EMERGENCE 17e SESSION 2O15 · Jean-Louis Livi. LA SESSION Durant toute la session, de la préparation au mixage, les lauréats sont entourés de conseillers à la mise en scène et

17e SESSION 2O15

EMERGENCE

1 Avant-propos

« Quiconque a eu le privilège de réaliser un film est conscient que c’est comme vouloir écrire Guerre et Paix à bord d’une auto-tampon-neuse dans un parc d’attraction. » Comme cette célèbre phrase de Stanley Kubrick décrit à la perfection la difficulté de faire un film ! Proposant un programme très complet qui prend en compte tous les aspects de la réalisation d’un film et convie très opportunément les producteurs à participer au choix des scènes libres à tourner, des castings et de l’équipe technique, l’association emergence est sans conteste l’une des meilleures marraines que puisse trouver la nouvelle génération de cinéastes en France. Grâce à elle, les jeunes talents sont parrainés dans leur travail par des professionnels aussi prestigieux qu’expérimentés, à l’instar d’Arnaud Desplechin, Chantal Akerman, Olivier Assayas, Mathieu Amalric, Céline Sciamma, Abdella-tif Kechiche ou encore Claire Denis, pour ne pas les citer tous. emergence a accompagné de nombreux jeunes réalisateurs, et preuve s’il en est de son expertise, certains de ses lauréats sont présents cette année au Festival de Cannes ; je pense notamment à Alice Winocour dont le second film Maryland est sélectionné dans la section parallèle Un Certain Regard, à Elie Wajeman dont Les Anarchistes ouvre La Semaine de la Critique, mais aussi à Deniz Gamze Ergüven qui y présentera son premier film Mustang et à Marion Laine, lauréate pour Un cœur simple, qui fait partie des cinq réalisateurs de l’opération Talents Adami Cannes. Cette belle reconnaissance met en lumière la qualité des conseils et de la formation prodigués par emergence. Ainsi, je remercie très chaleureusement Elisabeth Depardieu et Dominique Besnehard pour leur admirable travail fait d’intuition et de bienveillance, ainsi que celui de toute l’équipe de professionnels qui les entourent et mettent chaque année avec générosité leur grande expérience au service de la création et tiens à les assurer du soutien du CNC.

Frédérique Bredin Présidente du CNC

3 Avant-propos

Des dizaines de films ont été tournés en Essonne, notamment dans les studios de Saint-Germain-lès-Arpajon jusqu’à leur fermeture en 2012. Les plus grands réalisateurs ont pointé leur caméra dans notre département ; parmi eux, Henri Verneuil, René Clément, Alain Corneau, Stephen Frears, Claude Lelouch, Bertrand Tavernier, Luis Buñuel ou François Truffaut.La trentaine de salles de cinéma qui jalonne notre territoire (plus de 70 salles au total) accueille annuellement plus de 2 millions de spectateurs, sans compter les séances en plein air, le cinéma itinérant et les structures associatives. L’Essonne est indiscutablement une terre de cinéma. C’est sans doute la raison pour laquelle nous sommes le seul département à être partenaire d’un espace de transmission, d’apprentissage et de rencontres réunissant tous les métiers du cinéma. Chaque année, les réalisateurs sélectionnés tournent une ou deux séquences de leur scénario, en bénéficiant d’un accompagnement concret, artistique et technique. Trois lauréats d’emergence étaient présents à Cannes cette année. C’est dire la qualité de ces jeunes talents que notre département est fier d’encourager.

Dans chaque vie professionnelle ou artistique, il y a des passeurs. Des personnes qui, lorsque le mur est trop haut, vous font la courte échelle. Des personnes qui, lorsque vous ne savez plus dans quelle direction avancer, vous montrent le chemin. C’est cela emergence : la rencontre entre des cinéastes reconnus et aguerris et de jeunes pousses françaises du septième art, à un moment décisif de leur carrière. Et quoi de plus décisif, pour un jeune cinéaste, que le premier long métrage ? Grâce à Elisabeth Depardieu, Dominique Besnehard et leur équipe, emergence permet aux lauréats de bénéficier du parrainage de personnalités reconnues dans le milieu du cinéma français, dont certaines avaient elles-mêmes profité de ce passage de témoin entre générations. Qu’il s’agisse du montage, du casting, des décors, l’accompagnement offre ici des conditions de travail inespérées qui donnent naissance à des premiers longs métrages, mais surtout, qui font émerger de nouveaux talents. Engagée pour la création cinématographique et audiovisuelle, la Région Ile-de-France est donc naturellement aux côtés d’emergence pour cette session 2015 à laquelle je souhaite autant de succès dans les prochaines années.

François DurovrayPrésident du Conseil départemental

de l’Essonne

Aurélie Gros Vice-présidente

déléguée à la culture, au tourisme et à l’action extérieure

Jean-Paul Huchon Président du Conseil régional d’Ile-de-France

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SÉLECTION DES LAUREATS

Tout au long de l’année, l’équipe artistique dirigée par Elisabeth Depardieu effectue un travail de veille, repère des scénarios en écriture et visionne des courts métrages. Dans le cadre d’un appel à candidatures, emergence reçoit chaque année une cen-taine de projets. Les projets pré-sélectionnés par emergence sont ensuite présentés à un jury qui auditionne les réalisateurs et désigne les lauréats.

Sous la présidence d’Emmanuelle Bercot, le jury de la 17e session était composé de Dominique Besnehard, Christophe Blanc, Ronald Chammah, Bruno Coulais, Elisabeth Depardieu, Sandra Mirimanoff, Yves Thomas.

Présidents du jury depuis 1998 :René Cleitman, Maurice Bernart, Claude Chabrol, Philippe Carcassonne, Gérard Depardieu, Fabienne Vonier, Pierre Chevallier, Denise de Casabianca, Charlotte Rampling, Nicole Garcia, Margaret Ménégoz, Olivier Marchal, Laurent Cantet, André Téchiné, Xavier Beauvois, Patricia Mazuy, Jean-Louis Livi.

LA SESSION

Durant toute la session, de la préparation au mixage, les lauréats sont entourés de conseillers à la mise en scène et au mon-tage, qui accompagnent le travail en cours de fabrication. Pendant les quelques mois de préparation à Paris, les lauréats dia-loguent avec l’équipe d’emergence sur tous les sujets : choix des séquences, réécriture, casting, constitution des équipes, décors...Les lauréats font appel à un cinéaste parrain qui leur apporte soutien et conseils. Le parrain peut intervenir dans le cadre du scénario, de la préparation du tournage, du tournage, du montage...

Les parrains de l’édition 2015 sont :Chantal Akerman, Olivier Assayas, Arnaud Desplechin, Cristi Piui, Pierre Salvadori.

La session de tournage dure trois semaines, sous forme de résidence, au printemps.

Première semaine : l’ExerciceLe scénario de l’Exercice est communiqué aux réalisateurs le premier jour de la ses-sion. Cette année, il a été écrit par Marc Fitoussi. Les lauréats disposent d’un jour pour l’adapter, d’un jour de tournage et d’un jour de montage. Les comédiens sont choisis parmi les participants au stage d’acteurs. Les musiques originales sont écrites pendant la session par les composi-teurs lauréats.

Deuxième et troisième semaines :Tournage et montage des Scènes LibresCes scènes sont choisies à partir des projets de longs métrages et réalisées dans des conditions de tournage professionnelles.Le réalisateur choisit son casting et consti-tue son équipe technique en accord avec emergence. Chaque lauréat dispose de deux journées de tournage et de quatre journées consécutives de montage image.

Présentation des travaux des lauréats :Après montage son, mixage et étalonnage, réalisés à l’issue de la résidence de tour-nage, les scènes sont présentées à Paris aux participants et partenaires de la session.L’ensemble des travaux de chaque session est également édité en DVD.

Depuis sa création en 1998 par Elisabeth Depardieu, emergence aide des jeunes auteurs réalisateurs à développer leurs projets de premiers longs métrages.Chaque année, les réalisateurs sélectionnés tournent une ou deux séquences de leur scénario, en bénéficiant d’un accompagne-ment concret, artistique et technique.emergence est un espace de transmission, d’apprentissage et de rencontres réunissant tous les métiers du cinéma. Le travail effectué a ainsi abouti à des films comme

Depuis qu’Otar est parti de Julie Bertuccelli, Podium de Yann Moix, Nue propriété de Joachim Lafosse, Le Fils de l’épicier de Eric Guirado, Tout est pardonné de Mia Hansen-Løve,Versailles de Pierre Schoeller, Qu’un seul tienne et les autres suivront de Léa Fehner, Un poison violent de Katell Quillévéré, Augustine d’Alice Winocour, Alyah d’Élie Wajeman, Tristesse Club de Vincent Mariette, Terre Battue de Stéphane Demoustier...

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La Session 2015

7 Photos de tournages de précédentes sessions

Léa Fehner, Qu’un seul tienne les autres suivront produit par Philippe Liégeois, Jean-Michel Rey / Rezo Productions

projet parrainé par Julie Bertuccelli

Katell Quillévéré, Un poison violent produit par Justin Taurand / Les Films du Bélier

projet parrainé par Bertrand Bonello

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8 9 Photos de tournages de précédentes sessions

Vincent Mariette, Tristesse Club produit par Amaury Ovise / Kazak Productions

projet parrainé par Bertrand Blier et Jean-François Stévenin

Alice Winocour, Augustine produit par Isabelle Madelaine et Émilie Tisné / Dharamsala

projet parrainé par Patricia Mazuy

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Teddy Lussi-Modeste, Jimmy Rivière produit par Jean-Christophe Reymond / Kazak Productions

projet parrainé par Noémie Lvovsky

Pierre Schoeller, Versailles produit par Géraldine Michelot / Les Films Pelléas

projet parrainé par Jacques Audiard

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SOMMAIRE17e SESSION

12Lauréats réalisateurs

Lucas BernardJulien GuettaLiova JedlickiNicolas MauryÉmilie NobletVincent Vizioz

24 Stage “L’acteur face à la caméra”

30 Lauréats compositeurs

34Master class musique et cinéma

avec Bruno Coulais et Stéphane Lerouge

39Entretien avec Antoine Cuypers,

réalisateur de Préjudice

43 Équipes de la session

45 Les films accompagnés par emergence

87 Remerciements

LES STUDIOS DE BRY-SUR-MARNE

6 000 m2 DE STUDIOS7 PLATEAUX de 290 m2 à 1 085 m2

14 000 m2 D’ATELIERS ET DE STOCKAGEDÉCOR EXTÉRIEUR BACKLOT (RUE PARISIENNE)

LE GROUPE TRANSPA

MOYENS DE TOURNAGES LUMIÈRE, ÉNERGIE SÉCURISÉE, CAMÉRA, MACHINERIE, GRUES,VÉHICULES TECHNIQUES.

STUDIOS

AGENCES EN RÉGIONS

PARIS-IDF, BRETAGNE, POITOU-CHARENTES, RHÔNE-ALPES, PACA, CORSE, LA RÉUNION.

PENDANT LES TRAVAUX,

L’ACTIVITÉ CONTINUE !

12 13 Lauréats réalisateurs

Formé pour les métiers de l’image, Lucas Bernard a notamment tourné comme assistant opérateur avec Coline Serreau, Tonie Marshall et Florence Moncorgé-Gabin. En 2005, son premier roman Les Lacets rouges est édité au Seuil. Outre quelques scénarios de courts métrages et l’écriture d’une web série, il est chef-opérateur pour différents projets et réalise un premier court métrage en 2014 : La Place du mort.

Le commissaire Beffrois attend la retraite avec un enthousiasme mitigé quand un vol de tableau retient son attention. Est-ce l’élégance du procédé ? L’audace du délit ? La beauté de l’œuvre volée ? Beffrois enquêtera comme on mange une dernière sucrerie, découvrant peu à peu un voleur atypique, véritable courant d’air, acrobate à ses heures.

Lucas BernardUne histoire de l’art

Produit par Florian Môle / Les Grands Espaces

PARRAIN emergence PIERRE SALvADORI

InterprétationSwANN ARLAUD [1] JENNIFER DECkER [2] PhILIPPE DUCLOS [3]

CastingTATIANA vIALLE

ImageALExANDRE LÉGLISE

SonSIMON DUMETzEMMANUEL ANGRAND FLORENT vRAC

Assistant mise en scèneFRANCk MORAND

MontagevALENTIN DURNING

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Diplômé de l’EICAR puis du département scénario de La Fémis en 2009, Julien Guetta a réalisé plusieurs courts métrages (Le Vacant en 2007 et Les Ventres vides en 2010) sélectionnés et primés dans de nombreux festivals (Brest, Clermont-Ferrand, Palm Spring…). Il a également participé à l’écriture de plusieurs courts métrage (La Part de Franck en 2011, I’m your Man en 2011 et Marseille la nuit en 2012). Il développe actuellement plusieurs projets de longs métrages en tant que scénariste avec notamment Laurence Ferreira Barbosa et Dominique Baumard. Début 2015, il tourne un nouveau court métrage, Lana del Roy, et travaille actuellement à l’écriture et au développement de son premier long métrage avec Les Films du Worso, Mauvaise conduite.

À l’approche de la quarantaine, Alex mène encore une vie d’adolescent. Un soir, il couche avec l’une de ses clientes qui disparaît au petit matin, lui laissant trois enfants sur les bras.Mais, lorsqu’une fois de plus il veut se défiler, Alex tombe sur Nelly, une assistante sociale qu’il a abandonnée dix ans plus tôt. L’occasion pour Alex d’assumer enfin ses responsabilités ?

Julien GuettaMauvaise conduite

Produit par Toufik Ayadi et Christophe Barral / Les Films du worso Co-scénariste : Dominique Baumard

InterprétationBARBARA SChULz [1] EvELyNE DIDI [2] JOAN PIERSON [3] JULIANE LEPOUREAU [4]

CastingSOPhIE LAINÉ DIODOvIC

ImageBENJAMIN ROUx

SonMAThIEU vILLIENDORIAN DARCOURTAyMERIC DUPAS

Assistante mise en scèneDELPhINE GANNE

MontageFRÉDÉRIC BAILLEhAIChE

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Liova Jedlicki est réalisateur, scénariste et photographe. Il réalise son premier court métrage en 2003, Chérie, une fable moderne sur le délitement d’un couple homosexuel s’essayant à l’hétérosexualité. En 2007, il décide de revenir aux sources du cinéma et signe un film muet burlesque, marqué par une esthétique expressionniste. Crosse reçoit le Prix du Public au Festival de Brooklyn et le Grand Prix du jury au festival Polar dans la Ville.Avec son troisième court, le réalisateur change de registre. Sur un scénario d’Alexandra Badea, il signe un film social, réaliste, sur l’indifférence et qui pointe les limites de nos institutions dans la prise en charge des victimes de viol. Solitudes s’est vu décerner le prix d’interprétation féminine au Festival de Clermont-Ferrand 2014, ainsi que la Mention du jury presse et la Mention Spéciale du jury.Actuellement, il travaille sur le scénario d’un long métrage avec la même scénariste que Solitudes et se consacre à la réalisation d’un documentaire sur la disparition du support pellicule au cinéma.

Pour payer l’opération de son fils resté en Roumanie, Vlad se retrouve malgré lui mêlé à un trafic de drogue. En prison, il fait la connaissance d’Andreea, une jeune dramaturge roumaine qui anime des ateliers de poésie. A sa sortie, Vlad retrouve Andreea pour lui demander de l’aide. De cette rencontre improbable, chacun trouve en l’autre les réponses à ses problèmes, autour de la création de la nouvelle pièce d’Andreea.

Liova JedlickiVlad

Produit par Pierre-Emmanuel Fleurantin et Laurent Baujard / Paprika FilmsCo-scénariste : Alexandra Badea

PARRAIN emergence CRISTI PUIU

InterprétationDRAGOS BUCUR [1]ELINA LöwENSOhN [2]ANTOINE MAThIEUEUGEN JEBELEANU [3]LEON DRAGOIJOSÉ kAMAL

ImageRONAN BOUDIER

SonJEAN-JACqUES FERRANDORIAN DARCOURT

Assistante mise en scèneMURIELLE LABROSSE

ScripteLEïLA GEISSLER

MontageCARLOS GILSILvEIRA

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Nicolas Maury intègre le Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris en 2001. À sa sortie, il joue, entre autres, sous la direction de Robert Cantarella, de Florence Giorgetti, de Philippe Minyana. Avec Guillaume Vincent, il joue Histoire d’amour et Nous, les héros de Jean-Luc Lagarce, L’éveil du Printemps de Wedekind et La Nuit tombe… Au cinéma, il a été dirigé par Patrice Chéreau, Thierry Binisti, Philippe Garrel, Antonio Hébrard, Riad Sattouf, Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval, Olivier Assayas, Noémie Lvovsky, Mikael Buch, Mehdi Ben Attia, Eva Ionesco, Valeria Bru ni-Tedeschi, Vincent Mariette, Manuel Schapira, Yann Gonzalez, Antoine Barraud. Une première version de Son son, spectacle musical mis en scène par Nicolas Maury et mis en musique par Julien Ribot a été créée pour la 67ème édition du Festival d’Avignon. Nicolas Maury est résident de la Ménagerie de Verre pour un an.

Quand on a trente ans, quand on est comédien et qu’on a un peu de métier mais pas assez encore, quand on est monté à Paris mais qu’on redescend se mettre au vert chez sa mère qui vous appelle encore « mon chiffon », quand on est en couple avec un garçon qui vous trouve trop jaloux, quand du coup on est en « pause », quand on est déjà bien entamé par la passion qui pourtant vous anime : jouer… Alors qui est-on ? Jérémie cherche à le savoir… avec ferveur et opiniâtreté.

Nicolas Maury

Le ramage et le plumageProduit par Géraldine Michelot / Mona FilmsCollaboration au scénario : Sophie Fillières

PARRAIN emergence ARNAUD DESPLEChIN

InterprétationNICOLAS MAURy [1]LAURE CALAMy [2]MARC BODNAR [3]FABIENNE BABE

CastingANTOINETTE BOULAT

ImageSÉBASTIEN BUChMANN

SonANTOINE-BASILE MERCIERJEANNE DELPLANCqNAThALIE vIDAL

Assistant mise en scèneGUILLAUME hUIN

ScripteJULIE DARFEUIL

MontagewILLIAM LABOURy

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Après des études littéraires et un IUP en sciences, arts et technologies de l’image et du son, Emilie Noblet intègre La Fémis dans le département image. Elle réalise un premier court métrage produit par le GREC en 2012 puis deux autres courts métrages pendant sa dernière année d’études à La Fémis, À propos d’Anna, sélectionné au Festival d’Angers et dans différents festivals en Asie et Trucs de Gosse qui remporte plusieurs prix, notamment celui de Canal + au Festival de Clermont-Ferrand. Elle travaille également comme chef-opératrice.

Jean est ouvrier, Marthe est femme au foyer. Ils ont un fils, Luc, que ses rêves éloignent chaque jour du foyer provincial et étroit de ses parents. Plongé dans la mélancolie, il finit par quitter sa ville et ses parents pour un travail de serveur dans un bar parisien. Un jour, on vient prévenir Jean et Marthe que leur fils s’est « donné la mort ».

Emilie NobletLoin d’eux

Produit par Juliette Sol / Stromboli Films D’après le roman de Laurent Mauvignier

MARRAINE emergence ChANTAL AkERMAN

InterprétationPATRICk D’ASSUMçAO [1] SyLvIE DEBRUN [2] JÉRÉMy FLAUM [3]LOLA JOULIN [4]FRANçOISE PINkwASSER

CastingTATIANA vIALLE

ImageNOÉ BACh

SonANNE DUPOUyJULIE ROUÉNIELS BARLETTA

Assistant mise en scèneMAxIME L’ANThöEN

MontageCLÉMENCE CARRÉ

Musique originaleJULIE ROUÉ

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Vincent Vizioz est né à Grenoble en 1975. Après avoir suivi des études littéraires, il a travaillé comme ouvrier forestier, matelot, chauffeur, puis bûcheron-élagueur. Il a réalisé son premier court métrage, Rocaille, en 2007. Suivent La Pomme de Newton en 2008 et Tremblay-en-France en 2010. Ce dernier film a été distingué dans plusieurs festivals, dont celui de Clermont-Ferrand (Grand Prix 2011).

James est Écossais. Il vient d’arriver en France et travaille comme ouvrier intérimaire sur un chantier. Jour après jour, il supporte la rudesse du travail. James a une raison de tenir bon : revoir sa petite fille, qu’il a à peine connue…

Vincent ViziozLa vie, Animal

Produit par Marie Darel / Les Productions BalthazarScénario de vincent vizioz et Samuel Doux, d’après une idée originale

de vincent vizioz et Marianne Tardieu

PARRAIN emergence OLIvIER ASSAyAS

InterprétationJAMIE SIvES [1]JEAN-MARIE wINLING [2]TAhA LEMAIzI [3]ADAMA DOUMBIA [4]ROMAN kOSSOwSkI

CastingFRANçOIS GUIGNARD

ImageBENJAMIN ChARTIER

SonANTOINE-BASILE MERCIERBENOîT GARGONNENIELS BARLETTA

Assistante mise en scèneCÉLIE vALDENAIRE

ScripteSOIzIC POëNCES

MontageMARIE-PIERRE FRAPPIER

Musique originaleELOI RAGOT

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24 25 Stage d’acteurs

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Chien d’aveugle, Exercice de Julien GuettaManon kneusé et Alexandre Brik

Pendant la session de tournage, emergence propose une formation destinée à des ac-teurs professionnels. Ce stage conventionné par l’Afdas et soutenu par l’Adami a réuni en 2015 douze comédiens, sélectionnés après un entretien filmé. Ces comédiens ont principalement l’expérience du théâtre. Bruno Nuytten et Tatiana Vialle dirigent ensemble ce stage centré sur le travail face à la caméra. D’autres professionnels inter-

viennent, comme cette année la réalisatrice Marion Vernoux et Raja Sharkana, chorégraphe. Les intervenants sont entourés d’une équipe technique composée notamment de deux cadreurs, d’un ingénieur du son et d’un monteur. Durant la première semaine en résidence, les comédiens jouent en binôme dans les Exercices tournés par les lauréats réalisateurs.

L’Acteur face à la caméra

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Orly, Exercice de Lucas BernardClara Bonnet et Pierre-Benoist varoclier


Laisser partir, Exercice de Nicolas MauryLéa Girardet et yasmin Bau ©

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Partir c’est creuver un pneu, Exercice de Liova JedlickiElise Berthelier et vincent Menjou-Cortes ©

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Cyprine Blues, Exercice de Vincent ViziozRéjane Lefoul et Thibault Perrenoud©

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Twist, Exercice de Emilie NobletAurore James et Roman kossowski ©

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30 31 Lauréats compositeurs

Sous la présidence de Bruno Coulais, le jury musique de la 17ème session

se composait de :Evgueni Galperine, compositeur

Thierry Jousse, réalisateur, journalisteÉglantine Langevin, responsable du Pôle Cinéma,

Audiovisuel et Musique à l’image de la Sacemhervé Le Roux, réalisateur

Olivier Militon

Musique originale de Laisser partir de Nicolas Maury

Musicien, compositeur et cinéphile invétéré, Olivier Militon a toujours cultivé une approche visuelle de la musique.Initié au cinéma dès son plus jeune âge, il nourrit très vite une curiosité et un engouement pour la musique de film.Après l’apprentissage de la guitare et du chant, suivi d’un parcours en musique et musicologie, il s’oriente vers un Master II professionnel de Musiques Appliquées aux Arts Visuels à Lyon. Lauréat de plusieurs prix européens et internationaux (European Talent Award du Festival Soundtrack Cologne, Jerry Goldsmith Awards du Festival de Musique de Film de Cordoue), Olivier se distingue par un style à la confluence d’univers musicaux hétéroclites, qui privilégie un lien fort avec l’image. Depuis 2013, Olivier Militon intervient aussi au conservatoire d’Annecy et à l’école des Gobelins (Paris), afin de sensibiliser les futurs compositeurs et réalisateurs aux possibilités narratives du son et de la musique au cinéma.

Irina Prieto Botella

Musique originale de Partir c’est creuver un pneu de Liova Jedlicki

Après des études de piano au Conservatoire Victòria dels Àngels, Irina Prieto Botella entre au Conservatoire Supérieur National de Musique de Catalogne. Elle intègre ensuite le Master Création Musicale et Sonore à Saint-Denis, qui la conduit à découvrir la composition électroacoustique. Irina compose la musique de nombreux documentaires et courts métrages et intervient également comme monteuse son sur plusieurs films. En 2012, elle reçoit une commande du Centre Georges Pompidou et réalise la pièce sonore Migration. En 2014, elle crée l’œuvre La Ruche dans le cadre de l’installation sonore organisée par Pascale Criton à La Conciergerie de Paris. Irina participe à des Festivals et des Masterclass, comme le Troisième Personnage au Festival d’Aubagne et les Rencontre réalisateurs-compositeurs au Moulin d’Andé... Récemment, elle a composé la musique du documentaire consacré à l’architecte Antoni Gaudí, Gaudí Code : Das Geheimnis der Sagrada Familia de Danielle Proskar, coproduit par Arte et TVE.©

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Lauréats compositeurs

François Liétout

Musique originale de Chien d’aveugle de Julien Guetta

François Liétout vit et travaille à Paris. Musicien depuis l’enfance, il est d’abord soliste des petits chanteurs de Vincennes, puis débute à huit ans l’apprentissage du solfège et du saxophone. Déjà initié au jazz et à la musique classique, François s’adonne à l’adolescence au rock et à la guitare, puis débute l’apprentissage du piano. Après des études d’ingénieur du son, il compose sa première bande originale de film à l’occasion de son projet de fin d’études, et décide de se consacrer pleinement à cette vocation. Depuis, François a écrit la partition de plus d’une trentaine de courts métrages, en France et à l’international (USA, Russie…). Il collabore régulièrement à des documentaires et des publicités.

Robin Melchior

Musique originale de Orly de Lucas Bernard

Robin Melchior entre dans les classes d’écriture du CNSMDP en 2010. Il y obtient ses prix d’harmonie, de contrepoint et de fugue, avant d’entrer en 2013 dans la classe de musique à l’image de Marie-Jeanne Séréro, puis dans celle de Laurent Petitgirard. Ces rencontres le conduisent à participer à divers projets : réécriture d’une musique originale pour un film d’animation de Karel Zeman dans le cadre de Mon Premier Festival (direction de l’œuvre en ciné-concert), compositions pour le Low Budget Film Forum du Festival du Film Européen des Arcs, collaboration avec des étudiants de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs et de l’École de l’Image des Gobelins… Robin Melchior est aussi passionné de jeu vidéo : avec d’autres étudiants du CNSM, il crée et dirige la SÉGA (Société des Écrituristes Gamers Arrangeurs), un ensemble qui revisite le répertoire musical vidéoludique et se produit dans divers festivals et conventions geeks de France (Stunfest, Anim’est, Geekopolis).

emergence et la Sacem favorisent les rencontres et le travail en commun entre réalisateurs et compositeurs de musique. Les lauréats du jury musique composent des musiques originales pour les Exercices réalisés à emergence et souvent dans le cadre des Scènes Libres. Ce travail est accompagné par un parrain. Depuis 2014, succédant à Jean-Claude Petit, Jean-Michel Bernard, Alexandre Desplat, Philippe Rombi, Reinhardt Wagner et Bertrand Burgalat, le compositeur Bruno Coulais est le parrain du programme musique.

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33 Lauréats compositeurs

Eloi Ragot

Musique originale de Cyprine Blues et des Scènes Libres de Vincent Vizioz

C’est en autodidacte qu’Eloi Ragot commence l’apprentissage de la guitare, puis du piano, de la MAO et de la trompette au Conservatoire de Troyes. En 2009, il s’installe à Berlin et réalise la bande sonore de plus d’une trentaine de films. En 2011, il y reçoit le prix de la meilleure musique au 48-Hour Project Film Festival.En 2014, il est sélectionné par le compositeur Jean-Michel Bernard (La Science des rêves, Be Kind Rewind, Hugo Cabret) pour participer à sa Master class du Festival International du Film d’Aubagne. Pendant dix jours, avec neuf autres compositeurs, Eloi compose une bande sonore originale pour des extraits de films tels que Les Dents de la mer, Il était une fois dans l’Ouest ou encore La Mort aux trousses. Ces musiques seront jouées lors d’un ciné-concert pour la soirée de clôture du festival. En 2014, il suit des cours d’analyse et d’écriture musicale et travaille notamment sur un court métrage, un documentaire pour deux chaines de télévision allemandes et une pièce de théâtre.

Julie Roué

Musique originale de Twist et des Scènes Libres de Émilie Noblet

Julie Roué est compositrice et monteuse son. De par cette double approche, elle envisage la bande son d’un film comme un tout indissociable, où s’entremêlent bruits et musiques. Sa musique se veut le prolongement sonore de l’univers visuel du film, de ses mouvements, des émotions qui le traversent. Julie a appris dès l’enfance le piano, la guitare, le chant et la cornemuse irlandaise. Son intérêt pour la musique de film est né de sa participation à des films étudiants réalisés au sein de l’ENS Louis Lumière. Elle étudie ensuite l’harmonie et l’orchestration, se nourrit de tous les styles musicaux pour enrichir sa palette, avec une inclinaison pour le minimalisme américain (Philipp Glass, Steve Reich, Nico Muhly).Julie compose pour le court métrage dans des genres variés – chant choral pour Les Chiens d’Angèle Chiodo, jazz pour Je suis Catherine Deneuve de Benoît Mars, dance et électro pour Belle Gueule d’Emma Benestan. Elle fait également partie du Collectif Tympanistan et collabore à la webradio Le Frigo.

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34 35 Master class musique et cinéma

meilleur façon de ne pas le trahir, c’est de le trahir. Le compositeur doit être là pour élever le film, lui donner une autre dimension, trouver un élément secret que la musique seule puisse révéler. Enfin, j’ai un sixième sens pour sentir le cinéaste compliqué, celui qui va me faire douter, qui va constamment changer d’avis. Humainement parlant, dès la première rencontre, je sens si ça peut coller ou non. A mes débuts, quand j’étais plus jeune, que j’avais besoin de travailler, je ne tenais pas compte de ce paramètre. Maintenant, je suis beaucoup plus ferme. SL : Si tu es d’accord, j’aimerais que l’on regarde un extrait d’un film produit par Jacques Perrin, Himalaya d’Eric Valli. Tu parles souvent dans ton écriture de cette notion de folklore imaginaire développée par Bartók, c’est-à-dire l’idée de mélanger des ingrédients issus de folklores différents pour façonner un folklore fictif. A propos d’Himalaya, comment fait-on pour échapper au folklore dans un film se déroulant dans une région avec un tel ADN, une telle identité culturelle ?BC : D’emblée, j’ai renoncé à écrire de la fausse musique tibétaine. Cela aurait été grotesque. Cependant, je voulais utiliser des éléments, des sonorités, des instruments, refaire une sorte de bric à brac musical, avec des impressions tibétaines plutôt qu’avec des structures harmoniques ou mélodiques qui n’appartiennent qu’à ce folklore. A l’époque, je venais de découvrir le groupe polyphonique corse A Filetta. Lorsque j’ai expliqué à Jacques Perrin mon intention de travailler avec une polyphonie corse sur un film tibétain, il était assez réticent. On s’est retrouvé en studio avec les chanteurs tibétains et corses. Lorsqu’on a mélangé leurs voix, il y avait une sorte d’homogénéité des timbres, on ne savait plus très bien qui chantait, d’ailleurs même eux ne le savaient plus trop. Personnellement, je ne suis pas allé au Tibet : souvent, la meilleure façon de s’approcher des choses, c’est de s’en éloigner. Si on a le nez collé sur la réalité, finalement, on ne parvient plus à s’en détacher. De la même façon, la musique de film doit s’écrire loin des images, avec la

mémoire de la séquence et, en aucun cas, la tête rivée sur l’écran. En s’écartant de l’image, votre mémoire en gardera une trace essentielle, ce que l’image contient de plus intime, de plus secret. SL : Avant l’invention de la vidéo, les compositeurs écrivaient la musique sur le souvenir du film au montage ou en projection... BC : Oui, j’ai commencé ainsi, j’ai signé ma première musique de film à 18 ans. A l’époque, on allait en salle de montage, on prenait les marques, on notait les raccords, au quart de seconde près, en relevant le nombre d’images. C’était un casse-tête ! Et puis, on écrivait avant de revenir au montage pour vérifier. Aujourd’hui, effectivement, on reçoit des fichiers Quicktime : l’image nous impose tout de suite une vision musicale qui est trop proche, trop évidente. Il est fécond de s’imprégner de la séquence, de la voir plusieurs fois, puis de s’en éloigner le temps de l’écriture. Quitte à y revenir pour vérifier qu’on n’a pas fait de contresens. Justement, dans cette séquence d’Himalaya, la musique n’est pas du tout en lien avec le péril que vivent les personnages. Ce qui m’a frappé à l’image, c’est le bleu du lac, totalement hypnotique. Lorsque j’ai écrit la musique, je ne pensais qu’à une chose, c’est ce bleu ! Et pas du tout au fait que les personnages progressent sur un sentier de pierres, au bord du précipice. Le danger, on le voit à l’image ; la musique se charge plutôt d’une dimension d’élévation, loin de tout pittoresque.

Extrait : Himalaya d’Eric Valli, séquence du lac

SL : Quelle est ta première impression lorsque tu vois les images ? Qu’est-ce qui résonne intérieurement ? Une trame harmonique ? Une mélodie ? Du rythme ? Des agencements de timbres ?BC : C’est surtout une sorte de magma, d’univers sonore un peu confus, sans thème distinct. J’aime bien les thèmes, les motifs identifiables mais pas le thème qui s’étire sans fin, que l’on décline tantôt à la clarinette, tantôt à la flûte. Si je

Stéphane Lerouge : Bruno, on a remarqué l’an passé à quel point le thème de l’enfance est un élément récurrent, un fil rouge dans tes partitions. Précisément, à quoi rêvais-tu lorsque tu avais 10-12 ans ? Bruno Coulais : Ça a mal commencé car je n’aimais pas beaucoup le cinéma, mes parents m’emmenaient voir des films de patronage qui me chloroformaient. A l’époque, j’avais une vision très pure de la musique : pour moi, elle n’était rattachée à rien, à aucune image, à aucun autre support qu’elle même. Vivre de la musique, c’était mon idéal mais comme peut en rêver naïvement un petit garçon. C’était une enfance heureuse même si, à mes yeux, ce n’est pas une période gentillette. Au contraire, c’est le moment des premières terreurs, de la découverte de la cruauté, de l’injustice aussi. C’est pour cette raison que, pour créer de l’angoisse sur les films, j’utilise des éléments issus de l’enfance. Parfois, cette innocence est bien plus terrifiante qu’une armée de contrebasses qui fait des trémolos de façon un peu théâtrale.SL : Justement, je voudrais qu’on regarde tout de suite une séquence d’un film qui a été marquant pour toi, et dont on peut retrouver des échos dans ton œuvre.

Extrait : La Nuit du chasseur de Charles Laughton, séquence de la rivière.

BC : Je tiens à signaler que je ne suis pas le compositeur ! (rires) Pour moi, c’est un film unique, à tout point de vue d’ailleurs puisque c’est la seule réalisation de Laughton. Au début, on est dans une musique assez conventionnelle, hollywoodienne et puis tout d’un coup, dans le cri de Mitchum naît une comptine chantée par la petite fille. C’est très intéressant : on se demande toujours où et comment

faire entrer une musique. L’idée de faire démarrer la comptine dans la résonance du cri est magnifique. Cela donne un sentiment de terreur et, en même temps, la musique arrête l’action. Tout est suspendu. C’est la comptine qui prend le pas sur la narration. Pendant toute sa durée, le temps de la descente de la rivière, on sent que les enfants sont protégés, malgré une sourde angoisse. Dans l’innocence et la fragilité de la voix chantée de cette petite fille, il y a quelque chose d’absolument terrifiant. L’orchestration, la densité de la musique et de la lumière, tout se combine avec grâce. Ce film, je l’ai vu adolescent, c’est d’ailleurs peut-être l’un des chefs d’œuvre qui a déclenché mon amour pour le cinéma. Si j’ai souvent utilisé des voix d’enfants dans mes partitions, c’est, consciemment ou inconsciemment, un héritage de La Nuit du chasseur, de cette séquence en particulier. SL : Au fil des années, comment as-tu appris à accoucher les cinéastes ? C’est-à-dire à cerner leurs attentes, à comprendre leurs silences, leurs mystères, à les déverrouiller ?BC : C’est la vraie difficulté pour un compositeur. On n’est pas là pour faire son œuvre à soi mais, en même temps, on a envie d’être un minimum fier de ce que l’on écrit. Mais, quoiqu’il arrive, on reste au service d’un autre univers. C’est difficile à expliquer. D’abord, je dis toujours aux cinéastes qu’ils ont raison. Il ne faut jamais leur asséner frontalement qu’une idée est très mauvaise. Si vous avez une proposition contraire, essayez de l’amener avec souplesse. Surtout n’exécutez pas une demande du réalisateur si vous pensez qu’elle est aberrante. Cela m’est souvent arrivé, on le regrette toujours après coup. D’ailleurs, le premier à le déplorer, c’est le metteur en scène. Paradoxalement, la

Rencontre avec Bruno Coulaisanimée par Stéphane Lerouge

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du monde, alors que le montage était soi-disant terminé. Je finissais de composer la musique d’une séquence... et voilà qu’elle disparaissait parce que Jacques en trouvait une nouvelle, plus intéressante. Je suis devenu complètement dingue, au point de terminer l’écriture des orchestrations simultanément aux enregistrements. Le marathon du Peuple migrateur m’a lessivé, au point que j’aie arrêté la musique de film pendant deux ans. Six mois après la sortie du film, j’étais en voiture au bord de la Seine et j’ai aperçu deux corbeaux passer au-dessus de ma tête. Intérieurement, je me suis dit : «Qu’est-ce que je vais bien pouvoir mettre comme musique là-dessus ?» (rires)

Extrait : Le Peuple migrateur de Jacques Perrin et Jacques Cluzeau, séquence The Highest gander

BC : Je n’écrirais plus du tout une telle musique, aujourd’hui. C’est la raison pour laquelle j’évite de regarder mes anciens films. Quand on compose une partition, c’est un point précis de notre vie, une photographie de ce que l’on est à ce moment-là. Ensuite, on évolue vers autre chose. Aujourd’hui, sur Le Peuple migrateur, je ne ferais pas forcément mieux, je ferais autrement. Je tenterais peut-être quelque chose de plus contemporain. Mais cela plairait t-il à Jacques Perrin ? Le problème avec des musiques très étranges, surprenantes, différentes, c’est qu’il faut du temps au metteur en scène pour s’y habituer. Souvent, il a le choc de la nouveauté, du langage, qui le perturbent. Mais après trois mois d’accoutumance, je suis convaincu qu’il n’aurait plus le même regard sur la musique, il finirait pas l’adopter. Aujourd’hui, en revoyant les images, je pense qu’on pourrait musicalement davantage creuser l’idée du vertige. Finalement, je vais proposer à Jacques Perrin de refaire intégralement la musique du film ! (rires)SL : Pour conclure, pourrais-tu nous parler de cet équilibre que tu as trouvé entre, d’un côté, le cinéma et, de l’autre, la musique de concert et l’opéra ? BC : En l’occurrence, dans les prochains mois, je me suis laissé embarquer dans

une avalanche de films. Mais il est très important d’équilibrer la musique de film avec la musique de concert ou la musique personnelle. Le problème du cinéma, c’est qu’on écrit des musiques d’une durée courte, une ou deux minutes. Si l’on doit composer des œuvres personnelles, il se pose le problème de la structure, de la forme. C’est formidable d’alterner les périodes. Après plusieurs mois d’écriture personnelle, en solitaire, il y a une jubilation à revenir au cinéma, à se retrouver en groupe, à réapprendre le travail en équipe. Ecrire pour l’image, c’est une école de l’humilité, on y apprend à tracer son propre chemin au milieu de contraintes absolues. Je trouve d’ailleurs qu’aujourd’hui, la musique de film prend un mauvais pli. Lorsqu’on écoute le cinéma hollywoodien, toutes les musiques se ressemblent, on retrouve les mêmes orchestrations tonitruantes, les mêmes marches harmoniques, un sorte de bouillie interchangeable. La raison est simple : au montage, ils utilisent des musiques préexistantes, Basic Instinct ou Star Wars. C’est comme si les actrices d’aujourd’hui mettaient les robes de Grace Kelly. Tout le monde fait « à la manière de » mais à chaque fois un peu moins bien, comme des photocopies qui perdent en définition à chaque génération. Alors qu’il faudrait considérer chaque film comme un objet unique, nouveau. Et essayer d’inventer une musique qui n’appartienne qu’à lui. Précisément, dès qu’un film évite le piège du clonage industriel, on le remarque. C’est la même chose avec les musiques. Quand un compositeur écrit une musique qui échappe au ronron hollywoodien, il sort du lot. Ce n’est pas facile pour lui vu la multitude des intervenants, vu aussi la peur du risque mais il faut tenir bon. C’est un peu mon message pour terminer cette rencontre : sortez de votre chambre, nouez des collaborations, soyez le plus innovant possible, le plus personnel. C’est la seule solution pour exister dans un monde menacé par l’uniformisation.

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pouvais écrire seulement de la musique contemporaine, j’en serais ravi. Mais avec le cinéma, il faut souvent ne pas avoir peur de la simplicité. Une mélodie très simple, quelque chose d’extrêmement sobre et ténu peut fonctionner beaucoup mieux qu’une musique savante, très orchestrée, qui peut aussi vampiriser le film, le pétrifier. SL : Sur l’idée de contrepoint, en l’occurrence instrumental, l’une de tes récentes partitions m’a frappé : Trois coeurs de Benoît Jacquot. L’action du film se déroule principalement dans le sud, à Valence. Et tu as construit la partition sur un parti-pris insolite : cymbalum soliste et orchestre à cordes...BC : Tu sais qu’il existe un lien souterrain entre Trois coeurs et Himalaya ? Lorsque Benoît Jacquot m’a parlé du film, il m’a dit avoir rêvé de trompes tibétaines ! (rires) D’une certaine façon, ces trompes, je les ai transposées à travers les contrebasses et violoncelles. En ce qui concerne le cymbalum, je n’arrive pas à analyser comment est venue l’idée. C’est totalement intuitif. Il y a une fêlure dans cet instrument, quelque chose qui résiste, qui installe une sorte de blessure. Le cymbalum joue un motif qui va se répéter tout au long du film, à travers une série de variations. Au piano, cela aurait été niais, plus policé, plus classique. D’autant que ce n’est pas le cymbalum folklorique, ni la musique hongroise qui m’intéressent, c’est un timbre. L’emploi original de l’instrument est détourné mais son timbre est tellement intéressant, pourquoi ne pas l’utiliser, surtout sur le personnage de Poelvoorde ? Enfin, c’est un instrument bizarre qui ne répond à aucune logique. A l’enregistrement, le musicien m’a expliqué à quel point il est complexe de déchiffrer au cymbalum : il n’y a pas de relation entre les notes. Le fa n’est pas à côté du fa dièse. Il faut vraiment avoir le nez collé sur les cordes. Le malheureux a été obligé d’apprendre par cœur la partition pour la jouer, d’autant qu’on l’enregistrait en direct avec l’orchestre. Ça a créé une tension qui, je crois, sert la musique et le film. SL : Sur le polar Dans la chaleur de la nuit, qui se déroule dans un bled paumé

du Mississippi, Quincy Jones a utilisé du cymbalum car, selon lui, c’est un instrument qui traduit idéalement l’idée du déracinement. BC : Quincy Jones a sûrement fait cette analyse a posteriori, comme nous tous. Après coup, on fait les malins, on trouve des justifications, on rationalise notre approche, on l’intellectualise. Alors qu’à la base, c’est une approche très basique : face à une image, il y a une sorte de chimie, très subjective, qui dégage des timbres, des sensations musicales, harmoniques. C’est très instinctif. C’est cette relation immédiate avec l’image qui m’intéresse, et non essayer de trouver une explication psychologique à l’utilisation de tel ou tel instrument. Je déteste la psychologie, d’ailleurs. Au cinéma et encore plus en musique. La musique amène de la psychologie mais je pense qu’il faut y aller mollo. Par conséquent, je préfère m’attacher à la lumière, aux couleurs, aux mouvements, aux sentiments que provoquent en moi l’image et, ainsi, je risque de mieux servir le film qu’en essayant de ramener de la psychologie, ce qui peut-être grotesque et dangereux. SL : Pour terminer, on a calé une séquence du Peuple migrateur. A la sortie du film, tu as fait la déclaration suivante : «C’est un film sur la terre où l’on doit adopter le point de vue de l’oiseau, où l’on doit ne pas marquer les territoires».BC : Oui, l’idée était de créer une sorte de musique universelle. On avait élaboré des rythmiques de battements d’ailes, en donnant des coups assez secs avec des plumes sur des chiffons frottés. Le studio était jonché de plumes, de chiffons mouillés, de bassines. C’est tout ce que j’aime : le bricolage. C’est aussi l’une des partitions dans lesquelles je suis allé le plus loin dans le brassage d’interprètes d’horizons, de familles différentes : Robert Wyatt, A Filetta, Nick Cave, un quatuor de chanteuses bulgares. Tout le monde était réuni pour une seule et même entité. Avec le recul, c’est peut-être trop, je ne sais pas. Dans mon souvenir, ça a été un projet colossal, sans fin. Jacques Perrin envoyait des équipes de tournage aux quatre coins

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quand tu as présenté le scénario de Préjudice à emergence, il était déjà bien avancé…Oui, très proche de la version finale. Le travail à emergence a engendré une dernière réécriture qui a abouti directement à la version de tournage, à quelques ajuste-ments près.Comment est né ce projet ? J’ai commencé à travailler sur le scénario il y a cinq ans avec un comédien qui jouait dans plusieurs de mes courts métrages. Nous avons commencé à écrire le scénario à l’occasion d’un concours de films à petit budget en Belgique qui s’appelait « Ci-néastes Associés ». On avait donc imaginé ce récit en huis clos avec peu d’acteurs, et toutes les contraintes d’un film à petit bud-get, basé sur les structures de la tragédie grecque (notamment unité de lieu, de temps et d’action). Tu avais déjà ton producteur ? Mon précédent court métrage avait été produit par Benoit Roland qui avait travaillé de manière indépendante au sein d’une so-ciété belge Entre chien et loup. A l’occasion de Préjudice, il a créé sa propre structure, Wrong Men.Pourquoi avoir voulu faire emergence ?J’ai été contacté par l’équipe d’emergence qui avait vu mon court métrage et me propo-sait de déposer un projet. J’ai envoyé mon scénario en me disant « qui ne tente rien n’a rien ! »Comment s’est passée l’étape de l’oral devant le jury ?

C’était assez impressionnant. J’avais eu vent que ce n’était pas forcément tendre et que cela pouvait être difficile ! J’ai senti assez vite que le projet leur avait plu ou du moins avait retenu leur attention. Pendant l’oral, les questions reflétaient celles qui s’étaient déjà posées au stade de l’écriture : à savoir quel était le problème ou la maladie d’un des personnages prin-cipaux, Cédric. Je me souviens que Régine Vial des Films du Losange et encore Domi-nique Besnehard m’ont témoigné très vite leur soutien. Tu t’es arrêté assez vite sur le choix des deux Scènes Libres ?Cela s’est décidé assez facilement, oui. La première scène choisie était la scène du bois, quand l’enfant s’échappe et que son oncle, Cédric, le retrouve. C’est une scène qui avait lieu en dehors de la maison, et qui me permettait de créer une atmosphère différente de celle qui existe dans le reste du film. La deuxième scène était une scène de confrontation entre la mère et son fils, Cédric. Une scène clé du film.Elles sont assez proches de celles du film, du moins dans l’esprit…Je me suis plus amusé dans la scène du bois en la réalisant dans le cadre d’emer-gence que pendant le tournage de mon film. Dans celui-ci, toutes les scènes du bois ont été tournées en cinq heures alors qu’elles représentent plus de trois minutes de film !Travailler sur cette scène à emergence m’a permis de prendre des décisions rapides, de savoir où mettre la caméra car je l’avais

Antoine Cuypers

Préjudice

Scénariste et réalisateur belge, Antoine Cuypers a réalisé plusieurs courts métrages, tous primés, entre 2009 et 2012, avant de développer son premier long métrage, Préjudice, avec Nathalie Baye, Ariane Labed, Thomas Blanchard, Arno et Eric Caravaca, qu’il termine en cette année 2015. En 2013, il était lauréat emergence avec ce projet entre film choral et tragédie grecque au sein d’un repas de famille.

41 Entretien

froid, me poussait à faire des choix de mise en scène radicaux, à faire un plan sé-quence plutôt que trois ou quatre plans par exemple. Si sur le moment on peste beau-coup, ces contraintes stimulent la créativité.Tes choix de musique sont très affirmés…Au moment d’emergence je ne savais pas ce que j’allais mettre comme musique. En préproduction, j’ai eu l’idée d’une bande son basée sur de la batterie ou des percus-sions. J’ai rencontré Francesco Pastacaldi, un percussionniste italien basé à Paris, intéressé par le projet du film. Mais pour des questions de financement, il fallaitintégrer un musicien hollandais dans la composition. C’est alors que j’ai trouvé Ernst Reijseger, violoncelliste hollandais réputé dans le monde du jazz, notamment pour ses qualités d’improvisateur. Il a rejoint Francesco avec qui j’avais déjà commencé à travailler. Son arrivée a pas mal bousculé les choses. La musique a été composée très

rapidement, trop peut-être. Nous n’avons eu qu’une seule journée d’enregistrement. Mais je ne suis pas mécontent du résultat. Tu as rencontré des personnes clés pour ton projet à emergence ? Oui bien sûr. Régine Vial, qui a eu un coup de cœur pour le film et qui va le distribuer et le vendre. Dominique Besnehard aussi : c’est par lui qu’on a pu contacter Nathalie Baye. Il a assisté à des projections tests, a fait des retours, a eu un rôle d’ange gardien. Mais surtout Elisabeth Depardieu ! Elle m’a fait un retour positif en montage et a conti-nué à me donner des conseils en phase de préparation ou de postproduction. C’est un peu la marraine du film ! Avec emergence, j’ai pu créer un réseau à Paris, trouver des gens qui avaient l’envie de soutenir le projet et réussir à tourner un an après.

Propos recueillis par Bernard Payen en mai 2015.

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déjà fait une première fois. Je savais qu’on s’en sortirait et qu’on aurait la matière. Un grand merci à emergence rien que pour cette séquence là !Et la deuxième scène? C’est une scène de pur jeu et les deux scènes (celle d’emergence et celle du film) sont différentes parce que les acteurs sont différents. On a eu la chance de tourner le long métrage dans l’ordre chronologique et quand je suis arrivé à cette scène située à la fin, elle était chargée de tout ce qu’on avait vécu auparavant. Les indications étaient plus précises, les acteurs savaient où ils allaient, d’où ils venaient, et forcé-ment elle me semble plus juste dans le ton.Comment as-tu pensé à Thomas Blanchard ? Ma directrice de casting a fait un travail incroyable. Elle ne m’a proposé personne d’autre. Elle a imaginé cet acteur du début à la fin en lisant le scénario et elle m’a de-mandé de le rencontrer. Aux essais, il a été bluffant. Il m’a fait rire et m’a inquiété en même temps. C’est pour moi une véritable révélation. Thomas Blanchard a apporté aussi une palette de jeu qui permet d’être plus en empathie avec les personnages. On peut se raccrocher à lui et le détester au bout de dix minutes, avant de se rapprocher du personnage de la mère.Le personnage de Cédric était véritablement sur le fil à l’écrit…Oui, car il incarne une certaine idée de la

différence. On ne connait rien de son passé, on ne sait pas d’où il vient. Est ce qu’il est autiste ou schizophrène ? On n’a pratique-ment pas répété avec Thomas, on a fait une ou deux lectures ensemble et une lecture collective avec les autres acteurs. Deux jours de mise en place technique dans la maison. Et à partir de là, le tournage a commencé. Cet acteur est capable d’une très grande concentration, avec beaucoup de discrétion et d’humilité. Avais-tu une appréhension à diriger une grande comédienne comme Nathalie Baye ? Nathalie Baye est très populaire, a joué dans des comédies, et j’ai l’impression qu’elle apporte beaucoup d’ambivalence au personnage à travers les différents masques qu’elle peut porter. Elle a été tout de suite conquise par le projet et a immédiatement témoigné de son envie de le faire et dans des conditions pas particulièrement faciles. Elle a été d’un réel soutien et m’a très vite accordé sa confiance. Ce qui fut un soulagement pour moi...Il y a des partis pris très forts dans la mise en scène… J’avais envie qu’il y ait une dimension spectaculaire dans le film. Mais le fait qu’il y avait des contraintes, notamment dans les scènes de table en extérieur car on était dérangé par la pluie ou le soleil ou le

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43 Équipes de la session

CONSEIL D’ADMINISTRATIONPrésident Dominique Besnehardvice-Président Jean CazèsTrésorière Christine GozlanSecrétaire général René Bonnell

emergenceDirectrice artistique Elisabeth DepardieuCoordination artistique David MeadebDéléguée générale Nathalie Bessis-DernovCoordination Manon GuichardConseillères développement Licia Eminenti Patricia MazuyConseillers à la miseen scène Christophe BlancHervé Le RouxConseillères au montage Julie DupréMathilde Muyard

MUSIqUEParrain musique Bruno CoulaisMusiciensErnesto AzueroJean-Baptiste TandéEnregistrements Arnaud Huré

DIRECTION DEPRODUCTION / RÉGIEDirecteur session Patrick BordierDirecteur de production Diego Urgoiti MoinotAssistante de production Rachel Amat-ElbazRégisseur général Mathieu CauvinAdjointes régieVirginie Longue-ÉpéeBlandine LecointreRégisseurs Michael ChandleeValentin JolivotPablo LégerSolange MoulièreJérémy SeverinoPierre Soulès

COORDINATION ACCUEIL DES ÉqUIPES Olivier GautronAssisté de Lora Quelennec (accueil)Benoit Plaçais (transports)ChauffeursMichel Angeles

Alice DautcourtSimon PintaJean-Louis RaffenaudJean-Jacques Treny

IMAGEDirecteurs de la photographie Noé BachRonan BoudierSébastien BuchmannBenjamin ChartierAlexandre LégliseBenjamin RouxAssistants opérateurs Claire DabryCyrille Hubert Marie QueinecClémentine PeronAlexis RobinMyriam RobinSimon Roche2nds assistants opérateurs Marie Ferec Marie KalfonCharlie RenierChefs électriciens Stéphane BlumGérald DurandSimon LegeayAntoine RouxElectriciens Raphaël BessonAdrien ChataJulien MalichierQuentin PellissierOgier TiberghienChefs machinistes Joyce EdorhAhmed ZaouiMachinistes Adrien AnquetilOlivier FavièreNicolas LebigueZaher Megdiche

Photographe de plateau Marie Augustin

MISE EN SCÈNECasting Antoinette BoulatFrançois GuignardSophie Lainé DiodovicTatiana Vialle1ers assistantsmise en scène Delphine GanneGuillaume HuinMaxime L’AnthoënMurielle LabrosseFranck MorandCélie ValdenaireScriptes Julie DarfeuilLeïla GeisslerSoizic PoëncesMarie Prual

Repérages Virginie Longue-ÉpéeValentin Jolivot

SONIngénieurs du son Simon DumetzAnne DupouyJean-Jacques FerranAntoine-Basile MercierMathieu Villien1ers assistants son François AbdelnourElisha AlbertLéo BanderetFrancis BernardThomas FourelQuentin LecollaireMario LoupoQuentin Mariot2nds assistants sonPaul LucianiLudovic Martin

DÉCORSChef décoratriceAnne-Charlotte Vimont1er assistant décorateurMarc FlouquetRégisseuse d’extérieurAnne-Caroline DelostalAccessoiriste aux meublesVincent DeleforgeMachiniste décorateurPatrice TerresStagiaires décorationChloé CassagnesAugustin Escoffier

COSTUMESJulie MielMarianne Rapegno (projet Julien Guetta)habilleuse Camille Dupont

MAqUILLAGEAurélie CerveauMélodie EvrardLucky Nguyen

POST-PRODUCTIONMontage Frédéric BaillehacheClémence CarréValentin DurningMarie-Pierre FrappierCarlos Gil SilveiraWilliam LabouryMontage son Emmanuel AngrandDorian DarcourtJeanne DelplancqBenoît GargonneJulie RouéMixage Niels BarlettaDorian DarcourtAymeric Dupas

Nathalie VidalFlorent VracDirectrice depost-production Julie PicouleauCoordinateur depost-production Nobuo CosteAssisté de Marion GermanFlorent GuillerminNairi SarkisAssistants recorder Charles BussienneGuillaume CambolyCoordination mixage Edouard MorinEtalonnage Grégory ArvanitisRaphaëlle DufossetDavid Goudier

STAGE D’ACTEURSCasting Tatiana VialleIntervenants Bruno NuyttenTatiana VialleRaja ShakarnaMarion VernouxCoordination Manon GuichardCadre Jean-Baptiste GaillotTimothé HervéSon Victor LoeilletMontage Julien Schickelassisté de Maxime Cappello

CATALOGUEDirectionde la publication Nathalie Bessis-DernovCoordination et rédaction David MeadebAlice DautcourtMasterclass et entretien Stéphane LerougeBernard PayenJulien PetriPhotographies Marie AugustinCéline CanardRebecca JossetChristophe RabinoviciGraphisme Catherine BarluetImpression Imprimerie Grenier

emergence45 rue de Babylone75007 ParisTel. 01 71 18 12 [email protected]/emergencecinema

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TEONA ET ThIERRy GRENADE

Parrain : Laurent CantetProduit par Marie-Pierre Macia, Juliette Lepoutre, MPM Productions

Distribution : Zootrope

Sélection officielle Festival de Rotterdam 2014

FILMOGRAPHIE DE TEONA GRENADE

2014 Notre enfance à Tbilissi 2008 Partition oubliée (CM)

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STÉPhANE DEMOUSTIER

Parrain : Xavier BeauvoisProduit par Frédéric Jouve, Les Films Velvet

Distribution : Diaphana Films

Semaine de la critique, Mostra de Venise 2014

FILMOGRAPHIE

2014 Terre Battue 2013 Les Petits joueurs (CM)

2012 Fille du calvaire (CM)

2011 Bad Gones (CM)

2010 Dans la jungle des villes (CM, co-réal Denis Eyriey)

2010 Des nœuds dans la tête (CM)

2010 À main nue (CM, co-réal Guillaume Foresti)

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vINCENT MARIETTE

Parrains : Bertrand Blier, Jean-François StéveninProduit par Amaury Ovise, Kazak Productions

Distribution : Haut et Court

FILMOGRAPHIE

2014 Tristesse Club 2012 Les Lézards (CM)

2011 Double mixte (CM)

2010 Le Meilleur ami de l’homme (CM)

2009 Cavalier seul (CM)

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STEFAN LIBERSkI avec la participation de DOMINIqUE LAROChE

Parrain : Hervé Le RouxProduit par Jacques-Henri Bronckart et Olivier Bronckart, Versus Production et Bénédicte Couvreur, Hold-up Films

Distribution : Pyramide Distribution

Sélection Officielle, FIFF de Namur 2013 Écrans Junior, Festival de Cannes 2014

Festival Cinessonne 2014

FILMOGRAPHIE DE DOMINIQUE LAROCHE

2004 welcome (CM)

2003 C’est vrai en plus (CM)

2013 Baby Balloon (Participation) 2007 Stencil (CM)

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ANTONIN PERETJATkO

Parrain : Alain ChabatProduit par Emmanuel Chaumet, Ecce Films

Distribution : Shellac

Quinzaine des Réalisateurs, Festival de Cannes 2013

FILMOGRAPHIE

2014 vous voulez une histoire ? (CM) 2013 La Fille du 14 juillet

2011 Les Secrets de l’invisible (CM)

2009 Paris monopole (CM)

2005 L’Opération de la dernière chance (CM)

2004 French kiss (CM)

2003 Changement de trottoir (CM) 2001 L’heure de pointe (CM)

1998 La Montagne égrenée (CM documentaire)

ANNE wEIL ET PhILIPPE kOTLARSkI

Parrain : Jacques DeschampsProduit par Laetitia Gonzales, Les Films du poisson


Festival International de Toronto 2013

FILMOGRAPHIE

2013 Les Interdits

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ALICE wINOCOUR

Marraine : Patricia MazuyProduit par Isabelle Madelaine et Émilie Tisné, Dharamsala

Distribution : ARP Sélection

Semaine de la Critique, Festival de Cannes 2012Deux nominations aux César 2013 (meilleurs costumes, meilleur premier film)

FILMOGRAPHIE

2015 Maryland 2012 Augustine

2008 Pina Colada (CM)

2006 Magic Paris (CM)

2005 kitchen (CM)

2001 Maltonius Olbren (CM, co-réal. : Kamen Kalev)

FRANçOIS-xAvIER vIvES

Parrain : Gérard MordillatProduit par Florence Borelly, Sésame Films

Distribution : Sophie Dulac Distribution

FILMOGRAPHIE

2013 Landes 2004 Noli me tangere (CM)

1995 1860 sur l’extrême horizon (CM documentaire)

1994 Rémanent (CM)

52

55 54

AUDREy FOUChÉ

Parrain : Jacques DoillonProduit par Jérôme Vidal, Noodles Productions

Distribution : Bac Films

FILMOGRAPHIE

2012 Memories Corner

ÉLIE wAJEMAN

Parrain : Cédric KahnProduit par Lola Gans, 24 mai Productions / Les Films Pelléas

Distribution : Rezo Films

Quinzaine des Réalisateurs, Festival de Cannes 2012

FILMOGRAPHIE

2015 Les Anarchistes 2012 Alyah

2010 Arturo (CM documentaire, co-réal. : Lila Pinell)

2007 Platonov, la nuit est belle (co-réal. : Mia Hansen-Løve)

2004 Los Angeles (CM) 2004 Écho (CM)

57 56

PIERRE PINAUD

Marraine : Catherine CorsiniProduit par Stéphanie Carreras, Estrella Productions


FILMOGRAPHIE

2012 Parlez-moi de vous 2008 Les Miettes (CM)

2003 Submersible (CM)

2002 Fonctions annexes (CM)

1999 Gelée précoce (CM)

1996 Conte de fée (CM)

ESTELLE LARRIvAz

Marraine : Sylvie PialatProduit par Mathieu Bompoint, Mezzanine Films

Distribution : Shellac

Festival Premiers plans d’Angers 2012, Prix du public

FILMOGRAPHIE

2012 Le Paradis des bêtes 2001 Notre père (CM)

59 58

ISABELLE BROCARD

Parrain : Christophe BlancProduit par Anne-Cécile Berthomeau et Édouard Mauriat, Mille et Une Productions

Distribution : Zelig Films Distributions

FILMOGRAPHIE

2011 Ma compagne de nuit 2007 Lait de sorcière (co-réal. : Hélène Laurent, CM)

TEDDy LUSSI-MODESTE

Marraine : Noémie LvovskyProduit par Jean-Christophe Reymond, Kazak Productions


Festival Premiers plans d’Angers 2011, prix du public Nomination au César du Meilleur espoir masculin 2012

FILMOGRAPHIE

2011 Jimmy Rivière 2008 Je viens (CM)

2006 Dans l’œil (CM) 2004 Embrasser les tigres (CM)

61 60

RENAUD FÉLy

Parrain : Philippe FauconProduit par Arnaud Louvet, Aeternam Film


FILMOGRAPHIE

2010 Pauline et François 2001 Le Passage des bêtes (CM)

1995 Ni blues ni opéra (CM documentaire)

1992 Luc s’entête (CM)

ChRISTIAN ANGELI

Marraine : Catherine BreillatProduit par Luna Film S.R.L.

Distribution : Iris Film Distribution

FILMOGRAPHIE

2009 In carne e ossa (sortie en Italie)

2005 Fare bene mikles (CM)

63 62

BRIGITTE Sy

Parrain : Jacques Fieschi

Produit par Mathieu Bompoint et Claire Trinquet, Mezzanine FilmsDistribution : Chrysalis Films

Festival international du film de Berlin 2011

FILMOGRAPHIE

2014 L’Astragale 2014 La Promenade du diable (CM, co-réal Béatrice de Staël)

2011 Les Mains libres 2009 Fruits de mer (CM documentaire)

2008 L’Endroit idéal (CM)

kATELL qUILLÉvÉRÉ

Parrain : Bertrand BonelloProduit par Justin Taurand, Les Films du Bélier

Distribution : Sophie Dulac Distribution

Quinzaine des Réalisateurs, Festival international du film de Rotterdam 2011, Festival de Cannes 2010

Prix Jean-Vigo 2010

FILMOGRAPHIE

2007 L’Imprudence (CM)

2005 À bras le corps (CM)

2013 Suzanne 2010 Un poison violent

2009 L’Échappée (CM)

65 64

hUBERT GILLET

Marraine : Hélène AngelProduit par Alain Benguigui et Thomas Verhaeghe, Sombrero Films


FILMOGRAPHIE

2009 Dans tes bras 2002 Lune (CM)

LÉA FEhNER

Marraine : Julie BertuccelliProduit par Philippe Liégeois et Jean-Michel Rey, Rezo Productions


Nomination au César du meilleur premier film, 2010Prix Louis-Delluc du premier film, 2009Festival de Venise, Venice Days, 2009

FILMOGRAPHIE

2015 Les Ogres 2009 qu’un seul tienne et les autres suivront

2002 Sauf le silence (CM)

67 66

EMMANUEL SAGET

Parrain : Jean-François StéveninProduit par Philippe Martin, Les Films Pelléas


Festival Premiers plans d’Angers 2010

FILMOGRAPHIE2005 Jesù dolar (CM)

2003 ventre (CM)

2001 Murs (CM)

2012 L’Oiseau dans la chambre (CM documentaire)

2010 Le ventre de Jonas (CM)

2010 Les Grands s’allongent par terre2008 Une image du noir (CM documentaire)

PIERRE SChOELLER

Parrain : Jacques AudiardProduit par Géraldine Michelot et Philippe Martin, Les Films Pelléas

Distribution : Les Films du Losange

Un certain regard, Festival de Cannes 2008Deux nominations aux César 2009 (meilleur premier film, meilleur acteur)

FILMOGRAPHIE2003 zéro défaut (fiction TV)

1992 Deux amis (prélude) (CM)

1984 Basse température (CM, co-réal. : Olivier Wahl)

2013 Les Anonymes (fiction TV) 2011 L’Exercice de l’État

2008 versailles

69 68

MARION LAINE

Parrain : Philippe FauconProduit par Philippe Liégeois, Jean-Michel Rey et Béatrice Caufman, Rezo Productions


Festival international de Mar del Plata, mention spéciale

FILMOGRAPHIE

2003 hôtel des Acacias (CM, réal. collective)

1999 Derrière la porte (CM)

1996 Le 28 (CM)

2012 À cœur ouvert2012 Le Fil d’Ariane (fiction TV)

2007 Un cœur simple2006 quiproqu’eau (CM)

ChEICk FANTAMADy CAMARA

Parrain : Tony GatlifProduit par Annabel Thomas et Mariamar Camar, Les Films Djoliba

Distribution : Atlantis

FILMOGRAPHIE

2008 Il va pleuvoir sur Conakry2004 Be kunko (CM)

2000 konorofili / Anxiété (CM)

71 70

SÉBASTIEN BETBEDER

Parrain : Eugène GreenProduit par Sylvie Pialat, Les Films du Worso

Distribution : Bodega Films

Festival international du film de Locarno 2007

FILMOGRAPHIE2014 Inupiluk (CM) 2013 2 automnes 3 hivers2013 Les Nuits avec Théodore2012 Je suis une ville endormie (CM)

2011 Sarah Adams (CM)

2011 The Unbroken Line (version 1) (CM)

2009 Toutes les montagnes se ressemblent (CM, co-réal. : Christelle Lheureux)

2009 yoshido (les autres vies) (CM)

2008 La vie lointaine (CM)

2007 Nuage2006 Les Mains d’Andréa (CM)

2004 Nu devant un fantôme (CM)

2002 Des voix alentour (CM)

1999 Le haut mal (CM)

MIA hANSEN-LøvE

Parrain : Olivier AssayasProduit par David Thion, Les Films Pelléas


Prix Louis-Delluc du Premier film 2007Nomination au César du meilleur premier film 2008

Festival International du film de Vienne 2007Festival International du film de Rotterdam 2008

FILMOGRAPHIE

2007 Tout est pardonné2003 Après mûre réflexion (CM)

2014 Eden 2010 Un amour de jeunesse

2009 Le Père de mes enfants

73 72

ÉRIC GUIRADO

Parrain : Manuel PoirierProduit par Milena Poylo et Gilles Sacuto, TS Productions


FILMOGRAPHIE

2012 Possessions2009 Le Début de l’hiver (CM)

2007 Comœdia, une renaissance (CM documentaire)

2007 Le Fils de l’épicier2002 quand tu descendras du ciel

2000 Erreur système (CM)

2000 Étoffe (CM)

2000 & frères (CM)2000 Je suis un super héros (CM)

2000 De marbre (CM)

2000 Leçons de ténèbres (CM)

1999 Un petit air de fête (CM)

1997 Les Beaux jours (CM)

1994 Lonelytude ou une légère éclaircie (CM)

MARC FITOUSSI

Parrain : Pierre SalvadoriProduit par Caroline Benjo, Carole Scotta, Barbara Letellier et Simon Arnal-Szlovak,

Haut et CourtDistribution : Haut et Court

Festival BFI du film de Londres 2007

FILMOGRAPHIE2013 La Ritournelle

2012 Pauline détective2010 Copacabana

2007 La vie d’artiste

2005 L’Éducation anglaise (CM documentaire)

2005 Bonbon au poivre (CM)

2003 Illustre inconnue (CM)

2002 Sachez chasser (CM, co-réal. : Elsa

Barrère)

75 74

JOAChIM LAFOSSE

Parrain : Abdellatif KechicheProduit par Martine et Antoine de Clermont-Tonnerre, MACT Productions


Festival de Venise 2006Festival international du film de Toronto 2006

Festival international du film de Rotterdam 2007

FILMOGRAPHIE

2014 Les Chevaliers blancs

2012 À perdre la raison2010 Avant les mots (CM)

2008 Élève libre

2007 Nue propriété 2006 ça rend heureux2004 Folie privée2001 Tribu (CM)

MARTIAL FOUGERON

Parrain : Frédéric FonteyneProduit par Frédéric Niedermayer, Moby Dick Films, et Pascal Caucheteux, Why Not

ProductionsDistribution : Studio Canal

Festival international du film de San Sebastian 2007

FILMOGRAPHIE

2007 Mon fils à moi2001 Une voix d’homme (CM)

1998 Je vois déjà le titre (CM)

1997 Oranges et pamplemousses

77 76

LAURENT BOULANGER

Marraine : Suzanne SchiffmanProduit par Anne Bennet, Noodles Productions

Distribution : Zelig Films Distribution

FILMOGRAPHIE

2006 Un an2002 Alice ou son ombre (CM)

1998 Les Mille et une nuits (CM)

1997 Interlude (CM)

1995 Un jour, ce soir-là (CM)

1991 Elles étaient trois (CM)

GÉRALD hUSTAChE-MAThIEU

Parrain : Manuel PoirierProduit par Isabelle Madelaine, Dharamsala


Festival international du film de Rome 2007Festival du nouveau cinéma de Montréal 2006

FILMOGRAPHIE

2011 Poupoupidou2006 Avril

2002 La Chatte andalouse (CM)

2000 Peau de vache (CM)

79 78

CSABA BERESzkIParrain : Jacques Rouffio

Produit par Rogerius Film Kft. et Tracol Films

FILMOGRAPHIE

2010 The Fallen Faithfull2009 A két Bolyai (fiction TV)

2008 Életek éneke (documentaire)

2004 Bolondok éneke / Le Chant des fous (sorti en Hongrie)

1996 Excuse me ! (CM)

JOSÉ ALCALAMarraine : Sandrine Veysset

Produit par Paulo Branco, Gemini FilmsDistribution : Gemini Films

Festival international du film de San Sebastian 2005Festival international du film de Rotterdam 2006

FILMOGRAPHIE

2011 Coup d’éclat2010 Les Molex, des gens debout (documentaire)

2004 Alex1997 Les Gagne-petit (CM)

1990 Case départ (CM)

1987 via ventimiglia (CM)

1983 Ceux d’en face (CM)

81 80

LORRAINE GROLEAU

Marraine : Chantal AkermanProduit par Jérôme Dopffer et Bénédicte Couvreur, Les Productions Balthazar

Festival du film de Paris 2004, prix du jury jeunes

FILMOGRAPHIE

2004 Pas sages (Diffusion Arte)

1994 Portrait de Josette au béret (CM)

1988 Les Petites sœurs (CM)

PAS SAGES DE LORRAINE GROLEAU

ÉLÉONORE FAUChER

Parrains : Sólveig Anspach et Bertrand van EffenterreProduit par Alain Benguigui, Sombrero Films


Trois nominations aux César 2005 (meilleur premier film, meilleur jeune espoir féminin, meilleure actrice dans un second rôle)

Semaine de la Critique, Festival de Cannes 2004 Grand prix festival international du film de Toronto 2004

FILMOGRAPHIE

2013 Les Déferlantes (fiction TV)

2009 Gamines2004 Brodeuses

1998 Ne prends pas le large (CM)

1993 Les Toilettes de Belle-ville (CM)

83 82

ThOMAS DE ThIER

Parrain : François DupeyronProduit par Jacques Bidou et Marianne Dumoulin, JBA Production

Distribution : JBA Production

Quinzaine des Réalisateurs, Festival de Cannes 2003Festival international du film de Toronto 2003

FILMOGRAPHIE

2013 Le Goût des myrtilles2004 Des plumes dans la tête

1999 Les Gens pressés sont déjà morts (documentaire)

1994 Caisse express (CM)

1991 Je t’aime comme un fou (CM)

1990 Je suis votre voisin (CM)

ISILD LE BESCO

Parrain : Mathieu AmalricProduit par Leonor Graser et Catherine Belkhodja, Karedas

Distribution : Action Cinémas

Festival Premiers plans d’Angers 2004, prix spécial du jury

FILMOGRAPHIE

2010 Bas-fonds2007 Charly

2007 Le Regard d’un enfant (CM)

2005 Le Marais (CM documentaire)

2003 Demi-tarif

85 84

JULIE BERTUCCELLI

Parrain : Emmanuel FinkielProduit par Yaël Fogiel, Les Films du Poisson


César du meilleur premier film 2004Semaine de la Critique, Festival de Cannes 2003, Grand prix

Festival du nouveau cinéma de Montréal 2003

FILMOGRAPHIE

2013 La Tour de Babel (documentaire)

2010 L’Arbre2008 Antoinette Fouque, qu’est-ce qu’une femme ? (documentaire TV)

2003 Depuis qu’Otar est parti2001 Un monde en fusion (documentaire TV)

yANN MOIx

Parrain : Pierre SalvadoriProduit par Marc Missonnier et Olivier Delbosc, Fidélité Films

Distribution : Mars Distribution

Cinq nominations aux César 2005 (dont meilleure première œuvre de fiction)

FILMOGRAPHIE

2009 Cinéman2004 Podium

2000 Grand oral (CM)

87

86

Remerciements

CENTRE NATIONAL DU CINÉMAET DE L’IMAGE ANIMÉEFrédérique Bredin, Françoise Pams,Anne Cochard, Valentine Roulet, Catherine Merlhiot,Thomas Sonsino,

CONSEIL RÉGIONALD’ILE-DE-FRANCEJean-Paul Huchon, Julien Dray,Rachel Khan, Nathalie Fortis,Étienne Achille, Françoise Patrigeon,Sébastien Colin, Marine Coatalem

CONSEIL GÉNÉRAL DE L’ESSONNEJérôme Guedj, Stéphane Raffalli,François Durovray, Aurélie Gros,Renaud Chenu, Marine Hernandez, Christophe Popovics, Mathieu Cussot, Virginie Peduzzi

MAIRIE DE MARCOUSSISOlivier Thomas, Sylvain Legrand, Virginie Marson, Magali Ferrandon,Yann Lemarchand, Yan Rutili, Arnaud Huré, La mairie et les habitants de Marcoussis

PROCIREPAlain Sussfeld, Idzard van der Puyl, Catherine Fadier, Brigitte Maccioni et les membres de la Commission Cinéma de la Procirep

SACEMLaurent Petitgirard, Jean-Noël Tronc, François Besson, Eglantine Langevin, Julie Todisco, Fanny Ligneau

SACDSophie Deschamps, Pascal Rogard, Bertrand Tavernier, Laurent Heynemann, Jean Marbœuf, Jean Becker, Valérie-Anne Expert, Christine Coutaya, Catherine Vincent, Nathalie Germain, Véronique Petit

ADAMIJean-Jacques Milteau, Odile Renaud, Nadine Trochet, Catherine Chevallier

AFDASKris Ludhor, Nathalie Lecoq, Bruno Boileau

TRANSPAGROUPDidier Diaz, Pierre Carrère, Céline Lanery, Sylvain Blache, Pascal Bécu, Benoît Sanson, Carmen Averlant, Nadine

TAPAGESOlivier Binet, Daniel Toni, Christian Ladhuie, Nicolas Launay

LA PUCE A L’OREILLEBoris Chapelle, Romain Ozanne

CTMJulien Coeffic

YMAGISChristophe Lacroix, Arnaud Denoual, Carole Vasseur, Frédéric Fermon, Faustine Perrio

POLY SON POST PRODAlexandre Blondeau, Charles Bussienne, Lucile Demarquet, Catherine Desenne, Aymeric Dupas, Olivier Guillaume, Nicolas Naegelen, Kevin Stragliati, Catherine Strem, Charles Vallette-Viallard

LES ECRANS DE PARIS Sophie Dulac, Léa Chauvet

LA FÉDÉRATION FRANÇAISEDE RUGBY ET LE CNRPierre Camou, Lionel Laffite, Delphine Violette, Audric Ichard, Florent Carton, Annabelle Anglade, Delphino Isidoro,Toutes les équipes de la Fédération Française de Rugby et d’Eurest

SNC - SAISON WAGNERGuy Saison et Gisèle Wagner

NUXEAliza Jabès, Ilan Duran Cohen, Carine Aubineau, Virginie Calvao

DR. HAUSCHKAClaudine Reinhard, Sophie Roosen, Virginie Talavera

AVIS - MASSOUTRE LOCATIONSPatrick Masuyer

MEDIA BY DESIGNPascal Bourdin

MORPHINE AGENCYSarah Moulin

LE JURYEmmanuelle Bercot (Présidente), Dominique Besnehard, Christophe Blanc, Ronald Chammah, Bruno Coulais, Elisabeth Depardieu, Sandra Mirimanoff, Yves Thomas

LE JURY MUSIQUEBruno Coulais (Président), Evgueni Galperine, Thierry JousseEglantine Langevin, Hervé Le Roux

LES PARRAINSChantal Akerman, Olivier Assayas, Arnaud Desplechin, Cristi Puiu, Pierre Salvadori

LES PRODUCTEURS DES PROJETS Toufik Ayadi, Christophe Barral,Florian Môle, Géraldine Michelot,Juliette Sol, Marie Darel,Pierre-Emmanuel Fleurantin, Laurent Baujard

LES LECTEURS DE SCÉNARIOSMaud Ameline, Christophe Blanc, Claire Bodechon, Lorraine Groleau, Licia Eminenti, Thierry Jousse, Laurence Manheimer, Vincent Mariette, Patricia Mazuy, Mathilde Muyard, Bernard Payen, Beryl Peillard, Christophe Régin

LES AGENTSMallory Vabre - Cécile Felsenberg, Céline Kamina - Arlette Petitjean Juanita Fellag, Simon ReyGhislaine Malaterre - Jean-François Gabard - Françoise Salimov -Sophie Barrois

LES INTERVENANTSDES MASTER-CLASSBruno Coulais, François Gédigier, Grégoire Hetzel, Thierry Jousse, Stéphane Lerouge

PROJECTIONS Serge Toubiana, Bernard Payen, Vincent Mariette, Amaury Ovise

ET AUSSILéa Alric, Pascale Belluardo, Jean-Maurice Belayche, Hélène Bordier, Bénédicte Couvreur, Jacques Fieschi, Marc Fitoussi, Florence Gastaud, Christine Gendre, Michel Gire, Henri Grillet, Céline Guignard, Claire Langmann, Antoine Le Carpentier, Annie Leclair, Anne-Cécile Némond, Elisabeth Paquotte, Rémi Roy, Jeanne Le Scoul, Touda Taïbi,

Merci à tous ceux qui ont accueilli les tournages en Essonne, aux figurants et aux techniciens sans lesquels rien n’est possible.

RAJA AMARI

Parrain : Jean-Pierre AmérisProduit par Alain Rozanes et Pascal Verroust, ADR Productions


Festival international du film de Turin 2002, meilleur filmFestival international du film de Berlin 2002

Festival international du film de Karlovy Vary 2002

FILMOGRAPHIE

2000 Un soir de juillet (CM)

1998 Avril (CM)

1995 Le Bouquet (CM)

2010 Les Secrets 2009 Sur les traces de l’oubli (documentaire)

2002 Satin rouge

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Documents

EMERGENCE 17e SESSION 2O15 · Jean-Louis Livi. LA SESSION Durant toute la session, de la préparation au mixage, les lauréats sont entourés de conseillers à la mise en scène et