Emmanuelle SANTELLI, L A MOBILITÉ SOCIALE DANS L ' IMMIGRATION. I TINÉRAIRES DE RÉUSSITE DES ENFANTS D ' ORIGINE ALGÉRIENNE L’auteure cherche à croiser

Emmanuelle SANTELLI, LA MOBILITÉ SOCIALE DANS L'IMMIGRATION.

ITINÉRAIRES DE RÉUSSITE DES ENFANTS D'ORIGINE ALGÉRIENNE

L’auteure cherche à croiser la réussite socioprofessionnelle en lien avec le parcours des parents.

4 chapitres- les itinéraires familiaux, ( l’origine géographique, sociale,

démographique )- la situation scolaire des candidats au départ,

la décision d’émigrer

1SO 12A - Mobilité sociale - Santelli

SO 012A – Questions (exemples)• « En 1945, près de la moitié des ménages vivaient d’une petite entreprise. Aujourd’hui

85% des actifs sont des salariés. Les paysans qui représentaient un tiers de la population en 1945 ont disparu et ont été remplacés par 5% d’agriculteurs. Les cadres, qui n’existaient pas en tant que catégorie reconnue, se sont multipliés et représentent près du cinquième de la population. »

Extrait d’Henri Mendras. « Chronologie de la révolution » in La seconde révolution française. Paris, Gallimard, 1994.) Commentez ce texte en expliquant en quoi il rappelle l’analyse effectuée par Wright Mills pour les Etats-Unis.

• Quels sont, selon Abdelmalek Sayad dans El Ghorba, les mécanismes qui expliquent

l’émigration et sa reproduction ? • Dans quelles circonstances, selon Patrick Weil, les travailleurs immigrés vont-ils

devenir un acteur de la scène politique française de l’après-guerre ? • Pourquoi, dans Faire France, Michèle Tribalat conclut-elle à une assimilation

tendancielle des populations immigrées à la culture française et quelles réserves exprime-t-elle à l’égard de cette logique générale ?

• A partir de l’exemple du personnage de Zahoua, décrit par Abdelmalek Sayad dans Les enfants illégitimes, et de celui de Khaled Kelkal, expliquez quels peuvent être les obstacles subjectifs affrontés par les enfants d’immigrés dans leur intégration à la société française. 2SO 12A - Mobilité sociale - Santelli

Gérard Noiriel, Ombre blanche toulouse 18 – 20 h

• Le Massacre des Italiens. Aigues-Mortes 17 août 1893 (Fayard). • Organisée avec le soutien de l’IEP de Toulouse. avec Éric Darras. • Historien, directeur d’études à l’EHESS, président du Comité de vigilance face aux usages publics de l’histoire

(CVUH). Spécialisé dans l’histoire de l’immigration,

• Le 17 août 1893, dans les marais salants d’Aigues-Mortes où la récolte du sel rassemblait des centaines de travailleurs français et italiens,

Un sanglant « pogrom « : des émeutes entre ouvriers ont provoqué la mort d’au moins 8 d’entre eux et plus de 50 blessés tous des Italiens. Les assassins furent tous acquittés. Afin de préserver la paix, les 2 pays ont préféré enterrer l’affaire.

• Comment les discours officiels sur la fierté d’être français ont-ils incité les laissé-pour-compte de la République à s’acharner contre les étrangers ?

• Comment le patronat, les militaires, les journalistes, les juges et les politiciens sont-ils parvenus à échapper à leurs propres responsabilités ? L’affaire montre que, lorsque le pouvoir d’État interdit la « repentance », le sentiment de culpabilité des acteurs ou complices d’une tuerie peut se transmettre de génération en génération. La mémoire collective - le« devoir d’histoire ».


Michèle Tribalat: "les pouvoirs publics relativisent l'immigration", L’express 18/03/2010

« En matière de flux migratoires, les seules informations dont dispose la France portent sur les entrées d'étrangers en provenance d'un pays hors de l'Espace économique européen [EEE].

Nous ne disposons d'aucun chiffre sur leurs sorties. Et nous ignorons tout autant les entrées et sorties de Français ou d'Européens de l'EEE. De la même manière, nous sommes dans l'incapacité de connaître le niveau éducatif des arrivants »

Les Yeux grands fermés (2010)


M. Tribalat: Les Yeux grands fermés - INED - 2010: difficultés d’évaluation

• rapport du Conseil d'analyse économique [CAE]• Bernard Aubry - Insee Alsace (Fichier Saphir)• Les nouveaux immigrés entrent en concurrence

avec les salariés peu qualifiés déjà présents, dont les immigrés, et font baisser les salaires.

• souvent, on ne voit dans les chiffres qu'un moyen de conforter une opinion préalable

• l'enquête "Parcours et profils des migrants...", Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques


http://www.cae.gouv.fr/

SOC 12 A - 4, Emmanuelle SANTELLI « Parcours biographiques et mobilités »

• 1. les itinéraires familiaux, depuis l’origine• 2. la famille en France, les itinéraires

l’environnement, le passage au monde ouvrier (déclassement)

• 3. l’école - parcours scolaires, (promotion sociale)

• 4. l’insertion profes-nelle associations, nationalitéL’histoire tour à tour fonctionne comme une loupe,

voire un microscope, ou un téléscope » (270)


E. SANTELLI: Introduction• Hypothèse échantillon (120 personnes)• L’introduction : l’objet du livre (recherche sociologique sur une

population particulière : « les migrants algériens qui sont devenus cadres ou artisans, commerçants chefs d’entreprise » (ACC) ;

• le dispositif d’enquête (questionnaire – entretiens) réussite prof.• et méthode (diachronique – refus d’assigner une place en fct de celle des

pères). Xples aspects (transmission et mobilisation fam).• Non UN facteur explicatif de la mobilité intergénérat (p. 23)(non atypique mais classiques normales de la 2ème génération (1970 - 1980

• l’immigré est d’abord un émigré (hist et contexte fam). Cf. TRIBALAT: la variable de l’origine? INED

• 1. les itinéraires familiaux, depuis l’origine• 2. la famille en France, les itinéraires, le passage au monde ouvrier (déclassement)• 3. l’école - parcours scolaires, (promotion sociale, soutiens)• 4. l’insertion professionnelle associations, choix de la nationalité


E. SANTELLI: Introduction• Une population particulière : l’échantillon• Par comparaison avec les années récentes, les enquêtés ont

d'ailleurs collectivement bénéficié de circonstances relativement favorables liées à des effets de période : leurs pères ont été assez peu touchés par le chômage », ou seulement dans les dernières années de leur vie active ; eux-mêmes étaient en général très minoritaires dans les établissements scolaires fréquentés ; et ils ont à leur tour connu, sur le marché du travail, une conjoncture de l'activité économique favorable…

• « L'émigration des parents est, pour tous, l'événement fondateur à partir duquel se redéfinit le rapport aux origines et se poursuit, dans un contexte nouveau, la mise en œuvre du projet familial porté par les générations successives.

• Projet de mobilité tout à la fois géographique et sociale, projet de mobilité dans la migration. » p.12-13


E. SANTELLI: 1. les itinéraires • 1. les itinéraires familiaux, depuis l’origine• 2. la famille en France, les itinéraires l’environnement, le passage au monde ouvrier (déclassement)• 3. l’école - parcours scolaires,

– (promotion sociale, soutiens)• 4. l’insertion professionnelle associations, choix de la nationalité

• L’histoire tour à tour fonctionne comme une ;loupe, voire un microscope, ou un téléscope » (270)

• les trajectoires sociales. Il s'agit tout particulièrement de comprendre celles des enfants de familles qui ont émigré d'Algérie, et parmi ces derniers, ceux qui connaissent une relative réussite professionnelle.

• 2 critères définissent cette réussite :• - l'un objectif, le fait d'appartenir à l'une des catégories

socioprofessionnelles retenues, • - l'autre, plus subjectif, souligne le parcours qui conduit à leur reconnaître

une place dans le monde du travail. • A partir de là, parce que leur position socioprofessionnelle est valorisée, il

est considéré qu'ils ont réussi dans la société. p.22


Diversité de régions et de statutsDes origines géographiques multiples

• En Algérie nécessité de distinguer les régions montagneuses des plaines afin de comprendre comment s'est opéré le peuplement, les différents types d'exploitations agricoles, les implantations coloniales et, par conséquent, l'émigration. La colonisation, qui a visé par une série de lois l'expropriation des terres au bénéfice des colons, a eu pour effet de perturber et de modifier profondément la société agricole traditionnelle, en introduisant notamment la notion de propriété privée et le système monétaire. »

• Concernant la région d'origine, les résultats obtenus au cours de l'enquête révèlent une diversité des provenances, même si l'Est algérien demeure majoritaire puisque un peu plus de la moitié des individus ont des parents originaires de la région Est, Kabylie comprise. (p. 46-47)

• Quelques familles cultivaient leurs propres terres, parfois sur de grandes exploitations, nettement plus vastes que celles de la grande majorité des Algériens qui disposait de moins de dix hectares.

En dehors de ces quelques cas minoritaires, la grande majorité des familles algériennes a subi une forte détérioration de ses conditions de vie au cours de la période coloniale. P. 97

• La migration internationale était parfois précédée d'une migration nationale en direction des grandes villes qui offrent des possibilités d'emploi plus importantes, diversifiées et rémunératrices. Elle favorise alors l'accès à un nouveau statut social. Les professions exercées par les grands-pères sont révélatrices de ces mobilités en direction des centres urbains.


Raisons d’émigrer• L’analyse présente les raisons qui ont conduit

le père à émigrer : l’originalité géographique la profession et le statut, la scolarisation et la variable démographique (1/3 a des parents qui ont grandi en ville, la famille transmet des ressources plus qu’elle n’impose une contrainte (p 275). Souvent le père est l’aîné des garçons : cela entraîne des avantage et des obligations.

• L’importance du rôle des voisins est également soulignée.


E. SANTELLI: 2. la famille en France• 1. les itinéraires familiaux, depuis l’origine

• 2. la famille en France, les itinéraires l’environnement, le passage au monde ouvrier (déclassement)

Partie II : la famille en France, • Mixité des réseaux professionnels (voisins - structures scio-éducatives, notables)

• Chap 2 : L’école et le voisinage française symbolisent la rencontre avec l’Autre culturel 118 - (parfois au détriment des / avec les mbr de la comté d’origine

• • Chap 3 : Les réseaux relationnels


E. SANTELLI: 3. l’école - parcours scolaires,

• 1. les itinéraires familiaux, depuis l’origine / 2. la famille en France

– (promotion sociale, soutiens)• Partie III • Chap 1 Des diplômés nombreux ds les filières

‘professionnalisantes’ (courtes)• Filières rentables - stratégies scolaires • Chap 2 L’école et les parents (p. 178)

(l’entourage familier)• 4. l’insertion professionnelle associations,

choix de la nationalité


L’école 3

• L’ambivalence et la complexité du statut de l’immigré passe par les problèmes de logement, sa situation souvent caractérisé par l’illettrisme (en français), la difficile scolarité;

• Il faut abandonner « la tendance à uniformiser le groupe social des immigrés (p. 152) et montrer « la place valorisée/valorisante, et pas seulement dévalorisée, ni réduire son identité à une force de travail, à son origine ou à son statut; il est un projet qui dépasse sa position… »

SO 12A - Mobilité sociale - Santelli 14

L’école 4• « Comment se transmet l’aspiration à la

promotion sociale ? ce n’est pas seulement une volonté individuelle et le résultat de l’intégration républicaine : il faut le soutien de la famille. Le lien familial permet de mobiliser, transmettre les ressources et les aspirations…

• « Lutter contre les discriminations postule que ces personnes sont victimes d’un rejet pour des motifs liés à leur physique, à la religion, à des pratiques culturelles… ce qui signifie par extension que l’on reconnaît des parcours, une histoire, une origine à ces personnes » p. 234


L’école 5• si tous les ascendants ne disposaient pas, bien

évidemment, d'une position privilégiée dans la société d'origine, ils n'en disposaient pas moins de quelques aspirations ou ressources, qui leur donnaient les moyens d'agir sur leurs trajectoires ou celles de leur descendance.

• « L’importance donnée à la famille fait que la réussite sociale n’est pas présentée comme le seul résultat d’un parcours personnel : celle-ci transmet des ressources plus qu’elle n’impose une contrainte (p 275).


E. SANTELLI: 3. l’école - parcours scolaires,

• Chap 2 L’école et les parents (l’entourage familier)• p 184: « Des aînés ont pu les aider à faire leurs

devoirs, à rattraper leur retard ou à leur donner une avance scolaire. Ils ont aussi... permis la scolarité des filles. En accordant du temps et de l'intérêt aux études de leurs sœurs, ils valorisent la scolarité.

• La famille paternelle (plus tolérants, plus ouverts). Contre une vision manichéenne q pense q les pères sont une entrave pour la scolarité des filles, + que les mères. (Si les filles parviennent à faire des études, c'est grâce à leur mère. Or, svt, la scolarité des filles a été soutenue par le père. p. 185


E. SANTELLI: 3. l’école - parcours scolaires, • Les autres membres de la famille, (oncles ou tantes), st bcp - svt cités. Pourtant

rôle déterminant ds le parcours scolaire, parfois substitution aux parents.• Les tantes = modèles : premières "femmes actives" de la famille :

elles rendent possible le propre parcours professionnel, elles travaillent. (186)

• D'autres formes d'aides selon les contextes, exple - intermédiaire du réseau relationnel des parents. Soutien de qq voisins, religieux ou de familles de "notables" (cf. § 3, II° partie) : aide importante ds le processus scolaire.

• Ces opportunités extérieures : l'entourage a pu se substituer aux parents sur ces questions scolaires. Même si ces aides n'ont concerné qu'1 faible nbre d'individus, elles mettent en évidence

- les effets de la localisation résidentielle (carte scol.),- l'insertion des parents dans ces réseaux de sociabilité

p.187• Le rôle des enseignants : interventions déterminantes, - soit en termes d'orientation (ds le secondaire ou l'ensgt sup),- soit en termes d'encouragement (remise à niveau pour poursuivre vrs sup).• Cf Y. AMRANI: l’école 18SO 12A - Mobilité sociale - Santelli

E. SANTELLI: 4. l’insertion prof-elle associations, nationalité

• Quelles approches (subjectives ou objectives) -les acteurs (les sujets sociaux ou les citoyens) se

font-ils du changement social : certains sont persuadés qu’ils sont acteurs du changement, d’autres qu’ils sont soumis à des forces obscures du destin ou de la Providence ou du hasard.

• Abdelmaleck SAYAD« Les trois âges de l’immigration algérienne » Actes de la Recherche en sciences sociales, N° 15 - 1977


Santelli 5 - Conclusion:

• Remarques de méthode : les limites de la période et de la population.

• Comment intégrer la variable religieuse dans les trajectoires sociales (évoquées de manière implicite (4 à 5 fois en 281 pages - le Cheik (ou hadj) celui qui a fait le pèlerinage, celui qui fait passer la frontière symbolique » p 150.

• La guerre civile n’est pas évoquée : « mémoire algérienne », La torture ! « Un rêve algérien » : les espoirs déçus mais ce n’est plus une colonie


Santelli - Nationalité• « L’obtention de la nationalité française viendrait

confirmer ces choix, des pratiques, parfois en rupture ou en décalage avec ceux des parents. Ainsi, en plus d’obtenir la nationalité de ceux contre lesquels les parents ont combattu, le choix de leurs enfants exprime la décision de vivre durablement dans la société française : il peut donc être considéré comme une marque de trahison supplémentaire.

• A contrario, le maintien de la nationalité algérienne pour un grand nombre de personnes répondait au projet qu’elles avaient de poursuivre leurs études en Algérie et éventuellement d’y travailler, de se marier… en quelque sorte s’inscrite dans le projet du retour au pays d’origine» p 240.


Santelli - Mobilité sociale• « Comment se transmet l’aspiration à la promotion sociale ? ce n’est pas

seulement une volonté individuelle et le résultat de l’intégration républicaine il faut le soutien de la famille. Le lien familial permet de mobiliser, transmettre les ressources et les aspirations…

• Lutter contre lles discrimination postule que ces personnes sont victimes d’un rejet pour des motifs liés à leur physique, à la religion, à des pratiques culturelles… ce qui signifie par extension que l’on reconnaît des parcours, une histoire, une origine à ces personnes » p. 234

• Chap 4, (p 237) Le choix de la nationalité est toujours une décision difficile : parmi la population enquêtée, les deux tiers sont nés sur le territoire français et les trois quart sont de nationalité française. Néanmoins une personne sur deux déclare avoir entrepris des démarches pour obtenir la nationalité française à un moment ou à un autre de son parcours », p 235

• M. TRIBALAT explique pourquoi la population algérienne a tendance naturaliser moins facilement et plus tardivement que d’autres (sauf pour les Turcs Moins de 1% des hommes algériens arabes arrivés avant 1960, contre 20% des migrants espagnols - c’est se désolidariser de sa condition religieuse d’origine au nom de l’assimilation raciale ». Mais les démarches pour obtenir la nationalité française (ou de réintégration de la nationalité française) a été plus ou moins aisée à entreprendre(p 239). C’est parfois le sentiment confus d’une trahison vis-à-vis de leurs parents. Mais il faut la nationalité française pour passer des concours administratifs.


Santelli: échantillon• Dès lors, on peut comprendre que si tous les ascendants ne disposaient

pas, bien évidemment, d'une position privilégiée dans la société d'origine, ils n'en disposaient pas moins de quelques aspirations ou ressources, qui leur donnaient les moyens d'agir sur leurs trajectoires ou celles de leur descendance. P. 104-105

• Dans la majorité des cas, les parents détenaient quelques points communs : la volonté d'émigrer, une conscience suffisamment élevée d'eux-mêmes qui les portait à formuler des aspirations nouvelles, la possession de capitaux financiers (ne serait-ce que pour entreprendre le voyage et l'installation en France), des dispositions sociales et symboliques qui rendent possible ce déplacement spatial mais aussi social.

• Cf. El Ghorba – d’Abdelmaleck Sayad (fils de veuve, paysan, destructuré par l’argent français, attiré par l’espoir et le mensonge des migrants


Santelli conclusion• Azouz Begag veut sensibiliser, convaincre le pays que tous les Français

doivent disposer de la même chance initiale à l’éducation, à l’emploi, et au logement. « Il ne faut pas imposer la diversité, mais agir pour qu’elle s’impose d’elle-même » précisait-il en substance à Question d’Infos. Il s’oppose également au principe des quotas lancé par Nicolas Sarkozy qui « rigidifient »....

A.B. nouveau ministre à la promo pr l’égalité des chances, veut « rapprocher les ascenseurs sociaux » et « montrer la diversité » 4

- rôle des enseignants ZEP

Jeannette Bougrab, conseillère de N. SARKOZY, la philo des discriminations positives revient à instaurer des inégalités pour

restaurer l'égalité. Cette notion, (+ exemples à l'étranger) est opportune pour la France. J. Bougrab & Hughes Moutouh La Discrimination positive, A. Colin (2006)


Santelli Critique

• Ouverture: Les beurettes• Nacira Guénif Souilamas, « Des beurettes »,

Pluriel, Hachette, 2000

• Les juifs du Maroc en France:• Parcours:• Eliette Abecassis: sépharade « Esther »• La quête d’une autonomie• Ethnie, tribu, communautés - Etat


Des Beurettes Guenif• 15 des jeunes (dont dix de l’Algérie et cinq du

Maroc). Le travail théorique réalisé au sein du Groupe d’intervention sociologique (CADIS)

• le défi d’un accomplissement qui joue et se joue des contraintes et des maigres ressources offertes. » l’objet : Montrer une fille qui devient femme, actrice de l’indistinction

• Dawia, Farida,… Samia et Zahiactif de l’auteur. p. 346. le logement, les études, le mariage et qui « fait le ramadan, observe les interdits alimentaire ou fume parle et écrit l’arabe »


Nacira Guénif Souilamas, « Des beurettes »• Édit. Pluriel, Hachette, 2000: L’échantillon : de longs

entretiens sur le parcours familial, scolaire et professionnel et sur la pratique religieuse de 15 jeunes femmes issues de parents venus d’Algérie ou du Maroc en France avant ou après leur naissance. CADIS

• «L’équilibre changeant entre l’intégration, la subjectivité et l’identité » (p.145), brouille les causes de la domination ; entre le conformisme, la résistance au conformisme qui devient déviance ou délinquance.

• une posture émerge : les filles « artisanes de libertés tempérées », se dégagent de multiples dominations. Les 3 dimensions : jeunes - la variable de l’âge, femmes (le genre) et filles de migrants – ouvriers, musulmanes

• Leur ingéniosité vise l’indifférentiationSO 12A - Mobilité sociale - Santelli 27

Des beurettes, N. Guenif

• « L’ethnicité subie est le produit de l’assignation à une culture qui leur est adressé sous des formes voilées ou directe par les parents ou les « Français ». Elle se traduit par l’affirmation d’une identité essentialisée (arabe, musulmane, femme) non pas construite à partir de leur expérience personnelle mais héritée d’un passé traditionnel mythifié. (p. 183).

• L’ethnicité organise l’expérience des filles de migrants nord-africains autant par l’activation subjective des registres culturels et sociaux d’appartenance que par l’assignation persistante à une essence culturelle. »


N. Guénif• « L’équilibre changeant mais maintenu entre

intégration, subjectivité et identité évite à la personnalité de se dissoudre de se disloquer d’un côté ou de l’autre ».

• « Qu’il s’agisse de la domination de genre, de l’aliénation culturelle ou de l’exclusion sociale », les filles disent les subir mais leur passage de l’une à l’autre les allège, en différant les effets ».

• Dans une triple expérience de domination brouillée les filles gagnent une parcelle de liberté, d’aliénation ou la traduction d’une capacité à inventer la vie.


N. Guenif: L’école• « L’école pour les filles est tour à tour un espace intime qui

échappe au regard des parents et un cadre normatif dont les règles sont transgressées autant qu’observées. A l’enfance comme à l’adolescence, les filles y trouvent un entre-soi propice à l’exubérance ou à la confidentialité. (p 215).

• Puisqu’au foyer se déploie une vie familiale souvent faite de promiscuité et de concurrence, d’une protection teintée de contrôle, l’école est le lieu de prédilection des conduites performantes et le jeu de la séduction qui s’adresse aux adultes comme aux pairs. »

• Les filles tentent d’apaiser subjectivement les tensions contraires de leur expérience, la configuration triangulaire de leur identité spécifique, comme jeune, fille et enfant né de parents migrant venant du Maghreb.


Intégration, assimilation, ethnicité, exclusion, mobilité

• N. Guénif cite une quinzaine de filles de 17 à 25 ans: pas un seul type de comportement, « pas un modèle mais une nébuleuse » (p. 335).

• contre les comportements « hérités – naturels essentialistes », contre les figures des autorisés, naturalisées, mécréants ou « m’rtournés » – renégats ou athées…

• Cf. http://espacestemps.net/document1438.html« Pour une conception dialogique de l’individu ».

François Dubet, 2005 : L’individu comme machine à poser et à résoudre des problèmes sociologiques.


http://espacestemps.net/document1438.html

Nacira Guénif Souilamas, « Des beurettes »• Les rapports de force « nourris par l’expérience

migratoire oscillent entre le désir d’ascension sociale et la perpétuation de solidarités héritées du passé (p. 165): date d’arrivée en France, niveau scolaire et emploi du père, habite en pavillon ou (souvent) « en logement social dans une cité disqualifiée de la grande banlieue parisienne ».

• Un critère discriminant pour leur identité est de demander qui « fait le ramadan, observe les interdits alimentaire ou fume parle et écrit l’arabe ».

• Dawia, Farida,… Samia et Zahia


N. Guénif: l’école, l’identité 1.• « L’école pour les filles est tour à tour un espace intime qui

échappe au regard des parents et un cadre normatif dont les règles sont transgressées autant qu’observées. A l’enfance comme à l’adolescence, les filles y trouvent un entre-soi propice à l’exubérance ou à la confidentialité. (p 215).


• « L’équilibre changeant mais maintenu entre intégration, subjectivité et identité évite à la personnalité de se dissoudre de se disloquer d’un côté ou de l’autre ».

• les filles disent les subir « la domination de genre, de l’aliénation culturelle ou de l’exclusion sociale », mais leur passage de l’une à l’autre les allège, en différant les effets ».


N. Guénif: l’école, l’identité 2.• L’école est un espace de liberté, certaines pratiquent

un « surinvestissement scolaire (p.215), une autres abandonne en première année de médecine (p. 242)

• « L’école pour les filles est tour à tour un espace intime qui échappe au regard des parents et un cadre normatif dont les règles sont transgressées autant qu’observées. A l’enfance comme à l’adolescence, les filles y trouvent un entre-soi propice à l’exubérance ou à la confidentialité. (p 215).



N. Guénif: l’école, l’identité 2.

• Le triangle identitaire reposant sur les diverses dimensions des personnalités : entre conscience malheureuse et attitude révoltée p. 51

• « La transgression par la fugue, la tentative de suicide ou les flirts – puis la raison matrimoniale (le mariage transfiguré, le choix du conjoint p. 278)

• « L’ethnicité subie est le produit de l’assignation à une culture qui leur est adressé sous des formes voilées ou directe par les parents ou les « Français ». Elle se traduit par l’affirmation d’une identité essentialisée (arabe, musulmane, femme) non pas construite à partir de leur expérience personnelle mais héritée d’un passé traditionnel mythifié. (p. 183).


Maurice Godelier, tribus, ethnie, comm-tés/Etat«Une tribu est un certain nombre de groupes d’hommes et de femmes reliés

entre eux par un lien de parenté. Ces groupes qui se reconnaissent comme apparentés, de façon réelle ou fictive, par la naissance ou par alliance, s’unissent et sont solidaires » (p. 13)

• D’autres rapports politiques ou religieux complètent les rapports de lignage ou de généalogie et constituent plusieurs tribus en société (p. 17) Une ethnie est une notion plus large qui regroupe « une communauté culturelle et linguistique » (p. 25).

• La vie urbaine a profondément transformé les tribus ; l’apparition des Etats et le brassage des hommes de multiples cultures imposent, selon les lieux et les époques la collaboration entre ethnologues et sociologues pour étudier le maintien ou l’évolution des sociétés tribales, les réformes de la propriété ou de l’usage du sol, et jusqu’à l’organisation des partis politiques ( p. 75)

• M. Godelier, « Les tribus dans l’Histoire et face aux Etats », CNRS édit., 2010,


Malika Sorel Le puzzle de l'intégration

– Mille et une nuits - 2007 Les problèmes d'intégration des populations

issues de l'immigration seraient imputables au passé colonial de la France et au traitement inéquitable que leur réserverait le pays. Explications contre les dangers des politiques qui menacent sérieusement notre cohésion nationale: logiques communautaristes, à rebours des principes républicains, qui ne cessent d'exacerber les malaises identitaires


Sibonetta Tabboni, « l’ambivalence » 1. « De l’ambivalence sociale à l’ambivalence culturelle »La place de l’individu impose des comportements

souvent stéréotypésL’acteur a besoin de liens sociaux, mais aussi

d’autonomie personnelle: partie d’une collectivité et individu. » obéissance aux normes affirmation de sa liberté. La figure de l’étranger refus de choisir entre des alternatives.

comment les groupes de cultures différentes communiquent? dans l’Italie du Nord (et spécialement à Milan - Les jeunes Marocains: choix particuliers).


Sibonetta Tabboni, « l’ambivalence »2.• « la première condition qui encourage le recours

à la violence est la possibilité d’effacer toute ambivalence, toute présence contemporaine de tendances opposées et interdépendantes dans l’horizon des choix de l’acteur. L’acteur en guerre est typiquement un acteur qui ne connaît pas le doute, qui se laisse porter par la passion. »

• Nilüfer Göle: les terroristes islamistes. En acquérant une visibilité globale, les acteurs islamistes s’éloignent de leur lieu d’origine; ils construisent et mettent en circulation un nouvel imaginaire collectif musulman.


Les non-dits• Comment intégrer les variable religieuses dans les

trajectoires sociales (évoquées de manière implicite (4 à 5 fois en 281 pages - le Cheik (ou hadj) celui qui a fait le pèlerinage, celui qui fait passer la frontière symbolique » p 150.

• Un complément d’analyse pourrait permettre de distinguer, parmi la population sélectionnée, les personnes qui se sentent concernées par l’enterrement d’un parent (tremblement de terre, guerre civile), et le choix du lieu effectué pour la sépulture.

• Gérard Noiriel, « Le massacre des Italiens : Aigues-Mortes, 17 août 1893 »


http://www.ombres-blanches.fr/prochainesbr-rencontres/detail/rencontre/1265/gerard-noiriel/le-massacre-des-italiens---aigues-mortes--17-aout-1893.html

Documents

Emmanuelle SANTELLI, L A MOBILITÉ SOCIALE DANS L ' IMMIGRATION. I TINÉRAIRES DE RÉUSSITE DES ENFANTS D ' ORIGINE ALGÉRIENNE L’auteure cherche à croiser