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EDITO
Les résultats des législatives sont
clairement un échec pour le Front
National. Mais ils ont quand même 8
députés, auxquels il faut rajouter
Bompard de la Ligue du Sud.
Il faut donc clairement être très
vigilants en permanence. N’oublions
pas non plus d’autres élus de droites
qui n’ont rien à envier à ceux-là (voire
carte interactive dons le lien se trouve
en page 3.
Je vous remercie de bien vouloir
intensifier l’information autour de
notre association, les réseaux sociaux
sont très utiles pour cela.
Bonne lecture et portez-vous bien !
Amicalement,
Le Conseil
d’Administration et
le Bureau :
FOURNIER Guy, président
METGY Marcel, vice-président
DEHAESE Jean-Marie, trésorier
MATHIEU Christine, secrétaire
MORENO Rachel
HEEMS Anne
BEERNAERT Laurent
CONTACT
Guy Fournier
58 rue de Moscou
59200 Tourcoing
06.63.64.55.42
Site :
http://mlpied.e-monsite.com/
ACTUALITE Campagne d’information
Les affiches sont prêtes à être placardées, elles sont à votre disposition à la
maison avec la colle, pour Tourcoing j’ai la liste des panneaux par quartier.
Il y a des autocollants aussi.
Projection débat
Réservez d’ores et déjà le vendredi 29 septembre à 19H au Fresnoy à Tourcoing
pour le film « Chez nous »
SUR LE SITE
Listes des députés FN et d’autre qu’il
faut également surveiller de près. Voici le
lien pour les détails : https://umap.openstreetmap.fr/en/map/deputes_154
038#6/51.000/2.000
REVUE DE PRESSE BFM TV - 15/06/2017
Nicolas Bay condamné par la Cour de justice européenne
pour avoir voté à la place de Marine Le Pen
Marine Le Pen et Nicolas Bay au Parlement européen à
Strasbourg en avril 2017 - Sébastien Bozon-AFP
Nicolas Bay, député européen d'extrême droite, a été condamné
par la Cour de justice de l'Union européenne ce jeudi pour avoir
voté à cinq reprises, en octobre 2015, à la place de Marine Le
Pen, également députée européenne et présidente du Front
national, qui siège à côté de lui et qui était alors absente de
l'hémicycle strasbourgeois.
Comme le rappelle le Parlement européen, "il n'est pas possible de
participer aux votes sur les décisions du Parlement européen sans
être présent aux sessions plénières". Les votes, lorsqu'ils ne se
déroulent pas à main levée, s'effectuent à l'aide d'une carte
électronique nominative que chaque élu doit insérer dans un
appareil placé devant lui.
Secrétaire général du FN, Nicolas Bay a donc perdu le droit à
son indemnité de séjour pour une durée de cinq jours, soit environ
1.500 euros assure-t-il à BFMTV.com -le montant de cette
indemnité étant de 4.342 euros par mois, indique le site du
Parlement.
Un arrêt de la Cour de justice "extravagant"
Nicolas Bay contestait cette sanction, déjà exécutée, qui lui avait
été infligée en mars 2016 par le Parlement. Et nie avoir voté à la
place de Marine Le Pen. Pour sa défense, il a assuré qu'il
n'existait "aucune preuve matérielle démontrant les faits
reprochés", assure la Cour de justice.
Nicolas Bay a réagi pour BFMTV.com et assuré que cet arrêt de
la Cour de justice était "extravagant". Il conteste "formellement"
les accusations, envisage de faire appel et accuse Marcel de
Graaf, le député néerlandais et l'autre voisin de Marine Le Pen
qui a reconnu avoir voté à sa place.
"J'avais introduit un recours contre cette décision que je trouve
scandaleuse. Cette procédure viole toutes les règles de droit les
plus élémentaires dont celle d'avoir le droit à un procès
équitable. Elle a consisté à ne pas me faire parvenir les pièces ou
à me permettre de les consulter de façon parcellaire."
Quatre témoins ont affirmé avoir vu Nicolas Bay voter avec la
carte de vote de Marine Le Pen et deux, dont un des précédents,
ont indiqué l'avoir entendu admettre qu'il avait utilisé cette
carte.
"C'est tellement scandaleux, a répété Nicolas Bay pour
BFMTV.com. La procédure donne raison à des témoignages
émanant d'adversaires politiques, sans aucun élément de preuve,
en pleine campagne électorale. Cela montre que la justice
européenne n'en a que le nom." France Info – 19/06/2017 Après la contre-performance des législatives, les trois
défis qui attendent Marine Le Pen et le FN
Après l'échec de la présidentielle et une grosse contre-
performance aux élections législatives, le parti de Marine Le Pen
va devoir régler ses comptes. Tensions internes, divisions sur la
ligne politique et affaires judiciaires : voici les trois défis à
relever pour le FN.
Après la contre-performance des législatives, les trois défis qui
attendent Marine Le Pen et le FN
Le Front national a raté la marche des élections législatives.
Alors que Marine Le Pen était présente au second tour de la
présidentielle face à Emmanuel Macron, le parti n'aura finalement
que 8 sièges à l'Assemblée nationale.
On est très loin de l'objectif fixé au lendemain de la
présidentielle par Nicolas Bay, qui dirigeait la campagne du FN
pour les législatives : "Le 7 mai, Marine Le Pen a franchi la barre
de 50% des voix dans 45 circonscriptions, dans lesquelles nous
espérons l'emporter. Dans près de 70 autres, nous avons obtenu
entre 45% et 50% (...). Ces scores laissent entrevoir une entrée
massive des députés patriotes en juin", disait-il
au Figaro (réservé aux abonnés).
Le Front national se retrouve en "plein désarroi", constate le
politologue Jean-Yves Camus, spécialiste de l'extrême
droite. "Après avoir placé la barre très haut, c'est-à-dire du
côté de la victoire, les frontistes sont aujourd'hui totalement
déboussolés", explique-t-il à franceinfo. Si Marine Le Pen a
obtenu des scores record pour son parti lors des deux tours de la
présidentielle, elle a échoué à transformer l'essai. Désormais, le
FN va devoir régler ses comptes, alors que les tensions internes
au parti sont apparues au grand jour lors de l'entre-deux-tours
des législatives. Ligne politique, leadership, affaires judiciaires...
Franceinfo analyse les défis qui attendent le parti frontiste.
Trancher la ligne politique
Les responsables de l'échec du FN sont désignés très clairement
par Robert Ménard dans les colonnes du Figaro (article abonnés) :
"la ligne Philippot" – du nom du numéro deux du FN – et la
question de la sortie de l'euro. "Quand on tient des propos
économiques sans queue ni tête, que l'on se place aussi loin des
préoccupations du monde de l'entreprise et des salariés, artisans
et commerçants, on paye évidemment le prix de ses mauvaises
analyses", dénonce le maire de Béziers.
"Le drame de cette ligne Philippot, c'est qu'elle emmène Marine
Le Pen à 33,9% au second tour de la présidentielle, un score
énorme pour le FN. Mais en même temps, la candidate est seule
et isolée", analyse Jean-Yves Camus, qui estime que "le pouvoir
ne se conquiert pas seul". En prônant la sortie de l'euro, en se
positionnant sur une ligne "ni droite ni gauche", Marine Le Pen
empêche une "union des droites", alors que "des convergences
seraient possibles sur la question de l'identité, du terrorisme ou
encore de l'islam", poursuit le politologue.
Cette fracture entre deux lignes politiques s'illustre d'ailleurs
territorialement. "L'électorat populaire du Nord-Pas-de-Calais se
retrouve dans le 'ni droite ni gauche' ou sur les questions de la
casse sociale", note Jean-Yves Camus. A contrario, dans le sud-
est de la France, pour "ceux qui ne sont pas des perdants de la
globalisation et de la crise économique", c'est la question
identitaire qui prime sur la sortie de l'euro. "Chez les partisans
de Marion Maréchal-Le Pen, on estime que la question de la
sortie de l'euro effraye, voire suscite de l'hostilité, et qu'elle
empêche de regarder les problématiques identitaires qui sont,
pour eux, les enjeux principaux, explique le spécialiste du
FN. Par ailleurs, ils considèrent que ce point les empêche de
nouer des alliances à droite." Cette question pourrait être
tranchée lors du congrès du parti, prévu début 2018.
Mettre fin à la zizanie
Après le retrait – temporaire – de Marion Maréchal-Le Pen de la
vie politique, le leadership de Marine Le Pen ne semble pas
menacé. Sa victoire dans la 11e circonscription du Pas-de-
Calais renforce son statut. Mais elle va devoir apaiser les
tensions internes du FN. Contesté par les cadres du parti,
Florian Philippot, qui a échoué au second tour en Moselle, a
annoncé le 15 mai la création de son association, Les
Patriotes. "Personne ne connaît réellement ses intentions, mais
cette association ressemble fort à une piste d'atterrissage", note
Jean-Yves Camus. Au sein du FN, la démarche du vice-président
du parti n'a pas été appréciée. "Ce n'était peut-être pas le
moment", a commenté Nicolas Bay sur France 2.
J'ai été le premier à regretter que certains aient fait entendre
des voix discordantes au sein du parti, au lieu de se concentrer
sur la campagne.
Et le secrétaire général du Front national de réclamer un travail
de clarification au sommet du parti : "Les prochains mois
pourront être consacrés à élaborer une stratégie pour être plus
rassembleurs, à s'interroger sur notre programme et sur notre
organisation." Réponse de Florian Philippot sur Europe 1 : "Chacun
a sa part de responsabilité, y compris ceux qui ont dirigé la
campagne de ces législatives." Ambiance.
Affronter la justice
Après les échéances politiques, le Front national va également
devoir faire face à la justice. Car plusieurs enquêtes visent le
parti de Marine Le Pen.
Soupçons d'emplois fictifs au Parlement européen. Le Parlement
européen soupçonne d'emplois fictifs les assistants de 17 des
23 eurodéputés du FN (dont Marine Le Pen, son père Jean-Marie
Le Pen, son compagnon Louis Aliot ou son bras droit Florian
Philippot). Dans cette affaire, le Parlement européen a saisi la
justice française. Une information judiciaire a été ouverte pour
abus de confiance et recel, escroquerie en bande organisée, faux
et usage de faux et travail dissimulé. Jusqu'à présent, Marine Le
Pen a fait valoir son immunité parlementaire et a refusé de se
rendre aux convocations de la police en février et des juges
d'instruction en mars, expliquant qu'elle ne souhaitait pas
s'exprimer devant les enquêteurs avant les législatives.
Financement de plusieurs campagnes électorales. Trois procédures
judiciaires portent sur le financement des campagnes électorales
du FN depuis 2011. Jeanne – le micro-parti de Marine Le Pen –
et la société Riwal, dirigée par Frédéric Chatillon, un proche de
la présidente frontiste, sont particulièrement visés. Riwal est
soupçonnée d'avoir vendu des kits aux candidats du FN (contenant
des tracts et du matériel de campagne) à des coûts largement
surestimés. Dans la première procédure, sept personnes et trois
personnes morales ont été mises en examen
pour escroquerie, recel d’abus de biens sociaux, faux et usage de
faux, lors des législatives de 2012. Une deuxième enquête porte
sur plusieurs campagnes entre 2014 à 2016, et une troisième sur
les régionales de 2015.
Sous-évaluation du patrimoine immobilier. La Haute Autorité pour
la transparence de la vie publique soupçonne par ailleurs Marine
Le Pen et Jean-Marie Le Pen d'avoir sous-évalué leur patrimoine
détenu en commun, notamment leur propriété de Montretout à
Saint-Cloud (Hauts-de-Seine). Le parquet national financier a
ouvert une enquête préliminaire.
Le Lab Europe 1 – 19/06/2017
Marine Le Pen préfère payer une amende que de voir
Jean-Marie Le Pen au bureau politique du FN
En échouant à obtenir un groupe parlementaire au soir du second
tour des législatives (malgré l’élection de Marine Le Pen au Palais
Bourbon), ce dimanche 18 juin, le FN sait qu’une période de
règlements de compte va s’ouvrir. Notamment lors du prochain
bureau politique du parti d’extrême droite, le 20 juin. Surtout
qu’un invité indésirable compte bien venir dire ce qu’il pense de ce
qu’est devenu le parti dirigé par Marine Le Pen : Jean-Marie Le
Pen.
Mais la néo-députée FN n’entend pas voir son père, exclu du FN
mais toujours président d’honneur du parti, siéger en face d’elle
dans cette instance. Au JDD du dimanche 18 juin, la "fille de"
explique qu’elle préfère payer une amende plutôt que de laisser
"le Menhir" venir troubler un "BP" qui s’annonce déjà tendu :
Il ne rentrera pas. Je préfère payer des amendes que de l'avoir
assis en face de moi.
Et d’ajouter :
C'est un adversaire politique. Il a présenté des candidats contre
nous aux élections…
Alors que Jean-Marie Le Pen avait fait connaître son intention de
venir s’incruster dans cette instance dirigeante frontiste où il
peut siéger en tant que président d’honneur, Nicolas Bay, le
secrétaire général du FN, avait déjà répondu "niet". "Jean-Marie
Le Pen ne fait plus partie du Front national, il en a été exclu il y
a deux ans, et la justice a reconnu la validité de cette
exclusion. Donc s'il se présente il ne pourra pas rentrer (...), les
grilles seront fermées", avait-il prévenu.
Sauf que Jean-Marie Le Pen, certes exclu du FN en août 2015,
a été rétabli comme président d'honneur du parti par une
décision de justice à l'automne. Un statut qui lui permet
d’assister à toutes les instances dirigeantes du FN, dont le
bureau politique que Marine Le Pen avait arrêté de convoquer
durant la campagne. L’ancien finaliste de la présidentielle de
2002 avait précisé à l'AFP attendre "pour l'instant une
convocation officielle" qu’il n’avait "pas encore reçue" pour
assister à cette réunion du bureau politique prévue le 20 juin par
le FN.
Dans cette hypothèse où il ne pourrait pas avoir accès à la
réunion, Jean-Marie Le Pen avait expliqué à l'AFP que "ça serait
un acte politique d'une grande importance". "Le cas échéant, si
mon client est refoulé, l'huissier peut faire appel aux forces de
l'ordre", expliquait son avocat au Parisien pour mettre la pression
sur les cadres frontistes. Et son entourage ajoutait :
A 10 heures, il débarque devant la grille. On va voir ce que
feront les DPS (le service d’ordre du FN, ndlr). Oseront-ils lui
barrer la route ?
C’est visiblement l’intention du parti d’extrême droite et de sa
cheffe, sachant que si Jean-Marie Le Pen est interdit de BP, le
FN risque donc une amende de 2.000 € à verser à Jean-Marie Le
Pen. La paix sociale – relative – au FN vaut-elle ce prix ? Marine
Le Pen semble le penser.
Marianne – 19/06/2017
FN du Nord contre FN du Sud : Marine Le Pen évitera-
t-elle les turbulences à l'Assemblée ?
La majorité des quelques élus frontistes à l'Assemblée nationale
sont des représentants du "FN du Nord" en parfait accord avec
la ligne de Marine Le Pen. Mais les non-encartés Gilbert Collard
et Emmanuelle Ménard pourraient se montrer plus turbulents...
Ils sont huit. Huit députés issus du Front national ou soutenus
par lui. Certes, avant sa nette défaite au second tour de
l’élection présidentielle, Marine Le Pen espérait plus. Sa
désastreuse prestation au débat télévisé du 3 mai est passée par
là... La patronne du FN peut se consoler en observant que les
risques de conflits devraient rester limités entre les
représentants de son parti à l’Assemblée nationale. En effet, la
plupart des nouveaux députés frontistes sont des « marinistes »
convaincus, fidèles à la ligne de l’ex-candidate à la présidentielle.
Pas anodin en cette période où les nerfs sont à vif au FN, secoué
par les contestations internes...
Sur les huit élus, cinq - dont Marine Le Pen - l’ont été dans
l’ex-bassin minier du Pas-de-Calais. Ils sont les visages de ce «
FN du Nord » qui, ces dernières années, a sapé les positions du
Parti socialiste sur ces terres historiquement ancrées à gauche, à
grand renfort de discours protectionniste. Parmi eux, Bruno
Bilde, militant frontiste depuis sa jeunesse, et Sébastien Chenu,
passé de l’UMP au FN en 2014, sont de proches collaborateurs
de Marine Le Pen. Ils étaient tous les deux membres du conseil
stratégique de sa campagne présidentielle. Les deux autres sont
Ludovic Pajot qui, du haut de ses 23 ans, devient le nouveau
benjamin de l’Assemblée, et José Evrard, passé au FN en 2014
après 36 ans au Parti communiste.
Pas de "philippotiste" à l'Assemblée
S’ils ne sont guère éloignés de la ligne de Florian Philippot, qui
aime à insister sur le discours social et eurosceptique, ces élus ne
sont pas pour autant des affidés du numéro 2 de Marine Le
Pen, très décrié en interne. A vrai dire, Philippot, qui a perdu au
second tour en Moselle, a aussi échoué à placer le moindre de ses
proches à l’Assemblée. Son frère Damien Philippot, l’eurodéputée
Sophie Montel et les jeunes « philippotistes » du parti, comme
Kevin Pfeffer en Moselle ou Eric Richermoz dans la Somme, n’ont
pas réussi à se faire élire.
Cela ne signifie pas que la ligne de Marion Maréchal-Le Pen,
grande rivale de Florian Philippot, triomphera au sein de la petite
bande frontiste de l’Assemblée. Au contraire... Alors que l'ex-
députée a quitté la scène politique, son suppléant Hervé de
Lépinau n’est pas parvenu à conserver sa circonscription du
Vaucluse, remportée par une candidate macroniste. Même si les
trois autres députés élus dimanche représentent, eux, ce « FN
du Sud » plus porté sur les fondamentaux du parti que sont
l’immigration et l’identité.
Collard et Ménard regardent à droite
Ainsi, Louis Aliot, le compagnon de Marine Le Pen, est sur cette
ligne, mais prend toujours soin de ménager les différents
courants du parti. En revanche, les deux députés soutenus par le
FN mais non encartés pourraient donner de la voix. Gilbert
Collard, réélu dans le Gard, l’a d’ailleurs fait juste après sa
courte victoire dimanche. « Nous ne devons pas crier victoire
parce que le Front national a pris un sacré coup dans la tête », a
tonné l’avocat, appelant à « réfléchir très sérieusement au
fonctionnement du mouvement et à la manière dont on doit
s'organiser ». Dans son collimateur : la ligne Philippot et la sortie
de l’euro, qu’il voit comme un handicap pour Marine Le Pen.
Emmanuelle Ménard aussi ne partage pas toutes les options de
Marine Le Pen. Comme son mari Robert Ménard, maire de
Béziers, la nouvelle députée de l’Hérault est une militante de «
l’union des droites ». Un credo qu’elle a martelé au cours de sa
campagne et qu’elle compte bien mettre en application à
l’Assemblée. « Nous devons constituer un groupe pour être plus
efficaces », explique à Marianne Emmanuelle Ménard, qui précise
: « Dans mon esprit, c’est un groupe de droite, pas un groupe
FN. »
Il faut dire que le FN à lui tout seul n’a pas suffisamment
d’élus pour former un groupe parlementaire - il faut un minimum
de 15 députés. Lundi, Marine Le Pen s’est fixé cet objectif pour
les « prochains mois ». Mais pour l’atteindre, il faudra
nécessairement chercher des alliés à droite. Quitte à atténuer la
ligne qu’elle et son conseiller Florian Philippot affectionnent, celle
d’un FN qui ne serait ni de droite ni de gauche...
Marianne – 19/06/2017
Législatives : deuxième raclée pour Florian Philippot en
Moselle
Caramba, encore raté : après 2012, Florian Philippot échoue une
nouvelle fois dans sa tentative de décrocher un siège de député.
Le candidat LREM est élu.
Sale temps pour Florian Philippot : le député européen a été
battu ce dimanche 18 juin au soir du second tour des législatives
avec 42,84% des voix contre 57,16% pour le candidat de La
République en marche, Christophe Arend. Comme en 2012, Florian
Philippot laisse les huit candidats FN élus (selon les premières
estimations) orphelins de sa présence sur les bancs de
l'Assemblée.
Arrivé en tête au soir du 11 juin avec 23,79% des voix, Philippot
était néanmoins talonné par Christophe Arend et ses 22,01%, aux
réserves de voix plus conséquentes. Le score de Philippot était
plus faible qu’à sa première tentative en 2012 : il avait alors
recueilli 26,3% des voix au premier tour, avant de perdre, déjà,
contre son adversaire socialiste.
Christophe Arend aura réussi à rallier suffisamment de voix des
électeurs de Laurent Kleinhentz, arrivé en quatrième position
(14,75%). Ce maire d'une commune de la circonscription se
présentait lui aussi comme un soutien d'Emmanuel Macron.
Florian Philippot souffre également du report des voix du
candidat Les Républicains Pierre Lang, éliminé au soir du premier
tour avec 16,32% des suffrages.
Le peu d'implication sur le terrain de Florian Philippot, plus à
l'aise sur les plateaux de télévision que dans les rues de Forbach,
aura fini de lui coûter son siège à l'Assemblée.
Marianne – 19/06/2017
Voici les députés FN qui vont entrer à l'Assemblée
nationale
A l’issue du second tour des élections législatives, ce dimanche 18
juin, Marine Le Pen fait son entrée à l’Assemblée nationale avec
une poignée d’autres membres du FN.
A 23h55 ce dimanche 18 juin, voici les huit candidats étiquetés
FN ou soutenus par le FN officiellement élus à l'Assemblée
nationale :
• Marine Le Pen
La patronne du FN avait signé le meilleur score de son parti au
premier tour à Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais, avec 46%
des voix. Elle a largement battu ce dimanche la candidate de La
République en marche Anne Roquet, avec 58,60% des suffrages,
et entre donc à l’Assemblée nationale. Elle marche ainsi dans les
pas de son père Jean-Marie Le Pen, qui a effectué trois mandats
de député dans sa carrière, sous la IVe puis la Ve République.
• Louis Aliot
Vice-président du FN et compagnon de Marine Le Pen, Louis Aliot
a été élu de justesse dans la 2e circonscription des Pyrénées-
Orientales, un territoire où le FN est bien ancré. Il a battu au
second tour la candidate MoDem Christine Espert avec 50,56%
des voix. Comme Marine Le Pen, il siégeait depuis 2014 au
Parlement européen, qu’il quittera pour le Palais Bourbon.
• Gilbert Collard
Avec seulement 123 voix d’avance, l’avocat sauve de justesse son
siège à l’Assemblée nationale. Gilbert Collard, 69 ans, a battu la
torera Marie Sara, candidate LREM dans la 2e circonscription du
Gard, avec 50,16% des voix. Non encarté au FN mais
responsable du Rassemblement Bleu Marine, il repart donc pour
cinq ans au Palais Bourbon, mais avec un peu plus de compères
que sous la précédente législature, où il avait pour unique voisine
Marion Maréchal-Le Pen, qui s’est retirée de la vie politique.
• Emmanuelle Ménard
L’épouse du maire de Béziers Robert Ménard se présentait dans
la 6e circonscription de l’Hérault, celle de la ville conquise par
son mari avec le soutien du FN en 2014. Elle l’a emporté face à
la candidate LREM Isabelle Voyer avec 53,49% des voix.
Emmanuelle Duverger - qui a pris le nom de son époux à l’occasion
de son entrée en campagne - est juriste de formation. Elle dirige
le site Boulevard Voltaire, qui affiche clairement une ligne de
droite identitaire.
• Sébastien Chenu
C’est un transfuge de la droite qui décroche un siège sous les
couleurs du FN dans la 19e circonscription du Nord. Sébastien
Chenu, 44 ans, l’a emporté avec 50,35% des voix, battant Sabine
Hebbar, du MoDem. Après avoir passé plus de dix ans à l’UMP,
où il a lancé le mouvement pro-LGBT GayLib, ce Picard est passé
chez Marine Le Pen avec armes et bagages en 2014. Conseiller
régional des Hauts-de-France depuis 2015, il a co-dirigé ces
derniers mois la cellule « idées-images » de la campagne
présidentielle de la candidate du FN.
• Bruno Bilde
Fils de l’eurodéputée FN Dominique Bilde et adhérent du parti
depuis sa jeunesse, Bruno Bilde, 40 ans, l’a emporté dans la 12e
circonscription du Pas-de-Calais avec 55,07% des voix face à
Coralie Rembert, candidate LREM. C'est un très proche
collaborateur de Marine Le Pen, qu'il a commencé à conseiller lors
de la présidentielle de 2012. Il est aussi adjoint au maire
frontiste d’Hénin-Beaumont, Steeve Briois.
• Ludovic Pajot
Il fait son entrée à l’Assemblée à seulement 23 ans. Conseiller
municipal de Béthune et conseiller régional des Hauts-de-France,
Ludovic Pajot a battu la macroniste Laurence Deschanel dans la
10e circonscription du Pas-de-Calais, avec 52,58% des
suffrages.
• José Evrard
Militant communiste pendant 36 ans - dont 15 ans en tant que
permanent du PCF - ce retraité âgé de 71 ans a rejoint le FN en
2014. Conseiller municipal de Billy-Montigny, dans le Pas-de-
Calais, il a été élu dans la 3e circonscription de ce département
face au MoDem Patrick Debruyne, avec 52,94% des voix.
Le Lab Europe 1 - 20/06/2017
Le plan machiavélique du député d’extrême droite
Jacques Bompard pour contourner le non-cumul des
mandats
Jacques Bompard a une imagination débordante. Le député-maire
d'Orange s'en sert très régulièrement pour déposer des
amendements tous plus *surprenants* les uns que les autres. Et
aujourd'hui, tel Cortex échafaudant un énième plan pour
CONQUÉRIR LE MONDE, il a mis sur pied ce qu'il pense être la
combine parfaite pour continuer à cumuler les mandats malgré
l'interdiction désormais inscrite dans la loi.
Car cet élu d'extrême droite, en conflit ouvert avec le FN depuis
des années mais soudainement ouvert à la main tendue de Marine
Le Pen pour constituer un groupe à l'Assemblée, ne pourra pas
garder son mandat de député et celui de maire. Auprès de La
Provence mardi 20 juin, le patron de la Ligue du Sud fait donc
part de ses plans machiavéliques pour y parvenir malgré tout : 1)
démissionner de son mandat de maire, puis 2) se faire réélire par
le conseil municipal et enfin 3) continuer à agir à l'Assemblée par
le biais de sa suppléante (qu'il considère manifestement comme
une marionnette à sa disposition).
Il explique :
La loi prévoit tout à fait que c'est la dernière élection qui
compte. Si mon conseil municipal me réélit comme maire, dans ce
cas, ça sera celle-là qui comptera et ma suppléante deviendra de
droit ma représentante à l'Assemblée nationale, ce qui fait
que malgré tout, je continuerai à travailler par personne
interposée...
Malin.
Reste à savoir si Jacques Bompard pourra bel et bien, à la
lumière du droit administratif, démissionner de la mairie pour s'y
porter à nouveau candidat dans la foulée. Rien n'est moins sûr
selon un expert en la matière cité par le quotidien régional.
Mais après tout, l'exemple de Christian Estrosi est là pour
redonner confiance à notre Machiavel du Vaucluse. Après avoir
quitté la mairie de Nice pour prendre la présidence de la région
PACA fin 2015 (tout en restant premier adjoint à la mairie
et officieusement toujours maire), l'ex-ministre a récemment
fait le chemin inverse, quittant la région pour reprendre la
mairie au mois de mai.
Les espoirs les plus fous sont donc permis pour Jacques
Bompard. Dans l'hypothèse de la réussite de son plan, on peut
même carrément envisager que, redevenu maire mais battu aux
municipales de 2020, Jacques Bompard récupère ensuite son siège
de député occupé jusque-là par sa suppléante-marionnette...
BuzzFeeed - 20/06/2017
Cagnotte des identitaires contre les migrants: le Crédit
Mutuel décide de fermer leur compte
Des mouvements d'extrême droite européens ont récolté de
l'argent pour saboter le sauvetage de réfugiés dans la mer
Méditerranée. Après le gel de leur cagnotte par PayPal, le Crédit
Mutuel décide de fermer leur compte bancaire.
Début juin, Génération identitaire a lancé une collecte en
ligne via la plateforme PayPal pour financer son projet «Defend
Europe» visant à saboter des opérations des navires d'ONG
venant en aide aux migrants en Méditerranée. Le mouvement a
annoncé avoir recueilli plus de 65.000 euros.
Après plusieurs jours de mobilisations d'internautes et
d'associations, et d'une pétition signée par 34.000 personnes,
PayPal, qui n'a pas souhaité prendre position publiquement, a
finalement décidé de bloquer la cagnotte de ces groupuscules
d'extrême droite.
Génération identitaire pouvait toujours collecter de l'argent
Mais comme le précisait Le Parisien, ce blocage n'avait pas remis
en cause le projet de Génération identitaire. «La cagnotte gelée
a été remboursée aux donateurs, précisait Clément Galant, l'un
des responsables du mouvement. Une autre partie de l’argent
avait déjà été transférée sur notre compte. Mais je ne vous dirai
pas combien.» Ils précisaient d'ailleurs que d'autres moyens, tels
que le virement bancaire ou les chèques, étaient disponibles pour
lever des fonds.
Le mouvement «de contre-pouvoir économique» nommé SumOfUs a
donc lancé une autre pétition samedi (signée par plus de 37.000
personnes) pour que l'organisme bancaire de Génération
identitaire, le Crédit mutuel, ferme son compte bancaire.
«Nous le savons, cet argent sert à financer des activités
criminelles qui pourraient avoir des conséquences dramatiques. Le
Crédit Mutuel doit agir vite avant que ces expéditions racistes ne
provoquent un drame. Aucune banque ne devrait tolérer que l’un
de ses clients utilise son compte pour mettre en danger la vie
d’autrui», dénonçait SumOfUs.
Le Crédit Mutuel décide de résilier leur compte
D'après nos informations, la banque a répondu favorablement à
cette demande. L'établissement a décidé de «dénoncer ce compte
sous préavis de 2 mois conformément aux dispositions de l’article
L312-1-1 du Code monétaire et financier», annonce-t-elle dans
un mail envoyé à SumOfUs, que BuzzFeed a pu consulter. Un
établissement de crédit peut en effet résilier un compte de dépôt
après un préavis de deux mois. Un porte-parole du Crédit Mutuel
a confirmé l'information à BuzzFeed:
«Lorsque le Crédit Mutuel a pris connaissance des activités et
des publications de cette association, la banque a lancé cette
procédure. C'est une décision d'entreprise car cela ne correspond
pas aux valeurs que l'on attend d'une association cliente.»
Contacté par BuzzFeed, un responsable de Génération identitaire
n'a pas donné suite.
«En cette journée mondiale des réfugiés, cette victoire est
forcément symbolique. Nous ne pouvons tolérer que des
associations françaises collectent de l'argent pour mettre en
danger les vies de personnes fuyant la guerre, la répression ou
des situations économiques absolument désastreuses», déclare à
BuzzFeed Eoin Dubsky, responsable de campagnes chez SumOfUs,
qui tient à alerter Gérard Collomb:
«Nous appelons désormais le ministre de l’Intérieur, ancien maire
de Lyon -- ville où le groupuscule d'extrême droite est
officiellement domicilié -- à prendre le relais en procédant à la
dissolution de ce groupe d'extrême droite qui menace des vies en
Méditerranée.»
Une autre campagne a par ailleurs été lancée aux Etats-
Unis (pour interpeller Paypal, MasterCard et Visa à bloquer tout
financement de groupes criminels racistes via leur système de
paiement) et contre une banque autrichienne où est domicilié le
compte de la branche allemande des identitaires.
Après publication de notre article, Arnaud Delrieux, président de
Génération Identitaire, a confirmé la procédure lancée par le
Crédit Mutuel et a également annoncé déposer plainte contre
SumOfUs.
Le Lab Europe 1 - 21/06/2017
Laurent Wauquiez assume de vouloir droitiser Les
Républicains
Laurent Wauquiez est plutôt content : les législatives passées, le
président de la région Auvergne-Rhône-Alpes peut se concentrer
sur l'essentiel pour lui, à savoir la lutte pour prendre la tête du
parti Les Républicains.
Tout le monde ne voit pas ça d'un très bon œil, et notamment
Valérie Pécresse. La présidente d'Île-de-France "n’accepte pas
l’idée que, face à Emmanuel Macron, il ne reste plus qu’une droite
incarnée par Laurent Wauquiez", faisait savoir son entourage
à L'Opinion fin mai. Comprendre : Valérie Pécresse ne veut pas
voir son parti se droitiser une fois de plus. "Elle veut défendre
autre chose, une droite authentique, dans laquelle des juppéistes,
des fillonistes, des lemairistes peuvent se reconnaître", ajoutait-
on.
Accuser de vouloir droitiser LR, Laurent Wauquiez assume
totalement. Interrogé par Le Parisien ce mercredi 21
juin, l'autoproclamé héritier de Nicolas Sarkozy ne veut pas
encore dire qu'il brigue la présidence de LR. En revanche, il
admet totalement qu'il faut pousser la barre à droite dans son
camp. "Que répondez-vous à ceux qui vous soupçonnent, comme
Valérie Pécresse et Xavier Bertrand, de vouloir droitiser le parti
?" lui demande Le Parisien. Et voici la réponse de Laurent
Wauquiez :
Ce serait une profonde erreur de croire que, quand la droite
défend ses valeurs, elle s’isole. Au contraire, quand elle assume
ses convictions, elle rayonne et elle rassemble. Que chacun
arrête les caricatures. On n’a pas besoin de rancœur et
d’agressivité.
Le modèle reste Nicolas Sarkozy, "ce qu’il a réussi à faire en
2007 avec une droite qui parle à tout le monde, une droite forte
sur ses convictions et en même temps rassembleuse et très
présente sur les thématiques populaires", avance Laurent
Wauquiez, oubliant peut-être que la campagne très à droite de
2012 s'est, elle, soldée par un échec...
Pas grave. Laurent Wauquiez assume. Mais il n'est pas encore
prêt à franchir le Rubicon. "Je ne ferai jamais d’alliance avec
Mme Le Pen, et jamais de compromis avec le FN. J’assume même
de vouloir faire revenir parmi nous les électeurs qui à un moment
sont partis vers le Front national du fait des lâchetés de la
droite", jure-t-il.
L’Obs - 22/06/2017
Assistants parlementaires FN : Louis Aliot refuse de se
rendre à une convocation de la police
Le nouveau député Front national Louis Aliot a refusé de se
rendre ce jeudi matin à une convocation de la police dans
l'enquête sur les assistants parlementaires d'eurodéputés FN, a-
t-on appris de source proche de l'enquête, confirmant une
information de BFMTV.
Le compagnon de Marine Le Pen, élu dimanche député dans les
Pyrénées-Orientales, devait être entendu par l'office
anticorruption à Nanterre. Le FN est soupçonné d'avoir mis en
place un système pour rémunérer ses permanents ou des cadres
avec des crédits européens, en les faisant salarier comme
assistants des eurodéputés.
Ce vice-président du FN, qui vient de perdre son siège
d'eurodéputé après son élection à l'Assemblée, fait partie des 17
élus européens, dont Marine et Jean-Marie Le Pen, visés par
l'enquête en France, ouverte en 2015, qui porte sur une
quarantaine d'assistants.
Le Parlement européen estime désormais son préjudice potentiel à
5 millions d'euros, pour la période du 1er avril 2012 au 1er avril
2017.
Louis Aliot et Marine Le Pen, élue députée du Pas-de-Calais,
jouissent d'une immunité pour la durée de la session du Parlement
et ne peuvent être contraints de se rendre à une audition dans ce
dossier.
Le 10 mars, Marine Le Pen, arguant de son immunité, avait
refusé de se rendre à une convocation en vue de sa possible mise
en examen pour abus de confiance au sujet des salaires versés à
sa chef de cabinet au FN, Catherine Griset, elle-même mise en
examen pour recel.
Libération - 22/06/2017
Le FN «anxiogène» sur l'immigration, selon… une élue FN
Eurodéputée proche de Florian Philippot, Sophie Montel souhaite
amender le discours frontiste en matière d'immigration, pour
rendre plus rassurante l'image du parti.
Le FN «anxiogène» sur l'immigration, selon… une élue FN
Après l’Europe, la question migratoire sera-t-elle mise en débat
au Front national ? L’eurodéputée FN Sophie Montel semble le
souhaiter, selonl’Opinion. Présente mardi au bureau politique du
mouvement, cette proche de Florian Philippot a plaidé pour un
discours moins «anxiogène» en la matière, de manière à rassurer
les Français d’origine étrangère ou ayant des proches
étrangers. «Des gens sont encore effrayés par le FN, en pensant
qu’on va virer tous les étrangers si on arrive au pouvoir»,
déclare-t-elle à l’Opinion.
Des propos diversement accueillis au sein du FN. Sophie Montel a
reçu le soutien de plusieurs de ses proches, comme les conseillers
régionaux de Bourgogne-France-Comté Antoine Chudzik et Julien
Acard :
D’autres, en revanche, sont moins enthousiasites, comme le vice-
président du FN Louis Aliot, ou le conseiller régional d’Auvergne-
Rhône-Alpes Antoine Mellies:
De quoi animer un peu plus le grand chantier de
«refondation» lancé par Marine Le Pen, et qui débouchera sur un
congrès du mouvement début 2018.
Le Figaro - 22/06/2017
Cinq choses à savoir sur les députés FN de l'Assemblée
LE SCAN POLITIQUE - Les élus frontistes de l'Assemblée ont
fait leur entrée à l'Assemblée ce mercredi, et espèrent toujours
pouvoir incarner la «véritable opposition» à la majorité pro-
Macron.
Les huit députés obtenus par le FN au second tour des élections
législatives ont fait leur entrée au palais Bourbon ce mercredi.
C'est un record en nombre d'élus pour ce parti dans un scrutin
majoritaire à deux tours. Avec seulement deux élus jusqu'ici,
dont un seul a été reconduit, le parti voit sa vitrine
considérablement élargie. Mais la forte abstention a fait chuter
le nombre de voix, et n'a pas permis au parti d'atteindre le seuil
des 15 élus nécessaires à la formation d'un groupe. Leur capacité
d'action restera pour le moment limitée. Mais la recomposition en
cours à l'Assemblée laisse à Marine Le Pen, qui s'imagine en
présidente d'un futur groupe, l'espoir de nouer des alliances.
Cinq choses à savoir sur cette nouvelle force politique du palais
Bourbon.
» Six encartés et deux apparentés
L'ensemble des élus qui entoureront Marine Le Pen sur les bancs
de l'Assemblée n'auront pas forcément leur carte au FN. En
effet Gilbert Collard est secrétaire général du Rassemblement
Bleu Marine (RBM), mais il n'a jamais pris sa carte. Bien qu'il
l'ait souhaité, Marine Le Pen l'en a jusqu'ici dissuadé. L'autre
femme forte de l'extrême droite parlementaire est Emmanuelle
Ménard. Novice en politique, l'épouse du maire de Béziers a été
élue elle aussi avec le soutien du FN. À l'image de son époux
dont elle partage les combats, elle promet de porter une voix
indépendante, clairement marquée à droite, et pas forcément
conforme à la ligne officielle du parti.
» L'équilibre des forces parmi les élus
Florian Philippot était parvenu à positionner ses proches dans
beaucoup des circonscriptions les plus favorables pour le FN, mais
les résultats ne lui laissent presque aucun relais au palais
Bourbon, en dehors de Marine Le Pen. Ce sont au contraire des
partisans d'un FN à ligne revisitée et ouvert à l'union des droites
qui emportent la mise. Avec Louis Aliot, Gilbert Collard est l'un
des plus ardents défenseurs de ce changement de ligne. Ancien
militant du MNR de Bruno Mégret et proche de Steeve Briois,
Bruno Bilde n'est pas incompatible avec ces évolutions. Quant à
Sébastien Chenu, transfuge venu des rangs de l'UMP en est un
symbole, ses anciens réseaux pourront s'avérer précieux. Tous
pourront compter sur l'appui d'Emmanuelle Ménard dans cette
entreprise.
» Un manque à gagner financier de presque 500 000 euros
Marine Le Pen comptait sur la dynamique de la présidentielle pour
engranger un maximum de voix et d'élus pour ces législatives: les
financements publics aux partis en dépendent. On estime que
chaque élu permet au parti d'engranger 37.280 euros d'aides
publiques, et 1.42 euros pour chaque bulletin obtenu. Bien qu'il
soit passé de deux à huit élus, l'effondrement du nombre de voix
va faire perdre de l'argent au parti. Le Front national a perçu
5,05 millions d'euros d'aides publiques en 2016. En 2018 il ne
devrait percevoir que 4.6 millions d'euros, un montant qui devrait
rester constant chaque année pendant 5 ans. Ce manque à gagner
pourrait se faire cruellement sentir alors que le parti doit, entre
autres dettes, rembourser son emprunt russe de 9 millions
contracté auprès d'une banque russe, pour le mois de septembre
2019 et en un seul bloc.
» Les nouveaux visages, très ancrés localement
Trois des députés frontistes sont des élus de terrain du Pas-de-
Calais assez peu connus du grand public, mais pas des habitants
du bassin minier. Ainsi Bruno Bilde laboure-t-il le terrain à
Hénin-Beaumont au côté du maire actuel Steeve Briois depuis des
années. Conseiller régional du Pas-de-Calais depuis 2010, il est
le fils de la députée européenne Dominique Bilde, qui a elle-même
été battue en Meurthe-et-Moselle. Ancien maire communiste, et
ancien secrétaire fédéral du PCF José Evrad, 71 ans, est une
figure forte du département du Pas-de-Calais, après 36
d'engagement. Ludovic Pajot, lui n'a que 23 ans, et comme
Marion Maréchal-Le Pen avant lui, hérite du statut de benjamin
de l'Assemblée. Descendant d'une famille d'agriculteurs du Nord,
il est déjà conseiller municipal à Béthunes et conseiller régional.
» Les perspectives d'alliances
Le Front national misait sur une quinzaine d'élus pour pouvoir
former un groupe. Mais même avec huit élus Marine Le Pen ne
désespère pas. Elle souhaite voir des élus «compatibles» la
rejoindre dans les semaines et mois qui viennent. Le député-maire
d'Orange Jacques Bompard a déjà fait savoir qu'il était disposé à
enterrer la hache de guerre avec les frontistes pour les
rejoindre. Nicolas Dupont-Aignan, l'allié DLF de la
présidentielles, ne ferme pas non plus la porte, après avoir
affirmé ses velléités d'indépendance. L'avenir de ce projet de
groupe repose sur l'évolution de la droite parlementaire, en voie
de partition en deux groupes. Le FN espère que certains des
députés les plus conservateurs le rejoindront.
France Info - 22/06/2017
Affaire des assistants parlementaires FN : Marine Le
Pen annonce avoir pris rendez-vous avec les juges
Le Front national est visé par une enquête sur des soupçons
d'emplois fictifs au Parlement européen.
Dans l'affaire des assistants d'eurodéputés FN, Marine Le Pen a
pris rendez-vous avec les juges, à une date qu'elle n'a pas
souhaité communiquer, a annoncé la présidente du FN à l'AFP.
Le Front national est visé par une enquête sur des soupçons
d'emplois fictifs au Parlement européen.
Marine Le Pen a indiqué à l'AFP que, "oui", elle rencontrerait les
juges prochainement concernant cette affaire, après avoir refusé
une convocation pendant les campagnes présidentielle et
législatives. "Le rendez-vous est déjà pris", a précisé la nouvelle
députée du Pas-de-Calais. La date "regarde les juges et moi", a-
t-elle ajouté.
Le député Front national des Pyrénées-Orientales Louis Aliot a,
de son côté, refusé de se rendre ce jeudi matin à une
convocation de la police, dans cette même enquête.
France Info - 22/06/2017
Eric Zemmour condamné à 5 000 euros d'amende pour
provocation à la haine
Le polémiste avait soutenu que "tous les musulmans" considéraient
les jihadistes comme de "bons musulmans". Le tribunal
correctionnel de Paris a estimé, jeudi, que ses
propos présentaient "une gravité incontestable".
Eric Zemmour a été condamné, jeudi 22 juin, à 5 000 euros
d'amende pour provocation à la haine pour avoir tenu des propos
antimusulmans à la télévision. Les faits datent du 6 septembre
2016 : dans l'émission "C à vous", sur France 5, le polémiste
avait soutenu que "tous les musulmans, qu'ils le disent ou qu'ils ne
le disent pas", considéraient les jihadistes comme de "bons
musulmans".
Le tribunal correctionnel de Paris a estimé, jeudi, que ces
propos présentaient "une gravité incontestable", "stigmatisant à
plusieurs reprises et en des termes particulièrement violents et
péremptoires une communauté prise dans son ensemble". En plus
de l'amende, il devra également verser un euro de dommages et
intérêts à l'association CAPJPO-EuroPalestine, à l'origine des
poursuites, et 2 000 euros pour les frais de justice.
Eric Zemmour a déjà été condamné en 2011 pour provocation à la
haine, après avoir déclaré à la télévision que "la plupart des
trafiquants sont noirs et arabes, c'est comme ça, c'est un
fait". Plus récemment, la cour d'appel de Paris a confirmé sa
condamnation à 3 000 euros d'amende pour des propos jugés
islamophobes dans le journal italien Corriere della sera. Dans ce
dossier, il a formé un pourvoi en cassation.