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PLAINE COMMUNE Aubervilliers+La Courneuve+Épinay+L’Île-Saint-Denis+Pierrefitte +Saint-Denis+Stains+Villetaneuse s N°81 MAI 2012 Stade nautique : c’est parti ! P. 7 Profitez des balades urbaines P. 7 Jacqueline Rouillon, maire de Saint-Ouen P. 11 Tout sur les métiers de l’image P. 26 © DR Espace public, la qualité pour tous !

En Commun n°81 - mai 2012

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Journal de la communauté d'agglomération Plaine Commune

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Plaine Commune Aubervilliers+La Courneuve+Épinay+L’Île-Saint-Denis+Pierrefitte+Saint-Denis+Stains+Villetaneuse s n°81 • mai 2012

Stade nautique : c’est parti ! P. 7 Profitez des balades urbaines P. 7

Jacqueline Rouillon, maire de Saint-Ouen P. 11 Tout sur les métiers de l’image P. 26

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espace public, la qualité pour tous !

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entre nous

Un espace public durable et innovant

laine Commune s’engage résolument autour de projets d’aménagement ambitieux, l’arrivée de nouvelles infrastructures de transport et une construction de logements pour tous. Mais cet engagement pour le développement de notre territoire ne saurait faire oublier l’importance de l’action quotidienne de notre communauté

d’agglomération sur l’espace public. Chaque jour ce sont des centaines d’agents qui entretiennent la voirie, les réseaux d’assainissement, les espaces verts, qui collectent nos déchets et œuvrent pour la propreté de nos villes. En première ligne pour garantir un service public performant et de qualité, les agents de l’espace public sont sur le terrain, à l’écoute des habitants, dans les huit villes ou au bout du fil grâce à « Allo Agglo ! », le numéro vert de l’espace public. Plaine Commune met en œuvre un certain nombre de projets innovants, notamment dans le domaine de la gestion des déchets ou de l’aménagement. Nous portons une attention particulière à la conception de l’espace public comme lieu de vie, de convivialité pour vivre ensemble. Dans une vision solidaire et responsable de la ville durable, nous nous efforçons de répondre aux besoins des habitants, des salariés et des usagers du territoire, soit près de 600 000 personnes.L’agglomération a la responsabilité de mettre en œuvre une nouvelle façon d’aménager l’espace public qui réponde aux besoins des habitants actuels, mais qui tienne compte également des générations futures et des défis environnementaux. ●

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Décliner « l’esprit d’espace

public Plaine Commune »

dans les huit villes.

sur le vifsur le vif

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Formation en alternanCe : rendez-vous en bas de Chez vous !s La formation en alternance n’est pas assez connue, et pourtant elle offre de belles opportunités d’emploi. C’est pourquoi les espaces Maison de l’emploi de Plaine Commune organisent depuis deux ans une grande opération de promotion baptisée Quartiers de l’alternance. Le principe est simple : entreprises partenaires, acteurs de l’emploi et organismes de formation vont à la rencontre des jeunes sur les marchés, dans des centres commerciaux, pour leur faire connaître l’alternance. Prochains rendez-vous : 4 mai, 25 mai, 7 juin. Pour tout savoir, lisez notre article sur l’alternance, page 8.

visitez la maison du projet Gare /Confluences vous avez envie de savoir ce qui se prépare dans le quartier Gare/Confluence de saint-denis ? entrez dans la maison du projet, installée dans le hall du bâtiment du 6b, quai de seine. vous y trouverez toutes les informations sur néaucité, nouveau nom de la zaC alstom, et sur son insertion dans le quartier. sont prévus des logements, des commerces et un grand « jardin plissé » qui s’étire en longueur.

Les Quartiers de l’alternance

investissent l’espace public.

Un travail d’équipe !

s Fort d’aubervilliers : et si vous donniez votre avis ?150 personnes ont assisté le 28 mars dernier à la première réunion publique sur le projet de création du futur écoquartier du fort d’Aubervilliers. Sur ce nouveau morceau de ville de 35 hectares sont prévus, entre autres, 40 000 m2 d’activités dont de nombreux commerces, 1 800 logements, d’importants espaces verts et le maintien des jardins familiaux. Le projet va permettre de désenclaver le fort en l’ouvrant sur ses voisins de la Maladrerie, d’Émile-Dubois, de Péri et, côté Pantin, des Courtillières. Et de quoi a-t-on discuté ? Du futur pôle intermodal de transports prévu aux alentours de 2025, de la dépollution du terrain, des entreprises spécialisées dans la création artistique qui doivent s’y installer, entre autres. Bref, voici un beau projet d’aménagement pour Aubervilliers et pour Plaine Commune. Informations : www.fortaubervilliers.fr

s la Fête des tuliPes, PrintemPs dionysienJonglage, danses antillaises, initiation à la marche nordique, spectacles pour voyants et non-voyants, dégustation de produits régionaux : ce sont quelques-unes des réjouissances de la Fête des tulipes de Saint-Denis qui s’est déployée dans le parc de la Légion d’honneur, les 14 et 15 avril.

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s Mosaïque de talents a fêté son dixième anniversaire le 20 mars à la halle Christofle de Saint-Denis. L’initiative, pilotée par Plaine Commune Promotion, l’association des entrepreneurs du territoire, « a pour ambition de mettre en avant le talent créateur et l’ingéniosité des élèves et de leurs professeurs », selon les organisateurs. Chaque classe est parrainée par une entreprise qui l’aide à réaliser son projet. quatorze prix ont été remis en présence de trois cents élèves et étudiants, de représentants d’entreprises comme Orange ou la SNCF, et du recteur de l’académie, William Gandois.

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mosaïque de talents

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s Plaine Commune invite le sud au Forum mondial de l’eau Plaine Commune était présente au 6e Forum mondial de l’eau, à Marseille, du 12 au 17 mars derniers. Elle y avait invité les représentants de trois associations de migrants avec lesquelles les villes du territoire partagent une coopération décentralisée dans le domaine de l’eau et de l’assainissement. Pour aider des populations du Maghreb, du Mali et de Palestine à accéder à l’eau potable, Plaine Commune affecte chaque année 1% de l’ensemble des redevances d’assainissement collectées sur le territoire, soit 45 000 euros. Ce manque d’accès à l’eau potable est aujourd’hui la première cause de mortalité dans le monde.

sur le vifsur le vif

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C’est parti : le stade aquatique international d’aubervilliers-saint-denis et sa piscine olympique verront le jour en mars 2016.

s Le ministère des Sports l’a confirmé le 13 mars dernier : le Stade aquatique international d’Aubervilliers-Saint-Denis, prévu initialement dans le cadre de la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2012, sera construit dans le quartier Cristino-Garcia, sur un site de 3,5 hectares, à cheval sur les villes d’Aubervilliers et de Saint-Denis. Le projet comportera cinq bassins dont deux de 50 mètres, l’un en intérieur et l’autre en extérieur. Sans oublier, et cela renforce l’ampleur de la réalisation, 5 000 places de tribunes. Coût estimé : 68 millions d’euros dont 13 millions apportés par Plaine Commune. D’ores et déjà, on prévoit d’y organiser les championnats de France de natation en 2016, ainsi que les préparatifs aux Jeux olympiques de Rio 2016. Mais il n’y en aura pas que pour l’élite de la natation ! Grand public, associations et scolaires de Plaine Commune y auront également accès.

aubervilliers et saint-denis GaGnent leur stade aquatique

trouver un emploi via les médiathèques

s Depuis l’automne dernier, l’espace Maison de l’emploi d’Épinay-sur-Seine tient une permanence à la médiathèque Colette de la ville, un jeudi après-midi par mois. Et, toujours à Colette, un atelier multimédia axé sur les techniques de recherche d’emploi (entretien d’embauche, lettre de motivation, CV) a lieu tous les quinze jours, le vendredi matin, animé conjointement par des agents de l’espace et des bibliothécaires : des compétences mutualisées au profit des demandeurs d’emploi. Les médiathèques proposent d’ailleurs un vaste choix de documents d’autoformation, qui aident à la recherche d’emploi et à la préparation d’examens et de concours. Un dispositif semblable à celui de Colette sera bientôt mis en place à la médiathèque Albert-Camus, toujours à Épinay, et des bibliothécaires se rendront à l’espace Maison de l’emploi. Les demandeurs d’emploi ne sauraient être cantonnés à leur recherche de travail, et l’intégration sociale passe aussi par la culture.

s nos déChets ne sont Pas des orduresLa déchèterie communautaire d’Épinay-sur-Seine a organisé une journée portes ouvertes, le 7 avril, à l’occasion de la Semaine du développement durable. Ce fut l’occasion d’obtenir des informations sur le tri et la réduction – à laquelle on ne pense pas assez ! – de nos déchets. Et aussi de vérifier que ces déchets, les nôtres donc, ne sont pas des ordures, mais qu’on peut les recycler et produire ainsi la de la richesse économique. Du tout bon pour l’emploi !

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Atelier multimédia

de recherche d’emploi.

s le déveloPPement durable, C’est tous ensemble Plus de 200 personnes se sont donné rendez-vous au troisième forum Terre d’avenir, le 3 avril, à la Maison du peuple de La Courneuve, pour s’impliquer – à titre personnel ou via les entreprises et les associations qu’elles représentaient – dans la mise en œuvre de l’Agenda 21 de Plaine Commune, dont la mise en œuvre commencera à l’automne.

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Festival d’architecture bellastock du 16 au 20 mai

200 équipes de 5 étudiants en architecture édifieront une petite ville éphémère sur le site du prochain écoquartier fluvial de L’Île-Saint-Denis, à partir de toutes sortes de matériaux récupérés. Cette expérience concrète de ville éphémère a pour but d’impulser la culture architecturale au sein de Plaine Commune, Territoire de la culture et de la création. Elle s’inscrit aussi dans la pédagogie de développement durable initiée par la communauté d’agglomération. Au programme : visites, tables rondes, débats et constructions.

seine Commune 1er juillet

C’est le rendez-vous festif et communautaire du début de l’été. Rendez-vous au parc départemental de L’Île-Saint-Denis, en bordure de Seine. Au programme : activités nautiques, musique, fête… et chaise longue !

inauguration de la passerelle de villetaneuse 23 juin, à 11h

Elle est fin prête ! La passerelle qui permettra d’accéder à la future gare de la Tangentielle Nord de Villetaneuse est achevée. Cette élégante structure tout en bois, enveloppée d’une maille métallique en son centre, permettra aussi aux piétons de mieux relier le nord et le sud de la ville où tout un nouveau quartier, celui de l’Université, se développe à ses pieds.

les balades urbaines reprennent19 mai et 2 juin

Venez découvrir votre territoire ! Le samedi 19 mai, une promenade poétique et citoyenne revisite la ville de Saint-Denis à travers le regard d’artistes engagés. Autre balade : le samedi 2 juin, pour la Fête du vélo. Elle suivra le futur tracé des trams T5 et T8. Départ de Saint-Denis et direction Pierrefitte-sur-Seine, Villetaneuse et Épinay-sur-Seine.

aGenda

dans la « jongle » de la Courneuves Grand succès pour la cinquième édition du festival rencontre des jonglages, organisé par la maison des jonglages et le centre culturel jean-houdremont, à la Courneuve. du 6 au 8 avril, 30 spectacles ont été donnés par 70 artistes venus de toute l’europe devant 3 000 personnes, dont certaines avaient fait le déplacement depuis la Pologne et l’autriche. on y a jonglé avec des chaises, des pommes et de la porcelaine anglaise !

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emploi

« je ne peux que conseiller l’alternance » audrey KouKou 22 ans, épinay-sur-seine.

« Je prépare mon bac pro Accueil-Relation clients et usagers en alternant une semaine au lycée René-Cassin, dans le 16e arrondissement de Paris, et une semaine à la poste centrale de Saint-Denis. L’année prochaine, je souhaite poursuivre mes études par un BTS Négociation et Relation client. Comme la période n’est pas vraiment évidente pour trouver un emploi, j’ai choisi de me tourner vers un cursus en alternance pour acquérir une expérience professionnelle qui peut être précieuse sur un CV. C’est la mission locale d’Épinay-sur-Seine qui m’a parlé de Formaposte, le centre de formation d’apprentis des métiers de la poste. Je ne regrette pas mon choix parce que je me sens vraiment mieux armée pour la suite et je ne peux que conseiller l’alternance aux autres jeunes. Mais il y a deux conditions, à mon avis, pour que cela soit profitable : être motivé, et surtout suffisamment autonome pour s’insérer dans une entreprise. »

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un pied à l’école et l’autre dans l’entreprise : la formule de l’alternance a de quoi séduire.

D’autant qu’à la fin de leur formation, 70 % des jeunes qui ont choisi cette formule sont recrutés par l’entreprise qui les accueille ! Vu son fort dévelop-pement économique et sa popula-tion jeune, Plaine Commune, via ses espaces Maison de l’emploi, souhaite favoriser ce type de cursus. Et lors d’un séminaire sur l’alternance organisé en février dernier, les 22 entreprises par-tenaires (La Poste, ERDF-GDF, SPiE, etc.) ont annoncé un total de 1 185 postes à pourvoir en 2012. Depuis 2010, les quartiers de l’alternance,

une vraie passerelle vers l’emploi

l’alternance

s les rendez-vous de l’emPloi

vendredi 4 mai, de 13 h 30 à 17h Quartiers de l’alternance, esplanade François-Mitterrand, à Épinay-sur-Seine.

vendredi 25 mai, de 9h30 à 13h Quartiers de l’alternance, place du Caquet, à Saint-Denis.

jeudi 7 juin, à Partir de 11h Forum de l’alternance des IUT de l’université Paris-13 (Villetaneuse, Bobigny, Saint-Denis), à l’IUT de Villetaneuse, 99, avenue Jean-Baptiste-Clément. Au programme : rencontres entre universitaires, entreprises et futurs apprentis.

vous êtes jeune ? et si vous tentiez une formation en alternance ? en partenariat avec les entreprises et les organismes de formation de Plaine Commune, les espaces maison de l’emploi favorisent cette solution. C’est un vaste choix de passerelles vers l’emploi pour les jeunes diplômés, du CaP au master 2.

grandes opérations de promotion sur les opportunités d’emploi de ce type, permettent aux professionnels et aux jeunes de se rencontrer pour faire le point sur les métiers et les parcours de formation accessibles. « Il faut aller au-devant de ces adolescents et de ces jeunes adultes pour leur expliquer que l’alternance n’est pas un stage mais un vrai contrat de travail passé entre eux et l’entreprise, avec tous les droits et les obligations qui en résultent », explique Richard Gendron, directeur de l’Emploi et de l’insertion de la communauté d’agglomération. Le public concerné est large puisque les jeunes diplômés, du CAP au master 2 en passant par le bac, peuvent postuler. Les filières dites « en tension », comme la res-tauration ou le bâtiment, sont celles qui recrutent le plus, mais ce sont loin d’être les seules. Reste un défi majeur : aider les jeunes dans la recherche d’un employeur et favoriser le tutorat en entreprise pendant la formation, afin que l’alternance soit une véritable porte ouverte vers un emploi stable et qualifié. élisabeth Callard ●

le Grand Pari(s)

L’Entente du nord métropolitain : 800 000 habitants

s’unir, pour traiter certains dossiers à une échelle supérieure  : c’est la phi-

losophie de l’Entente du nord métropolitain, créée à l’initiative de Plaine Commune en juillet 2011. Elle réunit quatre communautés d’agglomération du nord de Paris : Val-de-France, Argenteuil-bezons, la Cavam (Communauté d’agglo-mération de la vallée de Mont-morency) et Plaine Commune. Le 28 mars dernier, l’Entente prenait corps lors de sa réunion d’installa-tion au siège de Plaine Commune. Sa présidence tournera chaque

Plaine Commune et trois communautés d’agglomération du nord francilien viennent de créer ensemble l’entente du nord métropolitain. Cette structure souple permettra de travailler sur des problématiques communes aux quatre collectivités et de mieux se faire entendre dans le cadre du Grand Paris et de Paris métropole.

année. Pour 2012, elle est confiée à Luc Strehaiano, maire de Soisy-sous-Montmorency (Val-d’Oise) et président de la Cavam. Aucun transfert de compétences ici, mais la création de quatre groupes de travail  : transports et dépla-cements (confié à Plaine Com-mune) ; formation/université /vie étudiante ; complémentarité des pôles de développement ; espaces interstitiels. L’enjeu est de réduire les inégalités de développement et veiller à ce qu’aucune zone de ces quatre communautés d’agglomé-ration ne soit laissée pour compte.

« travailler à une échelle pertinente sur la force de la banlieue nord »

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L’installation de l’Entente du nord métropolitain, le 28 mars dernier.

L’ensemble des grands projets doit irriguer le pôle nord métropolitain (aménagement, transports, etc.). L’Entente représente aujourd’hui plus de 800 000 habitants, et bientôt près d’un million si l’on prend en compte les communes qui vont intégrer nos intercommunalités : cela permet de se faire entendre d’une voix plus forte dans les débats actuels. ●

s en quoi cette entente est-elle complémentaire de l’action menée, chacune de leur côté, par les quatre communautés d’agglomération ?C’est une structure souple, qui ne génère pas de dépenses de fonctionnement supplémentaires et permet, à une échelle pertinente, de travailler sur tout ce qui fait la force de cette banlieue nord, dans une vision multipolaire de notre Région Capitale.

s Peut-on avoir un exemple concret de projet mis en œuvre ?Nous voulons traduire très vite nos intentions en faits. Une première étude va être engagée dès le second semestre 2012 sur les enjeux majeurs qui découlent de la prochaine mise en service des tram-trains de la Tangentielle Nord. Elle vise à dresser un état des lieux du développement territorial autour de la Tangentielle mais aussi, ensuite, à voir toutes les potentialités offertes par cet outil de désenclavement entre nos territoires. Nous avons demandé à l’ensemble de

nos partenaires, Région, département, intercommunalités et communes mitoyennes de nous rejoindre.

s qu’apporte Plaine Commune à cette entente du nord métropolitain ?La participation de Plaine Commune est essentielle : je suis convaincu que d’ici à quelques années, elle deviendra le véritable cœur économique et urbain de nord de la capitale, bâti autour de la future gare de Pleyel. Et cette gare est un enjeu fondamental pour tant de nos communes !

luC strehaiano Président de l’entente du nord métropolitain.

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saint-ouen se prépare à

rejoindre Plaine Commune

Jacqueline Rouillon,maire de la ville et conseillère générale.

est OUi ! En décembre dernier, une votation citoyenne organisée à Saint-Ouen s’est prononcée à 60% des voix exprimées pour rejoindre Plaine Commune. Et le

26 mars, le conseil municipal audonien confirmait son adhésion à Plaine Commune. jacqueline Rouillon, maire de la ville et conseillère générale, nous fait part des préparatifs, des craintes et des espoirs de Saint-Ouen. transfert des compétences : 1er janvier 2013.

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capitale. On passe d’une ville à l’autre sans entrave, sans s’en rendre compte. Nous devenons ainsi une importante porte d’accès de la capitale à Plaine Commune ! Parmi nos multiples atouts, citons aussi le foncier, moins cher qu’ailleurs grâce à notre politique très volontariste en la matière. Nous avons instauré deux dispositifs d’encadre-ment des prix, qui concernent à la fois l’habitat et les entreprises, tant pour le neuf que pour l’habitat ancien. Les élus de Plaine Commune attendent beaucoup de notre expérience sur ce terrain.

et vos atouts culturels ? Le partage du territoire de la culture et de la création a été décisif dans le choix de vous rejoindre. il va dynamiser en particulier les industries de l’image, très implantées chez nous comme à Plaine Commune. quant au marché aux puces, à la réputation internationale, il a attiré chez nous au fil des ans des centaines d’artistes, d’artisans et de commerçants, au profil peut-être un peu différent de ceux de Plaine Commune, connu pour ses cultures ur-baines. Le territoire de la culture et de la création et notre entrée dans la communauté d’agglomération vont servir de levier au développement des Puces.

les docks de saint-ouen, en plein réaménagement, peuvent-ils se rapprocher du nouveau quartier prévu autour de la future gare Pleyel à saint-denis ? Les Docks vont complètement s’articuler avec le déve-loppement de Pleyel. Mais nous avons travaillé depuis longtemps à préparer leur réaménagement, et le chan-tier débute déjà. C’est un territoire considérable : 100 hectares, plus de 4 000 logements prévus, 300 000 m2 d’activités. Nous voulons y intégrer des activités de création, en particulier dans l’audiovisuel, qui répondront à celles prévues à Pleyel. Mais l’accord cadre que Saint-Ouen et Plaine Commune ont signé avec l’État, en janvier dernier, vise également une meil-leure qualité de la vie, avec un enjeu environnemental important. Aux Docks, nous aurons un parc de 12 hec-tares. C’est une chance de nous unir au moment où le foncier nous laisse la possibilité de bâtir du neuf.

Comment préparez-vous le transfert des compétences prévues, de la municipalité de saint-ouen vers la communauté d’agglomération ? Nous avons souhaité nous inspirer du travail déjà effectué par Plaine Commune lors du transfert des compétences de ses huit villes. Mais on ne parviendra pas à obtenir en un an ce qui a nécessité plusieurs années pour les autres villes, malgré le cabinet de conseil dont nous avons sol-licité l’aide. il faut rassurer les Audoniens. Et apprendre à décider avec les autres. En fait, on ne lâche pas nos com-pétences mais on les exerce sur un territoire plus grand !

quelles sont les compétences les plus faciles à transférer ? et celles qui posent le plus de problèmes ? Notre travail principal est de ne pas perdre une organi-sation de proximité. Le mode communautaire ne peut pas se traduire par son affaiblissement. Nous tenons aussi à des dispositifs particuliers, que nous avons bâtis, comme celui d’Explora jeunes, qui tisse des liens entre les jeunes et l’entreprise. Nous ne voulons pas qu’une grosse machine, dans un souci de lissage, fasse dispa-raître nos particularités. Côté urbanisme, nos projets existants, Docks, Porte de Saint-Ouen, etc., sont tous bien construits. Nous souhaitons qu’ils se poursuivent avec la même réactivité et la même intensité, sans retard et sans être « remoulinés ».

vous tenez aussi à des liens particuliers tissés entre la mairie et certaines Pme… Oui. Des accords ont été passés, qui aident ce tissu de PME-PMi à vivre. Un exemple : celui de la librairie Folies d’encre, dont la présence dans la ville est essentielle pour nous, et avec laquelle nous avons un partenariat. Elle alimente en livres nos trois médiathèques, et fournit les prix et les récompenses pour les jeunes. je ne veux pas faire cesser ce type de partenariat.

les audoniens ont fait part d’inquiétudes au moment de rejoindre Plaine Commune. quelles sont-elles ? j’ai eu la surprise de voir que les habitants de Saint-Ouen parlaient de Plaine Commune comme les gens qui ne connaissent pas la banlieue évoquent notre ville ! Les Audoniens ont eu peur que l’entrée dans Plaine Commune n’amplifie les difficultés de Saint-Ouen, comme l’insécurité, liée en majeure partie au trafic de stupéfiants. La crainte de perdre les moyens affectés à la police était aussi très forte, et j’ai obtenu des garanties à ce propos. Revenait aussi la peur d’une paupé-risation accrue, due à l’arrivée de trop de familles en grandes difficul-tés économiques et sociales. j’ai fait valoir qu’à Plaine Commune, comme à Saint-Ouen, les populations sont plus diverses qu’on le croit, qu’un bon nombre des habitants de nos territoires travaillent, que des cadres ont fait le choix d’habiter dans nos communes. Et j’ai assuré qu’aucune hausse d’impôts n’aurait lieu dans les prochaines années.

s saint-ouen, Portrait exPressPopulation : 47 000 habitants. Emplois : 36 000. Habitat : 1 500 à 2 000 logements seront construits chaque année, de 2010 à 2025, dont 40% de logements sociaux. Entreprises : plus de 3 200. La ville accueille de grandes entreprises, pas forcément au travers de leur siège social. L’Oréal, par exemple, vient d’inaugurer à Saint-Ouen le plus grand centre de recherche sur le cheveu au monde, qui accueille 500 scientifiques. La ville accueille aussi Danone, PSA, Alstom, Bacardi-Martini France, Celio, Kuoni, entre autres. Sport : l’emblématique équipe de foot du Red Star et son stade Bauer. Culture : parmi les structures phares, citons les Puces, l’École nationale supérieure des beaux-arts, l’espace Pierre-Cardin et son musée, Mains d’Œuvres, le Théâtre du Picolo, l’Espace 1789 dont le cinéma a des liens avec les trois salles d’art et essai de Plaine Commune, l’école Mondine Garcia de jazz manouche, et Commune Image, espace collaboratif de 2 500 m2 dédié aux métiers de l’audiovisuel.

vous avez hésité entre plusieurs communautés d’agglomération avant d’opter pour Plaine Commune. qu’est-ce qui a motivé votre choix  de nous rejoindre ?Si le Grand Paris avait créé une communauté urbaine de la capitale, peut-être l’aurions-nous rejointe. il faut

prendre en compte notre position géographique singulière : nous sommes une commune de l’ouest de la Seine-Saint-Denis, tournée vers la Seine et voisine des hauts-de-Seine. Si bien que nous étions aussi intéressés pour rejoindre des communes de ce département… cela n’a pas pu se faire ! Ce n’est pas plus mal. Plaine Commune

représente un choix plus positif : nous avons avec elle tellement plus de points communs ! Et le territoire de la culture et de la création qui échoit à nos neuf villes va nous rapprocher encore.

qu’est-ce qui rapproche saint-ouen et Plaine Commune ? Ces trente dernières années, nous avons partagé un déve-loppement similaire : intense tertiarisation après la désin-dustrialisation, et volonté, en même temps, de préserver le tissu des petites et moyennes entreprises (PME). Nous avons fourni les mêmes efforts pour attirer les entreprises, accueillant des milliers d’emplois dans des bâtiments neufs. Et n’oublions pas non plus la proximité avec Paris, qui ac-croît notre attractivité. il y a la volonté d’accueillir chez nous tous les types de populations, y compris les plus modestes, et d’avoir des territoires mixtes à tous points de vue.

tant de points communs à l’échelle économique, n’est-ce pas dangereux ? les territoires peuvent devenir de sérieux concurrents. Non, justement, parce que l’entrée de Saint-Ouen dans Plaine Commune est l’occasion, comme l’a souhaité Pa-trick braouezec, de combattre la concurrence et de jouer davantage collectif. Les problématiques de développe-ment similaires, les enjeux communs, nous allons les por-ter avec notre grande voisine, conscients que Plaine Com-mune est devenue un acteur puissant dans ses négociations avec l’État, la Région ou des institutions comme la RAtP. Ces derniers n’accordent pas la même attention à une petite commune comme Saint-Ouen qui, du coup, va augmenter la force de frappe de Plaine Com-mune en la rejoignant.

quels sont les atouts de saint-ouen ? qu’apportez-vous dans la corbeille de mariage ? il y a d’abord la position originale de notre ville par rapport à Paris : nous sommes la commune limitrophe de la capitale qui partage le plus de frontières avec elle. Et, contrairement à d’autres communes, il y a continuité de territoire avec la

« Saint-Ouen devient une porte d’accès de Paris à Plaine Commune ! »

et quels sont les espoirs de vos administrés en rejoignant Plaine Commune ? ils souhaitent devenir plus forts pour lutter contre les mêmes fléaux et pour apporter une aide plus grande à la jeunesse. il y a aussi une prise de conscience évidente que le bassin d’emploi s’accroît considérablement, ce qui est bon, justement, pour lutter contre le chômage des jeunes. Comme les élus, les habitants attendent de mieux porter les exigences de Saint-Ouen grâce à la communauté d’agglomération. Pascal marion ●

Les Docks de Saint-Ouen vont se compléter

avec le développement de Pleyel.

s saint-ouen, Portrait exPressPopulation : 47 000 habitants. Emplois : 36 000. Habitat : plus de 2 600 logements construits depuis 2005 ( 380/an ) et plus de 500 logements supplémentaires prévus chaque année jusqu’en 2025 ( dont 40% de logements sociaux).Entreprises : plus de 3 200. La ville accueille de grandes entreprises, pas forcément au travers de leur siège social. L’Oréal, par exemple, vient d’inaugurer à Saint-Ouen le plus grand centre de recherche sur le cheveu au monde, qui accueille 500 scientifiques. La ville accueille aussi Danone, PSA, Alstom, Bacardi-Martini France, Celio, Kuoni, entre autres. Sport : l’emblématique équipe de foot du Red Star et son stade Bauer. Culture : parmi les structures phares, citons les Puces, l’École nationale supérieure des beaux-arts, l’espace Pierre-Cardin et son musée, Mains d’Œuvres, le Théâtre du Picolo, l’Espace 1789 dont le cinéma a des liens avec les trois salles d’art et essai de Plaine Commune, l’école Mondine Garcia de jazz manouche, et Commune Image, espace collaboratif de 2 500 m2 dédié aux métiers de l’audiovisuel.

en direct d’interneten direct d’internet

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saint-denis en quatre balades www.saintdenisentreleslignes.fr

Ce web-documentaire propose quatre balades dans Saint-Denis, agrémentées de photos et de reportages sonores, donc sans vidéo. Hébergé sur le site de la mairie, il est réalisé par le collectif de photographes Contextes, en collaboration avec la direction de la communication de la Ville. Les quatre lignes de vie sur lesquelles il fait voyager l’Internaute se déclinent en vingt-six étapes qui développent autant de reportages : à chaque fois, un habitant nous guide et nous fait découvrir un lieu ou un acteur dionysien. Cela peut être le club de football féminin, le dernier maraîcher de Saint-Denis, ou encore le musée d’Art et d’Histoire. Le charme de ce web-documentaire, c’est qu’il privilégie la photo à la vidéo. Son élaboration ne s’est pas faite à la légère : deux ans de travail, dont six mois d’immersion dans Saint-Denis.

ivre d’imagesles industries de l’image, dopées par le territoire de la culture et de la création, vont avoir besoin de davantage de salariés. Pour tout savoir sur les formations aux métiers de l’image, rendez-vous sur ce site !

voilà un site qui complète à merveille notre dossier Agglo tendances (pages 26

et 27). il est consacré au Forum des formations et des métiers des métiers de l’image qui s’est tenu à

Épinay-sur-Seine les 16 et 17 mars. Mais il reste d’actualité car son es-pace ressources recense tous les liens utiles, comme celui du Pôle européen des sciences et métiers de l’image et du son ou, plus sur-prenant mais aussi profitable, celui de l’ Association des chefs déco-rateurs de cinéma ! Le Guide des formations aux métiers de l’image, élaboré pour le Forum et téléchar-geable, est une mine. Et puis on y trouve une compilation de tous les clips envoyés pour le jeu-concours vidéo de l’édition 2012 du Forum. Un flux d’images qui disent le talent et l’imagination des jeunes du territoire. ●

Festival Métis : demandez le programme ! www.metis-plainecommune.com

depuis le site du festival, on peut télécharger son bulle-tin de réservation aux dif-

férents concerts programmés par Métis jusqu’à juin. Et le menu est appétissant : Ibrahim Maalouf, Ciel d’Athènes à New York, Femi Kuti et Arthur H, entre autres. Le 27 mars, le concert « Sujet rock à Suger » était retransmis en streaming sur le site de Métis, mais aussi sur ceux de Plaine Commune, de France Musique, de

Gare/ConFluenCe : tout sur le Chantier www.gareconfluence.fr

Ce site a été créé pour ceux qui veulent tout connaître du projet de réaménagement du quartier Gare/Confluence à Saint-Denis, au confluent du canal Saint-Denis et de la Seine, et en suivre le déroulé jour après jour. Outre le calendrier des opérations et une carte très claire qui montre les différents aménagements prévus (transports, logements, équipements publics, espaces verts, etc.), on peut aussi connaître les dates des prochaines consultations des habitants. Bonne nouvelle, on nous annonce la réinstallation de l’ancienne horloge du parvis de la gare, qui aura juste changé de place : elle sera désormais au débouché de la passerelle piétonne, et non plus à la sortie de la gare. À noter aussi : le quartier Gare/Confluence a été choisi comme terrain d’expérimentation pour Véligo, service mis en place par la Région Ile-de-France, qui permettra de garer son vélo en toute sécurité, dans un local fermé aux abords de la gare. Inauguration : septembre prochain, après quatre mois de chantier.

à aubervilliers, l’art se Fabrique aussi en labo

www.leslaboratoires.org Les Laboratoires d’Aubervilliers sont un lieu dédié à la recherche artistique, dans toutes les disciplines. Ils s’efforcent de favoriser la réalisation de projets qui ne sont pas adaptés aux systèmes habituels de production artistique et culturelle, souvent parce que l’objet des recherches, voire leurs formats, ne correspondent pas à ce qui pourrait aider les artistes à être reconnus dans leurs disciplines. Leur site Internet présente l’actualité des Laboratoires, ainsi que leurs archives depuis 2001. Les recherches et le site sont pointus. Pas évident, par exemple, de répondre à la demande de deux acteurs qui souhaitent entrer en communication avec un ostéopathe ou une esthéticienne pour travailler dans leur cabinet sur leurs patients et produire ensuite une création théâtrale ! Mais on peut également trouver des choses plus abordables, comme une rencontre avec le grand paysagiste Gilles Clément à l’occasion de la création d’un jardin hors sol, qui répond au beau nom de La Semeuse. Le site est bilingue français-anglais car il est lié à un réseau d’avant-garde européen.

Pages réalisées par Pierre legrand.

http://forum-image.plainecommune.fr

Divertimento connaît la musique www.orchestredivertimento.com

la Ville de Saint-Denis et du lycée Suger. C’est d’ailleurs à l’auditorium flambant neuf du lycée qu’avait lieu le concert, en partenariat avec la section BTS Audiovisuel de l’établis-sement scolaire, qui le filmait et l’en-registrait. On eut droit à un quatuor à cordes classique formé de musiciens de l’Orchestre philharmonique de Radio France qui croisait le rock avec le groupe Bravery in Battle, dans un raccourci très efficace qui allait de Debussy à Björk en passant par Steve Reich et Philip Glass. Bref, le festival a tenu, une fois de plus, sa promesse de métissage. ●

l’orchestre symphonique Di-vertimento (OSD) s’est offert un nouveau site Internet. On

y trouve facilement toute l’activité de cette formation, créée en 2003, qui réunit 70 musiciens permanents - dont trois solistes - issus de Seine-Saint-Denis, de Paris et de la Région Ile-de-France. Dirigé par la chef Zahia Ziouani, Divertimento donne en moyenne 30 concerts par an et, dans sa démarche de démocratisa-tion de la musique classique, sait faire preuve d’originalité, comme ce cycle consacré aux musiques de

films, programmé en juin. Un temps fort de l’orchestre, en 2012, sera sa tournée en Algérie, du 1er au 12 juil-let, dans le cadre de la commémo-ration du cinquantenaire de l’indé-pendance de l’Algérie. Cela devrait renforcer les liens qui, depuis 2008, unissent l’OSD à l’Orchestre sym-phonique national d’Algérie. Mais juste avant de partir pour l’Algérie, un concert célébrant les accords d’Évian sera donné le 23 juin par l’orchestre à l’Espace culturel Dis-pan de Floran, à L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne). ●

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PUB Nos espaces publics ont de l’avenir...Où que l’on soit à Plaine Commune, l’espace public n’en finit pas de se réinventer. Tramways qui sortent de terre au cœur des centres-villes de Saint-Denis ou d’Épinay-sur-Seine, jardins collectifs, voies cyclables qui se construisent, parvis qui s’aménagent. S’ils composent un nouveau cadre de vie au quotidien, plus varié et plus partagé, ces espaces de circulation et de verdure s’intègrent surtout désormais dans une vision commune du territoire qui reflète son identité. Cet « esprit d’espace public Plaine Commune », décliné de la conception jusqu’à l’entretien, se formalisera dès juin prochain sous la forme d’un guide inédit d’aménagement public, destiné aux maîtres d’ouvrage. « Nous voulons que ces espaces se conçoivent au plus près des usagers pour que chaque habitant s’y retrouve et en profite pleinement », explique Benoît Le Foll, en charge de la coordination des espaces publics. Maître mot de ces nouveaux espaces partagés : l’innovation. Elle s’intègre dans une logique de sobriété et d’efficacité. Ici, en adoptant une gestion modulée de l’éclairage dont le niveau s’abaisse désormais automatiquement de 23 h à 5 h du matin. Ailleurs, en proposant une signalétique de passages piétons adaptée aux non-voyants ou un aménagement des voies de tramway facilitant l’implantation de commerces de proximité... « Nous voulons juste que nos espaces publics deviennent le miroir de notre diversité, explique Roland Bouvard. Ainsi, ils seront les moteurs de la transformation du territoire. » dossier réalisé par régis de Closets.

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un espace

public interactif pour

le stade de France

Mieux partager l’espace public

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de la place pour chacun Un espace vert au pied de chez soi, des rues piétonnes ou des parvis aménagés et, demain, les nouvelles stations des trams t1, t5 et t8 …Depuis quelques années, les es-paces publics de l’agglo offrent une palette de plus en plus variée de cadres de vie et de déplacements aux habitants. En plus des trois lignes de tramway, ils accueilleront d’ici à quatre ans 90 kilomètres de pistes cyclables, des circuits de « promenades vertes », des trottoirs aménagés pour les parents et leurs poussettes et les personnes âgées ou à mobilité réduite. Mais cette gamme de services se heurte à un obstacle de taille : celui de la place nécessaire pour loger tous ces nou-veaux usages. « Un piéton a besoin de 1,5 mètre de largeur de trottoir, une piste cyclable d’autant, détaille Laurence Gonnet, directrice de la voirie et des déplacements de Plaine Commune. Or, nos espaces ne sont pas extensibles à l’infini . » Pour évi-ter la saturation, une seule solution : le partage de l’espace public et la nécessaire conciliation des usages. À charge pour chacun de bâtir ses itinéraires au gré des réseaux et modes de déplacements existants. « L’espace public permettra tantôt de

prendre son vélo ou sa voiture, tantôt de prendre le tram, précise Laurence Gonnet. Notre rôle est de rendre ces réseaux cohérents entre eux. » Prévu à l’horizon 2025 sur une distance totale de 200 kilomètres, le plan des voies cyclables débutera par un pre-mier réseau ralliant les principaux centres d’activité du territoire. « On l’étoffera au fur et à mesure pour que les pistes trouvent leur place naturellement », confie Georges Oliveira, chef du service exploitation de la voirie. Le plan d’accessibilité de la voirie pour les personnes à mobilité réduite se déploie, lui aus-si, de manière progressive et concertée avec, d’ici à fin 2013, une première mise aux normes des ar-rêts de bus... Même scénario pour le futur réseau d’espaces verts tissant promenades et parcours sportifs entre les différents poumons verts de l’agglo. « On a déjà une première continuité verte avec l’aménage-ment du centre-ville d’Épinay-sur-Seine qui permet de marcher au vert sur 2 à 3 kilomètres, d’Argenteuil à Saint-Denis, explique Valery Loriot, en charge des espaces verts. On dessinera les autres corridors au fur et à mesure des chantiers qui appa-raissent sur le territoire, en profitant des opportunités. »

Mieux coordonnés, les espaces pu-blics sont également exploités pour des usages de plus en plus variés : à l’image des parcelles du foncier communautaire en attente de chan-tier, qui se transforment aujourd’hui en jardins sauvages avant l’arrivée des bulldozers. « On pourrait aussi mieux intégrer les autoroutes en mul-tipliant sur notre territoire les points d’entrée et de sortie, pour aller par exemple de Saint-Denis à La Cour-neuve », suggère Roland bouvard, directeur général des services tech-niques. Cette volonté de constituer un réseau d’espaces publics à la fois coordonné et diversifié à l’échelle du territoire ne peut fonctionner que s’il offre un niveau de services homo-gènes à tous. Pour Laurence Gonnet, « l’espace public, lieu d’une égalité incarnée, doit garantir à tous les mêmes fondamentaux d’éclairage, de revêtement ou de mobilier urbain. Son partage commence là... » ●

Points d’éClairaGe PubliC

les espaces publics de Plaine Commune, qui accueillent trams et pistes cyclables avant d’intégrer des corridors verts, sont de plus en plus accessibles, mais aussi de plus en plus occupés. Plans de déplacements et politiques d’aménagement communautaires tentent de mieux faire cohabiter tous les usages du quotidien.

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Le square des Acrobates, un espace vert au cœur de La Plaine.

« le tram, vecteur d’un nouvel art de vivre en ville » yves Couloume architecte et fondateur du cabinet attica, en charge du projet de futur tram t8 reliant saint-denis, épinay-sur-seine et villetaneuse.

« Nous n’avons pas voulu enfermer le tracé du T8 dans un espace à part, mais au contraire l’ouvrir sur la ville. Le tramway apporte à l’espace public des rues moins bruyantes et moins agressives, une voirie plus accessible et dégagée. C’est une meilleure qualité de vie en ville. On en profite pour dynamiser les espaces existant tout le long du tracé. Pour créer des promenades. Pour fluidifier la circulation. À Saint-Denis, on se sert du passage de la ligne pour rendre la rue Brise-Échalas piétonne et réaménager une passerelle plus large, dotée de rambardes transparentes au niveau de la gare RER du Grand Stade. On ouvre également le square Geyter avec des bancs et l’on profite de l’installation d’un arrêt à Épinay pour faciliter la traversée de la rue de la République. Partout, le tram vient rendre l’espace public plus facile à vivre. Matériaux et mobiliers urbains sont d’ailleurs choisis en continuité avec ceux existants. C’est une véritable démarche intégrative, peut-être moins spectaculaire, mais qui tient vraiment compte des usages. »

Point de vue

Partager l’espace public, c’est bien. Le partager dans un Stade de France drainant jusqu’à

80 000 spectateurs, c’est mieux ! Pour accompagner supporters ou fans, la mairie de Saint-Denis et la communauté d’agglomération vont déployer dès fin 2012 un dispositif d’aménagement d’espace public sans précédent les jours d’événement. Au menu : écrans géants, bornes interactives d’information, surpre-nantes silhouettes holographiques d’hôtesses sortant du parvis pour informer les spectateurs et stands de vente mobiles autour de l’enceinte.

Trois maisons Folie seront aména-gées dans un esprit écoresponsable au niveau des gares RER B et D, ainsi que sur l’esplanade de l’Écluse. Au programme : points d’information, animations musicales ou théâtrales, expositions, retransmissions, lieux de convivialité… Et les souterrains des autoroutes A1 et A86 bénéficieront d’éclairages renforcés. La plupart des dispositifs interactifs fonction-neront en permanence, fournissant des informations sur le territoire et animant un quartier en expansion qui accueillera 16 000 nouveaux salariés dans les cinq à dix ans... ●

le parvis du stade de France va bientôt changer de visage pour mieux accueillir les spectateurs les jours d’événement.

Kilomètres de Pistes CyClables d’iCi à 4 ans

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il y a ceux qui ne le remarquent jamais... et ceux qui le voient par-tout. qu’il s’agisse de mauvaises

herbes dans les fissures au sol, de tags aux murs ou de gravats aban-donnés en bord de route, le manque de propreté des espaces publics reste l’un des problèmes les plus mal vécus. « La propreté est prioritaire aux yeux des usagers », constate Robert Figueras, directeur de la Pro-preté de Plaine Commune. Pour preuve, les quelque 27 000 appels annuels d’Allo Agglo ! Lancé en 2007 pour répondre aux doléances des usagers, le centre d’appel traite 80% de demandes liées... à des collectes de déchets, des dégradations ou des dépôts sauvages !

des réflexes à intégrerÀ l’heure où les chantiers se multi-plient sur le territoire, la commu-nauté d’agglomération a choisi de faire de l’entretien des rues, parcs et places un vrai sujet d’aménagement urbain. « Il s’agit de pérenniser notre patrimoine public existant, mais aussi d’éviter de voir celui qui est en

construction se dégrader rapidement, explique Roland bouvard, directeur général des services techniques. Pour cela, on sait que l’on ne peut plus se contenter de poubelles et de ba-layeuses. On doit partager une vraie démarche propreté avec tous les ac-teurs de l’espace public. » À charge pour les aménageurs, pas toujours soucieux du devenir de leurs constructions, de penser à l’entretien dès la phase de projet. Le futur guide des aménagements publics, destiné à tous les maîtres d’ouvrage du ter-

ritoire, fera d’ailleurs la part belle aux recommandations en termes d’en-tretien. À charge aussi pour les usa-gers d’intégrer de vrais réflexes pro-preté au quotidien. Plus facile à dire qu’à faire? Pas forcément. « On n’est plus dans l’époque des slogans faciles comme “La propreté, l’affaire de tous”, explique Robert Figueras. La sensibilisation passe désormais par une dynamique d’échanges avec les habitants : on prend mieux en compte leur ressenti afin qu’eux-mêmes s’im-pliquent plus en retour. » des brigades de préventionÀ Plaine Commune, l’avis des habi-tants est directement intégré dans le travail des équipes de terrain. Et cela par le biais des courriers reçus et des appels à Allo Agglo !, étudiés attenti-vement. « Ces avis sont des données précieuses qui complètent nos critères techniques, explique Robert Figueras. Cette approche nouvelle, encore expé-rimentale, nous aide à gérer l’entretien des espaces en rapport direct avec

sus aux papiers gras, mauvaises herbes et dépôts sauvages! à l’heure des grands chantiers, Plaine Commune veut faire du bon entretien des espaces publics une priorité des politiques d’aménagement. avec des services plus réactifs mais aussi une meilleure responsabilisation des usagers.

« l’entretien se travaille dès la conception des espaces »s que représentent les coûts d’entretien de vos espaces publics?F.s. Entre la réparation de dalles ou de lampes et le passage des balayeuses, l’addition grimpe vite. Pour un parvis comme celui de la nouvelle gare RER de Saint Denis, ce sont environ 40 000 euros par an.

s et quid de l’impact environnemental ?m.b. Il est important, notamment pour le désherbage, à cause des produits phytosanitaires utilisés. On ne le sait pas, mais c’est en ville que ces produits polluent le plus. Leur emploi est déjà interdit dans les lieux sensibles comme les écoles ou hôpitaux.

s Peut-on limiter tous ces impacts en intégrant les questions d’entretien dès la conception des espaces ?F.s. C’est tout l’enjeu. On demande désormais aux aménageurs de nous fournir très tôt des projections du coût d’entretien des équipements. Ça aide à la sensibilisation de tous. On oriente aussi nos préconisations vers des équipements aux revêtements plus résistants et moins salissants, ce qui facilite le passage des balayeuses. m.b. En matière de lutte contre les mauvaises herbes aussi, on sensibilise les aménageurs. Des recommandations simples peuvent être efficaces car la mauvaise herbe profite de toutes les malfaçons. Éviter d’installer des allées surdimensionnées ou des sols qui se fissurent peut suffire.

s la sensibilisation des aménageurs aux questions d’entretien est-elle en bonne voie?F.s. C’est un sujet où les mentalités évoluent vite. Avec certains, on va même jusqu’à anticiper les nuisances pendant les phases de travaux. C’était impensable il y a quelques années.m.b. Mais la sensibilisation concerne aussi les utilisateurs ! On peut limiter les nuisances, mais il faut aussi accepter que ces espaces vivent – et donc se dégradent. En ville, la nature sauvage ne doit pas être nécessairement considérée comme « sale ». C’est un point clé.

Florent serrat responsable du service Grands travaux de l’agglo

marion bréhéret directrice de l’unité territoriale Parcs et jardins de Pierrefitte / stains / villetaneuse

l’usage qui en est fait. » Mieux pris en considération, les habitants sont ap-pelés en retour à mieux se mobiliser. Lancé en 2011, le Guide de la propreté est relayé par des campagnes régu-lières de sensibilisation, en particulier auprès des jeunes. « Notre discours est simple : on dit ce qu’on fait, ce qu’est la loi et ce que ça coûte. C’est une démarche de coresponsabilisation. » Elle s’incarne tout particulièrement par les brigades de prévention des dépôts sauvages, déjà déployées à Aubervilliers, La Courneuve et Saint-Denis. Composées de cinq agents de terrain, les équipes traquent gravats à ciel ouvert ou ordures « oubliées » sur la chaussée. Pour sensibiliser les habi-tants mais aussi pour sanctionner si besoin, en identifiant les responsables et en établissant des constats. « Le but n’est pas d’avoir une approche policière mais de faire partager cette démarche propreté par le plus grand nombre. Et souvent les contrevenants retirent d’eux-mêmes les ordures sauvages, avant la sanction. » ●

La propreté : on y travaille de jour comme de nuit !

s allo aGGlo !, la ProPreté au bout du Fil !

Un dépôt sauvage au pied de son immeuble ? Un bac à fleurs cassé à réparer ? Un canapé à envoyer à la déchèterie ? Un coup de fil à Allo Agglo ! (1) et

le tour est joué ! En cinq ans d’existence, la centrale d’appel est devenue incontournable pour gérer les déchets au quotidien. En témoignent les 27 400 appels reçus en 2011. Au bout du fil, quatre opératrices relaient les requêtes et commandent les interventions. Comptez 48 heures pour retirer un dépôt sauvage, une semaine pour remplacer un bac. L’étape suivante du service : la généralisation des rappels après intervention, pour savoir si l’usager qui a appelé est satisfait. Histoire de rassurer les usagers, mais aussi d’améliorer la qualité du travail des équipes de terrain.(1) 0 800 074 904. Du lundi au vendredi de 8h30 à 17h30. Le samedi de 8h30 à 12h30.

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Espaces publics pluspropres et durables ? Chiche...

4 questions à…

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Sous les pavés, plus de 400 kilomètres de réseaux ! à l’heure où le territoire se transforme en surface,

un chantier s’engage en sous-sol pour rendre les réseaux plus sûrs et plus accessibles aux habitants...

si l’on parcourt à longueur de journée rues, parcs ou parvis de l’agglo, on ignore généra-

lement que l’espace public com-munautaire se prolonge... sous nos pieds ! Comptez 60 kilomètres de réseaux de chauffage serpentant sous Saint-Denis et La Courneuve, et plus de 357 kilomètres de cana-lisations souterraines d’eaux usées et pluviales pour Plaine Commune dans son ensemble, plus la fibre optique.Développées de manière désordon-née depuis le xixe siècle, certaines de ces autoroutes des profondeurs font aujourd’hui l’objet d’une atten-tion particulière. En jeu : la sécuri-sation d’un réseau parfois vétuste et le raccordement aux différents services enterrés. La gestion des infrastructures d’assainissement fait l’objet d’un plan communau-taire spécifique doté de 126 mil-lions d’euros sur vingt ans. La moitié des conduits qui évacuent les eaux

sont à ce jour recensés et inspec-tés ! « C’est un travail difficile car beaucoup sont trop étroits pour être visitables par un agent », explique Christine Costecalde, directrice de l’Assainissement et de l’Eau à Plaine Commune. Pour mener à bien son recensement, l’agglo s’est dotée d’une caméra à tête rotative qui vi-site les couloirs sur un chariot. 30 % du patrimoine non accessible a été ainsi exploré. Objectif de ce travail de fourmi : permettre de meilleures interventions préventives en cas de fuite ou d’effondrement.

systématiser les contrôles de conformitéL’autre défi du plan communautaire concerne la mise en conformité des raccordements. qu’il s’agisse d’habitat collectif ou pavillonnaire, nombre d’entre eux sont défec-tueux, et les propriétaires n’en ont souvent pas conscience. D’où les risques importants de pollution du sol. Mais depuis janvier 2012, les contrôles de conformité sont sys-tématisés lors des ventes de biens. Un guichet unique a aussi été mis en place pour aider au finance-ment des travaux. En matière de

chauffage, c’est moins l’âge des conduits qui inquiète que le niveau de raccordement. quatrième plus grand réseau de France, le réseau de Saint-Denis dessert la plupart des logements hLM de la ville aussi bien que le Stade de France. Problème : construit dans les années 1970, il souffre du développement des nou-velles normes de construction de bâ-timents à basse consommation, net-tement moins énergivores. Résultat, faute de demande, la part d’énergies renouvelables du réseau est tombée à 26%, alors que la loi exige que cette part soit à au moins 55% d’ici à 2015 pour que les factures des abonnés bénéficient d’une ristourne de tVA... « Nous voulons profiter des nou-veaux programmes de construction pour l’étendre vers Pleyel et la Plaine, explique Marie-Carmen Morcillo, en charge du service Maîtrise d’ouvrage ANRU. À terme, un raccordement à l’ensemble des communes de l’agglo-mération serait sûrement la meilleure solution. » Et la fibre optique ? Le dé-veloppement de l’accès au très haut débit n’est plus un luxe : il est devenu indispensable au développement du territoire, autant que l’électricité ou les transports. Et de bonnes solutions

«la vie des locataires est transformée » roselyne le FloCh Présidente de l’amicale des locataires Pierre-sémard (saint-denis)

« L’installation de colonnes enterrées pour vider les ordures transforme la vie des locataires. Avant, on fonctionnait avec des vide-ordures communs, disposés à chaque étage. Les sacs traînaient et attiraient même des rats ! Grâce aux colonnes enfouies, nos communs redeviennent propres et hygiéniques. On a travaillé à expliquer leur bon fonctionnement aux usagers. La seule difficulté tient à la taille des sacs poubelles, qui peuvent parfois bloquer l’embouchure des colonnes. Mais ce nouveau système est un vrai succès. »

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« à terme, plus de 50% de nos logements équipés de colonnes enterrées »

s en quoi consiste le programme de colonnes enterrées de Plaine Commune habitat (PCh) ?Nous avons engagé ce programme il y a trois ans. Il s’agit de cuves creusées jusqu’à trois mètres de profondeur, dans lesquelles les habitants déposent leurs ordures. Il y a des bouches au sol pour mettre ses sacs et différentes cuves permettent le tri sélectif. Des camions viennent vider régulièrement les déchets. Le système présente de nombreux

avantages : adieu aux locaux à ordures pas toujours propres, adieu aux conteneurs qui débordent. Et le système est aussi plus économique, les collectes n’étant plus quotidiennes. Aujourd’hui, 20% du parc de PCH est équipé.

s à quelle vitesse le programme va-t-il se déployer?C’est difficile à dire. On estime, à terme, pouvoir équiper plus de 50% de nos logements. Nous travaillons avec Plaine Commune pour reconstituer les cartes des réseaux souterrains, car avant tout

projet il faut vérifier qu’il y a de la place pour nos colonnes entre les réseaux de chauffage ou d’assainissement existant. Ce qui n’est pas toujours le cas.

s quelles sont les autres difficultés?On ne peut pas les creuser là où les nappes phréatiques sont trop affleurantes – c’est le cas notamment Cité Verlaine, à La Courneuve. Il faut aussi éduquer les habitants pour qu’ils utilisent des sacs poubelles résistants, adaptés à ces cuves.

alain hajjaj directeur général adjoint de Plaine Commune habitat.

apparaissent, comme le réseau irisé, qui se déploie sous Plaine Commune. il s’agit de fibres brutes, non encore activées, qui assurent une parfaite continuité avec le réseau parisien. Mais le cadre actuel retenu par l’État, qui favorise la logique de marché des délégations de service public, laisse un tiers du territoire communautaire mal fourni, principalement les zones peu denses, pavillonnaires. Une solution urgente est à trouver. ●

s eurosCoût moyen annuel de la redevance assainissement par foyer sur l’agglomération. Ce coût correspond à une consommation de 120 mètres cubes. Le montant de la redevance (0,24 centime/m3) est bloqué depuis 2009 à Pleine Commune.

s eurosPlafond d’aide qui peut être obtenu pour financer les travaux de raccordement au réseau d’assainissement.

Part d’énergies renouvelables (gaz et géothermie) du réseau de chauffage de La Courneuve. Le réseau de Saint-Denis, lui, est alimenté à 26% en énergies renouvelables (bois et gaz).

ChiFFres Clés

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Scruter les autoroutes

des profondeurs !

« Un guichet unique pour financer les travaux de mise en conformité. »

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à la une interview

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notre dossier porte sur l’espace public. mais, au fait, comment le définir ? Définir l’espace public urbain n’est pas facile ? je vais m’appuyer sur deux contributions. Celle d’un professionnel d’abord. Lors du dernier débat relatif à la construction des immeubles de grande hauteur, un architecte indiquait que les difficultés que posent les tours résident moins « dans leur tête que dans leur pied ». Autrement dit, les tours interpellent surtout sur la manière dont elles s’inscrivent dans l’espace urbain et sur la gestion de la concentration des flux d’usagers, de véhicules qu’elles génèrent.Autre contribution : celle de l’écrivain Georges Perec qui, dans un petit livre inclassable, Tentative d’épuisement d’un lieu parisien, décrit tout ce qu’il voit depuis la place Saint-Sulpice à Paris. il commence son livre en énumérant tous les bâtiments qui délimitent la place, puis il décrit ensuite, au fil des pages, l’ensemble de ce qui se déroule sur cette place : les déplacements des piétons, les passages des autobus, la circulation des véhicules, jusqu’à l’envol des pigeons !

L’espace public traite de sujets aussi divers que les places et les rues, la distribution d’eau, les réseaux d’assainissement, l’éclairage public, le chauffage des immeubles collectifs ou la collecte des déchets. Il accueille aussi les transports qui le traversent et les travaux qui s’y déroulent. Sans oublier, nous dit le poète, l’envol des pigeons !

Directeur général des services

techniques de Plaine Commune roland bouvard

vos deux exemples, celui du professionnel et celui du simple usager, se complètent et expriment la même perception de l’espace public en ville…Oui. L’espace public n’existe que par rapport aux bâtiments et aux constructions. il structure et compose la ville, met en scène l’architecture. L’espace public, c’est aussi le bien de tous et de chacun, c’est un lieu d’échange. il représente un bien en commun, un patrimoine en partage.

quelles sont les missions des services techniques en ce qui concerne l’espace public ?Si l’on s’en tient à l’aspect patrimonial, les services tech-niques assurent deux missions principales et complémen-taires. ils agissent d’abord en qualité de gestionnaire, c’est-à-dire qu’ils surveillent, conservent, exploitent et entretiennent ce patrimoine pour assurer le meilleur usage possible pour chacun, tout en préservant l’intérêt général. Puis ils agissent en qualité de propriétaire (de maître d’ou-vrage), ils transforment donc l’espace public en le moder-nisant et en le développant. Cela pour répondre aux nou-velles attentes des usagers et pour accompagner les mutations en cours dans la ville.

Pour vous, quelles sont les caractéristiques d’un espace public de qualité ? Un espace public de qualité participe de l’ambiance générale perçue par les habitants et les usagers. il doit donc être discret. Ensuite, il doit être sobre en besoins de maintenance et d’entretien. Sobre ne veut pas dire banal ni pauvre, car l’espace public doit aussi avoir une identité affirmée, basée sur le choix de matériaux plus ou moins élaborés, adaptés aux différents niveaux d’usages. L’espace public doit être adaptable et évolutif : une place ou un quartier doivent pou-voir accueillir une manifestation festive ou sportive. il faut qu’il puisse évoluer en fonction des nouveaux usages : diver-sité des modes de déplacement, nouvelles technologies. je pense notamment aux dernières techniques de collecte des déchets, avec l’implantation sur le domaine public de dispositifs de tri sélectif, ou aux nouveaux modes de com-munication avec l’arrivée prochaine de mobiliers urbains interactifs. Ces exigences sont à l’origine de l’élaboration d’un Guide de l’aménagement des espaces publics à Plaine Commune que nous venons de finaliser et qui doit nous permettre d’atteindre ces objectifs de qualité. ●

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s struCtures(entreprises, collectivités, organismes de formation…) réunies dans le Pôle Média Grand Paris, pour développer la filière image dans le nord parisien et en Seine-Saint-Denis, en soutenant entre autres, les projets innovants et les actions de formation.

s heCtaresc’est la superficie de la Cité européenne du Cinéma qui ouvrira en septembre à Saint-Denis. Elle comportera des studios, des bureaux dont ceux de la société du réalisateur Luc Besson, EuropaCorp, et hébergera l’École nationale supérieure Louis-Lumière, qui forme aux métiers de l’image, du son et de la photo.

s des emPlois de la Filière imaGe Française sont loCalisés en seine-saint-denis.Cela représente 14 878 professionnels travaillant dans le département. C’est Plaine Commune qui concentre la majorité de cette activité grâce aux équipements de tournage et de post-production qui y sont situés.

ChiFFres Clés

à Plaine Commune et à saint-ouen, le territoire de la culture et de la création va dynamiser l’économie locale. avec, à la clé, de nombreux emplois dans les métiers de l’image. Pour vous !

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territoire de la culture et de la création est de favoriser un recrutement local et de faire émerger un vivier de talents dans lequel puiser. Un pari ambitieux, dans une filière où certaines formations restent chères et où la capacité à se créer du réseau demeure un atout important.

on entre dans une nouvelle dimensionPourtant, une véritable dynamique s’enclenche d’ores et déjà. « Notre priorité, c’est d’informer sur les métiers de la création au sens large, explique Richard Gendron, directeur de l’Emploi et de l’insertion de la communauté d’agglomération. Nous venons de publier l’édition 2012 du Guide des formations aux métiers de l’image et nous avons aussi mené une étude pour identifier les métiers supports, pourvoyeurs d’emplois, qui peuvent correspondre aux sou-haits de la population de Plaine Commune. Comme celui de webmaster. » L’audiovisuel et le cinéma sont déjà bien implantés sur le territoire, mais l’élan apporté par le Grand Paris va faire entrer Plaine Commune dans une nouvelle dimension, côté emploi. élisabeth Callard ●

es projets majeurs vont voir le jour dans les mois et les années à venir à Plaine Commune, portés par le territoire de la culture et de la création. Comme celui de la Cité européenne du cinéma, bien-tôt inaugurée à Saint-Denis. Mais cette

dynamique de création devrait aussi attirer de nombreuses petites entreprises, amenées à collaborer, travaillant en réseau et fournissant aussi des clients étrangers, sensibles à la réputation française en matière de création audiovi-suelle. Grâce à la collaboration entre les collectivités locales, les établissements scolaires, les organismes de formation et les entreprises, Plaine Commune pourrait bénéficier de nombreuses créations d’emploi. Photographie, graphisme, multimédia, production audiovisuelle, animation 2D /3D, effets spéciaux, décors, costumes, maquillage : les métiers concernés sont très divers et requièrent des niveaux de formation allant du CAP au master. Cette palette très large est une chance à saisir pour les habitants du territoire, notamment les jeunes. L’objectif de tous les acteurs du

Les métiers de l’image : un bel

avenir en perspective !

Des métiers de l’image pour vousavis !

« tout faire pour recruter localement »

s la filière image est déjà bien implantée sur le territoire de Plaine Commune. a-t-elle un impact fort en matière d’emploi ?Les sociétés de l’audiovisuel ont franchi le périphérique depuis de nombreuses années déjà, attirées par le foncier disponible. Elles ont notamment implanté leurs studios et leurs structures de tournage à la Plaine-Saint-Denis. Auparavant, d’autres entreprises comme les laboratoires Éclair à Épinay-sur-Seine ont contribué à l’émergence de la filière image sur le territoire. Aujourd’hui, ce secteur représente 14 878 emplois en Seine-Saint-Denis, dont une part très importante d’intermittents du spectacle. Mais la dynamique du Grand Paris est enclenchée et va générer davantage de recrutements, plus seulement en intermittence mais en CDD et CDI, grâce à la convergence numérique des différentes médias : aujourd’hui, le secteur du cinéma se tourne vers le numérique tandis que les acteurs du web et du téléphone mobile se mettent à la production de contenus. Cette nouvelle donne est bénéfique à l’emploi.

s mais les habitants de Plaine Commune passent encore trop souvent à côté de ces opportunités d’emploi ! Nous réfléchissons beaucoup à cette problématique au sein du pôle

Média Grand Paris. Pour nous c’est une préoccupation de tous les jours. La filière image doit jouer un rôle moteur en matière d’innovation sociale et n’a pas vocation à être parachutée sur un territoire, sans tisser de lien avec celui-ci. Ce secteur professionnel fait rêver mais demeure en France une filière d’excellence, avec des formations exigeantes et souvent très chères. Ajoutons à cela que le réseau de relations joue encore beaucoup dans les processus de recrutement. Dans ces conditions, les obstacles sont encore nombreux pour que les jeunes puissent bénéficier pleinement des opportunités d’emploi dans les métiers de l’image.

s Comment, alors, améliorer l’accès des demandeurs d’emplois du territoire, en particulier des jeunes, à ces métiers de l’image ?La prise de conscience des acteurs de la filière est réelle. Tous ont envie de bien faire et d’améliorer les choses. Certains domaines comme l’animation et les jeux vidéo semblent particulièrement bien adaptés aux jeunes, qui connaissent ces univers dès l’enfance. Mais le problème en France, c’est qu’on développe surtout des formations élitistes dans ces domaines en formant des réalisateurs, alors qu’on devrait aussi mettre l’accent sur des postes intermédiaires auxquels un plus grand nombre de jeunes

pourrait prétendre. Nous allons travailler sur ce point dans les années à venir. Enfin, l’insertion des habitants du territoire dans la filière image dépend aussi de leur formation initiale. Pour entamer des études dans ce secteur, les jeunes doivent veiller à effectuer un parcours correct au collège et au lycée. Il s’agit là d’une question qui dépasse le pôle Média Grand Paris.

s le développement économique, avec les créations d’emploi qu’il comporte, vous paraît-il garanti dans les années à venir ?De nombreux projets forts vont voir le jour en Seine-Saint-Denis et sont déjà actés, dont la Cité européenne du cinéma à Saint-Denis, le campus Condorcet à Aubervilliers et le Territoire de la culture et de la création à Plaine Commune et Saint-Ouen. Tout cela crée une véritable dynamique de filière économique à laquelle le pôle Média Grand Paris est étroitement intégré. Au-delà, on peut prévoir l’installation dans les cinq années à venir d’entreprises emblématiques du secteur de l’image, attirées entre autres, par le développement de l’offre de transports. Dans les dix ans, ce sont de véritables industries créatives qui fonctionneront sur le territoire.

Propos recueillis par élisabeth Callard

lydie FeneCh dirige le pôle média du Grand Paris, qui regroupe 80 collectivités territoriales, entreprises et organismes de formation situés à Paris et en seine-saint-denis. Pour elle, le développement de la filière média doit profiter aux habitants du territoire, à condition de bien s’y préparer.

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au conseil au conseil

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d ix-huit enjeux, prenant en compte aussi bien « le vivre-ensemble », l’école, la précarité

ou l’écologie ont été définis dans le document portant sur le diagnostic et la stratégie de l’Agenda 21 commu-nautaire, présenté par Michel bour-gain, le vice-président en charge de l’Écologie urbaine, maire (Verts) de L’Île-Saint-Denis. Ce document a été adopté à l’unanimité par le conseil communautaire du 20 mars dernier. Le diagnostic était basé sur la consul-tation, entre mai 2010 et juin 2011, de 7 000 personnes : habitants, salariés, usagers et acteurs du territoire. Cela représente « un exercice d’une am-pleur inédite en France », a ajouté l’élu. Le troisième forum terre d’avenir, qui

s’est tenu le 3 avril à La Courneuve, a ajouté une pierre à l’édifice de cette consultation puisqu’il avait pour objectif d’associer les personnes, les entreprises et les associations qui souhaitent s’impliquer dans la mise en œuvre de l’Agenda 21.

vers d’autres assisesdu Grand ParisLe conseil du 20 mars a aussi fait le point sur le « Grand Pari(s) de Plaine  Commune », une série de six réunions publiques, ouvertes aux habitants et aux acteurs du monde associatif, et de trois rencontres avec des acteurs des milieux économique, culturel, de l’enseignement supé-rieur et de la recherche. Ces assises

De l’Agenda 21 au Grand Paris…les habitants et les acteurs du territoire ont été très consultés depuis plusieurs mois, aussi bien pour l’élaboration de l’agenda 21 communautaire que sur le Grand Paris. et le conseil prévoit que ces consultations vont continuer !

se sont déroulées du 17 novembre 2011 au 6 février 2012. jean-Paul Leglou, le vice-président en charge de la Démocratie participative (PCF), a expliqué que « 360 habitants ont été rencontrés dans des réunions publiques, et plus de 200 personnes ont participé aux trois rencontres thématiques ». À chaque fois, les réunions publiques ont eu lieu en présence d’habitants de plusieurs des huit villes de l’agglomération, a précisé le rapporteur, qui considère que « c’est une première phase plutôt réussie, porteuse d’une dynamique ». Un deuxième cycle d’assises pourrait être décidé en fin d’année : « Nous devons multiplier les outils d’infor-mation, rencontres, débats avec les habitants, mais aussi avec les parte-naires universitaires, économiques et culturels », sur les questions relatives au Grand Paris et à la place de l’ag-glomération dans ce projet, a expli-qué jean-Paul Leglou. Et ce d’autant

Le diagnostic et la stratégie de l’Agenda 21

approuvés par le conseil communautaire. © W

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les PrinCiPales déCisions s Plus de logements à aubervilliers et à la CourneuveÀ Aubervilliers, au 167-175, avenue Jean-Jaurès, près du fort et de la commune de Pantin, une parcelle de 10 500 m2 est occupée par des bâtiments industriels de faible hauteur. Il est prévu de les remplacer par la construction de 44 logements sociaux, 168 logements en accession à la propriété, une résidence étudiante de 148 chambres, un centre médical et une crèche. Une convention a été passée avec la société Sogelym Dixence. Pour Aubervilliers encore, le conseil a acté une garantie d’emprunt sollicitée par l’Entreprise sociale pour l’habitat (ESH) Sofilogis pour la construction de 48 logements sociaux au 15-17, rue Chapon et 1, rue du Commandant-l’Hermitier. La SAHLM Vilogia a elle aussi obtenu une garantie d’emprunt pour l’acquisition et l’amélioration de 10 logements au 15, rue du Landy à Aubervilliers. Pour La Courneuve, une demande identique a été accordée à la SAHLM Plaine de France pour construire 30 logements sociaux locatifs au 26, rue Waldeck-Rochet.

s à stains, réhabilitation au Clos saint-lazare160 logements locatifs sociaux vont être réhabilités dans les îlots Villon et Verlaine, au Clos Saint-Lazare : l’office public HLM de Seine-Saint-Denis, propriétaire et gestionnaire de cet ensemble, a sollicité une garantie d’emprunt qui lui a été accordée.

s Plh : point d’étapeLe Plan local de l’habitat (PLH) de Plaine Commune est analysé annuellement par la communauté d’agglomération pour mieux suivre son avancement. Les conseillers communautaires l’ont donc approuvé une nouvelle fois pour la période 2010-2015. Objectifs du PLH : 2 720 logements construits chaque année, dont 10% en accession sociale à la propriété et 40% de logements locatifs sociaux. Le PLH prend aussi en compte la requalification du parc existant, qui concerne 200 lots de copropriété sur le territoire.

s Porte de Paris : la voirie s’apprête pour le t8À Saint-Denis, des transferts techniques de voirie ont été actés entre la collectivité publique, la SEM Plaine Commune Développement et l’Établissement public à caractère administratif (EPA) Plaine de France. Il s’agit d’unifier des parcelles de ce secteur proche du Stade de France, où sera notamment construit le terminus provisoire du tram T8, mis en circulation à l’été 2014.

s surveillance renforcée dans les parkings dionysiensAvec l’accord de la société Vinci qui en est gestionnaire par délégation, le conseil communautaire a décidé qu’à compter du 1er mars 2012, « sur une période de huit mois », la surveillance de trois parkings de Saint-Denis (8-Mai-1945, Gare, République) serait renforcée par la présence nocturne d’un maître-chien. En raison d’un climat dégradé, la fréquentation de ces parcs a diminué.

s l’Île-saint-denis : place aux piétonsÀ L’Île-Saint-Denis, l’arrivée du tram T1 s’accompagne d’une requalification urbaine. Afin de pouvoir rendre la place de la Mairie piétonne, l’actuel parking de la poste, situé du côté de la rue Lénine, doit être démoli. Les places de stationnement seront recréées coté quai de Seine. Les aménagements, réalisés par Plaine Commune, s’élèveront à 68 415 euros.

s travaux de canalisationsÀ Pierrefitte-sur-Seine, une inspection des conduites d’eaux usées et pluviales sous le boulevard Édouard-Vaillant a fait apparaître d’importants défauts d’étanchéité. En conséquence, des travaux sur les deux canalisations ont été votés, pour un montant de 1 026 500 euros. Les chantiers débuteront au deuxième semestre 2012 et s’achèveront au premier semestre 2013. À Épinay-sur-Seine, rue de Fitzelin, seront réalisés des travaux pour séparer les eaux de pluie des eaux usées. Les chantiers débuteront au deuxième semestre 2012 pour un montant de 1 933 000 euros.

s villetaneuse : parvis sécurisé à l’école jules-verneÀ Villetaneuse, dans le cadre du projet urbain du quartier nord, un parvis sécurisé sera réalisé devant l’école Jules-Verne. Les travaux doivent durer de mai à septembre 2012. Répartition de la prise en charge du budget : Plaine Commune 30% (218 597 euros), la Région Île-de-France 30%, et l’État, via l’Agence de rénovation urbaine (ANRU), 40%.

plus que la signature du Contrat de développement territorial (CDt) avec l’État, préfiguré par l’accord cadre signé à la Cité du cinéma le 16 jan-vier dernier, devrait intervenir à la fin de l’année 2013.

Poursuivre le projetdes tartresAu conseil du 14 février, il fut ques-tion des tartres, territoire d’une centaine d’hectares à la jonction de trois villes de la communauté d’agglomération : Pierrefitte-sur-Seine, Saint-Denis et Stains. C’est ici que s’achève la construction des Archives nationales, conçues par l’architecte Massimiliano Fuksas. Les conseillers communautaires ont souhaité la poursuite du pro-jet urbain prévu aux tartres et ont demandé à l’État des clarifications sur les nouvelles réglementations concernant les zones d’exposition au bruit de l’aéroport Paris-Le bourget. En désignant comme aménageur la société d’économie mixte (SEM) Plaine Commune Développement, le conseil a rappelé les grandes lignes du projet : 1 630 logements familiaux comprenant du logement social adapté aux ressources de chacun et de la vente privée clas-sique ; 640 logements spécifiques, (chambres d’étudiants, foyer de jeunes travailleurs, etc.) ; 10 000 m2 d’activités, de commerces et de ser-vices, et 15 hectares d’espaces verts. Côté équipements publics  : deux groupes scolaires, un collège, des centres de loisirs, des structures dé-diées à la culture, au sport, etc. « C’est un enjeu considérable car il s’agit de réduire les écarts de développement entre le nord et le sud du territoire », a plaidé Stéphane Peu, le vice-pré-sident chargé de l’Aménagement et de l’Urbanisme (PCF). julien lafargue ●

directeur de la publication Patrick Braouezec • Conception & réalisation Acte-Là ! • Coordination de la rédaction , maquette, secrétariat de rédaction Acte-Là ! • Contact Plaine Commune 01 55 93 55 55 • Contact rédaction 01 49 96 75 00 • impression PSD (160 000 exemplaires) • 21, rue Jules-Rimet 93218 Saint-Denis Cedex

tribunes tribunes

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GrouPe Communistes & Partenairess Plaine Commune - 21, avenue jules-Rimet - 93218 Saint-Denis Cedex - 01 55 93 57 21 - Courriel : [email protected]

Pierre quay-thevenonVice-Président de Plaine Commune.Président du groupe des élu-e-s Communistes et Partenaires.

ambition commune www.placeaupeuple2012.fr

àla fin de ce printemps, des élections présidentielles aux élections législatives, quatre rendez-vous élec-toraux auront permis à chacune et chacun d’user de

son droit à se faire entendre ! Sur le territoire de l’agglomé-ration, vouloir gagner au moins 1 700 euros brut par mois, partager les richesses du pays, faire valoir ses droits à la retraite à taux plein dès 60 ans, se faire rembourser correc-tement ses dépenses de santé, avoir une quittance de loyer modérée, des services publics fortifiés, voir ses enfants bénéficier d’une école puis d’une formation de qualité, accéder à l’art, à la culture, aux pratiques sportives, vivre et travailler dans un environnement de qualité grâce à une planification écologique préservant la planète que nous voulons transmettre en bon état aux générations futures, se prononcer par référendum sur le nucléaire, s’épanouir dans une Europe fraternelle sont des questions essen-tielles qui nous motivent et nous rassemblent au-delà des bureaux de vote ! Des questions qui sont au cœur du déve-loppement économique, social et culturel de Plaine Com-mune, un des pôles influents de la métropole parisienne.

ici, nous savons que ce développement n’a de sens que s’il est l’affaire de toutes et de tous, que s’il permet à chacune et chacun d’avoir une éducation, un métier, un emploi, et d’être citoyen à part entière en faisant vivre la soli-darité et les coopérations. C’est pour ces rai-sons que nous rejetons les politiques d’austé-rité censées réduire une dette publique dont les banques sont les principales instigatrices, que nous rejetons cette idée que le coût de travail est trop lourd, alors qu’on nous cache le coût du capital et des dividendes versés aux plus riches ! Cette révolution citoyenne,

qui a pris de la vigueur, ici, dans l’agglomération comme dans le pays, nous voulons qu’elle soit forte pour peser sur la présidence de la République, sur l’Assemblée nationale et l’Europe. C’est l’ambition de cette 6e République que nous voulons construire avec le Front de Gauche. Les élus du groupe communistes et partenaires

GrouPe verts, soCialistes unitaires et Citoyenss Plaine Commune - 21, avenue jules-Rimet - 93218 Saint-Denis Cedex - 01 55 93 57 14 - Courriel : [email protected] - Site : http://plainecommune-lesverts-citoyens.fr

après le plus, le mieux : la démesure ?

au principe du « Plus communautaire » mis en avant début des années 2000 par Plaine Commune, nous avons instillé progressivement un autre principe : « Le

Mieux communautaire ». il s’agissait de mettre en œuvre des approches qualitatives permettant à notre territoire meurtri et aux populations qui l’habitent ou y travaillent de retrouver une qualité de vie et de cultiver une solidarité active. Cette approche minoritaire est venue peu à peu suppléer la logique productiviste initiale. Depuis que Plaine Commune s’inscrit dans le Grand Paris, la montée en puissance d’une nouvelle tendance est à l’œuvre : la démesure. Le futur stade aquatique interna-tional coûtera quelque 68 millions € : 13 millions € apportés par Plaine commune, plus 30 millions d’acquisition foncière portée par notre agglomération. À cela s’ajouteront plusieurs millions d’euros de participation de Plaine Commune et des villes de Saint-Denis et d’Aubervilliers afin d’assurer, chaque année, l’équilibre d’exploitation. Pourquoi se lancer dans une

telle opération de prestige alors que nos enfants manquent cruellement de piscine de proximité ?La communauté d’agglomération ne cesse de s’enorgueillir de l’arrivée sur notre ter-ritoire de grands groupes industriels : SFR (7 500 salariés), Veolia (2 500 salariés), GDF (2 200 salariés)… alors que les transports sont saturés et que les arrivées d’emplois ap-portent peu de travail à la population locale. Ne serait-il pas plus pertinent de remédier à la fragilité du tissu économique en favorisant

l’ensemencement et la culture des tPE et des PME enraci-nées sur les ressources humaines de notre territoire ? En matière de transports, Plaine Commune se réjouit de l’arri-vée du Grand Paris Express, métro automatique, qui reliera à grande vitesse l’aéroport de Roissy aux pôles d’affaires ou scientifiques de La Défense, Saclay en passant par Pleyel, si l’État arrive à financer les 30 milliards nécessaires de ce projet pharaonique. Ne serait-il pas plus pertinent, pour répondre aux attentes de notre population, d’améliorer, de prolonger les lignes de tram, de métro, de renforcer et d’offrir une meilleure desserte des quartiers par des lignes de bus ? La démesure ne risque-t-elle pas de se transfor-mer en miroir aux alouettes ? Le groupe Verts, Socialistes unitaires et Citoyens

dominique Carré Président du Groupe.Conseiller communautaire aux transports et déplacements.

PatriCe KonieCznyPrésident du groupe Centre et Droite républicaine.

réussir le « territoire de la culture et de la création »

Plaine Commune a axé son Contrat de Développement territorial sur la culture et la création. Ce choix résulte de l’histoire de notre territoire. En effet, dès ses dé-

buts, l’industrie du cinéma est présente dans nos villes et l’ouverture prochaine à Saint-Denis de la Cité européenne du cinéma, por-tée par le réalisateur Luc besson, conforte cette caractéristique.De même, le secteur audiovisuel est bien implanté dans notre communauté d’agglo-mération dont l’attractivité se renforce aussi dans le domaine de l’information et de la communication, avec l’arrivée d’Orange et de SFR.Miser sur la culture et la création comme moteurs de notre dynamisme économique suppose de relever plusieurs défis.il est nécessaire que les habitants de Plaine Commune occupent des emplois qui vont être créés sur place, car un développement équilibré ne peut se faire en attirant uniquement des compétences extérieures.il est primordial que ce pôle cinématographique et télévi-suel s’inscrive dans la concurrence mondiale, en dévelop-pant ses spécificités et en jouant la carte de la complémen-tarité avec les autres sites franciliens, comme les différents studios d’Euro Media France.Au sein de notre territoire, il convient de susciter des syner-gies entre les acteurs (Archives nationales, établissements d’enseignement supérieur tels que les universités Paris-Viii, Paris-xiii et le campus Condorcet). Ces liens entre étudiants et employeurs, entre recherche et débouchés, entre public et privé sont garants d’une émulation créative qui aura des retombées économiques et sociales.Ainsi le « territoire de la culture et de la création » trouvera tout son sens.Les élus du centre et de la droite républicaine- Conseillers : (Épinay) B. Espinasse, D. Le Gloannec, J.P. Leroy -

(Villetaneuse) E. Darru - (Stains) M. Rezgui- Conseillers délégués : (Épinay) J.Cl. Flandin, D. Redon- Vice-Présidents : H. Chevreau (Maire d’épinay-sur-Seine), P. Konieczny (1er adjoint).

GrouPe du Centre et de la droite réPubliCaines Plaine Commune - 21, avenue jules-Rimet - 93218 Saint-Denis Cedex - 01 55 93 56 83 - Courriel : [email protected]

GrouPe soCialistes Plaine Commune - 21, avenue jules-Rimet - 93218 Saint-Denis Cedex - 01 55 93 57 48 - Site : www.plainecommune-socialiste.com

Face à la crise, le changement

en dépit d’un contexte national défavorable, Plaine Commune et nos villes ont travaillé à développer des politiques communautaires qui ont contribué à ce que

beaucoup de nos concitoyens ne se retrouvent pas seuls pour résoudre les difficultés sociales qu’ils subissent au quotidien. toutefois, ce qui est fait à l’échelle locale ne peut prendre sa pleine dimension que si l’action menée est confortée par des politiques progressistes mises en œuvre au niveau national. Au moment où nous écrivons ces lignes, nous n’avons pas connaissance du résultat de l’élection présidentielle. De l’issue de ce scrutin dépendront les mesures qui seront prises - ou pas - pour redresser la situation du pays et améliorer les conditions de vie des habitants dégradées par la crise. Nous espérons que F. hollande rassemblera au deuxième tour de l’élection présidentielle la majorité des Français afin de créer une nouvelle dynamique du changement pour engager de puissantes politiques publiques fondées sur la justice sociale et la solidarité nationale. C’est la condition pour faire face aux difficultés structurelles dans lesquelles N. Sarkozy nous a menés ces cinq dernières années. Par exemple, face à l’ampleur du chômage, l’Education natio-nale doit redevenir une priorité absolue de l’État pour que la réussite scolaire soit accessible à tous. Les jeunes doivent pouvoir sortir du système scolaire avec une formation de leur choix capable de leur assurer un emploi. il faut aussi lutter contre toutes les discriminations qui ren-forcent les obstacles à l’accès à l’emploi. C’est indispensable parce que les discriminations dénient l’égalité républicaine entre tout citoyen, et parce qu’elles sont une redoutable machine à exclusion. Le « vivre-ensemble », dans le respect de la diversité de tous – cet objectif si souvent proclamé qu’il peut paraître galvaudé -, demeure l’un des meilleurs garants du maintien de la cohésion sociale. Face à toute tentation extrémiste, de quelque nature qu’elle soit, nous devons défendre cette ambition humaine et collective qui fait l’identité et la force de notre territoire.Les élus du groupe socialiste.

stéPhane PrivéPrésident du groupe PS.