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Energie, Eglise et Société by R. Campiche; H. Ruh; H. B. PeterReview by: Jean BaubérotArchives de sciences sociales des religions, 26e Année, No. 52.2 (Oct. - Dec., 1981), p. 202Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30115860 .

Accessed: 14/06/2014 18:18

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ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

des d61ib6rations, des votes, un systhme de d616lgations. A.B. montre bien comment le prestige des sup6rieurs de chaque monastbre et surtout la volont6 de faire apparaitre le plus souvent possible l'unanimit6 (la minorit6 potentielle 6tant pouss6e B quitter le terri- toire avant de se manifester dans le vote) empiche la d6mocratie de s'installer et de se d6velopper. Le prestige de la < Loi > (que A.B. compare i la << volont6 g6n6rale > de Rousseau) religue au second rang la d6mo- cratie monastique qui done ne pourra pas servir de module - la soci6te dans son ensemble.

Si le roi lui-mime est bouddhiste, quel sens donnera-t-il a sa fonction? Il n'est plus, comme le roi brShmanique, le sacrifiant par excellence, il a rompu le lien de compl6- mentarit6 qui l'unissait au brihmane (en la personne, notamment, de son chapelain, le purohita). Trois voies s'ouvrent

. lui :

a) s'enfoncer dans le khattadhamma, ne pas songer i autre chose qu'g son int6r&t s6culier; b) devenir une sorte de renongant laic, qui, par compassion, par g6ndrosit6, retourne au monde pour r6pandre sur lui les bienfaits de sa charit6; c) prendre en charge directement le dharma, restituer 5 la royaut6 les fonctions magico-religieuses qui 6taient les siennes avant que ne se fixe la repartition des taches entre brahmanes et ksatriya. C'est I'id6al du cakravartin, du roi qui, sur un territoire sans limite, impulse le dharma.

Telle est, pensons-nous, I'argumentation de A.B. On l'aura compris, ce qui fait I'int6r&t de son livre, c'est principalement l'impor- tance qu'il accorde aux donn6es bouddhiques, Jataka et canon pali. Outre le chapitre IV, intitul6 < Solutions bouddhiques >, qui traite de la vie monastique et de la royaut6 selon le Petit V6hicule, les chapitres I (< les concepts et les id6es >), II (o Brkhmanes et ksatriyas >), et III (<< dharma et artha >) ont ceci d'original qu'ils exposent les traits essen- tiels de la civilisation indienne en puisant la source des textes bouddhiques, au lieu de se rif6rer

. l'orthodoxie brihmanique que

l'on invoque d'ordinaire : trop bribvement cites, trop hitivement analyses, ils fournissent cependant un cadre solide aux constructions de l'A. et d'utiles points d'appui

. la riflexion

des lecteurs. Charles Malamoud.

Energie, Eglise et Soci~tk. Lausanne-Berne, Institut d'Ethique sociale de la F.E.P.S., 1980, 140 p.

52.361 CAMPICHE (R.), RUH (H.), PETER (H.B.).

Dans le cadre de la r6flexion du Conseil (Ecuminique des Eglises (et notamment de son d6partement < Eglise et Soci6t6 >, Arch., 52, no 329), un colloque intitul6 <<Energie, Eglise et Soci6t6 en Suisse > s'est tenu au printemps 1979. Il 6tait organis6 par l'Institut d'Ethique Sociale de la F6d6ration des Eglises Protestantes de Suisse.

Sans adopter la forme d'un compte rendu cette brochure vise - donner les r6sultats de ce colloque. Ils int6resseront le sociologue car plusieurs des < questions 6thiques > pos6es sont 6galement, par certains c6t6s, des ques- tions d'ordre sociologique. Ainsi le colloque s'est livr6 h un examen critique du travail de la GEK (Commission pour une conception globale de l'6nergie) mise en place par les autoritis f6d6rales helv6tiques. Cette commis- sion s'est efforc6e,

. partir du mode de vie

actuel, de se demander comment on pourrait y adapter la production d'6nergie. Le colloque s'est alors pos6 la question : << sur quoi se fonde-t-on pour d6clarer que le mode de vie est une constante plus ou moins intangible ? Et qu'en serait-il si la crise de l'inergie s'aggravait au point d'exercer une influence profonde sur le mode de vie ? Et ne pour- rait-il pas y avoir encore d'autres raisons (par exemple de sant6 ou sociales) pour les- quelles le mode de vie serait - changer ? >> (p. 47). C'est done i des scenarii l61abor6s non seulement en fonction de < l'homme d'aujourd'hui >, mais en tenant compte d'autres modes de vie possibles qu'il faudrait parvenir. En cons6quence, un chapitre subs- tantiel est consacr6 aux pr6alables a une poli- tique de l'6nergie. Des 616ments sont donnis pour une red6finition du << bien-&tre > (a partir de plusieurs indicateurs (sant6, acqui- sition des connaissances, emploi et qualit6 de la vie de travail), temps et loisirs, situation economique personnelle, environnement phy- sique et social, s6curit6 et justice, chances sociales et participation). Ensuite sont abord6s le problbme du < risque nucl6aire > et de la < politique inerg6tique > comme << enjeu pour la d6mocratie >. Le dernier chapitre tente d'articuler 6thique sociale et th6ologie en s'interrogeant sur le bien de l'homme >, le < bien du prochain et done de la soci6t6 >, le Sbien des g6n6rations futures >, le << bien de I'environnement humain >.

Synthise bien men6e, cette brochure ne cherche pas 5 masquer la complexit6 des problkmes qu'elle pose mais, au contraire, a leur donner leur pleine dimension sociale.

Jean Baub6rot.

Women, Law and the Genesis Traditions. 52.362 CARMICHAEL (Calum M.).

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