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www.culture-luzerne.com
Enquête 2019
[ Résultats de l’enquête réalisée en 2019 sur la récolte 2018 ]
EN CHAMPAGNE-ARDENNENORMANDIE
LA LUZERNE
3
Enquête 2019 www.culture-luzerne.com
PRÉFACE
Cette année encore vous avez été nombreux à répondre à cette enquête et nous vous en remercions. Les informations que vous nous fournissez remplissent deux fonctions principales :
Depuis 2012, l’enquête Agroluz+ s’effectue en ligne
et remplace efficacement l’ancienne
enquête papier « pratiques culturales ».
Permettre à chaque agriculteur qui remplit l’enquête de comparer son itinéraire technique et ses rendements avec ceux des agriculteurs d’une même zone géographique. Ce qui peut donner lieu à des ajustements des pratiques (différents apports de fumure, limitation d’utilisation de produits phytosanitaires…).
La collecte d’informations fiables, unifiées et anonymes permet à Coop de France Déshydratation de mieux définir et argumenter les besoins de la filière lors des dialogues avec les autorités publiques.
L’enquête de cette année étant terminée, nous vous proposons un résumé des informations que nous avons pu en retirer pour la région Champagne-Ardenne. Vous y trouverez les données de référence de la campagne luzerne de 2018. Ce rapport constitue une photographie des itinéraires techniques communément utilisés ainsi que, dans certains cas, leur impact sur les rendements. Cette étude contient des données statistiques sur la région entière, elle ne constitue pas une représentation à l’échelon local. Cette année encore, le nombre de réponses issues de Normandie sont en hausse. Elles n’étaient cependant pas suffisantes pour générer un rapport spécifique à la Normandie, mais suffisantes pour réaliser un rapport à l’échelle française.
Encore une fois nous tenons à remercier chacun des 330 agriculteurs qui ont pris du temps pour répondre à l’enquête cette année.
CLAUDE PANNETPrésident du Comité Exécutif en Recherche Agronomique
CÉDRIC BRICEChargé de Mission Agronomie & Nutrition Animale
• • • •
• • • •
Pour plus de détails, si vous ne l’avez pas encore fait, vous pouvez consulter la synthèse interactive ou construire votre comparatif personnalisé
sur la page www.agroluzplus.frVous pouvez aussi donner votre avis concernant l’enquête ou faire un retour d’expérience
à l’adresse email [email protected] Vos témoignages nous permettent de faire évoluer l’outil que représente Agroluz+.
// //
54
Enquête 2019 Enquête
2019 www.culture-luzerne.comwww.culture-luzerne.com
L’ENQUÊTE EN QUELQUES CHIFFRES
SOMMAIRE
La zone de production enquêtée à partir de l’outil AGROLUZ+ couvre les secteurs de CAPDEA (10), CRISTAL UNION (51), LUZEAL (08 et 51), SUNDESHY (51) TEREOS N.A. (51) et UCDV (27). Les parcelles de CRISTAL UNION sont intégrées à l’enquête mais ne peuvent en être extraites du fait d’un nombre de données insuffisantes.
Cette synthèse comptabilise 498 parcelles pour 5 107 hectares. La répartition par année de production est la suivante :
1ÈRE ANNÉE DEPRODUCTION
165 parcelles(5 107 ha)2ÈME ANNÉE DEPRODUCTION
199 parcelles(2 004 ha)3ÈME ANNÉE DEPRODUCTION
134 parcelles(1 361 ha)
5
L’ENQUÊTEEN QUELQUES
CHIFFRES
6
CONDITIONS DE CAMPAGNE
ET PRODUCTION
8
VARIÉTÉS
9
CONDITIONS DE SEMIS
11
FUMURE
14
TRAVAIL DU SOL
16
PROTECTION PHYTOSANITAIRE
18
SPÉCIFICITÉ PAR RÉGIONS
19
ASPECTS ÉCONOMIQUES
21
EN CONCLUSION ET À RETENIR
22
NOTEDE
CONJONCTURE
TEREOS N.A.
CAPDEA
LUZEALARDENNES
LUZEALMARNE
SUNDESHY
A1 A2 A3
12,3 T(138 HA)
14,3 T(160 HA)
14 T(95 HA)
10,4 T(484 HA)
11,2 T(533 HA)
11,1 T(216 HA)
9,6 T(227 HA)
11,8 T(292 HA)
10,1 T(240 HA)
9,7 T(254 HA)
12,4 T(429 HA)
12 T(395 HA)
9,3 T(430 HA)
12,4 T(407 HA)
11,3 T(270 HA)
9,7 T(91 HA)
11,7 T(155 HA)
12,4 T(129 HA)
RAPPEL | Les parcelles de CRISTAL UNION sont intégrées à l’enquête mais ne peuvent en être extraites du fait d’un nombre de données insuffisantes.
/ FIGURE 1 /Répartition des rendements selon les coopératives et les années de production des luzernières pour la campagne 2018
Date : 23/03/2018
UCDV (27)
Légendes :A1, A2, A3 = Année d’exploitation11,6 T = Rendement moyen en t de MS/ha(270 ha) = Superficie concernée
CHAMPAGNE-ARDEN
NE
NORMANDIE
CRISTALUNION
76
Enquête 2019 Enquête
2019 www.culture-luzerne.comwww.culture-luzerne.com
CONDITIONS DE CAMPAGNE ET PRODUCTION
LE CLIMAT DE LA CAMPAGNE 2018 DANS LA MARNE
RAPPEL DES CONDITIONS CLIMATIQUES DE SEMIS 2017
Malgré des températures inférieures aux moyennes en juillet et septembre et un rayonnement global déficitaire sur juillet et août, l’été 2017 est favorable à l’implantation des jeunes semis, avec une pluviométrie régulière du 20 avril au 10 août.
CONDITIONS CLIMATIQUES EN 2018
Après un redémarrage lent en sortie d’hiver, la luzerne profite pleinement des températures d’avril et sa végétation explose. Ces températures très favorables à la pousse de la luzerne se prolongent sur toute la campagne mais l’alimentation en eau va faire défaut.
La pluviométrie hivernale a rechargé les nappes, on relève 272 mm d’eau du 1er janvier au 30 avril.Mais une sècheresse durable s’installe fin juin pour 4 mois. Les luzernes sur graveluches, grèves ou sables sont touchées dès le 15 juillet par un stress hydrique.Cette sécheresse est à l’origine du niveau de production très moyen de la récolte 2018.Seules certaines parcelles sur craie maintiennent une alimentation en eau de la plante, permettant à la plante d’exprimer tout son potentiel.
LA PRODUCTION 2018
LA PRODUCTION PAR ANNÉE D’EXPLOITATION
La production des premières années est faible. L’enracinement de ces jeunes luzernes est insuffisant pendant la période de sécheresse pour s’alimenter en eau en profondeur. À l’inverse, l’enracinement profond en troisième année leur permet une alimentation en eau plus importante favorisant un bon niveau de production.
ÉVOLUTION DES RENDEMENTS
Cette production moyenne de 11.2 tonnes est pénalisée par des rendements de 3ème et 4ème coupes faibles et des 4èmes coupes réalisées sur seulement une partie des surfaces faute de repousses.
La production moyenne toutes années confondues pour les parcelles enquêtées s’élève à 11.2 tonnes de matière sèche (MS) par hectare. Pour les récoltes 2015 et 2017, les écarts entre les ¼ inférieur et supérieur étaient de 6 t de MS/ha. Pour 2018, la différence est proche de 3 tonnes.
/ GRAPHIQUE 2 /Pluviométrie décadaire (Vatry 2018)
/ GRAPHIQUE 1 /Températures moyennes décadaires (Vatry 2018)
/ GRAPHIQUE 4 /Rendements moyens annuels des luzernes depuis 1977 en Champagne Ardenne
/ GRAPHIQUE 3 / Rendement par quartile* en fonction de l’ancienneté
des parcelles (t de MS/ha)
/ GRAPHIQUE 5 /Rendement suivant l’année de production (A1, A2, A3)
2,6-2,1
19,7
23,9
JANV. OCT.FÉV. MARS AVRIL MAI JUIN JUIL. AOÛT SEPT.
30
25
20
15
10
5
0
-5
2018
Moyenne 37 ans
60
50
40
30
20
10
0
JANV. OCT.FÉV. MARS AVRIL MAI JUIN JUIL. AOÛT SEPT.
C°
mm 2018
Moyenne 37 ans
272{ {Sècheresse durable
¼ inférieur
Moyenne
¼ supérieur
1ÈRE ANNÉE 2ÈME ANNÉE 3ÈME ANNÉE
t de MS/ha
8,3
10,1
11,810,8
12
13,7
10,0
11,7
13,3
1977
1978
1979
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
200
020
01
200
220
03
200
420
05
200
6 20
07
200
8 20
09
2010
20
11
2012
20
13
2014
20
1520
1620
1720
18
t de MS/ha
11,2
14
12
10
8
6
4
2
0
16
14
12
10
8
6
4
1ÈRE ANNÉE 2ÈME ANNÉE 3ÈME ANNÉE
11,4
10,2
12,4 12,3
11,111,8
Moyenne 13 enquêtes
Enquête 201813
12
11
10
9
8
t de MS/ha
* Un quartile correspond à 25 % de l’échantillon.
98
Enquête 2019 Enquête
2019 www.culture-luzerne.comwww.culture-luzerne.com
VARIÉTÉS CONDITIONS DE SEMIS
ENSEMENCEMENTS 2017
Artémis est dans l’enquête la variété la plus ensemencée en nombre de parcelles en 2017. Galaxie et Sibémol arrivent ensuite.Ces 3 Variétés représentent 60 % des parcelles dans l’enquête. Les autres variétés ne dépassent pas chacune 8 % des parcelles ensemencées.
RENDEMENT PAR VARIÉTÉ
Pour les variétés les plus représentées, le GRAPHIQUE 7 indique la moyenne des rendements sur les luzernes en 1ère, 2ème et 3ème année d’exploitation. Les écarts de rendement ne dépassaient pas 300 kg de MS entre variétés sur les enquêtes précédentes, on constate en 2018 certains écarts au sein d’une même année d’exploitation, écarts à relativiser par rapport au nombre de parcelles représentant chaque variété.
NOUVELLES VARIÉTÉS
Les dernières variétés inscritesEn 2017 : Barnard, Milky Blue, RGT Cybelle et VolgaEn 2018 : Andantino, Cigale, Monza
INTERVALLE ENTRE 2 LUZERNES ET RENDEMENT PAR ANNÉE DE PRODUCTION
L’allongement de l’intervalle entre deux luzernes permet de limiter l’intensité des attaques parasitaires ou leur extension dans la parcelle (nématodes ditylenchus dipsaci entre autres et rhizoctone violet). Cet allongement participe à une amélioration du niveau de production des parcelles de luzerne.
LE SEMIS SUR SOL NU AU PRINTEMPS
En Champagne-Ardenne, cette pratique est peu répandue du fait du niveau de production l’année du semis. En 2018, les 3 parcelles de l’enquête semées au printemps ont une production moyenne de 5 t de MS/ha rendement très pénalisé par la sécheresse estivale., à comparer aux 8.1 t obtenues en 2017.
LE SEMIS SOUS COUVERT DE PRINTEMPS
Historiquement, la moyenne des rendements de première année est régulièrement supérieure pour un semis sur sol nu d’été par rapport à un semis sous couvert.Les semis sous couvert d’orge de printemps bien que peu représenté, ont permis d’obtenir en moyenne sur les 5 dernières enquêtes des rendements équivalents aux semis sur sol nu d’été. (CF. GRAPHIQUE 9). En 2018, sur seulement 11 parcelles, il semble moins bien positionné.
PRÉCÉDENT ET PÉRIODE DE SEMIS
Luzerne bio ou en conversion: sur les 17 parcelles en agriculture biologique, 58 % sont implantées en sol nu d’été, 36 % sous couvert et 6 % en sol nu de printemps. Pour l’implantation des luzernes « bio » la méthode sous couvert est recommandée. En phase de conversion, l’implantation se fait plutôt sur sol nu d’été.
RAPPEL | Les semis sous couvert comme les semis directs présentent des attaques de campagnols des champs plus précoces et plus intenses que derrière labour.
/ GRAPHIQUE 7 /Répartition des rendements suivant la variété
/ GRAPHIQUE 6 / Principales variétés ensemencées en 2017 (% de parcelles, n=156 parcelles)
/ GRAPHIQUE 8 / Rendement par année et intervalle entre 2 luzernes
35
30
25
20
15
10
5
0
% de parcelles
ALEXIS(2006)
ARTÉMIS(2010)
AUTRES GALAXIE(2007)
SALSA(2006)
SIBÉMOL(2016)
MEZZO
Semis 2015
Semis 2016
Semis 2017
129 8
24
19
30
15
10
14
28
33
16
86
8
14
6
1ère année
2ème année
3ème année
ALEXIS
11,0
12,6 12,5
ARTÉMIS
10,4
12,3
11,4
GALAXIE
10,1
12,3 12,2
SALSA
11,1 11,1
10,3
SIBÉMOL
9,4
12,5
10,3
MEZZO
8,7
GALAXIE MAX
4
8,7
t de MS/ha
6 ans ou moins
7 à 8 ans
A1 (157 N) A2 (84 N) A3 (31 N)
t de MS/ha
9,6 9,3
10,110,5
11
12 1213
11,3
12,0 12,0
9 à 10 ans
plus de 10 ans
/ GRAPHIQUE 9 /Rendement 1ère année et de type de semis
Moyenne 5 enquêtes
2018
t de MS/ha
SOL NU D’ÉTÉ
SOUS COUVERT
SOL NU PRINTEMPS
11,7
10,2
11,7
98,1en
2017
5
14
13
12
11
10
9
8
13
12
11
10
9
8
Effectif124
Coop de France Déshydratation et l’Union Française des Semenciers expérimentent au champ les variétés commercialisées pour la déshydratation.
Consultez les résultats sur : http://culture-luzerne.org rubrique variétés de luzerne
// //
1110
Enquête 2019 Enquête
2019 www.culture-luzerne.comwww.culture-luzerne.com
FUMURE
LE SEMIS D’ÉTÉ
Du fait d’une récolte précoce de l’escourgeon, ce précédent demeure le meilleur pour l’implantation de la luzerne pour les semis d’été.Ce précédent est choisi pour 89 % des parcelles. (CF. GRAPHIQUE 10).
Jamais démenti dans les enquêtes, le semis derrière escourgeon reste le plus productif en semis d’été.
DOSE DE SEMIS
A chaque enquête, nous constatons que les doses de semis n’influencent pas le rendement des luzernes en 1ère année de production.
Une expérimentation menée sur 3 années d’exploitation est en place dans la Marne depuis 2017 et les premiers résultats tendent à confirmer ce constat dès la dose de 20 kg. Il est nécessaire d’attendre la fin de l’expérimentation pour connaître l’influence de ces doses sur les 2èmes et 3èmes années de production.
ÉVOLUTION DES APPORTS MOYENS DE POTASSE EN ANNEE 1 ET ANNEE 2Les doses moyennes de potasse apportées en 2018 sont en baisse pour retrouver les niveaux de 2011.L’agriculteur établit son prévisionnel en fonction de la teneur initial du sol, du potentiel de production (réserve hydrique, profondeur de sol)… ainsi que du prix de la potasse.Ces moyennes cachent des pratiques très disparates avec comme exemple des parcelles qui ne reçoivent peu ou pas fertilisant sur l’ensemble des 3 années de production.
Nous ne constatons toujours pas de différence significative de rendement avec une forme de potasse plus qu’avec une autre dans les différentes enquêtes, constat déjà fait également en expérimentation.Dans le cas de l’apport des vinasses, le nombre de parcelles enquêtées est faible pour interpréter les résultats.
RAPPEL | Le développement racinaire en période d’implantation conditionne son niveau de production en année 1. Un semis début juillet bénéficie d’une période d’installation plus longue pour la luzerne avant l’hiver.
Un semis sous couvert est plus productif en 1ère année qu’un semis du mois d’août tardif.
POTASSE, FORME D’APPORT ET RENDEMENT
Si la part de la forme chlorure évolue peu (69 à 70 % entre deux enquêtes), l’utilisation de matières organiques ou vinasses progresse de 7 à 12 % sur luzerne, au détriment de la forme sulfate.
Pour les parcelles qui reçoivent une fumure, celle-ci se fait à part égale sous forme sulfate ou sous forme vinasse.
Attention certaines parcelles ne reçoivent aucun apport de fumure potassique et représentent en bio 50 % des parcelles en année 1, 30 % en année 2, et 44 % en année 3.Cette pratique est souvent répétitive.
69
/ GRAPHIQUE 13 /Évolution des apports moyens de potasse
en année 1 et année 2
/ GRAPHIQUE 10 / Evolution des types de précédents en semis d’été
en sol de craie
/ GRAPHIQUE 12 /Rendement 1ère année d’un semis d’été
en fonction de la dose de semis
/ GRAPHIQUE 15 /Rendement par année suivant la forme
d’engrais potassique
19
12
en % Chlorure
Sulfate
Vinasses, M.O.
/ GRAPHIQUE 14 /Répartition moyenne des formes d’apport potassique
sur 3 ans
2009 2011 2013 2015 2017 2018
Escourgeon
Blé - orge de printemps
Autres1009080706050403020100
% de parcelles
8186 86 86
91 89
19 13 12 13 9 100 1 2 1 0 1
13
12
11
10
9
8
7
6
5
/ GRAPHIQUE 11 /Rendement 1ère année d’un semis d’été
en fonction du précédent
t de MS/ha
¼ INF. MOY. 2017 ¼ SUP.
Escourgeon
Blé - orge de printemps
8,8
7,5
10,4
9,0
11,8
10,3
12
10
8
6
4
2
0
t de MS/ha
MOINSDE
20 KG
20À
22 KG
23À
25 KG
26À
28 KG
29 KGET
PLUS
10,5 10,9 10,0 10,4 10,5
Effectif11
Effectif16
Effectif63
Effectif53
Effectif11
280 270 263287 306 277
243 265268 282 251 262
2013 2015 2017 2018
1ère année
2ème année
3ème année350
300
250
200
150
100
50
0
kg de K2O
13
12
11
10
9
8
t de MS/ha
1ÈRE ANNÉE
9,8 9,7
10,4
12,5 12,3
11,2
11,8
12,6
11,4
Chlorure
Sulfate
Vinasses
2ÈME ANNÉE 3ÈME ANNÉE
150
125
100
75
50
25
0
effectif
1312
Enquête 2019 Enquête
2019 www.culture-luzerne.comwww.culture-luzerne.com
ÉVOLUTION DU RENDEMENT SUIVANT L’APPORT DE POTASSE
En 2018, du fait de la sécheresse, la réponse à l’apport de potasse est relativement faible en 1ère année de production. Entre 42 et 46 % des parcelles reçoivent des apports de 300 à 450 kg en année 1, 150 à 300 kg en année 2 et moins de 150 kg en année 3.
ÉVOLUTION DU RENDEMENT SUIVANT L’APPORT D’ACIDE PHOSPHORIQUE
Alors que sur les enquêtes précédentes aucune tendance ne se dégageait, en 2018 la luzerne semble très bien répondre aux apports d’acide phosphorique.80 % des parcelles reçoivent de l’acide phosphorique en année 1 et 65 % pour l’année 2.
ÉVOLUTION DU RENDEMENT SUIVANT L’APPORT DE MAGNÉSIE
Avertissement : l’effet du sulfate de magnésie peut être dû à l’élément magnésium mais également à l’élément soufre.
Il a été démontré que l’apport annuel de 200 kg de sulfate de magnésie MgSO4 (soit 50 kg/ha de magnésie MgO) suffit à apporter la dose de soufre (SO3) nécessaire à la luzerne soit 100 unités.
En dehors des parcelles où la teneur en magnésium est très élevée, l’apport annuel de sulfate de magnésie permet d’assurer le rapport K2O échangeable / MgO échangeable voisin de 2. Pour les parcelles très riches en magnésium, il faut donc trouver une autre forme d’engrais tel le sulfate de potasse ou les vinasses pour amener le soufre.
ÉVOLUTION DU RENDEMENT SUIVANT L’APPORT DE SOUFRE
RAPPEL | 1 tonne de matière sèche de luzerne produite exporte en moyenne 30 kg de K2O.
RAPPEL | Pour 1 tonne de matière sèche produite la luzerne exporte 6 kg de P2O5.
Les pratiques d’apports d’engrais dans l’enquête :
% de parcelles Année 1 Année 2 Année 3
Absence de fumure 31 30 45
Apport de fumure P2O5,
K2O, MgO, SO3
31
Apport K2O, SO3 60 55
Apport P2O5, K2O
18 10
RAPPEL | Pour 1 tonne de matière sèche produite, la luzerne exporte un peu plus de 3 kg de MgO.
RAPPEL | L’expérimentation en micro parcelles a démontré un effet soufre dès 50 unités et jusque 100 unités apportées par hectare et par an sur la production de matière sèche et de protéines d’une luzerne.L’expérimentation avait été menée sur des luzernes de 2ème et 3ème année d’exploitation.
Cette année encore, ce différentiel se retrouve pour parti dans le GRAPHIQUE 19 en année 2 et en année 3.
L’absence d’apport de fumure en acide phosphorique, en potasse et en soufre est très pénalisante pour le rendement.
T de MS/ha Année 1 Année 2 Année 3
Avec apport 9.18 10.37 10.69
Sans apport 7.24 8.74 8.8
/ GRAPHIQUE 17 /Rendement par année
en fonction de la dose de P2O5
/ GRAPHIQUE 16 / Rendement par année en fonction de la dose de
K2O
/ GRAPHIQUE 19 /Rendement par année de production
en fonction de la dose de SO3
/ GRAPHIQUE 18 /Rendement par année en fonction
de la dose de MgO
Moins de 150 kg/ha
150 à 300 kg/ha
300 à 450 kg/ha
1ÈRE ANNÉE 2ÈME ANNÉE 3ÈME ANNÉE
14
13
12
11
10
9
8
7
6
t de MS/ha
9,49,9
10,3 10,1
12,2
13,1
11,3 11,4
12,5
100 à 150 kg/ha
Plus de 150 kg/ha141312
11
10
9876
t de MS/ha
1ÈRE ANNÉE 2ÈME ANNÉE 3ÈME ANNÉE
8,9 9,39,7
10,6411,1
12,213,1 12,65
11,712,2
11,6911,6
Moins de 50 kg/ha
50 à 100 kg/ha
15
14
13
12
11
10
9
8
7
6
t de MS/ha Moins de 50 kg/ha
50 à 100 kg/ha
100 à 150 kg/ha
1ÈRE ANNÉE 2ÈME ANNÉE 3ÈME ANNÉE
9,9 10,010,6
11,7
13,1
10,911,6
12,111,7
14
13
12
11
10
9
8
7
6
t de MS/ha 0 à 50 kg/ha (n=56)
50 à 150 kg/ha (n=44)
> 150 kg/ha (n=10)
1ÈRE ANNÉE 2ÈME ANNÉE 3ÈME ANNÉE
9,9710,12
9,7
11,54
12,27 12,57
11,2612,08
12,2
1514
Enquête 2019 Enquête
2019 www.culture-luzerne.comwww.culture-luzerne.com
TRAVAIL DU SOL
IMPLANTATION
LE LABOUR À NOUVEAU EN RÉGRESSION
En 2017, nous constatons une baisse de la pratique du labour au profit du semis simplifié et du semis direct. Le semis direct est plus particulièrement en progression sur le secteur de Luzéal alors qu’il disparait sur d’autres secteurs (CF. GRAPHIQUE 20 ET 34).
Le labour reste toujours la référence en termes de rendement 1ère année (CF. GRAPHIQUE 21). L’été 2017 est favorable à l’implantation des luzernes quel que soit le type de semis, comme l’année 2016. Les écarts de production en fonction du type de semis ont tendance à se resserrer.
Des conditions de semis favorables et une sécheresse estivale prononcée en première année de production donnent des résultats identiques en matière d’itinéraire technique.
SEMIS TARDIFS TROP PERDANTS
Les dates optimums de semis en 2017 étaient pour la première fois comprises entre le 11 et le 20 juillet mais, passée cette date, la perte de production en 1ère année est conséquente pour des semis du mois d’août.
DEVENIR DES PAILLES EN SEMIS D’ÉTÉ
Les années se suivent mais les pratiques évoluent.Après un été 2016 humide où peu de pailles d’escourgeon sont enlevées, le ramassage des pailles est à nouveau à l’ordre du jour en 2017 pour 52 % des parcelles
Historiquement, les enquêtes montrent une baisse du potentiel derrière pailles enlevées (cf. GRAPHIQUE 28 : moyennes 12 années).
Comme pour l’enquête précédente, l’écart de rendement en 1ère année 2018 est insignifiant entre pailles enfouies ou enlevées à l’été 2017.Les pluies estivales ont nivelées les écarts provoqués par un retard de semis et un traditionnel assèchement du sol lié au délai d’enlèvement des pailles.
En été, 50 % des parcelles sont semées en semis simplifié, 38 % des parcelles sont semées derrière labour, et 12 % en semis direct.
RAPPEL | Le non travail du sol et dans une moindre mesure le travail simplifié favorisent le maintien des populations de campagnols.
/ GRAPHIQUE 21 /Mode de semis d’été et rendement 1ère année en % du labour
/ GRAPHIQUE 22 /Rendement 2017 par quartile suivant la technique
de travail du sol
/ GRAPHIQUE 24 /Devenir des pailles en sol nu d’été
/ GRAPHIQUE 23 /Evolution du rendement 1ère année suivant la date semis
/ GRAPHIQUE 25 /Rendement en 1ère année en fonction
du devenir des pailles
/ GRAPHIQUE 20 / Evolution des différents modes de travail du sol
60
50
40
30
20
10
0
% Labour
Semis simplifié
Semis direct
SEMIS 2010 SEMIS 2012 SEMIS 2014 SEMIS 2016 SEMIS 2017
49,0
31,0
20,0
45,6
36,5
17,9
42,635,9
21,7
49,040,0
11,0
35,043,0
22,0
SEMIS DIRECT SEMIS SIMPLIFIÉ LABOUR
¼ inférieur
Moyenne
¼ supérieur
SEMIS 2010---
Récolte 2011
105
100
95
90
85
80
75
%
SEMIS 2012---
Récolte 2013SEMIS 2014
---Récolte 2015
SEMIS 2016---
Récolte 2017SEMIS 2017
---Récolte 2018
Labour
Semis simplifié
Semis direct
100103
97 97100
96100
92
98100
98
87
95
10098
8,2
9,9
12,0
8,3
10,6
11,8
8,2
10,3
11,8
131211
109876
t de MS/ha
SEMIS 2010
80
70
60
50
40
30
20
10
0
% Enlevées
Enfouies
SEMIS 2012 SEMIS 2014 SEMIS 2016 SEMIS 2017
50 50 51 49 4555
29
70
48 52
14131211
109876
t de MS/ha Enlevées
Boyées-enfouies
12,511,9
10,2 10,2
MOYENNE 13 ANNÉES 2017
100
95
90
85
80
75
70
%
20 AU 30/06 1 AU 10/07 11 AU 20/07 21 AU 31/07 > 31/07
Semis 2006 - Récolte 2007
Semis 2008 - Récolte 2009
Semis 2010 - Récolte 2011
Semis 2012 - Récolte 2013
Semis 2014 - Récolte 2015
Semis 2016 - Récolte 2017
Semis 2017 - Récolte 2018
1716
Enquête 2019 Enquête
2019 www.culture-luzerne.comwww.culture-luzerne.com
PROTECTION PHYTOSANITAIRE
DÉSHERBAGE DE POST- LEVÉE
Le pourcentage de parcelles non désherbées en post levée est en légère augmentation (19 % en 2017). La grande majorité des parcelles sont désherbées à la fois contre les graminées et les dicotylédones.
ANTI-DICOTYLÉDONES DE POST-LEVÉE
GRAPHIQUE 27 traduit l’appréciation de bonne efficacité exprimé par l’agriculteur. Les associations à base d’Embutone (2.4-DB) sont les plus utilisées et donnent régulièrement satisfaction en association au Basagran SG (bentazone) ou au Lentagran (pyridate). Le Corum (imazamox+bentazone) obtient en 2017 un niveau de satisfaction de 55 %, en baisse par rapport aux enquêtes précédentes. (CF. GRAPHIQUE 27).
DÉSHERBAGE ET PRODUCTIVITÉ
DÉSHERBAGE D’HIVER
La lutte contre les graminées en hiver avec le Kerb Flo couvre environ 50 % des parcelles à chaque hiver. Cela permet à l’exploitant de lutter contre les bromes et vulpins résistants non maîtrisables sur d’autres cultures.Environ 30 % des parcelles ne sont pas désherbées chimiquement à chaque hiver. Un désherbage mécanique intervient sur 37 % des parcelles non désherbées chimiquement pour l’année 2 et sur 21 % des parcelles non désherbées chimiquement pour l’année 3.
DÉSHERBAGE MÉCANIQUE
Au deuxième et troisième hiver, sur des luzernes bien installées, le désherbage mécanique est pratiqué sur les parcelles en conduite bio ainsi que sur certaines parcelles en agriculture conventionnelle.
Le matériel utilisé pour un passage unique de désherbage mécanique est représenté sur le GRAPHIQUE 30. Il est possible d’avoir des successions de passage d’outils (ex : vibroculteur puis herse étrille) ; Le canadien et le broyeur sont également cités.
INSECTICIDE SUR LUZERNE
L’utilisation des insecticides sur luzerne en post levée se limite à 24 % des parcelles. Ce passage vise à limiter les populations de sitones qui dévorent les jeunes plantules.En année d’exploitation, le recours aux insecticides n’a jamais été aussi faible alors qu’il était déjà très limité, (ne dépassant jamais 1 passage sur un maximum de 8 % des parcelles)
RAPPEL | S’il est en concurrence avec des adventices, le système racinaire et foliaire d’une jeune luzerne en phase d’implantation, dispose de moins de ressources pour se développer.
Ceci se traduit par un retard de croissance, une perte de pieds au printemps et une baisse de productivité en 1ère année. (CF. GRAPHIQUE 28).D’où l’importance d’intervenir rapidement sur les dicotylédones mais également sur les graminées qui peuvent être très concurrentielles.
Le désherbage mécanique est systématisé dans les pratiques bios dès lors que les conditions de ressuyage des sols le permettent.
19
12
Anti grami + anti dicotyl
Absence de désherbage
Antigraminées
Anticicots
/ GRAPHIQUE 26 /Désherbage de post-levée
5619
7
18
en %
/ GRAPHIQUE 27 /% de satisfaction des anti-dicotylédones de post
levée
/ GRAPHIQUE 28 /Conséquences du désherbage de post levée
sur le rendement 1ère année
/ GRAPHIQUE 29 /Pratiques de désherbage en hiver (A1, A2, A3)
/ GRAPHIQUE 31 /Recours aux insecticides par année d’exploitation
% % de réalisation
% de satisfaction1009080706050403020100
EMBUTONE RL 400 +
BASAGRAN SG
EMBUTONE RL 400 +
LENTAGRAN
EMBUTONE RL 400
CORUM + DASH OU CORUM + LENTAGRAN
41
67
30
91
21
43
9
55
13
12
11
10
9
8
t de MS/ha Rendement moyen suivant la pratique 2017
Rendement moyen suivant la pratique 2018
ABSENCEDE
DÉSHERBAGE
DÉSHERBAGEDICOTYLÉDONES
DÉSHERBAGEGRAMINÉES
DÉSHERBAGEGRAMINÉES +
DICOTYLÉDONES
11,6412,4
11,3
12,7
9,88
10,79 10,8
8,31
% Nirvana S
Kerb Flo50
40
30
20
10
0
1ER HIVER 2ÈME HIVER 3ÈME HIVER
Nirvana S et Kerb Flo
Absence
3235
30
0
44
2623
19
3226
2013
/ GRAPHIQUE 30 /Pratiques de désherbage mécanique
% Pratiques bio (% de parcelles)
Pratiques conventionnelles (% de parcelles)9080706050403020100
VIBROCULTEUR HERSE LOURDE HERSE ÉTRILLE
80
46
2027 27
Aucun insecticide
1 insecticide
%
1009080706050403020100
POST LEVÉE 1ÈRE ANNÉE 2ÈME ANNÉE 3ÈME ANNÉE
76
24
99 98 97
1 2 3
1918
Enquête 2019 Enquête
2019 www.culture-luzerne.comwww.culture-luzerne.com
SPÉCIFICITÉS PAR RÉGIONS
ASPECTS ÉCONOMIQUES
LA PRODUCTION PAR COOPÉRATIVE
L’effet géographique ne se dément pas pour le secteur du sud-ouest marnais où la coopérative TEREOS N. A., est à nouveau la plus productive. La sècheresse de 2018 a moins affecté ce secteur que la sécheresse de 2015 (CF. GRAPHIQUE 32). Entre les autres usines, le classement établi chaque année semble respecté. UCDV en Normandie apparait pour la 1ère fois avec un niveau de production équivalent au nord Marnais.
LA PRODUCTION PAR ANNÉE D’EXPLOITATION (A1, A2, A3) PAR RÉGION
Les premières années sont fortement pénalisées tous secteurs confondus par la sécheresse du fait d’un enracinement moins important que des luzernes plus âgées. Les troisièmes années qui ont subi en 2015 des implantations difficiles du fait de levées tardives ont un niveau de production tout à fait satisfaisant.
MODE DE SEMIS PAR RÉGION
Sur les secteurs de TEREOS N.A. et d’UCDV, le semis direct est absent pour les semis 2017. Il se développe sur le secteur de CAPDÉA.
La pratique du labour diminue fortement sur LUZEAL 08 et SUNDESHY au profit du semis simplifié.
LES BASES DE CALCUL
La luzerne est rémunérée à 75 € /t de MS.Le prix de la semence est fixé à 7 € le kg.Les prix des engrais retenus au kg pour établir le niveau des charges de fumure dans l’enquête sont : Sulfate de potasse 1.12 € ; chlorure 60 0.56 € ; Phosphore super 45 0.84 € ; Sulfate de magnésie 1.12 € ; le coût de l’élément soufre est comptabilisé dans l’engrais soufré. Ces prix sont indicatifs.
LES CHARGES PROPORTIONNELLES
Sur les 3 graphiques, les parcelles sont présentées en fonction de leurs charges proportionnelles.En 2018 avec une moyenne de production en année 1 de 10.2 t de MS/ha et sans écart de production entre les différentes classes de charges, les meilleures marges brutes sont obtenues avec un niveau de charges inférieur à 400 € (CF. GRAPHIQUE 35). La marge moyenne obtenue est de 520 € mais les faibles apports d’engrais qui permettent d’obtenir en 1ére année cette marge peuvent pénaliser le rendement des années suivantes.Sur l’enquête précédente, de tels apports pénalisaient le rendement dès la première année.Sur les années de production 2 et 3 (CF. GRAPHIQUE 36 ET 37), les charges herbicides sont faibles et insecticides inexistantes.En année 2, la marge brute moyenne est de 584 € pour un rendement de 12.3 t de MS/ha et de 546 € en année 3 pour un rendement de 11,8 t de MS/ha. Ces marges brutes moyennes sont obtenues en restant dans la classe 200 - 400 €.Dans cette classe de charges, le niveau d’apport de K2O est voisin de 280 unités et de 85 unités de P2O5.
Le producteur en phase de conversion peut compter sur une valorisation complémentaire de 20 €/t de MS en 2ème année de conversion et de 40 €/t de MS pour une luzerne bio. Seule la fumure figurera dans les charges proportionnelles. Les charges de structures différeront suivant le mode de semis et le désherbage mécanique.
/ GRAPHIQUE 32 /Evolution de la production par région en 2013, 2014 et 2016
/ GRAPHIQUE 33 /Evolution de la production par région par année d’exploitation
/ GRAPHIQUE 34 /Répartition par région des pratiques de travail du sol
/ GRAPHIQUE 36 /Répartition des charges proportionnelles
en année 2 par poste et classe
/ GRAPHIQUE 35 /Répartition des charges proportionnelles en année 1
par poste et classe
/ GRAPHIQUE 37 /Répartition des charges proportionnelles
en année 3 par poste et classe
15
14
13
12
11
10
98
t de MS/ha
TÉRÉOS N. A.
2015
2017
2018
CAPDÉA LUZEAL 08 LUZEAL 51 SUNDESHY UCDV
12,3
14,213,6
10,5
12,5
10,9 10,7
11,9
10,611,2
12,8
11,4 11,3
12,8
11,0 11,15
Année 1
Année 2
Année 3
15
14
13
12
11
10
9
8
t de MS/ha
TÉRÉOS N. A. CAPDÉA LUZEAL 08 LUZEAL 51 SUNDESHY UCDV
12,5
14,314
10,311,2 11,1 10,5
11,210,1 10,4
11,8 12,0
9,2
12,411,3
12,5
9,5
11,6
Labour
TÉRÉOS N. A.
CAPDÉA LUZEAL 08
LUZEAL 51
SUNDESHY UCDV
%1009080706050403020100
27 29 27 16
34 61 3558
42
8
3826
58
39
47
53
Semis simplifiéSemis direct
1000900800700600500400300200100
0
€
582
178
125
2
399
180
121
2
251
172763
251
167742
51
Insecticides
Herbicides
Semences
Fumure
< 400 €---
23 % DE L’EFFECTIF
400-600 €---
24 % DE L’EFFECTIF
601-800 €---
38 % DE L’EFFECTIF
> 800 €---
15 % DE L’EFFECTIF
1000900800700600500400300200100
0
€
642
380
444
350
282
340
79190
< 200 €---
19 % DE L’EFFECTIF
201-400 €---
49 % DE L’EFFECTIF
401-600 €---
25 % DE L’EFFECTIF
> 600 €---
7 % DE L’EFFECTIF
Insecticides
Herbicides
Fumure
1000900800700600500400300200100
0
€ Insecticides
Herbicides
Fumure
< 200 €---
20 % DE L’EFFECTIF
201-400 €---
46 % DE L’EFFECTIF
401-600 €---
27 % DE L’EFFECTIF
> 600 €---
7 % DE L’EFFECTIF
626
330
434
420
277
340
89230
2120
Enquête 2019 Enquête
2019 www.culture-luzerne.comwww.culture-luzerne.com
EN CONCLUSION ET À RETENIR
LA MARGE BRUTE
L’hypothèse de rémunération retenue est de 75 € /t de MS. L’aide du plan protéines de 133 €/ha n’est pas pris en compte.
Le climat de l’année 2018 aurait pu être favorable à la luzerne, plante d’origine méditerranéenne. La sècheresse estivale et automnale en a décidé autrement. Faiblesse de production des 1ères années, décrochage des rendements sur les 3èmes coupes et souvent absence de 4èmes coupes nous amènent à une production moyenne de 11,2 t de MS/ha.
La date de semis précoce est incontournable pour les semis sur sol nu l’été. Ceci est bien pris en compte par une grande majorité de producteurs. Le désherbage d’implantation maîtrisé est favorable au développement des jeunes semis et à leur niveau de production en 1ère année. Le désherbage d’hiver garantit un bon niveau de propreté de la parcelle en phase d’exploitation. La lutte contre les graminées résistantes réalisée sur luzerne est favorable pour l’ensemble de la rotation.
La réduction des charges proportionnelles et plus particulièrement du poste fertilisation ne doit pas menacer le niveau de production de la parcelle, ce que nous constatons dans certains cas.
En 2018 la lutte contre les parasites s’est limitée aux sitones en phase d’implantation sur seulement 24 % des parcelles, aucun insecticide n’a été réalisé sur les luzernes en exploitation.
Une luzerne homogène en population en fin de 2ème année d’exploitation, pour laquelle une fumure complémentaire est apportée et dans laquelle les risques nématode et rhizoctone violet sont limités, peut être exploitée une année supplémentaire.
RAPPEL | Le GRAPHIQUE 38 présente, en fonction du rendement réel en année 2, la marge obtenue par année de production.
Les rendements en année 1 et année 3 sont recalculés à partir du GRAPHIQUE 5 : rendement moyen sur 13 ans suivant l’année de production. (Rendement A1=92 % de A2 et Rendement A3=89.5 % de A2).Les charges proportionnelles permettant d’établir la marge brute sont les charges moyennes par niveau de rendement recalculées en répartissant le poste des semences sur les 3 années de production. La marge brute moyenne de la 3ème année se confond avec la marge brute moyenne de la 2ème année sauf pour des niveaux de production extrêmes.
Le GRAPHIQUE 39 établi sur les mêmes bases de calcul que le GRAPHIQUE 38 nous montre qu’en fonction du rendement en année 2, la marge brute moyenne sur 3 années d’exploitation se confond avec la marge brute moyenne sur 2 années ou est légèrement supérieure. Notons que pour l’année 2018, le rendement A3 représentait 96 % du rendement A2 (seulement 89.5 % sur 13 années) ce qui était d’autant plus favorable à la marge brute des 3èmes années.
RAPPEL | L’intérêt économique du maintien d’une 2ème année en 3ème année doit être remis en cause par l’état sanitaire dégradé d’une luzernière : présence de ronds de nématodes dès la 2ème année de production, ce que l’on constate dans certaines parcelles ou de ronds de rhizoctone violet.
Dans un système déshydratation, s’arrêter à une simple marge brute est insuffisant. Il faut prendre en compte le peu de temps de travaux à engager sur la luzerne, temps disponible pour d’autres cultures mais également une dilution des charges de structure sans oublier tous les intérêts agronomiques et environnementaux.
/ GRAPHIQUE 38 /Marge brute par année
en fonction du rendement en année 2
/ GRAPHIQUE 39 /Comparaison de marge brute
suivant l’exploitation sur 2 ou 3 années
800
700
600
500
400
300
200
100
0
€
Marge A1 recalculée
Marge A2 recalculée
Marge A3 recalculée
7,5 9,3 11,2 13,1 14,9 t de MS/ha en année 2
282,2
141,0
61,63
636,2
703,0
460
7,5 9,3 11,2 13,1 14,9
700
600
500
400
300
200
100
0
€
Marge moyenne annuelle sur 2 ans
Marge moyenne annuelle sur 3 ans
172,2
161,8
638,5
660,0
t de MS/ha en année 2
22
Enquête 2019www.culture-luzerne.com
NOTE DE CONJONCTURE
La campagne 2018 a été marquée par la sécheresse sévère qui a touché la moitié Nord de l’Europe, générant des consommations alimentaires supplémentaires. Le manque de fourrages s’est traduit par des décapitalisations importantes, supérieures à la moyenne en Allemagne et en France. En conséquence, les stocks de luzernes ont fondu, en même temps que les ressources prévisionnelles 2018 ne cessaient de baisser.Cette récolte 2018 s’est également caractérisée par un rendement très faible. Le 3ème plus mauvais depuis 18 ans et cela malgré un très bon démarrage (bonnes 1ères et 2ème coupes) mais la situation s’est ensuite dégradée. Certaines 3ème coupes de luzerne ont souffert et seulement 50 % au mieux des 4ème coupes ont pu être récoltées. En revanche, les conditions climatiques ont été favorables au préfanage et ont permis une bonne production de balles.Qualitativement, la protéine n’a pas été au rendez-vous, mais les qualités des stocks techniques ont permis de compenser le faible niveau protéique de cette campagne.
Si la sécheresse de cette année a stimulé les achats et vidé les stocks, on s’attend à revenir sur une campagne plus normale en 2019, hors événements climatiques exceptionnels. Mais après la surconsommation de 2018, il va falloir reconstituer les stocks (notamment de produits techniques) et accompagner les demandes des éleveurs.
Or la sécheresse 2018 pourrait aussi avoir un impact sur la production 2019. En effet, les semis de luzerne 1ère année ayant été réalisés dans un contexte de déficit hydrique (Juillet 2018), une petite incertitude demeure quant à leur réel potentiel de production pour 2019.Enfin, les premiers engagements de la campagne 2019 sont satisfaisants, tant en prix qu’en volumes. Les opérateurs, plutôt attentistes au départ, sécurisent leurs approvisionnements d’abord en produits techniques puis standard. Pour le marché plus spécifique des balles, la conjoncture laitière est plus favorable avec des prix du lait plus fermes, mais il faudra être attentif aux trésoreries des éleveurs restées fragilisées par des surcouts alimentaires.
Nous remercions chacun des 330 agriculteurs qui ont pris du temps pour répondre à l’enquête cette année.
Directeur de la publication : Cédric BriceDirection de création : Agence Voyez Large
Crédit photos : © Agroluz+Conception : Agence Voyez Large • 2019
Enquête 2019Enquête 2019
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www.culture-luzerne.com
4 €
La responsabilité du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation ne saurait être engagée