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ENCAS DANSE n°22 octobre 2 0 1 1 LE MAGAZINE À SAVOURER REPORTAGES Kizomba Swimming les pieds dans l’eau Salsatongs danse le mia Tempo Latino toujours dans le tempo PORTRAIT Simona Materazzi l’étoile venue de Milan PAROLE D’EXPERT (nouvelle rubrique) Comment danser en talons

Encas Danse Magazine N°22

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ENCAS DANSE n°22 octobre 2011 LE MAGAZINE À SAVOURER

REPORTAGESKizomba Swimming les pieds dans l’eau

Salsatongs danse le mia Tempo Latino toujours dans le tempo

PORTRAITSimona Materazzi l’étoile venue de Milan

PAROLE D’EXPERT (nouvelle rubrique)

Comment danser en talons

Toujours plus de nouveautés!

C ette fois-ci, l’été et les vacances sont bien derrière nous. L’automne a annoncé ses couleurs, et le froid a pointé le bout de son nez. Pour réchauffer les coeurs, Encas-Danse Mag

vous emmène, entre autres, ce mois-ci, sur les routes des festivals ensoleillés. Salsatongs, à Marseille, a posé son décor à la plage. Pen-dant trois jours, le public et les artistes ont enflammé les pistes. Au fil des pages,vous vibrerez aussi au Tempo Latino de la 18e édition du festival de Vic-Fezansac. Le plus grand et le plus ancien festival de salsa de l’hexagone. Également dans le Sud, le congrès complètera ce panorama. Autre danse, autre lieu, autre festival : vous danserez les pieds dans l’eau au Kizomba Swimming Festival.Dans ce numéro, vous découvrirez aussi Karine Gonthier, jeune Parisienne qui a tout plaqué pour vivre à fond sa passion : le bharatanatyam, danse classique d’Inde du sud. La belle Italienne, Simona Materazzi vous livrera quelques pages de sa carrière. Plein feux sur cette étoile montante.Ce mois-ci, c’est aussi spécial dédicace aux dames. La rubrique “Parole d’expert” fournit des conseils pour danser en talons sans se faire mal aux pieds! Les hommes ne seront pas oubliés. Car désormais, cette rubrique est dédiée aux conseils ou éclairages en tout genre.Le mois de novembre est aussi celui des nouveautés : Encas-Danse diversifie ses supports. Vous pourrez voir l’interview de la chorégraphe Blanca Li en vidéo sur le groupe Facebook. Les transformations du magazine se poursuivent. La maquette est tou-jours en cours d’amélioration. En attendant, Encas-Danse Mag se développe sur les réseaux sociaux pour être encore plus proche des ses lecteurs et répondre à ses attentes. N’hésitez pas à suivre les informations et jeux concours sur le groupe Facebook.

Annie Vœung, journaliste

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ENCAS-DANSE MAGTél : + 33 1 77 75 51 59

[email protected]

publicité@encasdansemagazine.com

Pôle direction Directrice de la rédaction Mathilde Salmona

Directeur de la publication Victor Ramazani

Rédacteur en chef Jean-Laurent Nijean

Pôle RédactionAnnie Vœung

Kessy Guylaine

Juliette Larossa

Soraya Ghadery

Michael Barale

Delphine Bourgeois

Pôle Marketing et CommunicationClara Biosca Ruiz De Ojeda

publicité@encasdansemagazine.com

A contribué à ce numéroSylvain Perona (maquette)

Couverture : Albir et Sarah (Espagne) - © Yvan TestuCrédits photo :

EDMag, Franck Billaux, Delphine Bourgeois, Yvan Testu, Jeff Will, Gaël Oueno

Prochain numéro le 5 Novembre

PORTRAITSimona Materazzi l’étoile venue de MilanREPORTAGESKizomba Swimming Festival les pieds dans l’eauSalsatongs danse le mia Tempo Latino toujours dans le tempoPAROLE D’EXPERTDanser en talonsCULTUREChico & RitaCLIN D’ŒILLe bharatanatyam, concentration et lâcher priseHISTORIQUE Hip-hop, à la découverte d’un nouveau monde ( dernière partie)

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« Je suis née en Italie, dans une petite ville proche de Milan », raconte-t-elle avec cet accent qui sent bon l’Italie.

Elle, c’est une femme à la beauté sauvage, indomptée. Elle, c’est un corps de danseuse aux courbes sculptées, travaillées. Elle, si elle n’était de cette époque, serait sans nul doute la Vénus de Milo de ce sculpteur grec.

Mais bien plus que tout, elle, c’est Simona Materazzi. « Pendant une période, j’étais connue en Italie comme danseuse, sous le nom de Simona Sanchez qui me vient de Fer-nando Sosa, mon manager. La mode était aux noms à consonance latine. Moi, je n’ai jamais vraiment adoré cette pratique. Je ne suis pas Simona Sanchez ! », rappelle-t-elle.

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IT Simona Materazzi L’étoile venue de Milan

Arrivée en France depuis près de deux ans, Simona Materazzi, l’étoile montante de la salsa à Paris, se dévoile au micro d’Encas-Danse Mag. Entre coup de cœur et coup d’éclat, portrait d’une artiste à découvrir.

y Texte Jean-Laurent Nijean p

Simona Materazzi L’étoile venue de Milan

Dès l’âge de quatre ans, Simona s’essaye à la danse classique. Pas assez énergique pour elle, la petite fille laisse son tutu pour la gymnas-tique artistique, bien plus dynamique, pendant toute une décennie. Pendant cette période, elle multiplie les cours de danse à tendance plutôt moderne. Lors de ses 18 ans, sa sœur l’entraîne dans une soirée latino, au cœur de Milan. Elle ne connaissait pas le moindre pas de salsa, et pourtant un musicien l’invite. Courageuse, elle se jette à l’eau même si la piste de danse était peu fréquentée à cette époque. « Il m’a fait une scène à la Dirty Dancing, du genre ferme les yeux, je vais te guider… », se souvient-elle amusée. Elle prend goût à la danse et apprend vite à danser sans assister au moindre cours. « J’avais la chance d’être jolie, alors les danseurs ne cessaient de m’inviter, raconte-t-elle avec

une pointe d’espièglerie. De plus, j’étais pas-sionnée et douée pour la danse. » En observant les autres sur la piste, elle forge peu à peu son propre style. Un jour, Fernando Sosa l’aborde et lui propose de rejoindre la compagnie Tropical Gem qu’il vient de créer. Elle rejoint le groupe, mais le quitte après quelques temps à cause du côté un peu macho de ces danseurs latinos. En tant que femme, ces avis et paroles pesaient bien moins que ceux de ses partenaires mas-culins. « Même si danser avec la troupe était une bonne expérience, cette différence m’énervait. Certaines femmes peuvent accepter tout cela mais moi ce n’est pas mon cas ! », s’emporte-t-elle.

Un jour, lors d’un petit festival en Italie, elle danse avec Maykel Fonts, un artiste cubain re-nommé. Une foule s’amasse peu à peu autour

y Texte Jean-Laurent Nijean p

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d’eux. Étonnée et un peu intimidée d’être le centre des attentions, elle tente de se focaliser sur sa danse et sur son partenaire. Après ce show improvisé, le propriétaire de la boîte le Tropicana leur propose de présenter un spec-tacle pour le congrès de Milan. Elle monte ce duo avec Maykel Fonts. Ils ne tardent pas à tomber amoureux et à se marier. Leur union donne naissance à la petite Mélissa âgée de huit ans aujourd’hui. Avec ce danseur accompli, spécialiste des danses cubaines, elle explore un univers vaste. Chacha, son, danzon, rumba et Orishas (danses afro-cubaines), sont autant de trésors de danses traditionnelles cubaines que lui enseigne Maykel. Travailleuse acharnée et élève douée, elle s’imprègne des conseils de son mari. « À l’époque, très peu de monde dansait ces danses cubaines en Europe. Au-jourd’hui, c’est à la mode, et beau-coup font des pas de rumba, d’afro, d’Abakua, dans la salsa sans même savoir ce que c’est », remarque Simona. La petite Mélissa, encore bébé à l’époque, as-sistait aux répétitions. « C’était une expérience formidable. Nous l’installions avec la musique et elle nous regardait danser pendant des heures sans pleurer. Elle était tellement tranquille ! » Au bout de quelques temps, la petite dont elle doit s’occuper seule, les répétitions et les voyages, rendent sa vie compliquée à gérer. Un jour, Simona lui annonce qu’elle ne peut plus continuer ainsi et ils mettent fin à leur histoire. Pour elle c’est une période difficile, elle sup-porte mal les voyages, les répétitions et « toutes ces femmes autour de Maykel ». À la question, « les Italiennes ne sont-elles pas trop jalouses ? », elle répond en riant que « les Cubains le sont davantage ». Ils cessent alors leur collaboration, car n’étant plus ensemble, cela devenait de plus en plus compliqué. En 2005, Simona Materazzi danse avec Fran-cisco Vasquez, pendant une période d’environ cinq mois. Il est spécialisé en salsa Los Angeles Style. « C’était plutôt des tours, des acrobaties, de la vitesse, ce qui n’était pas du tout mon style. Mais, au final, tout le monde était content de mon travail. Et surtout, cela me faisait quand

même plaisir car c’était Francisco Vasquez ! », avoue-t-elle.Pendant quatre ans, elle met sa carrière entre parenthèse pour se consacrer à sa fille. Après cette pause, elle reprend peu à peu la danse. Lors de vacances à Paris chez sa sœur, elle tombe sous le charme de la capitale et demande conseil à Alex Lima, qu’elle a connu lors de festi-vals, pour s’installer en France. Pendant un peu moins d’une année, elle se produit sur scène avec lui. « J’avais soif d’apprendre de nouvelles choses. Les mouvements complexes de l’afro, que m’enseignaient Maykel me manquaient. À l’époque, il me demandait d’isoler chaque partie de mon corps », constate-t-elle. Après un ap-prentissage aussi complexe, les autres danses lui semblent trop simples.

Chaque fois qu’elle dan-sait sur scène, Simona était toujours la dan-seuse de X ou Y. Elle estime avoir passé as-sez d’années à danser pour les autres et désire maintenant un show en solo. « J’ai déjà exploré

des musiques, mais je cherche encore le coup de cœur. J’attends celle qui me permettra d’ex-primer l’élégance, la séduction et l’émotion », avoue la belle Italienne. Aujourd’hui, elle aspire à travailler avec les filles, elle enchaîne les cours féminins de rumba et de style. Plus jeune, elle se sentait un peu jalousée par les filles et gardait ses distances. « C’était une défense, explique-t-elle. Aujourd’hui, je dé-gage quelque chose de plus serein. » Victimes de la société, les filles craignent le ju-gement. Depuis leur enfance, elles sont obligées d’agir comme le veut la culture, la morale et la famille. « Pour nous les Européennes, c’est très difficile, ajoute Simona. En revanche, les filles en Amérique latine grandissent avec une image de fierté. Chez nous en Europe, nous nous cachons. » Selon elle, cela met des barrières dans la danse et la majorité des filles ne peuvent pas s’expri-mer. Simona souhaite partager cette expérience acquise au fil pour les aider à se libérer. Un rêve qu’elle tente aujourd’hui de réaliser à l’affiche de nombreux festivals. Petit conseil d’ami : suivez cette étoile filante et surtout, faites un vœu, vous la verrez bientôt sur scène ! P

Lors de vacances à Paris, elle tombe sous le charme

de la capitale

Qu’est ce que le bharatanatyam ?

Le bharatanatyam est la danse classique d’Inde du sud. C’est un art très complet, qui mélange à la fois la danse et le mime. Les récitals racontent des extraits du Ramayana, l’épopée des divinités indiennes. La danseuse ou le danseur sont généralement seuls sur scène. Ils réalisent des enchaînements avec des frappés de pieds au rythme de percussions et en écoutant un chanteur qui scande les textes. Quant aux mains, elles dessinent des formes, appelées mudras. La gestuelle est très importante et a une signification.Les premières danseuses étaient des sortes de vestales, dédiées au temple et au dieu Shiva. Les Anglais ont inter-dit cet art pendant la colonisation, car ils ont confondu les danseuses avec des prostituées. Puis il a été réhabilité peu avant l’indépendance.Pour ceux et celles qui n’ont jamais entendu parler de cet art, il faut savoir que certaines chorégraphies des films Bol-lywood sont inspirées du bharatanatyam, notamment dans Devdas, avec Aishwarya Rai.

S ur un sol en marbre et une tempéra-ture frisant les 40°C, Karine Gonthier répète inlassablement ses chorégra-

phies de bharatanatyam. Elle est à Pondichéry, dans l’état du Tamil Nadu, en Inde.

C’est bien l’appel de l’Inde et la passion de la danse qui ont poussé cette jeune femme à tout plaquer. « Je pense à India, et India me manque », disait-elle avant son départ qu’elle a préparé en allant toutes les se-maines prendre des cours au centre Manda-pa, à Paris. Dans la nuit des temps, les dan-seuses de bharatanatyam étaient des sortes de vestales gardaient les temples (voir encadré).

Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Cet art est devenu très populaire en Inde, et les cours sont bondés.

Les premières difficultés de Karine sont... climatiques : « Le corps doit s’adapter à la chaleur, ce qui est excellent pour les muscles. Ils ressentent beaucoup moins de douleur qu’à Paris en hiver… »

L’autre étape : s’adapter à une nouvelle re-lation maître/élève. Le professeur de danse en Inde est le guru, le maître. « Il a une parole sacrée…, assure-t-elle. De ce côté-là, j’ai un peu bouleversé les traditions ! Je lui ai expli-qué les rapports que nous avions en France

CLIN

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EIL Le bharatanatyam,

L’appel de l’Inde a été plus fort que tout. Karine Gonthier, une Parisienne de 36 ans, a été littéralement aspirée par le bharatanatyam, danse classique d’Inde du sud. Depuis sept mois, elle s’entraîne quotidiennement à Pondichéry où elle découvre les différents aspects de cet art.

y Texte : Annie Vœung p

mélange de concentration et de lâcher prise

entre maître et élève. La différence réside dans la communication. nous nous exprimons, quoi ! Quand j’ai quelque chose à dire, je le dis !! Ici, nous nous taisons ou répétons inlassablement : yes, yes, yes. »

Ses progrès sont fulgurants : « Mon professeur m’a proposé, dès le premier cours, de participer à un spectacle dans les prochains mois. » Et le spectacle en question était une sorte d’introni-sation. Danser dans un récital de bhararatana-tyam ne se décide pas comme ça. Il faut tout d’abord participer à un rituel, le salanguai puja. « C’est une cérémonie où le guru nous remet les clochettes de danse. Nous sommes donc auto-risées à monter sur scène et par conséquent, considérées capables de commencer à donner des spectacles. », explique Karine.

Au fil des jours et des courbatures, Karine sur-

monte ses doutes. « Je pensais que je pourrai assimiler tant de choses. Mais à force de répéter, je m’étonne moi-même de la vitesse à laquelle j’apprends. Je suis de plus en plus rapide dans mes mouvements ! »

Comme dans tout art, il faut répéter et per-sévérer. « J’avoue avoir ressenti un ras-le-bol à la fin des trois, quatre mois de répétition quoti-dienne à danser toujours les mêmes danses… Nous reprenons 10 000 fois les mêmes mouve-ments, c’est vraiment similaire à la danse clas-sique de ballet ! »

Elle insiste fortement sur un point : « C’est un mélange de concentration et de lâcher prise. Et il faut être là, juste là, à l’instant présent. » Résultat : aujourd’hui, Karine est tellement mordue qu’elle n’envisage pas revenir de sitôt. P

mélange de concentration et de lâcher prise

U ne mélodie douce et suave enve-loppe les couples enlacés sur la piste de danse. La température est élevée

et l’ambiance tropicale. Un danseur réalise un tombé et fait glisser sa partenaire pendant deux mesures. Le ton est donné pour la deu-xième édition du Kizomba Swimming Festival.

« Ce soir, nous avons eu près de 600 en-trées ! », estime Estelle, l’une des organisa-trices. « Cette année, la fréquentation du festi-val, tant pour les stages que pour les soirées, a augmenté d’environ 20% », poursuit-elle. Le phénomène kizomba est en pleine expansion dans l’Hexagone. Les festivals fleurissent,

Les 17 et 18 juillet 2011, la seconde édition du premier fes-tival de kizomba les pieds dans l’eau, s’est tenue en région Parisienne. Plongée au cœur du Kizomba Swimming Festi-val qui gagne en maturité.

Kizomba Swim ming Festivalles pieds dans l’eau

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y Texte Jean-Laurent Nijean p

© Jeff W

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Kizomba Swim ming Festivalles pieds dans l’eau

profitant de ce nouvel engouement de la po-pulation de danseurs. Comment l’équipe du Kizomba Swimming Festival se distingue-t-elle dans ce milieu en vogue ? Leur solution : « pro-poser un concept unique dans un lieu magique, avec une piscine, un parc de trois hectares, des salles de cours en intérieur et en extérieur, de

la musique et des animations à gogo ! Avec de surcroît, deux jours de workshops avec plus de 40 heures de cours, donnés par les meilleurs professeurs de kizomba internationaux du mo-ment. » Ils misent sur le bien-être du festivalier en leur offrant la dégustation d’un cocktail pis-cine/ateliers de danse. Un plateau d’artistes de

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Les artistes :

Petchu (Angola), Kwenda (Cap Vert), Ricardo et Paula – Afrolatin-connection (Portugal), Helio Santos (Cap-Vert), João N.Rocha (Portugal), Morenasso et Anaïs Million (Angola, France), Baya (France), Albir et Sarah (Es-pagne), Bandeira (Angola), Victor et Coralie de Kizomba.fr (France), Tony Pirata et Aurélie (France), Iris de Brito (Angola, UK), Ledjane (Brésil), Agnès Coppey (France), Sabine (France), Eddy Vents (Londres)

Les danseurs du concours Africadançar

Patrick et Chrys (France), Xavier et Simara (France), Yan-nick et Amanda (France), Sika et Donni (Londres)

qualité, et surtout unique en France, partage son expérience et son savoir-faire. Des « an-ciens » côtoient la nouvelle génération dans un échange enrichissant pour les uns comme pour les autres, pour le plus grand bonheur des festiva-liers. « Notre secret, révèle Estelle, c’est surtout la cha-leur humaine et l’émotion qui en ressort. » Un esprit familial plane au-dessus du Kizomba Swimming Festival. Ici, les artistes et les festivaliers se sentent comme à la mai-son. Deux ateliers ont marqué ce festival par leur originalité. Le premier est un stage nou-velle tendance du charismatique Kwenda : le Kaizen Dance. Une heure de communion et d’énergie entre les stagiaires et le professeur. « Ce cours est dynamisant et relaxant à la fois. J’ai vrai-ment adoré ! », s’exclame Aurélie, à peine remise de cet atelier. Présenté par Ricardo et Paula un couple enseignant au Portugal, un autre atelier original prodiguait de nombreux conseils pour

la danse et la scène. Ayant souvent fait par-tie d’un jury, le duo d’Afrolatin-connection n’a pas hésité à délivrer ses secrets pour un show réussi mais également pour donner le meil-

leur de soi-même. Bien choisir sa tenue, être à l’écoute de la musique, éviter le stress, ne pas plagier les vidéos d’autres artistes… Autant de trucs, astuces et recom-mandations dépassant le

cercle de la kizomba. À l’instar de l’an dernier, une conférence

animée par Petchu, l’un des « anciens », a éclairé l’auditoire sur les origines, le présent et l’avenir de la kizomba. D’origine angolaise, ce maitre de cérémonie a participé à la créa-tion de la première école qui enseignait cette danse en Europe, plus exactement au Por-tugal. Les professeurs du festival ont enrichi ce débat par leurs multiples interventions, ré-pondant aux questions des stagiaires intéres-sés par cette culture qui s’ouvre à eux. P

« c’est surtout la chaleur humaine et l’émotion »

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© Yvan Testu

33°C sous le soleil. Le décor est planté. Au bord de la mer et sur les plages de l’Escale Borely, le festi-

val Salsatongs ouvre ses portes, au cœur du quartier du 8e arrondissement. Dress code oblige : chemise ouverte, chaine en or qui brille, paillette et talon … ont rendez-vous sur les 1800 m2 de parquet qui couvrent la plage privatisée. Le défi pour ce deuxième Salsa-tongs est de taille, créer un des plus grands festivals salsa au bord de la mer. Le temps fait grise mine dans le reste de la France, mais

Alma-Latina, l’équipe organisatrice, accueille le public avec le sourire sous un magnifique ciel bleu. Les Djs sont en place, ils règlent les derniers détails techniques. La foule, dans les starting-blocks, est en effervescence. Dans les coulisses, la pression monte et la concen-tration est à son apogée.

Le niveau artistique n’a pas été négligé, à l’image de ces quelques coups de cœur. Tout d’abord, les prestations d’Adolfo Indacochea alias « fils spirituel d’Eddy Torres », le pa-triarche de la salsa portoricaine. Ce surnom,

Salsatongs da nse le miaDirection le sud de la France pour un voyage dans le temps via planète Marseille. Du 29 au 31 juillet 2011, sur les plages de l’Escale Borely, plus d’un milliers de passionnés sont attendus pour trois jours de festivité. Pour cette deuxième édition en tong, les organisateurs ont mis la barre hot.

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y Texte Victor Ramazani Photos Delphine Bourgeois p

Salsatongs da nse le mia

il le porte avec élégance. Ses mouvements sont fluides et ses déplacements paraissent simples et naturels. Sur scène, c’est la grande classe : il exécute une pachanga (style de salsa basé sur des jeux de jambes). En second lieu, Terry et Cécile, de la com-pagnie Salsalianza, ont présenté un show avec beaucoup de sensualité et de grâce. Naturellement enivrante, leur danse embarque la foule dans une belle histoire. Un frisson va même jusqu’à parcourir le public. D’autres performers comme les danseurs de la compagnie Ramark Dance présentent en ex-clusivité leur nouvelle création sur la scène du Salsatongs. Un vrai régal pour les yeux. Fidèles à eux-mêmes, ils nous démontrent encore une

fois l’étendue de leur talent. Cette deuxième édition sert un plateau d’artistes de qualité, qui ont énormément partagé avec le public. Tous

les ingrédients sont réunis pour faire de cet évènement une réus-site. « Pour moi le festival Salsa-tongs est un peu unique dans la mesure où, il y a du live dans un cadre magique. Lolo Bachatero

réalise un concept qui plait beaucoup : un mix de toutes les cultures latines. Moi cela me plait de venir défendre la musique cubaine, au milieu de la musique portoricaine et du compas. Ce concert de compas était une excellente idée, c’est un festival à soutenir pour l’année pro-chaine et j’espère qu’il y en aura plein d’autres », déclare le Dj Jack El Calvo, spécialiste de salsa cubaine. P

Du live dans un cadre magique

TEMPO LATINO Le festival Latino qui garde le TempoDepuis 18 ans, le festival Tempo Latino rassemble les aficionados de la musique latino à Vic-Fezensac. Pour l’édition 2011, qui se déroule du 29 au 31 juillet, les inconditionnels, de plus en plus nombreux, ont répondu à l’appel de « Vic ».

P longée dans les spirales du temps, année 93. Dans une petite ville du Gers, Vic-Fezensac, un petit groupe

d’amateurs de musique latine, lance un pro-jet ambitieux. Un an plus tard, en juillet 1994, le premier festival Tempo Latino est né. Pour cette première édition, des groupes tels que Mambomania, Sampling, Fatal Mambo et Alfredo Rodriguez sont programmés sur la scène des arènes. Un seul bémol, Los Van Van, le groupe cubain phare, n’a malheu-reusement pas pu se libérer. Retour au pré-sent, été 2011. Tempo Latino n’a pas pris une ride, bien au contraire. Trois ténors de la salsa sont à l’honneur, Yuri Buenaventura, Willie Rosario et Ruben Blades. Ces artistes accomplis de la musique latine ont hissé haut les couleurs de la salsa. Par ail-leurs, d’autres f o r m a t i o n s musicales, in-terprétant des styles allant du son cubain des origines à l’électro latino ultra-moderne, se sont produits en première partie de concert ou dans le festival off (en dehors des arènes). En effet, le plus ancien et plus grand festival de France ne s’essouffle pas. Il est souvent connu par le grand public pour les concerts qui comblent de bonheur tous les amoureux de la musique latine. Et pourtant, le cœur de Vic ne bat pas au centre des arènes…

L’âme de Tempo Latino est ailleurs. Elle se situe dans les rues envahies de dan-seurs. Elle se respire vers les échoppes dans lesquelles les bijoux, les vêtements et les instruments de musique, s’exposent

Il est le plus ancien et le plus grand festival de salsa de France

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y Texte Jean-Laurent Nijean Photos Franck Billaux p

TEMPO LATINO Le festival Latino qui garde le Tempo

aux côtés des stands de magret, de frites et de crêpes. Elle s’anime dans les bode-gas (petits bars espagnols) où les dan-seurs survoltés se livrent à des joutes ar-tistiques. Salsa, timba, mambo, bachata, reggaeton et même kizomba ont leur lieu dédié. Mais ces lieux fermés ne suffisent pas à l’expression des festivaliers. Ils ne tardent à déborder sur la piste « bitumée ». Par exemple, face au Mano a Mano, après

une après-midi traditionnellement consa-crée à la rumba du groupe toulousain Oki-lakua, les timberos emplissent la rue pour la quitter à regret après l’extinction de la musique vers trois heures du matin. Après cette débauche d’énergie, les danseurs de tous les horizons se dirigent vers la Conga, au son des cuivres de la salsa portoricaine pour retrouver un nouveau souffle et vibrer sur un Tempo Latino. P

Q uelle femme ne s’est pas réveillée un matin de soirée dansante les pieds endoloris et le dos en compote ?

Pour éviter ces désagréments, il existe des précautions toutes simples.

Pour jouer à la reine de la piste, et en talons, il faut avant tout des chaussures adaptées. Les amatrices occasionnelles de la danse peuvent investir dans une bonne paire de chaussures de ville. À condition qu’elle maintienne bien la cheville tout en permettant une bonne mobi-lité du pied. « Il ne faut pas qu’il y ait de jeu

à l’intérieur de la chaussure », précise Isis Fi-garo, directrice de l’école des danses latines et tropicales, tout en précisant que les talons de ville ne sont pas vraiment adaptés.

Pour les danseuses chevronnées du samedi soir, l’idéal est d’investir dans une bonne paire de chaussures spécialisées. « La semelle doit être en peau retournée. Elle permet de faire des tours. Il ne faut pas qu’elle glisse trop, si-non, on peut perdre le contrôle du pied. Mais, si elle ne glisse pas assez, le pied va bloquer quand le genou voudra tourner. Cela créera

Les talons ? Même pas mal !

Comment être la plus belle pour aller danser ? Bouger avec des talons requiert une bonne technique, mais aussi des chaussures adaptées pour ne pas se blesser. Suivez les conseils d’Isis Figaro, directrice de l’école des danses latines et tropicales.

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Quelques conseils supplémentaires

- Pour anticiper les cloques et autres brûlures éventuelles : pensez à mettre des pansements sur les orteils. - Si vous portez des chaussures à bride, met-tez des morceaux de mousse là où la bride serre trop. - Le lendemain d’une soirée dansante, prenez un bain de pieds. Remplissez une bassine d’eau tiède, ajoutez du sel marin et quelques gouttes d’huiles essentielles et massez bien vos pieds. - Au moment d’aller se coucher, allongez les jambes et mettez les pieds sur des coussins. - Pour les débutantes, pensez à danser avec l’avant du pied. « Elles dansent en tapant du talon alors que ceux-ci doivent toujours être surélevés », explique Isis Figaro, directrice de l’école des danses latines et tropicales. - Enfin, le meilleur moyen de profiter des talons est d’alterner les hauteurs. C’est bon pour les jambes, et pour la circulation.

y Texte et photos : Annie Voeung p

une résistance. Et là, on peut se faire mal ! », prévient-elle.

L’essayage en boutique est donc un moment important. Avant de composer le code de la carte bleue, il ne faut pas hésiter à faire quelques pas de danse dans la boutique. Et surtout de veil-ler à ce que la chaussure respecte la cambrure et la forme du pied. « Pour le même modèle, il y a des chaussures étroites et d’autres plus larges. Il faut bien connaître son pied », détaille la directrice.

Mais attention, de la même manière que le mar-teau ne fait pas le forgeron, la bonne chaussure ne fera pas de vous une danseuse émérite. « Le matériel doit être au service d’une bonne technique, rappelle Isis. Il vaut mieux de toute façon un bon matériel dès le début. »

Parmi les chaussures qui maintiennent le mieux le pied, certaines comportent des brides. « L’astuce consiste à passer la bride

sous le pied et de remonter à la che-ville. Cela donne en plus un beau croi-sé », conseille la spécialiste.

En plus du confort, il y a aussi l’as-pect esthétique. Car il s’agit bien d’être la plus belle pour aller danser. « Les pieds sont plus beaux. Avec des talons, la femme se sent plus

en confiance. Elle se sent sublimée. Ses mou-vements vont être remplis de quelque chose. L’effet est immédiat », affirme t-elle. À assortir évidemment avec la tenue !

Alors, les filles, il ne vous reste plus qu’à suivre ces conseils en chantant : « Ce soir, je serai la plus belle, pour aller danser, danser… » P

Il faut bien connaître son pied

Chico & Rita Un poème d’amour à savourer

Sorti sur les écrans le 7 juillet, le film d’animation Chico & Rita a été projeté lors du festival de Vic-Fezensac. Regard romantique sur les années 50.

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L’histoire

Cuba, 1948. Chico, jeune pianiste talentueux, écoute les derniers airs de jazz venus d’Amérique, en rêvant de s’y faire un nom. De son côté, la belle et sauvage Rita essaie de gagner sa vie en chantant dans les clubs et les bals populaires, où sa voix captive toute l’assis-tance. Des bordels de La Havane à New York, en passant par Hol-lywood, Paris et Las Vegas, la musique et ses rythmes latinos vont les entraîner dans une histoire d’amour passionnée, à la poursuite de leurs rêves et de leur destinée.

« Visuellement envoûtant, musicalement électrisant… Beau à couper le souffle ! » À l’ins-tar des critiques exprimées par le Hollywood Reporter, Chico & Rita repose sur la beauté des images qui prennent naissance des mains de Javier Mariscal. Des cou-

leurs chaudes de Cuba, à celle froide de l’hiver newyorkais, en passant par les lumières des nuits de Los Angeles, le dessinateur plonge le public dans un univers où couleur et musique ne font qu’un.

Composé de Javier Mariscal, du cinéaste Fernando Trueba et du pianiste Bebo Valdés, ce trio fait de Chico & Rita un poème qui embarque le spectateur dans un voyage à travers des tableaux représentant le Cuba précastriste, ainsi que New-York et Los Angeles pendant l’âge d’or du latin-jazz. Tout cela avec une musique entraînante et authentique. C’est également une histoire d’amour dramatique. Diluée dans cet univers musical et bercée par le bolero, la salsa ou encore le be-bop, cette aventure emmène le public dans une aventure à la fois triste et joyeuse. Une histoire qui navigue entre la fiction et la réalité. Au détour d’une scène, des artistes aussi connus que Dizzy Gillepsie, Charlie Parker, Chano Pozzo ou Nat King Cole font leur apparition apportant des pans de l’histoire du jazz. Un vrai délice pour les nostalgiques de cette époque dorée.

Autre semblant de réalité, le personnage central : Chico. Sa vie ressemble fort à celle de Bebo Valdés, chef d’orchestre, compositeur et arrangeur cubain, qui signe d’ailleurs la bande origi-nale. Selon le réalisateur, Chico n’est pas Bebo. Même si le jeune Chico du film d’animation

y Texte Jean-Laurent Nijean p

Chico & Rita Un poème d’amour à savourer

s’inspire des photographies du pianiste dans sa jeunesse, cette histoire symbolise plutôt l’ensemble des musiciens cubains de l’époque. Nombre d’entre eux ont quitté Cuba pour les États-Unis, avant de revenir à leur île natale.

Chico & Rita est une passion composée qui donne envie de redécouvrir les prémisses de l’expansion de la musique latine. À voir et à revoir ! P

© Fernando Trueba P

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atográficas S.A

., Estudio M

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., Magic Light P

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Rita) IO

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L e hip-hop trouve ses sources dans différents mouvements politique et artistiques qui s’appuient sur le ré-

veil de la mémoire collective et affirment la spécificité noire. Elle se décline notam-ment à travers le courant de la Négritude porté par les surréalistes et qui s’est main-tenu jusque dans les années 60. Le hip-hop s’inscrit aussi dans la lutte pour les droits civiques.

Déjà les Last Poets, par la force subversive de leurs textes se rat-tachent au mouve-ment politique noir américain chez les rapeurs. Ils dénon-cent l’histoire niée des noirs et reprennent les luttes menées par Martin Luther King, la répression subie par la communauté noire, l’histoire de l’esclavage et la revendication de l’égalité. C’est dans le mi-lieu des années 70, dans le South Bronx (NYC) que le mouvement hip-hop apparaît. En plein cœur du ghetto, de la drogue, du crime et de toutes les formes de violences imaginables, ce mouvement est le point de rencontre, de

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Mode d’expression de toute une génération, la culture hip-hop regroupe à la fois la danse, la musique et l’expression artistique. Découverte du nouveau monde.

Hip-hop À la découverte d’un nouveau monde (2e partie)

y Texte Victor Ramazani p

L’histoire de l’esclavage et la revendication

de l’égalité

diverses cultures et expressions artistiques.

De manière générale on divise le hip-hop en quatre principales disciplines : la danse, le graf-fiti, le DJ’ing, et le emc’ing (rap).

Chacune de ces disciplines fait partie inté-grante de la culture hip-hop, toutes puisent leur source dans l’histoire de la société et de la culture amé-ricaine. Le rapeur KRS One a récemment écrit qu’à ces quatre disciplines majeures il faut rajouter cinq autres élé-ments, dont le Beatboxing, l’art d’utiliser le corps comme un instrument. KRS cite aussi la Street Fashion (mode de la rue) et le Street Language (langage de la rue) comme les 6e et 7e composant du hip-hop. Quant au 8e c’est le Street Knowledge (le savoir de la rue), « l’étude des lois universelles ». Enfin, le 9e élément du hip-hop selon KRS est le Street Entreprenueralism, c’est-à-dire « essayer de faire 1 dollar avec 15 cents ».

Dans un premier temps, le hip-hop a été la culture autour de laquelle les communautés afro-américaine et portoricaine se sont regrou-pées. Le Bronx compte en effet une large communauté portori-caine qui, dans les années 70, était fan de disco. Initialement les communautés noires et his-paniques étaient séparées par une barrière culturelle que le hip-hop a abattue. Les Portoricains et les Noirs ont beaucoup de choses en commun, à commencer par le pa-trimoine génétique. Les Portoricains sont des métis d’indiens, qui habitaient l’île, et de colons espagnols, qui violaient les Indiennes, ainsi que d’esclaves africains, transportés à fond de cale pour exploiter les mines d’or découvertes par les colons sur l’île.

Ces deux communautés vivant l’une à côté de l’autre, ont posé les fondements de la culture hip-hop. Comme dans toute définition, il convient de trouver l’origine étymologique du terme « Hip-Hop ». C’est parce qu‘il a plusieurs significations et qu’il évoque plusieurs idées que

le terme « Hip-hop » a été retenu pour décrire ce mouvement des années 70.

Tout d’abord, la musique hip-hop se plaçant dans la continuité (aussi bien dans le fond que dans la forme) des musiques inventées par les Afro-américains, elles se devait de le mon-trer dans son appellation. En effet, le hip-hop

rappelle le BeBop (le mouve-ment de jazz moderne apparu après la seconde guerre mon-diale sous l’impulsion de Dizzie Gillespie et Charly Parker). Le hip-hop par son appellation est aussi en rapport avec la danse, la sonorité des mots « Hip » et « Hop » évoque la danse et les figures que réalisaient les brea-kers du Bronx. « Hip » signifie « à la mode » et c'est aussi un mot d’argot synonyme d’intelligence

dans la nuance de débrouillardise, « Hop » c’est bien sur l’onomatopée d’un saut… le hip-hop, signifie donc aussi progrès ou avancée (d'un point de vue social mais aussi créatif) grâce à son intelligence.

Cette expression, dont l’invention est parfois créditée au rappeur Love Bug Starsky, incessamment répé-tée par les MC’s dans les soi-rées puis dans les disques, al-lait bien sûr s’imposer comme le mot clé du mouvement qui se créait à cette époque dans l’insipide ghetto du South Bronx, et qui n’allait pas tar-

der à s’étendre à tous les USA, puis à toute la planète.

Le hip-hop détourne, s'approprie, crée et transforme le négatif en positif. C’est donc dans ce ghetto du Bronx que va se situer le cadre de développement du hip-hop, c’est dans ce ghetto qu’ont vécu ceux qui l’ont fait naître, et c’est là que les communautés noires et hispaniques allaient se rencontrer, se fédérer autour de la musique et surtout de la danse. P

trouver l’origine étymologique du terme « Hip-Hop »

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