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ELABORATION DES ACIERS
INOXYDABLES
La fabrication des aciers inoxydables 4 étapes
1. L’élaboration
Une phase de fusion dans un four à arc puis une opération
d’affinage
La fabrication des aciers inoxydables 4 étapes
1. L’élaboration
Une phase de fusion dans un four à arc puis une opération
d’affinage
2. La coulée et la solidification
sous forme de lingots ou par coulée continue (de plus en plus
utilisée)
La fabrication des aciers inoxydables 4 étapes
1. L’élaboration
Une phase de fusion dans un four à arc puis une opération
d’affinage
2. La coulée et la solidification
sous forme de lingots ou par coulée continue (de plus en plus
utilisée)
3. La transformation à chaud
le plus souvent par laminage, plus rarement par forgeage
La fabrication des aciers inoxydables 4 étapes
1. L’élaboration
Une phase de fusion dans un four à arc puis une opération
d’affinage
2. La coulée et la solidification
sous forme de lingots ou par coulée continue (de plus en plus
utilisée)
3. La transformation à chaud
le plus souvent par laminage, plus rarement par forgeage
4. La transformation à froid
par laminage pour les produits plats, par laminage et tréfilage
pour les produits longs
• Fusion en four électrique
• Affinage
• Métallurgie secondaire en poche
1. L’ELABORATION DES ACIERS INOXYDABLES
Considérations physico-chimiques du système Fe-O-C-Cr
Le problème métallurgique à résoudre :
Durant l’élaboration, décarburer les charges liquides riches
en chrome
Dans le système Fe-O-C-Cr, coexistence de 3 phases :
-le métal liquide
- une phases d’oxydes liquides et/ou solides (laitier)
- une phase gazeuse essentiellement constituée de CO
Considérations physico-chimiques du système Fe-O-C-Cr
L’équilibre chimique contrôlant l’oxydation du carbone
dans un alliage Fe-C :
CrxOy (solide) +y C = y CO(gazeux) +x Cr
Où la constante d’équilibre K est définie par :
K = aCrx . PCO
y / a CrxOy . aCy
• a : activité thermodynamique
• P : pression en atmosphère
Considérations physico-chimiques du système Fe-O-C-Cr
Pour des teneurs en chrome supérieures à 9% : Il ne se
forme qu’un oxyde de chrome :
L’équilibre chimique contrôlant l’oxydation du carbone
dans un alliage Fe-O-C-Cr s’écrit :
Cr3O4 + 4 C 4 CO(gaz) + 3 Cr
Point clé : décarburer un bain à teneur en chrome élevé
Compétition entre oxydation du chrome et du carbone
Cr3O4 + 4 C 4 CO(gaz) + 3 Cr
Avec logC = (0,75 log Cr + 0,024 Cr) + log P(CO) +12212/T –(8,06 + 0,012 Ni)
Considérations physico-chimiques du système Fe-O-C-Cr
L’ELABORATION DES ACIERS INOXYDABLES
L’oxydation du carbone est donc favorisé par :
• une température T élevée
• une pression partielle P(CO) faible
• une teneur en carbone % C élevée
• une teneur en chrome % Cr faible
Ces relations sont schématisés sur les graphes de Hilty
De la relation : Cr3O4 + 4 C 4 CO(gaz) + 3 Cr, on en déduit
:
Relation : température, teneur en chrome sous 1 atm à l’équilibre
thermodynamique
Effet de la pression partielle de CO sur la relation d’équilibre Fe-Cr-C-O
en fonction de la température
Courbes de Hilty calculées à partir de la formule :
logC = (0,75 log Cr + 0,024 Cr) + log P(CO) +12212/T –(8,06 + 0,012 Ni)
Pour P=1at.
Domaine
supérieur
Pour une pression partielle de CO donnée, la courbe de Hilty
sépare deux domaines :
1. Le domaine supérieur oxydation préférentielle du carbone
2. le domaine inférieur oxydation préférentielle du chrome
Pour P=1at.
Domaine
inférieur
Les élaborations à pression atmosphérique nécessiteraient :
• une température élevée > 1800°C, jusqu’à 2000°C
• % chrome réduit
et entraîneraient :
• des usures des réfractaires importants
• des compléments en chrome après décarburation sous forme
d’alliage FeCr à bas C
d’où des coûts élevés et un productivité réduite
Face à cette problèmatique industrielle :
coûts élevés et un productivité réduite
que proposez vous ?
2 grandes familles de filière :
1. Mise sous vide de l’enceinte de décarburation : VOD, RH-OB, KALDO-VAC
2. dilution du CO formé par injection :
• de vapeur d’eau CLU
• De gaz neutre AOD
Procédés de décarburation finale des aciers inoxydables
Décarburation sous vide
Procédés de décarburation finale des aciers inoxydables
Décarburation par injection de gaz mixtes
La filière la plus utilisée aujourd’hui comprend
successivement :
• fusion d’une charge au four électrique
• affinage à l’AOD
• métallurgie en poche
Filière AOD
d’élaboration
des aciers inoxydables
Electrodes
Le four électriqueLa charge
Ferraille
Fusion d’une charge au four électrique
Principe d’un four électrique
Four électrique après fusion
Coulée du métal par le
trou de coulée excentré
Electrodes
L’ELABORATION DES ACIERS INOXYDABLES A L’AOD
Transformer une fonte liquide alliée
( 1 à 2% carbone + Cr,Ni, Mo …. selon nuance)
en un acier inoxydable
réglé en analyse et température
1. ENFOURNEMENTS
• Fusion préalable au four électrique d’une charge composée de :
• chutes d’inox, internes et commerce
• ferrailles bas phosphore
• ferrailles ordinaires
• charge chrome
•Nickel
• ferroalliages divers
• Refusion en AOD de
• charge chrome
• ferrailles
• chutes inox
• nickel
• ferro alliages divers
2. LES FONCTIONS DE L’AOD
4 fonctions principales
1. décarburation
2. réduction / désoxydation
3. désulfuration
4. réglage analytique et thermique
L’outil AOD
O2
Convertisseurs AOD pour production d’acier inoxydable
( Microsteel, Durban, Afrique du Sud)
La décarburation
Rappel
L'oxydation du Carbone dans un bain Fe-Cr est favorisée par:
* une température T élevée
* une pression partielle P(CO) faible
* une teneur en Carbone % C élevée
* une teneur en Chrome % Cr faible .
La décarburation
Rappel
L'oxydation du Carbone dans un bain Fe-Cr est favorisée par:
* une température T élevée
* une pression partielle P(CO) faible
* une teneur en Carbone % C élevée
* une teneur en Chrome % Cr faible .
> on cherche à obtenir très rapidement une température de 1700 °C,
compromis entre décarburation et usure modérée des réfractaires,
puis à la maintenir par ajout d’additions.
La décarburation
Rappel
L'oxydation du Carbone dans un bain Fe-Cr est favorisée par:
* une température T élevée
* une pression partielle P(CO) faible
* une teneur en Carbone % C élevée
* une teneur en Chrome % Cr faible .
> on cherche à obtenir très rapidement une température de 1700 °C,
compromis entre décarburation et usure modérée des réfractaires,
puis à la maintenir par ajout d’additions.
> l’abaissement de la pression partielle PCO est obtenu en diluant
CO par un gaz neutre (azote ou argon), injecté par les tuyères avec
1' oxygène.
Cette dilution sera d' autant plus importante que:
% Carbone sera faible
% Chrome sera élevé,
en conséquence, la décarburation sera réalisée en phases
successives à ratios O2/GN de plus en plus faible, par exemple:
•7/1 jusqu’ à C=0,8 %
• puis 3/1 jusqu’ à C=0,5 %
•puis 1/1 jusqu’à C=0,l50%
•1/2,5 jusqu’ à C=0,09% enfin 1/4 jusqu' à C=0,050 %
•le gaz neutre est souvent de l' Azote en début de décarburation
( 8 fois moins cher que l'Argon ), puis de l’Argon en fin de process
pour réaliser la visée analytique Azote de la nuance.
• le gaz neutre sert également de fluide de refroidissement des
tuyères
• la décarburation est pilotée par des modules alliant thermo-chimie
et balistique.
Selon leurs performances, il sera nécessaire de réaliser 1 ou
plusieurs prélèvements un cours de la décarburation pour
recaler les soufflages.
La refusion.
Les réactions d’oxydation sont exothermiques:
brûler 1 % de C réchauffe de 65 °C
1 % de Cr 100°C
1 % de Si 300 °C
La refusion.
Les réactions d’oxydation sont exothermiques:
brûler 1 % de C réchauffe de 65 °C
1 % de Cr 100°C
1 % de Si 300 °C
La température du bain doit être maintenue vers 1700 °C, meilleur compromis entre:
•rendement de décarburation
•et tenue du garnissage dolomitique.
Pour cela, des additions de matières refroidissantes sont réalisées durant la
décarburation: chutes inox, ferrailles, ferro-alliages, nickel
L’ idéal étant de réaliser ces additions en continu pour ne pas interrompre la
décarburation et maintenir la température à 1700 °C sans variations excessives.
La réduction / désoxydation.
En fin de décarburation, le métal et le laitier sont très oxydés, le
laitier contient jusqu’à 30 % Cr203
La réduction a pour objet de désoxyder le métal et de réduire le
laitier, principalement les oxydes de chrome et de manganèse.
La réduction / désoxydation.
En fin de décarburation, le métal et le laitier sont très oxydés, le
laitier contient jusqu’à 30 % Cr203
La réduction a pour objet de désoxyder le métal et de réduire le
laitier, principalement les oxydes de chrome et de manganèse.
La réduction est généralement réalisée par ajout de ferro-
silicium à 75 % Si, ainsi que de chaux pour neutraliser la silice et
favoriser la réaction ci-dessous:
2 Cr2O3 + 3 Si —> 4 Cr + 3 SiO2 ainsi que du spath pour
fluidifier le laitier (si nécessaire).
Après réduction, le laitier contient
moins de 1 % de Cr203
La_désulfuration
Selon les nuances élaborées, la présence de soufre pourra être :
• souhaitée à des niveaux plus ou moins élevés (usinabilité, soudabilité)
• ou proscrite (corrosion, transformation).
La_désulfuration
Selon les nuances élaborées, la présence de soufre pourra être :
• souhaitée à des niveaux plus ou moins élevés (usinabilité, soudabilité)
• ou proscrite (corrosion, transformation).
Généralement, la désulfuration est réalisée par échange entre:
• le métal désoxydé
• et un laitier riche en chaux (basicité > 2), fluidifié par du
spath.
L’ AOD est particulièrement bien adapté pour favoriser les échanges entre métal
et laitier par brassage par injection de gaz neutre ( Argon ) par les tuyères.
Les réglages analytiques et thermiques
Les additions en cours de décarburations sont calculées,
généralement par un modèle, en fonction de :
•l' analyse et du poids de métal initial
• et de T analyse et du poids de métal visés.
Les réglages analytiques et thermiques
Les additions en cours de décarburations sont calculées,
généralement par un modèle, en fonction de :
•l' analyse et du poids de métal initial
• et de T analyse et du poids de métal visés.
Le % Carbone et la température sont généralement mesurés 1
fois (voire 2) en cours de décarburation.
L’ analyse complète est réalisée après réduction, et sert au calcul du réglage final
Les réglages analytiques et thermiques
Les additions en cours de décarburations sont calculées,
généralement par un modèle, en fonction de :
•l' analyse et du poids de métal initial
• et de T analyse et du poids de métal visés.
Le % Carbone et la température sont généralement mesurés 1
fois (voire 2) en cours de décarburation.
L’ analyse complète est réalisée après réduction, et sert au calcul du réglage final
La température est réglée en fonction
•des opérations ultérieures (métallurgie en poche, calage des coulées en
séquence)
•et de l’état thermique de la poche de coulée.
Durée d' élaboration: de 45 mn à 2 h selon nuance.
Nb coulées /jour: de 8 à 28
Tonnage / coulée: de 5 à 140 tonnes
Production annuelle: jusqu’ à 600 kt pour AOD de 120 t
Oxygène m3/t: de 15 à 35
Azote m3/t: de 7 à 20
Argon m3/t: de 6 à 20
Garnissage (dolomie): de 90 à 120 coulées
Quelques ordres de grandeur
2. COULEE ET SOLIDIFICATION
• coulée en lingots
• coulée continue classique
• coulée de brames minces
• coulées de bandes minces
Coulée en source
Technique ancienne encore utilisée pour des
nuances ou des formats particuliers
Représentation schématique de 3 coulées continues
La coulée continue
Coulée continue
Brame
Oxycoupage
Lingotière
Poche d’acier liquide
Répartiteur
Rouleaux
extracteurs
Aspects thermiques du fonctionnement de la coulée continue
Une machine de coulée continue = un échangeur thermique
La maîtrise des transferts de chaleur dans la lingotière et le refroidissement
secondaire sont essentiel pour l’obtention de produits coulés sans défauts
Plancher de coulée continue
Extraction du métal solidifié sous la forme de brames
Extraction du métal solidifié sous la forme de brames
Refroidissement et oxycoupage d’une brame
Coulée continue de billettes
Coulée continue de barres
Au delà de la coulée continue classique
• La coulée continue est un compromis technologique
/ qualité / coût issu des années 50-70
– Après un saut technologique, elle s’est développée par
progrès incrémental
• On veut aujourd’hui couler plus près des cotes
finales et donc réduire les coûts de production,
d’investissement, le temps de fabrication, etc. …
Nouveau saut technologique
Quel est ce saut technologique ?
• Passage de la CC de blooms à la CC de billettes
• Passage de la CC de brames à celle de brames
minces (10 Mt aujourd’hui dans le monde)
• Passage de la CC de brames à celle de bandes
minces (2 à 3 mm) voir très minces (< 1 mm) ?
• Meme tendance au near net shape dans les
produits longs(profilés minces, fil millimétrique et micrométrique)
Coulée de brame mince
(machine type HAZELETT)
Coulée de bandes
minces
Coulée de bandes
minces entre cylindres
Les mutations de la coulée continue :
coulée de bandes minces (ep 2 à 3 mm)
3. LA TRANSFORMATION
Le laminage des produits plats
Le laminage planétaire
Le laminage Steckel
FOURS A BRAMES CAGES DEGROSSISSEUSES CAGES FINISSEUSES BOBINEUSES
Le train à bande
un procédé simple : entraîner et écraser le métal chaud
Les produits obtenus par laminage
Four de
réchauffage
Tôle en cours de laminage
Cages finisseuses
Une brame (L=10m,ep = 25 cm, l=2m ) bobine ( L> 1Km, ep =2mm)
Les bobines d’acier laminées à chaud
Laminage des produits plats
Laminoir planétaire
Laminoir steckel