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LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 1 er juin 2010 El Watan MASSACRE DE CIVILS EN HAUTE MER Lignes électriques à haut risque BOUIRA P. 12 SOMMET AFRIQUE-FRANCE Le président tunisien et le roi du Maroc, qui sont pourtant connus pour être des partenaires assidus de Paris, ont, en effet, décidé de faire l’impasse sur cette 25 e édition du sommet Afrique-France Les observateurs auront fait remarquer que le président Bouteflika n’a, tout au long de ses deux allocutions, fait allusion ni au sommet, ni aux relations algéro-françaises, ni même à la France. Lire l’article de notre envoyé spécial à Nice, Zine Cherfaoui, en page 6 PHOTO : M. SALIM PHOTO : DR N° 5958 - Vingtième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com LE MC ALGER EN BEAU CHAMPION Publicité L e rideau est tombé sur le championnat national à l'occasion de la 34 e et dernière journée qui a consacré le MCA champion d'Algérie pour la 7 e fois de son histoire et la 2 e depuis 1999. Ce titre a été acquis à la fa- veur de sa victoire sur le MSPB (4-0). L'ESS termine 2 e et la JSK (3 e ) a coiffé sur le fil l'USMA et la JSMB envoyant du coup le CAB au purga- toire en compagnie de l'autre club batnéen, le MSPB, et le NAHD. (Lire en page 28) S. M. Le MC Alger a été sacré champion pour la 7 e fois de son histoire, le CAB accompagne le NAHD et le MSPB en division 2. Israël en toute impunité L’arraisonnement de la flottille Liberté dans la nuit de dimanche à lundi par des commandos israéliens a fait 16 morts et 37 blessés Cet acte délibéré commis en toute impunité par Israël a été dénoncé avec une grande tiédeur par les pays occidentaux mais a néanmoins soulevé un tollé dans le reste du monde. Lire en pages 2, 3, 4 et 5 Bouteflika et Sarkozy encore face à des questions de fond LA GRANDE JOIE DES SUPPORTERS MOULOUDÉENS AU 5 JUILLET

El Watan - perso.univ-rennes1.fr · midi, non loin de l’ambassade d’Israël à Paris, pour condamner l’agression militaire contre «la flottille Liberté», Brandissant de gigantesques

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LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 1er juin 2010

El WatanMASSACRE DE CIVILS EN HAUTE MER

Lignes électriques à haut risque

BBOOUUIIRRAA

P. 12

SSOOMMMMEETT AAFFRRIIQQUUEE--FFRRAANNCCEE

■ Le président tunisien et le roi du Maroc, qui sont

pourtant connus pour être despartenaires assidus de Paris,ont, en effet, décidé de faire

l’impasse sur cette 25e édition du sommet Afrique-France

■Les observateurs auront fait remarquerque le président Bouteflika n’a, tout au

long de ses deux allocutions, fait allusion ni au sommet, ni aux relations algéro-françaises,

ni même à la France. Lire l’article de notre envoyé spécial à Nice, Zine Cherfaoui, en page 6PH

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N° 5958 - Vingtième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

LE MC ALGER ENBEAU CHAMPION

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L e rideau est tombé sur le championnat national à l'occasion de la 34e

et dernière journée qui a consacré le MCA champion d'Algérie pourla 7e fois de son histoire et la 2e depuis 1999. Ce titre a été acquis à la fa-veur de sa victoire sur le MSPB (4-0). L'ESS termine 2e et la JSK (3e) acoiffé sur le fil l'USMA et la JSMB envoyant du coup le CAB au purga-toire en compagnie de l'autre club batnéen, le MSPB, et le NAHD.(Lire en page 28) S. M.

●Le MC Alger a été sacré champion pour la 7e fois de son histoire, le CAB accompagne le NAHD et le MSPB en division 2.

Israël en toute impunité■L’arraisonnement de la flottille Liberté dans la nuit de dimanche à lundi par des

commandos israéliens a fait 16 morts et 37 blessés

■Cet acte délibéré commis en toute impunité par Israël a été dénoncé avec une grande tiédeur

par les pays occidentaux mais a néanmoins soulevé un tollé dans le reste du monde.

Lire en pages 2, 3, 4 et 5

Bouteflika et Sarkozy encore face à des questions de fond

LA GRANDE JOIE DES SUPPORTERS MOULOUDÉENS AU 5 JUILLET

Une réunion d'urgence duConseil de sécurité des Na-tions unies s'est ouverte, hier,

pour débattre des attaques meurtrièresisraéliennes contre la flottille humani-taire internationale destinée à Ghaza.Cette réunion a débuté par une brèveséance de consultations à huis clos,qui devrait être suivie par un débat pu-blic sur les attaques israéliennescontre «la flottille Liberté. (Free Gha-za)», qui ont fait 16 morts, selon dessources palestiniennes. Les Etatsarabes ont vivement condamné cesagressions barbares, appelant au lan-cement d'une enquête internationalesur ce crime. «Nous voulons une fer-me condamnation car cela s'est passédans les eaux internationales (...) etnous voulons une enquête internatio-nale» sur les circonstances de l'at-taque israélienne, a insisté l'observa-teur permanent de la Ligue arabe àl'ONU, Yahya Mahmassani. Pour sapart, le représentant permanent de laPalestine, Riyadh Mansour, a expriméle souhait de voir le Conseil de sécuri-té onusien adopter une réponse «déci-sive consistant à faire rendre descomptes à Israël, d'une manière qui

soit à la hauteur du crime qui a étécommis en haute mer».Le ministre turc des Affaires étran-gères, Ahmet Davutoglu, a quant à luilancé un véritable feu d’artifice en as-

sénant crûment qu'«Israël a perdutoute légitimité internationale».«Nous espérons que le Conseil de sé-curité aura une réaction décisive,consistant à faire rendre des comptes

à Israël, d'une manière qui soit à lahauteur du crime qui a été commis enhaute mer», a déclaré de son côté à lapresse le représentant permanent de laPalestine, Riyad Mansour.

LE VETO DES CINQ Les deux diplomates ont fait ces dé-clarations avant la réunion. M. Mah-massani a précisé que dans l'idéal, legroupe arabe à l'ONU souhaiteraitque le Conseil adopte une résolutionqui contienne également un appel à lalevée du blocus de Ghaza, «afin depermettre à la nourriture et au maté-riel qui avaient été envoyés de parve-nir dans le territoire». Le texte devraitaussi contenir un appel à Israël pourqu'il «respecte le droit international»,a-t-il dit. Le diplomate a cependant in-diqué qu'à défaut d'une résolution, legroupe arabe se contenterait d'unesimple déclaration, une forme de textequi n'a pas le caractère en principecontraignant d'une résolution mais né-cessite l'unanimité des quinzemembres du Conseil pour être adop-tée. Une résolution ne nécessite queneuf voix pour être adoptée, sans votenégatif d'un des cinq membres perma-

nents (Chine, Etats-Unis, France,Grande-Bretagne, Russie).C’est dire qu’il ne faudrait pas s’at-tendre que le club des Cinq puisse al-ler jusqu’à condamner Israël commel’exige l’agression. C’est du moins ceque suggère Richard Falk, le rappor-teur spécial de l'ONU pour les terri-toires palestiniens, qui a demandé,hier, à la communauté internationalede traduire en justice les Israéliensresponsables de l'attaque contre leconvoi d'aide internationale pour lapopulation de la bande de Ghaza, sou-mise à un blocus depuis plus de troisans. Dans un communiqué, M. Falk ajugé essentiel que «les Israéliens res-ponsables de cette conduite illégale etmeurtrière, y compris les respon-sables politiques qui ont donné lesordres, soient tenus pour pénalementresponsables de leurs actes». «Israëlest coupable (...) d'utilisation d'armeslétales contre des civils désarmés surdes bateaux qui étaient en haute mer,où ils jouissaient du droit de libre cir-culation, conformément au droit ma-ritime», a-t-il expliqué, avant d'appe-ler de nouveau à la levée du blocusimposé à Ghaza. R. I. et agences

L es images choquantes de l’assaut israélien,mené hier matin contre la flottille d’aide pro-

palestinienne ayant fait 19 morts et 36 blessés par-mi les humanitaires internationaux, ont suscité co-lère et indignation à Londres, Istanbul, Amman,Caire, Beyrouth, Sarajevo, Ghaza, Nouakchott…Dès l’annonce de la nouvelle, des dizaines de mil-liers de manifestants sont descendus dans la rued'Istanbul pour protester contre cet acte de pirate-rie. Rassemblés à la place Taksim, ils scandaient«Mort à Israël !» «Soldats turcs, partez pour Gha-za !», «Vengeance, œil pour œil, dent pour dent»,en brandissant des drapeaux turc et palestinien. Unpeu plus tôt, et selon les agences de presse interna-tionales, quelque centaines de manifestants sesont retrouvés au quartier de Levent, devant le siè-ge du consulat d’Israël, qu’ils ont mitraillé avecdes jets de bouteilles en plastique avant d'être re-poussés par la police. A Ankara, des centaines depersonnes ont observé un sit-in devant l’ambassa-de de l’Etat hébreu entourée d’un important dispo-sitif sécuritaire. A Ghaza, des centaines de mil-liers de Palestiniens ont manifesté, dès la matinée,près du port de pêche où devait accoster la flottilled’aide humanitaire. D’autres manifestations de co-lère ont eu lieu à Khan Younes, à l’appel de la clas-se politique et lors desquelles des drapeaux turcs et

des portraits du Premier ministre turc RecepTayyip Erdogan ainsi que du chef islamiste arabeisraélien Raëd Salah, dirigeant de l'aile radicale duMouvement islamique en Israël ont été déloyés.Celui-ci, Raëd Salah, se trouvait à bord du MaviMarmara – le navire turc qui transportait la majo-rité des participants au convoi, dont beaucoup denationalité turque – qui a fait l’objet du raid israé-lien. Le même climat de colère a été observé en Is-raël, dans le quartier arabe où un appel à la grèvegénérale (pour aujourd’hui) a été lancé pour pro-tester contre le raid meurtrier lancé par la marineisraélienne.

«SOLDATS TURCS, PARTEZ À GHAZA !»Des milliers d'Arabes israéliens sont descendusdans les rues de Nazareth (nord du pays), la pre-mière ville arabe d'Israël, pour dénoncer l'assautsanglant mené contre la flottille. A Nouakchott, enMauritanie – pays qui a suspendu ses relations avecIsraël en janvier 2009, pour protester contre lesraids criminels de l’Etat sioniste contre la popula-tion de Ghaza –, plusieurs milliers de personnes sesont dirigées tout droit vers le siège des Nationsunies pour dénoncer la barbarie sioniste et remettreune lettre de protestation au représentant de l’ONUen poste dans la capitale mauritanienne. Des cen-

taines de personnes ont également traversé lavieille ville de Sarajevo, avant de s'arrêter briève-ment devant le siège du Parlement national pourmanifester leur colère. Brandissant des drapeauxturc et palestinien, ils ont scandé des slogans desoutien au peuple palestinien et d'autres dénonçantl’Etat hébreu. En Jordanie, ce sont des milliers decitoyens qui sont sortis dans la rue à Amman, enportant des drapeaux jordanien et palestinien etscandant «Mort à Israël». Ils ont exigé la fermeturede l’ambassade israélienne basée à Amman et lafin du blocus contre la population ghazaouie. Une même manifestation a eu lieu au Liban dansles 12 camps de réfugiés palestiniens et à Beyrou-th, avec des banderoles portant les interrogationssuivantes : «Où est la communauté internationa-le ?» «Où sont les droits de l’homme ?», alorsqu’un appel à une grève générale et un autre exi-geant la fermeture des ambassades israéliennesdans les capitales arabes avaient été lancés. AuCaire, quelques dizaines d’Egyptiens, notamment,se sont rassemblés devant le siège du ministère desAffaires étrangères et ont réclamé la rupture des re-lations diplomatiques avec l’Etat hébreu. Dans lacapitale iranienne, plusieurs personnes ont mani-festé devant les bureaux de l’ONU et exprimé leurcolère contre le raid criminel, en criant «Mort à Is-

raël» et en déchirant les portraits de la secrétaired’Etat américaine Hillary Clinton. En Grande-Bre-tagne, plusieurs centaines de personnes ont bloquéla rue principale du quartier des ministères àLondres, pour exprimer leur colère devant la rési-dence du Premier ministre, David Cameron, enbrandissant le drapeau palestinien et des bande-roles dénonçant l'attitude d'Israël. «Arrêtez lescrimes de guerre israéliens à Ghaza», «Mettez finau siège criminel de Ghaza», étaient les slogans lesplus utilisés. Des appels à des manifestations derue ont été également diffusés hier dans plusieursvilles françaises. En France, des dizaines de mani-festants se sont rassemblés, hier en fin d’après-midi, non loin de l’ambassade d’Israël à Paris, pourcondamner l’agression militaire contre «la flottilleLiberté», Brandissant de gigantesques drapeauxpalestiniens et des banderoles dénonçant le «ter-rorisme d’Etat» pratiqué par l’entité sioniste, lesmanifestants ont scandé des slogans tels «Noussommes tous des Palestiniens», «Israël assassin»,«Israël, Etat fasciste» ou «Ghaza assiégée, paci-fistes assassinés». Un important dispositif de sécu-rité a été déployé à l’entrée de l’avenue desChamps-Elysées pour empêcher les manifestantsde s’approcher de la représentation diplomatiqueisraélienne. Salima Tlemçani et agences

Ahmet Davutoglu a dit tout haut ce que les Arabes pensent tout bas

El Watan - Mardi 1er juin 2010 - 2

L ’ É V É N E M E N T

IL A ESTIMÉ QU’ISRAËL A PERDU TOUTE LÉGITIMITÉ INTERNATIONALE

Le MAE turc vide son sac au Conseil de sécurité

SARAJEVO, LONDRES, NOUAKCHOTT, ISTANBUL, PARIS …

Colère et indignation de la rue

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Ghaza de notre correspondant

Au moins seize personnes ont ététuées suite au raid meurtriermené par l’armée israélienne,

hier, contre la caravane humanitaire in-ternationale «flottille de la liberté»chargée d'aide humanitaire à destina-tion de l'enclave palestinienne de Gha-za. Avant même que les six navires nepénètrent dans les eaux territoriales enface de Ghaza, une unité de comman-dos de la marine israélienne les a inter-ceptés, hier, à 4h de manière très vio-lente. Arrivés en hélicoptères, des cen-taines de soldats israéliens hyper-armésont pris le contrôle des bateaux par laforce. Le carnage a eu lieu à bord du ba-teau turc réservé aux militants desdroits de l'homme, lorsque les soldatsisraéliens firent usage de leurs armes,tuant 16 militants dont une quinzaineseraient de nationalité turque, commel'a affirmé une organisation humanitai-re de ce pays. Pas moins de 30 militantsdes droits de l'homme dont le cheikhRaed Salah, un Palestinien de nationali-té israélienne et islamiste, connu dansles territoires palestiniens pour sa dé-fense de la mosquée d'El Aqsa et de laville sainte contre la judaïsation, qui aété grièvement atteint, ont été blessésau cours de l'assaut israélien. Mais

toutes ces informations ne sont pas dé-finitives puisque tous les contacts ontété coupés avec les 750 militants issusde 40 pays différents, quelques minutesaprès l'investissement des bateaux parles soldats israéliens. «Nous n'avonsaucun contact avec nos membres carIsraël a bloqué toutes les communica-tions satellitaires», a affirmé peu après

l'assaut des soldats israéliens, depuisChypre, Greta Berlin, porte-parole duMouvement Ghaza libre. «Les seulséléments que nous avons, c'est grâce àla vidéo qui était diffusée en direct de-puis le bateau turc.» Ces images mon-trent des commandos israéliens arrivéspar hélicoptère atterrir sur le pont dubateau et ouvrir le feu.

«Ce n'est pas une confrontation, c'estun massacre. Nous n'avons pasd'armes. Nous avons été attaqués, etnon le contraire. Ce qu’a fait Israël estillégal, nous étions dans les eaux inter-nationales.»

PIRATERIELe capitaine du bateau 8000, a bord du-quel a eu lieu le massacre, en référenceau nombre de prisonniers palestiniensdans les prisons israéliennes, de natio-nalité grecque, gravement blessé pardes balles israéliennes, a refusé d'êtresoigné en Israël et a exigé d'être rapatriéen Grèce. Avikhai Deraai, le porte-pa-role de l'armée israélienne a tenté dejustifier cette boucherie par une tentati-ve de résistance de la part des militantsdes droits de l'homme présents à borddu bateau 8000, spécialement affrétépour les passagers que sont les militantsinternationaux, prétendant que les sol-dats israéliens ont fait face à des per-sonnes armées de barres de fer, d'armesblanches et que l'un des activistes a tirécontre les soldats à l'aide d'un fusil au-tomatique arraché à l'un d'entre eux. Laradio israélienne a annoncé que la poli-ce israélienne a déclaré l'état d'alertemaximale dans les villes palesti-niennes, en territoire israélien, surtoutaprès la blessure de Raed Salah, et

qu'un grand nombre de policiers a étémis en état d'alerte en prévision de lapossibilité de déclenchement de mani-festations et actions de protestation. Lapolice israélienne a tenu, hier matin,une réunion urgente, au cours de la-quelle il a été décidé de fermer lesportes de la mosquée d'El Aqsa, pouréviter les rassemblements dans la villesainte d'El Qods, la fermeture despoints de passage entre Ghaza et Israël,et le renvoi des camions chargés d'aidehumanitaire, ainsi que la mise en étatd'alerte de ses équipes ambulancières etmédicales pour faire face à toute explo-sion de la situation.

PAS DE NOUVELLES DES DIXDÉPUTÉS ALGÉRIENS Hier à la mi-journée, aucune informa-tion sur le sort de 10 parlementaires al-gériens qui étaient parmi les militantssolidaires avec la population de la bandede Ghaza n'a filtré. L'un des bateaux ar-raisonnés par la marine israélienne,chargé d'aide humanitaire et d’une cen-taine de maisons préfabriquées desti-nées aux Palestiniens dont les maisonsont été détruites au cours de la dernièreguerre contre Ghaza, est algérien. Mah-moud Abbas, le président de l'Autoritépalestinienne, a qualifié l'opération is-raélienne de «massacre» et décrété troisjours de deuil dans les Territoires pales-tiniens. Dans la bande de Ghaza, où lesgens sont très en colère contre Israëlpour le mauvais traitement réservé à despersonnes qui ont perdu la vie pourmontrer leur solidarité avec eux, les dif-férentes factions palestiniennes ainsique les organisations non gouverne-mentales ont organisé des manifesta-tions populaires de protestation contrel'acte israélien inhumain. Ismaïl Ha-niyeh, le Premier ministre du gouverne-ment du Hamas à Ghaza, a déclaré lagrève générale pour une journée danstoute la bande de Ghaza. Haniyeh a dé-noncé ce qu'il a appelé «un crime et unscandale politique et médiatique quiaura des conséquences sur l'occupa-tion». La communauté internationale aété choquée par autant de violencecontre des militants de droits de l'hom-me mais comme elle nous a habitués ades positions généralement sans consé-quences sérieuses sur l'Etat hébreu, rienne dit, que, cette fois, ce crime serapuni. Fares Chahine

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El Watan - Mardi 1er juin 2010 - 3

L ’ É V É N E M E N T

AU MOINS 16 PERSONNES ONT ÉTÉ TUÉES

Raid sanglant de l’armée israéliennecontre la «flottille Liberté»

●Israël a finalement exécuté ses menaces d'utiliser la force excessive, comme l'a déclaré dimanche le porte-parole de l'armée, contre la «flottille Liberté».

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Onde de chocREPÈRES

L ’attaque d’hier contre la flottille de la paix, dont les ressortissants turcsconstituent le gros des victimes, risque de sonner la fin d’une alliance straté-

gique entre Ankara et Tel-Aviv. La Turquie qui faisait exception dans le mondemusulman par ses rapports plutôt cordiaux avec Israël va sans doute revoir sa co-pie. Depuis quelques mois déjà, Ankara a amorcé un recentrage diplomatique ense rapprochant davantage des pays arabes et musulmans dans une sorte de retouraux sources. Et la signature de l’accord sur le nucléaire iranien avec le Brésil auraété la consécration de cette nouvelle doctrine diplomatique de la Turquie sousl’impulsion de l’AKP du Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, résolumenttournée vers l’Orient arabo-musulman. Ce changement de cap ne plaît évidem-ment pas en Israël. Et cela se comprend, quand on sait que l’Etat hébreu fait toutpour empêcher que les dirigeants des pays arabes et musulmans qui ne le recon-naissent pas, ne deviennent fréquentables.La tension entre Tel-Aviv et Ankara était déjà dans l’air. Puis vint la guerre contreGhaza fin 2008, durant laquelle la Turquie est montée aux avant- postes des paysqui ont violemment dénoncé l’agression israélienne. L'ambassadeur de Turquieen Israël a été humilié en public au ministère des Affaires étrangères. Il a fallu queNetanyahu s’en excuse pour clore l’incident. Pas pour longtemps, puisque Erdo-gan a sonné la charge en avril dernier contre Israël qu’il a qualifié de «principalemenace pour la paix» au Proche-Orient. De fait, le fameux accord de coopéra-

tion militaire signé en 1996 entre les deux pays s’empoussière… A plusieurs re-prises, des manœuvres militaires conjointes ont été annulées de manière unilaté-rale par la Turquie en signe de protestation contre la politique israélienne auProche-Orient. Mais le coup de grâce à ce mariage de raison aura été l’accord surle nucléaire iranien signé le 17 mai dernier et qui a été une «imposture», a com-menté le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. Puis vint l’attaquemeurtrière d’hier… Pour l'analyste turc, Sedat Laciner, du centre d'études USAK, le raid israélien«constitue un acte délibéré de vengeance contre la Turquie, pour son attitude vis-à-vis de Ghaza et de l'Iran». Plus généralement, Israël voit d'un très mauvais œille réchauffement spectaculaire des relations entre la Turquie et les pays arabes oumusulmans.Recep Tayyip Erdogan devient de fait l’ennemi intime d’Israël dansla région. Le dirigeant turc, tout islamiste qu’il est, incarne cette image d’unAtatürk des temps modernes. Mais pas dans le sens voulu par les Occidentaux etl’allié Israël. La preuve ? Sarkozy refuse obstinément que la Turquie obtienne sonticket d’entrée au sein de l’Union européenne dont elle fait pourtant géographi-quement partie. Eh oui, la géopolitique a ses raisons que la géographie n’a pas !Pour certains pays arabes, également, le retour de la Turquie d’Erdogan à demeilleurs sentiments n’est pas non plus une bonne nouvelle. Mais pour la ruearabe et musulmane, ça fait du bien là où ça fait mal…

Par Hassan Moali

Une des frégates isaréaliennesayant participé hier à l’attaque des bateaux la flottille Liberté

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La diplomatie algérienne a ré-agi, à temps cette fois, suite àl’agression israélienne contre

la flottille humanitaire internatio-nale qui se rendait à Ghaza. Ayant l’habitude de «traîner»avant de se «positionner», le dé-partement de Medelci a rendu pu-blic hier après-midi un communi-qué virulent à la mesure de cet actede piraterie commis par l’armée is-raélienne. Une agression qualifiée par l’Al-gérie de «lâche» et de «criminel-le». Tout en condamnant «de lamanière la plus énergique»l’agression militaire israéliennecontre la flottille de la paix, les au-torités algériennes appellent et at-tendent une réaction «vigoureuseet unanime» de la communauté in-ternationale, notamment celle duConseil de sécurité des Nationsunies : «L'Algérie condamne, de lamanière la plus énergique, la lâcheet criminelle agression perpétréepar l'armée israélienne contre laflottille de la paix, Free Gaza»,note le communiqué des affairesétrangères, soulignant que la flot-tille transporte des militants de lapaix ainsi que des vivres pour bri-ser le blocus inhumain imposé auxpopulations civiles à Ghaza depuisjuin 2007. «Face à cet odieux for-fait militaire perpétré, qui plus est,dans les eaux internationales,contre une initiative humanitaireprévue de longue date, l'Algérieappelle à une réaction vigoureuseet unanime de la communauté in-ternationale, y compris au niveaudu Conseil de sécurité des Nations

unies, pour condamner, de la ma-nière la plus ferme, cet acte san-glant de piraterie internationaleque rien ne saurait justifier», lit-on dans le communiqué du MAE.Le département de Mourad Medel-ci estime, par ailleurs, qu'il revientégalement à la communauté inter-nationale de prendre les disposi-tions nécessaires pour faire, sans

délai, toute la lumière sur cetteviolation du droit international hu-manitaire afin qu'un tel acte, queréprouve la morale internationale,ne se reproduise plus. «Fidèle à ses positions et son sou-tien indéfectible à la cause palesti-nienne», l’Algérie, lit-on encore,réaffirme en cette pénible épreuve,«avec la plus grande fermeté, sa

solidarité agissante à l'égard de lacause palestinienne et son pleinsoutien au combat du peuple pa-lestinien pour recouvrer tous sesdroits spoliés, et ce, à travers l'éta-blissement de l'Etat palestinienavec El Qods pour capitale, et lerèglement de la question des réfu-giés conformément à la légalité in-ternationale». Nabila A.

El Watan - Mardi 1er juin 2010 - 4

L ’ É V É N E M E N T

L’Algérie dénonce une agression«lâche» et «criminelle»

●Le département de Medelci a rendu public hier après-midi un communiqué virulent à la mesure de cet acte depiraterie commis par l’armée israélienne ●La flottille transporte des militants de la paix ainsi que des vivres pour

briser le blocus inhumain imposé aux populations civiles à Ghaza depuis juin 2007.

La classepolitiqueexprime sonindignation Profonde indignation, viveconsternation. La classe poli-tique algérienne rivalise de for-mules-chocs de condamnations.Nombre de formations poli-tiques – tirées d'une profondeléthargie – ont vivement réagi àl'attaque meurtrière de la «flot-tille de la liberté» par l'armée is-raélienne. Un «crime inadmis-sible et condamnable», selon leFFS. Le Front des forces socia-listes qualifie d'«abject» et de«honteux» l'assaut donné, lundià l'aube, aux 6 bateaux formantla flottille internationale. «Unacte qui relève de la piraterieque les instances internatio-nales doivent condamner ferme-ment.» Le parti de Hocine Aït Ah-med interpelle les partismembres de l'Internationale so-cialiste et les instances interna-tionales «pour mettre fin à cetteintolérable injustice qui s'abatsur un peuple désarmé». Dansune déclaration publique, le par-ti du Front de libération nationa-le appelle à «une action arabeeffective pour manifester une so-lidarité internationale avec lepeuple palestinien et dénoncerles crimes interminables». «Cet-te opération (le raid israélien),indique le FLN, montre à l'opi-nion publique internationalel'arrogance de l'entité sionistequi ne respecte ni légalité inter-nationale, ni us, ni lois et rajouteà son triste registre des crimeset actes terroristes contre l'hu-manité avec ces violations pré-méditées des droits de l'hom-me.» Le Rassemblement natio-nal démocratique (RND) fait ap-pel à la communauté internatio-nale, à sa tête l'Organisationdes Nations unies (ONU).«L'ONU doit assumer son entiè-re responsabilité face à ce crimebarbare et au blocus imposé parIsraël à Ghaza.» Le Mouvementde la société pour la paix (MSP)exhorte la communauté interna-tionale «à mettre un terme àl'impunité dont jouit Israël». LeMSP a appelé tous les «peuplesarabes et musulmans à exprimerleur rejet de la barbarie sionis-te». «L'entité sioniste a fait tom-ber son masque, laissant aumonde découvrir sa vraie naturefasciste», observe le Front natio-nal algérien (FNA). Le FNA invitele gouvernement à «geler» touterelation diplomatique avec lespays arabes et musulmans en-tretenant des rapports avec Is-raël. Le parti de Moussa Touatiorganise, ce mardi à Alger, unemarche de solidarité pour dé-noncer la «boucherie immondeayant ciblé un convoi humanitai-re pour la population de Ghaza»et fait appel au peuple et inviteses militants à mobiliser à tra-vers tout le territoire national

M. Aziri

Une délégation algérienne forte de ses 32

membres fait partie de la flottille internatio-nale prise d’assaut dans la matinée d’hierpar l’armée israélienne. Cinq journalistes –nos confrères d’El Khabar, d’El Bilad, DjazaïrNews et Echourouk –, l’épouse du présidentdu Mouvement pour la société et la paix, M.Soltani, six députés du MSP, quatremembres du bureau national de ce mêmeparti et trois autres femmes de cette forma-tion étaient à bord de la flottille. Il y avaitégalement des militants du MSP, d’Ennahda,d’El Islah, et des représentants de la sociétécivile, notamment des médecins et des avo-

cats. Le chef de la délégation algériennen’est autre que Abderrezak Mokri, membrede la direction nationale du MPS. Tard dansla soirée d’hier, aucune nouvelle n’a filtré surl’état de santé des membres de la déléga-tion algérienne. Mohamed Djemaâ, le char-gé de la communication du MSP, a tenu toutde même à démentir l’information portantsur la mort de deux Algériens. «Noussommes sans nouvelles de la délégation al-gérienne. Nous ne savons pas s’il y a desblessés et des morts. A 2h du matin, nousétions en contact par téléphone satellitaireavec Mokri, mais la communication a été in-

terrompue deux heures avant l'agression», asoutenu le représentant du MSP. M. Djemaâa tenu à reconstituer la conversation qu’il aeue au téléphone avec le chef de la déléga-tion algérienne. «Mokri nous a dit quequelles que soient les circonstances, ils neferont pas marche arrière, il n’a cessé de ré-péter qu’ils rentreront dans Ghaza, quitte àbraver la mort ou l’emprisonnement», a rap-porté M. Djemaâ. La délégation algérienneest à bord d'un bateau acheté en Turquie,«mais battant pavillon algérien», tient à pré-ciser le responsable du MSP, dont le parti co-ordonne la mission. N. A.

32 ALGÉRIENS À BORD DE LA FLOTTILLE

Siège du ministère des Affaires étrangères

RÉACTION DU DÉPARTEMENT DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES

L e Haut Conseil islamique (HCI)a condamné, hier, l'agression is-

raélienne contre la flottille Liberté,appelant la communauté internatio-nale à «intervenir d'urgence en vuede restituer au peuple palestinienses droits légitimes», a indiqué uncommuniqué du HCI. Le HautConseil islamique interpelle égale-ment «les forces de la paix dans le

monde pour faire pression sur lesinstitutions et organisations concer-nées afin de venir en aide au peuplepalestinien, notamment à la popula-tion de Ghaza qui fait face à un blo-cus imposé». Le HCI «condamne fermement cetteattaque perpétrée par les forces is-raéliennes d'occupation contre laflottille chargée d'aides humani-

taires au profit des victimes du blo-cus en vigueur depuis plusieurs an-nées», a précisé la même source.«Cette agression est un acte terro-riste dont les auteurs croient qu'ilssont au dessus de toute loi en faisantfi des décisions de la légalité inter-nationale», a indiqué le HCI dansson communiqué. A ce propos, le conseil a appelé les

partisans de la paix et de la justice à«une mobilisation urgente et effica-ce en vue de mettre un terme à cettepolitique hostile que mènent lesforces de l'occupation contre unpeuple démuni». Le HCI a saisi cette occasion pour serecueillir «à la mémoire des vic-times et souhaiter un prompt réta-blissement aux blessés».

Haut conseil islamique condamne

L ’ É V É N E M E N TEl Watan - Mardi 1er juin 2010 - 5

AGRESSION DE LA FLOTTILLE D'AIDE À GHAZA

LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE CONDAMNE

Ils étaient plus de 600 civilssur les 6 bateaux composantla «flottille de la liberté»,

pris d’assaut par l’armée israé-lienne. L’organisation FreeGaza, à l'origine de l'opérationhumanitaire – destinée à appor-ter quelque 10 000 t de maté-riels, vivres et médicaments àdestination des habitants deGhaza soumis depuis 2007 aublocus d'Israël – dénonce la vio-lence des commandos, qui onttiré sur des civils. «Dans l'obscu-rité de la nuit, les commandos is-raéliens sont descendus d'un hé-licoptère sur le bateau depassagers turc, le Mavi Marma-ra. Ils ont commencé à tirer dèsque leurs pieds ont touché lepont. Ils ont tiré sur le groupe decivils endormis», affirme FreeGaza dans un communiqué. Etde préciser que «l'attaque a eulieu dans les eaux internatio-nales, 75 miles nautiques de lacôte israélienne, en violation di-recte du droit international.»Le secrétaire général des Na-tions unies, Ban Ki-moon, s'estdit «choqué», hier à Kampala,par l'assaut de l'armée israélien-ne sur la flottille pour la paix enroute vers Ghaza.

La Haut-Commissaire del'ONU aux droits de l'homme,Navi Pillay, se déclare «cho-quée» par l'assaut de l'armée is-raélienne.Le Rapporteur spécial del'ONU veut traîner en justice«les responsables du meurtre»des civils du convoi humanitai-re. «Il est essentiel que les Israé-liens responsables de cetteconduite illégale et meurtrière, ycompris les responsables poli-tiques qui ont donné les ordres,soient tenus pour pénalementresponsables de leurs actes», adéclaré Richard Falk.Le Conseil de sécurité del'ONU devait tenir une réuniond'urgence hier à 13h locales(18h heure algérienne) sur leProche-Orient après l'assaut is-raélien. La Ligue arabe va tenir une ré-union extraordinaire aujour-d’hui pour décider des mesuresà prendre après le raid meurtrierisraélien contre la flottille inter-nationale en route vers Ghaza.Le secrétaire général de l'Orga-nisation panarabe, Amr Moussa,a estimé que l'abordage sanglantde la «flottille de la liberté»constituait «un nouveau messa-ge, un message très fort, d'Israëlsignifiant qu'il ne veut pas lapaix».Les ambassadeurs des 27 paysde l'Union européenne àBruxelles devaient tenir une ré-union extraordinaire hier après-midi pour examiner les suites àdonner à l'assaut israélien, a an-noncé la Commission européen-ne. Les Etats-Unis n’ont pas expri-mé de condamnation formelle.La Maison- Blanche s’estcontentée de «regretter» les vic-times et «travaille actuellementà comprendre les circonstancesentourant cette tragédie».La Russie a qualifié de «viola-tion grossière» du droit interna-tional l'assaut d'Israël contre la«flottille pour la liberté», dansun communiqué du ministèredes Affaires étrangères. «Mos-cou condamne (l’assaut israé-lien) et exprime à cette occasionsa profonde préoccupation parrapport au fait que des membresdu convoi humanitaire ont ététués et blessés. Il faut éclaircir lasituation», selon le communi-qué. «Il est évident que l'utilisa-tion d'armes contre des civils et

l'arrestation en pleine mer denavires sans raisons légalesconstituent une violation gros-sière des normes du droit inter-national», ajoute le communi-qué. La Turquie a immédiatementrappelé son ambassadeur,convoqué l'ambassadeur israé-lien à Ankara, annulé des ma-nœuvres militaires conjointesavec l'Etat hébreu et demandéune réunion d'urgence duConseil de sécurité des Nationsunies. Le Premier ministre turc, RecepTayyip Erdogan, a accusé Israëld'avoir commis un acte de «ter-rorisme d'Etat» en ordonnant leraid meurtrier, évoquant une ac-tion «inhumaine». Par ailleurs,une manifestation a rassembléenviron 10 000 Turcs près duconsulat d'Israël à Istanbul. An-kara est l'un des rares alliés de

l'Etat israélien dans la région,mais les relations sont tenduesdepuis l'offensive à Ghaza, no-tamment. La France a convoqué l'ambas-sadeur d'Israël pour explica-tions, a annoncé le Quai d'Orsay.Le président Sarkozy a condam-né «l'usage disproportionné dela force», exigeant «toute la lu-mière sur cette tragédie», selonun communiqué de l'Elysée.«Rien ne saurait justifier l'em-ploi d'une telle violence quenous condamnons», a déclaré lechef de la diplomatie française,Bernard Kouchner. «Ces événe-ments nous rappellent que la si-tuation actuelle à Ghaza n’estpas tenable et qu’elle appelleune réponse politique urgente.»Le Danemark, les Pays-Bas, laSuède, la Grèce et l'Espagne,qui exercent la présidence tour-nante de l'UE, ont convoquél'ambassadeur d'Israël pour de-mander des explications aprèsl'assaut de l'armée israélienne.La Norvège, juge «inaccep-table» l'assaut de l'armée israé-lienne. Le Premier ministre,Jens Stoltenberg, a réclamé une«enquête internationale indé-pendante immédiate», et a ajou-té que l'ambassadeur israélien àOslo avait été convoqué.«Quelles que soient les circons-tances, il est inacceptable delancer un assaut militaire contredes militants humanitaires ci-vils.» La flottille comptait troisNorvégiens, dont le sort n'estpas encore connu, a-t-il précisé. L'intervention israélienne est «àpremière vue disproportionnée»pour l'Allemagne. «Les gouver-nements allemands ont toujoursreconnu le droit d'Israël à se dé-fendre, mais ce droit doit êtredans le cadre d'une réponse pro-portionnelle», a affirmé le por-te-parole du gouvernement alle-mand, Ulrich Wilhelm. La Belgique a «invité» l'ambas-sadeur d'Israël à venir «s'expli-quer». Le ministre belge des Af-faires étrangères, StevenVanackere, l'a «invité à s'expli-quer devant lui hier après-midisur le déroulement des faits ain-si que sur la situation des cinqBelges», qui étaient à bord desbateaux de la flottille. Ces cinqBelges sont quatre femmes et unjournaliste, cameraman de lachaîne internationale de télévi-sion Al Jazeera.

La Grande-Bretagne déplore«les pertes humaines». Le mi-nistre britannique des Affairesétrangères, William Hague, a«déploré les pertes humaines»provoquées par l'assaut israélienet a appelé Israël à agir dans lerespect de ses obligations inter-nationales. L'Irlande dénonce une action

«totalement inacceptable». Leministre irlandais des Affairesétrangères, Micheal Martin,s'est dit «sérieusement préoccu-pé» par le raid dans un commu-niqué, précisant : «Mon ministè-re cherche à établir les faits et às'assurer de la sécurité des huitIrlandais qui étaient à bord.»Le président égyptien, HosniMoubarak, a dénoncé «l'usageexcessif et injustifié de la force etla perte de vies innocentes».L'ambassadeur d'Israël au Cairea été convoqué par l'Egypte quientendait lui faire part de sa«protestation» après l'interven-tion israélienne. L'émir du Qatarappelle à «briser» le blocus im-posé par Israël à la bande deGhaza. Le cheikh Hamad BenKhalifa Al Thani a dénoncé l'at-taque israélienne comme «unacte de piraterie». «Tous ceuxqui parlent de liberté, de justiceet de démocratie sont désormaistenus d'agir pour briser l'em-bargo, pour que le sang versépar ces hommes épris de paix nesoit pas vain», a-t-il ajouté.Le président iranien, Mah-moud Ahmadinejad, dénonce«l'action du régime sioniste in-humain».Le Vatican exprime sa «douleuret sa préoccupation». «J'exprime mon profond regretet mon choc au sujet de ces tra-giques pertes humaines», a dé-claré le représentant du Quar-tette pour le Proche-Orient,l'ex-Premier ministre britan-nique, Tony Blair. «De toute évi-dence, il doit y avoir une enquê-te complète sur ce qui s'estpassé.»Amnesty International a appe-lé Israël à lancer immédiatementune «enquête crédible et indé-pendante» sur la mort de plu-sieurs membres de la flottille dela paix dans l'assaut de leur ba-teau par des commandos israé-liens. «Il apparaît clairementque les forces israéliennes ontutilisé une force excessive», af-firme Malcolm Start, directeurdu programme pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord ausein de l'ONG. L'organisationdénonce aussi le blocus qu'exer-ce Israël sur Ghaza, constituantselon elle «une punition collecti-ve» qui doit être «levée immé-diatement».La Campagne civile interna-tionale pour la protection dupeuple palestinien (CCIPPP) aqualifié l'attaque d'«acte de bar-barie ignoble». La Mosquée de Paris (déplore)et (condamne) «avec force cesfaits contraires au respect dudroit humanitaire et de l’assis-tance légitime dont sont rede-vables tous les êtres humainsconfrontés à la souffrance et à lamisère». Nadjia Bouzeghrane

■Condamnationuniverselle de l’usagedisproportionné de laviolence et de la forcesur les bateaux de laflottille internationalede la paix destinée à labande de Ghaza dans leseaux internationales, à75 miles marins

PHOTOS : D. R.

La LADHchoquéeL'agression commise par l'arméeisraélienne hier à l'aube, contrela flottille internationaletransportant de l'aidehumanitaire à Ghaza, fait réagirla Ligue algérienne des droits del'homme (LADH), dont lesmilitants se disent«profondément choqués parcette attitude scandaleuse etinacceptable». La ligue de Me BoudjemâaGhechir «condamne cetteagression déplorable, qui a eulieu en pleine mer en violation dudroit international, et dénoncecette attaque barbare contre laflottille», lit-on dans lecommuniqué parvenu hier ànotre rédaction. L'attaque ducommando israélien ayant faitau moins 16 morts et 26 blessésparmi les passagers a suscitéune vague de condamnationinternationale. La barbarie durégime sioniste fait craindre lepire. A ce sujet, la LADH «exhortel'Espagne, en sa qualité deprésidence de l'Unioneuropéenne, à intervenir enurgence pour sauver les vies decentaines d'humanitaires à bordde la flottille». La ligue s'adresseaussi au secrétaire général desNations unies et l'exhorte à«protéger ces humanistes etprendre les démarchesnécessaires pour mettre fin aublocus décrété contrairement audroit international par Israël etl'Egypte contre Ghaza depuis2007». Par la même occasion, lesrédacteurs du communiquéappellent à l'autorisationimmédiate et inconditionnelle dupassage de l'aide humanitaire,du commerce de biens et desdéplacements de personnes àGhaza. Nouri Nesrouche

●Le raid meurtrier des commandos israéliens contre la flottille internationale de la paix à destination de Ghaza est condamné dans le monde entier ●Des manifestations ont eu lieu dans de nombreuses villes.

ARCELORMITTAL EL HADJAR

Le spectre de la grève se préciseD evant l'échec de toutes les actions jusque-là

effectuées auprès de la direction générale,dont le but est de négocier une augmentation dessalaires des 7200 travailleurs, le syndicat du com-plexe sidérurgique ArcelorMittal El Hadjar estdéterminé à passer à l'acte, celui de paralyser unenouvelle fois toutes les usines. Ainsi, le spectre dela grève générale illimitée qui planait sur le com-plexe se profile à l'horizon. Demain, 2 juin, leconseil syndical se réunira pour décider de la datede la tenue d'une assemblée générale dont l'ordredu jour consiste en l'approbation (vote) par le col-lectif des travailleurs du débrayage, est-il indiqué

dans un communiqué rendu public hier. Le syndi-cat explique le durcissement de sa position par lerefus de la direction générale de l'entreprise derespecter ses engagements. Le 17 mai dernier, undésaccord autour de plusieurs points, dont l'appli-cation de la convention de branches, l'augmenta-tion salariale, les avantages et les départs à la re-traite était né. Des revendications que VincentLegouic, le directeur général d'ArcelorMittal ElHadjar, a rejetées en bloc. Saisie du dossier aulendemain de la naissance du conflit, l'Inspectiondu travail d'El Hadjar territorialement compétentedevait entamer la procédure de conciliation. Or,

«n'ayant eu aucun écho de l'Inspection du travailà propos de notre courrier du 18 mai 2010, unecorrespondance a été adressée à cet organismepar voie de huissier de justice pour entamer la se-conde séance de conciliation qui devrait se faireselon la loi, dans un délai maximum de huitjours», souligne Smaïl Kouadria, le secrétaire gé-néral du syndicat dans le même communiqué. Et,en l'absence de toute réaction de l'Inspection dutravail de Annaba à laquelle une correspondance aété adressée par voie de huissier de justice pourl'établissement et la remise du procès-verbal denon-conciliation, plusieurs autres instances dont

le ministère du Travail, de l'Emploi et la Sécuritésociale, la FNTMMEE et la centrale syndicaleont, à leur tour, été informés de la grave situationconflictuelle qui prévaut actuellement au com-plexe métallurgique d'El Hadjar. Appréhendant l'arrêt total et illimité de ses usinesavec toutes les retombées au plan économiqueque cela suppose et pour tenter de tempérer les ar-deurs, la direction générale entend engager denouvelles négociations en invitant son partenairesocial, ce 3 juin, à une séance de travail portantsur le bilan des points objets du conflit.

N. Benouaret

Nice (France)De notre envoyé spécial

Les travaux du 25e sommetAfrique-France – qui est présen-té comme le sommet de la ruptu-

re avec la Françafrique – ont débuté,hier après-midi à Nice, avec la partici-pation de 38 chefs d’Etat africainsdont le président Bouteflika. Le chefde l’Etat algérien est le seul dirigeantdu Maghreb à participer à ce forum.Le président tunisien et le roi du Ma-roc qui sont pourtant connus pour êtredes partenaires assidus de Paris ont,en effet, décidé de faire l’impasse surcette 25e édition du sommet Afrique-France, durant laquelle le leader sud-africain, Zacob Zuma, a ravi la vedet-te. La présence de M. Zuma à Nicen’est pas passée inaperçue pour labonne raison que c’est la premièrefois qu’un leader d’un pays anglopho-ne d’Afrique participe à une rencontrejadis réservée exclusivement aux an-ciennes colonies françaises.

ZUMA, UN ANGLOPHONE AUSOMMET DE NICELe colonel Mouammar Kadhafi n’aégalement pas répondu à l’invitationde son homologue français malgréque les relations entre Paris et Tripolise soient considérablement amélio-rées ces dernières années. Pour mon-trer aussi que le sommet Afrique-France s’ouvre et qu’il n’est pas uninstrument au service exclusif des in-térêts de la France, l’Elysée n’a pasoublié de convier les responsables del’Union africaine et de l’Union euro-péenne à y assister. L’initiative a été plutôt bien perçue àBruxelles dans la mesure où, indiqueune représentante de la Commissioneuropéenne, le «sommet Afrique-France peut être un atout pour pro-mouvoir le partenariat Afrique-Euro-pe». Au plan politique, les travaux dusommet qui se sont tenus à huis clos

ont été dominés par trois grandes thé-matiques. Il a été question du rôle etde la place de l'Afrique dans la gou-vernance mondiale, du renforcementde la paix et de la sécurité et du climat.Des sujets qui ont suscité un fort inté-rêt des dirigeants africains dans la me-sure où ils revendiquent depuis déjàplusieurs années une réforme de fondde l’ONU et deux sièges permanentsau Conseil de sécurité.En attendant que cette revendicationse concrétise, le président Sarkozy alaissé clairement entendre, dans sondiscours d’ouverture, que la France sefera l’avocate de l’Afrique concernantcette question précise auprès des insti-tutions internationales. Le président français a d’ailleurs esti-mé qu'il était «absolument anormalque l'Afrique ne compte aucunmembre permanent du Conseil de sé-curité» de l'ONU. «Je suis intimementconvaincu qu'il n'est plus possibled'évoquer les grandes questions dumonde sans la présence de l'Afrique»,

a insisté Nicolas Sarkozy, en promet-tant des «initiatives» lors des prési-dences françaises des G8 et G20, àcompter de la fin de l'année.

NICOLAS SARKOZY CHARGELES DICTATEURS AFRICAINS Si le président français a justifié lemaintien des sommets Afrique-Fran-ce, il a néanmoins dérogé à l’une desrègles d’or de la Françafrique qui exi-ge que l’on ménage les susceptibilitésdes dirigeants africains en évitant, parexemple, de parler des droits del’homme. C’est ainsi, qu’évoquant les «crisesinstitutionnelles en Afrique», il a rap-pelé que la démocratie et les droits del'homme ne sont «pas des valeurs oc-cidentales (mais) des valeurs univer-selles». «En Afrique comme ailleurs,le déficit de démocratie et les viola-tions des droits de l'homme alimen-tent la violence et l'instabilité», a-t-iljugé. Cette déclaration peut vouloirdire que la France sera, à l’avenir,

moins complaisante vis-à-vis des dic-tateurs africains. En tout cas, le dis-cours de Nicolas Sarkozy aurait cer-tainement déplu au président tunisienqui n’a, à ce jour, jamais été inquiétépar l’Elysée sur le dossier des droitsde l’homme. L’ambition affichée du chef de l’Etatfrançais de voir le sommet Afrique-France peser davantage sur l’échi-quier international (c’est d’ailleursaussi le souhait du président égyptienqui a proposé de mettre en place uncadre pour faire évoluer la coopéra-tion entre l’Afrique et la France versplus de «concret») ne semble toute-fois pas partagée par un certainnombre de pays. C’est le cas, est-il apparu, de l’Algériedont le président s’est employé à rap-peler, au cours des deux discours qu’ila prononcés hier à huis clos, les insti-tutions que l’Afrique privilégie enmatière de coopération. Des institu-tions au sein desquelles ne fait paspartie le forum Afrique-France. Les

observateurs auront d’ailleurs fait re-marquer que le président Bouteflikan’a, tout au long de ses deux allocu-tions, fait allusion ni au sommet Fran-ce-Afrique, ni aux relations algéro-françaises, ni même à la France. Ce détail a aussitôt amené beaucoupde journalistes à relativiser quelquepeu les informations rapportées cesderniers jours, évoquant le début de lafin de la crise entre Alger et Paris. Quoi qu’il en soit, la veille, un respon-sable algérien avait expliqué la pré-sence du chef de l’Etat à Nice en secontentant de dire que l’Algérie, depar ses obligations et son rôle sur lecontinent, est tenue de s’intéresser àtout ce qui touche à l’Afrique. Il semble aussi qu’il n’y a pas lieu defaire des lectures politiques opti-mistes des quelques mots échangéspar Abdelaziz Bouteflika et HosniMoubarak face aux caméras de télévi-sion. Là aussi, des sources soutien-nent que le statu quo est toujours demise. Zine Cherfaoui

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El Watan - Mardi 1er juin 2010 - 6

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SOMMET AFRIQUE – FRANCE

Bouteflika et Sarkozy encore faceà des questions de fond

Photo de famille du sommet Afrique-France à Nice

L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Mardi 1er juin 2010 - 7

PASSEPORT ET CARTE D’IDENTITÉ BIOMÉTRIQUES

L’Algérie auraitsous-traité avec

des boîtes françaises

L’Algérie aurait fait appel à desboîtes étrangères pour mettreen place le système biomé-

trique. Selon une enquête diffusée,dimanche 30 mai, par le Soir d’Algé-rie, deux entreprises françaises y ontcontribué. Il s’agit d’Oberthur Tech-nologies, spécialisée dans le fiduciai-re, et Keynectis, spécialisée dans lecryptage de données. La premièreaurait fourni, entre autres, «la cou-verture du passeport biométriquedans laquelle est incrustée la puceélectronique contenant toutes lesdonnées de son détenteur», précisece quotidien.La deuxième, quant à elle, a fournien sa qualité de sous-traitant pour lecompte d’Oberthur, l’infrastructure àclés publiques : un système com-plexe qui assure le cryptage et l’au-thentification des données électro-niques. Il n’y a pas que cela.Ces deux boîtes et bien d’autres ontparticipé, d’une manière ou d’uneautre, à la réalisation de ce systèmeaussi complexe que sensible.Les révélations apportées par le Soird’Algérie viennent contredire les af-firmations de Mohamed Talbi, direc-teur général des libertés publiques etdes affaires juridiques au ministèrede l’Intérieur, qui a exclu toute inter-vention étrangère dans le processus.«Certains détracteurs qui ne veulentpas de la modernisation de l’état ci-vil ont dit que le ministère de l’Inté-

rieur avait donné le marché du pas-seport biométrique à une sociétéétrangère. C’est faux», avait-il décla-ré en marge de la conférence descadres des Douanes le 11 mai àGhardaïa. Il avait même considéréque «ceux qui critiquent le travail duministère de l’Intérieur sont ceux quiont intérêt à ce que l’on continue àfonctionner avec les actuels docu-ments facilement falsifiables».Toutes nos tentatives de le joindre,hier, se sont avérées vaines. Si l’Al-gérie avait réellement fait appel àl’expertise étrangère dans un domai-ne aussi complexe que celui de labiométrie, pourquoi voudrait-on lecacher ? M.A.O.

L es services de sécurité viennent d’assénerun coup à l’organisation terroriste Al

Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) (ex-GSPC) en réussissant, le 25 mai dernier, àobtenir la reddition de l’un de ses «cer-veaux», a-t-on appris d’une source sécuritai-re.Il s’agit du terroriste Abou El Abbès, de sonvrai nom Athmane Touati, officier exégètede la zone centre et membre de la commis-sion légiste, au maquis depuis 1993. «Cettereddition a été rendue possible grâce auconcours de son épouse qui a réussi àconvaincre son mari d’abandonner la hordecriminelle et de rentrer auprès des siens», aajouté la même source. Abou El Abbès, natifde Bordj Menaïel, était membre influent duconseil des «notables» de l’ex-GSPC. Ce ter-roriste en chef n’est pas le seul à «fuir» le

maquis. Grig Ahsine Abdelhalim dit Abdel-kader, membre de la seriat de Aïn El Ham-mam, relevant de la zone centre, s’est rendule même jour aux services de sécurité. Né àAlger, Abdelkader a rejoint l’action armée en1994, après s’être évadé de la prison de Ta-zoult, dans la wilaya de Batna, précise-t-on.Ainsi, c’est le troisième «élément» à faussercompagnie en deux mois au sinistre Abdel-kader Droukdel, alias Abou Moussab Abde-louadoud, émir national de l’AQMI.Le 16 avril dernier, Ahmed Mansouri dit Ab-deldjebbar s’était rendu avec armes et ba-gages, donnant de «précieux renseigne-ments» sur les agissements de Droukdel etcompagnie. Deux jours plus tard, soit le 18avril, l'ex-chef de la commission médicale duGSPC-zone centre, le nommé MokademLounis, alias Abou Naâmane, au maquis de-

puis 1996, s'est rendu aux mêmes services desécurité. Cet ex-chef terroriste a, comme sonacolyte, fourni des renseignements sur saphalange d'appartenance. La défection deces quatre «vétérans» des groupes armés,considérés comme des tenants de la ligne ra-dicale du GSPC/AQMI, reflète «l'état de dé-labrement et de débandade que vivent leshordes criminelles, situation plutôt prochedu sauve-qui-peut», souligne toujours lamême source.Encerclés de partout, après le renforcementdu dispositif de lutte contre le terrorisme, lesrangs de l’AQMI ne cessent de se rétrécir.Grâce aux informations fournies par les der-niers repentis, les services de sécurité et l’ar-mée mènent de plus en plus d’opérationsprécises. Au début du mois de mai, trois ter-roristes ont été abattus au centre-ville de

Draâ El Mizan dans la wilaya de Tizi Ouzou.L’un d’eux était l’émir de la phalange de Ta-khoukht. M.A. O.

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● Selon le Soir d’Algérie, le marché du passeport biométrique a été bel et bienattribué à des entreprises françaises.

ENFANCEEN DÉTRESSE

7000 appelsdénoncentdes violences

Un total de 7342 appels téléphoniques pour dénoncer lesactes de violence contre des enfants ont été reçus depuisle lancement en 2008 du numéro vert «30 33» du pro-

gramme «Je t'écoute», a appris hier l’APS auprès du Réseau al-gérien pour la protection et la promotion des droits des enfants(NADA).Sur ces 7342 appels téléphoniques dénonçant ces actes, 335dossiers ont été traités depuis le début de l'opération lancée parle réseau, a-t-on précisé de même source.Cette opération, programmée pour une durée de trois années,dont la première année de sa mise en service concerne commezone pilote la wilaya d'Alger, vise à dénoncer tout acte de vio-lence contre des enfants. Concernant les dossiers traités au ni-veau du comité consultatif du réseau, le rapport enregistre «210cas d'ordre psychologique, 70cas psychosociaux et 55 cas juri-diques». S'agissant des 210 caspsychologiques, le rapport relèveque 30 enfants ont été maltraités,28 sont abandonnés, 19 toxico-manes, 46 sont de parents divor-cés et 8 makfouls. Les 70 caspsychosociaux concernent no-tamment les enfants handicapéset malades, ainsi que les femmeset enfants abandonnés, alors queles 55 cas juridiques sont, entreautres, des enfants nés hors ma-riage.Les cas traités à travers le numéro «30 33», «a permis à denombreuses personnes de trouver une écoute active et attentiveaux différents problèmes que rencontrent quotidiennement descentaines de familles». «Le parcours entrepris à ce jour leur apermis d'apprécier l'importance de la mise en place de ce nu-méro et la nécessité de se rapprocher de ces enfants et des pa-rents en détresse», a-t-on souligné. Le réseau NADA a annon-cé, par ailleurs, que le présent programme sera élargi cetteannée à 12 wilayas du pays.Ce numéro vert s'inscrit dans le cadre du programme «Jet'écoute», lancé en février 2008 et vise à contribuer à la promo-tion et la protection des droits de l'enfant en Algérie, afin de dé-noncer les actes de violence exercés contre eux. R. N.

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Sont particulièrement concernés : * Les cadres commerciaux* Les financiers* Les services juridiques ou de recouvrement

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Séminaire JURIS MARKLes voies de recouvrement de créances (dans le nouveau code de procédures civile et administrative

EFFRITEMENT DE L’AILE RADICALE DIRIGÉE PAR LE SINISTRE DROUKDEL

Reddition d’un haut responsable d’Al Qaîda au Maghreb

L’EXTRAIT DE NAISSANCE 12 S «DÉLIVRABLEAVEC PROCURATION» ■Le ministère de l’Intérieur semble avoir pris au sérieuxles vives réclamations des citoyens quant à la complexitédu dossier de demande d’un passeport biométrique.Comme première action, le ministère simplifie le retrait del’extrait de naissance 12 S. Ainsi, les citoyens n’habitantpas dans leur commune de naissance peuvent charger unetierce personne de retirer cet extrait de naissance.Il suffit qu'elle soit munie d'une procuration signée par ledemandeur. Cette mesure d’allégement a étécommuniquée à travers une circulaire adressée aux walis,chefs de daïra et P/APC. M. A. O.

Une puce contenant toutesles données du détenteurest incrustée dans la couverturedu document

Le réseau NADA aannoncé que leprésent programmesera élargi cetteannée à 12 wilayasdu pays. Ce numérovert s'inscrit dans lecadre du programme«Je t'écoute», lancéen février 2008

L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Mardi 1er juin 2010 - 8

REMANIER LE GOUVERNEMENT OU L'ÉQUIPE NATIONALE ?

Quand le team d'Ouyahia changel'espace d'une mi-temps…

SMAÏL MIMOUNE À LA TÊTE D’UN SECTEUR EN JACHÈRE

Un «tourisme islamiste»

MORATOIREDE L'INTERDICTIOND'EXTRACTIONDE SABLE D'OUEDS

Les avertissementsde Sellal

Aucune nouvelle autorisation d'exploitation des maté-riaux alluvionnaires ne sera accordée à des opéra-teurs, publics ou privés, durant les six mois que doit

durer le moratoire quant à l'interdiction de cette activité. Leministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a expli-qué, dimanche, en marge d'une visite d'inspection dans leswilayas de Skikda et Annaba, les modalités d'application del'arrêté ministériel publié au Journal officiel en date du 2mai.Cet arrêté étend l'interdiction de l'exploitation de sable delits d'oued et autres crues d'eau à des centaines de tronçonsde rivières, dans les communes de 47 wilayas. Cette activité,plus que dommageable pour l'environnement, avait été inter-dite par les autorités qui, se faisant, escomptaient encouragerla fabrication de sable de carrière. Toutefois, et comme «lesable d'oued coûte moins cher que celui de carrière», lepillage n'a pas cessé pour autant, faisant en plus se former unvéritable trafic autour de ce matériau de construction. «Nousavions interdit l'extraction du sable. Toutefois, cette décisiona freiné, parfois même bloqué, de nombreux projets, telsceux du secteur de l'habitat», a-t-il déclaré. Raison pour la-quelle «la solution a été d'aménager la loi pour permettrel'exploitation dans certains endroits du pays. Cependant, ce,uniquement, lorsque cela ne gêne pas l'environnement. Maiscela demeure interdit où des préjudices environnementauxpeuvent être constatés», a précisé le ministre. Six mois ontainsi été donnés aux opérateurs qui activent dans ce secteurafin de régulariser leur dossier. «Un cahier des charges a étémis en place, qui définit les endroits qu'il est strictement in-terdit de toucher sur tout le territoire national», a-t-il ajouté.De même, la direction de l'environnement de chaque wilayadoit impérativement donner son avis favorable quant àchaque dossier, étant la seule à pouvoir apprécier l'impactnocif ou non de cette exploitation sur l'environnement. «Cet-te enquête sur les effets de l'extraction est assurément la piè-ce du dossier la plus difficile à fournir», affirme le ministre.Cette opération, selon les aveux de celui-ci, avance douce-ment, seuls «quelques cas ayant été régularisés». Toutefois,et en dehors des opérateurs qui exercent déjà et qui ont sixmois pour se mettre en règle avec la loi, aucun autre exploi-tant ne sera toléré. «Dans la phase transitoire des régulari-sations, les nouveaux doivent impérativement répondre à lanouvelle réglementation», a assuré le ministre.La procédure d'établissement de dossier s'effectue à la wi-laya, qui, après étude, le transmet au ministère des Res-sources en eau, qui examine la conformité de la demande.Puis, le wali signe l'arrêté de permission d'extraction, «maissur la base de l'avis favorable du ministère, ce qui nous per-met un meilleur contrôle, au niveau local et central», a-t-ilprécisé.Et s'ils ne se conforment pas à cette décision, les exploitantsseront considérés comme pilleurs de sable. Les services desécurité, particulièrement la Gendarmerie nationale, et lesservices de contrôle des eaux, se chargeront du contrôle deszones protégées, «les contrevenants risquant la saisie dumatériel avec des poursuites judiciaires», menace le mi-nistre. Ghania Lassal

UN AUDIT EXTERNEPOUR LA SEAAL

L 'ADE et l'ONA ont, il y a près d'un mois, lancé un appeld'offres national afin de recruter un auditeur indépen-

dant. Sa tâche sera d'effectuer l'évaluation des activités de laSeaal, dont le contrat expire en 2011. «Contractuellement,l'audit fait au niveau du ministère ne suffit pas. Nous avonscréé une autorité de régularisation de l'eau présidée pardes cadres algériens, mais pour éviter que nos partenairesétrangers ne contestent ces résultats, nous sommes dansl'obligation de faire appel à des auditeurs externes et indé-pendants», a expliqué le ministre des Ressources en eau,Abdelmalek Sellal. Par ailleurs, et concernant Suez envi-ronnement, qui, après six ans d'activité, verra son contrat ar-river à terme à la fin de l'année, «la décision sera prise enConseil des ministres», a affirmé Sellal, et ce, à la suite d'unaudit qui sera effectué à la rentrée prochaine. Mais une cho-se est sûre, si renouvellement il y a, la coopération se ferasur de nouvelles bases, prévient-il. «L'évaluation de leursactivités est correcte, parce qu'ils ont atteint les objectifs entermes de distribution en eau H24 et de formation», a affir-mé le ministre. G. L.

L e tourisme, voilà un secteur hautementstratégique qui devrait occuper une pla-

ce de choix dans «la stratégie du dévelop-pement» du pays. L’Algérie qui recèled’énormes potentialités en la matière peutaisément en faire un levier pouvant lui per-mettre de tirer la croissance vers le haut.Mais l’instabilité chronique que connaît lesecteur renseigne sur le peu d’intérêts quelui ont accordés les gouvernements suc-cessifs.Le département du Tourisme a consommépas moins de cinq ministres depuis le dé-but des années 2000, sans pour autant im-pulser une dynamique réelle au secteur. Etcomme de «tradition», chaque ministre,qui arrive, enterre la démarche entreprisepar son prédécesseur pour laisser les«chantiers» lancés à l’abandon.Ce qui fait que ce secteur n’arrive pas à dé-coller, et ce, malgré les sommes farami-neuses injectées. Les discours pompeuxsur «l’essor» touristique en Algérie ca-chent mal la réalité déplorable d’un secteuraussi important. La destination Algérie

n’arrive toujours pas à prendre son essor. La nomination de Smaïl Mimoune (MSP)sans barbe à la tête du ministère du Touris-me – deuxième ministre islamiste aprèsAbdelkader Bengrina, qui a hérité de cedépartement – n’est pas pour rassurer. Lerisque d’imprimer «une allure islamiste» àun secteur qui rime avec ouverture et mo-dernité n’est pas à exclure. Surtout en cestemps «moralisateurs». Certains commen-tateurs ne cachent pas leur inquiétude. Ilest vrai que le MSP, auquel appartient ledésormais ministre du Tourisme, a unedrôle conception de la chose touristique.«Pour eux, (MSP), le tourisme se limite àla chasse aux couples dans les hôtels», acommenté un ancien ministre. A la tête du département de la Pêche et desRessources halieutiques depuis 2002,Smaïl Mimoune termine sa mission enqueue de poisson. Son département s’estretrouvé dans une «tempête» de corruptionliée à l’affaire de la pêche au thon.En matière de «la pêche» son bilan n’estpas trop brillant.

Il avait promis au début de ses fonctions lasardine à 35 DA le kilogramme, mais aufinal, les consommateurs algériens la«contemple» à 350 DA. L’opinion pu-blique s’attendait à un son éviction du gou-vernement, mais le chef de l’Etat a préféréle «bombarder» au département du Touris-me. Rien ne justifie ce choix, commebeaucoup d’autres, par ailleurs.Ministre BCBG, complètement effacé etpas trop bavard, Smaïl Mimoune a-t-il leprofil pour conduire les affaires du touris-me ? Réussira-t-il à donner un vrai départau tourisme et faire ainsi de l’Algérie unedestination de choix ? Pas si sûr.Des raisons objectives indiquent tout lecontraire. Promotions des sites touris-tiques, capacités d’accueil, transport ettous les facteurs qui peuvent structurer etimpulser une dynamique touristique fontdéfaut.Si le décollage du secteur dépend de beau-coup de paramètres, il n’en demeure pasmoins que la touche et la «pâte» du titulai-re du poste sont prépondérantes. Hacen O.

Le chef de l'Etat vient deprocéder à un remanie-ment diversement appré-

cié. Dans le même temps, RabahSaâdane, le président de l'Algé-rie «réelle» depuis qu'il aconquis le cœur des Algériensdans la foulée de la campagne deKhartoum, procède, de son côté,à un «remaniement» de notrechère équipe nationale afin deprévenir un naufrage annoncéen Afrique du Sud. Le parallèleentre les deux mouvements n'estpas si fortuit que cela. La preuve: le remaniement ministériel estintervenu dans la mi-temps dumatch Algérie-Eire (perdu 3 à0). Une brèche où les deux évé-nements se sont télescopés deplein fouet. Il faut rappeler quece changement dans la compo-sante du gouvernement étaitdans l'air depuis quelque tempsdéjà. Dès la réélection de Boute-flika à un troisième mandat, unréaménagement important enhaut lieu était prédit à cor et à cri.Il a fallu attendre le 15 novembre2009 pour que cela advienne etla montagne a accouché d'unesouris.Ce n'est donc que ce 28 mai quel'on a véritablement assisté à unchamboulement de l'Exécutif,même si Benbouzid poursuittranquillement sa longévité mi-nistérielle et que Amar Ghouln'a pas eu à pâtir du scandale del'autoroute Est-Ouest. Ce n'estcertainement pas une révolutionde palais, mais cela aura aumoins eu le mérite de créerquelques remous avec, notam-ment, le départ (fracassant) deChakib Khelil, un départ qui ré-sonne presque comme un limo-geage. Et Zerhouni qui quitte

«enfin» l'Intérieur ou encoreTemmar qui semble avoir été dé-licatement délogé de l'un despostes-clés du dispositif prési-dentiel et relégué à un rôle plutôtconfidentiel. Si d'aucuns s'émeuvent (pavoi-sent ?) du déboulonnage de Cha-kib Khelil, il apparaît clairementque c'est surtout la débâcle irlan-daise de l'EN qui aura le plus faitmouche au sein d'une opiniondepuis longtemps blasée quantaux affaires du sérail. Et pour re-venir à la façon dont la chose aété annoncée, certains observa-teurs n'ont pas pu s'empêcher d'yvoir une manière de «noyer lepoisson», de faire diversion.Pourtant, il n'y avait pas grand-chose à cacher. Et si quelque faitsaillant méritait d'être relevé endehors de la nouvelle composi-tion de l'Exécutif, cela porteraitassurément sur l'aspect commu-nication. Voilà donc un remanie-ment pressenti depuis desplombes, et qui se voit rendu pu-blic d'une manière quelque peu

cavalière et brouillonne, par unvendredi morose où le cœur dela nation tout entière était accro-ché au stade de Dublin.Et pour couronner le tout, lecommuniqué de la présidencede la République est balancé enpleine mi-temps d'un match qui,pour amical qu'il soit, n'en estpas moins capital en perspectivede la toute imminente Coupe dumonde. C'est peu dire que l'artde la Com' n'est décidément pasle fort d'El Mouradia. Au reste,ce changement au sein de l'équi-pe gouvernementale corroborel'image d'un Boutef à l'humeur«estivale», lui qui a à cœur denous surprendre à l'approche dusolstice d'été par des décrets dé-cisifs. Il suffit, pour s'enconvaincre, de méditer la fa-meuse LFC de l'été 2009. Onrappellera également sa propen-sion à légiférer par ordonnanceen pleine saison du farniente.Question : les récents chambar-dements auront-ils l'effet es-compté sur le rendement du

team d'Ouyahia ? Tout dépendde la bande à Saâdane et la pres-tation de Ziani & Co. à Johan-nesburg. Bouteflika a eu à mesu-rer l'impact des Fennecs sur lemoral de la nation. Il aurait bienvoulu passer un été tranquille encas d'un exploit-bis de la mêmetaille que cet éternel Algérie-Al-lemagne de 1982.En ces temps où tous les yeuxsont rivés sur la planète Foot, ilserait à peine excessif d'imagi-ner un gouvernement dont lacomposition aurait pour nomsAntar Yahia, Madjid Bougherraet autre Karim Matmour. Maisla déroute de Dublin vient re-mettre violemment les pendulesà l'heure et redescendre tout lemonde sur terre. Un affaisse-ment contre lequel tous ces re-maniements ne peuvent visible-ment rien, ni ceux des ministresni ceux des joueurs. Il ne nousreste plus qu'à prier pour un mi-racle au pays de Mandela à dé-faut d'un messie au royaume deBouteflika… M. B.

● Le communiqué de la présidence de la République est balancé en pleinemi-temps d'un match qui, pour amical qu'il soit, n'en est pas moins capital en perspective

de la toute imminente Coupe du monde.

Palais du gouvernement

PHO

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M. S

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El Watan - Mardi 1er juin 2010 - 9

É C O N O M I E

COMMUNICATION PUBLICITAIRE

Les institutions nationalesrestent «muettes»

JEAN-LOUIS PERRAULT. Maître de conférences à l'université de Rennes 1 (France)

«Les marges de manœuvre monétaires de l'Algériesont de plus en plus restreintes»

Les institutions publiquescommuniquent mal mêmesi une grande avancée a

été constatée en la matière. Dumoins c'est ce qui ressort de lacommunication de SaïdChebbine, consultant et forma-teur, présentée lors des 4e jour-nées euro-maghrébines de lacommunication publicitaire. Ilestime néanmoins que les pou-voirs publics sont de plus enplus conscients de l'importancede cet aspect. «Les entreprisesprivées ont trouvé d'instinct lechemin vers la publicité vive.Ce n'est pas le cas des pouvoirspublics, mais les choses com-mencent à changer», a relevéM.Chebbine. «Avant, on pen-sait que la communicationpublique, c'étaient des injonc-tions, des ordres et des appelsrigoureux», a-t-il souligné, encitant l'exemple des campagnesde sensibilisation pour la vacci-nation. La communication est détermi-nante pour faire passer un mes-sage, a-t-il signifié. «Pendant

les années 1980, on a constatéune baisse de la mortalité desnourrissons et infantile, carauparavant, les mères etgrands-mères pensaient que lesenfants atteints de diarrhée nedevaient pas boire d'eau. Ellesont été sensibilisées grâce à desfilms publicitaires», a-t-il noté.Les institutions publiques ontopté pour une autre approche encommunication, car «les indivi-dus ne sont plus considéréscomme des sujets mais descitoyens», a expliqué le confé-rencier. «Il y a 15 à 20 ans, lesAssemblées populaires commu-nales (APC) n'avaient pas dechaises. On ne distinguait pasentre les guichets tant leur mis-sion n'était pas explicite.Maintenant, on trouve mêmedes écriteaux sur lesquels sontmentionnés les documents àfournir», a-t-il ajouté. Malgrécette évolution, une certainementalité subsiste chez certainsresponsables pour lesquels«communication égale faibles-se». Il existe aussi des sujets

encore tabous et certainsmilieux estiment qu'on ne peutcommuniquer sur tout. «Il y atrois ans, une formation a étéorganisée au profit de la Policenationale. Quelque tempsaprès, cet organisme a rendupublics des chiffres parmi les-quels ceux concernant lesenfants victimes de violence.Pour certains, ce genre d'infor-mations ne doivent pas êtrecommuniquées, car elles don-nent une mauvaise image dupays. Or, c'est au contraire endonnant ces chiffres qu'on amé-liore notre image de marque»,fait remarquer M. Chebbine.L'exemple de la police restecependant l'exception quiconfirme la règle si l'on tientcompte du constat de cet expertqui relève que «la plupart desinstitutions publiques restentencore muettes». «Souvent,elles n'ont pas de brochures quiles présentent. Elles n'ont pasde site internet sinon elles sontsquelettiques», a-t-il observé.M.Chebbine se montrera égale-

ment critique quant aux poli-tiques publiques à l'échelle loca-le ou nationale qui ne sont pas,selon lui, assez vulgarisées. Il enveut pour preuve au dispositifde crédit immobilier à tauxbonifié. «Il n'est pas clair», a-t-il commenté. Il en est de mêmepour les mégaprojets pour les-quels des sommes colossalessont engagées sans que le grandpublic n'en soit informé desdétails. «Il m'a fallu emprunterl'autoroute Est-Ouest pour com-prendre son tracé», a-t-il ironi-sé. D'après lui, ces lacunes sont àmettre sur le compte des chargésde la communication de ces ins-titutions. «Il y a entre 250 et 300chargés de la communicationdans les différentes institutionspubliques, les ministères, lapolice, la Gendarmerie, les col-lectivités locales, etc. C'estl'équivalent de la rédaction d'ungrand journal. C'est une véri-table armée mais elle est peuefficace», a-t-il regretté.

Nora Boudedja

Propos recueillis par Ali Titouche

Quel sera le risque de la crisefinancière qui secoue les pays de lazone euro pour un pays commel'Algérie, exportateur de pétrolevers la zone dollar et importateurde biens et services depuis la zoneeuro ?

Avant tout, pour être capable d'ef-fectuer l'analyse de l'impact desvariations du change de l'euro àmoyen terme, il faudrait pouvoird'abord diagnostiquer les mobilesdes opérateurs institutionnels, lors-qu'ils ont agi contre cette monnaie enprétextant la dette souverainegrecque. Or le scénario possible estque les opérateurs veuillent se défai-re d'actifs «toxiques» en dollars,avant que ceux-ci n'arrivent àéchéance. Ils peuvent être amenés àrechercher une prime de change, s'ilsont l'intention de se reporter, aprèscession des actifs en dollars, sur lesactifs en euros. Cette explication estplausible et pourrait expliquer pour-quoi des institutionnels ont joué mas-sivement contre l'euro à court terme.Mais cela serait annonciateur d'unautre krach à Wall Street dans lesmois qui viennent. En tout état decause, il est très difficile de prévoirles orientations de l'euro à moyenterme. Une inversion brutale restantpossible. Cela rend d'autant plus dif-

ficile d'évaluer les éventuels ajuste-ments qui seraient nécessaires dansles pays partenaires. Pour en revenirà votre question, il est clair que l'UE,qui absorbe et fournit plus de 50%des exportations et des importationsalgériennes, est un partenaire com-mercial essentiel de l'Algérie. Il setrouve que ce sont l'Italie, l'Espagneet la France qui absorbent près dutiers des exportations algériennes. Entermes de balance commerciale, sousréserve des élasticité-prix de labalance commerciale, le résultat estmécaniquement favorable àl'Algérie.

En l'occurrence, le fait que lepétrole vous ait noyé, pour reprendrel'expression du président del'Association nationale des exporta-teurs algériens (Anexal), constitue,pour le coup, un bouclier. Enrevanche, bien sûr, se pose la ques-tion de l'évolution des débouchés(quantités et prix) des produits éner-gétiques vers l'UE. Cela peut consti-tuer, d'ailleurs, un élément de débatau sein du Conseil d'associationAlgérie-UE, le 15 juin prochain.Ainsi, les exportations algériennes deproduits alimentaires vers l'UE res-tent très faibles, et bien en dessousdes contingents prévus par l'accordavec cette zone, en dépit des effortsde l'Algex. Mais la bonne conjonctu-re céréalière algérienne a permis aupays d'envisager de redevenir,modestement, un exportateur de ses

surplus, particulièrement vers l'UE.Ces exportations ont-elles un intérêtdans une devise qui perd du pouvoird'achat ?

Les placements de l'Algérie àl'étranger sont estimés à 40% dansles banques de la zone euro. Pensez-vous que la crise est de nature à faireperdre des bénéfices à l'Algérie ?

Pour ses placements, notammentdes fonds souverains, dans lesbanques de la zone euro ; il est clairque la valorisation de ces actifs estd'ores et déjà affectée. C'est l'incon-vénient d'une monnaie-clapet soumi-se à des charges massives des grandsinstitutionnels.

En tout état de cause, ce contexteamplifie les incertitudes à unmoment où l'intégration de l'Algériedans le commerce mondial s'avèretoujours aussi délicate. Dans ces cir-constances, on peut mesurer la pru-dence perspicace de la Banqued'Algérie dans son refus d'engager laréévaluation du dinar algérien en2008. Mais vue l'évolution du coursde l'euro et l'affaiblissement deséchanges algériens vers la zone arabede libre-échange (ZALE) en 2009,les marges de manœuvre monétairessont de plus en plus restreintes. Ladévaluation, qui pourrait stimuler lesexportations non énergétiques etdécourager les importations n'a paslieu d'être d'abord, compte tenu de larevalorisation mécanique, que l'éro-sion du cours de l'euro produit, des

réserves de change de la Banque cen-trale ; ensuite, elle affaiblirait unifor-mément le pouvoir d'achat interna-tional des Algériens, qui importentplus de 40% de leurs biens deconsommation finale. La réévalua-tion pourrait permettre de compenserla dégradation, en valeur, des ventesde produits énergétiques vers la zoneeuro. Elle aurait comme inconvé-nient de fragiliser davantage lesexportations vers les autres zones,déjà très affaiblies en 2009. Il mesemble, mais j'avance prudemmentsur ce point, que, plus que jamais, lesystème de «préférence nationale»en faveur de l'entreprise algérienne,afin de construire un avantage relatif,comme le prévoit le nouveau planquinquennal, constitue un instrumenttrès pertinent, dans ce contexte mas-sif d'incertitude. A l'instar de la nou-velle stratégie industrielle del'Algérie. Cela suppose une capacitéexceptionnelle des autorités algé-riennes à résister aux propositions dumodèle de Bretton Woods pour défi-nir un modèle original et spécifique,fondé sur l'industrialisation et finan-cé par la rente pétrolière et gazière.En d'autres termes, de définir les pré-férences de structures industrielles ettertiaires de l'Algérie. Ce modèlepeut supposer, mais cela demande àêtre minutieusement examiné, uneréévaluation du dinar qui permetted'améliorer le pouvoir d'achat de laressource humaine algérienne et de

ralentir l'exode des cerveaux.C e n ' e s t p a s u n e m i n c e

affaire…Ce n'est pas un enjeu simple pour

l'Algérie de faire de cette crise chezses partenaires de l'Euro-Med uneopportunité, sachant que les princi-pales opportunités sont à définir àl'opposé du modèle que lesEuropéens ont choisi. Cependant, siles autorités algériennes avaient undoute, il suffit qu'elles observent cequ'il advient, au sein d'un modèled'union douanière avec change fixe –l'UE –, des pays (Espagne, Grèce,Portugal, Irlande) dont l'appareil pro-ductif était trop faible pour assumerle libre-échange et une monnaieforte. La seule issue pour ces pays estla disparition de leur industrie,puisque la seule réponse qu'ils aientpour une éventuelle recompositionde leur compétitivité est la réductiondes salaires.

Et, par conséquent, l'exode descerveaux (ingénieurs, techniciens),qui iront chercher ailleurs des rému-nérations plus décentes. Au traversde cette crise, les autorités algé-riennes verront peut-être dans lemodèle de Maastricht, ou plus géné-ralement dans le modèle de BrettonWoods, l'appareil d'éviscérationqu'ils constituent, au regard de l'indé-pendance de la nation. A ce titre,l'état critique des institutions euro-péennes peut être salutaire pour lepeuple algérien. A. T.

ENTREPRISES DISSOUTES À ANNABA

Huit assiettesfoncièresmises auxenchères

Le 15 juin 2010, 8 actifs résiduels ou assiettesfoncières, appartenant à des entreprises dis-soutes, seront cédés en concession aux enchères

publiques restreintes au niveau de la wilaya deAnnaba qui englobe actuellement 27 autres, dont 16terrains d'assiette dénombrés en zones urbaines. Ils seront destinés aux différents investissementsindustriels et de services nécessitant des assiettes deterrain et des équipements. C'est ce qu'a déclaréAbdelmadjid Bouras, directeur régional de l'Agencenationale d'intermédiation et de régulation (Aniref),lors d'un point de presse. Récupérés par l'Aniref, ces actifs d'une superficie de90 000 m2 sont implantés dans les zones industriellesde Meboudja de la commune de Sidi Amar, de PontBouchet de la commune d'El Hajdar, des zones d'ac-tivité commerciales (ZAC) de El Allelick à El Bouniet de Medjez Rassoul à Aïn Berda. Une opération similaire sera lancée prochainementdans les wilayas de l'Est relevant de la compétence del'Aniref. «Six autres actifs résiduels des entreprisesdissoutes au niveau des wilayas d'El Tarf, Guelma etSouk Ahras seront également mis en concession auxenchères publiques prochainement», a ajouté lamême source. Deuxième action du genre, cette miseen concession a pour objectif la concrétisation duprogramme de gestion des actifs résiduels restantsdes entreprises dissoutes. La première opération aconcerné, en 2009, deux actifs résiduels implantésdans la wilaya de Annaba. M.-F. G.

● Les initiatives publiques à l’échelle nationale et locale ne sont pas assez vulgarisées, selon les experts ● Il existe des sujets encore tabous et certains milieux estiment qu'on ne peut

communiquer sur tout.

La direction de la jeunesse,des sports et des loisirs(DJSL), en collaboration

avec l’APW d’Alger, notam-ment la commission chargée dela jeunesse et des sports, orga-nisera aujourd’hui une grandemanifestation dédiée auxenfants. L’information a étédonnée par le secrétaire généralde la DJSL, KhemissiMohamed, lors d’une confé-rence de presse tenuedimanche au complexe sportifFerhani à Bab El Oued. Selonle conférencier, «la manifesta-tion sera axée sur trois événe-ments, à savoir la célébrationde la Journée mondiale del’enfance, l’ouverture officiellede la saison estivale et le sou-tien des enfants à l’équipenationale de football qui va,dans quelques jours, s’engagerdans la compétition duMondial». M. Khemissi insistera sur le caractèrepurement récréatif de cette manifestation dont le pro-gramme a été concocté principalement «par lesenfants et pour les enfants» et d’ajouter : «L’événement impliquera plusieurs partenaires, àsavoir pour la première fois l’APW, le mouvementassociatif et toutes les structures de la jeunesse et dessports de la wilaya».Rappelons qu’il existe au niveau des 57 communesde la capitale une soixantaine d’établissements de lajeunesse, ils seront, selon M Khemissi tous concernéspar l’événement qui va regrouper près de 8000

enfants, soit un équivalent de 40 enfants par structu-re. Ces enfants seront encadrés par une centained’animateurs exerçant au niveau des structures de lajeunesse, ainsi que par des animateurs de centres decolonies de vacances qui ont été formés par la DJSL.S’agissant du programme prévu pour la circonstance,le conférencier dira : «Le programme sera scindé endeux parties, la première concernera la matinée, et laseconde l’après-midi». Quant à son contenu, il estquestion, selon notre interlocuteur, de mettre enœuvre une panoplie d’activités éclectiques, compre-nant plusieurs disciplines, dont des expositions, des

stands de jeux, des représenta-tions d’ensembles vocaux, detroupes théâtrales, représenta-tion de la fanfare et une gran-de tombola. Par ailleurs, uneparade partira de la place desMartyrs pour aboutir au stadeFerhani ; elle sera enjolivéepar les étendards des diffé-rents pays qui vont participerau Mondial.Concernant le fait que l’évé-nement coïncide avec les exa-mens du BEF, les responsablesde la DJSL assurent que celan’influera aucunement sur lebon déroulement de ces festi-vités qui toucheront destranches d’âge variées. «Leclou du programme seraassurément le match exhibi-tion entre l’équipe nationalealgérienne et celle de la

Slovénie. Les deux équipesseront représentées par des

enfants, qui disputeront le match au niveau du stadeFerhani», assure M. Khemissi. Et de poursuivre :«Des activités nautiques seront aussi programméesau niveau de la plage des Sablettes. Elles se déroule-ront en parallèle avec ces festivités». La participation massive des jeunes des quartiersdéfavorisés à cette manifestation, voulue par les orga-nisateurs «grandiose, et à l’image de l’événement»,est annonciatrice d’une saison estivale prometteusepour les plus démunis des enfants, «qui seront pris encharge dans le cadre du Plan bleu qui se dérouleratout au long de l’été», assure le conférencier. K. Saci

ALGER INFOEl Watan - Mardi 1er juin 2010 - 11

Des activités en pagaille●L’événement impliquera plusieurs partenaires, à savoir pour la première fois l’APW, le mouvement associatif

et toutes les structures de la jeunesse et des sports de la wilaya.

A quoi peuvent servir les Etablissements publics desanté de proximité (EPSP) s’ils ne sont pas en mesure

d’assurer une des prestations les plus banales ? Et lorsqu’ils’agit de proximité, cela signifie venir en aide au patientrésidant dans le proche voisinage de la structure sanitaire.Cela sous-entend aussi que la politique de santé décentrali-sée, mise en place il y a quelques années, est destinée àdésengorger un tant soit peu les CHU. Sauf que l’établisse-ment de soins niché dans le jardin de Prague (BhiratMarengo) donne l’impression de travailler selon le bonvouloir des infirmiers ou infirmières, sous la direction,bien entendu, des médecins. Car comment expliquer qu’unpatient diabétique sollicitant –après avoir subi une chirurgieopératoire – des soins locaux au niveau dudit établissementse voit éconduire presque manu militari par le staff médicalsous prétexte que la journée (lundi dernier) est consacrée àla vaccination infantile. «On ne vous reçoit pas Monsieur,même pour des soins élémentaires (désinfection)», lui dit-on crûment. Le patient qui avait du mal à marcher piqueune colère devant l’infirmière qui lui rétorque : «Vousn’avez qu’à vous plaindre ailleurs, on est décidés à ne pasintervenir pour votre cas.» Voilà ce qu’on appelle venir enaide à son prochain a fortiori lorsqu’il s’agit d’un diabé-tique nécessitant des soins d’urgence dans une structuresanitaire publique.Une question dès lors s’impose : Est-il sensé que l’établis-sement de soins, sis jardin de Prague, fasse l’impasse surun patient, de surcroît diabétique, au motif qu’il y a unequinzaine de bébés qui doivent se faire vacciner ?

M. Tchoubane

INSTANTANÉ

Les rues d’Alger-Centre ouvertes aux enfants

Pauvre «charité» dans un EPSP

HORAIRE

DES PRIERES

El Fedjr ........……… 03h 42

Dohr ..................... 12 h 46

El Asr .................... 16 h37

El Maghreb........... 20 h 06El Icha .................. 21 h 42

BARAKI : PERTE DE 10MILLIONS DE MÈTRESCUBES D'EAUPOTABLEL'agriculture, à travers lawilaya d'Alger, consommechaque année 10 millionsde mètre cubes d’eaupotable distribuée à partirde la station de Baraki.L'Office national del'irrigation et del'assainissement (ONIA),qui a révélé ce chiffre, aprécisé en outre que pourrécupérer cette importantequantité d'eau potableconsacrée en partie àl'irrigation des terresagricoles situées dans laplaine de la Mitidja, deuxprojetsd'approvisionnement eneau d'irrigation agricoleseront réalisés à Baraki.Ces deux nouveaux projetspermettront, selon lesresponsables de l'ONIA, defournir 145 millions demètres cubes qui serontdestinés à l'irrigationagricole, et parconséquent, d'économiserles eaux potablesdestinées à l'alimentationde la population de lacapitale à partir de lastation de Baraki.

LES GROUPES (SIDIM’HAMED) : DIKTATDES GARDIENS DEPARKINGS Toutes les rues se trouvantaux alentours des Groupesdans la commune de SidiM’hamed sont livrées audiktat des gardiensautoproclamés deparkings. Le phénomène qui a prisdes proportions plusqu’inquiétantes ne sembleparadoxalement pasémouvoir les pouvoirspublics qui, semble-t-il,«laissent faire», sinoncomment expliquer laprésence en grand nombred’agents des services desécurité, mais quin’interviennentaucunement pour fairecesser ce racket qui ne ditpas son nom. L’avidité au gain facile aatteint son paroxysme avecces gardiens qui tout enaidant les automobilistes àgarer leurs voitures leursignifient clairement et surun ton menaçant qu’il nefaut pas occuper la placeplus d’une heure, sansquoi, le droit austationnement serasystématiquement revu àla hausse. C’est ainsi que de 50 DA, letarif peut être doublé, voiretriplé.

JOURNÉE INTERNATIONALE DE L’ENFANCE

BACHEDJARRAHLE CHANTIER AADL À L’ARRÊTL es bénéficiaires des logements AADL du

site de Bachedjarrah, relevant du program-me de 2002, interpellent le ministère del’Habitat et la direction de l’AADL quant à«l’énorme retard accusé pour la finalisationdu chantier». Selon l’association représentantles 580 bénéficiaires, le chantier «est carré-ment à l’arrêt». Les 20 ouvriers chinois, qui sont installés parla société CCSCEC, pour terminer les travaux,«désertent les lieux durant la journée», accu-sent des représentants de cette association.Hier encore, des bénéficiaires ont été refoulésdu ministère de l’Habitat où ils voulaient s’en-quérir des nouvelles de leur logement etdénoncer «le flou» qui entoure ce projet. Les mêmes protestataires rappellent, dans unelettre adressée au président de la République et

au ministre de l’Habitat, qu’en septembre2007, après l’arrêt des travaux enregistré suiteà la résiliation du marché avec le groupementd’entreprises algéro-turques, réalisateur initialdu projet, les responsables du secteur se sontengagés à la livraison de la totalité des loge-ments avant la fin de l’année en cours. «Leministre avait accordé 18 mois de délai pourla finalisation de tous les travaux», expliquentles représentants de ladite association.«A ce jour, ce chantier n’est qu’à 65% des tra-vaux et il est quasiment à l’arrêt», constatentles auteurs de la correspondance.Ces derniers saisissent les responsables del’AADL et du ministère afin qu’ils prennentles mesures nécessaires pour une livraison deces logements dans les délais convenus.

F.Arab

PHO

TO :

H. L

YES

EUCALYPTUSCALVAIRE DES HABITANTS DE REMADNIA L es centaines d’habitants de l’ancien site de

Remadnia réclament la mise en œuvre desopérations de réhabilitation inscrites au Plancommunal de développement (PCD) de 2010et ce, pour leur permettre d’en finir avec lesnombreuses difficultés auxquelles font face leshabitants.Les griefs ne se comptent plus : les réseauxd’assainissement et d’AEP sont vétustes, cequi se répercute mal sur l’approvisionnementen eau potable, s’indignent les résidants dudit

quartier. Privés d’espaces de détente ou de jeu, lesenfants de ce site sont livrés à l’oisiveté. Al’exception de l’école primaire, les écoliers netrouvent ni bibliothèque communale prochepour s’initier à la lecture surtout en cette pério-de d’examens de fin d’année scolaire ni un ter-rain pour disputer des rencontres de foot. On déplore l’inexistence d’un café et d’espaced’internet qui peuvent intéresser d’autres indi-vidus autres que les étudiants. E.Yazid

CONSTANTINE INFO

El Watan - Mardi 1er juin 2010 - 11

Comme chaque année au terme dumois de mai, les professionnels dela santé, et autres associations acti-

vant dans le secteur, ont commémoré celundi la journée sans tabac, et ce pourrappeler à l'opinion publique l'ampleurdu fléau affectant à l'échelle mondialeles populations dans toute leur diversité.Médecin-chef au service d'épidémiolo-gie et de médecine préventive du CHUBenbadis, et président de l'observatoirerégional de la santé, le Pr. Djamel Zou-ghaïlèche nous livre à cette occasion sesimpressions assorties de quelqueschiffres révélateurs. Entre autres ré-flexions, ce dernier estime qu'en Algérie,«les sommes dépensées pour luttercontre le tabagisme représentent unepart infinitésimale des recettes fiscalesperçues sur le tabac sous toutes sesformes». Ce qui est, de son point de vue,aberrant sachant que dans les pays de larive Nord, la volonté politique est frap-pante, et la quote-part affectée à ce voletd'intervention est nettement plus impor-tante que dans les pays du Sud. Il existe,en outre, une inadéquation flagranteentre la réglementation algérienne anti-tabac et son application sur le terrain.«Pour preuve, l'interdiction de fumer sur le lieude travail et dans les lieux publics n'est pas res-pectée, la vente de cigarettes aux jeunes n'est

frappée d'aucune restriction et l'étiquetage n'estpas conforme», aff irme notre interlocuteur.D'autre part, s'appuyant sur une enquête menée à

son niveau à l'initiative du ministère detutelle, en partenariat avec l'OMS, il ré-vèle que concernant la gent féminine, letaux de prévalence chez les 13/15 ans os-cille entre 16,6 et 22,6 %. Pour la gentmasculine, il est de 28 à 43,2 %. Seloncette même source, en moyenne un étu-diant sur cinq fume, 50 % des étudiantsfumeurs ont goûté leur première clopeavant l'âge de 16 ans, et 33 % ont été ex-posés à la fumée de cigarette au seinmême de la famille, et dans les lieux pu-blics. Le tabagisme dit passif est accuséd'augmenter le risque de cancer du pou-mon de 26 %, et d'infarctus du myocardede 23 %. Quant aux enfants nés de mèresayant continué à fumer durant la grosses-se ou ayant inhalé la fumée de tabac, ilssont, d'après notre interlocuteur, beau-coup plus exposés au syndrome de lamort subite du nourrisson, aux maladiesrespiratoires, aux atteintes de la fonctionpulmonaire, à l'asthme et aux infectionsde l'oreille moyenne. Pour corser le tout,notre interlocuteur indiquera que les ac-cidents cardiaques et attaques cérébralessont les premières causes de mortalitéimputées à la consommation de tabac,pointé également du doigt comme étant

responsable de l'artérite des membres inférieurs,du cancer du poumon, des bronchites et de l'em-physème. Ahmed Boussaïd

● Beaucoup de jeunes deviennent des accros de la cigarette, y compris la gent féminine.

YASMINA KHADRA AU TRC:LES HIRONDELLES DES BELLES-LETTRES

Le temps d'un après-midi ensoleillé, lesamoureux, les amoureuses, surtout, des belles lettres, ont envahi le théâtrede Constantine pour rencontrer YasminaKhadra dont c'était la première viréedans le Constantinois. Venu surinitiative des éditions Média-Plus, il devait déclarer ceci : « Constantine est une ville qui m'a toujours faitfantasmer.» Devant un public venuen force (le théâtre était archicomble),constitué essentiellement de femmes, il racontera son parcours et celui de toute sa tribu, remontant des siècles pour faire ressortir le penchant des Moulshoul, ces seigneurs des plaines, pour lapoésie. Il décrira son enfance, sajeunesse, qui a façonné son universromanesque. Un débat s'ensuivra aucours duquel l'auteur a été bombardéde questions. Dj. B.

UN NOUVEAU CONSEILLERCULTUREL POUR LACINÉMATHÈQUE

Pour la première fois depuis 13 ans, unconseiller culturel pour les salles derépertoire de la cinémathèquealgérienne a été récemment installé.Salim Hamdi, ethnomusicologue etingénieur de formation, déclarera queson objectif est de «redynamiser la sallede la cinémathèque Cirta, encommençant par sa réhabilitation », etque «le cahier des charges est prêt et vaêtre proposé les prochains jours». Pour rappel, ladite salle compte cinqopérateurs et un chef de poste. I. H.

DES HOMMES D'AFFAIRESMALAISIENS EN VISITE AU VIEUX ROCHER

Avant-hier a eu lieu la énième visited'une délégation étrangère à la ville des Ponts, toujours à l'initiative de la Chambre de commerce etd'industrie Rhumel (CCIR). Après celle des hommes d'affairesalsaciens, lundi passé, c'était au tourd'investisseurs malaisiens de visiterune unité de fabrication de meubles et une autre de production demédicaments, sise à Constantine. Lors de son allocution, le président de laCCIR, M. Souici, vantera les atouts dontdispose la ville, notamment dans ledomaine pharmaceutique, en qualifiantcelle-ci de «capitale du médicament enAlgérie». De leur côté, les hommesd'affaires malaisiens manifesteront leurvif intérêt pour investir, notammentdans le domaine du mobilier. I. H.

Le tabagisme, un fléau qui gagne du terrain

PALAIS DE LA CULTURE

Projection du film EdenL a projection du film Eden, du réalisateur Mohamed-Faouzi

Delmi, a eu lieu jeudi, en fin d'après-midi, au palais de la cul-ture Malek Haddad, et ce après sa diffusion en avant-première àla salle Mouggar d'Alger. S'inscrivant dans la veine du cinémad'action, cette deuxième réalisation (après El Manaâ en 2008) n'apas déçu un public, peu exigeant, venu nombreux soutenir l'en-fant du pays. De Constantine, justement, il n'en a point été ques-tion dans le film, ceci malgré les affirmations du réalisateur-scé-nariste; les présents ont été désarçonnés en voyant la facultécentrale se muer en «Place des Martyrs», et le musée Cirta setransformer en tribunal ! Eden, s'il surpasse toutes les produc-tions du genre diffusées ces quinze dernières années (notammentle lamentable Made in de Moussa Haddad), il n'en reste pasmoins sans gros défauts: même si l'intrigue principale tient laroute, on perd vite pied par la faute d'un scénario cafouilleux, quiau lieu de s'attarder sur la psychologie des personnages princi-

paux (dont on ne sait finalement pas grand-chose), part dans desdigressions invraisemblables et superflues, comme cette histoirede fille suicidée que tente de sauver vainement le héros du film,interprété par un emphatique Ahmed Riad, et qui (l'histoire)n'avait au final aucune incidence sur l'intrigue. Autre bémol, unesérie de scènes surréalistes et d'accoutrements fantasques arboréspar les acteurs, qui ne cadrent aucunement avec le lieu et l'époqueoù est censée se passer l'histoire, ce qui laisse parfois le sentimentque le réalisateur confond fiction et invraisemblance. Le jeu descomédiens, dont beaucoup de débutants et quelques «gueules», àl'image du réalisateur Ahmed Zir, sorte de Boualem Bennani enplus jeune, ont souffert d'une direction d'acteurs absente; seuleBahia Rachedi arrivera, son immense expérience aidant, à tirertant bien que mal son épingle du jeu. Concernant la réalisation,nerveuse à souhait, le constat est que Delmi retombe dans ses tra-vers et recourt encore une fois de manière abusive aux gros plans,

néanmoins, on sentune plus grandemaîtrise par rapportà El Manaâ, grandepreuve en est lascène de coursepoursuite en voitu-re filmée dans lesarcades de l'avenueAbane Ramdane.Signalons la f inouverte et ambiguë à souhait, ce qui sauve untant soit peu les meubles. Eden est en définitive un film qui auraitmérité un scénario plus cohérent et une réalisation moins «cli-ché». On reconnaîtra néanmoins à Mohamed-Faouzi Delmi lemérite d'essayer de présenter un cinéma différent. I. Hanene

CENTRE DE RÉADAPTATION DE BOUSSOUF

1 208 détenus suivent des cours de différents niveaux

A près les épreuves de certification de niveau, tenues les 18 et 19 mai der-nier, et qui ont vu la participation de 577 détenus au centre de réadapta-

tion de Boussouf, ce dernier s'apprête à abriter les examens du BEM et duBAC prévus respectivement du 1er au 3 juin et du 6 au 10 du même mois.Pour la première épreuve, 161 détenus se porteront candidats et 71 autres seprésenteront pour la seconde, a-t-on appris auprès de Saïd Zereb, directeurde l'établissement de Boussouf, choisi comme seul centre d'examen au ni-veau de la wilaya de Constantine. Le responsable de cette maison d'arrêt nemanquera pas de rappeler que sur les 1 700 pensionnaires, 1 208 sont inscritsrégulièrement aux cours de différents niveaux, soit 71 % des détenus, ce quiest en soi un chiffre encourageant. L'on notera comme exemple le cas de 108

détenus qui suivent avec succès les cours d'alphabétisme, alors que l'établis-sement compte 18 étudiants à l'université de formation continue (UFC), op-tion droit des affaires et relations internationales, qui poursuivent leur forma-tion à l'intérieur du pénitencier tout en bénéficiant de visites spécialesd'évaluation de la part de leurs enseignants. Pour rappel, trois d'entre eux ontsoutenu avec brio, l'année écoulée, devant un jury qui s'est déplacé à Bous-souf, alors que deux mémoires de fin d'études sont programmés pour l'annéeen cours. Selon le directeur du pénitencier, cet engouement pour les étudesest motivé par les nouvelles mesures décidées au profit des détenus qui sui-vent avec succès leur cursus et qui peuvent bénéficier de réductions depeines. S.A.

CÉLÉBRATION DE LA JOURNÉE MONDIALE SANS TABAC

Lignes électriques à haut risque

El Watan - Mardi 1er mai 2010 - 11

Les réseaux électriques demoyenne et haute ten-sion, menacent la vie de

centaines de personnes à tra-vers plusieurs localités de lawilaya de Bouira. À qui lafaute ? Des habitations en des-sous des câbles hautementélectrifiés sont une réalité quisemble n’interpeller aucuneautorité. Dans la ville deBouira, une double ligne demoyenne tension (MT), survo-le tout un boulevard sur unedistance de plusieurs centainesde mètres. En novembre 2009,faut-il le rappeler, deux étu-diantes avaient échappé à unemort certaine à la suite d’unechute d’un pylône électrique.La cité Zerrouki, située à lasortie est du chef-lieu dewilaya, est aussi traversée parle réseau électrique. Ainsi, auchef-lieu communal deBechloul, un réseau de moyen-ne tension est passé juste audessus d’une habitation. Cetteligne menace aussi la vie descentaines de lycéens et des col-légiens qui passent et repassentquotidiennement en dessousdes câbles électrifiés. Idempour la localité d’Ighrem,commune d’Ahnif, où lescâbles de moyenne tension sur-volent, à moins de deuxmètres, une dizaine de mai-sons. À Lakhdaria, une lignede 30 000 volts «plane» sur desdizaines de maisons. Question: comment autorise-t-on la réa-lisation des projets près deslignes de moyenne tension ?Dans certains cas, des permisde construire ont été délivrés.

Toutefois, pour éviter tout dan-ger, qui est censé prendre encharge, financièrement, ledéplacement de ces réseaux ?La Sonelgaz ? Non. «Sonelgazne prend pas en charge lesfrais de la délocalisation desréseaux d’électricité», a expli-qué M. Dridi, premier respon-sable de Sonelgaz à Bouira.Pour ce qui est de la construc-tion à proximité des réseauxélectriques, la Sonelgaz décli-ne toute responsabilité. Notreinterlocuteur nous a révélé que450 dépôts de plaintes pourconstruction à proximité desréseaux électriques, ont eu lieudepuis janvier 2009 à ce jour.Cela montre d’emblée que laSonelgaz, appelée à émettreson avis pour la délivrance depermis de construire, n’a pasété consultée. Chose que lesresponsables de Sonelgaz deBouira n’ont pas voulu com-

menter. Du côté de la directionde l’urbanisme et de construc-tion, il s’agit de constructionsillicites. Un responsable au sein de laDUC de Bouira nous a déclarérécemment qu’aucuneconstruction à proximité d’unréseau électrique n’a été auto-risée par cette direction.Cependant, il existe un cas quicontredit cette version. Dans lacommune de Bechloul, un pro-jet d’habitation (R+1) a étéimplanté non loin d’un réseaude la moyenne tension. Le cer-tificat d’urbanisme délivré parla DUC de Bouira. Quelquesjours après, le propriétairereçoit son permis de construireet un PV d’implantation duprojet a été signé par la SUC etl’APC de Bechloul. «Nousavons procédé à la vérifica-tion, l’implantation du projetde construction d’une habita-

tion et commerce en R+1 estconforme aux plans visés parles services de la DUC deBouira», lit-on dans le docu-ment. La Sonelgaz, de soncôté, a refusé la demande deraccordement en électricité, en2006, pour construction àproximité d’une ligne demoyenne tension. Deux ansplus tard, le 27 février 2007,l’APC et la SUC de Bechloulont exigé l’arrêt des travaux.«Nous vous demandons delimiter au niveau du RDC jus-qu’à la levée de la mesureémise par l’inspecteur de l’ur-banisme de Bechloul», sou-ligne la correspondance. Lescénario se répète en 2008. Lepermis de construire n’a pasété renouvelé pour le mêmemotif. La daïra de Bechloulavait pourtant promis de délo-caliser le réseau, en vain.

Ali Cherarak

KABYLIE INFO

WILAYA DE BOUIRA

●450 dépôts de plaintes, pour construction à proximité des réseaux électriques, ont été enre-gistrés dans la wilaya depuis janvier 2009.

Sonelgaz ne prend pas en charge les frais de la délocalisation des réseaux

PROJET DES 60 LOGEMENTS LSPLES ACQUÉREURSPROTESTENT CONTRELA LENTEUR DESTRAVAUXL es citoyens ayant bénéficié du projet des 60 logements

sociaux participatifs (LSP) au lieudit cité Errich nesavent plus à qui se retourner pour que leur cas soit réglé. Leproblème auquel font face lesdits bénéficiaires est «le grandretard dans les travaux de réalisation de ce projet». Unesituation qui perdure et s’étire de jour en jour alors quetoutes les formalités allant du paiement de la totalité de lasomme, versée par les bénéficiaires, jusqu’à la remise dupermis de construire délivré par les services de l’APC deBouira à l’entreprise chargée de bâtir lesdites habitations. Ilest à souligner que les travaux ont été entamés en 2007, plusprécisément le 11 février 2007, après que l’entreprise char-gée de la réalisation eut reçu l’aval de l’APC via le permisde construire et après que les bénéficiaires eurent payé l’in-tégralité de la somme prévue, soit 1 613 960 DA dont les500 000 DA octroyés par la CNL, les travaux sont jusqu’àce jour inachevés. Pourtant, dans le contrat qui lie l’entre-prise et les bénéficiaires, il est bien mentionné que les délaisde réalisation n’excèderaient pas les vingt mois. Pis encore,selon les plaignants, des modifications dans le plan initialqui a été approuvé par toutes les parties concernées ont étéenregistrées. «A titre d’exemple, nous dira un des bénéfi-ciaires, des escaliers ont été construits et qui donnent direc-tement sur la charpente alors que c’était une dalle et unetrappe qui étaient prévues». Toujours d’après notre interlo-cuteur, des réserves auraient été émises par les services de ladirection de l’urbanisme et de la construction (DUC). C’est,vraisemblablement, l’une des raisons qui ont retardé et ladélivrance du certificat de conformité et, par ricochet,l’achèvement des travaux. Les travaux sont à la traîne et avancent à pas de tortue.«Nous avons frappé à toutes les portes des directions et desservices concernés mais en vain», poursuit l’un d’eux,«même les actes de propriétés nous ont été remis avec unretard de cinq mois, soit le 3 février 2009». Notons que nousavons essayé vainement, pour plus d’objectivité, d’en savoirplus en nous adressant à la DLEP qui se trouve être maîtrede l’ouvrage. B. Mechoub

DIRECTION DEL’EDUCATIONINCERTITUDES SUR LE CONCOURSPROFESSIONNELL e concours professionnel pour des postes d’agents de sai-

sie à la direction de l’Education de Bouira, qui a eu lieules 4 et 5 janvier de l’année en cours, semble avoir créé unvéritable dilemme. Le résultat final qui l’a sanctionné est-ilvalidé ou annulé ? C’est, en tout cas, la question que seposent les vingt candidats qui ont été retenus sur les 71 pos-tulants, à travers la pétition adressée au premier responsabledu secteur éducatif et dont une copie nous a été remise. Eneffet, selon le document, l’inspection de la Fonctionpublique ainsi que le service des examens de la direction del’éducation leur ont fait savoir que le concours a été annulé«car, lit-on, dans la pétition, les feuilles des compositionsqui ont été remises aux candidats lors des épreuves,n’étaient pas officielles et la majorité des candidats reçusprovenait de la daïra de Haïzer». Une réponse qui ne semble pas convaincre les 20 candidatsreçus. Ceux-ci affirment que «les double feuilles étaient deformat A4 comme le stipule la réglementation et portant lecachet du centre où a eu lieu l’examen (centre de la forma-tion professionnelle de Haïzer)». S’agissant de la seconderaison qui aurait motivé l’annulation du concours, les rédac-teurs de la pétition estiment que «si un grand nombre decandidats qui ont subi avec succès les épreuves sont deHaïzer, c’est grâce à leur travail car la compétence nes’évalue pas selon la localité». Pour sa part, le secrétairegénéral de la direction de l’éducation soutient que «leconcours n’a pas été annulé et que des pourparlers sont tou-jours en cours avec l’inspection de la Fonction publique envue d’aboutir à un résultat définitif et officiel». Où est lapart de vérité dans cette histoire ? Les candidats protesta-taires se considèrent «comme victimes d’une situation auxcontours obscurs et sans fondement». A. F.

L es factures de la consommation électriqueimpayées, au niveau de la wilaya de

Bouira, ne cessent d’augmenter ces dernièresannées. En effet, un montant estimé à 10 mil-liards de centimes n’est toujours pas recouvré.Ce chiffre a été annoncé par le premier res-ponsable de la direction de distribution deSonelgaz, M. Dridi Boulares, lors d’un pointde presse tenu récemment en marge d’unecérémonie de remise de médailles aux anciensemployés de cette direction. Selon lui, lescréances concernent, en grande partie, la daïrade M’Chedallah, notamment la communed’Aghbalou (plus de 20 000 h). Pour mettrefin à ce contentieux, il est utile de préciser quel’Etat avait pris l’engagement de prendre encharge les créances allant de 2001 jusqu’à2004. Au niveau local, le directeur de la Sonelgaz aaffirmé que plusieurs rencontres ont eu lieuavec la société civile, tout en impliquant lesautorités locales, et ce responsable a assuré àl’occasion que plusieurs citoyens se sont enga-gés à régler leurs factures. Il a été décidé, sou-tient-il, de procéder à des facilités de paye-

ment. Puisque, indique-t-il, il est difficile pourle citoyen d’honorer une facture qui s’élève àplus de 10 millions de centimes. Tout comme,il a précisé que des actions en justice serontentreprises contre ceux qui refusent de s’ac-quitter de leur dû. Dans un autre chapitre, MDridi a annoncé que 22 plaintes ont été dépo-sées pour les vols de réseau et 10 autres pourles cas de fraude. Soulignons aussi que lenombre des oppositions et refus de paiementconcernent uniquement la région deM’Chedallah. Par ailleurs, le directeur de la Sonelgaz ayantprésenté son bilan, a fait savoir que le chiffred’affaires de l’année écoulée est de l’ordre de159 milliards de centimes pour l’électricité etde 27 milliards de centimes pour le gaz, soitune évolution de 9% par apport à l’année2008. De son côté, le responsable de la direc-tion des mines et de l’industrie a souligné dansson intervention qu’une fois le programmequinquennal (2005- 2009) sera achevé, le tauxdu raccordement en gaz à Bouira pourraitatteindre les 70%. Le taux actuel est estimé à42%, précise-t-il. Amar Fedjkhi

10 milliards de centimes non recouvrés par la Sonelgaz

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M’CHEDELLAH : DEUXMORTS ET UN BLESSÉSUR LA ROUTEUn accident de la circulations’est produit jeudi dernier, àl’entrée du chef-lieu de lacommune de M’chedallah, à 45

km à l’est de Bouira. Deux jeunesâgés entre 20 et 30 ans onttrouvé la mort sur le coup, tandisqu’un troisième a été évacuédans un état grave par leséléments de la protection civilevers l’hôpital de la même ville,avant de le transférer vers unestructure sanitaire dans la wilayade Tizi Ouzou. Ce terribleaccident de la circulation s’estproduit lors d’une collision entreun véhicule léger et un camion.Une enquête a été ouverte par lagendarmerie nationale pourdéterminer les causes de cetragique accident. Pour rappel, lasemaine dernière, deuxpersonnes ont trouvé la mortdans un accident de lacirculation survenu sur la RN26.Parmi les victimes, le chef de labrigade de la gendarmerie deSaharidj et un civil. Ali Cherarak

DERNIÈRE

El Watan - Mardi 1er juin 2010 - 11

Un total de 16198 élèves du cyclemoyen seront examinés, aujour-d’hui, à travers les différents

centres d’examen de la wilaya d’Oran,afin d’obtenir le Brevet d’enseigne-ment moyen (BEM) qui leur donneraaccès à l’enseignement secondaire.C’est ce qui a été indiqué auprès de res-ponsables au niveau de la direction del’Education de wilaya, ajoutant queprès de 10400 agents seront mobiliséspour l’encadrement de ces épreuves.L’on saura que, parmi les candidats auBEM, on compte 15 élèves handica-pés, dont 08 aveugles et 07 handicapésmoteur pour lesquels des dispositionsspéciales ont été prises pour leur assu-rer des examens dans de bonnes condi-tions. Ceci, en plus de 148 détenus quiseront examinés au niveau du centre derééducation et d’intégration sociale.Nos interlocuteurs indiquent égale-ment qu’une enveloppe financière deplus de 150 millions de centimes a étédégagée pour assurer la restauration

des élèves examinés qui ne pourrontpas rejoindre leur domicile entre lesexamens de la matinée et ceux del’après-midi. Pour ce qui est des cor-rections du BEM, les mêmes services

d’information nous indiquent qu’unedouzaine de centres ont été aménagéspour les besoins de cette opération quise déroulera à partir de la semaine pro-chaine. A.Yacine

Près de 16200 élèves attendus aux centres d’examen aujourd’hui

●Parmi les candidats au BEM, on compte 15 élèves handicapés, dont 08 aveugles et 07 handicapés moteur pour lesquels des dispositions spéciales ont été prises pour leur

assurer des examens dans de bonnes conditions.

ORAN INFO

VVEERRSS LL’’OORRGGAANNIISSAATTIIOONN DD’’UUNN SSAALLOONNIINNTTEERRNNAATTIIOONNAALL SSUURR LLAA PPRROODDUUCCTTIIOONNDDUU MMOONNDDEE AARRAABBEELe Palais des expositions de l’Entreprisedes Manifestations Economiques etCulturelles (EMEC) va abriter le PremierSalon International sur la production despays du Monde arabe. Selon le directeurde l’EMEC, M.Mekki, cette manifestationà caractère commercial et desensibilisation est programmée pourl’année 2011 au niveau de la capitale del’Ouest du pays. Des pourparlers pour son organisationsont en cours avec les représentationsdiplomatiques en poste à Alger des paysarabes. D’autre part, la nouvelledirection de l’EMEC, qui dispose d’unprogramme pour l’organisation, d’ici lafin de l’année, d’une quinzaine d’autresmanifestations à caractère national ouinternational, dont la nouvelle édition dela Foire Internationale d’Oran (FIO)prévue du 2 au 8 novembre prochain,vient de lancer un ambitieux pland’aménagement de l‘actuel palais desexpositions. T. K.

SSAAIISSOONN EESSTTIIVVAALLEE 22001100 :: CCOOUUPP DD’’EENNVVOOIIOOFFFFIICCIIEELL ÀÀ PPAARRTTIIRR DDEESS AANNDDAALLOOUUSSEESS Le coup d’envoi de la saison estivale2010 sera donné, cette année, ce mardiaprès-midi à partir de la localitébalnéaire d’El Ançor sur la cornicheoranaise. Un riche programme culturel aété concocté par la direction locale dutourisme au titre de cette nouvelle saisondont un montant de l’ordre de 15

milliards de centimes a été dégagé parla wilaya. Pour le coup d’envoi, lefestival culturel et artistique prévu àcette occasion aura pour cadrel’esplanade du Complexe touristique«Les Andalouses». T. K.

PPAALLAAIISS DDEESS SSPPOORRTTSS :: PPLLUUSS DDEE 220000

AATTHHLLÈÈTTEESS AAUU FFEESSTTIIVVAALL NNAATTIIOONNAALL DDUUSSPPOORRTT ««MMAATTRREEGG»» Plus de 200 athlètes, représentantplusieurs wilayas du sport traditionnel«Matrag» ont pris part samedi à la 9ème

édition nationale organisée au niveau duPalais des sports. Un riche programme d’exhibitions a étéélaboré par la Ligue Oranaise des Sports

Traditionnels. Les équipes sportives des ligues dewilayas de Tissemssilt, Saïda, Tipaza,Laghouat, Tiaret, Tlemcen, Mostaganem,Aïn-Témouchent et Oran ont pris part audéfilé d’ouverture. Cette manifestation est dotée de coupeset de diplômes pour les lauréats de cefestival national. T. K.

CCOOMMMMIISSSSIIOONNSS CCOOMMMMUUNNAALLEESS ::RREEPPRRIISSEE DDEESS TTRRAAVVAAUUXX ÀÀ LL’’AAPPCCAprès une si longue absence marquéepar le gel des activités des commissionscommunales de l’APC d’Oran, lesmembres de la commission d’évaluationdes marchés a entamé, hier matin, sestravaux à la salle des délibérations dusiège de l’Hôtel de Ville. C’est un évènement qui survient auterme des décisions de mise souscontrôle judiciaire prononcée àl’encontre de certains élus quiprésidaient ces commissions,notamment celle de l’économie et desfinances (Affaire des contratsd’assurance du parc auto). A. Ben.

B ouabdallah Ghlamallah, mi-nistre des Affaires religieuses et

du Wakf, a effectué, hier, à Oran,une visite des sites de trois mos-quées, à commencer par la grandemosquée Ibn Badis Ce projet traînedepuis de longues années et a faitl’objet de plusieurs visites, notam-ment présidentielles, mais toujoursen vain. Encore une fois, Bouabdal-lah Ghlamallah a donné des instruc-tions aux responsables locaux pour la finalisation du projet.Il s’est également rendu à la mosquée du Pacha, actuelle-ment en phase de restauration. Située à Sidi Houari, la mos-quée a été classée monument historique depuis 1952. Leministre devait ensuite se rendre à la mosquée Sidi Houarioù les travaux de restauration traînent encore. Z. S.

AFFAIRES RELIGIEUSES GHLAMALLAH INSPECTELES TRAVAUX DES MOSQUÉES

BEM

Plus de 150 millions de cts ont été dégagés pour assurer la restauration des élèves examinés

PHO

TO :

DR

L e taux de remplissage des barrages de l’Ouest est enhausse. C‘est ce que révèle le bulletin mensuel publié

par l’ABH (Agence des barrages hydrographiques). Ainsi,au titre du mois d’avril 2010, le barrage Sikkak se taille lapart du lion avec un taux de 100%. Le barrage de HammamBoughrara est dans son sillage avec un taux de 83,10%.Latendance est toujours à la hausse pour les autres barrages del’Ouest. C’est le cas, notamment, pour les ouvrages hydrau-liques de Sidi Abdelli avec 78,30%, Maffrouch avec75,52%., Ouizert avec 52,19%. Cependant et nonobstantune bonne pluviométrie enregistrée, certains barrages ontenregistré un taux de remplissage en dessous de la moyen-ne. Il s’agit de ceux de Bouhanifia avec 49,38%, Fergougavec 42,75%, Chorfa avec 41,55%. C’est le barrage de Sar-no, qui se trouve à la traîne, avec un taux de remplissage de25,36%. Hadj Sahraoui

PHO

TO :

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S uivant des informationsrecueillies auprès d’élus

de l’APC d’Oran, les ser-vices communaux sont enquête de fournisseurs en den-rées alimentaires pour les be-soins des préparations descouffins de Ramadan au pro-fit de familles démuniesayant été recensés auparavantpar les mêmes services. Lemontant de cette opération

de solidarité n’a pas été révé-lé; cependant, il convient designaler que les packs deproduits alimentaires, quiseront distribués, en aoûtprochain, aux familles né-cessiteuses, contiendront laplupart des produits de base(huile, sucre, farine, fruits etlégumes secs…) pour unevaleur de 2000 à 3000 di-nars. Par ailleurs, nos inter-

locuteurs ont révélé qu’il estprévu, très prochainement,l’acquisition de 19000trousseaux scolaires au pro-fit des élèves du cycle pri-maire issu de familles dé-munies et, ce, dans le cadrede la même opération de so-lidarité destinée à aider lesnécessiteux de la Villed’Oran à faire face aux nom-breuses dépenses incluses

lors de la rentrée des classes.Ainsi, un avis d’appeld’offres vient d’être lancépour l’achat de 8000 trous-seaux scolaires pour lesélèves des 1ère et 2ème annéesprimaires, avec 6750 autrestrousseaux pour les écoliersde 3ème année et 4250 trous-seaux pour les 4ème et 5ème an-nées primaires.

A.Y.

SOLIDARITÉ

7000 couffins et 19000 trousseaux scolaires pour les démunis

AGENCE DES BARRAGESCHOTT CHERGUITAUX DE REMPLISSAGE EN HAUSSE

L ’année 2010 a connu une sensible augmentation dunombre des passagers en provenance d’Alicante et de

Marseille. En effet, les statistiques établies par l’Entreprisedu port d’Oran (EPO) font état du débarquement de 21 432passagers pour la période allant du 1er Janvier au 30 Avril2010. Comparativement à la même période et pour l’année2009, 18 974 passagers ont posé pied au quai d’Oran. Soitune différence de 2458 passagers. Par ailleurs, au titre dumois d’Avril 2010, il a été enregistré l’arrivée de 5 156 pas-sagers contre 4874 au titre du même mois de l’année2009.Une tendance appelée à la hausse selon notre source.En effet, avec l’arrivée de la saison estivale, le rush des émi-grés est attendu. À l’instar des années précédentes, des faci-litations, à l’image du couloir vert, seront ainsi accordées àla communauté algérienne résidant à l’étranger. H. S.

PORT D’ORANLE TRAFIC DES PASSAGERSEN AUGMENTATION

U n premier logo, représentant l’activité artisanaleconcernée, a été mis en place à Oran. Son local profes-

sionnel jouxte le palais de la Culture. C’est Madame Sed-dar, une brodeuse sur tissu, qui a eu le mérite de confection-ner et de mettre en place elle-même son enseigneprofessionnelle: «Une première en Algérie» comme l’a sou-ligné M.Bélaïdouni, directeur de la Chambre des métiers etde l’Artisanat d’Oran. «Cette artisane», a indiqué notre in-terlocuteur, «a le mérite d’avoir été volontaire et de n’avoirpas attendu la généralisation de cette opération». Ainsi, etcomme devait le rappeler ce responsable, «en l’absenced’une réglementation, chacun signalait sa présence selonson bon vouloir, dans une anarchie la plus totale. Ainsi, etpour mettre le holà, une étude a été menée par le ministèrede la PME.en vue d’uniformiser les enseignes profession-nelles. Des logos ont été conçus pour ce faire». H. S.

ARTISANAT ET MÉTIERSLES ENSEIGNES EN VIGUEUR

EN BREF

El Watan - Lundi 31 mai 2010 - 12

Les habitants du villageIghbane, à 13 kilomètresau nord d’Ouzellaguen,

et ceux des villages limitrophess’opposent à l’implantationd’une carrière d’agrégats dansla région. Ces citoyens, repré-sentés par leurs comités respec-tifs, dénombrent plusieurs rai-sons. En effet, l’on dénonce,entre autres, des anomaliesconcernant la nature juridiquedes terrains composant le siteainsi que l’impact du projet surl’environnement. Selon dessources locales, « une expertise,effectuée par un expert agrééauprès des tribunaux, a confir-mé que le projet de l’exploita-tion est situé à 87,28 % sur desterrains privés.» Ces terres, quine font pas partie de l’îlot quel’administration des domaineset qui ont été louées à un opéra-teur minier, appartiennent à unecentaine de propriétaires de larégion. L’affaire a été portéedevant le tribunal d’Akbou parles villageois qui ont parailleurs empêché l’opérateur definir l’ouverture d’une piste quirelie le site de la carrière à laroute principale. «Cette pistetraverse nos terrains» nous ditun citoyen sur les lieux. `Après que les habitants ont eugain de cause en première ins-tance, l’affaire est renvoyée en

appel devant la cour de Béjaïa.L’affaire est actuellement encours. Par ailleurs, les protestatairessoulignent que le projet porterasûrement atteinte à l’environne-ment, et peut même aller jus-qu’à nuire à la santé des villa-geois et à celle de leurs trou-peaux. L’utilisation d’explosifspour l’exploitation minièrepourrait perturber la sourced’eau qui se trouve juste en dessous du site et qui alimentede nombreux villages

d’Ouzellaguen. Ajouter à cela,les huiles déversées par lesengins contamineront ce pointd’eau. Cela sans compter la pol-lution atmosphérique, les nui-sances sonores et le risqued’éboulement à tout moment.Des citoyens trouvent paradoxalqu’une localité qui a bénéficiéde projets et de programmesd’aides agricoles soit choisiepour l’implantation d’une mine.«Nous ne pouvons permettre laréalisation d’un tel projet surdes champs fertiles et dans ces

endroits potentiellement touris-tiques» argumente M. Lalaoui,président du comité du villaged’Ighbane, outré par le fait quela direction locale de l’industrieet des mines juge leurs revendi-cations injustifiées et subjec-tives. Pour sa part, le présidentde l’association culturelle etécologique «BenbournaneAbdelkrim», s’est montré caté-gorique: «Il n’est pas questionque ce projet soit réalisé dans lalocalité» peste-il.

Ithri Belatèche

KABYLIE INFO

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D.R

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COMMUNE D’OUZELLAGUEN

●Après que les habitants de la région ont eu gain de cause devant le tribunal de premièreinstance, l’affaire est renvoyée en appel devant la cour de Béjaïa.

FESTIVAL DE JOUA 400 ÉTUDIANTSPOUR L’ACCUEILL a 2è édition du festival de Joua se tiendra du 15 au

22 juillet prochain. C’est ce qu’a déclaré Dr.Khelfaoui, président de l’association pour la protectiondu patrimoine et le développement du tourisme Joua,lors d’un point de presse organisé dernièrement au lieu-dit Taliwine, au sein du site du festival. Des ouvriersmettent d’ores et déjà en place les infrastructures néces-saires à l’installation des tentes et des stands qui servi-ront aux expositions, aux différents ateliers, à l’héber-gement et à la restauration. Les organisateurs se sont imprégnés des erreurs de l’an-née écoulée pour améliorer l’organisation du festival, àcommencer par l’architecture du site. La nouveautépour cette année est l’intégration de la pédagogie. Desateliers d’apprentissage et d’initiation aux métiersancestraux seront animés; Il s'git, notamment du traite-ment du liège, la fabrication du charbon de bois – jadisprincipale activité des habitants– et la constructiond’une maison kabyle. Les festivités se dérouleront à quelque 900 mètres d’al-titude, dans un site paradisiaque dominant le golf deBéjaïa. Les expositions porteront sur l’artisanat, la litté-rature, les produits du terroir et la gastronomie tradi-tionnelle. Des activités artistiques sont également aumenu. Du chant à la danse, en passant par le théâtre etle défilé de mode, les participants et les visiteurs aurontvraiment de quoi se divertir. Par ailleurs, des rencontres-débat sur le tourisme, la pro-tection de l’environnement, la place de l’artisanat etpleins d’autres thèmes seront programmés chaqueaprès-midi tout au long de la manifestation. L’on pré-voit, d’un autre côté, des activités sportives ainsi qu’uneaire de jeux pour les jeunes et moins jeunes. Le festival de Joua se veut un moyen de sortir la régionde l’anonymat et de vulgariser le développement localpar la promotion du tourisme de montagne. L’on comp-te employer 400 étudiants pour assurer l’accueil, lebien-être et la sécurité des visiteurs. Pour rappel, plus de4000 personnes étaient présentes, l’année dernière, lorsde l’inauguration de la première édition du festival deJoua. I. B.

CHEMINIUN MONUMENTLAISSÉ À L’ABANDONé rigé au milieu des années 80, au lieu-dit Gri-Ivrdan,

le «Makam Echahid», comme communément appe-lé par les habitants de la commune, est situé à la croiséedes routes menant vers Semaoune Oufella et Semaounewedda. Cette stèle commémorative à la gloire des mar-tyrs tombés au champ d’honneur est devenue un lieulivré aux gravats, déblais, détritus et autres déchets etaux ivrognes. Des canettes de bière jonchent le sol, ainsi que les débrisde bouteilles en verre brisé et qui renvoient une imaged’un laisser-aller total et un acte indigne envers ceux quiont offert leur sang pour que les jeunes d’aujourd’huivivent en toute liberté. «Nous dénonçons cet état d’in-salubrité de ce lieu symbole de la mémoire de nosparents», s’indigne un membre de l’organisation desenfants de chouhadas (ONEC). Les membres del’ONEC ont interpellé à moult reprises le président del’APC pour que cesse cette situation qui affecte cemonument. Et cela passe inéluctablement par le net-toyage des lieux et la construction d’une cloison pourgarder l’endroit salubre. B. Djaider

Les habitants du village Ighbane craignent un impact négatif du projet de la carrière sur l’environnement

UNIVERSITÉ

Les licenciés en LMD anglais en colère

Opposition à un projet de carrière à Ighbane

L es étudiants détenteurs d’une licence enanglais sous le régime L.M.D, à l’uni-

versité de Béjaïa sont en colère. Issus de lapremière promotion dite Licence MasterDoctorat, ces licenciés se plainent de l’im-possibilité de suivre des spécialités quel’administration leur a promis, pour prépa-rer un master. Durant la dernière année de lalicence, l’administration a soumis aux étu-diants des fiches de vœux afin que ces der-niers choisissent une spécialité pour prépa-rer un Master. Les étudiants qui sont en 3è

année Licence es didactique, civilisation etlangues appliquées, ont alors le choix surpapier entre un master académique (languesappliquées ou sciences du langage) ou pro-fessionnel (anglais des affaires, hôtellerie ettourisme). Une étudiante qui dit avoir«choisi l’anglais des affaires dans sa fiche

de vœux», relate qu’ «qu’au début de l’an-née du master, elle s’est retrouvée casée enformation académique (didactique)». Notreinterlocutrice n’est pas la seule à seconfronter à ce problème. Beaucoup d’étu-diants que nous avons interrogés disents’être heurtés à cette situation.L’administration qui avance comme argu-ment le manque d’encadrement a étécontrainte de supprimer les spécialités pro-fessionnelles (le master en langues appli-quées et le master en anglais des affaires ettourisme). Le Master est un diplôme dedeuxième niveau de l’enseignement supé-rieur délivré à Bac + 5. Il peut être de typeacadémique ou professionnel, et correspondà l’obtention de 120 crédits après le diplômede Licence. Le Master peut être profession-nel; option de formation qualifiante, orien-

tée vers une insertion dans le monde du tra-vail. En théorie, les programmes sont censésêtre définis en concertation avec les sec-teurs utilisateurs. Mais dans la pratique, ceci est loin d’être lecas, pour le moment. Le départementAnglais n’a finalement ouvert qu’une seuleoption: le Master académique, optionconsacrée à des études de types «fondamen-tales» qui ne peut, du reste, que très rare-ment déboucher à la poursuite d’une forma-tion universitaire de Doctorat. C'est la rai-son pour laquelle les étudiants ont observéune grève, y a un mois, afin de pouvoirsuivre une formation pour décrocher lemaster es langues appliquées. Nos tenta-tives d’avoir des éclaircissements auprès dela chef de département d’Anglais de l’uni-versité de Béjaïa ont été vaines. C. L.

AMIZOUR

Des infrastructures pour le sportL e stade communal d’Amizour, où évo-

lue l’USOA, va connaître une extensionde 12 mètres en largeur et en longueur et lapose d’une pelouse synthétique de 5e géné-ration. Également, deux blocs de tribunescouvertes d’une capacité de 12 000 placesvont être aménagés prochainement. Leministre de la Jeunesse et des sports,Hachemi Djiar, qui a effectué dernièrement

une visite de travail dans la wilaya deBéjaïa, dont Amizour, a souligné la disponi-bilité de l’Etat à prendre en charge, si néces-saire, les frais de construction des deuxblocs de tribune. L’APC a saisi l’occasionde cette visite pour exprimer sa volonté deréaliser une piste d’athlétisme pour les deuxclubs locaux, à savoir le RCA et l’ESA quicomptent à leur actif quelque huit athlètes

internationaux. Par ailleurs, le ministre ainspecté le chantier du nouveau complexesportif de proximité où promesse a été faitepour la réalisation d’une auberge de jeunesqui abritera les futures éditions du festivaldu théâtre amateur. En outre, une assiette deterrain a été désignée pour accueillir la futu-re salle omnisports d’une capacité de 500spectateurs. K. Mezhoud

BÉJAÏA

Résidence Nacéria (EPLF) Bt A N° 3 Béjaïa

Tél./fax: 034 21 53 96ElWa

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PPoouurr ttoouutteess vvoossaannnnoonncceess

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BUREAU DE

La récente visite du mi-nistre des Ressourceshydriques, Abdelmalek

Sellal, à Skikda, a permis demettre au jour le potentiel desressources en eau dont disposela wilaya et de donner un aper-çu assez important sur les pro-jets sectoriels, actuellement encours de réalisation. L'essen-tiel de cette virée ministériellepeut être retenu dans les pro-jets suivants : le barrage deOued Z'hor, la chaîne de pom-page de Collo, le couloir Ta-malous Aïn Kechra, le raccor-dement aval de l'eau dessaléeet la station de traitement etd'épuration (STEP). Le barra-ge de Oued Z'hor, d'une capa-cité de 22 millions de m3, etdont les travaux viennent justed'être entamés, aura à assurerl'alimentation en eau des po-pulations de cinq communesrelevant des daïras de OuledAttia et de Zitouna. Une partiedes eaux retenues sera desti-née à l'irrigation. Deux autresbarrages sont également àl'état d'étude, le premier àBouchtata et l'autre à Ramda-ne Djamel. Le ministre a éga-lement visité le projet de réali-sation d'une chaîne depompage devant consoliderd'une manière définitivel'AEP dans la commune deCollo. Le projet en questionconsiste à rénover 48 km decanalisations pour desservir larégion à partir du barrage deBéni Zid. Le troisième grandchantier inspecté est celui ducouloir Tamalous, Aïn Kechraet Béni Oulbène. Celui-ci sert,selon les explications fournies

par le chargé de la communi-cation au niveau de la wilaya,à «doter en AEP une popula-tion de plus de 100 000 habi-tants concentrés au niveau de41 centres d'habitation». Tou-jours selon le chargé de com-munication, «ce projet com-porte une grande station detraitement et un réseau d'ad-duction de 155 km, ainsi que16 stations de pompage, d'unecapacité totale de 28 000 m3».Il ajoutera que «les travauxenregistrent de grandes avan-cées puisque le taux de réali-sation dépasse à ce jour les70% d'achèvement». À Skik-da, les deux grands projetssectoriels restent sans contestela STEP et le raccordement

aval. Pour la première, quiaura connu d'énormes pertur-bations et un très grand retard,les choses semblent enfin sepréciser. Selon le chargé decommunication, les premiersessais sont prévus pour lemois de juin en cours. «L'en-semble des collecteurs estachevé; les eaux usées deSkikda, Stora, Ben M'hidi FilFila et El Hadaïak seront ainsitraitées pour servir à l'irriga-tion du périmètre de Béni Bé-chir», explique notre interlo-cuteur. Le dernier projet (leraccordement aval) consiste àtransférer une partie de l'eaude la station de dessalementvers Azzaba, El Harrouche etSidi Mezghiche. K. Ouahab

Des projets pour comblerun énorme déficit

AZZABAJOURNÉE DESENSIBILISATION SUR LE TABAGISME

U ne journée de sensibilisation a été organisée par la direc-tion de la cité universitaire 2, de garçons, à la veille de la

célébration de la journée mondiale sans tabac correspondantau 31 mai de chaque année. Des dépliants sur les dangers dutabagisme ont été distribués à l'ensemble des résidents. Lesétudiants ont eu également droit à des conférences-débat surle sujet. Chapeautés par le service des activités scientifiques,culturelles, sportives, et de la prévention sanitaire, cette ma-nifestation a également compris une exposition de photos etde statistiques relatives au phénomène du tabagisme et à sesméfaits. Des méthodes de prévention et de lutte contre cefléau, en milieu estudiantin, ont également été mises enavant. Nassima M.

BEKKOUCHE LAKHDARPROJET DERÉHABILITATION DURÉSEAU D'AEP

L e village Sidi Saïd, situé à moins de 2 km de la communede Bekkouche Lakhdar, au sud-est de Skikda, a bénéficié

d'un projet de réhabilitation du réseau d'AEP. Scindé en deuxtranches, celui-ci, ayant bénéficié d'une enveloppe de 3MDA (millions), devrait permettre aux habitants de cette ré-gion de disposer suffisamment de cette ressource vitale quileur a longtemps fait défaut, bien que celle-ci ne se trouvequ'à quelques kilomètres seulement du barrage de Zit M'ba.Selon M. Yousfi, le P/APC de la commune, la premièretranche a déjà été menée à terme. «La deuxième tranche vientjuste d'être confiée à une entreprise et les travaux sont encours. La réception finale du projet se fera bien avant le moisde juillet», a-t-il déclaré. À relever qu'une fois achevé, ceprojet permettra aux habitants de Sidi Saïd de disposer del'eau H24 à partir du barrage de Zit M'ba. N. M.

L'ARTISANAT SUR LESPLAGES

U ne soixantaine d'artisans animeront cette année, du 5juillet au 5 août, les différentes plages et places pu-

bliques. Plusieurs sites ont été retenus pour abriter cette ma-nifestation. Les expositions se tiendront au niveau des plagesde la Marsa, Fil Fila, Collo, Stora et la corniche de l'îlot desChèvres. Ce dernier site «s'est imposé par lui-même et estdevenu très prisé par les familles skikdies, lesquelles étaientnombreuses l'année écoulée à le fréquenter», dira M. Bou-kaâbache, directeur de la Chambre de l'artisanat et des mé-tiers, qui ajoute: «Nous espérons seulement que les travauxd'aménagement seront achevés à temps, aussi bien au niveaudu port de Stora qu'à celui de l'îlot des Chèvres, et ce afind'accueillir au mieux les participants.» Ces derniers vien-dront de Ouargla, Ghardaïa, Béchar, M'sila, Médéa, La-ghouat, Biskra et bien d'autres villes pour offrir aux estivantsles différents produits artisans. D. D.

LA PROTECTION CIVILE ÀPIED D'ŒUVRE POUR L'ÉTÉ

A u vu de la saison estivale qui avance à grands pas, un im-portant dispositif a été mis en place par la direction de la

Protection civile pour la sécurisation des plages. Actuelle-ment tout est fin prêt pour accueillir les estivants dans lesmeilleures conditions possibles. La nouveauté consiste cette année en l'élargissement duchamp d'intervention des sapeurs-pompiers, et ce grâce àl'ouverture de l'unité secondaire de Tamalous. «Les agents dela Protection civile seront mobilisés au niveau des secteursde Stora, Ben M'hidi, Azzaba, Collo et Kerkera; 88 sur-veillants professionnels, 11 plongeurs et 494 agents saison-niers veilleront à la sécurité des estivants», expliquera M.Chaâbane, directeur de la Protection civile. S'agissant desdispositions matérielles, la direction vient de renforcer sesmoyens d'intervention par un nouvel apport d'équipements.«Six zodiacs, huit ambulances, entre ceux de la Protectioncivile et de l'APC, six embarcations de sauvetage et deux busseront également mis en place», précisera le directeur enajoutant que «ce dispositif sera maintenu jusqu'à la fin de lasaison estivale, soit le 30 septembre». D. D.

●Après un retard considérable, la station de traitement et d'épurationsera mise à l'essai au cours de ce mois.

SKIKDA INFO

El Watan - Mardi 1er juin 2010 - 12

RESSOURCES HYDRIQUES DES OPÉRATEURSTUNISIENS ENPROSPECTION

A l'initiative de l'office tunisiendu tourisme et de la fédérationrégionale de l'hôtellerie deTabarka, une journée touristiquea été organisée vendredi dernierà l'hôtel Essalam. Un workshopa été tenu dans ce cadre entreprofessionnels tunisiens etalgériens pour mettre en valeurle potentiel d'accueil tunisien, et aussi amorcer un échanged'idées et d'expérience desdifférents partenaires du mondedu tourisme. Dans la soirée, un dîner typiquement tunisien a été donné en l'honneur des participants et despersonnalités locales enprésence du vice-consul deTunisie à Annaba. L'animationde la soirée a également étéponctuée par des sonorités bientunisiennes. Les organisateurstunisiens ont tenu, à cetteoccasion, à exprimer leurreconnaissance à la directiond'Essalam qui a tout mis enœuvre pour la réussite de cettemanifestation. K. O.

ILLIZI S'INVITE À RUSICADE

La semaine culturelle de lawilaya d'Illizi démarrera le 3 juin à la salle Chullu de Collo. Un riche programme seraprésenté au public. Des troupesfolkloriques de la régionanimeront, aux rythmes du tindi,des soirées musicales à traversdifférentes localités de lawilaya. Les troupes présenterontégalement des chants, danses et pièces théâtrales au publicskikdi, avide de ce genred'animation. Des expositions de produits de l'artisanat localet des arts plastiques seront aumenu du programme de lasemaine culturelle de la wilayadu Tassili. D. D.

MDJEZ D'CHICHE:L'OLYMPIQUE ENNATIONALE UNE

Le club de l'Olympique de MdjezDchiche de handball a réussi àse hisser parmi les grands enaccédant à la nationale I (A).Lors de l'avant-dernièrerencontre, au complexe sportifd'El Harrouche, il a battu le clubd'Héliopolis par le score de 29 à 25. À cette occasion, M. Boulkeraâne, le président du club, a tenu à remercier sesjoueurs. Il dira que cette victoire est «celle de tous». À relever que celle-ci a étéréalisée en dépit des contraintesfinancières, car l'Olympiques'est hissé en divisionsupérieure avec seulement 500 000 DA de subvention,alloués par la DJS et l'APC.

S. Ayoub

FIL FILA

Les transporteurs poursuivent leur grève

L es transporteurs as-surant la ligne Skik-

da-Fil Fila poursuiventleur mouvement de grè-ve, entamé depuis plu-sieurs jours. La protes-tation a été motivée parle refus catégorique desusagers de l'augmenta-tion de 17 % des tarifs,imposée par ces trans-porteurs, et ce sansl'aval de la direction.Pour parer à la situation,la direction du transporturbain, ETUS, a décidé de renforcer sa flotte,passant de 5 à 7 bus. Seulement la majorité desbus desserve la localité de Fil Fila au détrimentde Ben M'hidi. «Nous sommes à chaque fois les

seules victimes ; ceslignes étaient initiale-ment mises en placepour desservir la locali-té de Ben M'hidi qui ac-cusait un réel déficitdans le transport, au-jourd'hui elles ont étémises à la disposition deFil Fila sous prétexteque la population y estplus nombreuse», sesont indignés des ci-toyens rencontrés. Desaltercations se sont

d'ailleurs produites à maintes reprises au coursdes trajets, plusieurs jeunes filles ont été vic-times d'agressions verbales ou de vol, pour nepas dire autre chose. Dalel Daoud

Le barrage de Oued Z'hor alimentera cinq communes

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TLEMCEN INFO

El Watan - Mardi 1er juin 2010 - 12

«La cartographie de l’aléa in-cendie de forêts est plus quenécessaire pour un dévelop-

pement durable du patrimoine fores-tier» explique Bouziane Rahmouni,chef de la circonscription des forêts deGhazaouet. Dans cette perspective, ladirection générale des forêts, en colla-boration avec le centre technique spa-tial d’Arzew et l’agence spatiale algé-rienne, a engagé un programme decartographie au niveau des massifs fo-

restiers des monts des Traras dans lawilaya de Tlemcen.

PROCESSUS DE DÉCLENCHEMENTDES FEUXCe programme est destiné à constituerune base de données de références sus-ceptibles de servir en tant que principede base pour l’établissement de la cartedes risques incendies au niveau de cettezone pilote où le couvert forestier estcomposé principalement de résineux,

une espèce très vulnérable au feu. Cet-te approche, selon notre interlocuteur,combine les données relatives à la vé-gétation, au relief et à l’activité humai-ne et leurs incidences sur le processusde déclenchement des feux de forêt.Une fois validé et généralisé à traverstoutes les régions forestières, ce systè-me permettra aux forestiers de ciblerles choix techniques et économiques àeffectuer en matière de prévention et delutte. O. E. B.

Nouvelles méthodes de prévention contre les feux de forêt

FFÊÊTTEE AAUU PPRROOFFIITT DDEESS EENNFFAANNTTSS DDUUCCEENNTTRREE MMOOUULLOOUUDD FFEERRAAOOUUNNA l’occasion de la journée de l’enfance,qui coïncide avec le 1er juin de chaqueannée, un groupe de lycéens du lycéeMouffouk Abdelkader de Ghazaouet aorganisé une petite fête en faveur desenfants du centre Mouloud Feraoun pourla protection de l’enfance. Grâce à ceformidable élan de solidarité et degénérosité, les enfants du centre ontvécu un après-midi exceptionnel. O. E. B.

GGRRÈÈVVEE ÀÀ LLAA SSEERROORR147 travailleurs de la Société d’études etde réalisation des œuvres (SEROR) deHennaya sont entrés en grève, depuisavant-hier et, ce, comme ils lerevendiquent, «jusqu’à ce que leursection syndicale soit renouvelée».

Selon nos informations, cette section«n’a pas été touchée» depuis 17 ans. Les grévistes exigent aussil’augmentation des salaires etl’annulation des sanctions contre lestravailleurs, entre autres… Les grévistes dénoncent aussi le manquede promotion dans cette entreprise et lanon utilisation de matériels performantsde l’entreprise. C. B.

CCOONNFFÉÉRREENNCCEE SSUURR LL’’ÉÉCCOOLLOOGGIIEELe professeur Mustapha Daïdj animera,le 5 juin à 18 h au siège de l’Aspewit, uneconférence sous le thème «L’économie etl’écologie, deux sœurs ennemies?»Un sujet qui ne pouvait mieux tomber,puisque, selon l’organisateur, «sous leprétexte du développement, on piétinel’environnement, d’où la question du

thème». La rencontre verra laparticipation des économistes, desreprésentants de la société civile et desintellectuels. Voilà une rencontre quipromet! C. B.

AABBDDEELLJJAALLIILL MMOORRTTAADD HHOONNOORRÉÉOrganisée par le laboratoire derecherche sur la langue arabe et lacommunication (université d’Oran), lajournée d’étude a permis de décortiquerl’œuvre du professeur Abdeljalil Mortadqui a inspiré la linguistique arabecontemporaine. Natif de Msirda Fouaga sur la bandefrontalière ouest, M.Mortad est un desfondateurs, avec Chaïf Okacha, dudépartement de littérature arabe àl’université de Tlemcen en 1974.

C. B.

PRINTEMPS MAGHNAOUI

La presse locale participe à la 5e édition

L ’Association pour la sauvegarde et la promotion de l’en-vironnement de la wilaya de Tlemcen (Aspewit) vient

de porter plainte contre le président de l’APC de Tlemcenet contre X. M.Morsli Bouayed, le président de l’associa-tion plaignante motive sa décision: «Notre attention a étéattirée par des citoyens de la ville de Tlemcen à propos del’abattage d’un arbre quasi centenaire d’espèce platane,au milieu d’un espace public historique, connu sous le nomde Maoukef. Une fontaine publique a été démolie, un ava-loir a été fermé; tout cela pour l’édification d’un kiosque endur». Notre interlocuteur estime qu’«il s’agit d’actes ré-préhensibles au regard de la loi sur l’environnement et ledéveloppement durable et c’est pour cette raison que nousavons saisi le maire pour prendre les mesures réglemen-taires…» L’association a, en outre, interpellé le premier res-ponsable de la wilaya sur ce massacre; mais, ne voyant rienvenir, elle a carrément porté plainte auprès du procureur dela République. C. Berriah

L ’épouse du premier président angolais Agostino Neto(1922-1979), Mme Maria Odjina a été, avec l’ambassa-

deur de son pays, l’hôte de la ville de Maghnia, la semainedernière. Pour ceux qui ne le savent pas, M. Neto a effectuésa formation militaire à Maghnia, avec d’autres hauts res-ponsables africains et arabes, pendant les années 1960. «Jesuis venue pour visiter la caserne et les lieux de cette villeoù mon mari a évolué pendant son séjour de formation mi-litaire» a-t-elle déclaré devant les autorités locales et les re-présentants de la société civile. La délégation angolaise a,ensuite, visité plusieurs sites touristiques de Tlemcen. Lesespérances de l’Angola, du vivant de M.Neto, étaient liéesà la construction démocratique. Antonio Agostinho NetoKilamba est un homme politique angolais, premier prési-dent de l’Angola et secrétaire général du Mouvement popu-laire de libération de l’Angola. Chahreddine B.

SOUVENIRSL’ÉPOUSE D’AGOSTINONETO À MAGHNIA

GHAZAOUET

●Ce programme est destiné à constituer une base de données pour l’établissement de la carte des risques incendies au niveau de cette zone pilote où le couvert forestier

est composé principalement de résineux, une espèce très vulnérable au feu.

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L’épouse du premier président angolais a visité la caserne etles lieux où son mari avait évolué pendant son séjour de

formation militaire

M aghnia s’est mise auxcouleurs du prin-

temps…et de la création ar-tistique pour quinze jours.Enfin, c’est devenu une ha-bitude pour les autorités de laville, puisque c’est la cin-quième année consécutiveque la ville d’El HadjaMaghnia organise le «prin-temps maghnaoui». Cet évè-nement, créé dans le sillagedu jubilé de l’ancien prési-dent Ahmed Benbella, a pourobjectif, selon les organisa-teurs, de valoriser et demettre en lumière le patri-moine culturel et artistiquede Maghnia. Il se veut aussiêtre avant tout le reflet de ladiversité et la richesse cultu-relle de la région, un espacevital permettant aux artisteslocaux d’exprimer leur talentartistique, dans des cadresvariés. L’édition 2010, quis’étalera sur deux semaines,du 27 mai au 10 juin, seramarquée par d’intenses acti-vités diverses et variées. Pourcela, un programme riche etvarié, pour lequel tous lesmoyens et structures ont étémobilisés, a été arrêté! Mu-sique, littérature, poésie,théâtre, cinéma, photos,

peinture, artisanat, activitéssportives, sont au program-me. Ces expressions de-vraient permettre de ré-pondre aux attentes decitoyens soucieux de décou-vrir et de connaître Magh-nia… autrement. Cette an-née, le printemps maghnaouia été enrichi par une activitéintitulée «rencontre avec lapresse». Organisée ce same-di au niveau du siège de

l’APC, cette rencontre a ré-uni les autorités locales, lesreprésentants des différentesassociations culturelles et ar-tistiques et les journalistes etcorrespondants de la wilayaaffiliés à la Fédération natio-nale des journalistes algé-riens. Au cours de la matinéede cette journée, une com-munication sur le code dedéontologie du journaliste,présentée par Métalssi de

l’APS, suivie d’un débatfructueux sans animosité,s’est soldée par la formula-tion d’un certain nombre derecommandations perti-nentes relatives à l’éthiquedu journalisme. En débutd’après-midi, les autoritéslocales et les invités ont pro-cédé, à Ouled Bendamou, àl’inauguration d’une nouvel-le maison de jeunes qui vientrenforcer les infrastructuressociales dans cette ville. Ladélégation s’est rendue, en-suite, au stade communalpour assister à une rencontrede football ayant opposél’équipe de la presse locale àcelle des anciens joueurs deMaghnia. Au terme de cetterencontre, une cérémonie deremise de prix aux organisa-teurs s’est déroulée dans uneambiance bon enfant et cha-leureuse. Selon le vice-président del’APC Hocine Abdelmalek,cette manifestation est aussiune manière de communi-quer avec toutes les forcesvives de Maghnia et une op-portunité de montrer le vraivisage de notre région à nosconcitoyens du territoire na-tional. O. E. B. et C. B.

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EN BREF

C’est la cinquième année consécutive que la ville d’El HadjaMaghnia organise le «printemps maghnaoui»

ENVIRONNEMENTLES ÉCOLOGISTES PORTENT PLAINTE

J e suis une des nombreuses victimes d’inondations au lo-tissement Mesli à Tlemcen où je réside depuis 1968, sans

problème, jusqu’à ce que, l’été 2008, des travaux y ont étéengagés: trottoirs, canalisations et chaussées éventrés. Oncreuse çà et là des avaloirs à deux fosses, puis on condamnecelle destinée à la décantation. On goudronne une chaussée boudée par les taxis sans sesoucier du niveau du trottoir et… dès les premières pluiesdiluviennes, des eaux colorées et putrides sont refouléesdans le sous-sol de mon habitation à partir des canalisa-tions externes. J’ai signalé ce sinistre par lettre appuyéede photos à l’APC, aux services de l’hydraulique, à la daï-ra, à la wilaya et j’ai attendu, en vain. Les 8 et 9 mars, despluies catastrophiques ont de nouveau inondé mon sous-sol sur une hauteur de 20 cm avec les dégâts y afférents.J’en appelle à un élu de l’APC, mais toujours rien. Quidaigne réagir?

Mohamed Ziani Chérif, Tlemcen

«Monsieur le maire, où êtes-vous?»

COURRIER DE LA SEMAINE

El Watan - Mardi 1er juin 2010 - 13

R É G I O N E S T

2e SESSION CRIMINELLE DE JIJEL 36 affairesenrôlées

Trente-six affaires, dont cinq liées au terrorisme, seront ju-gées par le tribunal criminel près la cour de Jijel lors de ladeuxième session criminelle de l'année, qui débutera le 6

juin prochain et se poursuivra jusqu'au 24 du même mois, a-t-on appris auprès de la cellule de communication de la cour, quia diffusé un tableau des affaires enrôlées. Un total de 61 per-sonnes, dont quatre femmes, y sont impliquées. Trente-cinq desprévenus sont en détention préventive, sept en fuite, neuf souscontrôle judiciaire et dix en citation directe. La plupart des af-faires qui seront jugées sont: soutien à groupes terroristes, sé-questration, tentative de parricide, vol par effraction, homicidevolontaire, tentative d'homicide, association de malfaiteurs,fraude fiscale et incendie volontaire. Fodil S.

BATNAMelaghssou remplaceHouara

L e nouveau maire de Batna s'appelle Ali Melaghssou. Ce der-nier, élu FLN et précédemment vice-président de l'APC

chargé des affaires sociales, culturelles et sportives, vient deremplacer Mohamed Houara lequel a subi «un redressement»mené contre lui par 23 élus. Auparavant, Ali Melaghssou, et enprésence d'un émissaire des instances centrales du parti, a étéchoisi par les 15 élus FLN, membres de l'APC de Batna, qui encompte 33. Le passage aux urnes n'a été qu'une formalité étantdonné que la majorité des sièges est acquise à l'ex-parti unique.La cérémonie d'installation a eu lieu, hier, dans l'après midi, àl'hôtel de ville en présence des autorités administratives.

Nouri N.

DCP DE BORDJ BOU ARRÉRIDJ Sensibilisation contre les intoxicationsalimentaires

L es intoxications, alimentaires ou autres, sévissent dans lawilaya de Bordj Bou Arréridj. Les premières, cependant,

occupent la troisième place, précise-t-on au niveau de la direc-tion de la concurrence et des prix (DCP). Car avant cela, il fautciter les asphyxies au monoxyde de carbone, et en seconde po-sition les piqûres scorpioniques. Parmi les causes d'intoxica-tions alimentaires, les spécialistes citent les produits en conser-ve et ceux servis dans les fast-foods, l'utilisation des pesticidesdans la production agricole, l'irrigation avec des eaux polluéeset les mauvaises conditions de stockage des denrées alimen-taires. Pour lutter contre ce fléau, une campagne de sensibilisa-tion et de prévention, regroupant le bureau d'hygiène commu-nale (BHC), l'inspection de l'environnement, la direction ducommerce, la direction de la santé et les services agricoles, a étélancée le 24 mai dernier au niveau de la commune de Bordj BouArréridj pour une durée d'un mois, et touchera les 34 com-munes que compte la wilaya. Cette campagne a commencé auniveau de la direction du commerce où les organisateurs ontprésenté des planches et des documents en rapport avec le thè-me, «Pour un été sans intoxications». Les responsables pensentattirer un grand nombre de citoyens afin de les informer sur lesrisques encourus lors de l'achat de produits alimentaires nonconservés dans les conditions exigées par la réglementation envigueur. Dans une déclaration à notre journal, Sbouaâ Djillani,directeur du commerce, a indiqué que ces campagnes de sensi-bilisation et de prévention sont organisées dans le but de rédui-re ces intoxications. « Il faut que le citoyen se prenne en chargepar lui-même; il doit se protéger et exiger la qualité des pro-duits et des services », a-t-il ajouté. Ad. B.

Un ouvrier écrasé par unengin de bitumage

L e chantier du bitumage du CW42, reliant El Annasser àBordj Ghedir, a été, hier en fin d'après-midi, le théâtre d'un

dramatique accident de travail dans lequel un ouvrier répondantaux initiales S.S., âgé de 53 ans, a trouvé la mort ; il a été écra-sé par un engin de bitumage. Les faits se sont produits aux alen-tours de 19 h, à El Anasser (12 km du chef-lieu de la wilaya).Selon les témoignages que nous avons pu recueillir, la victimeserait tombée devant l'engin. Malaise ? Glissade ? On ne pou-vait l'affirmer avec certitude. Ce qui est sûr, c'est que les se-cours dépêchés n'ont rien pu faire pour le malheureux. Ad. B.

SANTÉ À OUM EL BOUAGHI

●Le nombre de médecins spécialistes exerçant dans le secteur publicreste encore insuffisant dans la wilaya ● Si les patients aisés peuvent sepermettre une prise en charge dans des cliniques privées, il n'en est

pas de même pour les citoyens à faible revenu.

Ouverte en début de se-maine, la journée mé-dicale et scientifique

organisée par l'association al-gérienne pour la planificationfamiliale (AAPF) sous le thè-me «Les risques de l'avorte-ment», a eu pour cadre l'au-berge de jeunesse YacineYahi. Plusieurs communica-tions ont été présentées pardes spécialistes en gynéco-obstétrique, médecine légaleet psychosociologie. Le professeur Kehlouche a,lors de son intervention, abor-dé les aspects juridiquesconcernant l'avortement et lesrisques auxquels s'exposentles femmes, quand notam-ment cet avortement est prati-qué dans des conditions inap-propriées. Outre ces risques,il a été noté que l'avortementconstitue un acte passible deprison, selon les dispositionsdu code pénal. En effet, toutepersonne(gynécologue, sage-femme, etc.,), qui pratique un

avortement sur une femmerefusant de mener à terme sagrossesse, est condamnée parla loi. Lors de cette rencontre,un imam a exposé, d'un pointde vue religieux, la questionde l'avortement, faisant no-tamment référence à la Cha-ria qui considère cet actecomme un crime. Selon un gynécologue,chaque année 5 000 enfantssont abandonnés en Algérie.Pour clore cette manifesta-tion, un atelier de réflexion,auquel ont pris part des sages-femmes, des techniciens etdes paramédicaux, a permisl'approfondissement du sujet,en l'accompagnant de recom-mandations. Le nombre de médecins spé-cialistes exerçant dans le sec-teur public reste encore insuf-fisant dans la wilaya.Effectivement, les cinq hôpi-taux de la région connaissentun immense déficit, notam-ment dans les spécialités de

gynéco-obstétrique, chirurgiegénérale et médecine d'ur-gence, ce qui ne leur permetpas de répondre suffisam-ment à une demande de plusen plus croissante. Certes, ilexiste un grand nombre degynécologues, mais qui mal-heureusement exercent en de-hors du secteur public ; ilssont installés en cabinet ouconventionnés avec des cli-niques privées. Si les patientsaisés peuvent se permettreune prise en charge dans cesinfrastructures, il n'en est pasde même pour les citoyens àfaible revenu. Ceci dit, rappe-lons que le nombre de méde-cins spécialistes est de 31 àOum El Bouaghi, 28 à AïnM'lila, 28 à Aïn Beïda, 20 àAïn Fakroun et seulement 6 àMeskiana. Aussi, commesouligné plus haut, c'est la gy-nécologie qui fait cruellementdéfaut, surtout à Meskiana,une ville qui compte plus de35 000 habitants. L. Baâziz

Un déficit en obstétricienslourd de conséquences

La santé de proximité à Meskiana, par exemple, laisse à désirer

D es citoyens médusés ont été témoins, di-manche dernier, d'une scène de violence

au service de l'état civil, ce qui en dit long surla pagaille qui règne dans cette structure. L'au-teur, ou plutôt l'acteur, de cette scène n'estautre que le chef de ce service, qui, visible-ment mécontent d'un agent duquel un citoyenest venu se plaindre, a manifesté sa colère endonnant un coup de pied d'une rare violence àla porte de sortie. Le bruit provoqué par la violence du choc étaitsi fort que de nombreuses personnes se sontretournées pour prendre connaissance de cequi venait de se passer. Contenant difficile-ment sa colère, le chef de service est resté si-lencieux, faisant semblant d'ignorer ce qu'il a

fait devant les citoyens. Cela dit, il convient derappeler que ce service est souvent soumis àun désordre créé par des tensions qui neconnaissent aucun répit à longueur d'année.Des centaines de personnes s'agglutinent quo-tidiennement devant la porte d'entrée de ceservice pour se voir servir par des agents dé-bordés et manifestant souvent leur colère à laface de ceux qui viennent les solliciter. En dépit des solutions préconisées pour mettreun terme à cette pagaille, rien n'a pu changer.Les nouvelles mesures introduites pour l'éta-blissement du passeport et de la carte d'identi-té nationale biométriques n'ont fait qu'accen-tuer les difficultés rencontrées au niveau de ceservice. Zouikri A.

EL MILIA

Pagaille à l'état civil

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SOUK AHRASEscroqueriesdans le domainedu foncierKamel Benzaïd, un paisible citoyende Souk Ahras, a été récemmentescroqué par H. M., lors d'uneopération de vente d'un lot de terrainfictif. La victime qui a déposé plainte au niveau des instancescompétentes (affaire n°0039/10)explique, à travers une doléanceécrite, adressée au procureur de laRépublique, le procédé élaboré par le mis en cause, qui serait deconnivence avec son épouse,employée dans une institutionpublique. Un lien d'amitié entre lesdeux familles, développé à partird'une relation enseignante-parentsd'élève, a abouti, selon la version duplaignant, à des offres de servicesdont une proposition de vente d'unlot de terrain. La famille Benzaïd, qui cherchait depuis longtemps uneparcelle constructible, joint l'acte à la parole et verse 8 600 DA commeacompte au prétendu propriétaire. La victime réclame son dû depuisdéjà une année, en vain. Il y a un mois environ, huit familles de la cité Doudja ont découvert, le jour de la démolition de leursconstructions illicites, que le terrainqu'ils occupaient, acquis à un prixtrès modique, était, en fait, l'objet d'une arnaque de la part d'un récidiviste notoire dans ledomaine. Les deux exemples, cités à titre indicatif, donnent une idée, onne peut plus claire, sur la dégradationdes mœurs à Souk Ahras. L'impunité allonge la liste des facteurs encourageants. Dans la majorité des casd'escroquerie signalés par descitoyens de Souk Ahras dans ledomaine du foncier, notamment,la victime est choisie parmi lesfonctionnaires moyens et peuintroduits, ou parmi des personnesvulnérables que les méandres de lajustice découragent avant terme. Des individus véreux, et connus detous, sévissent autant de fois qu'ils ledésirent et réussissent à amasserfortune au détriment des autres.

A. Djafri

EL OUED Saisie de plus de 5 kg de kif etarrestation de 3 personnesLes éléments de la police d'El Ouedont procédé, avant-hier, à la saisie de5,5 kg de kif et à l'arrestation de troispersonnes, a-t-on appris auprès de sources bien informées. C'est lorsd'un barrage de routine que lesmêmes services ont intercepté unvéhicule de marque Maruti sur laRN16, reliant El Oued à Ouargla, dansla commune de Mih Ouensa, située à26 km à l'ouest du chef-lieu de lawilaya. Notre source a précisé que laquantité saisie, dissimulée dans levéhicule, provenait de Touggourt(Ouargla) en direction d'El Oued,sous forme de plaquettes de 500 gchacune. Les trois passagers duvéhicule, âgés entre 20 et 30 ans etimpliqués dans cette affaire, ont étéprésentés hier devant le procureur de la République près le tribunal d'El Oued. Rezzag Salem Youcef

El Watan - Mardi 1er juin 2010 - 13

R É G I O N O U E S T

Le secteur de la culture de Sidi Bel Abbès disposera, bientôt,d’une scène mobile qui permettra aux troupes artistiquesde se produire dans les contrées les plus reculées de la wi-

laya particulièrement celles où les espaces d’animation fontcruellement défaut. La scène mobile dont la configuration répond aux normes tech-niques requises, explique-t-on, constitue un outil d’animationculturelle adapté aux tournées et déplacements effectués par lesensembles artistiques et autres caravanes culturelles (théâtres,chorégraphie, représentations musicales). Le nouvel équipementqui se caractérise précisément par la rapidité d’installation et demontage permettra à coup sûr de tirer, le temps d’une soirée, plu-sieurs villages, bourgades et autres, de la torpeur et la somnolen-ce dans laquelle ils sont confinés. En tout état de cause, la scènemobile coïncide, fort bien, avec l’arrivée prochaine de la saisonestivale, période propice pour un regain de l’activité culturelledans son ensemble. M. Habchi

NAÂMAVulgarisation des nouvellestechniques de construction à l’aide du plâtre

D epuis de nom-breuses années,

le secteur du bâti-ment est au cœur despréoccupations del’Etat. A ce propos,l’OPGI a pris l’initia-tive d’organiser, enprésence des repré-sentants locaux dusecteur, une journéed'information sur lesnouvelles techniquesde construction àl’aide du plâtre. Dansson intervention, M. Abdel-Noer Menzel, cadre de l'entrepriseKnauf Algérie, a largement expliqué l'utilité du plâtre dans laconstruction, tout en énumérant les choix de profilés destinés auxlogements et aux locaux commerciaux. Il a insisté, toutefois, surle doublage de murs à isoler, sur les filières sèches destinées auxcloisons et sur une meilleure planéité et résistance mécanique desmurs et des plafonds. A l’issue de cette réunion, l'intervenant dela maison Knauf a évoqué l’existence d’ateliers de formationgratuite dans le centre Knauf au profit des entreprises pour unemain d'oeuvre à qualifier graduellement dans le domaine duplâtre et ses dernières innovations. Pour donner une vision réelleet complète sur les nouvelles techniques de construction, il a étéconvenu, entre l'OPGI et Knauf, de couvrir, à titre expérimentalet gratuit, les murs et les plafonds d’un logement témoin neuf, pardes plaques de plâtre et, ce, en présence des architectes, entrepre-neurs et bureaux d'Etudes locaux. D. Smaïli

EL BAYADHLa gestion des établissements de jeunesse à l’ordre du jour

L es responsables de la gestion pédagogique des 20 établisse-ments de jeunesse, maisons de jeunes et des deux auberges de

jeunesse se sont retrouvés ce lundi matin au siège de l’ODEJ,dans le cadre d’une journée de formation, pour débattre desnouvelles méthodes de gestion des activités culturelles et lu-diques en présence d’inspecteurs chargés de la formation. Une nouvelle démarche, destinée à promouvoir ces volets, no-tamment en milieu défavorisé, et ceci dans le but de stimuler lesinitiatives des jeunes en créant dans chacun de ces établisse-ments des pépinières de troupes artistiques et culturelles. Sai-sissant cette opportunité, le directeur de la Jeunesse et dessports de la wilaya a tapé du poing sur la table pour rappeler auxdirecteurs des établissements de jeunes la mission qui leur estdévolue, plus particulièrement en matière de suivi permanentdes jeunes durant leur parcours de formation, en insistant sur lagestion rigoureuse et optimale des capacités des structures dontils ont la charge. Hadj Mostefaoui

SIDI BEL ABBÈS

Une scène mobilepour l’animationculturelle

RELIZANECinq morts dans un accident à Aïn TarikCinq personnes ont péri sur lecoup et huit autresgrièvement blessées, tel estle dramatique bilan duterrible accident de lacirculation survenu ce lundivers 7h30’ sur le tronçonroutier reliant Tiaret àRelizane du côté del’Ouarsenis. En effet, l’onapprend qu’une Toyota d’untransporteur public assurantcette desserte s’est renverséedans l’Oued dit R’hiou nonloin de l’agglomérationBoughaïden, dans lacommune de Aïn Tarik. I. B.

Un quatrième accouchement illégal en un moisRongés par la valse desdirecteurs, les services de lamaternité de l’Établissementpublic hospitalier (EPH)Mohamed Boudiaf deRelizane, ont eu à effectuer enmoins d’un mois quatreopérations d’accouchementpour des filles célibataires,dont la dernière date d’hier. Ils’agit de la jeune R. F., âgéed’à peine 18 ans qui a donnénaissance à une fille. Lesservices de sécuritécompétents ont ainsi ouvertune enquête sur ce fléau quisemble, cette fois-ci, prendrede l’ampleur. D’autre part, lesservices des urgences dumême établissement ont eu àtraiter, eux aussi, deux cas detentative de suicide: deuxjeunes, l’un ayant absorbéune forte dose de produitspharmaceutiques et l’autreayant avalé despsychotropes. I. B.

MOSTAGANEM Un kilogrammed’or saisi Les éléments de laGendarmerie nationale deSirat ont interpellé unindividu suspecté d’avoir ensa possession une quantitéconsidérable d’or à bordd’une voiture, au cours d’unbarrage dressé sur la routenationale 90A. La fouille de lavoiture a permis aux élémentsde la Gendarmerie ladécouverte de près d’unkilogramme d’or sans facture.Présenté, hier, devant lemagistrat instructeur près letribunal de Mostaganem, lenarcotrafiquant a étéincarcéré. A. T.

Q uatre-vingt logements sociaux de l’OPGI,situés à Haï Badr et occupés par des tra-

vailleurs de la Santé publique, constituent, de-puis 1993, une pomme de discorde entre l’orga-nisme logeur et ces travailleurs tous corpsconfondus. Ces derniers ont pris attache avecnotre rédaction «pour exprimer à la fois leur co-lère et désappointement face au refus obstiné del’OPGI d’établir», disent- ils, les contrats de lo-cation en leurs noms afin de leur permettre de lesacquérir dans le cadre de la loi portant cessiondes biens immobiliers de 1981. «Sur la base desdocuments présentés, ces habitations ont été af-fectées à ce personnel en vertu de la conventionn°35-93 du 26 juin 1993 signée entre la direc-tion de la Santé et de la population et l’office.Depuis cette date et jusqu’en 2003, le secteur dela Santé prélevait mensuellement, sur les sa-laires de ses travailleurs, des sommes dues autitre de loyers versés à l’OPGI et encaissées parl’office», affirment-ils. Mais ces agents récla-ment l’application stricte du décret exécutif pro-mulgué en juin 2006 portant transfert du droit debail des logements à caractère social affectés aux

administrations, institutions et organismes pu-blics. En application du texte précité, l’adminis-tration de la Santé avait, de son côté, procédé audésistement au profit de ses employés pour lesquatre-vingt logements. Mais l’OPGI refuse d’entériner ce transfert etd’établir à son tour les contrats de location aunom de ces agents sous prétexte, soulignent-ils,que, seul, le ministère de la Santé est habilité àsigner le transfert de bail. Or, la direction de laSanté et de la population (DSP), agissant en saqualité de représentant du ministère au niveau dela wilaya, avait pourtant signé la convention en1993 qui avait permis l’affectation de ces biens àces travailleurs, déclarent-ils en relevant lacontradiction. Et d’ajouter: «Paradoxalement,l’OPGI poursuit actuellement en justice les lo-cataires récalcitrants détenant d’importantescréances impayées au titre de loyer alors quecelles représentant nos loyers sont consignéesdepuis 2004 auprès du Trésor public et refuse deles encaisser». Ces travailleurs dénoncent le blo-cage pour la régularisation juridique de la part del’OPGI. M. Nadjah

HABITAT À CHLEF

Un déficit de près de70 000 logements

Les besoins exprimés parles 13 daïras de la wilaya,pour résorber la crise du

logement, s’élèvent à 69385unités, tous segments confon-dus. C’est ce qu’a révélé,avant-hier, le rapporteur de lacommission habitat et équipe-ments publics de l’APW deChlef. Le rapport, lu devant lesélus et l’exécutif de wilaya, faitressortir, en effet, les prévi-sions formulées dans ce senspar les responsables locaux.Pour l’habitat rural et le loge-ment social, par exemple, lademande s’élève, respective-ment, à 36090 et 25865 unités.Concernant la réhabilitation del’ancien bâti, les besoins sontde l’ordre de 17440 aides fi-nancières alors que pour leLSP, ils se chiffrent à 7430 lo-

gements. Cependant, la com-mission a souligné que les quo-tas accordés au titre du planquinquennal 2010-2014 sontlargement inférieurs aux be-soins exprimés. Elle citera, no-tamment, le cas de l’opérationréhabilitation de l’ancien bâtipour lequel le ministère del’Habitat n’a dégagé que 1500aides financières.

RÉSORPTION DESCONSTRUCTIONSPRÉCAIRESIl en est de même pour le lo-gement social dont la dota-tion est estimée à 4000 unitésseulement. Par ailleurs, laditecommission a fait état desréalisations enregistrées du-rant le quinquennat passé. Ilen ressort que 29074 loge-

ments ruraux et 17400 loge-ments sociaux ont été réalisésà travers la wilaya. L’habitatpromotionnel (LSP) et celuidestiné à la résorption desconstructions précaires res-tent très en dessous des be-soins avec 4780 et 3600 loge-ments en cinq ans! Sur unautre plan, les élus de l’APWont débattu de la situation gé-nérale de l’habitat avec laprojection de photos sur lespoints noirs relevés au coursde leur visite d’inspection.Intervenant à ce propos, lewali de Chlef, visiblementgêné par cette situation, a ten-té de défendre son bilan enindiquant que la qualité deslogements en construction estnettement meilleure.

A.Yechkour

● Les élus de l’APW ont débattu de la situation générale de l’habitatavec la projection de photos sur les points noirs relevés au cours de leur

visite d’inspection.

Les quotas accordés au titre du plan quinquennal 2010-2014 sont largement inférieurs aux besoins exprimés

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Pomme de discorde entre l’OPGIet les travailleurs de la Santé

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Bd Pasteur Bloc Administratif 2e étage Tél/Fax : 043 20 85 54

C U L T U R E

El Watan - Mardi 1er juin 2010 - 21

TARTUFFE DU THÉÂTRE RÉGIONAL DE CONSTANTINE AU TNA

L’éternelle jeunessede l’imposture

La reliogisté tactiqueest un signe des tempsmodernes. Cette formesophistiquée de l’im-posture avait été miseen avant par Jean-

Baptiste Molière, il y a plus detrois siècles dans sa comédieTartuffe. Mais comme les humainsn’ont pas changé depuis 1664, datede la première présentation de lapièce, les adaptations n’ont jamaiscessé. Dimanche soir, le Théâtrerégional de Constantine (TRC) aprésenté sa version de Tartuffe, tra-duite par Saïd Boulmerka et mise enscène par Mohamed Tayeb Dehimi.Des dialogues en dialecte constanti-nois tout en rimes, sans doute pourrespecter la force poétique du textedu dramaturge français. La mise en scène est classique, audécor statique et une lumièrepresque mécanique. La musique estpeu sollicitée, laissant place au jeupresque continu des comédiens.Mais, parfois la musique a manquépour accentuer la trame dramatique.Tout se passe dans une maison stylemi-mauresque, mi-andalou, mi-maghrébin, la demeure d’Orgon,joué par Allaoua Zermani, quiaccueille chez lui Tartuffe, interpré-té par Ahcène Benaziz, est fascinépar sa dévotion. Son père, MonsieurParnelle, incarné par HocineBoulekhrouf, personnage inventépuisqu’il remplace celui deMadame Parnelle de la pièce origi-nale de Molière, est, lui aussi,ébloui par la croyance de Tartuffe.Malgré les protestations d’Elmire,jouée par Samia Tebbouche, épouse

d’Orgon,Damis, son fils, interprété par IslemBoukrousif et sa fille, Marianne,incarnée par Karima Hamdi, Orgonpersiste à croire à la sincérité de

Tartuffeet à sa fidélité à Dieu. Il veut mêmeque Marianne épouse le faux dévot.Dorine, campée par ChahinazNegouache, servante au franc-parlercherche à l’en dissuader. Rien à

faire. Orgon est entêté, excessif, nepeut pas douter d’un homme aussi«vertueux» (le mariage forcé desfilles était en vogue dans l’Europedu XVIIe siècle). «Voyons, il passeson temps à prier !», crie-t-il à laface de Cléante, joué par ZoubirIzzam, son beau-frère qui tente delui ouvrir les yeux sur la duperie.Orgon est tellement obnubilé parTartuffe, qu’il décide de lui léguerses biens. Il a fallu un petit stratagè-me d’Elmire pour que Tartuffetombe dans le piège, aveuglé parson attirance charnelle vers la maî-tresse de maison. «Ce n’est paspécher que pécher en silence», dit-il à Elmire. Orgon va lui aussi tom-ber dans le traquenard de Tartuffe. L’hypocrisie sera enfin découverte.«Sors de ma maison ya el rkhiss !»,lance-t-il. «Ta maison, tu veux rire.Tu as oublié que j’ai tout hérité»,réplique le pique-assiette. Orgon neveut plus croire aux gens de reli-gion. «Ce n’est pas parce qu’il y ades hypocrites qu’on doit haïr lareligion», fait remarquer Cléante. Ily a dans la pièce du TRC des pas-sages qui renvoient à une certainemoralité. A l’origine, Molièreentendait, à travers Tartuffe,dénoncer l’hypocrisie de la sociétéd’alors. La religion n’était qu’unaccessoire, pas une thématiquecentrale. En dépit de cela, lescatholiques de la Compagnie du

Saint-sacrement, qui étaient cibléspar l’œuvre de Molière, avaientréussi à censurer la pièce. Le dramaturge était obligé de«revoir» son texte original pour lefaire accepter par la cour royale.

«Le sujet de l’hypocrisie est d’ac-tualité. Il y a quelque part de l’es-croquerie par la religion. Les gensont tendance à sympathiser et àfaire confiance à des personnes quimontrent des signes de dévotion. Ily a beaucoup de Tartuffe parminous», a relevé à la fin du spectacle,Ahcène Benaziz, qui a reconnu lacomplexité du rôle de Tartuffe(Molière lui même avait évité d’in-carner ce personnage, préférantcelui d’Orgon). Pour MohamedTayeb Dehimi, l’adaptation destextes de Molière n’est pas difficile. «Il suffit d’y mettre du cœur. Onpeut faire passer beaucoup dechoses à travers l’humour, mêmes’il y a de la tragédie dans Tartuffe.Nous avons un projet d’adapter Lesfemmes savantes de Molière et Lescavaliers d’Artistophane», nous a-t-il déclaré. Selon Mohamed TayebDehimi, le TRC entend mettre envaleur, en 2011, des textes écrits pardes femmes. «Il n’y a pas une crisede textes. Il y a une crise d’intelli-gence. Il y a des problèmes dans lerapport à la création que peutapporter un artiste de par son talentet son expérience. Ce n’est pas liéau courage, car les artistes ne sontpas des hommes politiques. Nousprocédons à des approches plushumaines», a-t-il souligné. Il a évo-qué l’action commune au sein duTRC entre les comédiens de diffé-rentes générations. Ramzi Lebiadh,qui a joué le rôle de Valère, amantde Marianne, et Aïssa Redaf, qui ainterprété le rôle de MonsieurRoyal, en sont la preuve.

Fayçal Métaoui

Montréal, de notre correspondant

A ccompagné de Hafid Djemaï, le chanteurkabyle, Rabah Inasliyen, s'est produit à

Montréal, plus précisément à la salle LeChâteau du quartier St-Denis. La représenta-tion a eu lieu le 15 mai à 19h30. Le spectacle,organisé par Salem Aïbeche et Karim Rabhi,a remporté un beau succès, permettant à toutun chacun, Canadiens comme Kabyles, de sereplonger dans leur jeunesse à travers lestextes chantés par Rabah dans sa languematernelle. Des traductions en langue fran-çaise étaient projetées sur grand écran afinque le public dans son ensemble puisse profi-ter de ce moment empreint de poésie.En première partie, le chanteur était accom-pagné de Hafid Jemaï. Ensuite, c'était ungroupe local canadien originaire de Montréalqui a poursuivi. La dernière partie, volontai-rement très rythmée, a réellement marqué ladimension festive de l'événement, Inasliyenne s'étant jamais produit à Montréal. Leconcert prenant ainsi des allures de retrou-vailles. La fête s'est ensuite prolongée avecl'intervention d'invités locaux commeHadjira, interprétant une chanson a capella,ou encore Tanina Rabhi, une petite fille de

Montréal, qui a déclamé une traduction dupoème Hymne à la jeunesse, de RabahInasliyen. Puis Karim Saâda a interprété unede ses compositions et Hakim Kaci a gratifié

le public d'une chanson. Enfin, Hafid DjemaÏa clôturé le spectacle avec certaines de sescompositions. On peut dire en définitive quele public est venu saluer nombreux cette pres-

tation artistique. Et Rabah Inasliyen deconclure, ravi : «Je remercie Salem Aïbeche etKarim Rabhi pour m'avoir permis de me pro-duire à Montréal, Nadir Bouzidi et tous ceuxqui, de loin comme de près, ont contribué parleur sympathie et la réalisation du spectacleà rendre notre séjour agréable.» A la foisauteur-compositeur et interprète, RabahInasliyen travaille actuellement sur descontes. Il a été invité, notamment, à Ottawa,dans une école primaire et moyenne en tama-zight à assister à un cours ayant commeélèves principalement des Algériens. Lecours de tamazight a été filmé lors d’unreportage par la télévision BRTV et de la pré-sentation d'un film du réalisateur algérien,Ahmed Djennadi. Après beaucoupd'échanges, cette école s'est montrée aussitrès intéressée par le travail de Rabah pour lamise en musique et la narration de contes enlangue française qu'actuellement Inasliyenfinalise avec les éditions Le Verger desHespérides. Il reviendra prochainement auCanada pour déclamer ces contes dans lecadre de la francophonie (4 contes narrés,illustrés avec complainte ont été réalisés).Une belle expérience pour le chanteur, quiouvre la voie à un futur toujours plein de pro-jets et de promesses. Samir Ben

● Tartuffe, du Théâtre régional de Constantine, a été présentée dimanche soir au Théâtre national Mahieddine Bachetarzi, à la faveur du 5e Festival national du théâtre professionnel (FNTP), dont la clôture est prévue pour le 7 juin.

RABAH INASLIYEN EN CONCERT AU CANADA

Un public conquis

Orchestre de Rabah Inasliyen en concert à Montréal

Le théâtre classique était à l’honneur avec la pièce «Tartuffe» du TRC

El Watan - Mardi 1er juin 2010 - 26

J E U X - D E T E N T E

HORIZONTALEMENT : FROUSSARD / AMADOUER / EDO / NL / CO / IPS / ABEL / ATLANTIDE/ IAGO / SES / COTATION / NEC / TUTU / ENSILES / TOM / SI / PLIER / RAT / SE / DRAMEVERTICALEMENT : TRADITIONNELS / OMOPLATES / IE / RUA / SAGACITE / SDN / NOT

/ LORD / ISOLAT / ITEM / AU / BISOUS / RA / PRECEDENT / SAM / DROLES / UNITE

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RÈGLE DU JEUBiffer tous les mots de laliste que vous retrouverezdans la grille, en utilisanttous les sens possibles. Leslettres qui n'auront pas étécochées serviront à formerle mot défini ci dessous.

DEFINITION :Lettre d'affaires destinéeà être envoyée immédia-

tement (07 lettres)

Solution Biffe Toutprécédent :

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AMOUR - ARACHNIDE - AVARICE - BACTERIE- BOUCANIER - CARGAISON - DECADENCE -DIVERSITE - ECREVISSE - ECRITURE - FEUE -HABITUE - HETEROGENE - IDOLATRE -INSTABLE - LACHETE - LAMPE - MESURE -NETTETE - OISEAU - ONDE - PALME -PRUNELLE - RECHANGE - RENFLEMENT -SEGMENTER - SUCCULENT - TORTURE -TUBERCULE - VERTU - VITE

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SOL. TOUT CODÉ PRECEDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspon-dant aux bons numéros dans les cases ci-dessous etvous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.

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Quinze sur N° 259915

SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENTS : HORIZONTALEMENT :1.PALEONTOLOGIE 2.ANIMEE. TU. OSSUS 3.SAM. FRASQUES4.STOPPE. ATRES 5.ION. ORAGES. UT 6.OMAR. TRI. IT. TRI 7.NID.RI. ENDEMIES 8.NEES. TA. EANES 9.SUBITES. TRONE 10.MA. CI.TU. GAIN 11.EXCEDEE. TACT. BA 12.NIA. OMIT. DUOS 13.TORON.NEROLI. ND 14.MAS. ST. SUERAI 15.TETER. ELFE. ECOT

VERTICALEMENT : 1.PASSIONNEMENT 2.ANATOMIE. AXIOME3.LIMONADES. CARAT 4.EM. SUCE. OSE 5.OE. PO. BIDON6.NEFERTITI. EM 7.AR. ATTEINTE 8.OTALGIE. EU. TE 9.LUS. NES.RSF 10.QASIDA. GADOUE 11.GOUT. TENTACULE 12.ISERE.MERITOIRE 3.ESSE. TISON. AC 14.SURE. NIO 15.ASE. TISSERAND

Fléchés Express N° 2599

contracté

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saintportugaispépinièrede cadres

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plumard

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ville deMoldavie

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point desaignée

assises

9e art

articleespagnol

volcan

chiffreromain

HORIZONTALEMENT

I- Qui produisent de l’huile. II- Femme volontaire,parfois violente. III- Un vrai gouffre - Et tutti quanti.IV- Construit un nid - Brève liaison. V- Chemin à suiv-re. VI- Mal exprimé - Désire. VII- Thulium -Secouéspar jeu - Capone intime. VIII- Absence de mouvement- Carrelet. IX- Archer coquin - Rivière d’Asie. X- For-mat de papier.

VERTICALEMENT

1- Persistants. 2- Justifier. 3- Préparé avec soin - Inuti-le de tourner autour. 4- Entrave - Proportionne. 5- Vache malgré elle - Légumineuses. 6- Des ailes -Personnel. 7- Nouveau en sortant - Elle tombe desnues - Ligne de front. 8- Coupe de souffle - Botte euro-péenne. 9- Aller en justice - Mesure de muraille.10- Clans idéologiques - Roulée dans la farine.

SOLUTION N° 3528 HORIZONTALEMENT

I- TCHARCHAFS. II- HO - BAHUT. III- EPI - TAM- LU. IV- BR - ASPIC. V- AOUT - EDITE. VI-IPPON - EN. VII- SHAMAS - ETC. VIII- MISES -RE. IX- EL - SECTION. X- SEL - SUE - PT.

VERTICALEMENT

1- THEBAISMES. 2 - COPROPHILE. 3- UPAS. 4- AB - ATOMES. 5- RATS - NASES. 6- CHAPE -CU. 7- HUMIDE - OTE. 8- AT -CINE. 9- TROP. 10- SPUMESCENT.

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Mots Croisés N°3529

Par M. IRATNI

L ’ É P O Q U E

El Watan - Mardi 1er juin 2010 - 27

ON VOUS LE DIT

Des cambrioleurs font sautertout un bâtiment en AllemagneL'explosion qui a eu lieu vers 2h du matin mardi der-nier a détruit entièrement la banque et fait exploser lesfaçades des bâtiments autour de celle-ci. 191 per-sonnes ont passé la journée à déblayer les lieux afin detrouver des indices. Selon la police, les suspects – ungang d'Europe de l'Est – auraient utilisé des bombes àgaz afin de faire sauter la porte du bâtiment et de s'en-fuir avec l'argent du distributeur. Seulement, l'intensi-té de l'explosion a fait prendre feu à leur véhicule et ilsont dû abandonner les lieux. Les attaques à la bombesur les distributeurs augmentent de plus en plus en Al-lemagne, avec cinq incidents du même genre l'an pas-sé. La police a déclaré avoir retrouvé parmi les dé-combres le distributeur ainsi que le coffre intacts.

France : une tablette de chocolat de 72 kilosLa foire d'Albi (France) a vu se dérouler un drôle d'évé-nement puisqu'un chocolatier a, durant une semaine,œuvré afin de présenter au public une tablette de cho-colat de 72 kg. Après son officialisation, elle a été bri-sée afin de faire déguster le chocolat aux passants.Michel Thomaso-Defos est chocolatier, et il lui aura fal-lu pas moins d'une semaine de travail pour réaliser cet-te impressionnante tablette de chocolat qui a dû don-ner l'eau à la bouche à tous les visiteurs de la foired'Albi. Selon les mesures officielles, la tablette horsnormes est longue de 2,40 m pour une largeur de 1,20

m et un poids total de 72 kg. Et l'huissier de justicemandaté pour officialiser les dimensions de la tablettede chocolat d'expliquer à La Dépêche : «C'est la pre-mière fois dans ma jeune carrière que je vois ça.»

Un cachot découvert àl'Assemblée nationale françaiseFermé par des barreaux et une porte en bois, le cachot,d'une dimension d'environ 2 m sur 1,50 m avec un banc depierres, était muré depuis de longues années. Il a été misau jour à l'occasion de travaux effectués dans l'étroit es-calier menant, à proximité de l'hémicycle, d'une salle depresse, la salle Fragonard, à une autre, la salle Passeron.«J'en ignorais totalement l'existence», a indiqué l'histo-rien de l'Assemblée nationale, Bruno Fuligni.Jusqu'à présent, la seule cellule connue, baptisée «cellulede dégrisement», était destinée aux députés. Mais ce «petit local», de deux pièces meublées, relative-ment confortable, n'a plus servi depuis que Gambetta,alors président de la chambre des députés, (1879 à1881) y avait fait enfermer le comte Armand Léonde Baudry d'Asson, député royaliste de la Vendée(1876 à 1914).La sanction avait en effet profité aucomte, se transformant en énorme coup média-tique. Depuis lors, le local a été transformé en 2bureaux, affectés aujourd'hui à deux députés UMP.

La police distribue des tuniques aux femmes indonésiennes dontla tenue est jugée indécenteAu total, ce sont 20 000 tuniques qui ont été prévues pourla distribution. Ces dernières sont longues, amples et cou-vrent les hanches, explique l'AFP. Le régent de la provinced'Aceh explique : «Les femmes coupables devront se chan-ger immédiatement, en remplaçant leur pantalon serré parla tunique, si la police de la charia les arrête.» De plus,l'homme a expliqué vouloir multiplier les opérations de cegenre. Le porte-parole de la police a expliqué à l'AgenceFrance Presse le 25 mai que dans la matinée, une trentainede femmes avaient été rappelées à l'ordre : «Quinzed'entre elles avaient une tunique à disposition et nous leuravons demandé de se changer. Nous avons conseillé auxautres de se conformer aux nouvelles réglementations.» Anoter que la police de la charia a également pour missionde lutter contre la consommation d'alcool, la pratique dejeux d'argent ou encore les relations sexuelles dites illi-cites. De plus, l'interdiction de porter une tenue indécentene touche pas que les femmes puisque les hommes sesont vu demander de ne pas porter un short en public.

ElWatan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse”

au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la publication : OOmmaarr BBeellhhoouucchheett

DDiirreeccttiioonn -- RRééddaaccttiioonn -- AAddmmiinniissttrraattiioonn Maison de la Presse :Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er

Mai TTééll : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 -FFaaxx : 021 68 21 87 - 021 68 21 88

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Yahia, Hydra. Tél : 021 56 32 77 - TTééll//FFaaxx :: 021 56 10 75

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DDiiffffuussiioonn :: Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est : Sociétéde distribution El Khabar.

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Les manuscrits, photographies ou tout autredocument et illustration adressés ou remis

à la rédaction ne seront pas rendus et ne ferontl’objet

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sauf accord de la rédaction.

CONCEPTONDE LOGICIELSDE GESTIONUn Prixinternationalpour un AlgérienLa société Mégathèque, spéciali-sée dans le développement delogiciels de gestion d'entre-prises, installée à Tizi Ouzou, aété retenue pour recevoir le Prixinternational Golden eagle forprestige and quality Europe2010. Ce prix, créé en 1995, estdécerné annuellement par lamaison d'édition espagnole, Ac-tualidad, aux meilleures entre-prises. Ali Hamidi, gérant de Mé-gathèque dira : «C'est unhonneur pour l'entreprise algé-rienne dans son ensemble, carcette distinction est une recon-naissance du travail profession-nel qu'on accomplit, c'est une ré-compense de nos efforts dans lacréation de richesses et d'em-plois.» Les critères de sélectionsont déterminés entre autres parun comité de chefs d'entrepriseet de cabinets de consulting derang international. Lors des der-nières éditions, des entreprisestunisiennes et marocaines ontreçu des trophées similaires.

S. G.

SAUT ENROLLERSTaïg Khris descendla Tour EiffelMega Jump est un événementsportif relayé par de nombreuxsponsors. Ainsi, des milliers depersonnes étaient rassembléesdevant la Tour Eiffel pour l'occa-sion. Elles attendaient Taïg Khris,déjà connu pour sa participationà Koh Lanta, le choc des héros, etpour ses performances sportivesen rollers. A son palmarès figu-rent jusque-là, comme l'expliquel'AFP, 75 podiums en tant que nu-méro 1. Samedi 29 mai 2010, à18h, Taïg Khris a sauté en rollersdu haut d'un espace situé au pre-mier étage de la Tour Eiffel, soit40 m au-dessus du sol. Le cham-pion de rollers de 34 ans a ensui-te rejoint une rampe géante 10 men-dessous, puis a terminé sacourses dans un grand airbag.«Jeregrette que les gens ne peuventpas voir la sensation que j'ai,c'est hallucinant», a-t-il expliquéà l'AFP après sa performance.

Hommage à Témi Tidafi le 5 juinS amedi prochain, l’association

Enfance et familles d’accueilbénévoles rendra hommage à sonprésident-fondateur, Témi Tidafi,décédé en décembre dernier. La cérémonie qui aura lieu aucentre Amel de Palm Beach re-groupera les membres fondateurset les militants de l’Aaefab ainsique des familles adoptives et dessympathisants de l’association. La pouponnière Amel sera débap-tisée au nom de Témi Tidafi aprèsun hommage particulier par desproches et des anciens de l’Aaefab.Celle-ci a été créée par Témi Tidafiil y a une vingtaine d’années avecune pléiade de personnalités de lasociété civile qui entendaient bri-ser le silence autour des enfantsabandonnés à leur naissance. Pource faire, l’Aaefab s’est dotée dedeux pouponnières, l’une à Had-jout (Tipasa), l’autre à Palm Beach

(Alger) chargées d’accueillir lesnourrissons, de les prendre encharge et de leur assurer un place-ment dans une famille adoptive.Un tiers des 2000 bébés recueillisjusque-là a été repris par les mèresbiologiques, et le reste confié à des

familles adoptives. Les poupon-nières ont développé et diffusé uneméthode de prise en charge inspi-rée de l’Institut Loczy de Buda-pest. Par ailleurs, et sous l’impul-sion de Témi Tidafi, l’Aaefab aentrepris dès le milieu des années80 de sensibiliser les autorités surla nécessité de favoriser l'intégra-tion scolaire et sociale des enfantsrecueillis par le biais de la kafalaen leur attribuant le nom de leur fa-mille adoptive. La concordance qui ne suppose nifiliation ni héritage été obtenue enjuillet 1992 par le biais d’un décretexécutif, fruit de l’Ijtihad d’ungrand nombre de personnalités po-litiques et religieuses. Témi Tidafiaurait voulu que se réalise sonautre rêve, qui est l’inscription desenfants kafils dans le livret de fa-mille. C’est le combat que mènel’association aujourd’hui.

MILITANT DE LA CAUSE DE L’ENFANCE PRIVÉE DE FAMILLE

Le repos biologiquen’est pas respecté

C'est le président de laChambre de pêche de la wi-laya de Témouchent qui

l'affirme : le repos biologique n'estpas respecté tant sur le littoral té-mouchentois que sur toute la côteouest du pays. A cet égard, laChambre nationale de pêche avaitmené, l'année dernière, une cam-pagne de sensibilisation sur la né-cessité de la régulation de l'effortde pêche par la réduction de lapression sur la ressource halieu-tique. Le repos biologique prévupar la réglementation afin d'assu-rer la pérennité de cette ressourceconsiste en la fermeture de lapêche de mai jusqu'à septembre,

durant la période de frai, à moinsde trois miles nautiques ou entre 0et 50 m de profondeur. Il vise lapréservation des immatures parl'imposition d'une taille minimalemarchande en fonction de chaquevariété de poissons ainsi que parl'usage d'un maillage respectueuxdes filets et par l'interdiction de lapêche dans les réserves marines(Gouraya dans la wilaya de Béjaïa,Taza à Jijel et l'île Rachgoun). On avait cependant estimé àl'époque que l'initiative de laChambre de pêche n'allait avoiraucun impact parce qu'elle n’étaitqu’un vœu pieux. Le président dela Chambre de pêche de Témou-

chent en tient aujourd'hui pourpreuve le débarquement de ca-geots d'un certain type de poissonsqu'on ne peut actuellement pêcherqu'au plus près du rivage, là où ilvient frayer. Ces poissons sontl'amoykène (petit rouget), la petitesole blanche, le sépia (la sèche), lenablé (marbré), le poulpe : «Toutun chacun sait que les sorties desbateaux qui pratiquent cette pêcheinterdite se font entre 23h et 6h dumatin.» Pour d'aucuns, en l'absen-ce d'une police de la pêche promi-se par le ministère en charge dusecteur, les gardes-côtes dont lestâches sont multiples semblent dé-passés par la situation. M. Kali

LA PÊCHE DANS LES PORTS DE L’OUEST DU PAYS

Medersiens : l’AG ordinaire le 12 juinL’assemblée générale ordinairedes anciens medersiens auralieu le samedi 12 juin à 14h aucentre culturel d’El Biar.La présence de tous lesmembres est indispensable. Aucours de cette réunion, leprésident Mourad Aït Belkaemfera le point sur le cheminparcouru par l’association etfixera avec les membres lesprojets et les perspectives.

●La reproduction des réserves halieutiques est perturbée par des pêcheurs indélicats.

Le défunt Témi Tidafi

PHO

TO :

D. R

.

● MCA 4 - MSPB 0Le Doyen triompheStade du 5 Juillet,AlgerArbitrage : Amalou, Benarous et Guidou.Buts : Derrag (25' et 61'), Bouguèche (38' sp et 78')Averts. : Boudebouda, Derrag et Aberra-ne (MCA). Litem (MSPB)MCA : Zemmamouche (Slimani 87'),Boudebouda, Senouci, Zeddam, Herkat,Koudri, Bouchema, Mokdad, Attafen(Aberrane 78'), Bouguèche, Derrag(Hamrat 66').Entr. : BracciMSPB : Litem, Chouati, Zeghrigh, Allili(Benmansour 82'), Ziad (Yousfi 77'),Loukili, Belhadi, Zeghidi, Hezil, Le-mouadaâ, Lemen.Entr. : Ben Djabbalah.

Le Mouloudia d'Alger a été consacré,hier, champion d'Algérie pour la 7e foisde son histoire, à l'issue de la 34e et ultimejournée du championnat, disputée hier.Le Mouloudia d'Alger, qui avait besoind'une victoire face à la formation duMSPB, relégué en seconde division de-puis quelques journées déjà, n'a pas faitdans la dentelle face aux Batnéens, dansson antre fétiche du 5 Juillet, en étrillantson adversaire du jour sur le score net etsans appel de 4 à 0. Les Mouloudéens,qui étaient talonnés au classement par letenant en titre, en l'occurrence l'ESS,avec un seul point qui les séparait, n'avaitd'autre choix que de vaincre sans se fierau résultat des Sétifiens, en déplacementen terre béjaouie pour affronter la JSMB.Maîtres de leur destin, les poulains deBracci entameront la rencontre tambourbattant avec une nette domination face àun adversaire venu à Alger pour limiterles dégâts. Après plusieurs occasions ra-tées, notamment par Derrag faute de pré-cipitation, ce dernier a réussi à ouvrir lamarque à la 25', avant que son coéquipierHadj Bouguèche ne corse l’additionmoins d'un quart d'heure plus tard (38'),en transformant un penalty. En secondepériode, c'est le même scénario, avec unMouloudia d'Alger qui dominera copieu-sement la partie face à des Batnéens ti-morés et incapables même de porter ledanger dans la cage de Zemmamouche.Une domination qui sera ponctuée pardeux autres réalisations, inscrites par lesmêmes buteurs de la première périodequi enregistreront un doublé, avec un butpour Derrag à la 61' et Bouguèche quiclôt ce festival offensif à la 78', dans un

match où le score aurait pu être pluslourd.Une belle victoire pour le Moulou-dia, qui retrouve le chemin des consécra-tions en championnat après 11 années dedisette, ponctuant une saison euphoriqueoù les Algérois ont mené de bout en boutle championnat.

BETROUNI A EU SON JUBILÉA la fin de la rencontre MCA - MSPB quia couronné le Mouloudia d'Alger cham-pion d'Algérie, un vibrant hommage a étérendu au stade du 5 Juillet à l'une des fi-gures emblématiques du Doyen, en l'oc-currence Omar Betrouni à l'occasion deson jubilé. Un jubilé qui a coïncidé avecla consécration de son club de toujours,champion d'Algérie pour la 7e fois de sonhistoire. Une véritable fête en l'honneurde Betrouni avec la présence de figuresmarquantes des anciennes gloires de l'ENet du MCA, à l'image de Mustapha Dah-leb et Hacen Tahir entre autres. A. Ryad

●JSMB 2 - ESS 2Béjaïa rate lecocheStade de l'Unité maghrébine (Béjaïa) Arbitrage : Bouster, Chaâmbi et Ha-mouButs : Boulemdaïs (18' et 27') JSMB,Berguiga (23'), Hemani (44') ESS.

Averts. : Zafour, Hamlaoui (JSMB),Hadj Aïssa, Hemani, Diss, Delhoum(ESS).JSMB : Si Mohamed, Megateli, Belakh-dar, Zafour (Mebarakou 53'), Messali,Deghiche, (Boukemacha 44'), Hamlaoui,Zerdab, Boulaïnceur, Boulemdaïs, Bel-kheir (Aourès 63'). Entr. :Menad.ESS : Ferradji, Benchaïra (Kacem 63'),Raho, Belkaïd, Metref (Kaddou 79'),Diss, Hemani, Hadji Aïssa, Delhoum,Lemouchia, Berguiga (Guedider 90'). Entr. : Noureddine Zekri.

La rencontre qui a opposé la formation dela JSMB à son invitée l'ES Sétif a été en-tamée en force par les deux équipes. Leslocaux parviendront à ouvrir le score à la18' par le revenant Boulemdaïs. La joiedes Béjaouis n'a pas duré longtempspuisque les Sétifiens réussiront à re-mettre les pendules à l'heure par Bergui-ga qui a été bien servi par Delhoum(23'). Néanmoins, les Béjaouis décidéspour la victoire ne tarderont pas à dou-bler la mise, quelques minutes plus tard,par le même Boulemdaïs qui signe sondoublé (27'). Au moment où on s'ache-mine vers la fin de la première période,les visiteurs réussiront encore une fois àégaliser par l'intermédiaire de Hemani,qui profite d'une bonne passe de son co-équipier Hadj Aïssa et trompe le portierSi Mohamed. L. H.

● CAB 0 – JSK 1Les Canarisenfoncent Batna Stade du 1er Novembre de BatnaArbitrage : Abid Charef, Boulfelfel etAmri.But :Yahia Chérif 56’CAB : Babouche, Soualah, Bensaci(Bouraoui 57’), Kerboua, Chebana, Ben-hacène, Kebia (Ghanam 89’), Rasmel,Fezzani (Louanès 46’), Boukhlouf, Bou-rahli.Entr. : LaâlaouiJSK : Berrefane, Oussalah, Berchiche,Coulibaly, Khoutir-Ziti, Saïdi, Chérif ElOuazzani (Nessakh 88’), Douicher, Ya-hia Chérif, Hamiti, Aoudia (Seguer 84’).Entr. : Geiger

Le match fut une simple formalité pourles Cabistes, qui fouleront le terrain du 1er

Novembre sans grande conviction, sa-chant impérativement que rien ne pourrales sauver de la relégation. Un état d’es-prit qui sera très favorable aux Canaris,qui visaient une victoire pour espérer dé-crocher cette place sur le podium, syno-nyme d’une participation à la prochaineédition de la Coupe de la CAF. Un objec-tif atteint pour les Canaris, qui réussirontà revenir de Batna avec les trois points dela rencontre, grâce à l’unique but de lapartie, inscrit par Yahia Chérif à la 56’.Un avantage au score qui poussera lesCanaris à gérer leur avance au score, jus-qu’au coup de sifflet final de la partie, quiverra ainsi le CAB officiellement rétro-gradé en deuxième division, alors que lesCanaris sauveront quelque peu leur sai-son, après avoir raté le titre, en décro-chant cette 3e place qualificative à la Cou-pe de la CAF. N.A.

● MCO 1- USMA1Comme à la …paradeStade ZabanaArbitrage : Zouaoui, Bitame et Bough-lamAverts. : Balegh (MCO), Aït Ouamar(USMA)Buts : Balegh (31’), MCO, Meklouche(55’)USMAMCO : El Ghoul, Hamdad, Benatia,Ouasti, Kechamli, Sebbah (71’ Barrem-la), Zmit, Cherif-Hachemi (85’ Bengori-ne), Aouadj, Meddahi, Balegh (73’Kaïb)

Entr. : BelatouiUSMA: Abdouni, Aouamri, Rial,Khoualed, Layati, Benaldjia, (Hami-di78’), Ghazi, Benmohammed ( Tatem85’), Aït Ouamar, Meklouche, OuznadjiEntr. : Saâdi

Le MCO a dû attendre le dernier roundpour «officialiser» son maintien en éliteen «chipant» la parité à une USMA quipouvait facilement l’emporter sans quepersonne ne crie au scandale. Les AïtOuameur (33’), Meklouche (34’), Ouz-nadji (37’) et Benaldjia (43’) trouvaientdevant eux un El Ghoul impérial. En seconde mi-temps après l’égalisationde Soustara par le remuant Meklouche(55’), le jeu baissa carrément d’intensitéet on assista à un semblant de match quien fin de compte arrangera les affairesdu MCO plus que celles de l’USMA quia perdu de facto le billet pour la coupe dela CAF.A signaler l'excès de zèle du ser-vice d’ordre qui bousculait les journa-listes qui voulaient recueillir les impres-sions d’après- match, et ce dans unecacophonie des plus indescriptibles.

A. Brahmi

El Watan - Mardi 1er juin 2010 - 28

S P O R T S

WAT - CRB 2-3 MCA- MSPB 4-0 MCO - USMA 1-1 CAB - JSK 0-1 NAHD - USMAn 0-1 CABBA- ASO 1-0 USMH - USMB 2-1 JSMB - ESS 2-2 ASK - MCEE 2-1

Classement Pts J 1. MC Alger 66 34 2. ES Sétif 63 34 3. JS Kabylie 54 34 4. USM Alger 53 34 5. JSM Bejaia 52 34 -. USM El Harrach 52 34 7. USM Annaba 49 34 8. WATlemcen 46 34 --. CR Belouizdad 46 34 --. CABB Arreridj 46 34 11. AS Khroub 45 34 12. ASO Chlef 43 34 --. MC El-Eulma 43 34 --. USM Blida 43 34 15. MC Oran 41 34 16. CABatna 37 34 17. MSP Batna 24 34 18. NAH-Dey 19 34

34e ET DERNIÈRE JOURNÉE DU CHAMPIONNANT NATIONAL DE FOOTBALL

Le MC Alger en beau champion

RÉSULTATSCLASSEMENTET

Les joueurs du MCAexultent après le 7e titre

PHO

TO :

M. S

ALI

M

El Watan - Mardi 1er juin 2010 - 29

S P O R T S

CS CONSTANTINERetour deBoulahbibaux affaires

D imanche dernier s'est tenue, au centreculturel Ibn Badis, l'assemblée géné-

rale du CSC, laquelle assemblée portaitsur un seul point à l’ordre du jour, à savoirl'entérinement de la décision de passageau professionnalisme. Sur les 306membres qui composent cette AG, 113seulement ont répondu présents. Le quo-rum n'étant pas atteint, le président Ounisprocédera à la clôture de la première séan-ce afin d'en ouvrir une autre, après avoir«consulté» les membres présents (qui nereprésentaient même pas la moitié del'AG), ceci avec la bénédiction du repré-sentant de la DJS qui expliquera que la te-nue d'une AG, quinze minutes après avoirclos la première, et même en l'absence duquorum, était parfaitement légale. Ceci étant fait, ladite assemblée procéderaau vote à l'unanimité en faveur du passageau professionnalisme. Suite à quoi, le président Ounis proposeraà l'assistance d'opter pour la formule SPA,la seule qui, selon lui, puisse garantir latransparence dans la gestion du club. Uneproposition à laquelle ont adhéré lesmembres. Enfin, notons que l'ancien diri-geant du club, en l'occurrence Boulahbibdit «Soussou», a été le premier à se portercandidat pour un éventuel actionnariat ausein de cette SPA.Il sera suivi alors par Noureddine Ounis,Lyes Souilah, Chenni et Yacine Ferçadou.En outre, un délai de quatre jours a été ac-cordé aux autres postulants, même nonmembres, afin de se joindre aux futurs ac-tionnaires du club. Lamine Benzaoui

PARADOU AC

Rencontre-débat sur la formationT

rois années après la création del'Académie de football JMG, leParadou AC a fait son bilan, hier, à

l'hôtel El Djazaïr, en présence de la pres-se, des entraîneurs et des médecins spé-cialistes. Cette rencontre a été l'occasionde débattre des sujets ayant trait à l'expé-rience de la formation de ces jeunesfootballeurs. Le président KheireddineZetchi, qui a mis sur pied cette premièreacadémie de football en Algérie, a souli-gné que «la formation est la seule issuequi pourrait, à moyen et long termes, dé-velopper notre football ainsi qued'autres disciplines».Chacun dans son domaine, l'entraîneurJean Marc Guillou et le docteur Bensoltane (responsable médical duPAC), sont intervenus pour évoquer lastratégie prônée par le PAC. Le FrançaisGuillou, qui a été l'initiateur de l'Acadé-mie de football avec l'ASEC d'Abidjan,a indiqué que «la charge des séancesd'entraîneurs de ces jeunes obéit à desrègles scientifiques. Même les entraîne-ments pieds nus n'ont pas de consé-quences sur la santé des joueurs, si cen'est qu'ils sont bénéfiques, vu qu'ils as-souplissent les jambes». Une vision quin'a pas été partagée par le Dr FatihaMeghlaoui (CNMS) et par AbdelkaderBoudjemaâ, professeur en traumatolo-gie et ancien ministre des Sports. Ledocteur Meglaoui, la plus ancienne duCNMS, est demeurée quelque peu éton-née par le chiffre avancé par rapport auxblessures contractées par les jeunessportifs. Le riche débat a gagné la sallede conférences, notamment avec les in-terventions de Aziz Derouaz (ancien mi-

nistre), Saïd Bouamra (MJS), LaïcheAbdelkader (ISTS) pour ne citerqu’eux. Le Pr Sourdine Arezki (spécia-liste en traumatologie du sport) défend

la thèse de l'entraînement pieds nus.«Courir pieds nus soulage les articula-tions», selon la conclusion du Pr améri-cain, Daniel Lieberman, spécialiste en

anthropologie et biologie de l'évolutionhumaine à l’université d'Harvard. Poursa part, la psychologue, Mme KarimaHadj Arab, qui travaille en étroite colla-boration avec les parents des joueurs, asoutenu que son souci consiste à veillerà l'équilibre physique et psychique.D'autre part, Jean-Marc Guillou a tenu àpréciser que l'académie du PAC ne faitpas de ségrégation pour le recrutement.«Les meilleurs qui répondent à nos cri-tères seront retenus pour faire partie del'académie. Notre souci n'est pas seule-ment de former des stars. Ces jeunessont engagés avec nous pour une pério-de de sept années». Chafik B.

L'école de Sonatrach 2e à IstresLes benjamins de l’Ecole de football de Sonatrach se sont distingués au tournoiinternational d'Istres. En effet, en présence de 14 clubs, les représentantsalgériens ont terminé à la 2

e place. Les jeunes joueurs qui ont remporté les septrencontres se sont inclinés en finale devant le club local FC Istres, sur le score de2 à 1. Au classement des meilleurs joueurs du tournoi, c'est le benjamin de laSonatrach, Farid Melali, qui a été sacré. L'équipe de Sonatrach est la seuleformation qui n'est pas engagée dans le championnat. Faut-il rappeler qu’àl'édition précédente, l'Ecole de Sonatrach a pris la 6e place. C. B.

PHO

TO :

H. L

YES

Hier à l’hôtel El Djazaïr, séminaire sur la formation initiée par le Paradou AC

El Watan - Mardi 1er juin 2010 - 30

S P O R T S

■LLEE PPLLOONNGGEEOONN.. Comment savoir quand unjoueur qui tombe le fait volontairement ? Pourle psychologue britannique Paul Morris, la cléest dans «l'arc de l'archer». Quand un joueurtombe avec les deux bras en l'air, les mainsouvertes, le torse bombé et les jambes pliées,il n'y a pas de doute. «Selon les loisbiomécaniques, cela ne peut arriver dans unechute naturelle», dit-il. «Instinctivement, lesbras vont vers le bas pour adoucir la chute ouvers le côté pour garder l'équilibre.»

■LLEE JJEEUU LLEE PPLLUUSS EEXXCCIITTAANNTT.. Maintenant, on ena la preuve : le foot est le premier de tous pourla fréquence des surprises qui donnent lavictoire à celui qu'on n'attendait pas. Ce sontdes statisticiens du laboratoire mexicain LosAlamos qui le disent, après avoir analysé en2006 les résultats des principaux clubs depuis1888. Le football américain est beaucoup plusprévisible, puisque les chances d'une victoirede l'outsider sont 25% moindres qu'en foot(soccer).

■ LLEESS DDAANNGGEERRSS DDUU PPEENNAALLTTYY.. Regarder lespenalties fait courir un vrai danger auxhommes fragiles. Le nombre d'admissions àl'hôpital pour arrêt cardiaque a augmenté de25% quand l'Angleterre a perdu face àl'Argentine, aux penalties, le 30 juin 1998.Pendant le championnat d'Europe de 1996, letaux de décès par crise cardiaque ou accidentvasculaire cérébral est monté de 50% le jouroù les Pays-Bas ont été battus par la Franceaux penalties. Pas de problème en revanchepour les femmes.

■ LLEESS HHOORRMMOONNEESS ÀÀ DDOOMMIICCIILLEE.. Est-ce que leshormones peuvent expliquer l'avantage dejouer à domicile ? Les chercheurs britanniquesSandy Wolfson et Nick Neave ont mesuré lesniveaux de testostérone des joueurs avant unmatch à domicile, un match à l'extérieur et unesession d'entraînement. Ils étaient beaucoupplus élevés avant un match à domicile.L'hormone mâle étant liée à la domination, laconfiance et l'agressivité, il semble que lesjoueurs étaient bien décidés à défendre leurterritoire.

■ LL''AAVVAANNTTAAGGEE DDUU RROOUUGGEE.. Les clubs ayant durouge dans leur maillot gagnent plus souventque ceux qui n'en ont pas, selon une analysefaite par des universitaires britanniques en2008 sur des données de la Ligue anglaise.Ainsi, Manchester United, Liverpool ou Arsenalgagnent plus souvent, tandis que les équipesen jaune ou orange gagnent plus rarement. Lacouleur rouge est souvent associée dans lanature avec l'agressivité du mâle.

■ LL''EEFFFFEETT CCAARRLLOOSS//MMAAGGNNUUSS//BBEERRNNOOUULLLLII.. Onse souvient du Brésilien Roberto Carlos et deson but sur coup franc contre la France en 1997.

Selon les physiciens, cela s'explique par unecombinaison de l'effet Magnus et du principede Bernoulli. Juste après le coup de pied, l'airflotte irrégulièrement autour de la balle,lancée à pleine vitesse. Quand elle ralentit, leflot d'air devient lisse, freine l'avancée de laballe et provoque un mouvement de courbe,conforme à l'effet initialement donné. Ce quiexplique que la balle de Roberto Carlos aitinitialement contourné le mur des défenseursavant d'obliquer vers la gauche et de rentrerdans le but.

■ LLEESS MMAAIINNSS DDIISSEENNTT TTOOUUTT.. Regarder lesmains des joueurs peut aider à deviner qui vagagner la Coupe du monde. John Manning, del'Université de Liverpool, a établi que lesmeilleurs joueurs avaient des annulaires pluslongs que leur index.

■ DDÉÉFFIINNIITTIIVVEEMMEENNTT PPAASS DD''AALLCCOOOOLL.. Boire de labière ou d'autres boissons alcoolisées n'estpas le meilleur moyen de récupérer d'unmatch, selon une étude néo-zélandaisepubliée en janvier dans le Journal of Scienceand Medicine in Sports. Boire sans modérationaprès un effort physique réduit la forcemusculaire de 15 à 20%, et les effets durentplusieurs jours. A noter : boire de façonmodérée n'est pas recommandé non plus.

LE FOOT ET LA SCIENCEMONDIAL-2010

Le compte à rebours est lancé !P

lus qu'une dizaine de joursavant la Coupe du monde ! Lecompte à rebours est lancé, les

premières équipes sont arrivées enAfrique du Sud, dont le Brésil etl'Argentine, les systèmes de jeu serodent, les listes se réduisent et la fêtese prépare. Samedi, c'est DiegoMaradona qui a posé le pied sur le solsud-africain à la tête de l'Albiceleste.Avec «El Diez», le show peut com-mencer. L'enfant terrible du footballfait déjà les gros titres pour avoirdemandé des toilettes de luxe dans sachambre d'hôtel et promis de courirnu dans Buenos Aires si l'Argentineremporte la Coupe du monde ! Dansle pays hôte, la ferveur grimpe etSoccer City a été officiellement inau-gurée. Les drapeaux de la nation arc-en-ciel flottent au-dessus desbureaux, des écoles et des voitures. Achaque carrefour, les fans de foot s'ar-rachent bannières, perruques colo-rées, lunettes géantes et les désormaiscélèbres vuvuzelas. Mais les étran-gers risquent d'être beaucoup moinsnombreux que prévu : la distance, lacrise et la flambée des prix ont décou-ragé les fans, européens notamment,qui ne devraient plus être que 300 000au lieu des 450 000 annoncés. L'autrepréoccupation de l'Afrique du Sud estla forme de ses Bafana Bafana, les«garçons» en zoulou. La peur est tou-jours là : être ridicules en devenant lespremiers organisateurs d'un Mondialéliminés au premier tour.

SPÉCULATIONS EN ALLEMAGNE Certes, les Sud-Africains restent surdix matches sans défaite depuis le

retour de Carlos Alberto Parreira à latête de l'équipe fin 2009. Mais lesadversaires étaient peu relevés et ledernier succès contre la Colombie (2-1) a été acquis grâce à deux penalties.«Il y a un problème avec l'attaque enAfrique du Sud. Au Brésil, on n'a pasfait Bebeto et Romario. On les a trou-vés et on les a utilisés», admetd'ailleurs le sélectionneur brésiliendes Bafana Bafana. Pour les autreséquipes, les systèmes de jeu serodent. Raymond Domenech a laissétomber le 4-2-3-1 qui lui valait tantde critiques sur sa frilosité pour lan-cer un 4-3-3, emballant face au CostaRica (2-1), puis décevant face à laTunisie (1-1). Où vont les Bleus ?L'Allemagne de Joachim Löw ad'ailleurs effectué plusieurs tests avecune organisation en 4-2-3-1. «Il va y

avoir beaucoup de spéculationsdurant les prochains jours», a décla-ré Löw, qui doit écarter deux joueurspour ramener sa sélection à 23 au 1er

juin. «Les entraîneurs vont seconcerter dimanche et lundi avecl'encadrement et annoncer l'équipemardi.»

DÉJÀ DES SURPRISES Et déjà des surprises pendant lesmatches de préparation. La Côted'Ivoire a ainsi été rejointe sur le filpar le Paraguay (2-2). La Nouvelle-Zélande a, elle, battu la Serbie (1-0).Les «All-Whites» ont aligné un 3-4-3qui évolue parfois en 5-4-1. D'autressélections sont en pleine réflexion,voire en plein doute. Le sélectionneurde l'équipe d'Algérie, Rabah Saâdane,reconnaît que son attaque pose pro-

blème, mais il devrait aussi se pen-cher sur sa défense, son équipe ayantété battue lourdement contre l'Eire (3-0). Les Verts ont encaissé onzebuts en quatre rencontres depuis lademi-finale de la CAN 2010 perduecontre l'Egypte (4-0) en janvier, sansavoir inscrit un seul but. L'attaquantAbdelkader Ghezzal, souvent titulai-re, n'a pas marqué depuis octobre et lematch contre le Rwanda (3-1) lorsdes qualifications jumelées à la CANet au Mondial 2010. Et puis, il y aceux qui affichent leurs ambitions entoute honnêteté. «S'il faut jouer salepour gagner, nous le ferons, ce quicompte avec la Coupe, c'est gagner »,a ainsi lancé l'attaquant du Brésil,Luis Fabiano. Fini le beau jeu quiavait marqué l'Euro-2008 avec lesorfèvres de l'Espagne ? AFP

Le Jabulani, ballonofficiel, trop dur pourles Espagnols

L es stars du football espagnol ont vertement cri-tiqué le ballon officiel de la Coupe du monde

2010, le «Jabulani», qu'ils ont trouvé trop dur ettrop rapide lors de leur préparation en Autriche.«C'est dommage qu'un événement aussi importantque la Coupe du monde doive se jouer avec unballon aussi nul», a lancé le gardien et capitainede l'équipe d'Espagne, Iker Casillas, devant desjournalistes, au camp d'entraînement des Rougeset Or à Schruns, à l'ouest de l'Autriche. «Cettenouvelle génération de ballons est très rapide et iln'y a pas que les gardiens qui se plaignent», a-t-ilindiqué à l'agence de presse autrichienne APA.Selon ce joueur du Real Madrid, le «Jabulani» res-semble plus à un ballon de beach-volley, tout enconcédant qu'il reste encore suffisamment detemps pour s'habituer au ballon officiel, avant lecoup d'envoi du Mondial en Afrique du sud le 11juin. «On a encore dix jours jusqu'à la Coupe dumonde», a-t-il noté. Son coéquipier XaviHernandez, le milieu de terrain de Barcelone, par-tage ses griefs : «C'est un ballon auquel il faudras'habituer». «C'est vrai qu'il est vraiment trèsrapide, mais il faut qu'on s'y adapte le plus vitepossible», a-t-il suggéré. Ce ballon, créé parAdidas et dont le nom signifie «célébrer» en zulu,est doté de nouvelles technologies, avait indiquél'équipementier lors de sa présentation endécembre. Avant les critiques espagnoles, le gar-dien chilien de la Real Sociedad (D2 espagnole),Claudio Bravo, avait lui aussi comparé le«Jabulani» à un ballon de beach-volley «très com-pliqué, très rapide, difficile à saisir», ajoutant qu'ila été «fait pour compliquer la vie des gardiens,pour qu'ils commettent davantage d'erreurs etqu'il y ait davantage de buts». «Il a une texturespéciale, qui le rend impossible à attraper avecl'humidité. Il est compliqué de calculer ses trajec-toires imprévisibles», a-t-il déploré la semainedernière.

L 'équipe de France n'a pas confirmé son bonpremier match de préparation face au Costa

Rica et a peiné dimanche à Radès pour arracherl'égalisation contre la Tunisie, avec un but deGallas (1-1), alors que le 4-3-3 a montré seslimites et ses failles défensives. Face à desTunisiens (55e rang FIFA, les Français sont 9e)plus rapides et agressifs que les Costaricains,les Bleus ont déçu. Les bons côtés du 4-3-3,testé contre le Costa Rica mercredi dernier àLens (nord de la France), étaient commeestompés, tandis que les défauts ressortaientcruellement, à savoir une défense à cinq élé-ments (avec Toulalan devant la ligne arrière dequatre éléments) complètement coupée dureste de l'équipe. Il reste un match amical le 4juin à la Réunion contre la Chine pour apporterdes corrections. Alors que son mollet gaucheavait tenu toute la France en haleine pendant lapréparation à Tignes, c'est la tête de Gallas, surun coup franc de Gourcuff, qui a permis auxBleus d'égaliser (1-1, 63’). Le Gunner est unedes rares bonnes nouvelles du match dedimanche, avec Gourcuff, qui rayonne en Bleuaprès sa fin de saison difficile à Bordeaux.

Comme face au Costa Rica, les Bleus encais-sèrent un but dès le début du match, cueillis àfroid par deux Tunisiens évoluant dans lechampionnat de France : Ben Khalfallah(Valenciennes) trouvait la faille entre Gallas etToulalan pour trouver Jemaâ (Lens), bien seulau second poteau (1-0, 6’). Les Aigles deCarthage avaient observé soigneusement lematch des Bleus face au Costa Rica. Et ilsavaient pris leurs précautions face au fameuxcôté gauche des tricolores, «surarmé» avecEvra, Malouda et Ribéry. Le joueur du BayernMunich eut ainsi droit à un traitement defaveur, comme ce «tampon» de Ifa juste avantla mi-temps. Comme à Lens, Ribéry etGourcuff furent les deux joueurs à sortir du lotet à essayer de créer, de varier, de renverser. Envain pendant la première période. Après lapause, Domenech choisit de faire rentrer Henryà gauche à la place de Ribéry, sans doute pourépargner à ce dernier des coups supplémen-taires. Anelka, après le but égalisateur deGallas, fut, quant à lui, remplacé par Gignac.Valbuena, buteur contre le Costa Rica, lui, n'estpas rentré. Il aurait peut-être fallu le faire. AFP

La France déçoit face à la Tunisie

Hier, à Rades (Tunisie 1-France 1)

L’arrivée de l’équipe desUSA, hier, en Afrique du Sud

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El Watan - Mardi 1er juin 2010 - 31

S P O R T S

RYAD BOUDEBOUZ

Le nouveau maîtreà jouer des Verts ?

L' i n t e r na t iona lalgérien, RyadBoudebouz, se dit

prêt à assurer le rôle demeneur de jeu des Vertsen Coupe du mondeaprès le forfait deMourad Meghni, àcause d'une blessure augenou. «Ce n'est pas untout de faire partie dugroupe ; maintenant, jeveux jouer, apportermes qualités à l'équi-pe», a confiéBoudebouz àFIFA.com. «Je sais ce

dont je suis capable en 10, derrière ou devant les attaquants.De toute façon, le coach ne m'a pas sélectionné pourdéfendre, il sait que je n'aime pas ça» (rires), a ajouté lejeune gaucher sochalien. Boudebouz, qui a effectué son bap-tême du feu avec l'équipe d'Algérie vendredi dernier à l'oc-casion du match amical face à l'Eire, a connu une ascensionfulgurante dans sa jeune carrière. Vainqueur de la coupeGambardella avec son club formateur, le FC Sochaux, enmai 2007, il fait ses grands débuts professionnels en octobre2008. A peine un mois plus tard, il inscrit son premier but enLigue 1. Depuis, il a accumulé près de 60 matches en pre-mière division française, pour dix réalisations. Vif, collectif,mais surtout doté d'une technique balle au pied hallucinante,son récent but à Monaco, en coupe de la Ligue, résume, à luiseul, ses qualités. Sur un dégagement raté du gardien moné-gasque, Boudebouz a le coup d'œil pour évaluer la distanceet la technique pour enrouler – sans contrôle – un lob de 50mètres dans la lucarne. Reste maintenant à confirmer cettefraîcheur et cette audace quand il s'agira de se frotter àl'Angleterre, aux Etats-Unis et à la Slovénie dans le groupeC en Afrique du Sud, souligne la FIFA sur son site. Même sil'Algérie n'est pas favorite pour réaliser le rêve de millions desupporters, à savoir passer le premier tour, Boudebouz, lui,est déjà tout près de réaliser le sien. «Même si je n'avais quehuit ans, je garde un souvenir très précis de la finale deFrance 1998 entre les Bleus et le Brésil. Je me souviensm'être juré qu'un jour ce serait moi sur le terrain.» Il ne luireste plus que quelques jours à patienter. APS

Belloumi déplore lemanque de patriotismechez les VertsA u lendemain de la défaite de l’équipe nationale face à

l’Irlande, l’ancienne gloire du football algérien a déplo-ré hier, sur les ondes de radio centre-ville de Montréal, quel’argent soit le principal moteur des joueurs de l’équipenationale. Répondant à une question de l’animateur AïssaLamri sur le fossé entre les primes que recevaient les joueursen 1982 et ceux de l’actuelle formation, Lakhdar Belloumi aaffirmé que lors du Mondial espagnol, ils étaient tous «pourles couleurs nationales. Le rêve était de porter le maillot del’équipe nationale, on rêvait de réussir, on avait de la fierté.Maintenant, tout le monde veut gagner de l’argent, mais cen’est pas propre à l’Algérie.» Il a en outre demandé aux pou-lains à Saâdane de mettre un peu de cœur dans leur jeu.Mustapha Kouici, présent lors de l’émission co-animée parLamine Foura, a confirmé sur un ton plus léger que le tempsoù les joueurs se contentaient de «réfrigérateurs et de télévi-seurs pour se qualifier au Mondial» était fini. A rappeler quel’équipe nationale 82-86 se trouve actuellement à Montréalet doit rencontrer une équipe locale pour disputer un matchde gala ce samedi. S. Ben

La Slovénie bat le FC Süd-Tirol (3-0) L a Slovénie, l'un des adversaires de l'Algérie au premier

tour du Mondial-2010, a battu la formation italienne duFC Süd-Tirol Alto Adige sur le score de 3 à 0 en matchamical disputé à Bressanonne (Italie). Les buts de laSlovénie ont été inscrits par Ljubijankic (68’, 80’) et Koren(72’). La Slovénie disputera son dernier match amicalcontre la Nouvelle-Zélande vendredi prochain à Maribor.

ARRIVÉE DE L'EN À NUREMBERG HIER

Les Verts se dérobent aux médias

Nuremberg (Allemagne)De notre envoyé spécial

L a sélection nationale est arrivée, hier, à14h45 (heure algérienne) à Nuremberg

(Allemagne), en provenance de Francepour l'ultime stage avant le Mondial sud-africain. Les Verts, qui ont bénéficié dedeux jours de repos après le match amicalface à l'Eire, se sont présentés au grandcomplet, y compris Karim Matmour quipoursuit les soins après une petite blessurecontractée à Crans-Montana (Suisse). Aleur arrivée à l'aéroport de Frankfurt, latrentaine de supporters venus les accueillirétaient déçus de ne pouvoir approcherleurs idoles, visiblement encore déçuespar la médiocre prestation fournie àDublin, vendredi passé. La délégationalgérienne a été, en effet, directementembarquée dans un bus à partir du tarmacde l'aéroport. Aucune déclaration n'a étéfaite aux envoyés spéciaux de la presse

algérienne, ni par les joueurs ni par le stafftechnique. Malgré l'attente de plusieursheures à l'aéroport, les Verts ont refusétout contact avec les médias. Est-ce unedémarcation de l'équipe après les cri-tiques, jugées acerbes, au lendemain de lalourde défaite face à l'Eire (3-0), ou bienjuste des instructions du staff techniqueavant le début du stage. Le patron desVerts n'a même pas daigné communiquerle programme de préparation de l'équipeavant le match amical face aux Emiratsarabes unis, prévu samedi à 19h. La délégation algérienne a directementrejoint son lieu de résidence à HerzoparkHôtel. Selon notre source, une séance dedécrassage était prévue en fin de journéed'hier à l'intérieur-même de l'hôtel. Le len-demain du match, le 6 juin, les Vertsrejoindront directement leur camp de baseà Durban (Afrique du Sud), avant d'enta-mer le Mondial contre la Slovénie, le 13juin prochain. Kamel Y.

CÉRÉMONIE DE PUMA À PARISLes raisons del’absence de l’ENL'équipementier des Verts, Puma en l'occurrence,a organisé, vendredi soir à Paris, une cérémonieen partenariat avec l'United nations environmentProgram (UNEP) en l'honneur des quatresélections qu'il équipe et qui représenteront lecontinent noir lors du Mondial sud-africain qui vadébuter dans moins de deux semaines. Unecérémonie à laquelle l'EN d'Algérie n'avait paspris part, dans la mesure où celle-ci a coïncidéavec le jour de la rencontre Eire-Algérie, disputéele soir-même à Dublin. Toutefois, si le motifavancé par les organisateurs sur la défection desVerts était d'ordre technique, les raisons de cetteabsence des Verts sont dictées par desconsidérations beaucoup plus politiques etsécuritaires, au moment où ladite cérémonieétait au préalable programmée pour samedi 29

mai, avant qu'elle ne soit avancée au vendredi 28

mai, justement pour que les Verts n’y prennentpas part. C'est ce que nous affirmera une sourceau sein-même de la firme allemande, souscouvert de l'anonymat, qui nous expliquera quec'est le ministère de l'Intérieur français et celuides Affaires étrangères qui avaient obligé Pumaet l'UNEP à avancer la tenue de la cérémonied'une journée, pour éviter que la sélectionalgérienne ne se déplace à Paris le même jour etqu'elle prenne part aux festivités organisées parl'équipementier. Toujours selon notre source, lesministères de l'Intérieur et des Affairesétrangères sont derrière ce décalage, eninvoquant le motif sécuritaire dans la mesure oùla présence de la sélection nationale à Paris pourladite cérémonie aurait attiré la grande foule desAlgériens vivant en France, chose non souhaitéepar le gouvernement français qui mettra en avantl'argument sécuritaire pour obliger Puma àavancer sa cérémonie et faire l'impasse sur laparticipation de notre sélection. T. A. S.

ÉQUIPE NATIONALE

La défaite face à l'Eireétait prévisible

La défaite enregistrée vendredi dernier parla sélection nationale en match-test face àl'Eire est loin de rassurer, à moins de deux

semaines du coup d'envoi du Mondial sud-afri-cain et de cette première confrontation officiel-le face à la Slovénie, prévue le 13 juin prochainpour l'entrée en lice des Verts dans le Mondial,que l'Algérie retrouve après 24 ans d'absence.Après deux semaines de stage à Crans-Montana, ponctué par une assez lourde défaiteà Dublin face à l'Eire (3-0), le moins que l'onpuisse dire c'est que notre sélection est loind'être prête pour le rendez-vous planétairequ'abritera l'Afrique du Sud du 11 juin au 11juillet. Au-delà de cette lourde défaite, à moinsde deux semaines du coup de starter duMondial 2010, c'est la prestation des Verts quilaisse à désirer, avec beaucoup de déchets dansle jeu (si on peut appeler cela du jeu) et une fai-blesse constatée au niveau de tous les compar-timents. Néanmoins, pour les plus avertis, cettedéfaite des Verts face à l'Eire et la médiocreprestation fournie par les capés de RabahSaâdane, sont loin d'être une surprise, notam-ment pour ceux qui ont eu à suivre de très prèsla préparation de la sélection nationale deuxsemaines durant dans les montages suisses, à1500 m d'altitude, plus précisément à Crans-Montana. Une débâcle prévisibles au vu duniveau de la préparation effectuée par les Vertslors des deux semaines de stage sous la condui-te du sélectionneur national, Rabah Saâdane. Ilfaut reconnaître, à ce propos, que si les condi-tions de séjour en altitude étaient des plusidoines, le sélectionneur national a dû faire faceà certaines contraintes qui ont quelque peu gêné

la préparation, à l'image de l'arrivée tardive decertains de nos internationaux qui ont dû rallierCrans-Montana par petits groupes et près d'unesemaine après, sans oublier la cascade de bles-sures qui ont fait que le groupe à Saâdane nes'est jamais entraîné au grand complet durantles deux semaines de stage.

UN STAGE RATÉ SUR TOUS LES PLANSNéanmoins, malgré toutes ces contraintes, ledéroulement du stage aurait pu être plus fruc-tueux. Contrairement à ce qu’affirmait le coachnational mardi dernier à Crans-Montana, où ilavait dressé un bilan positif des deux semainesdu premier stage précompétitif avant leMondial, ce regroupement a été un total ratage.

En effet, plusieurs lacunes ont été constatéeslors de ces deux semaines de stage, notammentsur le plan technique. Rabah Saâdane, mou,donnait l’impression d’un homme qui necontrôlait rien et laissait faire. Il a à maintesreprises chamboulé le programme, en annulantcertaines séances d'entraînement pour donnertantôt quartier libre à ses poulains, tantôt enchangeant des séances technico-tactiques pré-vues initialement sur le terrain en des séanceslégères sur le terrain de golf jouxtant le lieu deregroupement. Sur le plan technico-tactique justement, lesquelques rares séances effectuées dans cedomaine durant le stage de Crans-Montanaétaient loin d'être à la hauteur d'une préparationpour le Mondial, avec des séances quasimentidentiques, sans vraiment aller au fond de cevolet et c'est en toute logique que ceci s’estrépercuté sur la prestation de l'équipe face àl'Eire. Un stage parsemé d'erreurs profession-nelles, à l'image de l'épisode qui a vu la libéra-tion de Ziani et celle de Mesbah en plein stage,sans oublier les bourdes d'un point de vue médi-cal avec la rechute de certains éléments blessés,à l'exemple de Yebda et Antar Yahia, pour neciter que ces deux-là, et qui ont dû déclarer for-fait face à l'Eire. Tant de tares, durant ce premierstage, lourdement payées face à l'Eire et qu’ondoit absolument corriger lors du second stagede Nuremberg qui a débuté, pour rappel, hier. Ilsera donc question pour le coach national de seremettre très vite au travail avec beaucoup plusde sérieux pour essayer de sauver ce qu'il y a àsauver et éviter à l'Algérie l’humiliation enAfrique du Sud. T.A. S.

Les Verts à leur arrivée,hier, à Nuremberg

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Rabah Saâdane

Ryad Boudebouz

■AUTOROUTELe tronçon Mascara-Sidi Bel Abbès mis en serviceLe tronçon de l'autoroute Est-Ouest, reliant Zaghloul (Mas-cara) à Sidi Ali Bensidi (SidiBel Abbès), sur une distancede 70 km, a été mis en circula-tion hier par le ministre desTravaux publics, Amar Ghoul,en présence de son Excellencel'ambassadeur de Chine, à Al-ger, Liu Yuhe. Ce tronçon, a-t-on appris, compte trois via-ducs d'une longueur de 205,

322 et 513 m. En second lieu,le ministre a fait son déplace-ment à Sidi Bel Abbès pour in-augurer le tronçon menantvers la localité de Sidi Ali Ben-sidi, sur une distance de 57 km. La mise en service dudernier tronçon, reliant Sidi AliBensidi (Sidi Bel Abbès), tra-versant la wilaya de Tlemcen,à la frontière marocaine, d'unedistance de 113 km, est pré-vue au cours de ce mois dejuin, a tenu à annoncer le mi-nistre. Celui-ci a tenu à préci-ser par ailleurs, que l'autorou-te Est-Ouest, d'une distance

de 1720 km, compte 3000 ou-vrages d'art, 16 tunnels et 200

grands viaducs. A. S.

■ BOUZEGUÈNE (TIZI OUZOU)Les villageois fermentl'APC et la daïraLes habitants de quatre villa-ges, Ighil Tizi Boa, Tazrouts,Loudha et Ikoussa de Bouze-guène (60 km au sud-est de Tizi Ouzou), ont procédé hier àla fermeture de l'APC, de la daï-ra et du siège de Sonelgaz pourprotester contre les lenteursqui ont caractérisé le projet deraccordement au réseau du gaznaturel. Dans une déclarationaffichée au chef-lieu et dans lesvillages, les protestataires ontdénoncé le silence des autori-tés locales. Les villageois affir-ment que leurs doléances sontrestées vaines. En effet, lesquatre villages qui figurentdans cette première tranchedevaient voir le projet lancé de-puis mars 2009. Confié à uneentreprise privée, cette derniè-re n'a pas donné signe de vie,entraînant un long retard. Lesreprésentants des quatre villa-ges ont été conviés hier à une

réunion avec le président del'APC de Bouzeguène et le chefde daïra. Ces derniers ont misau courant les représentantsdes villages qu'un compromisa été trouvé lors d'une réunionqui a regroupé les autorités lo-cales avec les représentants dela DMI et de Sonelgaz. Une en-treprise a été désignée et pren-dra en charge le projet, au plustard, dans 2 semaines, a-t-onappris. L. A.

■ BOUMERDÈSExplosion d'une bombeà Dellys Une bombe artisanale a explo-sé, hier vers 10h, au lieuditTouabet, dans la région de Del-lys, à l'est de la wilaya de Bou-merdès. La déflagration n'a faitfort heureusement aucune vic-time. L'engin explosif, dissimu-lé sous terre au bord de la routereliant ladite localité à celle deBenchoud, a éclaté quelquesminutes seulement après lepassage d'un convoi de la Gen-darmerie nationale. Cet énièmeattentat terroriste dans la wi-laya intervient, pour rappel,deux jours après celui perpétré

dans la localité de Thénia,ayant causé des blessures à uncitoyen qui se trouvait hier en-core toujours en observation àl'hôpital. Y. O.

■ Sit-in devant le siège de la wilaya Une cinquantaine de citoyensreprésentant les habitants dela cité Ben Chaâr, dans la com-mune de Hamadi, ont observéun sit-in dans la matinée d'hierdevant le siège de la wilaya deBoumerdès, en signe de pro-testation contre la dégradationdes conditions de vie au niveaude leur quartier. Les habitantsse plaignent de la dégradationeffrénée des artères de leurcité, la multiplication de fuitessur le réseau des eaux usées, laprolifération des ordures et lenon-raccordement des dizainesde foyers au réseau AEP. «Noussommes livrés à nous-mêmeset aucun responsable ne sesoucie de nos problèmes. Onles a tous sollicités, mais per-sonne n'a daigné s'y rendre surles lieux, c'est pour cette raisond'ailleurs que nous sommesvenus ici», s'indigent-ils. R. K.

EN BREF…

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 1er juin 2010El Watan

Aquoi faut-il s'attendre de la part d'Israël quand unepartie de la communauté internationale est là pour fai-re barrage à toute forme de condamnation, et mêmel'absoudre de tous ses crimes ? Des pays et des organi-

sations internationales ont même noué avec lui des alliancesstratégiques, dont l'objectif n'est pas une quelconque intégra-tion, ou même une douce pression pour régler de manière dura-ble le conflit du Proche-Orient. Israël a toujours perçu ses rap-ports privilégiés comme une prime à l'agression. Et ce qui estarrivé hier ne devrait pas étonner outre mesure. L'attaque cont-re la flottille humanitaire est l'expression de la sauvagerie israé-lienne, celle-là même que les Palestiniens vivent depuis 1948.Et dire que les organisations, qui avaient décidé d'aller au se-cours des Palestiniens de la bande de Ghaza, ont tout fait pourprendre à témoin l'opinion internationale, en d'autres termes dese faire connaître, de détailler la nature de leur mission et lecontenu de leur chargement, afin de bénéficier d'une sorte degarantie. Mais ils ont été braqués en haute mer, sans la moindrepossibilité pour eux d'échapper à la furie des soldats israéliensqui avaient pour ordre de tuer, comme le révèle le bilan de l'a-gression. D'aucuns ont parlé de geste insensé ou de folie, maisen parler en ces termes est tout aussi dangereux, car c'est unemanière d'en faire un acte isolé, alors que c'est là l'une des ca-ractéristiques, sinon la seule qui caractérise la politique israé-lienne. La terreur sous toutes ses formes. Il n'est pour cela quede rappeler les massacres commis contre les Palestiniens ettous ces villages rayés de la carte. Et même de populations quicroyaient trouver refuge dans des enceintes de l'ONU, pourtantidentifiés comme tels. Cent tués dans un bâtiment de la Finul àCana, au Liban en 1996, et des centaines dans les centres del'Unrwa à Ghaza à la fin de l'année 2008. La sauvagerie israé-lienne prend toutes les formes, même les plus pernicieuses,comme la faim, afin d'obliger les Palestiniens à choisir entremourir et partir, ce que ces derniers refusent obstinément. Et lemonde se tait, sinon qu'il dévoile son parti pris, certains Etatsrefusant même de défendre leurs propres ressortissants, lessymboles de leur souveraineté comme leurs passeports ouleurs représentations diplomatiques. Ils ont même inversé lesrôles en parlant du droit d'Israël à se défendre, alors même qu'iloccupe des territoires palestiniens et qu'il refuse d'appliquer lesrésolutions de l'ONU. Il ne s'agit plus alors de dénoncer ou dedire sa consternation, des mots qui n'ont plus de sens, devant lasauvagerie israélienne.

COMMENTAIRE

Sauvagerie israélienne

Par Mohammed Larbi

ALGER : 29° ORAN : 31° CONSTANTINE : 27° OUARGLA: 37°

Apart Chakib Khelil, reparti vers de nouvelles aventures,de Hamid Bessalah et Azzedine Mihoubi, un ministre aété limogé et «appelé à d'autres fonctions», selon la

formule officielle. A l'approche du Ramadhan, le gouverne-ment s'est séparé de son ministre du Commerce, El HachemiDjaâboub, laissant tous les observateurs sur leur faim. Cettedécision commerciale aura-t-elle une conséquence sur lecommerce ? Probablement pas. Comme le rappelait un excel-lent analyste de la presse de l'Ouest, ce ministre avait lui-même avoué dans un moment de faiblesse que dans le der-nier plan quinquennal, 70% des 150 milliards de dollars n'a-vaient en réalité servi qu'à importer des équipements, sanspour autant doper la croissance qui devrait se traduire à deuxchiffres vu l'énorme masse financière injectée. El HachemiDjaâboub n'étant plus là, il ne pourra donc pas commenter lenouveau plan de 285 milliards de dollars, mais tout porte à

croire que les mêmes stratégies et mentalités produiront lesmêmes effets. L'Algérie vend des hydrocarbures, importetout le reste et à l'arrivée, bat des records de cherté de la vie.10 ans après l'arrivée de Bouteflika et de son gouvernementfrileux, on en est toujours là, sans croissance économique vé-ritable, sans dynamisme commercial et avec une bureaucratieencore plus lourde. Pourquoi un régime qui a décidé de sacri-fier les libertés publiques sur l'autel du développement n'apas réussi à créer de la croissance et à relever le dinar, maisinsiste encore à asservir toute une société ? Oui, le président aréalisé des réalisations, ce pléonasme étant étudié pour mul-tiplier l'impact du bilan. Et le commerce ? Le ministre desSports n'ayant pas changé, l'Algérie ira à la Coupe du monde,mais pas à l'OMC. Que va devenir le ministre du Commerce ? Ilva certainement ouvrir un commerce. Il doit être plus perfor-mant dans le privé que dans le public.

POINT ZÉRO

Petit commerçant cherche grosses richessesPar Chawki Amari

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ALLEMAGNE

Le Président annonce sa démission ■ Le président fédéral allemand,Horst Kohler, a annoncé hier qu'ildémissionnait de ses fonctionsaprès que ses propos tenus ré-cemment sur l'engagement mili-taire de l'Allemagne à l'étrangereurent été critiqués dans le pays.«J'annonce ma démission de mesfonctions de Président avec effetimmédiat», a affirmé M. Kohler,dans une brève déclaration télé-

visée depuis le siège de la Prési-dence à Berlin. M. Kohler, 67 ans,dont la fonction est honorifique, aexpliqué avoir pris cette décisionaprès avoir donné une interviewqui a été interprétée comme unejustification de l'engagement mi-litaire de l'Allemagne à l'étrangerpour défendre ses intérêts écono-miques. Ses propos ont été criti-qués dans le pays.