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7/30/2019 Eco Solidaire
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Synthse EC LMSCG333
Lconomie solidaire et le dveloppement durable
1) L'conomie solidaire en question.
L'conomie solidaire peut, dans un premier temps, tre dfinie comme l'ensemble des expriences visant dmocratiser l'conomie partir d'engagements citoyens. Face aux profonds disfonctionnements
socitaux (crise conomique, chmage structurel, pauvret et ingalits de plus en plus criantes) que
connaissent depuis trente ans nos socits, on assiste la rsurgence de mouvements prnant une "autre
conomie" et revendiquant l'existence d'un troisime secteur conomique aux cts de l'Etat et du
march. Cette "autre conomie" puise son inspiration dans trois courants que sont l'conomie sociale,
l'conomie alternative et l'conomie solidaire. De cette filiation, merge le mouvement actuel de
l'Economie Solidaire qui combine les principes d'quit, d'galit, de solidarit et les questions
d'organisation alternative, et qui considre de manire complexe les mdiations ncessaires un
dveloppement conomique visage humain.
L'conomie sociale
L'conomie sociale trouve ses fondements au Moyen-Age dans les pratiques de compagnonnage qui, par
la formation et l'accompagnement vers une pratique professionnelle, reposaient sur un principe de
solidarit.
Aprs l'chec du mouvement social et la rpression de juin 1848, la dimension conomique marchande
dans laquelle la socit de capitaux devient l'institution centrale, prendra largement le dessus sur les
dimensions politiques d'une organisation sociale du travail. Les mouvements de l'conomie sociale,
caractriss dans la premire moiti du XIXme sicle par de nouvelles pratiques sociales, vivra dans la
clandestinit jusqu'aux lois sur la libert syndicale de 1884 et sur la libert d'association de 1901.
La premire moiti du XXme sicle voit apparatre l'institutionnalisation de l'conomie sociale;institutionnalisation qui participe d'une usurpation des spcificits de l'conomie sociale en tant que
mouvement alternatif.
Plus tard, va apparatre notamment la scurit sociale en 1945. Durant cette priode, l'conomie sociale
accde aux financements publics. Ce n'est que dans les annes 1970, que l'conomie sociale, porte par
les mouvements associatifs, cologistes connatra un renouveau face aux crises conomiques.
L'conomie sociale croise alors la question du territoire et des lois sur la dcentralisation de 1982.
La CEE lui accorde par ailleurs, une lgitimit en reconnaissant que l'conomie sociale runit des
organisations relevant du champ conomique qui produisent des services marchands mais aussi non
marchands. Le dynamisme de l'conomie sociale du XIXme sicle a t l'expression d'une culture de
classe trs forte, d'une identit collective solidaire partir d'institutions dmocratiques autonomes, des
syndicats, des mouvements ouvriers. Le mouvement de l'conomie sociale avait alors une dimension detransformations sociales. Le XXme sicle fait de l'conomie sociale, un mouvement qui contribue
renouveler certaines pratiques socio-conomiques, dans une perspective de dmocratisation de
l'conomie et de la socit. Dans cette histoire, l'conomie sociale a contribu l'intgration des
dimensions sociales dans les domaines politiques et conomiques. Cette intgration par le politique et
l'conomique manifeste des avances sociales incontestables, en mme temps qu'elle participe d'une
attnuation de l'conomie sociale comme mouvement alternatif.
L'conomie alternative
L'conomie alternative se distingue de l'conomie sociale par une approche socio-politique en rupture
trs nette avec les formes d'organisation dominantes. Les mouvements alternatifs apparaissent suite auxvnements de mai 1968. Paralllement cette volution, des rseaux ou groupements communautaires
continuent de mener un combat pour "vivre et travailler autrement", mettant en uvre des pratiques
nouvelles :
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Les Systmes d'Echanges Locaux, les co-villages, le Rseau d'Economie Alternative et Solidaire, etc.
Ces rseaux ou collectifs ont comme caractristiques communes de proposer des modes alternatifs de
consommation, de production et de comportement (technologie humaine, nouveaux modes de production
alimentaires). Toutes ces expriences vont dans le sens de l'auto-production, de l'autosubsistance, du
troc. Elles favorisent en cela, le contrle de la communaut sur son environnement et sur les modes de
dveloppement.
La cration d'entreprises alternatives est l'expression d'une exigence croissante de prise en compte des
dimensions sociales et humaines, d'une volont de travailler autrement sans hirarchie, avec une
implication forte des individus en recherchant une rentabilit autre que financire. Les pratiques
alternatives refusent de penser la hirarchisation comme seule ralit structurante du fonctionnement
collectif. Elles sont l'origine de nouvelles formes de travail associ, comme les coopratives de travail.
L'conomie solidaire
Les sources de l'conomie solidaire sont historiquement situes peu aprs la rvolution franaise.
L'expression privilgie est celle d'conomie fraternelle. Ce modle se place en contestation des
conceptions individualistes, utilitaristes et marchandes du dbut du XIXme sicle. Par la suite, l'ided'conomie solidaire sera trs largement supplante par le mouvement de l'conomie sociale.
Dans les annes 1970, l'conomie solidaire connat un renouveau dans un contexte de crise conomique
forte. A cette priode, le mouvement de l'conomie solidaire repose la question de la rgulation tatique
et dnonce l'incapacit des pouvoirs publics grer une distribution quitable des richesses (en ce sens,
elle se distingue ici trs fortement de l'conomie sociale). La remise en cause du lien consommation -
profit - investissement - emploi creusant les ingalits et portant atteinte au respect des droits
fondamentaux pour tous, est le principal vecteur de revendication de l'conomie solidaire. Les initiatives
de l'conomie solidaire ne relvent jamais compltement ni de l'conomie de march ni de la solidarit
tatique. Au contraire, ces initiatives se situent dans une autre voie que celles offertes par l'conomique
et le politique et mergent travers la mise en place de lieux permettant aux personnes de prendre la
parole, de dbattre et de dcider collectivement de la mise en oeuvre de projets conomiques adapts auxcontextes dans lesquels ils mergent.
L'conomie solidaire propose donc une redfinition des rapports entre le politique, l'conomique et le
social. Ds lors, l'conomie solidaire se situe dans un mouvement perptuel qui rassemble une pluralit
d'acteurs qui, quelles que soient les appartenances idologiques, se rejoignent dans le "faire ensemble" et
dans "l'agir solidaire".
Les actions relevant de l'conomie solidaire se caractrisent d'abord par la construction conjointe de
l'offre et la demande entre les professionnels et les usagers. Le projet peut alors consister rtablir du
lien entre la production et la consommation, par exemple, entre la production agricole et la
consommation alimentaire.
L'action solidaire participe aussi d'une hybridation des ressources entre conomie marchande (secteur
priv), conomie non marchande (secteur public) et conomie non montaire (fonde sur le principe derciprocit). L'conomie solidaire dnonce l'extension de l'conomie montaire, que ce soit au niveau
marchand mais aussi au niveau non marchand, et ceci au dtriment de l'conomie non montaire.
Ainsi, l'conomie traditionnelle (petites entreprises familiales par exemple) a disparu au profit d'une
conomie moderne crant des emplois salaris standardisables dans les industries et les services.
L'conomie montaire dans le secteur marchand est dtermine par une logique de la rponse la
demande, par la rationalisation, les conomies d'chelle et la concentration, et se nourrit
d'investissements qui gnrent toujours plus de production et de gains de productivit. L'conomie
montaire concerne aussi le secteur non marchand qui, par les prlvements obligatoires, trouve de quoi
affecter des ressources aussi bien aux administrations et aux mnages, qu'aux entreprises. L'conomie
solidaire conteste cette logique montaire d'investissements qui nourrit le seul systme bipolaire
constitu du secteur marchand et non marchand. L'extension des ressources conomiques desdimensions non montaires est un thme phare de l'conomie solidaire. Plus globalement, l'conomie
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solidaire revendique une extension de la dmocratie conomique et par l mme insiste sur la dimension
de l'action collective dans des projets qui ne sont satisfaits ni par l'Etat, ni par le march.
L'Economie Alternative et Solidaire
L'conomie solidaire bnficie d'une double filiation des mouvements de l'conomie sociale et de
l'conomie alternative. Cependant, des diffrences existent entre les mouvements de l'conomie sociale
et le projet d'une conomie solidaire. Alors que l'conomie sociale tait surtout une rponse la
dgradation de la condition salariale et a permis la ngociation de nombreux acquis sociaux, l'conomiesolidaire tmoigne d'une volont de changements dans l'organisation de l'offre de travail par la
dmocratisation de l'initiative conomique et la valorisation de rseaux locaux. En ce sens, l'conomie
solidaire relance les nombreux mouvements dits alternatifs des annes 1970. Le projet alternatif pour
une conomie solidaire repose sur plusieurs dimensions et conceptions de l'alternatif :
-Alternatif comme autrement
-Alternatif comme ailleurs : "Il s'agit cette fois de sortir du cadre , des sentiers battus, d'ouvrir de
nouvelles voies inexplores et de quitter les paradigmes inluctables d'une pense unique" . Le projet
consiste alors situer les changes ailleurs que dans la seule logique montaire et d'identifier les
richesses ou ressources au sens large. Les Rseaux d'Echanges Rciproques de Savoirs ou les Systmes
d'Echanges Locaux en sont de parfaites illustrations.
-
Alterner comme altrit : L'autre, c'est celui qui est diffrent de moi. Il s'agit cette fois de revendiqueret de valoriser non seulement des diffrences sous la biodiversit des produits, mais aussi la pluralit de
nos origines, de nos histoires, de nos approches et nos cultures. Un des principes des REAS est de
"rapprocher ce qui est distant", le vieux et le jeune, le rural et l'urbain Le sige de l'innovation sociale
pourrait se situer dans ces initiatives telles que celles engages par des rseaux Nord-Sud l'image
d'Artisans du monde.
-Alternatif comme renouvelable : Cette acceptation est suggre par des termes tels que courant
alternatif, l'alternance, etc. Rflchir la question du temps qui se renouvelle, c'est repenser l'utilisation
des ressources dans leur prennit et dans leur dure.
2) Les impratifs de la rentabilit versus lutilit sociale. Le commerce quitable.
Source : Wikipedia
Les IMF : Institutions de Microfinance
Il existe des outils pour suivre les performances financires des IMF, mais, au-del des dclarations
dintentions, on ne peut pas suivre les ralisations sociales. On peut distinguer dune part, la
microfinance qui considre son rle comme celui dun prestataire de services financiers, prnant
linstitutionnalisation en banque commerciale pour accder au march montaire et une rentabilit
leve pour attirer les investisseurs privs. Dautre part, la microfinance solidaire qui se donne pour
mission dutiliser loutil financier comme instrument de dveloppement quitable et durable, au servicedes pauvres et des exclus. Son objectif long terme est d'augmenter le capital social et lautonomie de
ses clients en veillant renforcer les liens sociaux.
Les bases de fonctionnement des institutions de microfinance (IMF) reposent sur les liens sociaux et la
proximit avec les bnficiaires :
1) La solidarit et la participation : on trouve ces ressorts dans le fonctionnement des groupes de caution
solidaire ; dans les systmes coopratifs, chacun est membre et participe la gestion de linstitution ; au
sein des banques villageoises, lensemble du village est partie prenante et responsable du bon
fonctionnement de la caisse pour le bien du village, etc.
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2) Des services pour les exclus : les services ont t penss et adapts pour les besoins dune population
marginalise conomiquement ou socialement (petites sommes, remboursements rguliers, ciblage des
activits des mnages pauvres, contacts directs avec des agents de crdits locaux, etc.).
3) Les services reposent sur la proximit avec les bnficiaires : proximit gographique avec le
dveloppement dagences rurales ou les services des banquiers ambulants qui se dplacent vers les
clients ; proximit sociale dans la recherche dune rduction des barrires entre les clients et linstitution
(agents locaux, services adapts au contexte culturel et religieux, etc.) ; proximit temporelle se
traduisant par des contacts frquents entre linstitution et ses clients par des remboursements rguliers ou
de frquentes sances de formation et dchanges. La proximit accrot la confiance, rduit les
asymtries dinformation et attnue les barrires sociales entre les clients et linstitution (Servet, 1996).
Les indicateurs de performance sociale (SPI)
Limpact, qui traduit les changements sur les clients (et non clients) attribuables laction de lIMF, plus
difficile mesurer, se situe en bout de chane, comme lment final des performances globales.
Linitiative SPI se concentre sur lvaluation des intentions, des actions et des mesures correctives mises
en place.
En outre, linitiative SPI a voulu largir le cadre danalyse des performances sociales qui ne peut tre
rduit au ciblage des pauvres. La lutte contre la pauvret est un des objectifs des IMF mais elles peuvent
aussi tre concernes par lexclusion en gnral (place des femmes, des illettrs, des ruraux, des
travailleurs prcaires, etc.) et par le souci de renforcer la cohsion et le capital social de leurs clients et
de la communaut dans laquelle elles travaillent.
Les indicateurs de performance sociale sont destins pouvoir conduire un audit des performances
sociales sur la base dun questionnaire portant sur quatre dimensions : (1) le ciblage des pauvres et des
exclus ; (2) ladaptation des services et des produits la clientle cible ; (3) lamlioration du capitalsocial et politique des clients; (4) la responsabilit sociale de lIMF.
Ces performances se dclinent selon quatre dimensions :
Dimension 1 : Ciblage des pauvres et des exclusLes IMF ont t gnralement dveloppes pour atteindre des populations exclues du systme financier
classique. Les IMF peuvent avoir pour objectif de toucher les personnes socialement exclues (jeunes,
femmes, analphabtes) ou les pauvres, ou simplement doffrir des services financiers dans des rgions
o le systme bancaire est absent (zones rurales recules par exemple).
Dimension 2 : Adaptation des services et des produits la population cibleIl nest pas suffisant de dcider de cibler une population particulire. Encore faut-il comprendre quels
sont ses besoins et ses contraintes et travailler la dfinition de produits qui puissent y rpondre au
mieux. Les services pour les pauvres sont trop souvent standardiss (tout petits crdits,
remboursements trs rguliers, souvent hebdomadaires, caution solidaire, etc). Des indicateurs de
performance sociale doivent pouvoir analyser le processus conduisant ladaptation des produits et
comprendre dans quelle mesure lIMF connat les besoins de ses clients et peut contribuer amliorer
lefficacit des services financiers en sassurant que lemprunteur peut tre accompagn par un ensemble
de services et dappuis parfois non financiers.
Dimension 3 : Amlioration du capital social et du capital politique des clients
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Pour lIMF, la confiance et la mobilisation des liens sociaux au sein de la communaut peuvent rduire
les cots de transaction et amliorer les remboursements : encouragement laction collective, rduction
des comportements opportunistes, rduction des risques. Mais ces liens ne doivent pas tre
instrumentaliss au seul profit de la rduction des cots de linstitution.
Pour les clients, le renforcement de leur capital social et politique peut amliorer leur organisation
sociale (action collective, partage de linformation, poids politique, etc.).
Les indicateurs de performances sociales doivent mesurer le degr de transparence, les efforts de lIMF
pour donner une place ses clients au sein de lorganisation et au-del (communaut, gouvernement
local, gouvernement national, etc.).
Dimension 4 : Responsabilit sociale de linstitutionLIMF est dabord un fournisseur de services financiers mais son fonctionnement doit sharmoniser avec
les besoins et les attentes locales sans briser les quilibres conomiques et culturels12. Souvent venue de
lextrieur de la communaut dans laquelle elle sinsre, une IMF doit pouvoir sy fondre et sadapter au
contexte socio-conomique et culturel. La responsabilit sociale de lIMF requiert galement une
politique des ressources humaines juste, des garanties pour les prts adaptes aux valeurs locales, des
relations quilibres entre les clients et les employs (en particulier dans les IMF o des clients lus
participent aux prises de dcision).
Ainsi les performances sociales dune IMF reposent sur ces quatre dimensions. Pour avoir une vue
densemble, les performances sociales ne peuvent se rduire au ciblage des pauvres, mais dun autre
ct, une IMF peut faire le choix de concentrer sa mission sociale sur une seule de ces dimensions.
Le commerce quitable
Le commerce quitable consiste garantir un revenu fixe aux coopratives de producteurs locaux du
Sud tout en vrifiant que les conditions de production respectent lthique du Nord (pas de travail
denfants, etc..). Le rseau Max Havelard propose des aliments (caf, chocolat, th, ananas, bananes,
etc..) aux consommateurs du Nord, conditionns sous son label, avec un lger diffrentiel de prix
justifi prcisment par la stabilisation du prix dachat aux producteurs, leur vitant ainsi les alas des
fixations des cours par les marchs internationaux.
Les possibilits offertes par Internet au niveau des relations commerciales internationales sont surtout
utilises par les multinationales, donnant une certaine image de la globalisation de lconomie avec le
gonflement de la bulle spculative matrialise par lnorme masse de capitaux flottants la recherche
des plus forts intrts court terme, dune plus value boursire immdiate ou dun gain tirer en jouant
sur la dvaluation venir dune monnaie. A linverse de ce modle omniprsent qui tend dicter la
conduite de plus en plus dacteurs conomiques, il y a la possibilit de mettre en rseau les ONG du
dveloppement et les acteurs associatifs de lInternet solidaire et citoyen, pour tirer parti de leurs savoir-
faire respectifs et laborer des circuits dchanges de biens et de services rpondant la fois aux besoins
des populations du Sud et aux exigences thiques de celles du Nord. Ce serait un retournementsouhaitable du sens des changes aussi bien au niveau conomique que culturel. Lempreinte colonialiste
a traditionnellement repos sur les flux de matires premires du Sud achetes bas prix par le Nord, les
produits manufacturs du Nord tant pays au prix fort par le Sud, ceci dans un contexte dacculturation
des masses du Sud au modle de consommation occidental propos par la publicit lchelle du monde.
Le rseau des rseaux pourrait faciliter linversion du sens des changes Nord-Sud avec de plus en plus
de produits manufacturs au Sud et vendus au Nord, et lattrait exerc par les produits traditionnel du
Sud renforc par laporie individualiste grandissante au Nord.
3) Modles de dveloppement : du dveloppement territorial au dveloppement durable.
Le dveloppement durable est un mode de dveloppement conomique cherchant concilier le progrs
conomique et social et la prservation de l'environnement, considrant ce dernier comme un patrimoine
transmettre aux gnrations futures.
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Partant du constat que la prosprit des pays dvelopps (souvent appels pays du Nord) est base sur
l'utilisation intensive des ressources naturelles, utilisation l'origine de la pollution, voire de la
destruction de nombreux cosystmes, il est craindre que le souhait d'volution des pays sous-
dvelopps (souvent appels pays du Sud) vers un tat de prosprit similaire, difi sur des principes
quivalents, n'implique une dgradation encore plus importante de la biosphre.
Comme il n'est videmment pas question d'empcher la population des pays pauvres d'atteindre le niveau
de confort des pays dvelopps, l'ide du dveloppement durable est de dfinir des schmas qui
limiteraient l'impact du dveloppement sur l'environnement, leurempreinte cologique.
Si le principe ainsi dfini est assez clair, le dveloppement durable semble plus difficile mettre en
place. Parmi les questions qu'il soulve, le dveloppement durable :
Constitue-t-il uniquement un moyen de mieux grer les ressources non renouvelables ? Cherche-t-il uniquement maintenir la valeur du capital naturel ? Comment dfinir les besoins des gnrations futures ? Une croissance conomique forte est-elle compatible avec les besoins de la population actuelle
ou avec lapopulation de demain ? Est-il possible dans un contexte de foss grandissant entre pays riches et pays pauvres ? Considre-t-il le problme du dveloppement sa juste valeur ? Souvenons-nous qu'il y a 30 ans,
le sentiment gnral tait que la plante ne serait plus viable en l'an 2000. (Le sentiment gnral
vieux de 30 ans est-il une source crdible et rigoureuse pour argumenter?)
Implique-t-il assez la population des pays du Nord ? gaspillage de l'eau (notamment dans l'agriculture), gaspillage de l'lectricit, (clairage, appareils
lectriques en veille...), production de dchets (emballages), utilisation abusive de la voiture
(trajet moyen : 3 km), etc.
Les objectifs du dveloppement durable
La dfinition classique du dveloppement durable provient du Rapport Brundtland : Le dveloppement
durable est un dveloppement qui rpond aux besoins du prsent sans compromettre la capacit des
gnrations futures de rpondre aux leurs. Deux concepts sont inhrents cette notion : le concept de
besoins , et plus particulirement des besoins essentiels des plus dmunis, qui il convient daccorder
la plus grande priorit, et lide des limitations que ltat de nos techniques et de notre organisation
sociale impose sur la capacit de lenvironnement rpondre aux besoins actuels et venir .
Il rappelle le propos prt Antoine de Saint-Exupry : Nous nhritons pas de la Terre de nos
anctres, nous lempruntons nos enfants .
Le rapport de la Commission mondiale sur lenvironnement et le dveloppement insiste sur la ncessitde protger la diversit des gnes, des espces et de l'ensemble des cosystmes naturels terrestres et
aquatiques, et ce, notamment, par des mesures de protection de la qualit de l'environnement, par la
restauration, l'amnagement et le maintien des habitats essentiels aux espces ainsi que par une gestion
durable de l'utilisation des populations animales et vgtales exploites.
Soutenabilit forte/faible
Il existe deux conceptions sur la soutenabilit :
L'une n'admet pas que le capital naturel soit amput au dtriment des gnrations futures, L'autre tolre une amputation du capital naturel, condition que cette amputation soit substitue
par un capital de connaissances.
Les tenants de la soutenabilit forte sont plutt les ONG, surtout environnementales, les associations,...
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Les tenants de la soutenabilit faible se situeraient plutt dans les milieux dirigeants des entreprises et
dans les milieux conomiques et financiers, bien qu'il soit difficile de gnraliser.