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Être en maison d’hébergement c’est la
continuité d’un cheminement qui t’a-
mène à prendre conscience que rien ne
t’oblige à vivre de la violence conjuga-
le. C’est une reprise de pouvoir sur ta
vie qui peut t’amener à vivre de belles
expériences et t’ouvrir les portes sur un
avenir positif et sans violence.
Alors, si tu n’es pas bien, que tu as be-
soin de soutien, donne toi la chance de
faire un pas vers l’avenir vient nous
rencontrer. Tu verras ça fait du bien.
Sarah, Stagiaire
«Il me disait que je lui manquais et qu’il m’aimait. Mais s’il m’avait vraiment aimé, jamais il n’aurait agit de la sorte avec moi. On ne fait pas ça à quelqu’un qu’on aime! Donc soyez fortes et croyez en vous! Ne changez pas pour personne. Lorsque quelqu’un nous aimes il ne nous insulte pas, il nous complimente. Il essuie nos larmes, nous réconforte lorsqu’on pleure, mais il ne doit pas être la cause de notre chagrin.» Ex-hébergée
Parlons d’Elles
Édition 2016
Aide &
hébergement
Pour femmes victimes de violence
conjugale et leurs enfants
Vous pouvez nous joindre
24h/24, 7 jours/7
au 819 986-8286 ou sans frais
au 1 877 986-8286
Services gratuits et confidentiels
www.maisondeuxvallees.com
sensibilisa-
J’ai le droit de…
J’ai le droit d’avoir des émotions : Je peux être fâ-
chée, triste, heureuse, etc… peu importe les gens
vont me juger quand même. Alors je ne me cache
pas, c’est humain d’avoir des émotions.
J’ai le droit de réussir : Je peux réussir ce que j’entre-
prends et en être fier. C’est à moi de choisir ce que
j’aime et ce que j’ai envie de réaliser. Je prends
mes propres décisions.
J’ai le droit d’échouer : Je peux tomber et me relever.
J’apprends de mes erreurs, mais je continue à per-
sévérer. Je peux aussi demander de l’aide aux au-
tres.
J’ai le droit d’être belle : Je peux prendre soin de moi
et je peux être belle de différentes façons : Mince,
ronde, grande ou petite. Je ne me fie pas aux sté-
réotypes pour savoir si je suis belle.
J’ai le droit au respect : Je mérite du respect peu im-
porte que je sois une femme ou un homme. Je ne
laisse pas les autres se moquer, ni me dénigrer. Je
suis égale aux autres.
J’ai le droit de vieillir : Je peux laisser faire le temps
sur moi. Je ne suis pas obliger d’utiliser la chirur-
gie ou les produits pour contrer le vieillissement. Je
peux avoir des rides et avoir des cheveux gris.
J’ai le droit d’être qui je suis : Je suis une femme et
j’en suis heureuse !
Sandra, intervenante
Brisons le cycle de la violence Brisons le silence
« Mon chum m’aime tellement, il est super jaloux
quand il me voit parler à un autre garçon! » La
jalousie, c’est une preuve d’amour? Réfléchissons un
peu. Être jaloux ne signifie t’il pas plutôt manquer de
confiance envers sa partenaire? Et de manquer de
confiance en soi? Lorsque ton chum ressent de la
jalousie, et qu’il l’utilise pour te contrôler, là ca va
mal!
Voyons quelques exemples : « Avec qui t’étais
aujourd’hui? », « À qui t’as parlé? », « Pourquoi tu
l’as regardé? Tu le trouves de ton goût? » « Tu veux
coucher avec lui? », « Je vais te texter pendant la
journée et si tu ne me réponds pas tout de suite, je
vais savoir que c’est parce que tu me trompes! »,
« Comment ça tu ne m’as pas rappelé hier en revenant,
tu me caches des choses? »
Il n’est pas normal d’avoir à justifier toutes ses allées
et venues à son chum. Un chum devrait être un ami, un
complice et non un « parent » ou un chef ! Lorsqu’on
se sent obligée de devoir tout dire, qu’on se sent
coupable si on ne répond pas immédiatement à ses
demandes, qu’on a peur de ses réactions peu importe
ce que l’on fait, nous sommes loin d’une relation
égalitaire. La jalousie empoisonne le couple, et devient
toxique.
En conclusion, rappelez vous que la jalousie n’est pas
une preuve d’amour, mais bien une façon de
l’étouffer . Sylvie, intervenante jeunesse
Je me souviens du mouvement perpétuel
des femmes…. Pour que ça change
Brasser l’oasis intérieur
Pour que ça change
Que meurt le doute
Pour que ça change
Refuser les directions infligées, déjà dessinées
Pour que ça change
Regarder mon désert intérieur
Pour que ça change
Ne plus attendre
J’ai senti le souffle des femmes
Prendre le détour que le soleil marque
D’abord comme une brise
Puis comme un orage
Nous étions mille
Nous étions bien
Main dans la main
O Sol!
Chantent les femmes pieds nus
Liberté !
La vida !
Comprendre que désert et oasis viennent ensemble
Et sont en moi Pour la longue traversée, j’ai pris mon temps
Et j’ai repris el camino con dignidad
(Atelier slam collectif au féminin JQSI novembre 2015)
MOI
Je suis tannée de souffrir,
de vivre le martyr et de me
voir dépérir.
Je veux que mon cœur se re-
mette à s’ouvrir.
Combien de fois m’as-tu vio-
lentée et menacée?
Combien de fois m’as-tu insul-
tée?
Et bien, c’est terminé!
Je m’en vais à la Maison Pour
Elles Des Deux Vallées.
Je suis une femme qui a de la
valeur,Qui mérite d’être en-
tourée de chaleur.
Pas de ta froideur.
Je choisis donc d’ouvrir mon
cœur.
D’ouvrir mon cœur malgré
l’effroi.
Et mon immense désarroi
de m’installer dans mon-
nouveau chez-moi.
Et d’apprendre à m’aimer :
MOI
Manon, intervenante
Refuser les préjugés et les inégalités
Que ce soit dans le marché du travail, par leur
rôle dans la société ou par rapport à la perception
que les individus ont d’elles, les femmes sont plus
opprimées que les hommes dans la société actuelle.
C’est une réalité qui est, malheureusement, à la
base de nos structures sociales, économiques, poli-
tiques, etc. et qui est ancrée dans la tête des
gens.
Comment peut-on faire pour changer les choses?
Il faut s’ouvrir au reste du monde, observer ce qui
nous entoure et il faut prendre la parole ensemble
et exprimer haut et fort nos désaccords. Il faut
faire preuve de courage et de force pour lutter
contre les préjugés, car lorsqu’on ose dire qu’on
pense différemment, ça ne plaie pas à tout le mon-
de. Réfléchissez à ce qu’on vous dit, remettez en
question ce qu’on tente de vous apprendre et ne
vous laissez pas aveugler par un titre ou par une
image.
La société actuelle est une rivière avec un fort
débit d’eau. On se laisse aller dans le courant, sans
savoir où on va, car c’est trop difficile et épeurant
de tenter une manœuvre pour atteindre le rivage.
Cependant, lorsque tu décideras de tenter ta
chance et que tu atteindras la terre ferme, tu
pourras enfin te mettre debout et te sentir bien.
Kim, bénévole
Alliées-contre la violence conjugale… Et vous?