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La sixième réunion du Groupe de travail sur l’EPT s’est tenue à l’UNESCO à Paris du 19 au 21
juillet 2005. Elle a rassemblé les principales parties concernées par l’Éducation pour tous : les
gouvernements, les organismes bilatéraux et multilatéraux, la société civile et le secteur privé.
Le Groupe de travail sur l’EPT constitue un mécanisme permettant de donner des directives
techniques au mouvement EPT. Il offre également une tribune pour l’examen des expériences
relatives à l’EPT au niveau national, régional et international afin de définir des priorités et des
stratégies en vue d’une action collective.
Le Groupe de travail s’est réuni cette année à un moment exceptionnellement riche en
opportunités et en défis en matière de développement éducatif. Marquant la fin du premier tiers
de la période cible de 15 ans, l’année 2005 est particulièrement propice à un bilan des progrès
accomplis depuis le Forum mondial sur l’éducation tenu à Dakar (Sénégal) en 2000 aussi bien
qu’à une intensification des efforts pour atteindre les objectifs de l’EPT d’ici à 2015. Cette même
année se tiennent également un certain nombre de réunions internationales importantes - le
Sommet du G-8 de Gleneagles, le Sommet mondial de 2005, la Table ronde ministérielle lors
de la Conférence générale de l’UNESCO et la Réunion de Groupe de haut niveau sur l’EPT. Ces
rencontres auront un effet considérable sur le développement et permettront également de faire
pleinement la lumière sur les priorités à fixer dans le domaine de l’éducation.
C’est dans ce contexte que les membres du Groupe de travail se sont inspirés de leur
expérience et compétence collectives pour s’attaquer aux problèmes précis suivants liés à l’EPT :
� Alphabétisation des adultes
� Éducation des ruraux
� Mobilisation des ressources
� Efficacité de l’aide
� Coordination entre partenaires de l’EPT.
Au cours de la réunion, les débats, intéressants et constructifs, ont contribué à renforcer
l’esprit de compréhension mutuelle et de collaboration entre les parties concernées par l’EPT.
Le rôle de chef de file de l’EPT que joue l’UNESCO a été résolument approuvé et les participants
ont demandé instamment à l’Organisation de poursuivre son action en collaboration avec ses
partenaires pour contribuer à la réalisation des objectifs de l’Éducation pour tous qui, pour citer
la Commission pour l’Afrique constitue, « l’une des initiatives les plus exaltantes qu’ait jamais
prise la communauté internationale ».
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
Pour de plus amples renseignements, s’adresser au service suivant :
Division de la coordination internationale et du suivi de l’éducation pour tousSecteur de l’éducationUNESCO7 place de Fontenoy75352 Paris 07 SPFranceTéléphone : + 33 (0) 1 45 68 08 80Télécopie : + 33 (0) 1 45 68 56 26Courrier électronique : [email protected] Web : www.unesco.org
La version provisoire du présent rapport a été examinée par tous les participants à la sixième réunion
du Groupe de travail sur l’Éducation pour tous.
Imprimé � UNESCO
© UNESCO 2005Imprimé en France(ED-2006/WS/19 cld 27330)
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
Ta b l e d e s m a t i è r e s
Avant-propos ................................................................................................ 5
Questions clés examinées lors de la sixième réunion du Groupe de travail sur l’Éducation pour tous .............................................. 7
I. Introduction ......................................................................................... 9Les possibilités qui s’offrent à l’EPT ........................................................................ 9Une aide accrue et plus effi cace ........................................................................... 9Préparation de la réunion de Beijing ....................................................................... 10Organisation de la réunion et du rapport .................................................................. 10
II. L’alphabétisation : Savoir pour pouvoir ................................................. 11Un cadre pour une action internationale .................................................................. 11Enseignements tirés de l’expérience des pays .............................................................. 11La voie à suivre ............................................................................................ 13
III. Éducation des populations rurales (EPR) ................................................ 15Pourquoi l’EPR est-elle si importante ? ............................................................................................................. 15Stratégies d’EPR ........................................................................................... 16Obstacles et chances à saisir ............................................................................... 17
IV. Améliorer la mobilisation des ressources et l’efficacité de l’aide en faveur de l’EPT ................................................................................ 19Progrès réalisés dans la mobilisation des ressources et l’effi cacité de l’aide .............................................................. 19Lacunes et solutions ......................................................................................................................................................... 21L’effi cacité de l’aide en contexte .................................................................................................................................... 22Renforcer l’Accord ............................................................................................................................................................ 23
V. Vers un plan d’action conjoint .............................................................. 24Coordination de l’EPT ..................................................................................... 24Répondre aux besoins des pays ............................................................................ 25Un pacte mondial de fi nancement ........................................................................ 25S’appuyer sur le savoir et l’expérience ..................................................................... 26Commentaires et information en retour ................................................................... 26
VI. Planification de la réunion du Groupe de haut niveau de Beijing ............ 28
VII. Observations finales ............................................................................. 30
VIII. Appendices .......................................................................................... 32Allocution d’ouverture du Directeur général de l’UNESCO ................................................. 32Programme de travail de la réunion ....................................................................... 36Liste des participants ...................................................................................... 40
IX. Abréviations ......................................................................................... 48
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
Av a n t - p r o p o s
J’ai le plaisir de présenter ce rapport de la sixième réunion du Groupe de travail sur l’Éducation pour tous (EPT), qui s’est
tenue du 19 au 21 juillet 2005 au Siège de l’UNESCO à Paris. Ce fut pour moi l’occasion de découvrir ce mécanisme
d’EPT et je tiens beaucoup, en ma qualité de Sous-Directeur général pour l’éducation de l’UNESCO, à m’inspirer de sa
philosophie et de ses résultats positifs, à l’approche d’une série de rencontres internationales d’une importance capitale
pour l’éducation et le développement.
L’année 2005 est particulièrement cruciale pour l’avenir de l’EPT. En effet, lors du sommet de Gleneagles
(Royaume-Uni) qui a eu lieu en juillet, les membres du G-8 se sont engagés à accroître l’aide au développement ;
en septembre, les dirigeants mondiaux ont évalué les progrès réalisés par rapport aux Objectifs du Millénaire pour le
développement. Les ministres de l’éducation discuteront de l’EPT en table ronde à la Conférence générale de l’UNESCO
en octobre et, en novembre, le Groupe de haut niveau sur l’EPT accordera la plus grande attention à la question des
nouvelles ressources à consacrer à l’EPT et de l’intensifi cation des efforts dans ce domaine. Le Groupe de travail a été
une instance particulièrement appropriée pour examiner les incidences de ces réunions et initiatives internationales, en
rapport avec les six objectifs de Dakar. Je voudrais attirer l’attention sur plusieurs domaines dans lesquels des progrès
sont attendus :
� La possibilité a été envisagée d’un pacte mondial, d’une série d’engagements mutuels aux termes desquels
les réformes de politique générale et les efforts de planifi cation des pays en développement auraient pour
contrepartie des engagements fi nanciers de la part des pays donateurs. Le Groupe de haut niveau examinera
plus avant cette proposition.
� Les rôles et responsabilités de la communauté internationale seront précisés alors que nous aidons les pays à
mettre en œuvre leurs plans dans le secteur de l’éducation. Ce phénomène prendra un tour de plus en plus
concret à mesure que l’UNESCO, invitée à renforcer son rôle de coordination de l’EPT, élaborera un plan
d’action conjoint.
� Quant au travail préparatoire en vue de la prise d’engagements précis, il concerne : l’appui à
l’alphabétisation, la fi xation de la date à laquelle les frais de scolarité devront être supprimés dans
l’enseignement primaire, et le repositionnement de la communauté internationale pour que puisse être
atteint l’objectif d’égalité des sexes - qui aurait dû l’être en 2005.
� Une dynamique est à enclencher pour mettre au service de l’éducation les nouvelles ressources dégagées par
l’accroissement de l’aide au développement et l’allègement de la dette qui ont été promis.
Ces questions revêtent une importance capitale pour nos efforts communs visant à réaliser l’EPT, et elles seront au
cœur des délibérations des partenaires de l’EPT lors de la réunion du Groupe de haut niveau et ultérieurement. Elles sont
également à l’origine des efforts que l’UNESCO déploie pour assurer plus effi cacement la coordination voulue à l’échelon
international.
J’espère que, dans un an, nous pourrons dire avec le recul que l’année 2005 aura marqué un tournant pour l’EPT. Face
à ce défi , je suis déterminé à concentrer plus que jamais les énergies de l’UNESCO pour faire en sorte que tous, en particulier
ceux que nous n’avons pas encore réussi à atteindre, puissent avoir effectivement accès à une éducation de base de qualité.
Peter Smith
7
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
Alphabétisation� L’alphabétisation sous toutes ses formes est
essentielle au développement social, culturel, politique et
économique durable de tous les pays.
� Des progrès véritables ne pourront être réalisés par
rapport à l’objectif d’alphabétisation que par une action
concertée au niveau des pays. Le soutien résolu des
pouvoirs publics est important pour que les programmes
d’alphabétisation puissent croître. La prise en compte des
ressources et besoins locaux est cependant cruciale, de
même que la compréhension du rôle indispensable de la
société civile dans la promotion de l’alphabétisation.
� Les programmes d’alphabétisation devraient être
conçus en fonction des besoins et des aspirations des
intéressés et leur permettre d’acquérir des compétences
directement adaptées à leurs conditions de vie et de
travail. Ils doivent également tenir compte du fait que
l’alphabétisation est un processus continu nécessitant un
soutien et un encouragement de tous les instants.
� Les efforts déployés à l’échelon international
devraient porter sur des mesures visant à ce que, dans un
contexte d’éducation aussi bien formelle qu’informelle,
l’alphabétisation bénéfi cie d’un fi nancement (interne et
externe) prévisible et à long terme, réponde à certaines
normes de qualité, donne lieu à la délivrance de diplômes
reconnus et fasse partie intégrante de la planifi cation
sectorielle et multisectorielle de l’éducation.
Éducation des populations rurales (EPR)
� Les ruraux représentant quelque 70 % des pauvres
du monde et 72 % de la population des pays les moins
avancés, l’EPR constitue l’un des principaux défi s à relever
pour réaliser l’Éducation pour tous.
� Pour avoir la qualité et la pertinence voulues, l’EPR
doit reposer sur une approche fl exible qui permette de
trouver un juste équilibre entre le programme scolaire
national et l’acquisition de compétences en rapport avec
les besoins et moyens de subsistance locaux. Elle exige
également une démarche holistique qui reconnaisse
l’interdépendance étroite entre l’éducation et d’autres
facteurs tels que l’approvisionnement en denrées
alimentaires et en eau, la santé et l’agriculture.
� Les communautés rurales se caractérisent par une
diversité linguistique et culturelle remarquable ainsi que
par des pratiques éducatives reposant sur des traditions
anciennes. Les initiatives en matière d’éducation doivent
s’appuyer sur ces traditions pour apporter des solutions
novatrices au défi que constitue l’EPT.
� Les inégalités qui compromettent la réalisation de
l’EPT et des OMD ne pourront être éliminées que si l’EPR
s’inscrit dans le cadre de programmes intersectoriels et
pluridisciplinaires associant les ministères de l’éducation
et de l’agriculture, la société civile, le secteur privé, les
organisations internationales et les médias.
Mobilisation des ressources et effi cacité de l’aide
� Des annonces de contributions représentant un
accroissement considérable de l’aide ont été faites en
2005, et celle-ci est maintenant fournie et mise en œuvre
de façon beaucoup plus effi cace. Les parties concernées
par l’EPT doivent veiller à ce que ces nouvelles ressources
servent à soutenir l’éducation de base avec un maximum
d’effi cacité.
� L’Initiative de mise en œuvre accélérée (IMOA) est
désormais à la pointe des efforts pour assurer l’effi cacité
de l’aide en faveur de l’EPT. Elle fonctionne comme un
mécanisme permettant d’harmoniser le soutien des
donateurs et d’aligner l’aide sur les stratégies nationales
en matière d’éducation. Elle offre également un cadre
à un dialogue de fond entre les donateurs et leurs
Questions clés examinées lors de la sixième réunion du Groupe de travail sur l’Éducation pour tous
8
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
partenaires. Reste à savoir si l’IMOA pourra évoluer de
façon à couvrir tous les objectifs de l’EPT au lieu d’être
axée, comme c’est le cas actuellement, sur l’achèvement
de l’enseignement primaire universel.
� L’effi cacité de l’aide dépend dans une large mesure de
la mise en œuvre de stratégies d’éducation à long terme
administrées par les pays. Il faut s’efforcer de renforcer les
capacités nationales et, dans le cadre de la Déclaration
de Paris sur l’effi cacité de l’aide au développement,
l’obligation redditionnelle et la transparence au niveau
national.
Vers un plan d’action conjoint
� L’UNESCO doit renforcer son rôle de chef de fi le de
l’EPT. Elle doit créer une « communauté d’engagements »
dans laquelle les partenaires partagent un même
sentiment d’adhésion au mouvement d’EPT et se sentent
responsables de la réalisation de l’objectif de l’éducation
de base pour tous d’ici à 2015.
� La répartition globale des rôles et responsabilités des
principales parties concernées par l’EPT et en particulier
des organismes des Nations Unies devrait rendre possible
une action mieux coordonnée et plus effi cace.
� Le soutien aux plans nationaux en matière
d’éducation devrait être un principe immuable de l’EPT.
Il faut engager davantage de consultations aux niveaux
international et national et entre ces deux niveaux pour
pouvoir agir plus effi cacement face aux problèmes des
capacités et besoins locaux.
� Un pacte mondial de fi nancement est indispensable
pour permettre à chaque pays ayant pris des
engagements sérieux en matière d’EPT de disposer des
ressources voulues pour s’en acquitter. L’éducation est un
investissement à long terme, et pour être effi cace, l’aide
doit s’inscrire dans un cycle de planifi cation décennal.
9
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
La sixième réunion du Groupe de travail sur l’Éducation
pour tous (EPT) s’est tenue cette année à un moment
unique par les perspectives qui s’offrent et les problèmes
qui se posent en ce qui concerne le développement
de l’éducation. Parce qu’elle marque le tiers du délai
de 15 ans fi xé initialement, l’année 2005 représente
une étape importante, tant pour évaluer les progrès
accomplis depuis Dakar que pour établir un calendrier
en vue d’atteindre les objectifs de l’EPT en 2015. C’est
également en 2005 que devait être assurée l’égalité
entre les sexes. Cet objectif n’a pu être réalisé, et il est
essentiel de comprendre pourquoi si l’on veut assurer le
succès de l’EPT. Enfi n, l’année 2005 a été marquée par un
certain nombre d’événements internationaux qui auront
un impact considérable sur la réalisation de l’EPT et des
Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).
Le Sommet du G-8 de Gleneagles et le Sommet mondial
de 2005, lors desquels seront évalués les progrès réalisés
par rapport aux OMD, devraient permettre de fi xer le
cadre du développement durant la prochaine décennie.
La diffi culté, pour la sixième réunion du Groupe de
travail sur l’EPT, a consisté à déterminer comment saisir
ces occasions et faire de l’éducation l’élément central de
l’engagement, pris à l’échelon planétaire, d’assurer un
développement humain durable.
Les possibilités qui s’offrent à l’EPTC’est dans cet esprit que le Directeur général de
l’UNESCO, M. Koïchiro Matsuura, a ouvert la sixième
réunion du Groupe de travail. Après avoir souhaité la
bienvenue aux participants, il a appelé leur attention
sur les évolutions enregistrées récemment en matière de
développement et sur leur signifi cation pour l’EPT. Il a
souligné l’importance accordée à l’EPT par la Commission
pour l’Afrique qui, dans son rapport, voit en elle l’« un
des engagements les plus exaltants jamais pris par la
communauté internationale ». Il a également cité le
communiqué du G-8, très favorable à l’EPT en Afrique
et à son Initiative de mise en oeuvre accélérée (IMOA).
M. Matsuura a toutefois jugé très préoccupante l’absence
de toute référence explicite à l’éducation dans le projet de
document fi nal établi pour le Sommet mondial de 2005,
et il a demandé instamment aux partenaires de l’EPT de
préconiser l’adoption d’un amendement reconnaissant
le rôle fondamental que joue l’éducation dans le
développement humain.
M. Matsuura s’est ensuite penché sur l’ordre du
jour de la réunion du Groupe de travail de cette année.
Il a expliqué combien il était important de se concentrer
sur l’alphabétisation des adultes et l’éducation pour les
populations rurales. Bien qu’il s’agisse de deux volets
fondamentaux de l’EPT, on ne leur a pas toujours accordé
l’attention qu’ils méritent. M. Matsuura a souligné que la
réunion consacrée à la mobilisation des ressources venait
à un moment opportun. Il s’est félicité des déclarations
récentes des dirigeants du G-8 en faveur d’un allégement
de la dette et du doublement de l’aide à l’Afrique, mais
il a demandé que l’on défi nisse clairement la forme que
prendront ces engagements ainsi que les conditions dont
ils seront assortis. Il a demandé en particulier que soit
précisé le volume de l’aide qui sera affectée à l’éducation
de base. Le Directeur général a également souligné
combien il importait de renforcer la coordination entre
les parties concernées par l’EPT pour faire en sorte que
ces ressources accrues soient utilisées avec un maximum
d’effi cacité. Selon lui, l’objectif prioritaire de la sixième
réunion du Groupe de travail devait être de recenser
les principaux obstacles à la réalisation de l’EPT et de
proposer des solutions réalistes pour les surmonter. Citant
M. Kofi Annan, M. Matsuura a affi rmé que : « l’année
2005 est cruciale pour notre action. Pour les dirigeants de
la planète, il ne s’agit plus cette fois de fi xer des objectifs,
mais de décider des moyens à mettre en œuvre pour les
réaliser ».
Une aide accrue et plus efficace Dans son discours inaugural, M. Richard Manning,
Président du Comité d’aide au développement de
l’OCDE, a récapitulé pour le Groupe de travail les
I. I n t r o d u c t i o n
10
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
principales évolutions enregistrées récemment du point
de vue du volume et de la fourniture de l’aide. Il a tout
d’abord évoqué l’augmentation du volume des fl ux
d’aide. Après avoir fortement diminué à la fi n de la guerre
froide, ceux-ci se sont progressivement stabilisés à la fi n
des années 90 avant de recommencer à augmenter au
début du nouveau millénaire. M. Manning a observé que
cette reprise était due à des événements internationaux
tels que la Conférence internationale de Monterrey sur
le fi nancement du développement. Il a estimé qu’en
raison des annonces de contributions faites récemment
par le G-8 et d’autres donateurs importants, la reprise
des fl ux d’aide semblait appelée à se poursuivre et que,
d’ici à 2010, l’aide devrait retrouver ses proportions
d’avant 1990, soit environ 0,36 % du revenu national
brut. M. Manning a signalé que de nombreuses questions
subsistaient quant à la façon dont les différentes offres
d’aide s’articuleraient en pratique. Selon lui, il fallait
toutefois s’attendre, entre 2002 et 2010, à l’augmentation
la plus forte en termes réels de l’aide publique au
développement (APD) enregistrée depuis les années 60.
De même, des progrès considérables ont été
accomplis en ce qui concerne la fourniture de l’aide.
M. Manning a évoqué en particulier les conséquences
qu’aurait la Déclaration de Paris sur l’effi cacité de l’aide
pour l’amélioration des modalités de fourniture de l’aide.
Cette déclaration a été conçue sous l’égide du CAD de
l’OCDE et signée en mars 2005 par 56 pays partenaires
et plus de 60 donateurs bilatéraux et multilatéraux. Elle
repose sur cinq principes : appropriation par les pays des
stratégies de développement ; alignement des donateurs
sur les plans nationaux ; harmonisation de l’action des
donateurs ; gestion axée sur les résultats et responsabilité
mutuelle des donateurs et des partenaires en ce qui
concerne l’utilisation des ressources consacrées au
développement. Ces principes sont à la base d’une série
d’indicateurs ciblés qui permettront aux donateurs et aux
partenaires de favoriser l’effi cacité de l’aide et de vérifi er
les progrès accomplis à cet égard.
Pour conclure, M. Manning a évoqué l’importance
de la Déclaration de Paris pour l’EPT. Il a insisté en
particulier sur la nécessité d’un engagement national
envers l’EPT, et de l’élaboration de plans nationaux viables
sur lesquels et autour desquels les actions des donateurs
et des autres parties concernées par l’EPT puissent être
alignées et harmonisées.
Préparation de la réunion de BeijingM. Peter Smith, Sous-Directeur général de l’UNESCO
pour l’éducation, a clos la séance d’ouverture en
demandant au Groupe de travail de réfl échir, dans le
cadre de ses délibérations, à l’ordre du jour de la réunion
de Beijing du Groupe de haut niveau. Il a souligné qu’il
était important d’avoir une vision dynamique de l’avenir
de l’EPT, et suivant la suggestion de M. Matsuura, il a
demandé que cet ordre du jour précise les obstacles
actuels à l’EPT tout en indiquant les moyens de les
surmonter. M. Smith a décrit brièvement les problèmes
qui sont à ses yeux particulièrement cruciaux pour l’avenir
de l’EPT, notamment la nécessité de défi nir les rôles et
responsabilités des principaux organismes des Nations
Unies, l’importance d’un accord mondial de fi nancement
fondé sur un cycle de planifi cation décennal, le rôle
capital d’une « cartographie globale » en ce qui concerne
l’élaboration de stratégies nationales et avant tout, la
primauté des plans nationaux pour réaliser l’EPT d’ici à
2015.
Organisation de la réunion et du rapport
La sixième réunion du Groupe de travail a eu lieu au
Siège de l’UNESCO à Paris du 19 au 21 juillet. Présidée
par M. Peter Smith, elle a rassemblé une soixantaine de
représentants de pays en développement, de donateurs
bilatéraux, d’organismes multilatéraux, de la société civile
et du secteur privé. Le Groupe de travail a tenu quatre
séances principales dont chacune a commencé par une
série d’exposés suivis d’un débat. Le présent rapport rend
compte de ces travaux dans l’ordre du programme de
travail, joint en appendice. Il récapitule les principaux
points abordés à chaque séance et indique les grands
thèmes de débat. Il présente enfi n les suggestions du
Groupe de travail pour l’ordre du jour de la réunion
de Beijing du Groupe de haut niveau. L’allocution du
Directeur général et la liste des participants sont jointes en
annexe. �
11
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
II. L’ a l p h a b é t i s a t i o n : S avo i r pou r pouvo i r
Le monde compte plus de 800 millions d’adultes
analphabètes et plus de 100 millions d’enfants non
scolarisés. Lors de la séance d’ouverture du Groupe de
travail, l’urgence d’une action concertée au plan national
et international face à cette situation a été évoquée.
Les six intervenants ont tous réaffi rmé l’importance
de l’alphabétisation aussi bien comme droit humain
fondamental que comme base - comme « ADN », selon
l’un d’entre eux - du développement social, économique
et politique. Ils ont également rappelé que malgré
l’importance accordée à l’alphabétisation dans des
structures de développement international telles que l’EPT
et la Décennie des Nations Unies pour l’alphabétisation
(DNUA), une action plus décisive restait nécessaire au
niveau national comme au niveau international pour
s’occuper de l’alphabétisation, en particulier chez les
jeunes déscolarisés et les adultes. Le président de séance,
M. Desmond Bermingham (Département britannique
pour le développement international), a demandé aux
participants de recenser les éléments qui nuisent à
l’effi cacité des interventions visant à permettre d’apprendre
à lire et à écrire dans de bonnes conditions, et de formuler
une stratégie qui rende possible une collaboration entre
organismes de développement, de telle sorte que les pays
puissent réellement assurer l’alphabétisation des millions
d’enfants et d’adultes dans l’impossibilité d’exercer leur
droit à une éducation de base de qualité.
Un cadre pour une action internationale
Les participants à cette séance ont reconnu unanimement
la nécessité d’une approche institutionnelle fl exible mais
cohérente de l’action en faveur de l’alphabétisation. Ils
ont approuvé la défi nition de l’alphabétisation donnée
par Mme Ann Therese Ndong Jatta, de l’UNESCO,
qui y voit tout un ensemble de compétences et de
pratiques en constante évolution. Les participants ont
également été d’accord pour estimer que les lieux où
sont menées les activités d’alphabétisation étaient répartis
au sein de la société tout entière et que l’apprentissage
pouvait commencer à tout âge. Cette façon d’envisager
l’alphabétisation a infl ué sur les suggestions formulées
par les participants en matière de politique générale,
particulièrement en ce qui concerne le rôle des
organisations internationales. Ces suggestions peuvent
être résumées comme suit :
� Coordination. Les organisations internationales
ont un rôle clé à jouer dans la coordination des activités
� L’alphabétisation est l’« ADN du développement » et la clé du développement humain durable dans tous les pays.
� Des progrès réels dans le sens de l’objectif EPT d’alphabétisation ne pourront être accomplis que grâce à une action concertée au niveau des pays.
� L’alphabétisation est un concept variable et devrait être entendue comme un processus plutôt que comme une compétence bien définie.
� La promotion efficace de l’alphabétisation passe par la flexibilité, par l’établissement de liens avec d’autres compétences nécessaires dans la vie courante ou la vie professionnelle ainsi que par la prise en compte des contextes linguistiques et culturels. En somme, elle implique une approche plurielle, adaptée à la complexité du problème.
12
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
d’alphabétisation. Comme l’a expliqué dans son exposé
Mme Karen Mundy, de l’Institut d’études pédagogiques
de l’Ontario, si l’alphabétisation est souvent négligée
comme objectif de développement c’est notamment
parce qu’elle n’est pas clairement considérée comme
une priorité au niveau institutionnel. Bien qu’à l’échelon
local de nombreuses initiatives soient prises au sein de la
société civile pour la promouvoir, celles-ci ne sont guère
coordonnées au niveau national, ce qui va à l’encontre
d’une planifi cation à grande échelle et à long terme. Les
organisations internationales pourraient donc aider les
pays à mieux coordonner ces initiatives et à organiser eux-
mêmes un dialogue de fond entre la société civile et les
autorités nationales. Des progrès ont déjà été accomplis
en ce sens. L’un des principaux objectifs de l’Initiative de
l’UNESCO pour l’alphabétisation : Savoir pour pouvoir
(LIFE) est d’aider les pays qui en ont le plus besoin à
établir des alliances entre les multiples parties concernées
par le développement de l’alphabétisation.
� Sensibilisation. Il faut prendre davantage conscience
de l’importance de l’alphabétisation pour toutes les
formes de développement. Comme l’a signalé Mme
Ndong Jatta, les cartes de l’analphabétisme recoupent
généralement celles de la pauvreté et de l’exclusion.
Les illettrés sont en majorité des femmes et vivent en
milieu rural. Bien que le problème de l’analphabétisme
ne se limite pas aux pays en développement, c’est dans
les pays les moins avancés d’Afrique sub-saharienne et
d’Asie du Sud et de l’Ouest qu’il est le plus répandu. La
recherche sur le développement montre clairement le
rôle majeur que peut jouer l’alphabétisation pour aider
ces pays et leurs populations à sortir de la pauvreté,
mais il n’est toujours pas suffi samment reconnu par
les instances nationale et internationales chargées du
fi nancement et de la planifi cation du développement.
M. Mamadou Ndoye, Secrétaire exécutif de l’Association
pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA),
a particulièrement insisté sur la nécessité d’une action de
sensibilisation plus énergique en Afrique. Il a estimé que
les gouvernements des pays africains seraient disposés à
investir davantage dans des programmes d’alphabétisation
si l’intérêt pratique de l’alphabétisation du point de vue du
développement social et économique leur apparaissait plus
clairement.
� Suivi et évaluation. Un bon suivi des besoins
et des pratiques en matière d’alphabétisation ouvre
la voie non seulement à une coordination et à une
sensibilisation effi caces, mais aussi à l’élaboration de
saines politiques et à un renforcement effectif des
capacités institutionnelles. À cet égard, M. David Archer
(Campagne mondiale pour l’éducation et Action Aid
International), a décrit en détail l’action menée dans
ce double cadre pour fi xer des normes internationales
dans le domaine de l’alphabétisation des adultes. Ces
normes ont été fondées sur des informations provenant
de 67 programmes remarquables d’alphabétisation des
adultes mis en oeuvre dans 35 pays et destinés à aider
des gouvernements et diverses organisations à mettre au
point des plans d’alphabétisation. M. Archer a souligné
que ces « normes » ne devaient pas imposer des limites
à la planifi cation ni faire oublier que les compétences en
matière d’alphabétisation sont par nature étroitement
liées à un contexte donné. Ces normes ont pour but de
favoriser les échanges entre partenaires dans le domaine
de l’alphabétisation et de fournir le cadre général d’un
dialogue de fond.
Enseignements tirés de l’expérience des pays
Mme Kumud Bansal, Secrétaire d’État à l’enseignement
primaire et à l’alphabétisation de l’Inde, et M. Ramon de
la Peña, Président du Consejo Nacional de Educación para
la Vida y el Trabajo du Mexique, ont l’un et l’autre parlé
de leur programme national d’alphabétisation. L’Inde et
le Mexique sont deux pays qui ont réussi à mener une
action coordonnée à grande échelle pour promouvoir
l’alphabétisation. En deux décennies, l’Inde a ainsi ramené
son taux d’analphabétisme de 60 % à 40 % et, rien que
l’an dernier, le Mexique a assuré sous une forme ou sous
une autre une éducation de base à 2,7 millions de jeunes
et d’adultes, soit 10 % du nombre total de personnes ne
maîtrisant pas les mécanismes de la lecture et de l’écriture.
Mme Bansal et M.de la Peña ont tiré de leur expérience
plusieurs leçons dont on pourrait s’inspirer à l’avenir pour
combler le « défi cit d’alphabétisation » :
Impulsion donnée par l’État. L’impulsion
donnée par l’État en Inde et l’engagement du Président
au Mexique ont été des facteurs essentiels des progrès
accomplis dans la lutte contre l’analphabétisme. Cet
engagement a été capital pour mobiliser des fonds,
susciter une volonté politique et orchestrer la coopération
interministérielle indispensable à une planifi cation effi cace.
L’engagement offi ciel des autorités envers l’alphabétisation
a joué également un rôle clé dans la mise en place de
13
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
programmes à grande échelle et le ciblage des groupes
aux taux d’analphabétisme les plus élevés. À cet égard,
la Mission nationale d’alphabétisation en Inde (NLM)
a défi ni un certain nombre d’« idées-force » pour les
populations aux besoins les plus grands, en particulier
les femmes (essentiellement en milieu rural) et les
tribus et castes recensées. Le Gouvernement mexicain a
élaboré des programmes spécialement conçus pour les
populations autochtones.
Participation locale. Les ONG sont
particulièrement compétentes en matière
d’alphabétisation des adultes, et la participation
de communautés locales et de groupes bénévoles
peut servir tout à la fois à enrichir les programmes
nationaux d’alphabétisation et à mobiliser des ressources
inexploitées au sein de la société civile. De fait, la
Mission nationale d’alphabétisation de l’Inde (NLM),
qui met très effi cacement l’accent sur l’apprentissage
spécifi que à un contexte donné, s’inspire largement de
la campagne régionale d’alphabétisation totale lancée
dans le district d’Ernakulum, au Kerala, dans le sud du
pays. Même si c’est l’État indien qui garantit le niveau et
la qualité de l’apprentissage et assure la délivrance des
diplômes, la planifi cation et l’exécution des programmes
d’alphabétisation restent décentralisées, ce qui permet de
mieux répondre aux besoins des apprenants et d’amener
les collectivités à s’engager plus résolument.
Besoins des apprenants. Le succès des
programmes d’alphabétisation en Inde et au Mexique
tient pour une large part à leur adaptation aux besoins,
aux aspirations et aux ressources des apprenants. Ces
deux pays font preuve d’une grande fl exibilité en
ce qui concerne l’offre d’éducation. Cette fl exibilité
concerne avant tout la langue d’enseignement,
et les deux intervenants ont souligné l’intérêt que
présentent des approches multilingues répondant au
choix de l’apprenant. Cela signifi e aussi des facilités
d’inscription, la délivrance de diplômes en fonction
des connaissances acquises, un large programme
modulaire non limité à la lecture et à l’écriture, mais
incluant également des compétences en rapport direct
avec le travail des intéressés et leur vie quotidienne. Les
deux pays ont déployé des efforts considérables pour
lier l’alphabétisation au développement économique
en incluant le microfi nancement dans les activités
d’alphabétisation de base en Inde, et des programmes
d’emploi au Mexique.
Un milieu alphabète. La création d’un milieu
alphabète a été jugée essentielle par Mme Bansal et M.
de la Peña pour favoriser une alphabétisation durable. Il
a été reconnu qu’il fallait pour cela produire et fournir
des ouvrages et autres matériels pédagogiques. Certains
participants ont fait mention en particulier de l’utilisation
des TIC pour les ruraux. On a également souligné
combien il était important de bien faire comprendre à la
population les bienfaits de l’alphabétisation. L’existence de
groupes bénévoles autonomes et de centres d’éducation
communautaire a été reconnue comme un élément clé de
la création de milieux alphabètes.
La voie à suivreDans le cadre du débat qui s’en est suivi, il a été
largement reconnu que, pour progresser dans le domaine
de l’alphabétisation, il est absolument indispensable
de mener une action concertée au niveau national. Au
cours de la discussion, qui a porté essentiellement sur la
planifi cation nationale, les observations suivantes ont été
faites :
� « S’il y a tant d’adultes analphabètes, c’est parce que
nous n’avons pas su donner une éducation de base de
qualité. » Cette remarque de M. Cream Wright, de l’UNICEF,
a été rappelée par plusieurs membres du Groupe de travail.
Il faut se souvenir que près de 60 % des enfants quittent
l’école sans même avoir acquis des rudiments d’écriture
et de lecture. Un pas fondamental dans la lutte contre
l’analphabétisme consiste donc à dispenser un enseignement
primaire complet et de qualité à tous les enfants.
Des groupes bénévoles de personnes alphabétisées de fraîche date en Inde
En Inde, des personnes alphabétisées de fraîche date, en particulier des femmes, ont formé des groupes de bénévoles. Ceux-ci ont créé un environnement propice à une alphabétisation suivie, et à la fourniture d’uniformes scolaires et de repas, par exemple, ce qui aide à assurer l’éducation d’autres personnes.
Des espaces (« plazas ») communautaires au Mexique
Les « espaces communautaires » font appel à la fois à des méthodes traditionnelles et à des techniques modernes pour promouvoir l’éducation permanente. Bien qu’ils visent tout particulièrement les jeunes et les adultes, différentes activités liées à l’alphabétisation y sont organisées pour tous les âges et tous les niveaux ; 2.500 espaces de ce types ont été créés au Mexique et aux États-Unis d’Amérique.
14
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
� Les progrès en matière d’alphabétisation passent
par l’adoption d’une approche globale. Vu son impact
considérable sur la croissance économique, la santé
infantile, la nutrition et d’autres aspects clés du
développement, l’alphabétisation appelle une coordination
de l’action de différents ministères. Nous savons par
expérience que les politiques d’alphabétisation les plus
effi caces sont celles qui recoupent d’autres aspects du
développement tels que la lutte contre la pauvreté, la
formation de revenu, l’agriculture et la puériculture. Pour
que cette approche interministérielle et multisectorielle
soit effi cace, une coopération s’impose au plus haut
niveau de l’État, de même qu’une aide bilatérale et l’appui
continu des organisations internationales.
� Les engagements fi nanciers des pays en faveur des
programmes d’alphabétisation devraient s’appuyer sur un
fi nancement prévisible et à long terme. Les organisations
internationales peuvent beaucoup contribuer à mobiliser
des fonds et à harmoniser l’appui des donateurs autour de
stratégies nationales d’alphabétisation.
� L’ampleur de l’analphabétisme exige une campagne
de sensibilisation mondiale qui, dans des cadres existants
comme la DNUA, place l’alphabétisation des jeunes et des
adultes au cœur du programme d’action international en
faveur du développement et donne l’élan nécessaire pour
atteindre tous les objectifs de l’EPT d’ici à 2015.
� L’alphabétisation est la condition sine qua non de
la réalisation des objectifs d’EPT. Elle permet de ne pas
limiter les capacités d’apprentissage des enfants et celles
des adultes à la lecture et à l’écriture. L’alphabétisation
ouvre l’accès au savoir sous sa forme écrite.
� Le droit à l’éducation de chacun et à tout âge ne peut
être exercé qu’une fois l’alphabétisation réalisée. De plus,
celle-ci est liée à divers autres aspects du développement,
et la réalisation des OMD en dépend donc de façon
cruciale. �
15
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
III. É d u c a t i o n d e s p o p u l a t i o n s r u r a l e s ( E P R )
Pour reprendre l’expression d’un participant, les ruraux
constituent les « mandants cachés » du développement.
Comme 72 % environ de la population des pays les
moins avancés vivent dans des zones rurales, les efforts
d’EPT reviennent essentiellement à assurer l’éducation
des ruraux. Or, malgré leur importance capitale, ces
derniers sont trop souvent exclus des programmes de
développement. L’animateur des débats, M. Mamadou
Ndoye, Secrétaire exécutif de l’ADEA, a invité les
participants à rechercher surtout les moyens de
démarginaliser ces populations et de s’attaquer aux
disparités entre les zones urbaines et rurales. À ce
sujet, M. Ndoye et le Président, M. Peter Smith, Sous-
Directeur général de l’UNESCO pour l’éducation, ont
demandé instamment au Groupe de travail de faire
en sorte que les handicaps d’aujourd’hui deviennent
les avantages potentiels de demain. Il ne s’agit plus
de prendre des mesures correctives pour permettre
aux ruraux de « rattraper leur retard » sur le monde
développé.
Pourquoi l’EPR est-elle si importante ?
Comme l’a déclaré Mme Lavinia Gasperini, de
l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et
l’agriculture (FAO), quelques données de base font ressortir
toute l’importance de l’EPR. Environ 70 % des pauvres
du monde sont des ruraux, particulièrement exposés à la
maladie et à la malnutrition, et dont l’espérance de vie
est faible. C’est en milieu rural que les inégalités entre les
sexes sont les plus marquées et, avec plus d’un milliard
d’analphabètes et un taux de scolarisation primaire
généralement inférieur à 50 %, les zones rurales sont en
outre les moins à même de faire de l’EPT une réalité. Si
une action concertée n’est pas menée pour répondre aux
besoins des ruraux, en particulier en matière d’éducation,
le monde sera dans l’incapacité de réaliser les OMD.
Cette action se fait toujours attendre. Selon
l’expression de M. Gudmund Hernes, de l’Institut
international de planifi cation de l’éducation (IIPE),
� L’EPR est l’un des principaux défis à relever pour réaliser les objectifs de l’EPT et les OMD.
� L’EPR devrait répondre aux besoins sociaux et économiques locaux tout en assurant une éducation de qualité à tous.
� Les communautés rurales possèdent déjà des traditions riches et diverses dans le domaine de l’éducation des jeunes. Les initiatives en la matière devraient s’appuyer sur ces traditions pour apporter des solutions novatrices au défi que constitue l’EPT.
� Des alliances intersectorielles et pluridisciplinaires entre les ministères de l’éducation, de l’agriculture, des finances et du travail, la société civile, les organisations internationales, les médias et le secteur privé sont indispensables pour résoudre le problème des inégalités qui compromettent la réalisation de l’EPT et des OMD.
16
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
on observe une « cécité structurelle » de la part de la
communauté internationale quant à l’importance de l’EPR.
Étroitement concentrés sur les secteurs de l’industrie et des
services dans les zones urbaines, les modèles occidentaux
de développement en vigueur ont tout simplement
négligé les besoins de la majorité des habitants des pays
en développement ; or, comme l’a signalé M. Hernes, s’il
y a un domaine dans lequel une action pourrait avoir un
effet de levier sur le développement, c’est bien celui de
l’éducation. L’investissement dans ce secteur en Asie et
en Inde au cours des trente dernières années s’est traduit
par des gains de productivité agricole qui ont eu eux-
mêmes pour effet d’améliorer d’une façon générale les
conditions de vie des populations. Il reste à effectuer un
investissement équivalent en Afrique subsaharienne.
Cependant, magré les insuffi sances de l’action
menée en milieu rural, l’importance de l’EPR est de plus
en plus reconnue. Le lancement en 2002 du programme
phare d’EPR sous l’égide de la FAO en coopération
avec l’UNESCO constitue une avancée considérable, en
particulier grâce aux efforts déployés pour renforcer la
collaboration entre les secteurs de l’agriculture et de
l’éducation. Comme tous les participants à cette séance
l’ont reconnu, l’EPR exige pour progresser une approche
multisectorielle, qui fasse appel aux acteurs à chaque
niveau et dans tous les domaines de développement.
Stratégies d’EPRCinq des intervenants ont mis l’accent sur des expériences
locales d’EPR en République populaire de Chine (docteur
Zhou Nan-Zhao, du Centre international de recherche
et de formation pour l’éducation rurale - INRULED), en
Afrique du Sud (M. Mmeli Macanda, de la Fondation
Nelson Mandela), en Colombie (Mme Rosario Salazar, de la
Fédération nationale des producteurs de café de Colombie
- FNCC), au Bangladesh (Mme Shaheen Akter Chowdhury,
de Nari Maitree) et au Kosovo (M. Andrea Valentini, de
la FAO). M. Tom Vandenbosch a également fait état des
enseignements qu’il a tirés du travail accompli avec le
Centre international pour la recherche en agroforesterie
(CIRAF) de Nairobi (Kenya). Ces exposés ont révélé un
solide consensus sur les principes de base qui devraient
inspirer l’EPR et sur le type de stratégies qui devraient les
appuyer :
� Pertinence. Tous les participants ont souligné
l’importance d’un programme d’éducation pertinent
adapté aux besoins sociaux, culturels et économiques
spécifi ques des ruraux. L’éducation devrait leur
permettre d’acquérir des compétences appropriées à leur
environnement local et s’appuyer sur les connaissances
et l’expérience qui sont les leurs. De plus, elle devrait
viser non seulement à atteindre un important objectif
fonctionnel qui est de créer une société en meilleure santé,
plus productive et plus égalitaire, mais aussi à développer
l’esprit d’initiative et à ouvrir de nouvelles perspectives.
� Partenariat. Tout en reconnaissant le rôle essentiel
de l’État en matière d’éducation, les participants ont
observé qu’en raison de l’étendue des efforts d’EPR, il
fallait faire appel au plus grand nombre de partenaires
possible. C’est tout particulièrement le cas dans les
domaines où des acteurs autres que l’État, qu’il s’agisse
d’ONG ou d’organisations privées, ont mis au point des
pratiques effi caces. Comme l’ont démontré le Nari Maitree
au Bangladesh, la Fondation Nelson Mandela en Afrique
du Sud et la FNCC en Colombie, la société civile est
souvent bien placée pour concevoir des modèles novateurs
qui peuvent être ensuite adaptés par les responsables de
l’éducation.
� Ressources locales. Plusieurs orateurs ont souligné
l’intérêt que présente l’utilisation des ressources locales.
Il s’agit non seulement de les utiliser comme vecteurs
de l’éducation mais aussi, comme l’a signalé M. Mmeli
Macanda, de reconnaître leur valeur intrinsèque et les
moyens par lesquels les langues, cultures, histoires et
pratiques locales peuvent être mises à profi t pour fournir
de nouvelles formes d’éducation. Trop souvent considérées
comme dépourvues de moyens, les collectivités rurales
disposent d’un potentiel unique dans le domaine de
l’éducation.
� Liens entre l’école et la collectivité. Il est
indispensable de renforcer le lien entre l’école et la
collectivité pour faire mieux comprendre l’importance de
l’éducation et d’une participation accrue, en particulier
« Face au manque de ressources,
l’imagination et la créativité peuvent
transformer des contraintes en
opportunités en encourageant de nouvelles
façons de penser et d’agir. »
Mamadou Ndoye, ADEA
17
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
chez les fi lles. Amener la communauté à s’engager en
faveur de l’éducation constitue également le meilleur
moyen d’élaborer les programmes les mieux adaptés
et les méthodes d’apprentissage les plus effi caces et
de faire en sorte que les communautés rurales soient
maîtresses de leur développement. Les Centres d’éducation
communautaire tels que ceux qui existent au Bangladesh
ont déjà apporté une précieuse contribution à l’éducation
en suscitant, par leur approche participative et pratique,
une forte volonté d’apprendre qui crée les conditions d’un
soutien social, politique et fi nancier accru à l’éducation.
� Flexibilité. Les zones rurales, où l’agriculture
joue un rôle prédominant et qui comptent souvent
un grande nombre de migrants et de nomades, se
prêtent particulièrement mal à l’utilisation des méthodes
éducatives de type classique. Pour assurer le succès de
l’EPR, il faut adopter une approche fl exible, être disposé
à accommoder les méthodes didactiques en fonction des
contraintes locales, par exemple en instituant la classe
unique et des horaires souples, et en créant des méthodes
d’apprentissage nouvelles et novatrices. L’utilisation des
TIC revêt une importance particulière à cet égard, la
radio, la télévision et l’Internet assurant une « scolarisation
virtuelle » à des populations qui n’ont pas accès à un
enseignement de type scolaire.
� Approche globale. Le rôle central de l’éducation
par rapport à l’approvisionnement en denrées alimentaires
et en eau, à la santé et à l’agriculture et le fait qu’elle
dépende elle-même étroitement de ces facteurs rendent
indispensable une coordination effi cace entre les secteurs
et les organismes. Les participants ont beaucoup insisté sur
la nécessité d’une collaboration entre les différents acteurs
pour créer des conditions propices à l’apprentissage. Il
faut ainsi s’attaquer à des obstacles majeurs à l’éducation
tels que le travail des enfants, un mauvais état de santé ou
la malnutrition. À cet égard, de nombreux intervenants
ont souligné l’importance de la collaboration au niveau
international. La stratégie « Nourrir pour éduquer » du
Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Initiative
« Concentrer les ressources sur une santé scolaire effi cace »
(FRESH) des experts de la santé et de l’éducation ont
puissamment contribué à des progrès dans les domaines
des taux de scolarisation, de la capacité d’apprentissage et
de la nutrition des enfants.
� Planifi cation et suivi. Le suivi et l’évaluation
des programmes éducatifs ciblés sur les ruraux sont
indispensables pour assurer une planifi cation et une
élaboration des politiques plus effi caces. Ils permettent
d’harmoniser les différentes initiatives prises en partenariat et
de recenser les domaines appelant une intervention urgente.
Bien que les méthodes de suivi laissent encore à désirer en ce
sens que l’on a tendance à se concentrer sur un seul secteur
local, des initiatives telles que celles prises par INRULED en
Chine montrent bien comment la recherche pourrait aller
de l’avant à l’avenir, en fournissant des études comparatives
de régions du monde entier dans une perspective
multisectorielle et pluridimensionnelle. Mme Gasperini a
signalé que la FAO et l’IIPE préparaient actuellement un
ouvrage fournissant des directives relatives au suivi de l’EPR.
Obstacles et chances à saisir
Lors du débat qui a suivi, les participants sont revenus sur
plusieurs de ces stratégies. La question de la pertinence de
l’éducation a donné lieu à une discussion intéressante, de
nombreux orateurs appelant l’attention sur le fait que l’on
risque de créer un système à deux vitesses. Ann Therese
Ndong-Jatta, de l’UNESCO, a affi rmé que l’on avait besoin
non pas d’un modèle distinct pour les ruraux, mais d’une
approche fl exible et décentralisée. Les participants ont
estimé qu’il était indispensable d’assurer l’accès à une
éducation pertinente et de qualité en milieu rural pour
offrir aux ruraux des perspectives nouvelles et plus vastes et
leur permettre d’être vraiment maîtres de leur avenir.
La question des partenariats a également été
examinée. D’une part, les participants ont souligné
l’importance de l’impulsion donnée par l’État. L’action de
la société civile a souvent un caractère fragmentaire et
à court terme, et il incombe à l’État de créer à l’échelon
national des programmes viables pour s’attaquer aux
inégalités. D’autre part, les participants ont reconnu
que l’action de l’État était souvent insuffi sante, voire
inexistante, et qu’en pareil cas, la société civile avait un rôle
crucial à jouer. Une attention particulière a été accordée au
rôle des entreprises privées, et des intervenants de l’Inde
et de l’Afrique du Sud ont indiqué par exemple comment
des entreprises de TI de premier plan avaient fourni des
ordinateurs et des services d’Internet à des écoles rurales.
Le Groupe de travail a également examiné certains
des principaux obstacles à l’EPR, et avant tout la diffi culté
qu’il y a à recruter et retenir des enseignants expérimentés
dans les zones rurales. La représentante du Nigéria, pays
qui aura besoin chaque année de plus d’un demi-million
d’enseignants supplémentaires pour atteindre les objectifs
18
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
de l’EPT, a suggéré une solution effi cace à ce problème.
Elle a expliqué comment les autorités de son pays avaient
assuré une formation de base accélérée à des diplômés au
chômage et les avaient déployés dans les zones rurales en
leur offrant des incitations pour y rester.
Comme l’a résumé un participant, en nous
efforçant de réaliser l’EPR, « nous nous occupons des
groupes les plus nombreux où les problèmes sont les plus
graves et les plus diffi ciles à résoudre, mais c’est là que
notre action peut faire le plus de différence ». �
Exemples de bonnes pratiques � Colombie. Le modèle d’enseignement primaire « Escuela Nueva » combinant un tronc commun national et
des modules adaptés à la culture et à l’économie locales a été adopté avec succès dans près de la moitié des écoles des zones rurales du pays.
� Inde. Dans le cadre du « Learning Guarantee Scheme », des entreprises de TI de premier plan ont uni leurs efforts au plan régional pour offrir des programmes dans les langues locales, former des enseignants et équiper les écoles rurales en ordinateurs.
� Kosovo. Une action combinée dans les secteurs de l’éducation et de l’agriculture est à la base de la Stratégie nationale du Kosovo en matière d’EPR, qui a fait l’objet de commentaires très favorables.
� Maroc. L’utilisation des langues berbères locales a aidé très largement à assurer une éducation plus pertinente.
� Nigéria. La distribution de postes de radio a permis d’étendre les services d’éducation en milieu rural à des populations nomades généralement difficiles à atteindre.
19
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
IV. Amé l i o r e r l a mob i l i s a t i on de s r e s sou rce s e t l ’ e f f i c a c i t é de l ’ a i de en f a veu r de l ’ E PT
D’importants engagements ont été pris en 2005 en vue
d’accroître l’aide, et l’on a en même temps enregistré que
celle-ci était fournie et mise en œuvre de façon beaucoup
plus effi cace. Durant la réunion, il a été question de
l’importance de ces changements du point de vue du
fi nancement et de la gestion de l’EPT. Le Président,
M. Ronald Siebes, spécialiste de l’éducation de base au
Ministère des affaires étrangères des Pays-Bas, a appelé
l’attention sur les incidences qu’auraient les changements
enregistrés au niveau de la mobilisation et de l’effi cacité
de l’aide sur les pratiques des donateurs, la capacité et
les systèmes des pays partenaires et sur le rôle de l’IMOA.
Les participants ont exposé sur ces questions les façons
de voir neuves et diverses de la Banque mondiale, de la
société civile, des donateurs et des pays partenaires.
Progrès réalisés dans la mobilisation des ressources et l’efficacité de l’aide
Au cours des premiers exposés faits durant cette séance,
M. Soe Lin, de la Banque mondiale, et Mme Nadine
Dusepulchre, Conseillère pour les questions de
développement au Ministère belge des affaires
étrangères, ont évoqué les principaux facteurs qui, au
cours de cinq dernières années, ont entraîné des progrès
sensibles en matière de mobilisation des ressources et
d’effi cacité :
� Le volume de l’aide affectée à l’éducation a augmenté ces dernières années, mais un effort sérieux s’impose encore au niveau de la mobilisation des ressources si l’on veut répondre aux besoins de financement de l’EPT.
� La Déclaration de Paris offre un cadre solide, assorti d’indicateurs clairs et d’objectifs fixes pour maximiser l’efficacité de l’aide.
� Des stratégies d’éducation viables impulsées par les pays conditionnent l’efficacité de l’aide.
� L’Initiative de mise en oeuvre accélérée (IMOA) est devenue un mécanisme efficace pour harmoniser le soutien des donateurs et l’aligner sur les stratégies nationales en matière d’éducation.
20
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
� Les OMD et la Déclaration de Monterrey ont
eu pour effet de créer un solide accord mondial en faveur
du développement, réunissant un groupe dynamique de
donateurs et de partenaires prêts à collaborer les uns avec
les autres en utilisant des mécanismes communs.
Dans le domaine de l’éducation, cela a eu pour effet
de stimuler les engagements au niveau aussi bien des pays
que des donateurs. Les pays à faible revenu dépensent
généralement davantage pour l’éducation, et plusieurs
partenaires ont élaboré des plans viables dans ce domaine.
La communauté des donateurs tient davantage compte
des stratégies nationale dans ses opérations, et l’aide
publique au développement (APD) devrait atteindre des
niveaux record d’ici à 2010.
� En 2005, le Sommet du G-8 de Gleneagles a
amené les donateurs à s’engager davantage encore. Les
dirigeants du G-8 ont réaffi rmé l’importance de l’éducation
pour un développement durable, apportant leur soutien
au programme d’EPT en Afrique et acceptant de travailler
dans le cadre de l’IMOA.
� Les Forums à haut niveau de Rome et de Paris
ont ouvert la voie à une amélioration de l’effi cacité de
l’aide et à un renforcement de la responsabilité mutuelle.
La Déclaration de Paris de mars 2005 rappelle combien il
est important, d’aligner l’aide sur les stratégies nationales.
Elle fournit également une série d’indicateurs assortis
d’objectifs fi xes pour vérifi er l’effi cacité des mesures prises.
� L’IMOA joue un rôle de premier plan pour
assurer l’effi cacité de l’aide à l’éducation de base. Elle
est devenue le cadre d’un dialogue entre donateurs et
partenaires. Ses principaux points forts sont les suivants :
� Rôle majeur des plans d’éducation établis par les pays
eux-mêmes.
� Indicateurs clairs fondés sur la performance des pays.
� Cadre pratique pour un dialogue de fond au niveau
national.
� Mobilisation des ressources en faveur des secteurs dans
lesquels les besoins sont les plus grands.
Reste à savoir si l’IMOA peut évoluer de façon à contribuer
à la réalisation de tous les objectifs d’EPT dans tous les pays
à faible revenu.
120
100
80
60
40
20
0
1990 1995 2000 2005 2010
0,35
0,30
0,25
0,20
0,15
0,10
0,05
0
En milliards de dollars US de 2003 Pourcentage
APD nette des membres du CAD : 1990-2003 et perspectives pour 2006 et 2010
APD en pourcentage du RNB des donateurs (axe de droite)
APD totale à l’Afrique subsaharienne
Source : OCDE (2005a)Note : Les perspectives de l’APD pour 2006 et 2010 sont fondées sur les engagements annnoncés par les membres du CAD après la réunion de Monterrey. Certains membres du CAD n’ont pas pris d’engagements au-delà de 2006.
0,25
0,300,32
APD totale (axe de gauche)
21
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
Lacunes et solutions
Malgré ces progrès, de graves lacunes subsistent. Plusieurs
régions sont mal parties pour atteindre l’objectif fi xé
en matière d’achèvement de l’enseignement primaire
universel (AEPU) d’ici à 2015. L’IMOA manque de fonds,
même pour les pays bénéfi ciaires, et elle ne s’occupe
de l’AEPU que dans 13 des 58 pays qui ont des besoins
urgents en matière d’EPT. Comme l’a dit dans son exposé
Mme Maria Khan, du Bureau d’éducation des adultes pour
l’Asie et le Pacifi que Sud (ASPBAE), le fait que l’objectif
d’égalité des sexes fi xé pour 2005 n’a pu être atteint révèle
des lacunes, au niveau de la mobilisation des ressources
comme à celui de la planifi cation et de l’estimation
des coûts à supporter pour répondre aux besoins liés à
l’éducation des fi lles. Mme Khan a demandé instamment
que les calculs relatifs à l’aide extérieure requise pour
atteindre les objectifs d’EPT d’ici à 2015 soient actualisés
à la lumière de cet échec. L’expérience de pays comme
l’Ouganda et le Bangladesh, qui ont accompli des progrès
remarquables en ce qui concerne la scolarisation des
fi lles, devrait donner une idée des coûts qu’implique une
telle réévaluation. Ceux-ci correspondent non seulement
à la suppression des frais de scolarité, mais aussi aux
incitations fi nancières destinées à compenser en partie le
manque à gagner lié, pour les familles pauvres, à la perte
de main d’œuvre qu’implique pour elle la scolarisation
de leurs fi lles, ainsi qu’aux mesures visant à assurer une
éducation de qualité, notamment en maintenant à un
niveau raisonnable les effectifs par classe, en assurant
un approvisionnement suffi sant en fournitures scolaires
adaptées aux élèves des deux sexes, ainsi qu’une meilleure
Évolution des taux d’achèvement de l’enseignement primaire, 1990-2015
Le rôle irremplaçable des mères
Des études révèlent qu’investir dans l’alphabétisation des femmes adultes constitue le moyen le plus efficace d’élever le taux de scolarisation et d’achèvement de l’enseignement - en particulier en ce qui concerne la scolarisation des filles et leurs résultats scolaires.
Maria Khan, ASPBAE
Source : Base commune de données de l’Institut de statistique de l’UNESCO et de la Banque mondialeNote : Les données sont pondérées en fonction des effectifs.
Objectif 2015
Pour
cent
age
du g
roup
e d’
âge
perti
nent
Asie de l’Est et Pacifique Europe et Asie centrale
Moyen-Orient et Afrique du Nord Asie du Sud
Amérique latine et Caraïbes
Afrique subsaharienne
Pour
cent
age
du g
roup
e d’
âge
perti
nent
110100908070605040
1990 1995 2000 2005 2010 2015
110100908070605040
1990 1995 2000 2005 2010 2015
110100
908070605040
1990 1995 2000 2005 2010 2015
110100908070605040
1990 1995 2000 2005 2010 2015
110100
908070605040
1990 1995 2000 2005 2010 2015
110100908070605040
1990 1995 2000 2005 2010 2015
79 100
97
79
100
84
100
90
8810097
88
100
8074
100
5950
Objectif Taux d’achèvement de l’enseignement primaire
� 1990 � 2004 � 2015 Taux nécessaire pour atteindre l’objectifEffectif
22
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
formation des enseignantes. Ce n’est pas avec des demi-
mesures que l’on assurera une EPT de qualité, et il faut
se faire une idée claire des fi nancements nécessaires à
la réalisation de tous les objectifs de l’EPT pour pouvoir
envisager une action effi cace.
Pour couvrir le coût de l’EPT, M. Lin a estimé
que la mobilisation des ressources devait s’inscrire dans
une perspective plus large. Cela signifi e en premier lieu
s’employer à mieux faire comprendre l’importance de
l’éducation dans les efforts pour atteindre les Objectifs
du Millénaire pour le développement de sorte que l’EPT
puisse tirer le meilleur parti possible de l’augmentation des
niveaux de l’aide. L’importance accordée à l’EPT dans le
rapport Sachs ainsi que par la Commission pour l’Afrique
et le Communiqué du G-8 est encourageante. Toutefois,
le Projet de document fi nal destiné au Sommet mondial
de septembre ne traite pas suffi samment de la question
de l’éducation, ce qui montre bien qu’il reste nécessaire
d’amener les milieux du développement à s’intéresser
davantage à l’éducation. Le fait que de nombreux
donateurs ne s’acquittent pas pleinement de leurs
engagements est également préoccupant. Comme l’a
souligné la représentante de la Belgique, il faut continuer
à faire pression sur les autorités des pays donateurs pour
qu’ils fournissent une APD correspondant à 0,7 % de leur
PIB, conformément à l’objectif fi xé. Mme Dusepulchre a
proposé qu’un pourcentage fi xe de l’APD soit affecté à
l’éducation pendant au moins dix ans pour faire en sorte
que les donateurs soutiennent effi cacement le type de
planifi cation à long terme que nécessitent les stratégies
nationales dans ce domaine.
Envisager la mobilisation des ressources dans
une perspective plus large signifi e également créer de
nouveaux partenariats, en particulier avec le secteur privé.
M. Satyadeep Rajan, du Forum économique mondial, a
affi rmé que l’expansion des partenariats public-privé (PPP)
pouvait non seulement accroître les moyens fi nanciers
accordés à l’éducation, mais aussi fournir une aide sous
d’autres formes (gestion, compétences, sensibilisation
et solutions novatrices au problème de la pauvreté).
M. Rajan a appelé l’attention sur des domaines d’activité
dans lesquels le secteur privé intervient déjà, comme
la lutte contre le travail des enfants et la mobilisation
des technologies nouvelles au service de l’éducation.
Il a toutefois observé que, contrairement à ce que l’on
observe dans les secteurs de la santé et de l’eau, les PPP
n’avaient pas encore donné toute leur mesure dans le
domaine de l’éducation. Il faudra apporter un soutien
politique accru et formuler les objectifs plus clairs pour
pouvoir tirer pleinement parti du potentiel des PPP.
L’efficacité de l’aide en contexte
M. Thierno Djaouné, représentant d’Aide et Action
Guinée et M. George Godia, Secrétaire à l’éducation au
Ministère kényen de l’éducation, de la science et de la
technologie, se sont intéressés à l’effi cacité de l’aide au
niveau national. Les gouvernements de Guinée et du
Kenya se sont engagés résolument en faveur de l’EPT, et
leurs plans nationaux en matière d’éducation ont reçu
l’aval de l’IMOA. Le degré d’avancement de ces plans est
cependant très différent entre les deux pays.
Magré l’aval de l’IMOA en 2002, le développement
de l’éducation est lent en Guinée, où 43 % seulement
des enfants achèvent l’enseignement primaire et, d’après
l’évaluation de l’IMOA de 2004, les autorités sont dans
l’incapacité de faire fonctionner les écoles avec un
minimum d’effi cacité. Les causes de cet échec tiennent
à la fois aux partenaires et aux donateurs. D’une part,
le gouvernement guinéen n’a pas su pour un certain
nombre de raisons sociales et économiques, mobiliser les
ressources nécessaires pour assumer les responsabilités
qui lui incombent en vertu de l’accord de l’IMOA. D’autre
part, les capacités locales n’ont pas permis d’absorber
une large part de l’aide extérieure qu’a reçue la Guinée.
M. Djaouné a souligné en outre que l’action menée
par les donateurs au niveau de son pays n’avait pas été
convenablement harmonisée. La Guinée dépend d’une
aide extérieure à hauteur de 40 % de ses besoins de
fi nancement dans le domaine de l’éducation. Les coûts de
transaction sont cependant élevés, et il faudra redoubler
d’efforts pour aligner le soutien des donateurs sur les
politiques nationales en matière d’éducation. De plus,
dans un pays au niveau d’endettement déjà insoutenable,
l’aide doit prendre la forme de dons et non de prêts.
Le Kenya a déjà réalisé des progrès considérables
dans le sens de l’EPT. L’enseignement primaire gratuit a été
institué en 2003, et le gouvernement a créé à l’échelon de
l’ensemble du secteur un programme d’éducation dont la
composante enseignement primaire a reçu l’aval de l’IMOA
à la fi n de juin 2005. La mobilisation de fonds extérieurs,
par le biais de l’IMOA et d’autres mécanismes, déterminera
dans une large mesure le succès du Kenya en ce qui
concerne l’EPT. Le défi cit de fi nancement pour l’exécution
23
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
du Programme de soutien au secteur de l’éducation du
Kenya a été estimé en moyenne à 106,3 millions de dollars
US par an. Le gouvernement kenyan consacrant déjà à
l’éducation quelque 29 % du budget de l’État, ce défi cit
ne pourra être comblé que par de fortes augmentations de
l’aide extérieure.
Bien que les trajectoires suivies par la Guinée et
le Kenya diffèrent, on peut en tirer des enseignements
similaires concernant l’effi cacité de l’aide. La capacité
nationale est déterminante, mais pour les pays dont le
développement dépend de fi nancements extérieurs,
de meilleures méthodes de fourniture de l’aide sont
également cruciales. Ces deux aspects de l’accord doivent
être réaffi rmés si l’on veut que la Guinée et le Kenya
puissent atteindre les objectifs d’EPT.
Renforcer l’AccordEn ouvrant le débat, le président de séance, M. Ronald
Siebes, a encouragé le Groupe de travail à rechercher les
moyens de faire en sorte que l’EPT tire le plus grand parti
possible des augmentations prévues de l’aide fi nancière
au développement. Au cours de la discussion qui a suivi,
les participants ont estimé qu’il fallait œuvrer dans le sens
suivant :
� Faire participer les organisations de la société
civile à l’élaboration des politiques ainsi qu’à la fourniture
et au suivi de l’aide. Ils ont en particulier fait état de
la nécessité, pour les gouvernements, de consulter
davantage les syndicats d’enseignants de façon à mieux
promouvoir une éducation de qualité.
� Faire en sorte que les pays soient à la fois
maîtres et responsables de leur action. Les pays doivent
encore prendre des mesures pour s’attaquer à la
corruption et assurer un niveau de responsabilité et de
transparence accru.
� Renforcer les liens entre les plans d’EPT et les
Stratégies de réduction de la pauvreté (SRP) pour faire
en sorte que l’éducation soit une priorité dans toute
planifi cation du développement.
� Renforcer l’IMOA pour l’inscrire dans un
partenariat véritablement global en vue de réaliser tous les
objectifs d’EPT. En particulier :
� Aligner les objectifs des donateurs sur ceux des pays.
� Établir des indicateurs pour contrôler la performance
des donateurs.
� Réduire le délai nécessaire à la sélection des pays et au
décaissement des fonds.
� Inclure des représentants de la société civile et des
pays en développement dans le Comité directeur de
l’IMOA.
� S’employer à éliminer les contraintes
macroéconomiques. Une plus grande fl exibilité budgétaire
pourrait donner aux pays africains des possibilités
d’autofi nancement accrues.
� Réduire le fardeau de la dette. L’annulation
de la dette, l’échange de créances et un fi nancement par
des dons plutôt que par des prêts sont autant de mesures
proposées pour dégager des ressources nationales en vue
d’investissements dans l’éducation.
� Soutenir le renforcement des capacités. Bien
que les pays aient besoin de ressources fi nancières, il
convient également de contribuer au renforcement des
capacités techniques et gestionnelles. Il a été dit que des
enseignements pourraient être tirés à cet égard des Plans
de renforcement des capacités créés dans le cadre des
programmes d’éducation concernant le VIH/sida.
� Mener une action de sensibilisation plus
énergique afi n de mettre à profi t les nouvelles annonces
de contributions et continuer à mobiliser activement des
ressources. Les fonds bilatéraux restent inférieurs à leurs
niveaux de 1992 et des efforts concertés s’imposeront
pour que les engagements audacieux pris au Sommet du
G8 se traduisent par des mesures pratiques.
� Maintenir des normes de qualité dans le
domaine de l’éducation. L’effi cacité d’un investissement
se mesure en fait à la qualité de ses résultats. Les
donateurs et la communauté internationale doivent
aider les pays à créer des systèmes éducatifs intégrateurs
qui soient viables et autogènes. C’est par le biais
d’une éducation de qualité que les pays partenaires
parviendront à renforcer leurs capacités humaines et à
mettre fi n à leur dépendance. �
24
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
V. Ve r s u n p l a n d ’ a c t i o n c o n j o i n t
Dans son introduction, l’animateur des débats,
M. Peter Smith, Sous-Directeur général de l’UNESCO
pour l’éducation, a souligné combien il est urgent que
l’Organisation et ses partenaires de l’EPT coopèrent
d’une façon plus coordonnée et effi cace. À la demande
du Conseil exécutif de l’UNESCO, qui souhaite que
les rôles des parties concernées par l’EPT soient
mieux compris et que l’on défi nisse une stratégie
cohérente quant aux modalités d’une collaboration
plus effi cace entre celles-ci, M. Smith a demandé
aux participants de faire appel à leur expérience
collective et d’aider l’UNESCO à mettre au point un
plan d’action conjoint en vue de réaliser l’EPT d’ici à
2015. Il a appelé l’attention sur un projet de version
de ce plan, signalant trois éléments sur lesquels il
convient de se concentrer tout particulièrement, à
savoir, le recensement des rôles des organismes avec
indication de leurs principales fonctions, le soutien à la
planifi cation au niveau national et la conclusion d’un
pacte de fi nancement mondial. Les cinq participants
ont répondu du point de vue des organismes
multilatéraux, de la société civile, des donateurs
bilatéraux et des pays partenaires.
Coordination de l’EPT« Comment faire en sorte que, s’agissant des efforts
consacrés à l’EPT, le tout soit plus grand que la somme
des parties ? », telle était la question posée par Mme
Ruth Kagia, de la Banque mondiale. Avec les deux autres
représentants d’organismes des Nations Unies - M. Cream
Wright de l’UNICEF et Mme Arletty Pinel, du FNUAP - elle
s’est associée à l’appel lancé par l’UNESCO pour que
l’on procède à un recensement global des rôles et des
� L’UNESCO doit jouer plus activement son rôle de chef de file de l’EPT en approfondissant la vision et en renforçant les compétences qui aideront le monde à atteindre les objectifs de l’EPT d’ici à 2015.
� Le recensement global des rôles et responsabilités des principales parties concernées par l’EPT ouvrira la voie à une approche mieux coordonnée et plus efficace de la réalisation des objectifs fixés à Dakar.
� L’IMOA devrait servir de base à un pacte mondial de financement qui assure que tout pays ayant pris des engagements sérieux vis-à-vis de l’EPT dispose des ressources nécessaires pour la réaliser.
� Une coordination solide se mesure à l’efficacité du soutien apporté aux plans nationaux en matière d’éducation.
25
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
responsabilités afi n de renforcer la coordination. De l’avis
de tous, une défi nition plus claire des mandats spécifi ques
relatifs à l’EPT rendrait l’action des organismes internationaux
plus effi cace. Cela permettrait de réduire les éventuels
doubles emplois et de faire prendre davantage conscience
aux différents organismes de la complémentarité de leur
rôle. On a également fait valoir que cela pourrait aussi
servir à mettre en lumière les domaines dans lesquels l’aide
d’agences est nécessaire et à mieux mettre l’accent sur ceux
qui sont hautement prioritaires. De plus, comme l’a signalé
Mme Pinel, une coordination accrue au niveau institutionnel
aiderait à faire ressortir le fait que l’éducation recoupe
d’autres aspects du développement.
Ces trois représentants ont été d’accord pour
estimer, comme les membres du Groupe de travail en
général, que c’est essentiellement à l’UNESCO qu’il
incombe de mener ce processus de coordination. Le
mandat spécifi que de l’Organisation devrait consister à
promouvoir la coopération entre les partenaires de l’EPT et
à suivre leurs politiques et leurs actions. Faisant l’historique
des relations entre l’UNESCO et la Banque mondiale,
Mme Kagia, en particulier, a affi rmé que l’UNESCO n’avait
pas toujours joué son rôle de conseiller principal en matière
d’éducation. Elle lui a demandé instamment d’exercer plus
activement sa mission de chef de fi le et de jouer à l’avenir
un rôle plus dynamique, énergique et créatif.
Répondre aux besoins des pays
Comme l’a déclaré M. Smith dans son introduction, le
soutien aux plans nationaux en matière d’éducation doit
être le principe immuable de l’EPT. L’objet du recensement
global est d’assurer une plus grande effi cacité sur le terrain
au niveau national. Une question clé se pose donc au
Groupe de travail : comment adapter le mieux possible
les interventions aux besoins des pays ? M. Ricardo
Henriques, Vice-Ministre de l’Éducation du Brésil, a indiqué
les principaux domaines nécessitant selon lui à une aide
internationale :
� Coordination. Un obstacle majeur à l’EPT au niveau
des pays est l’absence de dialogue de fond clair entre les
parties concernées. Pour M. Henriques, la communauté
internationale a un rôle central à jouer pour préconiser et
aider à conclure un « pacte national pour l’éducation »
qui rassemblerait tous les niveaux et secteurs de
l’administration ainsi que la société civile et le secteur privé
à l’appui d’un programme d’action commun en faveur de
l’éducation de base.
� Capacité. Beaucoup de pays ne disposent pas des
capacités voulues pour planifi er et exécuter effi cacement
des stratégies nationales en matière d’éducation, et ce
pour des raisons aussi diverses que des lacunes au plan
institutionnel, des contraintes fi nancières, le manque de
compétences techniques et gestionnaires ou l’absence de
services de suivi et de données disponibles dans les délais.
Les organisations internationales doivent aider les pays
à renforcer ces capacités en faisant appel aux ressources
locales et en encourageant l’innovation.
� Financement. La plupart des pays auront besoin
d’une aide extérieure considérable pour pouvoir atteindre
les objectifs de l’EPT. Les gouvernements nationaux doivent
s’engager à utiliser les ressources d’une façon plus effi cace
et transparente, mais la communauté internationale doit
quant à elle respecter ses engagements en matière d’aide
et collaborer plus étroitement avec les responsables des
plans nationaux relatifs à l’éducation. Les pays membres
doivent de leur côté être assurés que s’ils investissent à la
fois politiquement et fi nancièrement dans l’éducation, une
aide extérieure leur sera accordée.
M. Henriques a fait remarquer pour conclure que le
Brésil donnait un exemple positif de ce que peut accomplir
une action internationale adaptée. C’est un pays où
il existe effectivement un pacte national, et que par
l’intermédiaire de son bureau de Brasilia, l’UNESCO avait
joué un rôle très précieux pour établir ce partenariat, faire
mieux connaître l’EPT et coordonner l’action des parties
concernées autour d’un seul programme dans le domaine
de l’éducation.
Un pacte mondial de financement
M. Gene Sperling, Directeur du Centre de l’éducation
universelle, a consacré l’essentiel de son exposé aux
moyens de renforcer le fi nancement de l’EPT. Considérant
qu’il est important de tenir compte ici des réalités
politiques qui sont celles des donateurs et des pays
partenaires, il a énoncé trois principes de base :
� Certitude. Si les gouvernements des pays sont
disposés à investir dans l’éducation et à s’engager sur un
programme qui risque de ne porter ses fruits qu’à long
terme, la communauté internationale doit s’engager à
fournir une aide fi nancière suffi sante.
26
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
� Durabilité. L’éducation est un investissement
à long terme nécessitant un fi nancement durable.
La planifi cation des budgets nationaux et de l’aide
internationale doit s’inscrire dans un horizon temporel de
dix ans.
� Responsabilisation. Un pacte nécessite une
reddition mutuelle de comptes fondée sur le suivi effi cace
non seulement des modalités de fourniture de l’aide, mais
aussi de l’usage qui en est fait.
Il a été largement reconnu que l’IMOA offrait déjà
la base d’un tel pacte. Toutefois, comme à la séance
précédente, les participants ont noté que d’autres mesures
s’imposeraient pour mobiliser les ressources nécessaires
à la réalisation de l’EPT. M. Henriques a estimé que pour
un pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure
comme le Brésil - pays non admissible à un fi nancement de
l’IMOA, mais empêché par son endettement considérable
d’investir davantage dans l’éducation - les échanges de
créances, comme ceux auxquels a recouru l’Espagne en
Argentine, pourraient constituer un mécanisme effi cace
pour canaliser des ressources fi nancières vers l’EPT. M. John
Grayzel, Directeur de l’éducation à l’ USAID, a appelé
l’attention sur le secteur privé, qui recèle selon lui un grand
potentiel inexploité de ressources. À son avis, pour fi nancer
l’EPT, il y aurait beaucoup à apprendre de pays comme les
États-Unis, où le secteur privé s’occupe d’éducation sur une
grande échelle.
S’appuyer sur le savoir et l’expérience
Il existe d’autres ressources que la communauté
internationale peut mettre au service du mouvement EPT.
Comme l’a souligné M.Grayzel, son succès dépendra
de façon cruciale de la mobilisation du savoir et de
l’expérience, aussi a-t-il demandé instamment qu’en cette
année de bilan, les partenaires de l’EPT parlent non pas
de crises et de défi cits, mais des enseignements à tirer
de la vaste expérience acquise de façon à opérer plus
effi cacement à l’avenir.
Les participants ont reconnu que l’UNESCO devrait
jouer un rôle de chef de fi le dans ce domaine. Par le biais du
Rapport mondial de suivi et de ses divers instituts, l’UNESCO
dispose déjà d’une remarquable base de connaissances. Elle
devrait s’en servir de façon plus systématique pour établir
à l’intention des partenaires de l’EPT des priorités et des
messages clairs et nets. Il s’agit notamment de :
� Partager les bonnes pratiques. L’expérience
des pays qui ont réalisé des progrès sensibles en matière
d’éducation, comme le Brésil, la Corée, Singapour et
certains États de l’Inde peut inspirer les décideurs d’autres
pays.
� Faciliter le dialogue. Cela signifi e créer
un forum dans lequel toutes les parties concernées
par l’EPT puissent partager leurs compétences et leurs
connaissances. Cela signifi e également faire intervenir
des acteurs - des secteurs de la santé et de l’agriculture
ou des milieux d’affaires - qui n’ont pas nécessairement
un rapport évident avec l’EPT, mais dont le soutien est
capital pour que des progrès puissent être accomplis.
« L’éducation pour tous nous concerne tous », a souligné
M. Henriques, « et elle nécessite une action commune ».
� Promouvoir l’ensemble de l’ordre du jour de
l’EPT. Comme l’a affi rmé M. Grayzel, cela implique non
seulement de mettre l’accent sur l’interdépendance des six
objectifs du développement à long terme de l’éducation,
mais aussi de comprendre comment ils s’articulent dans le
contexte propre à chaque pays.
� Créer une « communauté d’engagements »
au sein de laquelle tous les partenaires se sentent à la fois
maîtres et responsables du mouvement EPT.
Commentaires et information en retour
Ces suggestions ont donné lieu à un débat très instructif.
Tous les participants ont reconnu la nécessité d’une
action plus concertée pour réaliser l’EPT, et pointé les
domaines suivants qui appellent selon eux une attention
particulière :
� Renforcer le rôle de la société civile. La
société civile devrait être associée plus étroitement aux
activités de planifi cation et de suivi menées aux niveaux
national et international. Il faut faire mieux comprendre
l’importance du rôle que joue la Consultation collective des
organisations non gouvernementales (CCONG) sur l’EPT
en encourageant le dialogue entre les organismes d’EPT
et les ONG, en particulier des pays du Sud. Le lancement
de grandes campagnes par la société civile en vue de
promouvoir l’éducation au niveau national témoigne des
progrès considérables accomplis depuis le Forum de Dakar.
� Renforcer l’IMOA pour mettre en oeuvre tout
le programme de l’EPT. Bien que cette idée ait été très
bien accueillie, des questions ont été posées concernant le
27
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
délai que nécessiterait une extension du programme et les
indicateurs qui seraient utilisés pour évaluer et suivre les
progrès réalisés par rapport aux autres objectifs de l’EPT.
� Toujours recentrer l’action sur les pays.
Les organismes internationaux doivent consulter plus
régulièrement les acteurs au niveau des pays pour
pouvoir mieux répondre aux besoins locaux. À cet
égard, l’UNESCO a été priée instamment de renforcer
ses bureaux régionaux et nationaux et d’harmoniser
davantage son action avec des initiatives régionales telles
que le Forum EPT de Breda et Dakar + 5.
� Renforcer le rôle de coordination de l’UNESCO.
Un appel a été lancé à l’UNESCO afi n qu’elle assure plus
fermement la coordination de l’EPT. L’Organisation devrait
pour cela agir de façon plus dynamique afi n de :
� partager des connaissances et des compétences
et offrir une tribune pour des échanges d’idées ;
� fi xer les normes applicables à l’EPT et continuer
à mettre l’accent sur une éducation de qualité ;
� coordonner l’action internationale autour des
politiques nationales ;
� faire mieux comprendre la valeur de
l’éducation. L’UNESCO est la garante de la vision de
Dakar, et il lui incombe d’amener tous les partenaires de
l’EPT à prendre les engagements nécessaires pour faire de
cette vision une réalité. �
28
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
VI. P l a n i f i c a t i o n d e l a r é u n i o n d u G r o u p e d e h a u t n i v e a u d e B e i j i n g
Un rôle important du Groupe de travail sur l’EPT consiste
à proposer un ordre du jour pour la réunion annuelle du
Groupe de haut niveau. Ce dernier est chargé, d’après le
Cadre d’action de Dakar, d’exercer un effet de levier pour
obtenir un engagement politique et mobiliser des moyens
techniques et fi nanciers. Les membres du Groupe de
travail ont souligné combien il est important d’établir un
ordre du jour audacieux et bien ciblé pour la réunion de
cette année. La Réunion de haut niveau de 2005 devrait
profi ter de la dynamique créée par le Sommet du G8 et le
Sommet mondial en Septembre, et veiller à ce que l’EPT
occupe une place centrale dans tous les engagements
internationaux en faveur du développement.
Lors de la séance d’ouverture du Groupe de travail,
M. Peter Smith, Sous-Directeur général pour l’éducation,
a abordé trois thèmes qui devraient selon lui fi gurer en
bonne place à l’ordre du jour de la réunion de Beijing :
� le plan national, consistant en un plan par pays
intégrant tous les programmes de développement ;
� un pacte mondial de fi nancement lié à un cycle
de planifi cation décennal dans les pays participants ;
� une coordination entre les parties concernées
par l’EPT, facilitée par le recensement global des rôles et
responsabilités.
Ces suggestions ont stimulé le débat durant les
deux jours et demi qu’a duré la sixième réunion du
Groupe de travail, et elles ont été résolument approuvées
au cours de cette séance fi nale. La primauté du plan
national et de la maîtrise par les pays de la planifi cation
du développement a été reconnue par le Groupe comme
le principe directeur applicable à tous les aspects de
l’Initiative EPT, et le Groupe de haut niveau devrait
reconnaître et réaffi rmer cette priorité. Il a été également
souligné qu’un énoncé clair des mandats fondamentaux
des partenaires de l’EPT permettrait aux acteurs d’agir
plus effi cacement au niveau des pays.
Plusieurs orateurs ont fait observer que l’IMOA
constitue déjà une forme de pacte mondial de
fi nancement de l’EPT et que le Groupe de haut niveau
fournit une occasion de préciser tout à la fois les résultats
de l’IMOA et la façon dont celle-ci pourrait être élargie
pour répondre aux besoins de tous les pays et couvrir tous
les objectifs de l’EPT. À cette fi n, il a été proposé de tenir
durant le dernier après-midi de la réunion une séance
conjointe IMOA-Groupe de haut niveau. Comme l’a dit
un participant, l’IMOA n’est pas un simple mécanisme de
mobilisation des ressources, c’est aussi un cadre effi cace
de développement de l’éducation de base fondé sur le
29
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
principe d’un plan par pays. L’engagement des hauts
responsables des États, des organismes, de la société civile
et du secteur privé envers l’IMOA à Beijing témoignerait
d’une ferme adhésion au principe d’un développement
conduit et maîtrisé par les pays eux-mêmes.
Le débat a également porté sur les points prioritaires
de l’ordre du jour relatifs à l’EPT qui seront abordés à
Beijing. Il a été proposé de consacrer des séances spéciales
à l’alphabétisation et à l’EPR, et de faire également de
l’objectif de parité un thème majeur de discussion. Il a
été souligné que ces trois questions clés qui en recoupent
d’autres revêtent une importance capitale, tant pour
l’éducation que pour le développement en général. Ce
sont également des questions dont l’examen à la réunion
prévue en République populaire de Chine interviendra
à un moment particulièrement opportun. La diffusion
du Rapport mondial de suivi, consacré cette année à
l’alphabétisation, permettra au Groupe de haut niveau
de se faire une idée claire des progrès accomplis face au
problème de l’analphabétisme et aux problèmes majeurs
qui subsistent. L’EPR appelle directement l’attention sur le
lien étroit existant entre les progrès en matière d’éducation
et la croissance économique, comme en témoigne
l’expérience de la République populaire de Chine. Le
Groupe de haut niveau devrait faire mieux connaître les
liens existant entre l’éducation et d’autres aspects du
développement et également s’attaquer aux principaux
obstacles au progrès en milieu rural, en particulier au
problème que constitue le travail des enfants. Du fait que
l’objectif de parité ne sera en principe pas atteint comme
prévu en 2005, il est indispensable que cette question
fi gure aussi à l’ordre du jour de la réunion de Beijing. Le
Groupe de haut niveau doit examiner les causes profondes
de cet échec et proposer les modalités d’une coopération
plus effi cace pour atteindre cet objectif de l’EPT et d’autres
encore.
Enfi n, les participants ont affi rmé que le Groupe
de haut niveau devait prendre, en matière d’éducation,
un engagement résolu qui fasse de l’EPT une question
prioritaire à tous les niveaux politiques. La réunion de
Beijing doit être un moment marquant des progrès
accomplis dans le monde pour faire de l’Éducation pour
tous une réalité d’ici à 2015. Le Groupe de travail a
formulé les suggestions suivantes sur la façon d’y parvenir :
� Une déclaration d’engagement. Tous les
membres du Groupe de haut niveau devraient préparer
une déclaration indiquant la façon dont ils entendent
réaliser l’EPT.
� Suivi. Il conviendrait de procéder au suivi
systématique des communiqués du Groupe de haut
niveau, et de suivre et évaluer ce qui a été accompli et ce
qu’il reste à faire.
� Un bilan des progrès accomplis. En cette
année de bilan, le Groupe de haut niveau doit tout à la
fois mettre en lumière le travail accompli depuis le Forum
de Dakar et s’efforcer de déterminer comment, au cours
de la prochaine décennie, les partenaires de l’EPT pourront
collaborer pour faire de l’Éducation pour tous une réalité
tangible. �
30
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
VII. Observat ions f inales
La sixième réunion du Groupe de travail sur l’EPT s’inscrit
dans un contexte caractérisé par une série d’obstacles
à la réalisation de l’Éducation pour tous d’ici à 2015,
objectif qui, tout en paraissant diffi cile à atteindre, peut
encore être à notre portée si toutes les parties concernées
agissent de concert et prennent les engagements voulus.
Le débat qui a eu lieu durant la réunion a permis de
réaffi rmer la détermination de tous les acteurs, bien que
certains se soient déclarés déçus par la lenteur des progrès
accomplis. Le grand intérêt de ce débat tient à la diversité
des groupes représentés.
Le débat a porté pour une bonne part sur les
résultats d’autres réunions internationales récentes
en rapport avec les questions de développement, en
particulier le Forum de Paris sur l’effi cacité de l’aide et le
Sommet du G-8 de Gleneagles. Cela était important pour
permettre à l’Éducation pour tous d’être pleinement en
phase avec le discours actuel. Le Groupe de travail s’est
également inspiré des solutions pratiques et novatrices
présentées par des pays du monde entier pour surmonter
certains des obstacles à une éducation de qualité pour
tous.
Une attention particulière a été accordée à la
question de l’alphabétisation et à son rapport avec
les objectifs de développement plus généraux, ce qui
aurait dû être fait depuis longtemps selon de nombreux
participants. Non seulement une progression de 50 % du
taux d’alphabétisme des adultes constitue un des objectifs
fi xés à Dakar, mais l’alphabétisation elle-même est cruciale
pour la réalisation des autres objectifs. En d’autres termes,
les enfants apprennent mieux si leurs parents savent lire
et écrire. L’alphabétisation est un processus continu et
qui, dans le cadre de l’éducation tout au long de la vie,
constitue le point de départ vers un niveau d’instruction
plus élevé.
L’un des aspects les plus négligés du mouvement
EPT est l’éducation des ruraux. Pour reprendre l’expression
d’un participant, les zones rurales sont souvent celles
que « l’on se contente de contourner en voiture ou de
survoler ». Pourtant, ces zones se caractérisent également
par une extrême diversité et exigent de ce fait une
aide supplémentaire. Elles sont confrontées à des défi s
particuliers tels que des facteurs géographiques liés au
terrain et aux distances qui rendent diffi ciles les trajets du
domicile à l’école. Les saisons agricoles peuvent affecter
le calendrier scolaire alors que les moyens fi nanciers
sont généralement limités. Mais c’est aussi un message
d’espoir que l’on a entendu car malgré les contraintes,
les populations rurales de nombreuses parties du monde
participent activement à la création de nouveaux
modèles pédagogiques, par exemple en utilisant les
langues locales, en puisant dans une culture et un savoir
écologique d’une grande richesse, et en s’inspirant
également de modes d’éducation traditionnels.
Le débat au sein du Groupe de travail a également
porté sur la façon dont l’effi cacité de l’aide pourrait
être améliorée d’ici à 2015 face au défi que constitue
l’EPT. Les participants ont eu le sentiment que malgré
les progrès considérables accomplis depuis le Forum de
Dakar au niveau des engagements fi nanciers obtenus
des donateurs, certains problèmes n’étaient toujours pas
réglés. Néanmoins, le climat est maintenant propice à
un accroissement de l’aide pour assurer la réalisation des
objectifs de l’EPT. Le Sommet du G-8, en particulier, a
renforcé les engagements des donateurs et la Déclaration
de Paris a fourni un cadre approprié à cet égard.
L’Initiative de mise en oeuvre accélérée a, quant à elle,
offert le cadre d’un dialogue entre les donateurs et les
pays proprement dits. L’élément crucial qui est ressorti du
débat est la nécessité d’établir des plans nationaux solides
liés à la coordination intersectorielle et à la participation
de la société civile.
Un sujet de préoccupation évoqué fréquemment
tout au long du débat a trait à la nécessité pour l’UNESCO
de jouer un rôle plus actif, visible et public dans la
coordination de l’EPT. Les membres du Groupe de travail
31
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
ont partagé ce point de vue, tout en demandant aux
divers organismes des Nations Unies de défi nir d’une façon
claire et coordonnée leurs responsabilités et leurs activités
en ce qui concerne l’EPT. La complémentarité plutôt que
des doubles emplois permettrait de fi xer des objectifs plus
précis et de mieux mesurer les résultats obtenus. Grâce
à la participation de la société civile et du secteur privé,
au développement plus poussé de plans nationaux et à
une aide accrue, l’Éducation pour tous devrait être encore
réalisable dans les dix années à venir. �
32
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
VIII. A p p e n d i c e s
Allocution d’ouverture du Directeur général de l’UNESCO
Mesdames et Messieurs,
J’ai le grand plaisir de vous souhaiter la bienvenue à la
sixième réunion du Groupe de travail sur l’EPT. Je tiens à
vous présenter sans plus tarder son président, M. Peter
Smith, nouveau Sous-directeur général pour l’Éducation.
Je le connais suffi samment pour avoir la conviction que
ses capacités, son énergie et son dynamisme auront une
infl uence positive sur l’issue de cette réunion.
J’ai également le privilège de vous faire savoir
que M. Richard Manning, Président du CAD de l’OCDE,
qui a aimablement accepté d’être notre intervenant
d’honneur ce matin, est présent parmi nous. Nous ne
manquerons pas de tirer parti de ses connaissances
et de son expérience pour tenter de comprendre les
implications de la Déclaration de Paris sur l’effi cacité de
l’aide et les défi s liés à sa mise en oeuvre. Je suis heureux
que grâce à ses bons offi ces et à l’initiative de certaines de
nos Délégations permanentes, l’UNESCO soit maintenant
offi ciellement associée aux suites qui seront données à cet
important accord.
Le Groupe de travail a progressivement acquis
une excellente réputation auprès des partenaires
internationaux de l’EPT et dans les pays membres car
il s’est révélé capable de donner des directives sur des
points techniques et d’aider à préparer la réunion suivante
du Groupe de haut niveau. Au fi l des ans, le Groupe
de travail a su créer un esprit de collaboration de plus
en plus fort entre les partenaires de l’EPT, en particulier
en intensifi ant les consultations pour la préparation de
ses réunions et en assurant une participation élargie.
Comme le Groupe de haut niveau, il joue maintenant
un rôle central dans l’organisation d’autres réunions
et manifestations en rapport avec l’EPT en s’adressant
aux parties prenantes les plus diverses. On peut citer
par exemple, pour cette année, les réunions au titre de
l’Initiative des Nations Unies pour l’éducation des fi lles
(UNGEI) et celles du Comité de direction de l’IMOA et
de ses divers groupes et commissions, du Groupe de
coordination de la consultation collective des ONG sur
l’EPT et enfi n, la réunion du Partenariat LIFE.
En établissant l’ordre du jour de la réunion, nous
avons été conscient de la nécessité de tirer parti de la
dynamique enclenchée par la Campagne « Making
Poverty History », les résultats prometteurs du Sommet
du G-8 de Gleneagles et les préparatifs intensifs du
Sommet d’évaluation par les Chefs d’État des Objectifs du
Millénaire pour le développement en septembre.
M. Kofi Annan, Secrétaire général de l’ONU, a
récemment appelé en ces termes notre attention sur le défi
que représente la réalisation de ces objectifs : « L’année
33
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
2005 est cruciale à cet égard. Au lieu de fi xer des objectifs,
les dirigeants mondiaux doivent cette fois décider comment
les atteindre ». Dans ce contexte, nous devrions être
particulièrement préoccupés par le fait que l’objectif de
l’égalité des sexes à l’école n’a pu être atteint comme prévu
en 2005. De plus, nous devons nous efforcer d’assimiler
les leçons tirées de cette expérience de façon à mener une
action collective plus effi cace pour réaliser cet objectif de
l’EPT et les autres. Un des points capitaux de notre ordre du
jour devrait concerner le recensement des obstacles à notre
succès et la proposition de solutions réalistes.
En tant qu’organisation chargée de coordonner le
partenariat pour l’EPT, l’UNESCO a pour mission d’appeler
l’attention sur des domaines tels que l’alphabétisation
et l’éducation des populations rurales, auxquels toutes
les parties concernées par l’EPT n’accordent pas encore
l’attention qu’ils méritent. Au cours des cinq dernières
années et en fait au cours de la précédente décennie qui a
suivi la Conférence de Jomtien, l’alphabétisation des adultes
est à nouveau relativement négligée. Elle constitue un
objectif à part entière de l’EPT, mais qui en recoupe d’autres.
Cela se traduit par des réunions rassemblant de nombreuses
parties concernées et ayant pour thèmes « Savoir pour
pouvoir » (LIFE) et l’ « Éducation pour les populations
rurales ».
L’Initiative LIFE de l’UNESCO a pour raison d’être
de mobiliser et de soutenir un effort au plus haut niveau
dans 34 pays abritant 85 % des 800 millions d’adultes
analphabètes dans le monde, et de s’attaquer au problème
en pleine conscience du fait qu’en l’absence d’une forte
augmentation des taux d’alphabétisation dans ces pays au
cours de la prochaine décennie, il sera extrêmement diffi cile
de réaliser l’ensemble des objectifs de l’EPT à l’échelon
mondial. L’alphabétisation n’est pas un simple indicateur
du développement, c’en est l’essence même. En outre, la
démocratie et la liberté resteront de vains mots sans une
action d’alphabétisation plus poussée et de meilleure qualité.
Efforçons-nous de mesurer les progrès de
l’alphabétisation de façon plus précise et plus régulière
grâce à de nouveaux instruments tels que le Programme
d’évaluation et de suivi de l’alphabétisation (LAMP). Je
compte sur le Groupe de travail pour trouver des moyens
effi caces de faire en sorte que l’alphabétisation fasse partie
intégrante de notre ordre du jour concernant l’EPT.
L’ordre du jour du Groupe de travail nous offre
une occasion de concentrer notre attention sur les
besoins spécifi ques, dans le domaine de l’éducation, des
zones rurales où vit la grande majorité des pauvres et
des populations défavorisées, en particulier en Afrique
subsaharienne et en Asie du Sud, là où la réalisation de l’EPT
est la plus problématique. Il est indispensable d’éduquer
les ruraux pour assurer l’EPT, le développement durable, la
sécurité et un recul de la pauvreté.
À ce propos, je tiens à rendre hommage à la FAO
pour le rôle précieux qu’elle joue en tant que chef de fi le
de l’EPR. C’est pour une large part grâce à nos efforts
conjugués qu’aujourd’hui, un groupe de participants peut
faire entendre la voix d’organisations communautaires de
pays aussi variés que le Bangladesh, en Asie du Sud, et la
Colombie, en Amérique latine. Soyons à l’écoute de ces voix
et accordons-nous sur les moyens d’organiser et d’apporter
aux ruraux, avec la fl exibilité voulue, une éducation adaptée
aux besoins des communautés autochtones et qui leur
soit également accessible dans leurs propres langues. Vos
délibérations sur cette question seront capitales pour donner
en novembre des lignes directrices au Groupe de haut
niveau, qui devrait être en mesure de mettre une volonté
politique collective au service d’initiatives en faveur de
l’éducation dans les zones rurales.
Mesdames et Messieurs,
La question de la mobilisation des fonds des
donateurs en faveur du développement, en particulier en
Afrique, a été au cœur du débat qui a précédé le récent
Sommet du G-8. Le programme d’allègement de la dette
de 18 pays en développement et les engagements en
faveur d’un doublement de l’aide à l’Afrique sont de bon
augure. Il faudra néanmoins un certain temps pour se faire
une idée claire des incidences exactes de ces annonces de
contributions et de ces engagements. En résultera-t-il une
augmentation nette de l’APD ? Celle-ci prendra-t-elle la
forme de dons et d’une aide concessionnelle ? Dans quelle
mesure sera-t-elle consacrée à l’éducation, et en particulier
à l’éducation de base ? À quelles conditions et dans quels
délais sera-t-elle disponible ? Le Groupe de travail, qui réunit
quelques-uns des plus éminents spécialistes mondiaux de
l’éducation, devrait s’efforcer de faire en sorte que son débat
et les précisions qu’il apportera sur ces questions aient un
impact, en particulier afi n que les fl ux d’aide supplémentaires
puissent être dirigés vers les pays qui ont mis en place des
politiques et des plans clairs pour réaliser l’EPT dans le cadre
plus large de la lutte contre la pauvreté.
L’Initiative de mise en oeuvre accélérée (IMOA) de
l’EPT est maintenant reconnue comme un cadre global
pour coordonner et cibler l’aide liée à l’EPU accordée aux
pays en développement qui suivent de saines politiques en
matière économique et dans les domaines de la gouvernance
34
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
et des capacités humaines. Nous devrions toutefois nous
efforcer d’améliorer l’effi cacité de cette aide pour assurer un
fi nancement accru, garanti et prévisible à un plus grande
nombre de pays qui en ont besoin. Cela doit être fait
conformément à la Déclaration de Paris sur l’effi cacité de
l’aide.
Nous devrions nous efforcer parallèlement de
rechercher de nouveaux moyens de mobiliser des ressources
pour les pays non couverts par l’IMOA. Il faut notamment
préconiser l’inscription de l’EPT comme thème prioritaire
à l’ordre du jour de nouvelles initiatives internationales
telles que la Facilité internationale de fi nancement et le
programme d’allègement de la dette annoncé récemment.
Il est également important que les objectifs de l’EPT autres
que l’EPU ne soient pas oubliés et qu’ils bénéfi cient de l’aide
fi nancière supplémentaire qui deviendra disponible.
Dans la lettre que j’ai adressée aux dirigeants du G-8
avant la réunion de Gleneagles, j’ai insisté sur l’importance
capitale de l’EPT, signalant que la Commission pour
l’Afrique du Royaume-Uni avait parlé à son sujet d’ « une
des initiatives les plus exaltantes qu’ait jamais prise la
communauté internationale ». J’ai également insisté sur la
nécessité de mobiliser une aide fi nancière accrue en faveur
des pays en développement ayant mis en place un cadre
d’action publique satisfaisant et capables de tenir leurs
engagements.
Il est réconfortant de constater que dans le
communiqué de Gleneagles, les dirigeants du G-8 ont
annoncé qu’ils « soutiendraient l’ordre du jour de l’EPT en
Afrique, notamment en continuant à appuyer l’IMOA et les
efforts déployés pour aider les pays bénéfi ciant de l’IMOA
à se doter de capacités durables et à trouver les ressources
nécessaires pour poursuivre leurs stratégies durables en matière
d’éducation ». Cela est particulièrement encourageant.
Espérons que la dynamique enclenchée à Gleneagles
se maintiendra lors du Sommet mondial de New York en
septembre et au-delà. Je dois cependant avouer avoir été
très déçu par le projet de document fi nal destiné à orienter
les délibérations de l’Assemblée générale des Nations
Unies. Les préoccupations de l’UNESCO à ce sujet touchent
plusieurs domaines, mais ma lettre du 16 juin 2005 à
M. Jean Ping, Président de l’Assemblée générale, traitait
exclusivement de l’éducation, domaine d’une importance
capitale pour l’UNESCO. Dans cette lettre, je faisais savoir
que notre organisation est très préoccupée par le fait que ce
projet de document fi nal ne reconnaît pas particulièrement
le rôle crucial joué par l’éducation, et singulièrement
l’éducation de base, dans le processus de développement.
Je signale qu’il ne comprend pas de section spécifi que
consacrée aux deux OMD liés à l’éducation, et qu’il ne
se réfère pas non plus au cadre plus large dans lequel
s’inscrivent ces deux objectifs, à savoir l’intégralité des six
objectifs de l’EPT fi xés à Dakar.
Au lieu de cela, le projet de document fi nal traite des
questions d’éducation d’une façon quelque peu sélective
et peu rigoureuse, sans véritablement prendre en compte
le rang de priorité élevé que lui accordent de nombreux
pays en développement, en particulier en Afrique. De fait,
le chapitre concernant « Pourvoir aux besoins spéciaux de
l’Afrique » ne fait pas la moindre référence au rôle crucial de
l’éducation. En outre, la lutte contre l’analphabétisme n’est
pas mentionnée dans ce document. À mon avis, celui-ci ne
reconnaît pas l’importance de l’éducation et sa contribution
au renforcement des capacités humaines.
J’ai transmis cette lettre à M. Kofi Annan, Secrétaire
général des Nations Unies, ainsi qu’aux délégations des
pays membres de l’UNESCO, qui a mené une action de
sensibilisation au rôle de l’éducation. J’ignore si le projet
de document fi nal sera modifi é, du moins suffi samment
pour tenir compte des vues de l’UNESCO. Je souhaite que
le mouvement EPT représenté ici au Groupe de travail se
place dans la même perspective que l’UNESCO et partage
son point de vue non seulement en principe mais aussi
en pratique et dans le cadre de votre propre action de
sensibilisation.
Mesdames et Messieurs,
Les progrès effectifs qu’accompliront les pays
dépendront de la qualité de leurs dirigeants et de leur
volonté effective d’améliorer les conditions de vie de
leurs concitoyens en investissant durablement dans une
éducation assurée par le biais de systèmes de gouvernance
plus effi caces, transparents et responsables et en partenariat
avec la société civile. Au niveau international, il est urgent
d’adopter une approche intégrée et coordonnée pour aider
les pays à appliquer les accords internationaux et à mettre
en oeuvre leurs plans nationaux. C’est la raison pour laquelle
l’UNESCO s’efforce d’établir un plan d’action conjoint
pour préciser les rôles, responsabilités et contributions
des partenaires clés de l’EPT pour atteindre ses objectifs
d’ici à 2015. Nous devons conjuguer nos efforts pour
apporter un soutien aux pays dont les actes et le potentiel
sont prometteurs, mais qui risquent de ne pas atteindre
les objectifs fi xés dans les dix prochaines années faute de
disposer des ressources et des capacités voulues.
Je lance un appel au système des Nations Unies, à la
Banque mondiale et aux donateurs ici présents pour qu’ils
35
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
participent sans réserves à cette entreprise. Je demande
instamment aux représentants des pays en développement
et de la société civile de nous donner des conseils sur la
façon pour nous de collaborer plus effi cacement dans leurs
pays pour réaliser notre programme de développement
approuvé d’un commun accord ainsi que les objectifs
de l’EPT. Le monde a déjà payé très cher le fait que les
organismes internationaux opèrent en ordre dispersé
et souvent en concurrence les uns avec les autres dans
différents pays. Il est temps pour nous d’aller de l’avant en
connaissance de cause et d’agir de façon plus cohérente en
vue de réaliser les objectifs de l’EPT. Dans cet esprit, j’espère
que le Groupe de travail parviendra à un large accord sur la
forme à donner à un plan d’action conjoint.
J’espère que les résultats des travaux du Groupe de
travail faciliteront la préparation de la prochaine session
de la Conférence générale de l’UNESCO qui se tiendra en
octobre et dont le thème principal sera l’EPT. De plus, l’une
des deux tables rondes ministérielles qui doivent avoir lieu
durant la Conférence générale sera consacrée à l’EPT et
tiendra compte de l’expérience acquise au cours des cinq
années écoulées depuis Dakar. En outre, les délibérations
et les résultats des travaux du Groupe de travail seront
naturellement mis à profi t par les participants à la cinquième
réunion du Groupe de haut niveau à Beijing en novembre.
J’observe avec satisfaction que le Groupe de travail
examinera et approuvera les éléments clés du communiqué
du Groupe de haut niveau compte tenu de son projet
d’ordre du jour et dans le contexte du débat international
sur le développement et la lutte contre la pauvreté.
Je vous souhaite le plus grand succès dans vos
délibérations. �
36
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
P r o g r a m m e d e t r a v a i l d e l a r é u n i o n
Le Groupe de travail fait offi ce de mécanisme chargé de fournir des directives techniques au mouvement
EPT. Il instaure et renforce des partenariats et tisse des liens entre les programmes phares interorganismes
pour les suites à donner par rapport aux six objectifs de Dakar. Il offre un forum d’échange et de
discussion sur les expériences concernant l’EPT aux niveaux national, régional et international. Le Groupe
de travail prépare la réunion annuelle du Groupe de haut niveau sur l’Éducation pour tous.
Résultats escomptés
Le Groupe de travail tentera de s’accorder sur :
� Les rôles, responsabilités et contributions des partenaires clés pour la réalisation des objectifs de l’EPT
d’ici à 2015 dans le cadre d’un plan d’action conjoint.
� L’ordre du jour et les principaux éléments du communiqué de Beijing.
� Le rang de priorité plus élevé à accorder à l’alphabétisation grâce à un engagement politique plus
ferme, une action concertée et à des ressources fi nancières accrues.
� L’Éducation pour les populations rurales considérée comme une intervention d’une importance
capitale pour réaliser l’EPT et les OMD.
� Des stratégies relatives à la mobilisation de ressources pour l’EPT dans le cadre de l’IMOA et d’autres
initiatives internationales en faveur du développement, notamment le programme d’allégement de la
dette du G-8.
� Une aide plus effi cace grâce à un meilleur alignement sur les plans et budgets nationaux, à
l’harmonisation des pratiques des donateurs, à la responsabilité mutuelle et à une approche axée sur les
résultats et fondée sur des incitations.
Chaque séance commencera par un exposé liminaire sur le thème traité, soulevant les problèmes
importants et proposant des moyens de s’y attaquer (15 minutes). Des représentants des pays en
développement et industrialisés, des organisations non gouvernementales (ONG) et des organismes
multilatéraux feront des observations critiques sur cet exposé (10 minutes) dans la perspective du groupe
qu’ils représentent. Les présidents de séance animeront le débat, récapituleront les principaux domaines
de consensus ou de désaccord et orienteront le débat dans le sens des résultats escomptés.
37
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
Mardi 19 jui l let
8 h 30 - 9 h 15 Inscription 9 h 30 - 10 h 30 Souhaits de bienvenue aux participants et présentation générale de l’EPT
(Koïchiro Matsuura, Directeur général de l’UNESCO)Discours liminaire :Mise en œuvre de la Déclaration de Paris sur l’effi cacité de l’aide (Richard Manning, Président du Comité d’aide au développement, OCDE)Présentation générale de l’ordre du jour et des résultats escomptés de la réunion(Peter Smith, Sous-Directeur général pour l’éducation, UNESCO)
10 h 30 - 11 h 00 Pause café 11 h 00 - 12 h 30 L’alphabétisation : Savoir pour pouvoir
Débat dirigé par l’UNESCO (Ann Therese Ndong Jatta), avec l’Inde (Kumud Bansal), le Mexique (Ramón de la Peña), la Campagne mondiale pour l’éducation (David Archer), l’ADEA (Mamadou Ndoye) et l’Institut d’études pédagogiques de l’Ontario (Karen Mundy). Président de séance: DFID (Desmond Bermingham)
Plus de 800 millions d’adultes sont analphabètes et plus de 100 millions d’enfants ne sont pas scolarisés. Ces personnes vivent dans leur grande majorité en Afrique subsaharienne et dans les pays du E9. Les enfants non scolarisés sont appelés, dans une large mesure, à devenir eux-mêmes des adultes analphabètes si des possibilités d’éducation appropriées ne leur sont pas offertes. Bien qu’il existe un rapport direct entre l’effort d’alphabétisation et la réalisation des objectifs 3 et 4 de l’EPT, il convient de souligner qu’il importe de promouvoir l’alphabétisation comme moyen de renforcer la capacité d’action et d’assurer le développement humain, et également comme condition préalable à la réalisation des OMD. Les participants mettront en lumière les défi s à relever et proposeront des moyens effi caces d’aider les pays à progresser plus rapidement par rapport aux objectifs d’alphabétisation dans les cadres nationaux et internationaux de développement existants, en particulier la Décennie des Nations Unies pour l’alphabétisation (DNUA), la Décennie des Nations Unies pour l’éducation au service du développement durable (DEDD) et l’Initiative de l’UNESCO: Savoir pour pouvoir (LIFE). Au cours de cette séance, on s’efforcera de susciter une volonté politique accrue, d’engager une action concertée et d’affecter des ressources fi nancières accrues à l’alphabétisation grâce à une meilleure coordination interorganismes et une défi nition plus précise des rôles de ces organismes dans les différents pays, en particulier en Afrique subsaharienne.
12 h 30 - 14 h 00 Déjeuner 14 h 00 - 15 h 15 Discussion sur l’alphabétisation en vue du renforcement de la capacité d’action 15 h 15 - 15 h 30 Pause café 15 h 30 - 17 h 00 L’Éducation pour les populations rurales (EPR) au service de l’EPT et des OMD
Débat dirigé par la FAO (Lavinia Gasperini), avec l’IIPE (Gudmund Hernes), la Chine (Zhou Nan-Zhao), la Fondation Nelson Mandela (Mmeli Macanda), la Fédération nationale des producteurs de café de Colombie (Rosario Salazar), Nari Maitree (Shaheen Akter Chowdhury) et le Centre mondial d’agroforesterie, CIRAF (Tom Vandenbosch). Animateur: ADEA (Mamadou Ndoye)
Il existe de grandes disparités en matière d’éducation entre citadins et ruraux. Dans beaucoup de pays, les ruraux constituent un groupe particulièrement diffi cile à atteindre par le biais des systèmes éducatifs de type scolaire. Environ 70 pour cent des pauvres du monde vivant dans des zones rurales, il est indispensable de les éduquer si l’on veut réaliser l’EPT, assurer un développement durable et la sécurité alimentaire et faire reculer la pauvreté. L’adoption de l’approche équitable et favorable aux pauvres inhérente à l’EPR constitue un moyen d’aider à la réaliser plus rapidement. Promouvoir l’EPR est aussi un moyen de contribuer à la réalisation de l’Objectif 4 de Dakar sur l’autonomie fonctionnelle, qui reste négligé, et de mettre l’accent sur les liens étroits existant entre l’EPR, la DEDD et les OMD. Il conviendrait de se mettre d’accord sur la forme que doit prendre l’éducation en milieu rural et sur le type de coopération le mieux approprié à cet égard. Au cours de la séance - organisée en collaboration avec la FAO, organisme chef de fi le pour le programme EPR - on s’efforcera de passer en revue les interventions clés ainsi que les principales solutions opérationnelles en citant en exemple des programmes exécutés avec succès dans différentes régions.
17 h 00 - 18 h 15 Discussion sur l’Éducation des populations rurales en vue de réaliser l’EPT et les OMD
118 h 30 - 19 h 30 Réception offerte par l’UNESCO
38
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
Mercredi 20 jui l let
8 h 30 - 9 h 30 Réunion du Groupe de sherpas 10 h 00 - 11 h 15 Améliorer la mobilisation des ressources et l’effi cacité de l’aide en vue de l’EPT
Débat dirigé par la Banque mondiale (Soe Lin), avec la Belgique (Nadine Dusepulchre), le Kenya (George Godia), la Guinée (Thierno Aliou Diaouné), le Bureau de l’Asie et du Pacifi que Sud pour l’éducation des adultes (ASPBAE) (Maria Khan) et le Forum économique mondial (Satyadeep Rajan). Animateur: Pays-Bas (Ronald Siebes)
D’après le Rapport mondial de suivi de l’EPT 2005, il subsiste un important défi cit de fi nancement pour l’EPT, bien que de nouvelles annonces de contributions aient effectivement débouché sur une aide accrue. Il y a lieu de s’attendre à des augmentations de l’aide extérieure au titre de l’EPT, compte tenu des annonces de contributions précises en faveur de l’éducation de base qui ont été faites par plusieurs donateurs, des rapports sur le Projet du Millénaire et du Rapport de la Commission pour l’Afrique. Sachant que l’IMOA constitue un mécanisme de fi nancement clé pour l’achèvement de l’enseignement primaire universel, il est indispensable de rechercher de nouveaux moyens de mobiliser des ressources pour réaliser la totalité des six objectifs de l’EPT. Compte tenu des engagements pris à Dakar et à Monterrey, les participants examineront les moyens de mobiliser des ressources par le biais de l’IMOA dans le contexte de la Déclaration de Paris sur l’effi cacité de l’aide. Ils aborderont également des questions en rapport avec le fi nancement nécessaire à la réalisation d’autres objectifs de l’EPT, en particulier l’alphabétisation. S’appuyant sur l’expérience de l’IMOA, les participants s’efforceront de se mettre d’accord sur un processus commun et sur les critères à appliquer pour déterminer dans quelle mesure un pays se prête à un fi nancement extérieur de l’EPT.
11 h 15 - 11 h 30 Pause café 11 h 30 - 12 h 45 Débat sur la mobilisation des ressources et l’effi cacité de l’aide 12 h 45 - 14 h 00 Déjeuner 14 h 00 - 15 h 30 Vers un plan d’action conjoint pour réaliser l’EPT d’ici à 2015
Débat dirigé par l’UNESCO (Peter Smith), avec la Banque mondiale (Ruth Kagia), l’UNICEF (Cream Wright), le FNUAP (Arletty Pinel), USAID (John Grayzel), Brésil (Ricardo Henriques) et le Centre de l’éducation universelle (Gene Sperling)
Suite à la réunion du Groupe de travail sur le recensement global des rôles des partenaires de l’EPT (UNESCO, 24 et 25 janvier 2005) et à la 171e session du Conseil exécutif de l’UNESCO, le Groupe de travail s’efforcera de faciliter une répartition plus claire des responsabilités, contributions et rôles respectifs de chaque partenaire dans la réalisation des objectifs de l’EPT et des OMD liés à l’éducation d’ici à 2015. Les discussions devraient déboucher sur des propositions visant à développer des synergies et des approches collaboratives entre les partenaires au niveau international, régional et national et à mettre à jour le processus de recensement pour l’EPT. Cette tâche, qui devrait se révéler utile à tous les partenaires collaborant à la réalisation de l’EPT, aidera l’UNESCO à jouer un rôle plus dynamique et énergique en tant que chef de fi le de l’EPT.
15 h 30 - 15 h 45 Pause café 15 h 45 - 17 h 15 Débat sur le thème : Vers un plan d’action conjoint pour réaliser l’EPT
39
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
Jeudi 21 jui l let
9 h 30 - 11 h 00 Exposé des animateurs sur les résultats de chaque séance: Débat et accord sur la voie à suivre
11 h 00 - 11 h 15 Pause café 11 h 15 - 12 h 45 Planifi cation de la réunion du Groupe de haut niveau à Beijing
Présentation par l’UNESCO (Abhimanyu Singh) suivie d’un débat
Le Gouvernement chinois accueillera la cinquième réunion du Groupe de haut niveau sur l’EPT (Beijing, 28-30 novembre 2005). Celle-ci sera précédée de réunions techniques de l’UNGEI et suivie de réunions du Groupe de partenaires de l’IMOA et d’une réunion technique des donateurs de l’IMOA. Au cours de la réunion de Beijing, on fera le bilan de l’EPT en se référant au Rapport mondial de suivi de l’EPT 2006 sur le thème de l’alphabétisation. Cette réunion replacera également l’EPT dans le contexte des OMD. Les résultats du Sommet d’évaluation des Objectifs du Millénaire et de la table ronde ministérielle sur l’EPT pendant la Conférence générale de l’UNESCO seront pris en compte lors des délibérations du Groupe de haut niveau. Celui-ci servira de cadre à l’identifi cation des problèmes de l’EPT, qu’une intensifi cation des actions menées au plan international et national peut contribuer à résoudre. Au cours de la séance, on s’efforcera de dégager un consensus sur les éléments clés du communiqué du Groupe de haut niveau de Beijing de façon à établir à partir de là un ordre du jour commun pour le partenariat EPT.
12 h 45 - 13 h 00 Observations fi nales (Peter Smith, UNESCO)
40
Groupe de travail EPT - Rapport 2005
L i s t e d e s p a r t i c i p a n t s
1. PaysBrésilM. Ricardo HenriquesSecrétaire à la formation continue, à l’éducation et à la diversitéMinistério da Educaçao, Esplanada dos Ministérios, Bloco « L » - 7° AndarCEP: 70.047-Brasilia DF, BrésilTéléphone : + 55 61 2104 8432Télécopie : + 55 61 2104 9229Courrier électronique : [email protected]
Accompagné de :Mme Claudia Baena SoaresChef adjoint du Service des affaires internationales du cabinet du Ministre, ministère de l’Éducation du BrésilTéléphone : + 55 61 2104 9527Télécopie : + 55 61 2104 9229Courrier électronique : [email protected]
ChineM. Yue DuSécrétaire général adjoint de la Commission nationale chinoise pour l’UNESCOCommission nationale de la République populaire de Chine37, Damucang Hutong Xidan100816 BeijingTéléphone : + 86 10 6609 6445Télécopie : + 86 10 6601 7912Courrier électronique : [email protected]
Accompagné de : Mme Jianhong DongDirectrice de division, Commission nationale de ChineTéléphone : + 86 10 6609 6249Télécopie : + 86 10 6601 1792Courrier électronique : [email protected]
Dr Zhou Nan-zhaoDirecteur, Centre international de recherche et de formation pour l’éducation rurale Courrier électronique : [email protected] ou [email protected]
ÉgypteDr. Mustapha Abdel Samee Mohamed MursiDirecteur, Centre national pour l’éducation, la recherche et le développement, Ministère de l’éducation12 Wakeed St. From El Alfy, 14 fl oor, Le Caire, EgypteTéléphone : + 202 592 5923Télécopie : + 202 588 3350Courrier électronique : [email protected]
GambieM. Momodou SannehDirecteur de l’éducation de base et secondaire et Coordinateur national de l’EPT Ministère de l’Education Willy Thorpe Building, BanjulGambieTéléphone : + 220 439 72 90Télécopie : + 220 439 72 90 / 422 41 80Courrier électronique : [email protected]
GuinéeM. Thierno Aliou DiaounéResponsable de programmeReprésentant d’Aide et Action GuinéeBP 4613 Conakry - GuinéeTéléphone : + 224 13 35 10 36 / 00 224 25 00 45Courrier électronique : [email protected]
IndeMme Kumud BansalSécrétaire, Département de l’éducation primaire et de l’alphabétisation Ministère du Développement des resources humaines « C » Wing, Shastri Bhawan, New Delhi 110 001, IndeTéléphone : + 91 11 2 338 2587 Télécopie : + 91 11 2 338 7859 Courrier électronique : [email protected] or [email protected]
Accompagnée de :Mme Bhaswati MukherjeeAmbassadrice et Déléguée permanenteDélégation permanente de l’Inde auprès de l’UNESCO1, rue Miollis 75015 PARISTéléphone : + 33 1 45 68 29 88 Télécopie : + 33 1 47 34 51 88Courrier électronique : [email protected]
M. Satish Loomba, Directeur, Mission nationale d’alphabétisationÉducation des adultes, Ministère du développement des ressources humainesTéléphone : + 91 11 2338 3214Télécopie : + 91 11 2338 2397Courrier électronique : [email protected]
République islamique d’Iran M. Javad Yazdani SegharlooDirecteur du Bureau de l’EPT,ministère de l’EducationNo 62, Eastern Sarv Ave., Saadat Abad Blvd.PO Box 19395/6137, Téhéran 19817IranTéléphone : + 98 21 88 408 99Télécopie : + 98 21 82 282 980Courrier électronique : [email protected] or [email protected]
Accompagné de :M. Mansour AhmadnejadExpert principal, Coopération internationale pour l’EPT, ministère de l’EducationNo 62, Eastern Sarv Str., Saadat Farhang Sq,PO Box 19395/6137, Téhéran 19817, IranTéléphone : + 98 21 237 7422 / + 98 912 211 6316Télécopie : + 98 21 209 28 07Courrier électronique : [email protected]
Kenya M. George I. GodiaSécrétaire à l’éducationMinistère de l’éducation, des Sciences et de la TechnologieP.O. Box 30040, 00100 Nairobi - KenyaTéléphone : + 254 20 34 18 52Télécopie : + 254 20 34 18 75Courrier électronique : [email protected] or [email protected]
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MexiqueM. Ramón De La PeñaPrésident, Consejo Nacional de Education Para La Vida Y El TrabajoInstituto Nacional de Educación para los AdultosFrancisco Marquez No. 160 5o. Piso. Col. Condesa, México 06140 DF, MexiqueTéléphone : + 52 41 27 20Télécopie : + 52 41 29 66Courrier électronique : [email protected]
Accompagné de :S. E. M. Pablo LatapiAmbassadeur, Délégué permanent du Mexique auprès de l’UNESCO
Mme Gloria MuñozResponsable de l’éducation Délégation permanente du Mexique auprès de l’UNESCOCourrier électronique : [email protected]
MarocM. Mohamed Khaled ChoulliMinistère de l’éducation nationale Académie régionale d’éducation et de formation Tadla-Azilal Rue Abdel Krim Al Khattabi, Beni MellalRabat - MarocTéléphone : + 212 65 171 100Télécopie : + 212 23 48 9651Courrier électronique : [email protected]
Accompagné de : M. Mohamed El HamdiChef du Service des études socioéconomiques à la Division de stratégie, statistique et planifi cationBab Rouah, Rabat, MarocTéléphone : + 212 37 68 72 65Télécopie : + 212 37 68 72 21Courrier électronique : [email protected]
NigériaMme Miriam Yanwaji KatagumSécrétaire générale de l’Unité nationale Ministère fédéral de l’Education, Annex, Central AreaAbuja, NigériaTéléphone : + 234 803 7869258Courrier électronique : [email protected]
Accompagnée de : Mme Bridget Obiageh MomahDirectrice assistante de l’Unité EPTMinistère fédéral de l’Education, Annex, Central AreaAbuja, NigeriaTéléphone : + 234 8042 114792Courrier électronique : [email protected]
Dr. Rosalind Arit UkpungSous-Directeur de la planifi cationMinistère fédéral de l’EducationAbuja, NigériaTéléphone : + 234 80 333 70 798Courrier électronique : [email protected]
Dr. Ahmed Adebisi OyinlolaSecrétaire exécutif de Mass Literacy, représentant du CSACEFAMinistère fédéral de l’EducationAbuja, NigériaTéléphone : + 234 9 2344031
Courrier électronique : [email protected]. Chimdi Obioma EjioguAssistant spécial du MinistreMinistère fédéral de l’EducationAbuja, NigériaTéléphone : + 234 9413 7780 ou + 234 95 232716 ou + 234 8 033 138 966Télécopie : + 234 95 23 7839
M. Bolawie Joel AjibuahF.C Member, CSACEFACSACEFA523 Loma Mansa Str : Abuja, NigeriaTéléphone : + 234 9 2900526Courrier électronique : [email protected]
YémenM. Abdulaziz Bin HabtoorVice-Ministre de l’éducationMinistère de l’éducation du YémenTéléphone : + 96 71 27 4549Télécopie : + 94 71 27 4540
Accompagné de :Mme Insaf Abdu QassemCoordinatrice nationale de l’EPT Ministère de l’éducation du Yémen, P.O. Box 11965, Sana’a, - YémenTéléphone : + 96 71 494027 Télécopie : + 96 71 494027 / 40 39 18Courrier électronique : [email protected] ou [email protected] or aaljoufi @yahoo.com
2. Organismes donateurs bilatéraux
BelgiqueMme Nadine DusepulchreConseillère adjointeDirection générale de la coopération pour le développement, Service d’appui à la politique de l’éducation, Ministère des affaires étrangères, Rue des Petits Carmes 15, 1000 Bruxelles - BelgiqueTéléphone : + 32 2 519 0523Courrier électronique : [email protected]
Accompagnée de :M. Philippe Gérard Attaché Direction générale de la coopération pour le développementCourrier électronique : [email protected]
M. Kris Panneels Conseiller généralDirection générale de la coopération pour le développementCourrier électronique : [email protected]
CanadaM. Scott WalterConseiller principal, Education, Service des politiquesAgence canadienne de développement international (ACDI)200 Promenade du Portage, Hull, Québec K1 A0G4 GatineauTéléphone : + 1 819 997 0892Courrier électronique : [email protected]
Accompagné de : Mme Maysa JalboutConseillère principale pour l’éducationAgence canadienne de développement internationalTéléphone : + 1 819 994 3774 Courrier électronique : [email protected]
FranceM. Jean-Claude MantesChargé de mission DCT/HEFMinistère des Affaires étrangères 20, rue Monsieur, 75007 ParisTéléphone : + 33 1 53 69 31 24Courrier électronique : [email protected]
Accompagné de : Mme Marion GinolinChargée de missionMinistère des Affaires étrangères20, rue Monsieur, 75007 ParisTéléphone : + 33 1 53 69 01 89Courrier électronique : [email protected]
M. Jacques MalpelChargé de missionMinistère des affaires étrangères 20, rue Monsieur, 75007 ParisTéléphone : + 33 1 53 69 35 43Télécopie : + 33 1 53 69 87 32Courrier électronique : [email protected]
M. Jean-Bosco BouyerMinistère des affaires étrangères 20, rue Monsieur, 75007 Paris
AllemagneMme Temby CaprioSector Advisor, GTZC/o BMZ, Friedrich-Ebert-Allee 40, 53113 Bonn, AllemagneTéléphone : + 49 228 535 3129Télécopie : + 49 228 535 4129Courrier électronique : [email protected]
Accompagnée de :Mme Claudia PraguaDesk Offi cer, BMZFriedrich-Ebert-Allee 4053113 Bonn, AllemagneTéléphone : + 49 1888 535 3609Télécopie : + 49 1888 535 3755Courrier électronique : [email protected]
IrlandeMme Maire MatthewsSpécialiste principale du développement - ÉducationDevelopment Cooperation Ireland/Ministère des affaires étrangèresBishops Square, Redmonds Hill Dublin 2, IrlandeTéléphone : + 353 1 408 2923Télécopie : + 353 1 408 28 84 Courrier électronique : [email protected]
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JaponS. E. M. Teiichi SatoAmbassadeur et Délégué permanent du Japon auprès de l’UNESCODélégation permanente du Japon auprès de l’UNESCO148, rue de l’Université 75007 Paris, FranceTéléphone : + 33 1 53 59 27 00Télécopie : + 33 1 53 59 27 27Courrier électronique : [email protected] or [email protected]
Accompagné de :M. Yuzuru Imasato Ministre conseillerDélégation permanente du Japon auprès de l’UNESCO148, rue de l’Université 75007 Paris, France.Téléphone : + 33 1 53 59 27 00Télécopie : + 33 1 53 59 27 27Courrier électronique : [email protected] or [email protected]
Mme Taeko OkitsuChef, Unité de l’éducation,Division de la planifi cation de l’aide, Bureau de la coopération économique, ministère des affaires étrangèresTéléphone : + 81 3 5501 8363Télécopie : + 81 3 5501 8362Courrier électronique : [email protected]
M. Kenichiro Kanemitsu Spécialiste principal de l’aide au développement,Bureau de la coopération internationale,Division des affaires internationales, Cabinet du Ministre, Ministère de l’éducation, de la culture, des sports et de la technologie2-5-1, Marunouchi, Chiyoda-ku, Tokyo 100-8959, JaponTéléphone : + 81 3 6734 2606Télécopie : + 81 3 6734 3669Courrier électronique : [email protected]
Mme Yuko Kamoshita Chef de serviceBureau de la coopération internationale,Division des affaires internationales, Secrétariat du Ministre, ministère de l’Education, de la Culture, des Sports et de la Technologie2-5-1, Marunouchi, Chiyoda-ku, Tokyo 100-8959Téléphone : + 81 3 6734 2606Télécopie : + 81 3 6734 3669Courrier électronique : [email protected]
Mme Mariko Kobayashi Secrétaire principaleDélégation permanente du Japon auprès de l’UNESCO148, rue de l’Université 75007 Paris, France.Téléphone : + 33 1 53 59 27 00Télécopie : + 33 1 53 59 27 27Courrier électronique : [email protected] or [email protected]
M. Toshio Murata Conseiller principal (Éducation)Agence japonaise de coopération internationale (JICA)10-5, Ichigaya Honmura-cho, Shinjuku-ku, Tokyo, 162-8433Téléphone : + 81 3 3269 3851Télécopie : + 81 3 3269 6992Courrier électronique : [email protected]
Mme Akiko TakahashiExperte associéeGroupe 1 (Education de base), Equipe II sur l’éducation de base, JICAShinjuku Maynds Tower Bldg., 2-1-1, Yoyogi, Shibuya-ku, Tokyo 151-8558, JaponTéléphone : + 81 3 5352 5345Télécopie : + 81 3 5352 5111Courrier électronique : [email protected]
Pays-BasM. Ronald SiebesSpécialiste de l’éducation de baseMinistère des affaires étrangères, La Haye, Pays-BasTéléphone : + 31 70 348 4301Courrier électronique : [email protected]
NorvègeM. Oystein LyngrothConseillerMinistère des Affaires étrangères de NorvègeTéléphone : + 47 22 24 38 28Télécopie : + 47 22 24 37 90 Courrier électronique : [email protected]
Mme Hildegunn OlsenConseillèreNorad, P.O. Box 8034 Dep, NO-0030 Oslo, NorvègeTéléphone : + 47 22 24 20 44Télécopie : + 47 22 24 20 31Courrier électronique : [email protected]
SuèdeMme Ewa Werner-DahlinChef de la Division de l’éducation, Département pour la démocracie et le développement social - SIDASIDA, Agence suédoise de développement international, 105 25 StockholmTéléphone : + 46 8 698 52 49Courrier électronique : [email protected]
Accompagnée de :M. Anders FrankenbergChargé de programmeSIDA, Département pour la démocratie et le développement social, Division de l’éducationSIDA, SE-105 25 Stockholm, SuèdeTéléphone : + 46 8 698 56 23Télécopie : + 46 8 698 56 47Courrier électronique : [email protected]
Mme Malin ElissonChargée de programmeSIDA, Département pour la démocratie et le développement social, Division de l’éducationSIDA, SE-105 25 Stockholm, SuèdeTéléphone : + 46 8 698 50 00Télécopie : + 46 8 698 56 47Courrier électronique : [email protected]
M. Gun-Britt AnderssonAmbassadeur, Délégué permanentDélégation permanente de la Suède auprès de l’UNESCO Maison de l’UNESCO, 1 rue Miollis 75015 ParisTéléphone : + 33 45 68 34 50Télécopie : + 33 1 47 34 10 03Courrier électronique : [email protected]
M. Anders FalkDélégué permanent adjointDélégation permanente de la Suède auprès de l’UNESCOTéléphone : + 33 1 45 68 34 51Télécopie : + 33 1 47 94 10 03Courrier électronique : [email protected]
Mme Margaretha Johnsson3e SécrétaireDélégation permanente de la Suède auprès de l’UnescoTéléphone : + 33 1 45 68 34 50Télécopie : + 33 1 47 94 10 03Courrier électronique : [email protected]
Royaume-UniM. Desmond BerminghamHead of Education ProfessionDépartement pour le développement international, DFID 1, Palace Street, Londres SW1E 5NE, Royaume-UniTéléphone : + 44 20 7023 17 49Courrier électronique : d-bermingham@dfi d.gov.uk
Accompagné de:M. Yusuf SayedTeam Leader Education and Skills TeamDFIDTéléphone : + 44 20 7023 0190Télécopie : + 44 20 7023 04 28 Courrier électronique : y-sayed@dfi d.gov.uk
M. Richard ArdenConseiller principal pour l’éducationDFIDTéléphone : + 44 20 7023 0692Télécopie : + 44 20 7023 0428Courrier électronique : r-arden@dfi d.gov.uk
États-Unis d’AmériqueM. John GrayzelDirecteur, Bureau de l’éducation, EGAT BureauUSAID 1300 Pennsylvania Avenue NW, Rm 3-9-37 Washington DC 20523Téléphone : + 1 202 712 0732 Télécopie : + 1 202 216 3229Courrier électronique : [email protected]
Accompagné de:M. Gregory LoosSpécialiste du programme d’éducationUSAIDTéléphone : + 1 202 712 4175 Télécopie : + 1 202 216 3229Courrier électronique : [email protected]
S. F. Mme Louise OliverAmbassadriceDélégation permanente des États-Unis auprès de l’UNESCOAmbassade des États-Unis - Paris2, avenue Gabriel 75009 Paris
M. Andrew KossChef de mission adjoint
Mme Gail RandallEducation AttachéAmbassade des Etats-Unis à ParisTéléphone : + 33 1 45 24 74 53Courrier électronique : [email protected]
M. Nilse RymanPolitical Assistant
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Groupe de travail EPT - Rapport 2005
3. Organismes multilatéraux
FAOMme Lavinia GasperiniAdministrateur principal chargé de l’éducation FAO/SDRE, C 6-10Via Delle Terme Di Caracalla, 00100 Rome, ItalieTéléphone : + 39 06 57 60 44Télécopie : + 39 06 57 05 31/52Courrier électronique : [email protected]
Accompagnée de :M. Andrea Valentini FAO/SDRE, C 6-22 Via Delle Terme Di Caracalla, 00100 Rome, Italie Téléphone : + 39 06 570 53615 Télécopie : + 39 06 570 531/52 Courrier électronique : [email protected]
OIT/IPECMme Ayse Sule CaglarChargée de programme4 route des Morillons1211 Genève 22, SuisseTel. + 41 22 799 8746Télécopie. + 41 22 799 8771Courrier électronique : [email protected]
Accompagnée de :
M. Geir MyrstadChef du Service d’appui aux programmes4, route des Morillons1211 Genève 22, SuisseTéléphone : + 41 227 998 094Télécopie : + 41 227 998 771Courrier électronique : [email protected]
OCDE/CADM. Richard Manning, Président Comité d’aide au développement, (OECD/CAD)2, rue André Pascal F-75775 Paris Cedex 16, France
OCDEM. Bernard HugonnierDirecteur adjoint de la Direction de l’éducation2, rue André Pascal F-75775 Paris Cedex 16, FranceTéléphone : + 33 1 45 24 18 20Télécopie : + 33 1 44 30 61 71Courrier électronique : [email protected]
Dr Abrar HasanChef de la Division des politiques d’éducation et de formationDirection de l’éducationOCDETéléphone : + 33 1 45 24 92 21Télécopie : + 33 1 44 30 62 20Courrier électronique : [email protected]/edu
FNUAPDr Arletty PinelChef du Service de médecine de la procréation, Division de l’appui techniqueSiège du FNUAP220 East 42 Street, New York, NY 10017, Etats-UnisTéléphone : + 1 212 297 5204Télécopie : + 1 212 297 4915Courrier électronique : [email protected]
UNICEFM. Cream WrightResponsable du secteur de l’éducation3, United nations Plaza, NY 10017, Etats-UnisTéléphone : + 1 212 824 6619Télécopie : + 1 212 326 7129Courrier électronique : [email protected]
Accompagné de:Mme Ellen van KalmthoutChargée de programmeSiège de l’UNICEF, New York
M. Cliff MeyersConseiller régional pour l’éducation UNICEF (EAPRO)
M. Malak ZaaloukConseiller régional pour l’éducationBureau régional de l’UNICEF pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (MENARO)
Mme Dina CraissattiConseillère principale pour l’éducation UNICEF, New YorkTéléphone : + 1 212 326 7602Courrier électronique : [email protected]
Mme Staneala BeckleyConseillère régionale pour l’éducationBureau régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale (WCARO)Immeuble Maïmouna 2, Ngor, Dakar, SénégalTéléphone : + 1 221 869 5841Télécopie : + 1 221 869 2970Courrier électronique : [email protected]
M. Vigdis CristofoliPoint focal de l’UNGEI UNICEF WCARO
Mme Susan DurstonConseillère régionaleUNICEF Bureau régional de l’Asie du Sud (ROSA)Leknath Marg, Katmandou, NépalTéléphone : + 977 1 44 71 082Courrier électronique : [email protected]
Mme Aster HaregotPoint focal de l’UNICEFUNICEF, Bureau régional de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique Australe (ESARO)
Mme Sabah KnaniConseillère principale de l’UNGEI Siège de l’UNICEF, New York
Mme Chiharu KondoPoint focal de l’UNGEI, Chargée de programme principaleBureau régional de l’UNICEF pour l’Asie orientale et le Pacifi que (EAPRO)19 Phra Atit Road Bangkok, 10200ThaïlandeTéléphone : + 66 2 356 9418Télécopie : + 66 2 280 3563Courrier électronique : [email protected]
PAMMme Ute MeirConseillère de programme principaleProgramme alimentaire mondialVia C.G. Viola, 68-70, Parco dei Medici, 00148 Rome, ItalieTéléphone : + 39 06 65 13 28 75Télécopie : + 39 06 65 13 28 54Courrier électronique [email protected]
Banque mondialeMme Ruth KagiaDirectrice, Secteur de l’éducationBanque mondiale, 1818 H Str., N.W., Washington D.C. 20433, Etats-UnisTéléphone : + 1 202 473 3314Télécopie : + 1 202 522 3233Courrier électronique : [email protected]
Accompagnée de :Mme Mercy TembonSpécialiste principale de l’éducationTéléphone : + 1 202 473 5524Courrier électronique : [email protected]
M. Soe LinConseiller, Politique opérationnelle et services aux pays, Service d’harmonisationTéléphone : + 1 202 458 8101Courrier électronique : [email protected]
Mme Rosemary BellewSpécialiste principale de l’éducation, Chef du Secrétariat de l’IMOA Téléphone : + 1 202 473 4836Courrier électronique : [email protected]
4. Organisations régionales Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ISESCO)Dr Seydou CisséSpécialiste des programmes à la Direction de l’Education de l’ISESCOAvenue Attine, Hay RiadB.P. 2275, CP 10104 Rabat, MarocTel. + 212 37 77 2433 / 71 52 90 Télécopie + 212 37 77 7459 / 77 20 58Courrier électronique : [email protected] ou [email protected]
Organisation arabe pour l’éducation,la culture et les sciences (ALECSO)Mme Saïda CharfeddineObservatrice permanente auprès de l’UNESCOMaison de l’UNESCO , 1 rue Miollis 75015 Paris - Bureau (MS1 45) Téléphone : + 33 1 45 68 27 20Télécopie : + 33 1 40 56 92 72Courrier électronique : [email protected]
Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA)
M. Mamadou NdoyeSécrétaire exécutif7-9 rue Eugène-Delacroix75116 Paris, France Téléphone : + 33 1 45 03 77 57Télécopie : + 33 1 45 03 39 65Courrier électronique : [email protected]
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Groupe de travail EPT - Rapport 2005
Banque africaine de développement (BAD)Dr Boukary SavadogoSpécialiste principal de l’éducation
BAfD - Région du Nord, Est et SudB.P. 323 - 1002 Tunis Belvédère, TunisieTéléphone : + 216 71 103 163Télécopie : + 216 71 33 2575Courrier électronique : [email protected]
Commission européenneMme Marja KarjalainenAdministratrice principaleUnité pour le développement social et humainCommission européenne DG du développement, B-12, Bureau 5/871049 Bruxelles, BelgiqueTel. + 32 22 996 380 Courrier électronique : [email protected]
Union africaineMme Botlhale TemaUnion Africaine Addis Ababa, EthiopieTéléphone : + 251 1 517 523Courrier électronique : [email protected]
5. Société civile : ONG, fondations, secteur privé et autres
Réseau africain pour la campagne de l’EPT (ANCEFA)M. Gorgui SowCoordinateur régionalRéseau africain pour la campagne de l’éducation pour tous (ANCEFA) BP 3007 Dakar Yoff, SénégalTéléphone : + 221 824 22 44Télécopie : + 221 824 13 63Mobile: + 221 684 20 42Courrier électronique : [email protected] ou [email protected] ou [email protected] Site Web: www.ancefa.org
Accompagné de :M. Obondoh AndiwoANCEFA, Coordinateur du Programme derenforcement des capacités en Afrique de l’Est et en Afrique australeP.O. Box 6609 00800 Nertlands, Nairobi, KenyaTéléphone : + 254 020 4450169Télécopie : + 254 020 4450170Courrier électronique : [email protected]
Bureau de l’Asie et du Pacifi que Sud de l’éducation des adultes (ASPBAE)Mme Maria Lourdes Almazan-KhanSécrétaire générale Bureau pour de l’Asie et du Pacifi que Sud de l’éducation des adultes (ASPBAE)ASPBAE Secretariat c/o MAAPL9th Floor, Eucharistic Congress Building No. 35, Convenent Street, ColabaMumbai 400 039, IndeTéléphone : + 91 22 2287 1597Télécopie : + 91 22 2283 2217Courrier électronique : [email protected] Web: http://www.aspbae.org
Réseau arabe pour l’alphabétisation et l’éducation des adultesMme Seham NegmSécrétaire généraleRéseau arabe pour l’alphabétisation et l’éducation des adultes90 D Ahmad Orabi Str., GizaEgypteTéléphone : + 20 12 78 67 62Télécopie : + 20 27 31 10 07 / 32 68 482Mobile: + 20 20 12 78 67 621Courrier électronique : [email protected]
Conseil de l’éducation des adultes de l’Amérique latine (CEAAL)M. Francisco CabreraCoordinateur régional Conseil de l’éducationdes adultes de l’Amérique latine (CEAAL)c/o Proyecto de Desarrollo Santiago (PRODESSA)Km. 15 Calzada Roosevelt, Zona 7, MixcoApartado Postal 13 «B»Ciudad de Guatemala, GuatémalaTéléphone : + 502 243 54 795 / 243 21 842Télécopie : + 502 24353913 Courrier électronique : [email protected] ou [email protected] Web: www.ceaal.org
Internationale de l’éducationMme Monique FouilhouxCoordinatrice, Service de l’éducation et de l’emploiInternationale de l’éducation5, Bd du Roi Albert II, 1210 Bruxelles, BelgiqueTéléphone : + 32 2224 06 11Télécopie : + 32 2224 06 06Courrier électronique : [email protected]
Accompagnée de :M. Wouter Van der ShcaafCoordinateur, Internationale de l’éducationCourrier électronique : [email protected]
Forum des éducatrices africaines (FAWE)Mme Marema DioumChargée de programme Forum des éducatrices africaines(FAWE) PO Box 21394, 00505 Ngong Road, Nairobi, KenyaTéléphone : + 254 20 573131/ 573351/ 573359Télécopie : + 254 20 574150Courrier électronique : [email protected] ou [email protected]
Campagne mondiale pour l’éducationM. David ArcherCampagne mondiale pour l’éducationP.O.Box 18 Kalk Bay, Afrique du SudTéléphone : + 27 21 788 67 83Télécopie : + 27 21 788 5901Courrier électronique : [email protected]
Offi ce international de l’enseignement catholique (OIEC)Mme Janine NdiayeReprésentante à l’UNESCOOffi ce international de l’enseignement catholique (OIEC)62, rue de Damrémy, 75013 Paris – FranceTéléphone : + 33 1 45 82 62 52Courrier électronique : [email protected]
Academy for Educational Development (AED)M. Stephen F. MoseleyPrésident et Directeur généralAcademy for Educational Development (AED)AED, 1825 Connecticut Avenue NW, Washington DC 20009-5721Téléphone : + 1 202 884-8400 / 884 8102 Télécopie : + 1 202 884 8430Courrier électronique : [email protected]
Alliance canadienne de la Campagne mondiale pour l’éducationMme Karen MundyAssociate Professor and Canada Research Chair in Global Governance and Comparative Education, Institut d’études pédagogiques de l’Ontario, Université de Toronto, 252 Bloor Street West, Toronto, Ontario, CANADA M5S 1V6Courrier électronique : [email protected]
Basic Education CoalitionMme Carolyn BartholomewDirectrice exécutiveBasic Education Coalition1825 Connecticut Avenue, NW, Suite 600, Washington, DC 20009, Etats-UnisTéléphone : + 1 202 884 8530Télécopie : + 1 202 884 8765Courrier électronique : [email protected]
Forum économique mondial (WEF)M. Satyadeep RajanDirecteur de projet,Initiative mondiale sur l’éducationForum économique mondial (WEF), 91-93 route de la CapiteCH-1223 Cologny/Genève, SuisseTéléphone : + 41 22 8691201Télécopie : + 41 22 786 2744Courrier électronique : [email protected] ou [email protected]
Université de Hong KongM. Mark BrayPrésident, Conseil mondial des associations d’éducation comparée (CMAEC-WCCES)Faculté d’éducation, Université de Hong KongPokfulam Road, Hong Kong, ChineTéléphone : + 852 2859 2414Télécopie : + 852 2517 0075Courrier électronique : [email protected]
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Groupe de travail EPT - Rapport 2005
Fondation Nelson MandelaM. Mmeli MacandaSenior Development CoordinatorUnit for Rural Schooling and DevelopmentFondation Nelson Mandela16 Vanda Crescent, Clubview King William’s Town, Afrique du SudTéléphone : + 27 43 704 7231Télécopie : + 27 43 704 7240Courrier électronique : [email protected] ou [email protected] ou [email protected] ou [email protected]
Nari MaitreeMme Shaheen Akter ChowdhuryDirectrice exécutive de Nari Maitree393/B, Malibag Chowdhurypara, Khilgaon, Dhaka-1219, BangladeshTélécopie : + 8802 721 74 86Courrier électronique : [email protected]
Center for Universal Education at the Council On Foreign RelationsM. Gene SperlingDirecteur, Center for Universal Education1779 Massachussetts Avenue N.W.Washington DC 20036, Etats-Unis Téléphone : + 1 202 518 3401Télécopie : + 1 202 986 2984Courrier électronique : [email protected]
Centre mondial d’agroforesterie (CIRAF)M. Tom VandenboschCoordinator Farmers of the Future, Centre mondial d’agroforesterie (CIRAF)United Nations Avenue, Gigiri PO Box 30677-00100 GPO, Nairobi, KenyaTéléphone : + 254 20 722 4000 / + 254 20 722 4228 or via USA + 1 650 833 6645Télécopie : + 254 20 722 4023 ou via les États-Unis + 1 650 833 6646Courrier électronique : [email protected] or [email protected] Web: http://www.worldagroforestrycentre.org
Fédération nationale des producteurs de café de ColombieMme Rosario Salazar de CamachoCoordinatrice pour l’éducation ruraleCoordinadora Acciones EducativasFédération nationale des producteurs de café de Colombie, Ofi cina Central Calle 73 No. 8 -13, Piso 10, Torre B, Bogotá D.C., ColombieTéléphone : + 91 3 13 66 56 / + 91 3 13 66 00 ext 656Télécopie : + 91 2 17 10 21 / + 91 2 35 15 18Courrier électronique : [email protected]
6. Observateurs
Save the Children, UKMme Janice DolanConseillère pour l’éducationSave the Children UK1 St. John’s Lane, Farrington, Londres EC1M 4AR, Royaume-UniTéléphone : + 44 20 7012 6785Télécopie : + 44 20 7012 6963Courrier électronique : [email protected]
Groupe de travail sur l’éducation non formelle de l’ADEAMme Amina OsmanCoordinatriceGroupe de travail sur l’éducation non formelle de l’ADEA (GTENF-WGNFE) de l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA)C/o Commonwealth SecretariatMarlborough House, Pall Mall, London SW1Y 5HX, Royaume-UniTéléphone : + 44 207 747 6553Courrier électronique : [email protected] or [email protected]
Functional Illiteracy Research and Education Inc.Mme Fenna Bacchus Présidente CEO544 Walnut Street, Altamonte Springs, FL 32714, Etats-UnisTéléphone : + 407 774 6542 ou + 407 484 0292Télécopie : + 407 774 6542Courrier électronique : fennabacchus@cfl .rr.com
Université de GeorgetownDr Phyllis MagrabDirecteurGlobal Education Consortium of U.S. Colleges and UniversitiesGeorgetown University Box 571485Washington DC 20057-1485, États-Unis.Téléphone : + 1 202 687 8837Télécopie : + 1 202 687 8899Courrier électronique : [email protected] de la DNUAM. R GovindaInstitut national de planifi cation et d’administration de l’éducation17-b Sri Aurobinbo Marg, New Delhi 110016, IndeCourrier électronique : [email protected]
Université de Carleton, École des études canadiennesM. James E PageAdjunct Research ProfessorUniversité de Carleton, École des études canadiennes468 Picadilly Avenue, Ottawa, Ontario K1Y OH6, Canada Téléphone : + 1 613 722 87 44Courrier électronique : [email protected]
Barbara Bush Foundation for Family LiteracyMme Benita Somerfi eldDirectrice exécutive1201 15th Street, NW Suite 420, Washington DC 20005, États-UnisTéléphone : + 1 917 860 2480Télécopie : + 1 212 288 9636Courrier électronique : benitas@fl fw.com
Ministère de l’éducation, BahreïnM. Abdelwahid Abdalla YousifConseiller pédagogique auprès du Ministre de l’éducation, Ministère de l’éducation, BahreïnPO Box 43 Manama, Royaume de BahreïnTéléphone : + 973 17 68 72 87Télécopie : + 973 17 68 01 61
Courrier électronique : [email protected]
7. UNESCOM. Koïchiro MatsuuraDirecteur général
M. Peter SmithADG/ED
Directeurs EDM. Qian TangDADG/ED
Mme Ann Therese Ndong JattaDIR/ED/BAS
M. Mir Asghar HusainDIR/ED/EPS
M. Georges HaddadDIR/ED/HED
Mme Mary Joy PigozziDIR/ED/PEQ
M. Wataru IwamotoDIR/ED/STV
M. Abhimanyu SinghDIR/ED/EFA
M. Nicholas BurnettDIR/GMR
Bureaux régionaux et hors SiègeUNESCO BangkokM. Sheldon ShaefferDirecteur de bureauBox 967, Prakanong P.O. Bangkok, ThailandeTéléphone : + 66 2 391 8474Télécopie : + 66 2 391 0866Courrier électronique : [email protected]
UNESCO DakarMme Lalla Aicha Ben BarkaDirectrice de bureau12 Ave. L.S Senghor, Dakar - Sénégal Téléphone : + 221 8492328Courrier électronique : [email protected]
M. Luc RukingawaSpécialiste principal DHE, Chef de l’Unité DHE, DakarUNESCO BredaTéléphone : + 221 849 23 23Courrier électronique : [email protected]
M. Teeluk BhuwaneeSpécialiste de Programme UNESCO Breda
M. Paul CoustèreCoordonnateur Pôle de DakarImmeuble Horizon - Dakar, SENEGALTéléphone : + 221 849 01 31Télécopie : + 221 849 01 34Courrier électronique : [email protected]
UNESCO SantiagoMme Ana Luiza MachadoDirectrice Bureau régional pour l’éducation
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Groupe de travail EPT - Rapport 2005
Enrique Delpiano, 2058, Santiago du ChiliTéléphone : + 562 47 24 616Télécopie : + 562 65 51 047Courrier électronique : [email protected]
UNESCO BeyrouthM. Ramzi SalameDirecteur du Bureau par intérim.Bir Hassan, Avenue Cité sportive, Beyrouth - Liban
Mme Nour Dajani ShehabiSpécialiste de programme/LitPoint focal régional de l’EPT Cité Sportive, Beyrouth – LibanTéléphone : + 96 11 85 00 13Télécopie : + 96 11 82 48 54Courrier électronique : [email protected]
UNESCO BrasiliaM. Marcelo SoutoSous-DirecteurBureau de l’UNESCO à BrasiliaTéléphone : + 55 61 2106 3513Courrier électronique : [email protected]
INSTITUTS DE L’UNESCO BIEM. Massimo AmadioSpécialiste de programme15, rue des Morillons, GenèveSuisseTéléphone : + 41 22 917 78 19Télécopie : + 41 22 917 78 01Courrier électronique : [email protected]
IIPEM. Gudmund HernesDIR IIPE
UNESCO-CEPESM. Jan SadlakDirecteur,UNESCO-Centre européen pour l’enseignement supérieur39 Stirbei Voda, Bucarest, RoumanieCourrier électronique : [email protected]
UNEVOCM. Rupert MacleanDIR UNEVOC
IUEM. Adama OuaneDIR IUE
UISMme Alison KennedyCoordinatrice principale de programmeCourrier électronique : [email protected]
M. Saïd BelkachlaSpécialiste de programme EPT/OMDTéléphone : + 1 514 343 7692Télécopie : + 1 514 343 6872Courrier électronique : [email protected]
Secteur de l’éducationMme Abby RiddellSpécialiste de programme principaleED/EPS/NEDTéléphone : + 33 1 45 68 13 40Courrier électronique : [email protected]
Mme Leslie LimageSpécialiste de programmeED/BASTéléphone : + 33 1 45 68 09 52Courrier électronique : [email protected]
Autres secteurs d’activité de l’UNESCO ODGM. Mark RichmondSenior Executive Offi cerODG/RED
BSPM. Jean-Yves Le SauxAdministrateur principal des programmesCourrier électronique : [email protected]
BSPM. Ferran LloverasExpert associéBSP/PMR
8. RapporteursMme Linda King, ED/PEQ/PHR, Premier rapporteurAssistée de: Mme Elizabeth Fordham, ConsultanteMme Margarete Sachs-Israel, ED/BAS/LIT Mme Faryal Khan, ED/BASMme Lily Neyestani, ED/EPS/NEDMme Abby Riddell, ED/EPS/NEDMme Astrid Gillet, ED/EO/CTPMme Mami Umayahara, ED/EO/CTP
9. Délégations permanentes auprès de l’UNESCODélégation permanente du Bénin auprès de l’UnescoMme Françoise MedeganPremière conseillèreMaison de l’UNESCO 1, rue Miollis 75015 ParisTéléphone : + 33 1 45 68 30 85Télécopie : + 33 1 43 06 15 55Courrier électronique : [email protected]
Délégation permanente du Canada auprès de l’UNESCOMme Florence BernardChargée de ProgrammeMaison de l’UNESCO 1, rue Miollis 75015 ParisTéléphone : + 33 1 45 68 35 13Courrier électronique : fl [email protected]
M. Claude BaillargeonConseiller spécialMission du Canada114 ave. Mozart 75016 Paris – FranceTel & Télécopie : + 33 1 45 24 66 98Courrier électronique : [email protected]
Délégation permanente du Cameroun auprès de l’UNESCOM. Charles Assamba OngodoMaison de l’UNESCO 1, rue Miollis 75015 ParisTéléphone : + 33 6 24 08 89 44Télécopie : + 33 1 45 68 30 34Courrier électronique : [email protected]
Délégation permanente du Congo auprès de l’UNESCOM. François NguiePremier conseillerMaison de l’UNESCO 1, rue Miollis 75015 ParisTéléphone : + 33 1 45 68 32 61Télécopie : + 33 1 47 83 38 22Courrier électronique : [email protected]
Délégation permanente de l’Egypte auprès de l’UNESCOMme Halima El SayedAttachéeMaison de l’UNESCO 1, rue Miollis 75015 ParisTéléphone : + 33 1 45 68 33 09 / 05
Délégation de l’Union européenne auprès de l’OCDE/UNESCO M. Franco Conzato Conseiller12, ave. d’Eylan 75016 ParisCourrier électronique : [email protected]
Délégation permanente de l’Islande auprès de l’UNESCOM. Bjarni BjornssonAssistant8, ave. Kléber 75116 Paris - France
Délégation permanente de la République islamique d’Iran auprès de l’UNESCOM. Mohammad Reza Kashani Spécialiste de l’éducationMaison de l’UNESCO, 1 rue Miollis 75015 ParisTéléphone : + 33 1 45 68 30 91Télécopie : + 33 1 45 68 32 99Courrier électronique : [email protected]
Délégation permanente de la Hongrie auprès de l’UNESCOM. Gabor SoosDeuxième SecrétaireMaison de l’UNESCO 1, rue Miollis Paris, FranceTéléphone : + 33 1 45 68 29 84Courrier électronique : [email protected]
Délégation permanente adjointe de la Jordanie auprès de l’UNESCOM. Toujan BermametCourrier électronique : [email protected]
Délégation permanente du Koweït auprès de l’UNESCODr Alshatti MuhammadMaison de l’UNESCO 1, rue Miollis 75015 ParisCourrier électronique : [email protected]
Délégation permanente du Maroc auprès de l’UNESCOMme Souad El IdrissiConseillère1, rue Miollis 75015 ParisTéléphone : + 33 1 45 68 31 33Courrier électronique : [email protected]
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Groupe de travail EPT - Rapport 2005
Délégation permanente du Portugal auprès de l’UNESCOMme Teresa SaladoAttachéeMaison de l’UNESCO 1, rue Miollis, 75015 ParisTéléphone : + 33 1 45 68 30 55Courrier électronique : [email protected]
Délégation permanente du Togo auprès de l’UNESCOM. Kokou KpayedoPremier conseiller8 rue Alfred Roll 75017 ParisTéléphone : + 33 1 43 80 12 13Télécopie : + 33 1 43 80 06 05Courrier électronique : [email protected]
Délégation permanente des États-Unis auprès de l’UNESCOS. Exc. M.Timothy CraddockAmbassadeur,1, rue Miollis, 75015 ParisTéléphone : + 33 1 45 68 27 84
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Groupe de travail EPT - Rapport 2005
X. A b r é v i a t i o n s
ADEA Association pour le développement de l’éducation en Afrique
AEPU Achèvement de l’enseignement primaire universel
APD Aide publique au développement
ASPBAE Bureau de l’Asie et du Pacifi que Sud pour l’éducation des adultes
CAD Comité d’aide au développement
CCONG Consultation collective des ONG
CIRAF Centre international pour la recherche en agroforesterie
DEDD Décennie pour l’éducation en vue du développement durable
DFID Département du développement international du Royaume-Uni
DNUA Décennie des Nations Unies pour l’alphabétisation
E9 Neuf pays en développement à forte population: Bangladesh, Brésil,
Chine, Égypte, Inde, Indonésie, Mexique, Nigeria et Pakistan
EPR Éducation pour les populations rurales
EPT Éducation pour tous
FAO Organisation pour l’alimentation et l’agriculture
FNCC Fédération nationale des producteurs de café de Colombie
FNUAP Fonds des Nations Unies pour la population
FRESH Concentrer les ressources sur l’amélioration de la santé à l’école
G8 Groupe des huit principaux pays industrialisés du monde: Allemagne,
Canada, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon et
Fédération de Russie
IIPE Institut international de planifi cation de l’éducation
IMOA Initiative de mise en oeuvre accélérée
INRULED Centre international de formation et de recherche de l’UNESCO pour
l’enseignement rural (Chine)
LAMP Programme d’évaluation et de suivi de l’alphabétisation
LIFE Initiative de l’UNESCO pour l’alphabétisation : Savoir pour pouvoir
NLM Mission nationale d’alphabétisation (Inde)
OCDE Organisation de coopération et de développement économiques
OMD Objectifs du Millénaire pour le développement
OIT Organisation internationale du travail
ONG Organisation non gouvernementale
PAM Programme alimentaire mondial
PPP Partenariats public-privé
Sida Syndrome d’immunodéfi cience acquise
UNESCO Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science
et la culture
UNGEI Initiative des Nations Unies pour l’éducation des fi lles
UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’enfance et l’éducation
USAID Agence des États-Unis pour le développement international
VIH Virus de l’Immunodéfi cience humaine
La sixième réunion du Groupe de travail sur l’EPT s’est tenue à l’UNESCO à Paris du 19 au 21
juillet 2005. Elle a rassemblé les principales parties concernées par l’Éducation pour tous : les
gouvernements, les organismes bilatéraux et multilatéraux, la société civile et le secteur privé.
Le Groupe de travail sur l’EPT constitue un mécanisme permettant de donner des directives
techniques au mouvement EPT. Il offre également une tribune pour l’examen des expériences
relatives à l’EPT au niveau national, régional et international afin de définir des priorités et des
stratégies en vue d’une action collective.
Le Groupe de travail s’est réuni cette année à un moment exceptionnellement riche en
opportunités et en défis en matière de développement éducatif. Marquant la fin du premier tiers
de la période cible de 15 ans, l’année 2005 est particulièrement propice à un bilan des progrès
accomplis depuis le Forum mondial sur l’éducation tenu à Dakar (Sénégal) en 2000 aussi bien
qu’à une intensification des efforts pour atteindre les objectifs de l’EPT d’ici à 2015. Cette même
année se tiennent également un certain nombre de réunions internationales importantes - le
Sommet du G-8 de Gleneagles, le Sommet mondial de 2005, la Table ronde ministérielle lors
de la Conférence générale de l’UNESCO et la Réunion de Groupe de haut niveau sur l’EPT. Ces
rencontres auront un effet considérable sur le développement et permettront également de faire
pleinement la lumière sur les priorités à fixer dans le domaine de l’éducation.
C’est dans ce contexte que les membres du Groupe de travail se sont inspirés de leur
expérience et compétence collectives pour s’attaquer aux problèmes précis suivants liés à l’EPT :
� Alphabétisation des adultes
� Éducation des ruraux
� Mobilisation des ressources
� Efficacité de l’aide
� Coordination entre partenaires de l’EPT.
Au cours de la réunion, les débats, intéressants et constructifs, ont contribué à renforcer
l’esprit de compréhension mutuelle et de collaboration entre les parties concernées par l’EPT.
Le rôle de chef de file de l’EPT que joue l’UNESCO a été résolument approuvé et les participants
ont demandé instamment à l’Organisation de poursuivre son action en collaboration avec ses
partenaires pour contribuer à la réalisation des objectifs de l’Éducation pour tous qui, pour citer
la Commission pour l’Afrique constitue, « l’une des initiatives les plus exaltantes qu’ait jamais
prise la communauté internationale ».