EGLISE MONDE TRAVAILLEUR - mmtc-infor.commmtc-infor.com/downloads/INFOR1117-FR.pdf · Je sais quand va commencer le Ramadan ... Je lui ai expliqué no - ... et petits-enfants a été

EGLISEMONDE

TRAVAILLEURTerre, toit et TRAVAIL

PHOTO I ASSEMBLÉE GÉNÉRALE MMTC ÁVILA 2017

SEMESTRE BULLETIN MONDIAL DES TRAVAILLEURS CHRÉTIENS MOUVEMENT • NOVEMBRE 2017

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NOVEMBRE 2017

Mouvement Mondialdes Travailleurs Chrétiens (MMTC)Bd. du Jubilé, 124B-1080 BruxellessBelgiqueTel. +32 247 22 [email protected]

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EDITORIAL

Entre peurs et espérance… | 3

TEMOIGNAGESA la rencontre de croyants musulmans | 4Nous sommes tristes, mais nous sommes vivants | 7

REUNIONSDéclaration finale de l'Assemblée générale du MMTC: Terre, toit et TRAVAIL pour une vie décente | 13Les peurs dans le monde du travail | 15

VIE DES MOUVEMENTSVivre une révision de vie: Tout homme compteau regard de l’Evangile | 17Soutenir les travailleurs du Mali | 18La fête du 1er Mai 2017 au Togo | 20

ACTUALITE7 octobre: Journée Mondiale d’action pour le Travail Décent | 81er Mai: Vive la classe travailleuse! | 9Journée Internationale des femmes: Être femme | 10Motion pour l’amélioration des droits des femmes | 11Prière: Pour la dignité du travail et un revenude base universel un appel à la solidarité mondiale | 12

INFOR. Bulletin semestriel du MMTC

INFOR / Novembre 2017 3

Voici entre vos mains, ou sur le clavier de votre ordi-nateur, un nouveau numéro d’INFOR. En voussouhaitant «Bonne lecture», nous voulons vous per-

mettre d’avancer dans une demarche d’espérance.

Oui, c’est vrai! Les raisons d’avoir peur ne manquent pasdevant l’évolution du monde. En faisant un «petit tour dela planète», nous constatons que le Brésil est victime d’unretour en force du néolibéralisme, depuis le coup d’état de2016. Mais comme le disent les militants: «Nous sommestristes, mais toujours vivants!». Autrement dit, il est enco-re possible de se relever, d’espérer. Du côté du Mali, l’es-poir peut renaitre quand on voit l’action pour la promotiondes aide-ménagères (ou travailleurs domestiques), quivoient leur maigre salaire qui a doublé en 5 ans… en pas-sant de 11 à 23 euros par mois!

Espoir toujours au Portugal où le mouvementLOC/MTC a réuni 250 militants pour une formation sur«comment se libérer de nos peurs?». Espérance toujours,quand des militants de l’ACO (France) nous disent leurcheminement, leurs dépassements et leur approfondisse-ment de Foi, à travers les difficultés de la rencontre avecles Musulmans. Ils nous témoignent de l’importance du«Vivre Ensemble» et surtout d’un «Combat Ensemble»pour construire un monde fait de justice et de paix.

Pour dépasser toutes nos peurs et emprunter ce cheminde l’Espérance, il nous faut sûrement –comme militants ousympathisants du MMTC–, regarder quelques poteaux in-dicateurs:

• L’Indicateur «DIALOGUE», pour rencontrer l’autre, tousles autres, qui ne nous ressemblent pas, qui ne pensentpas, ne mangent pas, ou ne croient pas comme nous. Etsavoir les accueillir comme des frères et sœurs.

• L’indicateur «DIGNITE». La journée du 7 octobre, nousrappelle que l’homme et la femme doivent être au centrede toute économie (quelle qu’elle soit), et que «TRAVAIL

ET SALAIRE DECENT», doivent être inscrits, au patri-moine de l’Humanité… comme des droits inaliénables.

• L’indicateur «SOLIDARITE». La journée du 1° mai nousredit que «nous sommes des combattants» et que notrelutte s’inscrit dans la mission que le Christ nous a con-fiée, pour bâtir un monde meilleur, avec la force de sonEsprit.

• L’indicateur «EGALITE HOMME-FEMME». La journéedu 8 mars nous rappelle le combat des femmes pour êtrereconnues à part entière. Elles nous redisent que «sanselles, il n’y a pas de civilisation possible».

• L’indicateur «FOI CHETIENNE». En nous tournant versle Christ, nous découvrons la Croix, –qui fait toujourspeur– comme une «chance pour notre salut». Dans la viedu Christ, nous pouvons trouver les raisons d’espérer,malgré tout, car nous savons qu’Il a été vainqueur, detout ce qui respire la mort, de tout ce qui est moribond,de tout ce qui est mortifère.

Comme l’a affirmé, la déclaration finale de l’assembléegénérale du MMTC (à Avila en Espagne en Juillet dernier)«Nous voulons être SIGNE D’ESPOIR ET MONTRER L’ES-PERANCE!».

Ainsi «nous rapprocherons l’Evangile du monde du tra-vail, et nous serons la voix des travailleurs, au sein de l’E-glise», comme nous y invite le pape François.

Bonne lecture.

Entre peurs et espérance…

EDITORIAL

Bernard Robert Aumônier du MMTC

4 INFOR / Novembre 2017

Témoignages

Nous avons privilégié les témoignages de rencontre avec des musulmans. Celui de Brigitte évoque la rencontredans le travail, celui de Colette reprend la rencontre dans une association de soutien aux travailleurs sans-papiers;celui de Joëlle et Jacques se situe dans le cadre de la vie familiale.

A la rencontre de croyants musulmansPar cet article, nous souhaitons susciter une réflexion sur la rencontre avec les cro-yants musulmans et la découverte de l’islam. Nous voulons interroger cet aspect duvivre ensemble.

Témoignage de Brigitte

Saoussen vient de Tunisie. Musulmane, elle est enFrance depuis plusieurs années. C’est une nouvellecollègue. Le 13 novembre et ensuite, nous suivions lesinfos de certaines chaines. Nous avons eu un dialogue etnous étions d'accord pour dire qu’il s’agissait d’extrémis-tes. Elle était choquée, comme tout le monde, de ce quis'est passé. Tout de suite, elle m'a fait part de ses crain-tes de racisme envers elle après de tels événements. Il ya eu quelques angoisses, et de la gêne chez certainespersonnes, à côtoyer les collègues musulmanes.

Lors d'un temps de pause, nous avons échangé entrecollègues athées, musulmanes et moi qui me suis dé-clarée catholique. Certaines ont posé des questions surles religions musulmane et catholique. A la fin, tout lemonde a été apaisé et satisfait de cet échange.

Lorsqu'il y a une fête musulmane, Saoussen apporteà manger des spécialités. Elle a demandé que nous fas-sions la même chose. Des collègues athées ont apportédes crêpes au moment de la chandeleur. Mais qu’est-ce que cela représente: c’est la présentation de Jésusau temple; comment l’expliquer? Pour la nouvelle an-née, j'ai offert à trois collègues musulmanes un calen-drier inter-religieux sur lequel sont indiquées les fêtesreligieuses chrétiennes, musulmanes et juives. Fatou-ma et Saoussen étaient très contentes. «C'est super toncalendrier, il me permet de connaître toutes mes fêtesmusulmanes. Je sais quand va commencer le Ramadanet ainsi j'ai pu poser mes vacances en fonction !...».Nous continuons notre dialogue. Je lui ai expliqué no-tre carême, elle me demande si ça se passe bien. Jesuis convaincue qu'il faut avoir un dialogue inter-reli-gieux pour bâtir la paix.

Témoignage de Colette

68 travailleurs sans-papiers en grève ont occupé la bour-se du travail de Creil jour et nuit, pendant 4 ans. Ils sontmusulmans et, parmi eux, 2 sont imams. Membres de l’A-CO, participant au comité de soutien, nous avons été té-moins de leur vie de prière collective et régulière, là où ilsvivaient et dormaient. Mais les démarches pour leur régu-larisation étaient prioritaires et la religion apparaissait peu.Le vendredi, ils assuraient une permanence pour permet-tre au plus grand nombre d’aller à la prière à la mosquée.Au moment du Ramadan, ils recevaient alors des provi-sions alimentaires, des plats préparés, de l’argent de la partdes communautés musulmanes alentour. Ils n’avaient rienpuisqu’ils ne travaillaient pas depuis plusieurs mois, etpourtant nous étions tous invités à faire la fête avec eux.

A deux reprises, j’ai accompagné les délégués rencon-trer les directeurs des deux mosquées, pour leur expli-quer notre lutte et demander leur soutien ; l’accueil étaittrès chaleureux.

L’un des grévistes a participé deux fois au groupe derencontre chrétiens-musulmans de Creil, et plusieurssont venus témoigner à l’église Saint-Joseph lorsque,pour la Journée Mondiale des Migrants, la communau-té chrétienne a projeté le film «Welcome».

La 1ère année, Ousmane, l’un des travailleurs sans-papiers, est décédé d’un cancer. Tous les travailleurssans-papiers et le comité de soutien furent invités à unecérémonie chez un cousin. Tout était traduit pournous. La présence du comité de soutien a été fort ap-préciée par la famille qui nous a remerciés publique-ment. Malgré sa souffrance, Ousmane avait appréciél’aide morale qu’on avait pu lui apporter. C’était trèsémouvant.

Ils ont partagé nos peines lors du décès d’un membredu comité de soutien et étaient présents à la célébra-tion chrétienne, ou à l’extérieur, et très respectueux denotre démarche religieuse. Avec quelques-uns d’entreeux, ces événements difficiles ont suscité des échangessur notre foi réciproque, sur ce qu’était la prière.

Témoignages


A la suite de ces témoig-nages, nous nous essayons àquelques éclairages.

Une présence intégréeà la société

La présence des musul-mans en France provientessentiellement de l’immi-gration de travailleurs duMaghreb et d’Afrique sub-saharienne. C’est un faithistorique. L’immigrationse vit depuis près de centans, et massivement depuisl’après-guerre, pour pour-voir au besoin de main-d’œuvre, puis dans le cadredu regroupement familial.

Mais, actuellement, la pré-sence de croyants musul-mans est une présence decitoyens français intégrés.

La rencontre desmusulmans nous ouvreà une foi et despratiques religieusesautres

La soumission à Dieuoriente les pratiques desmusulmans. C’est être enpermanence sous le regardde Dieu. Le Coran est la ré-vélation faite à Mahometpour que les hommes sesoumettent à Dieu. Le Co-ran est Parole. Cela induit

Témoignage de Joëlle et Jacques

Joëlle et Jacques sont retraités et parents de deux en-fants et 8 petits-enfants. Leur fille Céline, qui reçu uneéducation chrétienne dans une famille catholique, estconvertie à l’Islam.

Jacques: Lors de son passage à la Sorbonne, Céline aréalisé un mémoire sur les jeunes filles voilées dans lescités. Cette découverte l’a amenée à cheminer vers uneconversion à l’Islam qui a donné un sens à sa vie et unestructure morale.

Son mari Ahmed, d’origine algérienne, a égalementapprofondi son appartenance à l’Islam, un peu commeun recommençant chez les chrétiens. Progressivement,ils sont devenus des musulmans à part entière, prati-quant à la lettre leur religion.

Joëlle: Cette période de conversion n’a pas été facileà vivre pour nous. Pour moi, elle a été douloureuse. Ilsont rompu peu à peu avec nos modes de vie et relationshabituels. Céline, à l’époque étudiante et animatrice decentre aéré, s’est peu à peu voilée, ce qui lui a fait per-dre son emploi. Plus tard, mariée, elle est devenue unemère au foyer. Leur couple a fait le choix d’avoir une fa-mille avec des prénoms musulmans. Les repas ou fêtesde famille chez eux ou chez nous ont lieu sans alcool etsans musique.

Malgré leurs modes de vie différents, pour notre fami-lle comme pour celle d’Ahmed, l’amour de nos enfantset petits-enfants a été plus fort. Nous avons fait le choix,et eux aussi, de maintenir de bonnes relations. Je peuxmême dire que les liens avec notre fille n’ont jamais été

aussi importants vis-à-vis de nous, comme nous vis-à-visd’elle, de son mari et de nos petits-enfants.

Il a fallu faire des concessions et des sacrifices, accep-ter leurs différences, être témoins des regards mépri-sants, des discriminations dont ils sont victimes dans larue, les commerces et la vie de tous les jours.

Jacques: Malgré ces différences, nous avons décou-vert leur foi, leur respect des cinq prières par jour y com-pris chez nos petits-enfants, le dépassement que provo-que le jeûne du ramadan. Un dépassement qui n’est pasqu’alimentaire, mais pour s’isoler, avoir de bonnes pen-sées et faire le bien autour d’eux.

Nous sommes témoins de leur foi en Dieu qui structu-re leurs vies et leurs relations. Au point de refuserl’excès du matérialisme et la permissivité de notre socié-té.

Leurs convictions nous amènent à approfondir notrepropre foi chrétienne et à partager nos convictions reli-gieuses réciproques. Ma foi au Dieu de Jésus Christ estconfortée. Elle repose sur la liberté que Dieu nous don-ne d’être responsables de nos actes à la lumière de l’E-vangile. Elle questionne aussi sur les notions de bien etde mal, la place des religions dans la cité.

Joëlle: Je vis comme une richesse ma famille marquéepar deux cultures et deux religions. L’écoute et la con-frontation chrétiens-musulmans font grandir ma foi.

J’ai beaucoup appris avec Céline et cela m’a permis dem’ouvrir aux plus petits, aux plus démunis, et je fais par-tager à Christophe, notre fils, ce qui nous fait tenir au-jourd’hui. Je reste persuadée que l’amour du Christ nousfera vivre un jour dans un monde juste et fraternel.

une approche verticale deDieu, un Dieu omniscient.Faisant partie des 5 piliersde la pratique, la prière ri-tuelle est dite en arabe;«C’est une prière codifiée etprogrammée dans le tempset l’espace». Un autre pilier,l’aumône légale (zakât) estassociée à la prière et aux ri-tes de purification. La sada-qa, aumône non rituelle, estune invitation du Coran àsecourir les pauvres. La foimusulmane est une foi quis’exprime dans l’espace so-cial, et les musulmans engénéral n’éprouvent aucunepeine à en parler. Même sinous avons une autre sensi-bilité à ce sujet, cela n’est

pas négatif en soi. Un équi-libre est à trouver dans la vi-gilance à ne pas faire del’espace public un espaceoù les convictions ne puis-sent s’exercer dans le res-pect des lois et de la laïcité.Mais il faut également noterque le respect des lois impo-se des restrictions à l’ex-pression de convictions.C’est le cas dans l’entrepri-se, où la loi interdit parfoisle port d’un signe distinctif.

Les enjeux de la rencontre

La rencontre avec desmusulmans nous ouvre àl’altérité, à la reconnaissancede la différence. Ce dialogueest source de remise en cau-

se, de joie, de respect etd’approfondissement spiri-tuel et concret de nos prati-ques. Ce dialogue doit por-ter le témoignage d’un vivreensemble dans des différen-ces.

Notre foi en Dieu est insé-parable des combats pour lerespect de la dignité de filset filles de Dieu, du respectde la vie, des combats pourla justice et la paix. Cescombats peuvent être deslieux de la rencontre. Com-me Chrétiens, nos discerne-ments sont éclairés par lapensée sociale de l’Eglise.Pour les musulmans, le Co-ran est la Parole de référen-ce. Cela pose, alors, la ques-tion du contexte de son

expression et d’une bonnecompréhension de cette Pa-role aujourd’hui.

Nous sommes invités à re-jeter le repli sur soi et aller àla rencontre de celles etceux qui ont leur propre foi,leurs valeurs. Dans la socié-té, nous devons ensemblegarder ouverte la questionde Dieu. Chrétiens et mu-sulmans, nous sommes descroyants en proximité surcette question. «Au-delà desdifférences, il y a une attitu-de croyante commune quise réfère à la loi d’Abrahamet qui consiste en ceci: con-sentir à conduire son exis-tence non seulement à par-tir de soi et de ses intérêts,mais aussi à partir de la Pa-role et de la promesse d’unDieu qui se révèle aux hom-mes1».


Témoignages

1 Rencontrer l’islam de Jean-Luc Brunin. Collection ToutSimplement, éditions de l’Ate-lier, 1993.

Depuis qu’un jour, il m’a demandé, tout à fait à l’improviste, de lui apprendreà prier, Mohammed (un habitant du village) a pris l’habitude de venir s’entrete-nir régulièrement avec moi. C’est un voisin. Nous avons ainsi une longue histoi-re de partage. Souvent il m’a fallu faire court avec lui, ou passer des week-ends sans le ren-

contrer quand les hôtes se faisaient trop nombreux et absorbants. Un jour, il trouva la formule pour me rappeler à l’ordre et solliciter un rendez-

vous: «Il y a longtemps que nous n’avons pas creusé notre puits!» L’image est res-

tée. Nous l’employons quand nous éprouvons le besoin d’échanger en profon-deur. Une fois, par mode de plaisanterie, je lui posai la question: «Et au fond de no-

tre puits, qu’est-ce que nous allons trouver? De l’eau musulmane ou de l’eau ch-rétienne?» Il m’a regardé mi- rieur, mi- chagriné: «Tout de même, il y a si long-temps que nous marchons ensemble et tu me poses encore cette question!…Tu sais, au fond de ce puits-là, ce qu’on trouve, c’est l’eau de Dieu».

Christian de Chergé. Moine de Thibirine

Article paru dans le numéro 113du journal «Reperes» de l’ACO

France en septembre 2016.«Répères» est une revue deformation et de conduite à

destination des responsables dumouvement.

Pascal Fouque Secrétaire général de l’ACO France

Témoignages


Après ces avan-cées significati-ves, nous som-

mes passés soudaindans l'obscurité, à partirdu coup parlementaire-juridique –médiatique,submergés tête plongéedans une mer profonded'incertitudes, l'apathiea frappé notre peuple etnous vivons un mo-ment de désespoir total.

Ce pays, qui était de-venu le modèle de dé-veloppement, qui a re-joint le bloc de BRICS1,qui a enseigné dans les paysen développement commentfaire la promotion du Peuple,le Brésil du pré sel (champspétrolifères ou gaziers), duprogrès industriel, championdans la production de protéi-nes et de grains, le pays de laforte agriculture familiale, laNation qui, à grands pas, aconquis sa place dans lemonde avec autonomie etimposant le respect, qui étaitdur avec l'empire du Nord etdialoguait avec les partenai-res du Sud, traverse là une si-tuation des plus dramatiquesde son histoire.

C’est quelque chose com-me un nuage chargé de tris-tesse qui est suspendu au-des-sus de nos têtes et obscurcit

l'horizon. Le néolibéralisme,réprimé quand le présidentLula a pris ses fonctions en2003, revient voracementsur les travailleurs, prêt à dé-vorer les droits acquis par denombreuses années de lutteet au prix d’effusions de sang.Nous vivons ce grand cau-chemar qui élimine les rêveset la lutte pour la survie dansune sorte de «sauve quipeut» général. D'où l’aug-mentation de la violence qui,pour le seul mois de Févrierde cette année, dans notre ré-gion métropolitaine de Salva-dor/Bahia, a coûté la vie à245 jeunes, pauvres, noirs ethabitants des périphéries. Lecrime ces derniers temps estplus organisés, il est dans les

entrailles du gouvernementissu du coup d’état. Le travaild'anesthésie des médias amarché, le coup d’état a étévictorieux, les pauvres ontperdu.

Malgré les défaites succes-sives des derniers jours, nouscroyons en la possibilité de lareprise des combats. Les pro-testations commencent àprendre forme: mouvementsinter-partisans dirigés par desjeunes, des femmes et lesgroupes sociaux, la CNBB -Conférence Nationale desÉvêques du Brésil et d'autresorganisations de la société ci-vile commencent à prendreà nouveau la parole. Les mé-dias sociaux ont joué un rôleclé dans ce renouveau. Une

grève générale est pré-vue pour le 28 Avril.Nous devons arrêter leBrésil pour éviter lamise en œuvre de laLoi de la Sous-Traitan-ce, rapidement approu-vé par la Chambre desReprésentants en marset qui précarise extrê-mement le travail et lavie de tous les travai-lleurs et travailleuses.Il nous faut empêcherl'approbation de la Ré-forme des Retraites,qui condamne à la

mort les plus pauvres, toutcomme la Réforme du Tra-vail, qui va nous ramener àl'esclavage, aboli en 1888.Enfin, nous devons nous bat-tre pour le retour à la démo-cratie et arrêter ce crime encours contre la patrie, orga-nisé par ceux qui ont usurpéle pouvoir dans la triste an-née 2016.

Nous sommes tristes, mais nous sommes vivantsAprès 12 années de réalisations politiques importantes, où les données économiques mon-traient une plus grande inclusion sociale de l'histoire du peuple brésilien, avec des victoiresdans la lutte contre la faim (le pays est sorti de la carte de la faim), avec la création de mi-llions d'emplois et d’augmentation réelle des salaires qui a permis l'accès à la consommationet l'élévation sociale de plus de 40 millions de personnes; avec la construction de plus dedeux millions de logements qui ont rendu leur dignité à des femmes et des hommes vivantsans-abri; avec l’admission aux Universités de jeunes, fils et filles de travailleurs de la ville etde la campagne; la création et la mise en œuvre des politiques publiques en matière de pro-tection sociale et garanties des droits des oubliés de cette société perverses: les femmes, lesenfants, les personnes âgées, les handicapés, les descendants d'Africains, les indigènes, lesfemmes de ménage.

Les militants du MTC régional.

1 BRICS est un acronyme anglaispour désigner un groupe de cinqpays qui se réunissent depuis2011 en sommets annuels: Bré-sil, Russie, Inde, Chine et Afriquedu Sud (en anglais: Brazil, Russia,India, China, South Africa).

Marcelino Almeida MTC régional NE III Bahia


Actualité

«Les droits de l’hommed’abord, le profit ensui-te»: c’est cette revendi-

cation qui a été adressée augouvernement allemand afinque celui-ci légifère en la ma-tière. Les entreprises alleman-des doivent ainsi être légale-ment tenues de respecter lesdroits de l’homme à l’étran-ger. Le futur «Plan d’actionnationale pour l'économie etles droits de l’homme» doitpermettre à l’Allemagne d’a-dopter des réglementationsqui:

• Obligent les entreprisesallemandes à examiner leséventuelles conséquencesnéfastes de leurs activités àl’étranger, de contrecarrerefficacement celles-ci etd’en rendre compte de ma-nière transparente.

• Encouragent la transpa-rence dans les chaînes d’ap-provisionnement mondia-les, notamment en ce quiconcerne le travail précaireet informel.

• Ne permettent l’octroide marchés publics et desoutiens au commerce ex-térieur que si les entreprisess’acquittent de leurs res-ponsabilités en matière dedroits de l’homme et d'obli-gation de diligence.

• Donnent aux victimesla possibilité de réclamerdes dédommagements lors-qu’une entreprise alleman-de viole leurs droits à l’é-tranger.

• Renforcent profondé-ment les droits des travai-

lleurs et les droits de l’hom-me lors des négociations etde la mise en place d’ac-cords commerciaux. La dé-claration indique égale-ment: «Le travail peut êtreun facteur déterminantdans la lutte contre la pauv-reté». C’est ce que nouspensons, et c’est égalementce qu’affirme la commu-nauté internationale dansson Agenda 2030 pour ledéveloppement durable. Letravail ne protège toutefoispas automatiquement de lapauvreté. Beaucoup de tra-vailleurs et travailleuses, del’économie informelle ounon, vivent à la limite ouau-dessous du seuil depauvreté malgré leur em-ploi. Les salaires insuffi-sants, les heures supplé-mentaires non rémunérées,l'exploitation du travail desenfants, les problèmes desanté et les conditions in-dignes de travail font partiedu quotidien de bon nom-bre de gens. Ceux-ci n’ontsouvent même pas le droitde former un syndicat. L’A-llemagne a une part de res-ponsabilité dans cette situa-tion puisque certainesentreprises allemandes ontrecours à des matières pre-mières et à des marchandi-ses provenant de l’étrangerqui ont été produites dansdes conditions inhumaines.

Le 7 octobre, beaucoupde membres de la KAB ontparticipé à la «Prière mon-diale pour le Travail Dé-

cent». La KAB du diocèsede Münster en a profitépour organiser le mêmejour une «chaîne de priè-res» de 6 heures à 22 heu-res. Trente-huit groupes etindividus de tout le diocèsese sont relayés toutes lesdemi-heures pour prier enfaveur du travail décentdans le monde entier. Lachaîne a démarré avec uneprière de la KAB St. Pauluset a été clôturée par uneprière commune à Halternam See. À l’occasion de cet-te prière mondiale, la KABallemand a organisé un offi-ce religieux et diffusé unecarte postale de prière, laprière de Guy Boudaud,aumônier du MMTC, ainsiqu’une déclaration duMMTC.

La prière mondiale duMMTC fut également orga-nisée le 7 octobre lors d’unséminaire européen de la

LOC/MTC Portugal, au-quel participaient des délé-gations de la KAB, de laHOAC Espagne et de l’A-CO (Espagne).

D’autres actions ont aussiété menées en Allemagne,dans le diocèse de Fribourg.Un peu partout, les mem-bres de la KAB ont visitédes maisons de retraite etont remis une rose aux tra-vailleurs et travailleuses enguise de remerciementpour leur travail.

7 octobre

Journée Mondiale d’action pour le Travail Décent La promotion du travail décent joue un rôle prépondérant dans la lutte contre la pauvreté mondiale. Il estdonc grand temps que le droit au travail décent soit institué. Tel est l’appel qu’ont lancé dans une déclara-tion commune la Confédération Allemande des Syndicats, l’organisation caritative épiscopale Misereor, lacommission allemande «Justice et Paix » et le Mouvement des Travailleurs et Travailleuses Catholiques d’A-llemagne (KAB) le 7 octobre dernier, à l’occasion de la Journée Mondiale d’action pour le Travail Décent.

Actions du 7 octobre Journée Mondiale du Travail Décent.

Wilfried Wienen

Actualité


Cette lutte dans la viequotidienne, nousla menons par tous

les temps quand le soleil estchaud mais aussi quand lapluie tombe .Nous termi-nons tard le soir et nouspartons tôt le matin pourtravailler ou pour chercherun emploi .Dans cette ac-tion pour se maintenir ousoutenir une famille, nousnous rendons compte quenous ne sommes pas seuls.Nous sommes des dizaines,des centaines, des milliers,des millions de gens quicomme nous ,après avoirpris un café ou une gorgéed’eau ,se battent pour unsalaire juste dans l'espoir defaire respecter la dignité detout travailleur ou travai-lleuse dans ce monde où ily a tant d'inégalités. Il estimpossible de ne pas se de-mander: Pourquoi TRESPEU de gens vivent avecbeaucoup alors que BEAU-COUP vivent avec si peu,Mon Dieu ,les richesses dece monde ne sont-elles pasdestinées à tous!Dans l’ histoire de no-

tre Mouvement de Tra-vailleurs Chrétiens du-rant ces 50 ans de vie, nousavons réussi à vivre ferme-ment la mission que JésusChrist nous a donnée. Cen’est pas quelque chose defacile, mais c’est possible.Nous sommes des com-battants! Nous sommesnés pour lutter pour la sur-vie des travailleurs et nous

voulons tenir ferme danscette lutte, dans notre tra-vail de formation pour uneaction commune et collecti-ve au sein de la Classe Tra-vailleuse, à la Lumière del’Évangile. La méthode quenous avons choisi c’est le«VOIR, JUGER ETAGIR», lié à la réflexionsur les quatre piliers d'unesociété: la politique, le so-cial, l’économie l’Idéologie.Voilà la manière dont nousvoulons conduire notre lut-te, interagir et intervenirdans notre réalité dans lemilieu de travail et dans lavie quotidienne des hom-mes et des femmes qui tra-vaillent.

Et, comme MMTC, noussommes conscients de ceque chacun d'entre nouspeut subir avec le chômage,la crise économique, politi-que et sociale. Il peut mêmenous arriver de perdre l’esti-me de nous-mêmes. Maisça ne peut pas briser nosforces, nos rêves, cette viedonnée par amour .Nous sa-vons que l'amour de Dieupour tout homme se trans-met à travers tous ceux quitiennent dans la lutte pourle droit et le respect de ladignité humaine. Noussommes conscients égale-ment du fait que, malgré lafatigue qui frappe les gens,que malgré la férocité d’unsystème qui nous fait dumal, nous ne pouvons quecontinuer à croire que la si-tuation va s’améliorer. Nous

devons toujours croire quenous sommes appelés à êtredes vainqueurs, malgré tantde défaites impossibles à ou-blier: NOUS NE SOM-MES PAS SEULS, NOUSSOMMES BEAUCOUP etnous devons continuer àlutter pour le travail, la nou-rriture, la maison, l'éduca-tion, la santé, le respect, ladignité et bien d'autres cho-ses. Par-dessus tout, NOUSDEVONS CONTINUERA LUTTER POUR LAVIE!

Combien de nos camara-des, hommes et femmes dumonde du travail se sontsuicidés, sont morts en rai-son de terribles conditionsde travail, ont perdu leuremploi en raison de l’arri-vée des machines .Combienont souffert des maladies te-lles que la dépression etbien d'autres? C’est pour-quoi, quand nous cher-chons refuge dans nos fami-lles, amies, et même dansd'autres pays, nous ne som-mes pas simplement à la re-cherche d'un espace, d’uncâlin ou d’une aide. Ce quenous voulons plus que tout,c’est le respect de notre dig-nité et la reconnaissance denotre place dans cette socié-té. Toute discrimination estinacceptable et combattretout ce qui nous opprimeest un impératif. Le Mondeest notre Maison Commu-ne, est la maison de tous etpour tous. Il est le lieu denotre gagne-pain, c’est dans

ce monde que nous élevonsnos enfants, que nous ren-dons visite à nos parents,que nous vivons avec nosamis, que nous louons Dieuet que nous travaillons à no-tre survie jour après jour.

La vie est travail et le tra-vail est vie .La persévérancedans les luttes de la vie quo-tidienne est quelque chosequi éveille en nous de nom-breuses réflexions, en tantque MMTC, et nous pousseà être des travailleurs créa-tifs, infatigables, fidèles à laClasse Travailleuse, dans lalutte pour nos droits. Mal-gré l'amertume des défaitesdans la vie de tous les jours,nous sommes toujours con-fiants, pleins d'espoir et per-sévérants dans nos combats,en particulier pour une so-ciété plus juste et égalitaire.

Notre voyage se poursuit,compagnons, contre toutsystème qui opprime et re-fuse de reconnaître et derespecter les droits les tra-vailleurs et travailleuses.

Message international 1er Mai

Vive la classe travailleuse!Bientôt une nouvelle fête du 1er Mai .Nous sommes invités à réfléchir à l'histoire de notre Classe Travai-lleuse. Ce que nous cherchons c’est un travail décent, une société plus juste et une économie plus égalitai-re qui nous permette de vivre dans la dignité.

Mouvement Mondial deTravailleurs Chrétiens


Actualité

La femme dans nos dif-férentes sociétés àune place originale et

elle doit pas être considéréecomme un homme. Elledoit être respectée dans sadifférence politique, sociale,économique. A travers l’his-toire du monde, des fem-mes de tout âge ont prisleur place et aujourd’hui,on oublie les progrès ac-complis, le machisme res-tant élevé. Pourtant des pri-ses de conscience ont eulieu et les femmes ont faitleur preuve dans des enga-gements politiques malgrébeaucoup de difficultés. Lerespect des droits de cha-cun, chacune ne devrait-ilpas être naturel et possiblepour chaque être humain!

Le fait d’être des êtres hu-mains à part entière ne dev-rait-il pas permettre d’avoirles mêmes droits?

«Travailleurs du monde,unissez-vous» a déclaré KarlMarx conscient que les fem-mes et les enfants étaientdéjà dans l’histoire des tra-vailleurs, l’agriculture, lestravaux ménagers etc. con-tribuant aussi à la vie des fa-milles et à la vie économi-que de leurs sociétés. Alorspourquoi l’inégalité des sa-laires et bien d’autres chosesencore? Pourquoi une telleinsistance sur la soumissiondes femmes à un travailsemblable à celui des hom-mes sans un même salaire?Tous les êtres humains sont

des travailleurs quel que soitleur travail manuel ou inte-llectuel.

Les luttes pour une mei-lleure place, jusqu’à présentrefusée, a sa raison d’êtredepuis le début de l’histoirejusqu’à aujourd’hui. La fem-me n’est pas une chosemais un être à part entière.Et comme toute personne,elle devrait pouvoir existerdans la dimension politique,sociale et culturelle dans sasingularité et non pas consi-dérée seulement pour sonutilité. La femme sait conci-lier travail, maison, émo-tion. Malgré tous ces ac-quis, pourquoi doit-elle sebattre pour être seulementune femme?

Il y a encore beaucoup dechemin à faire. Il faut sortirde l’indifférence, arriver àune prise conscience de laplace à prendre dans les

mouvements politiques cher-chant le bien commun et lameilleure manière de s’ensortir. Les luttes sociales, po-litiques, économiques doi-vent continuer à appeler àl’autonomisation des fem-mes elles-mêmes, Elles doi-vent permettre aux femmesde relever la tête et de s’en-gager dans la lutte. Dans unehistoire dynamique, ce mon-de doit être construit par deshommes et des femmes quine baissent pas les bras etparticipent activement à unplus grand respect de la dig-nité humaine.

Dans notre mission demouvement de travailleurschrétiens, nous devonsnous rappeler le discours duPape François dans unemesse célébrée dans la cha-pelle Sainte Marthe àRome. Dans un discourscourageux prônant l’égalitéentre les hommes et les

femmes, il dit que la femmen’existe pas seulement pourles tâches ménagères. Lepape François a rappelé quele destin de l’homme et dela femme est d’être une seu-le chair, prenant clairementparti pour la défense de l’é-galité entre les sexes. Aprèsune longue conversation, lepape François a conclu quela place de la femme est decréer l'harmonie et sansfemme il n'y a pas d'harmo-nie dans le monde.

Nous restons fermes dansnotre mission comme mou-vement de formation et del'église, avec les travailleusesengagées chaque secondedans la lutte pour la justice.

Au XXIème siècle, dans une monde pluraliste, les diverses sociétés de la planète terre mettent ensemble cequi est traditionnel et non traditionnel. Le capitalisme considère la société comme un même ensemble. Avectout cela, le mal du siècle, c’est la solitude, l’individualisme. Les nouvelles technologies ne prennent pas encompte la vie quotidienne des êtres humains. Si la femme continue d’être encore traitée comme un objet,qu’est-ce que la civilisation?

Journée Internationale des femmes

Être femme


Actualité


Les femmes du MMTCse sont réunies pourdiscuter de la souffran-

ce des femmes dans leurpays et les constats qui ontété faits sont les suivants:

• A responsabilité et com-pétence égale, le salaire desfemmes est inférieur à celuides hommes,

• la pension des femmes esttrès basse sinon inexistante,

• beaucoup de femmes su-bissent le harcèlement sexuelou sont victimes d’exploita-tion dans leur milieu profes-sionnel et autres,

• dans certains pays, lesfemmes sont violentées pourles empêcher d’avoir des pos-tes de responsabilités,

• des femmes sont battuespar leur mari à cause de la ja-lousie et cela va jusqu’aumeurtre (par immolation,arme à feu ou arme blanche),

• des hommes ont recoursà la corruption et au chanta-ge afin d’obliger les femmes àvoter en leur faveur lors d’é-lections,

• les femmes ont plus dedifficultés à trouver un em-ploi et sont plus nombreusessur le marché de l’emploi,

• l’impunité est appliquéedans certains pays par les au-torités et le gouvernement,

• dans d’autres pays, lesfemmes ne peuvent pas pro-tester, ni revendiquer leursconditions de vie car le gou-vernement ne le permet pas,

• ce qui est déplorable,c’est qu’au sein de notremouvement, dans certains

groupes, les femmes ne sontpas reconnues.Mais heureusement, face

à toutes ces souffrances, ily a de l’espoir car:

• Il existe des groupe-ments ou associations qui dé-fendent le droit des femmes;

• dans des écoles, les en-seignants sensibilisent les en-fants au respect de la femme;

• des mouvements syndi-caux luttent pour la dignitédu travail des femmes;

• des églises accompag-nent et aident les femmesface à leurs difficultés, parti-culièrement les familles mo-noparentales;

• on retrouve des femmesdans des postes de responsa-bilités dans la vie publique etdans la politique;

• des femmes ont pu fairevoter des lois en faveur desfemmes et qui portent leurnom,

• on voit de plus en plus defemmes chef d’entreprises;

• dans certains pays, desfemmes ont pu obtenir desmicros crédit. Ce qui jusque-là était impossible.Nous demandons:• Que les gouvernements

mettent fin à l’impunité systé-matique face aux dénoncia-tions des femmes qui viventde la violence et de la discri-mination.

• L’équité salariale entreles hommes et les femmesdans tous les secteurs profes-sionnels.Assemblée General MMTC

Ávila 2017

Le Mouvement Mondial des Travailleurs Chrétiens (MMTC), à l'occasion de son 50ème anniversaire, dansle cadre de son Assemblée Générale et du Séminaire International sur le thème du Terre, Toit et TRAVAILpour une Vida Digna, à Ávila, en Espagne, avec la participation des délégués de 42 pays, nous sympathisonsavec la lutte des travailleurs de Nissan, une société dédiée à la fabrication de véhicules pour le marché eu-ropéen.

Motion pour l’amélioration des droits des femmes

S eigneur Dieu, toi qui es à la source de toute sainteté, et de toute dignité, nous venons te prier, en toute confiance,en ce jour important. Tu nous as créés à ton image, dans ta dignité, et tu nous confies la marche du monde pourque toutes les femmes et les hommes de notre pays, vivent dans cette même dignité indispensable.

Seigneur, regarde! Regarde ces millions d’hommes et de femmes, d’enfants et de jeunes qui survivent dans des condi-tions de vie indignes de la personne humaine… indignes de Toi, le Dieu d’Amour. Regarde toutes celles et ceux qui vi-vent sans toit sécurisant, sans terre nourrissante, sans travail épanouissant. Regarde celles et ceux qui respirent, mangentet boivent, ou travaillent dans des conditions ou des contextes irrespectueux pour une vie digne.

Seigneur, regarde (donner un FAIT DE VIE choisi par chaque mouvement, dans l’actualité de son pays)Seigneur, en ce 7 octobre 2017, nous voulons aussi te dire notre volonté, avec notre mouvement, pour donner de l’es-

pérance à ce monde que tu nous confies.Comme le dit notre pape François: «les choses ont un prix et sont négociables. Mais les personnes ont une dignité; elles

valent plus que les choses et n’ont pas de prix négociable!». C’est ce que disait aussi le Père Cardijn, qui a inspiré nos di-vers mouvements: «un (jeune) travailleur vaut plus que tout l’or du monde, car il est fils et fille de Dieu». Avec eux, etgrâce à eux, nous savons bien que la dignité humaine est liée à un travail épanouissant, et à une rémunération suffisan-te.

Alors, Seigneur, inspire les responsables économiques et politiques de notre pays et de toute la planète, pour qu’ils re-mettent l’Humain au centre de toute décision.

Seigneur inspire aussi tous les mouvements militants-comme le MMTC-, pour que tous les hommes et femmes de bon-ne volonté, produisent un monde nouveau qui ressemble à Ton Royaume.

Seigneur inspire les militants de notre mouvement de …………… qui (donner une ACTION MENEE OU EN COURS,et choisie par chaque mouvement, dans SON actualité).

Seigneur, inspire chacune et chacun d’entre nous, pour que nous luttions, encore plus fort, contre la fatalité, et tout cequi porte atteinte à la dignité des personnes.

Ainsi nous serons les témoins de Ton Amour.Ainsi nous proclamerons Ton espérance, pour Demain, et pour les siècles des siècles. Amen!


Actualité

Prière pour la journée du 7 Octobre 2017

Pour la dignité du travail et un revenu de baseuniversel un appel à la solidarité mondiale


Moments de l'Assemblée Générale et du Séminaire International. Moments de l'Assemblée Générale et du Séminaire International.

Réunions


Pendant ces journées,nous avons vécu en-semble d’une manière

solidaire et fraternelle. Nousavons été accueillis par la vi-lle, son diocèse, leurs mo-yens de communication, etnous en sommes très recon-naissants. Lors de notre ren-contre, nous avons pu comp-ter parmi nous les principauxresponsables de l'Eglise et lesreprésentants des divers syn-dicats d'Espagne qui nousont encouragés à intensifierles relations entre l'Eglise etle monde du travail.

Nous rendons grâce àDieu pour ces 50 années deprésence chrétienne dans lemonde du travail et pour cechemin parcouru aux côtésde tant de frères travai-

lleurs, partageant leurs dou-tes et leurs espoirs, leursjoies et leurs peines.

Nous nous sentons soute-nus par le pape Françoisdans notre tâche d’évangéli-sation. Dans le messagequ’il a adressé à notre As-semblée, par l'intermédiairede l’évêque d'Avila, le Papenous appelle à "une nouve-lle impulsion pour rappro-cher l'Evangile du mondedu travail, pour que la voixdes travailleurs continue àrésonner au sein de l'Egliseet pour mener la lutte afinque le monde entier puissevivre dans la dignité et quepersonne ne soit exclu".

Dans cette option de foi,nous avons partagé notreexpérience et notre présen-

ce dans les différents con-textes de vie de nos mouve-ments qui composent leMMTC. L'Organisation In-ternationale du Travail(OIT), la Confédération Eu-ropéenne des Syndicats(CES) et le "Mouvement po-pulaire des quartiers igno-rés" ont contribué à cetteréflexion. Nous avons ap-profondi l'enseignement dupape François sur la pastora-le ouvrière, "l'économie durejet" et le travail décent.Nous partageons nos

préoccupations sur le chô-mage, le manque d'emploisdécents et la grande précari-sation des relations de tra-vail dans le monde. Toutcela génère douleur, souf-france, mort, manque de so-

lidarité, désespoir, guerre,violence, émigration. Leprofit augmente avec l'affai-blissement du droit du tra-vail, de la négociation co-llective, de la protection etdes droits sociaux, de la re-présentation et de la défen-se des travailleuses et destravailleurs... en un mot,avec l’appauvrissement dela vie, la déshumanisationet l'inégalité du travail. Cesconditions portent atteinte àla vie de millions de person-nes et de familles entières,sans distinction d’âge, desexe, de race ou de lieu... àdes jeunes, des femmes etdes enfants (travail des en-fants).

Cette réalité de souffran-ce est le résultat d'un systè-

Déclaration finale du séminaire et de l'Assemblée générale MMTC 2017.

Déclaration finale de l'Assemblée générale du MMTC

Terre, Toit et TRAVAIL pour une vie décenteRassemblés pour discuter et renouveler notre engagement à relier l'Evangile et le monde du travail, nousavons achevé les travaux du Séminaire international et de l'Assemblée générale. Le thème en était "Terre,Toit et TRAVAIL pour une vie décente". 120 délégués de 42 mouvements de travailleurs chrétiens d'Afri-que, d'Amérique, d'Asie et d'Europe se sont réunis à Avila en Espagne du 15 au 21 juillet 2017.


Réunions

me basé sur "la culture durejet" qui transforme les per-sonnes en marchandises.Ces caractéristiques se re-trouvent dans tous les paysdans le cadre d'une mondia-lisation économique qui netient pas compte de la soli-darité et du respect de "lamaison commune".Nous nous sentons in-

terpellés. La douleur detoute la famille des travai-lleurs est aussi la nôtre.Nous voulons être un signed’espoir et montrer l’espé-rance, individuellement etcollectivement. Notre enga-gement personnel est demaintenir une attitude quirenforce notre présence par-mi nos frères et sœurs tra-vailleurs pour les écouter,les accompagner, les formeret dénoncer les situations...Se réalisent ainsi des proces-sus d'humanisation permet-tant à Jésus d’être présent àtravers nous. Chaque gesteet signe d'amour vis à visdes autres, dans les lieux devie précaires et pauvres, etnos engagements plus expli-cites avec nos mouvementsfont grandir la solidaritémondiale.

Nos défis passent par lapoursuite de l’évangélisa-

tion du monde du travail.Annoncer la bonne nouve-lle nous associe au projetd’humanisation que Dieupoursuit pour tous et quiplace la personne, faite àson image, au centre detoutes les préoccupations ...

Nous sommes conscientsde nos limites dans cette tâ-che et nous comptons aussisur l'engagement des autresacteurs majeurs qui mènentla lutte en faveur de la dig-nité sacrée de la personne.Nous partageons ensemblele slogan "terre, toit et tra-vail pour une vie décente".Le pape François nous en-courage à continuer à cons-truire des alternatives, qu’e-lles soient petites ougrandes. Le Mouvementmondial des travailleurs ch-rétiens veut continuer àcroître, en partenariat avecd'autres associations, pourconstruire un monde plusjuste, plus solidaire et plusdurable.Nous offrons notre en-

gagement, notre travail etnos luttes à tous les travai-lleurs du monde, depuis leniveau local, régional etmondial pour répondre à no-tre mission évangélisatriceet, ainsi, adapter l'organisa-

tion du MMTC pour mieuxrépondre à cette tâche.Nous nous engageons à: 1 Renforcer notre style de

vie militante, notre for-mation et notre Révisionde vie en accord avec no-tre foi en Jésus-Christ,avec l'Evangile et la doc-trine sociale de l’Eglise.

2 Promouvoir la relation en-tre les mouvements et leministère pastoral. Cons-truisant ainsi la pastoraleouvrière: étant une voixdans l'Église et une voixdans le monde du travail,avec une attention parti-culière aux personnes lesplus exclues et précaires.

3 Analyser la situation régio-nale des travailleurs et destravailleuses pour mettreen place des dynamiquesde travail qui dénoncentles situations de vulnérabi-lité des droits et qui protè-gent la dignité de la person-ne. Promouvoir l'égalitédes chances pour les hom-mes et les femmes danstous les domaines, égale-ment au sein de nos orga-nisations. Contribuer à laformation des jeunes tra-vailleurs chrétiens.

4 4. Encourager lesalliances avec d'autres ac-teurs majeurs au niveaulocal et régional, dont lesapproches en faveur du

travail décent et de laconstruction du biencommun sont des objec-tifs partagés.

5 romouvoir la solidarité etl'action commune avecles mouvements populai-res lors des Rencontresmondiales en dialogueavec le Pape et lors deRencontres spécifiquespar zone ou par région.

6 Continuer à inviter tousles mouvements de travai-lleurs chrétiens à se join-dre à la Journée Mondialepour le Travail Décent (7octobre) avec le mouve-ment syndical mondial etl'Organisation Internatio-nale du Travail.

7 Proposer au niveau localet régional une convergen-ce des organisations d'ins-piration catholique pourinitier une action interna-tionale de l’Eglise en fa-veur du travail décent.

8 Exiger un travail décentpour tous.

9 Exhorter les États à garan-tir un salaire vital ou unrevenu universel pour évi-ter le rejet de millions depersonnes qui n’ont pasaccès à un travail décent.

Université de la Mystique, Avila, Espagne,

juillet 2017

Réunions


La LOC/ MTC - Liguedes Travailleurs Cat-holiques / Mouve-

ment des Travailleurs Chré-tiens, a organisé troisréunions interdiocésaines deformation en Mars 2017, le:5 à Porto pour la zone nord;le 12 à Coimbra pour la ré-gion centrale; et le 12 égale-ment à Torres Novas pour larégion sud. Ces réunions ontrassemblé près de 250 mili-tants et sympathisants duMouvement, dans le but dediscuter et d'approfondir lerésumé des Révisions de VieOuvrière, récemment effec-tuées par des dizaines d'é-quipes de base de la LOC /MTC, sur le thème «Huma-niser, pour connaître etfaire face aux peurs dansle monde du travail».

Pour aider à analyser et àdévelopper ce thème, à par-tir des résumés des Révi-sions de Vie et discerner lesdéfis et les moyens qui peu-vent contribuer à répondreaux craintes dans le mondedu travail, étaient présentsElísio Estanque, CustódioOliveira et Eduardo Bento.

A partir de la remontéedes Révision de Vie, la réfle-xion présentée par les ora-teurs et les discussions et letravail des groupes ont peutmettre en avant les pointsci-dessous.

La peur est déclenchée,alimentée et manipulée

Il y a la peur de perdreson emploi car aujourd'huic’est très facile de licencier

les travailleurs, sans grandsfrais et il y a la conscience,dans tous les secteurs, de ceque les licenciements sontfacilités. L'instabilité et l'in-sécurité de l'emploi sont lesfaits qui effraient le plus lestravailleurs.

Il y a aussi la crainte de re-présailles qui empêche de sesyndiquer, de faire la grève,la peur de voir son poste sup-primé, de ne pas pouvoir res-pecter les objectifs, la peur deconstruire une famille, peurd'avoir des enfants, peur deperdre son humanité.

La peur est déclenchée,alimentée et manipulée.

Tout cela au nom du profit,c’est la tyrannie de l'argent.La peur inhibe la liberté etl'action, porte atteinte, per-turbe, détruit les défensespsychologiques et spiritue-lles, anesthésie la souffran-ce, déshumanise.

La «peur» est un moyendéterminant de la communi-cation néolibérale et extré-miste qui, dans le monde dutravail, déshumanise, placel'homme au service du tra-vail et non pas le travail auservice de l'homme. Elle fa-vorise une économie qui tuele présent et l'avenir. Car elledéveloppe le culte de la peur

pour dominer de manièreirrationnelle, ce qui devientune maladie. Alors que noussommes dans un temps his-torique où la peur est le mo-teur de l'histoire et où les hu-mains deviennent superflus.

Nous devons résister àl'injustice etl'oppression

Le modèle d'organisationdu travail, de la société etde l'économie n’est pas con-forme à la dignité de la per-sonne humaine, et la peurest une stratégie que les dé-tenteurs de l’argent utilisentpour continuer à dominer.

Les peurs dans le monde du travailLa peur est un moyen déterminant de la communication du système néolibéral et extrémiste dans le mondedu travail, qui déshumanise, place l'homme au service du travail et pas le travail au service de l'homme.

La peur est déclenchée, alimentée etmanipulée. Tout cela au nom du profit,

c’est la tyrannie de l'argent

Ce n’est pas juste ni hu-main de travailler sous pres-sion, avec la peur ou lechantage. La peur opprimeet asservit. Et pourtant, sitout le monde se sentaitbien et à l'aise pour dire cequ'il pense et ressent (lestravailleurs et les gestionnai-res), l’entreprise fonctionne-rait beaucoup mieux.

Nous devons résister àl'injustice et l'oppression,parce que plus nous recu-lons et plus ils nous mar-chent dessus. Nous ne pou-vons plus accepter le reculactuel de la valorisation dutravail dans une Europe quiveut être solidaire. Nous de-vons exiger la bonne gou-vernance et ne pas croireceux qui disent qu'il n'y apas d'alternative. Il y a tou-jours une alternative. Nousdevons donc nous deman-der où sont les droits de l'-homme aujourd'hui et lesvaleurs chrétiennes?

Jésus a également été me-nacé et avait peur, donc ilne se montra plus ouverte-ment parmi les Juifs (Jean11,54), mais il est venupour libérer les opprimés,pour donner la parole aux

exclus, aider à souleverceux qui semblaient battus.Nous ne pouvons pas suc-comber devant toute cettestratégie de la peur imposéepar ceux qui ne voient quele profit et la cupidité.«Dieu ne nous a pas donnéun esprit de timidité, maisde force, d'amour et de bonsens» (2 Tim 1,7).

Les peurs sont mieuxgérées avec destravailleurs unis

Nous vivons maintenant,au Portugal, une nouvellesituation politique au nive-au du gouvernement. Lestravailleurs regardent cettesolution d'administrationcomme une fenêtre d'op-portunité. En dépit des con-traintes financières, qui sontencore nombreuses, il y ades signes positifs pour lestravailleurs au niveau du sa-laire minimum, dans lesperspectives d'emploi etd'autres aspects de la législa-tion du travail actuellementen préparation. Parce que leparti du gouvernement nedispose pas de la majoritéabsolue, il a été possible deconstruire des solutions pro-

posées à partir des discus-sions, du vécu et des dialo-gues avec les travailleurs.Ces solutions ne sont plusdictées par le haut par ceuxqui disent qu’il n’y a pasd’autre chemin. La réalitéest un défi qui exige desparties et des institutionspolitiques et sociales la mo-bilisation éclairée de la cito-yenneté, à la recherche desolutions alternatives pourune société durable plus jus-te et plus démocratique.

Les problèmes existent,mais avec la participation detous, ils peuvent être réso-lus, parce que les craintessont gérées plus facilementlorsque les travailleurs res-tent unis, confiants et, en-semble, trouvent des mo-yens de répondre auxdiverses situations.

Il y a de fortes raisonsd’avoir de l’espoir

Comme l’a dit le papeFrançois: «L'humanité estau moment d’un change-ment». Nous n’avons doncaucune raison d'avoir peur!Il y a de fortes raisons d'es-

pérer! Tout au long de sonhistoire, l'humanité a tou-jours marché vers le mei-lleur, y compris aujourd’-hui, notamment pour ceuxqui traversent une périodedifficile et qui manque d’es-pérance.

L'avenir dépend de cha-cun d'entre nous, de la dé-fense de nos valeurs, de no-tre foi, de nos motivations.Nous voulons entrer en re-lation avec l'autre et nonpas en concurrence. L’ave-nir dépend aussi de notrecapacité à « Voir, Juger etAgir », à nous engager et ànous remettre en questionpour ouvrir un avenir mei-lleur, pour toute l'humani-té.

Ouvrons-nous et sociali-sons-nous davantage avecles autres, en particulieravec les travailleurs, avec lepari de porter plus loin no-tre message et promouvoirl'initiation et l'expansion denotre Mouvement.


Réunions

Comme l’a dit le papeFrançois: «L'humanité est

au moment d’unchangement». Nousn’avons donc aucuneraison d'avoir peur! Il y a de fortes raisons

d'espérer!

Équipe Exécutive Nationale de la LOC/MTC

La République nousrappelle qu'ils parta-gent nos droits et nos

devoirs, et souvent notre ci-toyenneté. L’Eglise nousrappelle avec force, que touthomme compte au regardde l’Évangile et que nos légi-times diversités ne doiventpas entraver la rencontreavec l’autre et le dialogueentre les différentes cultu-res, religions... L’autre estmon frère en premier lieucar il est créature de Dieu.

VOIR. Le récit d’unerencontre

Nous vous proposons defaire révision de vie à partirdu récit de l’un des mem-bres de l’équipe évoquant sa

rencontre, son chemin, sonaction, son dialogue avecdes musulmans dans l'unou l'autre des secteurs devie. Les témoignages de l’ar-ticle qui précède peuventêtre une aide pour ouvrir àdifférents aspects de la ren-contre et du dialogue.

Après avoir écouté le ré-cit, nous pouvons nous dire:– Comment et en quoi il

nous rejoint, nous interro-ge, nous dérange…?

– Et nous qu’en pensons-nous? Que vivons-nousdes différents aspects dela rencontre?

– De quelle rencontre suis-je porteur, avec sa part derichesses, de tensions, dedifficulté?

JUGER. Ouvrons le livre de la Parole

L’invitation à l’amour desfrères est indissociable del’amour de Dieu. (Mt 22,35-40). Nous sommes invi-tés à un dialogue respec-tueux, exigeant, en véritéqui puisse aller jusqu'à unedimension spirituelle, un«débat de foi». Approfondirla connaissance de notrepropre foi et chercher àmieux approcher notre con-naissance de Dieu se révèledans la rencontre de l’Au-tre, le chemin fait ensem-ble.

Choisissons un texte oùJésus rejoint l’autre diffé-rent:

– Qu’est-ce qui nous marquedans l’attitude de Jésus?

– Quels sont les consti-tuants du dialogue quis’instaure?

– Notre foi nous fait apôtredu Christ; comment som-mes-nous témoin de saBonne nouvelle?

AGIR– Quels sont nos appels

pour approfondir la ren-contre et un dialogue envérité?

– Quels moyens nous don-nons-nous pour rejoindredes travailleurs, des per-sonnes concernées?


Vie des mouvements

Vivre une révision de vie

Tout homme compte au regard de l’EvangileLe monde de 2016 est ouvert aux dimensions multiculturelles, et multi-religieuses. Mais dans lemême temps, cette situation provoque aussi des tensions, des incompréhensions, des replis iden-titaires. Nous en sommes témoins tous les jours, dans le monde ouvrier, et des relations de mé-fiance et de rejet se manifestent, particulièrement envers les croyants musulmans.

Revue de vie d'un de nos mouvements.

Article paru dans le numéro 113du journal «REPERES» de l’ACO

FRANCE en septembre 2016.

Vie des mouvements


Le MTC Mali est trèsengagé dans la luttepour un travail dé-

cent en faveur:– Des jeunes diplômés sans

emploi à travers une for-mation de qualité en in-formatique, une forma-tion en technique derecherche d’emploi etaussi en entreprenariat.

– Des travailleurs domesti-ques,

– Des enseignants des éco-les communautaires etprivées.

1) Formation desjeunes diplômés sansemplois

En ce 21ème siècle, nom-breux sont encore les jeunesqui finissent leurs études soitau niveau universitaire ou se-condaire sans avoir l’opportu-nité de toucher à un ordina-teur ou même de l’avoircomme outil de travail. Cetteméconnaissance constitue denos jours un blocage pour

l’obtention d’un emploi. Sui-te à une révision de vie surcette problématique, le MTCMali a initié cette formationen faveur de ces jeunes diplô-més sans emploi. Une forma-tion d’initiation en informati-que sanctionnée par uneattestation, cumulée à uneformation en navigation surle net leur permettant de fai-re des recherches d’emploisur les sites offrant des em-plois, une autre formation surles techniques de recherched’emploi au cours de laquelleils apprennent à rédiger desCV, des lettres de motivationet comment se préparer à unentretien d’embauche.

2) Formation desenseignants des écoles privéescommunautaires:

Les enseignants sont em-ployés dans des conditionsprécaires avec des salaires endeçà du SMIG Malien quiest de 60 euros (40.000

FCFA), payé sur 9 mois seu-lement, et ne bénéficientd’aucune protection sociale.Ils peuvent à tout momentêtre licenciés par faute decontrat de travail. Ce groupedes enseignants est formé surles matières didactiques pourrenforcer leur capacité péda-gogique et leur permettre dese présenter aux concours dela fonction publique des co-llectivités de l’état pour béné-ficier d’un salaire décent,d’une assurance maladie etd’un contrat de travail.

3) Formation des travailleusesdomestiques:

Le MTC Mali dispose de15 centres de formation destravailleuses domestiques.Dans les centres de forma-tion, elles apprennent à lireet à écrire, à compter, à fairela cuisine pour se perfection-ner et être mieux payées.Elles apprennent aussi à cou-dre comme activité généra-trice de revenu et sont aussiformées sur l’hygiène et lasanté. Grâce à cette forma-tion, le salaire de manièregénérale des travailleuses adoublé en comparaison dusalaire d’il y a 5 ans où ellesétaient payées 7.500F CFAsoit 11 euros. Grâce à notreformation, le salaire le plusbas de nos jours est de15.000 F CFA soit environ23 euros. Elles bénéficientégalement d’un repos heb-

domadaire et de l’inscriptionà une mutuelle de santé leurpermettant de bénéficier d’u-ne couverture maladie. Ellessont aussi informées et sensi-bilisées sur le contenu de laconvention 189 de l’OIT etsur le droit du travail malien.

Toujours dans le cadre dela formation des travailleu-ses domestique, l’Associa-tion «Terre de vie», un despartenaires du MTC Mali, afinancé une initiative du bu-reau qui est l’ouverture d’uncentre de couture pour lestravailleuses domestiques.Ce centre en est à ses dé-buts et compte cinq machi-nes. La formation a lieu dulundi au jeudi.

4) Placement des travailleusesdomestiques:

Pour mieux défendre unevie décente pour ces travai-lleuses domestiques, leMTC Mali a ouvert un cen-tre d’accueil et de place-ment au sein duquel ellessont formées en art culinai-re, sur leur droit et devoirselon la convention 189 del’OIT et le droit du travailavant d’être placées avec uncontrat de travail garantis-sant une protection socialeet un repos hebdomadaire.

5) Un restaurant:

Le MTC Mali dans le soucide bien former ses travailleu-ses domestiques en matière

Soutenir les travailleurs du MaliLe Mouvement des Travailleurs Croyants du Mali (MTC Mali) joue son rôle dans la fraternitéauprès des populations défavorisées et marginalisées pour un travail décent et une protection so-ciale assurée.

Atelier de couture.

Vie des mouvements


d’art culinaire, a ouvert unmini restaurant au sein du-quel elles sont formées pen-dant leur jour de repos pourleur perfectionnement. Ilcompte aussi dans les jours àvenir leur offrir de l’emploien sein de ce mini restaurant.

6) Actions desensibilisation:

Le MTC Mali profite desévénements comme le 8mars pour organiser des jour-nées de rencontres porte ou-

vertes avec les travailleusesdomestiques et certains em-ployeurs. Il invite aussi desautorités comme des maires,des ministres pour les infor-mer et les sensibiliser sur lesconditions de vie et de travaildes travailleuses domestiquesafin qu’ils le soutiennentdans ses actions notammentla ratification de la conven-tion 189 de l’OIT par le gou-vernement malien.

Le 1er Mai depuis plus de 3ans le MTC Mali défile avec

plus de 200 travailleuses do-mestiques pour attirer l’atten-tion des syndicalistes et des au-torités présentes sur lesconditions de vie et de travaildes travailleuses domestiqueset des enseignants des écolescommunautaires et privéestout en les exhortant à ratifierla convention 189 de l’OIT àtravers des slogans sur des ban-deroles et pancartes sur les-quels on peut lire: «Autoritéspolitiques et législatives, ratifierla Convention 189 de l’OIT,c’est promouvoir un travail dé-cent, digne et reconnu pourtous les travailleurs domesti-ques du Mali» ou encore «dé-cideurs, limitez notre temps detravail, accordez nous untemps de repos et de loisir».

7) Formation desmilitants à la révisionde vie et à l’action

Tout mouvement d’ac-tion catholique a besoin derévision de vie. C’est ainsique le MTC Mali initie des

formations en révision pourinitier ses militant à connaî-tre les technique d’une révi-sion de vie pour pouvoir enfaire dans les équipes debase.

Cela permet aux adhé-rents surtout les jeunes dese retrouver pour réfléchiravec les anciens du mouve-ment.

C’est à travers ces révi-sions de vie que plusieursfaits de vie sont relatés etdiscutés, entraînant la créa-tion d’activités au sein dumouvement.

Le MTC Mali procèdesouvent à des formations enactivité génératrice de reve-nus afin que les équipes debase puisse avoir des actionspropres pour assurer leurauto- financement.

8) Assemblée Généraledu MTC MALI:

Du 10 au 11 Décembre2016 s’est tenue la 10èmeAssemblée générale duMouvement des TravailleursCroyants du Mali. Cette as-semblée a vu la participationdes militants délégués venudes équipes de Bamako etde l’intérieur. Les travauxont duré deux jours et uneélection a mis en place lenouveau bureau national élupour 4 ans. Elle a été clôtu-rée par une messe d’actionde grâce célébrée parl’aumônier national duMTC Mali en la personnede l’Abbé Joachim Samake.

Mouvement des TravailleursChrétiens du Mali

Nouveaux membres du bureau MTC Mali.

Photo de famille des enseignants lors d’une formation.

Nous l’avons multi-plié à 1.500 copies.Nous avons envoyé

800 copies aux groupes debase pour distribution sur lesparoisses et dans leurs mi-lieux de travail. Nous avonsdéposé des copies à la radio«Maria Togo» pour l’émissiondiffusée le jour de la fête du1er Mai et à la presse catholi-que (Présence Chrétienne).

La fête du 1er Maiproprement dite

Célébration Eucharistiqueen l’honneur de Saint Jo-seph patron des travailleursà Lomé en l’église Francis-caine Saint Antoine de Pa-doue dans le quartier Aha-noukopé où les membresdu bureau exécutif et ceuxdes groupes de base de l’ar-chidiocèse de Lomé se sontretrouvés.

Après la messe chaqueparticipant a regagné songroupe socio-professionnelpour les défilés traditionnels.

Les défiles des catégories socio-professionnelles

Cette année les défiléssont organisés en rangs dis-persés par rapport aux an-nées précédentes car lesquatre centrales syndicalesexistant au Togo défilaientl’une après l’autre. Aussi laplate-forme commune n’estpas remise au Ministre dutravail et de la fonction pu-

blique. Seuls les travailleursdu secteur privé ont trans-mis leurs doléances à leursemployeurs.

En effet, les centrales syn-dicales traversent une crise.Certaines sont critiquéesd’être à la solde du gouver-nement ou accusées d’êtrerécupérées par les gouver-nants.

Déclarations dessecrétaires générauxdes quatre centralessur les antennes desmédias publics

Au travers de leurs décla-rations, les secrétaires géné-raux des quatre centralessyndicales sont unanimespour constater que le salairedu travailleur togolais est leplus bas de la sous-région

de l’Afrique de l’Ouest. Ilsdéclarent que les prix desmatières de première néces-sité (le ciment, le carburant,le loyer etc.) et les denréesalimentaires (le maïs, le ha-ricot, la farine de manioc, leriz etc.) ont été multipliéspar 10 de 1990 à 2017alors que les salaires n’ontpas suivi ces hausses. Ils re-connaissent que le travai-lleur togolais ne mène pasune vie décente. Il n’arrivepas à joindre les deuxbouts, il est endetté. La si-tuation des travailleurs de laZone franche est pire etinacceptable.

Les secrétaires générauxlancent un appel aux autori-tés pour organiser le Con-seil supérieur de la fonctionpublique. En outre, elles dé-

cident de se se retrouverpour élaborer une stratégieen vue de mener une luttecollective pour la mise enœuvre des statuts particu-liers et la hausse du salaireminimum pour garantir lesdroits des travailleurs.

Les défilés à peine com-mencés, une pluie diluvien-ne accompagnée d’ouragans’est abattue sur la ville deLomé et ses banlieues. Lesdéfilant ont dû regagnéleurs services respectifs oùdes appâtâmes (abris) sontinstallés. Nous n’avons paspu prendre de photos.


Vie des mouvements

La fête du 1er Mai 2017 au TogoNous avons reçu le 15 Avril 2017 le message international du 1er Mai. Le 22 Avril 2017 le bureauexécutif s’est réuni, il a pris connaissance du texte, son contenu en vue de découvrir son objectifet sa pertinence.

Victor Gbossou

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EGLISE MONDE TRAVAILLEUR - mmtc-infor.commmtc-infor.com/downloads/INFOR1117-FR.pdf · Je sais quand va commencer le Ramadan ... Je lui ai expliqué no - ... et petits-enfants a été