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Pour pratiquer en classe

Mobilisation corporelle et vocale : rituel de « mise en chœur »

Quelques exemples de jeux et exercices qu’il sera souhaitable d’illustrer par des images/histoires inventées surtout pour les cycles 1 et 2.

Relaxation et réveil corporel : Etirements dans tous les sens : Joindre les mains et les tendre pour pousser

le plafond en inspirant / relâcher en expirant. Se mettre sur la pointe des pieds, poser les talons en ayant la sensation de

rester aussi grand. Tapoter énergiquement toutes les parties du corps. Tapoter et masser délicatement le visage (cheveux, front, pommette, maxil-

laire). Se dépoussiérer de haut en bas. La poupée de chiffon : tout le haut du corps tombe vers l’avant, ne pas rele-

ver la tête pour regarder. Remonter lentement. Chacun tapote le dos de celui qui est devant l’autre, dès que la musique change ou un

paramètre change, on se tourne et on tapote le dos ce celui qui est derrière soi

Occupation de l’espace   : Prise de conscience : de l’espace, du groupe, du « son » du chœurMarcher se saluer des yeux (varier les directions, pas en rond comme la cour d’une prison, « aller où où il n’y a personne ».

Varier les styles : fatigué, joyeux, prétentieux, prudent, comme des cosmo-nautes…)

Marcher à trois tempi différents (sur indication verbale du chef). Puis au signal

CLASSE EN CHŒUR

Pour quoi faire ??Travailler la tonicité, le relâchement des tensions, rendre les enfants disponibles

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codé du chef (1 coup l= lent 2 coup= vite ; 3 coups très rapide, concentration)

Prêter attention au groupe Marcher à deux /trois tempi différents sur initiative d’une personne dans le groupe

En place ! : sur un décompte, un djingle ou des petites phrases musicale (avec interrup-tions, succession de jingles possible) passer de la dispersion à une position prédéfinie pour un chant ( rangs, forme, groupes…) Cela doit se faire de manière assurée, calme (le public ne doit jamais savoir s’il y a un oubli, une gêne !)

Petits groupes : à partir d’une situation dispersée (marche ou statique) au signal se regrou-per par trois, quatre …former un micro tableau avec contact, face public. C’est improvisé mais cela doit avoir l’air d’être parfaitement rôdé.

Jeu des comptines mélangées :

« Au clair de la lune » « J’ai du bon tabac » « Frère jacques » « Une souris verte »« Sur le pont d’Avignon ».

Jeu du son qui passe :

- En cercle, le meneur donne un son, il doit se propager sans rupture ( même son, même voyelle, même volume sonore).

- Après, on se passe le son, que l’on tient, pour le déplacer vers quelqu’un d’autre placé plus loin.Le meneur passe plusieurs sons successivement (harmoniques puis dissonants).

Posture : Les pieds : leur écartement correspond à celui du bassin.

Balancements latéraux avec recherche du centre, idem d’avant en arrière, puis de tous les côtés (image des arbres secoués par le vent).

Les jambes : genoux très légèrement pliés. Fléchissements rapides des genoux pour avoir l’impression de s’ancrer dans le sol.

Les épaules : détendues. Soulever les épaules et relâcher (sans contraction du cou).

Le sternum : ouvert. Faire voir quelque chose qui serait écrit sur son tee shirt (avoir un « sourire entre les épaules).

La tête : droite. Ni levée, ni baissée, ni projetée en avant ( cela bloque le larynx, atten-tion aux élèves de maternelle qui lève la tête pour regarder les adultes).

Les yeux : ouverts, le regard éclairé.

Jeu des postures Prendre successivement 2 positions : hypotonique, hypertonique (avachi, chanteur)

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Respiration :Le contrôle de l’expiration est la base du contrôle de la voix, c’est là que se situe l’énergie.L’inspiration est seulement la détente réflexe qui a lieu quand on a expiré. Faire un « ssssss » long et laisser rentrer l’air. Dessiner sur « ssssss » : une maison, un arbre, un soleil…Définir quand laisser rentrer

l’air ( à la fin des traits ou à la fin des formes). Surveiller les épaules : elles ne doivent pas monter !

Sonoriser l’expiration sur S,s,s,s Ch,ch,ch,ch Ff, ff, ff, ff . Imiter la cigale [ks,ks] avec intensités différentes. Pour les plus jeunes :

Exercice de la bougie : main sur le ventre, le creuser exagérément en soufflant l’air par a bouche puis le regonfler en inspirant naturellement par la bouche. Souffler un nombre de + en + important de bougies (développe la respiration abdominale qui est celle du chanteur).

Travail sur le souffle, respiration ventrale avec la main sur le ventre ( inspiration/expi-ration). On essaie de prolonger le souffle en faisant en sorte que l’air sorte de manière régulière.

Faire la même chose avec un son grave puis aigu. Faire la même chose avec un son forte ou piano.

Préparation vocale (réveil vocal, jeux vocaux, vocalises): Utilisation des résonateurs et mise en vibration des cordes vocales

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Faire vibrer les lèvres sur [brr] – avec et sans son Faire vibrer la langue sur [vrr], [trr] ( ou les claquements de l’eau qui tombent pour les

plus petits). Bouche fermée, mâchoire détendue : produire le son « ng » de boomerang avec des

glissandi ascendants, descendants. Même chose bouche ouverte sur différentes voyelles en commençant par des voyelles

fermées telles que [i], [e] , [u], et en allant vers des voyelles ouvertes [o], [a] ou inver-sement . ( i, e, o, ou, a)(mm, moi, e, i, o, u)

Produire des interjections de type appel : « eh !, oh ! » sur toutes les voyelles. Sirènes :

sur [m] (sirènes de gourmandises), sur des consonnes sonores comme : [j], [v], [z]

sur des voyelles [o],[a], [ou]… L’ambitus (voix de tête vers voix de poitrine) Vocalises :

Maneminema neminema( do, ré, mi, fa, sol, fa, mi, ré, do) ou bien Zi, o, oui, o, oui, o, oui, o, oui ( do, ré, mi, fa, so, fa, mi ré, do) ou bien GazougazougazougazougaMomomomomo ( staccato) ( do, mi, sol, mi, do)Kesskesskesskess ( do, sol, mi, do)kisskisskisskiss, ( la majeur)Doumbedoumbedoumbedoumbedouwouaaaaaa ( do,do, mi, mi, sol, sol, mi, mi, do, do)Voici voilà le chat petit chat petit chat petit chat ( do, mi, do, sol, do, do( otave), si, la, sol, la, sol, fa, mi, ré, do).Je m’envole au-dessus de l’école , vole, vole, vole vers l’école ( do, mi, ré, fa, mi, sol, fa, ré, do, ré, mi, fa, sol, fa, mi, ré, do)

Le petit must de la fin de vocalise : Finir toujours les vocalises avec une intention musicale Par exemple : extraire du chant en cours d’apprentissage un motif mélodique simple ou une phrase ; en modifier éventuellement le rythme ; progresser du médium vers l’aigu.

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Techniques d’apprentissage

Démarche d’apprentissage :

Apprendre par imitation - Cette modalité d’apprentissage, grâce à un travail progressif et détaillé, permet

d’affiner la précision mélodique et rythmique. - Après la découverte du chant par l’écoute, l’enseignant procède à l’apprentissage

dans une alternance modèle/répétition. Phrase par phrase, ou par cellules mélodiques plus courtes si nécessaire, l’enseignant donne le modèle et les élèves le reproduisent le plus fidèlement possible. • Commencer par le refrain permet souvent de maîtriser le passage le plus aisé du chant et d’éprouver rapidement le plaisir de chanter à pleine voix.

Apprentissage premier chant Ha Weh Scander les paroles en rythme (parlé-rythmé) Alterner des groupes qui se répondent toujours parléApprendre la mélodie par phrase musicale (3 voix)Alterner chant à pleine voix et chant intérieur pour vérifier le temps des hommes sur la fin de la phrase

Apprentissage deuxième chant :

Un canon ( travail sur « Frère Jacques »)

« Qu’est-ce qu’un canon ? »Définition du canon ( pour l’enseignant)Un canon (grec ancien : kanōn « règle, précepte ») est une forme musicale polyphonique, ainsi qu'un procédé compositionnel basé sur l'imitation, dans lequel une idée musicale — le thème — s'énonce et se développe d'une voix à une autre, de sorte que les différentes voix interprètent la même ligne mélodique, mais de manière différée : ce décalage produit une superposition de mélodies, c'est-à-dire, un contrepoint. Ce sens strict et moderne, n'apparaît pas avant le XVIe siècle.

Chanter « Frère Jacques » à l’unisson. Demander quelles sont les différentes phrases musicales. Tâtonner, essayer . Les élèves doivent retrouver :

Voix1= groupe 1= Frère Jacques, frère jacquesVoix 2= groupe 2= Dormez-vous ? Dormez-vous ?Voix 3= groupe 3= Sonnez les matines, sonnez les matinesVoix 4= groupe 4= Ding, ding, dong ; ding, ding, dong

On fait chanter les 4 voix en même temps. Puis l’enseignant, par un geste de la main, désigne le numéro des groupes qui

doivent entonner leur partie. (1 avec 3 puis 2 avec 4 , Puis 1 avec 4 et 2 avec 3.

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etc.) En gardant sa voix, on se déplace dans la salle et au geste du meneur, on revient

par groupe. Puis on décale les groupes : groupe 1 prend la voix du groupe 2. 2 prend la voix du

groupe 3… Même travail ensuite avec changement de voix du groupe. Tout cela jusqu’à ce que

tous les groupes aient entendu toutes les voix. A chaque changement, on refait le même travail donné en violet (chanter les 4 voix

en même temps, chanter par voix associées, se déplacer dans la salle avec sa voix et au geste du meneur se regrouper).

Apprentissage canon crème chantilly : On peut commencer :

soit comme frère jacques. On apprend tout le chant et on détermine les phrases musicales. Puis travail en violet

Soit (plus drôle !!) apprentissage phrase par phrase par groupe séparément. Chaque groupe n’entend pas ce que fait l’autre.On regroupe tout le monde et le meneur fait chanter le groupe en entier

Phrase 1 : De la crème fraiche, que l'on fouette gaiement, (départ FA)Phrase 2 : Parfum vanille, un peu de sucre blanc (départ LA)Phrase 3 : On l'aime à la folie, la crème Chantilly ! (départ DO)

Que remarque -t-on ? Réponse attendue : une harmonie des sons !!! Chaque groupe désigné par le meneur chante sa partie. (Le meneur se débrouillera pour désigner plutôt les groupes en désordre). Demander au groupe entier de retrouver l’ordre du chant Travail en violet

Rajouter ensuite l’ostinato. Ostinato : Battez la crème, battez la crème … (départ FA)

Exemple de travail intermédiaires et appropriation pour l’apprentissage du chant Travail par groupesL’apprentissage peut s’appuyer sur diverses modalités intermédiaires (déjà vu avec le pre-mier chant) : • scander les paroles en rythme (parlé-rythmé) : sur certaines difficultés Phrase 2 « Parfum vanille, clac un peu de sucre blanc ».• reproduire le rythme en percussions corporelles : (battre sur le corps le rythme de la première phrase : « De la crème fraîche, que l’on fouette gaiement »).

L’utilité est de bien discerner les temps de silence, les temps syncopés)• varier l’intensité ;• chanter avec différentes intentions expressives ; • alterner des groupes qui se répondent ; • alterner rythme et chant ; • alterner chant à pleine voix et chant intérieur, etc.

Enrichir l’interprétation d’un chant Compétences travaillées en cycle : Chanter et interpréter

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Demander aux 2 groupes de travailler une modalité différente à présenter aux autres. Chaque groupe doit désigner un chef qui déterminera son tempo, ses nuances aux endroits qu’il aura désignés.

Techniques de direction de chœur

Pour diriger les élèves, la maîtrise de gestes fondamentaux remplace les échanges verbaux et consignes qui peuvent parasiter le rythme de la séance.Il existe 3 gestes : la levée, la battue et l’arrêt :

LA LEVÉECe geste se divise en 3 parties

l’attente : l’attitude immobile du chef debout, son silence et son regard attirent l’atten-tion de tous les élèves ; son bras directeur est avancé par rapport au buste, la main, paume vers le bas, doigts souples.

la respiration : geste du bras ascendant souple et courbe qui indique une respiration silencieuse par la bouche.

le départ : s’effectue sur la retombée verticale du geste de respiration.

LA BATTUELa battue de la pulsation affirme la vitesse du chant ;

L’ARRÊTOn l’indique lorsque la dernière note d’une phrase ou d’un chant est tenue ; paume de

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main ouverte vers le haut ; pour arrêter la tenue, retourner la main et refermer les doigts de manière souple pour éviter un arrêt brutal de l’émission vocale.

AUTRES GESTESIls sont effectués par l’autre main et peuvent indiquer :

- qui chante (personne ou groupe concerné)- les nuances (forte, piano, crescendo ou decrescendo) par l’orientation et la place

de la paume- les tenues ou suspensions