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Transfusion Clinique et Biologique 17 (2010) 301–305
Mise au point
Effets indésirables donneurs et leur prise en charge
Serious adverse effects of blood collection
B. Danic a,∗, C. Lefort b
a Établissement francais du sang Bretagne, rue Pierre-Jean-Gineste, 35000 Rennes, Franceb Établissement francais du sang Pays-de-Loire, 34, boulevard Jean-Monnet, 44000 Nantes, France
Disponible sur Internet le 3 novembre 2010
ésumé
La déclaration des effets indésirables graves survenant à l’occasion du prélèvement d’un don du sang ou de ses composants est une obligationéglementaire. L’intérêt de ce dispositif de veille et de surveillance réside dans l’exploitation des données collectées. Cet article fait le point sur’organisation du système déclaratif francais et sur la prise en charge des principaux effets indésirables connus et déclarés.
2010 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
ots-clés : Don du sang ; Effets indésirables ; Hémovigilance ; Aphérèse
bstract
The notification of serious adverse events occurring resulting from the collection of blood or blood components is a statutory requirement. Thealue of this set of surveillance procedures is the use of data collected. This article focuses on the organization of the French notification system,nd the management of the main side effects known and reported.
2010 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.
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eywords: Blood donation; Adverse effects; Hemovigilance; Apheresis
. Signalement et déclaration des effets indésirablesonneurs
Si la bibliographie recensée depuis ces dix dernières annéesur le thème du risque encouru chez les donneurs de sang estauvre, si on la compare à celles concernant les receveurs deroduits sanguins labiles, elle ne reste pas moins un des thèmesetenu pour connaître et prévenir un effet indésirable chez unonneur de sang (EIGD) depuis ces cinq dernières années.
Ce sont les directives européennes 2002/98/CE/du 27 janvier003 et 2005/61/CE du 30 septembre 2005, ainsi que le décreto 2006-99 du 1er février 2006, qui vont donc ouvrir le champ
e l’hémovigilance donneur en 2006 et imposer que tout EIGDoit notifié à l’autorité compétente.∗ Auteur correspondant.Adresses e-mail : [email protected] (B. Danic),
[email protected] (C. Lefort).
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246-7820/$ – see front matter © 2010 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.oi:10.1016/j.tracli.2010.09.164
L’effet indésirable grave est défini comme « entraînant la mortu mettant la vie en danger, entraînant une invalidité ou unencapacité, ou provoquant ou prolongeant une hospitalisationu tout autre état morbide. ».
La déclaration des EIGD a été précisée par la décision de’Agence francaise de sécurité sanitaire des produits de santéAfssaps) du 7 mai 2007 « fixant la norme, le contenu et lesodalités de transmission de la fiche de déclaration d’effet indé-
irable grave survenu chez un donneur de sang » : seuls les effetsndésirables donneurs ayant entraîné une consultation médicaleors du lieu de prélèvement (grade 2) ou une hospitalisationgrade 3) doivent être notifiés à l’Afssaps (et au pôle Vigi-ances de l’Établissement francais du sang [EFS]). De plus,uatre niveaux d’imputabilité ont été définis (non évaluable, 0 :xclue-improbable, 1 : possible, 2 : probable, 3 : certain).
D’après les données nationales, 509 effets indésirables
raves donneurs ont été notifiés (à l’exception de ceux dont’imputabilité a été exclue) en 2009, c’est-à-dire 50 % de plusu’en 2007 et 2008, s’expliquant par une meilleure connaissancee la réglementation rendant une exhaustivité des déclarations.302 B. Danic, C. Lefort / Transfusion Cliniqu
Tableau 1Effets indésirables graves chez les donneurs de sang déclarés en France entre2007 et 2009.
2007 2008 2009
Nombre EIGD 336 339 509% Grade 2 consultation 72 75,5 77% grade 3 hospitalisation 28 24,5 23
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rddElle s’accompagne d’une impotence fonctionnelle du membresupérieur le plus souvent modérée, spontanément résolutive en
TR
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IDG : effets indésirables graves chez les donneurs.
a répartition en grade 2 et en grade 3 de ces EIGD est semblableour les trois années (Tableau 1).
Les manifestations cliniques les plus fréquentes sont les réac-ions locales liées à l’insertion de l’aiguille (32 %), les malaisesagaux avec ou sans perte de connaissance parfois accompa-nées de chutes avec traumatismes crâniens, plaies ou fractures57 %).
Le risque de présenter un EIGD en 2009 (Tableaux 2 et 3) a été,7 fois plus élevé lors du don d’aphérèse (1 EIGD/2700 dons)ue lors d’un don de sang total (1/7300).
Les profils des donneurs les plus à risque de présenter unIGD ont été les femmes, les nouveaux donneurs et les donneurse moins de 30 ans.
Les modalités de déclaration réglementaire définies par laécision de mai 2007 ont évolué depuis le 1er juin 2010. En effet,ans sa première version, la gravité de l’EID était basée sur leode de prise en charge (consultation médicale extérieure ou
ospitalisation), alors que dans la seconde, la gravité de l’EIDépend de la description des signes cliniques et de leur niveaue prise en charge. Quatre niveaux de gravité sont ainsi défi-is : 1 = minime ; 2 = modéré ; 3 = sévère ; 4 = décès du donneururvenu dans les sept jours suivant le don.
Cette évolution est importante car la définition de cesouveaux critères de gravité permet désormais de recenser’exhaustivité des évènements et de définir un classement plusertinent.
Pour chaque grade, les signes cliniques sont détaillés : leslessures nerveuses et vasculaires, les malaises vagaux, lestteintes cardiovasculaires et les effets indésirables spécifiquesux procédures d’aphérèse comme les réactions au citratear exemple. Seuls les grades 2 à 4 sont considérés commeraves et doivent être déclarés aux autorités de tutelle. Lesiveaux d’imputabilité sont restés les mêmes que ceux définisn 2007.
Ces définitions se rapprochent des définitions internationalest font apparaître très clairement les catégories diagnostiques.
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ableau 2épartition des effets indésirables graves chez les donneurs de sang selon le type de d
ype de don 2007 2008
Nombre de dons EIGD Nombre
ang total 2 329 994 239 2 361 83phérèse 434 669 97 490 72ous dons 2 764 663 336 2 852 55
IDG : effets indésirables graves chez les donneurs.
e et Biologique 17 (2010) 301–305
Concernant les procédures d’aphérèse, la déclaration doitpécifier le type de dispositif médical, les solutés et l’équipementtilisé de facon à pouvoir intégrer les matériels dans l’analysees facteurs favorisants.
Enfin une harmonisation nationale est prévue au sein de’EFS dans le but d’utiliser le même document de signalementt d’enregistrer dans le logiciel médicotechnique, sous formeodée, tous les EIGD y compris ceux cotés en grade 1 pourne exploitation exhaustive par les réseaux nationaux de l’EFSprélèvement et hémovigilance). L’analyse de ces informationsevrait permettre à moyen terme d’améliorer la prévention de cesffets indésirables et d’adapter les contre-indications médicalesu don du sang.
D’ores et déjà, les connaissances acquises à partir de l’analysees données existantes a permis de mettre en place des actionsréventives : sécurisation des matériels et des dispositifs derélèvement, renforcement de la formation des personnels, amé-agement rationalisé des postes de travail, harmonisation desratiques, renforcement de l’information des donneurs, mesuresimples de prévention telles que l’hydratation systématique lorses dons en aphérèse.
. Clinique et prise en charge des effets indésirablesocaux
.1. Sur le lieu du don
.1.1. Douleur/hématomeLeur incidence serait de l’ordre de 1 %. La guérison est
pontanée en l’absence de complication. La déclaration d’unématome doit inviter à un examen clinique par un médecin, afin’en apprécier l’étendue et d’écarter toute compression vascu-aire ou neurologique. Ces complications sont rares en dehors deirconstances favorisantes : brèche vasculaire liée à une ponctionrtérielle ou trouble de l’hémostase. Le traitement est sympto-atique et local : pommade analgésique ou anti-œdémateuse,
ansement alcoolisé.
.1.2. Lésion nerveuseSon incidence serait de l’ordre de 1/6 à 10 000 dons. Elle cor-
espond le plus souvent à une irritation de la branche superficielleu nerf musculocutané. La douleur survient dès la ponction, irra-iant parfois dans le bras et persistant après le retrait de l’aiguille.
oins d’un mois dans 70 % des cas. Dans 10 % des cas, laouleur et l’impotence fonctionnelle peuvent persister plusieurs
on.
2009
de dons EIGD Nombre de dons EIGD
5 241 2 474 962 3293 98 574 077 1808 339 3 049 039 509
B. Danic, C. Lefort / Transfusion Clinique et Biologique 17 (2010) 301–305 303
Tableau 3Fréquence des effets indésirables graves chez les donneurs de sang selon le type de don de 2006 à 2009.
Type de don Fréquence des effets indésirables graves chez les donneurs
2006 2007 2008 2009
Sang total 1/14 000 1/9700 1/9800 1/7639AT
sgs
2
Ldrldltàualdi
2
2
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2
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3g
3
dtusustcrdq(VST) est susceptible de s’accompagner de manifestations cli-niques témoignant d’une mauvaise tolérance de la soustractionsanguine.
Tableau 4Arguments diagnostiques à discuter devant un malaise lipothymique.
Arguments en faveur d’unmalaise vagal
Arguments devant faire douter dela nature vagale du malaise
Sujet jeune Sujet âgéPrélèvement sang total Prélèvement par aphérèse (flux
discontinu+++)Survenue en début deprélèvement
Survenue en fin de prélèvement,avant le dernier retour
Installation progressive Absence de signescaractéristiques du malaise vagal
Circonstancesdéclenchantes oufavorisantes
Installation brutale
Antécédents personnelsde malaises précédents dumême type
Absence de circonstancesdéclenchantes
Absence d’antécédentcardiovasculaire
Absence d’antécédent de malaise
Absence de traitement Antécédent cardiovasculaire
phérèse 1/9000 1/4500ous dons 1/14 000 1/8200
emaines à plusieurs mois. Le traitement repose sur les antal-iques et la kinésithérapie douce. Lorsque les signes cliniquesont majeurs ou persistants, un avis spécialisé est requis.
.1.3. Plaie artérielleSon incidence est estimée entre 1/34 000 et 1/100 000 dons.
a ponction artérielle est rapidement identifiable par une alarmee débit trop élevée de l’agitateur-limitateur, une colorationouge vif du sang prélevé, des mouvements pulsatiles de’aiguille ou de la tubulure de prélèvement. Un hématome secon-aire est fréquent. Le traumatisme peut entraîner une rupture de’intima, une rupture sous-adventitielle ou de l’ensemble desrois tuniques. La gravité potentielle de la plaie artérielle est liéeses possibles complications : syndrome de loge secondaire à
n hématome compressif, faux anévrisme traumatique ou fistulertérioveineuse. La prévention de ces complications réside dansa compression soutenue du site de ponction pendant au moinsix minutes. Elle doit être réalisée par le personnel médical ounfirmier afin de s’assurer de son efficacité.
.2. À distance du prélèvement
.2.1. La veinite et ses complicationsLa veinite est une complication rare qui correspond à une
nfection à partir du point de ponction. Elle peut se compli-uer d’une thrombophlébite superficielle ou d’une lymphangite.lle se manifeste cliniquement par un cordon rouge et inflam-atoire le long du trajet vasculaire, une adénopathie satellite
ous-axillaire, une fièvre modérée et une hyperleucocytose. Lesignes infectieux la distinguent de la thrombophlébite superfi-ielle. Le traitement de l’infection repose sur une antibiothérapiear voie orale, tandis que le traitement de la thrombophlébiteuperficielle repose sur les anti-inflammatoires.
.2.2. Thrombose veineuse profondeLa revue de la littérature mentionne de rares cas de throm-
ose profonde du membre supérieur consécutifs à un don. Les
éclarations d’évènements indésirables donneurs ayant conduitune consultation externe révèlent des cas confirmés qui sontoins rares qu’on pouvait le penser. Parfois, le seul facteur deisque retrouvé consiste dans un traitement contraceptif oral.’apparition d’une douleur suspecte dans les jours qui suiventn prélèvement doit faire penser à cette étiologie, et un écho-oppler doit être prescrit.
mÉfodCbm
1/5000 1/31891/8400 1/6050
. Clinique et prise en charge des effets indésirablesénéraux
.1. Malaises
La discussion sur l’origine des malaises observés au décours’un don porte souvent sur la difficulté à diagnostiquer avec cer-itude la nature de l’hypovolémie : « relative » en rapport avecne réaction vagale ou « absolue » en lien direct avec le volumeoustrait (Tableau 4). La spoliation sanguine correspondant àn don de sang est brève, réalisée chez des individus en bonneanté, ne s’accompagnant pas d’une augmentation des besoinsissulaires et ne dépassant pas 13 % de la masse sanguine (donsellulaires) ou 16 % pour un don de plasma. Les conditions deéalisation des dons de sang ne constituent donc pas un facteure risque de choc par hypovolémie absolue. Toutefois, on saitu’une hémorragie supérieure à 15 % du volume sanguin total
édicamenteuxvolution rapidement
avorable, spontanémentu dès la mise en positione Tredelenburg
Traitement médicamenteux(anti-hypertenseur. . .)
onstatation d’uneradycardie pendant lealaise
Absence d’améliorationspontanée ou dès la mise enposition de Tredelenburg
3 iniqu
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lnccnroardrlDÉled2smuvvsVadcdcl
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04 B. Danic, C. Lefort / Transfusion Cl
Une étude publiée en 2006 a analysé les conséquences hémo-ynamiques du don de plasma chez 60 sujets (30 hommes,0 femmes) de morphotype différents [1]. Cette étude confirmea mise en jeu des mécanismes physiologiques de compensa-ion de l’hypovolémie en cours de procédure et confirme qu’ellest suffisante pour maintenir une fonction cardiaque correcte.fin de garantir la sécurité des donneurs, les auteurs proposentne limitation du volume extracorporel (VEC) à 20 %, ainsi que’absence d’antécédent de réaction indésirable à l’occasion desrois ou quatre premiers dons.
La fréquence de survenue des malaises vagaux varie selone type de collecte. Elle peut ainsi varier de 0,83 à 8 % selon leombre de nouveaux donneurs présents [2]. Il est classique deonsidérer que l’incidence de réactions indésirables est moindrehez les donneurs d’aphérèse, mais le risque d’effet indésirableécessitant une hospitalisation plus élevé [3]. Les facteurs favo-isants sont le statut « nouveau donneur », le faible poids corporelu un VST inférieur à 3500 mL, le jeune âge, le temps d’attentevant le don et une pression artérielle basse [2,4–8]. En aphé-èse, le poids corporel, le sexe féminin, le type de séparateur sontes facteurs intervenant dans la fréquence des malaises et deséactions au citrate [9]. D’autres études ont mis en évidence unien entre le volume prélevé et la survenue de malaises [7,10].ans une analyse de plus de 400 000 dons publiée en 2008 auxtats-Unis, la survenue de malaises vagaux s’est révélée particu-
ièrement élevée chez des très jeunes donneurs de sexe féminint de faible poids corporel (< 3500 mL) [7]. Le volume stan-ard prélevé chez ces donneuses (525 mL) correspondait à 15 à0 % du VST. Dans cette analyse, le VST inférieur à 3500 mL’est révélé le facteur prédictif le plus puissant de survenue d’unalaise. Le risque est majoré lorsque ce critère est associé à
n âge inférieur à 23 ans. Les auteurs suggèrent de limiter leolume prélevé à 15 % du VST. En France, la limitation duolume prélevé se situe à 13 % du VST. Cependant, transpo-ée à l’aphérèse, cette analyse plaide pour une limitation duEC au-dessous de 20 % en cours de procédure. Selon certains
uteurs, l’incidence de ces réactions peut être significativementiminuée par l’ingestion préalable de 500 mL d’eau, de boissonsaféinées ou une distraction audiovisuelle. La gravité de ce typee malaise réside dans les conséquences traumatiques liées à lahute [11,12], ou la révélation d’une anomalie cardiovasculaireatente décompensée par l’hypovolémie relative induite.
.2. Réactions d’intolérance au citrate
La crise de tétanie correspond à un état d’hyperexcitabilitéeuromusculaire se traduisant par des paresthésies péribuccalest des extrémités, suivies de contractures musculaires symé-riques, incontrôlées et douloureuses des lèvres, des mains etes pieds. Sa survenue est favorisée par l’hyperventilation eteut alors compliquer une banale lipothymie vagale. Elle estrovoquée en dehors de tout contexte émotif par la réinfusione sang citraté lors des prélèvements par aphérèse dès lors que
elle-ci dépasse les capacités de métabolisme hépatique. Lesignes cliniques peuvent être diminués par la diminution de laitesse de retour des pompes péristaltiques. Le traitement de larise repose sur l’acidification du sang circulant (celle-ci peutC
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tre obtenue de facon simple par l’hypercapnie provoquée para respiration dans l’atmosphère confinée d’un sac plastique),u par administration de gluconate de calcium par voie oraleu veineuse. L’administration de calcium per os au stade dearesthésies suffit le plus souvent à prévenir une crise.
Une intoxication majeure au citrate est susceptible de provo-uer une hypocalcémie aiguë importante. Elle peut provoquern spasme laryngé, avec arrêt respiratoire, ou un trouble duythme [3]. À noter qu’à l’exception de l’hypothermie, seule’hypocalcémie serait capable d’allonger le segment ST sansoucher à l’onde T. La plupart des perturbations d’autre naturerolongent à la fois le segment ST et l’onde T. Le risque extrêmest l’apparition d’une torsade de pointe.
Dans ces deux cas, un arrêt cardiocirculatoire peut survenir.e contrôle rigoureux et systématique des solutés, du montagees dispositifs d’aphérèse, sont indispensables à la prévention’accidents majeurs [13].
.3. Défaillances cardiovasculaires
Dans une enquête réalisée auprès des centres de transfusionrancais en 1975, Roussel a recueilli la description de cinq casortels d’infarctus du myocarde survenus dans les 24 heures
uivant un don homologue [11]. Entre 1976 et 1985, la Foodnd Drug Administration enregistra trois décès secondaires àn don du sang. Deux d’entre eux étaient dus à un infarctus duyocarde. Le risque d’incident grave secondaire à un prélève-ent autologue pourrait être 12 fois supérieur à celui d’un don
omologue, compte tenu des critères d’inclusion différents [14].es évènements sont rares, mais présentent des caractéristiquesommunes : l’incident survient plusieurs heures après le prélè-ement, le plus souvent le lendemain, et à l’occasion d’un effort.l est révélateur d’une lésion coronarienne préexistante, a prioriéconnue du sujet, mais survenant sur un terrain à risque car-
iovasculaire. La notion d’une hypertension artérielle chroniquest souvent évoquée. Deux cas récents révélés par les donnéese l’hémovigilance en France, dont l’un survenu après un done plaquettes d’aphérèse, suggèrent la possibilité d’accidentsoronariens aigus chez des donneurs sans lésion coronariennepparente [15]. Des études sont nécessaires pour comprendre lesécanismes physiopathologiques mis en œuvre.
. Conclusion
L’application de la directive européenne 2002/98/CE aonduit à centraliser et à analyser les EIGD survenant en France.e bilan de ces dernières années a permis de redéfinir les critèrese définition de ces EIGD, à s’interroger sur la physiopathologiee certains d’entre eux (accidents coronariens aigus), à redéfinirertaines règles de prélèvement (abaques des volumes à prélevern aphérèse) et à améliorer la formation des équipes de collecten vue de sécuriser la prise en charge de ces évènements.
onflit d’intérêt
Les auteurs n’ont aucun conflit d’intérêt
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B. Danic, C. Lefort / Transfusion Cl
emerciements
Les auteurs remercient D. Legrand, D. Rebibo, L. Hauser et. Simonet, de la direction médicale de l’EFS, pour la mise à
isposition des données relatives à l’hémovigilance donneurs de’année 2009.
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