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N° 105 – Avril 2008 Composantes architecturales des constructions individuelles de l'Oise Dans le cadre de l'étude sur les formes pavillonnaires dans le département de l'Oise, une analyse non exhaustive de plans de façades a été menée. Les données retenues concernent les constructions autorisées entre les années 2001 et 2006. L'observation des différents plans a permis de mettre en lumière quelques thématiques que l'on retrouve fréquemment. Des rencontres avec des professionnels de la construction ont également permis d'apporter des informations complémentaires. A cela s'ajoute l'application du Règlement National d'Urbanisme (RNU) et celle des règlements des documents d'urbanisme (POS et PLU) qui disposent des prescriptions architecturales parfois très strictes. Malgré tout, on peut d'ores et déjà faire remarquer que le maître mot des règlements est « Toute architecture étrangère à la région est interdite ». Il faut noter que cette étude ne cherche pas à donner des consignes architecturales mais qu'elle est un constat sur les composantes architecturales que l'on trouve dans le département de l'Oise. Les thématiques tournant autour des maisons d'architectes et des maisons passives ne seront pas traitées dans ce Cahier de l'Oise. Elles font l'objet de Feuillets de l'Oise spécifiques. Aussi, les questions qui ont guidé notre analyse sont d'ordre divers : Quelles sont les composantes architecturales essentielles que l'on trouve dans les maisons du département de l'Oise ? Quels sont les matériaux et les ornements privilégiés par les propriétaires de ces constructions? Y-a-t-il des structures de constructions que l'on retrouve plus fréquemment dans l'Oise ? Retrouve-t-on une architecture typique de l'Oise ou peut-on constater une uniformisation des constructions et des paysages bâtis ? Existe-t-il une maison typique picarde, dans l'Oise, ou tout au moins un style propre aux franges du bassin parisien ? Directeur de la publication : Alain DE MEYERE Réalisation – impression : Dépôt légal et ISSN en cours DDE de l’Oise Bld Amyot d'Inville BP 317 - 60021 Beauvais Cx ml : dde-oise @equipement.gouv.fr Réalisation et contact : Service de l’Aménagement,de l’Urbanisme et de l’Environnement France POULAIN Cellule Connaissance des Territoires Hélène GENAUX (03 44 06 50 00) ml : [email protected] En guise de conclusion... L'analyse des plans de façade des permis instruits entre 2001 et 2006 a montré une certaine uniformité dans la majorité des constructions projetées. Quelques composantes se retrouvent dans presque la totalité des projets et les traits d'originalité sont relativement rares. L'uniformisation des paysages bâtis est due en partie aux règlements des documents de planification qui disposent généralement de prescriptions identiques entre les diverses communes du département. De même, le recours toujours plus important à des constructeurs - pavillonneurs pour faire construire une maison neuve accentue ce processus de mimétisme. Ce corps de métiers exerce dans toute la France et la gamme des produits reste souvent la même, ne subissant que quelques modifications en fonction des régions. On ne peut que constater le manque de projet « typiquement picard » sur ces dernières années dans le département de l'Oise. Malgré tout, quelques projets très originaux existent comme celui d'une maison normande sur la commune de Hodenc en Bray. Maison normande autorisée à Hodenc en Bray en 2006 Direction Départementale de l'Equipement de l'Oise 8 Plan de façade d'une maison autorisée à Noyon, en 2003

En guise de conclusion · En guise de conclusion... L'analyse des plans de façade des permis instruits entre 2001 et 2006 a montré une certaine uniformité dans la majorité des

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N° 105 – Avril 2008

Composantes architecturales des constructions individuelles de l'Oise

Dans le cadre de l'étude sur les formes pavillonnaires dans le département de l'Oise, une analyse non exhaustive de plans de façades a été menée. Les données retenues concernent les constructions autorisées entre les années 2001 et 2006. L'observation des différents plans a permis de mettre en lumière quelques thématiques que l'on retrouve fréquemment. Des rencontres avec des professionnels de la construction ont également permis d'apporter des informations complémentaires. A cela s'ajoute l'application du Règlement National d'Urbanisme (RNU) et celle des règlements des documents d'urbanisme (POS et PLU) qui disposent des prescriptions architecturales parfois très strictes. Malgré tout, on peut d'ores et déjà faire remarquer que le maître mot des règlements est « Toute architecture étrangère à la région est interdite ». Il faut noter que cette étude ne cherche pas à donner des consignes architecturales mais qu'elle est un constat sur les composantes architecturales que l'on trouve dans le département de l'Oise.

Les thématiques tournant autour des maisons d'architectes et des maisons passives ne seront pas traitées dans ce Cahier de l'Oise. Elles font l'objet de Feuillets de l'Oise spécifiques.

Aussi, les questions qui ont guidé notre analyse sont d'ordre divers : – Quelles sont les composantes architecturales essentielles que

l'on trouve dans les maisons du département de l'Oise ?– Quels sont les matériaux et les ornements privilégiés par les

propriétaires de ces constructions?– Y-a-t-il des structures de constructions que l'on retrouve plus

fréquemment dans l'Oise ?– Retrouve-t-on une architecture typique de l'Oise ou peut-on

constater une uniformisation des constructions et des paysages bâtis ?

– Existe-t-il une maison typique picarde, dans l'Oise, ou tout au moins un style propre aux franges du bassin parisien ?

Directeur de la publication :

Alain DE MEYERERéalisation – impression :

Dépôt légal et ISSN en coursDDE de l’Oise

Bld Amyot d'Inville BP 317 - 60021 Beauvais Cx

ml : dde-oise @equipement.gouv.fr

Réalisation et contact :Service de l’Aménagement,de l’Urbanisme et de l’EnvironnementFrance POULAIN

Cellule Connaissance des TerritoiresHélène GENAUX (03 44 06 50 00) ml : [email protected]

En guise de conclusion...L'analyse des plans de façade des permis instruits entre 2001 et 2006 a montré une certaine uniformité dans la majorité des constructions projetées. Quelques composantes se retrouvent dans presque la totalité des projets et les traits d'originalité sont relativement rares.

L'uniformisation des paysages bâtis est due en partie aux règlements des documents de planification qui disposent généralement de prescriptions identiques entre les diverses communes du département. De même, le recours toujours plus important à des constructeurs - pavillonneurs pour faire construire une maison neuve accentue ce processus de mimétisme. Ce corps de métiers exerce dans toute la France et la gamme des produits reste souvent la même, ne subissant que quelques modifications en fonction des régions.

On ne peut que constater le manque de projet « typiquement picard » sur ces dernières années dans le département de l'Oise.

Malgré tout, quelques projets très originaux existent comme celui d'une maison normande sur la commune de Hodenc en Bray.

Maison normande autorisée à Hodenc en Bray en 2006

Direction Départementale de l'Equipement

de l'Oise

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Plan de façaded'une maison autorisée à Noyon, en 2003

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Les éléments décoratifs des façades

Les plans des façades étudiés montrent une tendance généralisée à l'emploi d'éléments décoratifs sur les façades des pavillons.

Chaînages, harpages, bandeaux et soubassementsLes éléments décoratifs touchent diverses parties de la façade : le soubassement, le bandeau, les harpages (partie encadrant la porte d'entrée) et les chaînages d'angles (angles de la construction).Ces morceaux de façade sont recouverts d'appareillages en briques rouges de pays. Aujourd'hui, l'intégration de ces éléments décoratifs est un parement de briques qui doit respecter strictement le modèle d'appareillage. La disposition des éléments doit être stricte. Les briques sont placées en lignes horizontales, intercalant des lignes avec briques positionnées à l'horizontale et briques positionnées à la verticale. Les différentes lignes étant elles-mêmes placées en quinconce.Lors de nos recherches pour cette partie de l'étude, un professionnel de la construction a attiré notre attention sur le fait que ses clients n'apprécient pas ces éléments décoratifs, notamment les soubassements, alors qu'ils sont propres au style architectural de la région Picardie.

Photo d'une maison comprenant des éléments décoratifs sur les façades

Appuis et linteaux Les appuis et les linteaux sont des éléments décoratifs qui touchent les fenêtres.Les appuis, comme leur nom l'indique, sont les parties basses des fenêtres sur lesquelles on peut s'accouder. Ils sont soit fait de briques rouges, soit cimentés.Les linteaux qui couronnent les fenêtres sont soit droits, soit arqués. Comme les appuis, ils sont faits de parements de briques rouges de pays ou de pierres de taille clavées placées de manière précise afin de donner un effet arrondi harmonieux.

Les appuis et linteaux peuvent être accompagnés de chaînages d'angles harpés mais aucun des plans de façade à notre disposition ne comprenaient cette trilogie, sûrement du fait un peu lourd de l'addition de tous ces parements décoratifs.

Perspective d'une maison autorisée à Chaumont en Vexin en 2004 avec chaînages d'angle, harpage, soubassement et bandeau

Intégration d'éléments en « trompe l'oeil »Certaines constructions neuves font apparaître aujourd'hui des éléments décoratifs qui sont faits à partir de l'enduit du crépi. Celui-ci est travaillé et dessiné afin de donner l'illusion de l'emploi de pierre. Ces décorations apparaissent au dessus des portes, des fenêtres, et parfois sur les chaînages d'angles. L'introduction de ces motifs ne nécessite donc pas l'emploi de matériaux diversifié et se réalise de manière très rapide au moment de la pose du crépi.

Les clôtures

Les clôtures font partie intégrante de la construction et de son intégration dans le paysage bâti. Synthétyquement, trois types de clôtures existent : les clôtures en maçonnerie, les clôtures grillagées et les clôtures végétalisées. Ces différentes composantes peuvent se combiner harmonieusement.

Clôture avec grillage et arbustes

L'architecture de base des pavillonsLes matériaux des murs

L'essentiel des maisons construites ces dernières années sont des maisons en parpaings ou en briques recouverts d'un enduit lisse, gratté ou taloché. La couleur de l'enduit est généralement d'un ton pastel neutre, blanc exclu. La gamme de coloris est vaste même si on trouve généralement des tons sable et beige.Les teintes des matériaux de couverture doivent rappeler les enduits anciens au mortier bâtard ou à la chaux dans les gammes de gris, sable, ocre,...Les maisons en pierre sont très rares de par leur coût largement supérieur et les techniques actuelles de constructions plus rapides. Malgré tout, on trouve des constructions en pierre, notamment dans le Compiègnois ainsi que des parements en pierre décoratifs (voir page suivante).

Maison de maître à Compiègne, autorisée en 2005Perspective et façades

Les maisons en briques de pays sont également inexistantes dans les projets de constructions étudiés. On ne trouve l'utilisation de briques que dans un but décoratif (voir page suivante : les éléments décoratifs des façades).

On remarque que les règlements des documents d'urbanisme autorisent, voire même encouragent, l'emploi de matériaux anciens locaux (torchis, pisé, colombages). Néanmoins, aucun des projets étudiés ne comprend l'usage de ces matériaux traditionnels.Plusieurs professionnels de la construction rencontrés nous ont néanmoins indiqués quelques projets atypiques sur le département. Ces projets sont dans la tendance actuelle d'un retour à la nature, d'un souhait de préservation de l'environnement, de l'emploi de matériaux sains et bons pour l'environnement.Les maisons Haute Qualité Environnementale (HQE), les maisons passives et les maisons en bois ne seront pas traitées ici.

L'utilisation du chanvreOn peut trouver des maisons avec l'emploi de matériaux traditionnels que l'on pourrait nommer « maisons paysannes ». Celles-ci sont faites à partir de chanvre qui peut prendre la forme de fibres ou de chenevotte (bois de chanvre). Les fibres servent à la fabrication de laines isolantes. La chenevotte est employée comme matériau isolant par déversement dans les vides de constructions, comme sous-couche bitumée nivelante et isolante pour les sous- couches des chapes flottantes et de plancher. Mélangée à un liant à base de chaux, la chenevotte permet également la fabrication de granulats pour la confection de bétons et de mortiers légers isolants. Ces deux matériaux isolants peuvent ensuite être mis dans les combles des murs, des cloisons et des toitures ainsi que dans les chapes du plancher. Pour finir, le chanvre est recouvert d'un enduit fait à base de chaux, d'un carrelage ou d'un revêtement. La construction neuve à base de chanvre reste marginale. Les constructions sont disséminées sur tout le territoire français. Pour le département de l'Oise, on peut citer un chantier en cours (2008) sur la commune de Saint Paul.

Chenevotte utilisée comme isolation par déversement

Les finitions architecturales

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L'utilisation de la paille

Aujourd'hui, la paille n'est plus seulement un matériau agricole. Elle redevient un matériau de construction. Pendant très longtemps, elle fut avec la terre et le bois, le matériau privilégié de la construction : toit de chaume, torchis, isolants des sols et des combles (même pour les châteaux). Elle fut utilisée pour la première fois sous la forme de ballots aux États–Unis, au XIXème siècle. Depuis, les années 1970 dans le continent nord américain et les années 1980 en Europe, on constate la renaissance de la construction en ballots de paille, même si elle reste marginale. En France, il y a actuellement environ 400 maisons en paille. Il n'y a pas qu'une seule manière de construire en paille. Chaque constructeur y va de sa méthode. Le bâtiment peur être entièrement construit avec des ballots de paille ou par des ballots soutenus par une ossature en bois. La technique utilisant l'ossature en bois est la plus connue et la plus utilisée. L'édification de la maison commence par le montage d'une armature en bois et la pose de la charpente. Cette première étape est celle qui donne sa solidité à la bâtisse. Ensuite, il s'agit de poser les ballots de paille entre les armatures en bois. Pour finir, la protection de la paille peut être réalisée de différente manière, soit par l'application d'enduits (enduit en terre ou à la chaux), soit par la pose d'un mortier.

Photo d'une maison en paille

La construction en paille présente de nombreux avantages : isolation importante, matériau très accessible, confortable et écologique. Dans l'Oise, un projet de maison en paille devrait aboutir à la Neuville sur Oudeuil, à l'automne 2008.

Les toitures : pentes et matériaux de couverture

Les toitures sont le plus souvent à deux pentes, même si l'on trouve des constructions à quatre pentes. Les inclinaisons des toitures sont relativement importantes par rapport à d'autres régions françaises. La plupart des règlements des documents d'urbanisme impose, en effet, des pentes supérieures à 35°, voire à 45°, ce qui permet d'aménager les combles, même ultérieurement par rapport à la date de construction du bâtiment.

Photo d'un pavillon avec une toiture à 2 pans pris en biais de manière à voir le degré de la pente

Les matériaux de couverture les plus fréquents sont les petites tuiles plates en terre cuite (60 à 80 tuiles au m²), les tuiles mécaniques de teinte brunie, vieillie ou flammée (15 à 22 tuiles au m²) ainsi que l'ardoise posée droite. Les projets analysés montrent une nette préférence pour l'utilisation de la tuile, notamment la tuile dite « la Valoise ».Il faut noter que la plupart des constructeurs de maisons individuelles sont sensibles au problème posés par les hauteurs maximales des faîtages et celles à l'égout du toit qui sont imposées par les règlement d'urbanisme. Ces prescriptions caractérisent en partie l'architecture du département.

L'architecture de base des pavillons (suite)Les ouvertures

Toutes les baies des constructions neuves visent à répondre à un souci d'harmonie de dimensions et de matériaux.

Les baiesToutes les baies principales sont souvent plus hautes que larges. Seules sont tolérées des dimensions autres pour les petites ouvertures en sous-sol ou celles des pièces annexes de la construction. Les fenêtres sont à deux vantaux et les portes fenêtres à la parisienne, avec une division de l'élément en verre divisé en trois parties.

Les ouvertures en toitureLes toitures de l'Oise se caractérisent par un large emploi des ouvertures en toitures par rapport aux autres régions françaises, notamment du fait de l'important degré des pentes des toits.Ces ouvertures peuvent prendre deux formes majeures : la lucarne et le châssis de toit (plus communément appelé « velux »).

Les lucarnesLes lucarnes seront soit à la capucine avec trois pentes, soit en batière avec deux pentes. Les lucarnes sont présentes sur les façades avant, l'arrière apparaissant plus propice à l'installation de châssis de toit.Plan de façades d'une construction autorisée sur la commune de Jaux, en 2001Façade avant avec lucarnes

Il existe des lucarnes plus hautes que les lucarnes à capucine ou en batière. Elles ressemblent à des portes fenêtres en étage avec une petite balustrade afin d'éviter les chutes accidentelles. Elles peuvent également s'accompagner d'un petit balcon sur certaines constructions. Ces lucarnes donnent une impression générale d'élégance dans les proportions. Elles restent globalement plus rares, généralement employées dans des maisons aux dimensions assez vastes.

Les châssis de toitLes châssis de toit basculants sont très présents dans les constructions de ces dernières années, notamment en façade arrière. Comme les baies,

ils sont plus hauts que larges. Leur taille est généralement de 90 x 70 cm et pour être du meilleur effet esthétique ils doivent être placés au nu du plan de couverture et au dessus des ouvertures des niveaux inférieurs.Les relevés de toit dit chien assis (lucarne à contre pente) n'apparaissent plus dans les constructions de ces dernières années, contrairement aux années 1970 et 1980. Ils sont d'ailleurs très souvent interdits par les règlements des documents d'urbanisme sans qu'une raison soit clairement compréhensible.

Les boiseries et menuiseries

Les volets des constructions sont généralement en bois ou en PVC. Les volets en bois sont fréquemment à barres et les recommandations architecturales du Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et d'Environnement de l'Oise (CAUE) et de l'Architecte des Bâtiments de France (ABF) prescrivent les volets à barres sans écharpes. Le bois est généralement peint ou lazuré. Certains règlements sont plus strictes que d'autres dans le choix des couleurs teintant les volets. On remarque également que certaines attaches permettant de bloquer les volets après leur ouvertures peuvent bénéficier d'un soin tout particulier. Les arrêts « tête bergère » peuvent remplacer les simples « tourniquets marseillais ».Les volets en PVC apparaissent plus fréquemment dans les maisons avec un étage qui sont plus étroites. Ils apportent un équilibre des lignes architecturales et sont roulants.

Les encadrements des ouvertures seront en bois peint ou lazuré. On trouve néanmoins de plus en plus de menuiseries en PVC sur les projets de constructions neuves. Quelques projets faisant apparaître des menuiseries en aluminium existent également, mais ils restent beaucoup plus rares.Les portes d'entrée, ainsi que les portillons et portails intégrés dans les clôtures sont globalement identiques d'une construction à l'autre surtout en ce qui concerne la porte d'entrée. Celle-ci se compose de deux parties distinctes. La partie de la porte la plus importante se situe en bas de l'élément. Elle est très simple en bois peint ou lazuré. Cette partie est surmontée d'une partie plus décorative intégrant un morceau de vitrage.

L'architecture de base des pavillons (suite)

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Photo d'un arrêt « tête bergère »

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harpage seuil appui

lucarne

faîtage à crêtes ou embarrures

couverture

corniche

enduit lisse, gratté ou taloché

bandeau

linteau chainage d'angles harpés volets à barres sans écharpe

fenêtre à 6 carreaux

soubassement

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Nomenclature d'une maison individuelleTous les dessins sont issus du Service de l'Architecte des Bâtiments de France de l'Oise

Les lucarnes « à la capucine » sont à 3 pans, avec une pente à 45°. Elles sont placées en retrait de façade, avec 2 vantaux et 6 carreaux. La structure est le plus souvent en bois peint ou naturel et les jouées en enduit gratté ton sable ou en bardage ardoises.

Les lucarne peuvent être à 2 pentes de 30 à 35°. Elles sont alors dites « à batière ». Ces modèles sont posés dans le plan de façade, généralement à 2 vantaux et 6 carreaux, avec une structure maçonnée et des jouées identiques à celles de la façade.

Les linteaux peuvent être réalisés en pierres ou en briques. Ils seront droits ou en arc segmentaire s'ils sont faits de pierre et toujours en arc segmentaire s'ils sont en brique.Les linteaux peuvent être complétés par des appuis, un bandeau, des chaînages d'angles et un soubassement .

Les appareillages en briques rouges de pays sont positionnés de manière stricte et rigoureuse. Les enduits sont talochés fins, ton sable, au même nu que les briques rouges de pays. Cet appareillage à la française en panneresses et boutisses est dit « à la picarde ».

Le Service de l'Architecte des Bâtiments de France préconise l'emploi de quelques éléments décoratifs spécifiques sur les maisons du département. Cette page reprend les principaux éléments d'architecture typique de l'Oise.