Enquête sur les gisements de coproduits et la valorisation issus de l

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ENQUETE SUR LES GISEMENTS ET LA VALORISATION DES COPRODUITS ISSUS DE L’AGRO-INDUSTRIE

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Année 2008�

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SOMMAIRE

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PARTIE I : METHODOLOGIE ............................................................................................ 7�

1.� DEFINITIONS DES TERMES EMPLOYES��

2.� LES PARTENAIRES��

2.1.� ADEME��

2.2.� RESEDA��

3.� IDENTIFICATION DES FILIERES ET DES VOIES DE VALORISATION��

4.� MODALITES DE L’ENQUETE��

4.1.� Démarche��

4.2.� Recueil des données��

4.3.� Validité des résultats��

PARTIE II : GISEMENTS DES COPRODUITS PAR FILIERE .................................... 16�

1.� LES PRODUCTEURS DE COPRODUITS��

1.1.� Les industries de 1ère transformation��1.1.1.� Amidonnerie, féculerie��

1.1.2.� Transformation de pomme de terre��

1.1.3.� Fruits & légumes��

1.1.1.� Industrie de la trituration��

1.1.2.� Malterie��

1.1.3.� Meunerie��

1.1.7.� Industrie de la semoulerie de blé dur, des pâtes alimentaires sèches et du couscous��

1.1.8.� Fabrication du sucre��

1.1.9.� Industrie de la viande��

1.1.10.� Industrie des ovoproduits��

1.2.� Les industries de 2nde transformation��1.2.1.� Brasserie��

1.2.2.� Cidrerie, Viticulture��

1.2.3.� Industrie de la distillation��

1.2.4.� Industrie de la fermentation��

1.2.5.� Secteurs d’activité représentés par Alliance 7��

1.2.6.� Conserverie��

1.2.7.� Charcuterie, salaisons, traiteurs��

1.2.8.� Industrie laitière��

2.� LES VALORISATEURS DE COPRODUITS��

2.2.� Industrie de l’alimentation animale��2.2.1.� Aliments pour animaux de rente��

2.2.2.� Aliments pour animaux de compagnie��

2.3.� Industrie des coproduits animaux��

2.4.� Industrie de la tannerie, mégisserie et pelleterie��

PARTIE III : VOIES DE VALORISATION DES COPRODUITS ................................ 127�

1.� VALORISATION EN ALIMENTATION ANIMALE��

1.1.� Réglementation��

1.2.� L’alimentation des animaux de rente��

1.3.� Les intermédiaires��

1.4.� Analyse de la filière��

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Réséda – Année 2008 4 / 164 �

2.� VALORISATION AGRONOMIQUE��

2.1.� Epandage��

2.2.� Compostage��

2.3.� Fabrication d’engrais et amendements organiques��

3.� VALORISATION ENERGETIQUE��

3.1.� Incinération et combustion��

3.2.� Méthanisation��

4.� AUTRES VOIES DE VALORISATION��

4.1.� Extraction de composés d’intérêts��

4.2.� �léo-chimie��

CONCLUSION ..................................................................................................................... 147�

GLOSSAIRE......................................................................................................................... 151�

LISTE DES ABREVIATIONS ........................................................................................... 154�

BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................... 156�

ANNEXES ............................................................................................................................. 159�

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Réséda – Année 2008 5 / 164 �

INTRODUCTION

Contexte général et enjeux

En 2004, le REseau des organisations professionnelles et interprofessionnelles pour la SEcurité et la qualité des Denrées Animales (RESEDA) et l’Agence De l’Environnement et

de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) ont réalisé une étude ayant pour objectif d’évaluer les

gisements de coproduits et de déchets issus des industries agroalimentaires et de recenser leurs valorisations.

Depuis, le paysage des coproduits a évolué et il continuera à évoluer dans les années à venir. On peut prévoir une nette augmentation de l’offre, avec des réductions de certains coproduits,

une forte augmentation d’autres (sources nouvelles de la bioénergie…), mais aussi une

diversification des valorisations (méthanisation, biocarburants, fertilisation…).

La maîtrise de la sécurité sanitaire et la valeur économique du coproduit sont les 2 critères

déterminants dans le choix d’une voie de valorisation.

L’industrie agroalimentaire est productrice de denrées alimentaires et de flux connexes

(coproduits, sous-produits et déchets organiques). Cette thématique sur les coproduits repose

sur 5 enjeux :

� Enjeu environnemental : Dans un contexte mondial de prise de conscience de

l’importance des problématiques de développement durable, la gestion des ressources, donc des déchets est une thématique d’importance. Dans chaque

filière, les opérateurs doivent se poser les bonnes questions à savoir : Quels

bénéfices environnementaux représente la valorisation des coproduits? Quel peut être le rôle des entreprises dans ce contexte de développement durable ?

� Enjeu économique : Dans un contexte de forte volatilité du marché des matières premières, la valorisation des coproduits est une alternative séduisante pour les

opérateurs de filière. Mais si la valorisation peut être une source de gain de

productivité pour une entreprise, elle peut être aussi une source de dépenses qu’il est indispensable d’étudier.

� Enjeu réglementaire : Tantôt déchet, tantôt produit à part entière, quelque soit le cas, les coproduits doivent répondre à la réglementation du secteur dans lequel ils

sont valorisés. Cela implique pour les opérateurs de suivre les évolutions à venir

au moyen d’une veille réglementaire efficace. � Enjeu technologique : Aujourd’hui, les industriels qui souhaitent valoriser leurs

coproduits doivent faire une étude de faisabilité en se posant plusieurs questions : Existe-t-il une voie de valorisation pour les coproduits (par rapport aux

caractéristiques physico-chimique, valeur nutritionnelle…)? Quelles sont les

technologies à disposition ? Les volumes de coproduits sont-ils suffisamment important ?

� Enjeu sociétal : Dans une société où l’éthique et le sentiment de sécurité font partie des préoccupations du consommateur, comment démystifier les notions de

déchet, coproduit, ainsi que toutes les techniques de valorisation ? Comment les

opérateurs des filières doivent-ils parler de ces problématiques sans pour autant affecter leur image ?

A la vue des enjeux liés aux coproduits et les évolutions récentes du contexte général, l’enquête de 2004 nécessitait une actualisation avec quelques approfondissements.

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Objectifs de l’étude

Compte tenu des enjeux et du contexte exposés précédemment, les objectifs fixés pour l’étude

sont :

• Evaluer les gisements nationaux de coproduits et déchets organiques en partant

des contacts pris en 2004,

• Etudier les voies de valorisation existantes et leurs perspectives d’avenir,

• Identifier les évolutions depuis la précédente enquête,

• Identifier des questions d’intérêt général sur lesquelles l’ADEME pourrait travailler plus spécifiquement (modèles d’évaluation des valorisations possibles,

banques de données à accès contrôlé, etc.…).

Périmètre de l’étude

Afin d’avoir une vision globale du paysage des gisements de coproduits, le périmètre de l’étude a été élargi par rapport à 2004.

Dans cette enquête, l’ensemble des agro-industries est considéré dans le périmètre de l’étude,

à savoir :

• Les industries agroalimentaires de 1ère et 2nde transformation, l’industrie des biocarburants, l’industrie du cuir, qui sont à l’origine de flux connexes.

• Les industries de valorisation (société d’équarrissage, industrie de la fertilisation, industrie de la nutrition animale, société de traitements des déchets…). Elles ont

été interrogées sur leurs approvisionnements, dans le but de recouper les données

fournies par les producteurs de coproduits et de déchets organiques. Elles ont aussi été interrogées sur leurs productions car plusieurs de ces industries sont à la

fois des valorisateurs et des producteurs de flux connexes.

Toutes les voies de valorisation (industrie de la fertilisation, méthanisation…) entrent dans le

périmètre de l’enquête, contrairement à l’étude de 2004 où l’accent était surtout mis sur la

valorisation en alimentation animale.

Dans la mesure du possible l’ensemble des flux connexes issus de l’agro-industrie sont pris en

considération.

Pour contacter Réséda :

21 rue Leblanc - 75015 PARIS

01 53 83 86 00

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Réséda – Année 2008 7 / 164 �

Partie I : METHODOLOGIE

1. Définitions des termes employés

Coproduit / Sous produit :

Le terme « coproduit » n’est pas défini dans la réglementation française, de même que le

terme « sous produit ».

Néanmoins, le terme « sous produits animaux » est défini explicitement dans le Règlement européen 1774/2002 établissant des règles sanitaires applicables aux sous-produits animaux

non destinés à la consommation humaine.

Les termes « coproduit » et « sous produit » peuvent être utilisés dans le langage courant,

mais selon les filières ils ne correspondent pas toujours au même produit (Cf. Glossaire).

Le coproduit est inévitable et répond à des spécifications définies. Il peut dans certaines filières être considéré comme un produit à part entière, disposant d’un marché et d’une

cotation.

Le sous produit est inévitable et a des qualités nutritionnelles variables. Une préparation ou un

traitement sont parfois nécessaires avant valorisation.

La définition et l’utilisation du terme « coproduit » relève plutôt d’un consensus entre professionnels.

Déchet :

D’après l’article L541-1 du code de l’environnement : « Est un déchet tout résidu d'un

processus de production, de transformation ou d'utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l'abandon »

Dans cette enquête, seuls sont considérés les déchets organiques (sont exclus les déchets de types emballages…

Afin de faciliter la lecture du rapport, seul le terme « coproduit » sera employé. Ceci

évitera l’emploi du terme « sous produit » qui a une connotation dévalorisante. Dès lors que le produit est valorisé, il sera nommé coproduit.

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Réséda – Année 2008 8 / 164 �

2. Les partenaires

Cette enquête a été cofinancée par l’ADEME et RESEDA.

2.1. ADEME

Nom complet :

Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie

Missions :

Etablissement public à caractère industriel et commercial, placé sous la tutelle conjointe du Ministère en charge de l’Ecologie, de l'Energie, du Développement Durable et de

l'Aménagement du Territoire (MEEDDAT) et du Ministère de l'Enseignement Supérieur et de

la Recherche, dont les missions sont :

• Connaître : L'ADEME assure l'animation et participe au financement de la recherche et

de l'innovation. Elle participe également à la constitution et à l'animation de systèmes d'observation pour mieux connaître l'évolution des filières.

• Convaincre et mobiliser : L'information et la sensibilisation des publics sont des conditions essentielles de réussite des politiques en matière d'environnement. Dans ce

cadre, l'ADEME met en œuvre, avec des partenaires pour démultiplier les effets, des campagnes de communication de grande ampleur pour faire évoluer les mentalités, les

comportements et les actes d'achats et d'investissement.

• Conseiller : L'ADEME assure un rôle de conseil pour orienter les choix des acteurs socio-économiques. La diffusion directe par des relais de conseils de qualité est une composante majeure de la mise à disposition de l'expertise de l'Agence (aide aux

maîtres d'ouvrage, soutien aux relais et réseaux d'acteurs pour démultiplier l'offre de

conseils). L'ADEME élabore également des outils et des méthodes adaptés aux attentes de ces acteurs.

• Aider à réaliser : Pour les aides directes à la concrétisation des projets, l'ADEME déploie des types de soutien financier gradués. Elle favorise également la mise en œuvre

de références régionales et nationales.

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2.2. RESEDA

Nom complet :

REseau des organisations professionnelles et interprofessionnelles pour la SEcurité et la qualité sanitaire des Denrées Animales

Objectifs :

Le réseau Réséda est un carrefour d’échange et de dialogue sur les sujets concernant la maîtrise de la sécurité sanitaire des denrées d’origine animale à destination de l’homme (lait,

œufs, viande…). Réséda s’est fixé pour objectifs de :

• Contribuer, tout au long de la chaîne alimentaire, à la maîtrise des risques sanitaires

dans les denrées d’origine animale pour que le consommateur bénéficie des produits sûrs,

• Promouvoir auprès des différents maillons de la chaîne alimentaire le développement et la mise en place des guides de bonnes pratiques et de leur contrôle,

• Partager une vision commune sur des sujets transversaux et développer des outils pour une communication cohérente au sein des filières de production,

• Intégrer dans les réflexions la dimension européenne des sujets liés à la sécurité alimentaire.

Composition :

11 organisations professionnelles :

• l’Association Nationale des Industries Alimentaires (ANIA),

• le Syndicat National de l’Industrie de la Nutrition Animale (SNIA),

• Coop de France Nutrition Animale,

• l’Association des Fabricants de Compléments pour l’Alimentation animale (AFCA-CIAL),

• le Syndicat de l’Industrie du Médicament Vétérinaire et Réactif (SIMV),

• le Syndicat des producteurs d’additifs et d’ingrédients de la chaîne alimentaire (SYNPA),

• l’Union des Industries de la Protection des Plantes (UIPP),

• le Syndicat des Industries Françaises des Coproduits animaux (SIFCO),

• le Syndicat des professionnels de la valorisation des produits dérivés de l’Industrie

Alimentaire et de l’agro- industrie (VALORIA),

• la Fédération Nationale des Activités de la Dépollution et de l’Environnement

(FNADE),

• l’Union des Industries de la Fertilisation (UNIFA),

5 organisations interprofessionnelles :

• le Centre National Interprofessionnel de l’Economie Laitière (CNIEL),

• l’Interprofession Nationale porcine (INAPORC),

• l’Association Nationale Interprofessionnelle du bétail et des viandes (INTERBEV),

• L’interprofession de la filière céréalière (Intercéréales),

• l’Organisation Nationale Interprofessionnelle des Oléagineux (ONIDOL).

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3. Identification des filières et des voies de valorisation

La liste des filières en annexe N°1 est une version étendue et mise à jour de celle utilisée dans

l’étude de 2004.

On distingue trois profils de réponses parmi les filières interrogées :

- Les filières pour lesquelles, les données obtenues sont représentatives de la filière et

dont les fiches de synthèse ont été validées par les organisations professionnelles.

- Les filières pour lesquelles les données ne sont pas représentatives. Les données sont

alors indicatrices et plutôt qualitatives. Ces fiches ne comportent que des informations d’accès public, et sont généralement validée par la profession.

- Les filières qui n’ont pas souhaité participer à l’enquête pour diverses raisons qui ne

sont pas toujours identifiées. Dans ce cas, la fiche de synthèse comporte uniquement des informations indicatrices et le plus souvent qualitatives. Les fiches de synthèses

sont soumises aux organisations professionnelles pour validation.

On distingue quatre grandes voies de valorisation (Cf. tableau N°1) : la valorisation en

alimentation animale, la valorisation énergétique, la valorisation agronomique ainsi que les

valorisations industrielles.

Tableau n°1 : voies de valorisation des coproduits.

Valorisation en

alimentation animale

Valorisation

énergétique

Valorisation

agronomique

Valorisations

industrielles

• Directement en

élevage

• Industrie de

l’alimentation animale (animaux de

rente, animaux de compagnie)

• Combustion

• Incinération

avec valorisation énergétique1

• Méthanisation

• Industrie des biocarburants

• Epandage

• Compostage

• Industrie de la

fertilisation

• En alimentation

humaine

• Chimique

• Pharmaceutique

• Autres applications

techniques…

Les voies de valorisation ne sont pas indissociables entre elles. En effet il existe des voies de

valorisation mixtes comme la méthanisation. Ce processus fournit de l’énergie et un lixiviat

qui sous réserve d’un co-compostage peut être envoyé vers une valorisation agronomique.

Lister l’ensemble des voies de valorisation a permis de construire un tableau récapitulatif pour

chacune des filières faisant partie du périmètre de l’étude (Cf. Figure n°1). Ce schéma permet de visualiser de façon claire et précise les volumes mis en jeu avec les différentes voies de

valorisation possibles.

��1 La directive révisant la directive cadre déchet classe l’incinération comme un processus de valorisation à

condition qu’elle réponde à certains critères de rendement énergétique.

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Réséda – Année 2008 11 / 164 �

Ce schéma, repris pour chaque filière permettra d’avoir une présentation homogène des résultats. Il sera adapté à l’activité de la filière considérée (1ère transformation ou 2nde

transformation).

Figure n°1 : Schéma directeur des voies de valorisation avec les volumes

Unité : 1000 T

Source : Organisation professionnelle ou autre

Données : Année

Surfaces cultivées Industrie de la

nutrition animale (animaux de rente et

compagnie)

Export

Directement en

élevage

Industrie de la

fertilisation

COPRODUITS Produits à

destination de

l’Homme

Déchets organiques

Valorisation

comme matières première de

l’industrie

Valorisation agronomique

�

Valorisation en alimentation

animale

Valorisation énergétique

Liste, volumes et types des matières premières mises en œuvre

Nom ou activité de la filière

Résidus de préparation des matières

premières (Épluchage, écarts de triage…)

Déclassement

(Produits intermédiaires, produits finis)

�

Traitements

éventuels

Elimination

�

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Les volumes sont exprimés en brut sauf indication contraire.

Les données issues d’extrapolations statistiques seront indiquées par une « * » et toute

précision sur un terme ou une particularité sera indiquée par un numéro en indice qui renverra à la fin du tableau. Les parties du schéma en pointillés signifient que ces voies sont possibles

mais pas systématiques.

Les sources de données sont précisées.

4. Modalités de l’enquête

4.1. Démarche

L’enquête est divisée en trois grandes étapes comme le montre le tableau ci-dessous (Cf.

Figure n°2). Quelques variations par rapport à l’enquête de 2004 apparaissent :

• Nombre élargi de filières interrogées,

• Enquête auprès des producteurs et des valorisateurs de coproduits,

• Etude de la répartition géographique des gisements et des lieux de valorisations des coproduits lorsque cela est possible.

Etape 3 : Synthèse

Etape 1 : Identification des couples filières/coproduits et déchets à prendre en compte pour l’enquête

• Objectifs : Identifier les couples filières/coproduits et déchets ainsi que les voies de valorisation

• Démarche : Compilation des études précédentes et avis d’experts

• Résultats : Compilation des informations et mise en place de questionnaire auprès des fédérations et de leurs adhérents

• Objectifs : Quantifier l’ensemble des flux connexes identifiés dans la première étape par voies de valorisation et par filières.

• Démarche : Diffusion électronique des tableaux de recueil des données aux fédérations pour validation. Détermination des modalités d’obtention des résultats.

• Résultats : Les résultats se présentent sous la forme de tableaux de compilation dans les fiches de

synthèses par filières

• Objectifs : Connaitre les évolutions en matière de valorisations par rapport au contexte réglementaire et économique du moment. Connaitre aussi le regard des professions vis-à-vis de cette thématique.

• Démarche : Rencontre avec les opérateurs de filières, bibliographie…

• Résultats : Confronter les chiffres au contexte actuel et permettre d’identifier et d’expliquer les évolutions identifiées par l’étude quantitative.

Etape 2.1 : Etude quantitative Etape 2.2 : Etape qualitative

Rédaction des fiches de synthèse, confrontation des résultats entre les filières productrices et valorisatrices

de coproduits. Détermination de la localisation géographique des gisements. Identification des questions et

des voies de travail sur lesquelles l’ADEME pourrait travailler.

Figure n°2 : Etapes de la démarche

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Réséda – Année 2008 13 / 164 �

4.2. Recueil des données

La première étape consiste en l’élaboration d’un questionnaire validé par les professions. Ces

questionnaires sont réalisés sur la base de ceux de l’enquête de 2004 et du guide méthodologique pour la réactualisation des données sur la production de coproduits, de sous-

produits et de déchets organiques par les industries agroalimentaires, réalisé par l’ADEME en

2006. Les données peuvent être recueillies de différentes manières :

• Soit les organisations professionnelles possèdent des statistiques annuelles et

renseignent elles-mêmes le tableau de compilation des données pour l’ensemble de la filière.

• Soit le tableau d’enquête est diffusé aux entreprises par l’intermédiaire des organisations professionnelles. Les résultats sont ensuite compilés et analysés.

Afin d’avoir une vision globale des gisements de coproduits et de leur valorisation, plusieurs données doivent être renseignées :

• Le libellé des flux connexes concernés,

• Le volume annuel brut de chacun des produits,

• Le pourcentage de matière sèche,

• Le ratio par rapport aux volumes de matières premières mises en œuvre,

• Les traitements éventuels avant valorisation : déshydratation, emballage, stabilisation,

pressage,…

• La répartition des volumes par voies de valorisation, Selon la représentativité des réponses par rapport à l’ensemble de la filière, les résultats sont

extrapolés afin d’avoir une évaluation des volumes sur l’ensemble de la filière. Ce travail est

fait en collaboration avec le SCEES.

Pour chaque filière, la répartition géographique par département des entreprises et l’indication

du nombre de salariés a été réalisé par l’ADEME sur la base des données du fichier de l’INSEE. La réalisation des cartes est basée sur les codes NAF liés aux activités des industries

alimentaires.

Les cartes ne prennent en compte que les entreprises de plus de 10 salariés, ce qui peut expliquer certains écarts constatés pour des secteurs comportant un nombre relativement

important d’entreprises dont le nombre de salariés est inférieur à 10.

Cette répartition géographique avec l’indication du nombre de salariés pour chaque secteur

permet de connaître la localisation des gisements potentiels et d’avoir une estimation du

volume ; en général plus le nombre de salariés est important plus le gisement potentiel l’est.

� Les annexes relatives à chaque filière ont été placées à la suite

de la synthèse de la filière étudiée.

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Réséda – Année 2008 14 / 164 �

4.3. Validité des résultats

� Définition de l’échantillon

Afin que des conclusions puissent être dégagées pour chaque filière, les données recueillies doivent être représentatives du secteur.

Dans le tableau de compilation filière (Cf. Annexe n° 2), le pourcentage de représentativité2

est calculé soit (le plus souvent) par rapport au tonnage de produits (à destination de l’alimentation humaine) fabriqués (ou matière première transformée) soit par rapport à

l’effectif, selon l’un des calculs suivants :

Représentativité (%) =

Représentativité (%) =

� Fiabilité des résultats

La fiabilité des résultats est tributaire de la participation des organisations professionnelles et

de leurs adhérents. En effet, certaines filières n’ont pas souhaité participer à l’enquête pour

l’une les raisons suivantes :

• La peur des filières vis-à-vis de l’utilisation des résultats à mauvais escient et de la

concurrence entre les filières de valorisation,

• Le manque d’intérêt pour la thématique « coproduits » de la part des organisations professionnelles et de leurs entreprises adhérentes,

• La surcharge de travail engendrée par la participation active à une telle enquête,

• La crainte des secteurs, de voir des informations confidentielles diffusées.

Pour les filières qui n’ont pas répondu et dans la mesure du possible, l’extrapolation des données a été menée à partir des données de 2004 et grâce aux enquêtes de l’Agreste.

De plus, dans le cas où les organisations professionnelles ont participé, la fiabilité des

résultats dépend de la source des données et de la manière de les interpréter.

Plusieurs cas de figures existent :

• Les données issues d’organisations professionnelles possédant des statistiques annuelles sont considérées comme fiables,

• Selon les filières, les statistiques ne couvrent pas la totalité des opérateurs de la filière, ou l’ensemble des coproduits et déchets. Des extrapolations devront alors être faites,

• La terminologie utilisée est interprétée de façon variable d’une filière à l’autre,

• Le niveau d’information sur les coproduits et leurs valorisations peut être variable d’un secteur à l’autre,

• L’extrapolation des résultats doit être réalisée pour les filières avec un taux de représentativité trop faible,

• Chaque fiche de synthèse a été validée par l’organisation professionnelle concernée.

��Dans tous les résultats présentés dans ce rapport, le taux de représentativité a été calculé directement par les

organisations professionnelles.

Tonnage de produits fabriqués des entreprises enquêtées

Tonnage de produits fabriqués des entreprises de la filière

Effectif des entreprises ayant répondu à l’enquête

Effectif total sur la filière

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Réséda – Année 2008 15 / 164 �

La fiabilité des résultats présentés dans ce rapport est assurée par différentes méthodes :

• Les fiches de synthèse de chaque filière ont été validées avec un opérateur de la filière

et par le comité de pilotage,

• Le SCEES a apporté son expertise pour l’extrapolation des données et l’interprétation

des résultats,

• Les producteurs ainsi que les valorisateurs de coproduits ont été enquêtés, ce qui permet de croiser les résultats.

L’enquête porte sur l’ensemble des entreprises dont le nombre de salariés est supérieur à 10.

En effet, les entreprises de moins de 10 salariés sont parfois soumises à des charges administratives lourdes par rapport à leur structure et produisent des petits volumes qui sont

généralement traités dans le circuit des ordures ménagères.

Les entreprises de moins de 10 employés font partie du périmètre de l’enquête si celles-ci

contribuent de manière significative à la production de flux connexes.

Cependant, les données issues de l’Agreste ont été collectées selon une méthodologie propre. Ainsi, pour l’enquête sur les matières premières de l’industrie de l’alimentation animale, les

données sont issues des industries produisant plus de 5 000 tonnes d’aliments par an.

Les modalités de recueil des données ainsi que leur méthode de validation ont été regroupées

dans la figure n°3

Pér

imèt

re d

e l'é

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e

Bibliographie

Analyse des résultats

- Rédaction de la fiche

de synthèse provisoire

- Comparaison avec les

études existantes

- Recoupement des

données producteurs / valorisateurs

Validation des

fiches filières par les organisations

professionnelles

et les membres du comité de

pilotage

Complément d'information

sur les zones

de divergence

Synthèse

Entretiens

- Professionnels

- Experts

Questionnaires

- Organisations professionnelles

- Entreprises

Si informations insuffisantes

Figure n°3 : Modalité de recueil et validation des données

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Réséda – Année 2008 16 / 164 �

Partie II : GISEMENTS DES COPRODUITS PAR FILIERE

1. Les producteurs de coproduits

1.1. Les industries de 1ère transformation

1.1.1. Amidonnerie, féculerie

Le métier de l'amidonnerie-féculerie consiste à séparer les constituants de la plante : l'amidon, la protéine, l'enveloppe cellulosique, les fractions solubles et, dans le cas du maïs, le

germe dont sera extraite l'huile. Cette première phase fait intervenir une série d'étapes simples de séparation physique des constituants : broyage, tamisage, centrifugation etc….

En 2006/2007, l’amidonnerie-féculerie française a produit près de 3 millions de tonnes

d’amidons de céréales et de fécule de pommes de terre ainsi qu’environ 2 millions de tonnes de coproduits issus des fractions cellulosique, protéique et lipidique des plantes.

Source des données :

Les données sont issues de l’enquête menée auprès des adhérents de l’USIPA et de l’enquête Agreste : « Production des IAA en 2006 ».

Représentativité :

L’enquête couvre 100% du secteur : code NAF 10.62Z : Autres activité de travail du grain.

Caractéristique des coproduits

Les coproduits de ces filières diffèrent selon les matières premières mises en œuvre (blé, maïs

ou pomme de terre), selon les procédés de séparation ou de transformation propres à chaque usine, et selon les débouchés.

Les procédés de production pour les 3 principales matières premières (blé, maïs et pommes de terre) sont joints en annexe A1.

• Les coproduits de l’amidonnerie de maïs sont :

Le corn gluten feed (aliment de gluten de maïs) est le principal coproduit de

l’amidonnerie de maïs. Il comprend les drêches de maïs auxquelles peuvent être ajoutés les autres coproduits du maïs (tourteaux de germe, protéines, solubles de maïs). Il peut être

utilisé tel quel par les éleveurs, mais est essentiellement vendu sous forme déshydratée

(87/88% de matière sèche). Ses valeurs énergétique et protéique très élevées, ainsi que sa forte appétence, le rendent très intéressant pour toutes les espèces animales,

particulièrement les bovins.

Le gluten de maïs est la protéine insoluble extraite du grain de maïs. Contenant les

pigments jaunes du maïs (caroténoïdes et xanthophylles) il est particulièrement apprécié

pour l’alimentation des volailles, en particulier des poules pondeuses pour influencer la couleur des œufs. Ce coproduit est aussi utilisé en aquaculture et en alimentation des

chiens et chats.

Les tourteaux de germes de maïs sont issus du pressage des germes de maïs. Riche en

fibres et en protéines et contenant une part significative d’huile, ce produit est soit valorisé

séparément soit incorporé au « corn gluten feed ».

L’huile de maïs est l’huile obtenue à partir du germe de maïs par solvant ou par pression.

Elle est destinée à l’alimentation humaine.

Les solubles de maïs sont obtenus par concentration de l’ «eau de trempe » du maïs et ils

contiennent les constituants solubles du maïs (en anglais : corn steep). Le corn steep, en

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Réséda – Année 2008 17 / 164 �

raison de sa composition protéinique très élevée, est généralement classé dans la catégorie des protéines végétales. Il est donc majoritairement (à plus de 95%) destiné à

l’alimentation animale (tel quel ou incorporé au corn gluten feed), ainsi qu’aux industries de fermentation (production d’acides aminés, levures, antibiotiques…).

Les drèches (ou fibres) sont la matière essentiellement cellulosique obtenue au cours de

l’extraction de l’amidon. Comme le corn steep et les solubles, les drèches sont généralement incorporées au corn gluten feed ou si ce n’est pas le cas, valorisées

séparément.

• Les coproduits de l’amidonnerie de blé sont :

Le gluten de blé est la fraction protéique, insoluble dans l’eau, extraite du grain de blé. Il

est utilisé majoritairement en alimentation humaine (80 %) pour ses propriétés

« viscoélastiques». En effet, le gluten du blé confère à la farine les qualités élastiques indispensables à la fabrication d’un bon pain. Néanmoins, sa valeur nutritionnelle en fait

une excellente matière première pour la fabrication d’aliments pour animaux. Il est valorisé soit sous forme native en aquaculture, dans l’alimentation des animaux de

compagnie et en porcelets (liant), soit sous forme hydrolysée dans les aliments pour

veaux.

Le « wheat gluten feed » (aliment de gluten de blé) est le principal coproduit issu de la

fabrication d’amidon et de gluten de blé. Il est constitué de son, partiellement dégermé ou non, et de gluten. Il peut être additionné de solubles de blé en fonction des spécifications

du produit. Il se présente le plus souvent sous la forme de granulés à 87/88% de matière

sèche. Il entre dans de nombreuses formulations pour porcs, mais peut également être utilisé pour les bovins.

Les sons de blé sont les coproduits obtenus lors de la première étape du procédé de fabrication de l’amidon de blé, qui consiste à transformer le blé en farine, avant extraction

de l’amidon et de la protéine. Ils sont en règle générale incorporés au wheat gluten feed.

Les solubles de blé sont obtenus par concentration des eaux de process contenant les constituants solubles de blé. Ils sont soit additionnés aux sons, soit valorisés séparément.

• Les coproduits de la féculerie de pomme de terre sont :

La protéine de pomme de terre possède un très bon équilibre nutritionnel dû à une excellente répartition des acides aminés. Elles entrent dans la composition de produits à

haute valeur ajoutée, destinés principalement aux veaux et aux porcelets. Ces protéines sont valorisées sous leur forme purifiée ou bien incorporées aux pulpes pour les enrichir

en matières protéiques.

Les solubles de pomme de terre (aussi appelés protamylasse) sont un concentré obtenu par évaporation des eaux de végétation des pommes de terre desquelles ont été extraites

préalablement les protéines coagulables.

Les pulpes de pomme de terre sont séparées puis pressées pour augmenter le taux de

matière sèche. Elles sont destinées à l’alimentation des animaux de rente. Elles sont soit

commercialisées sous forme de pulpes fraîches sans traitement supplémentaire, soit après déshydratation sous forme de pellets.

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Réséda – Année 2008 18 / 164 �

Volumes, répartition géographique et voies de valorisation des coproduits

Le tableau N°2 ci-dessous présente les volumes des principaux coproduits et leurs voies de

valorisation associées.

Tableau N°2 : Volumes de coproduits et voies de valorisation (2007)

Nom du produit Principales valorisations Volume brut utilisé en 1000

T (tonnages commerciaux)

Coproduits issus du maïs

Corn gluten feed Industrie de l’alimentation animale 350

Protéines de maïs Industrie de l’alimentation animale 95

Huile de maïs* Industrie de l'alimentation humaine 55

Coproduits issus du blé

Wheat gluten feed + sons Industrie de l’alimentation animale 920

Solubles de blé Industrie de l’alimentation animale et autres

350

Protéines de blé Industrie de l'alimentation humaine et alimentation animale

185

* : L’amidonnerie de maïs fournit aux huiliers soit les germes soit de l’huile brute

La répartition des volumes de coproduits de l’amidonnerie est présentée dans le schéma de la

filière (Annexe A2).

La carte ci-dessous représente la répartition des entreprises du secteur ainsi que le nombre de

salariés par département.

Les amidonneries-féculeries sont, pour des

raisons historiques et de proximité avec les industries clientes, très concentrées dans le nord et le nord-est de la France.

Pour des raisons logistiques liées à la nécessité de livrer des clients éloignés, les livraisons de coproduits en nutrition animale se sont développées sur des produits à matière sèche

élevée (en règle générale 87%). A noter toutefois que les ventes de coproduits humides se sont également développées plus

récemment, autour des amidonneries de blé, pour des clients locaux et plutôt directement en élevage.

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Réséda – Année 2008 19 / 164 �

Evolution des volumes et des voies de valorisation

Depuis 2004, la croissance des volumes de matières premières mises en œuvre (maïs :

+100 000 T, blé : +300 000 T) s’est traduit par une augmentation du volume de coproduits livrés sur le marché. Néanmoins, la principale destination des coproduits de l’amidonnerie-

féculerie reste l’alimentation animale pour 2/3 des volumes soit 1,3 million de tonnes

(exprimé en brut).

Déjà variées en 2004, les voies de valorisation de ces coproduits sont appelées à se diversifier

encore ; 3 voies sont plus particulièrement à signaler :

- l’éthanol (essentiellement via les solubles de blé),

- l’épandage et le compostage : cette destination concerne surtout les solubles de

pommes de terre (inclus dans la norme AFNOR « engrais organiques ») et potentiellement les solubles de maïs ; la valorisation agronomique des solubles de

maïs est identique à celle des solubles de pomme de terre. L’épandage de ce produit est toutefois limité géographiquement autour des unités de production en

raison des coûts de transport. La demande des agriculteurs est forte compte tenu de

la teneur élevée en éléments fertilisants.

- les valorisations non alimentaires (films plastiques, cosmétiques…).

Si l’utilisation des coproduits de l’amidonnerie en alimentation animale est une pratique ancienne, on note un développement des ventes de coproduits liquides (solubles) des

amidonneries de blé livrés tels quels en élevage à proximité des usines.

A noter également l’apparition d’une nouvelle matière première utilisée en amidonnerie, le pois. Les coproduits de pois (protéines ou fibres) sont livrés respectivement en alimentation

humaine et en nutrition animale.

Conclusion et perspectives

Les coproduits de l’amidonnerie–féculerie sont depuis longtemps considérés comme des produits à part entière.

Ils sont vendus par les amidonniers-féculiers sous des noms commerciaux et répondent, en ce qui concerne l’alimentation animale, à des spécifications de qualité sanitaires et

nutritionnelles.

Depuis 2002, la profession dispose d’un guide de bonnes pratiques concernant les matières premières issues des industries de l'amidon de céréales et de la fécule de pommes de terre

destinées à l’alimentation animale. Un projet européen est en cours.

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Réséda – Année 2008 20 / 164 �

Annexe A1 : Diagramme de l’amidonnerie / féculerie

Les diagrammes de fabrication présentés ci-après sont des schémas communs à l'ensemble de l'industrie, chaque

site pouvant présenter quelques particularités.

1. Amidonnerie de maïs

BRISURES de MAÏS

Trempage

Criblage

MAÏS

Pré broyage

Broyage

Dégermage

Filtration /

Séparation /

Raffinage

EXTRAIT SOLUBLE

Eaux de

trempe

Evaporation

Réception

GERMES

GLUTEN DE MAïS

Protéines

��

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PRODUITS D'HYDROLYSE

AMIDONS MODIFIES

Lait d'amidon

AMIDON

NATIF

DRECHES

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DRECHES

Fermentation

Distillation

SOLUBLES de DISTILLERIE

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HUILE

TOURTEAUX DE

GERMES

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Réséda – Année 2008 21 / 164 �

2. Amidonnerie de blé

BLE

Solubles

Concentration

Gluten

GLUTEN DE

BLE

Séchage

Filtration

Pâte

Séparation

Raffinage

Mouture

SONS

Réception

Nettoyage BRISURES / GRAINS

BRISES

Fermentation

Distillation

SOLUBLES de DISTILLERIE

Ethanol

GERMES

SOLUBLES

CONCENTRES

Lait d'amidon

PRODUITS D'HYDROLYSE

AMIDONS MODIFIES

AMIDON NATIF

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Réséda – Année 2008 22 / 164 �

Féculerie

POMMES DE TERRE

Lavage

Réception

Fécule

FECULES MODIFIEES

FECULE NATIVE

Eaux de végétation

SOLUBLES de

POMMES DE TERRE

Séparation des

protéines

Evaporation

Jus de protéines

Séchage

PROTEINES de POMMES

DE TERRE

Séparation /

Raffinage

Pulpes

PULPES

SECHEES

Essorage

PULPES HUMIDES

Séchage

Râpage

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Réséda – Année 2008 23 / 164 �

Annexe A2 : Schéma récapitulatif de destination des coproduits de l’amidonnerie

Elevage Industrie de la

nutrition animale

COPRODUITS

Corn gluten feed : 350

Gluten de maïs : 95

Protéines de blé : 195

Wheat gluten feed : 920

Solubles de blé : 350

Amidon de céréales et fécule de pommes

de terre : 3 000 (alimentation humaine,

papeterie-cartonnerie, industrie de

fermentation,…)

Huile de maïs : 55

Déchets organiques

Valorisation agronomique :

EpandageFertilisation

Valorisation en alimentation animale :

Corn gluten feed : 350

Protéines de maïs : 95

Wheat gluten feed : 920

Solubles de blé : NC

Maïs : 2000 - Blé : 2800

AMIDONNERIE

Année : 2007 Source : USIPA

Unité : 1000 T

Chimie du végétal (biochimie, films

plastiques, cosmétiques, pharmacie…)

Ethanol

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Réséda – Année 2008 24 / 164 �

1.1.2. Transformation de pomme de terre

Sur la campagne 2006/2007, l’industrie de la transformation de la pomme de terre a mis en

œuvre environ 2,33 millions de tonnes de pomme de terre.

Sources des données : Les données sont issues des statistiques provenant du site internet du GIPT, de l’enquête Agreste « Production des IAA en 2006 », de l’enquête « les coproduits de l’industrie de la pomme de terre » (2001) et de l’enquête de 2004 menée par RESEDA sur les gisements de coproduits.

L’industrie de la transformation de la pomme de terre comprend 2 branches distinctes :

• La branche féculerie de pomme de terre qui transforme 1,13 million de tonnes de matières premières en 241 000 tonnes de fécules (Cf. fiche féculerie /amidonnerie)

• La branche « Transformation humaine » qui met en œuvre 1,2 million de tonnes de

matières premières pour la fabrication d’environ 600 000 tonnes de produits transformés (Chips, produits surgelés, déshydratés…).

Caractéristiques des coproduits

Les coproduits de la filière, sont classé en 3 catégories, à savoir (Annexe A1):

Les écarts de triage (tubercules difformes, sous-calibrés, verdis…) sont obtenus après calibrage et triage.

Les coproduits crus ont une teneur en matière sèche d’environ 20 %, ils sont riches en

amidon mais leur teneur est variable suivant les coproduits. Les coproduits crus sont les suivants :

− Les pulpes de féculerie issues de l’extraction d’eau par pressage sur tamis, peuvent se présenter sous forme humide, pressée ou déshydratée. Celle-ci peut être enrichie en

protéines par les eaux de végétation. La teneur en amidon est en moyenne de 40 %.

− Les eaux de végétation correspondant aux solubles de pomme de terre et protéines

coagulables. Elles sont issues de l’extraction de l’eau des pommes de terre par pressage sur tamis. Elles peuvent être incorporées aux pulpes afin de les enrichir en protéines.

− Les screening (fausses coupes, coupes trop petites ou tâchées) obtenus lors du parage suite au lavage et au pelage vapeur. La teneur en amidon est en moyenne de 72 %.

− L’amidon cru obtenu par centrifugation des eaux après découpe des pommes de terre.

Les coproduits cuits ont une teneur en matière sèche d’environ 20 %, ils sont riches en amidon mais leur teneur est variable suivant les coproduits. Les coproduits cuits sont les

suivants :

− La pelure vapeur correspond à la couche superficielle cuite par la vapeur (en chambre

pressurisé) et séparée par abrasion. La teneur en matière sèche est en moyenne de 13 % et celle en amidon de 20 %.

− La purée-pelure obtenue par pelage vapeur sous pression suivi d’un brossage plus ou moins profond du tubercule. Ce coproduit est obtenu en parallèle de la production de

produits épluchés sous vide avec une qualité de présentation irréprochable. La teneur en matière sèche est en moyenne de 19 % et celle en amidon de 53 %.

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Réséda – Année 2008 25 / 164 �

− La purée raclée est récupérée en fin de chaîne de déshydratation sur le 5ème satellite (5ème

rouleau sécheur qui élimine les dernières impuretés du produit). Ce coproduit est riche en

amidon.

Volumes et voies de valorisation

� En 2003, la féculerie française a produit 227 000 tonnes brutes de coproduits qui se

répartissent tel que le présente la figure N°3. En 2007, le volume était sensiblement le même soit 214 000 tonnes.

Pulpes de pomme de

terre humide75%

Solubles de pomme de

terre19%

Protéines de pomme de

terre6%

Figure N°3 : Les coproduits de féculerie

L’activité des féculeries est saisonnière (septembre à janvier), les coproduits humides ne sont

pas disponible sur toute l’année. Les pulpes de féculerie sont riches en calcium. Par le procédé d’extraction, les pulpes sont appauvries et matières azotées et enrichies en cellulose brute.

Ces coproduits (sous forme humide) sont majoritairement valorisés en alimentation animale principalement directement auprès des éleveurs de bovins. L’industrie de la nutrition animale,

la fertilisation et la fermentation sont des voies valorisation bien que mineures, possibles.

� En 2003, l’industrie de la transformation de la pomme de terre à produit environ 335 000

tonnes brutes de coproduits qui se répartissent tel que le présente la figure N°4 :

Ecarts de triage39%

Pelure vapeur22%

Purée pelure11%

Purée tâchée/raclée

9%

Fausses coupes19%

Figure N°4 : Les coproduits de transformation

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Réséda – Année 2008 26 / 164 �

L’activité de transformation de la pomme de terre étant annuelle, les coproduits sont disponibles toute l’année.

La valorisation de ces coproduits directement en élevage est majoritaire. Ceci en raison de

leur appétence et d’une bonne valeur énergétique.

Répartition géographique



Pour la transformation de la

pomme de terre, les principales entreprises se

trouvent dans le nord de la

France. Du fait de la proximité avec la Belgique,

un volume non négligeable de coproduits est exporté.

Ces coproduits étant souvent

sous forme semi liquide, ce qui rend parfois leur

valorisation en alimentation animale autrement que

directement en élevage

compliquée (transport, stockage et distribution).


La filière pomme de terre génère environ 330 000 tonnes brutes de coproduits de pomme de

terre, valorisées majoritairement en alimentation animale auprès des éleveurs directement.

La filière de valorisation de ces coproduits est organisée depuis longtemps. Ils sont vendus principalement aux éleveurs du fait de leurs caractéristiques nutritionnelles.

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Réséda – Année 2008 27 / 164 �

En 2003, environ 90 % des coproduits de transformation ont été vendus à des intermédiaires belges et hollandais qui se chargent d’en faire des mélanges homogènes et nutritionnellement

intéressant pour leurs clients.

En France, le principal frein à la valorisation de ces coproduits est la faible teneur en matière

sèche des coproduits, en raison du transport, de la conservation et de la distribution. Ceci

entraîne une valorisation des coproduits proche des lieux de production pour limiter le transport. Ainsi, en 2003, ces coproduits étaient peu populaire en France.

En l’absence d’informations précises pour l’année 2007, l’évolution des volumes n’a pu être précisée.

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Réséda – Année 2008 28 / 164 �

1.1.3. Fruits & légumes

En 2007, la filière a enregistrée une production d’environ 3,5 millions de tonnes de fruits et près de 6 millions de tonnes de légumes.

Sources des données : Les données sont issues des statistiques économiques du CTiFL

Caractéristiques des coproduits et volumes

La production de fruits et légumes alimente le marché du frais mais aussi l’industrie

alimentaire (compote, confiture, soupe, plats préparés,…) qui met en œuvre les fruits ou légumes issus des écarts de triage (Cf. § 1.1.4. Conserverie).

Les coproduits de cette filière sont des écarts de triage et des produits retirés pour des

problèmes d’écoulements sur le marché.

Les volumes sont relativement importants Il y a quelques années, le volume de retrait pour les

pommes pouvait atteindre 400 000 à 800 000 tonnes sur 2 millions de tonnes distribués (soit 20 à 40 %). Ce volume était variable selon les aides aux retraits.

Aujourd’hui, ces aides n’existent plus, les volumes de retrait ont nettement diminué. De plus,

la règlementation sur les retraits est en cours d’évolution et interdit la destruction des volumes concernés.

Voies de valorisation

Les voies de valorisation possibles sont :

- La distribution gratuite dans les écoles, - L’alimentation animale (directement en élevage),

- Le compostage de la matière, - L’épandage des effluents de lavage, après décantation,

- Le broyage puis enfouissement dans les vergers,

- L’extraction de molécules si les volumes disponibles sont importants et réguliers. Quelques exemples de valorisations peuvent être cités comme l’extraction d’inuline à

partir des coproduits d’endives pour la fabrication de bioplastiques ou encore l’extraction de poly-phénols à partir des coproduits de 4ème gamme type salade, dont l’ensachage

produit près de 40 % de déchets organiques.

Conclusions et perspectives

La filière a subi des évolutions économiques importantes (suppression de la prime d’aide aux retraits). Les écarts de triage et les retraits représentent des volumes de matières importants.

Diverses voies de valorisation sont possibles mais la thématique économique ainsi que la

gestion de l’eau et de son recyclage sont aujourd’hui prioritaire pour la filière.

La valorisation des coproduits est freinée par la nature même des produits (Humidité, volumes

et disponibilités variables selon les régions, le climat et la saison). De plus, selon le contexte, il est parfois plus économique pour les producteurs de laisser les fruits sur l’arbre. Mais dans

un même temps, l’exigence de plus en plus forte des consommateurs sur la qualité et la

provenance des produits tendrait à augmenter les volumes disponibles.

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Réséda – Année 2008 29 / 164 �

1.1.1. Industrie de la trituration

L’industrie de la trituration produit des huiles et des tourteaux par pressage des graines d’oléagineux et extraction par un solvant.

En 2007, l’industrie de la trituration a mis en œuvre 3,6 millions de tonnes de graines

d’oléagineux et produit 1,5 million de tonnes d’huiles brutes végétales.

Sources des données :

Les données sont issues des statistiques professionnelles de Huileries de France, de l’ONIGC et des publications statistiques en ligne de PROLEA. L’enquête « matières premières » utilisées pour la fabrication d'aliments composés du SCEES permettra de recouper les données issues des statistiques professionnelles.

Représentativité : L’enquête couvre près de 100% du secteur : 10.41 Fabrication d’huiles et graisses.


Le schéma des process de fabrication présenté en Annexes B1 met en évidence les coproduits

de la filière. Ces coproduits sont essentiellement des tourteaux de graines. En France, les

industries de transformation des oléagineux triturent le colza, le tournesol et le soja.

Les tourteaux de colza sont les coproduits de l’extraction de l’huile des graines de colza par pression puis par un solvant. Après désolvantation, les écailles de colza sont granulées pour

donner un tourteau contenant 1 à 2 % d’huile résiduelle et 10 à 12 % d’eau.

Les tourteaux de tournesol sont issus de la trituration des graines de tournesol. Le tourteau

après séchage contient entre 10 et 12 % d’humidité.

Le tourteau représente environ 55% de la graine et sa composition protéique en fait une bonne matière première pour l’alimentation animale (Figures N°5 et N°6) (source :

www.prolea.com).

Les tourteaux de soja correspondent, après extraction de l’huile, à 80 % du poids des graines

de soja. Les tourteaux de soja contiennent jusqu'à 47 % de matières protéiques riches en

lysine ; ils ont une bonne valeur énergétique, ce qui en fait une matière première très complète pour les animaux.

Figure N°5 : Composition du

tourteau de colza

Figure N° 6 : Composition du

tourteau de tournesol

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Réséda – Année 2008 30 / 164 �

Volumes de flux connexes et voies de valorisation

En 2007, l’industrie de la trituration a produit 2,1 millions de tonnes de tourteaux dont 2/3 de

colza, 1/4 de tournesol et le reste de soja.

La répartition des volumes de coproduits de la trituration est présentée dans le schéma de la filière (Annexe B2) ainsi que dans le tableau de synthèse (Annexe B3). Le tableau n° 3

présente la répartition des volumes produits.

Tableau N°3 : Répartition des volumes (2007)

Libellé Volumes (T) de matières

brutes

Répartition des

volumes triturés (%)

Graines mises en

œuvre 3 627 000

Colza 2 292 000 63,19

Tournesol 996 000 27,46

Soja 339 000 9,35

Produits (Huiles

brutes) 1 473 187

Huile de colza 961 558

Huile de tournesol 438 431

Huile de soja 64 177

Autres 9 021

Coproduits 2153813

Tourteaux dont 2 067 000

T. Colza 1 304 000

T. Tournesol 504 000

T. Soja 259 000

Les tourteaux présentés ici sont utilisés quotidiennement dans la ration des animaux de rente en raison de leurs caractéristiques physico-chimiques et nutritionnelles. La totalité de la

production de tourteaux est destinée à l’alimentation animale.

En 2007, 13 % de la production totale de tourteaux a été exportée.

L’Union européenne (à 25 Etats Membres) produit 1% des besoins en tourteaux de soja, des

élevages européens. L’ensemble des productions ne couvrent que 22 % des besoins en tourteaux. L’Europe, comme la France, sont donc des importatrices massives de soja sous

forme de graines (trituration sur le territoire) et sous forme de tourteaux.

Notons que le principal coproduit de la fabrication de Diester est le glycérol. La production de

glycérol est de 100 kg par tonne d’huile estérifiée (soit 10 %).

En 2007, la filière a produit environ 1,15 million de tonnes de diester soit 115 000 tonnes de

glycérol. Actuellement, ce coproduit est essentiellement valorisé en chimie fine, il peut aussi être valorisé en alimentation animale.

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Réséda – Année 2008 31 / 164 �

Evolution 2004/2007 des volumes de coproduits et des voies de valorisation

La figure n°7 présente l’évolution des volumes de tourteaux entre 2000 et 2007.

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Figure n°7 : Evolution 2000/2007 des volumes de tourteaux produits

Depuis 2004, la production de tourteaux de colza a sensiblement progressé, celles de tournesol et de soja restent relativement constantes depuis 2005.

La part des exportations de tourteaux est très faible. Ceci est dû à la forte consommation de l’industrie de l’alimentation animale. En effet, la consommation française de tourteaux est de

7 millions de tonnes. Ainsi, pour subvenir à ses besoins, l’alimentation animale importe

5,3 millions de tonnes de graines ou tourteaux dont 4,3 millions de soja qui représente à lui seul 62 % de la consommation apparente (la production française de soja ne couvrant que 6 %

des besoins).

Dans la ration des ruminants, le tourteau de soja peut être remplacé par le tourteau de colza

dans un rapport de 1,5 kg de colza pour 1 kg de soja. Ce rapport d’équivalence entre les deux

tourteaux est variable selon l’espèce considérée.

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Réséda – Année 2008 32 / 164 �


La carte ci-dessous représente la répartition des entreprises du secteur ainsi que le nombre de salariés par département.

Les usines de trituration sont majoritairement et stratégiquement situées près des grands ports

maritimes (Dieppe, Bordeaux, St Nazaire, Rouen,…) afin d’optimiser les coûts de transport des graines, des huiles et des tourteaux. Les nouvelles usines de trituration se sont installées

dans les zones de forte production de colza (ex : Lezoux, Le Meriot). En effet, la volonté de

diminuer la dépendance aux importations et l’ouverture d’usines de biocarburants a permis le développement des cultures de colza.

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Réséda – Année 2008 33 / 164 �


La trituration est une filière qui maîtrise la gestion de ses coproduits depuis de longues années

Les coproduits de trituration que sont les tourteaux sont depuis longtemps considérés comme des matières premières de l’alimentation animale. Leurs caractéristiques sont définies dans

des cahiers des charges et ils possèdent une valeur économique sur les marchés.

Huileries de France a rédigé un guide de bonnes pratiques pour les produits à destination de l’alimentation humaine et de l’alimentation animale. Ce guide est en cours de validation par

l’administration.

La production française de tourteaux n’est pas suffisante pour couvrir les besoins de

l’industrie de l’alimentation animale. En effet, le tourteau de soja est un aliment très recherché

pour ses caractéristiques nutritionnelles, ainsi la demande est toujours très importante. Le soja reste donc massivement importé sous forme de tourteaux et de graines.

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Réséda – Année 2008 34 / 164 �

Annexe B1 : Procédé de trituration des graines

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Réséda – Année 2008 35 / 164

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Annexe B2 : Schéma récapitulatif de destination des coproduits de l’industrie de la trituration

Année 2007

Unité : 1000 T (matières brutes)

Source : HUILERIES DE FRANCE / ONIGC

Colza : 2 292 ; Tournesol : 996; Soja : 339

INDUSTRIE DE LA TRITURATION

Production d’huile brute :

3 Huile colza : 962

3 Huile tournesol : 438

3 Huile soja : 64

3 Autres : 9

COPRODUITS : TOURTEAUX

3 Tourteau colza : 1 304

3 Tourteau tournesol : 504 3 Tourteau soja : 259

VALORISATION EN ALIMENTATION

ANIMALE

Industrie de la nutrition animale

3 Tourteau colza : 1 304

3 Tourteau tournesol : 504

3 Tourteau soja : 259

EXPORT

3 Tourteau colza : 167


Alimentation

humaine

Usage technologique

(Biocarburants…)

Alimentation

animale

IMPORTATION

3 Tourteau colza : 546


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Réséda – Année 2008 36 / 164

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Annexe B3 : Statistiques de la filière trituration (source : rapport d’activité Huileries de France)

Tourteaux Année Production et

différence de stockImportation Exportation

% d'exportation par rapport à la production

Consommation% d'importations par

rapport à la consommation

T. Colza

2004 976 000 298 000 87 000 9 1 190 000 25

2005 1 171 000 466 000 134 000 11 1 502 000 31

2006 1 263 000 516 000 128 000 10 1 602 000 32

2007 1 304 000 546 000 167 000 13 1 693 000 32

T. Tournesol

2004 651 000 179 000 74 000 11 757 000 24

2005 521 000 182 000 24 000 5 679 000 27

2006 509 000 209 000 11 000 2 707 000 30

2007 504 000 171 000 25 000 5 650 000 26

T. Soja

2004 287 000 4 245 000 88 000 31 4 444 000 96

2005 331 000 4 464 000 64 000 19 4 731 000 94

2006 191 000 4 094 000 92 000 48 4 193 000 98

2007 259 000 4 288 000 70 000 27 4 482 000 96

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Réséda – Année 2008 37 / 164 �

1.1.2. Malterie

La malterie consiste à faire germer artificiellement et sécher de l’orge par le procédé dit de maltage. Ceci aboutit à la formation du malt qui sera utilisé par les brasseurs.

En 2007, la malterie française a mis en œuvre 3 à 3,5 millions de tonnes d’orge brassicole et

produit environ 1,3 million de tonnes de malt, pour un chiffre d’affaires de près de 650 millions d’euros.

Sources de données : Les données recueillies sont issues de l’enquête menée auprès des adhérents de Malteurs de France en 2007.

Représentativité : Sur les 4 sociétés de maltage interrogées, 3 ont répondu. Cette enquête couvre ainsi 49 % (par rapport au tonnage de produits finis) du secteur 15.9Q : Malterie.


Le process de fabrication présenté en Annexe C1 a permis d’identifier les coproduits de la

filière malterie :

Les orgettes issues du nettoyage de l’orge correspondent aux grains de calibres inférieurs

(< 2,5 mm) non utilisés dans le processus de fabrication du malt. Bien qu’ayant une plus faible teneur protéique que l’orge fourragère, l’orge de brasserie (et donc les orgettes) est tout

de même valorisé en alimentation animale du fait de ses caractéristiques physico-chimiques :

- 9,5% < Taux de protéines < 11,5%, - < 15% d’humidité.

Les radicelles (ou touraillons) apparaissent sur les grains d’orge lors de la phase de germination. Elles sont séparées du malt lors de la phase de dégermage. Leur teneur en

enzymes et en matière azotée en font un bon support de production de levure de boulangerie.

Elles peuvent aussi être utilisées sous forme déshydratée comme matière première de l’industrie de la nutrition animale.

Les effluents sont envoyés en station de traitement. Les boues d’épuration sont ensuite épandues.

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Réséda – Année 2008 38 / 164 �


En 2007, la malterie française a produit près de 80 000 de tonnes de coproduits.

La répartition des volumes de coproduits par voie de valorisation est présentée dans le schéma de filière (Annexe C2) ainsi que dans le tableau de synthèse (Annexe C3).

La figure N°8 ci-dessous présente les ratios de coproduits et déchets par rapport au volume

d’orge brassicole mis en œuvre.

Figure N°8 : Ratios de production3

Historiquement du fait de leurs caractéristiques physico-chimiques et nutritionnelles, les

coproduits du maltage sont valorisés en totalité en alimentation animale (directement en

élevages ou en industries de l’alimentation animale).

Evolution 2002 - 2007 des volumes de coproduits et des voies de valorisation

La figure N°8 présente les

évolutions du secteur malterie 2002

/ 2007.

La filière produit entre 1,3 et 1,35

millions de tonnes de malt par an. Cependant en 2005, la production a

augmenté de plus de 7 % avant de

revenir à environ 1,3 millions de tonnes.

La technologie de la filière permet d’avoir des ratios de production

constants. Ainsi l’évolution des

volumes de coproduits est corrélée au volume de malt produit

��3 Les chiffres présentés dans cette figure sont issus d’une extrapolation faite à partir de la moyenne globale de

malt produit depuis 2002 (sauf 2005 qui représente un pic dans la production)

Libellé Volumes

(T brutes)

Ratios par

rapport aux MP mises en œuvre

Orge 1 656 250

Malt 1 325 000 80,0

Coproduits 76 837 4,6

Radicelles 56 110 3,4

Orgettes 20 728 1,3

Déchets

organiques 126 994 7,7

Boues 75 042 4,5

Autres 51 952

Figure N°8 : Evolution du volume de malt d’orge

brassicole produit (en tonne brute)

�

Réséda – Année 2008 39 / 164 �




Les coproduits de la malterie étant relativement peu humides, la répartition géographique des entreprises et leur faible nombre sur le territoire français ne sont pas un frein à la valorisation

des coproduits en alimentation animale.


La France est le premier exportateur mondial de malt depuis 30 ans. Environ 78 % de la

production nationale exportée.

La malterie française maîtrise depuis de nombreuses années la gestion de ses flux connexes.

Ils sont valorisés exclusivement en alimentation animale.

Les évolutions pour les années à venir dépendront de l’évolution des contraintes réglementaires sur les matières premières à incorporer dans la fabrication d’aliments du bétail,

comme les teneurs maximales en substances indésirables (métaux lourds, mycotoxines…).

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Réséda – Année 2008 40 / 164 �

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Annexe C1 : Procédé de maltage

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Réséda – Année 2008 41 / 164 �

Annexe C2 : Schéma récapitulatif de destination des coproduits de la malterie

Elevage Industrie de la

nutrition animale

COPRODUITS :

Radicelles : 56

Orgettes : 21 Produits à destination des

brasseries :

-Malt : 1 325

(dont 78 % est exporté soit 1 085)

Déchets organiques : 60

Valorisation agronomique :

Epandage : 60 Valorisation en alimentation animale : Radicelles : 56

Orgettes : 21

Orges brassicoles : 1 656

MALTERIE

Déshydratation

Année : 2007 Source : Malteurs de France

Unité : 1000 T

�

Réséda – Année 2008 42 / 164 �

Annexe C3 : Production de malt entre 2002 et 2007

Données obtenues par extrapolation : Les volumes de coproduits et déchets sont extrapolés en utilisant

les ratios suivant : 4,6 % pour les coproduits et 7,7 % pour les déchets organiques

.

Année

Orge

brassicole

(T)

Malt d'orge

brassicole (T de

matières brutes)

Evolution du

volume de malt

par rapport à

l’année (n-1)

Volumes de

coproduits

(T)

Volumes de

déchets

organiques

(T)

2002 1645968 1 316 774 75715 126739

2003 1665073 1 332 058 1,16 76593 128211

2004 1656046 1 324 837 -0,54 76178 127516

2005 1782525 1 426 020 7,64 81996 137254

2006 1659115 1 327 292 -6,92 76319 127752

2007 1656550 1 325 240 -0,15 76201 127554

�

Réséda – Année 2008 43 / 164 �

1.1.3. Meunerie

En 2007, la meunerie française a mis en œuvre 5,7 millions de tonnes de blé et produit 4,4 millions de tonnes de farine, pour un chiffre d’affaires de 1,53 milliard d’euros.

Comparé à 2003, les volumes transformés sont sensiblement les mêmes.

Sources de données : Les données recueillies sont issues des statistiques professionnelles de l’ANMF. Elles ont été recoupées avec les statistiques du SNIA et Coop de France NA.

Représentativité : L’ANMF a répondu sur la base des « Etats 8 ONIGC4 » pour l’ensemble de la meunerie. Cette enquête couvre ainsi 100 % du secteur 10.61A : Meunerie.


Le process de fabrication présenté en annexe D1 a permis d’identifier les coproduits de la

filière définis dans l’annexe au guide de bonnes pratiques d’hygiène (GBPH) pour les issues

de meunerie destinées à l’alimentation animale.

� Les sons et remoulages sont soumis aux accords interprofessionnels définis entre

l’ANMF et les fabricants d’aliments (SNIA et Coop de France NA) et définissant les conditions générales de vente des sons et remoulages de blé tendre de meunerie5 :

•••• Les sons sont des coproduits obtenus lors de la fabrication de farine à partir de grains de blé ou d’épeautre décortiqués préalablement nettoyés. « Ils sont constitués

principalement de fragments d’enveloppes et aussi de particules de grains dont la plus

grande partie de l’endosperme a été enlevée » (décret 86/10037 du 15 septembre 1986 modifié). Riches en fibres et de faible valeur énergétique, les sons contiennent

généralement : � < 15 % d’humidité,

� < 6,5 % de matières minérales,

� < 11,5 % de cellulose brute,

� < 22 % d’amidon.

•••• Les remoulages sont des coproduits obtenus lors de la fabrication de farine à partir de grains de blé ou d’épeautre décortiqués, préalablement nettoyés. « Ils sont constitués

principalement de fragments d’enveloppes et aussi de particules de grains dont on a enlevé moins d’endosperme que dans le son de blé » (décret du 15 septembre 1986

modifié). D’une valeur énergétique élevée, ils contiennent généralement : � < 15 % d’humidité,

� < 5 % de matières minérales,

� < 8,5 % de cellulose brute, � > 22 % d’amidon.

Les sons et remoulages peuvent être utilisés en alimentation animale (ruminants) comme aliment concentré à valeur énergétique importante.

Chez les monogastriques, étant donnée la richesse en fibres alimentaires, ces coproduits ont

une faible valeur énergétique et provoquent une diminution de la digestibilité globale de la

��Les états 8 correspondent à un état déclaratif de la filière auprès de l’ONIGC�

��L’accord interprofessionnel définit des critères de qualité des sons et remoulages au delà desquels la

marchandise peut être refusée (humidité, matière minérale).�

�

Réséda – Année 2008 44 / 164 �

ration. Ils sont utilisés comme lest pour leurs qualités laxatives (sons), pour diminuer la densité énergétique des aliments composés.

•••• Les farines basses sont des coproduits obtenus lors de la fabrication de farine de blé à partir de grains de blé ou d’épeautre décortiqués, préalablement nettoyés. Elles sont

constituées principalement de particules d’endosperme et aussi de fins fragments d’enveloppes et de quelques débris de grains (décret du 15 septembre 1986 modifié).

Les farines basses sont considérées comme des aliments énergétiques (rôle proche de

celui des graines) destinés à toutes les espèces (ruminants et monogastriques)

•••• Les pellets ou bouchons sont composés d’issues agglomérées à l’aide d’une presse.

Ces produits présentent une masse volumique plus importante que les sons et sont broyés à leur arrivée chez les fabricants d’aliments.

� Les refus de nettoyage :

Refus de nettoyage Description

d’aspiration Poussières*, balles…

de tamisage Criblures**, pailles…

de brossage Poussières*, balles…

* Les poussières sont des résidus, récupérées sur les surfaces planes aux abords des

installations ainsi que dans les extracteurs.

** Les criblures correspondent aux écarts de « triage » du blé (grains brisés, trop petit, de

couleur non conforme …)

L’annexe au Guide de Bonnes Pratiques d’Hygiène de l’ANMF sur les Issues de meunerie

destinées à l’alimentation animale a pour objectif de fournir des conseils sur les mesures à

prendre pour garantir à tous les niveaux la conformité des issues par rapport aux normes d’hygiène et de sécurité sanitaire.

�

Réséda – Année 2008 45 / 164 �

Volumes de flux connexes et voies de valorisation :

En 2007, la filière meunerie a produit 1,3 million de tonnes de coproduits dont 64 % de sons

et 22 % de remoulages.

La répartition des volumes de coproduits est présentée dans le schéma de la filière meunerie

ainsi que dans le tableau de synthèse (Annexe D2 et D3).

Le tableau présente les ratios de coproduits ou de déchets par rapport aux volumes de blé transformé et par rapport au volume total de coproduits (Figure n°9).

Figure n°9 : Ratios de production

Historiquement, les issues de meunerie sont valorisées à 99 % en alimentation animale et 1 % en alimentation humaine.

Le volume de refus de nettoyage produit est très faible et représente moins de 0,1 %. Parfois, les meuniers, sont amenés à introduire les refus de nettoyage, obtenus en cours de process,

dans les issus de meunerie. Ces refus éliminés par la 1ère grille du nettoyeur-séparateur ne

contiennent ni pierres, ni débris de métaux. L’introduction du refus de nettoyage dans les sons est encadrée par le GBPH de l’ANMF et les fabricants d’aliment (SNIA et Coop de France

NA).

Environ 24 % des coproduits valorisés en alimentation animale sont exportés dans l’Union

Européenne.

Données 2007

Nom Volumes

(T brutes)

Ratios (%)

par rapport

aux matières

premières

mises en

œuvre

Blé 5 746 872 100

Farine 4 466 935 77,73

Refus de

nettoyage 2 191 0,04

Coproduits

dont 1 277 746 22,23

Sons 817 757 14,23

Remoulages 408 879 7,11

Farines basses 51 110 0,89

�

Réséda – Année 2008 46 / 164 �




Les meuneries sont réparties sur l’ensemble du territoire français, avec une prédominance

dans l’est de la France.

Les coproduits de meunerie ayant un taux relativement faible d’humidité, la valorisation en

alimentation animale de manière locale n’est pas une obligation.

�

Réséda – Année 2008 47 / 164 �


Les volumes de coproduits produits en 2007 ont été comparés avec ceux produits en 2003. La

figure n°10 présente ces évolutions.

Depuis 2003, le volume de chacun des

coproduits n’a significativement pas évolué.

Ceci s’explique par le fait que la filière meunerie est soumise à des quotas

réglementaires de mise en œuvre des

volumes de blé, ainsi que par le process qui est maîtrisé depuis

longtemps.

Les proportions de coproduits à

destination de l’alimentation animale

(99 %) et alimentation humaine (1 %) sont restées stables depuis 2003.


Le secteur de la meunerie maîtrise depuis de nombreuses années la gestion de ses coproduits, d’où la constance des chiffres depuis plusieurs années.

Ce secteur est capable de répondre aux besoins en coproduits des industries de valorisation de façon homogène tout au long de l’année.

Les coproduits de meunerie sont considérés depuis plusieurs années comme des produits à

part entière dont les caractéristiques sont définies par les accords interprofessionnels et possèdent une valeur économique sur les marchés (cotation dans l’hebdomadaire « La

Dépêche – Le Petit Meunier »).

Figure N°10 : Evolution 2003/2007 des volumes brut

de coproduits de meunerie (Tonnes)

�

Réséda – Année 2008 48 / 164 �

Annexe D1 : Procédé de mouture du blé

�

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Unité : 1000 T (Matières brutes) Source : ANMF

Année : 2007

Résidus de préparation des M.P.

Nettoyage

Blé : 5 747

MEUNERIE

DECHETS ORGANIQUES :

2,1

3 Poussières

3 Criblures

3 Freinte

Farine : 4 467

COPRODUITS

3 Sons : 818

3 Remoulages : 409 3 Farines basses : 51

TRAITEMENT

3 Son � Farine de son : 8,1

Valorisation en alimentation

humaine

VALORISATION EN ALIMENTATION


3 Sons : 817

3 Remoulages : 409

3 Farines basses : 51

Industrie

animaux de

compagnie

Industrie animaux de

rente

EXPORT

3 U.E. : 310

3 Hors UE : 0,054

Annexe D2 : Schéma récapitulatif de la destination des coproduits de meunerie

�

Réséda – Année 2008 50 / 164 �

Annexe D3 : Tableaux de données de la meunerie (2007, source ANMF)

Volume brut (T)

Valorisation (France et export) en

tonnes brutes

Export (T.

brutes) 2007

Alimentation

animale

Alimentation

humaine U.E.

Hors

U.E

Libellés 2003 2007 2003 2007 2003 2007

COPRODUITS

Sons (agglomérés

en pellets ou pas) 844 800 817 757 836 352 809 580 8 448 8 178

310 085 54 Remoulage 422 400 408 879 368 000 408 879

Farine basse 52 800 51 110 46 000 51 110

DECHETS ORGANIQUES

Poussières /

Freintes 1 991

2 191

Criblures

�

Réséda – Année 2008 51 / 164 �

Annexe D4 : Evolution 2003/2007 des ratios de production de meunerie

Données 2003 Données 2007

Nom Volumes

(T brutes)

Ratios (%) par

rapport aux MP

mises en œuvre

Ratio (%) Par

rapport au volume

de

coproduits/déchets

Volumes

(T brutes)

Ratios (%) par

rapport aux MP

mises en œuvre

Ratio (%) Par

rapport au volume

de

coproduits/déchets

Blé 5 740 000 5 746 872

Farine 4 420 000 77,00 4 466 935 77,73

Coproduits 1 320 000 23,00 1 277 746 22,23

Sons 844 800 14,72 64 817 757 14,23 64

Remoulage 422 400 7,36 32 408 879 7,11 32

Farine basse 52 800 0,92 4 51 110 0,89 4

Poussière / freinte

et criblures 1991 0,03 - 2 191 0,04 -

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Réséda – Année 2008 52 / 164 �

1.1.7. Industrie de la semoulerie de blé dur, des pâtes alimentaires sèches et du couscous

En 2007, les 7 semouleries françaises de blé dur ont mis en œuvre près de 730 000 tonnes de blé dur et fabriqué prés de 560 000 tonnes de semoules.

L’industrie des pâtes alimentaires sèches (9 usines) et couscous (4 usines) a mis en œuvre 370 000 tonnes de semoule de blé dur pour fabriquer 245 000 tonnes de pâtes. La production

annuelle de couscous est de 85 000 tonnes.

Sources des données : Les données sont issues de l’enquête menée avec le CFSI / SIFPAF auprès des semouliers et des fabricants de pâtes sèches et couscous, du guide de bonnes pratiques d’hygiène du CFSI et de l’enquête Agreste « Production des IAA en 2006 ».

Identification des issues et coproduits de blé dur

Le procédé de fabrication présenté en annexe E1 a permis d’identifier les issues et coproduits

de blé dur produit dans les semouleries.

Les issues et coproduits de blé dur correspondent aux parties résiduelles du grain de blé provenant de la trituration après extraction de l’amande réduite en semoule, dont les

dénominations commerciales varient en fonction de leurs teneurs relatives en amidon et en cellulose.

Le son est défini dans le décret n°86/1037 du 15 septembre 1986 (Annexe 1 (JO du

18/09/86)) comme le sous produit obtenu lors de la fabrication de farine à partir de grains de blé ou d’épeautre décortiqués, préalablement nettoyés. Il est constitué principalement de

fragments d’enveloppes et aussi de particules de grains dont la plus grande partie de l’endosperme a été enlevé.

Les remoulages de blé sont définis par le décret n°86/1037 du 15 septembre 1986 (Annexe 1

(JO du 18/09/86)) comme les sous-produits obtenus lors de la fabrication de farine à partir de grains de blé ou d’épeautre décortiqués, préalablement nettoyés. Ils sont constitués

principalement de fragments d’enveloppes mais aussi de particules de grains dont on a enlevé moins d’endosperme que dans le son de blé.

Les gruaux D correspondent à la partie la plus « noble » des coproduits de blé dur et sont

spécifiques au process semoulier. Ils correspondent aux farines basses de blé dur.

Le tableau ci-dessous présente les caractéristiques chimiques moyennes des issues et

coproduits de blé dur. Elles sont données à titre indicatif car elles peuvent varier entre les campagnes, suivant la matière première mise en œuvre ou encore l’outil de production.

Issues / coproduits

Humidité (%)

Protéine (%)

Amidon (%)

Cellulose (%)

Matières minérales (%)

Matières grasses (%)

Gruau D 13 / 15 15 / 18 45 / 60 4 3 6

Remoulage 14,5 18,5 30 8 4,7 6,5

Son fin 14,5 15 / 17 20 / 30 10 / 14 4 / 5,5 7

Les gruaux D et les remoulages de blé dur sont généralement commercialisés en l’état, sous

forme de « farine ». Le son de blé dur est commercialisé soit en l’état, soit sous forme de « pellets » (ou bouchons).

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Réséda – Année 2008 53 / 164 �

Les coproduits de l’industrie des pâtes alimentaires sèches correspondent essentiellement aux débuts et fins de production ainsi que les pâtes sèches cassées. Les débuts et fins de

production correspondent à des produits d’humidité intermédiaire (80 % de matière sèche) qui seront traitées thermiquement avant valorisation.

Volumes et voies de valorisation

� La semoulerie de blé dur

Le guide de bonnes pratiques d’hygiène de la semoulerie indique les ratios techniques permettant de faire une estimation des volumes d’issues et coproduits de blé dur ; le tableau

ci-dessous présente ces estimations à savoir l’extrapolation des volumes de production à partir

de ratios techniques pour la semoulerie de blé dur.

Nom Volumes (T) Ratios de production (%)

Blé dur 727 114

Semoule pure 538 064 74

Gruaux D 39 991 6

Issues dont : 130 881 18

3 Sons et remoulages 124 336 95

3 Ecarts de nettoyage 6 217 5

L’industrie de la semoulerie a produit environ 170 000 tonnes d’issues et coproduits (soit un

peu moins de 20 % du volume de blé dur trituré).

La totalité de ce volume est valorisée en alimentation animale, soit directement en élevage soit par les industriels de la nutrition animale (animaux de compagnie et/ou animaux de

rente).

� L’industrie des pâtes alimentaires sèches et couscous non préparés

L’industrie des pâtes alimentaires sèches génère deux types de « coproduits ». D’une part les coproduits secs (Fin de production et casses) qui sont le plus souvent broyés et réincorporés

aux matières premières (recyclage interne). D’autre part, les coproduits humides qui sont les débuts de production et qui ne peuvent pas être réintroduit dans le process du fait de leurs

stabilité. Ces coproduits humides représentent environ 0,8 à 1 % du volume de produits

fabriqués soit un volume estimé de 2 204 tonnes pour l’année 2007.

La valorisation en alimentation animale de la totalité de ces coproduits est réalisée par les

intermédiaires (négoce et préparation du produit) qui se chargent de stabiliser le produit et de trouver un acheteur. Cette valorisation est locale en raison de l’humidité du produit.

Les volumes et voies de valorisation des coproduits de la filière sont repris dans l’annexe E1.

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Réséda – Année 2008 54 / 164 �


La carte ci-dessous représente la répartition des entreprises de l’industrie de la semoulerie de

blé dur, des pâtes alimentaires sèches et du couscous.

La filière « semoule pâtes couscous » se caractérise en France par une forte concentration et intégration en un petit nombre d’usines de grande taille au sein de groupes agroalimentaires

importants employant au total 1 500 salariés.

�

Réséda – Année 2008 55 / 164 �

Evolution des volumes et voies de valorisation

Depuis l’enquête de 2003, des évolutions importantes ont été constatées. La figure N°11

présente l’évolution 2003/2007 des volumes d’issues et coproduits de blé dur.

Les volumes de blé dur triturés et donc de semoules produites ont augmenté de 6,5 % en 5

ans.

Figure N°11 : Evolution 2003/2007 des volumes bruts de produits et coproduits

Du fait de la maîtrise des procédés de fabrication, l’évolution des volumes d’issues et de coproduits a suivi de près l’évolution des volumes de blé dur triturés.

La production de coproduits humide pour l’industrie des pâtes alimentaires sèches est restée relativement constante depuis 2003.


L’activité de l’industrie semoulière se répartit entre 69% sur le marché intérieur et 31% à

l’exportation. La France demeure le 1er pays européen exportateur de semoule de blé dur devant l’Espagne. Le marché intérieur français des pâtes alimentaires sèches est composé de

plus de 50% de pâtes importées, principalement d’Italie.

Le couscous est un produit qui se développe, c’est un marché qui arrive à maturité mais qui est encore en croissance.

L’industrie semoulière et pastière française a été confrontée en 2007/2008 à une crise mondiale du blé dur sans précédent avec un cours de la matière première qui a augmenté de

plus de 300 % en l’espace de quelques mois, ce qui a conduit à ce que toutes les sociétés

productrices de pâtes perdent de l’argent. Cette filière sort très affaiblie de cette crise qui a amené la mise sous procédure de sauvegarde de l’un des principaux fabricants de pâtes

français, de même que la fermeture d’une semoulerie à la fin de l’année 2008.

L’impact sur la production d’issues et coproduits de blé dur pour la filière « semoules, pâtes et

couscous », devrait être modéré, d’autant que ce marché est minoritaire par rapport à d’autres

secteurs comme celui de la meunerie ou de l’amidonnerie.

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Réséda – Année 2008 56 / 164 �

PIERRES, DECHETS, MINERAUX, METAUX

ECARTS DE NETTOYAGE

BROYAGE

SONS

REMOULAGES

GRUAUX D

PELLETS

AGGLOMERATION

STOCKAGE

CONDITIONNEMENT VRAC

EXPEDITION

EAU

BLE DUR

TRANSPORT DU BLE PAR CAMION, BATEAU/PENICHE, WAGON

RECEPTION DU BLE (AGREAGE)

DECHARGEMENT DU BLE

PRENETTOYAGE DU BLE

MISE EN SILO (STOCKAGE)

MELANGES

NETTOYAGE DU BLE

MOUILLAGE

REPOS EN CELLULES

MOUTURE

SEMOULES DE BLE DUR

STOCKAGE ET TRANSFERTS

CONDITIONNEMENT DES SEMOULESS

VRAC : MISE EN CITERNE

CONDITIONNEMENT DES SEMOULESS

SAC : ENSACHAGE

STOCKAGE DES PRODUITS ENSACHES

EXPEDITION EXPEDITION

GROS DECHETS

EMBALLAGES

EAU

UTILISATION : INDUSTRIELS UTILISATION : INDUSTRIELS,

GROSSISTES ou VENTES AUX

CONSOMMATTEURS

UTILISATION : SECTEUR DE

L’ALIMENTATION ANIMALE

Annexe E1 : Procédé de fabrication de l’industrie semoulière

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Annexe E2 : Schéma récapitulatif des volumes et voies de valorisation pour la filière des pâtes alimentaires sèches et couscous.

Blé dur : 730

Industrie de la semoulerie, des pâtes alimentaires sèches et couscous

PRODUIT

-Semoule : 560 -Pâtes alimentaires sèches : 245 -Couscous : 85

ISSUES et COPRODUITS de BLE DUR

-Gruaux D : 40 -Sons et Remoulages : 130 -Débuts et fins de production :

-Produits secs cassés :

VALORISATION EN ALIMENTATION ANIMALE

-Gruaux D : 40 -Sons et Remoulages : 130 -Débuts et fins de production :

-Produits secs cassés :

Tri

Année : 2007 Source : CFSI / SISPAF

Unité : 1000 T

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Annexe E3 : Données produits et coproduits de la semoulerie de blé et des pâtes alimentaires sèches et

couscous non préparés

2003 2004 2005 2006 2007

Blé dur 679 942 684 729 713 468 714 094 727 114

Semoule 511 000 522 000 545 952 544 990 558 609

Pour production de pâtes

alimentaires sèches 242 500 243 600 360 833 360 911 368 926

Pâtes alimentaires sèches 242 447 243 597 241 122 239 219 244 928

Couscous non préparé 71 535 75 827 80 001 80 526 84 974

Coproduits et issues dont 163 186 164 335 171 232 171 383 174 507

Gruaux D 40 797 41 084 42 808 42 846 43 627

Issues 122 390 123 251 128 424 128 537 130 881

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1.1.8. Fabrication du sucre

L’industrie sucrière extrait le sucre des betteraves sucrières.

Sur la campagne 2006/2007, l’industrie sucrière française a produit 4,174 millions de tonnes

de sucre de betterave.

Sources de données : Les données sont issues des statistiques professionnelles du SNFS et de l’USICA, ainsi que de l’enquête Prodcom de l’Agreste « Production des IAA en 2006 ».

Représentativité : L’enquête couvre 100 % du secteur : 15.8H Fabrication de sucre


Le process de fabrication présenté en annexe F1 a permis d’identifier les coproduits de la

filière, à savoir :

La pulpe de betterave est le coproduit de l’extraction par diffusion du jus sucré des cossettes

de betteraves à sucre. Le règlement européen 206/68 stipule que les pulpes de betterave restent la propriété des cultivateurs de betteraves. Ainsi les fabricants de sucre doivent

restituer la totalité des pulpes humides et surpressées produites lors du process. Cette pulpe

peut être utilisée sous 3 formes :

- La pulpe humide (ou fraîche) contient environ 10 % de matière sèches, elle est

conservée par ensilage et distribuée aux animaux de rente en hiver (surtout bovins). Du fait de la forte humidité du produit, l’utilisation reste très locale.

- La pulpe surpressée dont une partie de l’eau a été extraite par pressage à l’usine afin

d’obtenir 20 à 30 % de matières sèches. Cette pulpe est un excellent aliment pour animaux du fait notamment de sa richesse en énergie, de sa bonne conservation par

ensilage et de son appétence. La valorisation reste relativement locale. La conservation de cette pulpe est assurée par ensilage à la ferme.

- La pulpe déshydratée est le produit dont une partie de l’eau a été éliminée jusqu'à

obtenir près de 90 % de matières sèches et qui est aggloméré en pellet. Ce traitement permet la conservation sur de longues périodes et le transport sur de grandes distances.

Ce produit possède une très bonne valeur nutritive et est très appétant pour les animaux.

D’une bonne digestibilité, riche en énergie, contenant environ 10 % de matières azotées et

7 % de minéraux, les pulpes conviennent pour l’alimentation des animaux de rente et plus particulièrement des ruminants.

La mélasse est le coproduit constitué par le résidu sirupeux recueilli après cristallisation de la liqueur formée durant la fabrication du sucre (aussi appelée « égouts de sucrerie »). Ce

produit contient environ 60% MS de saccharose. Pour l’alimentation des animaux, la mélasse

est utilisée pour son appétence et son pouvoir liant. Elle peut être aussi employée pour favoriser l’ingestion d’aliments peu appétant. Ce produit est aussi utilisé pour la production de

levure et comme matières premières pour les industries de la chimie et de la distillerie.

La mélasse est définie comme l’égout de sucrerie qui subsiste après la cristallisation de 3ème

jet. Elle peut provenir de la sucrerie de betterave, de la sucrerie de canne ou de la raffinerie (de sucre brut).

Les égouts de sucrerie correspondent aux résidus sirupeux obtenus après la cristallisation de

2ème jet. Ils contiennent plus de sucre que la mélasse.

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Réséda – Année 2008 60 / 164 �

Les feuilles, collets et radicelles (appelés verts de betteraves) sont issus du lavage des betteraves. Les verts de betteraves sont broyés et incorporés soit aux pulpes déshydratées, soit

aux eaux de lavage qui sont épandues.

Les écumes sont des composées riches en calcaire utilisés comme amendements des terres

agricoles.

Volumes de flux connexes et des voies de valorisation :

Sur la campagne 2006/2007, l’industrie de fabrication du sucre a produit environ 12,363

millions de tonnes de pulpes, ce qui représente 1 360 000 tonnes de matières sèches. Ces matières sèches se répartissent :

- 1,5 % pour la pulpe humide, - 25,9 % pour la pulpe surpressée,

- 72,7 % pour la pulpe déshydratée.

La répartition des volumes de coproduits de l’industrie sucrière est présentée dans le schéma de la filière (Annexe F2).

Le tableau ci-dessous présente la répartition des volumes de produit de la filière et les ratios de production de l’industrie sucrière pour la campagne 2006/2007.

Volumes (1000T) Ratio de production (%)

Betterave à sucre 27 100 -

Sucre 4 150 15%

Pulpes 12 360 46%

Historiquement la totalité des pulpes de betteraves est valorisée en alimentation animale

(élevage ou industrie de la nutrition animale) et ce, quelques soit la forme.

De par leur richesse en glucides, les mélasses (qui contiennent près de 50 % de sucre) sont

utilisées comme support de culture pour la production de levures.

Les égouts de sucrerie sont utilisés par les industries de distillation.

Des activités de recherches sont en cours, visant à obtenir de meilleures valorisations des

pulpes de betterave comme alternatives à l’alimentation animale, telles que : - L’utilisation des pulpes de betterave pour la fabrication de béton ligno-cellulosique

améliore les propriétés d’isolation thermique et phonique du béton. Elle peut être

intéressante en cas de prix faible des pulpes comme matières premières de l’alimentation animale.

- L’utilisation de pulpes comme additif pour la fabrication du papier en remplaçant la charge minérale qui donne au papier son aspect blanc et opaque, et améliore la

résistance mécanique du papier. C’est une alternative viable même dans le contexte

actuel de prix élevés. - La méthanisation d’une partie des pulpes pour la production d’énergie permettant de

traiter la partie complémentaire, dans un contexte de coût de l’énergie élevé.

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Réséda – Année 2008 61 / 164 �

Répartition géographiqueLa carte ci-dessous représente la répartition des entreprises du secteur ainsi que le nombre de


Les sucreries sont essentiellement localisées dans l’est et le nord est de la France.

Historiquement, les pulpes humides étaient valorisées en alimentation animale de manière

locale, les volumes disponibles ont entraîné une augmentation des élevages dans ces régions.

Source : USICA

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Evolutions des volumes de coproduits

La figure N°12 présente l’évolution des volumes de coproduit de la fabrication du sucre

depuis la campagne sucrière 2001/1002.

La production de pulpes humide a tendance à diminuer progressivement au profit des pulpes

surpressées et déshydratées.

Les volumes de pulpes déshydratées et surpressées restent relativement constant autour de 1,3 million de tonnes depuis la campagne de 2003/2004.

Figure N° 12 : Evolution 2001/2007 du volume brut (Tonnes) des coproduits

La production de pulpes surpressées a progressé de 9 % par rapport à la campagne de 2005/2006, malgré la diminution progressive et constante constatée ces 5 dernières années.

Ceci s’explique par :

- La promotion de la filière « pulpes surpressées » dont les prix sont restés relativement

stables,

- Le manque de fourrage ensilage dans certaine régions d’élevage.

La production de mélasse a diminué au profit des égouts de sucrerie. En effet, de plus en plus

les fabricants de sucre ne poussent plus le process jusqu’au 3ème jet.

Cette évolution, induit une diminution des volumes disponibles de mélasses malgré une

demande importante de la part des levuriers et de l’alimentation animale. Ceci vient du

développement de l’industrie de la distillation (bioéthanol) qui utilise ces issus de 2nd jet.


Malgré les évolutions constatées, la profession s’accorde à dire que la production de pulpes

humides et surpressées a tendance à diminuer régulièrement au profit des pulpes déshydratées.

Les raisons de cette évolution sont diverses :

- La diminution du nombre des élevages fait que les sucreries ne sont plus forcément à

proximité de ceux-ci,

- La pulpe surpressée en produit pondéreux ne peut-être transportée sur de longues

distances,

- La durée de conservation des pulpes déshydratées est plus importante.

La pulpe quelque soit sa forme est un produit très intéressant pour l’alimentation animale du

fait de sa valeur nutritionnelle. Elle est d’ailleurs historiquement considérée comme un produit à part entière, cotée sur les marchés financiers à 188 €/T, au 4 septembre 2008.

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Réséda – Année 2008 63 / 164 �

Annexe F1 : Schéma de fabrication du sucre betteravier

SORTANTSINTRANTS PROCEDE

Stockage

Lavage

BETTERAVES

Terre

Fragments végétaux

Terre

Fragments végétaux

Cristallisation -

Centrifugation

Evaporation

Epuration des jus

Séchage

Stockage

Conditionnement

Ecumes

Stock sirop

Mélasse

SUCRE

Pierres calcaires

Combustible

Four à chaux

Sirop

Recyclage

x 2

Jus brut

Jus clair Eau

Sucre

Découpage - Diffusion Pulpes humides

Pulpes

sèches

Pressage

pulpes

Séchage

pulpes

Betterave

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Annexe N°… : Schéma de destination des coproduits de sucrerie

Pulpe à 10,91 % de MS

Pulpe à 27,1 % de MS Pulpe à 80,4 % de MS

A 90 % de MS

Résidus de préparation des M.P.

Nettoyage

Betterave sucrière : 27 millions de tonnes

INDUSTRIE DE LA FABRICATION DU SUCRE


3 Verts de betterave 3 Ecumes

Produits à destination de

l’Homme

3 Sucre : 4 150


Alimentation animale

3 Pulpes humides : 181

3 Pulpes surpressée : 1 286 3 Pulpes déshydratées : 1 218

3 Mélasse : 1

Dont Industrie de la nutrition animale

- Pulpes déshydratées : 345* - Mélasse : 143*

Matières premières de l’industrieIndustrie du papier :

3 Pulpes : Industrie des biocarburants :

3 Pulpes : Cimenterie (béton ligno-cellulosique) :

3 Pulpes : Distillerie :

3 Egouts : Industrie de la fermentation :

3 Mélasse

VALORISATION AGRONOMIQUE

Epandage :

3 Verts de betterave : Industrie de la fertilisation :

3 Écume : 956*

Unité : 1000 T Source : USICA / SNFS 2006 / 2007

Pressage

Déshydratation

*Chiffre de 2006 : Consommation totale (Import / Export compris)

Pulpe à 10,91 % de MS

COPRODUITS

3 Pulpes : 12 360

3 Mélasse : 3 Egouts de sucrerie : 3 Verts de betterave :

Annexe F2: Schéma de valorisation des coproduits de l’industrie sucrière

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Réséda – Année 2008 65 / 164 �

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1.1.9. Industrie de la viande

En 2006, la filière viande a produit 3,6 millions de tonnes de viande de bétails et 1,7 millions

de tonnes de viande de volailles (y compris lapins)

Cette filière consiste en l’abattage et la découpe des carcasses d’animaux d’élevage.

Source des données : Les données sont issues de l’enquête Agreste : « Production des IAA en 2006 ».

Les figures N°13 ci-dessous présentent la répartition par espèces des volumes de viandes

produits.

Caractéristiques des coproduits issus de l’abattage/découpeLes coproduits de la filière viande sont définis par le règlement 1774/2002 sous le terme de sous-produits animaux (Cf. §II-2.2. : Industrie des coproduits animaux).

Volumes des coproduits animauxEn 2007, la filière a produit près de 2 millions de tonne de produits de catégorie 3 et près de 1

million de tonne de catégories 1&2 (Source : statistiques professionnelles du SIFCO).

En ce qui concerne les produits de catégories 1&2, la filière abattage/découpe fournie des

matériel à risque spécifié (MRS), des déchets de dégrillage et quelques d’ATM et (environ

200 000 tonnes).

Le schéma en annexe G1 représente la destination des coproduits animaux.

Ces sous-produits animaux sont pour la plupart destinés aux industries des coproduits animaux (§ 2.2). Cependant, certains produits tels que les soies de porcs peuvent être

compostés.

Les peaux des animaux abattus, majoritairement des bovins, peuvent être collectées par l’industrie du cuir (tannerie, mégisserie et pelleterie). Les volumes concernés sont présentés

dans le chapitre sur l’industrie du cuir (§ 2.3).

Figure N°13 : Répartition des volumes de viandes de bétail et volailles produites par espèces en 2006

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Réséda – Année 2008 66 / 164 �

Répartition géographiqueLa carte ci-dessous représente la répartition des entreprises du secteur ainsi que le nombre de

salariés par département. Les entreprises du secteur abattage / découpe sont présentes sur l’ensemble du territoire avec

une nette concentration dans le grand ouest.

Conclusion et perspectivesTout comme l’industrie des sous produits animaux, la filière abattage / découpe a été fortement perturbée par les crises successives de l’ESB de 1996 et 2000.

La faible représentativité des réponses reçues ne permet pas d’extrapoler les résultats à

l’ensemble de la filière. Ainsi les données présentées viennent de l’enquête Agreste sur la production des IAA en 2006.

Ces données tiennent seulement compte de ce qui est à destination des industries des sous produits animaux et ne tiennent pas compte des autres voies de valorisation (énergétiques ou

autres…) pour les écarts potentiels entre ce qui est produit et ce qui entre en industrie des

sous-produits animaux.

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Réséda – Année 2008 67 / 164 �

Annexe G1 : Schéma de destination des coproduits de l’abattage / découpe

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*Tec : Tonnes équivalents carcasses

PRODUCTION : Bovins : 1 492 ; Ovins/caprins : 107 ; Porcins : 2 085 ; Volailles : 1 904

Données 2006 Unité : 1000 Tec* Source : Agreste

ABATTAGE : Bovins : 1 497 ; Ovins/caprins : 104 ; Porcins : 2 040 ; Volaille : 1 845

DECOUPE

Produits à destination de l’homme : - Fabrication de charcuterie et conserves de viande : 1 117

-Production de plats préparés appertisés et surgelés : 301

-Production de conserve de foie gras : 23

-Production de conserves de poissons : 61

Coproduits animaux : Catégorie 3 :

� Ruminants : 629

� Porcins : 466

� Volailles : 675

� Poissons : 60

Coproduits animaux : Coproduits de Catégories 1&2 :1 000

Industrie des coproduits animaux

Industrie du cuir

Peaux (bovin, équidé, ovin,

caprin)

Cuir

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Réséda – Année 2008 68 / 164 �

1.1.10. Industrie des ovoproduits

En 2007, la production française d’ovoproduits (œufs en coquilles, produits d’œufs à usage alimentaire) a été de 951 700 tonnes (équivalent coquilles) et 76 700 tonnes équivalent

coquille d’œufs à usage non alimentaire ou à couver.

Source des données : Les données sont issus de l’enquête Agreste : « production des IAA en 2006 » et de l’entretien avec M. AMAR du SNIPO.

Identification des coproduits et leurs voies de valorisationLes principaux coproduits identifiés viennent des casseries d’œufs. Le procédé de ces

casseries est un procédé de séparation visant à séparer les constituants de l’œuf entier. Ainsi d’un coté sont récupérés les blancs et jaunes d’œufs et de l’autre les coquilles et liquide

résiduels appelés « blanc technique ».

Il existe des procédés industriels (centrifugation…) permettant de séparer le blanc technique des coquilles. Ainsi sont identifiés deux coproduits :

• La coquille correspond à l’enveloppe calcaire rigide de l’œuf. C’est une barrière qui assure la protection de l’œuf contre toutes pénétrations microbiennes susceptibles de le

contaminer. L’intégrité de la coquille est donc déterminante pour le maintien de la qualité sanitaire de l’œuf. Ainsi, les coproduits (coquilles) viennent du déclassement des œufs

pour défaut de coquilles et des casseries d’œufs. Les coquilles d’œufs sont constituées à 95 % de minéraux (essentiellement des cristaux de carbonate de calcium) et de 3 % de

matières organiques (protéines)

Ces coproduits ne peuvent être utilisé en l’état et doivent être hygiènisées avant réutilisation. Des entreprises proposent des techniques d’hygiènisation :

o Par traitement thermique permettant d’obtenir des carbonates de calcium qui seront utilisés en alimentation animale ou en industrie de la fertilisation,

o Par un mélange à base de chaux pour la fabrication d’amendements.

• Le blanc technique qui est le liquide résiduel qui reste adhérent aux coquilles après la casse. Ce coproduit peut être valorisé en alimentation animale, après séchage.

Volumes des coproduitsLes différentes parties de l’œuf sont répartie de la façon suivante :

• 60 % d’albumen (blanc d’œuf),

• 29 % de vitellus (jaune d’œuf),

• 11 % de coquille et membrane.

En 2003, sur 16 milliards d’œufs produits, 1 milliard ont été déclassés pour défaut de

coquilles soit environ 6 %.

Sur le volume total d’œufs produits, une partie sera destinée à la consommation en l’état (œufs coquille) et une autre partie comme matière première de l’industrie de transformation

des œufs (casseries).

Si l’ensemble des œufs produits est utilisé comme matière première de l’industrie, le volume

de coquilles disponibles serait de 113 000 tonnes environ.

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Réséda – Année 2008 69 / 164 �

Conclusion et perspectivesLa filière des ovoproduits représente une source de coproduits pour l’alimentation animale et

la fertilisation.

Cependant, les coproduits d’ovoproduits sont des produits de qualité sanitaire instable qui

nécessitent un traitement d’hygiénisation avant réemploi, que ce soit en alimentation animale

ou en amendements organiques.

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Réséda – Année 2008 70 / 164 �

1.2. Les industries de 2nde transformation

1.2.1. Brasserie

En 2007, la brasserie française a mis en œuvre 240 000 de tonnes de malt (cf. fiche

« malterie ») et a fabriqué environ 15,1 millions d’hL de bière.

Sources de données :

Les données présentées sont issues de l’enquête menée auprès des adhérents du syndicat des brasseurs de France, pour la campagne de production 2007.

Représentativité :

Le syndicat des brasseurs de France couvre 100 % du secteur. Un panel d’entreprises représentant 80 % du secteur 15.9N a été interrogé.

Caractéristiques des coproduitsLe process de fabrication de la bière présenté en annexe H1, permet d’identifier les coproduits

issus de la brasserie :

Les drêches6 constituent le principal coproduit de brasserie. Elles correspondent aux

enveloppes du grain d’orge.

Compte tenue leur forte teneur en cellulose brute, les drêches sont principalement utilisées en

alimentation animale (ruminants surtout). Malgré le taux de fibres alimentaires élevé, les

drêches de brasserie possèdent une valeur énergétique assez bonne (0,92 UFL/ Kg MS) qui leur permet de remplacer une partie du concentré ou de l’ensilage de maïs. La valeur azotée

(189 g de PDIE /Kg de MS) ainsi que la bonne appétibilité en font des aliments particulièrement intéressants pour les vaches et chèvres laitières par leur effet galactogène.

Les drêches de brasserie se présentent sous 2 formes qui vont orienter leur utilisation

ultérieure :

� Sous forme humide, les drêches contiennent 80 % d’eau et ne se conservent pas en l’état. Elles doivent être utilisées dans les 7 jours qui suivent leur fabrication ou être

conservées sous forme d’ensilage. Les drêches de brasserie humides et ensilées sont valorisées directement en élevage.

� Sous forme déshydratées, elles peuvent être conservées en l’état et agglomérées en granulés. Cette forme est le plus souvent destinée à l’industrie de l’alimentation

animale.

Les levures de brasserie utilisées lors de la fermentation du moût sont récupérées par

filtration. Elles peuvent être valorisées en alimentation animale, sous forme « morte » comme matière première ou sous forme active comme additifs. Ces levures ont un effet positif sur la

croissance des animaux et sont d’une bonne appétibilité. Les levures de brasserie sont aussi

parfois valorisées en alimentation humaine.

��6 Les drêches correspondent à des enveloppes obtenues par un procédé humide alors que les sons sont obtenus par voie sèche.

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Réséda – Année 2008 71 / 164 �


En 2007, les entreprises interrogées lors de l’enquête ont produit environ 240 000 tonnes

brutes de coproduits dont près de 90 % de drêches et 10 % de levures (répartition en annexe

H1).

La figure N°14 présente la répartition des voies de valorisation identifiées lors de l’enquête.

Les drêches et levures sont majoritairement valorisées en industrie de l’alimentation animale (52 %), la valorisation directement en élevage représente 10 %.

Un tiers du volume de drêches n’a

pas de destination identifiée.

En 2000, la valorisation des drêches

était partagée à 50 % vers l’industrie d’alimentation animale

et 50 % vers l’élevage. Il est donc

fort probable que ces drêches dont la destination n’est pas clairement

identifiée, soient valorisés en élevage.

Deux hypothèses peuvent être émises : soit l’information n’a pas été transmise, soit ces volumes de coproduits ne sont pas valorisés en tant que coproduits.

La filière est productrice de 2,1 millions de m3 d’effluents qui entrent majoritairement dans un processus de méthanisation ou bien en station d’épuration. Les boues et digestats issus de ces

procédés sont valorisés en compostage pour 1/4, en épandage pour 1/3 et le reste est détruit.

Evolution 2002/2006 des volumes de coproduits et leurs voies de valorisation :

La figure N°15 présente les évolutions des volumes de l’ensemble des coproduits de brasserie

entre 2002 et 2006.

Par rapport au volume de bière produit, le volume de drêches reste

relativement constant depuis 2002

avec une légère diminution en 2004.

Ce qui s’explique par une diminution

sensible de la production de bière en 2004, après deux années de stabilité

du marché de la bière

Figure N° 15 : Evolution 2003/2006 des volumes de

coproduits de brasserie

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Drêches de

brasserie

Levure

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Figure N° 14 : Voies de valorisation des coproduits de la brasserie

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Réséda – Année 2008 72 / 164 �

Répartition géographique des entreprisesLa carte ci-dessous représente la répartition des brasseries ainsi que le nombre de salariés par

département. Une vingtaine de brasserie est présente sur le territoire français.

La faible teneur en matière sèche des coproduits de brasserie en sortie de process impose

qu’ils soient soit consommés directement par l’élevage dans un rayon géographique proche pour des raisons de coûts de transport évidents, soit traités (déshydratation) pour être

conservés avec en conséquence des coûts de gestion important.

La déshydratation des coproduits comme les drêches permet un transport donc une

valorisation autre que locale.

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Réséda – Année 2008 73 / 164 �

Annexe H2: Tableaux de données de brasserie (Volume en T de matière sèche (2007))

Industrie de l'alimentation animale

Directement en élevage

Export Autres Total

Drêches de brasserie 23 458 4 956 861 16 710 45 985

Levures 2 507 35 68 1 507 4 116Total par voie de valorisation 25 964 4 991 929 18 217 50 101

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Annexe H1 : Process de fabrication de la bière�

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Réséda – Année 2008 74 / 164 �

Annexe H3 : Schéma des voies de valorisation en brasserie

Malt d’orge : 276

BRASSERIE


�Effluents : 2,1 millions de m3

�Boues : 13

Produits à destination de l’Homme

� Bières dont non

alcoolisées : 15,1

millions d’hL

COPRODUITS

� Drêches : 209 � Levures : 31

Valorisation en alimentation humaine :

� Levure


Industrie de la nutrition animale� Drêches : 209

� Levure : 19

Industrie alimentation animale- Drêches : 107

- Levure : 19

Direct élevage- Drêches : 23

- Levure : 0,26

VALORISATION ENERGETIQUE

� Méthanisation : Effluents : 2,8 millions de m3

VALORISATION AGRONOMIQUE Boues : � Compostage : 3 � Epandage : 4

EXPORT UE :� Drêches : 4 � Levures : 0,5

Unité : 1000 T Brutes

Source : Brasseurs de France

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Réséda – Année 2008 75 / 164 �

1.2.2. Cidrerie, Viticulture

L’industrie cidricole fabrique le cidre à partir de la pomme à cidre. Chaque année, l’industrie

cidricole utilise environ 250 000 tonnes de pommes cidricoles sur les 500 000 à 600 000 tonnes de pommes produites sur le territoire français.

Le volume de pommes cidricoles restant est destiné à :

- La production familiale de cidres autoconsommés,

- La production artisanale et fermière,

- Utilisé pour l’extraction de constituants d’intérêts, - Laissé sur l’arbre.

En 2006, l’industrie cidricole a produit 175 000 Tonnes de cidre.

Sources des données : Les informations sont issues de http://www.cra-normandie.fr/agriscopie/cidrico.htm et de l’interview d’un professionnel de la filière.

Représentativité : L’industrie cidricole normande soit 52 % de la production cidricole nationale.

Caractéristiques, volumes et voies de valorisation des coproduits issus de la filière cidricoleL’annexe N°I1 présente le procédé de fabrication du cidre à partir de la pomme cidricole. Par pressage, le jus de pomme est extrait du fruit. La partie restante correspond au moût de

pomme qui est mis en fût pour la fabrication du cidre. Après maturation, le cidre sera filtré

pour séparer le cidre du marc de pomme.

Le marc de pomme est un produit humide (15 à 30 % de matière sèche) instable à l’état frais.

Ce coproduit est présent sur le marché sous 3 états :

- La forme humide avec un taux de matières sèches compris entre 15 et 30 %. C’est un

produit instable vendu voir cédé à titre gratuit aux éleveurs dans un proche périmètre.

- La forme surpressée avec un taux de matières sèches compris entre 30 à 40 %. Le surpressage améliore la stabilité et donc la durée de conservation. Il est vendu aux

éleveurs dans un proche périmètre. - La forme déshydratée (95 % de matière sèche) utilisée par l’industrie de la nutrition

animale et/ou la fabrication de pectine par exemple.

Le marc de pomme a une valeur énergétique assez élevée, est riche en matières cellulosiques, en acides organiques et en substances pectiques. Il est dépourvu de matières sèches

digestibles, ce qui impose des limites à son utilisation dans la ration des animaux. Ses caractéristiques le rendent intéressant pour les bovins et les ovins.

Le volume brut, tout coproduits confondus (marcs, bourbes, lies,…) a été estimé à 75 000 T

par an.

Caractéristiques, volumes et voies de valorisation des coproduits issus de la filière viticoleTout comme pour la filière cidricole, la filière viticole génère des coproduits tels que les

marcs, bourbes et lies.

Le volume brut, tout coproduits confondus (marcs, bourbes, lies,…) a été estimé à 1,35

million de tonnes par an pour une production de 45 millions d’hectolitres.

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Répartition géographique des entreprisesLa carte ci-dessous représente la répartition des industries cidricoles ainsi que le nombre de

salariés par département. La dizaine d’entreprises de ce secteur est principalement implantée dans l’ouest de la France.

Conclusion La voie de valorisation majeure du marc de pomme est l’alimentation animale. Cependant des

sociétés se sont appliquées à caractériser la pomme à cidre pour en extraite les constituants d’intérêt (pectine, polyphénols…) qui peuvent être utilisés par d’autres industries (chimie

verte, industrie agroalimentaires (texturants)).

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POMMES CIDRICOLES

JUS DE POMME

MOÛT DE POMME

CIDRE

VINAIGRE DE CIDRE

Ramassage

Tri

Lavage

Broyage

Pressage

MARC DE POMME

Mise en fûts

Piqûre ascétique

Annexe I1 : Procédé de fabrication du cidre

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1.2.3. Industrie de la distillation

En 2007, l’industrie de la distillation a produit 6,27 millions d’hectolitre d’alcool de toutes origines (Viticole 14 %, alcool de betterave 70 %, alcool de blé 16 %).

Le chiffre d’affaire 2006 de la filière était de 9,5 milliards d’€.

Sources de données : Les données collectées proviennent des statistiques annuelles de l’UNGDA et de l’enquête annuelle de l’Agreste « production des IAA en 2006 ».

Représentativité : Les statistiques annuelles de l’UNGDA couvrent 100% des secteurs : 15.9A Production d’eau de vie naturelle, 15.9B Fabrication de spiritueux, 15.9D Production d’alcool éthylique de fermentation, 15.9F Champagnisation, 15.9G Vinification.

Caractéristiques des coproduitsLe process de fabrication présenté en Annexe J1 a permit d’identifier les coproduits de la

filière distillation.

Les marcs sont constitués d’une matière fibreuse (les rafles), des pépins de raisin, et de la

peau des baies de raisin (les pulpes).

Après ensilage durant plusieurs semaines pour assurer la fermentation alcoolique, les marcs sont repris pour en extraire l’alcool par diffusion continue. Au terme de cette désalcoolisation,

les marcs de raisin sont déshydratés en continu pour fournir :

- des rafles qui seront utilisées en compostage ou en alimentation animale

- des pépins de raisin utilisés pour l’extraction d’huile. Une fois déshuilés, les pépins

serviront de combustible pour le séchage des marcs

- des pulpes qui seront soit brûlées en partie, soit valorisées en alimentation animale

soit utilisées comme amendement organique

Après désalcoolisation des lies et des vins, les vinasses sont détartrées an niveau d’un atelier,

puis concentrées.

Ce concentrat utilisé parfois dans la fabrication de compost est le plus souvent utilisé sous forme d’engrais organique répondant à la norme 42-001.

- Les pépins de raisins sont les pépins non déshuilés extrait du marc de raisin. Ils peuvent être pressés pour extraire l’huile. Le tourteau résultant de ce pressage sera

utilisé pour la production d’énergie.

- Les tartrates sont les composés extraits des rafles et pulpes de raisins. L’acide tartrique connait de nombreuses applications dans 3 domaines que sont l’alimentaire

(acidification des moûts de vin, acidifiant et stimulateur de goût (bonbons, gelées, confitures…), les antioxydants (pour les conserves, les huiles et graisses, les

émulsifiants et conservateurs), la pharmaceutique (excipients, correcteur de basicité,

agents acidifiants pour produits effervescents…) et les matériaux (retardateur de prise des ciments et plâtres, polissage et nettoyage des métaux…)

- Les vinasses sont les coproduits issus de la fermentation du moût après extraction des composés d’intérêts (alcool, ...)

- Les levures correspondent aux coproduits résultant de la filtration du moût après

fermentation. Elles sont valorisées entièrement de façon agronomique ou en alimentation animale.

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- Les vinasses concentrées de betterave correspondent aux coproduits obtenus après fermentation de la mélasse de betterave sucrière lors de la production d’alcool, de

levures, d’acide citrique ou d’autres substances organiques.

- Les mélanges de drêches de blé et de vinasses concentrées de blé.

- Les pulpes de betteraves sont regroupées dans la filière sucre.

Volumes de flux connexes et voies de valorisationLa répartition des volumes de coproduits par voies de valorisation est présentée dans le

schéma de filière (Annexe J2).

En 2007, la distillerie française a produit 1,3 million de tonnes de coproduits dont 14 %

d’origine viticole, 70 % d’origine betteravière et 16 % d’origine céréalière.

La figure N° 16 présente la répartition des volumes de coproduits issus de la distillation.

Les plus gros volumes de coproduits de la filière distillation sont représentés par les vinasses

(67 %), les rafles (15 %) et les drêches de blé (8 %).

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Figure N°16 : Répartition des volumes de coproduits par rapport à la matière sèche

Les voies de valorisation majoritaires sont la valorisation agronomique à 77 % et l’industrie de la nutrition animale à 17 %.

La majorité des rafles et des vinasses (betteraves et raisins) est valorisée en tant qu’engrais ou amendement, tandis que les drêches de blé et une partie des vinasses de betterave sont

valorisées en alimentation animale.

La distillerie française est aussi productrice de déchets organiques. Les volumes sont relativement importants, tel que les condensats qui sont épandus. On trouve aussi des déchets

provenant du lavage, du nettoyage et de la réduction mécanique des matières premières et les boues provenant du traitement in situ des effluents qui sont aussi épandus.

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Réséda – Année 2008 80 / 164 �

La figure N° 17 présente les voies de valorisation des coproduits.


Depuis 2003, une tendance à la hausse des volumes de coproduits est

constatée. En effet, les volumes de

vinasses concentrées ont augmentées de près de 40 %, les drêches de blé de

42 % et les pulpes de 14 %.

Ceci en raison de la montée en

puissance de la production d’éthanol

ayant eu pour raisons :

- L’arrêt d’importations de pays

tiers sans taxes,

- L’augmentation de la part du

bioéthanol,

Les destinations de ces coproduits restent sensiblement les mêmes. Les évolutions constatées

semblent être corrélées à l’évolution des volumes de coproduits.

Figure N°17 Voies de valorisation des coproduits de la filière

Figure N° 18 : Evolution des volumes de coproduits de la filière

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Réséda – Année 2008 81 / 164 �

Répartition géographique des entreprisesLes cartes ci-dessous représentent la répartition des industries de distillation ainsi que le

nombre de salariés par département.

ConclusionLes trois principaux coproduits retrouvés sont les vinasses concentrées, les rafles de raisins et les pulpes. La valorisation agronomique et l’alimentation animale sont les voies de

valorisation majoritaires.

La filière peut évoluer fortement d’une campagne sur l’autre en fonction de la disponibilité en matières premières utilisées pour la fabrication d’alcool.

En effet, prenons l’exemple de la campagne 2006/2006 où la filière a du faire de la distillation de crise en raison d’un surplus important de vins produits. A contrario, les mauvaises récoltes

de raisins de la campagne 2007/2008, ont entraînées une diminution de la production de sous

produits viniques.

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Annexe J1 : Procédé de distillation

Réception des matières premières

Alcool surfin

Déshydratation

Alcool déshydraté

Fusels

Mauvais goûts

Flegmasses

Substrats sucrés

STOCKAGE

FERMENTATION

Liquéfaction

Saccharification

DISTILLATION

STOCKAGE

RECTIFICATION

STOCKAGE

DESHYDRATATION

Vins

Alcool brut (TAV92) ou

flegme

Céréales

Drêches

CO2 et levures

Huile de fusels

Vinasses

Flegmasses

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Unité : 1000 T Source : UNGDA

Données : 2007

Annexe J2 : Schéma des voies de valorisation des coproduits de la distillation

COPRODUITS Rafle : 8

Pulpes de raisins : 14

Pépins de raisins : 9

Tartrates : 2

Vinasses de raisin : 2

Vinasses concentrées de betterave : 47,4

Mélange de drêches de blé et

vinasses concentrée de blé : 19,8

Huile de fusel : 3,4

Alcool méthylique :

Produits de la filière:

-Alcool de bouche et industriel 14 -Alcool pur viticole (106 hL) : 1,6

-Alcool pur betteravier (106 hL) : 7,9

-Alcool pur de blé (106 hL) : 1,8 -Mauvais goût

DECHETS ORGANIQUES

Condensats : 795,4

Boues résiduaires :

Valorisation comme M.P. de l’industrie

Trituration Pépin de raisin : 9

Autres industries Tartrate 2 Huile de fusel 3,4


Valorisation en industrie de l’alimentation animale (animaux de rente)

Rafle : 1

Marc de raisin déshydraté : 3 Levures :

Vinasses concentrées de mélasse : 4,74

Mélange de drêche et vinasses concentré de blé : 19,8

Valorisation énergétique

Matières premières pour la fabrication d’alcool distillé.

DISTILLERIE

Dépotassification Déshydratation

Industrie de la fertilisation Vinasse concentrée de betterave : 42,66

Vinasse concentrée viticole : 1

Compostage Pépins de raisin : 2

Boues résiduaires :

Rafle : 7

Epandage Condensats : 795,4

Matières premières pour l’alimentation animale

Combustion Pépins de raisin : 6

Pulpes : 11

Méthanisation Vinasse diluée viticole :

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1.2.4. Industrie de la fermentation

L’industrie de la fermentation cultive des levures qui seront ensuite utilisées par d’autres industries agroalimentaires telles que les industries de panification.

Sources des données : Les données bibliographiques sont issues du COFALEC.

L’industrie de la fermentation valorise des coproduits issus de l’industrie du sucre. Jusqu’en

2006, la mélasse de betterave (coproduit de la fabrication du sucre) était la matière première principale pour la culture des levures.

En 2006, la réforme OMC sucre sur la diminution des quotas de fabrication de sucre a

provoqué des dégâts pour l’industrie de la levure. D’après un communiqué du COFALEC du 19 janvier 2008, la diminution dû à la réforme OMC sucre était estimée à environ 1 million de

tonne, ce qui correspond globalement au volume utilisé par la profession avant cette réforme.

Selon les estimations de 2006, il ne resterait plus que 4 millions de tonnes de mélasse en

Union Européenne, que les industriels de la fermentation et des biocarburants, se

partageraient

La profession a du faire face et trouver des solutions pour remplacer en partie les volumes de

mélasse.

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1.2.5. Secteurs d’activité représentés par Alliance 7

� Biscotterie, biscuiterie, pâtisserie industrielle

Chaque année, ce secteur fabrique en moyenne 600 000 tonnes de produits de biscuiterie et de

biscotterie.


L’ensemble des données est issu de l’enquête menée en collaboration avec Alliance 7, et des statistiques

Prodcom de l’Agreste sur la production des IAA en 2006.

Caractéristiques, volumes et voies de valorisation des coproduits

Les principaux coproduits identifiés sont les produits déclassés et cassés, mais aussi les pâtes crues. Ces coproduits correspondent principalement à des pâtes cuites pouvant contenir des

fruits, légumes et/ou chocolat dans une moindre mesure.

D’après les données collectées, les volumes de coproduits représenteraient 4 % de la production des entreprises. La majorité des coproduits sont des produits déclassés.

Du fait de leur teneur en glucides, l’alimentation animale (industrie ou directement en élevage) est un débouché de choix pour ces coproduits ; sous réserve qu’ils soient conformes

et qu’ils ne présentent pas de risques pour la sécurité sanitaire.

Répartition géographique des entreprises

La carte ci-dessous représente la répartition des entreprises de la biscuiterie et des

boulangeries / pâtisserie industrielle ainsi que le nombre de salariés par département.

Les entreprises sont réparties sur l’ensemble du territoire avec une prédominance dans le

grand ouest et le nord-est.

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Les évolutions

Depuis quelques années des sociétés intermédiaires spécialisées dans le négoce et/ou le traitement de coproduits, apparaissent. Certaines de ces entreprises déconditionnent et traitent

les coproduits de l’agro-alimentaires dans le but des le rendre conforme aux exigences de

l’alimentation animale.

� Les céréales prêtes à consommer et à préparer

Les céréales prêtes à consommer résultent de la transformation de matières premières telles

que le blé, le maïs … En 2006, la consommation française s’est élevée à 156 000 tonnes de

produits.


L’ensemble des données est issu de l’enquête menée en collaboration avec Alliance 7

Caractéristiques et voies de valorisation des coproduits

Les coproduits de cette activité correspondent aux issues de la transformation des céréales.

Ces issues peuvent contenir des fruits, du chocolat, …

D’après les données collectées, les volumes de coproduits représenteraient 6 % de la

production des entreprises.

La voie de valorisation majeure des coproduits de cette filière est l’alimentation animale et

plus précisément l’industrie de la nutrition animale.

� Alimentation infantile et nutrition clinique

Ces industries fabriquent les aliments destinés à la petite enfance et à la nutrition clinique. En 2007, la consommation française a été de 250 000 tonnes de produits (laits en poudre, petits

pots sucrés ou salés ou plats élaborés).


L’ensemble des données est issu de l’enquête menée en collaboration avec Alliance 7, des statistiques

Prodcom de l’Agreste sur la production des IAA en 2006 et l’enquête de 2004.


Les coproduits sont des déclassements de produits laitiers, tel que les laits et poudres de lait,

ainsi que les drêches de matières première utilisés dans la préparation des petits pots et plats

élaborés (légumes, fruits, viandes).

D’après les données collectées, les volumes de coproduits représenteraient moins de 1 % de la

production des entreprises.

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La carte ci-dessous représente la répartition des entreprises fabricant des aliments destinés à la

petite enfance ainsi que le nombre de salariés par département.

Les voies de valorisation

L’enquête montre que les coproduits sont valorisés en alimentation animale (3/4 pour

l’industrie de la nutrition animale et 1/4 directement en élevage). La diversité des coproduits

implique une valorisation adaptée à la nature même de ces coproduits.

Les modes de valorisation sont conformes à ceux des filières laitières, biscuiterie/biscotterie,

transformation des fruits et légumes et selon le règlement 1774/2002 pour les sous produits d’origine animale.

75 % de coproduits valorisés en industrie de la nutrition animale sont des déclassements de

produits laitiers. Les filières de valorisation de ces coproduits sont les mêmes que celles présentées dans la fiche industrie laitière.

Les coproduit issus de la fabrication de plats préparés pouvant contenir des matières carnés sont envoyés en combustion/incinération.

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� Industrie du chocolat et des confiseries

En 2006, les industries chocolatière et de confiserie ont fabriqué respectivement, 771 108 et

204 911 tonnes de produits.

Sources des données : Les données sont issues de « l’enquête annuel d’entreprise » et « production des IAA en

2006 » réalisées par l’Agreste ainsi que de l’enquête de 2004 menée par RESEDA.

Représentativité : Les enquêtes Agreste couvrent 100 % des entreprises de 20 salariés et plus.

Ces industrie génèrent peu de coproduits. Ce sont principalement des produits déclassés, tel que :

- Poudre de cacao, - Chocolat déclassé,

- Masses de cacao,

- Fèves de cacao, - Confiserie déclassée,


La carte ci-dessous représente la répartition des chocolateries et confiseries ainsi que le

nombre de salariés par département.

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La majeure partie de ces coproduits est valorisé directement en élevage, pour enrichir les rations en glucides.

Néanmoins, la réglementation spécifique à l’alimentation animale limite l’utilisation de chocolat dans la ration de certaines espèces du fait de la présence de théobromine, considérée

comme un dopant pour les chevaux de course.

� Industrie du café

En 2007, une seule industrie du café a participé à l’enquête. Elle a produit près de 21 000 tonnes de produits.

La consommation française de café en équivalent café vert est de 365 000 tonnes pour 2007.

Source des données : Les données sont issues des statistiques d’Alliance 7 et de l’enquête auprès de ses

adhérents.

Le principal coproduit de cette industrie est le marc de café qui correspond au résidu de

l’infusion de café soit près de 40 000 tonnes de marc de café humide.

Le marc de café est majoritairement destiné à la combustion pour la production d’énergie ; il peut aussi être composté et servir de matière fertilisante.

La carte ci-dessous représente la répartition des chocolateries et confiseries ainsi que le nombre de salariés par département.

Les coproduits de l’industrie du café étant relativement humides, vont être valorisés de

manière locale.

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Pour les 5 filières précédentes, lors de l’enquête faites auprès des adhérents d’Alliance 7, seules des données partielles ont été collectées.

Néanmoins en utilisant les données publiques de production, des estimations ont pu être

faites. Ainsi on peut estimer le volume de coproduits à au moins 100 000 T par an (Volume brut).

En général, les coproduits sont valorisés en alimentation animale. Le volume restant est épandu.

L’utilisation de la répartition géographique et l’indication du nombre de salariés pour chaque

secteur permet de connaître la localisation des gisements potentiels et d’avoir une estimation du volume ; en général plus le nombre de salariés est important plus le gisement potentiel

l’est. Les volumes de coproduits générés par ces secteurs de l’industrie alimentaire de 2

nde

transformation sont relativement faibles par rapport à d’autres filières telles que la meunerie,

la trituration, les sucreries….

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1.2.6. Conserverie

Cette industrie fabrique des aliments appertisés, pasteurisés (contenant poissons, viandes et

/ou fruits, légumes), les confitures. En 2007, le secteur a fabriqué 2,7 millions de tonnes de produits pour un chiffre d’affaire de 4,9 milliards d’€.


Pour l’industrie de la conserverie de légumes, les données quantitatives sont issues de l’enquête menée avec

ADEPALE, de l’enquête Agreste sur la production des IAA en 2006. Pour les autres secteurs, aucune donnée

chiffrée n’a pu être obtenue

Les données qualitatives sont issues de l’interrogation d’ADEPALE et du site d’ADEPALE.

Caractéristiques des coproduitsLa diversité des produits génère des coproduits de nature diverse et variée tels que :

- Les déchets verts issus de la préparation des fruits et légumes utilisés pour la

préparation des produits.

- Les produits de parage des poissons destinés à la préparation des produits contenant des poissons (Exemple : sardines (têtes, viscères), saumons (têtes, peaux, arêtes …))

- Les coproduits animaux de catégorie 3 correspondant aux chutes de viandes, aux graisses animales…

Volumes et voies de valorisation des coproduits issus de la transformation des légumesDans cette enquête, seuls les données de l’industrie de conserverie de légumes ont été

collectées.

On peut estimer que les coproduits représentent au moins 25 % des matières premières mises

en œuvre pour l’industrie de conserverie de légumes. Les volumes de coproduits seraient donc

de l’ordre de 43 000 T / an (exprimés en matière sèche).

Les coproduits sont majoritairement destinés à l’alimentation animale (Elevage

principalement et industrie de la nutrition animale). A défaut de l’alimentation animale, les coproduits peuvent être valorisés en fertilisation (industrie de la fertilisation, compostage,

épandage).

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Réséda – Année 2008 92 / 164

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Répartition géographique des entreprisesLes cartes ci-dessous représentent la répartition des industries transformant les fruits et

légumes et des industries des produits de la mer ainsi que le nombre de salariés par département.

L’utilisation de la répartition géographique et l’indication du nombre de salariés pour chaque

secteur permet de connaître la localisation des gisements potentiels et d’avoir une estimation

du volume ; en général plus le nombre de salariés est important plus le gisement potentiel l’est.

Conclusion et perspectivesLa diversité des coproduits aussi bien quantitativement que qualitativement ne justifie pas

l’existence de filières de valorisation organisées au niveau national. La gestion des coproduits se fait donc au cas par cas et est fonction de nombreux facteurs :

- La proximité des établissements de transformation, - La taille et les possibilités d’investissements,

- L’intérêt technologique ou nutritionnel des produits,

- Les contraintes de conservation intermédiaire.

Pour pallier certains de ces problèmes, des études sont en cours. Elles concernent l’ensilage

pour allonger la durée de conservation, la recherche de solutions pour augmenter les taux de matières sèches des coproduits, l’amélioration de la qualité des coproduit qui ne sont pas

intéressant pour les éleveurs.

L’enquête montre qu’il est important de clarifier la terminologie pour éviter la classification de coproduits en déchets et vis-versa.

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1.2.7. Charcuterie, salaisons, traiteurs

En 2007, le secteur a produit 1,4 million de tonnes de produits divers et variés.

Sources des données :

Les données sont issues de l’enquête menée avec ADEPALE et de l’enquête Agreste sur la production des

IAA en 2006.

Représentativité : Les données issues de l’Agreste couvrent 100 % du secteur.

La figure N°19 ci-dessous montre que les produits fabriqués par la filière sont très variés et entraîne donc la production de coproduits très diversifiés.

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Figure N°19 : Répartition des produits


Les coproduits identifiés au cours de cette enquête sont :

- Les coproduits animaux de catégories 3 (Cf. Fiche de synthèse de l’industrie des

coproduits animaux)

- Les résidus de légumes issues de la préparation des légumes incorporés aux préparations.

- Les chutes de pâtes cuites ou crues issues de la préparation de produits de charcuterie pâtissière.

- Les graisses et huiles de cuisson

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Volumes et voies de valorisation des coproduitsLa majeure partie des volumes de coproduits d’origine végétale (Résidus de pelage et pulpes)

est valorisée directement en élevage.

Les huiles alimentaires usagées sont considérées comme des « coproduits » valorisées par

l’industrie des biocarburants (3 % des coproduits identifiés).

Les déchets organiques de ce secteur d’activité sont majoritairement valorisés par compostage (60 %) et par combustion (40 %).

Répartition géographique des entreprisesLa carte ci-dessous représente la répartition des industries de charcuterie ainsi que le nombre

de salariés par département. Ces entreprises sont réparties de manière relativement homogène sur le territoire française.

Conclusion et perspectivesLes résultats montrent que la terminologie n’est pas toujours comprise par l’ensemble de la

profession du fait de l’évolution des définitions de « déchet » et « sous-produit ». Ceci

implique, que des matières considérées comme déchets sont valorisées en alimentation animale ou bien que des matières comme les huiles usagées soit considérées comme des

coproduits alors que la réglementation les considère comme des déchets.

La diversité des coproduits et le faible volume qu’ils représentent pour chaque entreprise fait

qu’il n’existe à ce jour aucune filière organisée au niveau national. La compréhension de la terminologie est le premier pas vers une bonne gestion des flux connexes.

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1.2.8. Industrie laitière

En 2006, l’industrie laitière a mis en œuvre environ 23,7 millions de tonnes de lait toutes

espèces confondues dont 23 millions de tonnes de lait de vache (soit 97 %), 0,46 millions de tonnes de lait de chèvre et 0,27 millions de tonnes de lait de brebis.

Près de 10 millions de tonnes de denrées alimentaires différentes (laits de consommation, fromages, beurres, crèmes…) ont été produites par l’industrie laitière française.


Les données sont issues des statistiques officielles du CNIEL reprises dans « L’économie laitière en chiffres,

édition 2007 » et de l’enquête annuelle du SCEES : « Lait et produits laitiers en 2006 ».

Ces données ont été croisées avec les données de l’enquête Agreste sur les matières premières utilisées en

alimentation animale en 2006.

Représentativité : Les statistiques présentées couvrent 100 % du secteur : 10.5 Fabrication de produits laitiers

Caractéristiques des coproduits L’industrie laitière regroupe un grand nombre de secteurs d’activités différents qui génèrent chacun des coproduits de différente nature.

Les coproduits identifiés pour l’industrie laitière sont les suivants :

Le lactosérum est un produit connexe liquide provenant de l’industrie fromagère et de la fabrication des caséines. Il correspond au liquide translucide et jaunâtre qui se sépare du caillé

après coagulation du lait lors de la fabrication du fromage. Ce sérum est riche en protéines de lait et en éléments nutritifs.

Dans la majorité des cas, le lactosérum est transformé en poudre. Cependant il peut se

trouver sous forme de produits intermédiaires tel que les lactosérums liquides ou concentrés.

Selon les types de fromages fabriqués et leur procédé de fabrication deux sortes de

lactosérum sont différenciés :

- Le lactosérum doux concentré à environ 35 % de matière sèche est issu de la

fabrication des fromages à pâte pressée. C’est un produit énergétique (riche en

lactose) Et source de protéines de bonne digestibilité, utilisé dans l’industrie alimentaire et l’alimentation animale

- Le lactosérum acide est issu de la fabrication des fromages à pâte molle et pâte fraiche par coagulation mixte ou lactique. Ce produit est généralement concentré

jusqu’à environ 35 % de la matière sèche du lactosérum brut. Il contient moins de

lactose que le lactosérum doux mais est plus riche en minéraux (calcium et phosphore) et est de faible appétibilité. Il est principalement utilisé pour

l’alimentation des porcelets

Le babeurre est un produit connexe issu de la fabrication du beurre (Annexe K1) décrite dans

la figure N°24. Il correspond au liquide résiduel dans lequel flottent les grains de beurre suite

au barattage de la crème.

Le babeurre peut être séché sous forme de poudre de babeurre. C’est un produit pauvre en

vitamines mais riche en lécithine (20 %).

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Les poudres de lactosérum et de babeurre sont issues de la transformation du lactosérum et du babeurre liquide qui sont des produits laitiers intermédiaires. Ces produits sont destinés

dorénavant principalement à l’alimentation humaine mais garde un débouché important en alimentation animale

Les produits et coproduits laitiers employés par l’industrie de l’alimentation animale sont :

− Les poudres de lactosérum,

− Les poudres de babeurre,

− Le lactosérum et le babeurre concentrés, essentiellement dans les aliments d’allaitement,

− Les poudres de lait écrémé.


En 2006, l’industrie laitière a fabriqué 544 783 tonnes de coproduits intermédiaires et

619 946 tonnes de coproduits finaux. L’annexe K4 présente la répartition de ces coproduits.

Figure N°21 : Production de la filière laitière

8 % de la production totale de l’industrie laitière correspond à des produits dérivés.

Ces produits correspondent aux coproduits que sont les poudres de lactosérum (81 %) et de babeurre (4 %) et aux autres produits comme les caséines et caséinates.

Babeurre Liquide

Poudre de

babeurre

Babeurre

concentré

Alimentation

animale

Lactosérum

Liquide

Poudre de

Lactosérum

Lactosérum

concentré

Figure N°20 : Une destination des coproduits de l’industrie laitière

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Réséda – Année 2008 97 / 164

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En 2006, l’alimentation animale a utilisé environ 341 000 tonnes de produits et coproduits laitiers dont environ 2/3 de poudres de lactosérum et de babeurre et 1/3 de lait écrémé en

poudre.

La destination des coproduits issus de l’industrie laitière n’est pas exclusivement alimentaire ;

d’autres voies telles que l’industrie de la physico-chimie sont des débouchés pour les

coproduits.

La valorisation agronomique (épandage des boues et effluents), la valorisation énergétique

(méthanisation des effluents, incinération des boues…) représentent la destination principale des déchets organiques de la filière.

Répartition géographique des entreprisesLes cartes ci-dessous représentent la répartition des industries laitière ainsi que le nombre de


Ces entreprises en nombre

important sont réparties de manière relativement homogène

sur le territoire française. L’industrie laitière collecte le

lait dans les élevages laitiers, de

fait les entreprises sont implantées à proximité des

élevages

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Réséda – Année 2008 98 / 164

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Evolution depuis 2000 des volumes de coproduits et des voies de valorisationLa figure N°22 présente l’évolution 2000/2006 des volumes de produits/coproduits utilisés

comme matières premières de l’industrie d’alimentation des animaux (aliment pour bétail et d’allaitement).

Depuis 2000, l’utilisation des produits laitiers pour l’alimentation animale a diminué de prés

de 14 %.

Si l’emploi de poudre de lait écrémé a diminué d’environ 40 %, l’utilisation des poudres de

lactosérum et de babeurre a augmenté de 11 %.

Ces évolutions sont dues à la baisse, puis la mise à zéro en 2006 de l’aide européenne à

l’incorporation de lait écrémé en poudre dans les aliments veaux (lactoremplaceurs)….

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Figure N°22 : Evolution 2000/2006 des volumes de produits/coproduits utilisés en alimentation animale


Les coproduits de l’industrie laitière sont issus d’un traitement spécifique nécessitant une

technologie de pointe (séchage par atomisation, concentration des liquides…).

Si par le passé ces coproduits permettaient de traiter un surplus de matières premières, ils sont

actuellement considérés comme des produits à part entière avec des filières de valorisation structurées et parfois des usines consacrées à cette activité de valorisation.

Ces coproduits ont souvent une forte valeur ajoutée et possèdent une cotation sur les marchés

(poudre de lactosérum spray cotée à 721 €/t – HT en départ usine – Moyenne sur 2006).

Par rapport à 2005 (année de collecte considérée comme normale), la collecte de lait de vache

est en baisse de 2,1 % en 2006.

En ce qui concerne les fabrications de produits laitiers, la filière est l’objet d’évolutions

lourdes qui tendent à centrer le marché des produits laitiers français sur les produits de grande

consommation au détriment des produits secs.

L’évolution la plus marquante concerne la production de poudres de lait qui a diminué de

8,9 % en 2006.

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Réséda – Année 2008 99 / 164

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ECREMAGESéparation de la crème

et du lait écrémé

MATURATION DE LA CREME

(Physique et biologique)

Acidification et cristallisation

BARATTAGESéparation des grains de beurre

et du babeurre

LAVAGEElimination du babeurre

MALAXAGERegroupement des grains de beurre

Babeurre

Lait écrémé

BEURRE

Annexe K1 : Fabrication du beurre

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Réséda – Année 2008 100 / 164

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Annexe K2 : Tableaux de synthèse de la filière laitière (2006)�

Libellé des produits Volumes (T) de matières brutes

Ratios par rapport au volume de lait mis en œuvre (%)

Production totale de produits laitiers 9957766

Laits conditionnés 3798562 38

Produits laitiers frais 2574845 26

Matières grasses 415117 4

Fromages (toutes

espèces sauf fondus) 1841869 18

Fromages fondus 126793 1

Laits concentrés

conditionnés 12060 0,12

Laits secs 425 641 4

Produits dérivés de l'industrie laitière 762879 8

Poudre de babeurre 30344 4

Poudre de lactosérum 619778 81

Caséines / Caséinates 42660 6

Autres 70097 9

Annexe K3: Produits laitiers utilisés comme matières premières de l'alimentation animale (Volume

exprimé en 1000 tonnes de matières brutes)

Libellé 2000 2003 2006

Poudre de lait écrémé 167,3 146,9 101

Poudre de lactosérum 190,0 193,8 211,9

Babeurre ou lactosérum concentré 9,9 0,5 0

Autres 25,4 27,6 28,1

Total 392,7 368,8 341,0

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Réséda – Année 2008 101 / 164

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Annexe K4 : Schéma récapitulatif de la destination des coproduit de l’industrie laitière

Unité : 1000 T

Source : ATLA / CNIEL / Agreste Données : 2006

Surfaces cultivées Industrie de la nutrition animale (animaux de rente et compagnie)

Poudre de lait écrémé : 101

Poudre de lactosérum /

Babeurre : 212 Babeurre / lactosérum

Concentré : -

Autres : 28

Directement en élevage

Industrie de la fertilisation

COPRODUITS

Poudre de babeurre : 30

Poudre de lactosérum : 620

Babeurre liquide ou concentré : (28)

Lactosérum liquide ou concentré : (516)

Lait poudre (intermédiaire) : 421

Caséines / caséinates : 43

Lactose / lactoprotéines : 49

Autres : 21

Produits à destination de l’Homme

Laits conditionnés : 3 800 Produits frais : 2 500

Matières grasses : 398

Fromages : 1 974 Fromages : 1 974

Laits concentrés

conditionnés : 12

Laits secs : 523

Déchets organiques

Produits déclassés :

Laits refusés : Effluents :

Valorisation comme matières première de

l’industrie

Caséines / caséinates :

Lactose / lactoprotéines :


Valorisation en alimentation animale Valorisation énergétique

Lait entier collecté : 24 million de tonnes (bovins, ovins, caprins)

INDUSTRIE LAITIERE

Méthanisation

Export

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Réséda – Année 2008 102 / 164

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2. Les valorisateurs de coproduits

2.2. Industrie de l’alimentation animale 2.2.1. Aliments pour animaux de rente

En 2006, l’industrie de l’alimentation animale a mis en œuvre 21,8 millions de tonnes de

matières premières et produit 21,6 millions de tonnes d’aliments pour un chiffre d’affaire de

6,5 milliards d’euros.

Cette fiche de synthèse porte exclusivement sur l’industrie de l’alimentation animale.

L’élevage n’a pu être inclus puisque les données sont partielles ou non disponibles.

Toutefois, certaines données ont pu être estimées par recoupement. Elles sont présentées dans

le chapitre « valorisation en alimentation animale ».

Sources de données : Les données quantitative sont issues de l’enquête Agreste sur les matières premières de

l’alimentions animale publiée par le ministère de l’agriculture et de la pêche.

Les données qualitatives sont issues de l’interrogation des professionnels du SNIA et de Coop de France NA.

Représentativité : L’enquête Agreste couvre 99% du secteur (enquête réalisée auprès des sites de plus de 5000

t d’aliments produits).

Caractéristique d’une matière première pour l’alimentation animale

Les matières premières, dont certaines sont des coproduits de l’agro-industrie, peuvent être

classées en 3 catégories selon leurs caractéristiques physico-chimiques et nutritionnelles :

- Les matières premières énergétiques sont les éléments capables d’apporter une quantité d’énergie donnée à l’animal pour que celui-ci puisse couvrir ses dépenses

d’entretien et de production. La quantité d’énergie apportée par une matière première est évaluée en valeur

digestible (ED), métabolisable (EM) ou nette (EN), ainsi qu’en Unité Fourragère (UF)

pour les ruminants et les chevaux. Les matières premières protéiques correspondent à la source azotée des aliments

composés. - Les matières premières protéiques correspondent à la source azotée des aliments

composés. Cette valeur est exprimée en protéines brutes et, dans le cas des ruminants,

en Protéines Digestible dans l’Intestin (PDI). - Certaines matières premières ont un effet encombrant (encombrement du rumen chez

les ruminants), car leur taux de lignine est important (aussi appelé « fibres »). Elles permettent à la ration de séjourner plus longtemps dans le système digestif pour leur

réduction en fines particules digestibles.

Les apports nutritionnels doivent couvrir les dépenses de l’animal que ce soient les dépenses

d’entretien ou celles nécessaires à la production (croissance, engraissement, lait,…)

Les besoins nutritionnels des animaux dépendent de l’espèce, de l’âge, du sexe et de ce qu’ils produisent (source : site internet du SNIA).

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Réséda – Année 2008 103 / 164

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En fonction de ces besoins, le « formulateur », qui est le diététicien des animaux, compose pour chacun une recette adaptée : un assemblage spécifique de matières premières.

La figure N° 22 présente la composition moyenne d’un aliment composé destiné aux animaux d’élevage. Cette composition est variable selon l’espèce, l’âge, la condition physique… des

animaux. 42 % des matières premières entrant dans la composition des aliments pour animaux

sont des coproduits issus de l’agro-industrie.

Céréales

51%

Tourteaux

d'oléagineux

26%

Graines protéagineuses

et oléagineux

3%

Coproduits des

industries

céréalières

10%

Fourrages

déshydratés

4%

Minéraux et vitamines

4%

Mélasse de

betterave et de

canne

1%

Huile et graisses

végétales1%

Figure N°22 : Composition moyenne d’un aliment (source : site internet du SNIA)

Volumes des coproduits utilisés comme matières premières de l’alimentation animaleEn 2006, l’alimentation animale a utilisé 9,5 millions de tonnes de coproduits issus de l’agro-

industrie répartis tel que le présente la figure N° 23, les données brutes sont présentées dans l’annexe n°L1.

Les tourteaux en représentent un peu plus de la moitié et les coproduits de la transformation des graines de céréales un quart du volume total de coproduits utilisés.

Les autres catégories sont des coproduits provenant d’autres

industries alimentaires, ils sont soit en faible quantité, soit peu

utilisés pour diverses raisons

(technologies, coûts, qualité sanitaire…).

Figure N°23 : Répartition des volumes de coproduits

Coproduits de

transformation

du grain

25,59%

Produits

déshydratés

7,95%

Tourteaux

59,50%

Matière

grasses

d'origine

végétale2,04%

Produits

laitiers

3,70%

Autres

1,21%

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Réséda – Année 2008 104 / 164

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Evolution 2000/2006 des volumes de coproduits utilisés en industrie de l’alimentation animaleLa figure N°24 présente l’évolution depuis 2000, de l’utilisation des coproduits issus de l’industrie agroalimentaire.

Pour les tourteaux et les coproduits de la transformation

du grain, les volumes utilisés restent globalement les mêmes

d’une année sur l’autre.

Figure N°24 : Evolution 2000/2006 de l’utilisation des coproduits

Entre 2000 et 2003, le volume de graisses animales et PAT (Protéines animales transformées) a nettement diminué. Ceci est lié à l’interdiction réglementaire du 14 novembre 2000 de

l’utilisation de la plupart des coproduits d’origines animales pour l’alimentation des animaux

(exceptées certaines catégories : poissons, animaux de compagnie). L’enquête sur les matières premières de l’industrie de l’alimentation animale n’a lieu que tous les 3 ans. Ainsi, il est fort

probable que la diminution constatée a eu lieu suite à l’interdiction ; c'est-à-dire dès 2001.

Malgré les réautorisations en 2003 et 2004 de l’emploi de certaines graisses animales (sous

certaines conditions), l’augmentation d’utilisation de ces graisses animales attendue n’a pas

eu lieu entre 2003 et 2006.

Depuis 2000, la part de coproduits utilisés par l’industrie de l’alimentation animale est

relativement constante (Tableau n°5). La diminution des volumes de coproduits utilisés est liée à la diminution d’environ 6 % de la production d’aliments entre 2000 et 2006.

Tableau n°5 : Evolution du taux d’utilisation des coproduits en tant que matières premières à

destination de l’alimentation animale.

Année 2000 2003 2006Volume de matières premières utilisé (1000 T) 23 148,6 22 853,2 21 760,3

Volume de coproduits utilisé (1000 T) 9 917,4 9 572,3 9 199,0

% de coproduits/ matières premières 43 42 42

% de diminution des volumes d'aliments produits par rapport à l'année (n-1) -1,3 -4,8

Conclusions et perspectives L’industrie de l’alimentation animale est la voie de valorisation majeure des coproduits issus

de l’agro-industrie sous réserve que ces coproduits répondent aux exigences réglementaires,

sanitaires,… des fabricants d’aliments.

En raison de la fluctuation du marché économique des matières premières, l’utilisation des

coproduits pour la fabrication d’aliments pour animaux intéresse de plus en plus les professionnels du secteur.

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Annexe n°L1 : Evolution des volumes de coproduits utilisés comme matières premières en alimentation animale (source : enquête Agreste sur les matières premières de l’alimentions animale publiée par le ministère de l’agriculture et de la pêche).

Volume en 1000 T Brutes 2006 2003 2000

Coproduits de transformation (Blé, maïs,orge) 2355,7 2354,5 2581,3

Produits déshydratés (Luzerne, pulpe de betteraves, pomme de terre, pommes) 732,0 642,3 630,0

Tourteaux (Soja, colza, tournesol) 5477,3 5911,1 5563,6

Produits laitiers (Poudre de lactosérum, …) 341,0 342,9 368,3

Extrait concentré de protéines végétales 12,5 10,2 8,7

Levures 1,5 2,3 2,0

Coques diverses et gousses 44,5 41,6 32,6

Matière grasses d'origine végétale 188,1 76,0 24,7

Matières grasses d'origine animale 15,0 36,3 248,6

Farines d'origine animale (essentiellement farines de poisson) 38,0 40,7 390,8

TOTAL 9205,6 9457,9 9850,7

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Réséda – Année 2008 106 / 164

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2.2.2. Aliments pour animaux de compagnie

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L’industrie de la nutrition des animaux de compagnie utilise des coproduits de l’industrie

alimentaire, comme matières premières pour la fabrication d’aliments pour animaux de compagnie (chiens, chats, oiseaux, poissons, rongeurs…).

En 2007, cette industrie a produit plus de 2,1 millions de tonnes d’aliments dont 50 % de

conserves et 50 % d’aliments secs ; pour un chiffre d’affaire de 2,5 milliards d’€.

Sources des données : Les données sont issues des statistiques annuelles de la FACCO et de l’Agreste :

« Production des IAA en 2006.

Représentativité : Les statistiques annuelles de la FACCO portent sur 97 % du secteur : 15.7C Aliments pour

animaux de compagnie.

Caractéristiques et volumes de matières premières utilisées En 2007, 1,6 million de tonnes de matières premières ont été utilisé.

La totalité des coproduits d’origine animale sont des coproduits de l’industrie alimentaire (dont les abattoirs) soit 770 000 T (brut).

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Figure N°25 : Répartition des types de matières premières utilisées par l’industrie des aliments pour animaux de compagnie

Ces produits sont :

- des matières d’origine végétale issues des industries de transformation de fruits et légumes et de l’agriculture (céréales, légumes,...)

- des matières d’origine animale provenant de l’abattage/découpe et de l’industrie des

coproduits animaux, c’est à dire :

o Découpes et graisses de volailles,

o Filetages de poissons,

o Découpes et graisses de mammifères,

o PAT multi-espèces,

o PAT de poissons.

Les 3/4 de ces matières premières sont d’origine française, le quart restant provient de l’union

européenne et des pays tiers.

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Réséda – Année 2008 107 / 164

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Caractéristiques des coproduits de la filière

L’industrie de la nutrition des animaux de compagnie utilise des coproduits de l’industrie

alimentaire mais elle génère en même temps des coproduits. En 2007, la filière a produit

55 964 tonnes de flux connexes dont 53 % de coproduits, le reste correspondant aux déchets organiques.

Quatre catégories de coproduits sont identifiées pour la filière, elles se répartissent de la façon suivante :

- 58,8 % d’en-cours de fabrication (produits semi-finis),

- 37 % de produits finis non conformes. - 3,3 % de matières animales non conformes (frais, congelés, graisses animales),

- 0,9 % de matières végétales non conformes (céréales, farines, huiles),

Les déchets organiques identifiés sont les boues de lavage, de nettoyage, de centrifugation et

de séparation (déchets de dégrillage pour 7 %), ainsi que celles provenant du traitement in situ

des effluents pour 93 %.

Voies de valorisation des coproduits générés lors de la fabrication d’aliments pour animaux de compagnieLa figure N°26 présente la répartition des

voies de valorisation pour les coproduits de la filière.

La voie de valorisation majeure est la valorisation agronomique dont

compostage avec 42 %. Viennent ensuite

l’enfouissement technique (19 %) et la valorisation énergétique (16 %).

Les « autres valorisations » correspondent par exemple aux donations de produits

non conformes pour les associations de

protection des animaux (produits sanitairement conforme).

Evolution de la filièreDepuis les crises majeures de l’ESB 1996 et 2000, l’utilisation des PAT et graisses animales

était restreinte (Certaines PAT et Graisses été autorisées).

En septembre 2007, l’utilisation des PAT multi-espèces de catégorie 3 a été ré-autorisée

comme matières premières pour la fabrication des aliments pour animaux de compagnie.

Depuis une dizaine d’année, la filière constate une augmentation de la consommation de produits secs aux dépends des produits humides.

Conclusion et perspectivesL’industrie de l’alimentation des animaux de compagnie est à la fois valorisatrice et

productrice de coproduits d’origine végétale et animale, bien qu’en faible volume.

Comme toute industrie agroalimentaire, l’industrie de la nutrition animale a été touchée par la

hausse du prix des matières premières.

Figure N° 26 : Répartition des voies de valorisation pour les

coproduits de l’industrie de nutrition des animaux de

compagnie

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Réséda – Année 2008 108 / 164

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2.3. Industrie des coproduits animaux

L’industrie des coproduits animaux transforme les flux connexes des abattoirs et autres établissements traitant des viandes en farines ou graisses d’origine animale.

En 2007, l’industrie française des coproduits animaux, toutes espèces confondues, a traité

environ 1,8 million de tonnes de matières premières de catégorie 3 et 1 million de tonne de matières premières de catégories 1 et 2.

Sources de données : Les données recueillies sont issues des statistiques professionnelles du SIFCO.

Représentativité : Le SIFCO avec 14 adhérents couvre 90% des transformateurs (Catégorie 3 et alimentaire) et

100 % des équarrisseurs (Catégorie 1 et 2).

Caractéristiques des produits valorisés :

Les process de traitements des coproduits animaux et présenté sur le site du SIFCO ont permis d’identifier l’ensemble des flux connexes (Cf. annexe M1 à M3)

La figure N°27 présente la provenance

des matières premières.

Les matières premières mises en œuvre par l’industrie des coproduits animaux

proviennent principalement des industries d’abattage et de découpe de

porcs, de ruminants, de volailles et de

poissons, mais aussi d’élevage.

Ces matières premières transformées en

protéines et graisses animales sont valorisées ou incinérées.

Les ATM correspondent aux Animaux

Trouvés Morts et les MRS aux Matériels à Risque Spécifiés.

Les matières non destinées à la consommation humaine sont classées en trois catégories par le règlement (CE) n° 1774/2002 selon le risque sanitaire qu’elles représentent :

- La catégorie 1 regroupe les matières premières présentant un risque vis-à-vis des Encéphalopathies Spongiformes Subaigües Transmissibles (notamment les Matériels à

Risque Spécifiés et les animaux suspectés ou déclarés atteints d’ESST) ou vis-à-vis de

substances interdites (ex : hormones) ou dangereuses pour l’environnement (ex : dioxines).

- La catégorie 2 regroupe les matières premières présentant un risque sanitaire vis-à-vis des maladies animales hormis les ESST (notamment les denrées saisies pour raison sanitaire

et les animaux morts autrement que par abattage) et vis-à-vis des résidus de médicaments

vétérinaires.

Figure N°27 : Origine des matières premières destinées

à l’industrie des coproduits animaux

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Réséda – Année 2008 109 / 164

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- La catégorie 3 regroupe les matières premières provenant d’animaux dont la carcasse a été déclarée propre à la consommation humaine par l’inspection sanitaire.

Différents coproduits sont issus de la transformation des matières premières de catégorie 3 :

- Les PAT (Protéines Animales Transformées) :

• Les PAT de porcs et volailles sont issues entièrement de matières de catégorie 3 traitées conformément au règlement (CE) 1774/2002, afin de les rendre

propres à être utilisées comme matière première dans les aliments composés

pour l’alimentation des animaux de compagnie, ou bien dans la fabrication d’engrais ou amendements organiques. Depuis novembre 2000, l’utilisation

des PAT dans l’alimentation des animaux de rente a été suspendue conformément au règlement (CE) 999/2001.

• Les PAT multi-espèces (ruminants et monogastriques) sont obtenues par chauffage, séchage et mouture d’animaux ou de parties d’animaux terrestres à

sang chaud, et le cas échéant partiellement dégraissés par extraction ou

séparation physique. Selon le décret 86/1037 ce produit doit être exempt de soies, de poils, de plumes et du contenu de l’appareil digestif.

• Les farines de plumes hydrolysées sont obtenues par hydrolyse thermique sous pression de plumes fraîches collectées en abattoirs qui sont ensuite

séchées et broyées.

• Les PAT de sang sont obtenues par coagulation et séchage par vapeur

indirecte de sang frais et entier collecté auprès des abattoirs.

• Les produits sanguins sont les produits dérivés du sang tels que le plasma sec, congelé ou liquide, le sang entier sec, les globules rouges secs, congelés ou

liquides ou tout autre composant ou mélange de ces produits.

• Les cretons constituent la fraction protéique récupérée lors de la fonte des gras de bovins, porcins ou volailles après extraction mécanique des graisses. Les

cretons sont ensuite broyés et tamisés.

• Les farines de poissons constituent la fraction protéique obtenue par déshydratation et séchage des coproduits de poissons (coproduits de filetage de

conserverie) après extraction de l’huile.

• Les os à gélatine dégraissés sont issus de bovins ou de porcs. L’hydrolyse partielle du collagène aboutit à la gélatine qui est une protéine naturelle et

soluble, gélifiée ou non.

- Les corps gras :

• Les graisses animales sont constituées de graisses d’animaux à sang chaud. Dans la catégorie 3 se trouvent les graisses de volailles, de porc et les graisses

multi-espèces contenant du ruminant.

• Les huiles de poissons sont issues de tout ou partie de poissons selon le décret

86/1037.

• Le suif est la graisse issue de la fonte des tissus adipeux de ruminants.

• Le saindoux est la graisse issue de la fonte des tissus adipeux du porc.

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Réséda – Année 2008 110 / 164

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Volumes de flux connexes et voies de valorisation :

� Les produits de catégorie 3 et alimentation

En raison de l’humidité des produits traités par la filière, seuls 43 % des matières de catégorie 3 et alimentation sont valorisés, dont 24 % transformés en PAT et 19 % en graisses. Les 57 %

restant correspondent aux effluents (eaux, eaux graisseuses…) extraits lors du process de

traitement. Ces effluents sont traités en station d’épuration. Les boues de stations sont ensuite destinées à des valorisations agronomiques ou réincorporées dans le process de transformation

des matières premières de catégorie 1.

La répartition des volumes de produits traités par la filière des coproduits animaux en 2007 est

présentée dans le schéma de la filière coproduits animaux ainsi que dans le tableau de

synthèse présenté en fin de chapitre.

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Réséda – Année 2008 111 / 164

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La figure N°28 présente les rendements de matières de catégorie 3 et alimentaire en PAT et graisses.�

��Volumes d’effluents = volumes de matières premières – volumes de produits transformés ; chiffres issus d’une extrapolation

à partir des données fournies par le SIFCO.

Libellé Volumes bruts (T) Ratios (%) par rapport aux

catégories de matières premières

Matières premières de catégorie C3 et alimentation 1 829 689

Mat

ière

s p

rem

ière

s C

3

Effluents (Eau allant en station d’épuration) 1 040 1837

56,9PAT 435 047 23,8

Os à gélatine dégraissé / gélatine 17 126 0,9

PAT multi-espèce 167 007 9,1

Farine de plume 42 249 2,3

PAT de volaille 86 669 4,7

PAT de porc ou porc/volaille 63 341 3,5

PAT de sang et produits sanguins 18 180 1,0

Cretons 28 842 1,6

Farine de poissons 11 633 0,6

Graisses 354 459 19,4

Graisses animales multi-espèces 97 458 5,3

Graisse d'os 11 172 0,6

Graisse de volaille 66 427 3,6

Graisse de porc 47 423 2,6

Huile de poisson 4 066 0,2

Suif 106 714 5,8

Saindoux 21 199 1,2

Figure N° 28 : Rendements de matières premières de catégorie 3 en PAT et graisses

�

Réséda – Année 2008 112 / 164

�

Evolution 2006/2007 des volumes de coproduits et des voies de valorisationL’activité du secteur des coproduits animaux repose sur la transformation de matières

premières de catégories 1, 2 et 3 préalablement à leur envoi vers diverses voies de valorisations.

� Les produits de catégorie 3

Les principaux traitements effectués par cette industrie sont détaillés en annexe M2

En 2007, l’industrie des coproduits animaux a traité 4 % de matières premières de catégorie 3

et alimentaire de plus qu’en 2006.

• Les PAT

Les 3 principales voies de valorisation (Figure N°29) pour les PAT sont l’industrie

de la nutrition des animaux de compagnie

(50 %), l’industrie de la fertilisation (25 %) et l’incinération (15 %).

La majorité des PAT valorisées en alimentation animale sont utilisées en

aquaculture. En effet, en raison des 2 crises

de l’ESB de 1996 et 2000, les PAT ont été suspendues en alimentation animale.

La figure N°30 présente la répartition des types de PAT par voies de valorisation, en 2007.

90 % du volume des PAT multi-espèces sont destinés à l’industrie de la fertilisation et à l’incnération. 70 % des PAT de volailles et de porc ou porc/volailles vont en industrie de

l’alimentation des animaux de compagnie. Seules sont autorisées en alimentation du bétail, les

protéines de plumes hydrolysées, de poissons et de sang.

Figure N° 30 : Voies de valorisation des PAT

Figure N°29 : Voies de valorisation des PAT

�

Réséda – Année 2008 113 / 164

�

• Les graisses

La figure N°31 montre que trois voies de

valorisation représentent 94 % des destinations de graisses issues des

matières premières de catégorie 3 : l’oléo-chimie (60 %), l’alimentation des animaux

de rente (lacto-remplaceur en France, le

reste en alimentation animale étant destiné à l’exportation) et animaux de compagnie

(35 %).

La figure N°32 montre que les produits à destination de l’oléo-chimie sont à 90 % les graisses

multi-espèces et les suifs. Les graisses de volailles, de porc et le saindoux sont valorisés essentiellement pour l’alimentation des animaux de rente et des animaux de compagnie.

Figure N° 32 : Voies de valorisation des graisses

Figure N° 31: Voies de valorisation des graisses

�

Réséda – Année 2008 114 / 164

�

Depuis 2006, les destinations des produits animaux transformés ont fortement évolué.

Cette figure N°33 présente les

évolutions depuis 2003 de la destination des PAT.

En 5 ans,� �a part des PAT destinée à l’incinération a

diminué de quasiment 80 %

principalement au profit de l’industrie de la fertilisation dont

la part a considérablement augmenté et de l’industrie de la

nutrition des animaux de

compagnie avec une augmentation de 55 %. Ces

résultats s’expliquent par le fait qu’en septembre 2006, les PAT multiespèces ont été réautorisées comme matière première de

l’industrie de la fertilisation et de l’industrie de l’alimentation des animaux de compagnie.

La figure N°34 présente

l’évolution des destinations des graisses issues de matières

premières de catégorie 3 depuis

2003.

Malgré la réautorisation

successive en alimentation animale des graisses de

volailles en 2003, de porc en

2004, d’os de bovins en 2007, les débouchés en France sont

plutôt restreints et ces graisses sont donc majoritairement

exportées que ce soit pour être

valorisées en lipochimie ou en alimention animale dans d’autres Etats membres de l’Union Européenne. En effet, sur le total

des graisses animales valorisées en alimentation animale 16 % sont des lactoremplaceurs (saindoux) utilisés exclusivement en France. Le reste (soit 84 %) est utilisé comme matière

première pour l’alimentation animale. Cependant, seuls 4 % de ce volume est utilisé en

France, le reste est destiné à l’exportation dans l’Union Européenne.

Figure N°33 : Evolution depuis 2003 de la destination des PAT

Figure N°35 : Evolution depuis 2003 de la destination des graisses

�

Réséda – Année 2008 115 / 164

�

� Les produits de catégories 1 et 2

La filière a mis en œuvre près d’ 1 million de tonnes de matières premières de catégories 1 et

2 en 2007 (issues d’Animaux Trouvés Mort - ATM) et de Matériels à Risque Spécifiés (MRS)), dont près de 40 % sont transformés en PAT et graisses. Les 60 % restant

correspondent aux effluents de process qui sont traités de la même manière que les effluents

de catégorie 3(Cf. tableau N° 6). Les données pour les matières premières de catégories 1 et 2 sont présentées dans l’annexe M5.

Tableau N° 6 : Ratios par rapport au volume de matières premières de catégories 1&2

Libellé Volumes de matières brutes (T)

Ratios (%) par rapport aux catégories de MP

Mat

ière

s

pre

miè

res

C1

&C

2 MP C1&C2 985 420

Effluents 623 2998 63,3PAT C1&C2 251 251 25,5Graisses 110 870 11,3

Le volume global de matières premières de catégories 1 et 2 n’a pas significativement évolué depuis 2005. Les farines sont incinérées et les graisses vont en combustion dans les

chaudières en substitution des carburants fossiles ou de l’électricité.

Conclusion et perspectivesLes deux crises de l’Encéphalopathie Spongiforme Bovine de 1996 et 2000 ont fortement

touché le secteur de la transformation des sous-produits animaux, avec en particulier l’interdiction d’emploi des PAT en alimentation animale (feed ban). La mise en place de

moyens de lutte contre les ESST (tri, conditions de traitement, test, traçabilité,…) accompagnée par la spécialisation des sites de transformation et la canalisation des collectes

ont permis à ces sous-produits de retrouver une partie de leurs débouchés historiques. Les

autorités françaises ont tardé à rouvrir certaines valorisations par ailleurs autorisées en UE, mais aujourd’hui, l’harmonisation est quasi-complète.

Malgré ces évolutions, l’emploi de PAT reste interdit en alimentation des animaux de rente. Un programme de retour des PAT en alimentation des espèces monogastriques est à l’étude,

tout en respectant l’interdiction de cannibalisme. Il est probable que ces PAT puissent être ré-

autorisées en aquaculture avant d’être autorisées en alimentation des porcs et des volailles, mais selon un calendrier qu’il est difficile d’apprécier.

En ce qui concerne les graisses, elles sont autorisées en alimentation des espèces monogastriques mais cette possibilité n’est pas ou très peu exploitée en France. Cette situation

devrait évoluer dans les semaines et mois à venir. Un débouché supplémentaire devrait

apparaitre en France si les mesures de défiscalisation le rendent suffisamment attractif : la valorisation en biocarburants.

La valorisation des sous-produits animaux est donc encore susceptible d’évoluer.

La profession a adressé à l’administration, un projet de guide de bonnes pratiques la

valorisation des sous produits animaux de catégorie 3 (toutes valorisations).

��Volumes d’effluents = volumes de matières premières – volumes de produits transformés ; chiffres issus d’une

extrapolation à partir des données fournies par le SIFCO.�

�

Réséda – Année 2008 116 / 164

�

Annexe M1 : Procédés de transformation des sous-produits animaux de catégories 1 et 2(Source : site internet du SIFCO)

�

Réséda – Année 2008 117 / 164

�

Annexe M2 : Procédés de transformation des coproduits animaux de catégorie 3

(Source : site internet du SIFCO)

�

Réséda – Année 2008 118 / 164

�

Annexe M3 : Procédés de transformation des coproduits animaux de catégorie 3 et alimentaire (Source : site internet du SIFCO)

�

Réséda – Année 2008 119 / 164

�

Annexe M4 : Tableau des données de l’industrie des coproduits animaux de catégorie 3 et alimentaire

Libellé Volume brut (T) % MSVolume MS (T)

Combustible Incinération GélatineAlimentation

animalePet-food

Oléochimie

SavonnerieEngrais

Alimentation

humaine

Autres

valorisation (à

préciser)

Os à gélatine

dégraissé17 126 95 16 270 17 126

PAT de viande

et d'os167 007 92 153 646 58 567 14 093 94 347

Farine de plume 42 249 94 39 714 21 418 10 438 10 393

PAT de volaille 86 669 94 81 469 86 619 50

PAT de porc ou

Porc/volaille63 341 94 59 541 1 278 61 220 843

PAT de sang 6 374 96 6 119 2 250 836 2 492 796

Produits

sanguins11 806 98 11 570 745 10 563 498

Cretons 28 842 94 27 111 5 586 23 256

Farine de

poissons11 633 95 11 051 11 307 326

Total PAT 435 047 406 491 67 681 17 126 34 306 209 007 106 429 498 0

Graisses

animales multi-

espèces

97 458 1 391 96 067

Graisse d'os 11 172 1 973 4 761 4 438

Graisse de

volaille66 427 280 27 614 33 832 1 653 3 048

Graisse de porc 47 423 15 852 20 295 10 924352

biocarburant

Huile de poisson 4 066 4 066

Suif 106 714 348 91 193 22014953

Saindoux 21 199 10 568 7 829 808 1 994

Total 354 459 1 671 56 355 66 717 209 149 5 262 14 953

Valorisation (France et export) en tonnes

PROTEINES ANIMALES TRANSFORMEES (PAT)

GRAISSES ANIMALES

CATEGORIE 3 ET ALIMENTAIRE

Réséda – Année 2008 120 / 164

�

Annexe M5 : Tableau de données de l’industrie des coproduits animaux de catégories 1&2.

Valorisation (France et export) en tonnes

Produits Volume brut (T)

Combustion Incinération

DESTINATIONS DS PRODUITS TRANSFORMES

Farines

animales

issus ATM 119 814 119 814

issus (MRS, saisies Abattoirs,

Ateliers de découpe,

boucheries, dégrillage,…)

131 437 131 437

Graisses

animales

issus ATM 43 434 43 434

issus (MRS, saisies Abattoirs,

Ateliers de découpe,

boucheries, dégrillage,…)

67 436 67 436

�

Libellé Volume brut (T)

MATIERES PREMIERES TRAITEES

ATM 427589

MRS et saisies Abattoirs &

Ateliers de découpe 323 083

Boucheries 9605

Service privé classique

(dégrillage) 225143

Réséda – Année 2008 121 / 164

�

Combustion113

Incinération319

Matières de catégorie 3 : 1 830 (629 Ruminants ; 466 Porcins ; 675 Volailles ; 60 Poissons)

Matières de catégories 1 et 2 : 985 (428 ATM ; 323 MRS et saisies ; 10 Boucherie ; 225 Service privé classique)

FILIERE DES COPRODUITS ANIMAUX

Traitements

PAT : 435-Os à gélatine

dégraissé : 17

-PAT multi-espèce : 167

-Farine de plumes : 42

-PAT de volaille : 87

-PAT de porc

ou porc /volaille : 63

-PAT de sang et produits

sanguins: 18

-Cretons : 29

-Farines de poissons : 12

Graisse : 354-Multi-espèce : 97

-Graisse d’os : 11

-Graisse de volaille : 66

-Graisse de porc : 47

-Huile de poisson : 4

-Suif : 107

-Saindoux : 21

Graisse : 111-Issus d’ATM : 43

-Issus (MRS, autres…) : 67

PAT : 251-Issus d’ATM : 120

-Issus (MRS, autres…) : 131

Valorisation Agronomique

Engrais : 106

Valorisation en alimentation animale

366

Animaux

de rente : 90Animaux de

compagnie : 276

Alimentation humaine : 6

Autres32

Gélatine : 17 Biocarburants : 0,35

M.P. de catégorie 3 M.P. de catégories 1 & 2

Oléo chimie 209

Sources : SIFCO - 2007

Unité : 1000 T

Annexe M6 : Schéma de valorisation par l’industrie des coproduits animaux�

Autres : 14,65

Réséda – Année 2008 122 / 164

�

2.4. Industrie de la tannerie, mégisserie et pelleterie

Une tannerie est un atelier où des peaux d’animaux (bovin, ovin et caprin) sont traitées

chimiquement et mécaniquement pour la production de cuir. L’industrie de la mégisserie

traite plus spécifiquement les peaux d’ovins et caprin, l’industrie de la pelleterie les fourrures.

En 2006, l’industrie du cuir a collecté 116 000 de tonnes de peaux (dont 3/4 de peaux de

bovins) et produit 9 208 tonnes de cuirs et peaux.

Sources de données : Les données ont été recueillies par le Centre Technique du Cuir au travers d’une enquête

des entreprises. Ont également été utilisées les données de l’enquête Agreste « Production des IAA en 2006 ».

Représentativité : 100 % du secteur

Caractéristiques des coproduitsLes process d’obtention des différents coproduits est décrit dans l’annexe N1.

Les coproduits et déchets de l’industrie du cuir peuvent être issus de la rivière ou du tannage. On distingue donc :

� Les déchets d’écharnage sont des déchets fermentescibles constitués de graisse, de

protéines et d’eau.

� Tout comme les déchets d’écharnage, les refentes en tripes sont fermentescibles. Par

contre, il s’agit principalement de protéine (derme). Ce qui permet la valorisation de ce coproduit pour la fabrication de gélatine technique.

� Les refentes en bleu, dérayures, échantillonnage et poussières de ponçage sont des

déchets issus du tannage. Ils ne sont pas fermentescibles.

Certains déchets sont également issus des stations d’épuration. Ce sont les boues de station d’épuration.

Volumes de flux connexes et voies de valorisation : Le tableau ci-dessous présente les volumes de coproduits ou déchets et les voies de valorisation pour 2006. Un tableau en annexe N2 présente les volumes brut.

VALORISATION

Centre Technique

d'EnfouissementOrigine Dénomination

Volume exprimé en

matière sèche en

Tonnes / an

Compostage

Industrie des

coproduits animaux

Fabrication de gélatine technique

Unité de valorisation du chrome

Rivière Déchets d'écharnage 1111,8 x x x

Refentes en tripes 254,4 x x x x

Tannage

Dérayures 1323,5 x x x

Refentes en bleu 582,5 x x x

Echantillonnage 192,5 x x

Poussières de ponçage 68,5 x x

Les déchets issus de la filière cuir représentent environ 3500 Tonnes (exprimés en matière sèche), les déchets d’écharnage représentent un tiers du volume et les dérayures issus du

tannage également un tiers.

Réséda – Année 2008 123 / 164

�

Les voies de valorisation sont liées à la nature des déchets : les déchets d’écharnage et refentes en tripes sont fermentescibles, ils sont dont valorisés en compostage. Ils peuvent

également valorisés par l’industrie des sous produits animaux.

Les coproduits issus du tannage sont parfois utilisés pour la fabrication de gélatine technique.

Le chrome est le principal agent de tannage des cuirs (85% des cuirs). Il permet la

transformation de la peau putrescible en cuir imputrescible. Il s'agit uniquement de sulfate basique de chrome, c'est à dire du chrome trivalent (chrome III). Le sulfate basique de chrome

(III) ne comporte pas de phrase de danger.

Le chrome étant utilisé pour le tannage, il peut être récupéré dans les coproduits issus du

tannage.

Conclusion et perspectivesLe gisement a considérablement baissé entre 2002 et 2008 et pourrait se stabiliser dans les années à venir. Il est néanmoins difficile pour le moment de faire des prévisions fiables.

Réséda – Année 2008 124 / 164

�

Annexe N1 : Description des process

Atelier de rivière

La première étape de fabrication (la trempe) consiste à réhydrater et à laver la peau, afin de lui

redonner les caractéristiques de la peau fraîche. Dans ce but des produits mouillants et des

antiseptiques sont ajoutés à l'eau utilisée pour l'opération de lavage, et on retrouve donc dans le bain

résiduaire des matières organiques (sang et crotte), ainsi que des produits chimiques minéraux

(chlorure de sodium) et organiques.

L'étape suivante, c'est-à-dire l'épilage-pelanage, vise à éliminer chimiquement le poil ou la laine et

l'épiderme de la peau, et à dégrader certaines fibres élastiques afin d'améliorer la souplesse du

cuir. C'est au cours de ces opérations que sont éliminés les déchets d'égraminage, d'écharnage et les refentes en tripe.

Après l'opération mécanique d'écharnage, a lieu un nouveau traitement en bain, le déchaulage, pour

neutraliser les produits alcalins. Le déchaulage est souvent combiné à l'utilisation de confits

enzymatiques chargés d'hydrolyser certaines fibres élastiques de la peau.

Le picklage permet ensuite d'acidifier la peau pour la préparer au tannage. Des acides minéraux

(sulfurique, chlorhydrique) ou organiques (formique, acétique) sont utilisés dans un bain contenant

100 g/l de chlorure de sodium.

Atelier de tannageLe tannage consiste à stabiliser la peau au moyen de réactifs minéraux ou organiques qui bloquent les

sites hydrophiles du collagène, constituant principal de la peau.

Aujourd'hui plus de 85 % des cuirs dans le monde sont tannés avec des sels d'oxyde de chrome

trivalent, près de 10 % à l'aide d'extraits végétaux d'arbre ou d'écorce, et le reste utilisant des produits

minéraux (aluminium, zirconium,..) ou organiques (phénols sulfonés, résines acryliques, dialdéhydes

et huiles oxydées). En complément du sulfate basique de chrome utilisé en tannage, on peut retrouver

dans les bains résiduaires des agents de masquage (formiate, phtalate, oxalate de sodium ou sels

d'acides dicarboxyliques), des agents de basification (soude, carbonate et bicarbonate de sodium, ou

oxyde de magnésium) et des antiseptiques de toxicité très variable.

Lorsque le tannage est réalisé à l'aide d'extraits végétaux, les bains de picklage sont moins forts et les

jus résiduaires de tannage beaucoup plus colorés. Aujourd'hui les techniques de tannage végétal

deviennent performantes en temps et en qualité, et différents méthodes existent pour minimiser la

pollution associée à cette opération.

Atelier de corroyage

Les premières opérations, réalisées après le tannage, sont des opérations mécaniques, telles l'essorage,

le refendage, le dérayage et le débordage (élimination manuelle des déchets). Puis un nouveau cycle de

traitement humide a lieu, comprenant différentes opérations destinées à donner au cuir ses

caractéristiques définitives. Les principaux produits chimiques utilisés sont les suivants :

− neutralisation avec du bicarbonate, du sulfite, de l'acétate ou du formiate de sodium,

− retannage avec des tannins végétaux, synthétiques ou minéraux, de mêmes caractéristiques que

ceux employés en tannage,

− teinture avec des colorants acides, directs, basiques ou métallifères et avec des produits de

fixation (acide formique, ammoniac),

− nourriture avec des émulsions d'huiles sulfonées animales, végétales, minérales ou synthétiques.

Atelier de finissageAprès essorage, séchage et diverses opérations mécaniques, les peaux reçoivent une application de

produits chimiques en surface destinée à protéger et embellir le cuir. Ces produits sont constitués par

des résines en phase aqueuse (caséine, résines acryliques ou polyuréthannes) ou en phase solvant

(laques nitrocellulose ou uréthane) dans lesquelles sont dispersés des pigments ou des colorants.

Ces produits sont appliqués au pistolet, à la machine à cylindre mille-points, à la machine à rideau, ou

éventuellement à la brosse. Les rejets à l'égout restent faibles à ce stade de fabrication et correspondent

au circuit de lavage des cabines de pistoletage et à l'atelier de préparation des mélanges utilisés.

Réséda – Année 2008 125 / 164

�

Annexe N2 : Volumes et valorisation des déchets des industries de la tannerie, de la mégisserie et de la pelleterie en France (année 2006)

VALORISATION ELIMINATION

Origine Dénomination Volume brut en Tonnes /

an

% de matière sèche

Volume exprimé en

matière sèche en

Tonnes / an

Compostage

Industrie des

coproduits animaux

Fabrication de gélatine

Unité de valorisation du chrome

CET Incinération

Rivière Déchets d'écharnage 5559 20 1111,8 x x x

Refentes en tripes 1272 20 254,4 x x x x

Tannage

Dérayures 2647 50 1323,5 x x x

Refentes en bleu 1165 50 582,5 x x x

Echantillonnage 385 50 192,5 x x

Poussières de ponçage 137 50 68,5 x x

Boues de station

d'épuration 9136 x x x x

Réséda – Année 2008 126 / 164

�

Annexe N3 : Gisement de déchets des industries de la tannerie, de la mégisserie et de la pelleterie en France (année 2006)

�

�

�

�

2006Rhône

Alpes

Alsace-

Lorraine

Midi-

Pyrénées

Pays de la

loire

Limousin-

AuvergneCentre

Ile-de-

FranceAquitaine

Total

France

tonnes / an tonnes / an tonnes / an tonnes / an tonnes / an tonnes / an tonnes / an tonnes / an tonnes / an

Rivière

Déchets d'écharnage 874 1146 1286 1100 699 432 22 0 5559

Refentes en tripe 380 149 94 0 639 0 10 0 1272

Tannage

Refentes en bleu 0 754 28 203 0 0 0 180 1165

Dérayures 580 452 381 220 497 209 0 308 2647

Echantillonnnage 91 74 196 25 0 0 0 0 385

Ponçage 5 6 126 0 0 0 0 0 137

Station d'épuration

Boues de STEP à 30% 816 134 4297 0 40 179 130 260 5856

Boues de STEP à 40% 0 0 0 1945 0 0 0 38 1983

Boues de STEP à 90% 0 0 0 0 1071 0 0 0 1071

Boues de déchromage 0 70 15 0 0 103 0 0 188

Dégrillage 0 0 38 0 0 0 0 0 38

20299

Réséda – Année 2008 127 / 164

�

Partie III : VOIES DE VALORISATION DES COPRODUITS

Différentes voies de valorisation sont possibles pour les coproduits, les principales voies de valorisation identifiées lors de l’enquête sont :

• La valorisation en alimentation animale : en élevage directement ou bien en industrie de la nutrition animale (animaux de rente et animaux de compagnie),

• La valorisation agronomique : l’épandage, le compostage…

• La valorisation énergétique : la combustion, l’incinération avec récupération d’énergie,

la méthanisation, l’industrie des biocarburants…

• Les autres voies de valorisation : l’oléochimie, l’extraction de molécules, les

matériaux…

Chacune de ces voies de valorisation doit répondre à une réglementation précise et des

impératifs techniques et économiques différents.

Cette partie présente l’ensemble de ces éléments.

Réséda – Année 2008 128 / 164

�

1. Valorisation en alimentation animale

La valorisation en alimentation animale consiste à utiliser les coproduits issus de l’industrie

agroalimentaire comme matières premières pour l’alimentation des animaux de rente (bovins, porcs, volailles…) et de compagnie (chiens, chats…). La réglementation qui encadre

l’alimentation des animaux de rente et de compagnie est différente suivant les matières

premières utilisées.

1.1. Réglementation

L’alimentation animale au même titre que l’alimentation humaine est régie au niveau

européen par le « Paquet hygiène » entré en application le 1er

Janvier 2006. Celui-ci regroupe

six règlements.

Le « Paquet hygiène » est une approche intégrée de l’ensemble de la filière agroalimentaire

sur la sécurité des denrées à destination de l’homme et de l’animal, de la production primaire au consommateur (« de la fourche à la fourchette »). Il incite chaque opérateur à tenir compte

de l’amont et de l’aval. Ainsi les industries alimentaires doivent prendre en compte le fait

qu’elles valorisent leurs coproduits en alimentation animale.

Tout coproduit de l’industrie alimentaire destiné à l’alimentation animale doit respecter la

réglementation de ce secteur, à savoir :

• L’arrêté du 16 Mars 1989 modifié portant application du décret n°86/1037 du

15 septembre 1986. Cet arrêté établit notamment une liste des matières premières interdites en alimentation animale (déchets de cuisine et de tables, peaux traitées,

huiles alimentaires de cuisson usagées …),

• L’arrêté du 12 janvier 2001 fixant les teneurs maximales pour les substances indésirables dans l’alimentation des animaux (les éléments traces métalliques, les produits phytopharmaceutiques ...),

• Le règlement (CE) 1774/2002 définit les conditions d’utilisation des sous-produits animaux et les restrictions pour l’utilisation de certains produits pour l’alimentation

des animaux. Les coproduits ne doivent pas être ou ne pas contenir d’anciennes

denrées alimentaires ou issues de l’industrie alimentaire contenant de la viande fraîche, des produits à base de viande, ou des produits transformés à base de viandes.

L’utilisation des graisses animales en alimentation des animaux de rente est de nouveau autorisée depuis 2003 sous certaines conditions,

• Le règlement (CE) 1774/2002 concerne aussi l’industrie de la nutrition des animaux de compagnie. Ce règlement énonce le fait que seul les coproduits animaux de catégories

3 sont autorisés comme matières premières (exemple : les graisses de volailles et les

farines de poissons (Cf. § partie III.2.2. l’industrie des coproduits animaux)).

Réséda – Année 2008 129 / 164

�

1.2. L’alimentation des animaux de rente

Pour être valorisés en alimentation des animaux de rente, les coproduits peuvent être orientés

vers l’élevage ou l’industrie de l’alimentation animale, via un intermédiaire ou non tel que présenté par la figure N° 41.

Figure N° 41 : Valorisation des coproduits en alimentation animale

� La valorisation directement en élevage concerne essentiellement les produits humides et semi-humides (Pulpes de betterave, drêches de brasserie…).

Du fait de leur humidité, ces produits ont une durée de conservation réduite et sont coûteux à transporter, ils sont donc valorisés préférentiellement de manière locale c’est à dire dans les

élevages à proximité.

Ces produits peuvent être utilisés en l’état sous réserve d’une utilisation rapide ou bien être ensilés, ce qui permet une conservation prolongée des produits. L’ensilage permet de

compenser l’approvisionnement variable des produits selon les périodes de l’année.

Sous réserve d’une qualité nutritionnelle et sanitaire irréprochables, ces produits sont

concurrentiels vis-à-vis des autres matières premières et ne nécessitent pas d’importants

investissements matériel et humain.

Dans cette enquête, les données quantitatives pour les coproduits utilisés directement en

élevage n’ont pas pu être obtenues. Néanmoins, une estimation de certains de ces volumes peut être réalisée grâce au recoupement des données issues de l’enquête Agreste sur les

matières premières de l’industrie de l’alimentation animale et celles issues de l’enquête auprès

des filières.

Industrie agroalimentaire

Elevage Industrie de

l’alimentation animale

Entreprise de valorisation

(ou traitement)

Réséda – Année 2008 130 / 164

�

Le Tableau N°7 présente les écarts constatés en 2006 pour l’industrie de la trituration entre les volumes totaux de tourteaux consommés en France et les volumes consommés par

l’industrie française de l’alimentation animale.

Tableau N°7 : Evaluation des volumes de tourteaux valorisés directement en élevage.

Libellé

Volume consommé (1000 T brute)

Source : Huileries de France

Volume utilisé par l'alimentation animale

(1000 T brute) Source : Agreste

Différence (1000 T brute)

3 Tourteaux 6 502 5 477 1 362Tourteaux de colza 1 602 1 464 138

Tourteaux de soja 4 193 3 027 1 166

Tourteaux de tournesol 707 659 48

En 2006, sur les 6,5 millions de tonnes de tourteaux consommés en France (production + solde import/export), 1 million n’a pas été utilisé par l’industrie de l’alimentation animale. Il

est probable que la majeure partie de ce volume soit valorisée en direct par les élevages.

Les éleveurs ont la possibilité de triturer eux même leurs graines. Ainsi la production de

tourteaux valorisée en élevage directement n’étant pas comptabilisée dans les statistiques de

la fédération nationale des corps gras (Huileries de France), le volume total de tourteaux utilisé directement en élevage est sous estimé.

Le Tableau N°8 présente les écarts constatés en 2006 entre les volumes produits par la filière

meunerie et les volumes de coproduits utilisés par l’industrie française de l’alimentation

animale.

Tableau N° 8 : Evaluation des volumes d’issues de meunerie valorisés directement en

élevage.

Libellé Volume consommé

(1000 T brute) source : ANMF

Volume utilisé par l'alimentation animale

(1000 T brute) source : Agreste

Différence (1000 T brute)

Sons 818 933 -115

Remoulages 460 325 135

Farines basses

Pour les sons, les volumes produits par la filière ne couvrent pas les besoins de l’industrie de

l’alimentation animale.

Plusieurs hypothèses peuvent l’expliquer :

- L’enquête Agreste inclue les gros de blé tendre dans la catégorie des sons,

contrairement à l’ANMF. Ainsi, le volume de 115 000 tonnes pourrait correspondre à ces gros de blé tendre et expliquer ce résultat,

- L’industrie de l’alimentation animale importe les sons pour couvrir ses besoins.

Sur les 460 000 tonnes de farines basses et remoulages disponibles, 135 000 ne sont pas valorisées par l’industrie française de l’alimentation animale. Il est possible que ce volume

soit valorisé en partie directement en élevage, l’autre partie étant exportée.

Réséda – Année 2008 131 / 164

�

Le tableau N°9 présente les écarts entre les coproduits laitiers utilisés en industrie de l’alimentation animale et les volumes produits par l’industrie laitière.

Tableau N°9 : Evaluation des volumes de coproduits laitiers valorisés directement en élevage.

Libellé Volumes disponibles

(1000 T brutes) Source : CNIEL

Volumes utilisé par l’industrie de l’alimentation

animale (1000T brutes)

Source : Agreste

Différence (1000 T brutes)

Poudre de lactosérum ou de

babeurre 650212

438

Poudre de lait sans matière grasse 276 101 175

Babeurre ou lactosérum

concentrés 950

95

Concentrat de protéines laitières 34 28 6

Les écarts entre ce qui est valorisé en alimentation animale et ce qui est produit sont relativement importants. D’une part les volumes allant en élevage directement ne sont pas

recensés et d’autre part d’autres voies de valorisation existent (Cosmétiques, Alimentation humaine…).

Selon le contexte économique et l’évolution de la valeur ajoutée du produit, il est plus

intéressant pour un industriel de valoriser les coproduits par un procédé énergétique (méthanisation, combustion…), dans l’industrie alimentaire (animale ou humaine) ou en

industrie des cosmétiques.

Force est de constater qu’il existe un écart entre ce qui est disponible pour l’alimentation

animale et ce qui est consommé par cette même industrie. Ceci s’explique d’une part par le

fait que les données récoltées qui ne couvrent pas forcément 100 % des entreprises de chaque secteur ; d’autre part l’enquête de l’Agreste ne couvre que l’industrie de l’alimentation

animale et pas l’élevage.

Pour les exemples décrit ci-dessus, la confrontation des données issues de l’enquête Agreste

sur les matières premières de l’alimentation et celles issues des statistiques de l’enquête

permet d’évaluer en partie les volumes potentiellement valorisés directement en élevage.

L’industrie de la nutrition animale fabrique des aliments composés pour animaux de rente et de compagnie, à partir de différentes matières premières.

� L’industrie de l’alimentation des animaux de rente : Le guide de bonnes pratiques

rédigé conjointement par le SNIA et Coop de France Nutrition Animale, reconnu par l’administration le 27 mai 2008, reprend les exigences réglementaires et définit les bonnes

pratiques pour l’activité, notamment vis-à-vis de l’utilisation des matières premières.

De façon pratique, les conditions pour qu’un coproduit soit utilisé comme matière

première de l’industrie de l’alimentation animale sont :

2 Des produits facilement transportables et stockables,

2 Une composition homogène,

2 Un approvisionnent régulier sur l’année et en quantités suffisantes,

2 Des prix compétitifs vis-à-vis des autres matières premières sur le marché.

Réséda – Année 2008 132 / 164

�

� L’industrie de l’alimentation des animaux de compagnie : Le guide de bonne pratique (FEDIAF version 8 – Novembre 2006 – notifié au Journal Officiel de

l’U.E. du 20/03/2007) reconnu au niveau européen, reprend la réglementation et précise ses modalités d’application.

De plus, il définit les exigences et les recommandations relatives à l’activité, notamment

vis-à-vis de l’utilisation des coproduits de l’agro-industrie comme matières premières pour la fabrication des aliments pour animaux de compagnie.

1.3. Les intermédiaires

Les intermédiaires sont des entreprises dont la vocation est de valoriser ou traiter les

coproduits et sous produits afin de permettre une utilisation sécurisée dans les filières appropriées et en particulier dans le secteur de l’alimentation animale.

Elles ont soit une activité de négoce pour les produits directement valorisables en alimentation animale (drêches de brasserie, pulpe de betteraves…), soit une activité de traitement pour les

produits ne pouvant pas être utilisés en l’état. Ces traitements ont pour objectif de transformer

ces coproduits en des matières premières conformes à une utilisation en alimentation animale. Ils peuvent être aussi divers que le déconditionnement, le traitement thermique, la

déshydratation…

La sécurité sanitaire doit être une préoccupation permanente de ces prestataires. Le Syndicat

Valoria (Syndicat des professionnels de la valorisation des produits dérivés de l’industrie

alimentaire et de l’agro-industrie) a établi un Guide de Bonnes Pratiques dont l’objectif est d’aider les professionnels à qualifier ces matières sur le plan nutritionnel, sanitaire,

environnemental et à traiter et valoriser ces coproduits en toute sécurité.

1.4. Analyse de la filière

Très encadrée par la réglementation, l’alimentation animale est la principale voie de valorisation des coproduits de l’industrie agro-alimentaire. Environ 75 % des volumes de

coproduits de l’industrie agro-alimentaire vont en alimentation animale.

Pour certains secteurs tels que la meunerie l’industrie de la trituration, la malterie ou encore la

brasserie, ce pourcentage est proche de 100 %. Ces secteurs valorisent historiquement leurs

coproduits en alimentation animale. Les circuits de gestion de ceux-ci sont établis depuis de nombreuses années.

Les freins les plus souvent évoqués vis-à-vis de l’alimentation animale comme voie de valorisation sont :

• Le faible intérêt nutritionnel de certains coproduits,

• Le faible taux de matière sèche des coproduits, ce qui implique des problèmes de

conservation et de coûts (transport, logistique…),

• Un traitement des coproduits (thermique ou autre) trop coûteux et donc peu rentable par

rapport aux autres matières premières,

• La saisonnalité des approvisionnements et la variabilité de la qualité nutritionnelle.

Malgré ces freins, il existe un lien fort entre les coproduits et l’alimentation animale. Ainsi,

l’évolution des secteurs fournisseurs de coproduits (process, économie, réglementation

sanitaire,…) influence directement l’activité de production d’aliments pour animaux.

Réséda – Année 2008 133 / 164

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2. Valorisation agronomique

La valorisation agronomique des coproduits et/ou des déchets organiques est souvent désignée sous le terme de retour au sol. Cette voie regroupe :

• L’épandage direct avec pas ou peu de transformation ,

• Le compostage ou d’autres modes de transformation comme le chaulage,

• La fabrication d’engrais et d’amendements organiques.

Le retour au sol est encadré par la réglementation relative à :

• la « Production de matières fertilisantes dérivées de déchets »,

• l’« Epandage contrôlé » et la conservation du statut de déchet,

• le Règlement 1774/2002 du 3 octobre 2002 définissant le cadre pour « l’épandage

contrôlé » et « la production de matière fertilisantes dérivées de déchets » des sous-produits animaux.

2.1. Epandage

• Technologie

L’épandage est le retour au sol d’effluents, de boues et de matières organiques susceptibles

d’être dégradées biologiquement, dans le but d’être épurés par la flore endogène des sols.

Cette voie de valorisation présente un intérêt double :

• Permettre de mettre à profit les capacités biologiques des sols pour dégrader les matières organiques, dont les constituants réintégreront finalement le cycle naturel de

recyclage.

• Utiliser les éléments fertilisants contenus dans les matières épandues pour assurer une part de la fertilisation des cultures.

Un sol bien aéré et biologiquement actif a un pouvoir épurateur d’environ 1 tonne de matières organiques par hectare et par jour à une température supérieure à 15°C (MUSTIN – 1987).

Cependant d’autres éléments tels que des éléments traces métalliques risquent de s’accumuler dans les sols et rendent nécessaire un encadrement réglementaire strict des épandages.

• Réglementation

L’épandage agricole est encadré par :

• L’arrêté du 2 février 1998 modifié : « Seuls les déchets ou les effluents ayant un intérêt

agricole peuvent être épandus » (Article 36) ; c'est-à-dire que l’épandage s’applique à tous types de matières organiques à partir du moment où elles possèdent un intérêt

agricole.

• Toute matière organique épandue doit posséder des teneurs en composés traces organiques et éléments traces métalliques inférieures aux teneurs maximales définies par la réglementation.

• « Un programme prévisionnel annuel d’épandage doit être établi, en accord avec l’exploitant agricole » (article 41, de l’arrêté du 17 août 1998, modifiant l’arrêté du 2

septembre 1998).

• Impact environnemental

L’épandage est bénéfique pour l’environnement car il permet le retour au sol de la matière organique, d’une partie du carbone qu’elle contient et d’éléments nutritifs.

Réséda – Année 2008 134 / 164

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L’opération d’épandage étant peu consommatrice d’énergie, l’impact négatif sur l’environnement est lié au transport entre les tiers (producteurs et exploitants) et dépend donc

de la distance parcourue par la matière à épandre et de sa teneur en matière sèche souvent faible.

• Economie

Une étude de cas de l’ADEME – CEMAGREF en 1999 sur les coûts moyens observés en

France des filières d’utilisation agricole des boues montre que le coût moyen hors taxes est de 24,39€/T de boues brutes.

L’enquête du CRITT PACA9 montre que les coûts moyens en passant par un prestataire

extérieur vont de 30 - 40€/T à 80 - 100€/T selon les quantités.

• Conclusion et perspectives La France est l’un des pays qui utilise le plus la valorisation par épandage des effluents, boues

et autres matières organiques. C’est un système de valorisation peu coûteux sous réserve d’une réglementation adaptée et d’une bonne gestion de la logistique.

En 2007, le volume de PAT (Protéines Animales Transformées) de catégorie 3 disponible, pour le secteur, représente un peu moins de 170 000 tonnes dont 61 % ont été épandus.

Des alternatives à l’épandage sur des sols agricole ont été étudiées, telles que l’épandage sur

des sols non agricoles (sols forestiers) mais sont très peu utilisées en pratique.

La production de matières organiques sous forme de boues et d’effluents tend à s’accroître du

fait de normes d’épuration plus sévères qui peuvent entrainer une augmentation des volumes de boues industrielles et d’effluents.

Cependant l’épandage conventionnel rencontre des limites au niveau de la qualité agronomique souvent irrégulière et de l’acceptabilité sociale (enquête publique concernant les

plans d’épandage dans les communes concernées). C’est pourquoi des procédés de traitement

sont retenus pour améliorer les qualités agronomique et technologique (teneur plus élevée en matière sèche favorisant leur épandabilité) et limiter les problèmes d’odeur souvent rencontrés

dans les épandages.

2.2. Compostage

• Technologie

Le compostage est une technique de traitement basée sur un cycle biologique de dégradation aérobie de la matière organique. Il permet d’obtenir un produit valorisable par retour au sol

(sous forme d’un amendement organique) ou un déchet stabilisé pouvant entrer dans une autre filière de traitement.

Cette technique met en jeu de nombreux processus (biologique, physique, chimique et

thermique) interdépendant. Le compostage peut s’appliquer à tous produits organiques solides ou semi-solides ainsi qu’aux boues à condition de les composter avec un substrat plus sec et

qui permettra l’aération de l’andain de compostage (ex : déchets verts plus ou moins ligneux).

Le chaulage est une autre technique de traitement très ancienne qui consiste à ajouter de la

chaux pour hygiéniser le déchet organique et augmenter sa siccité. Ce procédé de traitement

��"�Y. DELOCHE. « Coproduit d’origine organique des industries agro-alimentaires de la région

Provence Alpes Côte d’Azur », CRITT Agro-alimentaire – PACA, 2006

Réséda – Année 2008 135 / 164

�

produit des amendements avec une double valeur organique et neutralisante (apport en sol acide).

Les types de matières organiques issues de l’industrie alimentaire sont très diverses (matières fermentescible issues de la transformation des fruits et légumes, coproduits animaux, boues de

station d’épuration diverses des industries alimentaires…).

• Réglementation / Aspect normatif

Le retour au sol ou l’orientation vers une filière de traitement est défini par :

• L’arrêté du 7 janvier 2002 (prescription applicables aux ICPE soumises à déclaration,

rubrique 2170) présente entre autre les teneurs maximale en éléments traces métalliques et en composés traces organiques qui ne doivent pas être dépassées par le

compost.

• Un compost contenant des boues (ou MIATE : Matière d’intérêt agronomique issue du

traitement des eaux) peut être mis sur le marché comme amendement organique sous réserve qu’il corresponde aux spécifications de la norme NFU 44/095 mise en

application obligatoire par un arrêté de 2004.

• Le compostage industriel doit être déclaré en ICPE (les rubriques, seuils et

prescription ont été revus en 2008).


Si le coût en énergie du procédé de compostage pour le retournement du compost est

relativement élevé, son intérêt agronomique est certain. En effet, les sols agricoles dans quelques régions de grandes cultures sont en déficit de matières organiques.

Le compostage comme l’épandage permettent un recyclage de la matière organique par un

retour au sol des matières organiques. En complément de l’apport très important fourni par les effluents d’élevage (fumiers, lisiers), ils représentent une part significative de l’apport

d’amendements organiques aux sols.

• Economie

Seuls les composts répondant aux exigences du marché peuvent être commercialisés.

Les coûts de compostage sont très variables selon le procédé utilisé, le niveau de traitement,

l’emploi ultérieur, les quantités compostées…

Il faut compter de :

• 30 à 60€/T en moyenne selon que le compostage est réalisé en interne ou en extensif.

• 70€/T en passant par un prestataire extérieur,

• 90 à 100€/T pour le traitement des boues, ces coûts peuvent varier selon les polluants

rencontrés dans les boues,

Cette étude de coût est tirée de l’enquête menée par le CRITT PACA sur les coproduits

d’origine organique des industries agroalimentaires de la région PACA en 2006.

• Conclusion et perspectives En plus de l’hygiènisation du substrat par l’élévation de la température due à l’activité

biologique endogène, le compostage permet une réduction de la masse initiale des déchets de

50 à 60 % en matière sèche. Les composts peuvent trouver un débouché en terreau (support de culture, espaces verts) mais la valorisation agricole reste le principal marché. Selon

l’ADEME près de 80 % des composts fabriqués vont en agriculture.

Réséda – Année 2008 136 / 164

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Le compostage reste un procédé assez complexe dont le coût d’investissement pour la mise en conformité réglementaire est relativement élevé (toute proportion gardée).

Le compostage nécessite des produits solides structurants type déchets broyés pour maintenir un milieu aéré permettant la fermentation aérobie.

Des études sont en cours au sujet du compostage des cadavres de porc (Catégorie 2). Ce qui

représente en soi une alternative intéressant à l’enlèvement des ATM (Animaux Trouvés Morts) par les équarisseurs.

Depuis peu le marché du compost a fortement évolué. En effet, il y a quelques années, l’offre était supérieure à la demande alors qu’aujourd’hui la tendance s’est inversée. Le compost est

devenu compétitif vis-à-vis des fertilisant minéraux et organo-minéraux dont les prix ont

fortement augmentés.

2.3. Fabrication d’engrais et amendements organiques

La fertilisation a pour objectif de maintenir ou d’accroître la richesse d’une terre en éléments

organiques et minéraux dans le but de rétablir les imperfections des sols dues au climat, à la

nature même du sol ou au pratiques culturales passées, vers un équilibre adapté aux exigences des cultures et aux potentialités locales.

En 2007, l’UNIFA a mené une étude sur les produits et déchets organiques exportés par certains élevages de volaille ou de porc, ceux issus du secteur urbain ainsi que ceux issus des

agro-industries (industrie de la betterave, des coproduits de la viande et des fruits et légumes).

Les principaux résultats de l’enquête sont les suivants :

• cette étude a permis d’identifier la part que représente ce recyclage dans le flux

d’éléments nutritifs apportés aux sols agricoles pour l’année 2006. Par exemple l’apport en phosphore représente 10 % de l’apport réalisé avec les engrais minéraux

Dans cette part, 48 % du phosphore est d’origine urbaine, 34 % d’origine industrielle (Agroalimentaire et protéines animales transformées) et 18% des élevages hors-sol de

volaille et de porc.

• L’évolution du mode de distribution de ces produits aux agriculteurs est dépendante d’une garantie d’innocuité et de qualité, mais aussi de la volonté des distributeurs de mieux connaître le marché des « produits organiques ».

• Réglementation

L’industrie de la fertilisation ne fabrique que des produits autorisés par la réglementation. Ils

doivent être conformes aux normes d’application obligatoire suivantes :

• NFU 42001 sur les engrais organiques et engrais organo-minéraux,

• NFU 44-051 sur les amendements organiques,

• Les produits qui ne rentreraient pas dans les spécifications des normes peuvent également être mis sur le marché à condition d’obtenir au préalable une homologation

ou une autorisation de vente ou d’importation. Le dossier de demande est étudié par l’AFSSA qui remet un avis motivé au Ministre de l’Agriculture. La décision est

ensuite prise par le Ministre et notifiée à l’entreprise par la DGAL qui attribue un

numéro d’homologation propre à ce produit.

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• Conclusions et perspectives L’enquête menée par l’UNIFA en 2007, montre que les freins à l’utilisation sont nombreux

mais peuvent être regroupés en 3 catégories :

2 Qualitatif (interdiction de certaines matières organiques par certains cahiers des charges, demande de garanties vis-à-vis de la qualité, intérêt agronomique

insuffisant, inadéquation avec les besoins de l’exploitant…),

2 Logistique (irrégularité des approvisionnements, difficulté pour le transport de ces produits…),

2 Economique (marges relativement faibles pour le distributeur…).

Cependant, force est de constater que les distributeurs se positionnent sur le marché pour

répondre à une demande des utilisateurs et dans le cadre de la recherche d’alternative à l’utilisation des matières premières conventionnelles. Tout ceci pour des raisons de

diminution des coûts. De plus, ceci peut améliorer l’image de certains produits par la notion

de recyclage par le retour au sol des nutriments.

Bien que l’apport en matières organiques représenté par les boues, composts, engrais et

amendements organiques issues des déchets ou coproduits des industries agroalimentaires reste modeste par rapport à la totalité des effluents d’élevage (fumiers, lisiers) et urbains

(boues, composts), il représente cependant un apport intéressant pour l’agriculture et la

demande tend à se développer. �

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3. Valorisation énergétique

La valorisation énergétique est l’utilisation d’une source d’énergie résultant du traitement des

déchets et/ou toute autre matière organique possédant un pouvoir calorifique minimum pour entrer en combustion. L’énergie disponible se présente soit sous forme d’un combustible

gazeux (biogaz), liquide ou solide, soit sous forme de vapeur produite à partir de la chaleur

dégagée lors de la combustion.

Elle s’est développée en réponse à un besoin de valoriser les matières organiques et/ou

déchets ayant pour seule destination la destruction.

La biomasse disponible est une source non négligeable d’énergie renouvelable. Les

coproduits et déchets considérés dans cette étude font partie de cette biomasse et peuvent être

valorisés par l’une des méthodes présentée dans ce chapitre : - Incinération et combustion,

- Méthanisation.

3.1. Incinération et combustion

L’incinération est une méthode de traitement thermique des matières considérées comme des déchets ; elle consiste en une combustion et un traitement des fumées qui aboutit à 3 types de

résidus que sont les mâchefers, les cendres et résidus de fumées.

L’incinération peut être avec ou sans récupération d’énergie. Sans récupération d’énergie,

l’incinération est une simple élimination par traitement thermique.

La combustion est une réaction chimique exothermique, c'est-à-dire accompagnée d’une production d’énergie sous forme calorifique qui peut être récupérée.

La directive 2008/98 (révisant la directive cadre déchets) définit l’élimination comme « toute

opération qui n’est pas de la valorisation même lorsque ladite opération a comme

conséquence secondaire la récupération de substances ou d’énergies ».

L’incinération et la combustion sont donc par définition des voies d’élimination.

• Exemple d’application : la combustion des graisses

Les matières aux rendements énergétique et économique les plus intéressants sont les graisses

(animales et végétales).

Suite aux crises de l’ESB, les graisses animales ont été interdites en alimentation animale. Ces

graisses sont dès lors devenues une charge pour l’exploitant qui doit en assurer la destruction

ou la valorisation.

Les graisses animales de catégorie 3 telles que définies par le règlement 1774/2002 sont peu

destinées à la combustion en raison de leur utilisation en lipochimie et en industrie de l’alimentation des animaux de compagnie.

La totalité des graisses de catégories 1&2 sont valorisées par combustion. En effet, les

graisses ont une capacité calorifique suffisante qui permet de récupérer de l’énergie sous forme de chaleur lors de leur combustion. De plus, le taux de matière sèche des graisses est

relativement faible (environ 5%), ce qui induit une quantité de résidus post combustion très faible.

L’énergie récupérée est ensuite utilisée pour diverses applications industrielles ou non :

2 Production de vapeur très utilisée en transformation des produits animaux,

2 Chauffage de locaux sociaux…

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• Réglementation

La combustion de biomasse comme valorisation énergétique est encadrée par l’arrêté du 25

juillet 1997 modifié. L’installation d’une chaudière de combustion rentre dans le cadre des ICPE et est soumise à déclaration, au titre de la rubrique 2910.

• Economie

En terme de coût, l’installation d’une chaudière de combustion représente un investissement trop important pour les petites structures. Des prestataires peuvent collecter les produits pour

les valoriser moyennant rémunération. Les chaudières en interne sont ainsi retrouvées dans les

grosses structures qui peuvent investir (de l’ordre de 150 000€ pour une installation de 300 kW) et qui produisent entre 100 et 500 tonnes de déchets/an selon les cas.

• Conclusions et perspectives L’enquête montre que près de 365 000 tonnes de graisses de catégories 1, 2 & 3 sont valorisées par les procédés de combustion. Les volumes de graisses de catégories 3 allant en

combustion ont diminué de près de 90 % sur les deux dernières années. Ceci peut s’expliquer par l’utilisation des graisses animales dans l’alimentation des animaux dans les pays européen

hors France, du fait de la réglementation française contraignante.

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3.2. Méthanisation

La méthanisation est un procédé biologique permettant de valoriser la matière organique en

produisant une énergie renouvelable (le biogaz) et un digestat pouvant être à son tour valorisé comme fertilisant.

• Technologie

La méthanisation (Figure N°34)

repose sur le principe d’une

digestion anaérobie partielle (sans oxygène) de la matière organique

par une flore bactérienne.

Le procédé de dégradation aboutit

à la formation de biogaz et d’un

digestat. Le biogaz sera utilisé pour la production d’électricité et de

chaleur et le digestat pourra être utilisé pour la fertilisation après

avoir subit un traitement

(déshydratation et compostage).

La méthanisation concerne plutôt

les substrats riches en eau et possédant un fort pouvoir

fermentescible comme les boues de

station d’épuration, la graisse animale ou végétale, et de

nombreux coproduit de l’agro-industrie.

Le biogaz trouve différentes voies de valorisation :

2 La cogénération (valorisation la plus utilisée) consiste à produire à la fois de l’électricité et de la chaleur à partir du biogaz. Celui-ci fait fonctionner un moteur qui entraine un alternateur pour la production d’électricité. Un fluide caloporteur récupère

l’énergie calorifique produite par le moteur.

2 La production d’eau grâce à une chaudière à gaz. Cette valorisation est intéressante pour les structures ayant un fort besoin en vapeur, eau chaude… comme les

équarisseurs.

2 La production d’air chaud pour le séchage des produits agricole (Ex : séchage des céréales, des pulpes, déshydratation de luzerne…), le chauffage des bâtiments…

2 Le biogaz comme carburant automobile nécessite d’importants investissements en raison de la complexité de la technologie mise en œuvre,

2 Le biogaz pourrait être injecté dans le réseau de gaz naturel. Cependant ceci n’est pas autorisé en France contrairement à l’Allemagne et à la Suisse.

Déshydratation &

compostage,

hygiénisation

MATIERE ORGANIQUE FRAÎCHE

Hydrogène et acidogénèse

MATIERE ORGANIQUE SOLUBLE

Acétogénèse

ACETATE & HYDROGENE

BIOGAZ DIGESTAT

Electricité &

chaleurFertilisation

Figure N° 34 : La méthanisation

Réséda – Année 2008 141 / 164

�

Une séparation de phase du digestat peut être effectuée. Sont alors obtenues :

2 La fraction solide riche en matière organique et en éléments phosphatés, elle est plutôt utilisée comme un amendement,

2 La fraction liquide contenant l’azote ammoniacal et peu de matières organiques, elle est utilisable comme engrais liquide en remplacement des engrais minéraux azotés.

• Réglementation

La méthanisation est réglementée en amont par la règlementation relative aux matières

utilisées :

2 Le règlement CE 1774/2002 définit les règles sanitaires applicables aux sous-produits animaux de catégorie 1 & 2, ainsi que les conditions dans lesquelles ces coproduits doivent être introduits dans le méthaniseur,

2 Dans le cas où les intrants proviennent d’une installation classée pour la protection de l’environnement, l’installation de méthanisation sera alors classée dans la rubrique

167c des ICPE relative aux installations d’élimination de déchets industriels provenant d’installations classées,

2 Le transport des déchets peut être soumis au décret 98/679 relatif au transport par route, au négoce et au courtage de déchets.

L’activité de méthanisation est réglementée selon la nature des intrants. L’installation peut

être encadrée soit par la rubrique 2170 relative à la fabrication des engrais et supports de

cultures à partir de matières organiques, soit par la rubrique 167c relative aux installations de traitements et d’élimination des déchets.

L’activité de cogénération est soumise à déclaration auprès du ministère de l’économie, des finances et de l’industrie selon la loi du 10 février 2000 :

2 Un certificat de conformité de la DRIRE doit être obtenu pour l’obligation d’achat d’électricité (Décret du 10 mai 2001)

2 Une démarche de raccordement au réseau électrique auprès de l’agence régionale de distribution selon l’arrêté du 14 avril 1995 et du 21 juin 1997.

La réglementation par rapport au digestat est la suivante :

2 L’épandage du digestat est encadré par la réglementation sur l’épandage de matières organiques (Cf. §partie III - 2.1. : Epandage).

2 L’homologation ou la normalisation du digestat fait passer l’installation dans la rubrique 2170 des ICPE relative dépôts de fumiers, engrais et support de culture renfermant des matières organiques et n’étant pas l’annexe d’une exploitation agricole.

2 La norme NFU 44-051 relative aux « amendements organiques » s’applique uniquement aux digestats ayant subi un compostage spécifique.


Le procédé de méthanisation permet une réduction des volumes de matières organiques

(jusqu’à 90 % de réduction) et donc une production réduite de boues. Elles peuvent être

épandues par la suite.

Le biogaz est une énergie renouvelable qui peut se substituer aux énergies fossiles, ce qui

permet une réduction des émissions de gaz à effet de serre. La méthanisation a un impact environnemental globalement positif.

Réséda – Année 2008 142 / 164

�

• Economie

Les coûts sont très variables selon la technologie utilisée. Selon l’INRA de Narbonne une

installation de méthanisation reviendrait en moyenne entre 45 et 70 €/T dont 50 % du à l’investissement (amorti sur 10 ans) et 50 % en fonctionnement (valorisation du biogaz

inclus).

Ce procédé permet le traitement de la matière organique à un prix compétitif. Cependant,

l’intérêt économique de cette voie de valorisation est fortement corrélé au prix des matières

premières qui oriente souvent le choix des voies de valorisation.

La mise en place d’une unité de méthanisation est aussi une source de recettes :

2 Le prix de rachat de l’électricité par EDF, pour les installations de méthanisation et biogaz est compris entre 95 et 140 €/MWh (article 10 de la loi n°2000/108 du 10 février 2000).

2 Le prix moyen de la chaleur est de 50 €/MWh thermique dans le cas de la vente à un tiers. Cependant l’énergie calorifique est souvent pour un usage interne et devient

donc une alternative à l’utilisation d’énergie fossile telle que le gaz naturel ou le fioul.

2 L’économie sur les coûts de gestion des déchets peut aller de 20 à 25 €/T pour des déchets normalement destinés au compostage et jusqu'à 100 €/T pour les déchets

normalement destinés à l’incinération.

• Conclusions et perspectives Par rapport à certain de ses voisins comme l’Allemagne, la France est en retard dans le

développement des unités de méthanisation. Ceci s’explique en partie par le prix de rachat de

l’énergie qui est plus fort en Allemagne qu’en France, ainsi que par la distribution de subvention d’aide à l’investissement. En effet un prix de rachat plus fort permettrait d’inciter

le développement des structures de méthanisation comme en Allemagne.

Ainsi, le besoin de relancer le développement des unités de méthanisation a conduit la France

à revoir les tarifs de rachat de l’électricité produite. Les tarifs fixés par l’arrêté de juillet 2006

ont donc remplacé ceux définit par l’arrête de mai 2002.

Le nombre de digesteur est donc encore faible mais tend à se développer de façon plus

importante dans les années à venir.

En effet, d’après une étude menée par l’ADEME et Gaz de France, 130 sites industriels dont

la majorité est représentés par les industries agroalimentaires (71 sites), sont équipés d’un

méthaniseur.

Le potentiel de développement a été évalué à 15 ou 20 nouvelles installations par an. Ce qui

nous donne une production supplémentaire de 300 MW (150 000 tonnes d’équivalent pétrole) d’ici 10 ans.

Réséda – Année 2008 143 / 164

�

4. Autres voies de valorisation

D’autres voies de valorisation considérées comme « mineures » peuvent être la destination

des coproduits de l’agro-industrie. Ces valorisations nécessitent en général un fort investissement en recherche et développement et ont une valeur ajoutée relativement

importante.

4.1. Extraction de composés d’intérêts

L’extraction est une opération qui consiste à séparer certains composés ou molécules intéressantes d’un organisme (animal ou végétal) selon diverses techniques par l’emploi de

solvants possédant une affinité particulière avec le composé à extraire.

• Technologie

Le processus d’extraction est spécifique à chacune des molécules à extraire pour obtenir une

préparation concentrée la plus pure possible.

Hormis les techniques d’extractions classiques comme l’hydro-distillation (entraînement des

composés par la vapeur d’eau), certaines technologies d’extraction sont plus sophistiquées et ont un meilleur rendement :

2 L’extraction par solvant assistée par micro-ondes (ESAM). Un chauffage à cœur permet de créer un gradient sortant rapide des molécules avec une faible quantité de

solvant. Le volume de solvant utilisé est relativement faible.

2 L’extraction au CO2 supercritique est une technologie assez récente (années 70). Elle repose sur l’utilisation d’un état particulier du CO2. Sous certaines conditions de

pression et de température, le CO2 se trouve dans un état au-delà de son point critique. Il sera alors à la fois sous état liquide et gazeux et non plus l’un ou l’autre. Dès lors, le

CO2 se comporte comme un excellent solvant dont l’état gazeux pénètre dans la

cellule. Il se trouve alors en équilibre avec l’état liquide qui va fixer les molécules d’intérêt. Puis du fait de l’équilibre des états, la forme gazeuse va ressortir de la cellule

en entraînant la molécule d’intérêt. L’intérêt de cette technique est la réduction du nombre d’étapes par rapport à une extraction au solvant, l’absence de solvants

polluants, hausse du rendement d’extraction…

2 L’extraction assistée par flash détente repose sur la destruction des cellules et une déstructuration des tissus végétaux par un chauffage suivi d’un refroidissement rapide poussé sous vide. Les tissus déstructurés sont pressés pour aboutir à un jus qui sera

clarifié et dont on extrait les polyphénols.

2 L’hydro-distillation par micro-ondes sous vide pulsé permet d’extraire les composés

d’intérêt en faisant entrer l’eau cellulaire en ébullition d’une façon brutale.

Réséda – Année 2008 144 / 164

�

• Applications

Plusieurs projets sur l’extraction de molécules d’intérêts des coproduits issus de l’industrie

agro-alimentaire sont en cours ou réalisés :

2 En 2004, le projet européen TOM a étudié l’extraction du lycopène de l’huile de pépin de tomate par le CO2 supercritique. Le lycopène est une molécule antioxydante utilisée dans

les produits alimentaires et dans les cosmétiques (Source : Agrisalon.com et Cyberagri)

2 L’extraction assistée par flash détente de polyphénols à partir de coproduits de salades de 4

ème gamme (Acides phénoliques et flavonols) ou de quercétines à partir des coproduits

d’oignons.

2 L’extraction des composés de la pomme à cidre. .


Technologie + - BilanExtraction par solvants

aqueux non toxique

Valorisation des résidus en

alimentation animale,

compostage/épandage,

méthanisation…

+

Extraction par solvant

toxique

Impact négatif important du

à la gestion des résidus

contenant des solvants �

nécessité de limiter

l’impact des coûts de

traitements supplémentaires

-

Extraction au CO2

supercritique • Procédé de chimie verte lié à

l’emploi d’une ressource

abondante et recyclée dans le

processus.

• Souvent les résidus peuvent être valorisés en

alimentation animale,

agronomiquement ou

énergétiquement

(méthanisation)

• Consommation d’énergie importante.

• Impacts négatifs des résidus selon le type

d’additifs utilisé dans le

process.

• Par les coproduits traités

venant de l’extérieur de

l’unité d’extraction �

Impact du au transport

+

Extraction par flash

détente • Procédé physique

(température)

• Les résidus peuvent être

valorisés en alimentation

animale, agronomiquement

et énergétiquement

• Consommation énergétique importante

de l’opération

d’extraction et à la

déshydratation du gâteau

de presse.

• le transport des

coproduits dans le cas

d’une localisation

différente entre le lieu de

traitement et le lieu de

production

+

Réséda – Année 2008 145 / 164

�

• Impact économique

L’investissement pour une unité d’extraction au CO2 supercritique ou par flash détente est aux

environs de 1 million d’euros.

Phase de développement Extraction au CO2

supercritique Extraction par flash

détente Etude de faisabilité + essais

pilote

> 5000 €

15 000 à 20 000 € Essais pilote < 8000 €

Investissement 1 million d’€ 1 millions d’€

Consommable CO2 = 0,15 € /kg -

Au vue de l’investissement que représentent ces deux technologies, il est impératif que les

produits extraits aient une valeur ajoutée importante. Ces technologies sont plutôt à la portée

des entreprises importantes qui peuvent supporter les investissements afférents ainsi que les coûts de fonctionnement (achat de CO2 pour le CO2 supercritique) et de maintenance.

• Conclusions et perspectives

L’intérêt premier de ces deux techniques repose sur la forte valeur ajoutée de la molécule extraite contrairement à la matière dont elles sont extraites.

L’extraction par le CO2 supercritique est une méthode économiquement et

environementalement intéressante par rapport à une extraction aux solvants organiques qui est coûteuse et polluante.

Dès lors, les résidus de l’extraction sont propres à être valorisés en alimentation animale, compostage ou méthanisation. De plus, cette technique permet de travailler sur des produits

thermosensibles inutilisables avec les méthodes classiques. L’extraction par flash détente permet de réduire la masse initiale de 80 % et de valoriser les résidus en alimentation animale

sous forme de tourteaux comme avec les résidus de salades (Source : Coproduits région

PACA – CRITT PACA)

Cependant, si ces technologies représentent une voie de valorisation intéressante, leur

développement est limité par la difficulté de trouver des partenaires industriels, les coûts de mise en place et de fonctionnement, la nécessité de traiter des volumes importants et constants

tout au long de l’année.

L’extraction de molécules est à ce jour peu utilisée en raison des investissements nécessaires, de la volonté des acteurs industriels de participer à une telle démarche, de

l’approvisionnement en coproduits d’intérêts pour la filière, de la valeur ajoutée des composés d’intérêts…

Avec l’augmentation des coûts de gestion des coproduits et la demande des industriels,

l’extraction pourrait devenir une voie de valorisation intéressante.

Réséda – Année 2008 146 / 164

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4.2. �léo-chimie

L’oléo-chimie aussi appelée « chimie verte » désigne la transformation physico-chimique

appliquée aux huiles et graisses d’origine végétales ou animales. D’abord utilisée pour la fabrication des savons, elle est employée couramment dans les industries agro-alimentaires,

cosmétiques, pharmaceutiques et autres.

On retrouve les produits de l’oléo-chimie dans de nombreuses applications :

2 Fluides mécaniques : lubrifiants, graisses, fluides hydrauliques et caloporteurs …

2 Revêtements et adhésifs : peintures, laques, colles,…

2 Matériaux : plastiques, caoutchouc…

2 Agents tensioactifs : savons, détergents, surfactants…

2 Agents d’imprégnations : cires, encres …

2 Combustibles : diester (biocarburants), cires de chandelles…

2 Intermédiaires chimiques : solvants, additifs….

Au début du siècle dernier, l’oléo-chimie a subit la concurrence de la pétrochimie sans

toutefois disparaître en raison de l’utilisation et des propriétés physico-chimiques des dérivés

de l’oléo-chimie qui offrent des avantages et des performances insurpassées par les produits pétrochimiques.

En regard des tendances actuelles et de la législation environnementale, l’utilisation des produits de l’oléo-chimie tend à s’accroître. Ces produits sont fabriqués à partir de matières

premières non fossiles, renouvelables et biodégradables.

L’oléo-chimie est encadrée par une réglementation et un environnement normatif permettant d’assurer la sécurité des consommateurs et de préserver l’environnement. Par exemple, parmi

les matières premières utilisées par les procédés d’oléo-chimie se trouvent les graisses animales de catégorie 3 dont l’utilisation est encadrée par le règlement CE 1774/2002.

Réséda – Année 2008 147 / 164

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CONCLUSION

En 2007, l’industrie alimentaire française a généré 9,1 millions de tonnes de coproduits

(exprimé en matière sèche). Ce chiffre est probablement sous estimé pour certains secteurs notamment ceux de la seconde transformation (biscuiterie, produits transformés,…) dont les

données n’ont pu être présentées faute de données suffisantes et représentatives.

Quatre secteurs de l’industrie de 1ère

transformation (la sucrerie, l’huilerie, l’amidonnerie, la

meunerie) représentent à eux seuls 3/4 des coproduits produits en

France (cf. Annexe n°3).

Le quart restant provient de divers secteurs, de 1

ère transformation

(industrie laitière et de la viande) mais aussi de la 2

nde transformation :

brasserie, distillerie, biscuiterie,

pâtes alimentaires…..

Dans l’enquête réalisée en 2003, à périmètre équivalent, un volume de 9,2 millions de tonnes

de coproduits avait été recensé. Une baisse de 1,5 % est donc constaté entre 2003 et 2007.

Cette baisse pourrait s’expliquer par une moindre utilisation des tourteaux dans les aliments pour animaux liée à une baisse de production.

La répartition entre les différentes filières est à peu près la même tout comme le classement des filières par ordre d’importance.

Les volumes de coproduits issus des industries de 2nde

transformation sont relativement faibles. En effet, ces coproduits peuvent être issus de déclassement, des anciennes denrées

alimentaires, des encours de fabrication…Néanmoins ces volumes, de l’ordre de 200 000 T, sont sous estimés puisque certaines secteurs d’activité n’ont pas répondu.

Sur la base des données collectées, on estime que :

• 71 % des volumes vont en alimentation animale. L’alimentation animale représente

donc la voie de valorisation de prédilection des coproduits issus de l’industrie alimentaire. 6,5 millions de tonnes de matières premières par an (exprimé en matière

sèche) sont valorisées en alimentation animale : directement en élevage, industrie de l’alimentation des animaux de rente et animaux de compagnie.

Sucrerie

21,1%

Huilerie

20,3%

Amidonnerie /

féculerie

18,1%

Meunerie

12,3%

Industrie

laitière

11,2%Industrie de la

viande et la

pêche

12,7%

Pâtes

al imentaires

sèches

1,6%

Malterie

0,7%

Brasserie

0,5%

Distillerie

0,4%

Industrie de

2nde

transformation

1,0%

Réséda – Année 2008 148 / 164

�

Certaines filières comme celles de la trituration ou de la meunerie valorisent la totalité de leurs coproduits en alimentation animale. Elles les considèrent d’ailleurs comme

des « produits » et non des « coproduits ».

Les coproduits issus de la 1ère

transformation sont historiquement valorisés en

alimentation animale en raison de la bonne identification de leurs qualités

nutritionnelles. D’un point de vue économique il est primordial d’assurer un débouché pérenne à ces volumes particulièrement importants.

Les filières comme la trituration, l’industrie du sucre ou encore la meunerie se sont en outre depuis de nombreuses années impliquées dans la maîtrise de la qualité sanitaire

de leurs coproduits notamment au travers de la mise en place des guides de bonnes

pratiques, de contrats spécifiques.

• 16,3 % des volumes sont utilisés dans d’autres valorisations telles que la

lipochimie, l’extraction de molécules. Ces voies de valorisation nécessitent en général un investissement important notamment dans la recherche.

• 7,8 % des volumes sont utilisés dans la valorisation agronomique. Par ailleurs, cette voie de valorisation utilise beaucoup les déchets de l’industrie alimentaire (boues

de station d’épuration, effluents) et de la restauration qui n’entraient pas dans le périmètre de l’enquête.

• 4,8 % des volumes sont utilisés dans la valorisation énergétique. L’essentiel de ce volume concerne des sous produits animaux valorisés en combustion. Le volume

restant est assez faible mais pourrait augmenter avec l’intérêt croissant de certains secteurs pour la méthanisation.

Des filières de valorisation organisées pour les coproduits de 2nde

transformation se mettent en

place progressivement. Il s’agit généralement de petits volumes dont les débouchés – lorsqu’ils existent - sont surtout locaux (alimentation animale directement en élevage,

valorisation énergétique, valorisation agronomique…).

Un intérêt hétérogène pour les coproduits

La position des opérateurs vis-à-vis de la valorisation des coproduits est variable d’un secteur à l’autre, mais aussi au sein d’une même filière, entre les entreprises.

Les secteurs appartenant plutôt à la 2nde

transformation (biscuiterie, boulangerie,…) mais aussi le secteur des fruits et légumes frais, bien que sensibles à l’impact de leur activité sur

l’environnement n’ont pas mené de réflexion collective sur le devenir de leurs coproduits et

tardent à s’engager dans ces démarches de valorisation. Ainsi, plusieurs organisations professionnelles n’ont pas souhaité participer activement à cette enquête, mais certaines

entreprises cherchent individuellement des solutions et des partenariats.

Au sein des filières, les disparités entre les entreprises qui s’investissent dans la gestion des

coproduits et les autres entreprises sont donc fortes. Cela s’est ressenti dans la qualité des

réponses au questionnaire (confusion entre coproduits et déchets, entre coproduits et déchets d’emballages…). Cette disparité peut s’expliquer par :

• La taille de la structure (groupe industriel, PME, TPE,…),

• Les moyens disponibles pour la mise en place d’une filière de valorisation,

• L’accès à l’information par les entreprises,

• La méconnaissance des technologies de valorisation.

L’intérêt économique (investissement, rentabilité…), le choix des voies de valorisation, les

caractéristiques des flux connexes (volumes, homogénéité, saisonnalité) sont autant de facteurs pouvant influencer le choix des industriels à s’investir ou non dans une telle

démarche.

Réséda – Année 2008 149 / 164

�

Les coproduits sont depuis quelques temps un enjeu stratégique majeur. Le développement de structures spécialisées dans la valorisation des coproduits montre l’intérêt croissant pour ces

matières. Il existe une forte concurrence entre les filières de valorisation mais aussi au sein même des filières. Au vue du contexte économique, l’ensemble des acteurs cherchent à capter

les gisements de coproduits.

Limites de l’enquête et améliorations possibles

• Un travail plus approfondi sur la cartographie des gisements (par région par exemple) pourrait être l’objet d’une future enquête sur ce même sujet. Il existe une forte

demande des éleveurs et des industries de valorisation qui sont à la recherche de nouveaux gisements exploitables.

• Depuis quelques années, des structures telles que les « bourses aux déchets » ont fait leur apparition. Sur le même principe de mise en relation des producteurs et des

utilisateurs, il pourrait être intéressant d’adapter ce concept aux coproduits de l’agro-

alimentaire.

• L’étude économique des voies de valorisation et de la gestion durable des flux connexes permettrait de compléter une telle enquête notamment au travers d’une étude

de marché sur les coproduits et mise en relation avec l’impact économique des voies

de valorisation. Cela permettrait au final, d’identifier les leviers économiques qui font qu’un coproduit sera valorisé dans telle ou telle voie de valorisation à un instant t.

• Ceci mériterait une enquête officielle menée à une échelle plus importante. Le caractère officiel de l’enquête permettrait d’avoir plus de poids auprès des entreprises

et donc de les inciter à participer. Les entreprises seraient alors interrogées directement par des délégations régionales. Cela permettrait d’avoir une vision précise des

gisements et des pratiques.

• D’une manière générale, l’appropriation par les organisations professionnelles ou locales de cette thématique et la sensibilisation des opérateurs qu’elle induirait, serait également de nature à faire évoluer plus rapidement la situation.

Des leviers pour une valorisation optimale

La majorité des flux connexes trouve une valorisation mais pas toujours la plus appropriée. Il

est impératif de faire connaître et de promouvoir les voies de valorisation auprès des entreprises et les rendre attractives.

De nombreux leviers existent pour inciter les entreprises à s’investir dans de telles démarches.

La réglementation est un levier puissant dans le choix des voies de valorisation (ré autorisation des graisses animales en alimentation animale, autorisation de l’utilisation des

PAT en industrie de la fertilisation …), tout comme l’existence de subventions d’aide pour la mise en place de filières et/ou technologie de valorisation (Subvention d’aide non

systématique de l’ADEME pour la mise en place d’unité de méthanisation à la ferme),

l’obligation d’achat par EDF de l’énergie renouvelable produite par les entreprises ou dans les élevages (même si l’attractivité des tarifs de rachat reste posé),….

Réséda – Année 2008 150 / 164

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La sécurité sanitaire, un impératif à la valorisation en alimentation animale

La sécurité sanitaire est un préalable indispensable à la valorisation des coproduits de

l’industrie alimentaire en alimentation animale. Pour assurer la sécurité sanitaire, différents éléments doivent être considérés :

2 prise en compte des coproduits lors de la rédaction (ou mise à jour) des guide de bonnes pratiques d’hygiène des filières productrices de coproduits. La plupart des industries de

1ère

transformation ont réalisé ce travail et un guide pour la gestion des coproduits est en cours de révision à l‘ANIA. Il importe de mener ce travail à son terme et d’en diffuser

plus largement les résultats.

2 lors de la réalisation de l’étude HACCP par les entreprises, la gestion des coproduits doit être intégrée dans le champ de l’étude.

2 assurer la traçabilité des coproduits sur l’ensemble de la chaîne alimentaire, surtout quand ces coproduits sont issus du mélange de différents coproduits.

2 caractériser les coproduits et les mettre en conformité par une étape de transformation ou traitement si nécessaire. Cela nécessite un transfert d’informations entre le fournisseur et le valorisateur de coproduits. Réséda a réalisé un premier travail en ce sens,

insuffisamment diffusé.

Pour que ces éléments soient bien pris en compte, il est essentiel que le dialogue entre les acteurs de la chaîne alimentaire se renforce.

Pour contacter Réséda :

21 rue Leblanc - 75015 PARIS

01 53 83 86 00

Réséda – Année 2008 151 / 164

�

GLOSSAIRE

Amendement organique :

« Matière fertilisante, dont l’emploi est destiné principalement à améliorer les propriétés physiques, chimiques et biologiques des sols »

Produit stable, sec, à haute valeur agronomique, l’amendement organique est issu du

compostage des déchets organiques (déchets alimentaires, déchets verts, boues issues de l’épuration des eaux). Riches en humus, il est utilisé en épandage pour améliorer les

propriétés des sols :

• physiques : stabilisation, aération et lutte contre l'érosion,

• chimiques : fertilisation et enrichissement en oligo-éléments,

• biologiques : renforcement de la résistance des plantes et de l’activité biologique des sols.

Coproduits :

Un coproduit est généré de façon prévisible et répond à des spécifications définies. Il peut dans certaines filières être considéré comme un produit à part entière, disposant d’un marché

et d’une cotation.

Cependant, le terme coproduit n’est pas définit comme tel dans la réglementation, et relève ici

d’un travail de professionnels comme par exemple dans le cadre de RESEDA.

Un compromis sur la directive cadre déchet a été adopté par le parlement européen au cours de la séance du 17 juin 2008. Ce compromis devrait être adopté par le conseil d’ici la fin de

l’année.

Cette révision comporte quatre critères permettant l’exclusion d’une matière de la notion de

déchets (Art 5: sous-produits), à savoir :

• L’utilisation ultérieure de la substance ou de l’objet est certaine,

• La substance ou l’objet peut être utilisé directement sans traitement supplémentaire autres que les pratiques industrielles courantes,

• La substance ou l’objet est produit en faisant partie intégrante d’un processus de production,

• L’utilisation ultérieure est légale, c’est-à-dire que la substance ou l’objet satisfait à toutes les prescriptions pertinentes relatives au produit, à l’environnement et à la

protection de la santé prévues pour l’utilisation spécifique et n’aura pas d’incidences globales pour l’environnement ou la santé humaine.

Déchets :

D’après l’article L541-1 du code de l’environnement : « Est un déchet tout résidu d'un

processus de production, de transformation ou d'utilisation, toute substance, matériau, produit

ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l'abandon »

L’article 1er

de la directive (CE) 75-442 relative aux déchets, dispose qu’est déchet toute

substance ou tout objet qui relève des catégories de l’annexe I dont le détenteur se défait ou à l’intention ou l’obligation de se défaire. La catégorie 2 de cette liste (établie par la

commission du 3 mai 2000) vise les déchets provenant de la préparation ainsi que de la

transformation des aliments.

Notons que si une matière figure sur cette liste, cela n’implique pas forcément qu’elle soit considérée comme un déchet. Pour être considérée comme tel, elle doit répondre à la définition du déchet.

Réséda – Année 2008 152 / 164

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Déchets ultimes :

« Est ultime, un déchet , résultant ou non du traitement d'un déchet, qui n'est plus susceptible

d'être traité dans les conditions techniques et économiques du moment, notamment par extraction de la part valorisable ou par réduction de son caractère polluant ou dangereux ».

(Art. L541-1 du code de l’Environnement)

Dépense d’entretien : Correspond aux dépenses nécessaires au maintient de l’intégrité physiologique de l’animal.

« Dans la situation dites d’entretien, l’animal ne produit rien, ni croît, ni lait, ni travail. De plus son poids vif reste constant de même que ses réserves corporelles » (source :

Alimentation des bovins, ovins & caprins – INRA)

Dépense de production :

Correspond aux dépenses utilisées pour la production de laits, viandes, graisses…

« Les dépenses de production créent des besoins physiologiques de production en eau, énergie, protéines, minéraux et vitamines, qui s’ajoutent aux besoins d’entretien. Cependant,

elles ne mettent pas en jeu des métabolismes distincts, surtout chez l’animal en croissance»

(source : Alimentation des bovins, ovins & caprins – INRA)

Unité fourragère lait et viande:

« Quantité d’énergie nette pour la production laitière ou de viande, contenue dans 1 Kg d’orge de référence » (source : Alimentation des bovins, ovins & caprins – INRA)

Elimination :

« Toute opération qui n'est pas de la valorisation même lorsque ladite opération a comme conséquence secondaire la récupération de substances ou d'énergie.» (Art. 3 : définition de la

directive cadre déchet révisée)

Engrais :

Substance apportée à la plante pour son développement contrairement à l’amendement qui va

améliorer les caractéristiques physico-chimiques du sol.

Engrais organiques :

« Engrais entièrement d’origine animale et/ou végétale contenant obligatoirement 1% d’azote organique (N) et généralement plus de 3% de l’un des éléments nutritifs suivants : azote (N),

phosphore (P2O5) ou potassium (K2O). L’engrais a pour fonction principale d’apporter aux

plantes des éléments directement utiles à leur nutrition ».

Flux connexes :

Dans une entreprise agroalimentaire, les flux connexes sont l’ensemble des matières organiques produites en parallèle de la production principale. Ce terme regroupe les notions

de coproduits, sous-produits et déchets.

PDI (Protéines Digestibles dans l’Intestin):

Valeur qui correspond à la quantité de protéines alimentaires disponible pour le ruminant.

Réséda – Année 2008 153 / 164

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Sous-produits : Un sous-produit est inévitable et est de qualité nutritionnelle et sanitaire variables.

Un traitement préalable à son utilisation peut être nécessaire pour sa valorisation comme matière première de l’alimentation animale.

Valorisation :

« Toute opération produisant principalement des déchets servant à des fins utiles en

remplaçant d'autres matières qui auraient été utilisées à une fin particulière, ou des déchets préparés à être utilisés à cette fin, dans l'usine ou dans l'ensemble de l'économie » (art. 3 :

définition de la directive cadre déchet révisée)

A titre d’exemple en agro-industrie, la valorisation est la transformation de déchets et/ou coproduits industriels en vue de les réintroduire sur un marché à titre de nouveaux ingrédients

ou comme nouveaux produits. La valorisation de ces résidus permet de réduire ou d’éliminer leurs coûts de gestion tout en générant de nouvelles ressources.

Réséda – Année 2008 154 / 164

�

LISTE DES ABREVIATIONS ADEME Agence De l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie

ADEPALE Association Des Entreprises de Produits Alimentaires

Elaborés.

AFCA-CIAL Association des Fabricants de Compléments pour

l’Alimentation Animale.

Alliance 7 Syndicat de la chocolaterie, des biscuits & gâteaux, de la

confiserie, de l’industrie alimentaire divers, du café, de

l’alimentation infantile et nutrition clinique, de l’alimentation

diététique et compléments alimentaires, des céréales pour le

petit déjeuner, de la panification croustillante et moelleuse et

des miels.

ANIA Association Nationale des Industries Alimentaires.

ANMF Association Nationale de la Meunerie Française.

ANPEA Association Nationale Professionnelle pour les Engrais et

Amendements.

Arvalis Institut du végétal.

ATLA Association de Transformation Laitière Française (FNCL(Fédération Nationale des Coopératives Laitières) + FNIL(Fédération Nationale de l’Industrie Laitière))

CAS Chambre Syndicale des Améliorants et supports de Cultures.

CNIEL Comité National de l’Industrie et de l’Economie du Lait.

Coop de France Bétail et Viande -

Coop de France Métiers du Grain Coopératives Agricoles de Collecte d’approvisionnement et

de Transformation.

Coop de France Nutrition Animale (anciennement

SYNCOPAC)

Fédération des Coopératives de Production et d’Alimentation

animale.

CSFL Chambre Syndicale Française de la Levure.

CTC Centre Technique du Cuir.

CTIFL Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes.

FACCO Syndicat des Fabricants d’Aliments préparés pour Chiens,

Chats, Oiseaux, et autres Animaux Familiers.

FIA Fédération des Industries Avicoles.

FNA Fédération Négoce Agricole.

FNADE Fédération Nationale des Activités de la Dépollution et de

l’Environnement.

Huileries de France -

FNICGV Fédération Nationale de l’Industrie et du Commerce de Gros

des Viandes.

Réséda – Année 2008 155 / 164

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LISTE DES ABREVIATIONS (suite)

FNTPT Fédération Nationale des Transformateurs de Pommes de

Terre.

GIPT Groupement Interprofessionnel pour la valorisation de la

Pomme de Terre.

IFIP Institut technique du porc.

INAPORC Interprofession Nationale Porcine.

INTERBEV Association Nationale Interprofessionnelle du Bétail et des

Viandes.

ITERG Centre d’expertise spécialisé dans les huiles et matières

grasses d’origines végétales et animales.

OFIMER Office Nationale Interprofessionnel des produits de la Mer et

de l’aquaculture.

ONIDOL Organisation Nationale Interprofessionnelle des Oléagineux.

RESEDA Réseau d’organisation professionnelle et interprofessionnelle

pour la qualité et la sécurité sanitaire des denrées animales.

SIFCO Syndicat des Industries Française des Coproduits Animaux.

SIFPAF / CFSI Syndicat des Industriels Fabricants de Pâtes Alimentaires de

France / Comité Français de la Semoulerie Industrielle.

SIMV Syndicat de l’Industrie du Médicament Vétérinaire et

Réactifs.

SNFS Syndicat National des Fabricants de Sucre.

SNIA Syndicat Nationale de l’Industrie de la Nutrition Animal.

SNIPO Syndicat National des Industrie des Produits de l’œuf.

SNPAA Syndicat National des Producteurs d’Alcool Agricole.

SNTC Syndicat National des Transformateurs Cidricole.

SSP (SCEES) Service de la Statistique et de la Prospective du Ministère de

l'agriculture et de la pêche.

UIPP Union des Industries de la Protection des Plantes.

UNGDA Union Nationale de Groupement de Distillateurs d’Alcool.

UNIFA Union des Industries de la Fertilisation

USICA Union des Sociétés d’Intérêt Collectif Agricole de

transformation des pulpes de betteraves.

USIPA Union des Syndicats des Industries des Produits Amylacés.

VALORIA Syndicat des professionnels de la valorisation des produits

dérivés de l’Industrie Alimentaire et de l’agro-industrie.

VINIFLHOR Office National Interprofessionnel des Fruits, des Légumes,

des Vins et de l’Horticulture.

Réséda – Année 2008 156 / 164

�

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages

R. JARRIGE. « Dépenses, besoins et capacité d’ingestion » dans l’alimentation des bovins, ovins &

caprins, sous la direction de R. JARRIGE, Paris : INRA, 1998, p 17 – 28.

D. PLUMAIL et S. DUCOTET. « Recyclage agronomique des matières organiques », Biomasse

Normandie, env. et Technique N° 205, 2001.

M. MUSTIN. « Le compost». Editions F. DUBUSC, Paris : 1987

Publications

ADEME, AILE, SOLAGRO, TRAME. « La méthanisation à la ferme », ADEME : 2006

Y. DELOCHE. « Coproduit d’origine organique des industries agro-alimentaires de la région

Provence Alpes Côte d’Azur », CRITT Agro-alimentaire – PACA, 2006.

F. GORGA. « Gisements des coproduits, sous-produits et déchets des industries alimentaires »,

RESEDA, ADEME : Avril 2005.

AND international, « Le marché de la méthanisation en France – Hypothèses d’évolution à 5 et 10

ans », ADEME et GAZ DE France, 2004

Documentation

Comité Technique Permanent sur l’épandage. « Les boues d’épuration municipales et leurs utilisations

en agriculture » sous la direction de JM. MERILLOT, Paris: ADEME, 2001.

J M. BESANCENOT, H. BŒUF, M. CHEVERRY, P. CHAPOUTOT, F. MOREL D’ARLEUX, « Les

sous-produits en alimentation animale – Guide d’utilisation » sous la coordination de F. MOREL

D’ARLEUX, ITEB, 1990.

UNIFA, « La fertilisation », 7ème

édition, 1997.

Outils de travail

ANMF, SNIA et Coop de France NA, « Annexe au guide de bonnes pratiques d’hygiène sur les issues

de meunerie destinées à l’alimentation animale » dans le Guide de bonnes pratiques d’hygiène de la

meunerie, ANMF, 2003.

ARILAIT RECHERCHE, « La traçabilité dans la filière laitière –Aide à l’application pour la

transformation », mars 2006.

FEDIAF et FACCO, « F.E.D.I.A.F. Guide de bonnes pratiques de fabrication d’aliments pour animaux

familiers », version 8, 2006.

Institut de l’élevage, CNIEL, FNIL et le ministère de l’écologie et du développement durable,

« Stockage et épandage des laits non collectés et refusés – Guide pratique », CNIEL, 2006.

J-M. BESANCENOT, J-P. LE STANG, F. MOREL D’ARLEUX, J. WIART, « Les coproduits

d’origine végétales des industries agro-alimentaires », Comité National des Coproduits, 2000.

SNIA et Coop de France NA (Ex-SYNCOPAC), « Guide de bonnes pratiques de la fabrication

d’aliments composés pour animaux », mise à jour le 27 février 2008.

Données statistiques

J. BOURGOIS et M. AUBIN, « L’économie laitière en chiffre », CNIEL, édition 2007.

SCEES, « Industrie agricoles et alimentaires – Enquête annuelle d’entreprise », dans Agreste Chiffres

et Données, numéro 154, février 2008.

Réséda – Année 2008 157 / 164

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SCEES, « Lait et produits laitiers en 2006 », dans Agreste Chiffres et Données, numéro 152, novembre

2007.

SCEES, « Les matières premières de l’alimentation animale en 2006 », dans Agreste Chiffres et

Données, numéro 155, 2007.

SCEES, « Production des IAA en 2006 », dans Agreste Chiffres et Données, numéro 158, juin 2008.

Textes réglementaires

Arrêté du 16 mai 1989 modifié, relatif à la liste des matières premières interdites en alimentation

animale.

Arrêté du 25 juillet 1997 modifié relatif à la combustion de biomasse comme valorisation énergétique.

Arrêté du 2 septembre 1998 modifié, relatif au programme prévisionnel annuel d’épandage.

Arrêté du 11 janvier 2001 relatif aux teneuses maximales en substance indésirable à ne pas dépasser.

Article 36 de l’arrêté du 2 février 1998 modifié relatif à l’épandage des déchets et effluents.

Décret 98/679 relatif au transport par routes, au négoce et au courtage de déchets.

Décret du 10 mai 2001 relatif à l’obtention d’un certificat de conformité de la DRIRE pour

l’obligation d’achat d’électricité.

Directive 2008/98/CE du 18 novembre 2008 relative aux déchets et abrogeant notamment la Directive

75/442/CE modifiée relative aux déchets (Article 5)

Matières fertilisantes et support de culture (AFNOR 2004)

Norme NFU 42001 relative aux engrais organiques et organo-minéraux.

Norme NFU 44051 relative aux amendements organiques.

Norme NFU 44095 relative aux composts de boues

Règlement (CE) 1774/2002 du 3 octobre 2002 relatif aux sous-produits animaux.

Rubrique 167c des ICPE relative aux installations d’élimination de déchets industriels provenant

d’installations classées.

Rubrique 2170 des ICPE relative au dépôt de fumiers, engrais et supports de culture renfermant des

matières organiques et n’étant pas l’annexe d’une exploitation agricole.

Sites internet

Méthanisation :

Méthanisation.info : (http://www.methanisation.info/valorisation.html)

Le biogaz : (http://www.lebiogaz.info/)

Club biogaz : (http://www.biogaz.atee.fr/)

Réglementation :

Légifrance : (http://www.legifrance.gouv.fr/)

Informations sur les secteurs :

La meunerie : (www.meuneriefrancaise.com/)�

Les brasseurs : (http://www.brasseurs-de-france.com/)

Les malteurs : (http://www.houblon.net/) et (http://www.brasseurs-de-france.com/)

Réséda – Année 2008 158 / 164

�

L’industrie de l’alimentation des animaux de rentes : (http://www.nutritionanimale.org/)

et (http://www.coopdefrance.coop/)

L’industrie de l’alimentation des animaux familiers : (http://www.facco.fr/)

L’industrie des coproduits animaux : (http://www.sifco.fr/)

L’industrie laitière : (http://www.maison-du-lait.com/)

L’industrie de la trituration : (http://www.prolea.com/)

Office de l’élevage : (http://www.office-elevage.fr/)

Informations diverses :

Rapport du CRITT PACA sur les coproduits : (http://www.ademe.fr/paca/images/pdf/12-

Rapport_public_Valorisation_co-produits_paca%2008-2006%20rapport.pdf)

Définition et renseignements généraux sur les coproduits de céréales : (http://www2.vet-

lyon.fr/ens/nut/webBromato/cours/cmspgrai/introspg.html)

Passion céréales : (http://www.passioncereales.fr/Pages/Hommes-metiers/cereales2.html)

Articles sur Agrisalon : (http://www.agrisalon.com/)

Réséda – Année 2008 159 / 164

�

ANNEXES

Annexe N°1 : Liste des filières et nature des données

Annexe N°2 : Questionnaire d’enquête (tableau de compilation secteur + tableau de

recueil des données coproduits/déchets organiques)

Annexe N°3 : Répartition des volumes de coproduits des filières par voie de valorisation

Réséda – Année 2008 160 / 164

�

Annexe N°1 : Liste des filières et nature des données

Filière Organisation Sources de données10 Nature des données

Meunerie ANMF S Chiffrées

Brasserie Association des

Brasseurs de France E

Chiffrées�

Malterie Malteurs de France E Chiffrées�

Industrie des corps gras

végétaux Huileries de France S

Chiffrées�

Industrie laitière ATLA S Chiffrées�

Distillerie UNGDA S Chiffrées�

Cidrerie, fabrication du jus de

pomme UNICID / SNTC S Chiffrées

Conserves, fruits et légumes

transformés, poissons et

produits aquatiques

transformés, plats préparés

ADEPALE E Qualitatives

Abattage / découpe Coop de France bétail

et viande E Qualitatives

Sucrerie USICA S Chiffrées�

Sucrerie SNFS S Chiffrées�

Abattage / découpe FNICGV E Qualitatives�

Transformation viande de

volaille FIA E

Qualitatives�

Fabrication de pâtes

alimentaires + semoulerie SIFPAF + CFSI E Chiffrées

Amidonnerie / Féculerie USIPA E Chiffrées

Transformation des légumes et

des fruits CTIFL, ADEPALE Qualitatives

��%��3�Statistiques issues des statistiques professionnelles des organisations professionnelles.

E = Statistiques issues de l’enquête mené par l’intermédiaire des organisations professionnelles, auprès des

entreprises adhérentes.

Réséda – Année 2008 161 / 164

�

Filière Organisation Sources de données

Données recueillies

Biscuiterie, Confiserie,

Fabrication d’aliments de

l’enfance, Fabrication de café

soluble, Fabrication des

céréales prêtes à consommer

Alliance 7 E Semi qualitatives

Industrie de la levure CSFL Qualitatives

Pêche et aquaculture OFIMER, ADEPALE,

UMF

Industrie du vin CNIV

Ovoproduits SNIPO Qualitatives


des fruits

ONIFLHOR /

VINIFHLOR,

ADEPALE


des fruits FNPF / FNPL

Pomme de terre

(transformation) FNTPT

Industrie des biocarburants SNPAA

Abattage / découpe INTERBEV

Industrie des biocarburants Esterifrance

Industrie de la viande SIFCO S Chiffrées

Industrie du cuir CTC S Chiffrées


(Animaux de rente)

SNIA / Coop de

France NA S Chiffrées


(Animaux de compagnie) FACCO S Chiffrées

Industrie de la fertilisation UNIFA E Qualitatives

Elevage de porc INAPORC (IFIP)

Elevage de ruminant CNIEL

Elevage de ruminant INTERBEV

Elevage de volaille

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�

Annexe N° 2 : Questionnaire d’enquête (tableau de compilation secteur + tableau de recueil des données coproduits/déchets organiques)

Source des données :

Date des données

Code NAF:

Volumes de produits fabriqués (T)

Nombre d'entreprises >10 employés

Effectif total des entreprises > 10 employés

Entreprises du secteur …

Entreprises adhérentes au syndicat

Représentativité du syndicat en tonnage de produits

fabriqués par rapport au secteur (%)

Nombre d'entreprises (adhérentes ou non au syndicat)

ayant répondu au questionnaire - -

Taux de couverture du questionnaire par rapport à

l'ensemble du secteur - -

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�

LibelléTraitement

éventuel Volume brut (T)

% MS

Volume MS (T)

Valorisation (France et export) en tonnes brutes

Export (T

brutes) U.E.

Alimentation animale

Alimentation

humaine

Valorisation énergétique Valorisation agronomique

Autres

Petfood

Industrie de

l'alimentation

animale

Directement

en élevage

Combustion

sur site de

production

Combustion

hors site de

production

Méthanisation Epandage Compostage

Industrie de

la

fertilisation

COPRODUITS

DECHETS ORGANIQUES

Annexe N°2 : Questionnaire d’enquête (tableau de compilation secteur + tableau de recueil des données coproduits/déchets organiques

Réséda – Année 2008 164 / 164

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Annexe n°3 : Répartition des volumes de coproduits des filières par voie de valorisation en 2003 et 2007

Volume en 1000 T de MS

VALORISATION DES COPRODUITS % par filière

Filière 2003 2007 Alimentation

animale11Valorisation énergétique


Autres valorisations dont alimentation

humaine 2003 2007

Sucrerie 1932 1 922 1349 573 20,9 21,1

Huilerie12

2106 1 844 1844 22,8 20,3

Amidonnerie / féculerie 1570 1 650 1100 550 17,0 18,1

Meunerie 985 1 116 1109 7 10,7 12,3

Industrie laitière 975 1 021 341 680 10,6 11,2

Industrie de la viande et de la

transformation des produits

de la pêche et de

l’aquaculture

1 272 1 151 366 432 106 247 13,8 12,7

Pâtes alimentaires sèches 140 146 146 2 1,6

Malterie 61 67 67 0,7 0,7

Brasserie 50 50 50 0,5 0,5

Distillerie 21 34 5,4 3 24,5 0,7 0,2 0,4

Conserve de légumes 82 43 37 6

1,3 1,0 Biscuiterie 25 24 24,3 0,01

Céréales petit déjeuner 10 8 5,6 2,4

Alimentation infantile 8 2 2

TOTAL 9 235 9 093 6 462 435 712 1 485 100,0 100,0

% par voie de valorisation 100,0 71,06 4,78 7,83 16,33

��11 Direct élevage et industrie de l’alimentation animale (animaux de rente et animaux de compagnie) 12 Volume importation non comprise

Documents

Enquête sur les gisements de coproduits et la valorisation issus de l