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PLAINE COMMUNE Aubervilliers+La Courneuve+Épinay+L’Île-Saint-Denis+Pierrefitte +Saint-Denis+Stains+Villetaneuse N°76 MAI / JUIN 2011 N O U Plaine Commune création ! Philippe Panerai P. 9 Pep’s, le site des échanges P. 12 Les débats du conseil P. 28 BATTLE-LIGHT-PAINTING-MARKO-ASTANA-KAZAKHSTAN-2010©MARKO-93.COM

En Commun 76

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Journal de la communauté d'agglomération Plaine Commune

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PLAINE COMMUNE Aubervilliers+La Courneuve+Épinay+L’Île-Saint-Denis+Pierrefitte+Saint-Denis+Stains+Villetaneuse � N°76 • MAI / JUIN 2011

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Plaine Commune création !

Philippe Panerai P. 9 Pep’s, le site des échanges P. 12

Les débats du conseil P. 28

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Entre nous

En Commun revient avec le printemps

�n s’était quitté en janvier, en plein hiver ; on se retrouve en mai, au milieu du printemps. En Commun est de retour et il revient quelque peu changé. Le journal de Plaine Commune est désormais bimestriel au lieu de mensuel, son format est légèrement plus petit. Mais la nouvelle formule ne concerne pas que sa périodicité et sa taille. La structure

éditoriale change également : un dossier plus copieux en pages mais plus digeste à la lecture, un entretien conséquent avec une personnalité, une place agréée aux sites internet de Plaine Co et des villes qui composent l’agglo, un espace dédié aux chiffres et aux statistiques, l’actualité traitée en images. Voilà pour les nouveautés qui s’intercalent parmi deux rendez-vous qui existaient déjà : les comptes rendus de conseils communautaires et l’expression des quatre groupes politiques.Le premier numéro de ce En Commun new look s’intéresse particulièrement aux facettes de la création, déjà très présentes sur le territoire, et au cluster que le Grand Paris prévoit de bâtir autour de ce thème dans les mois et les années à venir. Dans les

prochains numéros, en juillet et en octobre, nous nous arrêterons sur un quartier en train de naître, celui de la Porte d’Aubervilliers avec son centre commercial du Millénaire inauguré fin avril, et sur les transports en commun dont les nombreux chantiers en cours sonnent comme autant de projets qui vont devenir une réalité. �

La NOUVELLE FORMULE

quand elle était encore

en cours de réalisation.

� PÉRIODICITÉ5 numéros par anEn Commun paraîtra en octobre,

décembre, février, avril et juin.

Soit cinq fois dans l’année.

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Sur le vifSur le vif

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LA POUSSÉE DES ARCHIVES NATIONALES� Ça ne sort pas aussi vite qu’un champignon dans une

forêt après un orage, mais presque. Le bâtiment des

Archives nationales, conçu par l’architecte Massimiliano

Fuksas, prend corps et le chantier bat son plein, la date

d’ouverture étant prévue en 2013. Ami Karim, slameur

et Pierrefittois, avait dit ceci lors de la pose de la

première pierre en 2009 : « Avec ce bâtiment, vous faites de la Seine Saint-Denis un écrin, sacré responsabilité mais on en prendra soin, parce qu’en protégeant son passé on en devient fier, et qu’imaginer demain c'est plus facile, quand on a fait la paix avec hier. » Sous nos yeux, sur la

terre des Tartres, un écrin sort de terre.

La Cité installe son décor� La Cité du cinéma chère à Luc Besson est entre les mains d’environs trois cents salariés du bâtiment qui

s’activent pour tenir les délais de son ouverture, prévue pour septembre 2012. L’ancienne centrale EDF appartient désormais

au passé. Cet été, Plaine Commune fera procéder à l’élargissement de la rue Ampère qui dessert les studios. La Cité va regrouper toutes les compétences de la chaîne de production cinématographique pour permettre de réaliser un film de A à Z, sans sortir du site.

Record d’affluence à la Fête des tulipes� 70 000 visiteurs en deux jours, les 9 et 10 avril ! Les organisateurs n’avaient jamais connu pareil engouement pour ce rendez-vous au parc de la Légion d’honneur. Vingt-cinq spectacles, le double de représentations, des stands de restauration et de dégustation ; des maquilleurs, des animaux, des arts de rue... La Fête des tulipes s’est affirmée comme une grande manifestation florale, environnementale, festive et culturelle, mais aussi citoyenne.

Le BÂTIMENT est haut de

42 mètres, long de 180.

Il sera habillé d’une peau

en aluminium, avec une

trame en losange au niveau

de la salle de lecture

et des circulations. � AUBERVILLIERS RETROUVE ANDRÉ-BRETONDepuis le samedi 2 avril, après six mois de fermeture pour travaux, c’est une médiathèque complètement rénovée qui accueille les Albertivillariens dans un espace repensé, fonctionnel et lumineux.

� UN MÉTIS AUX SONS LATINSFestival produit par Plaine Commune avec le Festival de Saint-Denis depuis 2006, Métis fait résonner les musiques du monde dans les villes du territoire. En 2011, les musiques latines sont à l’honneur en mai et juin. Le 17 mars, la nouvelle directrice, Nathalie Rappaport, avait présenté le programme consultable sur www.plainecommune.fr

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Sur le vifSur le vif

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LE MILLÉNAIRE D’AUBER� Mercredi 27 avril, le Millénaire a accueilli ses

premiers visiteurs venus faire leur shopping au bord

de l’eau du canal. Mais la nouvelle implantation

qui transforme la Porte d’Aubervilliers, imaginée

par l’architecte Antoine Grumbach, ne se résume

pas à un lieu de consommation de plus au nord de

la capitale : l’arrivée du Millénaire, inauguré le 26 avril,

marque le début de l’édification d’un véritable

quartier. Côté emploi, près de 1 700 personnes

travailleront sur le site. Les nombreuses opérations

de recrutement, menées conjointement par les

enseignes, la Ville d’Aubervilliers, la communauté

d’agglomération et Pôle Emploi ont permis

d’enregistrer plus de 2 000 candidatures locales.

Les trams avancent� Pierrefitte, Saint-Denis, L’Île-Saint-Denis : les chantiers des tramways avancent à grand pas. Celui du T1 avance vers Asnières

et Gennevilliers. La pose des rails (notre photo) est en bonne voie pour relier Saint-Denis et L’Île. Le T5, tram sur pneus, est en phase de pose du rail de guidage. Quant au T8, les pelles mécaniques s’affairent sur le tracé.

Épinay a ouvert ses chantiers� Une matinée pour découvrir les chantiers qui changent Épinay. Le 12 mars, plus de 400 habitants ont répondu à l’invitation de la municipalité. Les visiteurs ont pu se glisser derrière les palissades de la rénovation urbaine en marche. Ce fut le cas à la ZAC Intégral, au centre commercial, à l’Îlot gendarmerie, dans les espaces publics du centre-ville et au 77, rue d’Enghien.

� STADE BERNARD-LAMASamedi 30 avril, le stade Bernard- Lama a été inauguré en présence de l’ancien gardien de but qui a longtemps fait le bonheur du PSG. Situé dans le parc départemental de Villetaneuse, l’équipement comprend un terrain de foot synthétique et une piste d’athlétisme.

Il y avait un monde fou

le 26 avril pour l’inauguration

du COMPLEXE COMMERCIAL

de la Porte d’Aubervilliers.

Les premières semaines

d’ouverture confirment

l’engouement du public.

Les HABITANTS d’Épinay ont apprécié

d’être conviés à découvrir les chantiers

en cours dans le cœur

de leur ville.

� LA POSTE TOUTE NEUVE DE STAINSMardi 19 avril, le bureau de poste du centre-ville, flambant neuf, a été inauguré à Stains. Il était déjà ouvert aux habitants depuis plusieurs semaines pour leur plus grande joie. La direction de la Poste, la députée Marie-George Buffet et le maire Michel Beaumale ont officiellement coupé le ruban.

� VELCOM : L’INCERTITUDE Après six mois d’interruption, les vélos en libre-service étaient à nouveau présents sur le territoire de Plaine Commune, mardi 29 mars. 250 vélos sur 450 (capacité maximum du système) ont été installés à partir de cette date. Très vite, de nombreux vols et dégradations ont été constatés. Les élus de Plaine Commune vont prochainement décider s’ils poursuivent l’expérience ou s’ils y mettent un terme.

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« Il existe à Plaine Commune

un dynamisme impressionnant »

Philippe Panerai,architecte urbaniste

�hilippe Panerai, architecte et urbaniste, a de nombreux projets sur le territoire de Plaine Commune. Réaménagement du centre-ville d’Aubervilliers, projet du campus Condorcet, réhabilitation de lo-

gements HLM à Épinay-sur-Seine.Il nous a reçu dans son atelier parisien pour nous expli-quer les ressorts de son travail. Il nous décrit les enjeux urbains spécifiques à Plaine Commune.

Où en sont vos projets à Plaine Commune ?

Nous travaillons sur le territoire de Plaine Commune depuis les années 2000, sur La Courneuve et les 4 000, puis nous avons participé à une étude sur l’utilisation des terrains des Entrepôts et magasins généraux de Pa-ris (EMGP), à la limite d’Aubervilliers et de Saint-Denis (avec l’architecte Ludovic Lobjoy). À l’été 2009, nous avons été retenus pour une étude sur le centre-ville

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Sans détourSans détour

10 N°76 • EN COMMUN 11

d’Aubervilliers. C’est la raison pour laquelle nous avons été sélectionnés pour le projet du campus Condorcet, situé au nord des EMGP. Enfin, nous travaillons sur la requalification du grand ensemble de la Source à Épi-nay-sur-Seine.

Que vous inspirent ces territoires ?

Depuis la construction du Stade de France, je suis assez étonné de voir que les choses bougent avec autant de vitesse sur le territoire de Plaine Commune. Il existe ici un dynamisme impressionnant, et cela va s’accélérer encore plus avec la réalisation des différents projets de transport public.

Quelle analyse faites-vous du centre-ville d’Aubervilliers ?

Il se trouve dans une situation paradoxale car malgré un habitat dégradé, des commerces en difficulté et une population paupérisée, il conserve une personnalité forte avec un paysage urbain que l’on rencontrait en banlieue parisienne il y a plus de cinquante ans. C’est sa grande force, d’autant que ce centre-ville se trouve à proximité des terrains de la Plaine Saint-Denis, ca-ractérisés par une succession de quartiers nouveaux, et qu’il deviendra un véritable pôle de centralité en proche couronne avec l’arrivée dans quatre ans de la ligne 12 du

métro. Par ailleurs, les constructions anciennes qui s’y trouvent seront bien plus faciles à modifier que si le centre-ville avait été constitué de

grands bâtiments en béton du type années 1970. Au contraire, avec le bâti existant, il est possible de réaliser une rénovation subtile à partir de petites opérations. C’est un véritable enjeu alors que le centre commer-

cial du Millénaire, d’une surface de plus de 50 000 m2, vient d’ouvrir à proximité. Face à cette grande surface, le charme du centre ancien avec son église, sa mairie et son marché, est une chance pour Aubervilliers.La ville va également profiter du campus Condorcet…Oui, tout cela fonctionne ensemble. Le campus Condor-cet, spécialisé sur les sciences humaines et sociales, accueillera à terme près de 17 000 personnes. C’est un apport d’activités non négligeable pour la commune. Des populations nouvelles vont arriver, vont permettre de revivifier les commerces du centre-ville et dynamiser la demande en logements. L’aménagement du territoire du canal de Saint-Denis va également transformer consi-dérablement Aubervilliers.

Quel va être le calendrier ?

Les premiers chantiers vont sûrement commencer dès 2012, avec la fourniture des premiers logements en 2014. De son côté, l’ouverture du campus Condorcet est pré-vue en 2016, au moment même où le métro arrivera,

mais la Maison des sciences de l’Homme Paris-Nord ouvrira début 2013. D’ici là, le quartier Front-Populaire va pleinement se développer et accueillir ses premiers habitants avec, là aussi, l’arrivée du métro.

Quel regard portez-vous sur la métropole parisienne ?

Celle-ci souffre d’abord d’un retard considérable d’in-vestissements sur les transports publics depuis une trentaine d’années. Et comme un projet de transport se réalise en vingt-cinq ans en moyenne, ce retard est difficile à rattraper, alors que les besoins ne cessent d’augmenter. Heureusement, les collectivités ont dé-sormais pris conscience des enjeux métropolitains, no-

tamment à travers la Conférence métropolitaine puis Paris-Métropole. C’est une bonne nouvelle. Car je crois que la métropole doit multiplier les pôles de centralité. Le centre-ville d’Aubervilliers en est un.Propos recueillis par Marc Endeweld. �

� QUELQUES DATESPhilippe Panerai est architecte urbaniste. Il a reçu le Grand Prix de l’urbanisme en 1999. Entre 1997 et 2010, il a travaillé sur le projet de La Teisseire à Grenoble (1 200 logements). Il a notamment publié Formes urbaines, de l’îlot à la barre, avec Jean Castex et Jean-Charles Depaule (1997) et Paris métropole, formes et échelles du Grand-Paris (2008).

« La métropole parisienne souffre d’abord d’un retard considérable d’investissements sur les transports publics depuis une trentaine d’années. »

Une partie des projets du

CENTRE-VILLE D’AUBERVILLIERS

restitués en 3D, sur lesquels

travaillent M.Panerai et son équipe.

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En direct d’internetEn direct d’internet

12 N°76 • EN COMMUN 13

LE SITE DE SAINT-DENIS CHANGE DE LOOK www.ville-saint-denis.fr

Saint-Denis fait peau neuve. Le nouveau site dionysien s’est installé dans ses quartiers sur le web début avril. « Nous avons presque tout changé, explique Isabelle Wan-Hoï, la directrice du service Communication de Saint-Denis. À commencer par le graphisme, trop désuet, car il datait de 2004. Davantage de vidéos diff usent des informations les plus récentes sur ce qui se passe dans la ville grâce à une nouvelle équipe de vidéastes et Saint-Denis est désormais relié aux réseaux sociaux. Enfi n, l’agenda, plus clair, permet aux internautes d’y laisser des commentaires. » Pour trouver l’accueil idéal du site, la Communication s’est adressée aux employés… de l’accueil de la mairie qui ont détaillé les questions rituelles des visiteurs. « Il suffi sait de reproduire les réponses sur le web. », indique Isabelle Wan-Hoï.

http://peps.plainecommune.fr

AUBERVILLIERS ET LES CONSEILS DE QUARTIERPour être initiateur de projets dans la ville, inscrivez-vous ! www.aubervilliers.fr/actu89606.html

Se faire initiateur de projets sur sa ville, faire vivre le lien social et devenir pleinement acteur de la citoyenneté dans les conseils de quartier… c’est le rôle des membres des équipes d’animation composées d’habitants

volontaires, des présidents des conseils de quartier et d’élus. Instituées en même temps que la charte de fonctionnement de la démocratie de proximité en mai 2009, leur mandat arrive à terme. Avec la nouvelle version de la charte, il faut renouveler les équipes d’animation. C’est au sein de ces équipes que les candidats à la présidence des conseils de quartier se font connaître.

Donnez du « Peps » à vos échanges

C’est du propre ! mavillejenprendssoin.com

«Ce site a été d’une très

grande utilité. La gé-

nérosité d’un des in-

ternautes à permis à une famille en

diffi culté sociale et fi nancière d’ac-

quérir des équipements mobiliers

de première nécessité. » L’objectif est simple : ne pas se débarrasser des objets qui nous semblent inu-tiles mais les céder aux personnes pouvant leur révéler une seconde vie. En permettant d’effectuer son vide-grenier sans gaspillage, la Recyclerie associe l’optimisa-tion de la gestion des déchets au développement d’échanges et de liens entre habitants. En panne de

baby-sitter ? Chercher ou proposer une colocation ? Partager tous les jours le même trajet dans votre vé-hicule ? Vous cherchez un(e) parte-naire sportif ? Ou pour les loisirs ? Vous cherchez ou vous proposez des cours de soutien, de l’aide in-formatique ? Sur Peps, échangez des services et partagez vos pas-sions avec des personnes proches de votre domicile ou de votre lieu de travail. Peps devrait se doter d’une application iPhone. �

Le site de la communauté d’ag-

glomération a de la bouteille

et des rides. Un nouveau site

plus facile et plus pratique est en

gestation. Il sera candidat en 2012

à une révolution numérique. « Il aura plusieurs missions, expliquent

ses parents. Il devra informer, faci-liter, rapprocher, dialoguer, amélio-rer pour renforcer le service rendu. »

Depuis près de huit ans, Plaine

Commune s’est installée sur le Net.

Le site fut même l’un des premiers

« territoires numériques » qui a

grandi aux yeux des internautes

qui utilisent les fl ux RSS, les wid-

gets, les applications mobiles, les

réseaux sociaux ou le micro-blog-

ging. Il est temps pour le site d’ac-

croître l’attractivité du territoire et

de fl uidifi er la gestion des contenus.

Le site présentera les projets ur-

bains grâce à la 3D et il fera la part

belle au dialogue citoyen. �

Le site d’échanges de Plaine Commune facilite les contacts entre les habitants de la communauté d’agglomération.

Garder sa ville propre grâce au

blog propreté est très facile.

Et trier ses déchets un jeu

enfantin. Des conseils utiles sur le

blog propreté, à commencer par ce

que l’on peut déposer ou pas dans

les deux déchetteries

d’Aubervilliers et de

Pierrefi tte : les déchets

ménagers spéciaux, les

huiles de vidange, les

batteries, les gravats

inertes, le bois, les dé-

chets verts, les métaux,

les textiles, le verre, les

cartons... Attention :

les pneus et les huiles de vidange ne

sont acceptés qu’à la déchetterie de

Pierrefi tte. Une nouvelle édition du

Guide de la propreté rappelle les dif-

férentes consignes de tri des déchets

ainsi que le calendrier de ramassage

des encombrants et les différents

points de collecte du verre, ville par

ville. Enfi n, dans les deux sites, pré-

voir plutôt une petite camionnette

qu’un gros camion puisque l’accès

est limité aux véhicules en dessous

de 2 m 10 par un portique.

Les déchetteries

sont ouvertes aux

habitants de la com-

munauté d’agglomé-

ration munis d’une

carte d’accès, qui est

délivrée sur place à

la première visite sur

présentation d’un jus-

tifi catif de domicile.

- Pierrefi tte : 102/104, rue d’Amiens.

- Aubervilliers : rue des Bergeries

(sous l’A86).

Les deux déchetteries sont ouvertes

lundi, mercredi et vendredi de 12h à

18h45 et mardi, jeudi, samedi et di-

manche de 9h à 18h45. �

SCIENCE OUVERTE À PARIS 13 VILLETANEUSE www.scienceouverte.fr/Science-Ouverte-

a-Paris-13-L

L’université des lycéens à la fac de Villetaneuse sera ouverte cet été. Pour passer de seconde générale en première scientifi que à la rentrée prochaine, l’université d’été de Science Ouverte à Paris 13 ouvre ses portes. Science Ouverte propose aux lycéens

motivés de marcher sur les traces d’Archimède dans ses calculs du nombre pi. De nombreuses autres activités sont prévues, de la visite d’un laboratoire de recherche aux ateliers scientifi ques en passant par le speed-meeting avec des professionnels et les conférences-débats. L’expérience de 2010 a été très enrichissante pour les lycéens, le compte rendu est d’ailleurs disponible sur le site de Science Ouverte. Inscriptions en mai.

LE CAMPUS CONDORCET S’INSTALLE www.campus-condorcet.fr

La future Cité des sciences humaines et sociales a déjà son site Internet avant d’avoir ses murs à la Porte d’Aubervilliers. Campus Condorcet Paris-Aubervilliers, Cité des humanités et des sciences sociales : ce sera le premier pôle européen dans le domaine des sciences humaines et sociales. D’ici 2016-2017, il regroupera plus de 12 000 étudiants dont quelque 4 000 doctorants sur un campus de 130 000 m2, à cheval sur les communes d’Aubervilliers, à La Plaine (Condorcet-1) et de Paris, à la porte de la Chapelle (Condorcet-2). Cette nouvelle institution réunira les plus prestigieux établissements français en matière de sciences de l’Homme, parmi lesquels l’EHESS, l’EPHE, l’université Paris 1-Panthéon-Sorbonne, l’université Paris 8-Vincennes-Saint-Denis, l’université Paris 13-Nord et l’École nationale des chartes. Son ambition est de réaliser un pôle d’excellence de renommée internationale au nouveau campus francilien, digne descendant du passé français et formateur des héritiers de l’anthropologue Lévi-Strauss, du géographe Fernand Braudel ou du sociologue Alain Touraine.

Plaine Commune repense son site www.plainecommune.fr

Pages réalisées par Pierre Legrand.

À la une

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14 N°76 • EN COMMUN 15

Plaine Commune création !

Dans les huit villes de l’agglomération, la culture dans toutes

ses composantes, de sa fabrication à sa dégustation, de ses

métiers à sa production, est déjà l’une des caractéristiques

marquantes du territoire. Dans la perspective du Grand Paris

composé de Pôles économiques typés, Plaine Commune a

été choisie pour devenir un cluster des métiers de la création.

Survol de ce qui vit déjà, et contours d’un futur à penser.

La compagnie DCA

de PHILIPPE DECOUFLÉ

est installée dans les

locaux de la Chaufferie,

à Saint-Denis.

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Dossier réalisé par Pascal Marion.

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À la une À la une enquête

16 N°76 • EN COMMUN 17

Des spectacles

pour tout le monde

Honneur, d’abord, à la cathé-drale basilique de Saint-De-nis, premier chef-d’œuvre

monumental de l’art gothique. Les Dionysiens rappellent avec fierté qu’elle est aussi la nécropole des rois et des reines de France et qu’eux, venus de partout dans le monde, sont les héritiers de cette francité-là. Dans la basilique, plus de soixante-dix gisants et tom-beaux sculptés du XIIe au XVIe siècle forment le plus grand ensemble de sculptures funéraires au monde.

Hip-hop et cinémaPlaine Commune s’enorgueillit aussi d’un patrimoine industriel ou d’ha-bitat très riche, avec la Cité-Jardin de Stains et celle du Vieux-Pays, à Villetaneuse, œuvre de Jean Re-naudie. C’est sur ce territoire aussi qu’ont éclos les grands noms de la scène hip-hop française, NTM

On l’oublie souvent, le prix de

la place empêche bien des

gens d’aller au spectacle. Le

Théâtre de la Commune et l’Épi-

cerie Aubervilliers Solidarité se

sont associés pour proposer aux

plus démunis des places à 1 euro,

ainsi que des visites du théâtre, des

rencontres avec les artistes et un

atelier jeu. Intéressant aussi, l’ate-

lier « Créons nos histoires » où des

mères de famille apprennent à ra-

conter des histoires à leurs enfants

en créant leurs marionnettes et

leurs contes. Au Gérard-Philipe, des

ateliers d’initiation au chant, à la

danse et à la vidéo, de plus en plus

présente dans les spectacles, sont

proposés, comme celui du Franc-

Moisin, 60 euros l’année, abon-

nement à trois spectacles inclus.

Pour 94 euros et trois spectacles

dans chacun d’entre eux, les deux

théâtres proposent un atelier cri-

tique où l’on apprend à argumenter

son point de vue sur les spectacles

vus… et à le confronter aux autres.

Du chaud bouillant, parfois ! �

Comment attirer des publics qui ne vont jamais au théâtre ? Le Théâtre Gérard-Philipe, à Saint-Denis, et celui de la Commune, à Aubervilliers, ont leur idée.

et Grand Corps Malade, et, pour la danse, Gabin Nuissier et sa com-pagnie Aktuel Force. C’est encore d’ici que rayonnent la compagnie de danse DCA-Philippe Decouflé, logée à La Chaufferie à Saint-Denis, le théâtre équestre Zingaro, domi-cilié à Aubervilliers, qui balade ses spectacles de New York à Tokyo, et l’Académie Fratellini, véritable cité des arts du cirque, unique en Europe. Tous ces artistes font connaître Plaine Commune dans le monde entier. Plaine Commune est aussi le seul territoire à s’offrir deux centres dramatiques nationaux : le Théâtre Gérard-Philipe, à Saint-De-nis, et le Théâtre de La Commune, à Aubervilliers. Au rayon cinéma, direction Épinay-sur-Seine où les Studios Éclair ont accueilli le gotha du cinéma français, rejoints par les studios de Stains et de La Plaine aujourd’hui.

Commune de Paris et surréalismeLe laboratoire Éclair, accolé aux Studios, est connu pour ses in-novations techniques, comme la première caméra entièrement portable. Il fut aussi le premier, en France, à proposer le traitement de la couleur à ses clients. Pour la musique, il faut prêter l’oreille à l’orchestre symphonique Diverti-mento de Stains dirigé par Zahia Ziouani, à la réputation du conser-vatoire régional d’Aubervilliers-La Courneuve, aux festivals de Saint-Denis, Métis et Villes des musiques du monde. On n’oubliera pas non plus le chemin des Impressionnistes à L’Île-Saint-Denis, aux vues en-chanteresses, ni le musée d’Art et d’Histoire de Saint-Denis pour son fonds sur la Commune de Paris, et celui sur le surréalisme autour du poète dionysien Paul Éluard. �

ENTREPRISES DE L’AUDIOVISUEL SUR PLAINE COMMUNE

C’EST L’ÂGE DU FESTIVAL DE SAINT-DENIS

Un territoire de variété des culturesPlaine Commune rayonne depuis des siècles par sa richesse artistique. Elle prend une part décisive dans la création d’hier et d’aujourd’hui. Petite piqûre de rappel sur les trésors de ce territoire.

Le Oud selon Smadj fut l’une des palettes offertes par le festival Métis de Plaine Commune en 2010. Cette année, ce sont les sons de l’Amérique du Sud qui seront à l’honneur.

« Métis multiplie les ouvertures aux publics et aux quartiers »

NATHALIE RAPPAPORT Directrice du Festival de Saint-Denis et du festival Métis

Métis, dédié cette année à l’Amérique du Sud, multiplie les ouvertures aux publics et dans les quartiers avec des concerts à la Maison de quartier Floréal et au Théâtre de la Belle Étoile, à La Plaine, où une chorale ouverte aux adultes et aux enfants est dédiée aux chants populaires liés aux origines des habitants du quartier : Bretagne, Maghreb, Mali, Espagne, etc. Pour le Festival de Saint-Denis, un opéra, Et nous le monde, a été co-écrit avec les élèves du lycée Bartholdi. Et six concerts seront retransmis en streaming sur internet puis disponibles ensuite en vidéo à la demande. L’an passé, celui du Oud selon Smadj a été écouté sur le web par 9 300 personnes. Bref, autant de pistes à développer pour le cluster.

TÉMOIGNAGE

Pierre ARDITI et Anouk GRINBERG

sur les planches du Théâtre de la Commune d’Aubervilliers.

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ATELIERS NUMÉRIQUES DANS LES MÉDIATHÈQUES DE PLAINE COMMUNE EN 2011

À la une À la une enquête

18 N°76 • EN COMMUN 19

«Cluster ». Le mot anglais fait chic. Pas sûr qu’on le comprenne faci-

lement ! Dommage car ce qui se prépare à Plaine Commune est un très grand projet qui va bouleverser le territoire et la vie de ses habi-tants. De quoi s’agit-il ? De faire de la communauté d’agglomération un pôle de création de dimension internationale à partir de l’industrie audiovisuelle déjà présente sur le territoire. Les impératifs : déve-lopper l’emploi et off rir un cadre plus harmonieux aux habitants et aux salariés. Tout commence avec le projet de Grand Paris, destiné à bâtir une métropole durable aussi attractive que ses rivales interna-tionales. Un réseau de transports en rocade est décidé, doté de grandes gares qui vont servir de point d’ancrage à huit grands pôles économiques.

Un projet qui est aussi urbainPour Plaine Commune, ce sera la future gare TGV Pleyel, destinée à désengorger la gare du Nord, où convergeront la ligne 14 prolongée ainsi qu’un second métro automa-tique reliant entre autres Roissy,

Orly et La Défense. Au rayon éco-nomique, Christian Blanc, ex-secré-taire d’État chargé du Développe-ment de la Région Capitale, repère vite la future Cité du cinéma de Luc Besson et les entreprises audiovi-suelles de La Plaine Saint-Denis où se fabrique la moitié de la produc-tion française. Son idée ? À partir de ce noyau, développer un pôle de création qui comprendra la mode, le design, l’architecture, le marché de l’art et des antiquités, la photogra-

phie, les jeux vidéo, les logiciels et les loisirs interactifs, la publicité, le spectacle vivant et l’édition du livre et de la presse. Ouf ! Il faut dire que Plaine Commune bénéfi cie d’atouts solides pour ce faire. D’abord, la re-cherche et le développement via les universités Paris-8 et Paris-13, riches de 45 000 étudiants et de 1 500 enseignants chercheurs. Puis la présence de grands opérateurs de télécommunications – qui pourront

Cluster de la créati on, mode d’emploi Fin 2011, Plaine Commune et Saint-Ouen signeront avec l’État le contrat de développement territorial du futur cluster (pôle) de la création. De quoi renforcer l’aura du territoire sur la carte mondiale de la création et de la culture. Mais tous les secteurs en seront transformés : transports, tissu économique, habitat, universités. Avant-programme ci-dessous.

« Le cluster va me permettre de participer au futur technologique » IBRAHIM MAALOUF Trompettiste, enseignant au conservatoire régionald’Aubervilliers/La Courneuve

On donne désormais des concerts avec juste les hologrammes des artistes. Je n’en suis pas là ! Mais le cluster, en développant les activités annexes à la création, comme le numérique, va me permettre de participer au futur technologique de mon second métier, producteur indépendant. Pour la création, concentrer les activités artistiques sur le territoire, c’est stimuler les échanges entre artistes. Tout bon ! Personnellement, la Cité du cinéma peut m’amener à réaliser un rêve : composer des musiques de fi lm.

Le pôle de la création comme déclencheur

de développement MATHILDE CHRISTNACHT Coordinatrice de Franciade

Des bijoux brodés contemporains inspirés des Mérovingiens, des clochettes royales en céramique à tête de Pépin le Bref, des sculptures venues du Moyen Âge exposées dans une entreprise de La Plaine : ce sont là quelques-unes des réalisations de Franciade. L’association, créée par des Dionysiens, a pour but de valoriser le patrimoine local via les savoir-faire artisanaux relatifs à la terre, au textile et au métal. Pour Franciade, le pôle de la création doit être un déclencheur de développement en aidant à inventer de nouveaux projets avec les entreprises et associations. Parmi ses dernières réussites : la création d’une cave à vin/atelier de céramique et un atelier relais chez un potier, pour collégiens en rupture scolaire.

nourrir leurs « tuyaux » de la créa-tion « made in Plaine Commune ». Enfi n, la richesse artistique du ter-ritoire. « Ce beau projet est aussi

urbain, insiste Jacques Marsaud, directeur général des services du territoire. Comment va-t-on mêler

les industries culturelles à la ville ? À

l’habitat ? » L’aff aire concerne aussi, bien sûr, tous les artistes du terri-toire : quels sont leurs besoins ? Et leurs rêves ? �

� « Plaine Commune, terre de création », d’abord accrochée sur les grilles du Stade de France, a déménagé pour la gare du Nord. Elle se compose de 22 clichés d’artistes du territoire réalisés par le photographe Stephan Gladieu.

� UNE EXPO ET UN LIVREVingt-deux acteurs majeurs de la culture urbaine, tous issus des villes de Plaine Commune, ont été mis en scène dans des sites incontournables de la communauté d’agglomération tels que la basilique de Saint-Denis, le musée d’Art et d’Histoire, la Cité-Jardin de Stains, les studios d’Épinay ou encore le Stade de France. L’exposition est devenu un livre toujours en vente, notamment à l’offi ce du tourisme de Saint-Denis/Plaine Commune. 

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TÉMOIGNAGES

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À la une À la une reportage

20 N°76 • EN COMMUN 21

Des artistes le long de la Seine«Il y a davantage de place sur

L’île qu’à Paris. Et plus d’air.

C’est parce que mon atelier,

ici, est suffisamment grand que j’ai

pu découvrir la sculpture », assure Vincent Ganivet, 33 ans, considéré comme l’un des plus prometteurs de la nouvelle génération de plas-ticiens. Ses voûtes de parpaings en chaînettes sont exposées dans la très chic Collection Lambert à Avi-

gnon. Il a eu les honneurs de l’ex-position « Dynasty » l’an passé, qui présentait au Palais de Tokyo une quarantaine d’artistes de la création émergente. Et c’est dans l’atmos-phère paisible de L’Île-Saint-Denis que naissent ses œuvres. Même alchimie entre la danseuse cho-régraphe Séverine Delbosq et son quartier. Elle vit à quelques pas de chez Vincent, sur une péniche où elle donne des cours aux femmes de L’Île qui partagent des danses traditionnelles venues du Mali, de Kabylie, du Portugal et d’ailleurs. Le cluster, pour Séverine, devra prendre en compte cette douceur si particulière de L’Île, où le corps vibre plus près de la nature. « La

Julien Beller, l’un des « piliers » du 6B quai de seine,

à Saint-Denis. Des artistes ont élu

résidence dans les anciens bâtiments

d’Alstom et participent à la vie

du quartier.�

création n’est pas seulement celle

des objets à consommer et de l’en-

tertainment, le divertissement, fait-elle remarquer. Je rêve de lieux de

spectacles à dimension humaine,

pour apprécier la singularité de

chaque artiste. Et de petites salles

où l’on pourrait pratiquer le tai-chi

et quantité de disciplines et d’arts. »

Alstom devenu 6BCette dimension sociale et culturelle du cluster est aussi prise en compte par Julien Beller, jeune architecte, président fondateur de l’association du 6B, une friche installée depuis l’an passé dans les anciens bureaux d’Alstom, quai de Seine, à Saint-De-nis. Soit 4 500 m2 que se partagent des artistes – plasticiens, musiciens, danseurs, etc.–, mais aussi des bu-reaux d’experts-comptables, un cabinet d’acupuncture et des en-treprises de communication. Les locaux, de 8 à 150 m2, se louent 10 euros par mètre carré et par mois.

L’espace commun de 1 000 m2, doté d’une cafétéria bondée le midi, ac-cueille des fêtes autour des Roms, des nuits orientales organisées par les dames du quartier ou des soi-rées électro. « Notre installation est

au départ éphémère, mais elle révèle

des besoins qui doivent trouver leur

place sur le territoire, au plus près

des demandes des habitants », re-connaît Julien Beller. En attendant, tout cet été, le jardin du 6B se trans-forme en guinguette avec concerts, cinéma en plein air, espace pour le sport et pour la promenade. Qu’on se le dise ! �

Le charme de Plaine Commune inspire les jeunes artistes qui ont choisi d’y vivre. Ils ont envie d’aller plus loin que leur art et développent une autre dimension du cluster : la recherche d’une vie plus douce, partagée avec tous ceux qui vivent et travaillent ici. Une alchimie main dans la main avec les associations de quartier et les habitants, où personne n’est mis à l’écart. « Des artistes comme

la danseuse chorégraphe Séverine Delbosq ou l’architecte Julien Beller insistent sur la dimension sociale du cluster. Ce dernier veut faire des quais de Seine un lieu de culture cet été. »

« Le cluster ? Pas au détriment des structures de proximité » CRISTINA LOPES Directrice de l’association Café culturel

Attention ! Le cluster ne doit pas se construire au détriment de structures culturelles de proximité comme la nôtre. Il y a besoin d’une vraie réflexion pour mettre en valeur les forces vives du terrain, invisibles la plupart du temps parce qu’elles ne recherchent pas la publicité. Le Café culturel monte depuis longtemps des spectacles gratuits avec les habitants du territoire en mélangeant amateurs et professionnels, jeunes et retraités. Nous y parvenons grâce à un travail de fourmi, au quotidien. Merci de ne pas plaquer de bling-bling dessus !

TÉMOIGNAGE

C’EST LE NOMBRE D’HECTARES DE LA FUTURE CITÉ DU CINÉMA DE LUC BESSON

SALLES DE CINÉMA ART ET ESSAI SUR LE TERRITOIRE

VINCENT GANIVET, plasticien,

dans son atelier de L’Île-Saint-Denis.

Là où il a trouvé suffisamment

d’espace pour créer.

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À la une À la une portfolio

22 N°76 • EN COMMUN 23

Enregistrement d’une émission de

TÉLÉVISION sur l’un des nombreux

plateaux de La Plaine

Saint-Denis.

1 La Foire des savoir-faire. 2 Au conservatoire à rayonnement régional d’Aubervilliers-La Courneuve. 3 Au BTS Audiovisuel du lycée Suger de Saint-Denis. 4 Le créateur Nicolas Cesbron dans son atelier du quartier de la Gare, à Saint-Denis. 5 Le salon Dimension 3.

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À la une portrait

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24 N°76 • EN COMMUN 25

� Plaine Commune, l’usine à rêves de TSF est disséminée sur trois points : Épi-nay-sur-Seine dans les anciens studios Éclair, Aubervilliers et La Plaine-Saint-Denis. En sont sortis, entre autres, La

reine Margot, Astérix et Obélix, 8 Femmes, Caméra Café, quantité de téléfilms, et autant de films publicitaires. « Notre Hollywood-sur-Seine est très connu en Europe,

se réjouit Thierry de Segonzac, président fondateur de TSF. Et ce n’est que justice : comme en Californie, nos

studios sont entourés des commerces et des artisanats

nécessaires à la bonne marche des films. » TSF, créée en 1979, est devenue le numéro un en France de la mise à disposition de moyens techniques pour le cinéma, la fiction télévisée et la publicité. La société fournit

caméras, lu-mières, grues, rails, etc., et propose une flotte de 250 v é h i c u l e s techn iques pour les tour-nages. Sans oublier, bien

sûr, 15 000 m2 de studios sur Plaine Commune – et d’autres ailleurs, dont, à Marseille, celui de Plus Belle

la vie. Thierry de Segonzac a implanté TSF à La Plaine en 1987, intéressé, comme d’autres entreprises du sec-teur, par l’espace disponible et le prix du foncier. « Nous

sommes les pionniers du cluster, assure-t-il. Et les élus

ont su nous écouter quand nous leur disions, il y a quinze

ans, de nous garder du terrain pour le développement

futur de nos activités. » Sa présidence de la Fédération des industries du cinéma, de l’audiovisuel et du mul-timédia (Ficam) est un atout qui lui permet d’informer les élus sur les besoins de la profession. Inversement, cela l’aide aussi à expliquer à ses confrères les enjeux et les obligations du territoire.

Donner une image pimpante de Plaine CoL’avenir immédiat, justement, c’est quoi ? « La gé-

néralisation des tournages par matériel informatique.

Fini l’argentique ! Place au disque dur ! Dès 2012, ce

sera la règle. » Cela demande de grosses capacités de stockage des enregistrements et un accès facile à ces stocks. Voilà qui tombe bien : Plaine Commune est la capitale française des data centers, les centres de traitement de données informatiques. Le plus proche voisin de TSF, à 50 mètres, en est un. « Même à l’heure

où l’information file dans les réseaux et permet de tra-

vailler à distance, ce voisinage physique est une excel-

lente chose », note Thierry de Segonzac, qui émet deux souhaits. D’abord, que se poursuive la construction d’habitat sur le territoire : cela concerne directement ses salariés. Ensuite, que les tournages en extérieur se multiplient dans ces quartiers neufs, pour donner une image pimpante de Plaine Commune. ���

« Notre Hollywood-sur-Seine est très connu en Europe. Et ce n’est que justice : notre organisation est calquée sur celle des studios californiens. »

Président fondateur de TSFThierry De Segonzac ©C

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Agglo tendancesAgglo tendances

- de 25 ansFemmesHommesSource : INSEE, RP2006

ÎLE-DE-FRANCE

SEINE-SAINT-DENIS

PLAINE COMMUNE

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48,9

48,3

50,6

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36,2

33,0

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100

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130

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150 Source : État civilSOLDE NAISSANCES DÉCÈS

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2003 2004 2005 2006 2007

26 N°76 • EN COMMUN 27

Le territoire de Plaine Com-mune ne cesse de rajeunir depuis 1999. En 2006, l’Insee

estimait à 38,5% la part des moins de 25 ans vivant sur Plaine Commune (33% en Île-de-France, 36,2% en Seine-Saint-Denis). Cette tendance est liée à la fois à une forte natalité et aux migrations. Le ratio entre la population de moins de 25 ans et la population de 65 ans ou plus s’est accru depuis dix ans, contrairement aux autres territoires où il a diminué ou s’est stabilisé. La part des retraités a diminué entre 1999 et 2006, celles de la population active et de la popu-lation étudiante sont restées stables. Par contre, s’agissant de la répar-tition par sexe, la population s’est davantage masculinisée, à l’inverse des autres territoires. La part des femmes vivant à Plaine Commune a diminué entre 1999 et 2006. �

Une population très jeune

Dans cette page, En Commun reviendra dans chaque numéro sur des caractéristiques statistiques de la communauté d’agglomération. Nous nous intéressons cette fois-ci à un aspect de la pyramide des âges.

� LE NOMBRE D’HABITANTSAu 1er janvier 2011, le recensement de la population eff ectué par l’Insee a permis à la communauté d’agglomération de dépasser, pour la première fois depuis sa création, les 350 000 habitants. Plaine Commune représente près du quart de la population totale du 93 (23,3%).

� LA SUPERFICIEPlaine Commune s’étend sur huit villes (Aubervilliers, La Courneuve, Épinay, L’Île-Saint-Denis, Pierrefi tte, Saint-Denis, Stains, Villetaneuse) et représente une superfi cie légèrement inférieure, pour donner un ordre de grandeur, à celle de Lyon (47,87 km2).

18% Depuis 1999, l’accroissement de l’emploi est estimé à + 18% sur le territoire de Plaine Commune. Cette tendance permet au territoire de dépasser son niveau d’emploi de 1975, après vingt-cinq ans de baisse.

CHIFFRES CLÉS

LA PART DES HOMMES, FEMMES ET JEUNES EN %

UN FORT EXCÉDENT DES NAISSANCES SUR LES DÉCÈS BASE 100 EN 1990

� En plus d’être jeune et légèrement moins féminine que la moyenne de l’Île- de-France, la population étrangère est très présente sur Plaine Commune. Elle représentait en 2006 (source Insee) 29% de la population totale et plus de 130 nationalités sont présentes sur le territoire. Les nationalités africaines sont de loin les plus nombreuses (60%). La communauté asiatique rassemblait 18% des étrangers en 2006.

«�ui, j’ai eu de la chance, et

j’entends bien la conserver. » Tout sourire, Laurent Ruis explique que depuis son embauche, en 2009, il n’a

pas un jour regretté d’avoir rejoint les équipes de la Banque Postale Financement basée rue Ambroise-Croizat, en bordure du canal Saint-Denis. Depuis la large baie vitrée qui s’ouvre devant son poste de tra-vail, il peut admirer l’architecture du Stade de France. « Désormais, je travaille dans la ville où j’habite et où je

suis né, il y a un peu plus de vingt-neuf ans… »

« Désormais, je travaille dans la ville où j’habite et où je suis né il y a un peu plus de vingt-neuf ans. »

Laurent Ruis

Installée à deux pas du Stade de France et au bord du canal Saint-Denis, la Banque Postale Financement a fait le choix du recrutement local. Portrait.

« Mon histoire est toute simple, dit-il modestement. Étant au chômage et après avoir déjà travaillé dans des

organismes bancaires, je me suis rendu dans des salons

professionnels comme ceux de Plaine Commune, et puis

c’est tout simplement à l’agence de Pôle Emploi de la

rue de Toul, à Saint-Denis, que l’on m’a proposé le poste

après un entretien de découverte, puis des tests. C’est

ensuite que l’on m’a précisé et le nom de la société et le

lieu de travail. J’ai tout

de suite apprécié… »

Depuis le 23 décembre 2009, « une date que

je n’oublie pas », dit-il, Laurent Ruis est conseiller commercial

de la toute récente Banque Postale Financement, nou-velle entitée de la Banque Postale dédiée au crédit à la consommation. « Les clients nous contactent par

le 3639 ou par internet, et à nous de répondre à leur

demande de fi nancement, que ce soit pour une voi-

ture, des travaux, un prêt étudiant, etc ». Avec près de 300 salariés dont les deux tiers de sexe féminin et une moyenne d’âge de 29 ans, la Banque Postale Finance-ment « a fait le choix d’une embauche de proximité ». Julien Lafargue �

conseiller commercial

� AUGMENTATION DU NOMBRE D’EMPLOIS

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Au conseil Au conseil

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Après plusieurs épisodes, et notamment un étonnant nouveau tracé pour la par-

tie nord des futurs métros du Grand Paris, « oubliant » presque de pas-ser par le territoire intercommunal, nouveau projet vraisemblablement aujourd’hui mort-né, les tracés dé-fi nitifs devaient être offi ciellement connus d’ici l’été. Mais dès le mois

� Zac Cristino-GarciaLe périmètre de cette zone d’aménagement de trois hectares, dans le quartier Plaine à Saint-Denis, s’étend entre le RER B au nord, et le rue du Lendit. Il est désormais étendu au secteur Dupont (9 000 m2) entre les rues C.-Garcia et du Lendit. Il est prévu notamment de requalifi er les passages Dupont et des Gauguières, de prolonger l’impasse Boise et de créer une placette.

� Gare militaireCe terrain qui jouxte les villes de Pierrefi tte et de Villetaneuse est occupé par une première tranche de locaux d’activités. Après le désengagement du premier promoteur, un nouveau projet va se développer avec l’arrivée de la cartonnerie Guillaume, une société « historique » de l’emballage de luxe actuellement basée dans le centre-ville de Pierrefi tte, entre la rue Dollet et la RN1. Sur cet emplacement, 122 logements en accession et 25 en locatif social seront construits.

� Alstom Confl uenceLe conseil a approuvé l’entrée en phase opérationnelle du projet urbain Gare Confl uence, à Saint-Denis. Un territoire enclavé entre le grand bras de Seine et le canal. Il est prévu d’y construire plus de 40 000 m2 de logements (30% sociaux, 8% en accession sociale, 62% dans le secteur libre), plus de 20 000 m2 de bureaux et près de 6 000 m2 de locaux d’activité.

� Centre-ville d’ÉpinayLa requalifi cation du centre-ville d’Épinay passe par la rénovation des espaces publics. « Nous allons vers une métamorphose du centre », a expliqué Patrice Konieczny. Une première phase de travaux a été réalisée dès 2009. Il s’agit maintenant du réaménagement des voies principales du centre-ville. Ce projet prévoit « une action essentielle de désenclavement et d’ouverture sur la Seine au sud et vers le triangle des parcs au nord », précise le document adopté en séance.

� Quatre-RoutesDans la perspective de la rénovation du quartier des Quatre-Routes à La Courneuve (qui est à la limite de Bobigny à l’est et d’Aubervilliers au sud), une étude de programmation urbaine a été lancée dès avril 2010. Les élus ont approuvé le programme prévisionnel qui comprend une partie de

logements, un programme de commerces, l’aménagement des espaces publics. Le conseil devrait se prononcer défi nitivement sur le projet en septembre prochain.

� Lycée de la PlaineAfi n de permettre la construction d’un lycée dans le secteur de la Plaine, à proximité de la rue des Fillettes, Plaine Commune a dû décider de l’achat de deux parcelles occupées par un pavillon et plusieurs garages. La transaction s’est déroulée à l’amiable. Les bâtiments seront démolis. Le lycée de 1 200 élèves, avec un internat de 170 pensionnaires et un gymnase, sera desservi par le futur prolongement du T8 vers Paris.

� ÉcologiePlaine Commune est désormais signataire du « Pacte de Mexico » dont « la visée est d’harmoniser et de mettre en réseau les procédures qui existent déjà », a indiqué Michel Bourgain. Au-delà des mesures déjà en œuvre dans le Plan climat énergie de Plaine Commune, le pacte insiste « sur la nécessité que l’ensemble des actions menées soient mesurables, communicables et vérifi ables ».

� Médiathèque de StainsLa médiathèque centrale de Stains sera implantée sur le site du château de la Motte, dans le centre, au nord du Vieux-Bourg. Le projet comprend la réhabilitation d’une part du château (la porte du XVIIIe siècle est inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques) et la construction d’une extension. Ce nouvel équipement communautaire devrait ouvrir ses portes au début 2015.

� ParvisL’aménagement de la RN1 avec la construction des voies du Tram T5 modifi e le paysage urbain tout au long du tracé. Dans ce contexte, le parvis de l’Hôtel de Ville de Pierrefi tte, actuellement utilisé comme parking, sera transformée en espace public ouvert qui guidera les piétons vers la nouvelle entrée du bâtiment.

de février dernier, les élus com-munautaires s’étaient saisis de la question, avec un « débat d’orien-

tation sur le positionnement stra-

tégique de Plaine Commune dans

le Grand Paris », présenté par le président Patrick Braouezec. Les transports de demain, dans ce cadre, auront un impact fort sur le quotidien des habitants et des sala-riés du territoire, a-t-il été souligné, que ce soit avec la Tangentielle Nord ; la liaison en métro rapide La Défense, Pleyel, Bobigny via La Plaine et La Courneuve ; la création d’une gare de rocade à Saint-Denis Pleyel, où la ligne 14 devrait être prolongée. Mais il s’agissait aussi pour les élus communautaires de discuter au-tour du futur « contrat de dévelop-

pement territorial », qui sera signé

Le Grand Paris revienten débatLes nouveaux métros de la métropole francilienne devraient circuler vers 2025 et les conseillers communautaires ont débattu de ces perspectives et de leurs multiples retombées. Le handicap a aussi été évoqué.

républicaine-Épinay) et tout autant « à l’intégration de ces nouveaux

pôles de transport dans nos schémas

de cohérence commerciale ». Pour Jean-Paul Leglou (PC-Stains), « nous

devons, à cette occasion, chercher à

favoriser l’ensemble du territoire de

l’agglomération, et cela en associa-

tion nos populations aux réfl exions ». Et pour Daniel Desbiendras (app. PC-Villetaneuse), « il importe que pour

les études économiques on présente

une réfl exion lisible aussi sur le nord

de l’agglomération ».

« Il s’agit bien de n’oublier personne dans nos réfl exions, confi rme Patrick Braouezec, et je pense à tous nos partenaires, qu’ils soient associatifs, économiques, sociaux, culturels… »

Dans un tout autre domaine, lors du conseil de mars, les élus de la com-munauté ont débattu du rapport de la commission intercommunale pour l’accessibilité des personnes handica-pées. « Pour 2011 nous allons conti-

nuer nos travaux en développant des

itinéraires prioritaires », a notamment dit le rapporteur Daniel Desbiendras. Il a aussi expliqué que sur l’ensemble de Plaine Commune, 153 arrêts de bus étaient en début d’année ac-cessibles, sur un total de 209. « Et en

2011, la quasi-totalité des arrêts sera

accessible. » Pour Sylvain Ros (Verts, Socialistes unitaires et Citoyens-Au-bervilliers), « c’est un travail intéres-

sant qui est mené et nous sommes

beaucoup interpellés dans nos villes

sur ces questions ». Le document sera soumis au vote lors d’une prochaine séance. Julien Lafargue��

entre la collectivité et le préfet de la Région Île-de-France. « Il faut

en défi nir clairement le périmètre,

avec un cœur autour de Saint-Denis

Pleyel », mais avec un rayonnement large incluant des secteurs du nord parisien. Un tel contrat ayant des implications sur l’habitat, le déve-loppement économique, l’urbanisa-tion urbaine, etc.

Associer les populationsEt c’est dans ce contexte aussi que s’inscrit le cluster des industries de la création, prévu dans le cadre du Grand Paris autour des industries de l’image, des jeux vidéo, de la Cité du cinéma, de la mode, etc. « Nous devons beaucoup réfl échir à

la question des transports », estime Patrice Konieczny (Centre et Droite

De gauche à droite :

Patrick BRAOUEZEC,

Jacques MARSAUD

(directeur général

des services), Hervé CHEVREAU et

Patrice KONIECZNY.

Directeur de la publication Patrick Braouezec • Conception & réalisation Acte-Là ! • Coordinateur de la rédaction Dominique Sanchez • Maquette, secrétariat de rédaction Acte-Là ! • Contact Plaine Commune 01 55 93 55 55 • Contact rédaction 01 49 96 75 00 • Impression PSD (160 000 exemplaires) • 21, rue Jules-Rimet 93218 Saint-Denis Cedex

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LES PRINCIPALES DÉCISIONS

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Tribunes Tribunes

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GROUPE VERTS, SOCIALISTES UNITAIRES ET CITOYENS� Plaine Commune - 21, avenue Jules-Rimet - 93218 Saint-Denis CEDEX - 01 55 93 57 14 - Courriel : [email protected] - Site : http://plainecommune-lesverts-citoyens.fr

Le vrai Grand Paris… c’est celui de l’écologie

Grand Paris s’inscrit dans une logique qui fortifie ou déve-loppe quatre pôles économiques : La Défense (affaires), le Plateau de Saclay (R/D-biotechnologies), La Plaine-

Saint-Denis (cluster de la création) et Gonesse (complexe com-mercial, culturel, sportif, récréatif). Alors que 30 communes en Île-de-France sur 1 300 concentrent la moitié des emplois, ce projet va renforcer leur polarisation. C’est un non-sens humain et écologique. Pour relier ces pôles, le ministre du Grand Paris (UMP) et le président de la Région Ile-de-France (PS), contre l’avis des écologistes, se sont entendus pour construire le Grand Paris Express. Supermétro automatique (20,5 milliards €) qui s’accompagne d’un plan de modernisation de l’existant. Ce projet tourne le dos aux préoccupations des habitants qui réclament de meilleures conditions de déplacements, une desserte fine des territoires assortie de gares, des services publics et des com-merces de proximité. Sur Plaine Commune, la seule desserte prévue est Pleyel-RER D et, hyphothétiquement, à Aubervilliers

et La Courneuve. Quant à la ligne de métro 14 (St Lazare-Olympiades) qui devait désaturer la 13, elle serait prolongée au sud (Orly) et au nord (Roissy). Adieu le bénéfice escompté pour la ligne 13. Quel mépris pour les usagers de cette ligne !La vision métropolitaine – ici sous-tendue – va accroître les déséquilibres territoriaux et aug-menter les déplacements alors qu’il faudrait réé-quilibrer le territoire francilien en recherchant une meilleure répartition de l’activité écono-mique en adéquation avec les compétences

des habitants et leurs lieux de résidence. Sur Plaine Commune 100 000 personnes viennent de l’extérieur chaque jour tra-vailler et 100 000 en sortent ! Une fois le retard de notre ter-ritoire en matière d’infrastructures de transports comblé, le choix de construire toujours plus de lignes de RER, de tramways, de métro… pour répondre à l’implantation d’entreprises qui n’offrent malheureusement que peu de travail aux habitants de notre territoire devra être débattu. Est-il si pertinent que SFR s’implante au Landy pour accueillir 8 000 salariés alors que les moyens de transports sont déjà saturés ? Le président de la SNCF, pour d’autres raisons, appelle les entreprises à ne pas s’installer le long des lignes saturées. Ce débat, nous devons impérativement l’avoir dans le cadre de la réactualisation de notre Schéma de cohérence territorial (SCOT).

GROUPE SOCIALISTE� Plaine Commune - 21, avenue Jules-Rimet - 93218 Saint-Denis CEDEX - 01 55 93 57 48 - Site : www.plainecommune-socialiste.com

Grands projets et développement pour tous

Le territoire de Plaine Commune est très riche en projets économiques d’envergures. Le 27 avril dernier s’est ouvert le centre commercial régional « Le Millénaire »

avec près de 120 enseignes à la Porte d’Aubervilliers. Dans un an, l’implantation dans le quartier Pleyel, à Saint-Denis, de la Cité européenne du cinéma, projet du producteur Luc Besson, constituera un pôle majeur de créa-tion audiovisuelle à rayonnement européen. L’installation des Archives nationales en 2012 sur le terrain des Tartres (Pierrefitte/Stains/Saint-Denis) ainsi que la création à l’horizon 2016 du campus universitaire Condorcet, et probablement celle du centre aquatique olympique à Aubervilliers, vont renforcer l’at-tractivité du territoire. Toutes ces implanta-tions sont accompagnées de nombreux projets ambitieux portés par la Région Île-de-France et le « Grand Paris » d’État en matière de réhabilitation, d’aménagements et de développements des transports en commun : projet ANRU, éco-quartier fluvial, nouvelles gares, rocade du Grand Paris, tramways… Cette dynamique crée un environnement favorable d’implan-tation sur Plaine Commune de grandes entreprises et d’em-plois. Toutefois, les études montrent que sur ces dix dernières années, cela ne bénéficie que très insuffisamment à l’emploi local : seuls trois actifs en emploi sur dix résidants dans les villes de la communauté d’agglomération y travaillent, et le taux de chômage des habitants du territoire reste deux fois plus élevé que la moyenne régionale. En dépit donc d’un essor économique réel, 30% de la population de Plaine Com-mune vit sous le seuil de pauvreté tandis que la sous-qualifi-cation et le chômage des jeunes demeure un véritable fléau. Ce grand écart est inacceptable. Le développement écono-mique du territoire doit bénéficier à tous. Des politiques pu-bliques ambitieuses et nouvelles doivent être mises en œuvre à l’échelle de Plaine Commune, en lien avec les huit villes. Les enjeux sont clairs : la réussite scolaire pour tous, l’insertion massive dans l’emploi des jeunes, la sortie de la précarité des familles, l’accès pour tous à la santé, la réhabilitation du cadre de vie quotidien, la tranquillité publique, la mixité sociale… Les élus du groupe socialiste.

GROUPE COMMUNISTES & PARTENAIRES� Plaine Commune - 21, avenue Jules-Rimet - 93218 Saint-Denis CEDEX - 01 55 93 57 21 - Courriel : [email protected]

PATRICE KONIECZNYPrésident du groupe Centre et Droite républicaine.

PIERRE QUAY-THEVENONVice Président de Plaine Commune et adjoint au maire de Saint-Denis.Président du groupe des élu-e-s Communistes et Partenaires.

Être élu pour servir

Les élections cantonales de mars dernier ont été mar-quées en Seine-Saint-Denis par plusieurs phéno-mènes, parmi lesquels le faible taux de participation,

la poussée des votes contestataires et la victoire d’Hervé Chevreau dans le canton d’Épinay-sur-Seine.Plus qu’ailleurs en France, notre département a connu une forte abstention, qui a dépassé les 70% dans certaines villes de la communauté d’agglomération. Aucun citoyen ne peut se satisfaire de ce désintérêt démocratique dont l’un des facteurs aggravants a été le mode de scrutin complexe de ces cantonales.La poussée des votes contestataires, en particu-lier en direction de l’extrême droite, est un autre enseignement de ces élections. La soi-disant impuissance des pouvoirs publics conduit de plus en plus d’électeurs à vouloir remettre leur destin entre les mains de démagogues sans ver-gogne. Cette impasse politique se double d’un discrédit moral qui, en fait, ne font qu’exacerber les tensions entre les individus.La belle et nette victoire d’Hervé Chevreau dans le canton d’Épinay-sur-Seine repose sur sa conception de l’engage-ment. En recueillant plus de 62% des voix, Hervé Chevreau démontre qu’il est possible de susciter l’adhésion en faisant de la politique dignement.Maire d’Épinay-sur-Seine et vice-président de Plaine Commune depuis 2001, il privilégie le travail de terrain aux effets d’annonce médiatiques. Il est convaincu que l’écoute et le dialogue sont préférables au mépris et au sectarisme. Il sait qu’être élu ne se résume pas à percevoir une indemnité ni à parader lors des séances publiques des assemblées où il siège : il est conscient qu’il est dépositaire d’un mandat et qu’il doit répondre aux at-tentes des électeurs qui lui ont accordé leur confiance.Cette méthode, qui concilie exigence et respect de la pa-role donnée, est la plus fidèle à l’esprit d’une démocratie vertueuse. C’est aussi le meilleur moyen de lutter contre les fléaux que sont l’abstention et le vote contestataire.Notre groupe est fier de compter Hervé Chevreau parmi les siens et le félicite pour son élection. Comme conseiller général, il sera désormais un lien précieux avec notre com-munauté d’agglomération pour qu’elle bénéficie pleinement de l’aide du département en matière de développement éco-nomique et d’emploi. Il saura aussi rappeler qu’être élu, c’est avant tout se mettre au service de ses concitoyens.

DOMINIQUE CARRÉPrésident du Groupe. Conseiller communautaire aux transports et déplacements.

STÉPHANE PRIVÉPrésident du groupe PS.

Une obsession

«Le Millénaire », plus grand centre commercial construit en France depuis dix ans, vient d’ouvrir ses portes. Son chantier aura créé 138 embauches

localement et 30% des travaux auront été sous-traités à des PME du territoire. Là est le résultat des clauses d’insertion mises en place par Plaine Commune. Nous reparlerons des embauches créées, plusieurs centaines, pour faire tourner les boutiques. Il en a été et il en est de même sur les chantiers des Archives nationales à Pierrefitte, de la Cité du cinéma et de l’École Louis-Lumière à Saint-Denis, des tramways et de la ligne 12 du métro. Il en sera de même avec le campus Condorcet, le siège de SFR, de Veolia. L’embauche locale est une priorité avec les chartes « entreprise-territoire » voulues par Plaine Commune. Les emplois occupés par des habitants du territoire, au nombre de 32 000, représentent 30% du total des emplois. Moins de 10 communes sur toute la Région atteignent ce pourcentage ! Le développement économique exceptionnel que connaît l’agglomération bénéficie ainsi à ses habitants. Il s’accompagne d’un développement social parce que Plaine Commune travaille au rapprochement des entreprises et des habitants, au renouvellement des filières de formation au lycée

et à l’université. Cet effort de longue haleine qui ne doit pas faiblir est d’autant plus nécessaire que le niveau de chômage reste important, mar-qué par des inégalités, des discriminations, des ségrégations sociales et territoriales très fortes en Île-de-France. C’est justement pour cette raison que les élu-e-s communistes et parte-naires s’investissent avec cette obsession de la lutte contre les inégalités sur le dossier « Grand Paris » qui dessine la métropole parisienne du futur. Car il s’agit bien de mettre fin à un système qui ne cesse d’amplifier les inégalités. Les douze mois qui nous séparent de l’élection présiden-tielle donnent l’occasion de placer au cœur des

débats ces questions, loin des considérations politiciennes du tour de chauffe actuel qui vise à désigner l’as des sondages parmi les candidats à la candidature.

GROUPE DU CENTRE ET DE LA DROITE RÉPUBLICAINE� Plaine Commune - 21, avenue Jules-Rimet - 93218 Saint-Denis CEDEX - 01 55 93 56 83 - Courriel : [email protected]