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PLAINE COMMUNE Aubervilliers+La Courneuve+Épinay+L’Île-Saint-Denis+Pierrefitte +Saint-Denis+Stains+Villetaneuse s N°80 MARS 2012 La SNCF choisit Saint-Denis P. 6 MSH Paris-Nord : un nouveau lieu pour les chercheurs P. 9 6 clips pour la propreté P. 12 Tout sur le budget P. 28 © W. VAINQUEUR Direction Grand Paris !

En Commun n°80 - mars 2012

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Journal de la communauté d'agglomération Plaine Commune

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Plaine Commune Aubervilliers+La Courneuve+Épinay+L’Île-Saint-Denis+Pierrefitte+Saint-Denis+Stains+Villetaneuse s n°80 • mars 2012

Direction,

Grand Paris !

La SNCF choisit Saint-Denis P. 6 MSH Paris-Nord : un nouveau lieu pour les chercheurs P. 9 6 clips pour la propreté P. 12 Tout sur le budget P. 28

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Direction Grand Paris !

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entre nous

Le Grand Paris avance… à partir des territoires

e 16 janvier dernier Plaine Commune et la ville de Saint-Ouen signaient, à la Cité européenne du cinéma, en présence du Premier ministre, du ministre de la ville et du ministre de la Culture, le premier accord-cadre portant sur le « Territoire de la culture et de la création », préalable à la rédaction d’un contrat de développement territorial avec l’État.

Cette signature, en présence de très nombreux acteurs locaux, témoigne du dynamisme de notre territoire, reconnu comme un des pôles stratégiques et de développement en Île-de-France. La dynamique, enclenchée dans le cadre du Grand Paris, doit encore s’intensifier et contribuer davantage au développement équilibré et solidaire de l’ensemble de notre communauté d’agglomération. Des transports de qualité et un maillage renforcé, le développement de l’emploi local, en particulier pour les jeunes, une dynamique de développement social, un habitat pour tous et le renforcement des dynamiques culturelles et de création : autant d’objectifs que nous nous fixons pour notre projet de territoire.La métropole francilienne doit s’appuyer sur le développement de pôles de centralité forts à l’intérieur desquels chaque habitant-e a sa place et accède à toutes les fonctions de la ville. nous devons collectivement inventer une gouvernance de la métropole polycentrique, qui permette de réduire durablement les déséquilibres sociaux, mais aussi environnementaux. Le grand chantier sur la gouvernance engagé par le syndicat mixte Paris Métropole, loin d’être un débat technique ou de spécialistes, doit permettre de répondre aux enjeux de développement durable et de qualité de vie pour tous. nous y sommes résolument engagés ! ●

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Le Grand Paris, un nouvel

horizon pour Plaine Commune.

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oranGe siGne Pour l’emPloi à Plaine Commune s Le 2 février, le groupe de téléphonie Orange, implanté dans l’immeuble Le Balthazar, à Saint-Denis, a signé avec Plaine Commune la charte Entreprise-Territoire. Orange s’engage sur onze points en faveur de l’emploi et du développement économique local, dont les suivants : accueillir dans ses structures des habitants de Plaine Commune, jeunes formés en alternance ou stagiaires ; favoriser l’insertion par l’activité économique ; soutenir l’École de la deuxième chance ; accorder une attention particulière aux candidatures émanant du territoire ; parrainer des jeunes vers l’emploi ; participer à des forums de recrutement ; verser la taxe d’apprentissage à des établissements de formation du territoire ; développer des liens avec l’enseignement supérieur. À ce jour, 110 sociétés installées sur le territoire intercommunal ont signé cette charte.

Faire valoir son diplômes 70 candidats ont été présélectionnés pour des entretiens d’embauche plus approfondis, sur les 143 qui s’étaient rendus à la 11e édition des rencontres jeunes diplômés, le 14 décembre, salle de la légion d’honneur, à saint-Denis. Ces rencontres, organisées par Plaine Commune et l’association pour faciliter l’insertion des jeunes (aFiJ), mettent en contact des jeunes de niveau BeP à bac+5, avec des entreprises en recherche de salariés. Plus de 100 d’entre elles s’étaient déplacées à l’occasion. Prochaine édition de cette opération itinérante qui se tient deux fois par an sur le territoire de Plaine Commune : Épinay-sur-seine, en juin 2012.

Thierry Feurgard et Vivek Badrinath, pour Orange,

et Patrick Braouezec, président de Plaine Commune,

signent la charte Entreprise-Territoire.

s l’Île-saint-Denis  aFFiChe sa rÉnovationL’Île-Saint-Denis bouge et le fait savoir par une bâche apposée sur la façade de la mairie. En quelques années, on assistera à l’arrivée du tramway et à l’embellissement des immeubles de logement. Le centre-ville deviendra piéton, libéré au maximum des voitures en stationnement et accueillera bientôt une Maison de l’initiative et de la citoyenneté. Une médiathèque et une École municipale des arts complèteront l’ensemble dans des locaux flambant neufs dont la construction commence prochainement. s le Prix

PoPuliste à « assommons les Pauvres ! » Le 21 janvier dernier, à la médiathèque Ulysse de Saint-Denis, l’écrivaine Shumona Sinha a reçu le prix Populiste pour son roman Assommons les pauvres ! (éditions de l’Olivier). Il raconte la peur et la colère de la narratrice, interprète auprès de demandeurs d’asile. Chaque matin, à son travail, elle retrouve la misère d’hommes et de femmes prêts à n’importe quoi pour obtenir le droit de rester en France.

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s Chacun a pu profiter de belles balades nocturnes, le 20 décembre et le 6 janvier derniers, dans la Cité-jardin de Stains. Ce fut l’occasion de découvrir, à la lumière des lampes torche, un patrimoine unique, celui du logement social des années 1920, dont le jardin était mis en lumière. Ces balades à la fois urbaines et champêtres ont lieu régulièrement. Pour tout renseignement, téléphoner à la boutique Mémoires de Cité-jardin (01 58 69 77 93).

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stains la champêtre, en nocturne

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s C’est parti pour deux années de travaux Porte de Paris, à Saint-Denis. De quoi installer les rails du futur tramway T8 prévu pour 2014, de quoi aussi construire un hôtel, des immeubles de bureaux et de logements, un groupe scolaire, etc. Conséquence : depuis le 17 janvier, toute la circulation automobile est modifiée, des itinéraires cyclables et piétons ont été mis en place et les arrêts et terminus des bus ont été déplacés.

ChanGement De CirCulation Porte De Paris !

Bonne année, bons graffs !

s C’est par une superbe toile très colorée des graffeurs Abdel Elgat et William Pinçon qu’étaient accueillis les invités aux vœux de Plaine Commune, le 20 janvier. Avant de se rendre dans les salons du Stade de France pour rencontrer les membres du conseil communautaire et leurs invités, des centaines de convives ont pu admirer le travail des deux graffeurs, qui exécutaient leur toile en direct et en extérieur sur le parvis du stade. Petite piqûre de rappel : dans le cadre du Grand Paris, Plaine Commune est désignée comme le Territoire de la culture et de la création. Seconde piqûre de rappel : Plaine Commune est l’un des hauts lieux des cultures urbaines en Europe. Qu’on se le dise !

s Guillaume PePy aiGuille la snCF à saint-Denis

C’est Guillaume Pepy, président de l’entreprise publique, qui l’a annoncé lui-même le 30 janvier : la SnCF a choisi La Plaine-Saint-Denis pour installer son futur siège social. adieu Paris ! Dès le printemps 2013, une partie des 2 200 personnes, réparties jusqu’alors à Montparnasse et dans divers bâtiments intra-muros, s’installera dans le bâtiment innovatis 2, occupé aujourd’hui par arcelorMittal. une autre vague de salariés arrivera en 2014, dans un second bâtiment construit et livré la même année.

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service mutualisé des médiathèques : livraison du bâtiment à l’automne 2012s Permettre au public de commander des livres ou des CD dans une médiathèque et se les faire

livrer dans une autre, ou d’emprunter des documents dans les bibliobus, cela demande une bonne organisation à vos bibliothécaires. et cela passe par un service mutualisé. Pour abriter leurs fonds communs, bénéficier d’un lieu de formation de leurs personnels et recevoir leurs partenaires, les médiathèques vont loger leur service mutualisé dans un bâtiment flambant neuf, tout près de l’académie Fratellini. l’équipement sera livré à l’automne, comme l’a confirmé Dominique Deschamps, directrice de la lecture publique de Plaine Commune, lors de la visite de chantier du 9 février dernier.

De bons vœux signés Abdel Elgat

et William Pinçon.

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Courage ! Après les travaux,

le calme viendra !

s la soliDaritÉ en Fête Vif succès de l’édition annuelle de la Foire des savoir-faire solidaires, qui s’est tenue sur l’esplanade de la basilique Saint-Denis, du 8 au 19 décembre. Rendez-vous de l’économie sociale et solidaire, elle-même créatrice d’emplois, la foire proposait des produits et savoir-faire artisanaux du territoire ou issus du commerce équitable et de la Confédération paysanne, et des initiatives pour une consommation responsable.

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« la recherche en sciences humaines

doit être un moteur pour le territoire »

Pierre Moeglin,directeur de la Maison des sciences de l’homme Paris-Nord

ssociée au futur campus Condorcet, la Maison des sciences de l’homme (MSH) Paris-nord va inaugurer

avant l’été de nouveaux locaux de 10 000 m2 à Saint-Denis, où elle accueillera près de 300 cher-

cheurs et personnels. La MSH proposera aussi des débats publics et des expositions multimé-dia. Pierre Moeglin, son fondateur et directeur, nous présente cet établissement de recherche qui revendique son ancrage à Plaine Commune.

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sans détoursans détour

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pensé que ce serait le pire choix! ici, à Plaine Com-mune, on rencontre des groupes de hip-hop, du graff, on bâtit une Cité du cinéma, on fête le nou-vel an chinois, la pâque juive comme le nouvel an berbère... La population de Seine-Saint-Denis est un terrain incroyablement représentatif du monde tel qu’il est et tel qu’il évolue, dans sa créativité comme dans ses difficultés. une institution de recherche doit tirer profit d’une telle richesse, d’autant qu’il existe une vraie soif d’échanges dans la population locale. On l’a vu en montant «Les mardis des sciences de l’homme», cycles de conférences publiques qui per-mettent aux chercheurs d’exposer leur travaux et d’en débattre. Certaines sessions sur les violences faites aux femmes ou le piratage numérique ont été très suivies et très animées.

vous déménagez bientôt dans des locaux situés rue des Fillettes, à la Plaine-saint-Denis. Pourquoi ?

Parce que nous sommes très à l’étroit dans nos locaux actuels vu que nous accompagnons de plus en plus de projets. D’autre part, nous voulons accentuer l’ouver-ture de nos activités au public. L’architecture inno-vante et fonctionnelle du nouveau site répond à ces objectifs par une structure horizontale de cent mètres de long qui accueillera les bureaux et une autre, haute de sept étages, qui permettra une interaction avec le grand public à travers un auditorium, une bibliothèque et une salle d’expositions. Par ailleurs, la moitié du site sera réservée à un jardin qui reliera le bâtiment à son environnement urbain. L’idée : faire de ce bâtiment à la fois un geste architectural fort et un lieu convivial qui offre l’image d’une recherche ouverte et attentive aux grandes mutations.

Ce site va s’inscrire comme l’un des pivots du futur territoire de la culture et de la création, créé sur Plaine Commune et saint-ouen. Comment envisagez-vous un tel projet?

nous travaillons déjà beaucoup avec Plaine Com-mune : depuis quatre ans, nous lançons chaque année un appel à projet de recherche avec ses services. nous avons soutenu des programmes sur les cinémas muni-cipaux, les lieux de tournage ou la trajectoire de petites entreprises du multimédia. C’est passionnant de faire coïncider la recherche fondamentale avec l’échelon local ! nous coorganisons aussi des déjeuners de la technologie pour faire se rencontrer nos chercheurs et les PMe. Ce sont là des actions ponctuelles, mais

nous participons aussi avec d’autres acteurs locaux à une réflexion globale à l’échelle du territoire : Plaine Commune a lancé des ateliers pour définir à quoi peut correspondre un environnement favorable à la créa-tion. C’est un exercice ambitieux car il conjugue les politiques de développement économique, d’aména-gement et d’urbanisme, d’environnement, de soutien à l’éducation, aux loisirs. Tout cela pour offrir le meil-leur accueil aux créateurs et aux industries créatives. et les fixer ici !

la msh héberge par ailleurs une plate-forme audiovisuelle innovante que vous mettez au service d’élèves et d’entreprises du territoire. en quoi cela consiste-t-il ?

Cette plate-forme art, Science, Technologie (aST) mutualise un important matériel de pointe dans dif-férents domaines de l’audiovisuel : acoustique, tour-nage, montage, etc. nos chercheurs s’en servent pour leurs travaux, mais la plate-forme, vous avez raison, est également mise au service d’acteurs locaux. nous collaborons avec des établissements comme le lycée Suger qui l’utilise pour ses élèves de BTS audiovisuel. Des associations locales de réinsertion y ont aussi

s un Bâtiment ouvert au PuBliCInauguré d’ici à l’été, le nouveau site de la MSH Paris Nord proposera plusieurs espaces ouverts au public, dont un hall d’accueil et d’expositions temporaires autour des thématiques de recherche, un centre de documentation pour s’informer sur les centaines de projets de recherche en cours ou passés de la MSH. Un amphithéâtre de 150 places accueillera des conférences et des débats avec les chercheurs. Sa structure en béton ondulé en fera aussi une salle de concert à l’acoustique optimisée.Enfin, l’auditorium proposera spectacles et lectures. Et la MSH va héberger l’Atelier, lieu d’échanges autour du Territoire de la culture et de la création, qui donnera à voir et à comprendre la construction de ce pôle d’excellence, où tous les acteurs du projet, habitants, monde économique, enseignants, chercheurs, architectes, paysagistes, politiques pourront débattre. MSH : rue des Fillettes, La Plaine-Saint-Denis

01 55 93 93 00 / www.mshparisnord.fr

s Des CherCheurs à l’ÉCoute Du monDeLes projets de recherche de la MSH Paris Nord s’axent autour de quatre thématiques : « Industries de la culture et arts », « Santé et société », « Mondialisation, régulation, innovation », et « Penser la ville contemporaine ». Plus de 150 programmes sont menés autour de ces problématiques qui font l’objet d’évaluations scientifiques mais aussi d’échanges avec le public sous forme de conférences ou d’expositions. Parmi les nombreux travaux en cours, on trouve le projet de création du premier site mettant en ligne l’œuvre complète du biologiste Claude Bernard, la réalisation d’un guide méthodologique de finance islamique pour les acteurs économiques du territoire, et la mise au point du premier corpus de « langue française parlée sur le Net », recensant l’ensemble des mots et expressions utilisés en ligne. Mieux qu’un dictionnaire! À noter aussi, une grande étude historique sur le patronat en Europe du XIXe siècle à nos jours, une analyse sur l’évolution de l’accueil du nouveau-né depuis 1970 ou un projet d’observatoire collectant, classifiant et analysant l’ensemble des images d’émeutes urbaines diffusées en ligne. Preuve que la recherche fondamentale en sciences humaines éclaire les réalités quotidiennes et les enjeux de société !

accès, ainsi que des PMe, pour tester de nouveaux dispositifs. encore une fois, nous voulons favoriser un ancrage fort sur le territoire. Parce que c’est la clef de notre ouverture au monde et aussi parce que c’est la condition pour nous inscrire dans la recherche natio-nale et internationale. régis de Closets ●

Projet de l’Agence Search

pour la MSH qui sera livré

avant l’été.

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Qu’est-ce qu’une maison des sciences de l’homme ?

C’est un établissement de recherche fondamentale en sciences sociales et humaines, qui vise à faire travailler ensemble des chercheurs d’institutions et d’horizons

différents. Chaque année, nous sélectionnons près de 70 projets autour de nos quatre axes : culture, santé, mondialisation et urbanisme. nous accompagnons ces projets pendant deux ans. notre richesse, c’est de pouvoir réunir autour d’une même problématique des économistes, des historiens d’art, des sociolo-gues, des musicologues ou des informaticiens.

Ce mélange des genres permet d’explorer des champs nouveaux de recherche, d’inventer des méthodolo-gies et de casser les clivages entre spécialistes. notre MSH s’est ainsi positionnée à l’échelle internationale sur les arts numériques et l’informatique musicale, la régulation économique internationale, mais aussi les émeutes urbaines, la santé mentale ou les représen-tations sociales du corps.

vous revendiquez fortement votre localisation en seine-saint-Denis. Quel en est l’impact pour une institution centrée sur la recherche ?

un impact très important ! quand on a créé la MSH Paris-nord en 2002, trois sites étaient en balance : Saint-Denis, villetaneuse et La villette, à Paris. Beau-coup auraient préféré La villette. j’ai tout de suite

« La population de Seine-Saint-Denis est incroyablement représentative du monde tel qu’il est et qu’il évolue. »

en direct d’interneten direct d’internet

N°77 • en Commun 13

6 CliPs Pour la ProPretÉ www.plainecommune.fr

Savez-vous ce qu’est un lip dub ? C’est le dernier outil de communication qui fait fureur sur Internet. En anglais, cela signifie « doublage sur les lèvres ». Mais encore ? Il s’agit d’un clip promotionnel, dans lequel les acteurs chantent en play-back car la voix qu’on entend au final est celle d’un seul chanteur ou d’une seule chanteuse, qu’on a rajoutée sur les mouvements des lèvres des personnes qu’on voit sur le clip. Et voici que Plaine Commune s’offre six lip dubs d’un coup : cinq enregistrés par cinq villes du territoire (Épinay-sur-Seine, La Courneuve,L’Île-Saint-Denis, Pierrefitte-sur-Seine et Stains) et un clip communautaire, réalisé à partir des meilleurs extraits des cinq précédents. Le thème ? La propreté du territoire. En fait, c’est la campagne de communication « Ma ville je l’aime, j’en prends soin » qui continue sur Internet. Les acteurs ? Ce sont des habitants de Plaine Commune, principalement des enfants, mais aussi quelques adultes, comme à La Courneuve. Et ils ne font pas que chanter : ils dansent aussi !

GaGnez Des PlaCes Pour zeBDa ! www.plainecommune.fr

Les Toulousains de Zebda vous enchantent ? inscrivez-vous vite sur le site de Plaine Commune : 30 lots de 2 places à gagner par tirage au sort pour assister à leur concert, donné le 4 avril, à l’académie Fratellini, dans le cadre du festival Métis.

entreprises, un annuaire pour faire connaissancevous êtes chef d’entreprise, vous recherchez un produit, un service ? l’annuaire des entreprises de Plaine Commune vous aide à identifier une offre de proximité.

l’annuaire des entreprises de Plaine Commune s’est étoffé et diversifié. Outre l’annuaire

généraliste, on en compte désor-mais quatre autres, qui font écho à des activités fortement implan-tées sur le territoire : entreprises de l’image, structures de l’écono-

mie sociale et solidaire, métiers de l’artisanat d’art et de l’objet, éco-industries. Pour les entrepreneurs, faire appel à un fournisseur installé au plus près de sa société est très pratique, sans compter que cela contribue à la dynamique de déve-loppement durable engagée sur le territoire. Consultez ces annuaires, vous serez surpris par la diversité des entreprises référencées. Cette richesse des activités présentes sur Plaine Commune ainsi que les qualités des entreprises sont trop souvent ignorées des entrepre-neurs eux-mêmes. C’est l’occasion de les découvrir. vous trouverez aussi bien les grands groupes que les PMe et TPe de Plaine Com-

m u n e . P l u -sieurs modes de recherche sont proposés, dont celui par ville ou celui par type d’activité. vous pouvez bien sûr inscrire votre entreprise ou, grâce à la souplesse d’in-ternet, mettre à jour votre fiche de présentation. ●

Les médiathèques mettent le patrimoine en ligne www.mediatheques-plainecommune.fr

Depuis février, les média-thèques de Plaine Commune ont mis en ligne un catalogue

très riche qui recense 20 000 docu-ments anciens, dont certains sont hérités de la prestigieuse abbaye de Saint-Denis. Attention ! il ne s’agit pas de documents numérisés, mais de l’informatisation de leur fiche descriptive. Ce qui permet aux étu-diants et aux chercheurs du monde entier de préparer leur consultation

sur place, à la médiathèque Centre-Ville de Saint-Denis. Sur demande motivée, le grand public peut aussi examiner un document particulier. Les cotes de six fonds sont mis en ligne. On y trouvera aussi bien les premiers ouvrages de dissection de bibliothèques humanistes de la Renaissance que des documents sur Louise Michel ou la collection de la revue libertaire L’Assiette au beurre. ●

visitez le 6B www.le6b.org

Le 6B, ainsi nommé parce qu’installé au 6B quai de Seine, à Saint-Denis, est un nouveau lieu de création et de diffusion du territoire, qui accompagne la transformation du quartier Gare/Confluence. Installé dans un ancien immeuble de bureaux de 3 000 m2, il offre 1 000m2 d’espaces communs, le reste étant constitué de locaux de 8 à 150 m2, loués dix euros par mètre carré et par mois. On y trouve aussi bien des artistes, des associations, des entreprises de communication que des comptables et même un acupuncteur ! Rendez-vous sur le site Internet pour tout savoir sur les expositions, les projections de films, les activités pour enfants ou les actions en direction des Roms du territoire.

Paris mÉtroPole, la voix Des ColleCtivitÉs loCales www.parismetropole.fr

Voici une autre façon d’envisager la région parisienne. Paris Métropole, syndicat mixte d’études, regroupe 196 collectivités – communes, communautés d’agglomération, départements et conseil régional – de toutes couleurs politiques, autour de quatre axes prioritaires : développement et solidarité, déplacements, logement et projets métropolitains. Son bureau exécutif, renouvelé chaque année, vient d’élire à sa tête Patrick Braouezec, par ailleurs président de Plaine Commune. Découvrez les propositions de Paris Métropole sur son site.

Pages réalisées par Pierre legrand.

http://annuaire-entreprises.plainecommune.fr

Le Conservatoire d’Aubervilliers-La Courneuve rayonne aussi sur Internet www.conservatoireregional93.fr

le Conservatoire à rayonne-ment régional (CRR) Aubervil-liers-La Courneuve s’offre un

site internet nouveau, clair et coloré, avec la possibilité de s’inscrire à sa lettre d’information. De quoi tout connaître sur ses 70 disciplines enseignées en musique, danse et théâtre par 130 professeurs, et sur les 180 concerts, conférences et

spectacles qu’il propose par an. Bon à savoir : en plus des 1 500 élèves qu’il accueille dans ses murs, le CRR concerne 4 000 enfants « hors les murs », de la maternelle au lycée, qui sont accompagnés via tous les dispositifs de partenariats édu-catifs en musique et danse mis en place en collaboration avec le milieu scolaire. ●

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à la une

PUB Grand Paris :

l’affaire de tousLe chantier du Grand Paris est lancé. C’est une véritable révolution pour Plaine Commune qui aura besoin de tous ses habitants pour l’accompagner. Mais on peut compter sur eux : nous sommes le Territoire de la culture et de la création !Dossier réalisé par Pascal marion.

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Retrouvez plus d’infos sur le Grand Paris

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à la une à la une dossier

Qu’est-ce que le Grand Paris ? C’est un projet de développement de Paris et de sa région. Son objec-tif : faire en sorte que la capitale française, appuyée par ses com-munes voisines, continue à être en 2030 une ville-monde, c’est-à-dire une ville qui exerce des fonctions stratégiques à l’échelle mondiale. aujourd’hui, Paris s’im-pose au niveau international, mais rien n’est définitif. une meilleure gouvernance et un développe-ment économique renforcé sont nécessaires pour maintenir son rang. Comment y parvenir ? Selon les trois axes définis par la loi du 3 juin 2010 relative au Grand Paris. un : création d’un réseau de trans-ports publics autour de la capitale, en petite, moyenne et grande couronnes. Ce sera le Grand Pa-ris express, métro automatique de cinq lignes, prévu pour 2025. Deux : création de dix pôles éco-nomiques majeurs autour de Paris, adossés au Grand Paris express. Trois  : construction de 70 000

logements par an, dans la région Capitale, contre à peine la moitié aujourd’hui.

en quoi Plaine Commune est-elle concernée ? Plaine Commune, par sa proximité avec la capitale et par son dyna-misme, va jouer un rôle important dans le Grand Paris. D’abord parce qu’elle a été identifiée comme l’un des dix pôles de développement, qui fait d’elle, avec Saint-Ouen, le Territoire de la culture et de la création. Cela parce qu’il existe dans les 8 villes de l’agglo une richesse et un foisonnement d’ar-tistes, de projets, d’entreprises et de lieux autour des activités de la création et de l’innovation : audio-visuel, images 3D, design, nouvelles technologies, recherche et innova-tion, mais aussi spectacle vivant, cultures urbaines, arts visuels, fes-tivals… autre atout de Plaine Com-mune : une partie de son territoire, à La Courneuve, est incluse dans un second pôle de développement du Grand Paris, celui de l’aéronau-

tique, bâti autour du Bourget. À noter, parmi tous les projets ap-pelés à se développer, celui de la gare-pont TGv de Pleyel, à Saint-Denis, pôle d’échanges majeur du Grand Paris express, dotée d’un quartier sur dalle construit au-dessus des voies ferrées.

Qu’apporte Plaine Commune à ce projet ? Plaine Commune diffuse sa vision originale du développement, le polycentrisme, et plaide pour qu’à l’intérieur de son territoire, et au-delà aussi, le Grand Paris n’oublie personne. Pour que le développe-ment ne se fasse pas sur la base de cercles concentriques autour de Paris, qui repousseraient toujours plus loin les plus pauvres des habi-tants. Chacun doit pouvoir travail-ler, trouver des commerces et des services publics près de chez lui, où il vit aujourd’hui. ●

kilomètres De GranD Paris exPress

Le Grand Paris, c’est tout simple !le Grand Paris va accélérer le développement de Plaine Commune, désignée dans ce cadre comme « territoire de la culture et de la création ». il vous manque des informations ? voici une petite leçon de rattrapage à l’usage de ceux qui n’ont pas pu assister aux assises du Grand Paris, organisées cet automne par la communauté d’agglomération.

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Assises du Grand Paris : le projet expliqué à chacun lors des six réunions-débats qui ont eu lieu avec les habitants fin 2011.

« Plus fort que le stade de France » FranCis DuBraC entrepreneur, président de Plaine Commune Promotion.

Le Grand Paris est encore plus important pour le développement du territoire que l’a été le Stade de France en son temps. Il nous engage pour les trente ans à venir. 

les Élus Du territoire.

Plaine Commune, Territoire de la culture et de la création ne signifie nullement qu’on s’engage dans la mono-activité. Nous allons développer les industries de la création, atout fort qui aide à nous identifier, mais nous continuerons bien sûr à accueillir toutes sortes d’entreprises, petites et grandes. 

Assises du 3 février une Dionysienne professeur à supméca, à saint-ouen, mère d’enfants élevés à Plaine Commune

Avec le Territoire de la culture et de la création, on parle beaucoup de la recherche. Mais les laboratoires fournissent très peu d’emplois. Or, nous devons un métier aux jeunes que nous formons.

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les assises du Grand

Paris : début d’un vaste chantier

six réunions-débats avec les habitants ont eu lieu fin 2011 pour les informer sur le Grand

Paris et prendre leur avis. Trois ren-contres thématiques ont suivi, début 2012, avec les acteurs économiques, ceux du monde universitaire et de la recherche, et les acteurs culturels. Qu’en est-il sorti ? D’abord que ce vaste chantier ne se ferait pas sans les habitants ni les gens qui tra-vaillent sur ce territoire. Mais « com-ment faire en sorte que cela vienne d’en bas et ne soit pas plaqué sur la vie des gens ? », s’est interrogé un

Villetaneusien, résumant le senti-ment de nombreux participants de tous âges et de toutes conditions. D’où viendra l’argent ? Est-ce que cela va amener du travail aux gens d’ici ? Le territoire ne risque-t-il pas d’y perdre son identité ? Voilà pour quelques questions. La fierté de voir le territoire reconnu comme l’un des piliers de l’avenir de la métropole parisienne, et l’emballement pour des projets qu’on n’imaginait pas si vastes, étaient aussi au rendez-vous. Ces rencontres, bien sûr, ne sont que le prélude à de nombreuses autres. ●

Plaine Commune a organisé récemment ses assises du Grand Paris pour expliquer aux premiers concernés, les habitants et les acteurs du territoire, les évolutions induites par ce Grand Paris. les réactions ? entre enthousiasme et méfiance.

loGements annuels à Construire Dans le GranD Paris

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à la une à la une dossier

ESPACES MÉTIERS, EXPOSANTS ET STAGES MINI-CONFÉRENCES

VENDREDI 16 ET SAMEDI 17 MARS 2012

ESPACE LUMIÈRE - ÉPINAY-SUR-SEINE

C I N É M A I A U D I O V I S U E L I L U M I È R E

A N I M A T I O N 2D - 3D I S O N I P H O T O

E F F E T S S P É C I A U X . . .

II I I ENTRÉE LIBRE

PARTICIPEZ AU JEU CONCOURS POUR RÉALISER LA BANDE

ANNONCE DU FORUM

http://forum-image.plainecommune.fr

ÉVÉNEMENT ORGANISÉ PAR :

AVEC LE SOUTIEN DE :

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C ap au nord (cf encadré ci-contre) et ouverture à l’ouest : ce sont deux décli-

naisons du Grand Paris sur le terri-toire de Plaine Commune. L’un des projets phares, celui de la gare-pont Pleyel, à Saint-Denis, va permettre de relier des secteurs que la voie ferrée séparait. et c’est un nouveau quartier qui va naître là, en surplomb des rails. La population des environs immédiats est appelée à doubler très vite car le Grand Paris ne crée pas seulement une gare à Pleyel, mais des logements, des équipements. Ce nouveau quartier sera la tête de réseau du Territoire de la culture et de la création… Filons plus à l’ouest. que rencontre-t-on ? La Seine. in-franchissable ? non ! redécouverte de la seineune passerelle est prévue pour joindre cette rive, de Saint-Denis à L’Île-Saint-Denis. « On doit travailler fortement notre rapport à la Seine, élément fondateur du territoire », soutient Damaly G.-Chum, déléguée générale à la stratégie territoriale de Plaine Commune. On s’aperçoit d’ailleurs que, depuis cinq ans, de nombreuses communes se réappro-prient le fleuve. Cette redécouverte de la Seine sera aussi l’occasion pour

Plaine Commune de repenser ses relations avec les Hauts-de-Seine et la ville de Paris, voisins fluviaux. et l’on peut faire cohabiter plusieurs Seine  : la champêtre, en aména-geant des zones de loisirs sur ses berges, mais aussi la Seine pratique, avec le transport de passagers et de marchandises. Pour la communauté d’agglomération, la Seine, ce sont les berges d’Épinay, qui se dynamisent, l’éco-quartier fluvial de L’Île-Saint-Denis et ses vingt-deux hectares bientôt aménagés, et le quartier

Confluence, à Saint-Denis, entre canal et fleuve, qui lui aussi s’oriente vers de beaux projets. que va por-ter le Grand Paris, encore ? Ce sera, parmi tant d’autres transformations, le projet universitaire urbain de vil-letaneuse, avec une Maison de l’em-ploi, une Maison de l’innovation et de l’entreprenariat, et des liaisons fortes entre l’université de Paris-13, celle de Paris-8, à Saint-Denis, et le pôle Condorcet, cela grâce au développe-ment des transports sur le territoire. Citons aussi les gares nouvelles, qui

Plaine Commune bouillonne de projets. mais entre le lancement d’une idée et sa concrétisation, il faut souvent du temps. et de l’argent ! on l’a vu avec le stade de France et la tangentielle nord, imaginée dès 1990 et livrée pour 2014. or, le Grand Paris a l’avantage d’accélérer bien des projets !

« Cap au nord ! » Damaly G.-Chum Déléguée générale à la stratégie territoriale de Plaine Commune.

Le Grand Paris va nous aider

à rééquilibrer le territoire en désenclavant les communes du nord de Plaine Commune : Villetaneuse, Pierrefitte-sur-Seine et Stains. Le premier tronçon de la Tangentielle Nord, la ligne de transports de voyageurs entre Sartrouville et Noisy-le Sec, sera opérationnel fin 2014. Or, si elle a été imaginée dès les années 1990, la Tangentielle Nord se place désormais dans le nouveau schéma de transports induit par le Grand Paris. L’accroissement de la mobilité en région parisienne nous conduit à des projets avec d’autres communautés d’agglomération, portés par l’Entente du nord métropolitain. Ce sont de nouveaux bassins d’emploi, des lieux de formation, des zones de loisirs comme les berges de la Seine ou la forêt de Montmagny, depuis la Butte Pinson, qui, très vite, vont devenir bien plus accessibles aux habitants du nord de Plaine Commune. Par ailleurs, cette partie de notre territoire bénéficie de beaucoup de foncier et d’emprises à reconvertir. On a là des atouts pour installer des zones d’activités qui seraient liées à la création et à la culture. Ces domaines créatifs portent de nombreux développements, dont on est loin d’avoir fait le tour. L’architecte Djamel Klouch, de l’agence AUC, parie que la culture et la création représenteront, à terme, 30% des activités de notre territoire. Et l’on envisage d’ailleurs d’implanter un grand établissement culturel dans le nord du territoire. Le secteur Jules-Vallès, à Pierrefitte-sur-Seine, bientôt desservi par le tramway et la Tangentielle Nord, celui des Six-Routes, à La Courneuve, où s’implantera une gare du Grand Paris Express, sont appelés à se développer fortement, notamment grâce à leur foncier disponible.

permettent de «  recoudre » des quartiers alentour, comme celle des Six-routes, de La Courneuve. et le fort d’aubervilliers, reconverti en éco-quartier, pourvu de deux mille logements. 75% du site sera dédié aux jardins familiaux et aux espaces verts. Pour l’heure, il ne faut pas négliger, non plus, l’image positive née de la désignation de Plaine Commune comme Territoire de la culture et de la création. Cette aura peut aider à stimuler bien des projets. ●

S 1 Cité européenne du cinema, à Saint-Denis. 2 Éco-quartier fluvial, L’Île- Saint-Denis.3 Place du Front-Populaire, à Aubervilliers.

s moteur ! Ça tourne ! Le Territoire de la culture et de la création va favoriser l’emploi dans les domaines de l’audiovisuel et du cinéma, en particulier dans le multimedia. Pour préparer les futures générations, Plaine Commune organise la troisième édition du Forum des formations et des métiers de l’image initié par la ville d’Épinay-sur-Seine. rendez-vous à l’espace lumière d’Épinay-sur-seine, les 16 et 17 mars. Comme mise en bouche pour les plus jeunes, un jeu concours est organisé, destiné aux lycéens et aux étudiants d’Île-de-France, de niveau bac + 2 maximum, qui devront concevoir une vidéo sur le thème des métiers de l’image.

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Le Grand Paris, accél érateur de projets

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Retrouvez plus d’infos sur le forum des formations et des métiers de l’image

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Création tous azimuts

s

16 janvier 2012, Cité européenne

du cinéma, signature de

l’accord cadre portant sur le Territoire

de la culture et de la création.

Plaine Commune et saint-ouen ont été le premier pôle d’excellence du Grand Paris à signer un accord cadre avec l’État, celui portant sur le territoire de la culture et de la création, qui va changer la vie quotidienne de tous les habitants et acteurs de Plaine Commune. transports, emploi, logement, formation, écologie, culture : tout y est inscrit. la création est au rendez-vous dans tous les domaines.

C’était le 16 janvier der-nier, à la Cité euro-péenne du cinéma. Le

Premier ministre François Fillon, Plaine Commune et Saint-Ouen signaient un accord cadre, préa-lable à un « Contrat de dévelop-pement territorial relatif au Terri-toire de la culture et de la création de Plaine Commune et de Saint-Ouen », contrat qui, lui, sera for-malisé en décembre 2013. L’accord cadre s’appuie sur la création et la culture pour changer en pro-fondeur tout le territoire. Soyons modestes : la plupart du temps, ce type d’accord porte sur l’éco-nomie et sur les transports d’un territoire donné, et c’est tout. Le projet aurait donc pu se contenter d’inscrire le développement éco-nomique des industries créatives déjà implantées sur le territoire, y ajouter quelques lignes de trans-port et voilà. Or Plaine Commune et Saint-Ouen ont convaincu l’État que les différents acteurs du terri-toire doivent se côtoyer, s’influen-cer, se mélanger. « L’économique doit apporter à l’urbain, l’urbain à la culture, la culture à la population et vice-versa », est-il écrit dès la page neuf. C’est ce mélange, créa-

« Tout sera fait pour attirer de nombreuses entreprises du secteur, et les fédérer à celles de la musique, des jeux vidéo, du design, de l’artisanat d’art, de la photographie. »

teur de mille réseaux, qui permet-tra de trouver des solutions imagi-natives et inédites dans le domaine de l’emploi, de la formation, des transports, du développement durable, des constructions nou-velles du territoire. Sans compter que, dès la page neuf encore, les échanges avec les autres pôles de création européens et les autres villes-mondes sont fortement re-

commandés. Tout bénéfice pour la renommée du territoire ! Cet accord global établit clairement comment développer les trans-ports à la hauteur des besoins du territoire et est attentif à la lutte contre le bruit et la pollution de l’air et des sols. S’il prend en compte, par exemple, le manque de modes de garde adaptés pour les enfants, s’il prévoit de former les habitants aux nouveaux em-plois que le projet va développer, l’accord inscrit aussi la création d’un nouveau quartier à Pleyel, Saint-Denis. en outre, il tend à va-loriser l’exceptionnelle richesse du patrimoine du territoire : archéo-logique, industriel, architectural, historique, etc. Pour irriguer l’en-semble de Plaine Commune et de

Saint-Ouen, le projet s’appuie sur plusieurs points forts répartis dans chacune des neuf villes et aussi sur les chercheurs du premier campus européen de sciences humaines et sociales, prévu pour 2016. quant aux industries audiovisuelles qui font la renommée du territoire, elles vont encore se développer. Tout sera fait pour attirer de nom-breuses entreprises du secteur et les fédérer à celles de la musique, des jeux vidéo, du design, de l’ar-tisanat d’art, de la photographie, qui viendront en complément. Bref, place à la création dans tous les domaines ! ●

« le studio théâtre n’est pas un bunker »

marJorie nakaChe Directrice artistique du studio théâtre de stains

« Le Grand Paris ? Avec Kamel Ouarti, notre administrateur, nous nous méfions de tout ce

qui est grand, qui a tendance à étouffer ce qui est petit. Surtout en ce moment, où plus vous gaspillez d’argent sur scène plus vous recevez de subventions et plus vous en privez les autres. 60% de notre public est local ou départemental et nous militons pour une vraie démocratisation culturelle, qui se joue au contact quotidien des gens d’un territoire. Pas dans des théâtres transformés en bunkers ! Les territoires changent, les populations changent, et la façon de concevoir le théâtre n’est plus la même qu’il y a cinq ans. Ne pas s’en apercevoir, c’est produire une culture morte. Mais ce discours nous identifie au socio-culturel, alors que nous présentons des créations exigeantes et que nous pratiquons des échanges internationaux bâtis avec trois francs six sous, comme cette année en accueillant la troupe brésilienne du Ballet de Londrina. Autre chose qui nous tient à cœur : le prêt du plateau, pour des répétitions, aux jeunes comédiens des environs. »

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s le territoire De la CrÉation Dans la Presse « Le projet du Grand Paris franchit une nouvelle étape avec la signature à Saint-Denis, par François Fillon et des élus de Seine-Saint-Denis, de l’accord-cadre Territoire de la culture et de la création. » le Point

« Destiné à redynamiser un territoire déjà très prometteur, ce contrat de développement territorial prévoit la création annuelle de 4 200 logements et 7 gares. » les ÉChos

Gabin Nuissier et sa compagnie Aktuel Force

font rayonner le nom du territoire dans le monde.

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Le fort d’Aubervilliers sera

reconverti en éco-quartier.

Il abrite déjà les caravanes

du Théâtre équestre de

Zingaro dont il est le port

d’attache entre deux

tournées mondiales.

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1 Académie Fratellini à Saint-Denis. 2 70 000 logements annuels seront construits dans le cadre du Grand Paris. 3   Passerelle Gare Villetaneuse,  créée pour enjamber la Tangentielle Nord. 4 Le dessin blanc représente le positionnement de principe de la gare-pont de Pleyel. 5 Plateau de tournage : Plaine Commune compte plus de la moitié des industries audiovisuelles de France.

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à la une interview

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l’ens louis-lumière, installée aujourd’hui à noisy-le-Grand (seine-saint-Denis), arrive à Plaine Commune dès septembre 2012. Comment s’est décidé ce déménagement ? nous cherchions des fonds pour restaurer nos locaux à noi-sy quand Luc Besson m’a suggéré de nous installer à la Cité du cinéma, qu’il souhaitait rapprocher d’un centre de for-mation comme le nôtre. et ce d’autant qu’il veut ouvrir les métiers du cinéma, souvent repliés sur eux-mêmes, à des publics qui, au départ, ne font pas partie de la profession. nous-mêmes, nous arrivons avec plein de projets de col-laboration, aussi bien avec l’école d’ingénieurs Supméca, à Saint-Ouen, qu’avec les saltimbanques de l’académie Fra-tellini. et nous visons dans un futur proche un co-diplôme en cinéma, que nous délivrerions conjointement avec l’uni-versité Paris-8, elle pour la partie théorique, et nous pour la pratique. nous espérons aussi travailler avec Paris-13, à villetaneuse, et avec le lycée Suger, à Saint-Denis.

L’ENS Louis-Lumière dispense un enseignement dans le cadre de trois sections – cinéma, son et photographie –, sanctionné par un diplôme de niveau bac + 5 qui confère le grade de master.

Directrice de l’École nationale

supérieure Louis-Lumière Francine lévy ©

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les projets avec des entreprises du territoire sont-ils aussi forts ? Oui. Grâce à un financement de Cap Digital, nos cher-cheurs travaillent à la mise en place du standard aces de gestion de couleur des images. introduit dans les entreprises audiovisuelles d’Île-de-France, ce standard sera ensuite étendu à toute l’europe. nous collaborons aussi avec des entreprises de Plaine Commune sur des recherches en sensitométrie, liées aux capteurs numé-riques de lumière, ainsi que dans le domaine de l’optique.

l’ouverture à votre environnement, c’est aussi la création d’une classe tremplin qui préparera au concours d’entrée de louis-lumière ? notre concours d’entrée, qui nécessite un niveau bac + 2, est élitiste. Pas question pour autant de le brader. nous envisageons donc, avec l’appui de la Fondation Culture et Diversité, d’ouvrir dès septembre 2013 une classe qui accueillera trente élèves chaque samedi matin durant tout un semestre, pour les aider à préparer ce concours. Ces élèves devront être boursiers ou habiter la Seine-Saint-Denis. C’est une façon de dire à des jeunes filles et des jeunes gens qui n’y auraient pas pensé et se destinaient à d’autres formations : « Cet enseignement, et les professions sur lesquelles il débouche, vous sont aussi destinés. »

Comment votre arrivée à Plaine Commune va-t-elle accroître votre aura à l’international ? La renommée de l’école est excellente et permet des liens forts avec des écoles de l’image et du son dans le monde entier, tant pour des échanges d’étudiants et de forma-teurs que pour l’établissement de programmes pédago-giques, qui nous sont demandés lors de la création de lieux d’enseignement, comme en république Dominicaine ou au Maroc. nous collaborons avec des écoles du monde entier. et depuis notre projet de déménagement à la Cité du ciné-ma, nous sommes encore plus sollicités, en particulier par la Chine. nous souhaitons aussi proposer des stages d’été aux étudiants étrangers qui leur permettraient, en plus de leurs cours, de découvrir la France. La proximité de Paris, le futur campus Condorcet, la densité des entreprises audio-visuelles du territoire : tout nous pousse à militer pour la création, à Plaine Commune, d’une cité universitaire inter-nationale, qui serait le pendant de celle du sud parisien. ●

agglo tendancesagglo tendances

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s millions D'euros reversÉs aux villes.Le montant des sommes reversées aux communes reste stable malgré l'effet de la crise. Il se compose de l'attribution de compensation (77,5 M€), de la dotation de solidarité communautaire (5,2 M€) et du fond de concours au financement du Conservatoire à rayonnement régional d'Aubervilliers (plus de 300 000 €).

s De hausse Des DÉPenses De Gestion De serviCes.Les dépenses se chiffrent à 172 M€, avec une hausse contenue dans la fourchette de 2,5% prévue par le Pacte financier de l'agglo. Les frais de personnel (75 M€) incluent la création de 39 postes en 2012.

s millions D'euros D'investissements.Leur montant est en hausse par rapport à 2011 (71,6 M€). Ces investissements s'appuient sur l’autofinancement, sur des cofinancements et sur le recours à l'emprunt à hauteur de 63 M€.

ChiFFres ClÉs

voté en décembre à l’unanimité moins une abstention, le budget communautaire 2012 conforte la dynamique d'investissements engagée sur le territoire. au programme : réhabilitation de quartiers, financement de l’habitat, travaux de voirie, chantiers de médiathèques.

Investir malgré la crise

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JaCQues salvator vice-président aux Finances.

« La qualité des services publics doit être au rendez-vous. »

les investissements à la louPes les médiathèques14 millions d'euros. Axe central de la politique de dynamisation territoriale, le réseau des médiathèques se renforcera de quatre nouveaux établissements d'ici à 2016 : à la Courneuve, Stains, l'Ile-Saint-Denis et Pierrefitte. Sur l'ensemble de la période 2012-2017, Plaine Commune mobilisera 14 millions d’euros pour ces différents chantiers malgré l’incertitude que provoque la décision du département de la Seine-Saint-Denis de suspendre sa participation aux investissements pendant les trois prochaines années, en raison des difficultés budgétaires provoquées par l’augmentation des dépenses sociales non compensées par l’État.

s la voirie11 millions d'euros (*). Ils se répartissent entre les chantiers d'aménagement des nouveaux axes de transports publics, le déclassement de voirie départementale, à Saint-Denis notamment, l'entretien des routes, trottoirs et places. Les travaux de voirie sont un poste budgétaire essentiel pour l'agglomération.

s la rénovation urbaine.16 millions d'euros (*). Dans un contexte de crise marqué par une dégradation brutale des conditions de vie, Plaine Commune s’est engagée dans un programme de rénovation urbaine de grande ampleur avec 24 quartiers signataires de Contrat territorial de rénovation urbaine (CTRU). Plus d'un tiers de la population, 50 000 logements sociaux et 8 000 logements privés seront concernés d'ici 2017. Coût de la rénovation urbaine : 110 millions d'euros jusqu'en 2017, à la charge de la communauté d’agglomération.

sl'habitat13 millions d'euros (*). Plaine Commune est aussi un territoire qui permet la construction d’immeubles de logements. Les fonds affectés par l’agglomération vont au financement direct de programmes de logements ou d'aides à la construction.(*) Ces montants concernent la seule année 2012.

la situation générale se dégrade, plaide jacques Salvator, vice-pré-sident aux Finances. Nous sommes à une étape clé de notre essor avec l’émergence du Grand Paris et l’ar-rivée de nombreuses entreprises. Nous ne devons surtout pas relâcher notre dynamique d’aménagement ni laisser passer la chance qui s’offre à nous. » Le budget communautaire prévoit donc une enveloppe de 74 millions d’euros pour les investis-sements dans les huit villes , soit 3,4 millions de plus qu’en 2011 et 6 millions de plus que les 68 mil-lions inscrits dans le programme pluriannuel voté en 2010. Mais c’est un budget responsable : ni la

construction de médiathèques et de Maisons de l’emploi ni la réha-bilitation de quartiers ni les travaux de voirie ne se feront au détriment des finances des habitants. Signé en 2010 pour une durée de six ans, le pacte financier de l’aggloméra-tion le garantit : le montant de la taxe d’habitation reste inchangé sur la période. et la qualité des ser-vices urbains doit être constante. « C’est essentiel car notre terri-toire, l’un des plus dynamiques de France, fait aussi partie de ceux qui concentrent le plus de difficultés socio-économiques. La qualité des services publics doit être au rendez-vous », explique jacques Salvator.

Le sacro-saint équilibre budgétaire se compose donc en conciliant re-cettes propres et capacités d’em-prunt. « L’emprunt ne doit pas être vu comme toxique en soi, assure le vice-président. C’est un incontour-nable de toute politique d’investis-sement à l’échelle d’une collectivité comme la nôtre. L’enjeu est de le réaliser dans des conditions sécuri-sées. » en la matière, Plaine Com-mune présente un profil rassurant. Sa dette se compose d’une majorité de prêts à taux fixes. « La gestion de notre dette s’est toujours faite avec prudence en refusant d’ouvrir la porte à des prêts à taux variables, très alléchants mais risqués, assure jacques Salvator. Aujourd’hui, nous n’avons pas d’emprunts toxiques. »

un budget solide et solidaireDeuxième atout : la gestion raison-née des dépenses de fonctionne-ment, tenues par le pacte financier dans une fourchette de hausse de 2,5% par an. Forte de ces garanties, Plaine Commune a pu faire passer sa capacité d’endettement de douze à quinze ans auprès des marchés financiers, trouvant du même coup les financements manquants pour l’exercice 2012. « Cette bonne capa-cité d’endettement, c’est notre triple A, poursuit jacques Salvator. Cela implique que toute nouvelle recette soit affectée à la réduction de notre dette, pour préserver cet acquis. »

autre levier de financement : les recettes de fonctionnement. D’un montant de 292 millions d’euros, elles proviennent à la fois de l’activité des services (taxe de séjour, droit de voi-rie, etc.) et des rentrées fiscales. Mise en application en 2011, la réforme de la taxe professionnelle a pesé fort sur ces rentrées. « Notre territoire est porté par un vrai dynamisme écono-mique qui se traduisait par une hausse de notre taxe professionnelle de 4% à 5% par an, explique jacques Salvator. En gelant le montant de cette taxe, la réforme nous prive des rentrées que l’on pouvait escompter. Cela constitue une perte sèche sur les 5 ans à venir ». À l’inverse, Plaine Commune devrait être bénéficiaire de l’autre grande réforme de la fiscalité publique : celle relative à la création d’un fonds de péréquation prévu pour que les com-munes les plus riches aident les moins dotées. « Pour 2012, nous devrions récupérer près de 1 million d’euros de ce fonds », se réjouit jacques Salvator.au final, Pleine Commune affiche un budget à la fois solide et solidaire, capable d’affermir la dynamique d’investissements sur l’ensemble du territoire. « Mais nous ne pouvons pas nous substituer à un État de moins en moins redistributeur, prévient le vice-président aux Finances. Or aujourd’hui, on assiste à un appau-vrissement brutal des familles. L’État a des responsabilités à assumer. » régis de Closets ●

e budget 2012 de Plaine Commune s’inscrit dans un contexte de crise inédit pour l’agglo-

mération. Crise financière d’abord, qui rend l’accès aux prêts bancaires plus compliqué et coûteux pour les collectivités. Crise des finances publiques ensuite, avec une ré-forme de la taxe professionnelle qui limite les montants reversés par l’État. Pas question pour autant pour Plaine Commune de réduire le rythme des investissements enga-gés en vue de la modernisation du territoire. « L’immobilisme conduit à une chute assurée, surtout quand

Investir dans les médiathèques

pour le plaisir des grands…

et des petits !

Budget 2012

au conseil au conseil

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180 millions d’euros d’investissements et 292 millions

d’euros de fonctionnement : le conseil communautaire de décembre der-nier a voté le budget 2012 (cf. pages 26/27). Le rapport, présenté par jacques Salvator, le vice-président en charge des Finances et maire (PS) d’aubervilliers, fait mention du reversement aux communes de 77,5 millions au titre de l’attribution de compensation. Cette attribution correspond au versement effectué par Plaine Commune d’une partie de la taxe professionnelle d’agglomé-ration au profit des huit villes, selon

les PrinCiPales DÉCisions s musique, danse et théâtreLe conseil communautaire a attribué à la commune d’Aubervilliers le versement de 317 750 euros pour le fonctionnement du Conservatoire à rayonnement régional (CRR) d’Aubervilliers-La Courneuve, qui accueille des élèves de plusieurs communes de l’agglomération.

s Deux nouveaux squares créésDeux nouveaux squares vont être bientôt créés. L’un à Saint-Denis, le futur square de la Cristallerie, dans la Zone d’aménagement concerté (ZAC) La Montjoie, sur 3 700 m2, entre la rue Amilcar-Cabral et celle de la Procession. L’autre à L’Île-Saint-Denis, sur le site de la friche Michels, dans le sud de la commune, en bordure de la berge ouest, quai de l’Aéroplane.

s Parkings : chute de la fréquentation Le bilan 2010 des parcs de stationnement exploités par les sociétés privées Vinci, Q-Park et Semeco pour Plaine Commune fait apparaître une chute de 15,4% de la fréquentation horaire dans les parkings de Saint-Denis 8-mai-1945, République et Gare. Le nombre d’abonnés a baissé quant à lui de 2,2%. À Aubervilliers, la baisse de fréquentation atteint 17%. Celle des parkings de La Courneuve est faible mais reste stable.

s Baisse du prix de l’eau !Les prochaines factures d’eau potable devraient indiquer une baisse de prix, grâce aux interventions de Plaine Commune auprès de Veolia, a indiqué le conseiller Philippe Monges. Par ailleurs, les élus ont voté le taux de la taxe communale d’assainissement sans l’augmenter par rapport à 2011, soit 0,24 €/m3.

s Garanties d’emprunt pour le logement socialLe conseil communautaire a accordé des garanties d’emprunt pour la construction de 104 logements locatifs sociaux par France Habitation, rue Saint-Rémy, à Saint-Denis.

s saint-Denis profite bien de la requalification de l’habitatLa Société de requalification des quartiers anciens (Soreqa), société publique locale d’aménagement créée par Plaine Commune, la Ville de Paris et le département de Seine-Saint-Denis, et spécialisée dans le traitement de l’habitat ancien dégradé, a présenté le bilan de ses six premiers mois d’activité entre janvier et juillet 2011. La ville de Saint-Denis a été particulièrement concernée par les actions foncières et de relogement : 162 000 m2 dans le quartier Gare/Confluence et 134 000 m2 pour celui du centre ancien/Porte de Paris.

s la Courneuve, quartiers nord : rénovation des espaces publicsLe conseil a approuvé le plan de rénovation urbaine de La Courneuve concernant les espaces publics des quartiers Nord. Pour la première tranche, qui comprend l’avenue Roger-Salengro et le mail Maurice-de-Fontenay, le chantier durera sept mois. Fin prévue : septembre 2013. Pour la seconde tranche, relative à la nouvelle voie devant la barre Verlaine, les travaux sont fixés à 2014-2015.

s la Courneuve, centre-ville : poursuite du réaménagement urbainLe réaménagement urbain du secteur Centre-Ville/Convention se poursuit. Le conseil a approuvé la requalification de l’allée des Tilleuls, des abords de la Maison de l’emploi et du cheminement entre la cour des Maraîchers et le passage du Bailly. Les travaux devraient débuter en septembre 2012 pour s’achever en février 2013. Montant total de l’opération : 1 320 000 euros.

s Pierrefitte-sur-seine : plus d’espaces aménagés sur le parvis de l’hôtel de ville La révision du projet de rénovation du parvis de l’Hôtel de Ville de Pierrefitte-sur-Seine, qui comprend une extension des espaces aménagés, a entraîné une nouvelle délibération du conseil. Le montant total des travaux est passé de 450 000 à 720 000 euros.

s Collecte des eaux de pluie à Épinay-sur-seineRue Gosset, à Épinay-sur-Seine, des travaux seront réalisés, après concertation avec les habitants, pour la mise en place d’un réseau de collecte des eaux de pluie afin de limiter les risques d’inondation. Aujourd’hui, ce secteur dispose d’un seul réseau qui récupère aussi bien les eaux usées que les eaux de pluie. L’opération est estimée à 618 000 euros.

un système de péréquation qui vise à favoriser l’égalité entre elles. La do-tation de solidarité communautaire, quant à elle, est maintenue cette année encore par Plaine Commune. elle vise à réduire les inégalités éco-nomiques constatées sur le territoire par la mise en œuvre d’une entraide financière entre la communauté d’agglomération et les communes. « Ce budget 2012 s’attache à décli-ner les principes de développement d’un service public de qualité dans le respect d’un taux d’évolution des dé-penses de gestion rigoureux », a sou-ligné jacques Salvator, ajoutant qu’il s’inscrit aussi « dans un contexte fi-

Budget… et nuisances sonoresle conseil communautaire a voté le budget le 13 décembre dernier. à cette occasion, Plaine Commune Développement, la société d’économie mixte de la communauté d’agglomération, a présenté son rapport annuel, riche de nombreux investissements.

Patrick Braouezec, mais la crise que nous traversons a de lourdes consé-quences pour nos populations ».

sFr à saint-DenisLe conseil consacré au budget fut l’occasion, pour Catherine Léger, directrice générale déléguée de Plaine Commune Développement, de présenter le rapport annuel de la Société d’économie mixte (SeM) de la communauté d’agglomération, qui réalise des opérations d’aména-gement en Zone d’aménagement concerté (ZaC) et dans les zones de renouvellement urbain. Plaine Com-mune Développement participe aussi à la construction d’équipements et de bureaux, et a vu passer ses investis-sements de 36 millions d’euros en 2010 à 50 millions en 2011. Parmi ses interventions : des études préalables à l’installation du groupe de télé-phonie SFr à Saint-Denis avec ses 8 500 salariés entre fin 2013 et 2016, l’aménagement des espaces publics du centre commercial du Millénaire à aubervilliers, la construction de la médiathèque Colette à Épinay-sur-Seine, et le chantier de l’ancien centre commercial Épicentre, tou-jours à Épinay… La SeM est aussi l’un des acteurs du groupe qui tra-vaille sur le projet de franchissement des voies ferrées, entre les quartiers Landy et Pleyel de Saint-Denis, dans le cadre du Grand Paris.enfin, à l’unanimité, les conseillers ont voté un avis sur le Plan de gêne sonore (PGS) de l’aéroport de Paris-Le Bourget. ils ont exigé « l’arrêt des vols de nuit entre 22h et 6h du matin, l’interdiction des appareils les plus vieux, à la fois plus bruyants, plus polluants et moins sûrs, et la réduction maximale du trafic militaire, le plus bruyant ». Julien lafargue ●

nancier difficile, lié au gel des dotations de l’État aux collectivités locales ». Michel Bourgain, maire eeLv de L’Île-Saint-Denis, a dénoncé « l’appauvris-sement brutal des familles » et se dit satisfait « d’un budget solidaire » et Stéphane Privé (PS, Saint-Denis) a appelé à « une prudence de Sioux » dans la gestion. Pierre quay-Théve-non (PCF, Saint-Denis) a dit partager les orientations du budget, indiquant que « la diversité des activités sur notre territoire nous a permis de résister mieux que d’autres ». Le conseil de développement a lui aussi attiré l’at-tention sur « la nécessité de diversifier au mieux les implantations ». quant à Patrice konieczny (centre droit, Épinay-sur-Seine), qui s’est abstenu, il a regretté qu’un « effort » ne soit pas fait en direction des entreprises « qui souffrent ». « Notre territoire se porte plutôt bien, a ajouté le président

Le conseil communautaire a approuvé

le rapport annuel de Plaine Commune Développement,

la société d’économie mixte (SEM) du territoire.

Directeur de la publication Patrick Braouezec • Conception & réalisation Acte-Là ! • Coordination de la rédaction , maquette, secrétariat de rédaction Acte-Là ! • Contact Plaine Commune 01 55 93 55 55 • Contact rédaction 01 49 96 75 00 • impression PSD (160 000 exemplaires) • 21, rue Jules-Rimet 93218 Saint-Denis Cedex

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Retrouvez les décisions du conseil

tribunes tribunes

N°80 • en commun 3130

GrouPe Communistes & Partenairess Plaine Commune - 21, avenue jules-rimet - 93218 Saint-Denis Cedex - 01 55 93 57 21 - Courriel : [email protected]

Pierre Quay-thevenonVice-Président de Plaine Commune.Président du groupe des élu-e-s Communistes et Partenaires.

l’air de la campagnewww.placeaupeuple2012.fr

l es semaines qui viennent nous placent au cœur des débats électoraux. nous, nous voulons que ceux-ci s’intéressent à la vie quotidienne des habitants et

des salariés de notre agglomération, à leur éducation, leur travail, leur logement, leur santé, leurs loisirs cultu-rels et sportifs, à leur ouverture sur l’europe et le monde. Mais aussi à la question du temps passé dans les trans-ports, à la mobilité possible pour tous, à l’accès au service public à des heures compatibles avec la vie de chacun, à la qualité du vivre ensemble dans sa ville, à la recon-quête des territoires dégradés qui enkystent les ségré-gations sociales. « L’humain d’abord », voilà ce que nous voulons, tout simplement comme le proclame le Front de gauche et son candidat commun, jean-Luc Mélenchon ! Ce printemps est aussi celui de l’essor possible du projet de développement économique, social et culturel de Plaine Commune et de la métropole parisienne. un projet que Patrick Braouezec, qui préside pendant toute l’année Paris Métropole, veut inclusif et solidaire. L’accord signé avec l’État début janvier jette les bases de cette volonté politique

en matière de transports, de logements, de développement économique, de politiques sociales et culturelles. Partager les richesses et combattre l’insécurité sociale, reprendre le pouvoir aux banques et aux marchés finan-ciers, faire la planification écologique, voilà en effet de bonnes raisons d’être au cœur de la campagne des présidentielles, tout en revendiquant une autorité organisatrice en matière de logement à l’échelle régionale et un nouveau mécanisme de péréquation entre communes riches et communes pauvres, deux conditions essentielles à la réussite du

contrat passé par Plaine Commune avec l’État. Pour une fois, depuis longtemps, du local au national, les citoyens peuvent faire irruption dans les débats politiques pour améliorer leur vie. C’est ce à quoi nous nous employons, mais ceci n’aura d’intérêt et de force que si chacun s’en empare. C’est bien parti, un air neuf et vivifiant souffle depuis quelque temps à gauche.Les élus du groupe communistes et partenaires 

GrouPe verts, soCialistes unitaires et Citoyenss Plaine Commune - 21, avenue jules-rimet - 93218 Saint-Denis Cedex - 01 55 93 57 14 - Courriel : [email protected] - Site : http://plainecommune-lesverts-citoyens.fr

nous ne voulons plus de cette société inéquitable

Q ue nous disent les habitants de notre territoire ? qu’ils « ont de plus en plus de difficultés à joindre les deux bouts », que « malgré deux paies, ils n’arrivent pas à

accéder à un logement décent », qu’ils « voudraient bien tra-vailler à temps plein et non à temps partiel », qu’ils « n’arrivent pas à retrouver un véritable travail », qu’ils « ne savent pas ce que vont devenir leur enfants »… ils estiment que les condi-tions de vie, malgré les politiques municipales ou commu-nautaires protectrices, sont de plus en plus difficiles et que la pauvreté et la précarité gagnent du terrain. La France s’appauvrit-elle ? non, selon l’insee, notre pays n’a jamais été aussi riche. alors quel est le problème ? Les rémunérations les plus élevées ne cessent de s’envoler – grands patrons de l’industrie, maîtres de la finance, cadres dirigeants, grands sportifs, vedettes du show-business, sans oublier celle du président de la république. Le salaire moyen des mieux rémunérés a augmenté de 100% entre 1994 et 2006, alors

que la progression pour la grande majorité des travailleurs n’a été que de 4%. L’accroissement des inégalités est spectaculaire et rompt avec une longue période de réduction des inégali-tés. La France compte aujourd’hui 2,2 millions de millionnaires (3e rang mondial). Ces écarts croissants de revenus se sont accompagnés d’une concentration des patrimoines. Désor-mais 10% des plus riches dans notre pays s’accaparent 62% de la richesse du pays, tan-dis que 50% des moins bien lotis n’en pos-

sèdent que 6%. Par ailleurs la couverture sociale n’a cessé de régresser. nous sommes confrontés à une déconnexion entre production, répartition et redistribution des richesses qui engendre pour le plus grand nombre des habitants de notre territoire : détérioration des conditions de vie et iné-galités insoutenables. Ce processus peut être funeste pour la démocratie car la liberté et l’égalité sont les fondements de tout régime démocratique. La situation que nous vivons depuis le milieu des 1980 et qui s’est renforcée fortement ces dernières années marque une rupture. Face à ce modèle de développement insoutenable, un changement radical de logique s’impose. Le groupe Verts, Socialistes unitaires et Citoyens

DominiQue CarrÉ Président du Groupe.Conseiller communautaire aux transports et déplacements.

PatriCe konieCznyPrésident du groupe Centre et Droite républicaine.

on ne peut vivre au-dessus de ses moyens indéfiniment

l e libéralisme : cette abominable idéologie serait la source de nos déboires économiques et sociaux. et le capitalisme serait responsable de la crise actuelle.

Pourtant, ce n’est pas une crise du capita-lisme, mais une crise des États qui pratiquent le « social clientélisme » achetant des voix d’électeurs, en émettant de la dette qui sera remboursée par nos descendants, ce qui s’oppose aux principes démocratiques. Force est de constater que certains élus taxent nos enfants, alors même qu’ils ne sont pas nés. C’est bien un dévoiement de nos systèmes politiques, capturés par une technocratie flamboyante. Le véritable capitalisme lui se porte bien. allez voir en australie, au Danemark ou en Suède, où la population est soignée, éduquée et correctement nourrie. Ceci parce que le capitalisme y est assumé pleinement et que les etats contrôlés par les peuples y exercent leurs charges correcte-ment. Ces États ont en commun d’avoir remis de l’ordre dans leur gestion. Par contre, dans les pays qui ne contrôlent pas l’élite politique et administrative, un phénomène imparable se produit : les secteurs non concurrentiels sont en déficit. La dette garantie par l’État explose. Ce qui met en danger la capacité des nations à emprunter. nos voisins italiens et espagnols en vivent durement les conséquences.un vieux principe de réalité réapparaît : on ne peut vivre au-dessus de ses moyens indéfiniment. Les démagogues doivent constater que nos États sont au bord de la faillite.il faut en finir avec ce mythe qui prétend que les dépenses de l’État créent de la croissance. Chaque accroissement du poids de l’État dans l’économie se traduit par une baisse du taux de croissance structurel de cette même économie dans les années suivantes. quand le taux de croissance tombe en dessous des taux d’intérêt, les pays rentrent dans la « trappe à dettes » et la crise financière est inéluctable. Plutôt que de reporter la faute sur le secteur bancaire ou financier, c’est bien la réforme de l’État à laquelle il faut s’atteler aujourd’hui.Les élus du centre et de la droite républicaine

GrouPe Du Centre et De la Droite rÉPuBliCaines Plaine Commune - 21, avenue jules-rimet - 93218 Saint-Denis Cedex - 01 55 93 56 83 - Courriel : [email protected]

GrouPe soCialistes Plaine Commune - 21, avenue jules-rimet - 93218 Saint-Denis Cedex - 01 55 93 57 48 - Site : www.plainecommune-socialiste.com

Contrat de développement : exigence et vigilance

l e 16 janvier dernier, Plaine Commune et la ville de Saint-Ouen ont signé avec l’État un accord de coopé-ration visant à concrétiser d’ici fin 2013 un Contrat de

développement territorial (CDT) qui consacre le territoire de l’agglomération comme pôle majeur de développement.À la clé, plusieurs centaines de millions d’euros d’investissement publics seront débloquées pour financer différents projets d’infrastruc-tures (ex. : gare TGv à Pleyel, prolongement de la Ligne 14). il s’agit ainsi d’accompagner et renforcer la dynamique économique existante en soutenant des projets basés sur l’artisanat d’art et les industries de la création culturelle, du multimédia et du numérique.Plaine Commune dispose déjà de nombreuses ressources dans ces domaines et s’apprête à accueillir de nouveaux projets : la Cité du cinéma, le campus Condorcet ou encore le fort d’aubervilliers…La négociation menée avec l’État a permis d’intégrer de manière exigeante les dimensions sociale, environnemen-tale, et urbaine du territoire, s’agissant en particulier du développement de l’offre de logements (y compris le loge-ment social) répondant aux besoins des habitants. il sera nécessaire toutefois de rester vigilant pour que la mise en œuvre du CDT contribue effectivement à la lutte contre les logiques de ghettoïsation. il faudra veiller à la cohérence d’ensemble du développement du territoire communautaire entre le secteur de la Plaine Saint-Denis élargie à Saint-Ouen, et celui composé des quartiers et communes situés au nord du canal de Saint-Denis. il est indispensable que les emplois ainsi créés puissent bénéficier aux jeunes. Sans doute faudra-t-il obtenir de l’État un calendrier précis planifiant dans le temps la réalisation concrète de ses engage-ments. Cette ambition commune forte pour ce territoire devrait nous permettre également d’obtenir l’enfouissement des bre-telles autoroutières, condition à la réussite du projet urbain. en ces temps de crise et de campagne électorale, il convient de ne rien céder sur l’essentiel afin de construire des perspectives positives pour notre population. Telle est bien notre intention !Les élus du groupe socialiste.

stÉPhane PrivÉPrésident du groupe PS.