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ECON102 Macro´ economie S2 : March´ e de la Monnaie Renginar Dayangac 1 1 Universit´ e Galatasaray Bas´ e sur les notes pr´ epar´ es par Jean Jacques Paul. 1 2016-2017 1. Je tient `a remercier Jean Jacques Paul et Ozan Bakı¸ s dont les polycopi´ es du cours de macro´ economie ont contribu´ ees ´ enorm´ ement au d´ eveloppement du mat´ eriel. 1 / 30

ECON102 Macro economie S2 : March e de la Monnaieiktisat.gsu.edu.tr/wp-content/uploads/2017/02/Lec_1... · 2017. 2. 26. · Comprendre comment se forment au niveau de l’ economie

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  • ECON102 MacroéconomieS2 : Marché de la Monnaie

    Renginar Dayangac1

    1Université GalatasarayBasé sur les notes préparés par Jean Jacques Paul. 1

    2016-2017

    1. Je tient à remercier Jean Jacques Paul et Ozan Bakış dont les polycopiés du cours demacroéconomie ont contribuées énormément au développement du matériel.

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  • • Comprendre comment se forment au niveau de l’économieet à un moment donné les variables fondamentales que sontle niveau de production, le taux de chômage, le niveau desprix et des salaires et celui du taux d’intérêt.

    • Description du modèle IS/LM(Investment-Saving/Liquiditypreference-Moneysupply)proposé de façon littéraire par Keynes dans ?Théoriegénérale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie �, publiéen 1936 et formalisé par Hicks et Hansen.

    • C’est encore un modèle canonique entre les économistespour comprendre les effets de court et moyenne termes despolitiques monétaires et fiscales sur l’économie.

    • On va commencer par l’étude du marché de la monnaie etla détermination du taux d’intérêt et ensuite mettre encorrespondance avec le marché des biens et services.

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  • Concepts, définitions I

    • Le revenu est ce que l’on gagne en travaillant plus ce qu’onreçoit en intérêts. C’est un flux.

    • L’épargne est la partie du revenu qui n’est pas dépenséeaprès impôts. C’est un flux.

    • La monnaie est un moyen de paiement utilisé directementpour acheter des biens et des services.

    • La monnaie inclut la monnaie fiduciaire (pièces et billets)et les dépôts à vue dans les banques (comptes chèques).

    • C’est un stock constitué de toute la monnaie fiduciaire etde tous les dépôts à vue dans une économie à un momentdonné.

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  • Concepts, définitions II

    • Les titres sont des actifs financiers, qui représentent untitre de propriété (action) ou une créance (obligation).

    • Une action est un titre de propriété qui attribue à sondétenteur une partie du capital de l’entreprise. L’actionrapporte un revenu annuel appelé dividende, qui varie selonles résultats de l’entreprise. L’action est cotée en bourse etpeut faire l’objet d’une transaction.

    • Une obligation est un titre de créance représentant unemprunt. Elle est remboursée à sa valeur initiale à l’issued’une période déterminée et elle rapporte un revenu annuelfixe (fixé au départ à partir d’un taux d’intérêt constant).

    • Les obligations sont cotées en bourse. La valeur de lacotation comparée à la valeur du remboursement indique lerendement de l’obligation.

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  • Exemple

    Supposons un bon du Trésor, proposé par un gouvernement,remboursé au bout d’un an pour une valeur de 100 livres. Cetitre soit coté aujourd’hui à un prix P bt . Si l’on achète ce bonaujourd’hui, et si on le détient pendant un an, le taux derendement sera égal à

    i =100 − P bt

    P bt

    Si P bt vaut 95, le taux d’intérêt est de 5/95=0,053, soit encore5,3%. Si P bt vaut 90, le taux d’intérêt est de 10/90=0,111, soitencore 11,1%.

    Plus le prix du titre sera élevé, plus l’intérêt sera faible.Inversement, plus le taux d’intérêt sera élevé, plus le prix dutitre sera bas. Ainsi,

    P bt =100

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  • La demande de monnaie I

    Soit une économie simplifier avec seulement deux actifsfinanciers (billets et titres). On suppose qu’il existe un seul typede titre et donc un seul taux d’intérêt.

    La monnaie : peut être utilisée pour les transactions mais nerapporte pas d’intérêt.

    Les titres : obligations qui rapportent un taux d’intérêt i.

    Il apparait un choix : Détenir de la monnaie ou bien acheter destitres

    Il y a un coût pour transformer les titres en monnaie (coût detransaction).

    Quelle proportion de monnaie et de titres à deternir ?

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  • La demande de monnaie II

    Deux variables déterminent l’arbitrage :

    • Le niveau de transaction (les achats que l’on réalise).• Le taux d’intérêt des titres.

    Par exemple, si nous dépensons 5 000 livres par mois, on peutvouloir garder disponible la somme correspondant à deux moisde dépenses et acheter des titres avec le reste. On garde 10000livres et on achète des titres pour 40000 livres. Plus le tauxd’intérêt est élevé, plus les titres rapportent, plus on est incité àacheter des titres et à détenir moins de monnaie.

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  • La demande de monnaie III

    • Md : monnaie demandée par la population.• PY : revenu nominal, indice des prix multiplié par la

    production. Elle représente la demande de monnaie pourles transactions.

    • on suppose que Md augmente proportionnellement aurevenu nominal.

    • L(i) : demande de liquidité liée (négativement) au tauxd’intérêt, L′(i) < 0.

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  • La demande de monnaie IV

    Figure: Blachard & Cohen

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  • La détermination du taux d’intérêt I

    Pour l’instant, on suppose que la monnaie offerte estuniquement fiduciaire et sa quantité, déterminée par la BanqueCentrale (BC), est notée M s.

    La condition d’équilibre sur le marché monétaire impliquel’égalité entre l’offre (M s) et la demande de monnaie (Md).

    M s = PY L(i)

    Le taux d’intérêt d’équilibre est tel que les gens souhaitentdétenir une quantité de monnaie égale au volume existant demonnaie.

    Cette relation d’équilibre entre i et M est appeléela relation LM.

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  • La détermination du taux d’intérêt II

    • Equilibre initiale du marché monétaire est A pour M s BCdonné

    • Une augmentation du revenu nominal PY induit uneaugmentation de la demande de monnaie pour lestransactions.

    • Cela déplace la courbe de la demande de monnaie vers ladroite

    • Pour M s BC constant, l’équilibre sur le marché monétairen’est possible que par une augmentation du taux d’intérêtà i′.

    • A′ devient la nouvelle équilibre sur le marché monétaire.

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  • La détermination du taux d’intérêt III

    Figure: Blachard & Cohen

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  • La détermination du taux d’intérêt IV

    De même, si l’offre de monnaie s’accrôıt, le taux d’intérêtdiminue. La diminution du taux d’intérêt accrôıt la demande demonnaie.

    Figure: Blachard & Cohen

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  • Politique monétaire et les opérations OM I

    • Comment la banque centrale peut modifier l’offre demonnaie ?

    • BC peut faire varier l’offre de monnaie en achetant etvendant des titres sur le marché.

    • Si elle veut augmenter la quantité de monnaie, elle vaacheter des titres, imprimer de la monnaie pour les payer etmettre ainsi de la monnaie en circulation.

    • Si elle veut diminuer la quantité de monnaie, elle va vendredes titres et récupérer ainsi de la monnaie en circulation.

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  • Politique monétaire et les opérations OM II

    • Ces opérations s’appellent opérations d’open market(OM).

    • Le bilan d’une firme : actifs (ce qu’elle possède, ou ce quilui est dû) et passif (ses dettes).

    • D’une manière similaire, pour une BC, les actifs sont lestitres qu’elle détient et le passif est le stock de monnaie misen circulation.

    • Les opérations OM font varier l’actif et le passif d’un mêmemontant sur le bilan de la BC.

    • Quand la BC achète des titres, elle fait monter P bt etbaisser le taux d’intérêt it. Quand elle en vend, elle faitbaisser P bt et fait monter it.

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  • Politique monétaire et les opérations OM III

    Blachard & Cohen

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  • La politique monétaire et les banques de dépots I

    • Les banques de dépôts interviennent sur le marchémonétaire via leurs opérations financières

    • Le bilan des banques comprend,

    - au passif les dépôts à vue (de la monnaie pour régler lestransactions de leurs clients (émettre des chèques sur leurcompte courant, retirer la totalité de leurs avoirs)

    - à l’actif des titres, des prêts et des réserves constituéesauprès de la banque centrale.

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  • La politique monétaire et les banques de dépots II

    • Les banques détiennent des réserves pour trois raisons,[ 1-]Chaque jour, des clients apportent de la monnaie fiduciairetandis que d’autres en retirent. Il faut avoir des réserves quandles retraits sont supérieurs aux dépôts.[ 2-] Chaque jour, des clients signent des chèques à des personnesdont les comptes chèques sont dans d’autres banques alors quedes personnes qui ont des comptes courants dans d’autresbanques peuvent signer des chèques à des clients de la banque.Les opérations peuvent ne pas s’équilibrer et la banque avoir àverser des fonds à d’autres banques.

    [ 3-] La banque centrale peut obliger les banques à conserver une

    partie de leurs dépôts sous forme de réserves (réserves

    obligatoires).

    • Le reste de leurs fonds pour faire des prêts à des entreprisesou à des consommateurs, ou pour acheter des titres.

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  • La politique monétaire et les banques de dépots III

    • On voit que la monnaie BC n’est pas uniquement détenuepar le public.

    • Une partie est détenue par les banques à titre de réserve.

    Figure: Blachard & Cohen

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  • Offre et demande de monnaie BC I

    La figure ci-dessous donne les facteurs qui déterminent lademande de monnaie BC.L’offre est déterminée par la banque centrale.

    Figure: Blachard & Cohen

    Le taux d’intérêt doit être tel que l’offre et la demande soientégales.

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  • Offre et demande de monnaie BC II

    L’ensemble de la demande de monnaie dépend des mêmesfacteurs que précédemment (qui déterminent l’arbitrage entremonnaie et titres).

    Md = PY L(i)

    Le deuxième arbitrage concerne les parts de la monnaie que l’ondétient en monnaie fiduciaire (en espèces) ou sous forme dedépôts à vue.

    Supposons que les gens détiennent une proportion fixe de leurmonnaie en billets et pièces, notée c, et une proportion fixe endépôts à vue (1 − c).

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  • Offre et demande de monnaie BC III

    Soit Ed et Dd les demandes respectives d’espèces et de dépôts àvue.

    Ed = c×Md (1)Dd = (1 − c) ×Md (2)

    La demande de dépôts à vue induit une demande de réservesdes banques.

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  • Offre et demande de monnaie BC IV

    Plus le montant des dépôts est élevé, plus le montant deréserves des banques doit être élevé.

    Soit θ le ratio de réserve, la proportion de réserves que lesbanques doivent détenir pour chaque euro déposé. Soit R lemontant des réserves des banques et D le montant des dépôts àvue.

    R = θD (3)

    Si les gens veulent détenir Dd en dépôts à vue, les banquesdoivent détenir θDd en réserves.La demande de réserves par les banques est donc donnée par,

    Rd = θ(1 − c)Md (4)

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  • Offre et demande de monnaie BC V

    Soit H l’offre de monnaie BC, qui peut changer par lesopérations d’OM. La condition d’équilibre s’écrit.

    H = Ed +Rd (5)

    = cMd + θ(1 − c)Md = [(c+ θ(1 − c)]Md (6)H = [(c+ θ(1 − c)]PY L(i) (7)

    Si les gens ne veulent que des pièces et des billets, c = 1. Lesbanques ne jouent aucun rôle.

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  • Offre et demande de monnaie BC VI

    Figure: Blachard & Cohen

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  • Offre et demande de monnaie BC VII

    Si au contraire, les gens ne veulent pas de billets, c = 0. Lademande de monnaie banque centrale est bien inférieure àl’ensemble de la demande de monnaie (θ est en général comprisentre 1% et 10%).En général, le terme entre parenthèses est inférieur à 1 :lorsqu’il y a des dépôts à vue, la demande de monnaie BC estmoins élevée que la demande de monnaie totale Md.Un taux d’intérêt plus élevé implique une baisse de la demandede monnaie BC. Les agents vont détenir plus de titres et doncla demande de billets et de pièces baisse, de même que lesdépôts à vue (et donc la demande de réserves).

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  • Le multiplicateur monétaire I

    Si nous transformons la dernière équation,

    H1

    [(c+ θ(1 − c)]= PY L(i) (8)

    On voit que 1[(c+θ(1−c)] > 1.Ce terme est appelé le multiplicateur monétaire.Quand il existe des banques de dépôts, l’offre de monnaie totalM s est un multiple de l’offre de monnaie BC H

    Une modification exogène de la quantité de monnaie BC H a uneffet beaucoup plus important dans une économie avec banquesque dans une économie sans banques.

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  • Le multiplicateur monétaire II

    Exemple : Opération OM avec des banquesSupposons que les agents ne détiennent pas d’espèces et placenttous leur argent sur un compte en banque (c = 0). Soit un tauxde réserve obligatoire est de θ = 0, 1 pour cette économie.

    Si la BC fait un opération OM de montant de 100 livres, quellesera l’augmentation finale de l’offre de monnaie ?

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  • Le multiplicateur monétaire III

    • La BC achète à un vendeur 1 des titres pour une valeur de100 livres. Ce vendeur va déposer son argent à la banque A.

    • A garde 10 livres en réserves et achète des titres pour 90livres au vendeur 2.

    • Le vendeur 2 dépose ses 90 livres à la banque B. Celle-cigarde 9 livres en réserves et achète des titres pour 81 livresau vendeur 3. Le vendeur 3 dépose ses 81 livres à la banqueC et ainsi de suite.

    • L’augmentation des dépôts à vue est de 100 livres quand lepremier vendeur dépose le produit de la vente à la banque,plus 90 livres quand le vendeur 2 fait de même, plus 81livres quand le vendeur 3 fait de même, soit :

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  • Le multiplicateur monétaire IV

    100(1 + 0, 92 + 0, 93 + 0, 94 + ..) =1

    1 − 0, 9= 10

    La masse monétaire augmentera de 10 × 100 = 1000 livres endéfinitive 2.

    2. C’est la somme d’une suite géometrique infinie de raison q = 0.930 / 30

    IntroductionConcepts, définitions

    La demande de monnaieLa détermination du taux d'intérêtLa politique monétaire et opérations d'open marketLa détermination du taux d'intérêt quand on tient compte des banques de dépôt L'offre et la demande de monnaie BC

    L'offre et la demande de monnaie et le multiplicateur monétaire