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AMPHITHÉÂTRE – CITÉ DE LA MUSIQUE Elliott Carter Mercredi 10 janvier 2018 – 20h30

Elliott Carter - Philharmonie de Paris · Elliott Carter Né le 11 décembre 1908 à New York, Elliott Carter grandit dans un milieu bourgeois peu attiré par les arts. Il apprend

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AMPHITHÉÂTRE – CITÉ DE LA MUSIQUE

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Elliott CarterMercredi 10 janvier 2018 – 20h30

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Concert enregistré par France Musique.

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PROGRAMME

Elliott CarterHuit Études et une FantaisieRetracing IIRetracingFigment VScrivo in ventoSteep StepsEsprit rude/Esprit doux IIHBHHNine by Five

Solistes de l’Ensemble intercontemporainSophie Cherrier, f lûteJérôme Comte, clarinetteGilles Durot, percussionJens McManama, corDidier Pateau, hautboisPaul Riveaux, basson

Coproduction Ensemble intercontemporain, Philharmonie de Paris.Ce concert a reçu le soutien de la Amphion Foundation, inc.

FIN DU CONCERT (SANS ENTRACTE) VERS 21H40.

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À la fin des années 1940, Elliott Carter est encore un compositeur qui cherche sa voie. Certes, il a acquis la reconnaissance de ses pairs par la réalisation d’œuvres de facture remarquable mais le style est encore influencé par l’esprit populiste et l’esthétique néoclassique. Les Huit Études et une Fantaisie (1949-1950), pour quatuor à vent, témoignent d’une volonté de se tourner vers la modernité. Conçues, au départ, comme de simples exercices pour les étudiants de sa classe d’orches-tration à la Columbia University, les études deviennent rapidement pour Carter des moyens d’expérimenter de nouvelles idées musicales et de traiter des aspects compositionnels spécifiques qui seront par la suite à la base de son langage personnel. L’Étude n° 1 « Maestoso » joue sur de très grandes ruptures des registres instrumentaux. L’Étude n° 5 « Andante » est aussi une étude sur les registres mais explorés dans une écriture plus contrapuntique. Les Études n° 3 « Adagio possibile » et n° 7 « Intensely » sont, au contraire, des exemples radicaux de polarisation registrale, res-pectivement sur un accord de ré majeur et sur la note sol. L’Étude n° 4 « Vivace » est une exploitation par les quatre instruments d’une cellule de deux croches liées jouant un demi-ton ascendant mais présentée dans des registres constamment changeants. À ce morcellement s’oppose la fluidité des Études n° 2 et n° 8. Enfin, par son écriture et ses modes de jeu (trilles, notes répétées, jeu legato et jeu détaché…), l’Étude n° 6 « Allegro leggero » est la plus variée. La Fantaisie qui clôt l’œuvre s’apparente à une fugue dont le sujet est en fait construit à partir d’éléments mélodiques appartenant à certaines études.

Soixante ans séparent les Huit Études et une Fantaisie du quintette à vent Nine by Five (2009). Pourtant, le compositeur – qui a dépassé allè-grement les cent ans – offre une partition tout aussi inventive et dotée d’une énergie particulièrement réjouissante. Dans cette œuvre, Carter suit l’exemple de son confrère et ami Goffredo Petrassi qui, dans son trio à vent Tre per Sette (1964), fait jouer plusieurs instruments de la même famille (mais de registres différents) à chacun des trois musiciens. Ainsi, dans Nine by Five, le flûtiste joue aussi le piccolo, le clarinettiste la petite clarinette en mi bémol, le hautboïste le cor anglais et le bassoniste le contrebasson. Le corniste est le seul à ne jouer que d’un instrument, mais il élargit sa palette de timbres en utilisant par endroit la sourdine. En multipliant les instruments, tout en restant dans une formation numé-

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riquement stable, Carter parvient à donner à sa musique une substance sonore particulière qui renouvelle le genre du quintette à vent. Bien que de dimension modeste, Nine by Five offre une grande variété de types d’écriture, de contrastes dynamiques, registraux et timbriques, et de combinaisons instrumentales permettant ces fréquents changements d’humeur caractéristiques de la musique de Carter.

Si pendant les trois décennies qui ont suivi la composition des Huit Études et une Fantaisie Carter ne s’est pratiquement pas intéressé aux formations instrumentales réduites, il a composé, à partir des années 1980, un nombre croissant de petites pièces rendant hommage à des compositeurs amis ou à des interprètes d’exception dont il admirait le jeu et la sensibilité musicale. La pièce Esprit rude/Esprit doux II (1994), pour flûte, clarinette et marimba, qui, comme son titre le suggère, oppose des caractères musicaux rudes, énergiques, accentués, à des caractères plus doux, a été composée « pour Pierre Boulez en célébration de son soixante-dixième anniversaire avec profonde admiration et amitié affec-tueuse ». HBHH (2007), pour hautbois, est un cadeau d’anniversaire à un autre compositeur et grand hautboïste : le titre énigmatique est en fait l’abréviation du message « Happy Birthday to Heinz Holliger ». Scrivo in vento (1991), pour flûte, dédiée au flûtiste Robert Aitken, s’inspire du sonnet CLVIII de Pétrarque qui oppose la grâce et la bénédiction du sommeil à la turbulence de l’amour inquiet. Carter évoque ce contraste par de surprenantes oppositions de registres et de nuances produisant une musique allant de la douceur méditative à la violence agressive. Steep Steps (2001), pour clarinette basse, dédié au clarinettiste Virgil Blackwell, joue sur l’utilisation de grands intervalles pour créer une musique à la fois fantasque et joviale. Figment V (2009), pour marimba, est un petit cadeau d’anniversaire que Carter a offert à Alexander son petit-fils pour saluer son intérêt pour les percussions. Enfin, Retracing (2002), pour basson, et Retracing II (2009), pour cor, sont en fait des solos que Carter a extrait de pièces pour ensemble, respectivement Asko Concerto (2000) et le Quintette pour piano et vents (1991).

Max Noubel

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Elliott Carter (1908-2012)Huit Études et une Fantaisie, pour flûte, hautbois, clarinette et basson

I. Maestoso (N = 54)

II. Quietly (N = 72)

III. Adagio possibile (N = 72 or slower)

IV. Vivace (N = 168)

V. Andante (N = 60)

VI. Allegretto leggero (N = 90)

VII. Intensely (N = 126)

VIII. Presto (N = 160)

IX. Fantasy. Tempo giusto (N = 84)

Composition : 1949-1950.

Dédicace : pour Richard Franko Goldman.

Création : le 28 octobre 1952 à New York, par le New York Woodwind Quintet.

Effectif : flûte, hautbois, clarinette, basson.

Éditeur : Associated Music Publishers.

Durée : environ 21 minutes.

Retracing II, pour cor

Composition : 2009.

Création : le 11 février 2010 à New York, The Juilliard School, Paul Hall,

par William Purvis.

Effectif : cor.

Éditeur : Boosey & Hawkes.

Durée : environ 2 minutes.

N = 120

LES œuvRES

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Retracing, pour basson

Composition : 2002.

Dédicace : pour Peter Kolkay.

Création : le 3 décembre 2002 à New York, Weill Recital Hall, par Peter Kolkay.

Effectif : basson.

Éditeur : Boosey & Hawkes.

Durée : environ 3 minutes.

Con umóre (N = 96)

Figment V, pour marimba

Composition : 2009.

Dédicace : pour Alexander.

Création : le 2 mai 2009 à New York, New York University, Frederik Leowe Theater,

par Simon Boyar.

Effectif : marimba.

Éditeur : Boosey & Hawkes.

Durée : environ 2 minutes.

N = 84 (not too freely)

Scrivo in vento, pour flûte

Composition : 1991.

Dédicace : pour Robert Aitken.

Création : le 20 juillet 1991 à Villeneuve-lès-Avignon, Église de la Chartreuse,

lors des XVIIIe Rencontres de la Chartreuse (Centre Acanthes), dans le cadre

du Festival d’Avignon, par Robert Aitken.

Effectif : flûte.

Éditeur : Boosey & Hawkes.

Durée : environ 6 minutes.

N = 84 (not too freely)

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Steep Steps, pour clarinette basse

Composition : 2001.

Dédicace : pour Virgil Blackwell.

Création : le 17 octobre 2001 à New York, Weill Recital Hall, par Virgil Blackwell.

Effectif : clarinette basse.

Éditeur : Boosey & Hawkes.

Durée : environ 3 minutes.

N = 63-72

Esprit rude/Esprit doux II, pour flûte, clarinette et marimba

Composition : 1994.

Dédicace : pour Pierre Boulez en célébration de son soixante-dixième anniversaire

avec profonde admiration et amitié affectueuse.

Création : le 30 mars 1995 à Chicago, Orchestra Hall, Grainger Ballroom, par Richard

Graef, flûte, John Bruce Yeh, clarinette, et Patricia Dash, marimba.

Effectif : flûte, clarinette, marimba.

Éditeur : Boosey & Hawkes.

Durée : environ 5 minutes.

N = ca 70

HBHH, pour hautbois

Composition : 2007.

Dédicace : pour Heinz Holliger.

Création : le 27 mai 2007 à Warth, Kartause Ittingen, Remise, par Heinz Holliger.

Effectif : hautbois.

Éditeur : Boosey & Hawkes.

Durée : environ 3 minutes.

B = 68

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Nine by Five (Quintette à vent no 2)

Composition : 2009.

Dédicace : pour Charles Neidich et le New York Woodwind Quintet.

Création : le 11 février 2010 à New York, The Juilliard School, Paul Hall,

par le New York Woodwind Quintet.

Effectif : flûte/flûte piccolo, hautbois/cor anglais, clarinette/petite clarinette, basson/

contrebasson, cor.

Éditeur : Boosey & Hawkes.

Durée : environ 8 minutes.

N = 108 – Meno mosso N = 90 – B = 45 – Più mosso N = 120

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LE cOMPOSitEuR

Elliott CarterNé le 11 décembre 1908 à New York, Elliott Carter grandit dans un milieu bourgeois peu attiré par les arts. Il apprend le piano dès l’âge de 10 ans et joue, sans plaisir particulier, le réper-toire classique et romantique. De 1920 à 1926, il étudie à la Horace Mann High School de New York. En 1924, il rencontre Charles Ives qui devient un ami, un guide et un modèle. En sa compagnie, il découvre l’avant-garde musicale : Ruggles, Varèse, Bartók, les Viennois et Stravinski. L’audition du Sacre du printemps est un événe-ment déterminant dans sa décision de devenir compositeur. Il entre en 1926 à l’Université Harvard, mais le conser-vatisme musical qui y règne le déçoit. Il se tourne alors vers la littérature, les mathématiques et la philosophie, qui lui apportent davantage de satisfaction. Parallèlement, il poursuit ses études musicales à la Longy School of Music, où il apprend le hautbois et conso-lide ses connaissances théoriques. C’est seulement en 1930 qu’il étu-die la musique à Harvard où il obtient un Bachelor of Arts puis, en 1932, un Master of Arts. Walter Piston (harmonie, contrepoint) et Gustav Holst (composi-tion) comptent parmi ses professeurs. À partir de 1932, Elliott Carter s’installe pendant trois ans à Paris où il se forme auprès de Nadia Boulanger, qui lui transmet sa science du contrepoint et

élargit sa connaissance de la musique ancienne. De retour à New York, il est engagé comme directeur musical du Ballet Caravan (1936-1940). À partir de 1937, il publie des critiques musicales dans la revue Modern Music. En 1939, il épouse Helen Frost-Jones, sculpteur et critique d’art. Il devient membre de la League of Composers (jusqu’en 1952) et de l’American Composers Alliance (jusqu’en 1950). De 1939 à 1941, Elliott Carter enseigne la musique, les mathématiques et le grec ancien au St-John’s College d’Annapolis. De 1943 à 1945, il est consultant musi-cal à l’Office of War Information. En 1945 (puis en 1950), il obtient la Bourse de la Fondation Guggenheim. Après la guerre, il devient membre de la Société Internationale de Musique Contemporaine (jusqu’en 1952, année où il prend la présidence de la section américaine). Il enseigne aussi la compo-sition au Peabody Conservatory de Baltimore (1946-1948), tout en poursui-vant ses recherches musicales dans le domaine du rythme. L’année 1950 est marquée par son retrait à Tucson, où il compose son String Quartet No. 1. L’œuvre remporte le Premier Prix du concours de composition de Liège en 1953, et lui donne une notoriété inter-nationale. Sa vie trouve un équilibre harmonieux entre l’enseignement de la composition dans diverses institutions, la production d’articles critiques et

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théoriques et la composition. Il voyage beaucoup, notamment en tant que compositeur en résidence : Académie Américaine de Rome (1963 et 1968), Berlin (1964), Getty-Center de Los Angeles (1992 et 1995). À partir des années 1980, l’activité compositionnelle d’Elliott Carter ne cesse de s’intensifier, écartant progressivement les autres

tâches. Sa carrière est couronnée par de prestigieuses distinctions parmi lesquelles le Prix Pulitzer, en 1960 et 1973, pour son String Quartet No. 2 et son String Quartet No. 3, la Médaille d’or du National Institute of Arts and Letters pour la musique, en 1971, et le Ernst Von Siemens Music Prize. Il meurt à New York le 5 novembre 2012.

Sophie CherrierSophie Cherr ier a étudié au Conservatoire National de Région de Nancy (classe de Jacques Mule) puis au Conservatoire de Paris (CNSMDP), où elle a remporté le Premier Prix de flûte (classe d’Alain Marion) et de musique de chambre (classe de Christian Lardé). Elle intègre l’Ensemble intercontemporain en 1979. Elle collabore à de nombreuses créations, parmi lesquelles Mémoriale de Pierre Boulez (enregistré chez Erato), Esprit rude/Esprit doux d’Elliott Carter (enregistré chez Erato) ou encore Chu Ky V de Tôn-Thât Tiêt. Elle a enre-gistré : pour Deutsche Grammophon, la Sequenza I de Luciano Berio et … explosante fixe … de Boulez ; pour Erato, Sonatine pour flûte et piano de Boulez ; pour Adès, Imaginary Sky-lines pour flûte et harpe d’Ivan Fedele ; Jupiter et La Partition du ciel et de l’enfer de Philippe Manoury (collec-tion « Compositeurs d’aujourd’hui »). Sophie Cherrier s’est produite avec

le Hallé Orchestra de Manchester, l’Orchestre de Cleveland, l’Orchestre Philharmonique de Los Angeles, le London Sinfonietta et l’Orchestre Philharmonique de Berlin. Elle est professeur au CNSMDP depuis 1998 et donne également de nombreuses master-classes en France et à l’étranger.

Jérôme ComteAprès des études entre Genève et Paris auprès de professeurs tels que Thomas Friedli, Pascal Moragues et Michel Arrignon, Jérôme Comte se distingue dans plusieurs concours inter-nationaux à Paris, Prague ou encore Munich, et devient lauréat de la fon-dation Meyer pour le développement artistique, de la fondation d’entre-prise groupe Banque Populaire, et premier filleul 2003 de l’Académie Charles-Cros. Dès lors, il débute une carrière de chambriste qui l’amène à jouer à travers le monde avec des orchestres de réputation mondiale tels

LES iNtERPRÈtES

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que le London Symphony Orchestra, le Mahler Chamber Orchestra, ou encore l’Ensemble intercontemporain, dont il devient membre à l’âge de 25 ans. L’année suivante, il joue Éclipse, pour clarinette et ensemble, de Yan Maresz au Festival d’Aix-en-Provence sous la direction de Pierre Boulez. En 2009, il renouvelle l’expérience avec le maître en interprétant le Concerto pour clari-nette et ensemble d’Elliott Carter lors d’une tournée dans les plus grandes salles européennes ; concerto qu’il enregistre chez Alpha classics en 2016 avec Matthias Pintscher et l’Ensemble intercontemporain. En 2010, Jérôme Comte est choisi pour interpréter Dialogue de l’ombre double de Pierre Boulez, à l’occasion d’une rétrospec-tive du compositeur à l’auditorium du Louvre, chef-d’œuvre qu’il joue depuis régulièrement. Parmi les événements marquants de sa carrière : l’exécution du Concerto pour clarinette d’Unsuk Chin sous la direction de Matthias Pintscher au New World Center de Miami, ou encore le Miracle de la rose d’Hans Werner Henze à la Cité de la musique à Paris. Jérôme Comte joue exclusivement une clarinette Buffet Crampon Tosca Greenline.

Gilles DurotMulti-instrumentiste précoce, c’est avec Jean-Daniel Lecoq au Conservatoire de Bordeaux, puis dans la classe de Michel Cerutti au Conservatoire de Paris (CNSMDP) que Gilles Durot déve-loppe ses talents pour la percussion,

qu’il mettra rapidement au service des grandes formations orchestrales pari-siennes – Orchestre National de France, Orchestre Philharmonique de Radio France, Orchestre de l’Opéra National de Paris… –, sous la direction, entre autres, de Pierre Boulez, Lorin Maazel, Kurt Masur, Myung-Whun Chung, Peter Eötvös, Jonathan Nott, David Robertson ou encore Matthias Pintscher. Fin 2007, Gilles Durot intègre l’Ensemble inter-contemporain. Il est également soliste de l’Ensemble Multilatérale depuis sa création en 2005 et membre du Paris Percussion Group. En 2008, il fonde le Trio K/D/M aux côtés du percus-sionniste Bachar Khalifé et de l’accor-déoniste Anthony Millet. Le trio crée un répertoire nouveau et le diffuse largement sur la scène internationale (Centre Pompidou à Paris, Villa Médicis à Rome, Philharmonie de Berlin, Opera House de Doha, Teatro Colón de Buenos Aires…). Interprète soliste de nombre de compositeurs désireux de dévelop-per l’utilisation de la percussion dans le répertoire contemporain, Gilles Durot est aussi constamment en recherche de nouvelles expériences musicales. On l’a ainsi vu collaborer à différentes formations allant du jazz au rock, se produisant avec des artistes d’horizons très éclectiques, tels Johnny Hallyday, Les Tambours du Bronx, le rappeur Kery James, le guitariste de tango Tomás Gubitsch ou le jazzman Louis Sclavis. Gilles Durot est lauréat de la Fondation Meyer pour le développement culturel et artistique, et a reçu le Prix Musique

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2010 de la Fondation Simone et Cino del Duca de l’Académie des Beaux-Arts (Institut de France). En 2016, il est nom-mé professeur de percussion au CNSMD de Paris. Il enseigne par ailleurs au sein de l’Académie du Festival de Lucerne et du Pôle d’Enseignement Supérieur de Musique de Bordeaux Aquitaine.

Jens McManamaNé en 1956 à Portland (Oregon), Jens McManama donne son premier concert en tant que soliste à l’âge de 13 ans avec l’Orchestre de Seattle. Après des études à Cleveland auprès du corniste Myron Bloom, il est nommé cor solo à la Scala de Milan en 1974 sous la direction de Claudio Abbado. Il entre à l’Ensemble intercontemporain en 1979. Il est également membre du quintette à vent Nielsen depuis 1982. En 1988, il crée à Baden-Baden la version pour cor de ln Freundschaft de Karlheinz Stockhausen. Il participe à de nom-breuses créations en formation de musique de chambre ; citons Traces III de Martin Matalon (pour cor et élec-tronique), créé à Strasbourg en 2006. Jens McManama est professeur de musique de chambre au Conservatoire de Paris (CNSMDP) depuis 1994. Il participe régulièrement à des stages de formation pour jeunes musiciens, notamment au Conservatoire américain de Fontainebleau et à Saint-Céré, et donne des master-classes sur le réper-toire contemporain en France et aux États-Unis. Soliste, chambriste, musicien d’orchestre, Jens McManama se tourne

également vers la direction d’ensemble. Il est l’auteur d’un spectacle en colla-boration avec Eugène Durif, Litanies, Fatrasies, Charivari, créé à la Cité de la musique à Paris en 2004, repris en 2006 sous le titre Cuivres et Fantaisies.

Didier PateauDidier Pateau remporte un Premier Prix de hautbois au Conservatoire de Paris (CNSMDP) en 1978 et intègre l’Ensemble intercontemporain la même année. Son répertoire inclut de nombreuses pièces solistes du xxe siècle, de compositeurs tels que Luciano Berio, Heinz Holliger, Gilbert Amy ou Brian Ferneyhough, dont il a créé Algebrah (pour hautbois et ensemble de cordes), sous la direction de David Robertson. Didier Pateau a enregistré Congruences de Michael Jarrell (pour flûte, hautbois et petit ensemble), sous la direction de Peter Eötvös, Five Distances de Harrison Birtwistle, et, avec le quintette à vent Nielsen, un programme éclectique conviant Berio, Mozart, Reich et Bizet. Didier Pateau se consacre également à la pédagogie. Outre son enseigne-ment à l’École Nationale de Musique d’Aulnay-sous-Bois, il participe régu-lièrement à des rencontres avec des étudiants compositeurs, par exemple ceux de la classe de Michael Jarrell à la Musikhochschule de Vienne, et donne des master-classes à Oslo, Halifax ou Santiago du Chili. En 2008 et 2009, il a été invité à participer en soliste au Projet Pollini à la Salle Pleyel à Paris et à

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la Scala de Milan. En 2013, il a participé aux Folles Journées de Tokyo.

Paul RiveauxNé en 1959, Paul Riveaux étudie la flûte au Conservatoire de Mulhouse et obtient un Premier Prix dans cette discipline avant d’opter pour le basson. Après des études au Conservatoire de Strasbourg, puis un Premier Prix de basson à l’unanimité au Conservatoire de Paris (CNSMDP) dans la classe de Maurice Allard, Paul Riveaux est lau-réat de plusieurs concours interna-tionaux (Toulon 1980, Martigny 1983, Fondation Cziffra 1988 et Vierzon 1988). Il intègre l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg avant de devenir soliste à l’Orchestre Symphonique et Lyrique de Nancy puis à l’Orchestre du Théâtre National de l’Opéra de Paris. Membre de l’Ensemble intercontem-porain depuis 1990, Paul Riveaux a créé le concerto pour basson Crier vers l’horizon de Suzanne Giraud dirigé par David Robertson, La Conquête de l’espace de François Evans (pour basson, harpe, percussion et dispositif électroacoustique), Five Distances (pour quintette à vent) de Harrison Birtwistle (enregistré chez Deutsche Grammophon), ou encore Dead Elvis de Michael Daugherty (pour basson solo et ensemble), sous la baguette de Jonathan Nott, et Volubilis de Philippe Schœller (pour basson et harpe). Avec l’Institut de Recherche et Coordination Acoustique/Musique (IRCAM), il crée Unendlichkeit de Frédéric Kahn pour

basson et électronique, et interprète Conical Intersect de Roque Rivas. Membre du quintette à vent de l’Ensemble intercontemporain, Paul Riveaux a joué les œuvres maîtresses du répertoire contemporain (György Ligeti, Luciano Berio, Karlheinz Stockhausen, György Kurtág, John Cage, etc.) et enseigne régulièrement à la Lucerne Festival Academy. Entre autres expé-riences récentes, il a participé à un ciné-concert en solo, avec écriture et improvisation sur des courts-métrages.

Ensemble intercontemporainCréé par Pierre Boulez en 1976 avec l’appui de Michel Guy (alors secrétaire d’État à la Culture) et la collaboration de Nicholas Snowman, l’Ensemble intercontemporain réunit 31 solistes partageant une même passion pour la musique du xxe siècle à aujourd’hui. Constitués en groupe permanent, ils participent aux missions de diffusion, de transmission et de création fixées dans les statuts de l’Ensemble. Placés sous la direction musicale du compo siteur et chef d’orchestre Matthias Pintscher, ils collaborent, au côté des composi-teurs, à l’exploration des techniques instrumentales ainsi qu’à des projets associant musique, danse, théâtre, ciné-ma, vidéo et arts plastiques. Chaque année, l’Ensemble commande et joue de nouvelles œuvres, qui viennent enrichir son répertoire. En colla-boration avec l’Institut de Recherche et Coordination Acoustique/Musique (IRCAM), l’Ensemble intercontemporain

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participe à des projets incluant des nouvelles technologies de produc-tion sonore. Les spectacles musicaux pour le jeune public, les activités de formation des jeunes instrumentistes, chefs d’orchestre et compositeurs, ainsi que les nombreuses actions de sensibili sation des publics traduisent un engagement profond et interna-tionalement reconnu au service de la transmission et de l’éducation musi-cale. Depuis 2004, les solistes de l’En-semble participent en tant que tuteurs à la Lucerne Festival Academy, session annuelle de formation de plusieurs semaines pour des jeunes instrumen-tistes, chefs d’orchestre et composi-teurs du monde entier. En résidence à la Philharmonie de Paris depuis son ouverture en janvier 2015 (après avoir été résident de la Cité de la musique de 1995 à décembre 2014), l’Ensemble se produit et enregistre en France et à l’étranger où il est invité par de grands festivals internationaux.

Financé par le ministère de la Culture, l’Ensemble reçoit également le soutien de la Ville de Paris. Pour ses projets de création, l’Ensemble intercontemporain bénéficie du soutien de la Fondation Meyer.

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LA CITÉ DE LA MUSIQUE - PHILHARMONIE DE PARISREMERCIE EN 2017-18

LES PARTENAIRES NATIONAUX DU PROGRAMME DÉMOS 2015-2019

Fondation Singer-Polignac, Adam Mickiewicz Institute, Goethe Institut, Délégation du Québec, Champagne Deutz, Demory

Intel Corporation, Gecina, Groupe Monnoyeur, UTB, IMCD,

Amic, AMG-Féchoz, Angeris, Batyom, Campus Langues, Groupe Balas, Groupe Imestia, Île-de-France Plâtrerie, Linkbynet, Smurfit Kappa

Philippe Stroobant, Tessa Poutrel

Patricia Barbizet, Jean Bouquot, Eric Coutts, Dominique Desailly et Nicole Lamson, Mehdi Houas, Frédéric Jousset,

Pierre Kosciusko-Morizet, Marc Litzler, Xavier Marin, Xavier Moreno et Joséphine de Bodinat-Moreno,

Alain Rauscher, Raoul Salomon, François-Xavier Villemin et les 2500 donateurs des campagnes « Donnons pour Démos »

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