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www.culture-luzerne.com Enquête 2019 [ Résultats de l’enquête réalisée en 2019 sur la récolte 2018 ] EN CHAMPAGNE-ARDENNE NORMANDIE LA LUZERNE

EN CHAMPAGNE-ARDENNE NORMANDIE...confondues pour les parcelles enquêtées s’élève à 11.2 tonnes de matière sèche (MS) par hectare. Pour les récoltes 2015 et 2017, les écarts

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    Enquête 2019

    [ Résultats de l’enquête réalisée en 2019 sur la récolte 2018 ]

    EN CHAMPAGNE-ARDENNENORMANDIE

    LA LUZERNE

  • 3

    Enquête 2019 www.culture-luzerne.com

    PRÉFACE

    Cette année encore vous avez été nombreux à répondre à cette enquête et nous vous en remercions. Les informations que vous nous fournissez remplissent deux fonctions principales :

    Depuis 2012, l’enquête Agroluz+ s’effectue en ligne

    et remplace efficacement l’ancienne

    enquête papier « pratiques culturales ».

    Permettre à chaque agriculteur qui remplit l’enquête de comparer son itinéraire technique et ses rendements avec ceux des agriculteurs d’une même zone géographique. Ce qui peut donner lieu à des ajustements des pratiques (différents apports de fumure, limitation d’utilisation de produits phytosanitaires…).

    La collecte d’informations fiables, unifiées et anonymes permet à Coop de France Déshydratation de mieux définir et argumenter les besoins de la filière lors des dialogues avec les autorités publiques.

    L’enquête de cette année étant terminée, nous vous proposons un résumé des informations que nous avons pu en retirer pour la région Champagne-Ardenne. Vous y trouverez les données de référence de la campagne luzerne de 2018. Ce rapport constitue une photographie des itinéraires techniques communément utilisés ainsi que, dans certains cas, leur impact sur les rendements. Cette étude contient des données statistiques sur la région entière, elle ne constitue pas une représentation à l’échelon local. Cette année encore, le nombre de réponses issues de Normandie sont en hausse. Elles n’étaient cependant pas suffisantes pour générer un rapport spécifique à la Normandie, mais suffisantes pour réaliser un rapport à l’échelle française.

    Encore une fois nous tenons à remercier chacun des 330 agriculteurs qui ont pris du temps pour répondre à l’enquête cette année.

    CLAUDE PANNETPrésident du Comité Exécutif en Recherche Agronomique

    CÉDRIC BRICEChargé de Mission Agronomie & Nutrition Animale

    • • • •

    • • • •

    Pour plus de détails, si vous ne l’avez pas encore fait, vous pouvez consulter la synthèse interactive ou construire votre comparatif personnalisé

    sur la page www.agroluzplus.frVous pouvez aussi donner votre avis concernant l’enquête ou faire un retour d’expérience

    à l’adresse email [email protected] Vos témoignages nous permettent de faire évoluer l’outil que représente Agroluz+.

    // //

  • 54

    Enquête 2019 Enquête

    2019 www.culture-luzerne.comwww.culture-luzerne.com

    L’ENQUÊTE EN QUELQUES CHIFFRES

    SOMMAIRE

    La zone de production enquêtée à partir de l’outil AGROLUZ+ couvre les secteurs de CAPDEA (10), CRISTAL UNION (51), LUZEAL (08 et 51), SUNDESHY (51) TEREOS N.A. (51) et UCDV (27). Les parcelles de CRISTAL UNION sont intégrées à l’enquête mais ne peuvent en être extraites du fait d’un nombre de données insuffisantes.

    Cette synthèse comptabilise 498 parcelles pour 5 107 hectares. La répartition par année de production est la suivante :

    1ÈRE ANNÉE DEPRODUCTION

    165 parcelles(5 107 ha)2ÈME ANNÉE DEPRODUCTION

    199 parcelles(2 004 ha)3ÈME ANNÉE DEPRODUCTION

    134 parcelles(1 361 ha)

    5

    L’ENQUÊTEEN QUELQUES

    CHIFFRES

    6

    CONDITIONS DE CAMPAGNE

    ET PRODUCTION

    8

    VARIÉTÉS

    9

    CONDITIONS DE SEMIS

    11

    FUMURE

    14

    TRAVAIL DU SOL

    16

    PROTECTION PHYTOSANITAIRE

    18

    SPÉCIFICITÉ PAR RÉGIONS

    19

    ASPECTS ÉCONOMIQUES

    21

    EN CONCLUSION ET À RETENIR

    22

    NOTEDE

    CONJONCTURE

    TEREOS N.A.

    CAPDEA

    LUZEALARDENNES

    LUZEALMARNE

    SUNDESHY

    A1 A2 A3

    12,3 T(138 HA)

    14,3 T(160 HA)

    14 T(95 HA)

    10,4 T(484 HA)

    11,2 T(533 HA)

    11,1 T(216 HA)

    9,6 T(227 HA)

    11,8 T(292 HA)

    10,1 T(240 HA)

    9,7 T(254 HA)

    12,4 T(429 HA)

    12 T(395 HA)

    9,3 T(430 HA)

    12,4 T(407 HA)

    11,3 T(270 HA)

    9,7 T(91 HA)

    11,7 T(155 HA)

    12,4 T(129 HA)

    RAPPEL | Les parcelles de CRISTAL UNION sont intégrées à l’enquête mais ne peuvent en être extraites du fait d’un nombre de données insuffisantes.

    / FIGURE 1 /Répartition des rendements selon les coopératives et les années de production des luzernières pour la campagne 2018

    Date : 23/03/2018

    UCDV (27)

    Légendes :A1, A2, A3 = Année d’exploitation11,6 T = Rendement moyen en t de MS/ha(270 ha) = Superficie concernée

    CHAMPAGNE-ARDEN

    NE

    NORMANDIE

    CRISTALUNION

  • 76

    Enquête 2019 Enquête

    2019 www.culture-luzerne.comwww.culture-luzerne.com

    CONDITIONS DE CAMPAGNE ET PRODUCTION

    LE CLIMAT DE LA CAMPAGNE 2018 DANS LA MARNE

    RAPPEL DES CONDITIONS CLIMATIQUES DE SEMIS 2017

    Malgré des températures inférieures aux moyennes en juillet et septembre et un rayonnement global déficitaire sur juillet et août, l’été 2017 est favorable à l’implantation des jeunes semis, avec une pluviométrie régulière du 20 avril au 10 août.

    CONDITIONS CLIMATIQUES EN 2018

    Après un redémarrage lent en sortie d’hiver, la luzerne profite pleinement des températures d’avril et sa végétation explose. Ces températures très favorables à la pousse de la luzerne se prolongent sur toute la campagne mais l’alimentation en eau va faire défaut.

    La pluviométrie hivernale a rechargé les nappes, on relève 272 mm d’eau du 1er janvier au 30 avril.Mais une sècheresse durable s’installe fin juin pour 4 mois. Les luzernes sur graveluches, grèves ou sables sont touchées dès le 15 juillet par un stress hydrique.Cette sécheresse est à l’origine du niveau de production très moyen de la récolte 2018.Seules certaines parcelles sur craie maintiennent une alimentation en eau de la plante, permettant à la plante d’exprimer tout son potentiel.

    LA PRODUCTION 2018

    LA PRODUCTION PAR ANNÉE D’EXPLOITATION

    La production des premières années est faible. L’enracinement de ces jeunes luzernes est insuffisant pendant la période de sécheresse pour s’alimenter en eau en profondeur. À l’inverse, l’enracinement profond en troisième année leur permet une alimentation en eau plus importante favorisant un bon niveau de production.

    ÉVOLUTION DES RENDEMENTS

    Cette production moyenne de 11.2 tonnes est pénalisée par des rendements de 3ème et 4ème coupes faibles et des 4èmes coupes réalisées sur seulement une partie des surfaces faute de repousses.

    La production moyenne toutes années confondues pour les parcelles enquêtées s’élève à 11.2 tonnes de matière sèche (MS) par hectare. Pour les récoltes 2015 et 2017, les écarts entre les ¼ inférieur et supérieur étaient de 6 t de MS/ha. Pour 2018, la différence est proche de 3 tonnes.

    / GRAPHIQUE 2 /Pluviométrie décadaire (Vatry 2018)

    / GRAPHIQUE 1 /Températures moyennes décadaires (Vatry 2018)

    / GRAPHIQUE 4 /Rendements moyens annuels des luzernes depuis 1977 en Champagne Ardenne

    / GRAPHIQUE 3 / Rendement par quartile* en fonction de l’ancienneté

    des parcelles (t de MS/ha)

    / GRAPHIQUE 5 /Rendement suivant l’année de production (A1, A2, A3)

    2,6-2,1

    19,7

    23,9

    JANV. OCT.FÉV. MARS AVRIL MAI JUIN JUIL. AOÛT SEPT.

    30

    25

    20

    15

    10

    5

    0

    -5

    2018

    Moyenne 37 ans

    60

    50

    40

    30

    20

    10

    0

    JANV. OCT.FÉV. MARS AVRIL MAI JUIN JUIL. AOÛT SEPT.

    mm 2018

    Moyenne 37 ans

    272{ {Sècheresse durable

    ¼ inférieur

    Moyenne

    ¼ supérieur

    1ÈRE ANNÉE 2ÈME ANNÉE 3ÈME ANNÉE

    t de MS/ha

    8,3

    10,1

    11,810,8

    12

    13,7

    10,0

    11,7

    13,3

    1977

    1978

    1979

    1980

    1981

    1982

    1983

    1984

    1985

    1986

    1987

    1988

    1989

    1990

    1991

    1992

    1993

    1994

    1995

    1996

    1997

    1998

    1999

    200

    020

    01

    200

    220

    03

    200

    420

    05

    200

    6 20

    07

    200

    8 20

    09

    2010

    20

    11

    2012

    20

    13

    2014

    20

    1520

    1620

    1720

    18

    t de MS/ha

    11,2

    14

    12

    10

    8

    6

    4

    2

    0

    16

    14

    12

    10

    8

    6

    4

    1ÈRE ANNÉE 2ÈME ANNÉE 3ÈME ANNÉE

    11,4

    10,2

    12,4 12,3

    11,111,8

    Moyenne 13 enquêtes

    Enquête 201813

    12

    11

    10

    9

    8

    t de MS/ha

    * Un quartile correspond à 25 % de l’échantillon.

  • 98

    Enquête 2019 Enquête

    2019 www.culture-luzerne.comwww.culture-luzerne.com

    VARIÉTÉS CONDITIONS DE SEMIS

    ENSEMENCEMENTS 2017

    Artémis est dans l’enquête la variété la plus ensemencée en nombre de parcelles en 2017. Galaxie et Sibémol arrivent ensuite.Ces 3 Variétés représentent 60 % des parcelles dans l’enquête. Les autres variétés ne dépassent pas chacune 8 % des parcelles ensemencées.

    RENDEMENT PAR VARIÉTÉ

    Pour les variétés les plus représentées, le GRAPHIQUE 7 indique la moyenne des rendements sur les luzernes en 1ère, 2ème et 3ème année d’exploitation. Les écarts de rendement ne dépassaient pas 300 kg de MS entre variétés sur les enquêtes précédentes, on constate en 2018 certains écarts au sein d’une même année d’exploitation, écarts à relativiser par rapport au nombre de parcelles représentant chaque variété.

    NOUVELLES VARIÉTÉS

    Les dernières variétés inscritesEn 2017 : Barnard, Milky Blue, RGT Cybelle et VolgaEn 2018 : Andantino, Cigale, Monza

    INTERVALLE ENTRE 2 LUZERNES ET RENDEMENT PAR ANNÉE DE PRODUCTION

    L’allongement de l’intervalle entre deux luzernes permet de limiter l’intensité des attaques parasitaires ou leur extension dans la parcelle (nématodes ditylenchus dipsaci entre autres et rhizoctone violet). Cet allongement participe à une amélioration du niveau de production des parcelles de luzerne.

    LE SEMIS SUR SOL NU AU PRINTEMPS

    En Champagne-Ardenne, cette pratique est peu répandue du fait du niveau de production l’année du semis. En 2018, les 3 parcelles de l’enquête semées au printemps ont une production moyenne de 5 t de MS/ha rendement très pénalisé par la sécheresse estivale., à comparer aux 8.1 t obtenues en 2017.

    LE SEMIS SOUS COUVERT DE PRINTEMPS

    Historiquement, la moyenne des rendements de première année est régulièrement supérieure pour un semis sur sol nu d’été par rapport à un semis sous couvert.Les semis sous couvert d’orge de printemps bien que peu représenté, ont permis d’obtenir en moyenne sur les 5 dernières enquêtes des rendements équivalents aux semis sur sol nu d’été. (CF. GRAPHIQUE 9). En 2018, sur seulement 11 parcelles, il semble moins bien positionné.

    PRÉCÉDENT ET PÉRIODE DE SEMIS

    Luzerne bio ou en conversion: sur les 17 parcelles en agriculture biologique, 58 % sont implantées en sol nu d’été, 36 % sous couvert et 6 % en sol nu de printemps. Pour l’implantation des luzernes « bio » la méthode sous couvert est recommandée. En phase de conversion, l’implantation se fait plutôt sur sol nu d’été.

    RAPPEL | Les semis sous couvert comme les semis directs présentent des attaques de campagnols des champs plus précoces et plus intenses que derrière labour.

    / GRAPHIQUE 7 /Répartition des rendements suivant la variété

    / GRAPHIQUE 6 / Principales variétés ensemencées en 2017 (% de parcelles, n=156 parcelles)

    / GRAPHIQUE 8 / Rendement par année et intervalle entre 2 luzernes

    35

    30

    25

    20

    15

    10

    5

    0

    % de parcelles

    ALEXIS(2006)

    ARTÉMIS(2010)

    AUTRES GALAXIE(2007)

    SALSA(2006)

    SIBÉMOL(2016)

    MEZZO

    Semis 2015

    Semis 2016

    Semis 2017

    129 8

    24

    19

    30

    15

    10

    14

    28

    33

    16

    86

    8

    14

    6

    1ère année

    2ème année

    3ème année

    ALEXIS

    11,0

    12,6 12,5

    ARTÉMIS

    10,4

    12,3

    11,4

    GALAXIE

    10,1

    12,3 12,2

    SALSA

    11,1 11,1

    10,3

    SIBÉMOL

    9,4

    12,5

    10,3

    MEZZO

    8,7

    GALAXIE MAX

    4

    8,7

    t de MS/ha

    6 ans ou moins

    7 à 8 ans

    A1 (157 N) A2 (84 N) A3 (31 N)

    t de MS/ha

    9,6 9,3

    10,110,5

    11

    12 1213

    11,3

    12,0 12,0

    9 à 10 ans

    plus de 10 ans

    / GRAPHIQUE 9 /Rendement 1ère année et de type de semis

    Moyenne 5 enquêtes

    2018

    t de MS/ha

    SOL NU D’ÉTÉ

    SOUS COUVERT

    SOL NU PRINTEMPS

    11,7

    10,2

    11,7

    98,1en

    2017

    5

    14

    13

    12

    11

    10

    9

    8

    13

    12

    11

    10

    9

    8

    Effectif124

    Coop de France Déshydratation et l’Union Française des Semenciers expérimentent au champ les variétés commercialisées pour la déshydratation.

    Consultez les résultats sur : http://culture-luzerne.org rubrique variétés de luzerne

    // //

  • 1110

    Enquête 2019 Enquête

    2019 www.culture-luzerne.comwww.culture-luzerne.com

    FUMURE

    LE SEMIS D’ÉTÉ

    Du fait d’une récolte précoce de l’escourgeon, ce précédent demeure le meilleur pour l’implantation de la luzerne pour les semis d’été.Ce précédent est choisi pour 89 % des parcelles. (CF. GRAPHIQUE 10).

    Jamais démenti dans les enquêtes, le semis derrière escourgeon reste le plus productif en semis d’été.

    DOSE DE SEMIS

    A chaque enquête, nous constatons que les doses de semis n’influencent pas le rendement des luzernes en 1ère année de production.

    Une expérimentation menée sur 3 années d’exploitation est en place dans la Marne depuis 2017 et les premiers résultats tendent à confirmer ce constat dès la dose de 20 kg. Il est nécessaire d’attendre la fin de l’expérimentation pour connaître l’influence de ces doses sur les 2èmes et 3èmes années de production.

    ÉVOLUTION DES APPORTS MOYENS DE POTASSE EN ANNEE 1 ET ANNEE 2Les doses moyennes de potasse apportées en 2018 sont en baisse pour retrouver les niveaux de 2011.L’agriculteur établit son prévisionnel en fonction de la teneur initial du sol, du potentiel de production (réserve hydrique, profondeur de sol)… ainsi que du prix de la potasse.Ces moyennes cachent des pratiques très disparates avec comme exemple des parcelles qui ne reçoivent peu ou pas fertilisant sur l’ensemble des 3 années de production.

    Nous ne constatons toujours pas de différence significative de rendement avec une forme de potasse plus qu’avec une autre dans les différentes enquêtes, constat déjà fait également en expérimentation.Dans le cas de l’apport des vinasses, le nombre de parcelles enquêtées est faible pour interpréter les résultats.

    RAPPEL | Le développement racinaire en période d’implantation conditionne son niveau de production en année 1. Un semis début juillet bénéficie d’une période d’installation plus longue pour la luzerne avant l’hiver.

    Un semis sous couvert est plus productif en 1ère année qu’un semis du mois d’août tardif.

    POTASSE, FORME D’APPORT ET RENDEMENT

    Si la part de la forme chlorure évolue peu (69 à 70 % entre deux enquêtes), l’utilisation de matières organiques ou vinasses progresse de 7 à 12 % sur luzerne, au détriment de la forme sulfate.

    Pour les parcelles qui reçoivent une fumure, celle-ci se fait à part égale sous forme sulfate ou sous forme vinasse.

    Attention certaines parcelles ne reçoivent aucun apport de fumure potassique et représentent en bio 50 % des parcelles en année 1, 30 % en année 2, et 44 % en année 3.Cette pratique est souvent répétitive.

    69

    / GRAPHIQUE 13 /Évolution des apports moyens de potasse

    en année 1 et année 2

    / GRAPHIQUE 10 / Evolution des types de précédents en semis d’été

    en sol de craie

    / GRAPHIQUE 12 /Rendement 1ère année d’un semis d’été

    en fonction de la dose de semis

    / GRAPHIQUE 15 /Rendement par année suivant la forme

    d’engrais potassique

    19

    12

    en % Chlorure

    Sulfate

    Vinasses, M.O.

    / GRAPHIQUE 14 /Répartition moyenne des formes d’apport potassique

    sur 3 ans

    2009 2011 2013 2015 2017 2018

    Escourgeon

    Blé - orge de printemps

    Autres1009080706050403020100

    % de parcelles

    8186 86 86

    91 89

    19 13 12 13 9 100 1 2 1 0 1

    13

    12

    11

    10

    9

    8

    7

    6

    5

    / GRAPHIQUE 11 /Rendement 1ère année d’un semis d’été

    en fonction du précédent

    t de MS/ha

    ¼ INF. MOY. 2017 ¼ SUP.

    Escourgeon

    Blé - orge de printemps

    8,8

    7,5

    10,4

    9,0

    11,8

    10,3

    12

    10

    8

    6

    4

    2

    0

    t de MS/ha

    MOINSDE

    20 KG

    20À

    22 KG

    23À

    25 KG

    26À

    28 KG

    29 KGET

    PLUS

    10,5 10,9 10,0 10,4 10,5

    Effectif11

    Effectif16

    Effectif63

    Effectif53

    Effectif11

    280 270 263287 306 277

    243 265268 282 251 262

    2013 2015 2017 2018

    1ère année

    2ème année

    3ème année350

    300

    250

    200

    150

    100

    50

    0

    kg de K2O

    13

    12

    11

    10

    9

    8

    t de MS/ha

    1ÈRE ANNÉE

    9,8 9,7

    10,4

    12,5 12,3

    11,2

    11,8

    12,6

    11,4

    Chlorure

    Sulfate

    Vinasses

    2ÈME ANNÉE 3ÈME ANNÉE

    150

    125

    100

    75

    50

    25

    0

    effectif

  • 1312

    Enquête 2019 Enquête

    2019 www.culture-luzerne.comwww.culture-luzerne.com

    ÉVOLUTION DU RENDEMENT SUIVANT L’APPORT DE POTASSE

    En 2018, du fait de la sécheresse, la réponse à l’apport de potasse est relativement faible en 1ère année de production. Entre 42 et 46 % des parcelles reçoivent des apports de 300 à 450 kg en année 1, 150 à 300 kg en année 2 et moins de 150 kg en année 3.

    ÉVOLUTION DU RENDEMENT SUIVANT L’APPORT D’ACIDE PHOSPHORIQUE

    Alors que sur les enquêtes précédentes aucune tendance ne se dégageait, en 2018 la luzerne semble très bien répondre aux apports d’acide phosphorique.80 % des parcelles reçoivent de l’acide phosphorique en année 1 et 65 % pour l’année 2.

    ÉVOLUTION DU RENDEMENT SUIVANT L’APPORT DE MAGNÉSIE

    Avertissement : l’effet du sulfate de magnésie peut être dû à l’élément magnésium mais également à l’élément soufre.

    Il a été démontré que l’apport annuel de 200 kg de sulfate de magnésie MgSO4 (soit 50 kg/ha de magnésie MgO) suffit à apporter la dose de soufre (SO3) nécessaire à la luzerne soit 100 unités.

    En dehors des parcelles où la teneur en magnésium est très élevée, l’apport annuel de sulfate de magnésie permet d’assurer le rapport K2O échangeable / MgO échangeable voisin de 2. Pour les parcelles très riches en magnésium, il faut donc trouver une autre forme d’engrais tel le sulfate de potasse ou les vinasses pour amener le soufre.

    ÉVOLUTION DU RENDEMENT SUIVANT L’APPORT DE SOUFRE

    RAPPEL | 1 tonne de matière sèche de luzerne produite exporte en moyenne 30 kg de K2O.

    RAPPEL | Pour 1 tonne de matière sèche produite la luzerne exporte 6 kg de P2O5.

    Les pratiques d’apports d’engrais dans l’enquête :

    % de parcelles Année 1 Année 2 Année 3

    Absence de fumure 31 30 45

    Apport de fumure P2O5,

    K2O, MgO, SO3

    31

    Apport K2O, SO3 60 55

    Apport P2O5, K2O

    18 10

    RAPPEL | Pour 1 tonne de matière sèche produite, la luzerne exporte un peu plus de 3 kg de MgO.

    RAPPEL | L’expérimentation en micro parcelles a démontré un effet soufre dès 50 unités et jusque 100 unités apportées par hectare et par an sur la production de matière sèche et de protéines d’une luzerne.L’expérimentation avait été menée sur des luzernes de 2ème et 3ème année d’exploitation.

    Cette année encore, ce différentiel se retrouve pour parti dans le GRAPHIQUE 19 en année 2 et en année 3.

    L’absence d’apport de fumure en acide phosphorique, en potasse et en soufre est très pénalisante pour le rendement.

    T de MS/ha Année 1 Année 2 Année 3

    Avec apport 9.18 10.37 10.69

    Sans apport 7.24 8.74 8.8

    / GRAPHIQUE 17 /Rendement par année

    en fonction de la dose de P2O5

    / GRAPHIQUE 16 / Rendement par année en fonction de la dose de

    K2O

    / GRAPHIQUE 19 /Rendement par année de production

    en fonction de la dose de SO3

    / GRAPHIQUE 18 /Rendement par année en fonction

    de la dose de MgO

    Moins de 150 kg/ha

    150 à 300 kg/ha

    300 à 450 kg/ha

    1ÈRE ANNÉE 2ÈME ANNÉE 3ÈME ANNÉE

    14

    13

    12

    11

    10

    9

    8

    7

    6

    t de MS/ha

    9,49,9

    10,3 10,1

    12,2

    13,1

    11,3 11,4

    12,5

    100 à 150 kg/ha

    Plus de 150 kg/ha141312

    11

    10

    9876

    t de MS/ha

    1ÈRE ANNÉE 2ÈME ANNÉE 3ÈME ANNÉE

    8,9 9,39,7

    10,6411,1

    12,213,1 12,65

    11,712,2

    11,6911,6

    Moins de 50 kg/ha

    50 à 100 kg/ha

    15

    14

    13

    12

    11

    10

    9

    8

    7

    6

    t de MS/ha Moins de 50 kg/ha

    50 à 100 kg/ha

    100 à 150 kg/ha

    1ÈRE ANNÉE 2ÈME ANNÉE 3ÈME ANNÉE

    9,9 10,010,6

    11,7

    13,1

    10,911,6

    12,111,7

    14

    13

    12

    11

    10

    9

    8

    7

    6

    t de MS/ha 0 à 50 kg/ha (n=56)

    50 à 150 kg/ha (n=44)

    > 150 kg/ha (n=10)

    1ÈRE ANNÉE 2ÈME ANNÉE 3ÈME ANNÉE

    9,9710,12

    9,7

    11,54

    12,27 12,57

    11,2612,08

    12,2

  • 1514

    Enquête 2019 Enquête

    2019 www.culture-luzerne.comwww.culture-luzerne.com

    TRAVAIL DU SOL

    IMPLANTATION

    LE LABOUR À NOUVEAU EN RÉGRESSION

    En 2017, nous constatons une baisse de la pratique du labour au profit du semis simplifié et du semis direct. Le semis direct est plus particulièrement en progression sur le secteur de Luzéal alors qu’il disparait sur d’autres secteurs (CF. GRAPHIQUE 20 ET 34).

    Le labour reste toujours la référence en termes de rendement 1ère année (CF. GRAPHIQUE 21). L’été 2017 est favorable à l’implantation des luzernes quel que soit le type de semis, comme l’année 2016. Les écarts de production en fonction du type de semis ont tendance à se resserrer.

    Des conditions de semis favorables et une sécheresse estivale prononcée en première année de production donnent des résultats identiques en matière d’itinéraire technique.

    SEMIS TARDIFS TROP PERDANTS

    Les dates optimums de semis en 2017 étaient pour la première fois comprises entre le 11 et le 20 juillet mais, passée cette date, la perte de production en 1ère année est conséquente pour des semis du mois d’août.

    DEVENIR DES PAILLES EN SEMIS D’ÉTÉ

    Les années se suivent mais les pratiques évoluent.Après un été 2016 humide où peu de pailles d’escourgeon sont enlevées, le ramassage des pailles est à nouveau à l’ordre du jour en 2017 pour 52 % des parcelles

    Historiquement, les enquêtes montrent une baisse du potentiel derrière pailles enlevées (cf. GRAPHIQUE 28 : moyennes 12 années).

    Comme pour l’enquête précédente, l’écart de rendement en 1ère année 2018 est insignifiant entre pailles enfouies ou enlevées à l’été 2017.Les pluies estivales ont nivelées les écarts provoqués par un retard de semis et un traditionnel assèchement du sol lié au délai d’enlèvement des pailles.

    En été, 50 % des parcelles sont semées en semis simplifié, 38 % des parcelles sont semées derrière labour, et 12 % en semis direct.

    RAPPEL | Le non travail du sol et dans une moindre mesure le travail simplifié favorisent le maintien des populations de campagnols.

    / GRAPHIQUE 21 /Mode de semis d’été et rendement 1ère année en % du labour

    / GRAPHIQUE 22 /Rendement 2017 par quartile suivant la technique

    de travail du sol

    / GRAPHIQUE 24 /Devenir des pailles en sol nu d’été

    / GRAPHIQUE 23 /Evolution du rendement 1ère année suivant la date semis

    / GRAPHIQUE 25 /Rendement en 1ère année en fonction

    du devenir des pailles

    / GRAPHIQUE 20 / Evolution des différents modes de travail du sol

    60

    50

    40

    30

    20

    10

    0

    % Labour

    Semis simplifié

    Semis direct

    SEMIS 2010 SEMIS 2012 SEMIS 2014 SEMIS 2016 SEMIS 2017

    49,0

    31,0

    20,0

    45,6

    36,5

    17,9

    42,635,9

    21,7

    49,040,0

    11,0

    35,043,0

    22,0

    SEMIS DIRECT SEMIS SIMPLIFIÉ LABOUR

    ¼ inférieur

    Moyenne

    ¼ supérieur

    SEMIS 2010---

    Récolte 2011

    105

    100

    95

    90

    85

    80

    75

    %

    SEMIS 2012---

    Récolte 2013SEMIS 2014

    ---Récolte 2015

    SEMIS 2016---

    Récolte 2017SEMIS 2017

    ---Récolte 2018

    Labour

    Semis simplifié

    Semis direct

    100103

    97 97100

    96100

    92

    98100

    98

    87

    95

    10098

    8,2

    9,9

    12,0

    8,3

    10,6

    11,8

    8,2

    10,3

    11,8

    131211

    109876

    t de MS/ha

    SEMIS 2010

    80

    70

    60

    50

    40

    30

    20

    10

    0

    % Enlevées

    Enfouies

    SEMIS 2012 SEMIS 2014 SEMIS 2016 SEMIS 2017

    50 50 51 49 4555

    29

    70

    48 52

    14131211

    109876

    t de MS/ha Enlevées

    Boyées-enfouies

    12,511,9

    10,2 10,2

    MOYENNE 13 ANNÉES 2017

    100

    95

    90

    85

    80

    75

    70

    %

    20 AU 30/06 1 AU 10/07 11 AU 20/07 21 AU 31/07 > 31/07

    Semis 2006 - Récolte 2007

    Semis 2008 - Récolte 2009

    Semis 2010 - Récolte 2011

    Semis 2012 - Récolte 2013

    Semis 2014 - Récolte 2015

    Semis 2016 - Récolte 2017

    Semis 2017 - Récolte 2018

  • 1716

    Enquête 2019 Enquête

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    PROTECTION PHYTOSANITAIRE

    DÉSHERBAGE DE POST- LEVÉE

    Le pourcentage de parcelles non désherbées en post levée est en légère augmentation (19 % en 2017). La grande majorité des parcelles sont désherbées à la fois contre les graminées et les dicotylédones.

    ANTI-DICOTYLÉDONES DE POST-LEVÉE

    GRAPHIQUE 27 traduit l’appréciation de bonne efficacité exprimé par l’agriculteur. Les associations à base d’Embutone (2.4-DB) sont les plus utilisées et donnent régulièrement satisfaction en association au Basagran SG (bentazone) ou au Lentagran (pyridate). Le Corum (imazamox+bentazone) obtient en 2017 un niveau de satisfaction de 55 %, en baisse par rapport aux enquêtes précédentes. (CF. GRAPHIQUE 27).

    DÉSHERBAGE ET PRODUCTIVITÉ

    DÉSHERBAGE D’HIVER

    La lutte contre les graminées en hiver avec le Kerb Flo couvre environ 50 % des parcelles à chaque hiver. Cela permet à l’exploitant de lutter contre les bromes et vulpins résistants non maîtrisables sur d’autres cultures.Environ 30 % des parcelles ne sont pas désherbées chimiquement à chaque hiver. Un désherbage mécanique intervient sur 37 % des parcelles non désherbées chimiquement pour l’année 2 et sur 21 % des parcelles non désherbées chimiquement pour l’année 3.

    DÉSHERBAGE MÉCANIQUE

    Au deuxième et troisième hiver, sur des luzernes bien installées, le désherbage mécanique est pratiqué sur les parcelles en conduite bio ainsi que sur certaines parcelles en agriculture conventionnelle.

    Le matériel utilisé pour un passage unique de désherbage mécanique est représenté sur le GRAPHIQUE 30. Il est possible d’avoir des successions de passage d’outils (ex : vibroculteur puis herse étrille) ; Le canadien et le broyeur sont également cités.

    INSECTICIDE SUR LUZERNE

    L’utilisation des insecticides sur luzerne en post levée se limite à 24 % des parcelles. Ce passage vise à limiter les populations de sitones qui dévorent les jeunes plantules.En année d’exploitation, le recours aux insecticides n’a jamais été aussi faible alors qu’il était déjà très limité, (ne dépassant jamais 1 passage sur un maximum de 8 % des parcelles)

    RAPPEL | S’il est en concurrence avec des adventices, le système racinaire et foliaire d’une jeune luzerne en phase d’implantation, dispose de moins de ressources pour se développer.

    Ceci se traduit par un retard de croissance, une perte de pieds au printemps et une baisse de productivité en 1ère année. (CF. GRAPHIQUE 28).D’où l’importance d’intervenir rapidement sur les dicotylédones mais également sur les graminées qui peuvent être très concurrentielles.

    Le désherbage mécanique est systématisé dans les pratiques bios dès lors que les conditions de ressuyage des sols le permettent.

    19

    12

    Anti grami + anti dicotyl

    Absence de désherbage

    Antigraminées

    Anticicots

    / GRAPHIQUE 26 /Désherbage de post-levée

    5619

    7

    18

    en %

    / GRAPHIQUE 27 /% de satisfaction des anti-dicotylédones de post

    levée

    / GRAPHIQUE 28 /Conséquences du désherbage de post levée

    sur le rendement 1ère année

    / GRAPHIQUE 29 /Pratiques de désherbage en hiver (A1, A2, A3)

    / GRAPHIQUE 31 /Recours aux insecticides par année d’exploitation

    % % de réalisation

    % de satisfaction1009080706050403020100

    EMBUTONE RL 400 +

    BASAGRAN SG

    EMBUTONE RL 400 +

    LENTAGRAN

    EMBUTONE RL 400

    CORUM + DASH OU CORUM + LENTAGRAN

    41

    67

    30

    91

    21

    43

    9

    55

    13

    12

    11

    10

    9

    8

    t de MS/ha Rendement moyen suivant la pratique 2017

    Rendement moyen suivant la pratique 2018

    ABSENCEDE

    DÉSHERBAGE

    DÉSHERBAGEDICOTYLÉDONES

    DÉSHERBAGEGRAMINÉES

    DÉSHERBAGEGRAMINÉES +

    DICOTYLÉDONES

    11,6412,4

    11,3

    12,7

    9,88

    10,79 10,8

    8,31

    % Nirvana S

    Kerb Flo50

    40

    30

    20

    10

    0

    1ER HIVER 2ÈME HIVER 3ÈME HIVER

    Nirvana S et Kerb Flo

    Absence

    3235

    30

    0

    44

    2623

    19

    3226

    2013

    / GRAPHIQUE 30 /Pratiques de désherbage mécanique

    % Pratiques bio (% de parcelles)

    Pratiques conventionnelles (% de parcelles)9080706050403020100

    VIBROCULTEUR HERSE LOURDE HERSE ÉTRILLE

    80

    46

    2027 27

    Aucun insecticide

    1 insecticide

    %

    1009080706050403020100

    POST LEVÉE 1ÈRE ANNÉE 2ÈME ANNÉE 3ÈME ANNÉE

    76

    24

    99 98 97

    1 2 3

  • 1918

    Enquête 2019 Enquête

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    SPÉCIFICITÉS PAR RÉGIONS

    ASPECTS ÉCONOMIQUES

    LA PRODUCTION PAR COOPÉRATIVE

    L’effet géographique ne se dément pas pour le secteur du sud-ouest marnais où la coopérative TEREOS N. A., est à nouveau la plus productive. La sècheresse de 2018 a moins affecté ce secteur que la sécheresse de 2015 (CF. GRAPHIQUE 32). Entre les autres usines, le classement établi chaque année semble respecté. UCDV en Normandie apparait pour la 1ère fois avec un niveau de production équivalent au nord Marnais.

    LA PRODUCTION PAR ANNÉE D’EXPLOITATION (A1, A2, A3) PAR RÉGION

    Les premières années sont fortement pénalisées tous secteurs confondus par la sécheresse du fait d’un enracinement moins important que des luzernes plus âgées. Les troisièmes années qui ont subi en 2015 des implantations difficiles du fait de levées tardives ont un niveau de production tout à fait satisfaisant.

    MODE DE SEMIS PAR RÉGION

    Sur les secteurs de TEREOS N.A. et d’UCDV, le semis direct est absent pour les semis 2017. Il se développe sur le secteur de CAPDÉA.

    La pratique du labour diminue fortement sur LUZEAL 08 et SUNDESHY au profit du semis simplifié.

    LES BASES DE CALCUL

    La luzerne est rémunérée à 75 € /t de MS.Le prix de la semence est fixé à 7 € le kg.Les prix des engrais retenus au kg pour établir le niveau des charges de fumure dans l’enquête sont : Sulfate de potasse 1.12 € ; chlorure 60 0.56 € ; Phosphore super 45 0.84 € ; Sulfate de magnésie 1.12 € ; le coût de l’élément soufre est comptabilisé dans l’engrais soufré. Ces prix sont indicatifs.

    LES CHARGES PROPORTIONNELLES

    Sur les 3 graphiques, les parcelles sont présentées en fonction de leurs charges proportionnelles.En 2018 avec une moyenne de production en année 1 de 10.2 t de MS/ha et sans écart de production entre les différentes classes de charges, les meilleures marges brutes sont obtenues avec un niveau de charges inférieur à 400 € (CF. GRAPHIQUE 35). La marge moyenne obtenue est de 520 € mais les faibles apports d’engrais qui permettent d’obtenir en 1ére année cette marge peuvent pénaliser le rendement des années suivantes.Sur l’enquête précédente, de tels apports pénalisaient le rendement dès la première année.Sur les années de production 2 et 3 (CF. GRAPHIQUE 36 ET 37), les charges herbicides sont faibles et insecticides inexistantes.En année 2, la marge brute moyenne est de 584 € pour un rendement de 12.3 t de MS/ha et de 546 € en année 3 pour un rendement de 11,8 t de MS/ha. Ces marges brutes moyennes sont obtenues en restant dans la classe 200 - 400 €.Dans cette classe de charges, le niveau d’apport de K2O est voisin de 280 unités et de 85 unités de P2O5.

    Le producteur en phase de conversion peut compter sur une valorisation complémentaire de 20 €/t de MS en 2ème année de conversion et de 40 €/t de MS pour une luzerne bio. Seule la fumure figurera dans les charges proportionnelles. Les charges de structures différeront suivant le mode de semis et le désherbage mécanique.

    / GRAPHIQUE 32 /Evolution de la production par région en 2013, 2014 et 2016

    / GRAPHIQUE 33 /Evolution de la production par région par année d’exploitation

    / GRAPHIQUE 34 /Répartition par région des pratiques de travail du sol

    / GRAPHIQUE 36 /Répartition des charges proportionnelles

    en année 2 par poste et classe

    / GRAPHIQUE 35 /Répartition des charges proportionnelles en année 1

    par poste et classe

    / GRAPHIQUE 37 /Répartition des charges proportionnelles

    en année 3 par poste et classe

    15

    14

    13

    12

    11

    10

    98

    t de MS/ha

    TÉRÉOS N. A.

    2015

    2017

    2018

    CAPDÉA LUZEAL 08 LUZEAL 51 SUNDESHY UCDV

    12,3

    14,213,6

    10,5

    12,5

    10,9 10,7

    11,9

    10,611,2

    12,8

    11,4 11,3

    12,8

    11,0 11,15

    Année 1

    Année 2

    Année 3

    15

    14

    13

    12

    11

    10

    9

    8

    t de MS/ha

    TÉRÉOS N. A. CAPDÉA LUZEAL 08 LUZEAL 51 SUNDESHY UCDV

    12,5

    14,314

    10,311,2 11,1 10,5

    11,210,1 10,4

    11,8 12,0

    9,2

    12,411,3

    12,5

    9,5

    11,6

    Labour

    TÉRÉOS N. A.

    CAPDÉA LUZEAL 08

    LUZEAL 51

    SUNDESHY UCDV

    %1009080706050403020100

    27 29 27 16

    34 61 3558

    42

    8

    3826

    58

    39

    47

    53

    Semis simplifiéSemis direct

    1000900800700600500400300200100

    0

    582

    178

    125

    2

    399

    180

    121

    2

    251

    172763

    251

    167742

    51

    Insecticides

    Herbicides

    Semences

    Fumure

    < 400 €---

    23 % DE L’EFFECTIF

    400-600 €---

    24 % DE L’EFFECTIF

    601-800 €---

    38 % DE L’EFFECTIF

    > 800 €---

    15 % DE L’EFFECTIF

    1000900800700600500400300200100

    0

    642

    380

    444

    350

    282

    340

    79190

    < 200 €---

    19 % DE L’EFFECTIF

    201-400 €---

    49 % DE L’EFFECTIF

    401-600 €---

    25 % DE L’EFFECTIF

    > 600 €---

    7 % DE L’EFFECTIF

    Insecticides

    Herbicides

    Fumure

    1000900800700600500400300200100

    0

    € Insecticides

    Herbicides

    Fumure

    < 200 €---

    20 % DE L’EFFECTIF

    201-400 €---

    46 % DE L’EFFECTIF

    401-600 €---

    27 % DE L’EFFECTIF

    > 600 €---

    7 % DE L’EFFECTIF

    626

    330

    434

    420

    277

    340

    89230

  • 2120

    Enquête 2019 Enquête

    2019 www.culture-luzerne.comwww.culture-luzerne.com

    EN CONCLUSION ET À RETENIR

    LA MARGE BRUTE

    L’hypothèse de rémunération retenue est de 75 € /t de MS. L’aide du plan protéines de 133 €/ha n’est pas pris en compte.

    Le climat de l’année 2018 aurait pu être favorable à la luzerne, plante d’origine méditerranéenne. La sècheresse estivale et automnale en a décidé autrement. Faiblesse de production des 1ères années, décrochage des rendements sur les 3èmes coupes et souvent absence de 4èmes coupes nous amènent à une production moyenne de 11,2 t de MS/ha.

    La date de semis précoce est incontournable pour les semis sur sol nu l’été. Ceci est bien pris en compte par une grande majorité de producteurs. Le désherbage d’implantation maîtrisé est favorable au développement des jeunes semis et à leur niveau de production en 1ère année. Le désherbage d’hiver garantit un bon niveau de propreté de la parcelle en phase d’exploitation. La lutte contre les graminées résistantes réalisée sur luzerne est favorable pour l’ensemble de la rotation.

    La réduction des charges proportionnelles et plus particulièrement du poste fertilisation ne doit pas menacer le niveau de production de la parcelle, ce que nous constatons dans certains cas.

    En 2018 la lutte contre les parasites s’est limitée aux sitones en phase d’implantation sur seulement 24 % des parcelles, aucun insecticide n’a été réalisé sur les luzernes en exploitation.

    Une luzerne homogène en population en fin de 2ème année d’exploitation, pour laquelle une fumure complémentaire est apportée et dans laquelle les risques nématode et rhizoctone violet sont limités, peut être exploitée une année supplémentaire.

    RAPPEL | Le GRAPHIQUE 38 présente, en fonction du rendement réel en année 2, la marge obtenue par année de production.

    Les rendements en année 1 et année 3 sont recalculés à partir du GRAPHIQUE 5 : rendement moyen sur 13 ans suivant l’année de production. (Rendement A1=92 % de A2 et Rendement A3=89.5 % de A2).Les charges proportionnelles permettant d’établir la marge brute sont les charges moyennes par niveau de rendement recalculées en répartissant le poste des semences sur les 3 années de production. La marge brute moyenne de la 3ème année se confond avec la marge brute moyenne de la 2ème année sauf pour des niveaux de production extrêmes.

    Le GRAPHIQUE 39 établi sur les mêmes bases de calcul que le GRAPHIQUE 38 nous montre qu’en fonction du rendement en année 2, la marge brute moyenne sur 3 années d’exploitation se confond avec la marge brute moyenne sur 2 années ou est légèrement supérieure. Notons que pour l’année 2018, le rendement A3 représentait 96 % du rendement A2 (seulement 89.5 % sur 13 années) ce qui était d’autant plus favorable à la marge brute des 3èmes années.

    RAPPEL | L’intérêt économique du maintien d’une 2ème année en 3ème année doit être remis en cause par l’état sanitaire dégradé d’une luzernière : présence de ronds de nématodes dès la 2ème année de production, ce que l’on constate dans certaines parcelles ou de ronds de rhizoctone violet.

    Dans un système déshydratation, s’arrêter à une simple marge brute est insuffisant. Il faut prendre en compte le peu de temps de travaux à engager sur la luzerne, temps disponible pour d’autres cultures mais également une dilution des charges de structure sans oublier tous les intérêts agronomiques et environnementaux.

    / GRAPHIQUE 38 /Marge brute par année

    en fonction du rendement en année 2

    / GRAPHIQUE 39 /Comparaison de marge brute

    suivant l’exploitation sur 2 ou 3 années

    800

    700

    600

    500

    400

    300

    200

    100

    0

    Marge A1 recalculée

    Marge A2 recalculée

    Marge A3 recalculée

    7,5 9,3 11,2 13,1 14,9 t de MS/ha en année 2

    282,2

    141,0

    61,63

    636,2

    703,0

    460

    7,5 9,3 11,2 13,1 14,9

    700

    600

    500

    400

    300

    200

    100

    0

    Marge moyenne annuelle sur 2 ans

    Marge moyenne annuelle sur 3 ans

    172,2

    161,8

    638,5

    660,0

    t de MS/ha en année 2

  • 22

    Enquête 2019www.culture-luzerne.com

    NOTE DE CONJONCTURE

    La campagne 2018 a été marquée par la sécheresse sévère qui a touché la moitié Nord de l’Europe, générant des consommations alimentaires supplémentaires. Le manque de fourrages s’est traduit par des décapitalisations importantes, supérieures à la moyenne en Allemagne et en France. En conséquence, les stocks de luzernes ont fondu, en même temps que les ressources prévisionnelles 2018 ne cessaient de baisser.Cette récolte 2018 s’est également caractérisée par un rendement très faible. Le 3ème plus mauvais depuis 18 ans et cela malgré un très bon démarrage (bonnes 1ères et 2ème coupes) mais la situation s’est ensuite dégradée. Certaines 3ème coupes de luzerne ont souffert et seulement 50 % au mieux des 4ème coupes ont pu être récoltées. En revanche, les conditions climatiques ont été favorables au préfanage et ont permis une bonne production de balles.Qualitativement, la protéine n’a pas été au rendez-vous, mais les qualités des stocks techniques ont permis de compenser le faible niveau protéique de cette campagne.

    Si la sécheresse de cette année a stimulé les achats et vidé les stocks, on s’attend à revenir sur une campagne plus normale en 2019, hors événements climatiques exceptionnels. Mais après la surconsommation de 2018, il va falloir reconstituer les stocks (notamment de produits techniques) et accompagner les demandes des éleveurs.

    Or la sécheresse 2018 pourrait aussi avoir un impact sur la production 2019. En effet, les semis de luzerne 1ère année ayant été réalisés dans un contexte de déficit hydrique (Juillet 2018), une petite incertitude demeure quant à leur réel potentiel de production pour 2019.Enfin, les premiers engagements de la campagne 2019 sont satisfaisants, tant en prix qu’en volumes. Les opérateurs, plutôt attentistes au départ, sécurisent leurs approvisionnements d’abord en produits techniques puis standard. Pour le marché plus spécifique des balles, la conjoncture laitière est plus favorable avec des prix du lait plus fermes, mais il faudra être attentif aux trésoreries des éleveurs restées fragilisées par des surcouts alimentaires.

    Nous remercions chacun des 330 agriculteurs qui ont pris du temps pour répondre à l’enquête cette année.

    Directeur de la publication : Cédric BriceDirection de création : Agence Voyez Large

    Crédit photos : © Agroluz+Conception : Agence Voyez Large • 2019

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