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/press.mhi www.maroc-hebdo.com PROTÉGEZ-VOUS, ON VOUS INFORME ! SELON MANUEL VALLS, L’ANCIEN PREMIER MINISTRE FRANÇAIS LA FRANCE ET L’ESPAGNE ONT INTÉRÊT À SOUTENIR LA MAROCANITÉ DU SAHARA EDITION N°: 202 Du vendredi 30 avril 2021 Quotidien CAMPAGNE AGRICOLE 2020/2021 98 MILLIONS DE QUINTAUX DE CÉRÉALES, UN RECORD ! P. 02 P. 06 P. 04 PJD EXCEPTÉ, LES PARTIS LARGEMENT D’ACCORD LOI SUR L’USAGE LÉGAL DU CANNABIS : La France et l’Espagne doivent être des partenaires loyaux du Maroc sur la question du Sahara, estime l’ancien Premier ministre français Manuel Valls. Que ce soit sur la migration ou la lutte contre les narcotrafiquants, l’Espagne comme la France subissent directement les conséquences d’une brouille diplo- matique avec le Maroc, alerte-t-il. Il va sans dire que le projet de Abdelouafi Laftit de dépénaliser la culture et l’utilisation industrielle du cannabis fait l’objet d’un consensus quasiment rare de la classe politique, ce qui doit être de nature à en accélérer l’adoption selon le ministre. Les prévisions de Aziz Akhannouch étaient justes. C’est une très bonne saison agricole: 98 millions de quintaux de céréales cette année, en hausse de 206% par rapport à la campagne 2019/2020 et 54,8% par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Au

Du vendredi 30 avril 2021 Au Quotidien

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/press.mhi www.maroc-hebdo.com

PROTÉGEZ-VOUS, ON VOUS INFORME !

SELON MANUEL VALLS, L’ANCIEN PREMIER MINISTRE FRANÇAIS

LA FRANCE ET L’ESPAGNEONT INTÉRÊT À SOUTENIR

LA MAROCANITÉ DU SAHARA

EDITION N°: 202Du vendredi 30 avril 2021

Quotidien

CAMPAGNE AGRICOLE 2020/2021

98 MILLIONS DE QUINTAUX DE CÉRÉALES, UN RECORD !

P. 02

P. 06

P. 04

PJD EXCEPTÉ, LES PARTISLARGEMENT D’ACCORD

LOI SUR L’USAGE LÉGAL DU CANNABIS :

La France et l’Espagne doivent être des partenaires loyaux du Maroc sur la question du Sahara, estime l’ancien Premier

ministre français Manuel Valls. Que ce soit sur la migration ou la lutte contre les narcotrafiquants, l’Espagne comme la France

subissent directement les conséquences d’une brouille diplo-matique avec le Maroc, alerte-t-il.

Il va sans dire que le projet de Abdelouafi Laftitde dépénaliser la culture et l’utilisation industrielledu cannabis fait l’objet d’un consensus quasimentrare de la classe politique, ce qui doit être de natureà en accélérer l’adoption selon le ministre.

Les prévisions de Aziz Akhannouch étaient justes. C’est une très bonne saison agricole:98 millions de quintaux de céréales cette année, en hausse de 206% par rapport à la campagne 2019/2020 et 54,8% par rapport à la moyenne des cinq dernièresannées.

Au

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Edition 202 - Du vendredi 30 avril 2021

La France et l’Espagne doivent être des partenaires loyaux du Maroc sur la question du Saha-ra, vu le rôle du Royaume dans

la stabilisation de l’espace méditerranéen et de l’Afrique subsaharienne. C’est ce qu’a affirmé l’ancien Premier ministre français Manuel Valls dans une interview avec MGH Partners, un cabinet d’affaires publiques et de diplomatie alternative franco-africain basé à Paris. «C’est autour d’une autonomie sous souve-raineté marocaine que cette question doit être résolue. Car je pense que la France et l’Espagne doivent être des partenaires loyaux du royaume du Maroc sur cette question. Ce conflit provient d’un monde qui n’existe plus, le monde des blocs, les vestiges de Yalta et ses conséquences sur un continent comme l’Afrique, tout cela est désuet et la fiction entretenue sur l’indé-pendance du Sahara subsiste encore dans certaines sphères politiques espagnoles», a souligné M. Valls, relevant qu’il y a en Es-pagne, et notamment dans la gauche, une vision dépassée du Sahara.

L’étincelle de TrumpAllusion faite, notamment, au parti Pode-mos, qui se cantonne dans une ancienne rhétorique de ce que devrait être le Sahara, en refusant de voir la dynamique marocaine sur le terrain, a-t-il expliqué, en rappelant que «parmi ceux qui revendiquent l’indé-pendance du Sahara, comme le Polisario, prolifèrent des réseaux criminels et terro-ristes, cela a été documenté par les services

veraineté du Maroc sur le Sahara. «Cette dy-namique est considérable. Grâce à notre his-toire commune, nos intérêts qui convergent, on a ici une chance pour ne plus attendre et sortir des vieux discours comme celui de l’indépendance du Sahara, et pour renouer avec le monde moderne. La France qui a un prestige en Méditerranée et au Proche et Moyen-Orient, la France qui est une puis-sance économique et militaire avec un siège au Conseil de Sécurité des Nations Unies, doit utiliser cette force pour peser et pour avoir un rôle à jouer aux côtés de nos parte-naires», a affirmé l’ancien Premier ministre français l

de renseignement de plusieurs Etats». Pour l’ancien Premier ministre français, «nous avons tout intérêt à une relation apai-sée avec le Maroc, car les pays européens qui veulent l’inverse perdent à chaque fois. Que ce soit sur la migration ou la lutte contre les narcotrafiquants, l’Espagne comme la France, subissent directement les conséquences d’une brouille diplomatique. Donc je pense que la France et l’Espagne doivent être plus claires sur leur soutien au Maroc sur le Sahara. Mais plus largement l’Europe aussi», a-t-il affirmé.Concernant la décision des États-Unis de re-connaître la souveraineté marocaine sur le Sahara, M. Valls a affirmé que Trump a eu raison de créer l’étincelle en actant la sou-

LA FRANCE ET L’ESPAGNE ONT INTÉRÊTÀ SOUTENIR LA MAROCANITÉ DU SAHARA,

SELON MANUEL VALLS

DANS UNE INTERVIEW AVEC MGH PARTNERS

La France et l’Espagne doivent être des partenaires loyaux du Maroc sur la question du Sahara,estime l’ancien Premier ministre français, Manuel Valls. Que ce soit sur la migration ou la lutte contre

les narcotrafiquants, l’Espagne comme la France, subissent directement les conséquences d’unebrouille diplomatique avec le Maroc, alerte-t-il.

M. A. HAFIDI

Manuel Valls.

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Edition 202 - Du vendredi 30 avril 2021

C’est finalement le consor-tium 100% marocain com-posé par le groupe Somagec et la société SGTM qui a

remporté la construction et la réalisation du port atlantique de Dakhla. L’attribution de ce marché titanesque survient après le lancement par le ministère de l’équipe-ment d’un appel d’offres qui a vu la partici-pation de nombreux investisseurs interna-tionaux, dont le groupe français Eiffage et l’égyptien Arab Contractors. Le nouveau port de Dakhla Atlantique constitue un mégaprojet phare du modèle de dévelop-pement des provinces du sud.Objet d’une convention spécifique si-gnée devant S.M. le Roi Mohammed VI, en février 2016, ce mégaprojet s’inscrit parfaitement dans les hautes orientations du Souverain, réitérées dans son discours à l’occasion du 45ème anniversaire de la Marche verte.

Ce projet, qui revêt une importance stratégique pour l’Afrique de l’Ouest et pour les provinces du Sud, notamment la région de Dakhla Oued Eddahab, permettra, d’une part, de soutenir le développement économique, social et in-dustriel de la région, dans tous ses secteurs productifs (pêche, agriculture, mines, énergie, tourisme, commerce, industries, etc.). Il permettra, d’autre part, de doter la région d’un outil logistique moderne et évolutif qui permettra de capter les oppor-tunités futures offertes par le secteur du transport maritime à une échelle interna-tionale.Doté d’un budget d’investissement de 10 milliards de dirhams, ce projet portera sur la réalisation d’un port en eaux profondes

sur la façade Atlantique de la région de Dakhla Oued Eddahab, selon trois com-posantes: un port de commerce à une pro-fondeur de -16 m/zéro hydrographique, un port dédié à la pêche côtière et hauturière, et un port dédié à l’industrie navale.Ce port sera adossé à une zone industria-lo-logistique de 1.650 hectares destinée à offrir des services industriels et logistiques de qualité l

LE CONSORTIUM MAROCAIN SGTM-SOMAGEC REMPORTE LE MARCHÉ DU NOUVEAU PORT DE DAKHLA

A.A

LE SCANDALE LIÉ À L’ACCUEIL DU DÉNOMMÉ BRAHIM GHALI EN ESPAGNE DÉNONCÉ PAR DES EURODÉPUTÉS Le scandale d’État en Espagne lié à l’accueil du chef des séparatistes, Brahim Ghali recherché pour crimes de guerre et graves violations des droits de l’homme, a suscité une première réaction de condamnation et de rejet au sein du Parlement européen. Le député européen Attila Ara-Kovacs s’est élevé contre l’attitude de l’Espagne d’accueillir sur son sol un criminel notoire. «En tant que citoyen européen, je me demande comment le gouvernement espagnol peut-il permettre qu’un criminel notoire (B. Ghali, Polisario) entre en Europe?», s’est interrogé l’eurodéputé sur son compte Twitter. Pour lui, la coopération entre le Polisario, l’Algérie et l’Espagne dans cette affaire est «inacceptable sur le plan de la sécurité» et «contraire aux valeurs européennes».

DIANA HOLDING ET SA PRÉSIDENTE CONDAMNÉS PAR L’AUTORITÉ FRANÇAISE DES MARCHÉS FINANCIERS À PAYER 16 MILLIONS D’EUROS Le groupe Diana Holding, fondé par feu Brahim Zniber, actuellement dirigé par sa fille, Rita Zniber, vient de se faire infliger de lourdes sanctions pécuniaires par l’Autorité française des marchés financiers, qui joue le rôle de gendarme du marché boursier en France. Ainsi, le jugement de l’Autorité française des marchés financiers, rendu public jeudi 29 avril 2021, porte sur 18 millions d’euros, dont 10 millions contre le groupe Diana Holding, 6 millions contre sa PDG, Rita Zniber, et 2 millions répartis entre divers investisseurs.

Le motif de la sanction réside dans l’utilisation par le groupe Diana Holding d’informations privilégiées (délit d’initié) pour prendre le contrôle en 2015 d’un groupe français de production de vins et de spiritueux, Marie Brizard Wine&Spirits, alors que ce dernier était en sérieuses difficultés économiques et financières. Certains parlaient même d’un redressement judiciaire auquel ce groupe était soumis avant qu’il ne soit racheté par le groupe Diana Holding sur la base d’informations privilégiées.

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On savait que la saison agri-cole 2020-2021 allait être très bonne mais on n’avait pas les détails. Et voilà que le minis-

tère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et fo-rêts révèle, par un communiqué publié ce vendredi 30 avril 2021, les estimations de la production prévisionnelle des trois céréales principales. Ainsi, le département de Aziz Akhannouch nous apprend que cette année le Maroc produira 98 millions de quintaux (Mqx) de céréales, en hausse de 206% par rapport à la campagne 2019/2020 et de 54,8% par rapport à la moyenne des cinq dernières années. En termes de performance, souligne le com-muniqué, cette campagne se situe parmi les meilleures campagnes des dix dernières années. Elle a enregistré un rendement pré-visionnel supérieur de 10% au rendement moyen des cinq meilleurs campagnes céré-alières (20,1 qx/ha) depuis 2008. Cette pro-duction résulte d’une superficie céréalière

Le suivi par satellite du couvert végétal montre des profils de végétation similaires aux cam-pagnes records dans les régions situées au nord de l’Oum Errabia (Doukkala, Chaouia, Gharb, Saïss, Zaër, pré-Rif…). Par contre, dans les ré-gions orientales et Marrakech, la campagne reste normale avec des variations intra-régions.La campagne agricole 2020/21 a enregistré une pluviométrie de 291 mm au 29 avril, moins de 12% par rapport à la moyenne des 30 dernières années (332 mm) et dépassant de 32% la cam-pagne précédente (221mm) à la même date.Le ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch, avait déjà annoncé, lundi 19 avril 2021, à la Chambre des représentants, que malgré un démarrage difficile, la campagne agricole de cette année sera bonne, à très bonne. Ainsi,

le secteur agricole devrait connaître une crois-sance significative par rapport à 2020, absor-bant ainsi les baisses successives de 2019 et 2020 et réalisant une croissance additionnelle. La valeur ajoutée agricole prévisionnelle pour-rait atteindre 130 milliards de DH au titre de l’année 2021, soit une croissance de 18,2%, confirmant la résilience du secteur agricole construite le long des dernières années et des efforts et des investissement consentis pour dé-velopper une infrastructure productive solide et durable. C’est dire l’importance et le poids du PIB agricole dans la croissance économique du pays l

semée au titre de cette campagne de 4,35 millions d’hectares dont l’état végétatif est à 75% bon, à très bon. La production céréa-lière prévisionnelle a atteint 48,2 millions de quintaux de blé tendre, 23,4 Mqx de blé dur et 26 Mqx d’orge.

Activité économique En dehors des céréales, les autres cultures affichent un état favorable, notamment la betterave à sucre, dont la récolte a déjà commencé. Les agrumes et les oliviers en stade de floraison affichent de bonnes perspectives mais qui restent tributaires de l’évolution des conditions météorologiques, particulièrement les températures des mois de mai et juin.

98 MILLIONS DE QUINTAUX DE CÉRÉALES, UN RECORD !

CAMPAGNE AGRICOLE 2020/2021

Les prévisions de Aziz Akhannouch étaient justes. C’est une très bonne saison agricole:98 millions de quintaux (Mqx) de céréales cette année, en hausse de 206% par rapport à la campagne

2019/2020 et de 54,8% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

EN DEHORS DES CÉRÉALES, LES AUTRES CULTURES AFFICHENTUN ÉTAT FAVORABLE, NOTAMMENT LA BETTERAVE À SUCRE, DONT

LA RÉCOLTE A DÉJÀ COMMENCÉ.

M. KABBAJ

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M.A.H.

STATISTIQUE ET GESTION DES DONNÉES : PARTENARIAT ENTRE BANK AL-MAGHRIB ET L’ADMINISTRATION DES DOUANES

Bank Al-Maghrib et l’Administration des douanes et impôts indirects (ADII)

ont signé, jeudi 29 avril 2021, une convention pour la mise en place d’un cadre formalisé pour l’échange de données et l’accès aux informations et études produites par les deux institutions dans le cadre de leurs missions respectives, indique un communiqué conjoint des deux institutions. En outre, cette convention facilitera l’échange d’expériences et le développement de compétences

en matière de statistique et de gestion de données, précisent-elles tout en soulignant que l’accord permettra également la réalisation d’études conjointes et de travaux de recherche à caractère économique et financier l

ILS ONT CONTRIBUÉ À LA CRÉATION DE 20.466 ENTREPRISES : LES CENTRES RÉGIONAUX D’INVESTISSE-MENTS N’ONT PAS CHÔMÉ EN 2020Les Centres régionaux d’investissements (CRI) ont contribué à la création de 20.466 nouvelles entreprises en 2020, première année post-réforme de cette institution, selon le bilan des CRI. Ces centres ont également fourni des services d’accompagnement et de soutien à 18.111 petites, moyennes et très petites entreprises, actives ou en cours de création, indique un communiqué du Département du Chef du gouvernement à l’occasion de la tenue, jeudi 29 avril 2021 à Rabat, de la 4e réunion de la commission interministérielle de pilotage de la réforme des CRI.Ces centres, ajoute la même source, ont accompagné plus de 4.000 investisseurs dans les étapes d’étude et de conception du projet et de constitution et dépôt des dossiers d’investissement. Les indicateurs révèlent que le délai moyen pour l’étude des dossiers d’investissement finalisés et la prise de décision à leur égard par la Commission régionale unifiée d’investissement (CRUI), ne dépasse pas 20 jours. Près de 60% des dossiers ont été approuvés.Les CRUI, pour leur part, ont tenu 705 réunions au cours de cette année, soit une hausse d’environ 141% par rapport à 2019, souligne le communiqué, relevant que 1.499 projets d’investissement ont été approuvés au cours de cette période, pour une enveloppe totale estimée à 151 milliards de dirhams et qu’environ 153.000 emplois devraient être créés.

L’École nationale supé-rieure des mines de Rabat (ENSMR) et l’Insti-

tut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN) ont signé, mercredi 28 avril 2021 à Rabat, une convention de par-tenariat pour consolider la coopé-ration entre les deux structures, notamment à travers le centre des études doctorales de l’ENSMR, qui a récemment ouvert ses portes. D’après le DG d’IRESEN, Badr Ik-ken, ce partenariat vise aussi «à promouvoir les projets conjoints de recherche appliquée, notamment dans le domaine des énergies renou-velables, de la digitalisation dans le secteur de l’énergie, de la valorisa-tion des matériaux et de l’efficacité énergétique».Il a également précisé que des pro-grammes de formation académique et de formation continue ainsi que l’accès mutuel aux infrastructures

de recherche figurent aussi au menu. Le premier projet qui sera ré-alisé dans le cadre de ce partenariat portera sur l’efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment, selon lui. Un travail de recherche qui sera mené par une ingénieure de l’IRE-SEN inscrite au centre des études doctorales de l’ENSMR l

DÉVELOPPEMENT DES ÉNERGIES RENOUVELABLES : PARTENARIAT ENTRE L’IRESEN ET L’ECOLE DES MINES DE RABAT

Badr Ikken.

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Que va désormais bien pouvoir inventer le Parti de la justice et du développement (PJD) pour essayer de bloquer l’adoption

du projet de loi portant usage légal du can-nabis? Car en remettant à la Chambre des représentants une étude effectuée en amont par son département pour évaluer les re-tombées de ce projet dans les régions où la plante est cultivée, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a, pour le moins, coupé court à toute volonté potentielle de la for-mation islamiste d’instrumentaliser politi-quement une question qui à la base doit être strictement socio-économique. À vrai dire, le PJD n’avait pas vu le coup venir, puisqu’il en était venu ces dernières semaines à deman-der, en guise de condition préalable à toute discussion du texte, la réalisation d’une telle

étude, de sorte à enrayer autant que faire se peut la machine, mais M. Laftit, rompu aux pratiques du parti maintenant qu’il a passé plus de quatre ans à ses côtés au gouvernement, avait donc anticipé. Ce qui, conséquemment, ne laisse à la formation islamiste que les plaintes de ses députés, à l’instar du président de son groupe parle-mentaire à la Chambre des représentants, Mostafa Ibrahimi, qui a parfaitement illustré l’isolement des siens dans le paysage poli-tique actuel en pourfendant ouvertement, au cours de son examen en commission ce 28 avril 2021 à la première chambre, le pro-jet de M. Laftit, tandis que les autres élus,

concilier la région du Rif, où l’on trouve la majorité des terres consacrées à la culture du cannabis du Maroc, avec le pouvoir cen-tral. “On ne peut se développer comme na-tion qu’à travers des lois qui s’adaptent à la réalité,” s’est-il notamment félicité. De même, les députés sont d’accord que les cultivateurs de cannabis devraient être am-nistiés et ne plus être poursuivis pour leurs activités comme ils le sont maintenant. Pour sa part, M. Laftit a, devant eux, mis l’accent sur l’importance de faire passer au plus vite son projet, étant donné que selon lui le Maroc a désormais besoin d’utiliser le maximum de ressources pour relancer son économie, grandement éprouvée par la pandémie de Covid-19. “Cette loi est venue pour une seule raison: ouvrir les yeux sur de nouvelles perspectives,” a-t-il balayé, pour bien signifier que le débat se devait d’être recentré sur son essence même et non sur des questions subsidiaires comme l’usage récréatif, qui n’est même pas prévu dans le projet l

qu’ils soient de la majorité comme de l’op-position, n’ont pas tari d’éloges sur le texte.

Maximum de ressourcesEt M. Ibrahimi, comme d’ailleurs nombre de responsables PJDistes à ce propos, n’a mal-heureusement pas manqué de céder aux fake news en laissant entendre qu’il s’agis-sait d’ouvrir la voie à l’usage récréatif du cannabis, chose parfaitement fausse. Mais du fait du consensus qui s’est dessiné entre les autres partis, l’opposition du PJD ne vaut en tout cas plus rien. Ainsi, les députés PI (Parti de l’Istiqlal) Nourdin Moudian et PAM (Parti authenticité et modernité) Mohamed El-Hejira ont tous deux loué un projet “histo-rique”, en même temps que par exemple le FGD (Fédération de la gauche démocratique) Omar Balafrej y a vu le moyen enfin de ré-

PJD EXCEPTÉ, LES PARTISLARGEMENT D’ACCORD

USAGE DU CANNABIS

Il va sans dire que le projet de Abdelouafi Laftit de dépénaliser la culture et l’utilisationindustrielle du cannabis fait l’objet d’un consensus quasiment rare de la classe politique,

ce qui doit être de nature à en accélérer l’adoption selon le ministre.

LES DÉPUTÉS SONT D’ACCORD QUE LES CULTIVATEURS DE CANNABISNE DEVRAIENT PLUS ÊTRE POURSUIVIS POUR LEURS ACTIVITÉS.

W. EL BOUZDAINI

AbdelouafiLaftit, ministre

de l’Intérieur.

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Edition 202 - Du vendredi 30 avril 2021

OMS : DÉSORMAIS TOUT LE MONDE PEUT DONNER 7 DOLLARS POUR AC-CÉLÉRER LE PROGRAMME COVAXLançant, mercredi 27 avril 2021, la campagne «Go Give One» , le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que cela permettrait à quiconque de «jouer son rôle dans la vaccination du monde avec un simple don» et, à terme, contribuer à mettre fin à la pandémie, rapporte Reuters. L’OMS estime que 7 dollars couvriraient le coût d’achat et de livraison d’une dose de vaccin pour une personne vivant dans un pays à faible revenu. La campagne cherchera également des fonds auprès des entreprises dont les employés et les clients souhaitent apporter des contributions. «Le meilleur moyen de sortir de cette pandémie est de faire vacciner tout le monde, à commencer par les agents de santé et les personnes les plus vulnérables du monde», a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus. La campagne devrait être lancée pays par pays au cours de l’année à venir, en commençant par la Grande-Bretagne, les États-Unis, Israël et le Kenya. Elle est soutenu par des organisations caritatives et des entreprises mondiales, avec une plateforme de dons en ligne . On rappelle que le programme Covax vise à assurer 2 milliards de doses de vaccin contre le Covid-19 pour les pays à faible revenu d’ici la fin de 2021.

L’ opposant politique algérien, Karim Tabbou, a été placé, mercredi 28 avril 2021, en garde à vue à Alger en attendant sa présentation devant le procureur, selon le Comité national pour la libération des détenus.

Cette décision intervient suite à une plainte déposée contre lui par le président du Conseil national des droits de l’Homme, Bouzid Lazhari. Ce dernier avait été conspué par l’opposant lors des funérailles de l’avocat Ali Yahia Abdennour, vé-téran du combat pour les droits humains en Algérie, dans un cimetière algérois.L’Algérie a enregistré, ces dernières semaines, à quelques mois des élections lé-gislatives, une recrudescence de la répression et des interpellations des manifes-tants. Dernièrement, plusieurs organisations algériennes et internationales ont exprimé leurs inquiétudes quant à la répression du droit à la liberté d’expression dans ce pays maghrébin. Dans un communiqué publié mercredi, la LADDH a ex-primé son inquiétude devant l’escalade de la répression qui vise toutes les voix de l’opposition et du Hirak. Elle a exhorté le pouvoir à «l’arrêt immédiat du har-cèlement et des arrestations arbitraires des militants pacifiques du Hirak, de la société politique, civile, et des journalistes».Pour sa part, Human Rights Watch a dénoncé, dans son dernier rapport, les au-torités algériennes pour leur répression continue contre le Hirak et l’emprisonne-ment des opposants qui demandent plus de démocratie dans le pays.L’ONG a condamné les peines de prison prononcées contre de nombreux oppo-sants politiques s’étant exprimés de manière non violente sur les médias sociaux. De son côté, le département d’Etat américain a, dans son rapport sur les droits de l’Homme 2020, dénoncé les violations des libertés civiles et publiques les plus essentielles dans le pays.Ce document a critiqué les manœuvres du gouvernement pour censurer les mé-dias électroniques, ainsi que lois liberticides adoptées en Algérie, dénonçant d’autres violations des droits humains liées à la torture, à la détention arbitraire et au déni d’une réelle justice aux opposants politiques l

L’OPPOSANT AU RÉGIME ALGÉRIEN, KARIM TABBOU, ARRÊTÉ

A.A.

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Pour la première fois, le HCP a essayé d’appréhen-der la répartition sociale des revenus à travers une enquête directe auprès des ménages en s’inspi-

rant, dans ce domaine, de l’expérience de l’Institut National de Statistique d’Italie. Cette enquête, qui couvre l’ensemble du territoire national et des couches sociales, a été réalisée du premier décembre 2019 à fin mars 2020 auprès d’un échantillon de 3.290 ménages, échappant ainsi aux effets de la pandémie de Covid-19 et ren-

seignant aussi bien sur les sources secto-rielles que sur la répartition sociale des revenus des ménages.Selon cette enquête, le revenu total des ménages marocains est estimé annuelle-ment à 767,14 milliards de dirhams. Les ménages urbains disposent d’un revenu total 2,8 fois celui de leurs homologues ruraux, respectivement 564,02 milliards de dirhams pour les premiers et 203.12 milliards de dirhams pour les seconds.Par ailleurs, le revenu annuel moyen par ménage au Maroc s’est établi à 91.933 dirhams (DH) en 2019, ce qui équivaut à

LES RICHES S’ENRICHISSENTET LES PAUVRES S’APPAUVRISSENT

ENQUÊTE DU HCP SUR LA RÉPARTITION SOCIALE DES REVENUS AU MAROC

Les prévisions de AzizAkhannouch étaient justes. C’est une très bonne saison agricole :98 millions de quintaux (Mqx)de céréales cette année, en hausse de 206% par rapport à la campagne 2019/2020 et 54,8% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

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LES RICHES S’ENRICHISSENTET LES PAUVRES S’APPAUVRISSENT

4,5 millions depersonnes sont pauvres à titrede pauvreté relative.

en milieu urbain (2.083 DH par mois) et 15.560 DH en milieu rural (1.297 DH par mois).Compte tenu que certains revenus, très élevés, tirent la moyenne vers le haut, l’écartant des niveaux les plus fréquents, la médiane serait un meilleur indicateur pour renseigner sur le niveau de réparti-tion de revenus. Ainsi, 50% des ménages à l’échelle nationale ont un revenu men-suel moyen supérieur à 5.133 DH; 50% des ménages en milieu urbain ont un revenu mensuel moyen supérieur à 5.609 DH; 50% des ménages en milieu rural ont un revenu mensuel moyen supérieur à 4.237 DH.

Seuil de pauvretéPar personne, le revenu annuel moyen est de 21.515 DH au niveau national, équiva-lent à 1.793 DH par mois; de 24.992 DH en milieu urbain, ou encore 2.083 DH par mois;il est de 15.560 DH en milieu rural, ou encore 1.297 DH par mois.L’analyse de la concentration des revenus par tête en 2019, selon les différentes ca-tégories socio-économiques, permet de faire les constatations suivantes: au ni-veau national, les 20% de la population les plus aisés détiennent plus de la moitié (53,3%) des revenus des ménages, contre 5,6% pour les 20% les moins aisés. Ainsi, les riches n’en finissent pas de s’enrichir et les pauvres continuent à vivre dans la pauvreté la plus désolante. Ainsi, avec un revenu annuel moyen par tête de 57.400 DH, les 20% de la population les plus ai-sés disposent d’un revenu environ 10 fois (9,6) celui des 20% de la population les moins aisés (6.000 DH). Cette inégalité de revenus se décline aussi bien dans le milieu urbain que dans le milieu rural. En effet, en milieu urbain, le revenu annuel moyen par tête est de 65.070 DH pour les

20% les plus aisés contre 7.286 DH pour les 20% les moins aisés et le rapport in-ter-quintile est de 8,9 fois. Au total, la part des 20% les plus aisés dans la masse totale des revenus est de 52,1% contre 5,9% pour les 20% les moins aisés. Par ailleurs, en milieu rural, les 20% de la population les plus aisés ont un revenu annuel moyen par tête de 40.700 DH et détiennent plus de la moitié du revenu total (52,3%), alors que les 20% les moins aisés, avec un revenu annuel moyen par tête de 4.900 DH, en disposent de 6,3%, soit un rapport inter-quintile de 8,3.Dans ces conditions, l’inégalité du reve-nu, estimée par l’indice de Gini, est de 46,4%, relativement élevée et dépassant le seuil socialement tolérable (42%). Cette inégalité du revenu est de 45% en milieu urbain et de 44,5% en milieu rural.Considérée comme une forme d’inéga-lités de revenu, la pauvreté relative se mesure par référence au poids démogra-phique des personnes à faible revenu dans la répartition du revenu de toute la population, en fixant le seuil de pauvreté à 50% du revenu médian par tête (6.830 DH).En 2019, la part des personnes à faible re-venu est de 12,7% à l’échelle nationale, 6,8% en milieu urbain et 22,9% en milieu rural.Au total, 4,5 millions de personnes sont pauvres à titre de pauvreté relative, dont les deux tiers (66,4%) résident en milieu rural.Ce niveau de revenu varie, en fin, en fonction de plusieurs facteurs, en parti-culier les caractéristiques sociodémogra-phiques du chef de ménage dont l’âge, le sexe, le niveau d’éducation et la catégo-rie socio-professionnelle. Soit autant de facteurs discriminants l

un revenu mensuel moyen de 7.661 DH, comme il en ressort de l’enquête HCP in-titulée «Revenus des ménages: Niveaux, sources et distribution sociale».Ce revenu est de 98.483 DH en milieu ur-bain (8.207 DH par mois) et 77.600 DH en milieu rural (6.467 DH par mois), comme l’indique le HCP.Les ménages urbains disposent, ainsi, d’un revenu total 2,8 fois celui de leurs homologues ruraux, respectivement 564.024 millions de dirhams pour les pre-miers et 203.118 millions de dirhams pour les seconds, précise la même source.En outre, l’enquête fait ressortir que 50% des ménages à l’échelle nationale ont un revenu mensuel moyen supérieur à 5.133 DH, 50% des ménages en milieu urbain ont un revenu mensuel moyen supérieur à 5.609 DH et 50% des ménages en milieu rural ont un revenu mensuel moyen supé-rieur à 4.237 DH.Par personne, le revenu annuel moyen est de 21.515 DH au niveau national, équi-valent à 1.793 DH par mois, 24.992 DH

LE REVENU TOTAL DES MÉNAGES MAROCAINS EST ESTIMÉANNUELLEMENT À 767,14 MILLIARDS DE DIRHAMS.

Seddik MOUAFFAK

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Protégez-vous, on vous informe !

Edition 202 - Du vendredi 30 avril 2021

Permettre aux réfugies et aux migrants ainsi qu’à leurs en-fants d’avoir un meilleur ac-cès au système éducatif ma-

rocain, c’est l’ambition du ministère de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement su-périeur et de la recherche scientifique. Une volonté manifeste symbolisée par la signature, jeudi 29 avril 2021 à Rabat, d’une convention-cadre avec le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR). Les deux partenaires prévoient de mettre en place des actions conjointes pour facili-ter au enfants de migrants l’inscription dans les établissements préscolaires,

D’après le ministre Saaid Amzazi, ce par-tenariat s’inscrit dans le cadre de la loi-cadre 51-17 relative au système d’édu-cation, de formation et de recherche scientifique, en particulier la généra-lisation de l’enseignement obligatoire de qualité pour tous les enfants en âge de scolarité, y compris à destination des enfants en situation particulière. Il vient aussi confirmer la stratégie natio-nale d’immigration et d’asile lancée en 2014 au Maroc.

Actions conjointesPour rappel, environ 50.000 migrants ont été régularisés durant les cam-pagnes de régularisation de 2014 et 2017, selon les chiffres officiels. Fran-çois Reybet-Degat, représentant du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés au Maroc (UNHCR) se

réjouit de cette initiative et estime qu’il y a encore des chantiers sur lesquels les deux partenaires doivent continuer à travailler ensemble pour poursuivre l’intégration des réfugiés et des im-migrés dans les systèmes scolaires et particulièrement pour ce qui est de l’en-seignement tertiaire et de l’accès à la formation professionnelle»l

primaires, secondaires, et supérieurs, ainsi que la formation professionnelle. Le ministère s’engage notamment à in-tégrer plus de 2.000 élèves et stagiaires dans les différents établissements sco-laires et de la formation profession-nelle. La formation en langue arabe et à la culture marocaine, et leur partici-pation à diverses activités culturelles, sportives et linguistiques figurent aussi dans l’agenda.

LE MINISTÈRE DE L’EDUCATION NATIONALE S’ALLIE AU HCR

INTÉGRATION DES RÉFUGIÉS ET MIGRANTS DANS LE SYSTÈME ÉDUCATIF MAROCAIN

Le ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a signé une convention avec le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés

pour faciliter l’intégration des réfugiés et migrants dans le système éducatif.

Elimane SEMBENE

CE PARTENARIAT VIENT CONFIRMER LA STRATÉGIE NATIONALE D’IMMIGRATION ET D’ASILE LANCÉE EN 2014 AU MAROC.