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1 I l y a comme un saint conflit d’intérêt, pour ainsi dire, entre les différents protagonistes impliqués dans une cérémonie à l’église. « Conflit » entre les servants, les parents, les prêtres, et le bon Dieu Lui- même. Le service de l’autel concerne tout le monde et tous en profitent s’il est digne. Cela vaut la peine de s’arrêter sur ce sujet quelque peu. Pot de fleur et fleur en pot On connaît l’expression. Le « pot de fleur », c’est le servant de messe qui est là, dans le choeur, mais sans fonction. Alors il est là pour le décor. Un pot de fleur, quoi. Disons en commençant cet article, qu’on pourrait inverser la formule. L’âme de ces jeunes garçons n’est-elle pas comme une jeune fleur en pot, qui doit petit à petit prendre des forces auprès du Seigneur ; sans trop rien faire au début, si ce n’est regarder (pas vers les fidèles !), prier, aimer le bon Dieu ? Pourquoi servir ? À tout Seigneur, tout honneur. Le premier intéressé, si l’on peut parler ainsi, par le service de l’autel, n’est-il pas Celui qui s’offre sur l’autel : Notre Seigneur ? Méditons toujours que le centre et le coeur de la vie de vos prê- tres, des familles, des actions de chacun dans la société, c’est l’offrande de notre Sauveur sur l’autel, qui doit devenir toujours davantage la nôtre. Pour toute âme, le secret de la vie, c’est de se rapprocher de Notre Sei- gneur, de participer à son Sacrifice, et par là, d’entrer toujours plus dans l’esprit de prière, disait notre fonda- teur. C’est bien l’honneur de Notre Seigneur qui est pre- mièrement en jeu dans nos cérémonies, et telle est bien la première raison, dans l’ordre d’importance, d’avoir un service de l’autel digne, ordonné, efficace. A cet égard, au jeune garçon qui demande quelques minutes avant la messe : il y a besoin d’un servant ?, parfois je réponds : on n’a pas besoin de toi, c’est toi qui a besoin de Dieu. Si tu veux servir, sers ! Combien de servants ? Evidemment, les prêtres ont « besoin » de servants de messe ou de vêpres. La question du jeune homme a donc un fondement. L’agencement de la cérémonie fait qu’il y a un certain nombre de fonctions à remplir. Une fois que tous les postes sont pourvus, on dit communément que les servants en surnombre « ne servent à rien ». Un servant qui ne sert pas ! Ou alors comme « pot de fleurs ». Après tout, le mot n’est pas si mauvais. Car un pot de fleur ne sert pas à rien ! Par- fois je dis à certains : oui, c’est du décor pour le bon Dieu, cela l’hono- re, Il en est digne. D’ailleurs les fidè- les ne s’y trompent pas. Ils aiment (les prêtres aussi) les cérémonies avec 20, 30 servants, bien que la moi- tié tout au plus ait véritablement « un rôle ». Mais je persiste à dire que sans « rôle » défini par une fonction extérieure, il reste le grand rôle de toute âme consistant à s’approcher de Jésus, s’offrir avec Lui et progresser ainsi dans l’esprit de prière. Cela n’est pas un « rôle » mais ce doit être l’âme de tous les rôles : d’abord le cérémoniaire, puis le thuriféraire (celui qui manie l’encensoir), les acolytes (qui ont l’honneur de porter le nom d’un des degrés du sacerdoce), le porte-croix, les céroféraires (qui portent des cierges allumés pendant le Canon), et dans certains lieux, peut-être, le ‘microféraire’… Organisation C’est pourquoi il paraît souhaitable que tout jeune homme désirant servir serve. On ne limite pas à priori le Numéro 247 Paraît le dernier dimanche du mois Gratuit dans nos chapelles Lanvallay, Saint-Malo, Saint-Brieuc, Guer, Rennes, École Sainte-Marie, Cours Sainte-Anne Février 2013 Les servants de l’autel, Les servants de l’autel, Les servants de l’autel, Les servants de l’autel, retraite à 14 ans ? retraite à 14 ans ? retraite à 14 ans ? retraite à 14 ans ? É D I T O R I A L Par M. l’abbé Jacques Mérel

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I l y a comme un saint conflit d’intérêt, pour ainsi dire, entre les différents protagonistes impliqués

dans une cérémonie à l’église. « Conflit » entre les servants, les parents, les prêtres, et le bon Dieu Lui-même. Le service de l’autel concerne tout le monde et tous en profitent s’il est digne. Cela vaut la peine

de s’arrêter sur ce sujet quelque peu.

Pot de fleur et fleur en pot

On connaît l’expression. Le « pot de fleur », c’est le servant de messe qui est là, dans le chœur, mais sans fonction. Alors il est là pour le décor. Un pot de fleur, quoi. Disons en commençant cet article, qu’on pourrait inverser la formule. L’âme de ces jeunes garçons n’est-elle pas comme une jeune fleur en pot, qui doit petit à petit prendre des forces auprès du Seigneur ; sans trop rien faire au début, si ce n’est regarder (pas vers les fidèles !), prier, aimer le bon Dieu ?

Pourquoi servir ?

À tout Seigneur, tout honneur. Le

premier intéressé, si l’on peut parler ainsi, par le service de l’autel, n’est-il pas Celui qui s’offre sur l’autel : Notre Seigneur ? Méditons toujours que le centre et le cœur de la vie de vos prê-tres, des familles, des actions de chacun dans la société, c’est l’offrande de notre Sauveur sur l’autel, qui doit devenir toujours davantage la nôtre. Pour toute âme, le secret de la vie, c’est de se rapprocher de Notre Sei-gneur, de participer à son Sacrifice, et par là, d’entrer toujours plus dans l’esprit de prière, disait notre fonda-teur. C’est bien l’honneur de Notre Seigneur qui est pre-mièrement en jeu dans nos cérémonies, et telle est bien la première raison, dans l’ordre d’importance, d’avoir un service de l’autel digne, ordonné, efficace.

A cet égard, au jeune garçon qui demande quelques minutes avant la messe : il y a besoin d’un servant ?, parfois je réponds : on n’a pas besoin de toi, c’est toi qui a besoin de Dieu. Si tu veux servir, sers !

Combien de servants ?

Evidemment, les prêtres ont « besoin » de servants

de messe ou de vêpres. La question du jeune homme a donc un fondement. L’agencement de la cérémonie fait qu’il y a un certain nombre de fonctions à remplir. Une

fois que tous les postes sont pourvus, on dit communément que les servants en surnombre « ne servent à rien ». Un servant qui ne sert pas ! Ou alors comme « pot de fleurs ». Après tout, le mot n’est pas si mauvais. Car un pot de fleur ne sert pas à rien ! Par-fois je dis à certains : oui, c’est du décor pour le bon Dieu, cela l’hono-re, Il en est digne. D’ailleurs les fidè-les ne s’y trompent pas. Ils aiment (les prêtres aussi) les cérémonies avec 20, 30 servants, bien que la moi-tié tout au plus ait véritablement « un rôle ». Mais je persiste à dire que sans « rôle » défini par une fonction extérieure, il reste le grand rôle de toute âme consistant à s’approcher de Jésus, s’offrir avec Lui et progresser ainsi dans l’esprit de prière. Cela n’est pas un « rôle » mais ce doit être

l’âme de tous les rôles : d’abord le cérémoniaire, puis le thuriféraire (celui qui manie l’encensoir), les acolytes (qui ont l’honneur de porter le nom d’un des degrés du sacerdoce), le porte-croix, les céroféraires (qui portent des cierges allumés pendant le Canon), et dans certains lieux, peut-être, le ‘microféraire’…

Organisation

C’est pourquoi il paraît souhaitable que tout jeune

homme désirant servir serve. On ne limite pas à priori le

Numéro 247

P a r a î t l e d e r n i e r d i m a n c h e d u m o i s

Gratui t dans nos chapel les

Lanval lay, Sain t -Malo , Sa in t -Br ieuc, Guer, Rennes, Éco le Sain te-Mar ie, Cours Sain te-Anne

Février 2013

Les servants de l’autel, Les servants de l’autel, Les servants de l’autel, Les servants de l’autel, retraite à 14 ans ?retraite à 14 ans ?retraite à 14 ans ?retraite à 14 ans ?

ÉÉÉÉDDDDIIIITTTTOOOORRRRIIIIAAAALLLL

Par M. l’abbé Jacques Mérel

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nombre de servants au nombre de fonctions. Ceci dit, il est clair que cela réclame une organisation, une répartition équitable des rôles. Car les servants (et plus ils sont jeunes plus cela se vérifie) aiment les premières places ! Une au-torité adulte ou proche de l’âge adulte est bien nécessaire pour mettre de l’ordre. Nous nous y employons ; l’organi-sation a des degrés divers selon nos chapelles. Ce qui est souhaitable, c’est que les parents qui ont des observations à faire veuillent bien se référer non à l’éventuel jeune res-ponsable encore dépendant de ses parents, mais à l’abbé concerné. Pour Lanvallay et Rennes : M. l’abbé Guyon. Pour Saint-Malo : M. l’abbé Mérel. Pour Saint-Brieuc, M. l’abbé Frament.

Compétence

Un élément à bien soupeser par tous, c’est la nécessi-

té de la compétence des servants de l’autel. Car si j’ai par-lé de « l’âme » des fonctions, il ne faut pas oublier que la liturgie, les cérémonies, sont corps et âme, comme nous. Il ne s’agit pas de se retrouver dans le sanctuaire avec des flopées de garçons se tenant mal et/ou ne connaissant pas leur rôle. Cela touche à la question de l’organisation du côté des prêtres, comme déjà dit. Cela touche aussi à la vigilance des parents. Ce qui est demandé c’est : la tenue du corps (se tenir droit, garder les mains jointes pouce droit sur pouce gauche, garder les pieds joints) ; des vête-ments dignes (cela concerne surtout les chaussures ; nor-malement on ne vient pas à la messe en jogging et en bas-ket, et encore moins pour servir la messe) ; le recueille-ment et la dignité (ne pas bouger tout le temps et regarder partout, être appliqué, ne pas rire ou distraire les autres) ; connaître son rôle (les plus jeunes doivent commencer par savoir répondre à la messe « basse » ; la précision des ges-tes doit être soignée : baisers liturgiques, inclinations etc. ; le cérémoniaire doit pouvoir répondre seul au prêtre, com-me à l’Orate Fratres ; le cérémoniaire doit être capable d’interrompre dignement le prêtre quand celui-ci se trom-pe). Tout cela, les abbés y veillent, ils sont assez bien pla-cés ; mais les parents aussi doivent veiller et le cas échéant, reprendre leurs fils et les exhorter à progresser.

Âge des servants

De 7 à 77 ans, pourrait-on dire ! En tous cas, luttons

contre cette pratique assez commune de la retraite à 14 ans ! La gloire de Dieu, la beauté des cérémonies, l’édifi-cation des âmes demandent que les cérémonies soient ser-vies par des jeunes hommes adolescents ou jeunes adultes. Ils n’ont pas à se mettre à l’écart avec ce faux slogan : pla-ce aux jeunes. Ils sont au contraire les bienvenus. Ce sont les plus petits qui doivent apprendre à céder leur place (aux fonctions, pas comme pot de fleur). Chaque chose vient à son heure pour qui sait attendre. Les plus jeunes ont ce besoin correspondant à leur âge de voir de leurs

yeux comment on sert dignement. Laissés à eux-mêmes, ils redeviennent vite enfants (alors que dans le sanctuaire ils ont rang de clerc), comme dans une cour de récréation sans surveillance. Place aux grands donc, sans écarter pour autant les plus jeunes. D’ailleurs, les servants à tout âge doivent acquérir l’esprit de sacrifice, au contact du grand Sacrifice qu’ils servent. Là encore c’est affaire d’or-ganisation pour que les plus jeunes apprennent les fonc-tions plus hautes, pour qu’on leur laisse les exercer de temps à autre en certaines occasions.

Dans le chœur ou avec tout le monde ?

Bon, certains dimanches, on est bien content à cause

de l’affluence qu’il y ait beaucoup de servants. Ceci dit, je pense que les parents, qui, à juste titre, aiment voir leurs enfants dans le chœur, ont à considérer ce qui leur est plus profitable. Ce n’est pas en servant la messe que les enfants suivent nécessairement le mieux la messe. Le goût de l’autel, l’amour de Notre Seigneur se développeront par-fois mieux à proximité de la piété chaleureuse de papa et maman. Après tout, la terre de choix de la petite fleur en pot reste premièrement celle de la chaleureuse piété fami-liale. Un retour temporaire aux sources, en famille dans les bancs, peut avoir son utilité. Aux parents de juger, avec, au besoin, le conseil des abbés.

Les servants servent au prêtre

En conclusion, les servants ont un rôle inestimable

auprès du prêtre, en étant comme l’écrin de sa prière. Un prêtre entouré à l’autel de jeunes gens pieux, dignes, concentrés et efficaces se donne beaucoup mieux à Notre Seigneur. Car lui aussi, et plus encore que les fidèles, il doit se rapprocher de Notre Seigneur, s’unir à son sacrifi-ce et avancer dans l’esprit de prière. Le prêtre qui s’offre complètement pour les âmes est le sanctificateur de ses fidèles. Les servants de messe ou des vêpres y contribuent beaucoup, ainsi que leurs parents, par leur compétence, leur abnégation et leur piété.

Milice de Marie Réunions samedi 2 et mercredi 20 février

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Comme chaque année, ce sont les dominicaines enseignantes de Brignoles qui ont confectionné le dos-sier doctrinal et spirituel du prochain pèlerinage, qui se déroulera à la Pentecôte prochaine. Ces religieuses nous exprimaient depuis quelques années leur souhait que l'un des pèlerinages nationaux à venir porte sur saint Joseph. Tant par reconnaissan-ce pour l'aide si précieuse qu'elles nous apportent que parce que leur vœu correspondait à notre propre désir d'honorer l'époux de la très sainte Vierge Marie, c'est avec joie que nous avons donc choisi ce thè-me pour le pèlerinage de 2013.

Peu après, à l'occasion du chapi-tre d'affaires de la Fraternité qui s'est tenu à Écône au mois de juillet 2012, il a été décidé la consécration de notre congrégation à saint Jo-seph, patron de l'Église universelle, en 2013. Cette heureuse décision, en ces heures si douloureuses que traverse la sainte Église, nous fournit une raison supplémentaire d'orien-ter nos intelligences, nos cœurs, no-tre prière vers ce grand saint dont le rôle essentiel reste encore bien mé-connu.

La survenue de ces deux événe-ments en 2013 nous invite, dès maintenant, à nous tourner d'une manière toute particulière vers saint Joseph afin de recevoir les bienfaits surabondants qu'il fera descendre sur les âmes qui lui manifesteront leur confiance. La ferme espérance que nous plaçons dans les secours qu'il nous enverra est à la mesure de l'état d'affreuse déréliction où se trouvent tombées la sainte Église et la France.

Puisque saint Joseph est le patron de la sainte Égli-se et que la France lui a été consacrée en 1661 par Louis XIV, il est bien possible que le bon Dieu attende tout simplement que nous passions par lui pour obtenir ces immenses grâces dont nous avons tant besoin pour remonter des profondeurs abyssales où nous avons chuté. Je vous propose donc de faire le siège de saint

Joseph et de le prendre d'assaut par l'honneur que vous lui rendrez, par vos prières et par vos pénitences.

Je vous invite, au cours de l'année 2013, à placer chez vous une statue ou une image de saint Joseph à la place d'honneur et à la fleurir tous les jours. Je vous suggère surtout de ne pas laisser passer une journée

sans lui adresser une prière venue du fond de votre cœur et sans offrir un sacrifice en son honneur. De notre côté, en vue du prochain pèlerinage de la Pentecôte et de la consécration de la Fraternité qui doit avoir lieu en 2013, nous avons pris la résolution de commander la sculpture d'une belle et grande sta-tue de saint Joseph en train de bénir et qui porte en même temps l'En-fant Jésus qui bénit lui aussi. En ef-fet, c'est ainsi que saint Joseph por-tant l'Enfant, et à côté de la très sainte Vierge Marie, est apparu à Fatima le 13 octobre 1917. Cette statue sera solennellement bénite, le dimanche de la Pentecôte 2013, lors de la messe pontificale. Nous vous invitons à vous « passionner » pour saint Joseph, c'est-à-dire à vouloir le connaître et l'aimer toujours davantage. Ce n'est qu'au Ciel que les âmes qui y par-viennent réalisent réellement le rôle unique qui est le sien dans l'écono-mie de la Rédemption. Mais, nous gagnerons beaucoup à faire quel-ques efforts sur la terre pour entrer dans son intimité. Nous vous conseillons, pour découvrir ses gran-deurs et admirer les effets de son intercession, de vous procurer le

dossier doctrinal et spirituel du pèlerinage de 2013 qui se trouve en vente aux éditions Clovis.

À l'actualité religieuse et politique si sordide que nous traversons, réagissons par l'espérance ferme et profonde que nous plaçons dans ce grand élan de priè-res vers saint Joseph à qui nous confions les grandes intentions de la sainte Église, celles de la Fraternité et les vôtres.

Consécration de la Fraternité à saint JosephConsécration de la Fraternité à saint JosephConsécration de la Fraternité à saint JosephConsécration de la Fraternité à saint Joseph M. l’abbé Régis de CACQUERAY

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Sa prééminence sur tout autre saint de plus en plus affirmée dans l'Eglise

La doctrine selon laquelle saint Joseph est le plus

grand des saints après Marie tend à devenir une doctrine communément reçue dans l'Eglise. Elle ne craint pas de déclarer l'humble charpentier supérieur en grâce et en béa-titude aux patriarches, à Moïse, aux plus grands des pro-phètes, à saint Jean Baptiste, et aussi aux apôtres, à saint Pierre, à saint Jean, à saint Paul, et à plus forte raison supé-rieur en sainteté aux plus grands martyrs et aux plus grands docteurs de l'Eglise. Le plus petit, par la profondeur de son humilité, est, à raison de la connexion des vertus, le plus grand par l'élévation de sa charité : « Qui minor est inter vos, hic major est » (Luc, IX, 48).

Cette doctrine a été enseignée par Gerson, par saint Bernardin de Sienne. Elle devient de plus en plus courante à partir du XVI° siècle, elle est admise par sainte Thérèse, par le dominicain Isidore de Isolanis, qui paraît avoir écrit le premier traité sur saint Joseph, par saint François de Sa-les, par Suarez, plus tard par saint Alphonse de Liguori, plus récemment par Ch. Sauvé, par le cardinal Lépicier, par Mgr Sinibaldi ; et elle est bien exposée dans le Dictionnaire de Théologie catholique, à l'article Joseph (saint) par M.-A. Michel.

De plus cette doctrine a reçu l'approbation de Léon XIII dans l'Encyclique Quanquam pluries, du 15 août 1899, écrite pour proclamer le patronage de saint Joseph sur l'Eglise universelle. Il y est dit : « Certes la dignité de Mère de Dieu est si haute qu'il ne peut être créé rien au-dessus. Mais, toutefois, comme Joseph a été uni à la bienheureu-se Vierge par le lien conjugal, il n'est pas douteux qu'il ait approché, plus que personne, de cette dignité suréminente par laquelle la Mère de Dieu surpasse de si haut toutes les natures créées. L'union conjugale est en effet la plus grande de toutes ; à raison de sa nature même, elle s'accompagne de la communication réci-proque des biens des deux époux. Si donc Dieu a donné à la Vierge Joseph comme époux, bien certainement il ne le lui a pas donné seulement comme sou-tien dans la vie, comme témoin de sa virginité, gardien de son honneur, mais il l’a fait aussi participer par le lien conjugal à l’éminente dignité qu'elle avait reçue. »

De ce que Léon XIII affirme que

saint Joseph approche plus que personne de la dignité suré-minente de la Mère de Dieu, s'ensuit-il qu'il est, dans la gloire, au-dessus de tous les anges ? On ne saurait l'affir-mer avec certitude ; contentons-nous d'exprimer la doctrine de plus en plus reçue dans l'Eglise, en disant : De tous les saints, Joseph est le plus élevé au ciel, après Jésus et Ma-rie ; il est parmi les anges et les archanges.

L’Eglise dans l'oraison A cunctis le nomme immé-diatement après Marie et avant les apôtres. S'il n'est pas mentionné dans le canon de la messe, non seulement il a une préface spéciale, mais le mois de mars lui est consacré, comme au protecteur et défenseur de l'Eglise universelle.

À lui, en un sens très réel quoique caché, est particu-lièrement confiée la multitude des chrétiens dans toutes les générations qui se succèdent. C'est ce qu'expriment les bel-les litanies approuvées par l'Eglise qui résument ses préro-gatives : « Saint Joseph, illustre descendant de David, lu-mière des Patriarches, Epoux de la Mère de Dieu, gardien de sa virginité, père nourricier du Fils de Dieu, vigilant défenseur du Christ, chef de la sainte famille ; Joseph très juste, très chaste, très prudent, très fort, très obéissant, très fidèle, miroir de patience, amant de la pauvreté, modèle des ouvriers, honneur de la vie domestique ; gardien des vierges, soutien des familles, consolation des malheureux, espoir des malades, patron des mourants, terreur des dé-mons, protecteur de la sainte Eglise. » Nul n'est aussi grand après Marie.

La raison de cette prééminence

Quel est le principe de cette doctrine de plus en plus admise depuis cinq siè-cles ? Le principe invoqué de façon de plus en plus explicite par saint Bernard, saint Bernardin de Sienne, Isidore de Isolanis, Suarez et les auteurs plus récents, est un principe aussi simple qu’il est élevé ; il a été formulé par saint Thomas à propos de la plénitude de grâce en Jésus et de la sainteté de Marie. Il s'exprime briève-ment ainsi : Une mission divine, excep-tionnelle, requiert une sainteté propor-tionnée. Ce principe explique pourquoi la sainte âme de Jésus, étant unie personnelle-ment au Verbe, à la source de toute grâ-ce, a reçu la plénitude absolue de grâce, qui devait déborder sur nous, selon la parole de saint Jean (I, 16) « De plenitu-dine ejus omnes accepimus. » C'est aussi la raison pour laquelle Ma-

La prédestination de saint Joseph La prédestination de saint Joseph La prédestination de saint Joseph La prédestination de saint Joseph et son éminente saintetéet son éminente saintetéet son éminente saintetéet son éminente sainteté

R.P. Garrigou-Lagrange, extrait de La Mère du Sauveur et notre vie intérieure, ch.7

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rie, appelée à être Mère de Dieu, a reçu dès l'instant de sa conception une plénitude initiale de grâce, qui dépassait déjà la grâce finale de tous les saints réunis. Plus près de la source de toute grâce, elle devait en bénéficier plus qu'aucu-ne autre créature.

C’est encore la raison pour laquelle les Apôtres, plus près de Notre-Seigneur que les saints venus de la suite, ont plus parfaitement connu les mystères de la foi. Pour prêcher infailliblement l'Evangile au monde, ils ont reçu à la Pente-côte une foi très éminente, très éclairée et inébranlable, principe de leur apostolat.

Ce même principe explique encore la prééminence de saint Joseph sur tout autre saint.

Pour le bien entendre, il faut remarquer que les œu-vres de Dieu qui relèvent immédiatement de Lui sont par-faites. On ne saurait trouver en elles ni désordre, ni même imperfection.

Il en fut ainsi de l'œuvre divine au jour de la création, depuis les plus hautes hiérarchies angéliques jusqu'aux créatures les plus infimes.

Il en est encore ainsi des grands serviteurs de Dieu qu'il se choisit lui-même exceptionnellement et immédiate-ment, sans l'intermédiaire d'aucun choix humain, et qui sont suscités par lui pour restaurer l'œuvre divine troublée par le péché. Dans le principe énoncé plus haut tous les mots doi-vent être pesés : « Une mission divine exceptionnelle re-quiert une sainteté proportionnée. »

Il ne s'agit pas de mission humaine si haute soit-elle, ni de mission angélique, mais de mission proprement divine, et non pas d'une mission divine ordinaire, mais si excep-tionnelle que dans le cas de Joseph elle est unique au monde dans toute la suite des temps.

On saisit mieux encore la vérité de ce principe aussi simple qu'il est élevé, lorsqu'on considère par contraste comment se fait sou-vent le choix humain. Les hommes choisissent souvent, pour les plus hautes fonctions d'un gouvernement difficile, des incapables, des médio-cres, des imprévoyants. Cela mène un pays à sa ruine, s'il n'y a pas une salutaire réaction.

Il ne saurait se trouver rien de pareil en ceux qui sont immédiate-ment choisis par Dieu lui-même et préparés par lui pour être ses ministres exceptionnels dans l'œuvre de la rédemption. Le Seigneur leur donne une sainteté proportionnée, car il opère tout avec mesure, force et suavité.

Comme la sainte âme de Jésus a reçu dès l'instant de sa conception la plénitude absolue de grâce, qui n'a pas grandi dans la suite ; comme Marie, dès l'instant de sa conception immaculée, a reçu une plénitude initiale de grâ-ce qui était déjà supérieure à la grâce finale de tous les saints et qui n'a cessé de grandir jusqu'à sa mort ; ainsi, tou-te proportion gardée, saint Joseph a dû recevoir une plénitu-de relative de grâce proportionnée à sa mission, puisqu'il fut directement et immédiatement choisi, non par les hommes, par aucune créature, mais par Dieu même et par lui seul

pour cette mission unique au monde. On ne saurait préciser à quel moment eut lieu la sanctification de Joseph, mais ce qu'on est en droit d'affirmer, c'est qu'en raison de sa mis-sion, il fut confirmé en grâce dès son mariage avec la Sainte Vierge.

À quel ordre appartient la mission tout exceptionnelle de Joseph ?

Il est évident qu'elle dépasse l'ordre de la nature, non

seulement de la nature humaine, mais de la nature angéli-que. Est-elle seulement de l'ordre de la grâce, comme celle de saint Jean Baptiste, qui prépare les voies du salut, com-me la mission universelle des Apôtres dans l'Eglise pour la sanctification des âmes ou la mission particulière des fonda-teurs d'ordres ?

Si l'on y regarde de près, on voit que la mission de saint Joseph dépasse l'ordre même de la grâce, et qu'elle confine par son terme à l'ordre hypostatique constitué par le mystère même de l'incarnation. Mais il faut bien l'entendre, en évitant toute exagération, comme toute diminution.

À l'ordre hypostatique se termine la mission unique de Marie, la maternité divine, et aussi en un sens la mission cachée de Joseph. Ce point de doctrine est affirmé de plus en plus explicitement par saint Bernard, par saint Bernardin de Sienne, par le dominicain Isidore de Isolanis, par Suarez et par plusieurs auteurs récents.

Saint Bernard dit de Joseph : « Il est le serviteur fidè-le et prudent que le Seigneur a constitué comme le soutien de sa Mère, le père nourricier de sa chair, et le seul coopé-

rateur très fidèle sur ter-re du grand dessein de l'Incarnation. » Saint Bernardin de Sien-ne écrit : « Quand Dieu choisit par grâce quel-qu'un pour une mission très élevée, il lui accorde tous les dons nécessaires à cette mission. Ce qui s'est vérifié éminemment en saint Joseph, père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ, et époux de Marie.... »

Isidore de Isolanis place de même la vocation de saint Joseph au-dessus de celle des Apôtres; il remarque que celle-ci a pour but de prêcher l'Evangile, d'éclairer les âmes, de les réconcilier, mais que la vocation de Joseph est plus immédiatement relative au Christ lui-même, puisqu'il est l'époux de la Mère de Dieu, le père nourricier et le dé-fenseur du Sauveur.

Suarez dit aussi : « Certains offices relèvent de l'or-dre même de la grâce sanctifiante, et, dans ce genre, les Apôtres tiennent le degré le plus élevé : aussi ont-ils eu be-soin de plus de secours gratuits que les autres, surtout en ce qui concerne les dons gratuitement donnés et la sagesse. Mais il y a d'autres offices qui confinent à l'ordre de l'union hypostatique, en soi plus parfait, ainsi qu'on le voit claire-ment de la maternité divine en la bienheureuse vierge Ma-

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rie, et c'est à cet ordre d'offices qu'appartient le ministère de saint Joseph. »

Il y a quelques années, Mgr Sinibaldi, évêque titulaire de Tibériade et secrétaire de la Sacrée Congrégation des Etu-des, précisait ce point de doctrine. Il remarque que le minis-tère de Joseph appartient, en un sens, par son terme à l'ordre hypostatique : non pas que Joseph ait intrinsèquement coo-péré, comme instrument physique de l'Esprit-Saint à la réali-sation du mystère de l'Incarnation ; de ce point de vue son rôle est très inférieur à celui de Marie, Mère de Dieu ; mais enfin il a été prédestiné à être, dans l'ordre des causes mora-les, le gardien de la virginité et de l'honneur de Marie, en même temps que le père nourricier et le protecteur du Verbe fait chair. « Sa mission appartient par son terme à l'ordre hypostatique, non pas par une coopération intrinsèque, phy-sique et immédiate, mais par une coopération extrinsèque, morale et médiate (par Marie) qui est encore pourtant une vraie coopération. »

La prédestination de Joseph ne fait qu'un

avec le décret même de l'Incarnation Ce que nous venons de dire apparaît plus clairement

encore si l'on considère que le décret éternel de l'Incarnation ne porte pas seulement sur l'Incarnation en général, abstrac-tion faite des circonstances de temps et de lieu, mais sur l'In-carnation hic et nunc, c'est-à-dire sur l'incarnation du Fils de Dieu, qui, en vertu de l'opération du Saint-Esprit, doit être conçu à tel instant par la Vierge Marie, unie à un homme de la maison de David nommé Joseph : « Missus est angelus Gabriel a Deo in civitate Galilææ, cui nomen Nazareth, ad virginem desponsatam viro, cui nomen erat Joseph, de domo David » (Luc, I, 26-27).

Tout porte donc à penser que Joseph a été prédestiné à être le père nourricier du Verbe fait chair avant d'être pré-destiné à la gloire. La raison en est que la prédestination du Christ comme homme à la filiation divine naturelle, est anté-rieure à celle de tout homme élu, car le Christ est le premier des prédestinés. Or la prédestination du Christ à la filiation

divine naturelle n'est autre que le décret même de l'Incarna-tion, lequel porte sur l'Incarnation à réaliser hic et nunc. Ce décret implique par là-même la prédestination de Marie à la maternité divine, et celle de Joseph à être le père nourricier et le protecteur du Fils de Dieu fait homme.

Comme la prédestination du Christ à la filiation divine naturelle est supérieure à sa prédestination à la gloire et la précède, ainsi que l'admettent les thomistes (in IIIam, q. 24, a. 1 et 2) ; et comme la prédestination de Marie à la maternité divine précède (in signo priori) sa prédestination à la gloire, nous l'avons vu au début de cet ouvrage ; de même la pré-destination de Joseph à être le père nourricier du Verbe fait chair précède pour lui celle à la gloire et à la grâce. En d'au-tres termes, il a été prédestiné au plus haut degré de gloire après Marie, et ensuite, au plus haut degré de grâce et de charité, parce qu'il était appelé à être le digne père nourricier et protecteur de l'Homme-Dieu.

On voit par là-même l'élévation de sa mission unique au monde, puisque sa prédestination première ne fait qu'un avec le décret même de l'Incarnation. C'est ce qu'on dit cou-ramment lorsqu'on affirme que Joseph a été créé et mis au monde pour être le père nourricier du Verbe fait chair, et pour qu'il fût ce digne père, Dieu a voulu pour lui un très haut degré de gloire et de grâce. (à suivre)

Grande récollection paroissiale de carême Le dimanche 17 mars 2013

La récollection sera prêchée par le R.P. Marziac

Programme Prédication aux deux messes - repas tiré du sac : 12h30 – Première instruction : 14h00

Chapelet médité : 15h00 - Deuxième instruction : 16h00, suivie de 15 minutes d’oraison personnelle

Vêpres et Salut du Saint-Sacrement à 17h30.

NB : Des personnes sont invitées à se faire connaître pour s’occuper des enfants.

L’L’L’L’Atelier du Cœur Atelier du Cœur Atelier du Cœur Atelier du Cœur

Immaculé de MarieImmaculé de MarieImmaculé de MarieImmaculé de Marie

Ventes de gâteaux ♥ Le 17 février à Lanvallay, Saint-Malo et

Saint-Brieuc

Vente d’objets religieux pour baptêmes, communions... ♥ Le 17 mars à Lanvallay et Saint-Malo

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C’est la main de Mgr Di NOIA, chargé par le Pape de-puis l’été dernier des rapports avec la Fraternité. Un journaliste du Figaro rapporte, le 19 janvier dernier, que ce Mgr DI NOIA, prélat américain et ami personnel de Benoît XVI, a écrit une lettre fin novembre à notre su-périeur général, Mgr Bernard FELLAY. Le journaliste nous apprend que les supérieurs de la Fra-ternité ont envoyé cette lettre à vos abbés, et lui qui connaît la lettre, vu qu’il l’a publiée, il affirme que cette lettre indique une méthode pour reprendre le dialogue. Evidemment, les dialogues avec Rome ne sont pas de notre ressort, ici, dans nos prieurés et chapelles. A notre niveau, on se demande plutôt le pourquoi de cette nou-velle approche diplomatique à un problème qui n’est pas d’ordre diplomatique, mais qui concerne la foi, notre foi. Il est vrai que dans des déclarations estivales, ce Mgr DI NOIA a ramené notre position à une opinion théologi-que et non à une défense de la foi. Mais, chers fidèles, vous savez pour l’avoir constaté que notre époque est un temps de crise de la foi ; les gens perdent la foi, pas leurs opinions théologiques ! Franchement, mais d’où sortent-ils, ces diplomates ? Dans sa lettre de novembre, Mgr DI NOIA, selon les mots du journaliste, « propose deux axes pour sortir du blocage actuel car la Fraternité Saint-Pie-X n’a pas d’a-venir dans ‘l’autonomie’ ». Autonomie par rapport à quoi ? Pour ma part je me dis : si la Fraternité fait la vo-lonté de Dieu, si elle est dans la main de Dieu, elle n’est pas autonome, elle est au contraire pleinement catholi-que. Et tel est le cas. Nous sommes en opposition pour un motif de foi, par pour des opinions personnelles né-gociables. Si autonomie il y a, c’est à l’égard de la Ro-me moderniste, c’est beaucoup plus sérieux qu’une dis-pute théologique ! Relisons Ils l’ont découronné, où no-tre fondateur évoque dans la préface la réunion œcumé-nique à Assise, « la plus abominable manifestation du catholicisme libéral, preuve tangible que le Pape et ceux qui l’approuvent ont une fausse notion de la foi, notion moderniste, qui va ébranler tout l’édifice de l’Eglise ».

Ces mains tendues diplomatiques usent nos âmes ; non parce que c’est de la diplomatie ; mais à cause du silen-ce (voire la négation) sur les vrais problèmes. D’autant qu’au même moment, on nous annonce fin décembre la béatification de Paul VI, à l’issue de l’année de la foi, en novembre 2013. Le pape actuel veut donc en quelque sorte béatifier la messe de Paul VI, comme il a déjà béa-tifié le concile de Jean XXIIII et la réunion œcuménique d’Assise de Jean-Paul II. Nous sommes scandalisés. La messe de Paul VI a conduit combien d’âmes à la ruine éternelle depuis plus de 40 ans ? La sincérité, le désir de bien faire que l’on peut trouver dans certaines paroisses n’empêchent pas ce rite nouveau d’abîmer la foi. Et l’empoisonnement des esprits continue toujours, au vu des petits dépliants catéchétiques très bien faits, diffusés dans les paroisses. Au sujet de la messe, la présentation n’est pas catholi-que, tout simplement. La messe est présentée comme « un grand remerciement ». Probablement, le pape Paul VI n’aurait jamais accepté la publication de tels dé-pliants. Prions pour nos supérieurs, qui doivent supporter ces incessantes « mains tendues ». Quant à nous, il ne s’agit pas de s’aigrir. Le combat pour la foi et la profession de la foi, il est d’abord en nous (car nous sommes comme tout le monde, des pauvres gens) ; il est pour l’honneur de Dieu, pas pour le nôtre ; et il est pour le salut des âmes. Puisque nous avons la chance de profiter de l’hé-ritage de Mgr Lefebvre, il s’agit de regarder avec pa-tience et souci d’enseigner les catholiques autour de nous qui sont affamés de vérité. Plus que jamais, un prieuré et des chapelles comme les nôtres, où on prêche toute la foi, où on essaie (avec des ratés, d’accord ; on ne se prend pas pour ce qu’on n’est pas) de répandre la charité de Notre Seigneur, seront des ports de secours pour les âmes de bonne volonté, atti-rées par notre cohérence, notre fidélité. Seulement, à nous d’avoir toute la patience et la bonté chrétienne né-cessaires pour recevoir ces personnes comme elles sont et les attirer avec tact et prudence vers Celui qui est la vérité toute entière, Notre Seigneur Jésus-Christ.

SACREMENT DE CONFIRMATION Le sacrement de Confirmation sera conféré par Son Excellence Monseigneur Bernard FELLAY le samedi 9 février 2013 à Lanvallay. La cérémonie de Confirmation commencera à 10h00 et sera suivie de la messe pontificale. Une récollection pour tous les confirmands a lieu au Prieuré le samedi 2 février de 9h30 à 16h30.

Nouvelle main tendue aux lefebvristesNouvelle main tendue aux lefebvristesNouvelle main tendue aux lefebvristesNouvelle main tendue aux lefebvristes Abbé Jacques Mérel

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-Prieuré Sainte-Anne : Messe à 11h00 sauf le vendredi : 18h30. Ces horaires peuvent être soumis à des modifications, indiquées le dimanche aux annonces. Chapelet tous les jours à 19h00. Vêpres et salut du Saint-Sacrement les dimanches et fêtes à 17h30

-Saint-Malo : Messe célébrée le mardi et jeudi à 18h30 et les premiers vendredi et samedi du mois à 18h30 ; chapelet à 18h00 avant les messes. -Saint-Brieuc : Messe célébrée le 1er vendredi du mois à 18h30 et le 1er samedi du mois à 9h00. En période scolaire : messe le

mardi à 18h30 et messe le mercredi à Pléhédel à 11h00. -Rennes : Messes le mercredi à 18h30, le samedi à 10h00 ; le 1er vendredi du mois à 18h30.

Annonces et nouvelles � Intention de la Croisade Eucharistique de février :

pour que l’esprit de pénitence soit répandu dans les âmes.

� Intention de la Croisade du Rosaire de février : les chrétiens d’Orient persécutés.

� PONTMAIN 2013 : le pèlerinage aura lieu le di-manche 14 avril, avec M. l’abbé de CACQUERAY.

� Conférences « 1-3-4 » du lundi soir au Prieuré, à 20h15 : le 18 février (abbé MÉREL, suite du commen-taire de Ils l’ont découronné), le 25 février (abbé FRA-MENT, suite du cycle sur la famille et l’éducation).

� Messe des étudiants à Rennes, puis conférence de M. l’abbé GUYON, les mercredi 30 janvier et 20 février.

� Sortie du groupe Saint-Malo : samedi 23 et dimanche 24 février. Vente de gâteaux à Lanvallay le 24 février.

� Adoration du Saint-Sacrement. La prochaine nuit d’adoration à Lanvallay a lieu dans la nuit du 1er au 2 février. Nous continuerons de demander au bon Dieu des grâces pour la défense du mariage chré-tien.

� Conférences à Saint-Brieuc (domaine du Boisgelin à Pléhédel) : samedi 23 février à 20h30 : suite du cycle sur la famille et l’éducation, par M. l’abbé FRAMENT.

� Cours de doctrine pour étudiants à Lanvallay : avec M. l’abbé FRAMENT, le samedi 23 février à 17h30.

� Concert à la chapelle Sainte-Anne de Saint-Malo pour les petits et les grands. Le dimanche 3 février à 16h00, le chœur Salve Regina, sous la direction de M. DUBROEUCQ, chantera les adieux à la crèche, suivis des Vêpres et du Salut du Saint-Sacrement.

� En préparation au pèlerinage de Pentecôte : M. l’abbé de LACOSTE rendra visite à Lanvallay le di-manche 24 février avec plusieurs dirigeants nationaux laïcs du pèlerinage. Une réunion dans l’après-midi est proposée aux personnes qui désirent s’informer sur les diverses manières d’aider à l’organisation.

� Du 4 au 8 février, M. l’abbé MÉREL sera à Flavigny

pour la session annuelle de théologie des prêtres du district de France de la Fraternité. Il s’agit en fait cette année davantage d’histoire ; M. l’abbé Nicolas POR-TAIL va en effet traiter de la réforme du clergé autour de la période de l’apparition du protestantisme.

� Retraite. Merci de prévenir le colonel de CHARETTE (02 96 39 30 18) si vous vous rendez à une retraite en voiture…afin de remplir la voiture (de retraitants !)

� Covoiturage Retraitants… : cherche 1 place en voitu-re pour la retraite au Trévoux du 4 au 9 février (tel : 0626658253). Covoiturage pour le Pointet du 24 au 30 mars (0968902021). Propose 4 places pour le Trévoux, du 8 au 13 mars (0296393018).

Carnet paroissial

Baptêmes

� Elikaï MANUEL , né le 20 août 2010, baptisé le 6 jan-vier 2013.

� Armand CHRISSEMENT , né le 5 janvier 2013, bap-tisé le 12 janvier.

Première communion

� Agathe de SALINS, le samedi 19 janvier 2013.

Funérailles

� Monsieur René CASANOVA, le samedi 19 janvier 2013 à la chapelle Saint-Pierre et Saint-Paul de Ren-nes, à l’âge de 76 ans.

� Monsieur Joseph KERFANTO, le lundi 7 janvier 2013 à la chapelle de Lanvallay, à l’âge de 66 ans.

� Madame Monique TOULEMONDE , le jeudi 27 dé-cembre 2012, à la chapelle Saint-Hilaire de Saint-Brieuc, à l’âge de 83 ans.

Autres évènements familiaux

-baptême de Baptiste BRICOUT, 2e petit enfant de M. et Mme RAGARU.

Chapelle Saint-Hilaire (Saint-Brieuc)

48 rue de Brocéliande 22000 Saint-Brieuc

Dimanche messe à 10h00

Chapelle Sainte-Anne (Saint-Malo)

52 rue Jean XXIII 35400 Saint-Malo

Dimanche messes à 8h30 et 10h

Chapelle du Sacré-Cœur (Lanvallay)

Avenue de Beauvais 22100 Lanvallay

Dimanche messes à 8h et 10h30

Chapelle Saint-Yves (Guer)

17 rue Rencontre 56380 Guer

Dimanche messe à 18h00

Chapelle Sts Pierre et Paul (Rennes)

44 rue du Manoir de Servigné 35000 Rennes

Dimanche messe à 10h00