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revue neurologique 168 (2012) A1–A39 A5 Corréler la diminution de la douleur (score Mac Gill) avec l’amélioration motrice et la diminution du traitement dopa- mine. Méthodes.– En préopératoire et 12mois après SCP, nous avons évalué la douleur (McGill pain questionnaire, item 17 « troubles sensitifs » de l’UPDRSII, item dystonie de l’UPDRS IV, localisa- tion des douleurs, sous-score inconfort physique de l’échelle de qualité de vie PDQ39), la dépression (MADRS), et l’état moteur (UPDRS III avec et sans traitement, puis avec et sans stimulation). Les traitements antiparkinsoniens, antalgiques, antidépresseurs étaient recueillis. L’évolution PRE-POST et des études de corrélation ont été réalisées. Résultats.– À un an, la SCP du NST améliorait significativement le score total du questionnaire « McGill pain » (12,1 ± 12 versus 7,8 ± 7,9 ; p = 0,014), du score perceptif et affectif de ce ques- tionnaire (p < 0,05). Le sous-score « inconfort physique » de l’échelle PDQ39 (49,6 ± 18,7 versus 40,6 ± 22,1 ; p < 0,01) était significativement amélioré. Il n’y avait de pas différence significative de l’évoultion de l’item 17 troubles sensitifs de l’UPDRSII en condition ON (p = 0,09), ou de l’échelle de dépression MADRS (p = 0,48). Discussion.– La SCP du NST modifierait la perception de la douleur chez les patients parkinsoniens opérés. Dans une précédente étude, nous avions montré qu’elle élevait le seuil nociceptif et réduisait l’activité cérébrale d’aires nociceptives. Dans la maladie de Parkinson, la SCP du NST pourrait agir sur certaines structures des ganglions de la base impliquées à la fois dans le circuit moteur et nociceptif. Conclusion.– Il existe un effet bénéfique important et durable de la stimulation du noyau sous-thalamique sur la douleur du patient parkinsonien. La SCP du NST pourrait être indiquée chez des patients parkinsoniens douloureux. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.280 C11 Étude de l’effet antidyskinétique à long terme de l’amantadine dans la maladie de Parkinson (étude Amandysk) Laure Pourcel a , Fabienne Ory Magne b , Agnes Sommet c , Claire Thalamas d , Monique Galitski d , Olivier Rascol d a Unité de pharmacoépidémiologie, service de pharmacologie médicale et clinique, faculté de médecine, université Toulouse III, 31000 Toulouse, France b Service de neurologie, CHU Purpan, 31059 Toulouse, France c Service de pharamacologie clinique, faculté de médecine, université Toulouse III, 31000 Toulouse, France d Centre d’investigation clinique, CHU Purpan, 31059 Toulouse, France Mots clés : Dyskinésies induites par la Ldopa ; Maladie de parkinson ; Amantadine Introduction.– L’amantadine est le seul traitement validé des dyskinésies induites par la lévodopa (LID) dans la maladie de Parkinson (MP). Cependant, la durée de son efficacité est débattue, limitée pour certains auteurs à quelques mois. Objectifs.– Évaluer l’effet de l’arrêt de l’amantadine chez des patients parkinsoniens ayant des LID et traités au long cours (plus de six mois) par une étude multicentrique contrôlée, en groupes parallèles, en double insu et randomisée. Patients et méthodes.– Les patients recevaient soit l’amantadine (posologie inchangée) soit un placebo et étaient suivis pen- dant trois mois. Nous avons évalué la durée et la gravité des dyskinésies grâce à l’échelle UPDRS IV items 32 + 33 (critère primaire) et aux agendas des patients. Nous avons évalué l’échelle l’AIMS, la qualité de vie (PDQ 39), l’échelle UPDRS, le nombre de sorties d’essais prématurées, la proportion de « répondeurs » et réalisé différentes échelles évaluant des symptômes moteur et non moteurs (freezing, apathie, fatigue). Résultats.– Patients : âge moyen 64 ± 7,2 ans, durée moyenne d’évolution de MP 13,6 ± 6,7 ans, dose moyenne d’amantadine 250,9 ± 57,3, score moyen items 32 + 33 3,2 ± 1,6. La varia- tion moyenne de la somme des items 32 + 33 de l’UPDRS IV était significativement supérieure dans le groupe pla- cebo (2,1 ± 1,9) par rapport au groupe amantadine (0,2 ± 1,5, p = 0,0002, analyse en ITT). Vingt-huit patients ont arrêté prématurément : groupe placebo : 23 (aggravation de la dys- kinésie : 18) et groupe amantadine : cinq (aggravation de la dyskinésie : trois, p < 0,001). Discussion.– L’arrêt brutal de l’amantadine n’était pas associé à la survenue d’effets indésirables sévères, hormis la recru- descence des dyskinésies. La réapparition des dyskinésies explique principalement le nombre de sorties prématurées dans le groupe placebo. Le sevrage en amantadine pourrait être réalisé de manière progressive afin d’éviter un rebond des dyskinésies en termes de sévérité, de durée et d’augmentation des dyskinésies gênantes en phase ON. Conclusion.– Les présents résultats montrent que l’amantadine demeure efficace dans le contrôle des dyskinésies induites par la L Dopa chez des patients atteints de maladie de Parkinson, et ce même après six mois de traitement. Informations complémentaires.– Étude financée par un PHRC national ; collaboration de l’Amandysk Study group. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.281 C12 Effet de la stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS) haute fréquence, appliquée sur le cortex moteur primaire, sur le seuil de perception nociceptif chez le patient parkinsonien : étude physiopathologique Jean Pellaprat a , Angelique Gerdelat-Mas b , Marion Simonetta-Moreau b , Estelle Dellapina a , Claire Thalamas c , Fabienne Ory-Magne b , Christine Brefel-Courbon d a Inserm UMR 825, service d’Imagerie cérébrale et handicaps neurologiques, université Paul-Sabatier Toulouse III, 31059 Toulouse, France b Service de neurologie, CHU Purpan, 31059 Toulouse, France c Inserm centre d’investigation clinique 9302, CHU Purpan, 31059 Toulouse, France d Service de pharmacologie clinique, faculté de médecine, 31059 Toulouse, France Mots clés : Maladie de Parkinson ; Douleur ; RTMS Introduction.– Les patients parkinsoniens présentent un abais- sement du seuil nociceptif et en imagerie, une hyperactivation des aires de la nociception. La rTMS est utilisée dans la prise en charge des douleurs. Objectifs.– Évaluer l’effet d’une session de rTMS haute fré- quence, versus une stimulation placebo, sur le seuil nociceptif thermique au chaud, chez des patients pakinsoniens. Patients et méthodes.– Dans cette étude prospective, rando- misée, conduite en cross-over et double insu, neuf patients parkinsoniens douloureux et dix non douloureux ont été inclus. Été évalués, avant, dix et 40 minutes après la session de rTMS : le seuil nociceptif au chaud déterminé par thermotest, l’EVA Douleur, l’EVA Thymique et l’UPDRS III OFF. Les para- mètres de stimulation étaient une fréquence de 20 Hz, une intensité de 95% du seuil moteur, en regard du cortex moteur primaire.

Effet de la stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS) haute fréquence, appliquée sur le cortex moteur primaire, sur le seuil de perception nociceptif chez le patient

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timulation). Les traitements antiparkinsoniens, antalgiques,ntidépresseurs étaient recueillis. L’évolution PRE-POST et destudes de corrélation ont été réalisées.ésultats.– À un an, la SCP du NST améliorait significativement

e score total du questionnaire « McGill pain » (12,1 ± 12 versus,8 ± 7,9 ; p = 0,014), du score perceptif et affectif de ce ques-ionnaire (p < 0,05). Le sous-score « inconfort physique » de’échelle PDQ39 (49,6 ± 18,7 versus 40,6 ± 22,1 ; p < 0,01) étaitignificativement amélioré.l n’y avait de pas différence significative de l’évoultion de’item 17 troubles sensitifs de l’UPDRSII en condition ONp = 0,09), ou de l’échelle de dépression MADRS (p = 0,48).iscussion.– La SCP du NST modifierait la perception de laouleur chez les patients parkinsoniens opérés. Dans unerécédente étude, nous avions montré qu’elle élevait le seuilociceptif et réduisait l’activité cérébrale d’aires nociceptives.ans la maladie de Parkinson, la SCP du NST pourrait agir surertaines structures des ganglions de la base impliquées à laois dans le circuit moteur et nociceptif.onclusion.– Il existe un effet bénéfique important et durablee la stimulation du noyau sous-thalamique sur la douleur duatient parkinsonien. La SCP du NST pourrait être indiquéehez des patients parkinsoniens douloureux.

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tude de l’effet antidyskinétique à long terme de’amantadine dans la maladie de Parkinsonétude Amandysk)aure Pourcel a, Fabienne Ory Magne b, Agnes Sommet c,laire Thalamas d, Monique Galitski d, Olivier Rascol d

Unité de pharmacoépidémiologie, service de pharmacologieédicale et clinique, faculté de médecine, université Toulouse III,

1000 Toulouse, FranceService de neurologie, CHU Purpan, 31059 Toulouse, FranceService de pharamacologie clinique, faculté de médecine,niversité Toulouse III, 31000 Toulouse, FranceCentre d’investigation clinique, CHU Purpan, 31059 Toulouse,rance

ots clés : Dyskinésies induites par la Ldopa ; Maladie dearkinson ; Amantadine

ntroduction.– L’amantadine est le seul traitement validé desyskinésies induites par la lévodopa (LID) dans la maladiee Parkinson (MP). Cependant, la durée de son efficacité estébattue, limitée pour certains auteurs à quelques mois.bjectifs.– Évaluer l’effet de l’arrêt de l’amantadine chez desatients parkinsoniens ayant des LID et traités au long cours

plus de six mois) par une étude multicentrique contrôlée, enroupes parallèles, en double insu et randomisée.atients et méthodes.– Les patients recevaient soit l’amantadineposologie inchangée) soit un placebo et étaient suivis pen-ant trois mois. Nous avons évalué la durée et la gravité desyskinésies grâce à l’échelle UPDRS IV items 32 + 33 (critère

rimaire) et aux agendas des patients. Nous avons évalué

’échelle l’AIMS, la qualité de vie (PDQ 39), l’échelle UPDRS,e nombre de sorties d’essais prématurées, la proportion de

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« répondeurs » et réalisé différentes échelles évaluant dessymptômes moteur et non moteurs (freezing, apathie, fatigue).Résultats.– Patients : âge moyen 64 ± 7,2 ans, durée moyenned’évolution de MP 13,6 ± 6,7 ans, dose moyenne d’amantadine250,9 ± 57,3, score moyen items 32 + 33 3,2 ± 1,6. La varia-tion moyenne de la somme des items 32 + 33 de l’UPDRSIV était significativement supérieure dans le groupe pla-cebo (2,1 ± 1,9) par rapport au groupe amantadine (0,2 ± 1,5,p = 0,0002, analyse en ITT). Vingt-huit patients ont arrêtéprématurément : groupe placebo : 23 (aggravation de la dys-kinésie : 18) et groupe amantadine : cinq (aggravation de ladyskinésie : trois, p < 0,001).Discussion.– L’arrêt brutal de l’amantadine n’était pas associéà la survenue d’effets indésirables sévères, hormis la recru-descence des dyskinésies. La réapparition des dyskinésiesexplique principalement le nombre de sorties prématuréesdans le groupe placebo. Le sevrage en amantadine pourraitêtre réalisé de manière progressive afin d’éviter un rebond desdyskinésies en termes de sévérité, de durée et d’augmentationdes dyskinésies gênantes en phase ON.Conclusion.– Les présents résultats montrent que l’amantadinedemeure efficace dans le contrôle des dyskinésies induites parla L Dopa chez des patients atteints de maladie de Parkinson,et ce même après six mois de traitement.Informations complémentaires.– Étude financée par un PHRCnational ; collaboration de l’Amandysk Study group.

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Effet de la stimulation magnétiquetranscrânienne répétitive (rTMS) hautefréquence, appliquée sur le cortex moteurprimaire, sur le seuil de perception nociceptifchez le patient parkinsonien : étudephysiopathologiqueJean Pellaprat a, Angelique Gerdelat-Mas b,Marion Simonetta-Moreau b, Estelle Dellapina a,Claire Thalamas c, Fabienne Ory-Magne b,Christine Brefel-Courbon d

a Inserm UMR 825, service d’Imagerie cérébrale et handicapsneurologiques, université Paul-Sabatier Toulouse III, 31059Toulouse, Franceb Service de neurologie, CHU Purpan, 31059 Toulouse, Francec Inserm centre d’investigation clinique 9302, CHU Purpan, 31059Toulouse, Franced Service de pharmacologie clinique, faculté de médecine, 31059Toulouse, France

Mots clés : Maladie de Parkinson ; Douleur ; RTMSIntroduction.– Les patients parkinsoniens présentent un abais-sement du seuil nociceptif et en imagerie, une hyperactivationdes aires de la nociception. La rTMS est utilisée dans la priseen charge des douleurs.Objectifs.– Évaluer l’effet d’une session de rTMS haute fré-quence, versus une stimulation placebo, sur le seuil nociceptifthermique au chaud, chez des patients pakinsoniens.Patients et méthodes.– Dans cette étude prospective, rando-misée, conduite en cross-over et double insu, neuf patientsparkinsoniens douloureux et dix non douloureux ont étéinclus. Été évalués, avant, dix et 40 minutes après la session derTMS : le seuil nociceptif au chaud déterminé par thermotest,l’EVA Douleur, l’EVA Thymique et l’UPDRS III OFF. Les para-

mètres de stimulation étaient une fréquence de 20 Hz, uneintensité de 95 % du seuil moteur, en regard du cortex moteurprimaire.
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Résultats.– À dix minutes chez le patient parkinsoniendouloureux, la rTMS à 20 Hz comparée à la stimula-tion placebo, aggravait significativement le seuil noci-ceptif au chaud (–0,36 ± 1,5 ◦C/0,82 ± 1,1 ◦C ; p < 0,01), l’EVADouleur (0,4 ± 1,6/–1,4 ± 2,4 ; p = 0,025) et l’UPDRS III OFF(1,1 ± 3,8/–2,4 ± 3,5 ; p = 0,028). L’état thymique des patientsn’était pas modifié.Discussion.– Ces résultats vont dans le sens opposé des don-nées de la littérature chez le patient douloureux chronique,avec des paramètres de stimulation identiques. Deux ques-tions se posent : le choix de la cible de stimulation et le rôledans la douleur de l’hyperactivation des aires nociceptivesretrouvée chez le patient parkinsonien.Conclusion.– Cette étude suggère qu’une session de rTMS à20 Hz, appliquée sur le cortex moteur primaire, aggrave tran-sitoirement le seuil nociceptif et les douleurs cliniques chezles patients parkinsoniens douloureux.

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Prise en charge et impact socioéconomique desdyskinésies dopa-induites chez desparkinsoniens en France – résultats de la phaseinitiale de l’étude Levodopa Induced DyskinesiaImpact Evaluation (LIDIA)Fabienne Ory-Magne a, Franck Durif b, Pierre Krystkowiak c,Francois Tison d, Francois Viallet e, Isabelle Bourdeix f,Karin Rerat f

a Hôpital Purpan, 31059 Toulouse, Franceb Hôpital Gabriel-Montpied, 63003 Clermont-Ferrand, Francec Hôpital Nord, Amiens, Franced Hôpital Haut-Levêque, Pessac, Francee Centre hospitalier du Pays-D’Aix, 13616 Aix-en-Provence, Francef Novartis Pharma SAS, 92506 Rueil Malmaison, France

Mots clés : Maladie de Parkison ; Dyskinésiesdopa-induites ; Impact socioéconomiqueIntroduction.– Les dyskinésies dopa-induites, présentes chez40 % des patients, sont associées à une incapacité à effectuerles activités de la vie quotidienne, une diminution de la qualitéde vie et une augmentation des coûts de santé.Objectifs.– Décrire les caractéristiques initiales et l’évolutionclinique à six mois de parkinsoniens ayant des dyskinésiesdopa-induites (PDLID), la prise en charge et l’impact socioéco-nomique des PDLID, y compris sur l’entourage.Méthodes.– Cette étude observationnelle, descriptive, prospec-tive, longitudinale, multicentrique, auprès de neurologueslibéraux et/ou hospitaliers, spécialisés dans la maladie deParkinson, en France, évalue des parkinsoniens sous L-dopadepuis au moins trois ans, dont les PDLID, présentes plus de25 % du temps, datent d’au moins trois mois. Étaient exclusceux avec un Hoehn et Yahr supérieurs à 3, déments ou inca-pable de comprendre/compléter un questionnaire en francaisou ayant une stimulation cérébrale profonde programméedans les six mois.Résultats.– Cent soixante dix-huit parkinsoniens (51,1 %femmes ; 68 ans en moyenne) ont été inclus par31 neurologues. En moyenne, les patients étaient traitésdepuis 11,2 ans, initialement par L-Dopa (37,6 %) ou agoniste(32,4 %), leur maladie et les dyskinésies (50 % modérées) évo-luaient depuis 11,5 ans et 4,7 ans respectivement. Leurs scoresUPDRS III et mAIMS étaient de 22,5 et 9,7 respectivement. Le

délai entre le début du traitement par L-Dopa et l’appartitiondes premières dyskinésies était de six ans en moyenne.Discussion.– Alors que l’ensemble des patients (99,4 %) étaitpris en charge à 100 %, que 18,8 % recevaient une allocation

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(400/mois) et 42 % une aide extérieure, les proches estimaientpasser environ 25 heures/semaine avec le patient et 31,7 %d’entre eux estimaient qu’en raison des dyskinésies les res-sources financières avaient diminué ou fortement diminué, etce d’autant plus que les dyskinésies étaient plus sévères.Conclusion.– L’étude LIDIA confirme l’impact socioéconomiquedes PDLID sur les parkinsoniens et leur entourage. Les don-nées sociocliniques à six mois et les agendas économiquescomplèteront cette analyse transversale, prévue initialement.Informations complémentaires.– Remerciements LIDIA studygroup – Financement Novartis Pharma – Ref Péchevis 2005.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.283

Maladies métaboliques

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Phénylcétonurie de l’adulte : manifestationsneurologiques et modalités évolutivesLaure Daelman a, Claire Ewenzcyk b, Francois Feillet c,Zaïre Amoura d, Ayman Tourbah a, Frédéric Sedel b

a Service de neurologie, CHU de Reims, 51100 Reims, Franceb Département de neurologie, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière,75013 Paris, Francec Service de pédiatrie, hôpital d’enfants, maladies métaboliques,54500 Vandœuvre-les-Nancy, Franced Service de médecine interne, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière,75013 Paris, France

Mots clés : Phénylcétonurie ; Paraparésie ;LeucoencéphalopathieIntroduction.– La phénylcétonurie non traitée peut se manifes-ter chez l’adulte par des troubles neuropsychiatriques et desanomalies à l’IRM cérébrale.Objectifs.– Décrire les manifestations et l’évolution clinique etIRM de patients phénylcétonuriques et discuter de l’intérêt dela poursuite du régime à l’âge adulte.Patients et méthodes.– Nous rapportons les manifestations neu-ropsychiatriques révélées à l’âge adulte chez quatre patients(33–45 ans) phénylcétonuriques connus, et chez un patient(33 ans) dont les troubles sont à l’origine du diagnostic.Nous décrivons les caractéristiques évolutives sous traitement(suivi dans le département de neurologie du groupe hospi-talier Pitié-Salpêtrière), ainsi que celles de 14 autres patientsdécrits dans la littérature (base de données Medline, articlesen anglais et en francais).Résultats.– Les signes les plus fréquents chez les phénylcé-tonuriques connus sont : des réflexes vifs, une paraparésiespatique, des signes psychiatriques, apparaissant en moyenne10,5 ans après la suspension du régime. Une leucoencépha-lopathie est présente dans 93 % des cas. Une améliorationclinique est constatée dans 91,7 % des cas.Chez quatre patients, le tableau neurologique initial (parapa-résie spatique, démence, tremblement, syndrome parkinso-nien) a permis le diagnostic ; deux d’entre eux avaient desanomalies à l’IRM.Discussion.– Le tableau le plus fréquent associe parapa-résie spastique et leucoencéphalopathie en IRM. Lors del’apparition des troubles, les patients ont un tau de Pheélevé (1500 mol/L) suggérant un effet toxique direct del’hyperphénylalaninémie. L’amélioration après reprise durégime renforce cette hypothèse. La surveillance de la phé-

nylalaninémie à l’âge adulte permettrait la reprise du régimeet éviterait ainsi les complications neuropsychiatriques.Conclusion.– La reprise du régime permet dans 13/14 cas unerégression des symptomes. Une chromatographie des acides