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La schizophrénie La schizophrénie E POULET Service Pr d’Amato CH Le Vinatier

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La schizophrénieLa schizophrénieE POULET

Service Pr d’AmatoCH Le Vinatier

••Est due à trouble relationnel dans l’enfance Est due à trouble relationnel dans l’enfance ••Est une maladie Est une maladie neurodévelopementaleneurodévelopementale ou ou neurodégérativeneurodégérative ??••Peut être favorisée par une infection virale Peut être favorisée par une infection virale ••Présente une origine génétiquePrésente une origine génétique

La schizophrénie

Emil KRAEPELIN 1899

démence précoce

Eugen BLEULER

« schizophrénie »

« Altération de la pensée, des sentiments et des relations avec le monde extérieur »

1911

III. EPIDEMIOLOGIE:

• Maladie complexe et hétérogène

• Prévalence: 1% de la population

• Âge de début: 15 à 35 ans

• Sex-ratio: 1

• Pathologie chronique

• Pronostic fonctionnel et social engagé

• Risque de suicide (10%)

La schizophrénie se révèle le plus souventchez l’adulte jeune

5 à

10

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âge aux premiers symptômespsychotiques(Rochet, 1995)

Schizophrénie DSM-III-R

FM

SYNDROME DISSOCIATIFDépersonnalisation - Déréalisation

Dépersonnalisation; peinture avec deux bouches

Dépersonnalisation; peinture aux visages décomposés

Dissociation; production graphique remplissant toute la page

SYNDROME DISSOCIATIFDépersonnalisation - DéréalisationTroubles du cours de la pensée et du langage

M – est-ce que vous savez bien l’anglais ?P – oui, mais l’anglais je ne peux en dire un mot ; c’est comme si vous changez declimat, on vient de me changer bralabese , c’est un lac d’azène . Je me vois dansune mare, c’est la mare, c’est du coton et de la la ine.M – parlez-nous de vos voyages ?P – c’est la mare en tout casM – vous avez été dans l’Amérique du Sud ?P – nonM – et en Alaska ?P – oui, nous verrons cela plus tard, je vais m’eng ager comme aide de campvétéranM – qu’est-ce que cela ?P – ce sont vos affaires, c’est la mare en simée , se regarder dans une mare, si jem’occupe de vos affaires ! Aide de camp, c’est la m are en simée , l’azène , vousl’envoyer promener, toujours courir, pourtant loger quelque part, si vous faitescourir l’argile, il se logera dans l’azène .

Schizophasie et Néologismes(dialogue Médecin / Patient cité par Chaslin)

Rationalisme morbide(extrait de texte, patient schizophrène du service du Pr. J. Daléry)

On confond l’usage du verbe avec celui du pouvoir, l’illimité du délire remarque :comme qui signifie formule de légitimation.* sentiment de culpabilité. Quand on se sent coupab le, on se sent peuresponsable.* nous n’avons pas à juger de l’avenir par ce qu’a été le passé. Que l’idée d’undestin dans les choses n’est pas une idée mais un v ertige.* durée, continuité. Conscience d’une hésitation, d ’un balancement au sein d’unrapport du temps. Discontinuité : absence, continui té. Discontinuité essentielle d el’agir.* peut-on guérir ? à cette question la réponse est non.* en France école sous bassement d’un état laïque. La théologie ne constate lacontingence de l’homme que pour le dériver d’un êtr e nécessaire. Elle n’use del’étonnement philosophique que pour motiver une act ion qui termine. Laphilosophie nous éveille à ce que l’existence à de problématique en soi, à tel pointque nous soyons à tout jamais guéris de chercher un e solution dans les cahiersdu maître.Eveil. Hors de veil – VigilancePhilosophie : Amitié au sujet de la sagesse.

Rationalisme morbide(code alphabétique, patient schizophrène du service du Pr. J. Daléry)

A : premierB : bien ou bonC : couperD : devenirE : être ou un êtreF : faireG : j ’ai

H : certitude ou hache au sens d’épée de Damoclès

I : qui tue, qui meurtJ : je suisK : le casL : aile, ange ou oiseauM : aime ou aimer

N : naissance ou haineO : ouvert ou ouvrirP : pourQ : quitte, quitterR : l’airS : savant, savoirT : tu (as), tu (es ), tuer , toi

U : le son, sonoreV : voirW : voir plus clair

X : celui (qui parle , qui sait, qui croit), la mort

Y : qui tue grec, càd par magieZ : dernier

Rationalisme morbide(code alphabétique, patient schizophrène du service du Pr. J. Daléry)

X : celui (qui parle, qui sait, qui croit), la mort

A : premierV : voirI : qui tue, qui meurt

E : être ou un êtreR : l’air

XAVIER

Celui qui croit être le premier voit et veut tuer u n être qui à l’air

=Quelqu’un d'orgueilleux qui veut tuer un être qu’il croit faible

=Individu dangereux pour moi, d’autant plus que X = mort

Texte hermétique aux accents poétiques(texte, patient schizophrène du service du Pr. M. M arie-Cardine)

Sans erreur on sourit, envisageant la source,

Etincelant abris des prolixes émaux,

Parce que, doute pur, entraîne selon course,

Intérimaire pli chez mystiques arceaux …

SYNDROME DISSOCIATIFDépersonnalisation - DéréalisationTroubles du cours de la pensée et du langageTroubles de l’affectivité

SYNDROME DISSOCIATIFDépersonnalisation - DéréalisationTroubles du cours de la pensée et du langageTroubles de l’affectivitéTroubles moteurs

Catatonie; Posture et mimique étranges & signe du miroir

SYNDROME DISSOCIATIFDépersonnalisation - DéréalisationTroubles du cours de la pensée et du langageTroubles de l’affectivitéTroubles moteurs

SYNDROME DELIRANT

SYNDROME DISSOCIATIFDépersonnalisation - DéréalisationTroubles du cours de la pensée et du langageTroubles de l’affectivitéTroubles moteurs

SYNDROME DELIRANTAutisme schizophrénique

SYNDROME DISSOCIATIFDépersonnalisation - DéréalisationTroubles du cours de la pensée et du langageTroubles de l’affectivitéTroubles moteurs

SYNDROME DELIRANTAutisme schizophréniqueManifestations délirantes

Délire

Idée fausse

individuelle

passagère ou permanente

thématique unique ou multiplepersécutoireinfluencemégalomaniaquemystiquepassionnelshypochondriaque(indignité, culpabilité)

Délire; « le Bien et le Mal »

Délire; « comment être en lieu sur, le jour du jugement dernier »

Le sujet caché dans le champignon atomique

Dieu

L’holocauste nucléaire

Le monde matérialiste

Le haschisch salvateur

La vengeance Divine

Hallucinations: auditives

Hallucinations: cénesthésiques

Hallucinations: olfactives, visuelles

Hallucinations: intrapsychiques

Interprétation: une voiture noire arrêtée à un feu rouge

Rouge = DANGERNoir = LA MORT

LA MORT ME MENACE

SYNDROME DISSOCIATIFDépersonnalisation - DéréalisationTroubles du cours de la pensée et du langageTroubles de l’affectivitéTroubles moteurs

SYNDROME DELIRANTAutisme schizophréniqueManifestations délirantes

TROUBLES DES CONDUITES

SYNDROME DISSOCIATIFDépersonnalisation - DéréalisationTroubles du cours de la pensée et du langageTroubles de l’affectivitéTroubles moteurs

SYNDROME DELIRANTAutisme schizophréniqueManifestations délirantes

TROUBLES DES CONDUITES

Aboulie - Apragmatisme - Projets inconsidérésGestes auto et / ou hétéro agressifs

TROUBLES COGNITIFS:

Touchent en particulier:

• l ’attention

• la concentration

• perte des

associations...

•la mémoire

Troubles cognitifs

•la mémoire:

- Anomalies hippocampiques

ANXIETEDEPRESSION

NEGATIVE

DESORGANIS.COGNITIVE

IMPULSIVITEEXCITATION

POSITIVEPSYCHOTIQUE

E.D.M

SCHIZOPHRENIE

SCHIZO-AFFECTIVE

paranoïde

hébéphrénique

simple

TROUBLEBIPOLAIRE

MANIE

MANIE DELIRANTE

DEPRESSIONDELIRANTE

ETIOPATHOGENIE DE LA SCHIZOPHRENIE :ETIOPATHOGENIE DE LA SCHIZOPHRENIE :

les données actuelles permettent d’envisager les données actuelles permettent d’envisager l’étiopathogénie de la schizophrénie comme une l’étiopathogénie de la schizophrénie comme une

construction complexe ou un phénomène «construction complexe ou un phénomène « en cascadeen cascade » » comprenant plusieurs étapes successives :comprenant plusieurs étapes successives :

I - Anomalies génétiques

II - Anomalies périnatales du développement cérébral

III - Perturbation de la maturation cérébrale

IV - Interactions avec le stress

Modèle neurodéveloppemental

XIX° siècle et deux premiers quarts du XX° siècle :XIX° siècle et deux premiers quarts du XX° siècle :Hérédité très généralement admiseHérédité très généralement admise

troisième quart du XX° siècle :troisième quart du XX° siècle :Hypothèse génétique très généralement rejetéeHypothèse génétique très généralement rejetée

dernier quart du XX° siècle :dernier quart du XX° siècle :Confirmation d’une participation génétique Confirmation d’une participation génétique

dans l’étiopathogénie de la schizophréniedans l’étiopathogénie de la schizophrénie

ETIOPATHOGENIE DE LA SCHIZOPHRENIE :ETIOPATHOGENIE DE LA SCHIZOPHRENIE :I I -- Anomalies génétiquesAnomalies génétiques

GENETIQUE EPIDEMIOLOGIQUE :ETUDES FAMILIALES

Risques empiriques de schizophrénie en fonction du degré d’apparentement à un malade « proposant »

parents parents 6 %6 %

germainsgermains 9 %9 %

enfantsenfants 12 %12 %

1 parent et 1 germain 1 parent et 1 germain 16 %16 %

enfants de 2 malades 46 %enfants de 2 malades 46 %

apparentés de second degré 3 %apparentés de second degré 3 %ANALYSE DES ETUDES ENTRE 1920 ET 1987ANALYSE DES ETUDES ENTRE 1920 ET 1987 ((GottesmanGottesman , 1991), 1991)

GENETIQUE EPIDEMIOLOGIQUE :ETUDES D’ADOPTION

PREMIERE METHODE PREMIERE METHODE (enfants (enfants ⇒⇒⇒⇒⇒⇒⇒⇒ familles)familles)Sujets adoptés dans l’enfance et qui sont devenus a dultes. La Sujets adoptés dans l’enfance et qui sont devenus a dultes. La majorité est en bonne santé mais certains sont schiz ophrènes. Lamajorité est en bonne santé mais certains sont schiz ophrènes. Lastratégie consiste à rechercher s’il existe des sujets psychotiqstratégie consiste à rechercher s’il existe des sujets psychotiq ues ues dans la famille biologique des uns et des autres.dans la famille biologique des uns et des autres.

PARENTS BIOLOGIQUESPARENTS BIOLOGIQUES

35 35 schizophrènesschizophrènes 5,7% 5,7% schizophrènesschizophrènes

172 adoptés 172 adoptés 5,7% 5,7% troubles du spectretroubles du spectre

137 137 non schizophrènesnon schizophrènes 0% 0% schizophrènesschizophrènes

2,2% 2,2% troubles du spectretroubles du spectre(Kety et al., 1968, 1975)(Kendler et Gruenberg, 1984)

GENETIQUE EPIDEMIOLOGIQUE :ETUDES D’ADOPTION

DEUXIEME METHODEDEUXIEME METHODE (familles (familles ⇒⇒⇒⇒⇒⇒⇒⇒ enfants)enfants)1) Sachant qu’il existe ou non un sujet psychotique dans des 1) Sachant qu’il existe ou non un sujet psychotique dans des familles ayant donné leurs enfants à adopter, le risqu e de familles ayant donné leurs enfants à adopter, le risqu e de schizophrénie estschizophrénie est --il différent chez ces enfants devenus adultes ?il différent chez ces enfants devenus adultes ?

2) Ce risque est2) Ce risque est --il également dépendant de l’existence ou non de il également dépendant de l’existence ou non de sujets psychotiques chez les parents adoptifs ? sujets psychotiques chez les parents adoptifs ?

(Rosenthal et al., 1968, 1971)

PARENTS BIOLOGIQUES PARENTS ADOPTIFS RISQUE ENFANTS

- 1 psychotique 1er degré - non psychotiques AUGMENTÉ X 10

- 1er degré non psychotiques - non psychotiqu es IDEM population

- 1er degré non psychotiques - un parent psyc hotique IDEM population

GENETIQUE EPIDEMIOLOGIQUE :ETUDES D’ADOPTION

DEUXIEME METHODEDEUXIEME METHODE (familles (familles ⇒⇒⇒⇒⇒⇒⇒⇒ enfants)enfants)

(Tienari, 1991)(Tienari et al., 2000) : confirmation, et augmentation de l’effet

lorsqu ’on prend en compte le spectre

144 enfants dont un parent biologique estschizophrène et qui ont été donnés à adopter

178 enfants contrôles dont aucun parent biologique n’est schizophrène et qui ont été donnés à adopter

15 schizophrènes(soit 10,4 %)

2 schizophrènes(soit 1,1 %)

MODELE POLYGENIQUE / MULTIGENIQUE A EFFET DE SEUIL :

de très nombreux gènes interviennent, en interaction avec l’environnement.

Des conséquences ne sont visibles que lorsque plusieurs de ces gènes sont

altérés (effet cumulatif)

GENETIQUE MOLECULAIRE :GENES CANDIDATS PREMIERES HYPOTHESES (1988 - 2000)

Gènes intervenant dans les systèmes neuromédiateurs , DOPAMINERGIQUE, SEROTONINERGIQUE ET AUTRES

Nombreuses études portant sur : Nombreuses études portant sur : –– les gènes de la synthèse et du catabolisme des caté cholaminesles gènes de la synthèse et du catabolisme des caté cholamines–– les gènes des récepteursles gènes des récepteurs–– les gènes des transporteursles gènes des transporteurs

ECHEC RELATIFECHEC RELATIF

GENETIQUE MOLECULAIRE :GENES CANDIDATS HYPOTHESES ACTUELLES

Gènes de développement ayant un rôle dans :

la prolifération neuronalela prolifération neuronalela migration, l’orientation et l’organisation des neu ronesla migration, l’orientation et l’organisation des neu ronesla croissance axonale et la formation des synapsesla croissance axonale et la formation des synapsesla connexion et le renouvellement des synapsesla connexion et le renouvellement des synapsesle maintien des connexions synaptique à long termele maintien des connexions synaptique à long termela mort cellulaire programmée (apoptose)la mort cellulaire programmée (apoptose)la myélinisationla myélinisation

((WeickertWeickert & & WeinbergerWeinberger, 1998), 1998)

ETIOPATHOGENIE DE LA SCHIZOPHRENIE :ETIOPATHOGENIE DE LA SCHIZOPHRENIE :

les données actuelles permettent d’envisager les données actuelles permettent d’envisager l’étiopathogénie de la schizophrénie comme une l’étiopathogénie de la schizophrénie comme une

construction complexe ou un phénomène «construction complexe ou un phénomène « en cascadeen cascade » » comprenant plusieurs étapes successives :comprenant plusieurs étapes successives :

I - Anomalies génétiques

II - Anomalies périnatales du développement cérébral

III - Perturbation de la maturation cérébrale

IV - Interactions avec le stress

•Déséquilibre saisonnier desnaissances

•Infections anténatales (grippe):

0

2

4

6

8

10

12

J F M A M J J A S O N D

Déséquilibre saisonnier des naissances

"inversion" de l'effet saisonnier

Afrique du sud : Dalen, 1975*

Nouvelle Zélande : Parker et al, 1978 NS

Australie : Parker & Neilson, 1976** f

: Krupinski et al, 1976 NS

: Syme & Illingworth, 1978**

: Jones & Frei, 1979**

: McGrath et al, 1995**

Effet saisonnier démontré mais moinsmarqué que dans l'hémisphère nord

Etudes australes

Déséquilibre saisonnier des naissances

ANOMALIES DU DEVELOPPEMENT CEREBRAL :II.b) ARGUMENTS INDIRECTS EPIDEMIOLOGIQUES

Carences alimentaires

Une carence alimentaires chez la femme enceinte augmente le risque futur de schizophrénie chez l’enfant à naître

Carences alimentaires

Trois zones :Trois zones :-- famine famine -- restrictions modéréesrestrictions modérées-- alimentation normalealimentation normale

Gradient de :Gradient de :-- malformations malformations -- maladies néonatalesmaladies néonatales-- prématurité, décèsprématurité, décès

&&-- Schizophrénie (X 2)Schizophrénie (X 2)-- SchizotypieSchizotypie

Chronologie :Chronologie : 1er trimestre1er trimestre

Mécanisme :Mécanisme :-- carence vitaminique?carence vitaminique?-- carence protéique ?carence protéique ?-- favorise les infections ?favorise les infections ?-- autre ?autre ?

MODELE « QUASI EXPERIMENTAL » DE LA FAMINE EN HOLLANDE PENDANT L’HIVER 1944 - 1945

(Susser et al, 1992, 1996)

ANOMALIES DU DEVELOPPEMENT CEREBRAL :II.b) ARGUMENTS INDIRECTS EPIDEMIOLOGIQUES

Incompatibilité Rhésus

Retentissement cérébral d’un phénomène hémolytique survenant à partir de la 2 ème

grossesse chez une mère Rh- attendant un enfant Rh+

Début au 2 ème trimestre de gestation

Ac Rh+

Rh-

(Hollister, Laing and Mednick, 1996)

Anomalies obstétricalesRÉSUME DES PRINCIPALES ÉTUDES

COMPLICATIONS PENDANT COMPLICATIONS PENDANT LA GROSSESSELA GROSSESSE

–– Dystrophie / faible poidsDystrophie / faible poids–– Perte de sangPerte de sang–– Menace d'accouchement Menace d'accouchement

prématuréprématuré–– hypoxie fœtale chroniquehypoxie fœtale chronique–– HTA / préHTA / pré --éclampsieéclampsie

COMPLICATIONS A COMPLICATIONS A L'ACCOUCHEMENTL'ACCOUCHEMENT

–– Travail prolongéTravail prolongé–– Accouchement Accouchement

instrumentalinstrumental–– Présentation anormalePrésentation anormale–– Anoxie Anoxie –– PrématuritéPrématurité

Cause ou conséquence des anomalies cérébrales ?Cause ou conséquence des anomalies cérébrales ?

Anomalies cérébrales macroscopiques

PRINCIPALES ANOMALIES CEREBRALES DANS LA SCHIZOPHRE NIE

DILATATION DES ESPACES LIQUIDIENSVentricules latérauxTroisième ventricule

HYPOTROPHIE TEMPORALE ET LIMBIQUEHippocampeGyrus temporal supérieur

HYPOTROPHIE (SURTOUT HYPOFONCTIONNEMENT) FRONTALE

ANOMALIE DES NOYAUX GRIS CENTRAUX

Anomalies cérébrales histologiques ectopies neuronales et anomalies architecturales

DESORGANISATION DES NEURONES DE L’HIPPOCAMPE DANS LA SCHIZOPHRENIE (jonction CA1 / CA2)

Sujet normal

Sujet schizophrène

Anomalies cérébrales histologiques

SYNTHESE DES 20 DERNIERES ANNEES

��absence de traces d’un processus dégénératifabsence de traces d’un processus dégénératif-- pas de prolifération des cellules glialespas de prolifération des cellules gliales-- pas de microtubulespas de microtubules-- pas de plaques sénilespas de plaques séniles-- pas de lésions nécrotiquespas de lésions nécrotiques

�� réduction de la densité et du nombre absolu de réduction de la densité et du nombre absolu de neurones, en particulier dans les régions préfronta les neurones, en particulier dans les régions préfronta les et limbiqueset limbiques

�� ectopies neuronales et anomalies de l'architecture ectopies neuronales et anomalies de l'architecture des couches corticalesdes couches corticales

ANOMALIES DU DEVELOPPEMENT CEREBRAL :II.c) ARGUMENTS DIRECTS (STIGMATES)

Anomalies Physiques Mineures (MPA)

Périmètre crânienPérimètre crânienParties moyennes et inférieures de la faceParties moyennes et inférieures de la faceVoûte palatineVoûte palatineMains / PiedsMains / Pieds

empreintes digitalesempreintes digitales

(Green et al, 1989)(Green et al, 1994)

(Lane et al, 1997)

(Cantor-Graae, 1998)

ANOMALIES DU DEVELOPPEMENT CEREBRAL :II.c) ARGUMENTS DIRECTS (STIGMATES)

Anomalies Physiques Mineures (MPA)ASYMETRIE ET AUTRES ASYMETRIE ET AUTRES ANOMALIES DES ANOMALIES DES EMPREINTES DIGITALESEMPREINTES DIGITALES–– MarkowMarkow et et WandlerWandler, 1986, 1986–– MarkowMarkow et et GottesmanGottesman, 1989, 1989–– MellorMellor, 1992, 1992–– BrachaBracha et al, 1992et al, 1992–– JelovacJelovac et al,1999et al,1999–– VanOsVanOs et al, 2000et al, 2000–– FearonFearon et al, 2001et al, 2001–– ReillyReilly et al, 2001et al, 2001

JUMEAUX JUMEAUX -- Davis et al, 1995Davis et al, 1995-- Davis & Davis & BrachaBracha, 1996, 1996-- VanOsVanOs et al, 1997et al, 1997-- Rosa et al, 2000Rosa et al, 2000

SCHIZOTYPIQUES SCHIZOTYPIQUES -- WeinsteinWeinstein et al, 1999et al, 1999

Anomalies anténatales du développement cérébral

•Carences alimentaires

•Anomalies obstétricales…

Paradoxe « apparent »:

des lésions cérébrales précoces peuvent ne se révéler que tardivement: confirmation par des modèles lésionnels animaux

Une maladie du développement peutUne maladie du développement peut --elle se elle se révéler si tardivement ?révéler si tardivement ?

PARADOXE APPARENT :PARADOXE APPARENT :

les bases de la schizophrénie sont développementale s et pourtantles bases de la schizophrénie sont développementale s et pourtant les les

symptômes classiques de la maladie ne se révèlent l e plus souvensymptômes classiques de la maladie ne se révèlent l e plus souven t qu'au t qu'au

début de l’âge adulte!début de l’âge adulte!

MODULATION DE CE PARADOXE :MODULATION DE CE PARADOXE :

-- les formes infantiles de schizophrénie sont rares m ais existentles formes infantiles de schizophrénie sont rares m ais existent

-- Il existe souvent des troubles du comportement et d es troubles Il existe souvent des troubles du comportement et d es troubles cognitifs cognitifs

non spécifiques dans l’enfance des patients schizop hrènesnon spécifiques dans l’enfance des patients schizop hrènes

L’enfance des (futurs) schizophrènes

ANTECEDENTS INFANTILES:ANTECEDENTS INFANTILES:Études de cohortesÉtudes de cohortes(Jones et al, 94; (Jones et al, 94; DoneDone et al, 94, et al, 94, CannonCannon et al, 99)et al, 99)

�� retards psychomoteurretards psychomoteur�� relations sociales pauvresrelations sociales pauvres

�� hypohypo --performances cognitivesperformances cognitives

En définitive, il n’y a pas vraiment de paradoxe puisque des anomalies cognitives et comportementales sont souvent observées dès l’enfance

Élévation pubertaire des hormones sexuellesÉlévation pubertaire des hormones sexuelles

Élévation des taux d’androgènes (2 sexes > chez l’homme)

- emballement normal de l’apoptose permettant une nouv elle organisation des connexions neuronales

- cette accentuation du « turn over » synaptique peut s’ avérer pathogène chez des sujets vulnérables

Élévation des œstrogènes (femme)

- réduit les conséquences de l’augmentation des taux d’androgène (rôle protecteur)

Achèvement tardif normal de la myélinisation

oligodendrocyte

nœud de Ranvier

axone Gaine de myéline

La myélinisation des axones facilite la transmission de l’influx nerveux et intervient à ce titre dans l’établissement de réseaux neuronaux fonctionnels

Achèvement tardif normal de la myélinisation

Ce processus n’est pas terminé avant l’âge de 20 à 22 ans, en particulier dans les régions corticales associatives d ont la maturation est tardive. Il permet, tardivement, d’optim iser les fonctions des régions corticales préfrontales utilisé es par l’adulte pour gérer des informations complexes. Cette maturation n’est pas effective avant l’âge de 19 - 22 ans

La myélinisation semble normale chez les schizophrène s, mais en favorisant la mise en route de nouveaux circuits n euronaux, elle pourrait favoriser l’émergence de symptômes lorsque certaines des structures cérébrales ainsi mises en con tact s’avèrent être dysfonctionnelles. C’est le cas des régions préfrontales chez les sujets vulnérables à la schizoph rénie

Lésions frontales précoces (singe)Lésions frontales précoces (singe)–– cortex frontal:cortex frontal: un jeune lésé a un comportement moins altéré qu’un un jeune lésé a un comportement moins altéré qu’un

adulte lésé, mais ses performances deviennent aussi mauvaises quadulte lésé, mais ses performances deviennent aussi mauvaises qu e e celles des adultes après la puberté celles des adultes après la puberté (Tucker & King, 1967)(Tucker & King, 1967)

–– DLPFC:DLPFC: un jeune lésé a un comportement moins altéré qu’un adulte un jeune lésé a un comportement moins altéré qu’un adulte lésé, mais après la puberté, ses performances devie nnent encore lésé, mais après la puberté, ses performances devie nnent encore plus mauvaises que celles des sujets lésés à l’âge adulte plus mauvaises que celles des sujets lésés à l’âge adulte (Goldman & (Goldman & GalkinGalkin, 1978) , 1978)

–– refroidissementrefroidissement frontalfrontal après apprentissage d’une tâche cognitive:après apprentissage d’une tâche cognitive:absence de perturbation chez les jeunes; perturbation absence de perturbation chez les jeunes; perturbation marquée chez les adultesmarquée chez les adultes (Goldman & Alexander, 1977)(Goldman & Alexander, 1977)

Lésions limbiques précoces (rat)Lésions limbiques précoces (rat)–– hippocampe:hippocampe: en cas de en cas de lésion néonatale, apparition de troubles du lésion néonatale, apparition de troubles du

comportement après la puberté seulement comportement après la puberté seulement ((LipskaLipska et al, 1993 )et al, 1993 )

Une lésion cérébrale précoce peut ne se révéler que tardivementCONFIRMATION PAR DES MODELES LESIONNELS ANIMAUX

ETIOPATHOGENIE DE LA SCHIZOPHRENIE :ETIOPATHOGENIE DE LA SCHIZOPHRENIE :IV IV -- Interactions avec le stressInteractions avec le stress

La résultante des anomalies génétiques, des perturbations périnatales du développement cérébral

et de la maturation cérébrale pubertaire est le substratum de mauvaises performances cognitives et

de la vulnérabilité à la schizophrénie

Les épisodes d’acutisation psychotiques (« épisodes schizophréniques ») sont la résultante d’une

interaction entre cette vulnérabilité et le stress

Interaction avec le stress

• Sexualité

•Avenir

•Conflits

•Toxiques: cannabis +++++

Courbe vulnérabilité / Stress

Vulnérabilité

Str

ess

intense

modéré

faible importante

MALADIE

Merci de votre attention !

Merci de votre attention Merci de votre attention !!