GLS. Certains tarifs augmentent aussi mais, globalement, la FRC juge cet accord satisfaisant. N. T.

DéDouaneMent

baisse de frais à La Poste et chez Swiss Post GLS

euro-FranC suisse

Suivez notre action sur internet!

reDevanCe raDio-tv

Pétition billag balayée

Le Conseil national a balayé la pétition de 143 000 signatures de l’UDC qui de-mandait la baisse de la redevance à 200 francs (actuellement 462 francs par an). En revanche, un nouveau système de perception sera bel et bien mis en place. Selon Doris Leuthard, ministre en charge du dossier, très peu de ménages n’ont aucun appareil. Il est donc juste que tout le monde paie à l’avenir la re-devance. Elle a par contre promis que cette dernière baisserait. Le montant dépendra grandement du futur débat parlementaire qui devra s’atteler à fixer des exceptions. N. T.

Carte De CréDit

Une initiativepour freiner les jeunes

Le conseiller national Jacques-André Maire vient de déposer une initiative parlementaire qui demande que des règles restrictives soient mises en place pour l’utilisation de cartes de crédit par les jeunes de moins de 25 ans, notam-ment en imposant le débit immédiat. Pour la FRC, une des solutions serait sur-tout que le contrôle soit plus strict pour leur octroi. F. b.

Notre combat pour des prix justes conti-nue. Suivez nos actions concernant la ré-percussion des gains de change sur les prix au profit des consommateurs sur Frc.ch. Dans notre dossier en ligne, vous trouverez nos relevés de prix, nos échanges avec les commerçants, une liste non exhaustive des «bons élèves» ainsi que vos nombreux témoignages. N. T.

La réponse du Conseil fédéral aux interventions des parlementaires concernant les mesures à prendre pour baisser

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Le Conseil fédéral prendles consommateurs pour des pigeonsR

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FRC juge cet accord satisfaisant.sur internet!

Notre combat pour des prix justes conti-

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29FR C magazine OCTObre 2011

Les forfaits hospitaliers (DRG) qui seront utilisés dès 2012 dans tous les hôpitaux suisses soulèvent des questions de protection des don-nées des patients. En effet, les as-sureurs exigent la transmission systématique de données détail-

lées. La levée de boucliers est gé-nérale. Du coup, tous les yeux sont rivés sur le conseiller fédéral Didier Burkhalter, qui aura le der-nier mot cet automne. V. L.-G.

Lire aussi en page 26

Données personnelles

Didier burkhalter et les forfaits hospitaliers

J. R

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transports publiCs

Les usagers paieront plus dès 2013

le mot Du secrétaire GéNéral

assurés mal informéset jeunes endettés

Les résultats de deux enquêtes parus ces jours m’ont interpellé. Le premier résultat est issu d’un sondage de Santésuisse, la faîtière des

assurances-maladie, sur la caisse publique. Ce n’était sans doute pas la réponse attendue par les commanditaires, mais il se fait que deux tiers de la population suisse soutiennent l’idée d’une assu-rance-maladie de base confiée à une caisse gérée par l’etat. Ce résultat positif n’est pas une surprise pour les bénévoles de la FrC, qui reçoivent un bel accueil de la population lors des récoltes de signa-tures. en revanche, les assureurs privés accusent le coup… tout en ayant une explication toute faite et plutôt étonnante: si les citoyens soutiennent la caisse publique, c’est qu’ils sont «mal informés» (sic!). Mais, n’ayez crainte: les pédagogues de Santésuisse vont investir des millions pour vous sortir de l’ignorance et, accessoirement, sauver leur business.

Le deuxième résultat est, lui, inquiétant: se ba-sant sur sa (triste) expérience en matière de recou-vrement, la société Intrum Justitia a établi que les jeunes Suisses s’endettaient souvent pour des fac-tures de santé (tiens, tiens!), pour des achats sur in-ternet et, surtout, pour leurs communications élec-troniques. On le sait, les communications sont trop chères dans notre pays. Mais l’étude montre sur-tout que le téléphone portable représente toujours plus un moyen facile d’obtenir du crédit… et donc un nouveau risque de surendettement. Consciente de cette tendance, la FrC réclame aux opérateurs de téléphonie des mesures de protection pour la jeu-nesse, ainsi que des outils techniques permettant à tout un chacun de mieux maîtriser sa facture de télécommunication (blocage à une limite prédéfi- nie…). a l’heure de la connexion permanente, cette «carte de cré-dit» d’un nouveau genre doit pouvoir être maîtrisée, sans quoi c’est le dérapage pro-grammé.

Mathieu Fleury

La FRC réclame aux opérateurs de téléphonie

des mesures de protection pour la jeunesse.

Les trains devront payer plus, dès 2013, pour circuler sur le réseau suisse. Ainsi en a décidé le pro-priétaire de l’infrastructure, le Conseil fédéral, justifiant que les trains ne couvrent plus les coûts qu’ils engendrent. Conséquence pour les usagers: les billets aug-menteront de 6 à 9% selon la ré-

percussion que les CFF décide-ront. Une mesure qui s’additionnera à une autre – équi-valente –, puisqu’elle fait déjà partie du projet d’aménagement de l’infrastructure ferroviaire (FAIF) pour 2017. Or ce dernier n’a même pas encore été débattu au Parlement. N. T.

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30 OCTObre 2011 FR C magazine

Humeurs

FRIBOURg Rue de l’Hôpital 2, CP 553, 1701 FribourgOuvert: ma et ve de 9 h à 11 h, me de 14 h à 16 hTél. 026 322 28 07 [email protected] budget sur rendez-vousTél. 026 322 28 40 Présidente: Dana Raemy, [email protected]

g ENèVE Place de la Synagogue 2, CP 5451, 1211 Genève 11Ouvert: lu de 13 h 30 à 16 h 30 et je de 9 h à 12 h Tél./fax: 022 781 25 [email protected]ésidente: Isabelle Majois Doesegger, [email protected]

JURARue des Granges 12, 2800 DelémontOuvert: ma de 14 h à 17 h Tél./fax: 032 422 20 [email protected] Coprésidentes: Suzanne Maître, [email protected] et Josiane Daepp, [email protected]

NEUCHâTELRue Louis-Favre 1, 2000 NeuchâtelOuvert: ma de 14 h à 17 hTél. 032 724 40 55Fax: 032 724 28 80 [email protected]ésidente: Nicole [email protected] budget: [email protected]

VALAISRue des Châteaux 2, CP 2195, 1950 Sion 2Ouvert: ma de 9 h à 11 h et je de 14 h à 17 hTél./fax: 027 323 21 25 [email protected]ésident: Albert Roten, [email protected]

VAUDPour tout contact, à l’exception des prestations rattachées à la Permanence Conseil (lire ci-contre): Tél. 076 376 97 76 et [email protected]ésident: Théo Bondolfi, [email protected]

aDresses Des seCtions Cantonales

bonnets d’Âne couPs de cHaPeau

A athléticum, à Bussigny, qui rem-place gratuitement un vélo après trois ans et demi d’utilisation suite à un problème de péda-lier. Un service clients qui roule...

A Freshbox.ch, qui, suite à l’inadvertance d’une cliente dans sa prise de commande, a fait livrer un second colis sans le facturer. Fraîcheur garantie et cliente conquise...

A Filofax, qui a rem-placé sur-le-champ deux produits dont le cuir avait mal vieilli. Comme quoi il y a toujours une solution à un problème

technique, encore faut-il le signaler...

A la Caisse d’epargne d’aubonne, qui, suite à une erreur de caisse, a crédité 50 fr. de trop sur un compte junior.

A La Poste Suisse, qui a fait preuve d’une rapidité exemplaire en faisant parvenir aux quatres coins de la Suisse, le lendemain avant 12 h, des colis PostPac Economy dépo-sés un soir à 18 h.

A Tentations bijoux, à Genève, qui a réparé gratuitement un col-lier en or acheté il y a quelques années.

A l’enseigne de confection C&a, à Crissier, dont les publicités sont en alle-mand en vitrine et à l’intérieur du magasin. Le régionalisme a la vie dure...

Au rayon poissonnerie de Coop Littoral, à Allaman, où la ven-deuse à qui la cliente avait demandé d’enle-ver la peau de deux filets de saumon a remis la peau sur la ba-lance pour calculer le prix, avant de la jeter. Il n’y a pas de petits profits!

A WeightWatchers pour son coffret

cadeau d’ustensiles à smoothies. Quatre couteaux colorés et design pour couper bananes (le jaune), fraises (le rouge), oranges (l’orange) et kiwis (le vert). L’union fait la force, non?

A Dell, qui propose de changer une impri-mante qui fonctionne parfaitement simple-ment parce que les cartouches d’encre qui vont avec ne se font plus. Ah, obsolescence programmée, quant tu nous tiens!

Consommateurs, cette ru-brique est la vôtre! Livrez-nous vos expériences – bonnes ou mauvaises – sur [email protected]

A peine remis de la canicule qui a sévi des deux côtés de l’atlantique, nous devons déjà nous préparer à lutter contre la grippe, le rhume

et les refroidissements en tous genres. et que vous comptiez sur les astres, la parapharmacie ou un sup-plément de jus d’orange pour ne rien attraper cette année, j’ai de toute façon de l’avance sur vous: je suis désinfecté.

au rayon fruits et légumes, chez Madame Irma ou dans n’importe quelle officine, je ne m’approche plus de quoi que ce soit sans me frotter les mains avec une solution alcoolique, en spray ou en flacon, que l’on met gracieusement à ma disposition. Ce n’est pas une garantie absolue, mais il paraît que ça aide. Métro, supermarchés, musées, partout dans l’espace public, ces produits antiseptiques pro-mettent de se débarrasser de «99,9% des germes».

rendre aussi explicite la cohabitation perma-nente avec de dangereux microbes, c’est aussi un peu anxiogène. Je me demandais comment le personnel médical faisait pour côtoyer pareille menace avec

une telle décontraction: lorsqu’ils quittent l’hôpital pour le fast-food, le supermarché ou les transports en commun, médecins et brancardières, infirmiers et chirurgiennes restent vêtus de leurs vêtements pro-fessionnels, frottant leurs blouses blanches ou vertes à tout ce qui figure en tête de liste des endroits les plus sales de la planète avant de retourner au chevet du malade, le stéthoscope défraîchi. Inimaginable dans la plupart des pays d’europe.

Mais il faut avouer que s’agissant d’apprivoi-ser une menace invisible, les américains n’ont pas leur pareil. J’ai récemment trouvé, au rayon méde-cine de la librairie d’un campus, une collection complète des micro-organismes pathogènes… en peluche. Escherichia coli, staphylocoques multiré-sistants, grippe, virus d’ebola, gale: les cauchemars de n’importe quel service de santé publique réduits au statut d’inoffensifs doudous. Voilà pourquoi, par ici, les professionnels de la santé n’ont pas peur des microbes. Ils s’endorment avec.

Luc-Olivier Erard

bonne nuit les (infiniment) petitsEnvoyer un pro de la consommation aux Etats-Unis, c’est un peu comme lâcher son teckel dans une boucherie! On vous aura prévenu…

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Près de cHez Vous

31 FR C magazine OCTObre 2011

SA FONCTION Son truc à elle, c’est les chiffres. Dominique Erne préside la Commission Budget de la FRC. Mais ne vous y trompez pas, il s’agit avant tout d’une aventure humaine. Cette chimiste forme et organise le travail des 16 conseil-lères en budget de l’association, et, sur-tout, répond aux sollicitations de ceux qui ont besoin d’un conseil pour gérer l’argent du ménage. Elle participe aussi activement à la campagne de prévention du surendettement du canton de Vaud. «Mon travail consiste surtout à être à l’écoute des gens, à les aiguiller lors d’une transition délicate (entrée dans la vie active, arrivée d’un enfant, séparation, deuil...). La FRC offre une consultation par personne et adresse ceux qui nécessitent un suivi aux ins-tances compétentes.»

POURQUOI LE BéNéVOLAT «Enfant, je suis tombée dans le scou-tisme, alors le bénévolat, ça me connaît! Je me suis investie dans les échanges interculturels d’AFS, dans une ludothèque et, depuis 1989, à la FRC. J’aime la chaleur des rencontres, le partage, et j’adore le travail de terrain.»

L’HISTOIRE QUI MARQUE «Récemment, une femme venue pour une consulta-tion m’a beaucoup touchée. Elle venait de diminuer son temps de travail à 80% pour profiter de la vie, et, soudain, ça a capoté: de gros frais vété-

rinaires, la voiture qui lâche, le recours à quelques emprunts. Comme quoi, per-sonne n’est à l’abri!» L. J.

En 2011, je m’engage!

DR

Rue de genève 17, 1002 LausanneTél. 0848 575 105 (tarif normal) pour les membres.Tél. 0900 575 105 (2 fr. 85/min depuis un fixe) pour les non-membres.

Fax: 021 331 00 91 Ouvert les matins de 9 h à 13 h, sauf je de 13 h à 17 h.Les membres voudront bien indiquer leur numéro d’adhérent au début de chaque appel.

SUR RENDEZ-VOUS Consultation textile: membre FRC gratuit, non-membre 35 fr.Premier conseil juridique: Membre FRC gratuit, non-membre 40-80 fr.

Consultation budget: membre FRC 50 fr., non-membre 80 fr. (Vaud: gra-tuit avec le soutien de l’Etat)Attention! Les e-mails ne font pas l’objet d’une réponse individuelle.

Permanence Conseil

vacaNces D’automNe Des Bureaux coNseil

Fribourg Fermeture du 17 octobre au 1er novembre.Genève Pas de fermeture.Jura Fermeture du 8 au 24 octobre.Neuchâtel Fermeture du 3 au 14 octobre.Valais Fermeture du 17 au 21 octobre.Vaud Pas de fermeture.

Bourses • Fribourg Salle des Fêtes de Saint-Léonard: du 3 au 5 octobre. Réception des articles le 3 de 12 h à 18 h, vente

le 4 de 12 h 15 à 18 h et restitution le 5 de 9 h à 11 h.belfaux Salle paroissiale: les 12 et 13 octobre. Réception des articles le 12 de 9 h à 15 h, vente le 12 de 17 h à 20 h, ainsi que le 13 de 9 h à 11 h, et restitution le même jour de 14 h à 15 h 30.bulle Hôtel de Ville, les 10, 11 et 12 novembre 2011.Séance d’information avec Jean-Marie Pasquier, chimiste canto-nal, le 24 novembre (remplace la date du 6 octobre). Informations sur Frc.ch ou au 026 322 28 07.Salon suisse des goûts et terroirs La section tiendra un stand d’in-formation à l’Espace Gruyère, à Bulle, entre le 28 octobre et le 1er novembre.

Trocs de vêtements d’enfants • Courgenay Halle de gym-nastique: les 28 et 29 octobre. Réception le 28 de 17 h 30 à

20 h, vente le 29 de 9 h à 12 h, restitution le même jour de 17 h à 17 h 30. Max. 30 articles par personne.bassecourt Halle des Fêtes: les 26 et 27 octobre. Réception des articles le 26 de 9 h à 11 h et de 13 h à 14 h 30, vente le même jour

de 16 h à 18 h, restitution le 27 de 16 h à 16 h 30. Max. 30 articles par personne

Opportunités La Section recherche un(e) comptable pour son comité. Il s’agit d’une comptabilité simple (logiciel

Cresus), qui demande deux-trois heures de travail mensuel. Formation courte envisageable. Contact: Isabelle Majois.

Opportunités La section recherche également une per-sonne bilingue pour donner le cours «Bien manger à petit

prix» dans le Haut-Valais ainsi qu’un responsable de stand lors de manifestations. Contact: Albert Roten.

Vente-échange • Sion Salle du Sacré-Cœur, du 25 au 27 octobre. Réception des articles le 25 octobre de 9 h à 19 h, vente le 26 oc-tobre de 9 h à 16 h et restitution le 27 octobre de 18 h à 20 h. Max. 40 articles, munis d’étiquettes volantes en carton (5/7 cm).

Journée des aînés, conférence «Comment se protéger au mieux des arnaques et pratiques déloyales». Avec Valérie

Muster, juriste à la FRC. Lausanne, Casino de Montbenon, salle Paderewski, 7 octobre, de 14 h 30 à 16 h 30. Entrée libre.

Opportunités La section recherche un bénévole pour s’occuper des relations institutionnelles avec les communes et, idéalement, intégrer le comité vaudois. Infos: [email protected] et 079 786 03 16.

Soirée des bénévoles autour d’un repas tiré du livre Bien manger à petit prix. Lausanne, Maison des Charmettes, 10 novembre, dès 19 h. S’inscrire auprès de [email protected] ou au 079 786 03 16.

Page 32: Du rififi sur le marché Kit préliminaire des capsules 2012 FRC … · 2017-03-04 · FRC magazine FÉDÉRATION ROMANDE DES CONSOMMATEURS NO 42 octobre 2011 – 6 francs INDÉPENDANT

ecomobilité Premier classement des stations de montagneQui n’a jamais eu un élan de compassion en suivant,

au journal télévisé français, des familles prenant le train pour aller skier, équipement complet, valises et

enfants sous le bras? Mais qu’on se le dise, la galère est peut-être bientôt finie, et par là même l’utilisation du 4 4 plein comme un œuf pour rejoindre les sommets immaculés. En effet, les stations de montagne commencent à prendre au sé-rieux les voyageurs arrivant en transports publics. Preuve en est donnée dans le nouveau Guide Ecomobilité de l’Association Transports et Environnement (ATE), soutenu par la FRC – qui l’offre à ses membres dans cette présente édition – ainsi que par notre consœur SKS, la Fédération suisse du tourisme et la Confédération. Quatorze stations de montagne de taille rela-tivement grande ont été sélectionnées (Adelboden, Verbier, Saint-Moritz, etc.). Chacune d’entre elles a été scrutée à l’aune de 13 critères tels que la durée du trajet, la prise en charge des bagages par l’hôtel, la fréquence des bus dans la station, la gra-tuité des transports sur place ou encore l’information dispen-sée par les offices du tourisme.

Au final, le classement consacre Zermatt et Saas Fee, deux stations sans voitures qui ont, logiquement, une plus longue

expérience des contraintes liées à une clien-tèle pédestre. Verbier, Adelboden et Crans-Montana finissent bonnes dernières. Quelques points noirs sont à relever dans toutes les stations ou presque: le transport de bagages depuis la gare est trop rarement dispo-nible et, lorsqu’il l’est, n’est pas activement promu; les trans-ports publics dans la station font l’objet d’une information insuffisante et les sites internet des stations ne valorisent pas suffisamment l’écomobilité vers et dans la station.

Alors, certes, la possibilité de faire de l’héliski et la loca-tion de motoneige, pour citer deux activités, n’a pas été prise en compte dans ce classement. Mais il s’agit d’un premier pas encourageant qui visera, d’une part, à démontrer aux amateurs de glisse qu’il existe des moyens d’éviter la voiture, d’autre part, à valoriser les stations qui déploient des efforts réels pour préserver l’environnement. C’est-à-dire leur gagne-pain. Valérie Legrand-Germanier

Consultez les résultats complets de ce classement sur Frc.ch ou Guidestations.ch.

communication

Journées portes ouvertes Spécial primes maladie 2012

Vous avez besoin d’aide ou de conseils éclairés concernant les primes maladie que vous payerez l’an prochain? N’hésitez pas à nous rendre visite. Nos journées portes ouvertes sont acces-sibles à tous gratuitement. Elles auront lieu dans les Bureaux Conseil de chaque canton entre fin octobre et la mi-novembre. Fr Le 2 novembre de 14 h à 15 h 30 et le 11 novembre de 9 h à 11 h, r. de l’Hôpital 2, Fribourg.Ge Le 25 octobre, les 3, 8 et 17 novembre, de 10 h 30 à 19 h

30 à la Maison de la Famille, r. Goetz-Monin 10, Genève. JU Le 5 novembre de 9 h à 13 h, r. des Granges 12, Delémont.Ne Le 1er novembre aux heures d’ouverture du Bureau Conseil, r.Louis-Favre 1, Neuchâtel.VS Les 3, 8 et 10 novembre aux heures d’ouverture du Bureau Conseil, r. des Châteaux 2, Sion.VD Les 4 et 11 novembre de 9 h 30 à 12 h 30 au secrétariat central de la FRC.

Premier classement

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