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LE QUOTIDIEN DE L'ÉCONOMIE // LUNDI 30 JANVIER 2017 // LESECHOS.FR ISSN0153.4831 108 e ANNÉE NUMÉRO 22372 36 PAGES Antilles-Réunion 3,50 €. Guyane-St Martin 4,60 €. Belgique 3,10 €. Espagne 3,80 €. Grande-Bretagne 3£20. Grèce 3,50 €. Italie 3,80 € Luxembourg 3,30 €. Maroc 27 DH. Suisse 5,20 FS. Tunisie 4 TND. Zone CFA 2.700 CFA. INTERIM MANAGEMENT EXECUTIVES Trouver en quelques jours un dirigeant ou un expert pour une mission en France ou à l’international : C'est notre engagement. NIM Europe | 01 46 24 85 71 | nimeurope.com Accompagner un projet Redresser une entité Transformer une activité Remplacer un dirigeant » Retrouvez nos convictions : pioneerinvestments.fr Pioneer Investments est une marque du groupe Pioneer Global Asset Management S.p.A. DOMINIQUE SEUX DANS « L’ÉDITO ÉCO » À 7H45 DU LUNDI AU VENDREDI SUR BOURSE : LA ROTATION SECTORIELLE S’ESSOUFFLE Le rebond des valeurs cycliques entamé en septembre est déjà moins vigoureux. Il pourrait s’interrompre si la croissance américaine déçoit. // P. 28 BLÉ : L’EURO PÉNALISE LES PRODUCTEURS FRANÇAIS Alors que les producteurs de la mer Noire profitent de la chute de leurs devises, le blé français devient moins compétitif. // P. 32 Après la victoire de Hamon, le PS met le cap très à gauche PRÉSIDENTIELLE Tombeur de Manuel Valls, Benoît Hamon aura du mal à rassembler le PS. Benoît Hamon sera le candidat de la gauche socia- liste à l’élection présidentielle. Il a nettement devancé Manuel Valls dimanche (avec plus de 58 % des voix), au second tour de la primaire du PS, l’ancien Premier ministre subissant un échec cinglant. La participa- tion a été en hausse par rapport au premier tour, mais Benoît Hamon, qui incarne l’aile gauche du parti, aura du mal à rassembler le PS derrière lui, cer- tains élus étant tentés de rallier le camp d’Emmanuel Macron. Il pourrait en revanche capter une partie de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon. // PAGES 2-3 Le grand écart du marché auto Analyse par Julien Dupont-Calbo Le marché automobile français creu- se chaque mois davantage un fossé entre deux allures. Les voitures haut de gamme, d’entrée de gamme et d’occasion se vendent de mieux en mieux, tandis que les véhicules de milieu de gamme patinent, analyse Julien Dupont-Calbo. En cause : le pouvoir d’achat mais, surtout, des évolutions sociologiques. Les cons- tructeurs généralistes doivent s’adap- ter à cette nouvelle donne. // PAGE 8 ET NOS INFORMATIONS PAGE 16 Le paiement sans contact élargi dans le commerce Le plafond autorisé sera relevé à 30 euros à partir de cet automne. PAIEMENT Le succès du paiement sans contact, qui permet de régler un achat sans inscrire son code sur le terminal de paiement, pousse le Groupement Cartes Bancaires à relever le plafond de paiement auto- risé. Il passera de 20 à 30 euros à partir de l’automne 2017. Les cartes existantes ne seront toutefois pas éligibles à ce plafond. // PAGE 29 Il va falloir mettre à jour à la fois le parc des cartes et celui des terminaux de paiement. Photo Shutterstock M anifestations dans les aéroports, concert de réactions internationales outrées, patrons inquiets pour leurs employés ont émaillé tout le long du week-end après la décision de Donald Trump de revoir la politique migratoire des Etats-Unis. Le nouveau président, dans un décret signé vendredi, a interdit l’entrée sur le terri- toire national aux ressortissants provenant de sept pays majoritairement musulmans (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen) pendant trois mois. Le texte suspend pendant la même durée le programme d’accueil des réfugiés issus de pays en guerre, toutes nationalités confondues. L’appli- cation du décret s’est heurtée à un premier obstacle samedi, la justice fédérale ayant suspendu l’expul- sion des voyageurs dotés d’un visa. Les grands patrons de la côte Ouest se sont succédé pour dénoncer ces nouvelles dispositions migratoires. Apple, Microsoft, Google, Facebook, Uber, Airbnb, Netflix et même Tesla… Presque aucun nom ne manquait à l’appel. De nombreuses industries, comme le BTP ou l’agroalimentaire, ainsi que leurs organisations patronales ont, elles aussi, tiré la son- nette d’alarme. // PAGES 6-7 Trump sème le trouble chez ses alliés occidentaux l L’entrée aux Etats-Unis interdite aux ressortis- sants de 7 pays musulmans pour trois mois. l Les milieux d’affaires américains s’inquiètent pour leurs effectifs et leurs recrutements. Démonstration de force de Fillon face aux « calomnies » POLITIQUE Affaibli par les soupçons d’emploi fictif de son épouse et par un début d’année en demi-teinte, François Fillon a tenté, dimanche, de se relancer. Affirmant avoir « le cuir solide », le candidat de la droite a fait une démonstration de force lors d’un meeting à la Villette à Paris. Il a surtout adouci son projet, promettant un coup de pouce pour les petites retraites et les salariés. Accusé de ne vendre que « du sang et des larmes », l’ancien Premier ministre s’est posé en « candidat du travail et du pouvoir d’achat ». // PAGE 3 Eric Feferberg/AFP L’ESSENTIEL LE MORAL DES MÉNAGES AU PLUS HAUT DEPUIS DIX ANS Les craintes des Français vis-à-vis du chômage s’apaisent petit à petit. Mais les économistes ne revoient pas leurs estimations de la croissance à la hausse. // P. 4 ET L’ÉDITORIAL DE JEAN-MARC VITTORI PAGE 8 MARTIN SCHULZ VA BIEN DÉFIER ANGELA MERKEL Nommé à la tête du SPD, Martin Schulz, qui talonne Angela Mer- kel dans les sondages, tentera de lui ravir la chancellerie aux élec- tions de septembre. // P. 7 WILLIAM SAURIN, UN SAUVETAGE EN URGENCE Les 66 millions d’euros indispen- sables à la survie du groupe sont disponibles.Des fonds et des entreprises ont manifesté leur intérêt pour certains actifs. // P. 21 ÉCRANS : LE PARI DE LG SUR LA TECHNOLOGIE OLED Le sud-coréen est le seul à miser sur cette technologie, plus chère. Mais Sony et Panasonic, ainsi que plusieurs constructeurs chinois, arrivent sur le marché. // P. 23 ENTREPRISES & MARCHÉS Entreprendre en entreprise « Les Echos Business » // NOTRE SUPPLÉMENT DE 8 PAGES Alimentation Nutella agrandit son usine normande // P. 26 Nutella Pour Benoît Hamon, coincé entre Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, le plus dur commence. Photo Christophe Archambault/AFP CARNET // P. 35

enentreprise «LesEchosBusiness LE QUOTIDIEN DE … · pour unemission en Franceouàl’international: ... quoi pas?(1) 86 %d es vols àl ’heur e(mo yenne des arriv ées dans les

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LE QUOTIDIEN DE L'ÉCONOMIE // LUNDI 30 JANVIER 2017 // LESECHOS.FR

ISSN0153.4831 108e ANNÉENUMÉRO 22372 36 PAGES

Antilles-Réunion 3,50 €. Guyane-St Martin4,60 €. Belgique 3,10 €. Espagne 3,80 €.Grande-Bretagne 3£20. Grèce 3,50 €. Italie3,80 € Luxembourg 3,30 €. Maroc 27 DH.Suisse 5,20 FS. Tunisie 4 TND. Zone CFA2.700 CFA.

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C'est notre engagement.

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Redresserune entité

Transformerune activité

Remplacerun dirigeant

»Retrouvez nos convictions :pioneerinvestments.fr

Pioneer Investments est une marque du groupePioneer Global Asset Management S.p.A.

DOMINIQUE SEUXDANS « L’ÉDITO ÉCO »À 7H45DU LUNDI AU VENDREDI

SUR

BOURSE : LA ROTATIONSECTORIELLE S’ESSOUFFLELe rebond des valeurs cycliquesentamé en septembre est déjàmoins vigoureux. Il pourraits’interrompre si la croissanceaméricaine déçoit. // P. 28

BLÉ : L’EURO PÉNALISE LESPRODUCTEURS FRANÇAISAlors que les producteurs de la merNoire profitent de la chute de leursdevises, le blé français devientmoins compétitif. // P. 32

AprèslavictoiredeHamon,lePSmetlecaptrèsàgauchePRÉSIDENTIELLE Tombeurde Manuel Valls, Benoît Hamonaura du mal à rassembler le PS.

Benoît Hamon sera le candidat de la gauche socia-listeàl’électionprésidentielle.IlanettementdevancéManuel Valls dimanche (avec plus de 58 % des voix),ausecondtourdelaprimaireduPS,l’ancienPremierministre subissant un échec cinglant. La participa-tion a été en hausse par rapport au premier tour,mais Benoît Hamon, qui incarne l’aile gauche duparti,auradumalàrassemblerlePSderrièrelui,cer-tainsélusétanttentésderallierlecampd’EmmanuelMacron.Ilpourraitenrevanchecapterunepartiedel’électorat de Jean-Luc Mélenchon. // PAGES 2-3

Legrandécartdumarchéauto

Analyse parJulien Dupont-Calbo

Le marché automobile français creu-se chaque mois davantage un fosséentre deux allures. Les voitures hautde gamme, d’entrée de gamme etd’occasion se vendent de mieux enmieux, tandis que les véhicules demilieu de gamme patinent, analyseJulien Dupont-Calbo. En cause : lepouvoir d’achat mais, surtout, desévolutions sociologiques. Les cons-tructeurs généralistes doivent s’adap-ter à cette nouvelle donne. // PAGE 8ET NOS INFORMATIONS PAGE 16

LepaiementsanscontactélargidanslecommerceLe plafond autorisé sera relevéà 30 euros à partir de cet automne.PAIEMENT Lesuccèsdupaiementsanscontact,quipermetderéglerunachatsansinscriresoncodesurleterminaldepaiement,pousseleGroupementCartesBancairesàreleverleplafonddepaiementauto-risé. Il passera de 20 à 30 euros à partir de l’automne 2017. Les cartesexistantes ne seront toutefois pas éligibles à ce plafond. // PAGE 29

Il va falloir mettre à jour à la fois le parc des carteset celui des terminaux de paiement. Photo Shutterstock

M anifestations dans les aéroports, concertde réactions internationales outrées,patrons inquiets pour leurs employés ont

émaillé tout le long du week-end après la décisionde Donald Trump de revoir la politique migratoiredes Etats-Unis. Le nouveau président, dans undécret signé vendredi, a interdit l’entrée sur le terri-toire national aux ressortissants provenant de septpays majoritairement musulmans (Iran, Irak,Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen) pendanttroismois.Letextesuspendpendantlamêmeduréele programme d’accueil des réfugiés issus de pays

en guerre, toutes nationalités confondues. L’appli-cation du décret s’est heurtée à un premier obstaclesamedi, la justice fédérale ayant suspendu l’expul-sion des voyageurs dotés d’un visa. Les grandspatrons de la côte Ouest se sont succédé pourdénoncer ces nouvelles dispositions migratoires.Apple, Microsoft, Google, Facebook, Uber, Airbnb,Netflix et même Tesla… Presque aucun nom nemanquait à l’appel. De nombreuses industries,comme le BTP ou l’agroalimentaire, ainsi que leursorganisations patronales ont, elles aussi, tiré la son-nette d’alarme. // PAGES 6-7

Trumpsèmeletroublechezsesalliésoccidentauxl L’entrée aux Etats-Unis interdite aux ressortis-sants de 7 pays musulmans pour trois mois.l Les milieux d’affaires américains s’inquiètentpour leurs effectifs et leurs recrutements.

DémonstrationdeforcedeFillonfaceaux« calomnies »

POLITIQUE Affaibli par les soupçons d’emploi fictif de son épouse etpar un début d’année en demi-teinte, François Fillon a tenté, dimanche,de se relancer. Affirmant avoir « le cuir solide », le candidat de la droite afait une démonstration de force lors d’un meeting à la Villette à Paris.Il a surtout adouci son projet, promettant un coup de pouce pour lespetites retraites et les salariés. Accusé de ne vendre que « du sang et deslarmes », l’ancien Premier ministre s’est posé en « candidat du travail etdu pouvoir d’achat ». // PAGE 3

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LE MORAL DES MÉNAGES AUPLUS HAUT DEPUIS DIX ANSLes craintes des Français vis-à-visdu chômage s’apaisent petit àpetit. Mais les économistes nerevoient pas leurs estimations dela croissance à la hausse.// P. 4 ET L’ÉDITORIALDE JEAN-MARC VITTORI PAGE 8

MARTIN SCHULZ VA BIENDÉFIER ANGELA MERKELNommé à la tête du SPD, MartinSchulz, qui talonne Angela Mer-kel dans les sondages, tentera delui ravir la chancellerie aux élec-tions de septembre. // P. 7

WILLIAM SAURIN,UN SAUVETAGE EN URGENCELes 66 millions d’euros indispen-sables à la survie du groupe sontdisponibles.Des fonds et desentreprises ont manifesté leurintérêt pour certains actifs. // P. 21

ÉCRANS : LE PARI DE LGSUR LA TECHNOLOGIE OLEDLe sud-coréen est le seul à misersur cette technologie, plus chère.Mais Sony et Panasonic, ainsi queplusieurs constructeurs chinois,arrivent sur le marché. // P. 23

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Pour Benoît Hamon, coincé entre Jean-LucMélenchon et Emmanuel Macron, le plus durcommence. Photo Christophe Archambault/AFP

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Une des meilleures ponctualités en Europe(1)

Rentrer sur le vol précédent si ma réunion se finit avant(2)

Un coupe-file à l’année avec la carte easyJet Plus(3)

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boris saragaglia - FONDATEUR DE

Présidentielle : lesjeuxnesontpasfaits

L a « vraie droite », quimobilise et montre uneimage d’union derrière

François Fillon ; le PS,qui s’offre en Benoît Hamon uncandidat de la « vraie gauche ».Et si la surprise de cettecampagne présidentielle horsnorme était qu’il n’y en avaitpas ? Le clivage gauche-droitea encore de beaux restes.Abîmé par l’affaire Penelope,François Fillon actionne ceressort pour tenter de relancersa campagne. Les Français ont« besoin d’alternance », parie-t-il, en dénonçant dansson discours de la Villettele « chaos français » qu’a crééle PS au pouvoir, Macroncompris. Succès de sallegaranti. Les électeurs de droiteveulent gagner ; taper sur lagauche reste le meilleur agentmobilisateur quand planentles affaires. Il faut direque Benoît Hamon joueles adversaires rêvés. Devantcette droite qui brandit« l’ordre » et « la liberté »,les électeurs de la primairesocialiste ont choisiun candidat qui rompt avecle « culte de la croissance » etinstaure un revenu universel.Résultat sans appel.Ce long dimanche de clivageest-il le signe que gauche et

droite structurent toujours lavie politique française ? Si c’estle cas, François Fillon peutespérer parvenir à surmonterl’affaire Penelope (sansrévélations supplémentaires),et Benoît Hamon gagnerdes points dans les sondages,au détriment de Jean-LucMélenchon, comme c’estdéjà le cas, puis, qui sait,d’Emmanuel Macron.Si ce n’est plus le cas, alors toutest ouvert. Déjà, on le sentbien, d’autres forces sontà l’œuvre, alimentées par lerejet des partis et du fameuxclivage. Marine Le Pen n’a pasbesoin d’en dire beaucouppour rester un pôled’attraction pour les « anti-système ». Elle est en têtedes intentions de vote.Emmanuel Macron est, lui,en train d’aspirer des éluset des militants désespérésdes partis traditionnels.La victoire de Benoît Hamonva finir de désinhiber l’aileréformiste du PS, qui ne seretrouve pas dans ce frondeurqui a contribué, estime-t-elle,à saboter le quinquennat.Le positionnement« décomplexé » et lesdifficultés de François Fillonsuscitent les mêmesinterrogations chezLes Républicains et au centre.Dans les deux camps,des ralliements sont à venir.Le duo Fillon-Hamon va-t-ilrenforcer les logiquespartisanes ou au contraireaccélérer les départs ?Réponse dans les 82 [email protected]

Benoît Hamon candidat du PS, après François Fillonpour LR. L’ère est au renouveau, mais les primairesréactivent le clivage gauche-droite.

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Qui aurait pensé, en mai 2012, que Benoît Hamon serait cinq ans plus tard le porte-drapeau du PS à l’élec-tion présidentielle ? L’ancien fron-deuraremportécedimanchelapri-maire du PS, avec près de 59 % desvoix face à Manuel Valls, selon des résultats provisoires. Devancé au premier tour, le deuxième Premier ministre de François Hollande a échoué à renverser la vapeur, en dépit d’une hausse de la participa-tion. Un désaveu qui consacrel’échec politique d’un quinquennat aux allures de « terre brûlée », selonlaformuled’unconseillergouverne-mental. « Il y a une fatigue, les élec-teurs de gauche ont besoin de rêver. Hamon, c’est un doudou », relève unvallsiste. « Sortez les sortants, c’est, jusqu’au bout, la marque de ce quin-quennat... », soupire un autre.

Si la performance réalisée parBenoîtHamonestindéniable – ilestparvenu à faire tourner la campa-gne sur ses propositions et à incar-ner un vote identitaire à gauche –, iln’aura guère le temps de se reposersur ses lauriers. A lui, désormais, detenterd’éviterl’humiliationpromiseau PS, dans les enquêtes d’opinion, àlaprésidentielle.« Lagaucherelèvelatête. Nous allons bâtir une nouvelleFrance fière d’elle-même », a-t-ilassuré. La campagne de la primaireaeuunpetiteffet.LesondageKantarSofres publié dimanche par « LeFigaro », RTL et LCI, réalisé avant lesecond tour, crédite Benoît Hamonde 13 à 15 % des intentions de vote(selon si Bayrou est candidat), à laquatrième place. Preuve que le can-didat, situé à la gauche du PS, com-plique déjà la tâche de Jean-LucMélenchon.Mais àl’inverse,ilouvrede fait un espace supplémentaire àEmmanuel Macron, qui incarneaujourd’huiauxyeuxd’unepartiedel’électorat PS le vote utile pour fairebarrage à la droite et au FN. Benoît

Hamon a indiqué qu’il contacteraitce lundi Jean-Luc Mélenchon etl’écologiste Yannick Jadot pour« construire une majorité gouverne-mentale cohérente et durable ». « Nosdifférencesneserontpasirréductiblesquandils’agirad’affronternosadver-saires », a-t-il plaidé. Mais la missionrelève de l’impossible. Le candidatde la « France insoumise » n’a pasattendu l’issue de la primaire pourlui opposer une fin de non-recevoir.

« Ça va tanguer »Benoît Hamon, minoritaire dans legroupe parlementaire, va déjàdevoir éviter que les divisions ausein du PS, criantes pendant la pri-maire, ne conduisent à un éclate-ment. « Les socialistes se sont telle-ment arrangés pour se rendreinsupportableslesunsauxautresqueça ne va pas être facile », note unpoidslourddelamajorité.Desdépu-tés vont glisser vers EmmanuelMacron. « Ça va tanguer très fort »,prévient une élue. « Il sera très diffi-cile d’éviter une hémorragie », ren-chérit un ministre. Plusieurs dizai-nes d’élus réformateurs ont affichéleurintentionderéclamerun« droitde retrait » pour ne pas faire la cam-pagne de Benoît Hamon. En privé,d’autres donnent « un mois » audéputé des Yvelines pour enclen-cher une dynamique. Sinon, dit l’und’eux, « le PS devra choisir la voie laplus conforme à son intérêt : unaccord avec Macron pour ne pas finirdans les poubelles de l’histoire ».

Disant avoir « le sens de l’actioncollective et de la loyauté », ManuelValls a souhaité « bonne chance » auvainqueur. Il lui a brièvement serréla main. Mais après ? « Il m’appar-tient de prendre le recul nécessaire »,a-t-il dit. « Respecter le choix démo-cratique, explique un de ses lieute-nants,cen’estpasagiterdesbandero-les et ouvrir un fan club ! » — P-A. F.

l Tombeur de Manuel Valls, l’ancien ministre de l’Education est devenu ce dimanchel L’ancien frondeur va devoir batailler pour éviter que les députés socialistes ne par

Aprèssavictoireà laprimaiconfrontéaudéfidurassem

PRIMAIRE DE LA GAUCHE

Situé à la gauche du PS, Benoît Hamon va compliquer la tâche de Jean-Luc

était son principal atout par rapportà la mollesse supposée de Hollande.Et il est réapparu comme celui qui aaccentué les fractures d’une mou-vance socialiste très abîmée. »

Cette défaite dès la primairehypothèque son avenir politique.« Pour un moment », assurent sesdétracteurs. Seulement « à courtterme », veulent croire les vallsistes,tablantsurunerecompositionpoli-tique puisque le PS est au mieux« usé, vieilli, fatigué », voire « déjàmort ». « Le choix était simple : com-battre ou mourir. S’il était resté àMatignon, Valls coulait avec le Tita-nic, il était au fond de la mer pourlongtemps et il ne restait rien de lagauche de gouvernement. Là, ellesurvit », se rassure un de ses parti-sans. « En politique, il en faut beau-coup plus pour disparaître pour debon », dit un autre, rappelant que, àMatignon, il a gagné « en densité, enprofondeur » et se disant persuadéqu’il aura « toute légitimité pourpeser ».Defait, iln’estplusle « Mon-sieur 5 % » de la primaire de 2011.Mais il reste minoritaire et le risqueest que le terrain de la « gauche res-ponsable » soit occupé par un autreque lui. Par Emmanuel Macron,problème majeur de Manuel Valls.

L’ancien chef du gouvernementva devoir batailler pour éviterl’hémorragie, au profit d’En Mar-che, des députés PS qui l’ont sou-tenu. « Ces troupes sont un capitalpolitique pour l’avenir ; il ne faut pasle dilapider », relève un de ses con-seillers.« Sonéchecdéfinitif,ceseraitla victoire de Macron à la présiden-tielle.S’ilyparvient,Vallsdisparaît »,pronostique un ténor de la majo-rité. La bataille s’annonce acharnéeet le député de l’Essonne n’est pas,aujourd’hui, en position de force.En privé, un ministre s’interroge :« Valls, ça tient par la marche enavant : il faut que ça avance pour queça tienne debout. Mais le jour où iltombe, qu’est-ce qui se passe ? » n

Pierre-Alain Furbury@paFurbury

Le désir des électeurs de « tournertoutes les pages », selon la formuled’un hollandais, a fait une nouvellevictime. Après Cécile Duflot (évin-cée en octobre dès le premier tourde la primaire écologiste), aprèsNicolas Sarkozy, puis Alain Juppé(éliminés de la primaire de la droiteen novembre), après François Hol-lande (contraint de jeter l’éponge),Manuel Valls a subi un revers cin-glant. Une claque politique, mêmesi le pire aurait été pour lui – il l’ad’ailleurs craint un moment – d’êtreéliminé dès le premier tour. Avec àpeine 41 % des voix, il a échoué àremporter une primaire dont ilétait au départ le favori. Battu, quiplus est, par un ancien frondeur, undes représentants de ce qu’il appe-lait naguère la « gauche passéiste ».« Il jouait tapis et il a perdu », tran-che un membre du gouvernement.

Puisqu’il n’avait pas le déficitd’image et d’incarnation du prési-dent dans l’opinion, l’ancien Pre-mier ministre voulait croire que leretrait de François Hollande de lacourse suffirait pour donner de l’airà sa propre candidature. Ce qui, àdéfaut de l’emporter, pouvait luipermettre de perdre dignementl’élection présidentielle et depréempter un espace pour 2022. Laprimaire devait être, de l’aveu d’unfidèle, « une étape dans un combat ».

Mais la campagne, au cours delaquelle il a été chahuté, enfariné etmême giflé, ne s’est pas dérouléecomme espéré. Plombé par la per-ception du bilan, d’emblée déstabi-lisé par ses contorsions sur le 49-3,le candidat n’est jamais parvenu àrenouer le fil avec une gauche qu’iln’avait eu de cesse, notamment en2016,de« cliveretcrisper »,dixituneministre. Pour le politologueJérôme Sainte-Marie, il en sortmême « abîmé ». « Il a perdu, souli-gne-t-il, cette forme de cohérence qui

L’ancien locataire deMatignon a perdu son pari.Eliminé de la courseprésidentielle, il va devoirlutter pour préparer... 2022.

UnéchecpourValls,quivoitsonavenirassombri

Les vallsistes jugentla recompositionpolitique en marche.

LE FAITDU JOURPOLITIQUE

CécileCornudet

02 // Lundi 30 janvier 2017 Les Echos

FRANCE

le candidat du PS à la présidentielle.tent vers Emmanuel Macron.

re,Hamonblement

POLITIQUE

Isabelle Ficek@IsabelleFicek

Feu sur Macron ! Dimanche aumeeting de lancement de la campa-gne de François Fillon à Paris, tousles orateurs précédant le candidatde la droite à l’Elysée ont concentréleurs attaques sur l’ex-ministre del’Economie – preuve qu’il fait peur àdroite–etsurlerevenuuniverseldeBenoîtHamon,histoiredetapersurla primaire du PS. Surtout, les éluset la foule ont réservé une standingovation à Penelope Fillon et fontbloc derrière le candidat. Lui a faitovationner Alain Juppé, présent, etNicolas Sarkozy. Bref, personne àdroite n’a envie de perdre et tout lemondeavoulusemontrermobilisépour tenter d’endiguer, après undébut d’année déjà en demi-teinte,les dégâts dans l’opinion de l’affairePenelope Fillon, qualifiée de« calomnies ».

Avec ce meeting, François Fillona voulu afficher sa détermination.Montrer qu’il n’est pas défait. « Ilscroyaient nous avoir torpillés, ilspensaient nous avoir abattus et vousêtes là ! » a-t-il d’emblée lancé.« C’est plus que ma personne qui estdans leur viseur : c’est une haute idéede la France qu’on veut abattre envol », a-t-il attaqué, réactivant l’idéed’une manœuvre politique pour lefairechuter.« Jeviensdeloinetonnem’intimiderapas »,a-t-ilajouté,pre-nant la défense de son épouse sur leregistre de l’émotion – pas sur lefond. Larmes aux yeux, il a lâché :« Depuis le début, Penelope est à mescôtés, avec discrétion, avec dévoue-ment. J’ai construit mon parcoursavec elle. Nous n’avons rien à cacher,notre seul compte en banque est auCrédit Agricole de Sablé. »

Parler aux « sans-grade »Attaqué sur sa gauche et sa droitesur la « casse sociale », accusé de nevendrequedu« sangetdeslarmes »,désigné à la primaire de la droite etdu centre, certes haut la main etavec une forte participation, maispar un électorat qui ne ressembleen rien à celui de la présidentielle,François Fillon a voulu, dimanche,s’adresser « à tous les Français ». « Iln’y a pas un peuple de droite contreun peuple de gauche », a-t-il lancé. Ila assuré qu’il serait « au service de

tous, glissant au passage une piqueà Emmanuel Macron en affirmantqu’il n’était pas, lui, « un produitmarketing ». Il a essayé de montrersonprojetsousunautrejourafindeconvaincre du sens des efforts. « Jeveux convaincre les ouvriers que lacompétitivité est la clef de leursemploisetdeleurpouvoird’achat […]je veux parler pour les chômeurs, lessans-grade », a-t-il avancé alorsqu’on le presse, à droite, de parleraux classes populaires. Rappelantsa « priorité absolue », le « plein-em-ploi », il a redit qu’ « il faut travaillertous pour produire plus et gagnerplus », tout en remettant les finan-ces publiques en ordre.

François Fillon en a profité pourpréciser sa mesure « pouvoird’achat » pour les salariés, présen-tée en juin dernier comme la sup-pression de 6 milliards de cotisa-tions salariales maladie. Elleconsiste finalement en un gaindirectde250eurosparanpourcha-que salarié. Il a aussi annoncé unehausse de plus de 300 euros despetites retraites et d’au moins600 euros des petites pensions deréversion. Expliquant que c’était le

fruit des efforts demandés en recu-lant l’âge légal de départ à la retraiteà 65 ans. Quant aux fonctionnaires,François Fillon – qui parlait jus-qu’icideprojet« radical »–soulignedésormais que la réduction du« nombre d’agents publics de 8 % » –soit 500.000 postes – est « raisonna-ble ». « Je suis l’ennemi de la bureau-cratie,maispasceluidesfonctionnai-

res ! » a-t-il assuré, soulignant queles négociations sur le passage« progressifaux39heures,raisonna-ble », porteraient aussi sur le pou-voir d’achat et les évolutions de car-rière. Face à la gauche, à BenoîtHamon et Emmanuel Macron,François Fillon a voulu se poser en« candidat du travail et du pouvoird’achat […] notamment celui de nosconcitoyenslesplusmodestes »,mal-gré lahaussededeuxpointsdeTVA

qui doit financer une partie de sesmesures.

A 1 point de Macron...Il n’apasoublié–cequi avait faitsonsuccès à la primaire – de marchersur l’autre jambe, celle de l’ordre, dela sécurité, de l’autorité, de l’uni-formeà l’école,delasouveraineté, laliberté et la baisse de l’immigration.Et puis pour souder la droite et lecentrederrièrelui,quandcetélecto-rat est exaspéré par le quinquennatde François Hollande, il a aussi iro-nisé sur son adversaire qui « n’a pasunvisage,maisquatre ».Quatregau-ches : Mélenchon, Hamon, Macronet… le FN et son programme écono-mique. Reste à savoir si l’affairePenelope lui permettra d’être audi-ble. Dans un sondage Sofres pour« Le Figaro », RTL et LCI, il baisse à21 %d’intentionsdevotepourlepre-mier tour, loin derrière Marine LePen(25 %).Etplusqu’àunseulpointd’Emmanuel Macron (20 %). Adroite, chacun retient son souffle enespérant qu’il n’y aura pas d’autresaffaires et que les courbes avecEmmanuelMacronnesecroiserontpas. n

l Le candidat de droite a tenu un grand meeting dimanche à Paris.l Il a annoncé des mesures pour les petites retraites et les salariés.

Fillonopposeunedémonstrationdeforceaux« calomnies »

Solveig Godeluck@Solwii

• REVALORISATIONDES PETITES PENSIONSIl n’y aura pas que du sang et deslarmes dans la réforme des retraitesde François Fillon. « Toutes les pen-sions du régime de base inférieuresà 1.000 euros augmenteront de plusde 300 euros par an », a-t-il déclaréau « JDD ». Soit 25 euros par mois,un montant appréciable alors que lafaible inflation a gelé les retraitesdepuisplusieursannées.Lagaucheapréféréaugmenterleseulminimumvieillesse (800 euros) et donner uneprime exceptionnelle de 40 eurosaux pensionnés touchant moins de1.200 euros. Le coup de poucede Fillon, distribué en sifflet entre800 et 1.200 euros, concernerait4 millions de Français. Cette mesureserait financée par les économies àveniraveclerelèvementdel’agelégalde départ à la retraite à 65 ans.

• COUP DE POUCEAUX PETITES PENSIONSDE RÉVERSIONPar ailleurs, les pensions de réver-sion seraient augmentées « d’aumoins 600 euros par an », soit50 euros par mois, a souligné Fran-çois Fillon, qui veut faire oublier lasuppression de la demi-part desveuves, décidée lorsqu’il était àMatignon. Ce dispositif ne viseraitque les plus modestes, environ400.000 personnes touchantautour de 800 euros par mois. Lesbénéficiaires de pension de réver-sion sont souvent plus pauvres queles autres : le montant moyen tou-ché par 4,3 millions de Français en2012 n’était que de 625 euros pourunefemme,etde304eurospourunhomme. De plus, un quart d’entreeux ne touchaient pas de pensionde droit direct. Cette mesure seraitfinancée par la hausse de 2 pointsde la TVA.

• CRÉATION D’UNEFRANCHISE DE COTISATIONSSALARIALESLa hausse de la TVA doit aussi per-mettre de mettre en place une fran-chisedecotisationssalariales.Dans

son programme, le candidat évo-que la suppression de la cotisationsalariale maladie, pour 5,5 mil-liardsd’euros.Lehic :lessalariéslesmieux payés profiteraient plus queles autres de cette mesure propor-tionnelle. C’est pourquoi FrançoisFillon privilégie à présent un abat-tement forfaitaire « de l’ordre de250 euros par an », pour 6 milliardsd’euros,nevisantaucunecotisationen particulier. C’est Eric Woerth quilui a suggéré de distribuer le mêmeavantage pour tous, quel que soit leniveaudesalaire.Uncouplequitra-vaille disposerait ainsi de 500 à600eurosparan.« Celaseradirecte-ment visible pour la feuille de paie etcela vaudra pour les salariés dupublic comme du privé », précise lecandidat.

• LE PLAFOND DU QUOTIENTFAMILIAL REHAUSSÉLe plafond du quotient familialserait rehaussé à 3.000 euros pardemi-part, après les deux baissesintervenues sous la gauche. Le coûtde cette mesure favorable auxfamilles nombreuses aisées s’élèveà3milliardsd’euros.Ilfautyajouter800 millions d’euros pour revenir

en arrière sur la modulation desallocations familiales, mise enœuvre depuis 2015. Les famillesles plus aisées qui touchentaujourd’hui seulement la moitiéou le quart du montant ordinaireseraient de nouveau logées àla même enseigne que les autres.

• BAISSE DES COTISATIONSSUR LES EMPLOISDE SERVICEFrançois Fillon vise la création d’unmillion d’emplois suite à l’instaura-tion d’un statut de travailleur indé-pendant. Pendant trois ans, l’acti-vité ne pourra pas être requalifiée,ce qui rassurera les entreprises.Par ailleurs, il veut créer une caissed’assurance-chômage « équilibréeet spécifique », financée en partiepar les donneurs d’ordre. FrançoisFillon promet aussi de « mettre lepaquet » sur les emplois de serviceen fixant « un niveau de chargesextrêmement bas ». Des plates-for-mes informatiques seraient misesen place pour faciliter la mise enrelation, par exemple pour le baby-sitting. Un gisement potentiel d’unmillion d’« emplois de service »,dit-il. n

Cequ’ilprometauxretraitésetsalariésmodestesFrançois Fillon adoucitson programme avecun coup de pouceaux petites retraiteset aux salariés modestes.

Mélenchon. Photo Christophe Archambault/AFP

la polémique sur l’utilisation deses frais de représentation àBercy,qu’iln’apasréussiàclore.

La victoire de Benoît Hamonpourrait avoir des conséquen-ces encore plus favorables pourlui dans les prochains jours.Certains soutiens de ManuelValls prévoient de prendreleurs distances avec la campa-gnedeBenoîtHamon,« undroitde retrait », comme l’a expliquéle député de la Gironde GillesSavary.Pourl’instant, ilnes’agitpas encore d’un soutien expli-cite à Emmanuel Macron, cartous les parlementaires vallsis-tes ne sont pas d’accord. Cer-tains restent sur une ligne trèsdure vis-à-vis de l’ancien minis-tre de l’Economie. Mais des ral-liements individuels ne sontpas à exclure.

ProchaineétapepourEmma-nuel Macron : son meeting àLyon, samedi prochain. Il estorganisé par Gérard Collomb, lemaire de la ville et soutien de lapremière heure du candidat.Autour de 7.000 personnes sontattendues.« Lescandidatsserontconnus, on peut dire que ce seravéritablement l’entrée en campa-gne. Emmanuel Macron dirapourquoi il veut devenir prési-dent », précise l’un d’eux. Cettesemaine, l’ex-ministre de l’Eco-nomievaseconsacreràlarédac-tion de ce discours annoncécomme « charnière » et aussiavancer sur son programme, àce stade toujours embryon-naire. Il devrait en principe ledévoiler à la fin février. n

Grégoire Poussielgue@Poussielgue

Une par une, les planètes conti-nuent de s’aligner pour Emma-nuel Macron. La victoire deBenoît Hamon à la primaire duPS en est une nouvelle. Repré-sentant l’aile gauche du parti,proposant un programmecombattuet jugé irréalisableausein mêmedesoncamp,BenoîtHamon dégage un large espaceau centre de l’échiquier politi-que pour le candidat d’En mar-che. Dans son entourage, on necachepassasatisfaction.« Maisil ne faut pas non plus raisonnerde manière trop statique. L’élec-tion présidentielle est une dyna-mique », rappelle un membrede l’équipe du candidat.

A l’issue des deux primairesde droite et de gauche, le candi-dat d’En marche ne pouvaitrêver d’un meilleur scénario.Les deux vainqueurs, FrançoisFillonetBenoîtHamon,l’ontétésur des lignes « dures » au seinde leur propre camp. A poste-riori, le choix d’EmmanuelMacrondenepasparticiperà laprimairedelagaucheestvalidé,selon son entourage : se posanten candidat voulant dépasserles clivages, il ne s’est pas mêléauxquerellesidéologiquesdelagauche. Et l’imbroglio autourde la participation au premiertour a nui à l’image de ce vote.« Cette primaire a été conçuepour que rien n’en sorte. Ce sera,je pense, assez réussi », a-t-ildéclaré la semaine dernièredepuis Beyrouth, selon des pro-pos rapportés par Europe 1.

Entre la victoire de BenoîtHamon, les difficultés de Fran-çois Fillon suite aux révélationsdu « Canard enchaîné » et sadynamique propre, EmmanuelMacronestdansuneconfigura-tion très favorable. Seul bémol :

La victoire de BenoîtHamon à la primairedu PS ouvre un largeespace au centre pourle candidat d’En marche.

UnebonnenouvellepourMacron

En meeting à Paris dimanche, François Fillon a affiché sa détermination. Photo Eric Feferberg/AFP

« Cette primairea été conçue

pour que rienn’en sorte.

Ce sera, je pense,assez réussi. »

EMMANUEL MACRONCandidat à la présidence

de la République

Il veut sortir de lanasse en expliquantqu’il faut « travaillertous pour produireplus et gagner plus. »

Les Echos Lundi 30 janvier 2017 FRANCE // 03

04 // FRANCE Lundi 30 janvier 2017 Les Echos

en cas d’empêchement de Fran-çois Fillon, Gérard Larcher atranché : « Aujourd’hui, il n’y aqu’un plan, celui qui abouti àl’élection de François Fillon à laprimaire de la droite et du centre,particulièrement réussie. […] Iln’y a pas de plan alternatif. »

Lui, qui rencontre tous lespartenaires sociaux pour Fran-çois Fillon, leur a demandé derendre leurs observations d’iciau 31 janvier. Gérard Larcherdoit ensuite faire des proposi-tions à François Fillon. « Le pro-jet de François Fillon, c’est lacolonne vertébrale, mais autour,ilyadesmusclesdifférents.Il fautparfois muscler autrement »,a-t-il avancé, évoquant « le con-trat de travail à rupture détermi-née qui pose un certain nombrede questions ; la question dumonopole syndical [qui] doit êtrela conclusion du système dereprésentativitéetpassonpréala-ble ; la pénibilité, dont le compteest inapplicable, mais on ne peutpas dire que certains salariés nesubissent pas la pénibilité ». « Ilfaut trouver un point d’équilibre,l’objectif n’est pas de faire plaisiraux syndicats ou au patronat.L’objectif, c’est l’emploi et faireretrouver du pouvoir d’achat auxsalariés », a-t-il ajouté, souli-gnantlesmesuresquivontencesens tout en réaffirmant l’objec-tif de suppression de 500.000emplois publics, en négociantsur« lepouvoird’achatet l’évolu-tion des carrières ». Et GérardLarcher d’assurer : FrançoisFillon fera « le contraire du dis-cours du Bourget, c’est-à-direraconter des craques et faire lecontraire trois ans plus tard. Ilfaut changer de logiciel ». — I. F.

C’est l’un des plus proches deFrançois Fillon. Il ne s’était pasexprimé publiquement depuisledébutde« l’affairePenelope ».Invité dimanche du « GrandRendez-vous » Europe 1-iTélé-« Les Echos », Gérard Larcher areconnu que cela « pose pro-blème aux Français », mais adit faire « confiance à FrançoisFillon » sur le fait que sonépouse a « réellement, concrète-menttravaillé ».Surlesrémuné-rations, le président LR duSénataassuré,commeFrançoisFillon dans le « JDD », qu’on a« raconté un peu n’importequoi » (l’ex-Premier ministre asouligné que l’on mélangeaitnotamment rémunérationnette et rémunération brute).

Quant à l’emploi des enfantsde François Fillon lorsqu’il étaitsénateur, Gérard Larcher arépliqué : « Il apparaît, sousréservedel’avisduparquet,qu’ilsontrespectélesrèglesqueleSénata mises en place depuis plus devingtans. »Surleschèquesdontaurait bénéficié François Fillonau Sénat, Gérard Larcher arépondu que l’affaire remontaità la création du groupe UMP etqu’il faut laisser l’enquête encours « se conclure ».

« Jemesuretoutàfaitlesinter-rogationsquecelapeutsusciter,aconclu Gérard Larcher, voilàpourquoi il est important queFrançois Fillon puisse apporterau parquet l’ensemble des élé-ments. » Ajoutant : « Pour mapart, je fais confiance à la justicede mon pays. » Mais quandFrançois Fillon estime être visépardes« officines »,GérardLar-cher, lui, balaie cette défense.« Je n’en sais rien… Je ne vais pasmelancerdanscepetit jeu-là.Lesofficines, c’est uniquement celledes pharmaciens. » Interrogépour savoir s’il y avait un plan B

POLITIQUE

Le président du Sénat dit mesurer les « interrogations » que l’affaire Penelope Fillon peut susciter.

Larcher : « Iln’yapasdeplanalternatif »

Gérard Larcher a dit « faire confiance » à François Fillon.

Les dépenses de soins de villeont augmenté de 2,6 % en 2016SANTÉ — Les remboursements de soins du régime général de laSécurité sociale ont crû de 2,1 % en 2016, en données corrigées desjours ouvrés, à comparer avec un objectif de croissance desdépenses d’assurance-maladie de 1,75 %. Les dépenses de soins deville ont augmenté plus vite encore, de 2,6 %, en accélération parrapport aux 2,3 % de 2015. Les soins d’infirmier et de kiné demeu-rent très dynamiques (4,2 %), comme les indemnités journalières(3,7 %) et les médicaments rétrocédés par l’hôpital (2,6 %), maisces postes coûteux ont plutôt tendance à décélérer. Les soins demédecine générale croissent de 1,6 %, ceux de médecine spéciali-sée de 3,1 %, quand les soins dentaires progressent de 1,4 %.

en bref

Guillaume de Calignon@gcalignon

François Hollande a peut-êtredécidé de jeter l’éponge, au momentoù, précisément, « ça va mieux »,pourreprendresestermes.L’Inseeaannoncé vendredi que l’indice dumoraldesménagesavaitretrouvésamoyennedelongtermeenjanvier. Ila atteint en effet 100 points cemois-ci. Mais surtout, il n’avait pastouché ce niveau-là depuis près dedix ans, depuis novembre 2007 trèsexactement, c’est-à-dire juste avantle début de la crise financière. A cemoment-là, le chômage ne concer-naitque7,6 %delapopulationactiveet était sur une pente descendante.Aujourd’hui, le taux de chômage estcertes plus élevé – il atteignait 9,7 %

autroisièmetrimestre2016–,maisilest aussi en recul sur un an.

D’ailleurs, les craintes des ména-ges sur le chômage ont de nouveaubaisséenjanvieretsontauniveauleplus bas depuis juin 2008. L’Inseeconstate qu’« en janvier, l’opiniondesménagessurleursituationfinan-cière personnelle future s’améliore :le solde correspondant gagne3 points et retrouve son niveaumoyen de longue période, qu’iln’avait pas atteint depuis septem-bre2007 ».Bref, lesFrançaissonten

train de retrouver le moral. Parallè-lement, les chefs d’entreprise sontaussi plus optimistes qu’avant : leclimat des affaires dans l’industrieest au plus haut depuis l’été 2011.

Pourtant, les économistes nerevoient pas leurs estimations de lacroissance2017àlahausse.AprèsleBrexit, l’arrivée de Donald Trump àla Maison-Blanche, l’élection prési-dentielle qui vient en France et ledébut de remontée du prix dupétrole, les risques qui pèsent surl’activité économique sont toujours

très nombreux. Ils tablent enmoyennesurunecroissancepeuouprou équivalente à celle de l’anpassé, c’est-à-dire 1,3 %.

Pour Olivier Vigna, économistechez HSBC, « l’amélioration desindicateurs ces derniers mois ne doit

pas cacher les obstacles qui peuventse dresser pour les perspectives éco-nomiques de la France : la hausse del’inflation compensera les gainsattendusdel’améliorationrécentedumarché de l’emploi, tandis que lesincertitudes politiques en France etaux Etats-Unis devraient croître ».Les marchés, eux, s’inquiètent déjàde la présidentielle. Les taux desemprunts d’Etat français ontgrimpé plus vite que ceux desemprunts d’Etat allemand.

(L’éditorialde Jean-Marc VittoriPage 8

CONJONCTURE

Les craintesdes Français vis-à-visdu chômage s’apaisentpetit à petit.

Les risques surl’activité économiquerestent toutefoisimportants en 2017.

Lemoraldesménagesauplushautdepuisprèsdedixans

Lapressionmontesurleprixdesmédicaments

Solveig Godeluck@Solwii

Qui dit mieux ? Vendredi, le labora-toireAbbVieaofficiellementabaisséleprixdesonantiviralcontrel’hépa-tite C. La cure combinée de Viekiraxet Exviera sur trois mois est désor-mais commercialisée au prix publicde 28.700 euros. Autrement dit, lelaboratoires’alignesurleprix,négo-cié quelques jours auparavant, parson concurrent MSD. Il affiche éga-lementuntarifde26.400eurospourun traitement simple au Viekirax,qui ne fonctionnera que pour cer-tains malades, mais qui a l’avantaged’être pour l’instant le plus bas dumarché. La course est engagée. Huitmois après que la ministre de laSanté, Marisol Touraine, a déclaréque l’accès aux traitements inno-vants contre l’hépatite C serait « uni-versalisé » – ouvert aux porteurssains du virus et aux malades légers–, c’est à qui détrônera le leader,Gilead, en offrant le meilleur rap-port qualité-prix.

Mais le laboratoire pionnier,lui,n’apasrenoncéàsesprétentionsfinancières.Sacombinaison-vedetteH a r v o n i c o û t e t o u j o u r s46.000 euros, et la négociation estserrée pour fixer le prix de son der-nier né, Epclusa, la seule moléculequipeuttraitertouslesmaladesquelque soit leur génotype. Marisol Tou-raines’enestémue.Le17janvier,lorsde la réunion des ministres de laSanté de l’OCDE, elle a appelé lacommunauté internationale à semobiliser.« Touslespays,sansexcep-

tion, sont confrontés au risque demédicaments innovants inaccessiblescar trop chers : ce serait économique-ment absurde, socialement inégali-taire et humainement insupporta-ble », a-t-elle expliqué, demandant àl’industrie pharmaceutique de« garantirlasoutenabilitédel’innova-tion médicale ». Puis elle a menacéGilead : « En France, si le principallaboratoire concerné reste sourd à cetappel, les outils renforcés en loi definancement de la Sécurité socialeseront mobilisés. »

Les contentieux font perdre40 millions d’eurosAl’automne, l’arsenaldelamaîtrisedes dépenses pharmaceutiquess’est en effet enrichi de dispositionspermettant au gouvernement debaisser unilatéralement les tarifs.Cette possibilité était déjà inscritedans la loi, mais de façon trop peudétaillée, si bien que les décisionsdu CEPS (Comité économique desproduitsdesanté)étaientrégulière-ment retoquées. En 2016, les

contentieux ont ainsi fait perdre40 millions d’euros à la Sécuritésociale, suite à l’annulation de cer-taines baisses de prix pour « défautdebaselégale ».Laloifixedésormaissix critères. D’abord, un principegénéral, celui de la soutenabilitéfinancière pour la collectivité. Si lesmontantsrembourséssonttrèséle-vés, ou bien si les dépenses aug-mentent fortement au sein de lamême famille de pathologies, la

baisse unilatérale est possible.D’autres critères amplifient lesmarges de manœuvre du CEPS :l’ancienneté des produits, l’écart deprix avec des médicaments dumême type, la nécessité de combi-ner plusieurs molécules pour soi-gner, l’existence de ristournes dansla chaîne de distribution et des prixencore plus bas dans d’autres pays.De quoi contraindre les laboratoi-res les plus récalcitrants. n

SANTÉ

La ministre de la Santéa menacé de baisserunilatéralement lesprix dans l’hépatite C.

La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a déclaré que l’accès aux traitements innovantscontre l’hépatite C serait « universalisé ». Photo Jacques Demarthon/AFP

À7H10,L’ÉDITOÉCORETROUVEZLEDIRECTEURDELARÉDACTIONDESECHOS,NICOLASBARRÉ,DANSLAMATINALEDETHOMASSOTTO

LAMATINALE6H30-9H

26.400EUROSUn traitement simple auViekirax contre l’hépatite C.

Les économistesne revoient pas leursestimations de lacroissance 2017 à lahausse. Les marchés,eux, s’inquiètentde la présidentielle.

LE GRAND RENDEZ-VOUS //EUROPE1 - ITÉLÉ - « LES ECHOS »

« Le projet deFrançois Fillon,c’est la colonne

vertébrale, maisautour, il y a des

musclesdifférents. »

GÉRARD LARCHER

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Les Echos Lundi 30 janvier 2017 FRANCE // 05

EXCLUSIFLE PALMARÈS

DES 500 ENTREPRISESLES PLUS DYNAMIQUES

DE FRANCEEN VENTE VENDREDI AVEC

Fiscalité :pourquoil’OCDEs’attaqueaurégimefrançaisdesbrevets

Ingrid Feuerstein@In_Feuerstein

LaFrance,paradisfiscal ?Difficileàcroire. Et pourtant, dans le cadre deses travaux sur l’optimisation fis-cale, l’Organisation de coopérationet de développement économiques(OCDE) a trouvé un petit coin deparadis dans la fiscalité française. Ils’agit du régime sur les brevets, quipermet d’appliquer aux revenusissus de la propriété intellectuelleuntauxd’impositionde15 %aulieude l’habituel 33 %. Un mécanismeconnu sous le nom de « patentbox » (« boîte à brevets ») et dontb é n é f i c i e n t q u e l q u e 2 0 0 à300 entreprises, parmi lesquellesles géants de la pharmacie ou descosmétiques, avec un coût pour lesfinances publiques allant de 250 à850 millions d’euros selon lesannées.

Les nouvelles règles du pro-gramme BEPS de l’OCDE, publiéesenoctobre2015,ontconduitlespar-tenaires de la France à se pencher

de près sur la « boîte à brevets »française. Verdict : elle est « dom-mageable », c’est-à-dire qu’elle con-tribue à une localisation artificielledes bénéfices en France. « La plu-part des pays ont modifié leurrégime. La France est la seule, avecl’Italie, à ne pas l’avoir fait, mais l’Ita-lie vient d’annoncer qu’elle allait

s’adapter », pointe Pascal Saint-Amans, directeur des politiques fis-cales à l’OCDE, dans un entretienaux « Echos ».

L’organisation internationaleconsidère que les critères d’éligibi-lité des revenus à cette « patentbox » sont trop larges et qu’ils nesont pas conditionnés au fait quel’activité de R&D soit localisée enFrance. Face à ces critiques, Bercy

argue que le taux de 15 % de cerégime est supérieur aux tauxd’impôt sur les sociétés (IS) de cer-tainspays(12,5 %enIrlande,10 %enBulgarie)… « Les travaux de l’OCDEportent sur les règles d’assiette, passur les taux, répond Pascal Saint-Amans. Finalement, les autres payspointent le fait que, malgré un tauxd’IS très élevé, la France peut parfoisoffrir des régimes très avantageux. »

Pas de pouvoir de sanctionde l’OCDECôté français, on argumente aussiqu’une entreprise souhaitantréduiresonimpositionavecsesbre-vets n’a aucun intérêt à les localiserdans l’Hexagone. D’après des chif-fres publiés par le ministère de

l’Economie et des Finances, la partdes brevets inventés à l’étrangerdétenusenFrancen’estquede26 %,là où elle était supérieure à 50 % enIrlande ou en Suisse en 2015, voire90 %auLuxembourg.« Nousdéfen-dons la notion d’imposition nomi-nale effective, au-dessous de laquelleun régime serait effectivement consi-déré comme dommageable », expli-que-t-on à Bercy.

En attendant, l’OCDE n’a pas depouvoir de sanction pour contrain-drelaFranceàmodifiersonrégime.En revanche, elle dispose de cer-tains moyens de pression. « C’estune question de légitimité pour laFrance qui veut être en pointe dans lalutte contre l’optimisation fiscale »,insiste Pascal Saint-Amans. n

l L’organisation internationale demande à la France de modifier son régime avantageux pour les brevets.l Le ministère de l’Economie et des Finances considère que ce régime n’est pas « dommageable ».

FISCALITÉ

La CSG des non-résidents revientdevant la Cour européenneNouveau rebondissement dans le feuilleton de la CSG desnon-résidents. Le Conseil d’Etat a renvoyé devant la Cour dejustice de l’Union européenne (CJUE) une question préjudi-cielle portant sur les critères de remboursement. Suiteà l’invalidation de cette taxe en juillet 2015, l’administrationa été contrainte de rembourser les prélèvements sociauxperçus sur les revenus du patrimoine des expatriés. Maiselle a considéré que seuls les résidents au sein de l’UE étaientconcernés. Contestée par des avocats, cette restriction devradésormais être tranchée par la justice européenne.

Harmonisation :laFrance,pastoujoursgagnanteP ourl’instant, lerégimefiscal

surlesbrevetsest leseuldis-positif français à être remis

en cause par les nouvelles règles del’OCDE, émises dans le cadre duplan BEPS sur l’optimisation fis-cale.Seposetoutefoislaquestiondesavoir si la France sera nécessaire-ment gagnante avec une harmoni-sation des assiettes, que ce soit àl’échelle de l’OCDE ou de l’Unioneuropéenne, comme le prévoit leprojet de directive Accis.

Plusieurs études ont montré quelaréponsen’étaitpasévidente.Dansson étude d’impact sur l’assiettecommune consolidée (Accis), laCommission européenne estimaitque la France subirait un impactnégatif correspondant à 0,13 % deson PIB, mais cette estimation étaitentourée de nombreuses précau-tions méthodologiques. Une étudedu cabinet EY, publiée en mai 2016montrait que la France et l’Allema-gne, pourtant les plus favorables àces travaux, étaient les deux paysqui pourraient subir un impactnégatif.

Plus récemment, les travaux duConseildesprélèvementsobligatoi-res (CPO) ont apporté un nouveléclairage sur le sujet. L’organismedépendant de la Cour des comptesconsidère que ces propositionsd’harmonisation « présentent parprincipe un intérêt pour la France.Toutefois, elles se caractérisentparallèlement par une érosion desavantages comparatifs anciens de

son système fiscal (ses règlesd’assiette) qui n’a pas été jusqu’à cejour compensée par une action sursa différence de taux avec ses parte-naires européens », nuance l’institu-tion. En clair, ce qui caractérisait laFrance jusqu’ici, ce sont ses règlesd’assiette avantageuses qui com-pensaient, du moins partiellement,un taux d’impôt sur les sociétésélevé. Si la France rapproche sonassiette des autres pays, il faudraqu’elle aligne son taux.

Des avantages rognésDans son rapport, le CPO liste toutune série de dispositifs qui pour-raient être remis en cause par l’har-monisation des règles fiscales. Leplus important se trouve être le cré-dit d’impôt recherche (CIR) quebeaucoup d’entreprises considè-rent comme stratégique pour lemaintien des centres de R & D enFrance. La proposition de directiveeuropéenne consiste en un méca-nisme alternatif, qui serait beau-coup moins avantageux que le CIR.Le rapport du CPO montre quepour 100 millions de dépenses deR & D engagées, le crédit impôtrecherche apporte un avantage de30 millions, contre moins de 10 mil-lions avec le dispositif européen. Demême, certaines règles avantageu-ses du régime d’intégration fiscalepourraient être contraires à un rap-prochement des assiettes. D’où unecertaine prudence du CPO sur cetteharmonisation. — In. F.

DÉCRYPTAGE // Le crédit d’impôt recherchemenacé par le rapprochement des assiettes.

Pascal Saint-Amans, directeur des politiques fiscales à l’OCDE.Photo Jean-Paul Guilloteau/« Express »-RÉA

La France est l’un desrares pays développésà ne pas avoir modifiéson régime fiscal pourles brevets, pointel’OCDE.

Cook, le patron d’Apple, et le direc-teur général d’Uber, Travis Kala-nick, qui compte aborder le sujetvendredi avec Trump lors d’uneréunion avec son conseil de grandspatrons. Plusieurs milliers de con-ducteurs Uber sont en effet concer-nés par le décret, et l’entreprise apromis de leur venir en aide.

Les inquiétudes vont au-delà duseul secteur de la tech et de la Sili-con Valley. De nombreuses indus-tries, comme le BTP ou l’agroali-mentaire, emploient des milliers detravailleurs étrangers potentielle-ment visés par le décret, et leursorganisations patronales ont, ellesaussi, tiré la sonnette d’alarme ceweek-end.Untiersdesemployésdusecteur de la boucherie sont ainsiétrangers, dont, d’après les syndi-cats, plusieurs milliers de réfugiés.Le secteur de la constructioncompte, de son côté, 30 % de tra-vailleurs nés à l’étranger. — E. C.

les effets du nouveau décret surleurs équipes et leurs futuresrecrues. Apple, Microsoft, Google,Facebook, Uber, Airbnb, Netflix, etmême Tesla… presque aucun nomne manquait à l’appel. « Nous som-mes inquiets de l’impact de cettemesure et de toute proposition sus-ceptible de restreindre les employésde Google et leurs familles, ou qui ris-quent de créer des obstacles pourfaire venir les meilleurs talents auxEtats-Unis », a affirmé Google, dont187 employés sont visés par le texte.« En tant qu’immigré et directeurgénéral,j’aiàlafoisvécuetobservéleseffets bénéfiques de l’immigrationsurnotreentreprise,notrepaysetsurle monde » , a renchéri Sat yaNadella , le patron d’origineindienne de Microsoft, dont plu-sieurs dizaines d’employés sontpénalisés. Plusieurs figures de latech disent avoir contacté la nou-velle administration, comme Tim

HAUSSE DES CRÉDITSAU SECTEUR PRIVÉEN ZONE EUROLes crédits accordés parles banques de la zone euroaux ménages et auxentreprises ont encoreaugmenté en décembre,a annoncé vendredi laBanque centrale européenne.Les crédits au secteur privéont progressé de 2,2 % sur unan en décembre, après unehausse de 2,1 % en novembre.

DÉFLATION DE 0,3 %EN 2016 AU JAPONLes prix à la consommationau Japon ont affiché en 2016leur premier recul depuis2012, avec une baisse de 0,3%sur un an, selon des chiffresde la banque centralediffusés vendredi. Toutefois,la baisse des prix endécembre, de 0,2 %, s’estavérée la plus faible depuisdix mois. Ce recul avaitatteint 0,4% en novembre.

102,5CONFIANCEDES ENTREPRISESL’indice de confiance des entre-prises en Italie a augmentéen janvier à 102,5 contre 100,2en décembre. Pour le seulsecteur manufacturier, l’indiceest passé de 103,7 à 104,8.L’indice des services a aussiprogressé, de 102,5 à 105,4.

enchiffres

Immigration :Trumpsusciteuntollé

Elsa Conesa@ElsaConesa

—Bureau de New York

Manifestations dans les aéroports,concert de réactions internationa-les outrées, patrons inquiets pourleurs employés… A peine unesemaine après son installation à laMaison-Blanche, Donald Trumpest parvenu à remettre ses oppo-sants dans la rue.

Le président américain a signévendredi un décret interdisantl’entrée sur le territoire national deressortissants provenant de septpays majoritairement musulmans(Iran Iraq Libye, Somalie, Soudan,Syrie et Yémen) pendant trois mois.Le texte suspend pendant la mêmedurée le programme d’accueil desréfugiésissusdepaysenguerre,tou-tes nationalités confondues – undispositif qui a permis d’accueillir3,2 millions de personnes depuis1975 et n’avait jusque-là été inter-rompu qu’après le 11 Septembre. Lesréfugiés syriens sont, quant à eux,interdits d’entrée jusqu’à nouvelordre, mais une priorité sera accor-dée aux minorités religieuses, afinde favoriser les chrétiens de Syrie.« Je mets en place de nouvelles mesu-resdecontrôlepourmaintenir lester-roristes islamiques radicaux hors desEtats-Unis d’Amérique », a déclaré lemilliardaire. « Nous ne voulons lais-ser entrer que ceux qui soutiendrontnotre pays et aiment profondémentnotre peuple. » Quelque 50.000 réfu-giés seront accueillis cette année,soit moitié moins qu’en 2016.

Le texte, à effet immédiat, a pro-voqué des dizaines d’arrestationsdans les aéroports du pays, dans les

heures qui ont suivi sa publication– entre 100 et 200, selon la presse –,provoquant des rassemblementsdans plusieurs grandes villes où sesont mêlés politiques, célébrités etmilitants associatifs. Mais son

application s’est heurtée à un pre-mier obstacle samedi, la justicefédérale ayant suspendu l’expul-sion des voyageurs dotés d’un visa.

Le texte, qui touche aussi bien lesdétenteurs de visa et de carte verte

que les étudiants ou les personnesvenant aux Etats-Unis pour des rai-sons médicales, a également empê-chédespassagersd’embarqueràtra-verslemondedepuisl’Egypteàl’IranenpassantparlaSuisse,provoquantune vague de panique.

« Suspicion généralisée »« Viser certaines religions et certai-nes communautés plutôt qued’autres va saper tous nos efforts delutte contre le terrorisme en attisantle sentiment anti-occidental », s’estdésolé le sénateur démocrate du

ColoradoMichaelBennet,alorsquecertains élus républicains ont euxaussi manifesté leurs inquiétudes.

Mais c’est surtout à l’internatio-nal que le décret a suscité un con-cert de protestations, à commencerparlespaysmusulmansconcernés,dont certains envisagent en retourd’interdirel’entréeauxAméricains.En Europe, François Hollande amis en garde contre le « repli sursoi », tandis que la chancelière alle-mande Angela Merkel s’est dite,d’après sa porte-parole, « convain-cue que la lutte contre le terrorisme

nejustifiepasunesuspiciongénérali-séecontretouslesgensd’unecertainereligion ».LaPremièreministrebri-tannique, Theresa May, en visiteaux Etats-Unis en fin de semaine,s’inquiète de ses répercussions surles citoyens britanniques ayant unedouble nationalité (voir ci-contre).« Ce texte est sans effet sur la grandemajorité des musulmans dans lemonde, a défendu un conseiller deTrump. Le programme de suspen-sion de visas ne touche que les paysoù le terrorisme est une sourced’inquiétude. » n

l Trump a signé un décret bloquant l’entrée sur le territoire américain de ressortissants de sept pays musulmans.l Le texte, qui a conduit à des dizaines d’arrestations, a provoqué une vague d’indignation à l’international.

ÉTATS-UNIS

Fort de sa légitimité, Donald Trump applique ses promessesde campagne sans se soucier des réactions. Photo Yin Bogu/Xinhua-RÉA

Lucie Robequain@robequain

— Bureau de New York

Donald Trump dépeint une Améri-que beaucoup plus noire qu’elle nel’estenréalité.Lemarchédel’emploise porte exceptionnellement biencomparé à celui en Europe et lesAméricains continuent de consom-mer à tour de bras, comme l’ontencore confirmé les chiffres publiésvendredi par le département duCommerce. Si le nouveau présidenta raison sur un point, c’est sur ladégradation des exportations(–4,3 % au dernier trimestre 2016) etl’explosion des importations(+8,3%) – un phénomène qu’il assi-mile à une « invasion » de produitschinoisetmexicains.« LeMexiqueatrop longtemps profité des Etats-Unis. Le déficit commercial esténorme [...], il faut que ça change, etMAINTENANT ! », a-t-il encorelancé vendredi matin sur Twitter.

Les chiffres publiés à la veille duweek-end jouent pour lui : labalance commerciale s’est dégra-dée au dernier trimestre 2016,amputant la croissance du pays de1,7 point – un niveau jamais atteintdepuis sept ans. Les Etats-Unis ontimporté l’équivalent de 231 mil-liards de bien en novembre – le der-nier mois disponible – pourn’exporterque186milliards.Ledéfi-citcommercial– c’est-à-direladiffé-rence entre importations et expor-tations – continue ainsi de dépasserles 45 milliards. Ce déséquilibreconstitue, avec la stagnation de laproductivitéenentreprise,leprinci-pal point noir de l’économie améri-caine aujourd’hui.

Flambée du dollarBarack Obama s’était pourtantdonnépourambitiondedoublerlesexportations américaines sur cinqans (2010-2015). Audacieux à l’épo-que, l’objectifs’estrévélé totalementillusoire avec la flambée du dollar,qui a pris plus de 15 % l’an dernierparrapportà laplupartdesgrandesdevisesmondiales(lalivrebritanni-que notamment). Les exportationsn’ontainsiaugmentéqued’unquart

(+28 %)pendant lesannéesObama,très loin de l’objectif qu’il s’était fixéen début de mandat. Les exporta-teurs américains, qui voient leursprofits s’évaporer, n’hésitent pas àdénoncer une « guerre des mon-naies », initiéeenpremierlieuparle

Japon.Unthèmedevenuparticuliè-rement cher à Donald Trump.

C’est en partie à cause de cedéficit commercial que la crois-sance américaine reste si déce-vante aujourd’hui. Elle n’a pasdépassé 1,9 % au dernier trimestre,

un niveau deux fois moindre que letrimestreprécédentetinférieuràcequ’attendaient les économistes.L’expansion actuelle reste la pluslongue que les Etats-Unisaientcon-nue depuis l’après-guerre, maisaussi laplus« molle ».L’économiea

crû de 2,1 % depuis la fin de la réces-sion, à la mi-2009, loin des 3 ou 4 %qui caractérisaient les sorties decrise précédentes. Au final, la crois-sance globale sur toute l’année 2016apéniblementatteint1,6%,sonplusbas niveau depuis cinq ans.

C’est une mauvaise nouvelle pourDonald Trump, qui table sur unecroissance de 4 % – rien que ça ! –pourrenflouerlescaissesdel’Etatetfinancer ses grands travaux, au pre-mier rang desquels le mur à la fron-tière mexicaine (lire ci-contre). « Jene vois vraiment pas comment lesEtats-Unis pourraient atteindre cetauxde4%,etcequelquesoit leprési-dent.Lechiffreparaîtillusoirecomptetenu de la structure actuelle de l’éco-nomie et, notamment, des départs enretraitemassifsdesgénérationsissuesdubaby-boomquiralentissent lapro-ductivité des entreprises », fait valoirGus Faucher, économiste chez PNCFinancial Services.

La Réserve fédérale américaine,qui se réunira pour un nouveaucomité de politique monétaire cemardi, n’a a priori aucune raison dedurcir ses taux directeurs dans cecontexte-là. Le statu quo sembleplus que jamais de mise. n

Les importations vers l’Amérique explosent, confortant TrumpLe déficit commerciala amputé le PIB de 1,7 pointau dernier trimestre.Une bonne raison de fermerles frontières, selon Trump.

C’est sans doute la manifestation laplus chic depuis le 8 novembre.Samedi,SergeyBrin, l’undesfonda-teurs de Google, est venu à l’aéro-port de San Francisco se mêler auxprotestations contre le nouveau« décret anti-immigrés » signé parTrump. « Je suis là parce que je suisun réfugié », aurait affirmé ce filsd’immigrés russes. Le symboled’une Silicon Valley économique-ment très dépendante des fluxd’immigration, et où la moitié des« licornes », ces start-up valoriséesplus de 1 milliard de dollars, ont étéfondées par des étrangers.

Tout au long du week-end, lesgrands patrons de la côte Ouest sesont ainsi succédé pour dénoncer

Toutes les grandes entreprisesde la tech ont des salariésvisés par le décret.Mais d’autres secteurssont aussi inquiets.

La Silicon Valley s’inquiètepour ses futures recrues

LA DERNIÈRE INITIATIVE DU NOUVEAU PRÉSIDENT

06 // Lundi 30 janvier 2017 Les Echos

MONDE

Les Echos Lundi 30 janvier 2017 MONDE // 07

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Vincent Collen@VincentCollen

— Correspondant à Londres

Quelques heures après sa rencon-tre avec Donald Trump à Washing-ton vendredi, Theresa May a étéprise dans une violente polémiqueau Royaume-Uni. Elle a d’abordrefusé de condamner les restric-tions à l’immigration imposées parle président américain. Interrogéeplusieurs fois par la presse samedi,la dirigeante conservatrice arépondu qu’il s’agissait d’un sujetrelevant de Washington.

L’opposition travailliste a bondisur l’occasion, l’accusant de ne pas« s’éleverpourdéfendrelesvaleursdela Grande-Bretagne ». Plus gênantpour Theresa May, des parlemen-

taires de sa majorité ont pris laparole pour fustiger le décret deTrump. L’un d’entre deux, le députéconservateur d’origine irakienneNadhim Zahawi, a annoncé qu’ilserait, lui-même, affecté par l’inter-diction de se rendre aux Etats-Unis.Le champion Olympique MoFarah, né en Somalie, pourrait, luiaussi, être concerné. JK Rowling,l’auteurede« HarryPotter »,acom-paré Theresa May à Neville Cham-berlain, le Premier ministre britan-nique partisan de l’apaisement vis-à-vis de Hitler dans les années 1930.

Downing Street a finalementcédé à la pression. Au milieu de lanuit de samedi à dimanche, un por-te-parole de la Première ministre a publié une courte déclaration : « Nous ne sommes pas d’accord avecce genre d’approche. » Downing Street a précisé dimanche soir avoirdemandéàlaministredel’Intérieur,Amber Rudd, et au ministre des Affaires étrangères, Boris Johnson d’intervenir auprès de leurs homo-

logues américains « afin de protégerles droits des ressortissants britanni-ques ». En moins de 24 heures, The-resa May a perdu une grande partiedu crédit qu’elle pensait avoir gagnéen tant que première dirigeante étrangère reçue parDonaldTrump.A Washington, elle s’est employée àrenforcer la « special relationship »entre la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, plus importante que jamaisàlaveilleduBrexit,toutennesoutenant pas ouvertement les poli-tiques les plus critiquées du prési-dent, massivement rejetées par les Britanniques.

Laconférencedepressedesdeuxdirigeants, vendredi, s’est dérouléesans mauvaise surprise pour elle,aux côtés d’un Donald Trump inha-bituellement modéré dans ses pro-pos. La relation entre Londres etWashington « n’a jamais été aussiforte », a assuré Trump à l’issue deleur entretien. Les deux dirigeantsontmêmeété filméssetenantparlamain. Le président, qui aurait laphobie des escaliers, lui auraittendulamaininstinctivementpourtrouver un soutien en approchantd’une pente, expliquait la pressebritannique dimanche.

Soutien de Trump à l’OtanLes deux dirigeants conservateursont des choses « en commun », aassuré Theresa May. L’élection« stupéfiante » de Donald Trumpcomme le vote en faveur du Brexitvont conduire les deux pays à met-tre« l’intérêtdestravailleursordinai-res » au centre de leurs politiques,a-t-elle dit. Le président a jugé poursa part que la sortie de la Grande-Bretagne de l’UE était « une bénédic-tion pour le monde ». Theresa Maypeut se targuer d’avoir arraché unsoutien de la part du président enfaveurdel’Otan,quecedernieravaitqualifiée d’« obsolète » pendant lacampagne. Donald Trump a renou-velé l’engagement des Etats-Unis« à 100 % » derrière l’alliance mili-taire, a dit la Première ministre.« Vrai », a confirmé le président. n

LapolémiqueéclipselavisitedeTheresaMayàWashingtonFace à la pressionau Royaume-Uni, Londresa dû prendre ses distancesvis-à-vis du décretdu président américain.

Richard Hiault@RHIAULT

l Samedi 28 janvierDécret soll ic itant un plan

d’action militaire pour vaincrel’Etat islamique qui sera « unegrande réussite », selon le présidentrépublicain.l Vendredi 27 janvier

Le décret intitulé « Protéger lanation contre l’entrée de terroristesétrangers aux Etats-Unis », estsigné au Pentagone. « C’est dulourd », a lancé Donald Trump. Lesautorités américaines vont inter-dire pendant trois mois l’arrivée deressortissants de sept pays musul-mans : Irak, Iran, Libye, Somalie,Soudan, Syrie et Yémen. A l’excep-tion des ressortissants de ces paysdétenteurs de visas diplomatiquesetofficielsetquitravaillentpourdesinstitutions internationales.

Un autre décret est, lui, destiné àla « reconstruction » des forcesarmées des Etats-Unis. Le textedemande notamment au Penta-gone de préparer dans les 30 joursun audit sur l’état opérationnel desforces américaines, en matièrenotamment d’entraînement, demunitions, de maintenance oud’infrastructures. Il demande éga-lement de préparer un amende-ment au budget 2017 pour pouvoir

améliorer dès cette année cet étatopérationnel.l Mercredi 25 janvier

Un décret lance le projet deconstructiond’unmurà lafrontièreentre les Etats-Unis et le Mexique.Donald Trump en signe aussi unautre accélérant les procéduresd’expulsion de clandestins arrêtésà leur passage aux Etats-Unis enexpédiant leurs possibilités derecours, et en instituant l’expulsionprioritaire de ceux ayant étécondamnés au pénal, poursuivispour des délits ou crimes, ayantfraudé pour recevoir des alloca-tions, ou tout autre chose représen-tant un risque pour la sécuritépublique. Les « villes-sanctuaires »accueillant les migrants clandes-tins – plus de 200 villes allant deNewYorkàLosAngeles,enpassantpar Denver ou Chicago – se verront

par ailleurs couper une partie deleurs crédits fédéraux.l Mardi 24 janvier

Des décrets ouvrent la voie à laconstruction d’un oléoduc contro-versé porté par la compagnieEnergy Transfer Partners dans leDakotaduNord,ainsiquecelui,trèssymbolique, de Keystone XL queBarack Obama avait refusé. DonaldTrump souligne toutefois quel’aboutissement du projet KeystoneXLestconditionnéàunerenégocia-tion avec la société canadienneTransCanada.l Lundi 23 janvier

Le nouveau président, commepromis, signe l’acte de retrait desEtats-Unis du traité de libre-échange transpacifique (TPP), dontl’administration de Barack Obamaavait fait l’une de ses priorités. Laveille, il annonce la renégociationde l’Accord de libre-échange nord-américain (Aléna) avec les diri-geants du Canada et du Mexiquequ’il doit voir prochainement.

Le président ordonne aussi pardécret le gel des embauches auniveau fédéral. Il assure que les sec-teurs de la santé, de la sécuritépublique et de l’armée seront épar-gnés. Il décide aussi d’interdire lefinancement d’ONG internationa-les qui soutiennent l’avortement.l Vendredi 20 janvier

Signature du premier décretcontre l’emblématique loi d’assu-rance-santé,Obamacare.Ilordonneà son administration d’accorder leplus d’exemptions possible à laréforme de 2010, en attendant sonabrogation par le Congrès. n

AlaMaison-Blanche,unesemainedepouvoiraupasdechargeDu commerce à la santéen passant par l’armée,l’environnement et l’immi-gration, Donald Trumpa déjà pris de nombreuxdécrets.

« Nous sommesune nation

compatissante,mais il est temps

de réévaluer etde renforcerle processus

de vérificationdes visas. »

PAUL RYANChef de la majorité républicaineà la Chambre des représentants

Un Donald Trump aux propos inhabituellement modérés lorsde la conférence de presse donnée vendredi à la Maison-Blancheavec Theresa May. Photo Brendan Smialowski /AFP

Thibaut Madelin@ThibautMadelin

— Correspondant à Berlin

Et si le coup de poker de SigmarGabriel était en passe de réussir ?Depuis l’annonce surprise de sadémission de la présidence duParti social-démocrate (SPD),mardi, au profit de l’ex-présidentdu Parlement européen MartinSchulz, qui a été officiellementproposé dimanche pour affronterAngela Merkel le 24 septembre, leparti commence à redevenir unemenace pour l’Union chrétienne-démocrate (CDU).

Plusieurs sondages attestent unrebond du SPD, qui gagne ainsitrois points, à 23 %, dans deuxétudes réalisées pour les chaînesARD et ZDF. Certes, la CDU et laCSU bavaroise restent loin devantavec plus de 35 % d’intentionsde vote. Mais Martin Schulz estau coude-à-coude avec AngelaMerkel, avec 41 % de soutien, pourlaquestionduchancelierqu’aime-raient voir les électeurs.

Stephan Weil, ministre-prési-

dent du Land de Basse-Saxe, estconvaincu que la chancelière« n’est pas imbattable ». « Nous nesommesplusen2013,dit-ildansunentretien aux « Echos ». Entre-temps, il s’est passé beaucoup dechoses, en particulier la crise desréfugiés. Il y a une fissure profondeentrelaCDUetlaCSUetunefissureprofonde entre la base de la CDU etla chancelière. C’est là qu’un SPDuni peut marquer des points. S’il nefait pas d’erreurs, il peut actuelle-ment obtenir 30 %. »

Le social-démocrate a debonnes raisons d’être optimiste.Avant son élection à la tête duLand de 8 millions d’habitants, enjanvier 2013, les sondages accor-

daient à la CDU 41 % d’intentionsde vote et 33 % à son parti. Le dis-cret Stephan Weil apparaissaitcomme un challenger face aujeune ministre-président chré-tien-démocrate sortant, DavidMcAllister. Au final, ce derniera remporté 36 % des scrutinset n’était pas en mesure de forgerun gouvernement de majorité,contrairement au leader SPD.

L’art d’enthousiasmerTout en reconnaissant les forcesde Sigmar Gabriel, Stephan Weiljuge que Martin Schulz pourradonnerune « impulsion » au parti.« Il a un talent très rare pourenthousiasmer les gens », dit-il, sesouvenant d’un discours de l’ex-président du Parlement européendevant 18.000 employés de l’usinehistorique de Volkswagen, dontson Land est actionnaire. « Il aparlé de l ’Europe et les gensbuvaient ses paroles, se souvientStephan Weil. On n’entendait pasune mouche voler. »

Martin Schulz reste toutefoisune feuille vierge en Allemagne,jugeMartinKlautsch,politologueàl’UniversitélibredeBerlin.« LeSPDa peut-être stoppé sa chute dans lessondages, mais on ne connaît pasencore les positions ni l’équipe deMartin Schulz », dit-il. Signe que lenouveaucandidatinquiètelecampd’AngelaMerkel :aprèsdesmoisdequerelle, la CSU l’a finalement invi-tée à un séminaire début février àMunich pour préparer leur pro-gramme commun. n

EUROPE

L’ex-président duParlement européen aété proposé dimanchecomme candidat.

Le SPD rebonditdans les sondages.

AvecSchulz, leSPDallemandreprendespoirfaceàMerkel

Martin Schulz, ex-présidentdu Parlement européen.Photo Kay Nietfeld/AP/Sipa

Le meilleur du Cercledes Echos

Sondages : il est tempsde changer de méthode

La Chronique L’isolationnisme de Trump plonge l’Asiedans l’inconnu

Le Point de vue Demain, le commerce et ses emploisseront plus humains

Art et culture Mozart tourne en rondà l’Opéra de Paris

Sciences L’inquiétant recul du quotient intellectuel

SOMMAIRE

L’économiemondialesemblereprendresonsouffle.Lespaysémergentsontévité lescrisesquel’onpouvaitcraindrel’andernieret leraffermissementdescoursdupétroleredonnedel’airàceuxd’entreeuxquiproduisentdel’ornoir.L’Amériqueetl’Europesontsurunepentedecroissanceplustrèséloignéede2 %.LesEtats-Unisontabsorbé leseffetsducontre-chocpétrolieretpourraientêtrestimulésparlesTrumponomics.Lazoneeuroprofited’unedemandeintérieuresoutenue,cequicommenceàprovoquerdestensionsdansl’industrieetpourraitenconséquenceinciterleschefsd’entrepriseàaccélérerleurseffortsd’équipement.EnFrance, lemoraldesménagesestauplushautdepuisprèsd’unedécennie.Commesilacriselaplusprofonde

depuisprèsd’unsiècleavaitenfinétésurmontée.Il fautbiensûrsavoirsavourercet instantderépit,cemomentCarpediemdel’économiemondiale.Enseremémorantlesversd’Horace.Lepoètelatinn’apasécrit« Cueille le jourprésentsanstesoucierdulendemain »,commeonl’entendparfois,maisplutôt« Cueille le jourprésentetsois lemoinscrédulepossiblepourle joursuivant. »Cejoursuivantneserasansdoutepaslasourced’unlongfleuvetranquilledecroissanceretrouvée.Carlemondeestpleindefailles.Faillespolitiques,commeilenasouventétéquestioncesderniersmois.IncertituderadicaleenverslapremièrepuissancemondialedésormaisprésidéeparDonaldTrump,secoussesélectoralesredoutéespourtouslesgrandspaysduVieuxContinent,errementsduBrexit,durcissementsdupouvoirenRussieetenChine…Riendetoutcelan’ouvredesperspectivesdégagées.Failleséconomiquesaussi,parmilesquellesfigurentuncycledecroissancequiadéjàététrèslongauxEtats-Unis,uneactivitésansréelsmoteursdurablesetdesdéséquilibresfinancierspersistantsdanslazoneeuro,unepertedevitesseinévitableduRoyaume-Uni,undélabrementprofonddel’économiechezM.Poutine,unefuiteenavantdansl’endettementdel’empireduMilieu.Toutcelan’augurepasdubonheur.Pourreprendreunecomparaisonhistorique,nouspourrionscroireêtreen1946,avecunredémarragevigoureuxdel’économie,dansunmondedécidéàs’ouvrir,quibuteradansquelquesannéessurlestensionsinflationnistesdelaguerredeCorée.Maisnoussommessansdouteplutôten1937,quandlarelancenationalistesemblaitêtrelasolution,quandlaRéservefédéraleaméricainearemontésestauxd’intérêtàcontretemps,quandlaFranceaplombésonéconomieenréduisantletempsdetravail.Etquandlespeuplescédèrentlesunsaprèslesautresà latentationdureplisursoietdurejetdel’autre.Lacrisen’estpasfinie.

(Lire nos informationsPage 4

LES ÉDITORIAUXDES « ÉCHOS »

Lemomentcarpediemdel’économiemondiale

Noussommesplutôten 1937qu’en 1946.

Par Jean-MarcVittori

LavoituredufuturPar David Barroux

L’automobile est-elle un bienouunservice ? Achète-t-on unevoiturepourle plaisir de posséderun belobjetoupour allerd’un point A à un point B ?Longtemps, les constructeurs n’ontguère eu besoin de seposer la question. Ils bénéficiaientd’un quasi-monopoledefait sur la mobilité.Apart les loueursdevoituresrépondant aubesoin de nichedel’automobiliste occasionnel, l’autoétaitentre les mainsdes géantsdecette industrie. Le constat estpourtant cruel : lavoiturereste un biencoûteuxdontonsesert peu.Les voitures passentplus de temps à l’arrêtqu’àrouler.Etcesenginsconçus pour transporter quatre oucinq personnesnesontsouventoccupésque par leur conducteur.Lavoitureestunbel objet,symbole de liberté,mais le pacte implicite passé aveclesconsommateurs est loind’être attractifpour ceux qui cassent leurtirelire. Le développementdes smartphones, des objets connectéset du Big Data ouvrant la porte à une formed’auto-partage digitaleefficacepourraitbien,du coup, faire basculer à terme l’automobiledansunmonde del’usage plus que de la possession.Conscientsde cequ’ils perçoivent aujourd’huiplus commeune menaceque comme une opportunité, lesconstructeurstestent du bout deslèvres l’auto-partage. Ils devraient en faire plus et ne pas laisser àdes start-up le soin d’inventer ce nouveau futurqui devrait finirparséduireréellement desutilisateursd’abord citadins. Car rien ne ditqu’ilsnevendront pas plusdevéhicules si l’usaged’une voiturefinalement devenue plus pratique se développe.Surtout,aulieud’être prisonniersd’une industrie de lavente, eux qui gagnent déjàsouvent plus d’argent via leursservices financiers qu’envendantsimplementdes voitures, ilspourront devenir de véritablesentreprisesde services générant des revenus récurrents etréguliers.Etcen’est pasparcequecette révolution qui s’annonceseraprogressivequ’il ne fautpas essayerd’anticiperplutôtque de prendredemain un train en marche.

(Lire nos informationsPage 16

Le grand écart du marchéautomobile françaisPar Julien Dupont-Calbo

@jdupontcalbo— Journaliste au service Industrie

Il y a la file de gauche qui carbure,cellededroitequiroulebien,etpuispas grand-chose qui avance dans lavoie du milieu. Année après année,le grand écart du marché automo-bilefrançaisseconfirme : lesventesde voitures neuves haut de gammeet de véhicules d’occasion pro-gressent allégrement, mais c’est leblocage général pour le ventre moudu marché. Un désaveu qui confineau désamour pour les marquesgrand public comme Ford, Citroën,Nissan, Seat ou Volkswagen, toutesà l’arrêt, ou presque. N’en déplaise àces dernières, les chiffres – en leurdéfaveur – ne trompent pas.

Côté pile, les vendeurs premiumsemblent ne jamaiss’êtreaussi biencomportés dans l’Hexagone. Audi,BMW, Mercedes, Jeep, Lexus ouVolvoontvuleur volumegonfler deplus de 10 % en 2016. Certains –BMW, Mercedes et Lexus – ontmême signé leurs records absolusdans notre pays. Désormais, le hautdu panier s’accapare 14 % des ven-tes, lui qui affichait moins de 9 % departs de marché en 2007.

Côté face, les voitures low cost, etsurtout les ventes d’occasion, seportent également comme uncharme. Chez Dacia, la hausse avoi-sine les 13 %. L’entrée de gamme dugroupe Renault truste presque 10 %des ventes chez les particuliers…soit autant que Citroën !

Et puis il y a « l’occase », dont lestransactions n’ont jamais été aussinombreuses en France – 5,6 mil-lions de cartes grises ont changé demains l’an dernier. En clair, lesparticuliers achètent aujourd’huipresque six fois plus de véhiculesd’occasion que de voitures neuves…

L’air de rien, le marché françaisprenddoncdesairsdediabolo,avecdes segments hauts et bas en pleineforme, progressant deux fois, voiretrois fois, plus vite que la moyennedu marché, compensant un seg-ment central amorphe. En vrac : siRenault gagne plus de 6 % et Peu-

geot plus de 2 %, Citroën lâche 3 %,Fiat 2 %, Nissan plus de 6 %, Seat1,6 % et Volkswagen 0,7 %.

Concrètement, plusieurs dyna-miques, parfois contraires, sont àl’œuvre. D’abord, les ventes auprèsd e s p a r t i c u l i e r s s t a g n e n t à966.000 unités, à peu près 50 % demoins qu’en 2009. Le marché glo-bal a bien pris 5 % l’an dernier, pourrepasser péniblement la barre des2 millions, mais c’est avant toutl’apanage des ventes aux sociétés(+8 %), ou de celles aux loueurscourte et longue durées (+9 %).

56 ans : l’âge de l’acheteurd’un véhicule neufQuestion de finances ou d’arbi-trage, nombre de ménages, notam-ment les plus jeunes, ont décidé dese détourner de la première main.L’âge moyen du client « neuf »atteint désormais 56 ans, douze deplus qu’en 1991. Sur les sites depetites annonces, les vieux tacotss’arrachent – l’an dernier, les ventesdevéhiculesdeplusdeseizeansontg a g n é p l u s d e 1 0 % . A v e c930.000 transactions, elles ont friséle niveau atteint par le marché duneuf. Sur les parkings des conces-sionnaires ou des mandataires, les« affaires » de moins d’un an ontpris 5 %, pour représenter l’équiva-lent de la moitié des ventes neuves,soit près d’un demi-million devoitures.

Danslamêmeveine,lesimmatri-culations de véhicules de démons-tration et de courtoisie ont bondi de12 % ces douze derniers mois, pourflirter avec les 290.000 unités – 13 %du marché total. Il faut dire que cesmodèles-là, une fois leur missionaccomplie, sont revendus à un prixparfois inférieur de 30 % à celui ducatalogue,letoutpouruntrèsfaiblekilométrage. Pour être clair, ce sontsouvent des voitures quasimentneuves vendues à prix soldé –du déstockage façon magasind’usine.

Dans ce décor malthusien, lesmarques premium sont celles quitirent leur épingle du jeu, tandisque les généralistes stagnent, dans

le meilleur des cas. A vrai dire, c’estassez compréhensible. Les classesaisées, qui peuvent toujours se per-mettreleluxed’acheterunevoituresentant le neuf, se tournent natu-rellement vers les modèles haut degamme. D’ailleurs, c’est peut-êtrel’un des principaux ressorts de lahausse du prix moyen des véhicu-les, qui dépassait les 24.000 eurosl’an dernier. Pour cette catégorie deFrançais, le choix d’un véhiculerelève d’une affaire d’imagesociale, mais aussi de calcul basse-ment pécuniaire : à la revente, cesvoitures à plusieurs dizaines demilliers d’euros subissent unedécote moindre que celle desmodèles plus grand public. Résul-tat, une voiture de standing peutcoûter finalement moins cher, àl’usage, qu’un modèle plus basique,même en comptant l’entretien etl’assurance.

Ce phénomène, intégré par lesgestionnairesdeflottesd’entrepriseil y a bientôt dix ans, est en train dese propager chez les particuliers,d’autantqueceux-cicommencentàdécouvrir l’intérêt des systèmes delocationavecoptiond’achat(lesvoi-tures que l’on paye avec un forfaitmensuel). C’est d’ailleurs l’une desprincipales raisons pour lesquellesle français PSA s’acharne à fairemonter son offre en gamme, affir-mant haut et fort sa volonté de neplus brader ses modèles.

A horizon plus lointain, un autremécanisme pourrait faire sortir depistelesmarquesgénéralistes.Sil’onconsidère que les véhicules plus oumoins autonomes arriveront unjour,ceux-ciserontaprioripartagés,étantdonné lecoûtdeséquipementspermettant à la voiture de roulersans être conduite par un humain.Ajoutez à cela le développement del’auto-partage et de l’automobile à lademande,etvoustrouverezuncock-tail explosif pour les industrielsgrand public – qui devraient avoirtoutes les peines du monde à sedifférencier et à maintenir leursmarques… S’il ne doit rester qu’unevoiture particulière, ce devrait êtreune premium. n

L’ANALYSEDE LARÉDACTIOND’un côté, les ventesde voitures neuvespremium, le low costet le marchéde l’occasionqui performent.De l’autre, les voitures« grand public »qui stagnent.Un défi redoutablepour les marquespositionnéessur les modèlesbasiques.

Pascal Garnier pour « Les Echos »

DLes points à retenir

•Audi, BMW, Mercedes,Jeep, Lexus ou Volvo ont vuleurs volumes gonflerde plus de 10 % en 2016.•L’entrée de gammedu groupe Renault trustepresque 10 % des venteschez les particuliers.•Les particuliers achètentaujourd’hui presque six foisplus de véhicules d’occasionque de voitures neuves.•Nombre de ménages,notamment les plus jeunes,ont décidé de se détournerde la première main.

08 // Lundi 30 janvier 2017 Les Echos

idées&débats

Les Echos Lundi 30 janvier 2017 IDEES & DEBATS // 09

opinions

LE REGARDSUR LE MONDEde DominiqueMoïsi

L’isolationnisme de Trumpplonge l’Asie dans l’inconnu

fournit à la Corée du Sud et au Japon,DonaldTrumpprendlerisqued’encou-rager une course aux armes nucléairesdans le continent asiatique. Il envoieaussi, en substance, un messagetroublant : « Débrouillez-vous seuls,désormais. » Les Etats-Unis ne sontpluslebalancierdel’AsiefaceàlaChine.Le message est rendu plus expliciteencore par la dénonciation parWashington de l’accord de partenariattranspacifique (TPP), et plus confus parle semblant d’ouverture à Taïwan.

Que veut vraiment l’Amérique ?Pousserlespaysasiatiquesdanslesbrasles uns des autres, pour qu’ils créententreeux,à terme,uneformed’« Unionpacifique » sur le modèle de l’Unioneuropéenne ? Ou, plus prosaïquement,abandonner ces pays à leur sort ?

Dans les deux cas, en rejetant le mul-tilatéralisme au nom de « l’Amériqued’abord », Donald Trump ne fait quehâter l’avènement d’un monde multi-polaire qui aura comme principalressortl’Asie.SeuleuneAmériqueréso-lue dans son engagement, ouverte etrationnelle dans son comportement,pourrait ralentir un mouvement quirisque de s’accélérer au moment, préci-sément, où la centralisation toujoursplus grande du pouvoir en Chine intro-duit un élément supplémentaired’incertitude. La rencontre entre le des-potisme, pas toujours éclairé, de laChine de Xi Jinping et la provocation,érigée en dogme, des Etats-Unis deDonald Trump peut conduire à descatastrophes.

Au moment où de hauts diplomatesdu département d’Etat viennent de pré-senter collectivement leur démission,pour protester contre la violence etl ’amateurisme de leur nouveauprésident, le pays d’Asie le plus« déboussolé » par cette nouvelle Amé-

rique est peut-être, paradoxalement, laChine. On la sent hésiter entre une cer-taine forme de jubilation idéologique etuneangoissebienréelle.Dans« LeQuo-tidiendupeuple », l’organedepresseduParti communiste chinois, on pouvaitlire récemment ce commentaire : « Ladémocratie a atteint ses limites. Elle estdevenue une arme pour des capitalistesqui courent après les profits. »

Pour un pays qui a multiplié de façonexponentielle le nombre de ses milliar-daires, la critique est amusante. Ellen’en est pas moins, en partie, justifiée.Depuis qu’à Washington la notion devérité est devenue toute relative et qu’ilexiste des « faits alternatifs », peut-ontoujoursparler,commeonlefaisaithieravec un sens de supériorité morale, de« géographie des valeurs » distinguantl’Occident démocratique du reste dumonde ? Que représente encore, àl’heure du « mur » qui doit séparer lesEtats-Unis du Mexique, cette statue deLa Liberté éclairant le monde brandiecomme un étendard par les manifes-tants de la place Tian’anmen en 1989 ?Autrement dit, l’Amérique de Trumppeut-elle encore donner des leçons demorale démocratique aux Chinois ?C’est la Chine, à l’inverse, qui donne desleçons de capitalisme aux Etats-Unis. Ilsuffit, pour s’en convaincre, d’écouter lediscours du président Xi Jinping àDavosetsonélogedelamondialisation.Les Etats-Unis risquent de passer, avecDonald Trump, du statut de puissanceprotectrice du statu quo à celui de pre-mière source d’incertitude sur le planmondial – autrement dit, un pompierpyromane.

Si la Chine se donne le beau rôle etentend profiter de la donne stratégiquenouvelle, il n’en existe pas moinscomme un parfum d’inquiétude àPékin face à l’imprévisibilité du nou-veauprésidentdesEtats-Unis.Letempsde la Chine et celui du monde occiden-tal étaient déjà très différents hier :l’écart a littéralement explosé depuisl’élection de Donald Trump. Entre un« empireduMilieu »quifaitréférenceàdes événements de son histoire qui sesont déroulés plus de mille ans avantJésus Christ et le pays qui vit désormaisà l’heure des « tweets » dans une immé-diateté totale, il sera difficile de trouverun langage commun.

Dominique Moïsi, professeurau King’s College, est conseillerspécial à l’Institut Montaigne.

L’Amérique de Trumppeut-elle encore donnerdes leçons de moraledémocratiqueaux Chinois ?

C’est la Chine, à l’inverse,qui donne des leçonsde capitalismeaux Etats-Unis.

Pendant des décennies, l’Amérique a joué en Asie un rôle stabilisateurface à une Chine toujours plus puissante. En brisant cet équilibre,Donald Trump pourrait pousser les pays de la zone à s’allier.

DANS LA PRESSEÉTRANGÈRE

• Bien avant le discours protectionnistede Donald Trump, l’âge d’or des grandesmultinationales était peut-être déjàrévolu.D’après« TheEconomist »,nom-bre de ces entreprises mondialisées,sans racines et accusées de détruire desemplois par le 45e président des Etats-Unis,« battaientretraiteavantlesrévoltespopulistesde2016 ».Pourbeaucoup,leurcapacité à réduire les coûts, à échapperaux impôts les plus lourds et à écraserleurs concurrents locaux, est épuisée.Les attaques de Donald Trump sont enfait concentrées sur des sociétés qui, de« façon surprenante », sont vulnérablesetontpourbeaucoupchoisideregagnerleur pays d’origine, souligne l’hebdoma-daire. Ce changement est capital pour lecommerce mondial. Car quelquesmilliers de grandes entreprises commeIBM, McDonald, Ford, H&M, Infosys,Lenovo, Honda, ont imposé ce que desmilliards de personnes portent commevêtements, regardent, interagissent,mangent… L’arrivée de Trump à la têtede la première puissance économiquemondiale « ne fera qu’accélérer un sor-dideprocessusderestructuration »decesentreprises. Certaines sont trop grandeset devront réduire leur empire, affirme« TheEconomist ».Certes, lesdirigeantspolitiquesaurontlesentimentd’avoirunplus grand contrôle. Mais il ne faut passefaired’illusions :touslespaysn’aurontpas leur juste part des impôts, desemploisetdelaproductiondecesmulti-nationales. Et si les électeurs peuvent seféliciter, après avoir dénoncé l’amoralitéde ces entreprises, l’âge d’or de ces der-nières a été aussi celui des consomma-teurs. Et le retour de ces entreprises auxEtats-UnisnecréerapastouslesemploispromisparM.Trump.Ilestpossiblequel’on regrette bientôt l’âge d’or de la mon-dialisation. — J. H.-R.

Pour les multinationales,l’âge d’or proche de sa fin

LE LIVREDU JOUR

« Charlie »,l’histoireinterdite

LE PROPOS Deux ans aprèsl’assassinat d’une partie de l’équipede « Charlie Hebdo », où en sontles survivants ? Et qu’ont-ils faitdu « magot » tiré des millionsd’exemplaires vendus aprèsle 7 janvier 2015 ? Ceux-ci ontrapporté une manne dontil resterait près de 4 millionsd’euros. De plus, l’élande solidarité internationala permis de mobiliser à peu prèsla même somme, à répartirentre les proches des victimes.Mais, comme souvent dansles héritages, quand les histoiresde gros sous se mêlent aux larmeset à l’angoisse, les famillesles plus unies se déchirent.C’est l’objet de ce livre.

L’INTÉRÊT Les journalistesMarie Bordet du « Point »et Laurent Telo du « Monde »ont mené l’enquête. Ils sontallés voir les dissidentsde « Charlie », dont certainssont des miraculés de l’attentat.Ils racontent leurs illusionségalitaires fracassées. On

découvre comment Rissl’intraitable a remplacé Charble diplomate à la tête del’hebdomadaire satirique ;comment il a consolidéle capital ; l’influence de l’avocatRichard Malka ou de laconseillère en com AnneHommel... Une « histoireinterdite » écrite d’une plumevive et colorée, à lire d’un trait.— Solveig Godeluck

Charlie Hebdo,le jour d’aprèspar Marie Bordet et Laurent Telo,Fayard, janvier 2017, 286 pages.

Une d’un magazine chinois attribuant le rang de « personnalité de l’année » à Donald Trump. Photo Greg Baker/AFP

LE MEILLEUR DUCERCLE DES ÉCHOS

Sondages : il est tempsde changer de méthode

Brexit, Trump, primaire à droite... Laméthode des échantillons utilisée parlesinstituts de sondage a atteint ses limites.Caroline Faillet, codirigeante du cabinetBolero, propose d’adopter une nouvelleméthodologie, fondée sur l’exploitationdes données issues d’Internet.

ANCIENNE MÉTHODE « Le principede l’échantillon repose sur la convictionque deux agriculteurs du même âge, deuxfemmes au foyer avec jeunes enfants ont uneforte probabilité d’avoir des opinionssemblables. [...] Ce postulat est suranné :le sondage par les quotas aurait dû mourirquand “la ménagère de moins de 50 ans”a cessé de représenter la gente féminine ! Siles quotas représentent bien la démographiede la France, ils ne permettent plusde représenter son opinion. »

NOUVELLE MÉTHODE « Il existe une autrefaçon de sonder l’opinion. Elle reposesur l’analyse des données qualitativeset quantitatives issues d’Internet pourcomprendre l’influence du numériquesur les publics. [...] Cette méthode utiliseral’expression spontanément émise dans lesespaces d’expression du Net (commentaires,forums, réseaux sociaux). Aux côtésdes mécontents, on retrouvera aussi ceuxqui sont très satisfaits et ceux quiont quelque chose à dire, c’est-à-direles leaders d’opinion. »

DÉCRYPTAGE « Il y a quinze ans nousquittait Pierre Bourdieu. L’histoire ne dirapas s’il aurait retenu cette méthodologiecomme réponse aux critiques formuléesdans son pamphlet de 1972. Mais il auraitsans doute apprécié que ces études aientpour délivrable non un pourcentage,mais un pronostic assorti du décryptaged’un phénomène d’opinion. »

aA lire en intégralité sur Le Cercle,le site participatif des « Echos »lesechos.fr/idees-debats/cercle

LES ARTICLES LES PLUS LUS SUR LESECHOS.FR CE WEEK-END1. L’inquiétant recul du quotient intellectuel2. Merkel, Hollande, Poutine : Trump passe trois appels sur trois sujets3. Affaire Fillon : de nouveaux documents transmis aux enquêteurs4. Des antibiotiques causent la propagation d’une redoutable bactérie5. Les géants d’Internet réagissent à la politique migratoire de Trump

P endantprèsdesoixante-dixans,les Etats-Unis ont constituépour le continent européen une

forme d’assurance-vie ultime contretoutes les formes de danger, au premierrang desquels l’appétit de puissance del’URSS, redevenue la Russie. Puissanceeuropéenne, les Etats-Unis sont aussiune puissance asiatique, jouant sur cecontinent(endépitdesguerresdeCoréeet du Vietnam) le rôle de « balancier »qui était celui de la Grande-Bretagnedans l’Europe du XIXe siècle.

En Asie, les Etats-Unis ont commetâche principale d’équilibrer la Chine etde contenir les dérives baroques et dan-gereuses de la Corée du Nord. La mon-tée des ambitions et des capacitésmilitaires de la Chine, les secondesconfortant les premières, a poussé lesalliés traditionnels des Etats-Unis quesont le Japon et la Corée du Sud àrechercher toujours davantage la pro-tection américaine. Du Vietnam auxPhilippines, de l’Indonésie à Singapour,sansoublierbiensûrTaïwan,lamontéedes ambitions de Pékin renforce lebesoin de protection.

Le problème est que face à ce « plusde Chine », les pays de la région ont lesentiment de « moins d’Amérique ». Cequi n’était qu’une tendance inquiétantechez Barack Obama, avec l’échec relatifde sa politique de « pivot vers l’Asie »,peut devenir une réalité infinimentplus dangereuse avec Donald Trump.

Avant l’élection de ce dernier, les Phi-lippines s’étaient rapprochées de laChine, promettant même de lui acheterdu matériel militaire. Ce geste forttraduisait certes la personnalité« singulière » du nouveau présidentphilippin,RodrigoDuterte,etsonirrita-tion face aux critiques suscitées auxEtats-Unis par ses méthodes de répres-sion particulièrement brutales. Maiscette « révolution diplomatique » estaussi révélatrice de l’existence d’undoute grandissant sur le prestige et lapuissance des Etats-Unis.

En suggérant, dans ses propos decampagne, qu’il pourrait retirer la pro-tection nucléaire que Washington

10 // IDEES & DEBATS Lundi 30 janvier 2017 Les Echos

art&cultureLES ARTICLES LES PLUS PARTAGÉS SUR LES RÉSEAUXSOCIAUX CE WEEK-END1. L’inquiétant recul du quotient intellectuel2. Des antibiotiques causent la propagation d’une redoutable bactérie3. Primaire : des députés prêts à quitter le PS en cas de victoire de Hamon4. Pourquoi il est peu probable que Fillon soit mis en examen5. Tollé international après le décret anti-réfugiés de Donald Trump6. Une technologie prometteuse pour les victimes d’infarctus

Mozarttourneenrondà l’OpéradeParisPhilippe Venturini

L’affiche posait une seulevraie question : commentune chorégraphe allait-ellereprésenter le plus statiquedes opéras de Mozart ?« Così fan tutte » fonc-tionne en effectif réduit(deux couples, un vieuxphilosophe et une femme de chambre) etéprouve la fidélité des jeunes amants dansun univers clos (Naples à l’origine).

La réponse ne se fait pas attendre. Lascèneaétédébarrasséedetoutdécor,detoutaccessoire (pendent quelques panneauxlatérauxdeverre)ets’ouvresuruneimmen-sité blanche. Puis apparaissent non pas sixpersonnages mais douze, distribués endemi-cercle, ondulant au gré de la musique.Oncomprendalorsqu’AnneTeresaDeKeer-smaekeraassociéundanseur(desacompa-gnie Rosas) à chaque chanteur. Le procédén’a rien de neuf mais il peut éclairer le récit,ouvrir les doubles fonds d’un opéra à tiroirs,dramatiquement fragile et inégal (le secondacteesttrèsbavard,alorsquelepremiersuitune conduite dynamique sans faille).

Malheureusement, le procédé devientvite prévisible, voire platement illustratif etredondant : la danseuse Marie Goudots’affuble d’un nez rouge quand Despina sefait passer pour un médecin et JulienMonty se roule à terre quand Ferrandoapprend que sa Dorabella l’a trahi… Les

allées et venues autour deschanteurs parasitent lavue. Ça tourne en rond. Onattendait bien plus d’uneartiste dont on appréciedepuis longtemps la sensi-bilité musicale. Certes« Cosìfantutte »neselaissepas facilement apprivoiseretenamisplusd’unendiffi-

culté (même Patrice Chéreau !). D’un opéracasse-tête, Anne Teresa De Keersmaeker afait un spectacle casse-pieds. Davantagequ’une mise en scène, elle signe une choré-graphie autour de « Così fan tutte » qui netient pas compte du tempo de l’œuvre : lepremieracte, qui relèvedelapurecomédie,reste désespérément sérieux et ne marqueaucun contraste avec le second, qui voit lesmasques tomber et les abîmes de la désillu-sion se creuser.

Un plateau vocal équilibréLa musique se montre heureusementmieux servie. Sans vedette, le plateau vocalfait montre d’un bel équilibre. JacquelynWagner et Michèle Losier incarnent avecsubtilitécesdeuxsœursquidécouvrentquel’amour peut faire mal. Frédéric Antoun etPhilippe Sly, leurs amants, confirment leursanté vocale et leur instinct scénique. Phi-lippe Jordan propose un Mozart sans fautemais sans surprise. On aurait aimé que lalumière qui manque au théâtre se glissedans la fosse d’orchestre. n

Ginger Costa-Jackson (Despina), Paulo Szot (Don Alfonso), Boštjan Antončič(Don Alfonso) et Marie Goudot (Despina). Photo Anne-Van-Aerschot

OPÉRACosì fan tuttede MozartDir. Philippe Jordan.MS A. T. De Keersmaeker.Opéra de Paris, palaisGarnier (08 92 89 90 90)jusqu’au 19 fév. 3 h 30.

MélanieLaurentenquêted’unnouveaumessieàChaillotPhilippe Chevilley

@pchevilley

« Le Dernier Testament »e s t u n b e a u c o n t e d efées artistique : une actricefrançaise a un tel coup defoudre pour un best-selleraméricain qu’elle décide del’adapteretdelemettreenscèneelle-même.Aucinéma ?Impossible, lesdroitssontdéjàachetés. Ce sera au théâtre. Après trois ansde travail, Mélanie Laurent propose sa ver-sion scénique du « Dernier Testament deBen Zion », de James Frey, à l’affiche à Pariscesjours-ci,auThéâtrenationaldeChaillot.

Transposersurscènel’histoiredecenou-veau messie yankee, prêchant dans les ruesdeNewYork–puisdansunefermecommu-nautaire – l’amour sans entrave, la libertésexuelle à tous crins, le rejet des textessacrés et de toute bigoterie, est une sacréegageure. Ilyadel’épique,duflamboyant,dela naïveté – mais aussi de la malice et du sul-fureux – dans ce livre choc, peu goûté à sasortie (en 2011) par les membres du TeaParty, futurs électeurs de Donald Trump.

MélanieLaurentestpartielafleuraufusildans cette aventure ; elle a visiblementbeaucoup travaillé, s’est bien entourée(comédiens, décorateur)… mais le résultat,hélas, n’est pas à la hauteur de son engage-ment. Cosignée avec Charlotte Farcet,l’adaptation – appliquée, linéaire, insistant

beaucoup sur la premièrepartie où le héros, Ben, n’estpas encore le messie – necapte pas assez le côtédébridé, trash et rock & rollde ce vrai-faux évangile.Reprenant la forme litté-raire du roman (les témoi-gnages des disciples), le

texte vire à la compilation monotone. Lespectacle souffre d’un cruel manque derythme. Quant à la direction d’acteurs, elleest en dents de scie : plutôt fine dans lesmoments de calme ou d’humour, tropappuyée dans les scènes paroxystiques. Lesdeux comédiens qui s’en sortent le mieuxsont Gaël Kamilindi, émouvant « fidèle » deBen ; et Jocelyn Lagarrigue, qui campe unnouveau Christ simple et naturel (un brintrop intériorisé cependant).

Espace oniriqueMélanie Laurent a de bonnes idées (la tabledu repas qui saigne, le chœur caché dans lasalle). Avec Marc Lainé, scénographe ins-piré, elle a su créer un espace oniriqueintemporel et universel (évoquant parfoisl’esthétique de Joël Pommerat ou de JulienGosselin). Rien à faire, la mayonnaisecéleste ne prend pas – difficile de s’enthou-siasmer pour cette fable mystico-huma-niste trop sérieuse et sage. On n’apprivoisepas comme ça l’Amérique et ses nouveaux messies ! Mais ça valait le coup d’essayer. n

THÉÂTRELe Dernier Testamentd’après James Frey,MS de Mélanie Laurent.Paris, Chaillot,jusqu’au 3 février(01 53 65 30 00). 1 h 55.

LE POINTDE VUE

de Nawfal Trabelsi

Demain,lecommerceetsesemploisserontplushumains

C ommander un hamburger enligne ou sur une borne, lancerla préparation de sa com-

mande à peine a-t-on franchi la portedu restaurant, être conseillé, localiséet servi à table est aujourd’hui uneréalité. D’autres entreprises imagi-nent de leur cô té la possibi l i téd’entrer dans un magasin, prendreun produit puis sortir sans avoirbesoin de passer en caisse, le digitalpermettant de régler la note sansintervention humaine.

Les avancées technologiquesprovoquent en chacun de nous deviolents paradoxes : l’excitationd’expérimenter au plus vite ces avan-cées, la facilité des démarches, le sen-timent d’être en contrôle de son acted’achat et, en même temps, le senti-ment que celles-là pourraient fairedisparaître l’emploi. La littératureéconomique, les médias regorgentde sombres prophéties où des hordesde robots et d’algorithmes remplace-raient les hommes et les femmesdans toutes leurs tâches. Cette visionest une source importante d’inquié-tude sociale.

En réalité, il s’agit bien d’une ques-tion de choix pour les entreprises. Unchoix, conscient ou non, de privilé-gier quasiment exclusivement leséconomies et les réductions de coûtque permettent ces nouvelles tech-nologies, ou choisir d’allier vertueu-

sement la facilité du digital avec unvéritable sens de l’accueil, du conseilet du service. Ceux qui l’envisagentuniquement sous l’angle des coûtsont profondément tort. Comme latélévision a repositionné la radio,comme la photographie a libéré lapeinture de la représentation figura-tive, les avancées technologiques

nous permettent de nous libérerde certaines tâches tout en rendantencore plus indispensable la possibi-l i t é e t l e b e s o i n d e l a r e l a t i o nhumaine, de l’accompagnement.

Le numérique nous permet dedévelopper l’emploi là où l’intensité

relationnelle, humaine, devient deplus en plus indispensable. Nombred’intervenants initialement « pureplayers » digitaux l’ont bien compriset choisissent d’investir dans unaccueil physique au cœur de nos vil-les et dans la valeur ajoutée du con-seiller de vente. De nouvelles activi-tés que personne n’avait prévues sesubstituent et se substitueront à cel-les qui disparaissent. Chez McDo-nald’s le digital permet à la fois auxéquipiers de préparer les comman-des à la demande – rendant possibleleur personnalisation – et aux clientsde passer commande plus librement,plus simplement, avec toujours plusde choix et d’accompagnement.

Nous supprimons les grandscomptoirs de commande pourtantlongtemps symboles historiquesdu fast-food. Les équipiers sontdorénavant de plus en plus en salle,au-devant des clients, les conseillantdans leurs choix et les servant àtable. La transformation digitalea révolutionné nos restaurants et,en 2016, nous avons encore créé2.500 emplois net en CDI en France.Pionnier du digital dans nos métiers,nous n’allons pas nous arrêter là, nien termes de recrutement ni de for-mation.

Nawfal Trabelsiest PDG de McDonald’s France

Ceux qui envisagentla digitalisationuniquementsous l’angledes coûts ontprofondément tort.

Le numériquenous permetde développer l’emploilà où l’intensitérelationnelleest indispensable.

LE POINTDE VUE

d’Alain Lemasson

PourquoilaBCEdoitmaintenirsapolitiquemonétaire

P our beaucoup d’économistesla politique « d’assouplisse-m e n t q u a n t i t a t i f » d e l a

BCE n’a pas vraiment atteint lesobjectifs annoncés et pourrait poserde réels problèmes. Si l’euro s’esteffectivement déprécié, les crédits àl’économie n’ont que faiblementaugmenté et surtout les taux négatifsmenacent les marges des banques. Ilserait temps, disent-ils, que la BCEcesse « d’inonder les marchés », alorsque la menace déflationniste sembleconjurée.

On peut comprendre la perplexitédes économistes face à des mesuresdites « non conventionnelles » .L’exemple le plus frappant est celuides taux négatifs que la théorie peineà expliquer, alors qu’il s’agit tout sim-plement de pénalités imposées à cer-tains dépôts des banques auprès de laBanque centrale. Si l’on regarde leschoses de près, il apparaît en fait quela politique de la BCE a eu et continued’avoir des effets positifs majeursp our les Etats comme p our lesbanques de la zone euro.

La BCE a annoncé récemmentdétenir 1.000 milliards d’euros dedettes souveraines. C’est la moitié dela dette de la France, un montant cer-tes réparti sur tous les pays de la zoneeuro mais loin d’être négligeable. Ilfaut bien voir ici l’effet protecteur enfaveur des pays endettés. Ces der-

niers ont allégé leur dépense d’inté-rêts mais, plus important, ils ontréduit leur dépendance aux mar-chés. La BCE a réussi le tour de forcede contourner le traité lui interdisantde financer les Etats. Et elle a bienl’intention de continuer.

Le rachat des obligations souverai-nes aux banques et sociétés d’assu-rances s’apparente à un coup subtilaux effets multiples. En opérant surle marché dit « secondaire », la BCEest dans le strict respect de ses con-traintes juridiques. Elle a aussi per-mis et permet encore aux institutionsfinancières de réaliser discrètementde substantiels bénéfices.

L’institution n’a rien dit sur le pointcrucial des conditions réelles derachat des obligations. Des condi-tions forcément motivantes puisque

les banques risquent la pénalité destaux négatifs sur les liquidités nonutilisées. Un calcul actuariel simplemontre qu’une obligation de dix ansau taux facial de 2 % rachetée au tauxde 1 % entraîne une plus-value de 9 %dans les livres du vendeur, et le dou-ble, soit 18 %, si le taux de rachat estde 0,25 %. On peut aisément imagi-ner un mouvement cyclique, les ban-ques utilisant le produit des ventespour acheter de nouvelles obliga-tions souveraines aussitôt revenduesà la BCE.

Les banques se privent alors desrevenus futurs des obligations ven-dues, mais les avantages immédiatssont considérables. Les plus-valuesréalisées expliquent les performan-ces surprenantes des banques euro-péennes – les françaises notamment –ces deux dernières années, et surtoutl’amélioration globale de leurs fondspropres, alors que les taux négatifssont censés peser sur leurs marges.

L’annonce récente des difficultésde la Deutsche Bank éclaire rétros-pectivement l’acceptation tacite parles autorités allemandes d’une politi-que monétaire pourtant contraire àleur philosophie économique. On nepeut en cela que louer l’habileté peucommune du président de la BCE.

Alain Lemassonest président de INFOFI2000.com

La politique de la BCEa eu et continued’avoir des effetspositifs majeurspour la zone euro.

Malgré les taux négatifs,les banques européennesaffichent d’excellentesperformances.

Les Echos Lundi 30 janvier 2017 IDEES & DEBATS // 11

sciences

SCIENCES COGNITIVES // Un nombre croissant d’études montrent un recul généralisé du QI moyen.Un phénomène multifactoriel, qui met notamment sur la sellette les perturbateurs endocriniens.

L’inquiétantreculduquotientintellectuelYann Verdo

@verdoyann

D e plus en plus d’études pointent lamême inquiétante tendance : à peuprès partout dans le monde occi-

dental, le quotient intellectuel moyen de lapopulation baisse dangereusement depuisune quinzaine d’années. Cette découverteest venue de l’analyse des résultats obtenusaux tests psychométriques par les jeunesconscrits. Toute l’Europe du Nord, en parti-culier, s’est révélée touchée. En 2013, uneétude parue dans la revue « Intelligence » etayant consisté en une méta-analyse desmesuressystématiquesfaitesenAngleterre,paysdupionnierdelapsychométrieFrancisGalton, depuis 1884, montre que les Britan-niques ont perdu en moyenne 14 points deQI depuis la Seconde Révolution indus-trielle.Plustroublantencore,contrairementàcequepourrait fairecroirel’avènementdunumérique et des jeux vidéo, les temps deréaction à un stimulus ont augmenté : nonseulementlessujetsdeSaGracieuseMajestéraisonnentmoinsbienqueleursancêtresdel’ère victorienne, mais ils pensent aussi pluslentement ! La France n’est pas mieux lotieque sa voisine d’outre-Manche. Une autreétude, elle aussi parue dans « Intelligence »,adébouchésurunconstatqui,s’ilsevérifiait,serait à la fois stupéfiant et extrêmementalarmant : les Français auraient perdu enmoyenne3,8pointsdeQIentre1999et2009,soit seulement une décennie !

Cette baisse, amorcée au tournant desannées 1990 et 2000, constitue un refluxdans la mesure où elle fait suite à une aug-mentation généralisée des QI moyens sousl’effet des progrès des conditions sanitairesetsocialestoutaulongduXXe siècle.Uneffetétabli en 1987 par un spécialiste néo-zélandais des recherches sur l’intelligence,James R. Flynn, et connu sous le nomd’« effet Flynn ». Le même James R. Flynn,aujourd’hui professeur émérite à l’univer-sité d’Otago de Dunedin en Nouvelle-Zélande,aétél’undespremiersàtirerlason-nette d’alarme en pointant du doigt lerenversement de tendance.

Le rôle de l’iode« Noussommessortisd’unsiècledecroissancerapide du QI moyen au cours duquel l’effetFlynn a joué à plein », constate le prospecti-visteLaurentAlexandre,quimetcesannéesde croissance au crédit notamment de ladiminutiondrastiquedesaccidentsobstétri-caux entraînant une mauvaise oxygénationdu cerveau et de la fin des carences en iode –élément chimique nécessaire au développe-ment harmonieux du cerveau – dans lesrégions éloignées du littoral comme lesAlpes. L’expression « crétin des Alpes » pro-vient d’ailleurs des nombreux enfants decette région condamnés au XIXe siècle aucrétinisme faute d’avoir reçu dans leur ali-mentation suffisamment d’iode.

Quant aux causes du retournement cons-taté ces quinze dernières années, elles sontmultiples,etleurpoidsrelatifdanslephéno-mène n’est pas aisé à déterminer. Difficiled’incriminer en bloc les systèmes éducatifs,puisque les pays touchés par cette baisse deQI en possèdent de très différents, certainsde ces pays étant par ailleurs bien classésdans les études Pisa. Il en va de même pourun autre facteur régulièrement avancé,l’importancepriseparlenumériquechezlesplus jeunes, puisque parmi les pays aux QImoyens le plus élevés figurent des paysd’Asie très technophiles (lire ci-contre).

Une des explications les plus politique-ment incorrectes est que les personnes lesplus instruites ont tendance à retarder lemoment d’avoir un premier enfant, notam-ment pour pouvoir poursuivre leurs études,etenfontdoncmoinsquecellesappartenantaux couches plus défavorisées de la popula-tion. « C’est ce que le grand biologiste JacquesMonod écrivait déjà en 1970 dans “Le Hasardet la Nécessité” », rappelle Laurent Alexan-dre, qui cite à l’appui de cette hypothèse uneétude génétique menée sur plus de

100.000 Islandais nés entre 1910 et 1990 etparue en décembre 2016 dans la revue« PNAS ». « Cette étude a mis en évidence unensemble de variants génétiques appelé Poly-EDU, lequel est fortement corrélé avec un bonniveau d’études. Or cette analyse montre queces “bons” variants sont soumis au fil desdécennies à une accumulation croissante demutations génétiques défavorables, du fait del’absence de sélection naturelle » — en clair, lefait moralement bienvenu que les person-nes dotées de faibles capacités cognitives nesont pas naturellement éliminées au sein denos sociétés. Ces facteurs dits « dysgéni-ques » ne sont évidemment pas les seuls àjouer. Un autre élément d’explication est larelative banalisation du haschisch, dont lesétudes ont montré que, contrairement àd’autres drogues comme la cocaïne, parexemple, sa prise répétée avait un impactnégatif sur le cerveau (les gros consomma-teursauraientenmoyenne8points deQIdemoins que les autres).

Pour la physiologiste Barbara Demeneix,professeur au Museum national d’histoirenaturelleet auteur l’an dernierdu « Cerveauendommagé »(OdileJacob),leprincipalres-ponsabledecettedéconfiturecérébraleestàchercherducôtédesperturbateursendocri-niens, dont certains viennent dérangerl’action bénéfique de l’iode. Celle-ci est eneffet l’élément chimique qui permet à laglande thyroïdienne de produire l’hormonedu même nom, laquelle joue un rôle crucialdans le développement du cerveau. Si onpeut aujourd’hui trouver du sel iodé jus-qu’au fin fond des Alpes, le problème del’iode n’en est pas levé pour autant, ou plutôtil est redevenu subrepticement d’actualitéces dernières décennies. En effet, l’industriechimique raffole des substances dites

« halogénées », c’est-à-dire qui contiennentun halogène. Les halogènes sont une classed’éléments chimiques extrêmement réac-tifs, qui se lient très facilement aux autres etsont donc pour cela prisés des chimistes.L’iode en est un. Mais les plus utilisés en chi-mie sont le chlore, que l’on trouve par exem-ple dans le PVC (ainsi que dans l’insecticideDDT, interdit depuis longtemps mais tou-jours présent dans l’environnement), lebrome des retardateurs de flamme (agentsignifuges), le fluor des surfactants (agentsémulsifiants). « Un grand nombre des molé-

cules inventées par la chimie pour les besoinsde l’industrie, parce qu’elles contiennentd’autreshalogènesquel’iode,sontsusceptiblesd’interférer avec le système thyroïdien et del’empêcher d’orchestrer harmonieusement ledéveloppement du cerveau », explique Bar-bara Demeneix qui se dit « particulièrementinquiète » des conséquences de ce phéno-mène sur les capacités cognitives de nosenfants et petits-enfants. La chercheuseappelle à l’avènement d’une « chimie alter-native », sur le modèle des énergies alterna-tivespousséesenavantpourlebiendel’envi-ronnement. n

Les tests (ici, un des tests de la matrice progressive de Raven) montrent qu’après avoir augmenté tout au longdu XXe siècle, le QI moyen des Occidentaux est en régression depuis une quinzaine d’années. Photo DR

Le palmarèsmondialdes QI moyens

Ces statistiques sontissues d’un travailmené entre 2002et 2006 par lesprofesseursBritannique RichardLynn et FinlandaisTatu Vanhanen dansplus de 80 pays.

N° 1 ex aequo : HongKong et Singapouravec un QI moyen de108.N° 2 : Corée du Sud(106).N° 3 ex aequo :Japon et Chine (105).N° 4 : Taïwan (104).N° 5 : Italie (102).…Les Pays-Bas,la Norvège etle Royaume-Uni sontn° 7 ex aequo (100).…La Belgique,la Finlande,l’Allemagne,la Pologne et laSuède sont n° 8 (99).…La France, l’Espagneet les Etats-Unissont n° 9 (98).…La Béliorussie,la Russie et l’Ukrainesont n° 10 (97).…Israël et le Portugalsont n° 12 (95).…La Grèce et l’Irlandesont n° 15 (92).…En queue de pelotond’après les auteursde cette étude,la GuinéeEquatoriale (59).

SANCTUAIRE DÉVASTÉLa goélette scientifique Tara,en expédition dans lePacifique, a constatéen huit mois une fortedétérioration des récifscoralliens due auréchauffement climatique.http://bit.ly/2kAPmmf

SURLE WEB

Les Français auraient perduen moyenne 3,8 pointsde QI entre 1999 et 2009.

Les Britanniques ont, eux,perdu en moyenne14 points depuis la SecondeRévolution industrielle.

12 %

TUEUR DE MASSELe diabète adulte comptepour 12 % de toutesles causes de décèsaux Etats-Unis,une proportion nettementplus grande que ceque l’on pensait jusqu’ici.http://bit.ly/2kaUn45

oLA PUBLICATION

Lelienentrenicotineetschizophrénieseprécise

L es schizophrènes, qui sont fréquemmentde gros fumeurs, se servent-ils du tabaccomme d’une forme d’automédication ?

Une nouvelle étude impliquant des chercheursde l’Institut Pasteur et parue dans « NatureMedicine » vient de répondre par l’affirmative àcette question. Chez les sujets sains, l’activité ducortex préfrontal, région du cerveau associée à lacognition, est modulée par un neurotransmetteur,l’acétylcholine, via les récepteurs à acétylcholinesitués dans la membrane des cellules nerveuses.Ces récepteurs sont également appelés« récepteurs nicotiniques », car la nicotinea sur eux le même effet que l’acétylcholine. Or,récemment, les neurobiologistes ont identifiéchez les schizophrènes une mutation génétiqueliée au développement et au bon fonctionnementdes récepteurs à acétylcholine. Les signataires del’article ont introduit cette mutation génétiquehumaine sur des souris. Grâce à l’imagerie in vivo,ils ont pu constater qu’elle avait bien pour effet dediminuer l’activité d’un certain type de neurones(les interneurones) au sein du cortex préfrontal.Conclusion : le tabagisme intensif, en compensantles effets de cette mutation, permetaux schizophrènes de rétablir en partie l’activitédes interneurones.— Y. V.

L ’épidémie de grippe permet de se recentrersur les vrais risques infectieux en France.De fait, les seules modifications de mortalité

massive visibles en France depuis la guerre sontliées aux épidémies de grippe ou à la canicule.Si l’épidémie de H1N1 de 2008-2009 n’a pas été aussimeurtrière que prévu, elle a tué quand même300.000 personnes dans le monde, surtout dans lespays du Sud, qui n’ont pas accès aux antibiotiques !Depuis deux ans, à Marseille, le nombre de grippeset de décès a doublé. Ceci signifie que cette maladiefait, en France, au moins 2.000 morts par an.C’est beaucoup plus que les nouvelles causesd’infection qui ont fait le buzz et ont mobilisé d’unemanière excessive à la fois le personnel médical,le personnel des frontières et le personneladministratif. Il est mort plus de personnesde la grippe en 2016 à Marseille qu’en Franceces dix dernières années de l’ensemble cumulédes maladies qui ont fait l’actualité : maladiede Creutzfeldt-Jakob , Ebola, chikungunya, Zika,les deux grippes aviaires, le SRAS et le coronavirusd’Extrême-Orient ! Pour réduire le nombre degrippes, la première étape est de proposer, pourlimiter l’épidémie, de vacciner les vecteurs (commecela se fait en Angleterre et aux Etats-Unis) quesont les enfants de 6 mois à 4 ans, plus exposés dufait de leur vie sociale et portant beaucoup plus devirus que les autres. Ils tolèrent bien la vaccinationet ont une très bonne réponse immunitaire. Il fautaussi vacciner le personnel de soins, en particuliercelui en charge des sujets âgés. Pour éviterles formes graves, il faut vacciner les sujets obèses,les femmes enceintes et les sujets âgés (bien qu’ilssoient peu répondeurs). Enfin, il est temps derevenir sur la communication publique sur l’usagedes antibiotiques pour les infections virales, caron sait (depuis cent ans !) que ce sont surtout lesinfections bactériennes traitables par lesantibiotiques qui tuent au cours de la grippe. L’idéequ’il ne faut pas donner d’antibiotiques dans lesgrippes hospitalisées sévères ou chez les sujetsà risque est une recommandation obsolète depuis2008, où les vraies causes de la mortalité de lagrippe espagnole ont été révélées : dans 98 %des cas c’était la surinfection bactérienne.

Didier Raoult est professeur de microbiologieà la faculté de biologie de Marseille.

LACHRONIQUEde Didier Raoult

Leproblèmedelagrippe

La preuve par les grenouilles

En 2011, une étude américaine sur les substances chimiques trouvées dansle sang et les urines de femmes enceintes avait permis de constater que,parmi tous les perturbateurs endocriniens, une quinzaine de moléculesétaient présentes chez tous les sujets. Barbara Demeneix et son équipe duMuseum national d’histoire naturelle ont entrepris de passer au cribletoute la littérature scientifique pour déterminer dans quelles proportionsces quinze « molécules ubiquitaires » étaient présentes dans le liquide am-niotique, et ce partout dans le monde. Ils ont ensuite voulu savoir quel effetce cocktail, avec les dosages moyens observés, pouvait avoir sur le systèmethyroïdien des bébés. Pour ce faire, ils l’ont administré à leurs animaux co-bayes, des têtards de grenouille (le système thyroïdien, apparu très tôtdans l’évolution, a le même rôle chez cet amphibien que chez l’homme).Les résultats de cette étude, qui paraîtra prochainement, sont extrême-ment inquiétants. Les têtards exposés à cette pollution chimique ont vuleur système thyroïdien dysfonctionner. Leur cerveau ne s’est pas dévelop-pé normalement et leur comportement diffère de celui des têtards sains.Ce qui est mauvais pour les grenouilles serait-il bon pour nous ?— Y. V.

La gauche rêvée de Benoît Hamon

Elsa Freyssenet@ElsaFreyssenet

I l y a encore quelques mois, au début del’automne 2016, Benoît Hamon jugeaitinévitable un éclatement du PS : « On

passera par une phase de séparation »,confiait-il. Ilnesavaitpasquand,maisc’étaitécrit : « On est comme un couple qui a décidéde divorcer mais on n’a pas encore partagé lesenfantset l’appartement. » Investicandidatàla présidentielle depuis dimanche, il a lalourde tâche de conjurer sa prophétie, deretenir dans « la vieille maison » les parle-mentairesulcérésparsonpassédefrondeuret tentés par la dynamique Macron. Enaura-t-il la capacité ? En a-t-il les épaules ?

Malgré son sourire d’adolescent, BenoîtHamonatrenteans deviepolitique etbeau-coup, beaucoup de négociations à son actif.Danslapériodequis’ouvre,c’està la foissonatout (une capacité certaine à assumer lerapportdeforce)etsacroix.Lesjournalistesne le connaissent que pour ses talentsd’apparatchik, les électeurs l’ont découvertlors des débats télévisés de la primaire. Lesplus attentifs avaient sans doute noté qu’ilfut porte-parole du PS (de 2008 à 2012),d’autres ont peut-être retenu qu’il a été leseul ministre de l’Education nationale àavoir été débarqué du gouvernement avantsa première rentrée scolaire. Il avait eu letort de partager « une cuvée du redresse-ment »avecArnaudMontebourgundiman-che d’août 2014. « Ils se sont comportéscomme des étudiants attardés », avait alorspestéJulienDrayquin’ajamaisétéministre.Parole d’un homme qui n’en revenait pas decette embardée en rien programmée. Allu-sion aussi au statut de Benoît Hamon, éter-nel « jeune » du PS malgré ses quarante-neuf ans.

AncienprésidentduMouvementdesjeu-nes socialistes (MJS), de 1993 à 1995, il futlongtemps celui qui organisait la claquepour les ténors, le leader d’une forced’appoint pour les congrès du parti. Celuiqui œuvrait en coulisses pour MichelRocard (son premier engagement), HenriEmmanuelli, Lionel Jospin, MartineAubry… Il était lieutenant, il aspirait à plusdepuis longtemps. « Tout le monde a tou-jours cherché à me donner un papa ou unemaman en politique, mais c’est une erreur. Jesuis assez content avec mes parents. La politi-que ne m’aide pas à régler des problèmes parailleurs », souligne-t-il, un rien pincé, en2015. Il s’était inscrit dans le sillage des élé-phantsduPSmaisnevoulaitpasdementor.Il n’en voulait plus depuis cet été 1994 oùMichel Rocard avait dû abandonner sesambitions présidentielles.

Figure de proue, pas managerNatif de Brest, fils d’un ouvrier de l’Arsenalmonté par le rang jusqu’au poste d’ingé-nieur,ils’étaitinvestiunpeuparhasarddanslecourantRocard–« àBrest,onestouvrieretrocardien ». Il y avait pris goût – le mouve-ment et le désir d’être au cœur de l’actionsont ses moteurs. Mais au mi-temps desannées 1990, il s’est retrouvé soudain sansdirection politique. A la tête d’un MJS indé-pendant du PS depuis un an. C’était il y avingt-trois ans mais cela compte encore.« Toute une génération s’est construite sansgrand leader. On n’avait à obéir à personne,c’est très important dans la construction deBenoît », raconte le député européenGuillaume Balas qui l’a connu à l’époque etfait toujours partie du premier cercle. Aquelquesexceptionsprès, l’équipeducandi-dat est composée de ses copains de cesannées-là, d’anciens responsables du MJSou de l’Unef, avec lesquels il a tout fait.« Hamon est le seul de sa génération a avoirconservésesbasesdansleparti »,souligneunpilier du PS. Il est leur figure de proue, dotéd’unesolideintuitionetd’uneréellecapacitéd’entraînement. Mais ce n’est pas un mana-ger. « Benoît ne gère pas un collectif et ne saitpas faire, il fait des coups avec des copains, descoups construits par la complicité », racon-tait, bien avant la primaire, le député PouriaAmirshahi (il a depuis quitté le PS). Entreeux, la parole est très libre mais la décisiontrèsconcentrée« entrequelquesmecs », sou-pire une élue proche. Et s’éloigner de Paris,c’est prendre le risque de sortir du viseur.Benoît Hamon a longtemps négligé

l’ancrage local (il n’est député des Yvelinesque depuis 2012). Est-ce à dire qu’il ferait dela politique hors sol ?« Il est authentique-ment révolté par l’injustice », assurait, il y aquelque temps, Caroline De Haas (la fonda-trice d’Osez le féminisme a été sa collabora-trice).Quoiqu’ilensoit, lecandidatpeutêtrecrédité d’une certaine constance dans sesidées : il campe depuis quinze ans sur l’ailegauche du PS.

Mais un tel leader, qui aide Manuel Vallsà accéder à Matignon en avril 2014 avantde devoir quitter quatre mois plus tard legouvernement, est-il autre chose qu’unapparatchikopportuniste ?C’estlaquestionque se pose devant nous François Hollandeaprès ce remaniement fracassant : « Il estministre de l’Education, le plus beau postepour un socialiste qui veut transformer las o c i é t é … e t i l p r é f è r e s o r t i r d ugouvernement ! » Le chef de l’Etat s’en indi-gnerait presque. Après la « cuvée du redres-sement », le président lui a pourtant mis un

marché en main : partir ou rester en accep-tant sans broncher la politique de l’offre del’exécutif. Rester, c’était se couper de sestroupes, le ministre préfère être limogé.L’ennuiestquesesamisnel’accueillentpasàbras ouverts à son retour. Ils ont organisésans lui la fronde contre Manuel Valls et ilsse posent la même question que FrançoisHollande. L’amitié demeure, mais laconfiance est fragilisée. Benoît Hamons’expliquemaisnes’excusepas :« Ouijevou-lais jouer un rôle au gouvernement. Je n’aijamais postulé à être chef de minorité toutema vie. »

Ildonnedesgages : ilest lepremiersocia-liste à annoncer qu’il votera contre la loiMacron, précipitant l’usage de l’article 49-3pour la faire adopter sans vote. Mais l’année2015estrude. D’autantque lebilandevingt-neuf ans de vie politique apparaît bien mai-gre.Ilacréédes« classactions »enFranceetlibéralisé la vente de lunettes, mais peu degens l’ont retenu. « Royal, Valls, Montebourgont apporté des idées nouvelles mais pas lui »,regrette alors Christophe Clergeau, unancien rocardien. L’intéressé fait peu ouprou le même constat, qu’il étend toutefoisau collectif : « La gauche du PS ne dit rien surl’éducation, l’environnement, le vivre ensem-ble, la laïcité. Mon sujet n’est pas de résumerma vision du monde à la politique économi-que et budgétaire. » Il est convaincu que lagauchedoitmenerunebataille« culturelle »dansuneFrancequia« dérivé »àdroite.Ilvase mettre au travail. Sérieusement. Bientôt,

ilparlera« d’imaginairecollectifpuissant »etde « futur désirable ». L’intuition gagnantede Benoît Hamon dans la bataille des pri-maires a été de sortir du débat de curseur(plus ou moins de baisses de charges auxentreprises, plus ou moins de pouvoird’achatpourlesménages)quiaempoisonnéla gauche pendant tout le quinquennat.« On ne voulait pas régler des comptes, onvoulait construire une offre politique positivepour l’avenir », raconte l’ex-députée FanélieCarrey-Conte. Ce sera une nouvelle étapedans la réduction du temps de travail(32heures)etlerevenuminimumuniversel.Cesidéessonttravailléespardeschercheurset en vogue chez des patrons de la SiliconValley. L’ennui est qu’elles ne sont pas appli-cables dès 2017, pas financées et qu’ellesnégligent l’attachement d’une grande partiede la population au travail comme élémentde statut social. Mais qu’importe pourBenoîtHamon.Ilnes’adressepasencoreàlaFrance, mais à cette partie de la gauche quiveut« changer lerapportautravail ».« Il fautqu’onplante ledrapeautoutdesuitepournosidées des dix ans qui viennent », a-t-il dit à sesproches en leur annonçant sa candidature,le 11 juillet 2016. « Benoît ne prépare pas laprésidentielle mais le congrès d’aprèsdéfaite »,ontpestésesadversaires.Peut-être,mais la nouveauté apparaît de son côté et ilprofiteraàpleindelatendancedesélecteursà sortir les sortants. Son programme est unmélangedemesuresconcrètestouchantàlavie quotidienne (telle l’interdiction des per-

turbateurs endocriniens) et de plans mas-sifs(1.000milliardsd’investissementpourlatransition énergétique en Europe). Lui quin’avait même pas consacré un chapitre àl’écologiedanssonlivrede2011,« Tournerlapage », a pris cette fois le sujet à bras-le-corps.Uneconversionquesesprochesattri-buent à la naissance de ses filles et àl’influence de sa compagne mi-danoise mi-catalane, Gabrielle Guallar (cadre diri-geante de LVMH, proprié taire des« Echos »). Ou encore à son passage auministère de l’Economie sociale et solidaireet à la nécessité d’être entendu des écolo-gistes. « Convictions, orientation et stratégiepolitiques vont de pair, c’est la clef », résumeGuillaume Balas. Et tant pis encore si sonprogramme européen, positif, volontaristeet très coûteux, oublie que l’Union estdominée par des exécutifs conservateursaux antipodes de ses idées. « Benoît, c’est levote plaisir », analyse Emmanuel Maurel,une figure de l’aile gauche du PS qui asoutenu Montebourg. Obsédé par son duelannoncé avec François Hollande, l’ancienministreduRedressementproductifn’apasvu venir son cadet. De son côté, BenoîtHamon confiait, bien avant le renoncementdu président : « Comme adversaire, je préfé-rerais Valls que Hollande. Ça réoxygènerait ledébat. » Il ne pensait sans doute pas quel’affrontementseraitaussiâpresurlalaïcité.

Manuel Valls l’a accusé d’« ambiguïtés »,avertissant contre les « risques d’accommo-dement » à l’égard de l’islam radical. Encause, la manière dont il avait relativisé, le18 décembre sur France 3, l’existence decafés interdits, de fait, aux femmes. Il aensuite corrigé le tir. Le débat n’est pas clospour autant car Manuel Valls et BenoîtHamon sont les porte-parole de deuxconceptions de la laïcité et de deux attitudesface au communautarisme qui divisent lagauche.Lepremierretientdelaloide1905lagarantie de la liberté religieuse et le secondun véhicule des valeurs républicaines. L’élude Trappes est d’abord vigilant sur ce quipourrait « stigmatiser les musulmans »,insistant sur la problématique sociale, etcelui d’Evry estime qu’il y a une batailleculturelle à mener contre l’expansion del’islam radical.

S’agissant du candidat à la présidentielle,la seule question qui vaille est de savoir sic’est une question de hiérarchisation dessujets dans le débat public ou le signe d’unetendance à fermer les yeux. « Là où le voileest imposé à une femme, nous devons toutmobiliser pour que cette femme ne soit passoustraite aux regards des hommes en raisond’un dogme. Mais là où une femme décide deporter un foulard islamique, peu importe ceque nous pensons. Elle est libre de le faire »,a-t-il déclaré le 25 janvier.

« Ringardiser Mélenchon »A partir d’aujourd’hui, le candidat du PS vadevoir tenter de réparer la vaisselle cassée,préciser son programme (il a déjà misplusieurs étapes au revenu universel) etessayer de sortir de sa cinquième positiondans les sondages d’intentions de vote. S’il yreste,lespressionsserontfortespourqu’ilseretire. Son pari : attirer les écologistes et« ringardiser Mélenchon », dixit le députéRégis Juanico, l’un de ses plus proches. Laraison pour laquelle Benoît Hamon souli-gnesaproximitésurlefondavecleleaderdela France insoumise tout en cultivant unparallèle de forme… avec EmmanuelMacron. Le candidat du PS se présente eneffet« à l’écoute », hors système (« l’appareilduPSn’estpasavecmoi »)etareprochéàsesconcurrents socialistes de faire de la « vieillepolitique » – des credo chers au leaderd’En marche. Il parle aussi de la vie quoti-dienne (« la gauche concrète, c’est nous »,assure Régis Juanico). D’ailleurs, l’équipe deBenoît Hamon ne récuse aucunement leparallèle entre les deux hommes. Et pourcause, « Macron ne prend pas chez nous »,disent-ils. Et l’un d’eux d’ajouter : « Nous, onélargitverslagaucheduPS.Silessociaux-libé-raux partent, on recomposera et ce sera unnouveau PS. » A suivre ce raisonnement,l’élection présidentielle est une étapeobligée – il ne faut pas se ridiculiser – maisl’horizon demeure la recomposition de lagauche. n

Pour Benoît Hamon, plus que l’élection présidentielle, l’horizon demeure la recomposition de la gauche.Photo Philippe Quaisse/Pasco

PORTRAIT // Apparatchik du PS depuis trente ans, le vainqueur de la primaire de la Belle Alliance populairea réussi à mobiliser une majorité d’électeurs socialistes sur le front des idées. Mais pourra-t-il rassembler ?

« Le PS est commeun couple qui a décidé

de divorcer maison n’a pas encore partagé

les enfantset l’appartement. »

« Il faut qu’on plantele drapeau tout de suite

pour nos idéesdes dix ans

qui viennent. »

12 // Lundi 30 janvier 2017 Les Echos

enquête

Lundi 30 janvier 2017 Les Echos // 13

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ON EN PARLE À SANTIAGO

Les incendies enflamment le débat politique

Aude Villiers-Moriamé— Envoyée spéciale à santiago

L a brume qui recouvreSantiago depuis unedizainedejoursn’a,pour

une fois, rien à voir avec la pol-lution. Les incendies qui rava-gent le centre du Chili se fontsentir jusque dans la capitale,d’où l’on distingue à peineaujourd’hui la cordillère desAndes, masquée par la fumée.

« C’estlepiredésastreforestierde l’histoire du Chili, mais nousavons la force d’y faire face »,affirme Michelle Bachelet. Laprésidente socialiste s’est ren-due la semaine dernière dans larégion d’O’Higgins, l’une desplusaffectéesparlesfeux.Elleya salué l’action des pompiers

– tous bénévoles au Chili – et aremercié plusieurs pays étran-gers pour leur aide. L’Espagne,la France ou encore la Colom-bie ont procuré leurs conseilslogistiques, leurs hommes etleurs avions pour permettre devenir à bout de ces feux qui ontdéjà tué onze personnes etembrasé près de 500.000 hec-tares de forêt.

Selon le bilan de la Corpora-t ion nationale forestièredimanche, sur les quelque130 foyers d’incendie, une quin-zaine ont été éteints et une cin-quantaine seraient actuelle-ment sous contrôle. Mais « lasituationresteextrêmementpré-occupante et il faudra plusieurssemaines pour en venir à bout »,explique Michel De L’Herbe,

c o n s u l t a n t d e s s e r v i c e sd’urgence.

Pourbeaucoupd’opposantsàla présidente, ce désastre auraitpu être évité avec une meilleureprévention et une plus granderéactivité. C’est ce qu’insinuesans détour Sebastián Piñera.L’ancien président de centre-droit, pas encore candidat à laprésidentielle de novembremais déjà bien positionné dansles sondages, a critiqué le gou-vernement sur Twitter pour nepas avoir acheté davantaged’avions bombardiers d’eau.Puispournepasavoirinvitécer-tains maires de droite aux réu-nions d’urgence, « tout ça parcequ’ils n’appartiennent pas à laNM » – la Nouvelle Majorité,coalition de Michelle Bachelet.

Les critiques de SebastiánPiñera ne sont pas passées ina-perçues. « Nous avons besoind’unité,[...]cen’estpaslemomentde faire de la récupération politi-que », a répliqué la porte-paroledu gouvernement Paula Nar-váez. Ricardo Lagos, ancienprésident de gauche et candidatà l’élection de novembre, a rap-pelé que Sebastián Piñeran’avait pas non plus perfec-tionné les équipements etinfrastructures du pays durantson mandat entre 2010 et 2014.Pour Michel De L’Herbe, « cesont les deux gouvernements,l’actuel et le précédent, qui sontresponsables. Les grands incen-dies ont été fréquents ces derniè-res années au Chili, cette situa-tionétaittoutàfaitprévisible ». n

L’opposition accuse le gouvernement de Michelle Bachelet d’avoir réagi trop tard.

Et de six ! L’équipe de France de handball porte depuis dimanche soir une nouvelle étoile de championne du monde sur sonmaillot (record absolu). Les Experts, emmenés par Nikola Karabatic (meilleur buteur avec six réalisations), ont largementbattu (33-26) la Norvège en finale de « leur » mondial devant les 15.700 spectateurs de l’AccorHotels Arena de Bercy.

Photo : Thomas Samson/AFP

CULTURE DÉCÈS DE L’ACTRICEDE CINÉMA EMANUELLE RIVAEmmanuelle Riva, célèbre pour sesrôles dans « Hiroshima mon amour »d’Alain Resnais et « Amour » deMichael Haneke, s’est éteinte ven-dredi 27 janvier à l’âge de quatre-vingt-neuf ans. L’automne dernier,l’actrice avait encore donné une lec-ture à la Villa Médicis à Rome. Elleavait aussi tourné dans « Paris piedsnus », un film qui va sortir en mars.

EN FRANCE

ÉTATS-UNIS PREMIERSCONTACTS DE TRUMPAVEC LES EUROPÉENSDonald Trump a successivement parléau téléphone avec Vladimir Poutine,Angela Merkel et François Hollande.Le président américain a souligné« l’importance fondamentale de l’Otan »mais insisté sur l’importance de mieux« partager le fardeau des dépenses dedéfense ». Le président français aappelé son homologue américain au« respect » du principe de l’accueil desréfugiés. Le président américain a ditqu’il recevra bientôt Angela Merkel àWashington.

À L’ÉTRANGER

FOOTBALL PAYET DE RETOURÀ L’OLYMPIQUE DE MARSEILLE

L’international français Dimitri Payetva être transféré de West Ham à Mar-seille contre une indemnité de 25 mil-lions de livres (environ 30 millionsd’euros), a annoncé dimanche le clubanglais. Agé de vingt-neuf ans, Payetva retrouver l’OM, où il a évoluéentre 2013 et 2015. C’est le plus grostransfert de l’histoire du club fran-çais. Avec Payet et Evra, Marseillereconstitue le côté gauche de l’équipede France, finaliste de l’Euro 2016.

IMMOBILIER DAVANTAGEDE TRANSPARENCEPOUR LES TRAVAUX À DOMICILELes professionnels intervenant audomicile des particuliers pour des tra-vaux devront afficher à partir du1er avril prochain leurs tarifs sur Inter-net s’ils ont un site, selon un arrêtéparu samedi au « Journal officiel ».Tauxhoraires,prestationsforfaitaires,frais de déplacement sont concernés.Le dépannage à domicile est l’un despremiers postes d’enregistrement desplaintes par la Direction des fraudes.

UKRAINE PIRES AFFRONTEMENTSEN UN MOIS DE TRÊVETrois soldats ukrainiens et un combat-tant rebelle ont été tués dans l’est del’Ukraine dans les affrontements lesplus meurtriers depuis l’instaurationd’une nouvelle trêve fin décembre, ontindiqué forces gouvernementales etséparatistes. Les combats ont eu lieu àAvdiïvka, ville industrielle contrôléepar les forces de Kiev située à 10 kilo-mètres au nord du fief rebelle deDonetsk. Depuis presque trois ans leconflit a fait près de 10.000 morts.

SANTÉ RECUL DES VENTESDE CIGARETTES EN 2016Les ventes de cigarettes ont reculé de14,3 % en décembre 2016 par rapportà décembre 2015 et les ventes de trai-tements d’aide à l’arrêt du tabac ontaugmenté de 13,1 %, avec une pro-gression de la vente des timbrestransdermiques (+49 %). Une évolu-tion qui intervient après la campagnede communication du « Moi(s) sanstabac », organisée en novembre àlaquelle 180.000 fumeurs s’étaientinscrits.

ITALIE NOUVEAU PROCÈSPOUR SILVIO BERLUSCONI

L’ancien président du Conseil italienSilvio Berlusconi, acquitté en 2014 àl’issue d’un procès pour prostitution demineure, sera jugé pour subornationde témoins, a annoncé le parquet. L’ex-chef du gouvernement est soupçonnéd’avoir versé une dizaine de millionsd’eurosauxtémoinscitéslorsdecepro-cès, dont 7 à Karima El Mahroug quiétait mineure. Le procès du « Cava-liere » doit s’ouvrir le 5 avril.

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YÉMEN UN COMMANDODE L’ARMÉE AMÉRICAINECONTRE AL QAIDAUne opération de l’armée américainedans le sud du Yémen a fait une tren-taine de morts. Un militaire américaina été tué et trois autres blessés.AbdoulraoufAlDhahab, l’undeschefsd’Al Qaida, fait partie des tués, aconfirmé lemouvementsurTelegram.Outre des drones, les témoins font étatde la présence d’hélicoptères améri-cains et de parachutistes.

COLOMBIE UN PLAN CONTRELES CULTURES ILLÉGALESLe gouvernement colombien et lesForces armées révolutionnaires deColombie (FARC) ont présenté le plande substitution des cultures illicitesprévu par l’accord de paix. Objectif :éradiquer 50.000 hectares en 2017 enaidantlespaysansàmodifier leurscul-tures. Il sera appliqué dans 40 munici-palités produisant 50 % de la cocaïnedu pays et coûtera 1 milliard de pesos(environ 318 millions d’euros). Le paysest le 1e r cultivateur de coca avec96.000 hectares.

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ENVIRONNEMENT CIRCULATIONENCORE RÉDUITE À GRENOBLELa préfecture de l’Isère a reconduitdimanche et « jusqu’à nouvel ordre »les mesures de restriction de circula-tion appliquées depuis mardi 24 jan-vier à Grenoble, qui fait face commeune partie des zones urbaines de larégion à un pic de pollution. Lavitesse est réduite de 20 km/h sur lesvoies où la vitesse maximale est supé-rieure ou égale à 90 km/h. Des restric-tions de circulation seront égalementde nouveau appliquées sur une partiedes autoroutes et 26 % du parc auto-mobile devra rester au garage.

Budget de l’Etat 2015 : 366,7 milliards d’euros // PIB 2015 : 2.181,1 milliards d’euros courants //Plafond Sécurité sociale : 3.269 euros/mois à partir du 01-01-2017 // SMIC horaire : 9,76 eurosà partir du 01-01-2017 // Capitalisation boursière de Paris : 1.361,76 milliards d’euros (au 11-01-2017)// Indice des prix (base 100 en 2015) : 100,55 en novembre 2016 // Taux de chômage (BIT) : 10 %au 3e trimestre 2016 // Dette publique : 2.160,24 milliards d’euros au 3er trimestre 2016

,Les chiffresde l’économie

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Lundi 30 janvier 2017www.lesechos.fr

DEVISES EUR/GBP 0,8528 EUR/JPY 1,2313 EUR/CHF 1,0681 GBP/USD 1,2535 USD/JPY 1,1521 USD/CHF 0,9993 TAUX EONIA -0,354 LIFFE EURIBOR 3 MOIS -0,328 OAT 10 ANS 1,0177 T-BONDS 10 ANS 2,5732

DERNIÈRE HEURE

Leséluss’inquiètentdudéficitpersistantd’Autolib’Matthieu Quiret

@MQuiret

« Nous allons lancer un audit d’Autolib’,mais, de grâce, n’écrivez pas “un audit”,plutôt “une étude” », suppliait il y a quel-ques jours un adjoint de la Mairie deParis. C’est dire le malaise que la fragilitéfinancière du système d’auto-partage deBolloré inspire, y compris chez ceux quiy sont favorables. Au Conseil de Paris celundi 30 janvier, plusieurs élus deman-deront des comptes à la Mairie, instiga-trice du système, qui comprendaujourd’hui 82 collectivités locales.

Mi-décembre,lecabinet6T,spécialisédans les mobilités, affirme dans uneétudequ’Autolib’risquedenejamaisêtrerentable, le modèle économique ne ces-santdedériver.En2013,lesresponsablesduserviceavaientpromisunpointmortà 50.000 abonnés à l’année, puis60.000 un an plus tard, et finalement82.000 abonnés en 2015. Début décem-bre, Autolib’ a même repoussé l’horizonde la rentabilité à 2017 ou 2018. Selon lesexperts, les recettes, fondées sur l’abon-nement et une facturation horaire, aug-mentent avec la croissance du nombred’utilisateurs mais moins vite qu’avant :« Le nombre de trajets par an a augmentéde 12 % entre 2015 et 2016, contre 29 %entre 2014 et 2015. » La plupart des utili-sateurs apprécient, mais Autolib’ pâtitde la concurrence des VTC. Les calculsanticipent un déficit pouvant atteindre180 millions d’euros d’ici à 2023, soit untrou de 120 millions pour les collectivi-tés, Bolloré n’étant engagé qu’à hauteurde 60 millions de pertes.

Maires de banlieue attentistesDepuis, des maires de banlieue ont exprimé leur inquiétude, tel celui deViroflay. Olivier Lebrun (LR) quis’apprêtaitàinstallerunestationdanssacommune, a annoncé la suspension duprojet. « Nous attendons de voir com-ment le syndicat va résorber le déficit,nous craignons une forte hausse duprix », explique la mairie. A Paris, il y aquelquesjours,laprésidentedugroupeLR au Conseil de Paris, Nathalie Kos-ciusko-Morizet, ne décolérait pas : « Ilfaut restructurer le service, il n’est passupportable que le contribuable parisienéponge la plupart des risques quand Bol-loré se contente de 60 millions d’euros. »Même exaspération du côté de DanièleSimonnet, Front de gauche : « Une foisencore, nous butons sur l’opacité des ser-vicesqueprivatise laMairie. »L’élue,quisuspecte Bolloré de vouloir renégocierle contrat, réclame un rapport « vrai-ment indépendant ».

Attaqué, le syndicat reconnaît que,« depuis un an, un usage plus raisonnéd’Autolib’ s’installe ». Mais il renvoie aumême argument que la Mairie deParis : Autolib’ est un service public etne doit pas répondre à une stricte ren-tabilité, qui ne rendrait pas compte deses bienfaits pour la santé et l’environ-nement. En décembre, lors des pics depollution, les locations ont augmentéde40 %.Enfin, lesyndicatétudieavecledélégataire des pistes de rationalisa-tion :répartitiondesstations,optimisa-tion des réservations, etc.

aL’intégralité de l’article surlesechos.fr

Airbnb devient rentablepour la première fois de son histoire

Anaïs Moutot@AnaisMoutot

— Correspondante à San Francisco

Dans la Silicon Valley, les valorisationsrecord des sociétés privées vont souvent depair avec un bilan comptable peu glorieux.C’est donc un événement assez rare révélépar Bloomberg : après huit ans d’existence,Airbnb est devenue rentable au deuxièmesemestre 2016. Et la plate-forme de locationd’appartements prévoit de continuer à réa-liser des bénéfices cette année (hors paie-ment des intérêts, impôts et amortisse-ments). Cette évolution permet de mieuxjustifier la valorisation de 30 milliards dedollarsqu’aatteint lasociété, ladeuxièmelaplus élevée des Etats-Unis, et rend probableuneintroductionenBourseen2017ou2018.

LecontrasteestmarquéavecUber,lapre-mière« licorne »américaine.SilasociétédeVTC est valorisée plus du double d’Airbnb(68 milliards de dollars), elle a perdu 3 mil-liards de dollars l’année dernière, notam-ment à cause de la guerre des subventionsque l’entreprise et son concurrent Lyft selivrent pour attirer les chauffeurs.

Airbnb bénéficie, elle, d’un environne-ment moins compétitif – il existe bienHomeAway, mais la société se positionnesuruneoffreplushautdegamme.Lesrecet-tes de Airbnb, issues principalement descommissions de 6 à 12 % qu’elle prélève surles vacanciers, ont permis au chiffre d’affai-res de l’entreprise de progresser de 80 %l’année dernière pour atteindre plus de1,6 milliard de dollars.

Une nouvelle offre de servicesLa société cherche désormais à se diversi-fier pour devenir un guichet unique pour laréservation de voyages, une transforma-tion qui en fait un concurrent direct de Pri-celineet Expedia.Ennovembre,ellea lancéTrips, une offre de réservation de restau-rantsetdevisitesavecdesguideslocauxsurune douzaine de marchés, et prévoit de

l’étendre à cinquante destinations cetteannée. Airbnb a également investi dansRezy, un service de réservation de restau-rants en ligne, et serait en discussion pour racheter Tilt, une application de paiementpermettant de partager facilement les fac-tures. L’entreprise développe aussi un outilde réservation de billets d’avion et souhaiteajouter une offre de location de voitures etde livraison de nourriture.

Brian Chesky, le PDG de l’entreprise,estimequecesnouveauxservicesreprésen-terontlamajoritédesrevenusdelasociétéàlong terme. Pour muscler son offre, il anommé Nathan Blecharczyk, cofondateurdelasociétéetdirecteurtechnique,aupostede « chief strategy officer », chargé des

investissements et des acquisitions. Lasociété cherche également à se développerenAsie.Selonle« WallStreetJournal », elleseraitendiscussionpouracquérirXiaozhu,le numéro deux chinois de la location delogementsderrièreTujia.com.Arrivéseule-ment l’an dernier sur place, Airbnb a unefaible présence dans le pays.

La nécessité de trouver d’autres sourcesde revenus devient plus prégnante àmesure que Airbnb adopte une positionplus conciliante avec les autorités publi-ques locales. La société a récemmentaccepté les restrictions sur la durée duséjour décidées par les mairies de Londreset d’Amsterdam, deux de ses plus grosmarchés. n

La plate-forme de location d’appartements se diversifie désormaisdans la réservation de voyages. Photo Joe Scarnici/Getty Images for Airbnb/AFP

La plate-forme cherche àdiversifier son offre pourdevenir un guichet uniquede réservation concurrentede Priceline ou Expedia.

INDUSTRIE & SERVICESAUTOMOBILERenault et PSA veulent seréinventer dans la « mobilité ».// P. 16 ET L’ÉDITORIALDE DAVID BARROUX P. 8

VOLKSWAGENL’examen du conseilde surveillance continue. // P. 17

VIVARTELa CGT attaque les dirigeantsen justice. // P. 18

DISTRIBUTION

Avec Booker, Tesco renforcesa domination sur la grandedistribution britannique.// P. 19 ET « CRIBLE » P. 36

CONSTRUCTIONReprise confirmée pour leslogements neufs en 2016. // P. 20

HIGH-TECH & MÉDIASÉLECTRONIQUELe pari de LG sur les écrans Oledcommence à payer. // P. 23

ANIMATIONUne filière qui recrute. // P. 24

START-UPFINANCEMENTLes fonds aiment de plus en plusla French Tech. // P. 25

PME & RÉGIONSAUVERGNE-RHÔNE-ALPESAmplitude Surgical décrochele sésame américain. // P. 27

FINANCE & MARCHÉSBOURSEPourquoi le temps joue contreles valeurs cycliques. // P. 28

PAIEMENT SANS CONTACTLe plafond passera à 30 eurosà la fin de 2017. // P. 29

EUROPELa « taxe Tobin » de plusen plus mal en point. // P. 30

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Le niveau de l’euro pénaliseles producteurs français. // P. 32

LES ÉCHOS BUSINESSCARNET // P. 35

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Le Breizella séduitLe confiturierLes 4 Saisons faitun carton avec sapâte à tartiner, queles consommateursconsidèrent comme« le Nutella breton ».// P. 26

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INTRODUCTION EN BOURSE SUR EURONEXT PARIS

Et si la thérapie génique pouvaitsoigner à terme les enfantsatteints de maladies rares?

Investissez dans le développement d’une approche innovante dans la thérapie géniqueciblant aujourd’hui deux maladies rares et mortelles du système nerveux central

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INTRODUCTION EN BOURSE DE LYSOGENE DU 25 JANVIER AU 6 FEVRIER 2017Fourchette indicative : 6,80 € et 9,20 € par action - Code ISIN : FR0013233475 / Mnémo : LYS

Lysogene est une société de biotechnologie qui développe de nouveaux candidats médicaments dans deux maladies rares neurologiques dévastatriceset mortelles, pour lesquelles il n’existe pas de traitement commercialisé permettant de stabiliser ou de ralentir la progression de ces maladies(1).Le candidat médicament le plus avancé, LYS-SAF302 vise la maladie de Sanfilippo A : la Société mène actuellement des études non-cliniquesdemandées par les autorités réglementaires avant l’entrée en Phase Pivot prévue d’ici le 1er trimestre 2018. Le second candidat médicament,LYS-GM101, cible la gangliosidose à GM1 : les essais cliniques débuteront d’ici le 1er trimestre 2018.

La Société est spécialisée dans le développement de thérapies géniques et dispose d’un savoir-faire dans la conception et l’administration au systèmenerveux central (« SNC ») de vecteurs thérapeutiques de transfert de gènes. L’objectif de Lysogene est de devenir un acteur de référence dans lesmaladies rares pédiatriques du SNC en développant des médicaments innovants, capables de corriger l’action des gènes défectueux et d’améliorerradicalement la vie des patients.

KAREN AIACH,Fondatrice et DirecteurGénéral de Lysogene

”N’admettons jamais querien n’est possible contre

les maladies rares”

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Des exemplaires du prospectus visé par l’AMF le 24 janvier 2017 sous le numéro 17-031 composé du document de base enregistré le 9 janvier 2017 sous le numéro l. 17-001 et d’une note d’opération (incluant le résumé du prospectus), sont disponibles sans frais auprès de Lysogene(18-20 rue Jacques Dulud, 92 200 Neuilly-sur-Seine, France), ainsi que sur les sites Internet de Lysogene (www.lysogene.com) et de l’Autorité des marchés financiers (www.amf-france.org). Les investisseurs sont invités à porter leur attention sur les risques relatifs à l’activité décrits auchapitre 4 « Facteurs de risques » du document de base et plus particulièrement sur les facteurs 4.2 « Risques liés à l’activité et aux produits de la Société » avec notamment les facteurs 4.2.5 « Risques liés au financement du développement et de l’activité de la Société » dansla mesure où cette dernière ne génère pas encore de chiffre d’affaires et au chapitre 2 « Facteurs de risques liés à l’offre » de la Note d’Opération, notamment le risque relatif à la liquidité des actions de la Société en cas de réduction de l’Offre à 75 %, où le flottant de la Sociétépourrait être limité à 7,79 % à l’issue de l’Offre. Toute demande d’état individuel devra systématiquement être accompagnée d’une attestation du montant souscrit par la personne physique faisant cette demande et devra être transmise à Lysogene dans les 30 jours calendaires suivant la datederèglement/livraisondesactions.CedocumentneconstitueniuneoffredetitresdeLysogenedansunquelconquepaysdans lequelunetelleoffreenfreindrait les loiset réglementationsapplicables,niuneoffredeventedesactionsLysogeneauxÉtats-Unis. LesactionsdeLysogenenepeuventêtre nioffertes ni vendues aux États-Unis sans enregistrement ouexemption d’enregistrement conformément auU.S. SecuritiesActde 1933, tel quemodifié. Lysogene n’a pas l’intention d’enregistrer l’offre mentionnée dans leprésent documentaux États-Unis. Le présent document ne doit pas être publié, transmis ou distribué, directement ou indirectement, sur le territoire des États-Unis, du Canada, de l’Australie ou du Japon. (1) Elles concernent 1 naissance sur 5 000 dans le monde. www.lysogene.com

DANS« LA CHRONIQUEBOURSE »À 12H ET 17H35DU LUNDI AUVENDREDI

SUR

à suivre

L’Europe impose de nouvelles mesuresantidumping contre l’acier chinoisSIDÉRURGIE — L’Europe a mis en place des mesures antidum-ping contre des produits en acier chinois, mais aussi ceux deTaïwan, alors que le secteur est en surcapacité. Les exportationschinoises seront désormais taxées à hauteur de 30,7 % à 64,9 %.Les produits originaires de Taïwan se verront, eux, appliquer desdroits de douanes de 5,1 % à 12,1 %. La Chine a dénoncé le « protec-tionnisme » de l’Union européenne et assuré qu’elle « prendra lesmesures nécessaires » pour défendre ses entreprises.

Loxam parvient à prendre le contrôledu britannique LavendonCONSTRUCTION — C’est au terme d’une bataille boursière ani-mée que le loueur de matériel industriel Loxam est parvenu àprendre le contrôle de Lavendon, spécialisé dans la location deplates-formes élévatrices, également convoité depuis plusieurssemaines par TVH. Le groupe belge a finalement renoncé, ven-dredi, à surenchérir l’offre en numéraire de 261 pence paraction. Avec Lavendon, Loxam accroît sa force de frappe auRoyaume-Uni, premier marché de la location en Europe.

Un préfetfutur gendarmede l’énergie

ÉNERGIE — François Hollandeveut nommer le préfet de la régionIle-de-France, Jean-FrançoisCarenco (photo), à la présidencede la Commission de régulationde l’énergie (CRE), en remplace-ment de Philippe de Ladoucette,dont le mandat arrive à échéance.Jean-François Carenco a notam-ment été directeur de cabinet deJean-Louis Borloo au ministèrede l’Ecologie et de l’Energie. LaCRE est chargée de veiller au bonfonctionnement des marchés del’électricité et du gaz en France. Jo

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Engie remporte un gros contratde centrale en Arabie saouditeÉNERGIE — Le groupe français Engie a remporté un contratpour construire, exploiter et assurer la maintenance d’une cen-trale de cogénération d’électricité en Arabie Saoudite. Un projetestimé à 1,1 milliard d’euros. Cette centrale, basée à Fadhili, sera« la plus efficace du pays », selonle groupe. Engie détiendra 40 %de la société de projet, Saudi Electricity Company 30 % et Saphco(Saudi Aramco Power Holding Company) 30 %. Sa mise en ser-vice est prévue à la fin de l’année 2019.

Barcelonene veut plusde nouveauxhôtels

TOURISME — La mairie de Barce-lone a adopté vendredi un pland’urbanisme qui interdit l’ouver-ture de nouveaux hôtels dans lecentre saturé de touristes, notam-ment parce que de nombreuxhabitants ont dû quitter leur quar-tier en raison de « la pressionimmobilière ». La municipalité,dirigéeparlamairedegaucheAdaColau, a pris cette mesure pourcommencer à réguler le tourisme.Barcelone, qui compte 1,6 milliond’habitants, a reçu en 2016 unetrentaine de millions de touristes. Sh

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AUTOMOBILE

Maxime Amiot@Maxamiot

et Julien Dupont-Calbo@jdupontcalbo

Le spot, visible sur le Web, fleurebon les années 1990. On y voit unconceptélectriqueCitroën,laTulip.Ce pot de yaourt rouge coquelicotroule entre deux stations derecharge. C’est un véhicule en libre-service pour des abonnés, dotés declefs sans contact. « C’était Auto-lib’ », sourit Brigitte Courtehoux, laresponsable des services connectésde PSA. Vingt ans plus tard, legroupeveutdevenirpourdebonun« opérateur de mobilité » avecFree2Move, sa nouvelle marque.Chez Renault, on parle plus sobre-ment de Renault Mobility, maisl’objectifdemeurelemême :propo-serdesservicesensusdesproduits.« On ne peut pas ignorer ce marché,c’est une demande forte de nosclients », dit Christophe Chevreton,en charge du dossier chez Renault.

Derrière les slogans, les deuxgroupes français concrétisentdepuis quelques mois certainesde leurs ambitions dans l’autopar-tage, la location, la voiture à lademande… « Nous avions déjà com-mencé notre puzzle, nous devonsmaintenant le rendre plus consis-tant », explique Brigitte Courte-houx, qui dispose chez PSA d’unesoixantaine de personnes et d’uneenveloppe de 100 millions d’eurospourinvestirdanslesstart-up–« devrais partenaires, dit-elle. On n’yarrivera pas seuls ». L’objectif ?Offrir un éventail de services, pourcouvrir l’étendue des besoins, etenregistrer au moins 300 millionsd’euros de chiffre d’affaires en 2021.

« Un marché et pas tropde concurrence »Ces derniers mois, PSA a donc misésur la location entre particuliers(TravelCar et Koolicar) et sur l’auto-partage. Il y a le partenariat avecBolloré (à Bordeaux, Lyon ou LosAngeles), et celui avec Commu-nauto, un spécialiste canadien dudomaine. En décembre, le groupes’est aussi lancé dans l’autopartageà Madrid, avec une société locale deparking. En un mois, 50.000 per-sonnes se sont abonnées, dit Bri-gitte Courtehoux, qui veut lancerplusieurs opérations similairesdans le monde cette année. « On iralà où il y a un marché, des appels etpas trop de concurrence. » Depuisl’an dernier, le comité exécutif dugroupe se réunit tous les mois pourfaire le point sur ces sujets. Du côtéde Renault, on accélère aussi :

après avoir acquis, avec Nissan, lastart-up Sylpheo en septembre, lamarque au losange a racheté débutjanvier une plate-forme technolo-gique qui agrège les offres de taxis,Karhoo. En attendant, l’offensive seconcentre sur l’autopartage, avec leservice Renault Mobility, proposéen France par la filiale RCI Banque.Son objectif ? Proposer en libre-service, 24 heures sur 24 et septjourssursept,unvéhiculepouruneheure ou plusieurs jours, le toutopéré par smartphone (réserva-tion, géolocalisation, déver-rouillage…).

Demande en milieu ruralUne première offre s’adresse auxparticuliers (entre 5 et 8 euros del’heure en fonction de l’heure deréservation). Le constructeur miseaussi sur les entreprises ou collecti-vités en proposant un service clefen main (flottes, bornes, technolo-gie…). « Notre atout, c’est d’avoir à lafois un réseau national et une flottede véhicules », indique ChristopheChevreton. Le groupe parie sur saZOE et ses utilitaires électriques(Kangoo, Master), même si les voi-

tures thermiques sont aussi propo-sées. Il compte s’appuyer sur les450 agences de locations « RenaultRent », qui intègrent des bornes derecharge. « L’idée est de nousdéployer dès 2017 sur l’essentiel de ceréseau. Qui nous offre aussi desopportunitésdanslemilieurural,oùla demande est forte », poursuitChristophe Chevreton.

Si la volonté semble réelle, notreduo d’industriels devra surmonterdeux défis majeurs. Au-delà de laconcurrence farouche (Uber, lesloueurs,BlaBlaCar,Drivy,Zipcar…),il leur faut bâtir un réseau en phaseavec la demande – leur maillage estsurtout installé dans des ZAC, peudans les centres-villes, ce qui com-plexifie vite l’expérience… L’autreenjeu, c’est de mettre sur un piédes-tal le client – tout un programmechezRenaultetPSA.« Faireunevoi-ture, c’est compliqué mais c’est dansnos gènes. Là, nous devons avoir uneexpérience client fluide. C’est du bou-lot, mais on le fera », souffle BrigitteCourtehoux.

(Lire l’éditorial deDavid Barroux page 8

l Les deux constructeurs déploient des services d’autopartage ou de location.l Un défi culturel, qui nécessite de basculer dans une logique de service.

RenaultetPSAveulentseréinventerdansla« mobilité »

L e m o u ve m e n t e s t g é n é r a l .Aujourd’hui, la quasi-totalitédes grands constructeurs de laplanète a pris position sur lemarché des services à la mobilité.Même si cette activité reste encoremodeste comparée à la ventede voitures neuves, le virage estincontournable pour coller àl’émergence progressive de lavoiture à la demande, qui ne seraplus une propriété, mais un servicepersonnalisé et partagé. Tourd’horizon des forces en présence.

• LES ALLEMANDSÀ LA POINTED è s 2 0 0 8 , M e r c e d e s a v a i t

été le premier grand constructeurà se lancer dans l’aventure del’autopartage, avec Car2go. Unservice qui compte aujourd’hui14.000 véhicules Smart et Merce-des, répartis dans 26 villes dans lemonde, et qui s’impose comme laréférence du secteur. Le groupeparie notamment sur le « free-floa-ting », qui permet à l’utilisateur deprendre et déposer sa voituren’importe où, sans emplacementdédié(station).VientensuiteBMW,qui a lancé en 2011 son serviceDriveNow en partenariat avec leloueur Sixt, et qui compte déjà4.600 véhicules répartis dans sixpays. Quant à Volkswagen, il a crééen décembre une division dédiéeaux services de mobilité, Moia, eta investi 300 millions d’euros dansla start-up israélienne Gett, unservice de VTC.

• GM ET FORD S’Y METTENTChezGeneralMotors,celas’appelleMaven. Cette marque englobe lesdivers projets « mobilité » du géantaméricain, qui a débauché pourl’occasion chez Google, Zipcar ouSidecar. En janvier 2016, MaryBarra, la patronne de GM, avaitlâché 500 millions de dollars pourprendre des parts dans Lyft, le con-current d’Uber aux Etats-Unis.Selon la presse américaine, le cons-tructeur chercherait même à ava-ler Lyft... qui refuse.

Quoi qu’il en soit, les deuxentitésfourbissent leurs armes pourproposer bientôt un réseau d’auto-partage en libre-service dans lesgrandes villes américaines et plan-chent ensemble sur les taxis auto-nomes. Si Chrysler demeure relati-vement absent du domaine, Fordn’est pas en reste. Le groupe teste

actuellement un service de four-gonnettes à la demande à Dear-born, dans le Michigan, son fief.Pour Mark Fields, le patron deFord, qui a détaché ces projets dureste de l’entreprise, « il fautêtre prêt, d’ici à dix ou vingt ans, àvendre de la mobilité […]. On ne par-lera bientôt plus d’acheteurs maisd’usagers. »

• LES ASIATIQUESEN EMBUSCADEEn mai 2016, Toyota avait fait lebuzz en annonçant un investisse-ment – non chiffré – dans Uber.Mais en attendant, c’est Nissan quiavance, avec l’annonce, en novem-bre,d’unservicepermettantàdiffé-rents usagers d’être copropriétai-res d’une Micra, avec une gestionpartagée par smartphone.— J. D. -C. et M. At.

Lavoitureà lademandes’imposeauxindustrielsDans la foulée de Mercedes,actif dès 2008, les grandsconstructeurs ont tous lancéleurs propres services.

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Une Citroën C1à zéro euroPour un constructeur auto-mobile, c’est une idée déto-nante. Le double chevronlance ce mois-ci en Franceson offre Earn & Drive, quipermet de disposer d’uneC1 en location longue du-rée pour un loyer mensuelde… zéro euro ! Pour nerien débourser, le clientdoit mettre plus de vingtjours par mois son véhicu-le à disposition de Travel-Car. La start-up, dans la-quelle PSA a investi, s’occu-pe du reste, offrant le sta-tionnement en plus d’unminimum garanti de149 euros. Soit le prix duforfait mensuel de la C1…

PSA vise au moins 300 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021 dans les services à la « mobilité ».Photo David Fuentes Prieto

16 // Lundi 30 janvier 2017 Les Echos

INDUSTRIE&SERVICES

Les Echos Lundi 30 janvier 2017 INDUSTRIE & SERVICES // 17

INTERVIEW // STEPHAN WEIL Ministre-président de Basse-Saxe, actionnaire de VW

Volkswagen :« L’examenduconseildesurveillancecontinue »

Propos recueillis parThibaut Madelin

@ThibautMadelin— Correspondant à Berlin

A ctionnaire de Volkswagenà 20 %, le Land de Basse-Saxe est en première ligne

dans le scandale du diesel.

Comment faut-il réagir auxmenaces de Donald Trump ?Les entreprises ont une positionattentisteetc’estaussicequejecon-seillerais. Je suis personnellementconvaincu qu’un libre-échangeencadréparl’Etatreste lameilleuresolution pour tous et que le protec-tionnisme peut s’avérer coûteuxpour un pays au bout du compte.Les entreprises vont observer detrès près ce que fait la nouvelleadministration américaine. Pour lemoment, lesEtats-Unissontunpeucomme une boîte noire pour noustous. C’est inédit pour le mondepolitique allemand et européen.

Cela peut-il être une chance ?Ce qui est intéressant, c’est que leprésident Trump ne se dispute passeulement avec l’Europe, maisaussi, par exemple, avec la Chine. Siça conduit à un rapprochemententre l’Europe et la Chine, cela peutêtre économiquement intéressant.Attendonsdevoir. Ilnefautpasêtrenaïf, mais dans l’ensemble, les Chi-nois sont des partenaires fiables etprévisibles. Jusqu’à présent, per-sonne d’entre nous n’aurait penséque ces qualités seraient moinsattribuables aux Etats-Unis.Aujourd’hui, nous sommes dansl’incertitude. Les relations écono-miques ont besoin de fiabilité.

La justice enquête contre MartinWinterkorn. Devez-vous tirerdes conséquences ?L’issue de cette procédure estouverte. Toutes les parties prenan-tes vont devoir attendre la conclu-sion de l’enquête et les conclusions

du parquet. Tant que l’enquête sepoursuit, dans un Etat de droit, laprésomption d’innocence vaut, àsavoir pour tout le monde. Indé-pendamment de cela, Martin Win-terkornatiré lesconséquencesper-sonnelles en démissionnant de laprésidence du directoire.

Il touche une retraitede 3.100 euros par jour.Pourquoi acceptez-vous cela ?Que je le veuille ou non, le Land deBasse-Saxe comme actionnairedoit respecter les contrats exis-tants. Le contrat de Martin Winte-rkorn n’a pas été signé sous monmandat mais en tant que membredu conseil de surveillance, je nepeux pas ignorer les engagementspris par l’entreprise.

VW ne veut plus publier le rap-port sur le « dieselgate ». Vousappelez cela de la transparence ?C’est indiscutable,VWafaitdesfau-tes graves, depuis de nombreusesannéesetmêmeaprèsquelesAmé-ricains ne découvrent les infrac-tions à la loi. Si quelqu’un veut lireun rapport qui décrit de manière

concentrée le déroulement del’affaire, je lui conseille de regarderle site Internet du ministère de laJustice américain. On y trouve le« statement of facts » qui reposeentre autres sur l’enquête du cabi-net d’avocats Jones Day, que le con-seil de surveillance de VW a man-daté.Des centaines d’interroga-

toires ont été menés et des volumesde données gigantesques ont étéanalysés.Je renvoie à ce rapport caril n’enjolive certainement pas leschoses. Au fond, il y a donc de latransparence.

Et elle vous suffit ?Non, l’examen du conseil de sur-veillance continue. Ceci concerneen particulier de possibles récla-mations en responsabilité contredes membres des organes de direc-tion. Plusieurs informations et pro-cédures judiciaires ont lieu enparallèle. Nous devrons en tenircompte. En d’autres termes, çacontinue.

Pourquoi les clients américainsont-ils été dédommagéset pas les clients européens ?Je comprends cette question, mais

il y a des différences. La premièreest la suivante : en Europe, les pro-priétaires de véhicules sont obligésd’apporter leur voiture dans ungarage qui effectue les réparations.Pas aux Etats-Unis. Il fallait doncqu’il y ait des incitations à faire cesréparations aux Etats-Unis. Uneautre différence, encore plusimportante, est que les clients amé-ricains ont personnellement souf-fert de préjudices économiquessensibles. La valeur de leur véhi-cule sur le marché de l’occasion anettement baissé. En Europe, cen’est heureusement pas le cas.

Volkswagen n’a-t-il pas besoind’une nouvelle direction, commel’a fait Siemens ?Volkswagen a aussi renouvelé despansentiersdeladirection.Lenou-veau président du directoire était

avant le patron de Porsche à Stut-tgart. En relativement peu detemps, il a imposé des change-ments massifs. Il me semble que,ces derniers dix-huit mois, il étaitprécieux d’avoir des gens auxmanettes qui connaissaient legroupeetnedevaientpascommen-ceràzéro.VWaétédansl’ensemble

très performant en 2016, ce quin’allait pas de soi dans ces condi-tions. La nouvelle stratégie misesurtout sur l’électrification et lanumérisation. C’est généralementnécessaire, mais c’est aussi uneconséquence du « dieselgate ».Bref :àtoutpointdevue,ilyaeudesconséquences. n

Stephan Weil : « VW a été dans l’ensemble très performanten 2016, ce qui n’allait pas de soi dans ces conditions. »

l Pour le Land de Basse-Saxe, le groupe a fait un effort de transparence.l Il défend les décisions concernant l’ancien patron Martin Winterkorn.

« VW a renouvelédes pans entiersde la direction...

... En relativement peude temps, le nouveauprésident du directoirea imposé deschangements massifs. »

+17% de nouveaux clientsPlus de 26 000 nouveaux clients particuliers ont été accueillis en 2016.

+6,3% d’encours de créditL’encours de crédit s’établit à 10,6 Mds€ en croissance de 6,3% sur unan(1). Ainsi, ce sont près de 2,4 Mds€ de nouveaux financements qui ontété accordés à la clientèle, en hausse de 20% sur les particuliers et de 17%sur les marchés spécialisés. Cette activité, historiquement haute pour laCaisse Régionale, marque sa volonté d’accompagner ses clients dans laréalisation de leurs projets et se traduit par un renforcement de 0,8 pointde sa part de marché(2). En parallèle, la Caisse Régionale et son réseaude conseillers se sont pleinement investis dans l’accompagnement desfilières agricoles face aux difficultés rencontrées.

+3,6% d’encours de collecteLa collecte atteint 14,6 Mds€ (+3,6%)(3) avec un développement del’épargne bilan (+4,9%) porté par la progression de l’Epargne-Logement(+8,4%) et des dépôts à terme (+5,9%). La collecte hors bilan s’établit à5,2 Mds€ (+1,3%) et profite de la bonne tenue de l’assurance-vie dontl’encours s’affiche à 4,2 Mds€ (+2,3%).Cette dynamique commerciale se retrouve également dans le domaine desproduits et services. Ainsi, le portefeuille d’assurance dommages progressede plus de 3% sur un an avec la réalisation de 32 100 nouveaux contrats.

(1) Après neutralisation d’une opération de titrisation de 278,9 M€ auto-souscritepar la Caisse Régionale en octobre 2015

(2) A fin novembre 2016(3) Taux d’évolution 2016 vs pro-forma 2015

Le Conseil d’Administration du Crédit Agricole de Normandie-Seinea arrêté lors de sa séance du 27 janvier 2017 les comptes sociaux etconsolidés au 31 décembre 2016.

Base individuelleLe Produit Net Bancaire s’élève à 368 M€ en retrait de 8,1% sur un an.Cette évolution résulte principalement du niveau historiquement bas destaux d’intérêts qui impacte négativement les activités d’intermédiation,le taux de rendement moyen des crédits baissant de 43 bps sur un an.L’opération de simplification du groupe Crédit Agricole réalisée le 3 aoûtdernier (voir avis financier du 3 novembre 2016 relatif aux comptes duT3 2016) participe également à ce retrait au travers du démantèlementdu Switch1 et du coût de financement de l’investissement de la CaisseRégionale dans Sacam Mutualisation. Dans le même temps, le PNBdes activités d’assurances progresse de 11,2% sur un an sous l’effet dudéveloppement de l’assurance dommages et avec la prise en compted’une commission de 6,6 M€ sur le cautionnement habitat.

Les charges de fonctionnement nettes s’établissent à 213,2 M€

(+3,6% sur un an). Elles intègrent les investissements réalisés dans lecadre du développement commercial ainsi que le déploiement denouveaux projets technologiques au service de la clientèle. Elles sontsignificativement impactées par une hausse de 2,4 M€ des contributionsà différents fonds réglementaires du secteur bancaire.

Le coût du risque s’établit à 6,8 M€ en diminution marquée de 8,1 M€ surun an (-54%) au travers d’une bonne maitrise des risques crédit illustréepar un taux de défaut en principal à 1,87% (- 13 bps sur un an) inférieur àla moyenne sectorielle.Après prise en compte de l’impôt sur les sociétés, le résultat net s’élève à102,3 M€ en retrait de 7,7% sur un an.

Base consolidéeLe PNB s’établit à 370,2 M€ en retrait de 7,7% sur un an entrainant dansson sillage une baisse de 19,1% du RBE à 157 M€. Le résultat net s’inscrità 95,3 M€ en retrait de 20,5% sur un an. Son différentiel d’évolution avecles comptes sociaux résulte principalement d’une modification du tauxd’impôt différé qui impacte défavorablement le résultat consolidé àhauteur de 10,4 M€.

Pour l’exercice 2016, la Caisse régionale de Normandie Seine a validéauprès de la Banque de France un programme d’émissions court terme.Plafonné à 1 Md€, il s’est vu attribuer un rating P-1 par l’agence denotation Moody’s et A-1 par Standard and Poor’s.Au 31 décembre 2016, les ressources clientèle représentent 47,8% du totalbilan de la Caisse Régionale, les ressources internes au Groupe CréditAgricole 28,1% (dont une majeure partie provient indirectement deressources clientèle) et les ressources de marché 1,5%.

Au 31 décembre 2016, le cours du CCI du Crédit Agricole de Normandie-Seine s’affiche à 102,36 €, en progression de 3,6% sur un an. En ligne avecla communication groupe du 9 mars 2016, dans laquelle il était indiquéque le dividende servi au titre de l’exercice 2016 devrait être au moinségal à celui de 2015, le Conseil d’Administration proposera à l’AssembléeGénérale du 23 mars 2017 le versement d’un dividende de 5,49 € partitre, représentant un rendement annuel de 5,4% sur la base du cours au31 décembre 2016.

RatiodesolvabilitéBâle III (composé intégralementdeCoreTierOne) :18,3%(4)

Ratio de liquidité à 1 mois (LCR) : 86,4% (limite réglementaire à 80% au01/01/2017)(4) en cours de validation définitive

LaCaisseRégionalepoursuit sonactionauservicedesesclientsetsociétairesavec l’enrichissement permanent de son offre d’épargne et de crédits, etdes investissements importants, notamment sur le digital. Le Crédit Agricolede Normandie-Seine confirme sa volonté de développement commercialavec l’ambition de conquérir plus de 30 000 nouveaux clients en 2017.A travers plus de 20 thèmes transversaux, l’entreprise a mobilisé fin 2016 sessalariés et administrateurs afin d’élaborer son nouveau projet d’entrepriseà horizon 2020. S’inscrivant dans le prolongement du projet Groupe« ambition stratégique 2020 », il sera dévoilé le 4 avril 2017.

Activité commerciale

Résultats financiers

Endettement

Le CCI

Ratios Bâle III

Perspectives

Les comptes au 31/12/2016 ont fait l’objet d’un audit et sont en cours de certification par les commissaires aux comptes.

L’intégralité de l’information financière réglementée est disponible sur notre site Internet www.ca-normandie-seine.fr

Caisse Régionale de CRÉDIT AGRICOLE MUTUEL DE NORMANDIE-SEINECité de l’Agriculture - Chemin de la Bretèque - 76230 BOIS GUILLAUME - RCS : 433 786 738 Rouen

Contact Relations investisseursPhilippe Pouillot, Directeur financier - E-mail : [email protected] - Tél : 02 27 76 77 53

Résultats au 31 décembre 2016Une dynamique commerciale au service du territoire

Crédit Agricole de Normandie-Seine

Chiffres clés

* Résultat net part du groupe

Chiffres en M€Base sociale Base consolidée

déc-15 déc-16 Évolution déc-15 déc-16 ÉvolutionProduit Net Bancaire 400,6 368,0 -8,1% 401,2 370,2 -7,7%

Charges de Fonctionnement (205,7) (213,2) +3,6% (207,2) (213,2) +2,9%

Résultat Brut d’Exploitation 194,9 154,8 -20,6% 193,9 157,0 -19,1%

Résultat Net 110,8 102,3 -7,7% 120,0* 95,3* -20,5%

Bois-Guillaume, le 30 janvier 2017

AVIS FINANCIERS

juge le magazine « Der Spiegel »dans un commentaire en ligne. Ilsveulentmettresousletapisdesvéritésqui dérangent. » Martin Winterkornfaitdésormaisl’objetdedeuxenquê-tesduparquetdeBrunswick.Lapre-mière porte sur des soupçons demanipulation du cours de l’action.La deuxième, qui concerne mainte-nant37inculpés,portesurlafraude.S’il s’avère que celle-ci n’a pas étéorganisée par une poignée d’ingé-nieurs, comme l’affirme VW, maispar la direction, cela risque de luicoûter cher. Le scandale lui a déjàcoûté 22 milliards de dollars.

Départ de la directricejuridiquePour ne rien arranger, le groupe aannoncé jeudi la démission de ladirectrice juridique Christine Hoh-mann-Dennhardt, arrivée il y a seu-lement un an de chez Daimler pourjustement mettre de l’ordre. Si sapersonnalitésembleavoirjouédansson départ « d’un commun accord »,cela a une conséquence fâcheuse :sonrival interne, leconseiller juridi-que Manfred Döss, se retrouve seulen charge du scandale. Or, c’est unintime des familles actionnairesPiëch et Porsche, qui n’ont pas inté-rêt à creuser l’affaire… Dès son arri-vée, l’ancienne juge avait été freinéepar le puissant comité d’entreprise.— T. M.

La pression monte sur Volkswagenaprès la décision de la justice d’élar-gir son enquête sur la manipulationde moteurs Diesel à Martin Winte-rkorn. Vendredi, le parquet deBrunswick a déclaré que les investi-gations, les données saisies lors desperquisitionsainsiquelesauditionsdetémoinsapportentdes« élémentssuffisants » laissant penser quel’ancien patron a pu avoir eu con-naissance de cette tricherie plus tôtqu’il ne l’affirme.

S’ils ne présagent pas des conclu-sions de l’enquête, ces éléments fra-gilisent la défense de Martin Winte-rkorn, qui affirmait il y a encoredeux semaines devant les députésdu Bundestag n’avoir eu connais-sance de l’affaire qu’en septem-bre2015.Ilsaccentuentaussilapres-sion sur son successeur, MatthiasMüller, et le président du conseil desurveillance, Hans Dieter Pötsch,soupçonnés de ne pas vouloir fairetoute la lumière sur l’affaire.

Le groupe a, en effet, annulé sonprojet de publication du rapporteffectué par le cabinet d’avocat qu’ilavaitmandaté.« C’estévident,Pötschet Müller veulent cacher des choses,

La justice a annoncévendredi qu’elle élargissaitson enquête pour fraudeà plusieurs personnes,dont Martin Winterkorn.

L’étauseresserresurlegroupeautomobile

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AFP

18 // INDUSTRIE & SERVICES Lundi 30 janvier 2017 Les Echos

HABILLEMENT

Leïla de Comarmondet Anne Drif

Après les syndicats du groupeVivarte, ce sera au tour de sa direc-tion de se rendre rue de Grenelle, cemardi, pour rencontrer la ministredu Travail, Myriam El Khomri, et lesecrétaire d’Etat à l’Industrie, Chris-tophe Sirugue. Mais la bataille vaaussi se dérouler dans les prétoires.La CGT vient d’ouvrir un front juri-dique. Objectif : « mettre en lumièrela mauvaise gestion du groupe consé-cutive au dernier LBO [son rachatpar un fonds, financé par la dette.NDLR] », explique Omar Lagha,le numéro un de sa fédération ducommerce et des services. Avec lesyndicat CGT du groupe, celle-ci adéposémercrediuneassignationenréféré au groupe Vivarte et les hol-dings Novartex et Novarte, devant letribunaldegrandeinstancedeParis,qui sera examinée le 23 février.

Une premièreCette assignation, qui est unepremière et dont « Les Echos » onteu copie, s’appuie sur l’article 145du Code de procédure civile selonlequel« s’ilexisteunmotiflégitimedeconserver ou d’établir avant tout pro-cès la preuve de faits dont pourraitdépendre la solution d’un litige », lejuge peut décider de désigner unexpert.Lessyndicatssouhaitentquecelui-ci examine « les modalités desmontages financiers notamment lorsde l’opération de LBO de 2007 » ainsique « le bien-fondé des décisions desdirigeants et actionnaires, notam-ment des fonds d’investissemententrés au capital de Vivarte en 2014 »ou encore les contrats de prêt et lesdistributions de dividendes. « Le butest de savoir si ce sont des fautes com-misesparlesdirigeantsetceuxqui lesont nommés qui ont conduit à lasituationactuelledecessationdepaie-ments virtuelle au préjudice des sala-riés », explique l’avocat de la CGT,David Verdier.

Si un expert est nommé, il faudraattendre quelques mois avant qu’ilne rende ses conclusions. Mais aucasoùsonrapportvenaitàconclureà des fautes de gestion, cela mettraità bas l’argument économique, etdonc la légitimité des PSE, espère-t-on à la CGT. Et la voie serait alorsouverte à une action en justice con-tre les actionnaires (Charterhouse,puis en 2014 après la restructura-tion,Oaktree,Alcentra,GoldenTreeet Babson) ainsi que les directionssuccessives – cinq dirigeants depuis2012 : Georges Plassat, MarcLelandais, Richard Simonin, Sté-phane Maquaire et Patrick Puy.

Montages complexesOn n’y est pas. Mais cette perspec-tive n’est pas irréaliste en dépit de lacomplexité des montages de cesopérations. Si, jusqu’à présent, laplupart des fonds pouvaient jugerpeumenaçanteslesactionsmenéespar des syndicats dans des LBO en

difficulté, larécenteaffaireLeeCoo-per a sonné comme un rappel àl’ordre. Dans ce dossier, jugé par lacour d’appel d’Amiens le 28 juin2016, un fonds, Sun Capital, qui s’estdepuis pourvu en Cassation, a étécondamné à indemniser des sala-riés ayant perdu leur emploi, auterme d’une procédure devant lesprud’hommes. Dans un arrêt du8 juillet 2014, la Cour de cassation aaussi jugé une société contrôlée parun fonds luxembourgeois respon-sable de la fermeture d’une entre-prise d’ameublement, Capdevielle,en vertu de l’article 1240 du Codecivil.

Dans ce contexte, l’action de laCGT de Vivarte, qui se fonde sur unaudit de gestion du groupe via untribunal de grande instance, pour-rait créer un précédent bien plussérieux pour tous les LBO. Cettevoie de demande d’expertises’ajouteàuneautrevialetribunaldecommerce. n

l La justice saisie d’une demande d’expertise sur laresponsabilité des dirigeants et des actionnaires du LBO.l La direction est reçue mardi par la ministre du Travail.

Vivarte: laCGTattaquelesdirigeantsenjustice

L’action en justice de la CGT de Vivarte pourrait créerun précédent sérieux pour tous les LBO. Photo NurPhoto/AFP

« Des exemples de l’absence de syner-gies chez Vivarte ? Chaque marquereçoit son camion de livraison. Mêmeles entrepôts ne sont pas communs,idem pour leurs circuits d’approvi-sionnement ! Côté Web, c’est pareil »,explique Gérald Gautier, le déléguésyndical central FO du groupe pro-priétaire d’André, Minelli, La Halle,San Marina ou encore Caroll.

Le constat de cet « énormegâchis » est l’un des fondements ducontre-plan que l’intersyndicale aélaboré, et qui a été remis au secré-taire d’Etat à l’Industrie, ChristopheSirugue, et à la ministre du Travail,Myriam El Khomri. « Notre convic-tion : un projet de groupe doit êtreconduit au-delà d’une somme deprojets d’enseignes », explique ledocument, qui synthétise leurs pro-positions, élaborées pour éviterla violente restructuration quis’enclenche cette semaine avec ledémarrage des procédures de PSE.

La liste des domaines où lessynergies sont possibles est longue,expliquent les syndicalistes : coûtsen matière logistique et de plate-forme Web, donc, mais aussi vente/clients/commerce, ressourceshumaines, immobilier et approvi-sionnements/sourcing.

Si les syndicats ne contestent paslefaitquelaconjonctureaaggravélasituation de Vivarte, ils veulentcroirequ’uneautreissueestpossiblequ’un dépècement du groupe. Leurobjectifclairementaffichéestlapré-servation de son périmètre actuel« après les cessions de Kookaï, Patau-gasetChevignon ».Mais,pourcela, ilfaudraitqu’ilretrouvedesmargesdemanœuvre pour investir. Il prévoitque la priorité serait donnée à larénovation des magasins existants,des ouvertures soigneusementsélectionnées en fonction du posi-tionnement des enseignes et l’inves-tissement dans l’e-commerce.

La dette est évidemment ciblée,avec la volonté d’obtenir « un dégon-flement des charges financières ».« Entre 70 et 80 millions d’euros deplus sont nécessaires et suffisantspour que le groupe autofinance sesinvestissements et un niveau de fraisfinanciers “normaux” », affirme leprojet, qui table sur une croissancede 1,5 % de son chiffre d’affaires, qued’aucuns jugent un peu ambitieux.LeprojettablesurunEbitdade5,5 %du chiffre d’affaires, dans lamoyenne basse du secteur sur labase d’une croissance de ce dernier.

Le projet vise une « envelopped’investissement similaire au planMaquaire », du nom de StéphaneMaquaire, le PDG de Vivarte débar-quéenoctobre,justeaprèsavoirpré-sentéunplanà5ansde500millionsd’euros au total (« Les Echos » du27 octobre 2016). Le plan des syndi-cats est « un peu en deçà puisqu’ils’appuiesurl’hypothèsed’uninvestis-sement de 70 à 80 millions d’euros enplus des 70 millions actuels par an »,souligne Arnaud Moujol, de SUD-Vivarte. — L. de C.

L’intersyndicale défendun « projet industriel » basésur un développement dessynergies dans le groupe.

Lessyndicatsdugroupeproposentunprojetalternatif

L’objectif des syndicatsest la préservation dupérimètre du groupe.

Leur projetprévoit d’augmenterles investissementsde 70 à 80 millions.

dans un hypermarché. Ils se sontdonc rabattus sur des solutionsde proximité. » Ce que confirmeune étude de Mediobanca. Surla période 2010-2014, les ventesde la grande distribution ontaugmenté de 1,5 % seulementen cumul, quand Esselunga, lenuméro un des supermarchés,a vu son activité croître de10,7 % et Eurospin, le leader dudiscount, de 48,7 %. Dans lemême temps, Carrefour etAuchan-SMA ont eu à déplorerun repli de leurs ventes de res-pectivement 17,1 % et 15,2 %.

Marché fragmenté« Cela ne veut pas dire qu’ils sonten danger, tempère Sandro Cas-taldo. Ce sont de grands groupessolides qui ont été particulière-ment innovants ces dernièresannées pour répondre à cetteconjoncture difficile. Mais cesont des processus lents avant depouvoir constater les résultats etétendre les solutions gagnantes àl’ensemble du réseau. » Auchana, pour sa part, décidé d’investir200millionsd’eurosd’icià2018.

Sur un marché italien parti-culièrement fragmenté, lestrois premiers grands distribu-teurs n’y représentent qu’untiers environ des ventes, quandils sont à plus de 50 % dans laplupart des autres grands payseuropéens.

Chez Carrefour, on expliqueque la fermeture des deuxhypermarchésobéitàlagestionrégulière du parc et à la volontéd e s e c o n c e n t r e r s u r l e szones de la péninsule les plusdynamiques. On ajoute que sidespostessontsupprimésdanscertains magasins, des reclas-sements seront proposés etque la filiale, qui compte autotal 20.000 employés, conti-nue d’embaucher à d’autresendroits. n

Olivier Tosseri— Correspondant à Rome

Les rapports se tendent à nou-veau entre la filiale italienne deCarrefour et les syndicats. Cesderniers ont appelé les salariésà deux jours de grève suite àl’annonce de la fermeture dedeux hypermarchés à Borgo-manero, près de Novare, et àTrofarello, près de Turin. Laréorganisation de 32 des56 hypermarchés que comptelegroupedanslapéninsulepré-voit en outre la suppression de500 postes. « La multinationalefrançaise fait encore une foispayer aux travailleurs des choixerronés », dénoncent les syndi-cats,enréférenceaulancementl’an dernier pour certainsmagasins d’ouvertures 7 jourssur 7, voire 24 heures sur 24.A la tête de Carrefour Italiadepuis 2013, Eric Uzan tented’enrayer la baisse endémiquedes ventes. Avec succès, puis-qu’en 2016, elles ont enfin aug-menté, de 2 % sur un an, à5,48 milliards d’euros.

« Le modèle de l’hypermarchéa beaucoup souffert en Italie àcause de la crise économique,explique Sandro Castaldo, quienseigne le marketing à l’uni-versité Bocconi de Milan. Lesconsommateurs économisentsur les coûts liés aux déplace-ments pour rallier les sites enpériphérie des agglomérations.Ils savent aussi qu’ils achètentsouvent plus que le nécessaire

DISTRIBUTION

Le géant françaisfermera2 hypermarchéset se séparerade 500 employés.

Carrefourréorganisesonréseauitalien

Le groupe français compte 56 hypermarchés en Italie.

Lactalis rompt le contrat avec cinqproducteurs de lait après un reportageAGROALIMENTAIRE — Le géant laitier Lactalis a rompu le con-trat de cinq producteurs qui avaient témoigné leur mécontente-ment vis-à-vis du groupe lors d’un reportage sur France 2. Con-tacté par l’AFP, le porte-parole de Lactalis, Michel Nalet, aexpliqué qu’« il n’est pas possible de poursuivre une relation avecdes producteurs qui dénigrent leur employeur ». Cette fin de con-trat interviendra après un préavis de douze mois.

en bref

La R&D pèse sur les comptes de BoschAUTOMOBILE — L’équipementier automobile Bosch a vu sonchiffre d’affaires progresser de 3,5 % l’an dernier, à 73 milliardsd’euros. Les bénéfices d’exploitation ont chuté de plus de 6 %, à4,3 milliards d’euros avec les lourds investissements dans la voi-ture électrique, autonome et connectée. Pour concurrencer lesasiatiques LG, Samsung et Panasonic, l’allemand soupèse un pro-jet d’usine de batteries électriques, estimé plus de 1 milliardd’euros. Par ailleurs, Bosch a passé 650 millions de provisionsdanssescomptesen2015,pourfairefaceauscandaleVolkswagen.

Informations et inscription : www.lesechos-debats.fr

Ils nous ont fait l’honneur de participer aux conférences.Merci.

Michel-Edouard LECLERCPrésident des CentresE. Leclerc

Carlos TAVARESPrésident du Directoiredu Groupe PSA

Elisabeth BORNEPrésidente-directrice généraledu Groupe RATP

François PEROLPrésident du Groupe BPCE

Antoine FRÉROTPrésident-directeur généralde Véolia

Alexandre BOMPARDPrésident-directeur généraldu Groupe FNAC

Laurent BURELLEPrésident-directeur généralde Plastic Omnium

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AFP

Les Echos Lundi 30 janvier 2017 INDUSTRIE & SERVICES // 19

Résultats préliminaires 2016

OObbjjeeccttiiffss 22001166 pplleeiinneemmeenntt rreemmpplliiss ;; bboonnnneess ppeerrssppeeccttiivveess ppoouurr 22001177

En millions d’eurossauf indications particulières

2016 2015 Variation en % Variation en %(à taux de change constant)

Chiffre d’affaires 1.051,6 884,3 18,9 20,4

EMEA1 454,4 397,2 14,4 16,5

Les Amériques1 387,8 323,5 19,9 21,0

Asie | Pacifique1 209,5 163,7 28,0 29,0

Prises de commandes 1.080,8 946,4 14,2 15,6

EBITDA courant2 288,7 231,3 24,8

Marge d’EBITDA courant2 en % 27,5 26,2

Résultat net courant3 176,6 139,3 26,8

Résultat net courant3,4 par action en € 1,92 1,51 26,8

1 Selon la localisation des clients 2 EBITDA courant = résultat avant intérêts, impôts, dépréciations, amortissements et corrigé des élémentsnon récurrents 3 Résultat net courant = résultat net après les participations ne donnant pas le contrôle, corrigé des éléments non récurrents,hors Amortissement et basé sur le résultat financier et le taux d’impôt normalisés. 4 Exercice 2015 ajusté suite à la division de l'action

CCrrooiissssaannccee àà ddeeuuxx cchhiiffffrreess ssuurr ll’’eennsseemmbbllee dduu ppoorrtteeffeeuuiillllee eett llaa ttoottaalliittéé ddeess zzoonneessggééooggrraapphhiiqquueessSartorius Stedim Biotech (SSB), l'un des principaux fournisseurs de l'industrie biopharmaceutique, aclos l'exercice 2016 en atteignant de nouveaux sommets en termes de chiffre d'affaires et derésultats. Stimulé par une forte demande sur l'ensemble du portefeuille, le chiffre d'affaires aaugmenté d'environ 20%, atteignant ainsi la fourchette supérieure des attentes. Les acquisitions ontcontribué à la croissance à hauteur d'environ 2 points de pourcentage. D’un point de vuegéographique, l'Asie a enregistré le taux de croissance le plus élevé, attribuable en partie audynamisme de l’activité équipements. La zone géographique Amériques a également affiché unecroissance à deux chiffres, continuant ainsi à gagner des parts de marché.

RRééssuullttaattss eenn hhaauusssseeL'EBITDA courant de SSB a enregistré une hausse de près d'un quart à 288,7 millions d’euros,attribuable à des économies d'échelle ; conformément aux attentes, la marge correspondante estpassée de 26,2 % à 27,5 %. Le résultat net courant par action s’est élevé à 1,92 euro contre 1,51 europour la même période de l'exercice précédent.

SSiittuuaattiioonn ffiinnaanncciièèrree ccoonnffoorrttaabblleeAvec un ratio de fonds propres de 63,9 % et un ratio d’endettement net / EBITDA courant de 0,2, lasituation financière de SSB reste forte. L’endettement net ressort à 67,6 millions d'euros à la fin del'exercice 2016.

BBoonnnneess ppeerrssppeeccttiivveess ppoouurr 22001177Le développement des activités devrait se poursuivre tout au long de cette année. Plus précisément,l'entreprise prévoit des hausses du chiffre d'affaires entre 8 % et 12 % et de sa marge d'EBITDAcourant d'environ 0,5 point de pourcentage par rapport à un niveau de 27,5 % pour l'exerciceprécédent ; à taux de change constant. Pour soutenir la croissance, SSB accélère l'expansion de sesprincipaux sites de production et prévoit des investissements à hauteur d'environ 10 % à 13 % duchiffre d’affaires au cours de cette année.

Communication Groupe & Relations Investisseurs Code ISIN FR : 0013154002Tél. : +49.(0)551.308.1686 | [email protected] www.sartorius-stedim.com

Vincent Collen@VincentCollen

— Correspondant à Londres

Déjà dominant dans la grande dis-tributionbritannique,Tescogrossitencore, au risque d’inquiéter lesautorités de la concurrence. Lenuméro un des supermarchés auRoyaume-Uni, va s’emparer deBooker, le premier grossiste dupays. L’opération amicale, ennuméraire(pour20 %)etenactions(80 %), a été annoncée vendredi.EllevaloriseBooker3,7milliardsdelivres (4,3 milliards d’euros).

Le modèle économique de Boo-ker est très différent de celui deTesco. Le grossiste fournit quelque4.500 magasins de proximité auxenseignes franchisées Budgens etLondis mais il ne détient presqueaucun de ces magasins en propre. Ilréalise aussi 40 % de son chiffred’affaires dans l’hôtellerie et la res-tauration. Avec cette acquisition, lepatron de Tesco, Dave Lewis,compte multiplier ses canaux de

distribution et servir ses clientsquel que soit leur lieu de consom-mation, chez eux ou à l’extérieur.

Les autorités de la concurrenceaccepteront-elles le rapproche-ment ? Les patrons des deux grou-pes se sont dits confiants, Bookeropérantessentiellementsurlemar-ché de gros, et en franchise pour lesventes au détail. L’acquisitionapportera 3 % de parts de marchésupplémentaires à Tesco, qui con-trôle 28 % des ventes alimentairesau détail en Grande-Bretagne. Legroupe est déjà presque deux foisplus gros que Sainsbury’s, son con-current le plus proche.

Une force de frappeplus importanteLe nouvel ensemble aura une forcede frappe encore plus importante,enparticulierpournégocierlesprixavec ses fournisseurs. « C’est unemauvaise nouvelle pour les concur-rents », estiment les analystesd’HSBC. Pour Morgan Stanley,l’intervention des autorités anti-trust ne constituera pas « un obsta-cle insurmontable » mais elle pour-rait « ralentir » l’opération et donccréer des « incertitudes ». L’opéra-tion devrait améliorer les bénéficesdeTescodès2018,calculent lesana-lystes de la banque américaine, carelle se traduira par des synergiesqui permettront d’économiser aumoins 200 millions de livres par an.Il s’agit de la première acquisitiondécidée par Dave Lewis, arrivé à latêtedeTescofin2014.Endeuxansetdemi, le directeur général a réduitles coûts pour restaurer la rentabi-lité, cessé de verser des dividendesaux actionnaires, cédé des filialesen Turquie et en Corée et baissé sesprix pour cesser de perdre du ter-

rain face à Lidl et Aldi. Le retourne-ment semble réussir, ce qui expli-que que Tesco puisse aujourd’huirepartir de l’avant avec l’acquisitionde Booker. En fin d’année dernière,le numéro un britannique a vu sapart de marché progresser, pour lapremière fois depuis 2011, et lesmarges commencent à remonter.Vendredi, Dave Lewis a aussiannoncé que Tesco verserait à nou-veau un dividende à partir de l’anprochain.L’actionaterminé lajour-née en hausse de 9,29 % à Londres.

(Lire « Crible »Page 36

DISTRIBUTION

Le numéro undes supermarchésva acheter le grossisteBooker pour 4,3 mil-liards d’euros.

AvecBooker,Tescorenforcesadominationsurlagrandedistributionbritannique

Le modèle économique de Booker est très différent de celui de Tesco. Le grossiste fournit quelque4.500 magasins de proximité mais il ne détient presque aucun de ces magasins en propre.Photo Daniel Leal-Olivas/AFP

GeoPosteffectueunepremièreincursionsurlemarché latino-américain

Thierry Ogier— Correspondant à São Paulo

Olivier Establet mène une doublevie. Le responsable des opérationsde GeoPost au Portugal assumeaussi désormais la présidence duconseil d’administration de lasociété brésilienne de livraison decolis express JadLog, dont le groupefrançais vient d’acquérir 60 % ducapital.Lemontantdelatransactionn’a pas été révélé, mais le chiffred’affaires de JadLog s’est élevé à406 millions de reals l’an dernier(environ 120 millions d’euros). Sacroissance, de l’ordre de 12 %annuelle, devrait s’accélérer avec le

concours de GeoPost, qui vise unchiffre d’affaires de l’ordre d’1 mil-liard de reals à l’horizon 2020.

« Une très belle base »GeoPost débarque ainsi officielle-ment sur le plus grand marchélatino-américain après une longuepériode d’observation. « Nous avi-ons beaucoup d’intérêt à être présentau Brésil. Nous avons étudié ce mar-chépendantdeuxans »,expliqueOli-vier Establet. JadLog fait partie de lademi-douzaine d’entreprises qui sedisputent un marché convoité parde puissantes multinationales(DHL, FedEx, etc.) et des groupeslocaux. « C’est une très belle basepour développer nos activités au Bré-sil, poursuit le dirigeant, avec unedouble compétence à la fois sur le ser-vice aux professionnels, notammentavec les banques pour les services decompensations, et sur le service auxclients particuliers, notamment pourle commerce électronique, avec plusde 500 franchisés sur l’ensemble duterritoire brésilien. »

L’un des fondateurs de JadLog,José Afonso Davo, conserve sonposte de directeur général. Tout enprofitant de sa connaissance du ter-rain, GeoPost compte profiter dudéveloppement de l’e-commerce etinvestir dans la technologie afin demettre en place des systèmes auto-matisés de tri des colis. Ce dispositifdevrait permettre d’atteindre unecroissance annuelle de l’ordre de25 % pendant trois ou quatre ans. Etce d’autant plus que la Poste brési-lienne (Correios) vient de se retirerde ce marché de la livraison à domi-cile. Présent dans 40 pays, c’est pourGeoPost sa première incursion surle continent américain. Même si laconjoncture brésilienne a été obser-vée « avec une certaine préoccupa-tion », reconnaît Olivier Establet,l’opérateur est confiant quant aupotentieldecemarché.« NousavonsdessignauxquimontrentqueleBrésilest en train de sortir de cette phase.Mêmesilarepriseestasseztimide,onpense que le pays va reprendre le che-min de la croissance », conclut-il. n

TRANSPORT

La filiale de La Postea acquis 60 %du brésilien JadLog,spécialisé dansla livraison rapide.

Avec l’acquisition de 60 % du capital de JadLog, GeoPost débarque officiellement sur le plus grandmarché latino-américain. Photo JadLog

Avec cette acquisition,le patron de Tescocompte multiplierses canauxde distribution.

AVIS FINANCIERS

Les chiffres clefs

200MILLIONSDE LIVRES PAR ANLe montant des synergiesattendues par Tescoà partir de la fin de latroisième année suivantla fusion.

13.000LE NOMBRE D’EMPLOYÉSde Booker qui s’ajoutentaux 476.000 personnesemployées par Tesco.

20 // INDUSTRIE & SERVICES Lundi 30 janvier 2017 Les Echos

Global Innovation & Enterprise : The IE-Club Global 60 (3rd edition)

Conférence & cocktail [ MERCREDI 22 FEVRIER 14h - 18h45 ]CCIP - 2 Place de la Bourse [ PARIS 2ème Arr. ]www.ie-club.com

Keynotes & Pitchs de start-ups de l’économie Tech, Internet et Cleantechqui ont les gènes pour devenir un « Leader Global »

Jean-Michel [email protected]

Sortie de crise pour le bâtiment : lareprise de la construction de loge-ments neufs, amorcée en 2015, s’estconfirmée et amplifiée en 2016.Quelque 376.500 logements neufsont en effet été mis en chantier l’andernier, soit une progression de10,4 % par rapport à 2015, montrentles chiffres publiés vendredi par leministère du Logement. Dans ledétail, les mises en chantier de loge-ments ordinaires ont augmenté de10,7 %à349.300unités, tiréesparleslogements collectifs. Celles des loge-ments en résidence pour seniors,étudiants ou touristes, segment plusvolatil, ont affiché une hausse plusmodeste : +6,4 %, à 27.100 unités.

« Reprise en cours »Parallèlement, les permis de cons-truire ont bondi de 14,2 %, à453.200 unités. « La reprise en coursest essentiellement liée à deux fac-teurs : avant tout, des taux de créditextrêmement bas qui provoquent deseffetsderattrapageoud’aubaineetsti-mulent les ventes, mais aussi le planderelancedansleneuf,avecledisposi-tif Pinel et le renforcement du prêt àtaux zéro », analyse l’économiste deCrédit Agricole SA, Olivier Eluère,

CONSTRUCTION

Dans la constructionneuve, la repriseamorcée en 2015s’est amplifiée en 2016.

Repriseconfirméepourleslogementsneufsen2016

Toshibaà larecherched’unenouvellestratégiedanslenucléaire

Véronique Le Billon@VLeBillon

L’exercice s’annonce pénible.Toshibadévoilepeuàpeulesconsé-quences de la dépréciation massivequ’il est en passe d’enregistrer sur ses comptes suite à l’acquisition d’une entreprise de construction par sa filiale nucléaire Westing-house (« Les Echos » du 28 décem-bre). Vendredi, le PDG du conglo-m é r a t j a p o n a i s , S a t o s h i Tsunakawa, a annoncé la scission, àcompter de fin mars, de son activitédans les puces mémoire NAND, pépite du groupe – une assemblée générale extraordinaire sera convo-quée fin mars. « Nous pensons que cette décision permettra de donner plus de force à cette activité clef », a-t-il expliqué. Le groupe veut faire entrer des investisseurs, a priori à

hauteurdemoinsde20 %.« Cemon-tant a dû être calibré pour que les fonds propres de Toshiba ne tombentpas en négatif », estime une source.

Selon Reuters, Toshiba valoriseses puces entre 8,2 et 12,2 milliards d’euros. Toshiba pourrait devoir acter, selon la presse nippone, jus-qu’à 6 milliards de dollars de dépré-ciation – le montant devrait être dévoilé le14févrieraveclesrésultatsdu troisième trimestre. Au-delà de la scission de l’activité puces

mémoire,cettepertedevaleuractéeen seulement un an va entraîner unchangement de stratégie dans le nucléaire. « Nous allons revoir la place au sein du groupe de l’énergie nucléaire à l’étranger », a ainsidéclaré Satoshi Tsunakawa. « C’est un tournant pour Toshiba, mais nous le ferons avec responsabilité. »Des déclarations qui suscitent déjà les interrogations des clients de Westinghouse – parmi lesquels EDF. « L’idée, c’est de revenir à ce que

Westinghouse n’aurait jamais dû cesser de faire : fournisseur de tech-nologies, d’équipements et de servi-ces,expliqueunbonconnaisseurdudossier. Comme Areva, Westing-house a pris un boulot d’architecte-ensemblierpourfournirunecentraleclefs en main. Or l’entreprise n’a pasces compétences. »

Situation complexePour remédier à des litiges sur ses chantiers de construction de réac-teurs AP1000 aux Etats-Unis, Wes-tinghouse avait acquis il y a un an CB&IStone&Webster,àl’originedudérapage actuel. Avant son acquisi-tion, le PDG de Westinghouse avaitfait un appel du pied à EDF – archi-tecte ensemblier – pour « construireensemble des AP1000 » (« Les Echos » du 30 novembre 2015). La nouvelle stratégie de Westinghouseaura des conséquences au Royau-me-Uni, où Toshiba développe un projet de construction d’AP1000 en coentreprise (60-40) avec Engie, ouen Inde. La situation sera d’autant plus complexe à gérer que Westin-ghouse, entreprise américaine, a unstatut particulier, Washington déci-dant à qui l’entreprise peut vendre sa technologie. n

INDUSTRIE

Avec le spectre d’unedépréciation massive,le japonais va scinderses activités dansles puces mémoire.

perd les 50 millions versés à lasignature mais il économise jus-qu’à 500 millions qu’il aurait punous verser progressivementainsi que les royalties en cas desuccès commercial », expliqueGérard Soula, PDG d’Adocia.

Trouver un nouveaupartenairePour réaliser une phase III,Adociadoitmaintenanttrouverun nouveau partenaire. Si ledanois Novo Nordisk a uneinsuline ultrarapide maison enpréparation, Sanofi lui n’en apasetdesfabricantsdebiosimi-laires comme l’indien Bioconou le chinois Gan & Lee poin-tent leur nez. S’ils veulent obte-nir leur part des 7 milliards dedollars du marché de l’insuline,il leur faut une insuline ultrara-pide car ce sera bientôt le nou-veau standard de traitement.« Dans ce contexte, le coupleprix-innovation sera détermi-nant, explique Gérard Soula.Or nous pouvons apporter unproduitinnovantauprixdespro-duits actuels. »

Adocia a d’autres projets,notamment une combinaisonde deux insulines et des pro-duits spécifiquement destinésaux diabétiques de type I (d’ori-gine génétique). Avec 58 mil-lions en caisse, il peut se finan-cer deux ans. n

Catherine [email protected]

L’annonceafait l’effetd’un coupdetonnerre.Legéantaméricaindu diabète Eli Lilly a dénoncévendredisonaccordaveclabio-tech française Adocia pour ledéveloppement d’une insulineultrarapide dénommée Bio-Chaperone Lispro. C’est uncoup très dur pour la sociétélyonnaise dont le cours deBourseaperduplusde31 %ven-dredi. Les partenaires s’apprê-taientà lancerl’essaicliniquedephase III de ce projet phare.

En réalité, Lilly, qui n’a pasrépondu à nos questions,menait deux projets d’insulineultrarapide en parallèle, déve-loppant aussi un produit mai-son. Adocia le savait mais esti-mait avoir de l’avance. Uneavance qui a cependant fonduen 2016, Lilly ayant reporté d’unan le démarrage de la phase IIIde l’essai avec Adocia. « En choi-sissant son produit maison, Lilly

PHARMACIE

C’est un coupdur pour la biotechfrançaise,qui s’est effondréeen Bourse.

Diabète :LillyromptsonaccordavecAdocia

il a indiqué que l’usine de liqué-factiondegazàSkikda,dansl’estdupays,avaitsubiunarrêt tech-nique. « Il y a eu une vague defroid (en Europe) qui n’était pasprévue et qui a été accompagnéed’une très forte demande (engaz) »,a-t-ilaussiexpliqué.AlorsquedessourcesinternesàSona-trachaffirmentàlapresselocaleque d’autres usines de liquéfac-tion auraient pu prendre lerelais, Amine Mazouzi a évoqué« une polémique créée de toutespièces » et affirmé que les activi-tés à Skikda avaient repris, per-mettant d’augmenter les livrai-sons à la France.

Capacité limitéeC’est une bonne nouvelle, car lacapacité limitée des gazoducsentre le nord et le sud de laFrance a contraint, en cettepériode de grand froid, à puiserdans les stockages : ils attei-gnent un taux de remplissageinférieur à 40 %, le plus bas àcette période depuis cinq ansd’après GRTgaz. Selon nosinformations, Engie a mêmeutilisé la semaine dernière l’unde ses méthaniers pour transfé-rer du GNL de Montoir, près deSaint-Nazaire (Loire-Atlanti-que), à Fos-sur-Mer… Malgrétout, le niveau d’alerte deGRTgaz était toujours rougejeudi 26 janvier. — A. F.

Mais pourquoi l’Algérie a-t-ellecessé de livrer du gaz à laFrance ? La question a agitéles observateurs ces derniersjours, alors que plusieurs livrai-sons de gaz naturel liquéfié(GNL)auterminalméthanierdeFos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) ont été annulées depuislafinde2016.GRTgazadûémet-tre plusieurs alertes rouges,signalant des tensions élevéessur l’approvisionnement en gazdans le sud-est de la France.

Thierry Trouvé, directeurgénéraldeGRTgaz,avaitévoquémi-janvier un problème de pro-duction en Algérie, fournisseurde Fos en GNL. Sonatrach, lacompagnie nationale algé-rienne, avait répondu qu’Engieavait épuisé ses « quantités con-tractuelles » et évoqué à demi-mot un différend sur des rené-gociations de contrat. AmineMazouzi, le PDG de Sonatrach,s’est finalement exprimé publi-quement sur le sujet jeudi : toutenaffirmantavoirfourniàEngieles quantités de gaz convenues,

ÉNERGIE

Faute de livraison,la France a dûpuiser dansses stockages.

Lapannemystérieusedugazalgérien

« Nous allons revoir la place au sein du groupe de l’énergienucléaire à l’étranger », a déclaré le PDG de Toshiba, SatoshiTsunakawa. Photo John Bazemore/AP/Sipa

le crédit à l’habitat avait mobilisé258 milliards d’euros, en progres-sion de 20 % sur un an. Les régionsoù la construction de logementsneufs a le plus progressé sont la Pro-vence-Alpes-Côte-d’Azur (+22,9 %),la Nouvelle-Aquitaine (+18,4 %),l’Occitanie (+17,2 %), la Bretagne(+15,5 %) et l’Ile-de-France (+12,7 %),loin derrière le micromarché de laCorse(+77,1 %)quiafficheunspecta-culaire rebond. En revanche, lesmises en chantier ont reculé dans leGrand Est (–2,9 %) et en Normandie(–1,3 %). n

en moyenne en décembre, ce quisigneunetrèslégèreremontéeaprèsune année de baisse continue, indi-quel’ObservatoireCréditLogement/CSA. Ces conditions d’empruntexceptionnelles ont permis à unnombre croissant de ménages debouclerleurdossierdefinancement.Lecréditàl’habitataainsiconnul’anpasséunrebondmarqué :laproduc-tiondenouveauxprêts,quiavaitdéjàquasiment doublé en 2015, a atteintun « nouveau record historique ». Afin novembre (les chiffres pourl’année ne sont pas encore publiés),

cité par l’AFP. « La dynamique desventes se ressent dans les mises enchantier : ce sont les ménages accé-dantsàlapropriété,maisaussil’inves-tissement, qui ont porté le secteur »,estime Alexandra François-Cuxac,la présidente de la Fédération despromoteursimmobiliers(FPI)quisefélicite que la construction neuve aitretrouvé l’an passé « ses volumes demises en chantier et de logementsautorisés de 2012, après avoir chutéen 2013 et 2014 en raison de l’encadre-ment des loyers ». Les taux de créditimmobilier s’établissaient à 1,34 %

Les Echos Lundi 30 janvier 2017 INDUSTRIE & SERVICES // 21

l’animation des réseaux sociaux, cen’est pas moins de « 600 millions decontacts en cumul » qui sont ainsi, àce stade, enregistrés, préciseSamuel Loiseau. Et au-delà de leurexposition,c’est l’imagedescoursesdans l’opinion publique qui com-menceàévoluer.« Laperceptiondescourses ne passe plus seulement parle PMU et la notion de pari. Les cour-ses, c’est aussi un sport », constate ledirecteur marketing et client duPMU. Mieux, ce championnat, quidonne lieu à une scénarisation descourses et à des classements – joc-keys, chevaux, entraîneurs ; pro-priétaires–afinderendrelesépreu-ves plus « lisibles » pour les noninitiés – semble avoir dynamisé laprise de paris depuis novembre.« On voit un effet d’incrémentationdel’ordrede10à15 % [surunemêmecourse, NDLR] depuis le démarragede la partie trot du championnat »,déclare Samuel Loiseau, tout enrappelant la modification du sys-tème de qualification du trot qui arendu plus sélective encore la parti-cipation au Prix d’Amérique. n

(–4 % l’an dernier – après –2,9 % en2015 – dans un contexte, il est vrai,guère porteur), et, par la même,stopper le tarissement de leursource de financement, le PMUreversant l’intégralité de son résul-tat net à la filière. On n’en est pasencore là mais le projet semble yconduire alors que cette premièreédition des EpiqE Series, qui réunit14 des plus belles courses – septpour le galop de juin à octobre, septpour le trot de novembre à février –s’achèvera le 12 février. « Nousn’avons, pour l’instant, que de bon-nes surprises », indique le directeurmarketing et client du PMU,Samuel Loiseau, en première ligne dans ce projet.

Communication réussieA ses dires, le pari est tout d’abordtenu en termes de visibilité. Entre lacampagne de communicationaccompagnant le lancement et les14 rendez-vous du circuit, la pro-grammation télévisuelle – LCI etTF1, dans le cadre d’un accord detrois ans avec le groupe TF1 –, et

Marie-Josée Cougard@cougardmarie

L’heureestausoulagementausiègeparisien de Financière Turenne Lafayette(FTL), leholdingquicoiffeWilliam Saurin, Madrange, Garbit et dix autres marques alimentaires.Les financements indispensables à la survie du groupe, dont l’unique actionnaire Monique Piffaut est décédée le 30 novembre, sont enfindisponibles à hauteur de 66 mil-lions d’euros, vient d’indiquer un communiqué. Sur ce montant, 12,65 millions d’euros viennent des caisses de l’Etat et 53,35 millions de17 banques créancières de FTL, parmi lesquelles BPCE, Crédit Agri-cole et BNP. L’argent arrive à point nommé pour calmer des fournis-seurs extrêmement nerveux depuisles révélations par le ministère de l’Industriedumaquillagedescomp-tes auquel s’est livrée Monique Pif-faut depuis dix ans. Maquillage des-tiné à lui faciliter l’obtention des crédits dont elle avait besoin pour financersesmultiplesopérationsdecroissance externe. Des opérations dont on peut penser qu’elles avaientpour but de créer un groupe qui aitsuffisamment de poids pour négo-cieraumieuxlesprixaveclesclientsde la distribution.

Des parts de marchétoujours substantiellesMonique Piffaut a en partie atteint son but si on regarde les parts de

marchéquisont lessiennes.Danslesecteur du jambon cuit, FTL estimecontrôler30 %desventesenFrance,dont 55 % via marques de distribu-teur. Le groupe transforme 200.000jambonsparsemaine,etreprésente16 %desdébouchésd’abattoirsfran-çais. Dans le secteur des plats cuisi-nés, le groupe pèse encore plus lourd avec 38 % de parts de marchéen France et des marques telles queWilliam Saurin, Garbit, Petitjean ouencore La Belle Chaurienne. Ces chiffresexpliquentpourquoilegou-vernement est allé aussi vite pour éviter l’effondrement du groupe, enannonçant un prêt de 70 millions d’euros deux semaines après le décès de Monique Piffaut et la découvertedutrucagedescomptes.

Outre 3.200 emplois et 21 usines,c’est toute la filière porc en crise depuis des années qui se retrouvaitsouslecoupd’unenouvellemenace,aumomentoùunlégermieuxsefai-saitsentir.ParmilesfournisseursdeFTL, un des deux plus gros acteurs du porc, Cooperl avait d’ailleurs immédiatement réagi aux révéla-tionssurlescomptesenstoppantleslivraisons.

Aujourd’hui, quelques fournis-seursfontdéfaut.D’autres,selondessources syndicales, ont réduit leurslivraisons. « D’autres doivent être rassurés au quotidien », explique

Eric Le Gouvello, nommé directeurgénéral le 7 décembre pour son expérience dans les retournementsd’entreprises. « Avec le refinance-ment que nous avons obtenu, nous sommes en mesure de poursuivre l’exploitation, de restaurer la sérénitédans le groupe et nous avons désor-mais le temps de chercher un ou plu-sieurs nouveaux investisseurs aux-quelsadosserlesactivités,ajouteEricLe Gouvello. Mon mandat est de réussirlesauvetagedesactivitésetdesemplois. »

L’audit des comptes n’est pas toutà fait terminé, mais à ce stade, il faitressortir un chiffre d’affaires de 900 millions d’euros, une perte de 28 à 30 millions d’euros et une dettecolossale de 350 millions d’euros. Eric Le Gouvello se veut néanmoinsconfiant sur l’attractivité de l’entre-prise pour d’éventuels acquéreurs. La banque Rothschild, qui a obtenule mandat de vente, a recueilli des demandes d’entreprises françaises et étrangères et de fonds d’investis-sement. Plusieurs candidats sont intéressés par le pôle charcuterie, certains d’entre eux souhaitant ren-forcer leur poids dans l’amont de lafilière, voire dans l’abattage. Plu-sieurs marques de plats cuisinés sont considérées comme de belles endormies. « Les investissementsdans le marketing avaient beaucoup diminué. En y mettant quelques moyens, les ventes exploseront. Il y aun vrai éventail de marques, allant jusqu’au haut de gamme avec des produits comme La Belle Chau-rienne. Madrange a été très mal exploitée »,affirmeEricLeGouvello.En attendant de trouver preneur, FTL doit également mener aumieux les négociations de prix avecla distribution. Un exercice réputé très difficile, qui sera bouclé le 28 février. n

AGROALIMENTAIRE

Des fonds etdes entreprises ontmanifesté leur intérêtpour certains actifs.

WilliamSaurin :lesraisonsd’unsauvetageenurgence

Christophe [email protected]

Le Prix d’Amérique, remportédimanche par le trotteur françaisBold Eagle drivé par Franck Nivardà Vincennes, n’est pas seulement laplus grande course de l’année pourle PMU (21,4 millions d’eurosd’enjeux en 2017, en baisse de 9 %par rapport à 2016). Ce champion-nat du monde du trot attelé estaussi, après le Qatar Prix de l’Arc deTriomphe pour le galop, l’autretemps fort du tout nouveau cham-pionnathippiqueEpiqESeries,con-jointement lancé le 5 juin dernierpar les maisons mères des sociétésde courses, France Galop et LeTrot,etlePMU,leuropérateurdeprisedeparis (elles le contrôlent dans lecadre d’un GIE).

A ce titre, ce 96e Prix d’Amérique,créé en hommage au soutien amé-ricain lors de la Première Guerremondiale, sponsorisé depuis 2015par l’agence de voyages en ligneOpodo – l’éventuel renouvellementde ce partenariat fait l’objet de dis-cussions –, était l’occasion d’accen-tuer plus encore la notoriété de cecircuit inédit, résultante d’uneunion sacrée des sociétés de cour-ses. Leur objectif : contrecarrer ledéclin du pari hippique en France

HIPPISME

Le nouveau circuitgalop trot améliorela perceptiondes courses.

Premiergalopd’essaiencourageantpourlechampionnatEpiqESeries

Le trotteur français Bold Eagle drivé par Franck Nivard a rem-porté dimanche le Prix d’Amérique. Photo Geoffroy Van Der Hasselt/AFP

66MILLIONS D’EUROSLes financementsindispensables à la surviedu groupe. 12,65 millionsviennent des caisses de l’Etatet 53,35 millions de 17 banquescréancières de FTL.

Electriciens et gaziers en grèvemardi contre le gel du salaire de baseÉNERGIE — Les salariés de l’énergie sont appelés à lamobilisation pour demander l’ouverture d’une« véritable » négociation sur le salaire de base, dont

les employeurs ont décidé le gel en 2017, une « pre-mière » selon les fédérations représentatives de labranche (CGT, CFE-CGC, CFDT, FO et CFTC). Lesemployeurs des industries électriques et gazières ontreconduit à l’identique la valeur de ce salaire aprèsune revalorisation de 0,3 % en 2015 et 0,2 % en 2016.

en bref

CREDIT AGRICOLE DU LANGUEDOC

Information financière annuelledu Crédit Agricole du Languedoc

Activité commerciale

Au 31 décembre 2016, le PNB s’établit à576,9 M€, en léger recul de 0,8% sur un an. Ilenregistre les effets d’une activité commercialedynamique et la hausse des dividendes surles participations dans le Groupe CréditAgricole, mais se trouve pénalisé par lesmarges négatives sur les produits d’épargne,l’effet des renégociations de crédits et unedotation de provision épargne-logement. LePNB est également impacté par l’opérationde simplification du groupe Crédit Agricoleréalisée le 3 août 2016 (voir Informationfinancière du 27 octobre relative au résultatau 30/09/2016), dont l’effet négatif est lié audémantèlement du Switch 1 et au coût definancement de l’investissement de la CaisseRégionale dans Sacam Mutualisation.

Les charges de fonctionnement à 298,1 M€

sont en évolution maitrisée de +1,9% sur unan, traduisant les investissements de la CaisseRégionale dans la modernisation de son réseaud’agences et dans des projets technologiquesau service de ses clients (tablettes et WIFI enagence, processus digitalisés). Elles intègrentdes charges exceptionnelles, notamment unecotisation non récurrente au Fonds de Garantiedes Dépôts et de Résolution.

Le Résultat Brut d’Exploitation s’établit à 278,8 M€

(-3,6%). Le coefficient d’exploitation à 51,7% sesitue parmi les meilleurs des Caisses Régionales.

Le coût du risque global s’établit à un niveauhistoriquement bas, soit 26,3 M€ au 31décembre 2016, en baisse de 27,6% sur un an.

L’amélioration de la situation des risques seconcrétise également dans le recul du tauxde créances douteuses et litigieuses, engagédepuis juin 2014, à 3,51% au 31/12/2016 contre3,88% au 31/12/2015. La Caisse Régionaleconserve son niveau de provisionnement avecun taux de couverture des créances douteuseset litigieuses à 81,3%.

Après prise en compte de la charge fiscale(avec une baisse du taux d’imposition de38% à 34,43%) et une dotation au Fonds pourRisques Bancaires Généraux, le Résultat Nets’établit à 159,1 M€ en hausse de 1,9%.

Résultats financiers

Comptes sociaux et consolidés arrêtés par le Conseil d’Administration en date du 27/01/2017et en cours de certification par les commissaires aux comptes

Retrouvez toutes les informations règlementées sur le site www.ca-languedoc.fr dans l’espaceVOTRE CAISSE REGIONALE.

Chargé des relations investisseurs : Georges SARRADIN, [email protected]

En 2016, dernière année de son projetd’entreprise Préférence 2016, le Crédit Agricoledu Languedoc concrétise à nouveau sonambition de conquête de clients. En effet, prèsde 50 000 nouveaux clients ont fait confiance àla Caisse Régionale en 2016.

La Caisse Régionale a également poursuivison ambition d’accompagner ses clientsdans leurs besoins de protection et dans leursprojets: l’activité commerciale particulièrementdynamique en 2016 en témoigne.

Ainsi le portefeuille d’assurances des biens etdes personnes s’accroit de 26 000 contrats, pourun total de 534 000 contrats en portefeuille au31/12/2016.

Les 3,1 milliards d’euros de crédits débloqués en2016 marquent la volonté de la Caisse régionaled’être aux côtés de ses clients dans leursprojets mais aussi d’être acteur de l’économiede son territoire. Ainsi les financements deprojets immobiliers représentent 1,7 Md€ et lemontant des concours octroyés aux acteurséconomiques, entreprises, professionnels,agriculteurs, collectivités locales atteint 1,1 Md€

en 2016.

Au global, les encours de crédits s’établissent à17,7 Md€ au 31/12/2016, en progression de 2,5%sur un an. La part de marché relative aux créditss’établit à 34,6% (à fin novembre).

L’encours de collecte bilan et hors bilan, à25,2 Md€, s’accroit de 3,1% sur un an grâce àla progression des dépôts à vue favorisés parles taux bas et aux flux sur l’épargne orientésprincipalement vers les plans épargne logement,les émissions obligataires et l’assurance-vie. Lapart de marché en collecte bilan ressort à 30,5%(à fin novembre).

Chiffres clés en M€ 31/12/2015 31/12/2016 Évolution

Encours

Crédits 17260 17688 2,5%

Collecte 24435 25203 3,1%

Base individuelle

ProduitNet Bancaire 581,8 576,9 -0,8%

Charges defonctionnement 292,6 298,1 1,9%

Résultat Brutd’exploitation 289,2 278,8 -3,6%

Résultat Net 156,1 159,1 1,9%

Fonds propres 2687 2837 5,6%

Total Bilan 22090 22621 2,4%

Base consolidée

Résultat Net 170,3 159,8 -6,2%

Fonds propres 2968 3101 4,5%

Total Bilan 23223 23778 2,4%

Certificat coopératif d’investissement

Le cours du CCI Languedoc (code ISIN FR0010461053) s’élève à 56,20 € au 31/12/2016.Il enregistre une hausse de 12,4% depuis le31/12/2015. Lors de sa séance du 27 janvier2017, le Conseil d’Administration a décidéde proposer à la prochaine Assembléegénérale le versement d’un dividende de2,39 € par titre représentant un rendementde 4,25% par rapport au cours du31/12/2016. Cette proposition de dividendeest en ligne avec la communication dugroupe Crédit Agricole du 9 mars 2016, danslaquelle il était indiqué que le dividende serviau titre de l’exercice 2016 serait au moinségal à celui de 2015.

Perspectives 2017

F o r t e d e s s u c c è s p o r t é s p a r s o nprojet d’entrepr ise Préférence 2016 ,développement de son fonds de commerce,renforcement de son modèle mutualiste avecplus de 300 000 sociétaires, transformationde son organisation distributive, mise enplace d’un concept d’agence novateur, laCaisse Régionale prépare son nouveau projetd’entreprise à horizon 2020, en cohérenceavec l’ambition stratégique du groupe CréditAgricole : Toute une banque pour vous, 100%humaine et 100% digitale.

Situation financière

Post opération de simplification du groupe,la Caisse régionale conserve un niveau desolvabilité extrêmement solide comme lemontrent ses ratios au 30/09/2016 : ratio FullBâle 3 à 17,2% et ratio Full Bâle 3 CET1 à 16,8%.

Elle dispose de 3 Md€ de réserves rapidementmobilisables (créances éligibles BCE, titres,OPCVM) et son ratio de liquidité Bâle 3 (LCR)atteint 90% au 31/12/2016 respectant leminimum requis.

Les capitaux propres consolidés à 3,1 Md€

représentent 13% du bilan qui s’élève à findécembre 2016 à 23,8 Md€. Les dettes enversla clientèle, constitutives des dépôts à vue età terme, représentent 25% du bilan, tandisque celles envers les établissements de crédit,essentiellement vis-à-vis de Crédit AgricoleSA au regard des règles de refinancementinternes au Groupe, représentent 53% dubilan. L’actif du bilan consolidé est quant àlui constitué à 72% par les prêts et créancesà la clientèle.

AVIS FINANCIERS

22 // INDUSTRIE & SERVICES Lundi 30 janvier 2017 Les Echos

marketing

Un événement

#SDE2017 Infos et inscription > salondesentrepreneurs.com

1er-2 février 2017Palais des Congrès Paris

150 Success Storiesd’entrepreneurs

Retrouvezles témoignages de

MohedALTRAD

MichelASSADOURIAN

GeoffroyDE BECDELIEVRE

Marie-VorganLE BARZIC

IlanBENHAIM

Jean-PhilippeCOURTOIS

AuréliePERRUCHE

OlivierDERRIEN

BenjaminCARDOSO

LaurentSOLLY

DavidLAYANI

MarjolaineGRONDIN

PhilippeGLOAGUEN

GuillaumeGIBAULT

MarieFENARD

FredericMAZZELLA

MarcSIMONCINI

VincentRICORDEAU

AlainROUMILHAC

AntoineJOUTEAU

Lucie Robequain@robequain

— Bureau de New York

Pour la première fois l’an der-nier, les ventes d’eaux ontdépassé celles des sodas aux Etats-Unis. Elles ont explosé de 50 % sur dix ans, alors même que les boissons gazeuses s’effondraient sous l’effet des campagnes anti-obésité. C’est donc logiquement sur ce ter-rain-là – un pactole de 21 mil-liards de dollars annuels – que se battent désormais les géants de la boisson. Le groupe Pepsi s’apprête à dépenser des fortu-nes dimanche prochain pour lelancement de son eau haut de gamme LIFEWTR. Il saisira pour cela l’occasion du Super-Bowl,lagrandefinalequidépar-tage les deux meilleures équi-pes de football américain. Le match étant le plus gros événe-mentdel’année(100millionsdetéléspectateurs attendus), lespotpublicitairede30secondesse monnaie 5 mill ions dedollars.

Des combats, les deux géantsdes boissons gazeuses en ont déjà mené beaucoup à l’occa-sion de ce fameux Super Bowl. On se rappelle cette publicité chocde1995oùunchauffeurdepoids lourd Coca-Cola trempe les lèvres dans la canette de sonconcurrentPepsietrefusedeluir e n d r e , p r ovo q u a n t u n ebagarre digne des plus mauvaiswesterns. Coca-Cola n’a rien prévu pour le Super Bowl cette année–dansledomainedel’eautout du moins – mais prépare deux nouvelles campagnes de pub ces prochains mois pour contrer l’offensive de Pepsi.

Chezl’uncommechezl’autre,l’idée est de faire passer l’eau, produit banal par excellence, pour une boisson cool. Perrier le fait avec panache depuis les années 1970, Evian depuis les années1990.« Perrierestdevenuunsymbole.Lorsquevousouvrezune bouteille, cela dit quelque chose de vous, de votre mode de vie. Ça dit que vous êtes sophisti-qué, que vous comprenez les enjeux du monde moderne », expliquait récemment Michael

Bellas, le patron d’un cabinet marketing spécialisé dans les boissons (Beverage Marketing Corporation).

C’est ce que tentent de répli-quer Coca et Pepsi aujourd’hui,en mettant particulièrementl’accent sur leurs eaux haut de gamme – celles qui dégagent lesplus fortes marges. La Smar-twater de Coca-Cola est ainsi représentée par l’actrice Jenni-fer Aniston dans des annonces qui font un carton sur les réseaux sociaux. Pepsi joue, lui,aussi la carte glamour : son Aquafinaestdevenuelaboissonofficielle de la Fashion Week deNew York.

Un sérieux coupde jeune à PepsiLa campagne marketing qu’il lancera ces prochains jours cible clairement les jeunes. Pepsiabeaucoupinvestidanslepackaging,ennouantdesparte-nariats avec les grands noms dustreet art tels que Momo, char-gés de décorer les bouteilles. Denouveauxdesignsseront lancésrégulièrement pour entretenir le buzz, avec l’espoir que les jeu-neslespartagentsurlesréseauxsociaux. « Pepsi arrive un peu tard, mais le packaging estsuperbe » , estime MichaelBellas.

La publicité présentée auSuperBowldimancheprochain

s’inscrit dans la même veine : des œuvres d’art apparaissent sur les murs et trottoirs alors que tombent des gouttes d’eau – une mise en scène sophisti-quée pour élever l’image de marque.

Très contemporaine, la cam-pagne pourrait donner un sérieux coup de jeune à Pepsi. Ilfaudra bien ça pour rattraper leretard accumulé face à Coca-Cola : sa Smartwater accapare 44 % du marché des eaux pre-mium aux Etats-Unis. Elle a dégagé plus de 1 milliard de revenusl’andernier,uneperfor-mance qui a surpris tout le monde,ycomprisCoca-Cola.Legroupe d’Atlanta est tout aussi omniprésent dans les eaux plusbas de gamme. Sa Dasanis’impose, elle aussi, comme le leader du secteur. Pepsi lui taillequelques croupières avec son Aquafina, la deuxième marque la plus populaire du pays. Mais iln’avaitjamaisinvestilehautdegamme pour l ’ instant. La LIFEWTR sonne donc comme une déclaration de guerre pourCoca-Cola. n

Le groupe PepsiCo s’apprête à dépenser des fortunesdimanche prochain pour le lancement de son eauhaut de gamme LIFEWTR. Photo PepsiCo

RIVALITÉLes ventes d’eaux viennentde dépasser celles des sodasaux Etats-Unis. C’est sur ceterrain-là que s’affrontentdésormais les deux marques.

Del’eaudanslegazentreCocaetPepsi

Pierre [email protected]

Un ralentissement de l’activité, unaccident en Norvège qui a cloué ausol une partie de ses modèles H225,l’annulation d’une grosse com-mande en Pologne, une réorganisa-tion qui débouchera sur 582 sup-pressions de postes en France… Lesmotifsnemanquentpaspourexpli-quer la période délicate traverséepar Airbus Helicopters et ce queGuillaume Faury, son PDG, a quali-fiévendredi« d’annéelaplusdifficilepour l’industrie de l’hélicoptèredepuis 2008 ». La branche spéciali-

sée d’Airbus Group subit la baissedes investissements des compa-gniespétrolièresetgazières,grandsclients d’appareils pour leurs pla-tes-formes offshore. Avec des coursdu pétrole encore bas, Airbus Heli-coptersnes’attendpasàunereprisede ce marché avant un ou deux ans.

Camouflet polonaisMalgré ce contexte, le numéro unmondial des hélicoptères civils – ilrevendique 47 % du marché devantl’italien Leonardo (21 %) et l’améri-cainBell(18 %)–aenregistréplusdecommandes nettes en 2016 qu’en2015 (353 contre 333) et a amélioréses livraisons de 5 % en un an(418 contre 395). Mais son « book-to-bill » (le ratio entre commandeset l ivraisons) a baissé : avec766 appareils sur son carnet decommandes à fin 2016, cet indica-teur est passé sous 1. Revenir à ceniveau en 2017 constitue « un bonobjectif », selon Guillaume Faury.

Côté militaire, si le groupe a rem-

porté plusieurs contrats impor-tants ces derniers mois (Grande-Bretagne, Singapour, Koweït,Serbie), il garde en travers de lagorge le camouflet infligé par laPologne. Il se réserve toujours « lapossibilité d’une action légale » con-tre Varsovie, après que le gouverne-

ment a rompu les négociations surla commande de 50 hélicoptèresCaracal – un contrat à plus de 3 mil-liardsd’euros.Unedéceptionquin’apas empêché la défense de prendreplus de poids dans son chiffred’affaires, passant de 50 % à 57 % enun an. n

AÉRONAUTIQUE

La branchehélicoptères del’avionneur européena enchaînéles coups durs.

L’éprouvanteannée2016d’AirbusHelicopters

Une partie des H225 d’Airbus ont été cloués au sol après un graveaccident survenu en Norvège. Photo Airbus Helicopters

La RTBF dansla SVoD deFrance Télévisions ?La radiotélévision publique belgefrancophone étudie une éventuelleparticipation à l’offre de vidéoà la demande par abonnementde France Télévisions, prévuepour l’automne, a indiquéson patron au Fipa de Biarritz,rapporte l’AFP. Le dirigeant deTV5 Monde a indiqué que RTS etRadio Canada en discutaient aussi.Be

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Donnéespersonnelles : l’UEveut des garantiesLa commissaire européenneà la Justice, Vera Jourova (photo),veut des « assurances » sur lemaintien des engagements des Etats-Unis sur la protection des donnéespersonnelles des Européens. Entréen vigueur en 2016, le « privacyshield » doit protéger les donnéesdes Européens lorsqu’elles sonttransférées sur le sol américain.Em

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25MILLIARDS DE DOLLARSLa société mère de Snapchatdoit publier des donnéessur sa situation financièrecette semaine dans le cadrede sa future introductionen Bourse, a indiqué Reutersvendredi. Snap pourrait êtrevalorisé entre 20 et 25 mil-liards de dollars.

Téléviseurs : lepariaudacieuxdeLGsurlesécransOledcommenceàpayer

Sébastien Dumoulin@sebastiendmln

Le ciel s’illumine d’une auroreboréale majestueuse. Puis c’est autour de gigantesques médusesluminescentes d’effectuer leurétrange ballet aquatique au-dessus des spectateurs ébahis. A chaqueSalon mondial de l’électronique –l’IFA de Berlin ou le CES de LasVegas récemment – le sud-coréenLGfaitsensationavecsontunneldequinze mètres de long sur septmètres de large et cinq de haut,tapissé d’écrans courbes. Pour lefabricant de téléviseurs, c’est l’occa-siondemontrersonsavoir-fairesurune technologie particulière, lesdalles Oled, dont il est aujourd’huile seul producteur mondial.

Rien de très nouveau pourtant.Les diodes électroluminescentesorganiques (Oled) ont fait leurapparition dans un téléviseur Sonyen… 2007. Celui-ci fait alors onzepouces, la taille d’un petit écrand’ordinateur et coûte plus de1.000 euros. Mais déjà, les spécifici-

tés de l’Oled font recette. Les noirssont parfaits, les contrastes excel-lents. Hélas, dix ans plus tard, si LGa réussi à augmenter la taille desdallesOledquisortentdesesusinesjusqu’à 77 pouces, soit près de deuxmètres de diagonale, les téléviseurs

coûtenttoujoursunefortune.Il fautc o m p t e r u n m i n i m u m d e2.000pourun 55pouces enpromo-tion, et jusqu’à 20.000 euros pourles 77 pouces.

Rebutés par ces tarifs prohibitifs,l’ensemble des constructeurs

s’étaient désengagés, jugeant que latechnologie, si bonne soit elle, nes’imposerait jamais vu son coût. EnFrance, ils’estainsiécoulémoinsde28.000 exemplaires sur un an, à finnovembre 2016 – sur 6,2 millions !Le no 1 mondial des téléviseurs,

Samsung, s’était lancé en 2013,avant de tout arrêter un an plustard. Seul LG a persisté, crânement.« Cette technologie est la meilleure.Elle va s’imposer d’ici deux ou troisans. Et nous sommes les seuls à lamaîtriser », expliquait Ken Hong, ledirecteur de la communication deLG aux « Echos » cet automne.

Samsung fait bande à partL’actualité récente lui donne plutôtraison. Cette année, plusieurs cons-tructeurs ont annoncé qu’ils com-mercialiseraient des TV Oled, cons-truites avec des dalles sorties desusines LG – un secret de polichi-nelle puisque personne d’autre n’aaujourd’hui de capacités de pro-duction. Le chinois TPV les com-mercialise sous la marque Philips,son compatriote Changhong soussa propre marque ChiQ. « Ce sontdes produits très haut de gamme, quiparticiperont à la construction de lamarque », se félicite Yannick Pénot,son directeur en France. Mais c’estsurtout les géants Panasonic etSony qui sortent également leursTVOledetpourraientfairepencherla balance. « Même si nous ne fabri-quons pas les dalles, grâce à notre

processeur et notre technologieacoustique, nous avons développéune TV Oled comme vous n’en avezjamais vue », se félicitait KazuoHirai, le patron de Sony au dernierCES. « Avec Sony et Panasonic, celadevient sérieux. Ce sont des marquestrès reconnues par les experts »,estime Guillaume Chansin, ana-lysteIDTechEx,selonqui« lastraté-gie de LG est en train de marcher ».

Aujourd’hui, seul Samsung faitnotoirement bande à part. Le géantcoréen mise sur une technologiebaptisée « Quantum Dots », quiaméliore les écrans LCD au point,selon lui, de surpasser l’Oled, pourune fraction du prix. « Il est difficilededésignerungagnant,maislescriti-ques favorisent l’Oled », expliqueGuillaume Chansin. Et questionprix, si l’Oled va rester haut degamme, il compte sur les volumespour tirer les prix – enfin – vers lebas. Le groupe doit doubler sescapacités de production en 2017pour passer à 1,8 million de grandesdalles Oled, avant d’atteindre2,8 millions de pièces en 2018, grâceàunenouvelleusinedanslaquelle ila investi plus de 8 milliards d’eurosfin 2015. n

l Le fabricant sud-coréen de dalles pour écrans de grande taille est le seul à miser sur la technologie Oled, plus chère.l Les géants japonais Sony et Panasonic, ainsi que plusieurs constructeurs chinois, sortent cette année des TV Oled.

Selon la taille de l’écran, le procédéde fabrication des écrans Oled estdifférent. Si LG s’est spécialisé dansles dalles de grande taille qui équi-pent les téléviseurs, son compa-triote Samsung fait fortune grâceaux dalles de petite taille dont iléquipe ses propres smartphones–cequin’estpasrienlorsquel’onestle numéro un mondial du secteur –et ceux de la concurrence. Avec latechnologie Oled en effet, chaque

pixel de l’image est géré indépen-damment et peut être allumé ounon.Pouruntéléviseur,celapermetde produire des noirs profondsimpossibles à rendre avec une dalleLCD classique. Et pour un smart-phone – ou une montre connectée,d’ailleurs –, en plus d’afficher desimages contrastées, cela présenteégalement l’avantage clef de con-sommer bien moins d’énergie, etdonc de préserver la batterie.

Nouveaux usages à venirEnfin, les petits écrans Oled peu-vent aujourd’hui être montés surun support en plastique plutôtqu’enverre,etainsidevenirflexibles

et plus légers. Les constructeursrêvent de mettre des appareils plia-blesdanslesmainsdesconsomma-teurs.

Tous ces mérites font que l’Oleds’est peu à peu imposé dans lesécransdessmartphones.Lesusinesde Samsung doivent d’ailleurs pro-duire les écrans du prochainiPhone,oudumoinsd’unepartiedela prochaine gamme de téléphonesde la firme à la pomme. Tout unsymbole. « Aujourd’hui, c’est sur cemarché que la demande d’écransOled est la plus forte », résumeGuillaume Chansin, du cabinetd’analystes IDTechEx. Samsung,qui a industrialisé la fabrication de

ces écrans, en est le principal four-nisseur et avocat, ce qui ne manquepas de piquant quand on sait qu’ilen est le procureur dans la télévi-sion. Mais LG et des fabricants chi-nois ont également lancé des lignesde production. Toutes tailles con-fondues, IDTechEx estime le mar-chéactueldel’Oledsouslabarredes20 milliards de dollars, mais sonpotentiel à plus de 50 milliards àl’horizondedixans.D’ici là,denou-veaux usages auront peut-être vu lejour. Sur le stand de Panasonic auCES de Las Vegas, on pouvait ainsivoir des écrans Oled transparentséquipant une cuisine ou les vitresd’une voiture futuristes. — S. Dum.

Unetechnologiequis’estimposéedanslespetitsécranspoursmartphonesetmontresconnectéesSi le succès des écrans Oleddans les téléviseurs resteà concrétiser, ils se sontgénéralisés dansles téléphones.

ÉLECTRONIQUE

A Las Vegas, un tunnel entièrement habillé d’écrans Oled 4K a fait sensation. Photo P.T. Fallon/Bloomberg

PatrickDrahilancesachaîned’infoi24auxEtats-Unis

Fabienne Schmittet Nicolas Madelaine

Un peu plus de trois ans après sonlancement, la chaîne d’informationinternationale i24 s’étend aux Etats-Unis à partir du 13 février. Propriétéde Patrick Drahi, qui détient aussiSFR, et est actionnaire minoritairede BFMTV et RMC en France, i24ouvre un bureau à New York et un

autre à Washington. Un peu moinsde cinquante personnes vont y tra-vailler et notamment produire4heuresdeprimetimetouslessoirs.Elles s’ajoutent aux 250 employés(de 35 nationalités) de la chaînebaséeàTel-Aviv-JaffaenIsraël,dontles trois rédactions (français,anglais, arabe) ont vocation à ali-menter la déclinaison américaine.Le tout, en mode ultralow cost. C’estlaméthodeDrahi :d’aprèsnosinfor-mations, le budget d’i24 se monte àune cinquantaine de millionsd’euros.Soit,parexemple,beaucoupmoins que BFMTV (70 millions),chaîne nationale franco-française.

La chaîne i24 est distribuée enEurope, en Afrique, au Moyen-

Orient (pas en Israël) et en Asie. Aupays de l’Oncle Tom, i24 va êtrereprise par les deux câblo-opéra-teurs achetés par Patrick Drahi l’andernier : Optimum et Suddenlinkqui desservent 5 millions de foyers.Mais pour s’imposer, il lui faudratrouver d’autres distributeurs auxEtats-Unis (Comcast, AT&T, Veri-zon…). Hors ce lancement, la chaîneprévoit d’être à l’équilibre en 2016 etrentable dans les trois ans.

Parmi les mastodontesLe marché américain sur lequelentre i24 est très encombré. Outreles trois mastodontes que sont FoxNews,CNNetMSNBC(à l’origineunjoint-ventureentreNBCUniversalet

Microsoft), on compte quelquespetites chaînes généralistes commeFusion, un canal à destination desjeunes lancé par Disney et Univi-sion. Il y a également trois géants del’information financière : CNBC,Bloomberg Television et Fox Busi-ness. Sans parler des sites Internetde tous les médias d’infos musclantleur offre vidéo…

Certes, l’année 2016 a été excep-tionnelle pour le secteur grâce à laprésence de Donald Trump dans lacourse à la présidence. Les audien-ces ont explosé et il se dit que FoxNews a approché les 2 milliards deprofits courants et CNN le milliard.N’empêchequ’ilyaunrisquedecon-currence des nouveaux médias sur

lelongterme.Etsurtout,ditFrançoisGodard, analyste chez Enders Ana-lysis, il y a une prime à la taille danscette industrie de coûts fixes. AlJazeeraafermédébut2016sachaîned’infos américaine, le groupe qatariestimant que son modèle « n’étaitpas viable au vu de ses défis économi-ques ».AlJazeeras’étaitlancéen2013avecpourtantdegrandesambitions.

« Dire qu’on va rivaliser avec CNNet Fox News, ce serait arrogant. Onveut d’abord apparaître comme unenouvellechaîned’info.Lesattentesdestéléspectateurs américains sont énor-mes, ilsontété déçusparle traitementde la présidentielle fait par les médiasaméricains, explique Franck Mel-loul, DG d’i24. Nous, on va garder

notre positionnement neutre. » Con-trairementàFrance24etlaBBC,i24,dontlarédactionestpilotéeparPaulAmar, n’est pas financée par un gou-vernement. Néanmoins, les chaînesd’infos, même privées, sont réguliè-rement accusées d’être partisanes.Contrairement à la France, le mar-ché américain est très segmentépolitiquement, avec Fox News àdroite et, depuis peu, entièrementpro-Trump, et CNN considéréecomme pro-démocrate (elle estd’ailleurs la bête noire du présidentaméricain). A charge pour i24, par-fois taxée d’être pro-israélienne, defaire entendre sa voix de chaîne pré-sentant un point de vue équilibrédepuis le Moyen-Orient. n

TÉLÉVISION

La chaîne i24 débarquesur un marché améri-cain de l’informationdéjà très dense.

Les Echos Lundi 30 janvier 2017 // 23

HIGH-TECH&MEDIAS

24 // HIGH-TECH & MEDIAS Lundi 30 janvier 2017 Les Echos

Romain Gueugneau@romaingueugneau

Il y a quelques années encore,c’était surtout un mot à la mode, una r g u m e n t m a r k e t i n g p o u r(r)habiller des offres de servicesi n f o r m a t i q u e s c l a s s i q u e s .Aujourd’hui, c’est devenu unesource de revenus essentielle pourles géants de la tech et un ravisse-ment pour les investisseurs. Le« cloud computing », qui consiste àfournir des capacités et des servi-ces informatiques à la demande,via Internet, est une réalité son-nante et trébuchante. En témoi-gnent les résultats financierspubliés en fin de semaine par Goo-gle, Intel et Microsoft.

Ce dernier est celui qui en profitele plus. Sur le trimestre clos le31 décembre, le chiffre d’affaires aprogressé de 3 % (à taux de changeconstant), à 26,1 milliards de dol-lars. Mais l’activité cloud a aug-menté de 10 %, à 6,8 milliards. Lesrevenus de la plate-forme Azure,qui permet aux entreprises de fairetourner leurs applications sur lesinfrastructures de Microsoft, ont

même doublé. Les utilisateursd’Office365, laversiondématériali-sée de la suite logicielle, sont égale-ment toujours plus nombreux(25 millions). L’affaire était pour-tant loin d’être gagnée. Le numéroun mondial du logiciel a construitsa fortune en vendant au prix fortses licences Office et Windows. Laconversionverslecloud,portéeparle PDG Satya Nadella à son arrivéeilyatroisans,porteaujourd’huises

fruitset faitdeMicrosoft lenumérodeux du marché, derrière Amazonet sa filiale AWS.

Remontée de GoogleGoogle tente de rattraper ses deuxconcurrents dans le domaine. Legéant du Web met à profit sesimmensescapacitésinformatiqueset ses « data centers » répartis unpeu partout dans le monde pourfournir des services cloud à ses

c l i e n t s . D i f f i c i l e d ’e s t i m e raujourd’hui le chiffre d’affaires quecela représente. Le business est eneffet logé dans la partie « Autresactivités », qui comprend égale-ment les ventes d’applicationsmobiles et de smartphones Pixel.

Mais les revenus de la divisionont bondi de 62 % au dernier tri-mestre, avecune fortecontributiondes services cloud. La hausse desinvestissements (+46 %) est aussi

imputable aux dépenses réaliséesdans les « data centers » pour sup-porter la demande. Et la tendancedevrait se poursuivre. « Notre acti-vité dans le cloud est en plein redres-sement. Je pense que l’année 2017sera formidable », a commentéSundar Pichai, le directeur généralde Google, qui tentait aussi de ras-surer les investisseurs après desrésultats trimestriels jugés déce-vants, malgré une croissance de

23 % du chiffre d’affaires trimes-triel. Intel profite aussi, indirecte-ment, de la conversion des entre-prises un peu partout dans lemonde au cloud. C’est lui qui four-nit lespucesinformatiquesquifonttourner les serveurs de Google,Amazon et Microsoft dans leursimmenses « data centers ». Lahausse de 7 % du chiffre d’affairesen 2016, à 59,4 milliards de dollars,a notamment été soutenue parl’activitédecettedivision(+8 %)quipèse 29 % des ventes du groupe. « Ily a un mouvement de migration versle cloud qui va bien plus vite que ceque nous avions prévu », s’est réjoui,jeudisoir,BrianKrzanich,lepatrond’Intel.

« Les investissements des uns etdes autres commencent à payer. Lesentreprises adoptent les offres cloud,la croissance s’accélère et cela se tra-duit dans les marges. Avec le cloud,onestsuruneéconomiedevolume »,explique Leslie Griffe de Malval,gérant de fonds tech chez Finaltis.L’été dernier, Amy Hood, la direc-trice financière de Microsoft, avaitprévenu que les marges liées auxactivités cloud devaient « matériel-lement augmenter » cette année. Dequoi séduire les investisseurs, quiont porté ce vendredi les cours deMicrosoft et d’Amazon à leur plushaut à Wall Street.

4À NOTERAmazon doit publier sesrésultats annuels le 2 février.Les analystes s’attendentà une nouvelle performancerecord de l’activité cloud(AWS).

INFORMATIQUE

Les résultats finan-ciers publiés en finde semaine par lestrois géants améri-cains sont inégaux.

Ils convergentpourtant tous sur unpoint : l’importancecroissante du cloud.

Microsoft,Google,Intel : commentle« cloudcomputing » irriguetoutelatech

Lafilièreanimationeteffetsvisuelsrecruteàtourdebras

Marina Alcaraz@marina_alcaraz

« C’est une bataille. » « Le combat estféroce. »« Il fautavoirdesargumentsde poids »… Dans la filière anima-tion et effets spéciaux, les chargésde recrutement ont des répliquesdignes de films de super-héros.

Dans un marché tendu, où lesmeilleurs jeunes diplômés rêventd’international et notammentd’Amérique,unedizained’entrepri-ses ont ainsi pu commencer à faireleur « marché », au Job Fair orga-nisé en fin de semaine, par le ParisImages Digital Summit, à Enghien-les-Bains (en région parisienne).Elles recevaient à la chaîne de 500 à600 candidats potentiels – princi-palement des étudiants, jeunesdiplômés. L’objectif ? Parvenir àrecruter entre 300 et 400 postespour les prochains mois. L’an der-nier, l’événement avait permisd’embaucher entre 150 et 200 per-sonnes, selon les estimations deYannMarchet,directeurgénéraldecettemanifestationdédiéeà lacréa-tion numérique.

Plus que des recrutements for-mels, ce Job Fair animation et effetsspéciaux était l’occasion pour lesentreprises de créer des contacts etpour les jeunes d’avoir des conseils.« Dès leur sortie d’école, voire avant– surtout si ce sont les meilleurs –, lesjeunes ont toutes les chances de sefaire embaucher. D’où l’intérêt denouer des relations avec eux asseztôt », souligne Laurent Montrozier,

producteur chez Cube Creative (quia travaillé sur la dernière attractiondu Futuroscope ou encore sur lasérie « Kaeloo » de Canal).

Pour preuve, aucun des trois étu-diants qui ont reçu un prix GenieAward pour leur travail sur leseffets visuels n’a pu être présent à lacérémonie… tous étant déjà partis àl’international.

Vague de relocalisationsCar les sociétés étrangères sont àl’affût. « Les écoles françaises sonttrès réputées avec des gens capablesde travailler tout de suite », noteCiara Brosnan, recruteur chez lebritannique Double Negative (qui atravaillé sur « Interstellar » ,« Inception » ou « Ex Machina »).

Et la tendance va être à une aug-m e n t a t i o n d e l a d e m a n d e .

Aujourd’hui, le secteur animation-effets visuels emploie environ5.500 personnes (dont 2.000 exclu-sivement dans l’animation), selonune étude du CNC et Audiens. Rienque pour l’animation qui a bénéfi-cié pleinement de différentesmesures prises par les institutionsfrançaises (dont la hausse des cré-dits d’impôt), les spécialistes esti-ment que de 600 à 1.000 postespourront être créés en France d’icià 2018, dans un mouvement massifde relocalisation (« Les Echos » du5 novembre).

Le secteur des effets spéciauxnumériques est, lui, moins enforme dans l’Hexagone. Alors qu’ilexplosait un peu partout dans lemonde ces dernières années, ilavait tendance à baisser. La filièreeffets visuels ne pèse que 80 mil-

lions d’euros en France, dix foismoins que certains de nos voisins.

Mais la situation pourrait êtreamenée à évoluer en raison du planeffets spéciaux concocté par le CNCprésenté cette semaine, qui prévoitentre autres des soutiens à la filière.Un changement de règles du CNCintégrant mieux les effets visuelspour les procédures d’agrément estaussi dans les tuyaux. Parallèle-ment, leseuildesdépenseséligiblesaucréditd’impôtinternationalaétéa b a i s s é ( d e 1 m i l l i o n à250.000 euros) en ce début d’année,ce qui permet à de nombreux pro-jets d’effets visuels d’en bénéficier.Rienqu’aveccettemesure, leCNCetdes professionnels espèrent unehausse du chiffre d’affaires de l’acti-vité de10 %d’ici à troisanset autanten termes d’emplois. n

MÉDIAS

Entre 300 et 400 postesétaient proposés au« marché du recrute-ment » du Paris ImagesDigital Summit.

Le Paris Images Digital Summit se tenait à Enghien-les-Bains le week-end dernier. Photo Xavier Granet

ministre. D’après « Politiken »,le royaume serait ainsi le pre-mierEtatàconfiercettetâcheàun(e) diplomate ayant le rangd’ambassadeur.

En contact aussi avec deschercheurs, des villes et desrégions, « cette personne aurapour fonction de capter lessignaux envoyés par les géantsdes nouvelles technologies et deles répercuter dans la sociétédanoise », explique un con-seiller du ministre, contacté àCopenhague. Non pas que lesdiplomatesdanoisenposteauxEtats-Unis ne fassent pas le tra-vail. Mais « il s’agit de mettrel’accentsurlesujet ».Et,sipossi-ble, de permettre au royaumed’êtreplusvisibleetprésentauxyeux de ces grands groupes.

Le pays préférédes « data centers »Jusqu’à présent, le Danemark,avec ses 5,6 millions d’habi-tants, a plutôt bien tiré sonépingle du jeu. En effet, Apple(en 2015) et Facebook (le 19 jan-vier dernier) ont choisi ce payspour y installer d’immensescentres de données. Le pre-mier est en cours de construc-tion près de Viborg, le secondsera installé à Odense. Ce quifait dire à certains que la nomi-nation d’un « ambassadeurtech » est de l’ordre du « sym-bolique », si ce n’est du coup depub.

Reste à voir si le Danemarkne se fera pas doubler in extre-mis. En 2007, la Suède avaitannoncé la création de la pre-mière ambassade sur la pla-nète virtuelle de Second Life.Les Maldives l’avaient coifféesur le poteau. n

Antoine Jacob@jacob_nordic

Le Danemark veut entrer dansl’ère de la « techplomatie ». Lecap a été fixé vendredi par sonministre des Affaires étrangè-res, Anders Samuelsen, lorsd’une conférence. A l’entendre,la taille et le poids des géantstechnologiques – Google,Microsoft, Apple ou Amazon –sont tels qu’il faut désormaisles considérer comme « dessortes de nouvelles nations », etdonc établir avec elles des rela-tions diplomatiques, commeavec n’importe quel Etat. D’oùsonprojetdenommersanstar-der une ou un « ambassadeurtech » auprès de ces entités.

« Dans le futur, nos relationsbilatérales avec Google serontaussi importantes que celles quen o u s e n t re t e n o n s a ve c l aGrèce », a-t-il lancé. Et le minis-tre libéral de renvoyer à unclassement du « FinancialTimes ». On y voit que, l’an der-nier, Apple avait une valeurboursière à peine inférieure auPIB de l’Arabie saoudite, etGoogle une valeur égale à celuide l’Argentine. Soit, dans lesdeux cas, bien plus que le PIBdanois (303 milliards de dol-lars). « Il nous faut entretenirdes relations plus étroites » avecces entreprises, a commenté le

TECHPLOMATIE

Le pays dit vouloirresserrer ses liensavec « les nouvellesnations » quesont les géantsdu secteur.

LeDanemarkveutnommerunouune« ambassadeurtech »

Lundi 30 janvier 2017 Les Echos // 25

START

UPLesfondsd’investissementétrangersaimentdeplusenpluslaFrenchTech

Nicolas Rauline@nrauline

LaFrenchTechattiredeplusenplusles investisseurs étrangers. Le senti-ment est confirmé par les statisti-ques : selon des chiffres compiléspar Chausson Finance à partir de labasededonnéesdeCFNews,lenom-bre d’investissements réalisés pardesfondsétrangersdanslesstart-upfrançaises a bondi ces six dernièresannées. Il est passé de 23 sur lapériode 2009-2010 à 61 sur 2015-2016. Et une grande partie de cesfinancements sont de premiersinvestissements (12 sur 23 en 2009-2010, 43 sur 61 en 2015-2016), mon-trant un intérêt croissant et qui atendance à se généraliser. Les mon-tants investis sont aussi en hausse :la moyenne des deals incluant aumoins un fonds étranger a grimpésur toute la chaîne du financement,que ce soit pour les projets les plusjeunes (+48 % sur les séries A cesdeux dernières années), plus matu-res(+31%surlessériesB)ouenpleindéveloppement (+74 % sur lesséries C).

Autre phénomène marquant :alors qu’il y a quelques années, lesfonds étrangers se concentraientsurtout sur de grosses opérations,sur des sociétés matures, ils n’hési-tent plus aujourd’hui à prendredavantage de risques et à miser surde jeunes projets, quitte à financerde l’amorçage (les séries C ne repré-sentent plus que 25 % des opéra-tions alors qu’elles en constituaient39 % en 2009-2010). Plusieurs fac-teurs expliquent cette tendance :une meilleure connaissance del’écosystème,certainsfondscommeAccel ou Index Ventures étant pré-sents en France depuis une dizained’années et comptant dans leurs

rangs plusieurs français ou franco-phones, mais aussi une maturitéplusgrandedesentrepreneursfran-çais et une accélération du rythmede croissance des start-up. D’autresfonds, comme Atomico, NotionCapital ou Eight Roads Ventures,ont intensifié leurs efforts dansl’Hexagone et recruté des Françaisl’an dernier.

Co-investissementCesontlesfondsanglo-saxonsquisemontrent les plus actifs en France.Les deux tiers des deals scellés avecdesfondsétrangersl’ontétéavecdesfonds américains (32 %) ou britan-niques (35 %) ces deux dernièresannées. L’Allemagne pèse peu dansces échanges (9 %), signe d’un capi-tal-risque moins développé outre-Rhin. Et encore, la moitié des inves-tissements sont le fait de l’actif PointNine Capital, que l’on retrouvenotamment dans la start-up lilloiseCritizr ou dans le spécialiste de lasécurisation d’applications Sqreen.

Au total, deux fonds dominentnettement le classement : IndexVentures, basé en Suisse, et l’améri-cainAccel.L’unetl’autreontfinancéquelques-unes des plus grossesréussitesfrançaisesdecesdernièresannées. Le premier a notammentinvesti dans la plate-forme de covoi-turage BlaBlaCar, le service d’auto-partage Drivy, l’éditeur de technolo-giesderechercheAlgolia,ouencorela plate-forme de vente de billets detrain Captain Train (revenduedepuis à Trainline). Accel, de soncôté,aintensifiésesinvestissementsen France depuis Showroomprive(en 2010 avant l’introduction enBourseen2015),misantnotammentsur l’application de shopping Shop-mium, ou plus récemment sur leservice de prise de rendez-vousmédicaux Doctolib. Le britanniqueBalderton Capital (Aircall, VestiaireCollective), dirigé par le fondateur

l Le nombre de levées de fonds faisant appel à des fonds étrangers a doublé chez les start-up en l’espace de quatre ans.l Les fonds les plus actifs sont Index Ventures et Accel Partners. Les Anglo-Saxons dominent le classement.

Impossible de passer à côté de bpi-france, ces dernières années. Labanque publique d’investissementest quasiment de toutes les grosseslevées de fonds chez les start-uphexagonales et finance toute lachaîne de valeur, des prêts aux pro-jets naissants et innovants jusqu’aucapital-développement.

Distancés en termesde montants investisUn rôle confirmé par le classementpublié par CB Insights sur les fondssouverains les plus actifs dans la tech. bpifrance y pointe à la pre-mière place en nombre d’opéra-

tions, quatre ans tout juste après sacréation, sous sa nouvelle forme. Cesont près de 200 sociétés que bpi-franceaainsifinancéesdepuis2010,devant les fonds singapouriens GIC

et Temasek, qui vient par exemple d’investir 800 millions de dollars dans Verily, la filiale spécialisée dans la santé d’Alphabet (Google). Autre français à apparaître dans le

classement : la Caisse des Dépôts etConsignations, à la cinquième place.

En termes de montants investis,en revanche, les fonds français sontlargement distancés. Les 27 mil-liards de dollars investis par bpi-france dans la tech depuis 2010 pèsent relativement peu face aux 194 milliards de Temasek, aux350 milliards de GIC, aux 885 mil-liards de dollars de China Invest-ment Corporation, ou encore les 592milliardsdufondssouverainduKoweït. Et c’est sans compter le gigantesque fonds que l’Arabie saoudite est en train de mettre en place, avec l’aide de partenaires pri-vés comme SoftBank. L’Etat du Golfe devrait être le principal inves-tisseur avec une mise de 45 mil-liards de dollars, sur un total de 100 milliards, à investir dans des start-updumondeentier…— N. Ra.

Bpifrance,fondssouverainleplusactifaumondedanslesecteurdelatechSelon CB Insights, bpifranceest le premier fondssouverain en nombre definancements, depuis 2010,devant les fonds singapou-riens.

FINANCEMENT

DR

3 QUESTIONS ÀJÉRÉMY UZANAssocié chez Alven Capital

« Lesfondscomprennent lavaleurqu’ilyaàdévelopperuneéquipeenFrance »

Propos recueillis parGuillaume Bregeras

E n ce début d’année, AlvenCapital a fêté ses dix-septans et levé 250 millions

d’euros pour son nouveau fonds.Il est l’un des plus actifs en Franceet travaille de plus en plus encomplément d’investissementsétrangers. Explications avec sonassocié, Jérémy Uzan.

1 Est-ce que les fonds étrangerss’intéressent vraiment davan-tage aux start-up françaises ?Oui, depuis dix-huit mois, nous assistons à une montée des fonds qui n’avaient pas d’accointances particulières avec la France aupara-vant. Des succès comme BlaBlaCar et Criteo ont remis la France au milieu de la cible et certains, princi-palement en provenance des pays anglo-saxons, constituent mêmedes équipes ici, appellent lesstart-up en direct, se construisent des bases de données… Leur pré-sence n’est pas nouvelle. Maisdepuis cinq ans environ, certains ont bâti des relations étroites avec nous et d’autres acteurs français afin d’être au contact de l’écosys-tème. Ce qui leur permet notam-ment d’accompagner les start-up lors des deuxième ou troisième tours de financement.

2 Qu’est-ce qui expliquece regain d’intérêt ?La qualité de la technologie fran-çaise et des ingénieurs forme unetendance de fonds qui ressort dans chaque discussion. Parallèlement,la France a émergé sur des sujetstrès porteurs comme l’intelligenceartificielle depuis quelques années.Les fonds comprennent la valeurqu’il y a à développer une équipe enFrance.QuandvousallezchezFace-book en Californie et que vousdécouvrez que l’équipe qui s’occupede ce sujet est française, c’est unsignal très fort. Par ailleurs, lesfonds ont pu voir s’opérer un chan-gementdansl’étatd’espritdesentre-preneursfrançaisquisontpluscon-fiants et qui pensent d’embléeinternational.

3 Peuvent-ils devenir des com-pétiteurs des fonds français ?J’ai l’impression que les fonds, amé-ricains en particulier, souhaitent davantage rester positionnés sur lestours de financement élevés. Pour eux, c’est un ticket équivalent à ce qu’ils devraient sortir pour soutenirune start-up aux Etats-Unis, mais avec un niveau de risque moins élevé, puisque la sélection a déjà étéfaite. Et puis, la culture est diffé-rente. La devise est différente. La langueestdifférente.Cesontdesélé-ments qui créent de la difficulté. n

=EN DÉCALÉUn fonds d’investissement sponsor d’unsportif ? Le cas est rare. Evidemment,c’est sur le sport préféré des startup-

peurs, le kitesurf, que Serena Capital a choisi demiser. Le fonds français et sa nouvelle structure spé-cialisée dans le Big Data, Data Ventures, sponsori-sent le kitesurfeur Aurélien Pétreau lors de la RedBull King of the Air, qui a lieu jusqu’au 5 février àCape Town, en Afrique du Sud. Le kitesurf est notam-ment pratiqué par Jean-Baptiste Rudelle (Criteo),Frédéric Mazzella (BlaBlaCar) ou encore Pierre Kos-ciusko-Morizet (PriceMinister).

2,6MILLIONS DE DOLLARSHull.io, plate-forme de ges-tion de données clients baséeà Atlanta et Paris , a levé2,6 millions auprès d’Alven,Point Nine Capital, Kima Ven-tures, Newfund...

français de Business Objects Ber-nard Liautaud, complète le trio detête de ces quatre dernières années.

Une autre règle semble s’impo-ser : celle du co-investissement avecdes fonds français. Fini l’époque oùles fonds préféraient investir seuls :désormais 88 % des opérationsimpliquant un fonds étranger sefont avec un fonds français, contre50 % seulement en 2009-2010. Onretrouve là les « usuals suspects »,parmi les fonds les plus actifs del’Hexagone. Dans l’ordre, en nom-bre de deals : le fonds de Xavier NielKima Ventures, Partech, Alven etiDInvest. La présence croissante debpifrance (voir ci-dessous) a, enrevanche,desconséquencescontra-dictoires : rassurante pour certainsfonds,elleenrepousseraitd’autres…

Enfin, côté leveurs de fonds, Chaus-son Finance est en tête en nombred’opérations avec des fonds étran-gerssurlesdeuxdernièresannées.Ilestenrevanchedistancéparlesban-ques d’affaires Lazard (Sigfox) ouBryan Garnier (Devialet) et au cou-de-à-coudeavecClippertonenmon-tants.

4À NOTERLes opérations comptabiliséesdans l’étude sont cellesdu secteur technologique,biotech et cleantech exclues,d’au moins 1 million d’euros.Les investissements des familyoffices et des incubateursont été retirés.

yLE RDVLa « Paris Region Smart Week » : c’est le nom du nou-veau rendez-vous que crée, sur le modèle de laFashion Week pour la mode, la région Ile-de-France

pour les acteurs de la tech. Il se tiendra tous les ans en juin : la pre-mière édition débutera avec Futur en Seine le 8 juin et inclura VivaTechnology. L’objectif est de fédérer autant d’événements quepossible la même semaine pour inciter un maximum de profes-sionnels du secteur à se déplacer en Ile-de-France à cette période.Parallèlement, la région labellisera de grands événements numé-riques nationaux et internationaux organisés tout au long del’année. Les lauréats de l’appel à projet « Paris Region Smart Event» seront ainsi présentés début mars.

lions d’euros l’année précédente. Sapâte à tartiner représente environ5 % de la production de l’usine ter-rassonaiseoùtravaillent16salariés.

L’entrepreneurtientàsedifféren-cier du géant du secteur a en insis-tantsursadémarchebioetses limi-tations en sucre qui lui permettentde proposer sa pâte aux diabéti-ques. Il s’ouvre des débouchés avecle lancement d’une boîte de 1 kgpourlesrestaurateurs.Sesgammesde chocolats sont multiples, entrespécial apéritif, ou cuillères à cro-quer. En prime, cet Italien pas-sionné a créé dans ses locaux unMusée du chocolat prisé des touris-tes nombreux en Périgord. n

foispluscherà fabriquerqu’unepâtetraditionnelle. » Commercialisé enverrines de 30 grammes, le produitaura atteint 700.000 unités en 2016,

grâce à ses particularités et l’éten-duedelagamme.Lechocolatierquiexporte 20 % de sa production dans39 pays, dont 23 européens, a réa-lisé en 2016 un chiffre d’affaires de4,4 millions d’euros contre 4,1 mil-

settes traditionnelles, des amandesen2011,puisdesnoixduPérigorden2014. Une formule bio estampilléecommerce équitable complète lagamme présentée sous différentsemballages dans des épiceriesfines, des jardineries et, sous mar-que distributeur, dans certainsmagasins Système U.

« Notre produit est exempt d’huilede palme, présente chez nombre denos concurrents, explique CécileDumont, directrice commerciale.Nous incorporons 40 % de noisettes,noix ou amandes, là où les plusconnus en mettent 14 %, et nous rem-plaçons l’huile de palme par dubeurredecacao.Maiscelacoûtedeux

noir, avec un pourcentage de cacaoplus élevé, et Chocoamande.

Cette recette à base d’amandess’inscrit dans le prolongement durapprochement de Noiseraie Pro-ductions et de Perl’Amande, réuniesdepuis2013parleursavoir-fairearti-sanal dans les fruits secs, au sein delaSofalip(SociétédeFabricationAli-mentaire Provençale) basée à Orai-son, dans les Alpes-de-Haute-Pro-vence.

Les deux sociétés sœurs parta-gentaujourd’huilesservicesmarke-ting et un nouveau responsableexport, qui aura pour mission deleur ouvrir de nouveaux marchés àl’international. n

chiffre d’affaires en hausse de 11 % à4,1 millions d’euros mais il lui restetoujours à régler son différend com-mercialavecFerrero,détenteurdelamarque Nutella.

Nouvelles créations en 2017En 2015, le géant italien a attaqué enjustice la PME de Mézières-en-Brenne estimant qu’elle profite de lanotoriété de la marque Nutella encommercialisant son Nuté +.L’action est toujours en cours maisNoiseraieProductionsaprissadéci-sion. Nuté +, déposé à l’INPI depuis2009, deviendra tout simplementNut+.Denouvellescréationssontauprogramme en 2017 comme Choco-

ancienspropriétairesavaientunenoi-seraie d’une quinzaine d’hectaresqu’ils souhaitaient valoriser », expli-que David Pascal, le directeur del’entreprise. Rançon du succès, il afallu diversifier les approvisionne-m e n t s . L e s n o i s e t t e s s o n taujourd’hui aussi importées de Tur-quieetd’Italie.Lagammedespâtesàtartiner s’est enrichie et se décline,outre la Chocolinette, avec cinqautres produits (Croustinut, Nut &Bon, Chokénut, Coconut et Nuté +)toujours destinés au marché bio,sans lactose pour les gourmetsvegan, mais dont la concentrationen fruits secs varie.

Pour 2016, la PME annonce un

La raclettede Savoie label IGPAUVERGNE-RHÔNE-ALPES —La raclette de Savoie a été inscriteau registre des Indications géogra-phiques protégées (IGP).Le fromage, sous la formed’une meule ronde est produit enSavoie, Haute-Savoie mais aussidans certaines communes de l’Ainet de l’Isère. Il s’agit de la 239e IGPobtenue par la France, sur près de1.400 produits protégés dans l’UE. Sh

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Nutella:Ferrerodopeson usinenormande

ALIMENTATION

Dominique Aubin@DomAubin

— Correspondant au Havre

Les Français vident chaque année89 millions de pots de Nutella, unrecord mondial. Pour satisfaire cetappétit hexagonal le groupe italienFerrero qui possède la célèbre mar-que de pâte à tartiner va moderni-ser son unique usine française,à Villers-Ecalles, près de Rouen.L’investissement qui s’élève à38,5 millions d’euros s’étalera surquatre ans et comportera principa-lement la construction d’un nou-veau magasin de stockage d’unecapacité de 15.600 palettes contre9.600 celui d’aujourd’hui. Maisselon Michel Etcheberrigaray,directeur de l’usine, ces travaux, enlibérant des espaces, sont un préa-lable à d’autres investissementsplus importants. « On rend possible,sous réserve de l’évolution des mar-chés et de la confiance du groupe, lamise en place d’une nouvelle ligne defabrication à l’horizon 2019 », assu-re-t-il. Elle pourrait être dédiée auNutella ou à tout autre produit de lagamme. Rien n’est encore tranché.

L’usine qui emploie 400 person-nes produit chaque année 100.000tonnes de Nutella, chiffre qui en faitle premier site du groupe dans le

monde pour cette activité. Près desdeux-tiers de la fabrication est des-tinée au marché français et le resteest écoulé au Benelux, au Royau-me-Uni, en Irlande, en Espagne etau Portugal. En France, Ferrerodétient85 %despartsdemarchédela pâte à tartiner chocolatée et lacroissance est aujourd’hui portéepar l’export (+ 14 % en cinq ans).

L’usine de Villers-Écalles a vu lejour en 1961 dans une ancienne fila-ture. Le site correspondait auxvœux du groupe, déjà présent enAllemagne et en Belgique : il étaitprès d’un port capable de recevoirles importations de matières pre-mières (Le Havre) et inséré dans unbassin d’emploi homogène et detaille humaine (Rouen) tout enétantprochedeParis.Desurcroît,lamain d’œuvre locale était réputéeminutieuse et le lait des vaches deNormandie renommé pour sa qua-lité. Dédiée à l’origine aux chocolatsMon Chéri appartenant aussi à Fer-rero, l’usine a commencé à pro-duire en 1966 de la pâte à tartiner,selon une recette inventée vingt ans

plustôtparPietroFerrero,unpâtis-sier d’Alba dans le Piémont italien.

A l’époque on parlait de Tarti-noise et pas encore de Nutella. Maisles sept ingrédients qui ont fait lesuccès du produit étaient déjà là :sucre, noisettes, cacao, huile depalme, lait, lécithine et vanilline.Depuis, legroupeafaitsouchedansla région de Rouen où il a implantésonsiègesocialfrançaisetdeuxpla-tes-formes logistiques. Ces derniè-res servent à stocker les produc-tions Villers-Ecalles (Nutella,Kinder Bueno et produits saison-niers) avant leur commercialisa-tion. Ils reçoivent aussi d’Irlande,Belgique et Italie des pastilles Tic-tac,desœufsKinderSurpriseet deschocolatsRochersdestinésaumar-ché français.

Figure d’exceptionAujourd’hui Ferrero France génère1,24 milliard d’euros de chiffred’affaires et emploie 1.350 salariésdont 900 en Normandie où il achoisi de s’impliquer « durable-ment » dans la vie locale. Il soutientune dizaine d’associations et spon-sorise le Rouen Metropole Basket .Mais surtout il a passé un accordavec la ville de Rouen pour donnerle nom de Kindarena au Palais dessports construit en 2012 par la col-lectivité. En échange, le groupeapporte 4,6 millions d’euros sur dixans pour soutenir cet équipement.

La longévité du Nutella dont lacomposition n’a pas changé depuisles années 1960 fait figure d’excep-tion. Il compte parmi les rares pro-duits comme Scotch, Mobylette ouFrigidaire dont le nom est devenuun terme générique. Son succèscommercial n’a pas semblé affectépar les critiques récurrentes con-cernant l’usage d’huile de palme oula proportion élevée de sucre dansle produit. Le groupe répond à sesdétracteurs en assurant que la tota-lité de son huile de palme provientdeplantationscertifiéesenMalaisieet en reconnaissant que le Nutellacompte une part importante desucre mais « comme tout produit dechocolaterie » par définition. n

l Le groupe investit 38,5 millions d’euros sur quatre ans.l Les Français en consomment 89 millions de pots par an.

L’usine, qui emploie 400 personnes, produit chaque année 100.000 tonnes de Nutella. Photo Ferrero

Stanislas du Guerny— Correspondant à Rennes

Si Nutella domine très largementle marché des pâtes à tartiner, laconserverie bretonne Les 4 Sai-sons commence à occuper unepetite partie du rayon avec sonpot de 220 grammes à la marqueBreizella. «Sa commercialisation adémarréilyadeuxansetgénère5 %de notre chiffre d’affaires global »,indique Pascal Lepoutre, le diri-geant de la conserverie.

Fabriqué à base de beurre, decaramel, mais également decrème, ce pot « ne contient quedes matières nobles et surtout pasd’huile de palme », revendiquePascal Lepoutre. « La clientèle,continue-t-il, considère le Breizellacomme étant le “Nutella breton”.Dès le départ, nous avons cherché àidentifier cette pâte à tartiner à sa

région de fabrication. Il ne s’agissaitpas de faire un clône du Nutella. »D’ailleurs, croit savoir PascalLepoutre, « toutes les tentativesde concurrence frontale face auNutella ont échoué ».

Les ventes des 4 Saisons, instal-lées dans la petite commune deLocmaria-Berrien (Finistère),s’effectuent principalement dansles grandes et moyennes surfacesdu grand Ouest mais aussi à Parisdans les enseignes comme Sys-tème U et Intermarché, à « un prixsupérieur au Nutella ». Le pot de220 grammes de Breizella est pro-posé de l’ordre de 3,50 euros con-tre une moyenne de 2 euros pourNutella.

L’accent sur le caramelau beurre saléLa principale spécialité des4 Saisons reste la confiture,notamment en bio. « Pour leBreizella il n’existe pas encore degamme bio, mais on ne s’interditrien. Le plus difficile est de trouverdu beurre et de la crème bio à unprix acceptable », précise le diri-geant. Il met également l’accentsur le caramel au beurre salé quireprésente désormais 20 % des

4,1 millions d’euros de chiffred ’a f f a i r e s e n 2 0 1 6

de la conserveriebretonne.

Elle appartient àla société holding

Fruiliance contrôléeparlafamilleLepou-tre qui possède éga-lement Confit deProvence (5,1 mil-lionsd’eurosdechif-fre d’affaires) à Aix-en-Provence. n

LeconfiturierLes4SaisonsinventeleBreizellaLa conserveriede confitures produitune pâte à tartiner à basede caramel et de chocolat.Les consommateursla considèrent commele «Nutella breton».

Rachat chinoisdu Château Bel-AirNOUVELLE AQUITAINE — Legroupe agroalimentaire chinoisGolden Field vient de racheterle Château Bel-Air, un domainede 55 hectares situé à Belvès-de-Castillon, à l’est de Libourneen Gironde. Les vins portentl’appellation Côtes de Castillon.La propriété qui appartenaitjusqu’ici à Patrick David produit400.000 bouteilles par an et

s’enorgueillit d’une maisondu XVIIe siècle et d’une chapelle,étape historique du chemin deCompostelle. Le groupe chinoisdistribuera les vins dans ses4.000 restaurants et supérettesen Chine, à Taïwan et en France.Le nouveau propriétaire comptemonter le domaine en gamme.D’après l’AFP, quelque 130 pro-priétés sont déjà passées souspavillon chinois en Gironde,ce qui représente environ 2 % dela superficie totale du vignoble.

Le potde 220 grammesde Breizellacoûte environ3,50 euroscontre unemoyennede 2 eurospour Nutella.Photo Les 4 Saisons

Christiane Navas— Correspondante à Nice

Avec sa gamme de pâtes à tartinerbio distribuée dans les réseaux demagasins dédiés à ce marché enFrance et sous la marque La Berri-noise, dans les offices du tourismeen Touraine, Noiseraie Productionsa trouvé un créneau porteur.

Toutadémarréà lafindesannées1990 avec la Chocolinette. « Les

Sofalip joue les synergiesentre ses filiales pourétendre ses gammesde saveurs. Elle doit solderun différend avec Ferrero.

NoiseraieProductionsmisesurl’étiquettebio

Jean-Pierre Gourvest— Correspondant à Limoges

Chocolatnoir,chocolataulait,cara-mel à la pointe de sel, il y a une pâteà tartiner Bovetti pour tous lesgoûts. Mise au point en 2004 par lechocolatier Bovetti, une maisoninstallée à Aubazine (Corrèze) en1994 avant de déménager à Terras-son-Lavilledieu, (Dordogne) en2002, elle intègre, en plus des noi-

Le chocolatier incorporedes produits régionauxdans ses pâtes à tartinersans sacrifier leurs qualitésdiététiques.

LarecetteBovettipassepardesingrédientsrares

Une gamme diffuséeen épiceries fines,jardineries et sousmarque distributeur.

Le Nutella est undes rares produitsdont le nomest devenuun terme générique.

26 // Lundi 30 janvier 2017 Les Echos

PME&REGIONS

Les Echos Lundi 30 janvier 2017 PME & REGIONS // 27

innovateurs

Léa Delpont@LeaDelpont

— Correspondante à Lyon

Amplitude Surgical avait déjà unorteil aux Etats-Unis avec sa nou-velle prothèse de pied, au pointdepuis deux ans (une niche, mieuxremboursée là-bas qu’en France).Mais la société drômoise vient defaire un grand pas en avant avecl’accréditation mi-janvier, par laFood and Drug Administration, desa prothèse du genou. Anatomic,son produit phare déjà posé sur20.000 patients dans le monde,génère 60 % de son chiffre d’affaires(80 millions d’euros en 2016), dans36 pays. Le genou, principal seg-ment orthopédique aux Etats-Unis,

représente outre-Atlantique unmarché potentiel de 4 milliardsde dollars, que prospectera sa filialeUS Novastep. L’autorisation, « l’évé-nement majeur de ces dix dernièresannées pour nous », estime OlivierJallabert, couronne trois ansd’efforts.

Amplitude Surgical avait anti-cipé cette décision en prenanten décembre une participationde 50 % dans la société Sofab, l’unde ses fournisseurs, avec uneoption pour les 50 % restants. Lafabrication restera 100 % fran-çaise, partagée entreplusieurs sous-trai-tants de la région.Mais pas de nou-veaux invest isse-ments programmés :« Il y a encore de lamarge en productionet nous ne voulons pasbrusquer la croissance (+15 %paranenmoyennedepuisdixans)audétrimentdelastabilité »,avanceprudemment le dirigeant.

Des produitstrès haut de gammeAmplitude Surgical, qui se consa-cre aux membres inférieurs – legros du marché –, car les plus sol-licités et usés par l’homme, vient

taquiner les quatre géants améri-cains sur leur territoire. J&J (viaDe Puy), Zimmer Biomet, Strykeret Smith & Nephew se partagent90 % du marché mondial. Maisl’entreprise fondée en 1997 gri-gnote des parts avec des produitspositionnés très haut de gamme,assortis de services aux chirur-giens « En Australie, par exem-ple, où le made in France n’a pasbeaucoup de sens, Anatomic adé jà pris 4 % » , soul igne lepatron. Dans l’Hexagone, Ampli-tude Surgical, premier fabricant,est le deuxième vendeur de pro-thèses de genou, derrière Zim-mer Biomet.

Obtenir une autorisationpour la prothèse de hancheLe groupe investit 9 % du chiffred’affaires en R&D et a constitué uneéquipe de transfuges de ces mêmessociétés américaines. Olivier Jalla-bert était responsable R&D chezBiomet, et Jean-Christophe Vial,vice-président international, unancien de J&J Europe. Prochaineétape : obtenir une autorisationpourlaprothèsedehanche.Celledupied, produit moins complexe, avaitété trèsrapide.Ellecomptepour5 %des revenus de la PME mais connaîtune croissance à trois chiffres. n

AUVERGNE-RHÔNE-ALPES

La PME de la Drômedécroche le sésameaméricain pour saprothèse Anatomic.

Elle s’ouvre un marchéde 4 milliardsde dollars.

Orthopédie :AmplitudeSurgicalfaitdugenouà l’Amérique

Beaune,ChablisetMâcon :troiscitésdesvinspourlaBourgogne

Didier Hugue— Correspondant à Dijon

A l’issue de vingt ans d’évocation etde six années de réflexion, viticul-teursetnégociants,réunisauseinduBureau interprofessionnel des vinsde Bourgogne (BIVB), ont décidé deréaliser non pas une, mais trois cités

des vins : à Beaune, Chablis etMâcon. Fin décembre, les représen-tants des deux familles viticoles ontvoté à 72 % en faveur du projet. Letiers d’opposants est à rechercherparmi les plus riches viticulteurs deCôte-d’Or, dont l’organisme dedéfense et de gestion (ODG) deGevrey-Chambertin.

Conçus pour fonctionner enréseau, les trois sites vanterontles vins de leur terroir, mais aussiceux de toute la Bourgogne encollaborant aussi avec la futurecité internationale de la gastrono-mie et du vin de Dijon. A Beaune(Côte-d’Or), la cité sera édifiée parla ville sur un terrain d’une dizained’hectares dans le cadre d’une vasteopérationurbaineoùl’acteurChris-

tophe Lambert devrait investirdans un hôtel cinq étoiles. La citédes vins de Bourgogne et le centred’interprétation des climats deBourgogne, inscrits au Patrimoinemondial de l’Unesco, seront réunisau même endroit sur 3.600 m2.

Réhabilitation d’espacesLe projet mâconnais (Saône-et-Loire) prendra place sur 1.900 m2 ausein de l’actuelle maison des vinsavec une petite extension et uneréhabilitation d’espaces existants.Plusmodeste, lacitédesvinsdeCha-blis et de l’Auxerrois (Yonne) inté-grerasur900m2 unanciencellierduXIIe siècle. L’investissement globals’élève à 16,6 millions d’euros, dont3 millions alloués par le BIVB, les

troisquartsdesfinancementsprove-nant des collectivités territorialeset de l’Europe.

L’ouverture au public est prévuecourant 2019 à Chablis et Mâcon et,un peu plus tard, pour Beaune. Lagestion sera confiée à une structureliée au BIVB ou déléguée à un opé-rateur privé. Modestes dans leursprévisions de fréquentation, les pro-fessionnels tablent sur 100.000 visi-teurs à Beaune, 65.000 et 63.000 àMâcon et Chablis. Ce qui leur per-mettraitdecouvrirlescoûtsd’exploi-tation estimés à moins de 4 millionsd’euros au total. Des chiffres quidevraient être largement dépassés,sachant que les ventes générées parl’œnotourisme sont estimées à 8 %,soit 18 millions de bouteilles. n

BOURGOGNE

Les vignerons misentsur l’œnotourismedans la fouléede l’inscription surla liste du patrimoinemondial de l’humanité.

L’alliagefamilialdesBronzesd’Industriedure

Effectif : 350 salariésChiffre d’affaires : 50 millionsActivité : fonderie

Pascale Braun— Correspondante à Metz

A deux ans de leur centenaire, LesBronzes d’Industrie (LBI) affichentuneprospéritéraredanslafonderiefrançaise. Initialement spécialistedes tuyaux de cuivre pour la sidé-rurgie lorraine, la PME familialed’Amnéville (Moselle) a constituéun groupe de cinq usines qui confè-

rent aux métaux non ferreux desformes complexes dans des for-mats de 100 grammes à 55 tonnes.

La centrifugation du cuivre etd’Inox s’effectue dans les deux usi-nes mosellanes d’Amnéville et deHomécourt. La fonderie en moulesà sable se répartit entre Saint-RémyIndustrie à Commentry (Allier), laFonderie Atlantique Industrie àNantes et Inoxyda au Petit-Quevilly.

Repris en 2016, cet ancienconcurrent normand spécialistedes alliages cuivreux ouvre àl’entreprise des perspectives com-merciales au grand export. LBI estégalement entrée au capital desAciéries Hachette & Driout à Saint-Dizier. Cette fonderie de Haute-Marne, présentée comme la plus

moderne d’Europe pourrait àterme compléter une offre destinéeaux chantiers navals, à l’aéronauti-que et aux industriels de l’énergie.

Transmission engagée« Nous réalisons 70 % de notre chif-fre d’affaires à l’export, auprès declients majoritairement allemands,américains ou britanniques. En dixans, nous avons surmonté deux cri-ses économiques qui ont gelé lesinvestissements lourds, et nous réali-sons 3 % de résultat net en dépit d’uncontexte attentiste », souligne Lau-rent Lajoye, ex-PDG aujourd’huidirecteur général de LBI. Naviga-teur et aérostier, il codirige lasociété avec son frère Luc depuis1985. Soucieux d’indépendance, les

deux frères avaient décliné lesoffres de fonds d’investissement,mais n’avaient pas tranché la ques-tion de la transmission.

Une reprise familiale se dessineaujourd’hui. Respectivement ingé-nieurs en chimie, en métallurgie eten commerce, Julie et Bertrand deMattia, neveu et nièce des diri-geants, et Guillaume Lajoye, fils deLaurent, doivent concrétiser la suc-cession au cours des cinq prochai-nes années. Président du groupeénergétique UEM, Laurent Lajoyesuperviseledéveloppementspecta-culaire de l’ancienne régie munici-pale de Metz. Auteur en 2000 de lapremière traversée de l’Atlantiqueenmontgolfière,ilvisedenouveauxrecords aérostiers cette année. n

Anatomic,son produitphare déjàposé sur20.000patientsdans lemonde.Photo Ampli-tude Surgical

L’Open de tennis deLimoges reconduitNOUVELLE AQUITAINE —Les organisateurs du tournoi detennis Engie Open de Limoges,l’une des 62 compétitions mon-diales sur le circuit profession-nel féminin, va être reconduit aumoins deux ans et survivra doncà la diminution des subventionsmunicipales, passées à 25 %du budget de l’événement contre40 % à la création en 2014.Sh

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2,8MILLIONS DE PERSONNESEssentiellement dans des commu-nesrurales,n’ontaccèsqu’àuneeaupolluée notamment par des pestici-des, des nitrates ou du plomb, selonune étude de l’UFC Que Choisirqui publie une carte interactivepermettant à chacun de connaître

la qualité de l’eau potable. L’eaudistribuée à 95,6 % des consomma-teurs respecte la totalité des limitesréglementaires, explique l’associa-tion. Les pesticides sont détectésdans 5 % des réseaux de distribu-tion, soit 2.271 communes.

LA PME À SUIVREGRAND EST

Hélène David— Correspondante à Strasbourg

Le site de Molsheim du groupepharmaceutique Merck vientd’investir dans une nouvelleextension de ses locaux. Bapti-sée « Le Cube » (photo), ce bâti-ment high-tech permet deregrouper dans un mêmeespace de 560 m2 les différentslaboratoires de R&D – jusqu’icidisséminés sur le site – dans ledomaine du contrôle microbio-logique en milieu industriel.C’est ce qu’on appelle le biomo-nitoring, la spécialité historiquedu troisième site de productionmondial du groupe. De surcroît,la R&D est ainsi en contactimmédiat avec les équipes demarketing,grâceàl’architectureouverte favorisant les collabora-tions et l’innovation. Par exem-ple, les services de prototypage

peuvent soumettre quasimenten temps réel aux laboratoiresvoisins des prototypes impri-més en 3D. Ce nouvel équipe-ment répond à une logiqued’intégrationdel’activitébiomo-nitoring du site, renforcée parl’acquisitionrécentedelasociétéBioControl Systems.

Cette proximité permet à laproduction d’être « pratique-ment synchronisée avec lesservices de recherche et dévelop-pement », explique Jean-Phi-lippe Maurer, responsable desopérations du site alsacien quiemploie 1.400 personnes. Lecyclededéveloppementdespro-duits s’en trouve fluidifié, et lesdélaisdemisesurlemarchérac-courcis. Un impératif pour legéant pharmaceutique : « Lescontraintes vont croissant dansles domaines pharmaceutique etagroalimentaire, ce sont autantd’opportunités pour nous dedévelopper notre activité », ana-lyse Jean-Philippe Maurer.

Côté production, le site deMolsheim a développé une nou-velle ligne de fabrication de cas-settes de milieux de culture, prê-tesàl’emploi,jusqu’icifabriquéesen Allemagne sur le site d’Eppel-heim, en limite de capacité. Uneseconde ligne devrait voir le jourcourant 2017. Tous ces équipe-ments représentent un investis-sement de 12 millions d’eurospour le site de Molsheim, qui agénéré 1 milliard d’euros de chif-fre d’affaires en 2015. n

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LA STRATÉGIEMERCK

MerckréinventesonmodèledeR&DetdeproductionenAlsace

Date de création : 2016Directrice générale :Lucile PeuchEffectif : 4 personnesSecteur : robotique

Guillaume Roussange@RoussangeG

—Correspondant à Amiens

Cybedroïd, le fabricant derobots basé à Limoges, a crééen juillet dernier, Hocaro, unestart-up destinée à adapter ses semi-humanoïdes à de nouvel-les missions d’aide à la per-sonne. Cette jeune société,hébergée dans une pépinièred’entreprise de Châlons-en-Champagne, dans la Marne,travaille à partir de Leenby, la5e génération de machinesconçues par Cybedroïd, Elleélabore de nouvelles program-m a t i o n s , r é p o n d a n t a u xbesoins des professionnels des

maisons de retraite et desEhpad. « Notre robot, baptisé“Zeli”, est à la fois un compa-gnon pour les résidants, maisaussi un outil d’aide pour le per-sonnel soignant et les aidants »,explique Lucile Peuch, direc-trice générale de Hocaro.

Du haut de son mètre qua-rante,Zeliestcapabled’évoluerlibrement dans un environne-ment complexe, de reconnaî-tre des objets et même des per-sonnes. De fabrication 100 %française, ce robot au designmodulaire, peut être équipé detablettes ou de haut-parleurspour faciliter les interactionsavec les utilisateurs. Parmi lesp r e m i è r e s a p p l i c a t i o n s ,l’équipe de Hocaro se concen-tre sur l’accompagnement despersonnes, notamment cellessouffrant de troubles de lamémoire, ainsi que sur ladétection de chutes. Elle ima-gine aussi programmer cettemachine pour l’accomplisse-ment de tâches quotidiennessimples,parexempleporterunverre d’eau. « Les profession-nels nous demandent de mettreau point des systèmes de rappel,notamment pour la délivrancede médicaments au moment deschangements d’équipes », pour-suit la dirigeante. La jeunesociété, qui devrait disposerd’ici à quelques semainesd’un second modèle, estimequ’elle sera en mesure decommercialiser son robot Zelid’ici à un an. n

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lesindices

LE DOW JONESSE MAINTIENT AU-DESSUSDE 20.000 POINTSWall Street a fait du surplacevendredi (–0,04 % pour le DowJones), hésitant à poursuivre saprogression après l’annonce d’unecroissance moins forte que prévuau quatrième trimestre. L’indiceDow Jones a toutefois progresséde 1,34 % la semaine dernièreet s’est maintenu au-dessus de labarre des 20.000 points, franchiepour la première fois mercredi.

Bourse : pourquoi le temps jouecontre les valeurs cycliques

Pierrick Fay@pierrickfay

Ce n’était pas une vague, mais unraz de marée. Depuis septembre,les actionsontfait l’objetd’unerota-tionsectoriellebrutale,auprofitdesvaleurs décotées et cycliques.L’indice MSCI Europe Value a sur-performé de près de 15 % l’indiceMSCI Europe Growth (valeursdéfensives) entre juillet et décem-bre 2016. « Ce rebond des titres“value” est le plus prononcé depuis lacrisefinancièremondiale »,constateFranz Weis chez Comgest. « L’amé-lioration des statistiques économi-ques et l’anticipation d’un regaind’inflation, favorisé en grande partiepar un changement dans les politi-ques budgétaires, ont amené lesinvestisseurs à délaisser les valeursdéfensives et de croissance au profitdes valeurs décotées et plus spéci-fiquement des valeurs cycliques etbancaires », explique Banque deLuxembourg Investments (BLI).

Mais, depuis le début de l’année,le mouvement perd en vigueuralors que le pétrole a cessé de mon-ter, enlevant un peu de la pressioninflationniste,etquelestauxd’inté-rêt plafonnent, privant les valeursdécotéesd’unepartiedeleurcarbu-rant. Depuis le 13 janvier, l’indiceMSCI Europe Value stagne. La fêteserait-elle déjà finie ? « Le marchéaction est monté beaucoup plus viteque les taux car les investisseurs ontcommencé à valoriser la tendancelong terme à la remontée des taux »,reconna ît Régis Bégué , chezLazard Frères Gestion. Celui-ciestime d’ailleurs qu’il ne faut passous-estimer le rebond des tauxobligataires. « Il s’est quand mêmepassé quelque chose. Le taux alle-mand à 10 ans est passé de –0,20 à+0,50 %… 70 points de base d’écart,c’est important. »

Dans ce contexte, il estime quela rotation devrait se poursuivre.« Elle est amenée à durer car les tauxd’intérêt vont continuer de monter.C’est le moteur principal. Les taux

sont en phase de normalisationaprès quatre ans qui ne reflétaientpas la réalité économique. » Uneopinion confortée par un sondagede Bank of America-Merrill Lynch.77 % des investisseurs interrogéscontinuent de miser sur la surper-formance des cycliques, contre14 %quiestimentquelarotationestdéjà terminée.

L’effet Trump et ses limitesLe risque tient justement à un éven-tuel ralentissement du cycle amé-ricain au « moment où les tauxse tendent à cause de la hausse del’inflation. Cette séquence est loind’êtreexclue »,prévientDidierSaint-Georges chez Carmignac, qui rap-pelle que « l’amélioration du cycleéconomique ne date pas de l’électionde Donald Trump, mais du premiertrimestre 2016. L’effet Trump n’estqu’un accélérateur, fût-il puissant.Parconséquent, il estplausiblequececycle commence à ralentir vers lesecond semestre, alors que la perfor-mancedessecteursindustriels,maté-riaux, énergie, a déjà été très fortedepuis un an. » Le chiffre décevantde la croissance américaine au qua-trième trimestre, publié vendredi,constitue de fait un premier avertis-sement pour les cycliques. Selon lesondage de BofA-ML, 41 % desinvestisseurspensentd’ailleursque,si la rotation devait se poursuivre,elle ne devrait pas survivre à la findu premier semestre.

Les valeurs de croissance pour-raient alors reprendre leurs droits,d’autant, reconnaît Régis Bégué,que « certains secteurs ont trop souf-fert de la rotation, à l’instar de lapharmacie, dont la sous-perfor-mance est sans doute excessive ».Mais pour lui, le plus important,c’est qu’au global la tendance pour-rait rester favorable à la majeurepartie de la cote : « On a retrouvéune dynamique de croissance enEurope, qui laisse espérer un allége-ment de la fiscalité, ce qui pourrarelancer un peu plus la croissance.Si les multiples de valorisation peu-vent paraître élevés à court terme, laperspective de rebond des margeslaisse un beau potentiel de progres-sion aux actions. » Seules excep-tions, les actifs de rente (télécoms,pétrole-gaz, « utilities » et immobi-lier), « qui s’étaient substitués auxactifs de rendement comme les obli-gations, qui n’en versaient quasi-ment plus. C’est cette famille-là quiest appelée à souffrir » dans un con-texte de remontée des taux. n

l La rotation sectorielle entamée l’été dernier perd de sa vigueur en ce début d’année.l Les risques de déception sur la croissance américaine pourraient peser à terme sur les valeurs cycliques.

MARCHÉSFINANCIERS

« Les événements politiques peuvent avoirun impact dramatique pour les marchés »Propos recueillis parP. Fay

La rotation sectorielleest-elle soutenable ?La rotation a été extrême. Depuisplusieurs années, en raison dudéclin des rendements obligataires,des anticipations d’inflation et del’effet des programmes de rachatd’actifs des banques centrales, on avuunedominationfortedesvaleursdecroissancefaceauxvaleursdéco-tées. Le retournement perceptibledepuis l’été dernier (et supporté parl’optimisme sur la croissance suiteaux résultats de l’élection présiden-tielle aux Etats-Unis) a été très fort,aux Etats-Unis comme en Europe,et surtout très rapide. Tout cela sug-gère que les investisseurs ont déjàintégré la poursuite de l’améliora-tion de la croissance mondiale. Etnouspensonsquec’estlecas.Après,il y a toujours des secteurs quidevraient continuer à faire mieuxque le marché, à l’instar du secteurbancaire. Les banques sont deve-nues très bon marché en 2016, alorsque les marchés craignaient les ris-ques de déflation. Ce risque s’estmodéré et la remontée des tauxd’intérêtdevraitsoutenirlesmargesdesbanques.Enfin, ilyal’espoirquel’environnement réglementairedevienne moins dur.Dans le même temps, la valorisa-tion de certains secteurs défensifs,comme la consommation, les bois-sons, l’alimentation, le tabac, quioffrent un bon rendement, restetrèsélevéeparrapportauxbanqueset laisse peu de place à un retourne-ment sur les marchés. Malgré tout,il y a des secteurs défensifs quiaujourd’hui paraissent attractifs

comme les télécoms, les services,les pharmaceutiques.

Goldman Sachs pronostiquela fin de la lune de mielentre Trump et les marchésen mars. Pourquoi ?Les marchés ont placé beaucoupd’espérance dans les mesures posi-tives que Donald Trump est sup-posé prendre à la Maison-Blanche,en particulier l’assouplissementbudgétaire, la baisse des impôts,mais aussi la dérégulation. Mais lesmarchés ont déjà bien monté et lesvalorisationssontdevenuestrèséle-vées, à environ 18 fois les bénéfices2017 pour le S&P 500 aux Etats-Unis. Or, une fois installé à la prési-dence, certaines de ces mesurespourraient être tempérées laissantlemarchévulnérable,enproieàdesvalorisationsélevéesetdesanticipa-tions déjà intégrées dans les cours.

Etes-vous inquiet de l’environ-nement politique européen ?Danslesensoùilyabeaucoupd’évé-nements politiques attendus cetteannée, c’est un sujet de préoccupa-tion. On l’a vu l’an dernier, les événe-

ments politiques peuvent avoir unimpact dramatique pour les mar-chés, car l’incertitude s’accroît jus-qu’à ce qu’ils surviennent. Mais, dufait des chocs politiques de 2016, lesinvestisseursontdéjàintégrél’aspectnégatif des incertitudes liées aucalendrier électoral en Europe. C’estd’ailleurscequiexpliqueenpartielesimportants flux sortants des actions

européennes de la part des investis-seurs.Ilyad’autresraisonsàcela :unenvironnementde croissancefaible,des profits qui augmentent peu, desinquiétudes sur le secteur bancaire,maisjepensequelapolitiqueestl’undesfacteursexplicatifsclefs.Jenedispas qu’il n’y a pas de risque, maisl’essentielestcomprisetlespositionsdes investisseurs le reflètent. Parailleurs, le référendum italien a étéquelque chose de très important caril a permis de modérer une grandepartie des inquiétudes sur la zone

euro. Avant, il y avait une vraiecrainte que si le « non » l’emportaitcela pourrait conduire à une crisepolitique majeure et à des pressionsimportantes sur le secteur bancaireet sur le marché. Et bien que le« non » l’ait emporté, nous n’avonspasvucescraintesseconcrétisersurle secteur bancaire et les marchésfinanciers. Les investisseurs sontdonc un peu plus confiants par rap-port à ces risques.

Les investisseurs américainspeuvent-ils revenir ?Je pense que oui. 2016 a été uneannée particulièrement mauvaiseen matière de flux venus des Etats-Unis. Il y a donc un potentiel pourqu’ils augmentent leur expositionsur les actions européennes, si lesinterrogations politiques se stabili-sent ou si la situation des banquess’améliore. Souvent, il y a à la fois unfacteur «push» et un facteur «pull»quidéterminentlesfluxd’investisse-ment. Le « push », ce serait que lesinvestisseursaméricainsdeviennentmoins positifs sur la situation desEtats-Unis.Le« pull »,ceseraitquelasituation économique s’améliore enEurope. Il n’y a pas forcément beau-coup d’inquiétude à avoir sur lacroissanceaméricaine,enrevanche,laquestiondelavalorisationdeWallStreet peut amener les investisseursà s’interroger. Dans le même temps,l’attractivitédumarchéeuropéenestsans doute en train d’augmenterparce que c’est une économie quipeutprofiterdufaitquelacroissancemondiale est en train de s’améliorer,maisaussiparcequel’euroestfaible.En conséquence, les investisseursétrangers pourraient bien devenirplus positifs sur l’Europe. n

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INTERVIEWPETER OPPENHEIMERStratégiste actions mondede Goldman Sachs

« Le référendum italiena été quelque chosede très important. »

Le pétrole a cesséde monter, enlevantun peu de la pressioninflationniste.

28 // Lundi 30 janvier 2017 Les Echos

FINANCE&MARCHES

Les Echos Lundi 30 janvier 2017 FINANCE & MARCHES // 29

Sharon Wajsbrot@Sharonwaj

C’est une satisfaction pourl’Adie (Association pour le droità l’initiative économique). Sonenquête menée auprès de2.071 entrepreneurs qu’elle afinancés ces dernières annéesrévèle que les entreprisescréées par ces derniers ne sontpas plus fragiles que les autres,bien au contraire. Après deuxans d’existence, 76 % des entre-prises financées par l’Adie sonttoujourssurpieds– contre73 %des entreprises individuelles(hors autoentrepreneurs) enFrance. Après trois ans d’acti-vité, l’écart se réduit avec 63 %desentrepreneursquiontsous-crit un crédit à l’Adie toujoursen activité – contre 62 % pour lamoyenne nationale. « Nousobtenons quasiment les mêmestaux de pérennité et cela avec unpublic qui bénéficie à 40 % desminima sociaux. C’est le signeque nous ne nous tromponspas », fait valoir Frédéric Lave-nir, qui a pris la présidence del’Adie en septembre.

Retrouver un emploiAutre satisfaction pour l’asso-ciation, les taux d’insertion desentrepreneursqu’elleaccompa-gne s’améliorent : 84 % descréateurs d’entreprise interro-gés par l’Adie déclarent avoirretrouvé un emploi suite à leurprojet entrepreneurial, alorsqu’ils n’étaient que 80 % dans cecas dans une enquête similairemenée en 2014. Parmi le tiersd’entrepreneurs financés parl’Adiequifinalementontmisfinà leur activité, un peu plus de lamoitié ont retrouvé un emploisalarié ou ont créé une secondeentreprise. 34 % en revanchesont retombés dans une situa-tion de chômage. Ces perfor-mances, l’Adie veut les mettreen exergue à l’occasion de laSemaine du Microcrédit quis’ouvrecelundietquiviseàpro-mouvoir ce mode de finance-ment encore trop peu mobilisé.« Nous continuons de nous déve-lopper, mais nous sommes trèsloin d’avoir saturé le besoin.Notreenjeuestdeparvenirà tou-cher toutes les personnes quipeuvent prétendre au microcré-dit. Beaucoup croient qu’ils nesont pas capables de créer leurentreprise. Que cela n’est paspour eux », explique FrédéricLavenir. Pour nourrir le débat,l’association mise sur son « Fes-tival » qu’elle organise le 31 jan-vier à la Villette. Celui-ci ras-semblera des économistes,scientifiques, philosophes etsurtout des créateurs d’entre-prises qui partageront leurexpériencepourà leurtoursus-citer des vocations. n

Microcrédit :l’AdierévèlelaviabilitédesentreprisesMICROCRÉDIT

Lors de la 13e semainedu microcrédit, l’Adieespère susciter desprojets pour luttercontre l’exclusion.

Véronique Chocron@vechocron

— A Londres

Il n’était question que du Brexit ceweek-end dans les allées du Salonqui réunit chaque année à Londresprès de 20.000 Britanniques enquête d’une acquisition immobi-lière dans l’Hexagone. Au « FranceShow », se côtoient une multituded’agences immobilières, de ban-ques et d’artisans venus faire lapromotion de l’art de vivre à lafrançaise, inquiets de la rupture

entre le Royaume Uni et l’Unioneuropéenne.

Britline, l’agence anglophone duCrédit Agricole de Normandie,entièrement dédiée à la clientèlebritannique,enestletémoinprivilé-gié. Cette structure en ligne atypi-que, basée à Caen, rassemble60.000 clients qui vivent en Franceouypossèdentunerésidencesecon-daire,àquielleproposetouslespro-duits de la Banque verte et descomptes d’épargne en livre sterling.Or, en 2016, un tiers de ses encoursde dépôts ont reflué vers le Royau-me-Uni, dans la foulée du Brexit.« Le mouvement a commencé en

début d’année et s’est fortement accé-léré après le Brexit, explique Jean-François Benazet, directeur généraldélégué de Britline. Au total,100millionsd’eurosontététransférésvers le Royaume-Uni. Ces clients ontvoulu profiter de l’effet d’aubaine :avec la chute de la livre au lendemainduréférendum,certainsontfaitenunjour une plus-value de 25 %. »

Ceux qui ont saisi cette opportu-nité n’entendent pas pour autantquitter la France. 500.000 Britanni-ques détiennent une propriété dansl’Hexagoneet,en2016,ilsontencorereprésenté plus de 24 % des acqué-reurs étrangers en France, selon leschiffres des Notaires de France.Dans certaines régions comme laCreuse, la Dordogne ou en Cha-rente, les ressortissants du Royau-me-Uni constituent même plus de10 % du total des acquéreurs, Fran-çais compris. Au « France Show »,entre un spectacle de French can-

can et un air d’accordéon, la confé-rence des notaires a d’ailleurs faitsalle comble. « Tous les profession-nels du salon disent que les affairesvont être plus difficiles avec les Bri-tanniques. Il y a l’aspect psychologi-que du Brexit et, surtout, la volatilitéde la livre : les retraités qui viventd’une pension en pounds voientaujourd’hui leur pouvoir d’achat enFrance baisser de 20 % », explique lenotaire Patrick Léon Lotthé. AuSalon France Show de 2009, alorsque livre et euro avaient frôlé laparité,« toutlemondevoulaitvendresa maison », note un professionnelde l’immobilier.

Colère contre le BrexitPour l’heure, rien de comparable.Les Britanniques qui parcourent leSalon, souvent très en colère contrele Brexit, maintiennent leur projetde s’offrir « le rêve » d’une maisondans la campagne française. Les

proprié tés restent pour euxmeilleur marché de ce côté-ci de laManche et les effets de la volatilitéde leur devise sur les crédits immo-biliers entrent peu en ligne decompte car « les Anglais autofinan-centleursprojetsimmobiliers »,noteJean-François B enazet . Lesencours de crédit de Britline n’attei-gnent ainsi que 50 millions d’euros.Mais labanqueanglophoneduCré-dit Agricole de Normandie est par-venue à équiper 35 % de ses clientsd’un contrat d’assurance et 55 %d’un produit d’épargne.

La structure entend accélérerson développement commercial,qui fonctionne essentiellement parle bouche-à-oreille. Ses servicessont déjà à disposition de troisautres caisses de Crédit Agricole(Anjou-Maine, Atlantique-VendéeetAquitaine)etdeuxnouvellescais-ses régionales devraient devenirpartenaires, en dépit du Brexit. n

BANQUE

Britline a vu s’évaporer100 millions d’euros dedépôts suite au réfé-rendum sur la sortiede l’Union européenne.

L’agenceanglophonedeCréditAgricolefaceauBrexit

Le plafond du paiement sans contactpassera à 30 euros à la fin 2017

PAIEMENTS

Ninon Renaud@NinonRenaud

Le paiement sans contact s’est ins-tallé dans les mœurs en France :fin décembre, il représentait 10 %des paiements de proximité. Tantetsibienqueleplafondde20eurosjusqu’auquel le consommateurpeut faire un achat sans taper soncode sur le terminal de paiementapparaît désormais trop limité. LeGroupement Cartes Bancaires CBa donc décidé de relever ce plafondpour le porter à 30 euros à partirde l’automne 2017.

A l o r s q u e l e m o n t a n t d e20 euros couvrait 43 % des tran-sactions par carte en magasin, cenouveau seuil couvrira potentiel-lement 60 % des paiements de cetype. « Le relèvement du plafond dupaiement sans contact va permettred’en accélérer l’usage et de conqué-rir des parts de marché sur les espè-ces », conclut Loys Moulin, direc-t e u r d u d é v e l o p p e m e n t a uGroupement Carte Bancaire CB.Grâce au seuil de 20 euros, troisenseignes de la grande distribu-tion rapportent avoir déjà vu recu-ler de 5 à 10 % en un an le nombrede leurs paiements en espèces.

Mettre à jour le parcAprès avoir planché durant le der-nier trimestre de l’année dernièresur le scénario technique du relè-vement du plafond, le Groupe-ment est entré en janvier dans laphase de sa mise en œuvre. Avantque les premiers clients puissentréglersanscontactetsanscodedesa c h a t s c o m p r i s e n t r e 2 0 e t30 euros, il va falloir mettre à jour àla fois le parc des cartes et celui desterminaux de paiement (TPE).Entre mars et septembre 2017, lesbanques vont donc reconfigurerles logiciels des TPE tandis que lespremières cartes intégrant le nou-veauplafondde30euroscommen-ceront d’être distribuées aux parti-culiers au cours de la rentrée 2017.

Les cartes bancaires ayant unedurée de vie de deux à trois ans,tout le monde ne pourra donc pasbénéficier du nouveau plafond dèsla rentrée 2017. Le GIE Cartes Ban-cairesCBestimequelamassecriti-que devrait être atteinte fin 2018,période à laquelle 40 % du parc decartes de l’Hexagone devrait êtrerenouvelé et donc éligible au nou-veau seuil. Certains consomma-

teurs pourraient néanmoinsattendre trois ans avant de voir leplafonddeleurcartepasserde20à30 euros.

Baisse de la fraudeCe montant se si tue dans lamoyenne européenne, la Grande-Bretagne ayant fixé un plafond de30 livres (35 euros) tandis que laPologne l’a limité à 12 euros. Si lepanier moyen d’un paiement carteatteint 45 euros en France, le seuilde 30 euros a fait figure de poidsd’équilibre entre la volonté d’accé-lérerl’usagedusanscontactetd’enmaîtriser le risque. « Assurer letaux le plus bas de fraude est unobject i f constant du GIE CB.L’introduction du sans contact n’apas nui à cet objectif », souligneLoys Moulin. En 2015, le taux defraude sur les opérations réaliséesavec une carte bancaire françaisedans l’Hexagone s’est ainsi établi à0,040 %, contre 0,043 % en 2014,s e l o n l e r a p p o r t a n n u e l d el’Observatoire de la sécurité descartes de paiement (OSCP). « Unplafond de 30 euros n’est pas denature à inverser la baisse continuede la fraude dans les paiements parcarte que nous observons ces der-nières années en France », assureLoys Moulin. n

4À NOTER80 % des utilisateurs du paie-ment sans contact se disentfavorables à un relèvementdu plafond à 30 euros,selon une enquête menée parle Groupement Carte Bancaire.

l Le paiement sans contact va ainsi couvrir potentiellement 60 % des paiements par carte.l Les cartes sans contact existantes ne seront néanmoins pas éligibles au nouveau plafond.

Pierre Etcheleku— Correspondant à Bayonne

La monnaie locale basque, l’eusko,prend le tournant du numérique.Quatre ans après la mise en circula-tion au Pays basque de billets, lesconsommateursvontpouvoireffec-tuer des virements en ligne et êtreéquipés de cartes de paiement pourdes transactions en eusko. Le lance-ment est prévu le 19 mars. « Nos uti-lisateurs pressaient notre associa-tion, Euskal Moneta, de passer à

l’argent dématérialisé », souligneStéphanie Carré, l’une de ses res-ponsables. La loi pour une Républi-que numérique a amené l’Autoritéde contrôle prudentiel et de résolu-tion (ACPR) à donner son feu vert àune monnaie locale numérique.« Du moins jusqu’à ce que soit atteintleseuilde1milliond’eurosdetransac-tions », précise Dante Edme, copré-sident de l’Eusko.

En pratique, les adhérents del’association Euskal Moneta (la coti-sation débute à 5 euros) se voientdotés d’une carte, l’« Euskokart »,sans commission sur les paiements.Dès lors seront possibles les vire-ments entre titulaires, les prélève-ments automatiques et les paie-

ments chez les commerçantséquipés de terminaux. EuskalMoneta s’attelle au financement dece chantier (cartes et terminaux dep a i e m e n t) , y c o m p r i s v i a l ecrowdfunding au Pays basque et au-delà, avec l’idée de faire profiter lesautres monnaies locales de cet outil.

Dynamiser l’économie localeA ce jour, 548.000 euskos sont encirculation sous forme de billets,introduits depuis le 31 janvier 2013.Sur la base de 1 eusko égale 1 euro,3.000 particuliers utilisent l’eusko(sur un territoire de 300.000 habi-tants) ainsi que 660 entreprises,commerces et associations. « Notreobjectif est que l’usage de l’euskodynamise l’économie locale et favo-rise les circuits courts, soutientDante Edme. Le « 3 % asso » perçulorsdestransactionsadéjàpermisdeverser 44.000 euskos aux associa-tions partenaires ». Cette monnaielocale entend également favoriserune« sociétéécologiqueetsolidaire »et davantage bascophone.

L’eusko est aujourd’hui la troi-sième monnaie complémentaired’Europe par son réseau et la massemonétaire en circulation, à côté duchiemgauer en Bavière et du Bristolpound anglais, qui ont déjà compteset cartes de paiement. En France, lasonantenantaiseoffreégalementunsystème de compensation interen-treprisesetunemonnaielocalesousforme numérique uniquement. n

La monnaie locale basque euskose dématérialiseCartes de paiementet virements en ligneseront proposés à partirdu mois de mars.

Euskokart va faciliter l’usage de l’eusko au Pays basque. Photo Euskokart

500.000BRITANNIQUESsont propriétairesd’une résidence en France.

30 // FINANCE & MARCHES Lundi 30 janvier 2017 Les Echos

www.prixulysse.org / www.are.f

Le prix Ulysse récompense chaque année le meilleur retournementd’entreprise.L’attribution du prix prend en compte les composantes sociales, indus-trielles et financières de la réorganisation.Le jury composé de personnalités unanimement reconnues, repré-sente la diversité du secteur du retournement : administrateurs judi-ciaires, membres de tribunaux de commerce, entrepreneurs,investisseurs, banquiers, avocats, etc.Cette année les entreprises sélectionnées ont toutes un point com-mun : elles ont utilisé les meilleures pratiques du retournement et dela restructuration des entreprises. En amont ou en aval des difficul-tés qu’ils ont surmontées, les dirigeants des entreprises candidatesont utilisé tout l’arsenal prévu par la loi française.C’est cela que le Prix Ulysse veut célébrer. Quelle que soit l’entre-prise qui remporte le Prix Ulysse ou celui des lecteurs de Challenges,elle symbolise toutes celles et ceux qui ne renoncent pas et quirelèvent les manches face aux difficultés.

Le groupe EHDH voyant la très grande com-plémentarité entre Ciblex et sa sociétéEurotranspharma, reprend l’entreprise en

septembre 2014. Il stoppe le plan social en cours et engage les actions deretournement autour de plusieurs axes :1. La mise en place d’un codir resserré et opérationnel en privilégiant lapromotion interne2. Le lancement d’un grand projet de productivité3. La refonte de la stratégie marketing et commercialeDeux ans plus tard, le CA a progressé de 9,5 %, le résultat net est passé enpositif en deux ans soit avec un an d’avance sur le business plan.

Excelrise s’estconstruit enredressantdeuxPMEfrançaises aux activités complémentaires :Ceisa packaging (spécialiste de l’emballage

boisson) et Semoflex (leader pour le secteur de l’hygiène et de l’indus-trie). En 2013, les deux sociétés sont regroupées au sein de la holdingExcelRise, des synergies achats sont mises en place, les services supportcentralisés, et la force commerciale réorganisée par marché.Aujourd’hui, le groupe ExcelRise réalise 60 % de son CA à l’export. Ses deuxsociétés ont un Ebitda positif.

Le groupe familial guadeloupéen Loret est princi-palement présent dans le secteur automobile (dis-tribution, location courte et longue durée, ventede pièces toutes marques) et dans la fibre optique.Ce groupe a toujours été impliqué dans le désen-

clavement de son île.La crise mondiale de 2008 a touché de plein fouet le groupe, conjuguantune crise du secteur automobile à une baisse de la fréquentation touris-tique de l’île.Dès juin 2009, un long processus de retournement s’enclenche, qui va uti-liser tout l’arsenal juridique. La direction recentre la stratégie sur le coeurde métier et cède les actifs télécoms mais sans les brader. Patience etsouci de l’impact local auront donc été les fils conducteurs de ce retour-nement aujourd’hui définitif.

Mené tambour battant par une nouvelle équipe dirigeante,le redressement de Marie Brizard Wine & Spirits (MBWS),numéro trois français des vins et spiritueux, fait oublier lesannées difficiles du groupe Belvédère.Le plan stratégique « BIG 2018 » (BIG pour Back in the Game)mis en place et le nouveau positionnement « mainstream »,

entre les marques distributeurs et les marques premium produisent debons résultats. En 2016, l’entreprise rembourse ses dettes et sort ainsi deson plan de redressement, avec cinq ans d’avance sur le calendrier.

LES QUATRE NOMINÉS AU PRIX ULYSSE 2017 : CIBLEX, EXCELRISE, GROUPE LORET ET MBWSPRIX DU MEILLEUR RETOURNEMENTD’ENTREPRISE 2017

Gabriel Grésillon@GGresillon

—Bureau de Bruxelles

La TTF a du plomb dans l’aile. Lafameuse taxe sur les transactionsfinancières, à laquelle un groupe depays européens travaille depuisplusieurs années, est toujours offi-ciellement à l’ordre du jour. Maisentre la perspective du Brexit et leshésitationsdeplusenplusmanifes-tes de la Belgique, elle semble deplus en plus à l’agonie.

Devant les médias, pas questionde changer de discours. Que ce soiten Allemagne ou en France, leséchéances électorales obligent àcontinuerd’afficherdeladétermina-tion sur ce sujet. Les socialistes fran-çais, de même que les sociodémo-crates allemands, membres de lacoalition au pouvoir à Berlin, se doi-vent de mener à bien ce combatimpulséen2011.Pourautant,difficiledenoterderéellesavancées :touslessix mois, lorsqu’arrive l’échéancefixéeunsemestreplustôt, les10paysmembresdela« coopérationrenfor-cée » qui planchent sur le sujet trou-vent une acrobatie de langage pourjustifier la prolongation des discus-sionsd’unedemi-annéesupplémen-taire, soi-disant pour affiner les ulti-mes détails du texte.

Récemment, pourtant, des cra-quements se sont fait entendre. Laréunion des ministres des Financesde jeudi dernier, prévue sur le sujet,a été annulée, officiellement pourdesproblèmesd’agenda.Difficiledene pas noter, malgré tout, qu’elleintervenait juste après des prises deposition très fermes de la Belgique.Cela fait longtemps que les respon-

sables du royaume ne cachent pas,en privé, leur scepticisme devant ceprojet. Mais jusqu’à présent, iln’était pas question de s’en retirer :sachant qu’il faut au moins 9 mem-bres pour une coopération renfor-cée, le départ de la Belgique, s’ildécidait la Slovaquie à faire demême comme l’affirment certains,pourrait être le coup de grâce – uneposition difficile à assumer média-tiquement au sujet d’un projetd’impôt assez populaire.

Concurrence entreplaces financièresDésormais, la Belgique avance desexigencesdeplusenplusdifficilesàsatisfaire. Après avoir répété qu’elleattendait de cette future taxe qu’ellen’ait aucun impact sur l’économieréelle et qu’elle ne pénalise pas les

fonds de pension, elle vient d’exigerqueleLuxembourgetlesPays-Basyparticipent. Une façon d’admettreque Bruxelles redoute la concur-

rence de ces territoires au planfinancier – et d’être à peu près cer-tain que cela ne se fera pas, puisqueles deux voisins de la Belgique sontopposés à cette taxe.

Précisément, c’est cette concur-rence entre places financières qui

pourrait, au final, tuer le projet.Wolfgang Schäuble, le ministreallemand des Finances, avait alerté,en décembre, sur la démarche iso-lée d’un petit groupe d’Etats, préve-nant que « tous ceux qui mettront enœuvre la TTF au côté d’un voisin quine le fera pas affronteront de nom-b re u x p ro b l è m e s » . D a n s c econtexte, un nouvel élémentchange la donne : le Brexit. Allé-chées par la perspective d’un trans-fert d’activité depuis Londres, lesgrandes places financières euro-péennes entendent bien séduire lesbanques internationales basées auRoyaume-Uni. La TTF fait alorsfigure de repoussoir. Entre la pos-ture politique et la réalité des dis-cussions avec les institutions finan-cières, le grand-écart devientpatent. n

EUROPE

Le projet d’une taxesur les transactionsfinancières sembleaujourd’huidans une impasse.

Le Brexit exacerbeles craintes des effetspervers d’un telprélèvement.

La « taxe Tobin » européennede plus en plus mal en point

ral de la Banque d’Italie et prési-dent de l’Ivass, le superviseurlocal du secteur de l’assurance.

Les contours des fameuses« combinaisons industrielles »évoquées par Intesa Sanpaolopour justifier son intérêt pourGenerali doivent encore êtreprécisés. D’un côté le contrôledu groupe de Trieste renforce-rait la rentabilité de la banqueavec d’indéniables synergies.Les polices d’assurance luigarantissentdéjàchaqueannéeplus de 900 millions d’euros derecettes avant impôt et 600 mil-lions d’euros de commissionstandis que la gestion de l’épar-gne rapporte environ 600 mil-lions d’euros avant impôt et1,2 milliard d’euros de commis-sions. De l’autre, un rapproche-ment pourrait lui coûter cher.Le schéma qui serait pour l’ins-tant à l’étude consiste en uneoffreennuméraireetenactionsd’Intesa sur 60 % du capital del’assureur avec une portion encash à hauteur de 3 milliardsd’euros, et une augmentationde capital réservée d’un mon-tant de 12 milliards. « Nous vou-lons grandir mais pas diluer lepatrimoine », a rappelé CarloMessina.

Des conditionsCar si l’opération est encorefloue,celuiquipourraitlaporterà terme a été très clair à l’occa-siondelacélébrationdesdixansde la naissance d’Intesa Sanpa-olo, jeudi. Le mariage ne se ferapas à n’importe quel prix etdevra respecter des «conditionsindispensables à commencer parla préservation de la force patri-monialeetlacapacitéderémuné-ration des actionnaires».

Moody’s a émis vendredi cer-tainesréservessurunetelleopé-ration, prévenant qu’elle auraitun impact négatif sur la qualitéde crédit de Generali. Une com-binaison avec les activitésd’assurance d’Intesa, centréessur l’Italie, pénaliserait l’assu-reur de Trieste en diluant sadiversification géographique,« l’un de ses principaux atouts »,explique l’agence de notation. n

Laurent Thévenin@laurentthevenin

et Olivier Tosseri—Correspondant à Rome

Prudence. C’est l’attitude quesouhaite adopter la banque ita-lienne Intesa Sanpaolo concer-nant un éventuel rapproche-ment avec Generali, le premierassureur transalpin. Son admi-nistrateur délégué, Carlo Mes-sina, l’a rappelé dans un entre-tien accordé au « Corriere dellaSera » : « Nous avons atteint unniveau d’excellence mais nousavons encore beaucoup d’oppor-tunités à saisir et nous pouvonsencore générer de la valeur pourles actionnaires. Il y a desmoments où il est du devoir d’undirecteur général d’analyser lesdifférentesoptionsdecroissance.»

La première est une allianceavecGeneralipourdonnernais-sance à un nouveau géant de labancassurance. Option qui a étérévélée par la presse la semainedernière. Le sujet n’était toute-fois pas à l’ordre du jour duconseil d’administration convo-quévendredidernierparlaban-que pour approuver son budget2017. Il ne le sera pas davantagelors du conseil du 3 février, quisera consacré aux résultats2016, a assuré samedi GianMaria Gros-Pietro, le présidentd’Intesa. Mais il fera l’objet trèsprochainement d’une réunionspéciale, selon « Il Sole 24 Ore ».Ce dossier – qui implique deuxtrès grands détenteurs de detted’Etat italienne – est évidem-mentsuivideprèsparlesautori-tés du pays. Une telle opérationnécessitera « de nombreusesautorisations » de la part desrégulateurs, a fait savoir samediSalvatore Rossi, directeur géné-

ASSURANCE

La banque convo-quera au plus viteune réunion pourétudier une opéra-tion qui suscitecertaines réserves.

Semaine décisivepour une uniond’Intesa et Generali

COMMUNIQUÉ

Michel Sapin (au centre), ministre des Finances français, avec son homologue belgeJohan Van Overtveldt (à droite) et Jeroen Dijsselbloem, ministre néerlandais des Financeset président de l’Eurogroupe, lors d’une réunion de l’Eurogroupe à Bruxelles. Photo John Thys/AFP

Entre la posturepolitique et la réalitédes discussionsavec les institutionsfinancières, le grand-écart devient patent.

Les Echos Lundi 30 janvier 2017 // 31

Selarl Grégory WautotADMINISTRATEUR JUDICIAIRE

APPEL D’OFFRES DE REPRISEEN REDRESSEMENT JUDICIAIRE(Art. L. 631-13 et R. 631-39 du Code de Commerce)

Les offres tendant au maintien de tout ou partie de l’activité de l’entreprise devront être soumisesà la Selarl Grégory Wautot, Administrateur Judiciaire avant le vendredi 10 février 2017 à 12 heures.

Un accès à la data room peut être obtenu auprès de la Selarl Grégory Wautot sur demande écrite, comportant une note de présentation motivéejustifiant d’une capacité financière, industrielle ou commerciale adaptée et régularisation d’un engagement de confidentialité.

Selarl Grégory Wautot - 9, place de Jaude - 63000 Clermont-Ferrand / Tél. : 04 73 40 30 20 - E-mail : [email protected]

REGION RHONE ALPES AUVERGNEActivité : Grossiste en quincaillerie de bâtiment. Protection des biens et de la personne

(Contrôle d’accès-Désenfumage). Secteur Machines-Outils - Matériels électriquesMoyens de production : Centre service-assemblage de cylindres - 4 sites d’exploitation :

Allier : 3.379 m², Saône et Loire : 547 m², Cher : 667 m² , Loire : 960 m²Participations : Participations à hauteur de 50 % dans une filiale située à Istanbul

et à hauteur de 25,50 % dans une filiale située à Hong KongÉléments chiffrés : CA HT au 31/12/2016 (18 mois) : 16 680 000 € - Effectif : 53 salariés

Selarl Grégory WautotADMINISTRATEUR JUDICIAIRE

APPEL D’OFFRES DE REPRISEEN REDRESSEMENT JUDICIAIRE(Art. L. 631-13 et R. 631-39 du Code de Commerce)

Les offres tendant au maintien de tout ou partie de l’activité de l’entreprise devront être soumisesà la Selarl Grégory Wautot, Administrateur Judiciaire avant le lundi 13 février à 18 heures

Un accès à la data room peut être obtenu auprès de la Selarl Grégory Wautot sur demande écrite, comportant une note de présentation motivéejustifiant d’une capacité financière, industrielle ou commerciale adaptée et régularisation d’un engagement de confidentialité.

Selarl Grégory Wautot - 9, place de Jaude - 63000 Clermont-Ferrand / Tél. : 04 73 40 30 20 - E-mail : [email protected]

BOURGOGNE / AUVERGNEActivité : récupération et recyclage des métaux ferreux et non ferreux,

collecte des déchets et démolition industrielleMoyens de production : Deux sites de récupération (NEVERS et HYDS).

Une cisaille fixe 500 tonnes. Une cisaille mobile 600 tonnes. Six véhicules decollectes Ampliroll. Quatre pelles à grappin dont une à cabine télescopique, et une

cisaille GENESIS. Une centaine de caissons. Un atelier d’entretien des véhicules.Éléments chiffrés : CA de 2 750 000 € HT au 31/12/2016 - Effectif : 12 salariés

FABRICATION DE RADIATEUR DE GRANDE DIMENSIONHAUTE SAONE

Date R.J. : 10 Janvier 2017Activité : Conception et vente de radiateur de

refroidissement et de transformateurélectrique de grande dimension

Clientèle : Privée, exportation mondiale 97%Siège social etsite d’exploitation : HAUTE SAONEEffectif : 53 salariés en CDIChiffre d’affaires : 11 450 K€ au 31/12/2015 ;

9 112 K€ au 31/12/2016Date limite de dépôt des offres : 28 février 2017

L’accès aux informations sera possible après demande écrite précisant l’identité du candidatrepreneur et justifiant de sa capacité commerciale et financière à intervenir dans cette affaire.Tout candidat doit se manifester par écrit auprès de :(rappeler la référence : 678)SELARL PHILIPPE JEANNEROT&ASSOCIÉS -Maître Philippe JEANNEROT

28 rue de la République CS 16473 - 25019 BESANCON CEDEXTél : 03 81 81 51 09 - Fax : 03 81 81 80 34 - Mail : [email protected]

APPELD’OFFRESRECHERCHE DE REPRISEen vue d’une cession d’entreprise(Art. L.631-13 du C. Com. et R.631-39 du Décret du 25/03/2007)

Mathias LATINAPierre-Michel LE CORRE

L’IMPACTDE LA RÉFORME

DU DROIT DES OBLIGATIONSSUR LE LIVRE VI DU CODE DE COMMERCE

Le droit des obligations ayantété profondément modifié parl’ordonnance du 10 février2016, l’IFPPC a demandé à unspécialiste du droit des entre-prises en difficulté de réfléchir àl’incidence de cette réforme.Celui-ci s’est tourné vers unspécialiste du droit des obliga-tions, afin qu’ils identifient avecprécision en quoi ce nouveautexte pourrait être source demodifications.

AUTEURS :

Mathias Latina et Pierre-Michel Le Corre,Professeurs agrégés à l'Université Nice Côte d’Azur.

Complété par les observations pratiques d’administrateurset mandataires judiciaires, ainsi que d’avocats, membresdu Comité permanent des diligences de l’IFPPC.

192 pages – à commander sur www.ifppc.fr

ENRICHI DES OBSERVATIONS DE PRATICIENS DES ENTREPRISES EN DIFFICULTÉ

APPEL D'OFFRES

Selarl Jérôme CABOOTERAdministrateur Judiciaire Associé18 rue de l’Abreuvoir77100 MEAUX

Email : [email protected]

RECHERCHE DE PARTENAIRE OU DE REPRENEURENTREPRISE EN REDRESSEMENT JUDICIAIRE

➥ Région : SEINE ET MARNE➥ Chiffres d’affaires 2015 : 10.827 k€ (sur 12 mois)➥ Activité : Vente et réparation de matériel agricole➥ Effectif : 35 salariés

Modalités :

Un dossier de présentation sera communiqué sur demande écrite auxcandidats justifiant de leur identité et de leur capacité économiqueet opérationnelle. Les offres de reprise devront être conformes auxdispositions des articles L 631-22 et L 642-2 du Code de Commerce.

Date limite de dépôt des offres : 17/02/2017 à 16h00

APPEL D'OFFRES

Selarl Jérôme CABOOTERAdministrateur Judiciaire Associé18 rue de l’Abreuvoir77100 MEAUX

Email : [email protected]

RECHERCHE DE PARTENAIRE OU DE REPRENEURENTREPRISE EN REDRESSEMENT JUDICIAIRE

➥ Région : SEINE ET MARNE (77)➥ Chiffres d’affaires 2015 : 688 k€ (sur 12 mois)➥ Activité : Restaurant sous franchise➥ Effectif : 8 salariés

Modalités :

Un dossier de présentation sera communiqué sur demande écrite auxcandidats justifiant de leur identité et de leur capacité économiqueet opérationnelle. Les offres de reprise devront être conformes auxdispositions des articles L 631-22 et L 642-2 du Code de Commerce.

Date limite de dépôt des offres : 17/02/2017 à 16h00

REDRESSEMENTJUDICIAIRERECHERCHEDEREPRENEURSFOODDEALSDEVELOPPEMENT

Activité : Société gérant une application mobile permettant la fidélisation de marquesrégionales et destinée aux consommateurs.Localisation géographique : STRASBOURGChiffre d’affaires au 31/12/2015 (12 mois) : 24 900 €Effectif : 0 salariéEn application de l’article L. 642-1 du Code de Commerce, les candidats intéressés par la mise en œuvre d’unplan de redressement par voie de continuation ou de cession sont priés de noter que les propositions doivent êtredéposées auprès de la

SELAS C.M.WEIL&N. GUYOMARD -Administrateurs JudiciairesAssociés,28 rue de Lattre de Tassigny, 67300 SCHILTIGHEIM

Tél. : 03.88.83.03.16 - Fax : 03.88.81.67.47 au plus tard le 08/02/2017 en 9 exemplaires.Un dossier de présentation sera remis sur la base d’une lettre de confort émanant du candidat, justifiant de saqualité et de sa capacité à présenter une éventuelle offre et après signature d’un engagement de confidentialité.

AVEZOU-MANCELAdministrateurs Judiciaires

SOCIETE EN LIQUIDATION JUDICIAIRE(avec maintien de l’activité jusqu’au 17 avril 2017)BOURGOGNE ENVIRONNEMENT

Activité : Collecte de déchets ménagers et industrielsUne dizaine de marchés publics de durée pluriannuelle

C.A. 31/12/2015 : 2,3 M€ - Effectif : 43 salariésSiège social : ZANord – Buisson des Cailles - 89120 CHARNY

Autres lieux d’exploitation : CHATEAU CHINON (58)BEAULIEU SUR LOIRE (45) - VILLENEUVE SURYONNE (89)

RECHERCHE REPRENEURSLe délai de présentation des offres est fixé au :

MARDI 28 FEVRIER 2017 à 12 HeuresLes offres devront être soumises à la SELARLA&MAJASSOCIES à l’attention de

Maître François-Nicolas MANCEL, Administrateur Judiciaire5, Boulevard de l’Europe - 91050 EVRY CEDEX

Demande de dossier au dirigeant, Monsieur Pierre CHANDEZON (03.86.91.86.67 et/ou du Directeur Administratifet Financier, Monsieur Philippe ARNOUD [email protected].

APPELD’OFFRES DE REPRISEDANS LE CADRE D’UNE PROCEDURE DE REDRESSEMENT JUDICIAIRE

(Articles L. 642-22 du livre VI du Code de commerce)Activité : Organisation de séminaires et de réceptions privées

Secteur géographique : Le fonds de comnerce est exploité dans un domaine - dontil est locataire - de 12 hectares composé de deux anciens moulins à eau et d’écuriescomprenant des salles de 90 à 650 m2 dotées des dernières technologies, 80 chambres.Situé à 40 minutes de Paris-Porte d’Auteuil, à la lisière des Yvelines et la Normandie,

accès par voie rapide, sans péage et situé à 5mn de la sortie de la voie rapideEffectif actuel : 16 - CA au 31/12/2016 : 1 586 692 €Date ultime de dépôt des offres : 28 février 2017

L’accès au dossier de présentation sera autorisé après régularisation d’un engagement deconfidentialité, et remise d’une présentation succincte du candidat à la reprise.

Les candidats intéressés sont invités à se manifester auprès de :Maître Guy PIERRAT, 24 rue de Chanzy, 28008 CHARTRES Cedex

Tél. : 02.37.88.04.88 - Fax : 02.37.91.05.38 - Mail : [email protected] : Les dossiers de reprise ne seront communiqués que sur présentation écrite

APPELD’OFFREAREPRENEURSPOUR CESSION D’ENTREPRISE

Société intervenant en électricité générale courants faibles et fortsEffectif actuel : 18 salariés

Chiffre d’affaires 2015 : 2.800 K€Les offres, libellées conformément aux termes des articles L 642-1 du Codede Commerce, devront être déposées chez l’administrateur judiciaireen 8 exemplaires au plus tard le 20 février 2017 à 16 heures.

Un dossier de présentation de la société sera accessible aux candidats mani-festant leur intérêt par écrit, et sous engagement de confidentialité, auprès de

Maître Philippe BLERIOT – Administrateur Judiciaire26, Chemin de la Madeleine – 93000 BOBIGNYTéléphone : 01.48.96.21.90 – Fax : 01.48.96.21.92

[email protected]

Réception des offres : A.J.I.R.E. - Administrateurs Judiciaires - Maître Erwan MERlyBureau de Rennes : 6 cours Raphaël Binet - 35065 RENNES CX

Contact : Dorian LEGOUTFax : 02 99 30 50 10 - [email protected]

APPElD’OFFRE DEREPRISEActivité : Achat et vente en gros de fleurs et plantes et fournitures destinées

à l’horticulture en France et à l’étrangerRecherche repreneurs pour 4 sociétés indépendantes localisées

sur le secteur Ouest de la France (Angers, le Mans, Nantes, Bordeaux)Renommée et savoir-faire dans la distribution

de produits et accessoires horticolesChiffres d’affaires consolidés :

2014 : 13 114 K€ - 2015 : 13 776 K€ - 2016 : 15 112 K€Effectifs : 65 salariésImplantation : OUEST

Elément incorporels : fonds de commerceEléments corporels :matériel d’exploitation et de bureau divers,

installations et agencementsDate limite de dépôt des offres : le 28 FÉVRIER 2017 à 12H00

Accès donné à une data room électronique après signatured’un engagement de confidentialité et d’un cahier des charges

Maître Franck MICHEL10, allée Pierre de Coubertin78000 VERSAILLES

CONTACT :Maxime LEBRETONTel: 01 39 50 46 56Fax: 01 39 50 87 [email protected]

RECHERCHE DE CANDIDATS A LAREPRISE DES ACTIFS D’UNE SOCIETEEN REDRESSEMENT JUDICIAIRE

Activité : Société spécialisée dans l’isolation,l’agrandissement, l’aménagement de combles, l’extensionet présente sur les marchés de la rénovation énergétique et de l’isolationChiffre d’affaires au 31/03/2016 : 3,9 M€Effectif : 40 salariésLocalisation : Ile de France OuestClientèle : Particuliers, forte présence sur internetDate d’ouverture du Redressement : 12 janvier 2017La date limite de dépôt des offres est fixée au : 15 février 2017 à midiUne data room électronique hébergée sur notre site www.ajadataroom.frsera accessible après acceptation d’un engagement de confidentialité.

MICHEL-A.MIROITE-GORINS-DESHAYES-BIDAN-BOURGOIN-PREVILLE-L.MIROITE-GRICOURTBlois-Bobigny-Cayenne-Créteil-Evreux-Fort de France-Gosier-Le Mans-Marseille-Nantes-Nevers-Orléans

Paris Flandrin-Paris La Fayette-Rennes-Rouen-Tours-Versailles

Maître Franck MICHEL7, avenue FrançoisMitterrand72000 LE MANS

CONTACT :Céline PELZERTel: 01 39 50 46 56Fax: 01 39 50 87 [email protected]

RECHERCHE DE REPRENEURS /INVESTISSEURS A LA REPRISE ENREDRESSEMENT JUDICIAIRE

Activité : Sous-traitance industrielle : Conception demeubles et autres en tôlerie fine de précision, pliage etsoudure TIG et MIG, mécano soudure, poinçonnage, inox, aluminiumacier. Cabine et chaîne de peinture intégrée poudre et liquide.Chiffre d’affaires au 31/12/2015 : 723 K€ Effectif : 10 salariésLocalisation : SartheActifs à céder : Fonds de commerce : immeuble de 2 741 m2, matérielset outillagesDate Redressement Judiciaire : 29 novembre 2016La date limite de dépôt des offres est fixée au : 1er mars 2017 à 10h00Une data room électronique hébergée sur notre site www.ajadataroom.frsera accessible après acceptation d’un engagement de confidentialité

MICHEL-A.MIROITE-GORINS-DESHAYES-BIDAN-BOURGOIN-PREVILLE-L.MIROITE-GRICOURTBlois-Bobigny-Cayenne-Créteil-Evreux-Fort de France-Gosier-Le Mans-Marseille-Nantes-Nevers-Orléans

Paris Flandrin-Paris La Fayette-Rennes-Rouen-Tours-Versailles

CONTACT :Maître Stéphane VERMUEsociété fabrique35 rue Victor Basch02100 SAINT-QUENTINTel : 03 23 05 64 44E-mail : [email protected]

RECHERCHE PARTENAIRES / REPRENEURSFABRICATION DE PIECES EN COMPOSITESEN SOUS-TRAITANCE ET DE COMPTOIRSD’AEROPORTS EN GRAND EXPORT

Implantation : Picardie, Aisne (02)Chiffre d’affaires HT au 31/12/2015 : 1 630 K€Personnel : 16COMMENTAIRES :Spécialiste reconnu du RTM (Resin Transfert Molding), la sociétéfabrique des pièces en composites pour différents secteurs industriels(ferroviaire, médical, électronique).Elle est aussi internationalementsecteur des équipements aéroportuaires pour ses gammes demobiliers techniques (comptoirs d’enregistrement, de police…).Date d’ouverture du redressement judiciaire : 19 janvier 2017La date limite de dépôt des offres de reprise / partenariat est fixée au :

Mardi 28 février 2017 à 11 heuresTout dossier de présentation sera remis sur la base d’une lettre de confort émanantdu candidat, justifiant de sa qualité et de sa capacité à présenter une éventuelle offre.

CONTACT :I. MAUGARD8, Impasse Jean-Claude ChabanneCS 1020795302 PONTOISETél : 01 30 75 39 00Fax : 01 30 75 26 04E-mail : [email protected]

RECHERCHE PARTENAIRES / REPRENEURSGROUPE DE CONCESSIONS DEMOTOS, SCOOTERSETQUADS DE CONSTRUCTEURS RENOMMES

Implantation : Ile de FranceChiffre d’affaires consolidé au 31/12/2015 : supérieur à 5M€Personnel : 10Clients : particuliersCOMMENTAIRES :Concessions liées à des marques leader sur leur marché avec emplacementsvalorisants et commercialement attrayants.La date limite de dépôt des offres de reprise / partenariat est fixée au :

Vendredi 24 février 2017 à 12h00Tout dossier de présentation sera remis sur la base d’une lettre de confort émanantdu candidat, justifiant de sa qualité et de sa capacité à présenter une éventuelle offre.

RECHERCHE REPRENEURSCINTRAGE - FABRICATION DE MENUISERIES SPECIALES

EN PVCSCP d' AdministrateursJudiciaires P.BRIGNIERMaître Patrice BRIGNIERInterlocuteur :Pierre VERANDossier n° 501018 RueWinston Churchill57000 [email protected]

SARL au capital social de 320 000 €Effectif : 36 salariésChiffre d'affaires au 31/12/2015 : 2 428379 €Région : LorraineRedressement Judiciaire: 04/01/2017Date Limite de Dépôt des Offres :17/02/2017 à 12 heures

APPELD’OFFRES DE REPRISE(EURL en Redressement Judiciaire)

Jean RongeotAdministrateur Judiciaire

28 rue Sire Firmin Leroux - BP 40335 - 80003 Amiens Cedex 1Tél. : 03.22.22.57.30 - Fax : 03.22.22.57.31

[email protected] les candidats à la reprise d’une société, située dans

le département de l’Oise, ayant une activité de restauration sousl’enseigne « La Pataterie » (contrat de franchise)CA annuel (2015) : 626 704 € - Effectif : 9 salariés

qu’il a fixé, en application de l’article L.631-22 du code de commerce, la datelimite de dépôt des offres au vendredi 10 mars 2017, à 16 heures en son étude.

Réception des offres : A.J.I.R.E. - Administrateurs Judiciaires - Maître Erwan MERlyBureau de Rennes : 6 cours Raphaël Binet - 35065 RENNES CX

Contact : Dorian LEGOUTFax : 02 99 30 50 10 - [email protected]

APPElD’OFFRE DEREPRISEActivité : Activité de fabrication de pièces techniques à base de matières

plastiquesEffectifs : 148 salariés - CA : 13 257 K€

Société spécialisée dans l’étude, la fabrication et la commercialisationde produits composites et plus particulièrement en matière plastique,

renforcée ou non, de fibre de verreIntervenant sur une production haut de gamme pour les secteurs agricole,

automobile et mobilier urbain- Ensemble immobilier : propriétaire des locaux d’exploitation,- Immobilisations incorporelles : fonds de commerce, brevets,- Immobilisations corporelles :matériel d’exploitation, matériel de bureau,mobilier de bureau (estimation par le commissaire-priseur : 2,7 M€)

Stocks : pièces détachées, en-cours, produits finis(estimation par le commissaire-priseur : 1 M€)

Installation classéeDate limite de dépôt des offres : le 15MARS 2017 à 12H00Un accès à une data room électronique sera donné après justifîcation de la capacité

financière du candidat à présenter une offre et signature d’un engagement de confidentialité.

32 // FINANCE & MARCHES Lundi 30 janvier 2017 Les Echos

LA SÉANCE DU 27 JANVIER 2017

La Boursedéçue parla croissanceaméricaine

•LaBoursedeParisaterminélaséance en baisse de 0,56 % ven-dredi à 4.893,98 points, dans unfaible volume d’échanges de2,8 milliards d’euros. Les inves-tisseurs qui s’interrogent sur lacapacité du nouveau présidentaméricain à mettre en place sesannonces sur le plan budgétaireet fiscal ont été déçus des der-niers chiffres de croissance auxEtats-Unis. Le produit intérieurbrut (PIB) américain a aug-menté de 1,9 % en r ythmeannualisé au quatrième trimes-tre, après 3,5 % au troisième,selon la première estimation dudépartement du Commerce. Lacroissance ressort ainsi à 1,6 %seulement pour l’ensemble de

2016, son rythme le plus faibledepuis 2011, après 2,6 % en 2015.Sur la semaine, le CAC 40 aperdu 0,22 % et 0,46 % depuis ledébut de l’année. Ailleurs enEurope, Londres a gagné 0,32 %et Francfort cédé 0,29 %. L’EuroStoxx 50 a reculé de 0,48 %.

Du côté des valeurs, LVMH afinalementchuté(–1,89%)aprèsavoir d’abord profité de la publi-cation d’une nouvelle annéerecord en 2016. Publicis a pro-gresséde0,67 %aprèsl’annoncede la succession de MauriceLévy, qui sera remplacé parArthur Sadoun à partir du1er juin. Adocia a plongé de31,46 %, pénalisé par la décisiondu géant américain Eli Lilly derompre leur collaboration surune insuline utrarapide. Altranaprofité (+3 %)delapublicationd’un chiffre d’affaires 2016record, en hausse de 9 %(2,12 milliards d’euros). Béné-teau a reculé de 9,76 % aprèsplusieurs abaissements derecommandations.

Scandale Wells Fargo : inquiétudessur l’enquête

BANQUE — La sénatricedémocrate Elizabeth War-ren a constaté que depuis le24 janvier – quatre joursaprès l’entrée en fonction deDonald Trump – une partiedu site Internet du ministèreaméricain du Travail, desti-néeàrecueillirdesplaintesetéléments sur le scandale descomptes fictifs de WellsFargo, n’est plus accessible.La banque américaine est

souslesfeuxdesprojecteursdepuisseptembrepouravoircréédeuxmillionsdefauxcomptesentre2011et2016.Cesderniersavaientper-misàsesemployésdetoucherdesprimesliéesà laventedeproduits.Contacté par l’AFP, un porte-parole du ministère a affirmé que cettepage avait en réalité été retirée avant l’investiture de Donald Trump.

en bref

Allianz convoiterait l’assureuraustralien QBEASSURANCE — L’assureur allemand Allianz a engagé des dis-cussions informelles pour mettre la main sur l’australien QBEInsurance, rapporte dimanche le quotidien économique « Han-delsblatt », qui cite des sources proches du dossier. Le présidentdu directoire d’Allianz, Oliver Bäte, a rencontré avant Noël ledirecteur général de QBE, John Neal, et il a évoqué la possibilitéd’une offre à 15 dollars australiens par action, qui valoriseraitQBE à 20 milliards de dollars australiens (14,1 milliards d’euros),précise le quotidien.

Pékin fait un exemple et met l’ex-starde la finance chinoise sous les verrous

Frédéric Schaeffer@fr_schaeffer

— Correspondant à Pékin

Ce dimanche de novembre 2015, lapolice routière de Ningbo, une villeindustrielle sur la côte est de laChine,avaitpostéunmessageappa-remment anodin sur son micro-blog : « En raison d’un contrôle de lacirculation, toutes les entrées et sor-tiesde l’autorouteG15àproximitédupont de la baie de Hangzhou sont fer-mées. » Un message que n’avait pasvu passer Xu Xiang. Revenant defêter les cent ans de sa grand-mère,la star chinoise de la finances’engage sur le pont et se fait cueillirpar la police, dans une scène digne

d’un film hollywoodien. L’image del’un des hommes les plus riches deChine, menottes aux poignets etblouse blanche sur le dos, va faire letour des réseaux sociaux.

Devenu l’emblème des dérives dela finance chinoise, Xu Xiang vientd’être condamné à cinq ans et demide prison pour délit d’initié, dansl’une des affaires les plus retentis-santes depuis la crise boursière del’été 2015. La star des fonds d’inves-tissement que certains considé-raient comme le « Carl Icahn chi-nois »aégalementétécondamnéeàuneamendede11milliardsdeyuans(1,5milliardd’euros),affirmelejour-nal« Caixin », l’unedespluslourdessanctions jamais prononcées enChine dans une affaire financière.

Avec deux de ses anciens asso-ciés, Xu Xiang aurait reconnu aucours de son procès s’être entenduavec des dirigeants de treize socié-tés cotées pour diffuser des faussesinformations dans le but de fairemonter les cours avant de vendreleurs titres. Une pratique qui auraitduré cinq années au cours desquel-les Xu Xiang aurait amassé jusqu’à14 milliards de yuans (1,9 milliardd’euros), le classant 188e fortune deChine en 2015.

Lancé dans l’investissement àdix-huit ans avec l’argent de sesparents, cet autodidacte faisaitl’admiration des Chinois pour sesparis audacieux en Bourse. Etmême quand les marchés com-mencèrent à plonger en 2015, sonfonds Zexi Investment affichait unrendement de 218 %, rappelle« Caixin ». De quoi éveiller les soup-çons sur celui connu comme le« capitaine » d’une bande de« Kamikazes », un groupe d’inves-tisseurs capable de faire s’enflam-mer des titres.

Chasse aux sorcièresAprèslachutedelaBoursedeShan-ghai(–40%endeuxmois)etlapani-que chez les petits épargnants, unevaste chasse aux sorcières a étéouverte par les autorités chinoises,à la recherche de coupables idéaux.Membres de la Commission derégulationsboursières,journalisteséconomiques, dirigeants de socié-tés de courtages etc. plus de30 « gros tigres » auraient ainsi étéarrêtés en un an et demi, certainsdevant « avouer » leurs fautes dansdes séances de confessions publi-ques devant des millions de télés-pectateurs.

« En plus d’une certaine purgedans le monde de la finance, desmesures techniques ont été prisespour limiter la spéculation, indiqueFrançois Perrin, gérant chez EastCapital à Hong Kong. La mise enplace de critères plus stricts pourautoriser les dirigeants à demanderune suspension temporaire de cota-tion est, par exemple, une avancéemajeure. La commission de régula-tion des titres a renforcé ses systèmesde détection de manipulations decours en se dotant de capacités detraitementnumériqueconséquentes.Etelledisposed’unaccèsdirectà tousles comptes titres de n’importe quelparticulier ou entité chinoise. »

BOURSE

Les autorités chinoisessévissent depuisle krach boursierde 2015.

L’ex-roi des « hedgefunds » vient d’êtrecondamné à cinq anset demi de prison.

Muryel Jacque@MuryelJacque

« Si l’euro monte significativementcette année, nous allons avoir unesituation de crise. » Le directeurd’InVivo Trading, le premier expor-tateur français de blé, ne cache passa préoccupation. L’évolution de ladevise européenne face au rouble, àlahryvnia(ladeviseukrainienne)oumême au peso argentin – les devisesdes grands concurrents de l’Hexa-gone dans le secteur – est pour Sté-phane Bernhard probablement laquestion de fond la plus importanteactuellement.« Lasituationestmau-

vaise pour les producteurs en Franceet en Europe car les prix actuels eneuros sont trop proches des coûts deproduction »,a-t-ilsoulignévendredilors du Paris Grain Day, une confé-rence qui réunissait quelque150 acteurs du secteur des matièrespremières agricoles.

Globalement, sur dix ans, les prixmondiaux du blé FoB (« free onboard», c’est-à-dire sans les frais detransport,lestaxesetlesassurances)en euros sont inchangés. « Pour unagriculteur français, par la simplemécanique des taux de change, on a lemême prix en euros qu’en 2006 », adécrit Stéphane Bernhard. Pour lesproducteurs russes ou ukrainiens,dont les monnaies respectives ontbaissé, ce n’est évidemment pas lamême lecture. Cet avantage de prixlesaincitésàproduiretoujoursplus.Et leur a permis de gagner des partsde marché.

Les producteurs de blé de la merNoire – Russie, Ukraine et Kazakhs-tan – se sont imposés en quelquesannées comme de redoutablesrivaux pour la France. Entre 2001 et2016, leur part de marché est passée

de6à25 %surlemarchémondialdublé.KaterynaKonashchuk,vice-pré-sidente du « trade » chez AgroGene-ration, l’une des plus importantesentreprises agricoles ukrainiennes,a confirmé les velléités de la région :depuis le milieu des années 2010, lesexp ortat ions ont grimp é enm o y e n n e d e 1 2 , 5 % p a r a n .« Aujourd’hui, le prix mondial du blése fait en mer Noire », a résumé Sté-phane Bernhard. Et l’Amérique duSud, Argentine en tête, s’invite aussidésormais dans la danse. « Avec destaux de fret très bas, des gens venus detrès loin viennent vendre du blé à vosclients habituels », a relevé OlivierRaevel, le responsable des matièrespremières chez Euronext.

« Un vrai rôlegéostratégique à jouer »Pour les exportateurs de blé fran-çais,lasituationestparticulièrecetteannée. La récolte de 2016 a été catas-trophique alors que celles de leursconcurrents ont été excellentes.Depuissixmoisquelacampagnedecommercialisationacommencé, lesventes à l’international ont chuté de

plus de moitié. Les grains de qualité(notamment en termes de protéi-nes) ne sont pas en quantité suffi-sante pour répondre aux besoinsdes clients traditionnels commel’Algérie et le Maroc.

Mais au-delà du choc de 2016, lesparticipants au Paris Grain Dayjugentqu’ilfaudradavantages’adap-terauxdemandesdesclients,etfaireévoluer la chaîne de logistique.L’enjeu est de taille. Jean-PhilippeEverling,directeurgénéraldeTrans-grain, société de négoce de céréalessur le bassin méditerranéen, souli-gne l’intérêt « à garder la place quenous avons au Maghreb. Il y a un vrairôle géostratégique à jouer ». n

MATIÈRESPREMIÈRES

Les producteursde la mer Noireprofitent de la chutede leurs devises.

Le blé français devientmoins compétitif.

Les producteurs de blé françaispénalisés par le niveau de l’euro

« Aujourd’hui,le prix mondial

du blé se faiten mer Noire. »

STÉPHANE BERNHARDDirecteur d’InVivo Trading

La simple mécanique des taux de change fait que le prix en euros du blé, pour un agriculteur français, est inchangé depuis 2006.Photo Guillaume Souvant/AFP

14MILLIARDS DE YUANSLa fortune amassée par XuXiang en cinq ans (1,9 milliardd’euros) en diffusant de faussesinformations dans le butde faire monter les coursavant de vendre leurs titres.

Abraaj veut lever un fonds géantpour investir dans les pays émergentsPRIVATE EQUITY — Leslevéesdefondsgéantssepoursuiventdansl’universducapital-investissement.OutreApolloquiveutrassembler20 milliards de dollars pour son nouveau véhicule ou Silver Lake à larecherche de 12,5 milliards, le dubaïote Abraaj va chercher à leverentre 5 et 8 milliards de dollars pour le plus grand fonds dédié auxpays émergents jamais créé. Abraaj gère environ 10 milliards de dol-lars d’actifs.

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Fitch passe à son tour la Turquieen catégorie spéculativeNOTATION — Fitch était la dernière des trois grandes agences de notation à maintenir la Turquie en catégorie dite « d’investisse-ment ». Elle vient d’abaisser la note de la dette du pays – à long termeen devise étrangère – de BBB– à BB+. La perspective attachée à cettenote est « stable ». Pour Fitch, l’économie turque devra se contenterd’une croissance annuelle moyenne de 2,3 % entre 2016 et 2018, con-tre 7,1 % les cinq années précédentes. En raison des problèmes desécurité, lesrevenusdutourismeserontnettementinférieursàceuxde 2013 à 2015 et l’inflation devrait retrouver un taux à deux chiffresaupremiersemestre2017,estimel’agence.Quelquesheuresplustôt,Standard&Poor’savaitabaissé laperspectiveattachéeàsanote(BB)de« stable »à« négative »,évoquantlesdifficultésdugouvernementàcontrerlespressionsinflationnistesetàenrayerlachutedelalivre.

Les Echos Lundi 30 janvier 2017 FINANCE & MARCHES // 33

CAC 40

Valeurs mnémo / info / ouv clot % Veil % an bpaost vol. + haut % mois + haut an perisin / Devise / Date Détach. / Div nb titres + bas % 52 s. + bas an rDt

accor (ac) R a 38,5 38,71 + 0,79 + 9,26861385 38,95 + 7,68 39,03

fr0000120404 27/04/16 0,5 284.767.670 38,375 + 13,95 35,17 2,58air liQuiDe (ai) R a 103,55 102,25 - 1,16 - 3,22

742254 103,55 - 2,99 106,55fr0000120073 23/05/16 2,6 388.875.761 102,25 + 10,36 102 2,54airBus GrouP (air) R a 64,88 64,67 - 0,37 + 2,91

1136342 65,2 + 2,78 66,32nl0000235190 02/05/16 1,11 772.912.869 64,42 + 16,61 62,31 2,01arcelormittal (mtp) a 7,563 7,604 + 0,38 + 8,38 -0,6

16260362 7,682 + 7,6 7,895lu0323134006 08/05/15 0,17 3.065.710.869 7,509 +171,5 6,947aXa (cs) R a 23,43 23,255 - 0,62 - 3,04

4963031 23,44 - 3,77 25,05fr0000120628 06/05/16 1,1 2.425.149.130 23,13 + 3,22 22,475 4,73BnP PariBas (bnp) R a 61,54 61,45 - 0,31 + 1,49

2455773 61,57 + 1,27 63,35fr0000131104 02/06/16 2,31 1.247.002.653 60,61 + 39,15 58,93 3,76BouYGues (en) R a 34,715 34,69 - 0,06 + 1,89

564720 34,995 + 1,08 35,59fr0000120503 26/04/16 1,6 354.908.547 34,48 - 3,77 33,635 4,61caP-Gemini (cap) R a 75,62 75,58 - 0,04 - 5,7

592969 76,05 - 6,05 81,74fr0000125338 30/05/16 1,35 171.564.265 75,25 - 10,11 74,05 1,79carreFour (ca) R a 23,31 23,13 - 0,73 + 1,05

2190363 23,425 + 2,44 24,08fr0000120172 23/05/16 0,7 756.235.154 22,96 - 8,49 22,24 3,03creDit aGricole (aca) R a 12,52 12,475 - 0,56 + 5,9

4900875 12,52 + 5,01 12,695fr0000045072 27/05/16 0,6 2.846.104.526 12,365 + 35,8 11,75 4,81Danone (bn) R a 59,1 58,6 - 0,53 - 2,66

1579045 59,1 - 1,2 61,75fr0000120644 05/05/16 1,6 655.892.000 58,4 - 4,62 58,4 2,73enGie (enGi) R a 11,45 11,235 - 1,45 - 7,3

6123789 11,45 - 6,92 12,305fr0010208488 12/10/16 0,5 2.435.285.011 11,235 - 23,05 11,235 4,45essilor international (ei) R a 108,75 109,25 + 0,74 + 1,77

569182 109,25 + 3,21 121,15fr0000121667 17/05/16 1,11 218.428.474 107,85 - 4,04 101,45 1,02KerinG (Ker) R a 231,6 226,25 - 1,01 + 6,07

264130 232,9 + 6,15 232,9fr0000121485 16/01/17 1,5 126.279.322 224,65 + 47,01 208,55 0,66KlePierre (li) R a 35,035 35,005 - 0,27 - 6,27

499009 35,17 - 5,37 37,72fr0000121964 22/04/16 1,7 314.356.063 34,825 - 9,2 34,62l.V.m.H. (mc) R a 193 186,85 - 1,89 + 3

1446775 193 + 3,83 193,35fr0000121014 29/11/16 1,4 507.126.088 185,55 + 27,89 175,8 0,75laFarGeHolcim (lhn) a 50,62 50,56 - 0,26 + 1,29

494604 51,06 + 1,15 51,44ch0012214059 17/05/16 1,5 606.909.080 50,51 + 29,43 46,965 2,78leGranD (lr) R a 54,23 54,3 - 0,07 + 0,65

418641 54,43 + 0,33 54,8fr0010307819 31/05/16 1,15 267.327.374 53,9 + 9,93 52,77 2,12l'oréal (or) R a 171,85 171,3 - 1,21

442644 172,15 - 0,81 174fr0000120321 29/04/16 3,1 559.780.848 171,15 + 11,05 168,45 1,81micHelin (ml) R a 102 101,7 + 0,05 - 3,78

376886 102,15 - 4,28 107,9fr0000121261 17/05/16 2,85 180.066.121 101,15 + 19,3 99,93 2,8

noKia (noKia) a 4,408 4,324 - 1,19 - 5,33573943 4,439 - 7,55 4,709

fi0009000681 17/06/16 0,18 5.836.055.012 4,255 - 35,28 4,225 6,01oranGe (ora) R a 14,57 14,45 - 0,72 + 0,1

5531957 14,57 + 1,23 15,045fr0000133308 05/12/16 0,2 2.660.056.599 14,345 - 11,35 14,345 1,38PernoD-ricarD (ri) R a 110,7 110,45 - 0,27 + 7,29

485915 111,25 + 7,7 111,6fr0000120693 28/11/16 0,98 265.421.592 109,9 + 6,2 102,7 0,89PeuGeot (uG) R a 17,625 17,58 - 0,4 + 13,46

2730019 17,665 +11,27 18,015fr0000121501 02/06/11 1,1 859.924.895 17,375 + 24,37 15,39PuBlicis GrouPe (pub) R a 64,89 65,16 + 0,77 - 0,59

809486 65,36 - 0,84 67,49fr0000130577 03/06/16 1,6 225.759.169 64,7 + 20,94 64,06 2,46renault (rno) R a 86,54 85,45 - 1,53 + 1,11

606763 86,59 + 0,13 89,16fr0000131906 13/05/16 2,4 295.722.284 85,13 + 5,12 81,1 2,81saFran (saf) R a 63,83 63,63 - 1,32 - 7

1217523 64,15 - 6,43 69,87fr0000073272 19/12/16 0,69 417.029.585 63,07 + 9,71 63,07 1,08saint-GoBain (sGo) R a 46,97 46,86 - 0,3 + 5,89

1290170 47,035 + 7,22 48,115fr0000125007 06/06/16 1,24 555.280.358 46,44 + 25,56 43,98 2,65sanoFi (san) R a 74,55 74,49 - 0,17 - 3,13

2202760 74,92 - 2,27 78,92fr0000120578 10/05/16 2,93 1.292.022.324 73,7 - 3,46 73,39 3,93scHneiDer electric (su) R a 68,36 68,22 - 0,25 + 3,19

897697 68,5 + 4,28 68,95fr0000121972 05/05/16 2 592.498.759 67,88 + 39,4 65,4 2,93société Générale (Gle) R a 47,505 47,37 - 0,37 + 1,34

3041706 47,775 + 1,2 49,375fr0000130809 25/05/16 2 807.713.534 46,975 + 33,95 44,62 4,22soDeXo (sW) R a 104,45 104,25 - 0,14 - 4,53

200990 104,7 - 4,18 111,15fr0000121220 08/02/16 2,2 153.741.139 103,6 + 17,13 102 2,11solVaY (solb) a 110,5 110,15 - 0,5 - 1,08

152661 110,5 - 1,39 112,4be0003470755 16/01/17 0,92 105.876.416 109,3 + 44,8 106,3tecHniPFmc (fti) R a 33,1 33,255 + 0,44 + 0,02

1308562 33,4 - 1,53 33,99Gb00bDsfG982 466.419.488 33 - 1,53 30,94total (fp) R a 47,645 47,225 - 1,2 - 3,07

4441369 47,85 - 2,38 49,5fr0000120271 21/12/16 0,61 2.453.572.033 47,015 + 17,62 47,015 1,29uniBail-roDamco (ul) 213,05 212,3 - 0,14 - 6,37

243070 213,1 - 4,76 228fr0000124711 04/07/16 4,85 99.393.785 210,85 - 6,54 210,5Valeo (fr) a 57,97 57,66 - 0,64 + 5,59DiV 3 06/06/16 399615 58,26 + 4,82 58,35fr0013176526 239.143.131 57,45 + 39,44 54,05 5,2Veolia enV. (vie) R a 15,98 15,965 + 0,31 - 1,3

2312254 15,985 - 0,68 16,54fr0000124141 02/05/16 0,73 563.364.823 15,77 - 26,67 15,025 4,57Vinci (DG) R a 65,94 65,56 - 0,44 + 1,33

1130576 66,06 + 1,6 67,5fr0000125486 08/11/16 0,63 589.917.804 65,24 + 4,71 64,48 0,96ViVenDi (viv) R a 17,435 17,29 - 0,95 - 4,24

2274630 17,475 - 3,16 18,38fr0000127771 26/04/16 1 1.287.087.844 17,25 - 13,94 17,215 5,78

aB science (ab) g B 14,48 14,42 - 0,28 + 5,4150893 14,5 +11,18 17,81

fr0010557264 38.531.807 14,25 + 38,39 13,8aBc arBitraGe (abca) g B 6,75 6,75 - 1,17 - 6,12

57262 6,85 - 6,51 7,2fr0004040608 17/11/16 0,2 58.051.067 6,75 + 32,35 6,63 2,96aBiVaX (abvX) g B 5,5 5,54 + 0,73 - 12,06

29094 5,54 - 9,92 7fr0012333284 9.702.089 5,28 - 65,38 5,28acantHe DeV. (acan) g c 0,63 0,63 + 1,61 - 1,56

14175 0,63 - 3,08 0,66fr0000064602 23/11/16 0,3 147.125.260 0,62 + 36,96 0,61aéroPorts De Paris (aDp) G a 104,5 104,25 - 0,67 + 2,41

41116 105,1 + 2,91 106fr0010340141 07/12/16 0,7 98.960.602 103,85 + 2,21 100,35 0,67air France-Klm (af) G a 5,02 5,148 + 0,57 - 0,5

2681245 5,185 - 3,96 5,365fr0000031122 14/07/08 0,58 300.219.278 5,017 - 34,76 4,901aKKa tecHnoloGies (aKa) g B 38,08 38,25 + 2,3 + 10,45

10182 38,95 +11,52 39,3fr0004180537 30/06/16 0,5 20.277.690 37,82 + 63,72 34,65 1,31alPes (cie Des ) (cDa) g B 19,98 19,78 - 1,05 + 4,66

4125 19,99 + 8,03 20fr0000053324 15/03/16 0,4 24.317.726 19,71 + 39,69 18,38 2,02alstom (alo) LR a 26,625 26,845 + 0,75 + 2,56

1011081 27,085 + 3,73 27,085fr0010220475 04/07/13 0,84 219.579.004 26,62 + 8,88 25,3altamir (lta) g B 13,09 13,11 + 0,08 + 2,66

25640 13,2 + 3,88 13,36fr0000053837 25/05/16 0,56 36.512.301 12,83 + 31,36 12,33 4,27altarea (alta) g a 174,5 173,8 - 0,12 - 6,16

4043 174,5 - 6,05 190,5fr0000033219 19/04/16 11 15.030.287 173,4 + 0,07 171alten (ate) G a 68,73 68,7 + 0,69 + 2,97

22453 69,14 + 1,52 69,56fr0000071946 27/05/16 1 33.686.325 68,21 + 26,1 64,9 1,46altran tecHnoloGies (alt) G a 14,02 14,06 + 3 + 1,3

413290 14,125 + 1,52 14,525fr0000034639 09/05/16 0,19 175.800.265 13,93 + 19,66 13,475 1,35amunDi (amun) G a 52,1 51,53 - 0,85 + 3,63

38476 52,1 + 2,12 52,78fr0004125920 17/05/16 2,05 167.925.469 51,02 + 29,46 49,24 3,98anF immoBilier (anf) g B 20,4 20,42 + 0,1 + 0,84

2105 20,5 + 1,04 21,34fr0000063091 06/06/16 1,24 19.009.271 20,4 + 2 20,18aPril GrouP (apr) B 12,25 12,61 + 1,53 + 5,17

1221 12,61 + 6,96 12,8fr0004037125 05/05/16 0,26 40.904.135 12,25 + 0,32 11,73 2,06arcHos (JXr) g c 1,32 1,36 + 3,03 + 0,74

193444 1,37 + 1,49 1,43fr0000182479 35.636.574 1,32 + 4,62 1,26areVa (areva) a 4,61 4,65 + 1,09 + 8,11

28244 4,689 + 7,14 5,24fr0011027143 383.204.852 4,6 + 22,05 4,301arKema (aKe) L a 95,55 95,45 - 0,06 + 2,7

247804 95,62 + 2,25 95,62fr0010313833 09/06/16 1,9 75.470.173 94,34 + 65,51 88 1,99artPrice.com (prc) g c 13,26 13,2 - 2 + 14,78

23817 13,49 +17,13 14,5fr0000074783 6.651.515 12,65 + 21,77 11,57assYstem (asY) g B 29,55 29,52 - 0,1 + 11,52

1126 29,55 +13,19 30,4fr0000074148 31/05/16 0,8 22.218.216 29,43 + 38,46 25,8 2,71atos oriGin (ato) LR a 101,15 99,72 - 1,07 - 0,53

308015 101,15 - 1,07 104,5fr0000051732 02/06/16 1,1 104.759.633 99,72 + 37,51 98,42 1,1aurea (aure) c 6,5 6,6 + 0,3 + 14,38

3679 6,6 +18,07 6,6fr0000039232 27/06/16 0,1 11.691.987 6,5 + 33,87 5,76 1,52aVanQuest (avQ) g c 0,255 0,281 + 11,07 + 72,39

22583579 0,285 +72,39 0,286fr0004026714 375.318.555 0,253 +251,25 0,163aVenir telecom (avt) g c 0,05 0,05 - 16,67 + 25

15516 0,06 +25 0,06fr0000066052 21/10/11 0,05 110.501.888 0,05 - 44,44 0,04aXwaY soFtware (aXW) g B 28,55 28,58 + 0,53 - 6,6

22272 29 - 5,99 31,8fr0011040500 05/07/16 0,4 20.798.431 28,47 + 21,67 28,3 1,4Bénéteau (ben) a 12,98 11,97 - 9,76 - 12,95

265530 12,98 -10,67 14,25fr0000035164 03/02/16 0,06 82.789.840 11,92 + 1,66 11,92 0,5Bic (bb) G a 121,9 122,2 - 0,08 - 5,38

35599 122,4 - 5,23 130,5fr0000120966 30/05/16 5,9 47.552.202 121,7 - 17,32 121,1 4,83BiomérieuX (bim) G a 150 149,5 - 0,3 + 5,36

19021 150,25 + 5,43 153,25fr0010096479 07/06/16 1 39.453.740 149,35 + 29,21 141,85 0,67Boiron (boi) g a 87,51 85,7 - 2,06 + 1,82

8640 87,7 + 4,55 89,99fr0000061129 01/06/16 1,5 19.414.756 85,35 + 21,87 84,11 1,75Bolloré (bol) G a 3,8 3,79 - 0,26 + 13,13

1475454 3,8 +13,3 3,91fr0000039299 12/09/16 0,02 2.906.326.357 3,731 + 0,85 3,343 0,53BonDuelle (bon) g B 24,7 24,57 - 0,53 - 1,76

11962 24,8 + 1,11 25,45fr0000063935 04/01/17 0,43 32.000.000 24,39 + 5,91 24,18 1,75Bureau Veritas (bvi) L a 18,345 18,37 - 0,08 - 0,22

532951 18,425 - 0,05 19,075fr0006174348 19/05/16 0,51 441.850.400 18,18 + 4,32 17,54 2,78Burelle sa (bur) a 1024,05 1035 + 1,07 + 8,95

49 1035 +10,7 1035fr0000061137 07/06/16 9,5 1.853.315 1024,05 + 30,35 951,05 0,92casino (co) LR a 50,79 50,75 + 0,02 + 11,32

231149 51,03 +12,38 52,21fr0000125585 28/11/16 1,56 110.996.996 50,41 + 29,45 45,59 3,07catana GrouP (catG) g c 0,67 0,72 + 7,46 + 41,18

224504 0,73 +50 0,81fr0010193052 26.442.454 0,66 + 26,32 0,48cHarGeurs (cri) g c 18,28 18,14 + 0,61 + 13,66

53310 18,34 +13,66 18,39fr0000130692 19/09/16 0,2 22.966.144 18,08 +116,99 15,75 1,1

cHristian Dior (cDi) a 204,65 201,15 - 1,16 + 0,9579503 205,35 + 0,7 207,3

fr0000130403 09/12/16 2,2 181.727.048 199,75 + 30,28 194,6 1,09cic (cc) a 172,6 170,4 - 0,35 - 1,9action a 1246 172,6 - 1,5 175fr0005025004 31/05/16 8,5 38.027.493 170,4 - 1,02 169,7 4,99cie Du camBoDGe (cbDG) a /050117

7000fr0000079659 14/06/16 48 559.735 - 9,097000 0,69cnP assurances (cnp) GR a 17,8 17,645 - 0,79 + 0,26

239995 17,85 - 0,14 18,065fr0000120222 04/05/16 0,77 686.618.477 17,605 + 54,1 17,13 4,36colas (re) a 149,2 149,5 + 6,14

1071 150,45 + 7,17 153,5fr0000121634 07/12/16 5,45 32.654.499 149,2 + 14,56 140,5 3,65Dassault aV. (am) G a 1097,95 1097,85 - 0,27 + 3,41

4918 1106,7 + 2,51 1133,5fr0000121725 30/05/16 12,1 8.250.785 1091,55 - 1,14 1061,75 1,1Dassault sYstèmes (DsY) LR a 71,2 72,21 + 1,25 - 0,25

311467 72,21 + 0,29 73,96fr0000130650 02/06/16 0,47 257.244.714 71,12 + 2,44 70,8 0,65DBV tecHnoloGies (Dbv) G B 64,85 65,75 + 1,33 - 0,9

26496 66,05 - 1,7 69fr0010417345 24.103.749 64,26 + 31,98 63,26DericHeBourG (DbG) g B 4,291 4,363 + 0,93 + 3,86

135788 4,396 + 6,6 4,675fr0000053381 16/02/16 0,05 163.878.780 4,27 + 61,59 4,09 1,15DeVoteam (Dvt) g c 59,9 59,89 + 0,61 + 4,16

5550 59,9 + 6,95 60,38fr0000073793 30/06/16 0,5 8.196.149 59,45 + 70,38 53 0,84Dir. enerGie (Dir) 33,9 33,32 - 2 - 6,67

24978 33,98 - 3 36,175fr0004191674 13/06/16 0,2 41.220.566 33,19 + 85,01 33,19 0,6Dms (DGm) c 1,99 2 - 0,5 - 0,99

5676 2,02 - 2,91 2,2fr0012202497 15.581.200 1,99 - 98,26 1,97DnXcorP (DnX) g c 5,93 5,95 + 0,34 + 13,98

1292 5,95 +14,42 6,05fr0010436584 12/10/16 0,48 2.834.575 5,85 + 31,93 5,21 9,41eDenreD (eDen) G a 20,795 20,65 - 0,36 + 9,64

770111 20,8 + 9,67 20,995fr0010908533 12/05/16 0,84 233.679.845 20,505 + 20,44 18,675 2,03eDF (eDf) LR a 9,632 9,463 - 1,2 - 2,24

1149272 9,632 - 3,26 9,82fr0010242511 05/10/16 0,5 2.109.136.683 9,404 - 19,43 8,679 5,28eiFFaGe (fGr) LR a 67,58 67,64 - 0,02 + 2,1

159149 67,74 + 1,79 68,81fr0000130452 17/05/16 1,5 98.082.265 67,11 + 8,68 66,06 2,22elis (elis) G a 17,12 17,025 - 0,9 + 5,37

374000 17,3 + 5,06 17,75fr0012435121 06/06/16 0,35 114.006.167 16,85 + 12,72 15,551euler Hermes GP (ele) G a 83,21 84,15 + 0,74 + 0,78

19904 84,25 + 0,01 85fr0004254035 27/05/16 4,68 42.641.635 83,21 + 9,44 82,21 5,56eurazeo (rf) G a 57,8 57,56 - 0,4 + 3,56

65189 57,8 + 4,11 58,06fr0000121121 17/05/16 2,4 69.704.094 57,33 + 7,06 55,7 4,17euro DisneY (eDl) g B 1,24 1,24 + 2,48

80250 1,25 + 5,98 1,25fr0010540740 783.364.900 1,22 - 0,8 1,16euro ressources (eur) c 3,47 3,47 - 1,98 - 4,14

801 3,54 - 3,34 3,61fr0000054678 14/06/16 0,2 62.491.281 3,47 + 27,11 3,42 5,76euroFins cereP (alecr) /250117 - 0,99

- 0,02 103,25fr0012413771 252.237 96,09euroFins scientiFic (erf) G a 425 425,5 + 0,21 + 5,06

15253 428,95 + 5,75 428,95fr0000038259 29/06/16 1,23 16.861.765 424,2 + 39,74 404,4 0,34eurosic (ersc) a 36,79 36,71 + 0,58 + 1,41

739 37,34 + 2,28 38,38fr0000038200 26/04/16 2,2 49.405.329 36,7 - 8,91 36,29eurotunnel (GrouPe) (Get) LR a 8,879 8,838 - 0,54 - 2,17

1176362 8,936 - 1,93 9,381fr0010533075 24/05/16 0,22 550.000.000 8,76 - 14,03 8,76 2,49eutelsat com. (etl) LG a 16,48 16,47 + 0,06 - 10,46

854718 16,575 -12,95 18,83fr0010221234 16/11/16 1,1 232.774.635 16,265 - 43,09 16,265 6,68FaiVeleY transPort (leY) g B /260117 - 0,1

+ 0,04 100,08fr0000053142 05/10/16 1 14.756.996 + 8,98 99,88 1Faurecia (eo) G a 41,72 41,5 - 0,19 + 12,66

328323 41,72 +13,05 42,13fr0000121147 01/06/16 0,65 137.882.901 41,225 + 20,06 36,67 1,57FFP (ffp) g a 77,74 78,2 + 2,91 + 8,24

68178 80,5 + 7,68 80,5fr0000064784 11/05/16 1,6 25.072.589 77,63 + 37,19 71,82 2,05FiGeac aero (fGa) g B 22,98 22,25 - 2,41 + 3,01

29173 22,98 + 6,15 23fr0011665280 31.787.537 22,24 + 0,23 19,92Fin. oDet (oDet) a 814 815 - 0,39 + 13,19

119 819,7 +10,58 829,95fr0000062234 14/06/16 1 6.585.990 812 - 2,98 728 0,12Foncière Des murs (fmu) a 25,98 25,99 + 0,12 - 0,15

1591 26,2 + 0,12 27,24fr0000060303 21/04/16 1,55 74.103.963 25,97 + 1,96 25,96Foncière Des réGions (fDr) G a 77,9 77,16 - 0,58 - 6,97

136981 77,9 - 6,4 84,04fr0000064578 16/05/16 4,3 73.834.638 76,82 + 1,07 76,82Foncière DéV. loG. (fDl) B 7,6 7,6 + 1,47

1 7,6 + 2,7 7,6fr0000030181 18/05/16 0,65 67.873.454 7,6 - 1,43 7,41Foncière lYonnaise (flY) a 48,8 48,44 - 0,74 - 1,04

3121 48,8 - 1,04 48,9fr0000033409 17/11/16 1,05 46.528.974 48,44 + 11,61 47,21Fonciere Paris siic (fDpa) g B /190117 + 6,13nom. eX D oP 14/09/16 + 9,55 135,85fr0000034431 18/05/16 9 10.295.075 + 29,23 126,54FromaGeries Bel (fbel) a 510 510 + 4,27

97 510 + 4,51 518,8fr0000121857 18/05/16 9 6.872.335 510 + 18,6 489,1 1,77

Futuren (ftrn) c 0,83 0,82 - 1,21 + 6,49n/P reGr. 52885 0,83 +10,81 0,84fr0011284991 226.928.857 0,81 + 60,78 0,79Geci international (Gecp) c 0,43 0,44 - 6,38

197039 0,44 - 8,33 0,54fr0000079634 01/10/01 0,1 67.761.632 0,42 - 75,42 0,36Gecina (Gfc) G a 120,8 120,45 - 0,37 - 8,37

63623 121,7 - 6,99 132,85fr0010040865 04/07/16 2,5 63.416.811 119,6 + 5,66 119,3Gemalto (Gto) L 54,25 54,33 + 0,17 - 1,07

341155 54,48 - 1,97 56,46nl0000400653 24/05/16 0,4 90.423.814 53,98 - 2,76 51,96GensiGHt (siGht) c 7,61 7,85 + 3,29 + 1,29

901 7,89 + 6,08 8,49fr0013183985 19.264.981 7,61 7,4GFi inFormatiQue (Gfi) g B 8,44 8,41 - 0,36 + 3,06

644 8,48 + 3,57 8,5fr0004038099 01/07/16 0,15 66.570.771 8,41 - 0,47 8,01 1,78Gl eVents (Glo) g B 18,06 18,1 + 0,5 + 6,47

8563 18,29 + 8 18,64fr0000066672 30/05/16 0,6 23.402.711 18,06 + 12,42 16,95 3,32GrouPe crit (cen) g B 74,85 72,51 - 2,82 + 6,63

2136 74,85 + 7,74 76,8fr0000036675 28/06/16 0,4 11.250.000 72,5 + 43,93 66,72 0,55GrouPe Flo (flo) g c 0,75 0,74 + 2,78 + 10,45

2047 0,75 +13,85 0,85fr0004076891 08/07/14 0,06 40.271.427 0,74 - 61,05 0,65GrouPe PartoucHe (parp) 35,76 36,25 - 8,46reGr. 2085 36,5 - 8,46 40,8fr0012612646 9.681.560 35,76 + 37,57 35,76Haulotte GrouP (piG) B 15 14,9 - 1,19 + 5,97

33219 15,14 + 5 15,14fr0000066755 30/05/16 0,22 31.371.274 14,73 + 5,37 13,98 1,48HaVas (hav) G a 8,541 8,588 + 0,6 + 7,35

264354 8,588 + 7,78 8,85fr0000121881 17/05/16 0,15 419.655.270 8,51 + 20,79 7,922 1,75Hermès international (rms) LRa 412,5 407,55 - 0,97 + 4,5

38973 414 + 4,58 414fr0000052292 02/06/16 1,85 105.569.412 406,35 + 30,77 386,3 0,45HiGH co (hco) g c 6,24 6,22 - 0,32 - 3,27

12511 6,3 - 0,8 6,54fr0000054231 03/06/16 0,19 22.421.332 6,18 + 43,82 5,99 3,06HuBwoo (hbW) g c 0,12 0,12

11052 0,12 0,13fr0004052561 136.345.527 0,12 - 25 0,11icaDe (icaD) G a 66,56 65,89 - 0,86 - 2,8

105739 66,78 - 1,6 69,99fr0000035081 27/05/16 3,73 74.111.186 65,38 + 5,68 64,85iliaD (ilD) LR a 197 197,6 + 0,48 + 8,19

82860 197,6 + 7,95 199,6fr0004035913 21/06/16 0,41 58.730.538 195,75 - 14,59 181,65 0,21imerYs (nK) G a 76,67 76,01 - 1,09 + 5,47

66439 76,88 + 5,8 77,3fr0000120859 10/05/16 1,75 79.567.874 75,92 + 33,35 71,4 2,3inGenico GrouP (inG) LR a 80,15 80,1 + 0,14 + 5,58

276398 80,44 + 4,53 80,44fr0000125346 06/05/16 1,3 61.493.241 79,67 - 25,52 73,91 1,62innate PHarma (iph) g B 13,75 13,88 + 1,98 - 5

182394 13,92 - 2,66 15,83fr0010331421 53.921.304 13,54 + 12,85 13,35inter ParFums (itp) g B 26,75 26,47 - 1,08 - 3,39

8662 26,77 - 2,32 28,4fr0004024222 27/04/16 0,5 35.409.418 26,2 + 29,7 26,02 1,89iPsen (ipn) G a 72,92 73,24 + 0,62 + 6,61

51394 73,3 + 6,64 74,77fr0010259150 02/06/16 0,85 83.547.864 72,16 + 34,53 68,2 1,16JacQuet metal serVice (JcQ) g B 21,4 21,155 - 0,68 + 6,79

16043 21,485 + 5,33 22,5fr0000033904 05/07/16 0,4 24.028.438 20,955 + 69,92 19,45 1,89JcDecauX (Dec) G a 31,535 30,455 - 0,36 + 9,04

348732 31,6 + 8,55 31,6fr0000077919 24/05/16 0,56 212.303.763 30,19 - 11,12 27,8 1,84KauFman & BroaD (Kof) B 36,5 36,5 - 0,27 + 7,99

17988 36,9 + 5,13 37,77fr0004007813 20/04/16 2 20.837.039 36,5 + 30,36 33,85 5,48Korian (Kori) a 27,07 26,995 - 0,24 - 3,04

77772 27,1 - 1,84 28,5fr0010386334 29/06/16 0,6 80.178.042 26,66 - 13,99 25,03 2,22laGarDère (mmb) G a 23,98 23,81 - 0,17 - 9,79

396114 23,98 - 9,24 26,84fr0000130213 06/05/16 1,3 131.133.286 23,655 - 5,68 23,655 5,46latecoere (lat) g c 4,38 4,31 - 1,15 + 2,86

246301 4,45 + 4,87 4,49fr0000032278 29/06/07 0,75 94.043.676 4,31 + 21,41 3,95le Bélier (beli) g c 42,62 42,52 - 0,42 + 5,64

2592 42,62 + 6,3 43,9fr0000072399 07/06/16 0,8 6.582.120 42,21 + 32,96 39,5 1,88lectra (lss) B 18 18 + 0,28 - 0,11

4623 18 18,03fr0000065484 04/05/16 0,3 31.188.619 17,92 + 56,11 16,89 1,67lisi (fii) g a 33,35 32,95 - 1,3 + 7,5

13874 33,4 + 9,11 34fr0000050353 05/05/16 0,39 54.023.875 32,805 + 41,42 30,56 1,18m6-métroPole tV (mmt) G a 18,3 18,335 + 0,91 + 3,76

163801 18,47 + 3,5 18,47fr0000053225 18/05/16 0,85 126.414.248 18,28 + 26,4 17,36 4,64maisons Du monDe (mDm) B 26,5 26,16 - 0,85 + 4,45

31236 26,74 + 5,02 28,03fr0013153541 45.241.894 26 + 53,88 25,12maisons France conF. (mfc) g B 51,95 51,3 - 0,49 + 8,02

3971 52 + 9,45 52,2fr0004159473 07/06/16 0,64 6.937.593 50,61 + 31,2 45,8 1,25manitou (mtu) g B 20,7 20,6 - 1,29 + 10,16

15718 20,8 +10,22 21,5fr0000038606 10/06/16 0,36 39.551.949 20,37 + 26,07 18,41 1,75marie BrizarD w & s (mbWs) B 16,6 16,79 - 0,18 - 5,99

33440 16,94 - 3,95 18,1fr0000060873 27/09/07 0,5 28.318.182 16,57 - 14,77 16,57mauna Kea (mKea) c 3,02 2,95 - 1,67 - 2,32

190047 3,02 3,42fr0010609263 19.156.838 2,93 + 17,53 2,89mercialYs (merY) G a 18,23 18,22 - 0,08 - 5,33

122405 18,325 - 3,85 19,7fr0010241638 11/10/16 0,43 92.049.169 18,115 - 0,71 18,115mersen (mrn) g B 22,87 23 + 0,31 + 13,19

46248 23 +13,86 23,41fr0000039620 04/07/16 0,5 20.470.952 22,51 + 73,58 20,01 2,17metaBolic eXPlorer (meteX) g c 2,37 2,44 + 2,95 - 0,81

175930 2,44 + 3,39 2,59fr0004177046 23.261.500 2,37 + 12,44 2,18natiXis (Kn) LR a 5,638 5,64 - 0,18 + 5,22

2651277 5,66 + 4,83 5,79fr0000120685 27/05/16 0,35 3.137.074.580 5,59 + 30,92 5,324 6,21natureX (nrX) g B 86,98 86,28 - 0,82 + 1,51

835 86,98 + 3,59 86,99fr0000054694 03/07/14 0,1 9.247.228 85,84 + 21,52 82,6netGem (ntG) g c 1,93 1,92 - 0,52 + 4,35

6867 1,93 + 4,92 2fr0004154060 14/06/16 0,15 41.212.222 1,91 - 11,11 1,84 7,81neXans (neX) G a 55,1 54,82 - 0,15 + 11,4

66865 55,5 +10,81 55,9fr0000044448 17/05/13 0,5 43.265.791 54,14 + 52,87 47,8neXitY (nXi) G a 46,07 45,995 - 0,05 + 3,45

58084 46,16 + 3,57 46,16fr0010112524 03/06/16 2,2 54.783.017 45,84 + 10,14 44,32nicoX (coX) B 8,643 8,51 + 0,28 - 0,25

62530 8,643 + 6,95 9,88fr0013018124 22.869.669 8,5 + 14,44 8,083nrJ GrouP (nrG) g B 10,03 10,16 + 0,59 + 6,39

6929 10,16 + 7,51 10,16fr0000121691 15/05/12 0,3 78.417.846 10,03 + 6,5 9,36oeneo (sbt) g B 8,2 8,23 + 0,37 + 3,91

20592 8,23 + 5,51 8,34fr0000052680 02/08/16 0,13 62.738.766 8,15 + 13,2 7,8 1,58onXeo (onXeo) g B 2,69 2,75 + 3,38 + 10

111469 2,76 +14,58 2,96fr0010095596 47.043.404 2,67 - 20,29 2,52orPéa (orp) G a 76,99 77,17 + 0,13 + 0,53

62739 77,17 + 1,62 78,42fr0000184798 07/07/16 0,9 60.273.691 76,42 + 7,4 73,5 1,17Parrot (parro) g B 8,55 8,41 + 0,36 - 18,98

49295 8,56 -17,31 11,6fr0004038263 30.100.939 8,26 - 62,13 7,72PHarmaGest int. (pha) 35,5 35,75 + 2,44 + 2,29

3175 35,75 + 2,88 36,48fr0012882389 30/06/16 0,6 15.174.125 35,06 + 73,54 34 1,68Pierre & Vacances (vac) g B 43,15 43,49 + 2,16 + 14,66

3909 43,5 +14,75 43,65fr0000073041 19/03/12 0,7 9.801.723 42,71 + 50,69 38,16PiXium Vision (piX) g c 6,85 6,8 - 0,44 + 8,45

3757 6,85 +10,39 7,5fr0011950641 12.769.795 6,68 + 29,52 6,29Plastic omnium (pom) G a 32,55 32,135 - 1,7 + 5,95

133136 32,785 + 5,74 32,8fr0000124570 10/05/16 0,41 152.476.720 32,025 + 5,48 29,87 1,28recYleX sa (rX) c 4 4,04 + 4,12 - 6,05

49523 4,08 + 8,31 4,42fr0000120388 04/07/90 0,61 24.110.982 3,88 + 71,19 3,69rémY cointreau (rco) G a 86,2 85,42 - 0,44 + 5,43

73712 86,2 + 5,53 90fr0000130395 02/08/16 1,6 49.692.184 85,18 + 32,41 78,65 1,87reXel (rXl) G a 16,65 16,585 - 0,33 + 6,08

588253 16,695 + 5,4 16,895fr0010451203 01/07/16 0,4 302.805.581 16,415 + 55,65 15,595 2,41roBertet sa (cbe) B /170117 + 3,65c.i.P. + 3,65 259,13fr0000045601 29/06/16 4 143.616 + 52,43 250,1 1,54

roBertet sa (cbr) B /121016c.D.V. nom.fr0000045619 + 10

ruBis (rui) G a 75,25 75,6 + 1 - 3,4949592 75,65 - 3,93 80,71

fr0000121253 10/06/16 2,42 45.454.888 75,18 + 10,9 74,83 3,2

sartorius steD. Bio. (Dim) a 58,91 60 + 1,66 + 0,05DiV 6 10/05/16 45648 60,14 + 0,45 62fr0013154002 92.180.190 58,91 + 9,57 58,71

saVencia (bh) B 74 74,5 + 0,68 + 11,36815 75,27 +11,51 77,5

fr0000120107 16/05/16 1 14.032.930 74 + 28,45 66,99 1,34

scor (scr) LR a 32,185 32,33 - 0,69 - 1,52260296 32,445 - 1,63 34,105

fr0010411983 28/04/16 1,5 191.980.457 31,85 + 1,96 31,2 4,64

seB (sK) G a 118,45 118,1 - 0,17 - 8,2742442 119 - 8,45 130,35

fr0000121709 24/05/16 1,54 50.169.049 117,7 + 32,68 115,7 1,3

seQuana (seQ) c 1,89 1,87 - 0,53 + 10,65112931 1,9 +11,98 2,22

fr0011352590 65.183.351 1,86 - 42,64 1,69

sHowroomPriVé (srp) g B 22,94 23 + 0,44 + 7,8813521 23,1 +13,86 23,12

fr0013006558 32.804.103 22,89 + 10,15 20,2

siPH (siph) g B 63,97 64,73 + 1,32 + 23,139950 64,74 +21,95 66

fr0000036857 20/06/14 0,98 5.060.790 63,63 +148,96 53

soitec (soi) g B 1,86 1,88 + 1,08 + 27,89eX-Ds 13/05/16 11557105 1,91 +27,89 1,91fr0004025062 606.230.200 1,76 +325,91 1,27

solocal GPe (local) g B 2,41 2,413 + 0,5 - 21,76reGr. 107529 2,447 -22,41 3,144fr0012938884 38.876.564 2,4 - 60,83 2,32

soPra steria GP (sop) a 108,3 108,3 - 0,05 + 0,4210306 108,5 + 0,05 111,2

fr0000050809 05/07/16 1,7 20.485.911 107,6 + 5,81 105 1,57

sPie (spie) G a 21,565 21,44 - 0,28 + 7,12113662 21,6 + 8,53 22

fr0012757854 27/05/16 0,5 150.000.000 21,27 + 33,13 20,03 2,33

st DuPont (Dpt) g c 0,18 0,18384709 0,18 - 5,26 0,21

fr0000054199 16/09/14 0 524.279.556 0,17 + 28,57 0,17

stentYs (stnt) g c 2,58 2,56 - 0,78 + 0,7929942 2,6 + 2,81 2,9

fr0010949404 17.873.515 2,56 - 35,08 2,53

suez enVironnement (sev) LR a 14,22 14,1 - 0,42 + 0,61985225 14,315 + 1,04 14,39

fr0010613471 10/05/16 0,65 565.577.574 14,025 - 16,57 13,51 4,61

suPersonic im. (ssi) g c 2,12 2,11 + 0,96 - 2,7625821 2,16 + 2,43 2,38

fr0010526814 16.217.181 2,09 + 25,6 2,07

sworD GrouP (sWp) g B 31,8 31,8 + 0,63 + 9,523679 32,25 +11,97 32,25

fr0004180578 04/05/16 1,02 9.544.965 31,5 + 28,85 27,4 3,77

sYnerGie (sDG) g B 37,98 37,99 - 0,34 + 8,544045 38,1 +11,08 38,75

fr0000032658 28/06/16 0,6 24.362.000 37,56 + 59,96 35,08 1,58

tarKett (tKtt) g 36,065 36,5 + 1,05 + 7,0755260 36,66 + 6,85 37,22

fr0004188670 05/07/16 0,52 63.722.696 35,86 + 53,14 34,07 1,43

tecHnicolor (tch) G a 4,07 4,05 - 0,37 - 21,21846081 4,07 -21,24 5,284

fr0010918292 24/05/16 0,06 412.710.327 4,04 - 39,55 3,69 1,48

telePerFormance (rcf) G a 100,25 101 + 0,9 + 5,9872684 101,1 + 5,66 101,1

fr0000051807 16/05/16 1,2 57.780.000 99,82 + 32,35 95,3 1,19

tessi (tes) g B 147 145,9 + 0,61 - 9,38836 147 - 9,85 161

fr0004529147 30/06/16 2 2.797.678 145,9 + 5,79 140,56 1,37

tF1 (tfi) G a 10,115 10,165 - 0,05 + 7,5599554 10,195 + 7,1 10,2

fr0000054900 22/04/16 0,8 209.417.542 10,1 - 0,39 9,349 7,87

tHales (ho) LR a 86,92 87,42 + 0,56 - 5,11206061 87,5 - 5,24 92,8

fr0000121329 07/12/16 0,4 211.704.684 86,63 + 26,09 86,63 0,46

tHermaDor GrouPe (thep) g B 83,14 83 - 0,18 - 0,62128 84 - 1,21 84,6

fr0000061111 07/04/16 3,2 4.499.267 83 - 4,59 82,1 3,86

touaX (toup) g c 11,65 11,75 + 1,03 + 6,826864 11,75 + 8,39 12,7

fr0000033003 30/12/14 0,5 7.011.547 11,63 + 32,32 11,15

tour eiFFel (eiff) B 52,01 52,01 + 0,02 - 0,93330 52,01 - 0,71 52,88

fr0000036816 28/06/16 3 12.110.509 52 + 5,73 51,5

transGène (tnG) B 2,8 2,78 + 3,73 + 3,73296237 2,85 + 3,35 2,93

fr0005175080 56.431.991 2,76 - 9,16 2,6

triGano (tri) g B 84,99 83,93 - 0,14 + 12,928770 84,99 +14,82 85,99

fr0005691656 12/01/17 1 19.336.269 83,35 + 44,96 73,75 1,19

uBisoFt entertainment (ubi) G a 30,32 29,99 - 1,19 - 11,27408304 30,45 -10,25 34,15

fr0000054470 113.525.599 29,615 + 16,85 29,615

Vallourec (vK) G a 7,363 7,36 - 0,01 + 12,375890313 7,375 +15,4 7,47

fr0000120354 04/06/15 0,81 451.238.005 7,219 +161,65 6,462

ValneVa (vla) g B 2,88 2,86 - 0,69 - 7,44145385 2,92 3,23

fr0004056851 77.582.714 2,86 - 16,86 2,86

Vicat (vct) G a 57 56,81 - 0,47 - 1,4716811 57 - 0,68 58,82

fr0000031775 10/05/16 1,5 44.900.000 56,53 + 16,18 54,55 2,64

Vilmorin & cie (rin) G a 65 64,8 - 0,31 + 8,3112806 65,07 + 7,18 65,5

fr0000052516 13/12/16 1,1 20.833.902 64,59 + 1,09 59,75 1,7

VirBac (virp) g a 173,1 174 + 4,075464 174,75 + 7,51 177,3

fr0000031577 26/06/15 1,9 8.458.000 171,35 + 5,94 161,75

VranKen-PommerY m. (vrap) B 22,44 22,11 - 1,51 - 1,691923 22,44 - 1,25 22,93

fr0000062796 13/07/16 0,8 8.937.085 22,11 - 9,76 22,11 3,62

wenDel (mf) G a 113,15 112 - 0,89 - 2,155827 113,15 - 2,44 116,7

fr0000121204 06/06/16 2,15 47.081.029 112 + 21,65 111,8 1,92

XPo loGistics (Xpo) g a /260117 - 4,93+ 1,38 202,95

fr0000052870 29/05/15 1,8 9.836.241 - 5,39 194,3

zoDiac aerosPace (Zc) LR a 28,27 28,3 - 0,18 + 29,73760787 28,4 +28,99 28,85

fr0000125684 25/01/17 0,16 290.082.433 28,205 + 49,14 21,665 1,13

Autres Valeurs de la Zone euroGemalto (Gto) L 54,25 54,33 + 0,17 - 1,07

341155 54,48 - 1,97 56,46nl0000400653 24/05/16 0,4 90.423.814 53,98 - 2,76 51,96

ses (sesG) LR 18,9 18,615 - 1,48 - 11,041004314 18,9 -12,44 21,55

lu0088087324 25/04/16 1,11 351.105.589 18,44 - 22,39 17,9 6,98

stmicroelectronics (stm) LR a 12,3 12,5 + 3,69 + 16,014523437 12,625 +15,31 12,625

nl0000226223 usD 19/12/16 0,05 911.030.420 11,93 + 99,17 10,01

VAleurs Zone InternatIonaleGeneral electric (Gne) 28,26 28,01 - 2,17 - 6,48

1610 28,5 - 7,56 30,72us3696041033 usD 22/12/16 0,17 8.846.390.000 28,01 + 7,73 27,66

HsBc (hsb) 8,06 8,04 + 0,25 + 5,6532161 8,07 + 5,79 8,07

Gb0005405286 usD 20/10/16 0,1 19.865.723.608 7,98 + 27,62 7,55

laFarGeHolcim ltD (lhn) a 50,62 50,56 - 0,26 + 1,29494604 51,06 + 1,15 51,44

ch0012214059 chf 17/05/16 1,5 606.909.080 50,51 + 29,43 46,965

rusal Plc (rusal) 10,84 10,84 - 6,39 + 33,66reG. s 26 10,84 +33,66 11,58us9098832093 usD 27/10/15 0,02 1.636.363.646 10,84 +108,46 8

scHlumBerGer (slb) a 79,93 79,31 - 0,29 - 0,682818 79,99 - 2,98 82,72

an8068571086 usD 05/12/16 0,5 1.434.212.164 78,94 + 30,66 77,89

stallerGenes Greer (staGr) a 34 33,76 + 0,69 + 9,261783 34,49 + 8,9 36,64

Gb00bZ21rf93 19.765.553 33,76 + 28,37 30,8

srD suite Valeurs françaIses srD suite Valeurs françaIses

aLa cote a changé.Vous pouvez retrouverles Bourses internationalessur http://investir.lesechos.fr

A : indicateur acompte, solde ou total du dividende. BPA : bénfice par action. PER : price earning ratio. les plus hauts et plus bas ajustés sont sur l’année civile. les valeurs classées par ordre alphabétique sont regroupées en trois classes de capitalisation signalées par les lettres a pour les capitalisations supérieures à 1 milliard d’euros, B pour les capitalisations comprises entre 1 milliard d’euros et 150 millions d’euros et c pour les capitalisations inférieures à 150 millions d’euros. L : valeurs de l’indice cacnext20. R : valeurs de l’indice caclarge60. G : valeurs de l’indice cacmid60. g : valeurs de l’indice cacsmall. les bénéfices par action : source facset Jcf estimates. mise en ligne intégrale des informations réglementées sur www.lesechos-comfi.fr

Valeurs mnémo / info / ouv clot % Veil % an bpaost vol. + haut % mois + haut an perisin / Devise / Date Détach. / Div nb titres + bas % 52 s. + bas an rDt

Valeurs mnémo / info / ouv clot % Veil % an bpaost vol. + haut % mois + haut an perisin / Devise / Date Détach. / Div nb titres + bas % 52 s. + bas an rDt

Valeurs mnémo / info / ouv clot % Veil % an bpaost vol. + haut % mois + haut an perisin / Devise / Date Détach. / Div nb titres + bas % 52 s. + bas an rDt

euronext séAncE du 27 - 01 - 2017CaC 40 : 4839,98 (-0,56 %) neXt 20 : 10240,75 (0,08 %)

CaC larGe 60 : 5345,71 (-0,50 %)CaC all-tradaBle : 3769,06 (-0,45 %)

Date De ProroGation : 23 FéVrier

srD Valeurs françaIses

Valeurs mnémo / info / ouv clot % Veil % an bpaost vol. + haut % mois + haut an perisin / Date Détach. coupon / Div nb titres + bas % 52 s. + bas an rDt

Valeurs mnémo / info / ouv clot % Veil % an bpaost vol. + haut % mois + haut an perisin / Date Détach. coupon / Div nb titres + bas % 52 s. + bas an rDt

34 // FINANCE & MARCHES Lundi 30 janvier 2017 Les Echos

changes : cours au comptantvar. var.

cours veille année1 euro en devise bce en % en %

cours de changes croiséseur usd gbp chf sek dkk jpy (100) cad

27-01-2017

cours a TerMe de l’euro contre les principales devisesusd gbp chf sek dkk jpy (100) cad27-01-2017

Taux de référence bons du trésorbtf taux btan taux prix coupon

source euroMTs

Marché obligataire

euromts indice var % 31/12 var %

indices de référence des emprunts à taux variablesmoy. tmm euribor tme tmor.mens. 1 mois 3 mois pub. priv.

source cdc ixis

moy. eonia euribor tec the thor.hebdo 1 mois 3 mois 10 pub. priv.

Taux marchés monétaires et eurodevisesmarchés monétaires

jour 1 mois 3 mois 6 mois 1 an

pays taux de référence taux en %

principaux taux directeurs

27-01-201727-01-2017

ecarts de taux avec l’allemagne6 mois 2 ans 5 ans 7 ans 10 ans27-01-2017

allemagne 100,35 -0,66 -0,42 -0,08 0,40portugal -0,35 0,70 2,29 3,46 3,73france -0,15 0,18 0,47 0,56 0,61espagne -0,18 0,50 0,88 0,99 1,20italie -0,22 0,63 0,89 1,59 1,83

parisOR (euros cPror/*cours hebdo)

27/01 26/01COURS PriMe Prec.

lingot 35970 0 3600010 florins 217 -0,28 2175 dollars* 310 14,6 31010 dollars 608 12,39 61020 dollars 1210 11,8 12005 roubles* 0 -100 050 pesos 1355 0,45 1328latine 209 0,08 211napoleon 215 2,95 2171/2 napoleon* 119 13,96 117souverain eli i* 273,1 3,72 273,1souverain 271,9 3,27 271,91/2 souverain* 139 5,58 139suisse 210 0,55 214,9tunisienne* 209 0,08 209mark* 270 4,84 265krugerrand 1170 4,58 1180lingotin 500grs 18500 2,86 18620lingotin 250grs 9260 2,97 9320lingotin 100grs 3650 1,47 3720

argent c3e (euro Par kilo) (csFaNMP)602,43 606,22

palladium (euro Par kilo) (csFaNMP)Fix1 21 434 22 093Fix2 21 664 21 554

platine (euro Par kilo) (csFaNMP)Fix1 29 160 29 408Fix2 28 955 29 220

Londres(eN dollars) 27/01 26/01

antimoine 99,65% (par tonne)7450 7450

bismuth 99,99% (par lb)4,45 4,45

cadmium 99,95% (par lb)0,71 0,71

cobalt (cathodes) 99,80% (par lb)14,23 14,23

eponge de titane 99,60% (par kg)7,9 7,9

ferro manganese (hc) (par tonne)775 775

ferro molybdene (par kg)17 17

germanium (par kg)675 675

selenium 99,50% (par lb)8,5 8,5

silicium (par tonne)1750 1750

MéTaux précieux MéTaux non Ferreux MéTaux sTraTégiQues produiTs péTroLiers sucre

London BuLLion MarKeT27/01 26/01

argent (eN ceNTs Par oz)Fixage 1 710 1 681

or (eN dollars Par oz)Fix 1 185 1 190

palladium (eN dollars Par oNce Troy)737 783

platine (eN dollars Par oNce Troy)981 990

neW YorKargent (eN ceNTs Par oNce)

seTTleMeNT seTTleMeNT27/01 26/01

JaNv. 17 17,1 16,94Mars 17 17,14 16,79Mai 17 17,2 16,85Juil. 17 17,26 16,9déc. 17 17,4 17,08

or (eN dollars Par oNce)seTTleMeNT seTTleMeNT

27/01 26/01Fév. 17 1188,4 1188,1avr. 17 1191,1 1190,8JuiN 17 1194,3 1194,1aouT 17 1188,4 1188,1ocT. 17 1200,6 1200,4

platine (eN dollars Par oNce)seTTleMeNT seTTleMeNT

27/01 26/01JaNv. 17 979,4 977,1Fév. 17 979,3 976avr. 17 983,3 980,6Juil. 17 986,6 982,1ocT. 17 990,3 988,5

London MeTaL exchange27/01 26/01

alliage d`alumin. (en $ par tonne)

cash 1600-1610 1595-1605

3 Mois 1615-1625 1610-1620

vol. 13280 13280

aluminium (en $ par tonne)

cash 1837-1837,5 1848,5-1849

3 Mois 1838-1840 1844-1844,5

vol. 2282375 2290075

cuivre (en $ par tonne)

cash 5888-5890 5866,5-5867

3 Mois 5909-5912 5892-5893

sTocks 268975 271025

etain (en $ par tonne)

cash 20175-20180 20445-20450

3 Mois 20210-20215 20450-20475

vol. 5155 5055

nickel (en $ par tonne)

cash 9560-9565 9630-9635

3 Mois 9625-9630 9675-9680

vol. 382002 380154

plomb (en $ par tonne)

cash 2389-2390 2378-2379

3 Mois 2387-2388 2358-2360

vol. 194375 194500

Zinc (en $ par tonne)

cash 2814-2814,5 2773,5-2774

3 Mois 2824-2825 2787-2788

vol. 403650 406350

london daily price: 20,25 cts/lblondres (eN dollars Par ToNNe)

clôTure clôTure vol27/01 26/01

Mars 17 537,7 537,3 3614Mai 17 542 541,4 3751aouT 17 538,2 538 1683déc. 17 513,7 512,9 34déc. 17 513,7 512,9 34

new york (eN ceNTs Par lb)clôTure clôTure vol27/01 26/01

Mars 17 20,33 20,35 34700Mai 17 20,36 20,35 26581Juil. 17 20,1 20,06 12674ocT. 17 19,96 19,87 9155Mai 18 19,31 19,24 1876

blé de meunerie n°2 à paris (eN euros Par ToNNe)

seTTleMeNT seTTleMeNT vol27/01 26/01

Mars 17 169,5 170,25 10057Mai 17 170,25 171 5445sePT. 17 170,75 171,5 3348

blé à chicago (eN ceNTs Par boisseau)seTTleMeNT seTTleMeNT vol27/01 26/01

Mars 17 420,5 427 158Mai 17 434,5 440,5 16Juil. 17 449,25 455 10

mais à paris (eN euros Par ToNNe)seTTleMeNT seTTleMeNT vol27/01 26/01

Mars 17 171,25 171,25 655JuiN 17 172,25 172,25 239aouT 17 175 175,75 52

mais à chicago (eN ceNTs Parboisseau)

seTTleMeNT seTTleMeNT vol27/01 26/01

Mars 17 362,5 363,75 114628Juil. 17 376,5 378 19127sePT. 17 383 384,25 7144

riZ à chicago (eN ceNTs Par lb)seTTleMeNT seTTleMeNT vol27/01 26/01

JaNv. 17 9,65 9,47Mars 17 9,81 9,76 411Mai 17 10,07 10,02 72

avoine à chicago (eN ceNTs Par boisseau)

seTTleMeNT seTTleMeNT vol27/01 26/01

Mars 17 253,25 254,5 461Mai 17 245,75 248 172Juil. 17 241,75 243 9

blé fourrager à londres (eN £ Par ToNNe)

seTTleMeNT seTTleMeNT vol27/01 26/01

JaNv. 17 146,65 145,45Mars 17 148,35 150Mai 17 149,05 149 61

new york (coNT. No2 - eN ceNTs Par lb)

seTTleMeNT seTTleMeNT vol

27/01 26/01

Jou r 112,45 115,7 112.45

uranium nymex (en $ par lb)seTTleMeNT seTTleMeNT vol

27/01 26/01Mai 17 23,3 23,3sePT. 17 23,55 23,55sePT. 17 23,55 23,55

nymex ( eN $ Par MbTu)clôTure clôTure vol

27/01 26/01Fév. 17 3,35 3,35Mars 17 3,38 3,37avr. 17 3,4 3,38

powernext gas spotclôTure clôTure vol

27/01 26/01Nord da 21,09 21,67

powernext gas futuresseTTleMeNT seTTleMeNT vol

27/01 26/01Fev 2017 20,62 20,82Mars 2017 20,42 20,45avril 2017 19,27 19,26

Prix indicatif de l'organisation internationale du café (cents us/livre) : Prix composé : 141.49Moyenne quinze derniers jours : 205.461

londres-robusta (en $ par tonne)clôTure clôTure vol27/01 26/01

JaNv. 17 2253 2226 78Mars 17 2238 2206 5332Mai 17 2250 2222 4104Juil. 17 2256 2229 1122sePT. 17 2260 2229 741

new york-arabica (en cents par lb)seTTleMeNT seTTleMeNT vol27/01 26/01

Mars 17 152,4 151,35 11557Mai 17 154,9 153,8 4649Juil. 17 157,2 156,15 1582déc. 17 162,55 161,55 477

Prix indicatif de l'organisation internationale du cacao (dollars/tonne) : le 25/01/Prix indicatif : 2169,73

londres (eN £ Par ToNNe)clôTure clôTure vol27/01 26/01

Mai 17 1712 1736 9961Juil. 17 1737 1759 5196sePT. 17 1751 1771 5488déc. 17 1769 1790 3770Mars 18 1780 1800 1518

new york (eN $ Par ToNNe)seTTleMeNT seTTleMeNT vol27/01 26/01

Mars 17 2095 2129 21972Mai 17 2100 2139 17425Juil. 17 2115 2149 4656déc. 17 2157 2187 2821Mars 18 2177 2213 302

rotterdam

(barges - Fob) (eN $ Par ToNNe)

gas oil 0.1% sul. 469,5 466,5

fuel

Fuel oil (hs 180) 332,5 328,5Fuel oil (hs 380) 301,5 301

singapour

gasoliNe 97 71,1 70,2gas oil 65,31 64,89Fuel oil (180) 356 357Fuel oil (380) 329 331

neW YorKcuivre (en cents par lb)

seTTleMeNT seTTleMeNT vol27/01 26/01

JaNv. 17 2,68 2,66 190Fév. 17 2,68 2,66 190Mars 17 2,69 2,66 38411Mai 17 2,7 2,67 6728

nymex emissions (eN euros Par ToNNe)clôTure clôTure vol27/01 26/01

sPoT 4,96 4,96

ice (eN gbP Par MWh)

clôTure clôTure vol27/01 26/01

base 59,74 59,74 266459PoiNTe 62,84 62,84 140975

ice futures (eN gbP Par MWh)

clôTure clôTure vol27/01 26/01

base Feb 17 50,72 51,46base Mar 17 49,81 50,6 10PoiNTe Feb 17 57,64 58,48PoiNTe Mar 17 54,89 55,55

veau vivaNT - bresil - brl : 140.4 le 26/01//17

beTail vivaNT - cMe - usd : 1.18325 le 26/01//17

beTail d'eNgrais - cMe - usd : 1.2745 le 26/01//17

Porc Maigre - cMe - usd : 0.669 le 26/01//17

Porc FraNce - eur : 1.323

27/01 26/01

rJ crb 194,74 195,57

reuTers coM. 2672,19 2669,99

Moodys coM. 5698,4 5720,85

or iNdusTriel 35916 36267

lMex 2802 2844,3

KuaLa LuMpur

etain (en dollars par tonne)

seTTleMeNT seTTleMeNT vol

27/01 26/01

Jou r 20050 20400

cuivre (girm):

caThodes : 5670 a coMPTer du 27/01/

autres demi produits cuivreux :

base cuivre 650,32 dePuis le 27/01

base laMiNé laiToN 1 TiTre 558,39 dePuis le 27/01

base laMiNé laiToN 70/30 566,75 dePuis le 27/01

base laMiNé laiToN 85/15 608,53 dePuis le 27/01

base laMiNé broNze 94/6 750,8 dePuis le 27/01

base laMiNé broNze 94/4 717,3 dePuis le 27/01

iNdice coTlook a : 83,2, le 27/01//17

new york (cont. n°2 - cents par lb)seTTleMeNT seTTleMeNT vol27/01 26/01

Mars 17 74,85 74,24 12808Juil. 17 75,9 75,3 3132Oct. 17 72,31 71,28 1

caFé

éLecTriciTé

éMission co2

uraniuM

cacao

céréaLes

indices

BeTaiLs

jus d’orange

gaz naTureL

coTon

chicago (eN $ Par 1000 bdFT)seTTleMeNT seTTleMeNT vol27/01 26/01

Mars 17 328,4 331,9Mai 17 336,4 340Juil. 17 345,9 346

Bois

produiTs péTroLiers

londres-brent (eN $ Par baril)clôTure clôTure vol27/01 26/01

Jour 55,52 56,18Mars 17 55,52 56,18 134459avr. 17 55,7 56,45 253255

londres-gaZole (eN $ Par ToNNe)clôTure clôTure vol27/01 26/01

Mars 17 488,5 496,25 71874Mai 17 493,5 501 11782Juil. 17 500 506,5 4594aouT 17 502,5 509,5 2517sePT. 17 504,75 510,75 3758

new york nymex wti (eN $ Par baril)clôTure clôTure vol27/01 26/01

JuiN 17 54,67 55,35 16sePT. 17 55,28 56 4JaNv. 18 55,53 56,25 2Fév. 18 55,56 56,25 4Mars 18 55,6 56,28 4

25.2.17 0,00 102,18 1,61 25.7.17 0,00 101,63 0,51

dollar us 1,0681 0,00 0,02livre sTerliNg 0,8528 0,54 0,06FraNc suisse 1,0681 -0,02 -0,40couroNNe daNoise 7,4371 0,00 0,03couroNNe Norv. 8,9174 0,10 -1,88kuNa croaTe 7,4793 -0,04 -1,12couroNNe suedoise 9,4641 0,23 -1,15dollar caNadieN 1,4023 0,31 -0,88yeN JaPoNais 123,127 0,67 -0,05dollar ausTralieN 1,4156 -0,17 -3,09rouble russe 64,0288 -0,61 -0,62rouPie iNdieNNe 72,782 -0,01 1,57dollar Neo-zelaNdais 1,4734 -0,10 -3,01couroNNe TcheQue 27,0219 0,00 0,01ForiNT hoNgrois 311,34 0,13 0,55zloTy PoloNais 4,3308 -0,34 -1,68lev bulgare 1,955 -0,04 -0,08dollar hoNg-koNg 8,2922 0,09 1,60WoN sud coreeN 1259,8 0,66 -0,78Peso MexicaiN 22,4395 -1,02 2,85real 3,3721 -0,64 -1,73dollar siNgaPour 1,5275 0,32 0,31raNd sud-aFricaiN 14,4333 1,16 -0,16livre TurQue 4,1358 0,35 11,60reNMibi yuaN 7,3537 0,09 0,68ruPiah 14286,2502 -0,10 0,36Peso PhiliPPiN 53,234 0,09 1,81riNggiT Malais 4,7362 0,16 0,12baTh ThalaNdais 37,7483 0,05 0,20

eur 1 0,9357 1,1727 0,9363 0,1057 0,1345 0,8122 0,7131usd 1,0687 1 1,2535 1,0007 0,1129 0,1437 0,868 0,7621gbp 0,8528 0,7978 1 0,7984 0,0901 0,1147 0,6925 0,608chf 1,0681 0,9993 1,2525 1 0,1128 0,1436 0,8672 0,7615sek 9,4641 8,8546 11,0995 8,8616 1 1,2726 0,0769 6,7483dkk 7,4371 6,9587 8,722 6,963 0,7858 1 6,0397 5,3028jpy 1,2313 1,1521 144,412 115,31 13,0107 0,1656 1 0,878cad 1,4023 1,3122 1,6448 1,3132 0,1482 18,8579 1,139 1

bce taux pret marginal 0.25 %taux repO (refi) 0.00 %taux depOt -0.40 %

royaume uni taux jour le jour 0.18 %taux de base 0.25 %

usa taux jour le jour 0.68 %fOnds federaux 0.75 %2 ans 1.29 %10 ans 2.57 %

japon boj tokyo -0.05 %taux JOur le JOur 0.05 %taux repO (refi) 0.00 %10 ans 0.06 %

FraNce 240,92 0.17 246,26 -2.34

1-3 aNs 171,98 0.39 172,57 -4.95

5-7 aNs 232,47 -0.01 235,39 -1.23

10-15 aNs 274,07 0.22 282,67 -3.26

Plus 15 aNs 312,58 0.53 329,71 -5.69

Plus 25 aNs 314,96 0.91 337,60 -7.55

eMTxi-be 228,24 0.07 232,92 -2.08

0 0,00

Zone euro -0,35/-0,45-0,34/-0,44-0,30/-0,40 -0,15/-0,30 0,03/-0,12

comptantachaT 1,0687 0,8526 1,0679 9,4591 7,4367 123,1230 1,4035veNTe 1,0688 0,8529 1,0682 9,4691 7,4374 123,1310 1,4037a 1 moisachaT -0,0034 0,0000 -0,0007 0,0074 0,0017 -0,0005 -0,0009veNTe -0,0034 -0,0001 -0,0010 0,0116 0,0013 -0,0384 -0,0013a 3 moisachaT -0,0067 0,0001 0,0000 0,0096 0,0038 0,0006 -0,0043veNTe -0,0068 -0,0014 -0,0003 0,0143 0,0028 -0,0504 -0,0047a 6 moisachaT -0,0120 -0,0032 0,0012 0,0135 0,0070 0,0004 -0,0095veNTe -0,0122 -0,0034 0,0008 0,0157 0,0047 -0,0666 -0,0101a 12 moisachaT -0,0240 -0,0077 0,0038 0,0152 0,0146 0,0090 -0,0212veNTe -0,0242 -0,0082 0,0034 0,0156 0,0126 -0,0530 -0,0218

sept. 14 0,0032 0,016 0,095 1,36 1,56 1,56oct. 14 -0,0064 0,008 0,082 1,28 1,48 1,48nov. 14 0,0011 0,01 0,081 1,18 1,38 1,38déc. 14 -0,0387 0,023 0,081 0,98 1,18 1,18fév. 15 -0,0294 0,001 0,048 0,66 0,86 0,86mars 15 -0,0474 -0,01 0,027 0,56 0,76 0,76avr. 15 -0,0751 -0,01 0,027 0,46 0,66 0,66mai 15 -0,0977 -0,049 -0,01 0,92 1,12 1,12juil. 15 -0,1178 -0,071 -0,018 1,15 1,35 1,35août 15 -0,1206 -0,087 -0,028 1,02 1,22 1,22sept. 15 -0,136 -0,105 -0,037 1,04 1,24 1,24oct. 15 -0,1387 -0,116 -0,053 0,85 1,05 1,05nov. 15 -0,1346 -0,14 -0,088 0,90 1,10 1,10déc. 15 -0,2039 -0,19 -0,126 0,97 1,17 1,17janv. 16 -0,2271 -0,221 -0,146 0,90 1,10 1,10fév. 16 -0,2404 -0,247 -0,185 0,65 0,85 0,85mars 16 -0,293 -0,31 -0,23 0,56 0,76 0,76avr. 16 -0,3376 -0,341 -0,249 0,50 0,70 0,70mai 16 -0,3378 -0,348 -0,257 0,55 0,75 0,75juin 16 -0,3326 -0,356 -0,268 0,45 0,65 0,65juil. 16 -0,3279 -0,369 -0,294 0,23 0,43 0,43août 16 -0,3398 -0,37 -0,298 0,21 0,41 0,41sept. 16 -0,343 -0,371 -0,302 0,25 0,45 0,45oct. 16 -0,3462 -0,371 -0,309 0,36 0,56 0,56nov. 16 -0,3486 -0,373 -0,313 0,70 0,90 0,90déc. 16 -0,3501 -0,373 -0,313 0,80 1,00 1,00

21-12 -0,354 -0,371 -0,313 0,69 0,85 1,05 1,0522-12 -0,354 -0,369 -0,315 0,71 0,85 1,05 1,0523-12 -0,353 -0,369 -0,316 0,71 0,76 0,96 0,9627-12 -0,356 -0,369 -0,317 0,71 0,76 0,96 0,9628-12 -0,356 -0,369 -0,318 0,71 0,76 0,96 0,9629-12 -0,355 -0,366 -0,319 0,71 0,76 0,96 0,9630-12 -0,354 -0,368 -0,319 0,68 0,76 0,96 0,9602-01 -0,329 -0,368 -0,319 0,66 0,76 0,96 0,9603-01 -0,329 -0,368 -0,318 0,74 0,76 0,96 0,9604-01 -0,356 -0,37 -0,319 0,79 0,70 0,90 0,9005-01 -0,348 -0,369 -0,32 0,82 0,70 0,90 0,9006-01 -0,345 -0,369 -0,321 0,80 0,87 1,07 1,0709-01 -0,356 -0,369 -0,321 0,83 0,87 1,07 1,0710-01 -0,356 -0,371 -0,322 0,82 0,87 1,07 1,0711-01 -0,351 -0,372 -0,324 0,82 0,87 1,07 1,0712-01 -0,351 -0,372 -0,326 0,77 0,87 1,07 1,0713-01 -0,351 -0,372 -0,327 0,80 0,82 1,02 1,0216-01 -0,352 -0,372 -0,327 0,81 0,82 1,02 1,0217-01 -0,352 -0,372 -0,328 0,76 0,82 1,02 1,0218-01 -0,353 -0,372 -0,329 0,81 0,82 1,02 1,0219-01 -0,352 -0,372 -0,329 0,86 0,82 1,02 1,0220-01 -0,352 -0,372 -0,329 0,91 0,91 1,11 1,1123-01 -0,351 -0,372 -0,328 0,92 0,91 1,11 1,1124-01 -0,351 -0,372 -0,327 0,88 0,91 1,11 1,1125-01 -0,353 -0,372 -0,328 0,94 0,91 1,11 1,1126-01 -0,353 -0,372 -0,328 1,04 0,91 1,11 1,1127-01 -0,354 -0,372 -0,328 1,03 1,09 1,29 1,29

euronext//taux&changes//matières premières

Taux eT changes

MaTières preMières

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fr0000063323 artea c 0,76

fr0000076952 artois a 4490

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fr0000072621 ausyg c 57 57 54,9 56 + 2 389fr0011800218 awoxg 2,67 2,68 2,66 2,66 - 0,38 491fr0000064123 baccarat b 220 220 220 220 + 0,01 100mc0000031187 bains monaco b 33 33 33 33 85fr0000062788 barbara bui c 12,75 12,75 12,75 12,75 - 0,08 25fr0000035370 bastide c 29 29 28,39 28,7 - 1,41 4268fr0000074072 bigben int.g c 6,28 6,31 6,18 6,2 - 1,9 30434fr0000062150 bleecker c 78,3

fr0011592104 blueg 12,25 12,78 12,13 12,66 + 4,28 10424fr0004548873 bourbonGg a 11,52 11,56 11,5 11,5 - 0,17 17756fr0000074254 bourse direct c 1,57 1,57 1,53 1,53 - 0,65 2464fr0000078958 business et dec.g c 7,63 7,91 7,62 7,9 + 0,89 10723fr0010151589 cafom c 7,79 7,8 7,63 7,73 - 0,9 283fr0012969095 capelli 27,11 27,12 25,51 26,2 - 3,64 5330fr0000064156 carp.de partic. c 45,2

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fr0000053944 foncière volta c 3,88

fr0013030152 française energie c 11,66 11,66 11,5 11,5 - 1,29 2228fr0010588079 frey b 26,5 26,5 26,49 26,49 251fr0000031973 fsdv c 37,88

fr0000030611 galimmo c 22,25 22,25 22,25 22,25 1fr0000034894 gaumont b 55,8 56,04 55,8 56,04 + 0,88 140fr0000053035 gea c 95,85 95,86 91 91 - 7,09 1563fr0000044471 générale santé b 15,08 15,08 14,7 14,76 + 0,34 496fr0010501692 generixg c 2,79 2,79 2,77 2,77 - 0,36 204fr0004163111 genfitG 21,55 21,6 21,2 21,32 - 0,79 86521fr0011799907 genomic visiong 5 5,11 4,98 5 6635fr0011790542 genticelg 2,2 2,63 2,2 2,44+ 12,96 447042fr0000061459 gérard perrier c 42,44 42,44 42,25 42,25 - 0,45 198fr0000065971 graines voltZ c 20,2 20,22 20,2 20,22 + 0,6 485fr0000038036 grand marnier b 8750

fr0011476928 groupe fnac 62,05 62,05 60 60,1 - 1,67 15541fr0000062671 groupe gorgég b 23,41 23,5 22,62 22,68 - 3,9 15231fr0004010338 groupe jaj c 1,56

fr0000075442 groupe ldlcg c 34,05 34,05 33,01 33,4 - 4,54 22337fr0004050300 groupe openg c 24,32 24,59 24,2 24,4 - 0,33 9471fr0010214064 groupe piZZorno c 17,8 17,8 17,8 17,8 292fr0004155000 groupe sfpi c 3,31 3,38 3,3 3,37 + 2,12 5434fr0010340406 groupe vial c 0,91

fr0011726835 gttGg 39,16 39,2 38,7 39,15 + 0,33 24223fr0000032526 guerbetg b 81 81 79,39 80,46 - 0,21 6810fr0000066722 guillemot corp.g c 1,34 1,39 1,34 1,38 8157fr0004035061 guy degrenne c 0,45 0,45 0,45 0,45 - 2,17 1fr0000066540 herigeg c 28,02 28,6 27,78 27,78 - 0,86 2508fr0012821890 hi-media c 8,3 8,35 8,3 8,35 + 1,09 6975fr0000038531 hf companyg c 9,46 9,47 9,3 9,35 - 1,27 7081fr0012821916 hipay group c 11,7 11,8 11,62 11,79 + 2,08 5059fr0000065278 hopscotch groupegc 8,6 8,61 8,55 8,61 + 0,12 2085fr0010929125 id logisticg b 136 136,25 135,94 136,25 + 0,18 3357fr0000051393 idi b 27,24 27,24 27,2 27,22 - 0,29 400fr0000030827 ige + xaog c 86,81 88,2 86,81 88,2 + 1,57 1567fr0000033243 immo. dassault b 42,49 42,5 42,49 42,5 78fr0000036980 immo. hôtelière c 1,29

fr0010458729 implanetg 0,87 0,87 0,85 0,86 85465fr0000066219 ind. fin. ent. c 78 78 78 78 - 5,01 12fr0000071797 infotelg c 44,67 45 43,35 45 + 0,74 7137fr0000064297 innelec mult.g c 4,37 4,37 4,37 4,37 197fr0010291245 inside secure c 2,4 2,4 2,34 2,4 + 6,2 118353fr0000060451 installux sa c 385 385 380 380 - 2,31 42fr0000064958 intexa c 2,25

fr0000073298 ipsosG a 30,7 31,07 30,57 31,07 + 1,54 45825fr0000124232 ird nord pdc c 19,36 19,8 19,36 19,47 + 0,57 2193fr0000072597 it linkg c 13,74 13,99 13,74 13,9 + 0,94 2995fr0004026151 itesoftg c 3,91 3,94 3,91 3,94 + 1,03 2251fr0000073843 its groupg c 7,17 7,2 6,89 7,1 - 0,42 24311fr0012872141 jacques bogart c 13,6 13,6 13,6 13,6 1fr0004029411 keyrusg c 3 3,03 3 3,03 + 0,33 5776fr0000039638 la foncièreverte c 51,03

fr0000066607 lacroix sa c 20,15 20,15 20,15 20,15 - 1,32 100fr0000035263 lafuma c 20,5

fr0004027068 lanson-bcc b 33,34 33,34 33,1 33,1 - 0,72 87fr0006864484 laurent-perrier b 69,9 69,9 69,5 69,52 - 0,69 581fr0004170017 le noble ageg b 37,1 37,8 37,1 37,8 + 2,27 19620fr0000075673 le tanneurg c 2,53

fr0000121295 lebon c 156,03 156,03 155,9 155,9 - 0,08 384fr0004165801 les hôtels de paris c 1,75

fr0004023208 les nx constr. b 39,6 39,94 38,95 39 + 0,52 880fr0000033599 lexibookg c 1,33 1,35 1,3 1,3 - 0,76 1897fr0004156297 linedata svicesg b 45,11 47,4 45,11 46,52 + 3,19 2670fr0000121352 locindus b 18,73 19,01 18,71 18,75 + 0,16 464fr0000030074 malteries fr-b c 348,55

fr0000032302 manutan inter.g b 69,68 69,7 69,21 69,4 - 0,42 335fr0000051070 maurel & promG a 4,24 4,25 4,24 4,25 + 0,24 201054fr0011742329 mcphy energyg 5,37 5,37 5,02 5,15 - 4,1 139592fr0000061244 mecelec c 1,57

fr0000052623 medasysg c 0,46 0,47 0,45 0,47 + 2,17 36997

fr0000064404 média 6 c 8,53 8,54 8,53 8,54 + 0,12 136fr0010298620 memscapg c 2,01 2,15 1,95 2,03 + 4,64 209368fr0000053027 mgi coutier g b 28,09 28,09 27,48 27,75 11631fr0000077570 micropoleg c 1,06 1,09 1,04 1,08 + 0,94 273074fr0011584549 mndg 2,04 2,1 2 2,1 + 2,44 76745fr0004048734 mont. fashion c 0,05

fr0000064180 moul. strasbourg c 793,99

fr0004034320 mr bricolage sa c 12,15 12,2 12,15 12,15 230fr0000060196 mrm c 1,76 1,76 1,76 1,76 + 0,57 1fr0000037970 musée grévin c 75,12

fr0011341205 nanobiotixg b 16,4 16,92 16,2 16,4 + 2,5 115697fr0000120560 neopostG a 31,31 31,52 31,01 31,15 - 0,45 135404fr0004050250 neuronesg b 22,41 22,65 22,4 22,5 + 0,45 6642fr0012789386 nextstage c 102,5 103 102 103 + 0,24 29fr0000064529 nsc groupe c 75,72 75,72 75,72 75,72 20fr0000052680 oeneog b 8,2 8,23 8,15 8,23 + 0,37 20592fr0010298901 officiis propertiesg c 0,9 0,9 0,9 0,9 1fr0010428771 ol groupeg c 2,96 2,98 2,95 2,98 + 1,02 8256fr0000075392 orapig c 8,98 8,99 8,86 8,98 1912fr0013190410 orchestra-pre. c 12,25 12,49 12,18 12,49 + 3,22 3796fr0010609206 orege 4,05 4,1 4,01 4,09 + 0,99 700fr0010263202 parefg c 60 60 59,5 59,5 - 0,83 2103fr0000052896 paris. de chauf. b 102,8 102,8 101,99 101,99 - 0,88 380fr0000038465 passat c 5,5 5,5 5,44 5,45 - 0,91 2678fr0011027135 patrimoine & com b 23,82 23,9 23,82 23,89 + 0,29 219fr0000053514 pcas g c 14,98 15 14,75 14,9 13324fr0000124570 plastic omniumG a 32,55 32,785 32,025 32,135 - 1,7 133136fr0000051377 plastivaloireg c 142,5 142,5 139,85 140,68 - 1,62 6411fr0000066441 poujoulat c 39,4 39,4 39,4 39,4 153fr0012432516 poxelg c 6,78 6,98 6,74 6,78 + 0,3 88503fr0000060832 precia g c 166 166 165 165 - 0,03 236fr0004044600 prismaflexg c 18,65 18,65 18 18 - 3,49 188fr0010380626 prologueg c 0,88 0,9 0,87 0,87 359098fr0000060329 psb indust. c 52,61 52,61 52,5 52,6 878fr0000038242 quantelg c 3,57 3,57 3,5 3,54 - 0,28 8629fr0010211615 quotium tech. c 17

fr0000050320 radiall b 255 255 255 255 7fr0000060618 rallye a 20,54 20,63 20,35 20,49 - 0,29 46151fr0000120388 recylex c 4 4,08 3,88 4,04 + 4,12 49523fr0000075954 riberg c 1,45 1,49 1,34 1,44 - 0,69 666690fr0000039091 robertet sa b 372,54 377 372,03 375 + 0,66 123fr0000031684 rothschild & co a 26,03 26,05 25,8 26,045+ 0,02 3702fr0000060071 s.a.m.s.e. b 148,01 148,01 148 148 101fr0000060121 sabeton c 18,5

fr0000124356 salvepar b 55,25 55,3 55,25 55,3 + 0,09 173fr0006239109 scbsmg c 5,87 5,87 5,87 5,87 + 1,21 100fr0000039109 séché env.g b 29,7 29,9 29,5 29,5 - 1,01 2171fr0004175842 selectirente c 72,06 72,06 72 72 351fr0011950682 sergeferrari group c 11,1 11,1 10,98 10,98 - 0,63 8929fr0010282822 ses-imagotagg b 30,85 30,85 30,6 30,6 - 0,49 10928fr0011594233 sfr groupG 27,7 28,06 27,42 27,7 - 0,14 225815fr0000060790 signaux girod c 23 23 22,91 22,91 - 0,31 1616fr0000074122 sii c 20,79 21 20,44 20,5 - 1,4 1285fr0004016699 smtpcg b 22,05 23,97 22 23,5 + 5,86 18563fr0010209809 soc. fr. casinos c 1,96 1,96 1,96 1,96 250fr0000072563 sodifrance c 19,2 19,2 19,2 19,2 - 0,78 74fr0000078321 soditech ing. c 0,88 0,88 0,88 0,88 - 2,22 1087fr0000038804 sofibus c 104,25 104,25 103 103 - 0,96 135fr0000075517 soft computingg c 14,86 15,5 14,86 15,5 + 4,38 441fr0000065864 sogeclairg c 30,44 30,47 30,38 30,46 + 0,79 1009fr0000120495 somfy sa a 421 421 409 410 - 2,61 1299fr0000131732 spir com.g c 3,4 3,4 3,3 3,34 + 1,21 12102fr0011289040 sqli 40,89 40,89 40,62 40,8 + 0,25 10624

fr0010493510 acheter-louer.fr 0,03 0,04 0,03 0,03 - 25 1005000fr0000044752 adomos 0,06 0,06 0,05 0,05 235880fr0010641449 agrogeneration 0,37 0,39 0,37 0,38 - 2,56 118650fr0010397760 auplata 0,94 0,94 0,92 0,93 45279fr0012788065 biocorp 9,79 10,44 9,71 10,04 + 2,45 20654fr0012816825 biophytis 3,59 3,59 3,52 3,53 - 1,4 17153fr0011648716 carbio 7,79 7,79 7,7 7,7 - 1,16 3499fr0010907956 carmat 28,76 29,19 28,61 29,09 + 1,15 6430fr0013204351 cybergun 0,85 0,87 0,83 0,84 + 1,21 16905fr0000044810 europlasma 0,22 0,24 0,22 0,24 + 4,35 986316fr0010342329 gaussin 0,32 0,33 0,31 0,32 751684fr0012819381 groupe guillin 35,72 37,25 35,72 36,57 + 2,67 22165fr0013204070 groupe parot 7,05 7,25 7,05 7,25 + 0,14 1132fr0000077562 hiolle industries 3,49 3,49 3,49 3,49 1fr0010446765 holosfind 0,02 0,03 0,02 0,03 1001550fr0004153930 hybrigenics 0,93 0,96 0,92 0,96 + 4,35 331141fr0011053636 leadmedia group 0,97 0,98 0,9 0,98 + 1,03 157120fr0004155687 mastrad 0,74 0,74 0,74 0,74 + 1,37 1165fr0004032746 neovacs 0,9 0,91 0,87 0,88 - 3,3 557272fr0004171346 nextedia 1,42 1,51 1,37 1,4 - 1,41 529391fr0000061608 piscines desjoyaux 11,7 11,7 11,67 11,7 1257fr0004197747 theradiag 3,68 3,73 3,56 3,63 - 0,82 18656fr0010949388 umanisg 38 38 37,75 37,98 - 0,05 245fr0004155240 vergnet 1,15 1,23 1,11 1,2 + 4,35 139378

actionseuronexT hors srd françaises

isin valeur ouv +ht +bs clôt écart vol

actionseuronexT hors srd suite françaises

isin valeur ouv +ht +bs clôt écart vol

isin valeur ouv +ht +bs clôt écart vol

aLTernexT (sélection)

fr0000064271 stefg b 80,2 80,55 79,44 79,77 - 0,91 2286fr0000063307 tayninh c 1,35

fr0010407049 terreis b 34 35,15 34 35,15 + 3,38 2726fr0000071904 tff groupg b 106,75 107,75 106,74 107,75 + 1,22 1023fr0004037182 thermocompactg c 34,89

fr0000066482 tipiak c 80 80 80 80 52fr0000060949 tivoly c 23,81 23,81 23,81 23,81 + 0,04 91fr0000064388 tonna elect. c 1,3 1,3 1,3 1,3 + 3,18 326fr0000039240 toupargel groupe c 4,86 4,9 4,86 4,9 + 0,82 245fr0010127662 txcellg 2,17 2,2 2,1 2,19 + 0,92 63904fr0000079147 u10g c 3,65 3,65 3,61 3,63 + 0,83 3230fr0000079980 ulric de varens c 4,59 4,59 4,59 4,59 1fr0000054215 unibel a 969,99

fr0000034548 union fin. fr. bque g b 25,09 25,15 24,82 25,07 - 0,4 2461fr0000074197 utig c 0,8 0,82 0,8 0,8 24263fr0011505163 valtech 12,57 12,57 12,52 12,53 - 0,56 607fr0000062465 verneuil part. c 0,88

fr0004186856 vetoquinolg b 48,54 49,32 48,54 49,06 + 0,97 5148fr0010325241 viadeog c 0,99

fr0000066680 videlio (ex:iec) c 1,74 1,74 1,74 1,74 99fr0000050049 viel et cieg c 4,32 4,37 4,32 4,32 1617fr0000031577 virbac g a 173,1 174,75 171,35 174 5464fr0000065765 visiodentg c 2,27

fr0011995588 voltalia b 9,95 9,98 9,12 9,68 - 2,42 26021fr0004036036 wavestone b 91 91,47 90,25 90,25 - 0,82 1631fr0011981968 worldlineG a 25,41 25,54 25,195 25,23 - 0,9 163820fr0004034072 xilam animationg c 9,44 9,45 9,2 9,4 - 0,63 9530fr0011471291 ymagisg 10,4 10,44 10,3 10,32 - 0,77 3872

auTres valeurs de la Zone eurolu0569974404 aperam a 44,2 45,1 43,925 44,445+ 1,89 486999it0001389631 beni stabili 0,53 0,53 0,53 0,53 1581be0974260896 celyad c 21,72 21,72 20,745 20,8 - 2,89 20824nl0010949392 cnova nv a 5,08

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be0003853703 montea cva 44,5 45,95 44,05 44,73 + 1,29 3556fi0009000681 nokia a 4,408 4,439 4,255 4,324 - 1,19 3573943be0946620946 rentabiliweb gpg c 6,63 6,63 6,402 6,45 - 1,65 6202nl0000289783 robeco nv 35,68 35,68 35,68 35,68 + 0,73 5027nl0000289817 rolinco 34,17 34,17 34,17 34,17 + 0,41 2093

VaLeurs Zone internationaleus00287y1091 abbvie 57,52

ch0008853209 agta record b 60,62 61 60,62 61 + 0,63 161sn0008626971 bras. ouest afr. c 660

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actionseuronexT hors srd suite françaisesus4567881085 infosys c 13

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Les Echos Lundi 30 janvier 2017 FINANCE & MARCHES // 35

Valeur unitaire hors frais : valeur de la part ou de l’action hors droits d’entrée ou de sortie éventuels. Les SICAV éligibles au PEA sont signalées par un astérisque *. Le pictogramme P indique la cotation d’un FCP. Classification des OPCVM : actions françaises (AF), actions de la zone EURO (AE), actions internationales (AI), monétaires EURO (ME), monétaires à vocation internationale (MI), obligations et autres titres de créances libellés en EURO (OE), obligations et autres titres de créances internationaux (OI),sicav luxembourgeoises (LX), diversifiés (DI), garantis ou assortis d’une protection (GP). ** : en euros ou dans la devise indiquée dans la colonne «DéSIGnAtIOn DES VALEURS».

LU0689230778 MIR. - CONV BONDS EUR A EUR 135,65 27/01

LU0928190510 MIR. - CONV.BONDS GLB A USD 117,55 27/01

LU0187024954 MIR. - EQ ASIA EX JAP A 184,35 27/01

LU1308314605 MIR. - EQ EUR. EX-UK S&M D GBP 132,63 27/01

LU0800193780 MIR. - EQ GLB EMRG MKT A USD 97,81 27/01

LU1008513852 MIR. - EQ GLOBAL FOCUS A USD 98,65 27/01

LU0334003224 MIR. - EQ PAN EUR A CAP 123,19 27/01

LU0787970960 MIR. - EQ SPAIN A EUR 27,7 27/01

LU0636969866 MIR. - EQ SWISS SM&MID A 380,45 27/01

LU1008513340 MIR. - GLB EQ HIGH INC A USD 100,72 27/01

LU0862027272 MIR. - GLB HIGH YLD BDS A USD 117,92 27/01

LU0963986202 MIR. - GLB STRAT BOND A USD 110,15 27/01

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Pictet Asset Management34, avenue de Messine 75008 Paris

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LU0128490280 PICTET-EUR BONDS 538,8 27/01

LU0128470845 PICTET-EUR CORP. BONDS 193,38 27/01

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LU0130731986 PICTET-EUROPEAN EQ. SEL. 605,48 27/01

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LU0130732364 PICTET-SMALL CAP EUR. 1072,01 27/01

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LU0935268721 RAM (L) SF EM MKT CORE EQ 88,39 26/01

LU0704154292 RAM (L) SF EM MKT EQ 157,07 26/01

LU0375629556 RAM (L) SF EUROPEAN EQ 403,41 26/01

LU1048876350 RAM (L) SF GB SHLDR YLD EQ 109,52 26/01

LU0705072691 RAM (L) SF L/S EM MKT EQ 114,58 20/01

LU0705071701 RAM (L) SF L/S EUROPEAN EQ 141,94 20/01

LU0375630729 RAM (L) SF NORTH AM EQ 266,26 26/01

LU1074511459 RAM (L) TF CONV EUROPE 148,92 26/01

LU0419186167 RAM (L) TF GB BD TOT RET 142,02 26/01

LU0935723782 RAM (L) TF II ASIA BD TOT RET 134,77 26/01

2010 en tant que contrôleur finan-cier au sein de la division EMEApuis des régions Asie-Pacifique etAmérique latine.

TARKETTRaphaël Bauerdeviendra, à compterdu 13 février, directeur financierdu groupe, membre du comitéexécutif.

Raphaël Bauer, trente-sept ans,diplômé de l’IEP de Paris, est con-trôleur financier du groupe.D’abord contrôleur de gestionchez Valeo en 2002, il est devenuresponsable financier de Rexamen 2007. Il a rejoint Tarkett, en

CLEORJulien Le Gauffreprend la direction exécutivedu groupe.

Julien Le Gauffre, trente-neufans, diplômé de l’Ecole supé-rieure des transports, conservele poste de directeur supply chainqu’il occupe depuis 2014. Il adébuté en 1999, chez Ikea, deve-nant manager customer distribu-tion transport operational en2007. La même année, il a éténommé chef de projet et respon-sable réseau sud de DanoneWaters, avant de prendre la direc-tion de la supply chain du groupeJardiland en 2008.

A.T. KEARNEYHugo AzeradNicholas Vegsont nommés vice-présidentet directeur au seindu départementM&A private equity.

Hugo Azerad, quarante ans, estdiplômé de l’ESCP Europe, adébuté en 2000, en tant qu’ana-lyste chez A.T. Kearney. Il y estsuccessivement devenu consul-tant, manager et principal.

Nicholas Veg, trente-quatre ans,diplômé de HEC, a démarré sacarrière chez Advention BusinessPartners. Il avait rejoint A.T.Kearney en 2014 en qualité demanager.

TCL COMMUNICATIONGrégory Piotprend la direction en France.

Grégor y Piot, quarante ans,diplômé de l’Iseg, a effectuél’ensemble de sa carrière dans latéléphonie mobile. Depuis quatreans, il évoluait chez Huawei Tech-nologies France, où il a été direc-teur open market dès 2013 puisdirecteur des ventes pour la divi-sion consumer jusqu’en décem-bre dernier. ,

Envoyez vos nominations à[email protected]

ENTREPRISES

COCA-COLA FRANCEFrançois Gay-Bellileest nommé président.

François Gay-Bellile, quarante-neuf ans, titulaire d’une licence demathématiques et sciences socia-les de l’université Paris-Dauphine,diplômé de Neoma Reims etancien membre du programmeYMP de l’Insead, a rejoint Coca-Cola France en 1996. Il fut world-

ILS SONT NÉSUN 30 JANVIERAbdallah II de Jordanie,roi de Jordanie, 55 ans.Philippe Boële,directeur général des marchésgrand public de 3M France,55 ans.Dick Cheney,ancien vice-présidentdes Etats-Unis, 76 ans.Michel Clair,président du conseild’administrationde Comexposium, 70 ans.Emmanuel Daoud,avocat, 54 ans.Phil Collins,musicien, ancien batteurdu groupe Genesis, 66 ans.Gene Hackman, acteur, 87 ans.Vanessa Redgrave,actrice, 80 ans.Nicolas Schimel,ex-directeur générald’Aviva France, 52 ans.Jean Tiberi, ex-secrétaired’Etat, ancien maire de Paris,82 ans.

PORTRAIT

par Léa DelpontCorrespondante à Lyon

RomainTchéniobriselaglacechezToupargel

Son oncle l’avait désigné comme dauphindès 2010. Mais son ascension a pris quelquesannées de plus avant son couronnement, le9janvierdernier:RomainTchénio, lamâchoiremangée par une barbe de trois jours, a pris latête du groupe lyonnais Toupargel, numéro unde la livraison de produits surgelés à domicile.Roland,actionnairedugroupeà51 %,alaissélesrênes à son neveu, un PDG qui, à l’heureactuelle, ne détient qu’une seule part de lasociété partiellement cotée en Bourse.

Son père, Maurice, un des fondateurs dufonds Apax, possède un tiers de l’entreprisemais n’y a jamais exercé de fonction opération-nelle. « Ma nomination clarifie l’engagement dela famille », estime à quarante et un ans RomainTchénio, qui partageait depuis 2013 la directiongénérale avec Jacques-EdouardCharret, anciendirigeant de Quick. « Je vais maintenant pouvoirmettre pleinement en œuvre ma stratégie digi-tale », affirme-t-il impatient d’en découdre pourremettre sur le chemin de la croissance uneentreprise, certes rentable, mais dont le chiffred’affaires recule de manière continue depuis2007. Lui qui avait commencé comme téléven-deur espère stabiliser cette année l’activité,autour de 300 millions d’euros (après l’acquisi-tion d’Iceman en 2014).

Cela ferait un joli gâteau d’anniversaire pourlessoixante-dixansdeToupargel,uneaffairedecamions-magasins créée après-guerre par uncertain Gustave Poncin, et rachetée en 1982 parRoland Tchénio. Face à l’essoufflement dumodèle de grand-papa fondé sur la prospectiontéléphonique, le jeune PDG, chauffé comme uncommercial surmotivé, « à 2000 % », dit-il, voitdans la révolution numérique la planche desalut. Représentants équipés de catalogues sursmartphone, application Toupargel lancée endécembre (8.000 téléchargements en un mois),énormecoupmarketingl’étédernierenmettantlesproduitsenventesurAmazon,unepremièrepour du surgelé… le quadragénaire va vite pourdégeler le mammouth. « Une horloge dans latête, afin d’optimiser chaque minute », il roulepour Toupargel « 24 heures/24, 7 jours/7, dans letaxi comme en vacances : mon esprit ne cessejamais de traquer une bonne idée », dit-il.

Soucieux d’écologie, ce patron aux batterieschargéesàblocveuthisserledrapeauvertsurlegroupe, avec plus de communication sur « lanaturalité » de ses 1.400 références, du petit potpour nouveau-né aux régimes spéciaux médi-caux, en passant par les niches kasher ou hallal.Sans oublier le bilan carbone de ses livreurs. Unpoint noir : les camions diesel. Le sportif, ama-

teurdeglisseétécommehiver,sedit« preneur »d’une solution de véhicules frigorifiques électri-ques. Né à Paris, ce fils unique se sent commer-çant jusqu’au bout des ongles. Il se souvient desonentréeà l’ESCPEurope :« Tousmescamara-des voulaient s’orienter en finance ou en marke-ting. Moi, je venais là pour faire du commerce,point ! » C’est dans l’ADN familial : « Ma grand-mère tenait une boutique de bonneterie à Lyon.Mon oncle a racheté une petite entreprise et en a fait,grâceàuneidéedegénie,laprécommandepartéléphone, ce grand groupe de 3.500 salariés. »

Spaghetti alla vongoleEn 2000, son diplôme en poche, le jeunehomme effectue une incursion chez PwC,comme analyste financier. Quand, l’envie de semettre à son compte prenant le dessus, RomainTchénio s’en va demander conseil à son oncle,celui-ci lui rappelle l’existenced’une belleentre-prise familiale qui pourrait avoir besoin de lui.

Le voilà donc engagé en 2004 pour dévelop-per la région Sud-Est, où il entame le travail parla base : la prospection par téléphone, à Mar-seille.Un incontestabletalentdeVRP émane dufutur dirigeant, souriant, volubile et convain-cant pour vanter les vertus de ses produits sur-gelés,« sansconservateurs,sansOGM,réduitsenhuile de palme et composants hydrogénés. Jetrouve l’idée plus rassurante que du frais malconservé ou rempli d’adjuvants ! ».

Habile à briser la glace en mode profession-nel,ilestbeaucoupmoinsemphatiquesursavieprivée. Le grand brun, qui a comme ses aînés laréussite discrète, consent à se déclarer marié,père de deux garçons de huit et dix ans, abonnéaux vacances en Corse pour pratiquer ses deuxgrandespassions, le bateauet la plancheà voile.

Trèsvite, ilrevientàToupargel, luiquimangedu surgelé trois à quatre fois par semaine. Sesplats préférés dans le catalogue : les spaghettialla vongole et les pasteis de nata portugais,mais aussi la côte-de-bœuf de Charolles : « Jevous défie de faire la différence avec du frais »,lance, en souriant, ce PDG qui, décidément, saitvendre sa soupe ! n

DR

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carnet

MRetrouvez chaque lundiles personnalités businessde la semaine dans notre cahier« Les Echos Business »

wide manager football à Atlantaen 2000 avant d’être nommédirecteur sport & entertainmentmarketing en 2003 puis de dirigerla communication digitale etmobile dès 2004. Promu seniorvice-président marketing opéra-tions de Coca-Cola Japon en 2006,il a pris la tête de la fonction com-merciale pour l’Asie-Pacifique àShanghai en 2010. Depuis 2013, ilétait président de Beverage Par-tners Worldwide, coentrepriseentre Coca-Cola et Nestlé à Zurich.

RÉSEAU

DCFJean Mullera été élu vendredi présidentdes Dirigeants commerciaux deFrance. Il succède à Jean Benn.

Jean Muller, quarante-sept ans,diplômé de l’ESCP Europe, estdepuis 2007, directeur généraldélégué commerce et développe-ment de JCDecaux. Il a débutéchez Bacardi-Martini comme res-ponsable formation ventes avantde rejoindre NRJ Group en 1996où il est devenu président desrégies publicitaires. Parallèle-ment, il était vice-président deDCF, dont il est membre fonda-teur. Il y a notamment créé le clubDCF Premier.

BNP PARIBASRichard Malleprend la tête de la recherchemonde de BNP Paribas RealEstate.

Richard Malle, trente-cinq ans,titulaire d’un master en analyseéconomique et d’un master enmathématiques appliquées,membre de la RICS, est docteuren sciences de gestion de l’univer-sité Paris-Dauphine. En 2007, ilest entré chez BNP Paribas RealEstate. Depuis 2010, il assurait lad i r e c t i o n d u d é p a r t e m e n tresearch France.

cribleLundi 30 janvier 2017 Lecuirsolide

BernardArnaultsera-t-il mieux écouté qu’Alan Greenspan qui mettait engardecontre lerisqued’« exubérance irrationnelle » ?Une chose est certai-ne, le fondateurdunuméro un mondialduluxea faitpartager aux analys-tes financierssavision d’entrepreneur.SiLVMH (Louis Vuitton, MoëtHen-nessy, Christian Dior,Guerlain,Sephora… et propriétairedes « Echos »)n’avait pas prévu la dernièrerécession mondiale, ilenest sorti plus fort(+230 %de rendement boursiercontre+30 %pour Parisdepuisdébut2007). Aujourd’hui, tous les clignotants sont auvert après une annéere-cord et un derniertrimestre meilleurque prévu, commequoi le malletierde l’avenue Montaigne alecuir très solidecomme en atteste la haute coutu-redu dividende (+13 %). La confiance prudente du PDGprovientdes évolu-tionsgéopolitiqueset dela base decomparaison, plus difficileausecond se-mestre 2017. Il en découle un parfumdecréation de valeurdelong terme :pas de relâchementeninterne et pasderachatsd’actions àprix record.Malgré les prises de bénéfices prévisibles (–1,9 %vendredi), les investis-seursduluxesont rassuréssur les griffes du leader diversifié et sur sadéter-minationà décrypterDonaldTrump. Ils s’interrogent davantage sur les va-lorisations en général et sur leurs « rotationssectorielles »que sur lacoterelativedeLVMH,restéeplutôtsage danssonsecteur (21 fois les bénéficesestimés 2017 contre 24fois)vusesgainsdepartsde marché.

La Bourse salue l’année record de LVMHtout en s’inspirant de sa confiance prudente.

JungleBookTesco pense tenir un nouvel horizonde croissance et de gouvernance avec Booker.

« Onne metpas deux crocodilesdans lemêmemarigot ».Defait, si le pa-tron du championdelarestauration d’entrepriseCompass,Richard Cou-sins,adémissionné du « board »du grand distributeurTesco en débutd’annéecen’est pas à caused’unemploi du temps « surbooké ». Iln’approu-vaitpas le rachat deBooker Group, un grossiste pour commerçants et res-taurateurs. Ce mariage de l’alimentaire à domicile et horsdomicile ne règlepas à ses yeux le principal défi, le redressement desmagasins existants. Sondépart apermisaux deux « boards »concernésdel’approuverà l’unanimi-té.LaCity,elle, adonné aussisonfeuvert àcette diversification latérale,probablement dansl’espoirdevoir un nouvel animal mieuxadapté à lagrande évolution dela jungle du commerce alimentaire, si l’antitrust le per-met. Ellevoit surtout legain sur ses étiquettes financières : marge,généra-tion de cash,endettement,croissance et retouraudividende avancé d’unan. Les synergies promises(200millions de livres)peuvent expliquer legain de capitalisationboursièrecumulé dixfois supérieur (+9,6 %pourTescoet+16,20 %pour BookerGroup), les troisquarts pour l’acquéreur.Ce« deal »payé pourpartie en actions étoffe aussi le« book »de la gouvernan-ce. CharlesWilson entreraaucomité exécutifetauconseild’administra-tion,cequi faitdu patron et actionnaire (6 %ducapital) de Bookerun possi-ble successeurduboss de l’acquéreur,DaveLewis. Reste à savoir si ce« deux en un » servi par deux anciens de la lessive(Procter &GambleetUnilever)rendra plus éclatantepour les minoritaires de la cibleune maigreprimeinstantanée(12 %avant la haussedes cours vendredi).

EN VUE

U ne Française est en lice parmiles86candidatesautitredeMissUnivers ce mardi à Manille. Cer-

tes,àladifférencedeceluideMissFranceon y a droit à la chirurgie esthétique, et,Iris figure parmi les 8 favorites. Mais,sachantquel’onn’ariendécrochédepuis1953, ce n’est pas dans la poche. Ce n’estpas gagné non plus pour Martin Schulz.Après la démission surprise de SigmarGabriel de la présidence du SPD, c’estSchulz qui reprend le flambeau pourmener la campagne des législatives alle-mandes.LespalmesdeMonsieurSchulzne sont pas encore avancées. En effet,Angela Merkel a perdu quelques plu-mes,maisellereste lafavoritedelacom-pétition. Cela n’empêche pas le futurprésident du SPD d’être un bon candi-dat. Tout récent président du Parlementeuropéen, dont il était député depuis1994, il est, encore, moins bien placé que« Mutti » dans le cœur des Allemands

mais bien mieux que ne l’était SigmarGabriel. Ses compatriotes aiment le par-cours, les convictions européennes, lacrédibilité de celui qu’ils surnomment le« KissingerdeWürselen »,villedontilfutmaire à trente et un ans. Martin revientde loin. Lorsqu’une blessure brisa sonrêve d’être footballeur, le petit-fils demineur plongea dans l’alcool. A vingt-quatre ans, il dit « stop », se lance dans lalibrairie, ouvre sa boutique. Polyglotte, illit comme un fou, est capable de réciterpar cœur la géographie parisienne desmaisons d’écrivain, rue par rue, numéropar numéro. Il est éruptif, a les pieds surterre.Lorsqu’il luiremit laLégiond’hon-neur en 2008, Nicolas Sarkozy lui dit :« Convenez que vous ne parlez pas vrai-ment comme un socialiste français. » Lemodèle allemand.

(Lire nos informationsPage 7

MartinSchulz

CàluiChez Publicis, Maurice Lévy transmetà Arthur Sadoun l’héritage du numérique.

Leschoseslesplusattenduesarriventparfoisparsurprise.Aprèsdesvœuxvidéoquidéménageaientlittéralementenfind’année,MauriceLévyavait,àDavos, laisséplanerlemystèresurlespréparatifsencoursà latêtedePublicis.Leconseildesurveillance,endevançantl’échéancedumoisprochain,acependantétébieninspirédeleverunsuspensequin’enétaitplusun.LesinvestisseursontsaluépositivementenBourse,vendredi, toutautantlechangementdanslacontinuitéquereprésentelechoixd’ArthurSadounpourdevenirletroisièmepatronenquatre-vingt-onzeansduliondesChamps-Elysées,quelapérennitédelastructureàdirectoireetconseildesurveillance,quiferadeMauriceLévylegardiendutemple.Entrelecréatif françaisquichapeautel’ensembleduréseauetd’autresprofilsplus« technologiques »commeceluidel’AméricainAlanHerrick,leCEOde Sapientacquisilyadeuxans, lapréférenceaffichéeestmoinsanodinequ’iln’yparaît.Lenumérotroismondialdelapublicité,bâtientren-teansparMauriceLévy,aprisdel’avancedanslenumériquesansdéstabili-sersonmodèled’affaires, leplusrentabledusecteuravecunemargeopéra-tionnelleau-dessusde15 %malgré leralentissementrécentdelacroissanceorganique.L’épouxd’Anne-SophieLapix, l’animatricede« Càvous »,quienprendlesrênesaumêmeâge(45ans)queceluiauquelMarcelBleustein-Blanchet, lesavaitconfiéesàsonfilsspirituel,devratracerunevoieaumo-mentoùlesfrontièresentremétiers(agences,consulting,réseauxsociaux)sontdeplusenplusbrouilléesparledigital.Maintenant,cà lui.

LES ENTREPRISES CITÉES

A.T. Kearney 35AbbVie 4Adocia 20AgroGeneration 32Airbnb 15BMW 16BNP PARIBAS 35Booker 19Carrefour 18Cleor 35Coca-cola France 35Crédit Agricole 29DCF 35Ferrero 26Financière TurenneLafayette 21General Motors 16Generali 30

GeoPost 19Gilead 4Google 24GRTgaz 20Hocaro 27InVivo Trading 32JadLog 19LG 23Lilly 20Mercedes 16Merck 27Microsoft 24MSD 4Nissan 16Noiseraie Productions26PSA 16Renault 16

Tarkett 35TCL Communication 35Tesco 19Toshiba 20Toupargel 35Toyota 16Transgrain 32Vivarte 18Volkswagen 16, 17Westinghouse 20William Saurin 21

AVIS FINANCIERSCrédit agricole, 17Lysogene, 15Sartorius StedimBiotech, 19

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+ L’INVITÉDES ECHOS

AUDIENCES « France Inter est à l’imagedeRadio France :une radio éclectique, exigeante et, en mêmetemps,qui saitrassembler un largepublic »,se réjouit MathieuGallet.La dernièrevague d’audience de Médiamétrieaeneffetde quoi conforterRadio France danssastratégie, la plupartdes stations du groupeayant enregistré des progressions.Enparticulier France Inter, qui conforte saplace de deuxiè-meradio de l’Hexagoneavec11,2 %d’audience cumulée.

INNOVATION « Franceinfo, c’est lepari du médiaglobal. [… ]Les réseaux sociaux sont unepartiede notreréponse. Le choixque nousavons fait est un choix sanspublicité sur l’offre nu-mériquedeFranceinfo. Nous partons sur uneéconomie assezcontraintepour ceprojet, quenous avons réussienmoinsd’un an. Cela veut direque le servicepublic,que l’on présentecommepoussiéreux et “mamouthesque” (sic), est tout saufça : nous sommes capablesd’innover. »

MÉDIAS FRANCOPHONES PUBLICS Mathieu Galletarécemmentétéélu à la présidencede l’associationdes Médias francophones publics :« Le sujet majeur,c’estle vieillissementdes audiences. Comment toucher le jeunepublic et ce typed’association, de club, sont là pour nousapporterdes réponses. Lorsque l’on voitquedans le mondeentier nous avons les mêmes problématiques, nous devonspouvoirnous inspirer des réponsesque les uns ou les autresont proposé dans leur proprepays. »

Interview réalisée par Olivier Harmant

a L’intégralité de l’émission sur lesechos.fr/invitedesechos

MathieuGalletPrésidentdeRadioFrance

«Le

sEch

os»

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Ce numéro comporte un 3e cahier de 8 pages « Les Echos Business »