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MARDI 4 DÉCEMBRE – 20H Piotr Illitch Tchaïkovski Concerto pour violon entracte Nikolaï Rimski-Korsakov Shéhérazade Orchestre National du Capitole de Toulouse Tugan Sokhiev, direction Vadim Gluzman, violon Coproduction Orchestre National du Capitole de Toulouse, Salle Pleyel. Concert enregistré et diffusé en direct par Radio Classique. Fin du concert vers 21h40. Orchestre National du Capitole de Toulouse | Tugan Sokhiev | Mardi 4 décembre 2012

entracte apitole de Toulouse | Tugan Sokhievcontent.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_12519.pdf · 2012. 11. 27. · exotique transparaît notamment dans les illustres « Danses

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Mardi 4 dÉceMbre – 20h

Piotr illitch TchaïkovskiConcerto pour violon

entracte

Nikolaï rimski-KorsakovShéhérazade

Orchestre National du Capitole de ToulouseTugan Sokhiev, directionVadim Gluzman, violon

Coproduction Orchestre National du Capitole de Toulouse, Salle Pleyel.

Concert enregistré et diffusé en direct par Radio Classique.

Fin du concert vers 21h40.

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Piotr illitch Tchaïkovski (1840-1893)Concerto pour violon et orchestre en ré majeur op. 35

Composition : 1878 à Clarens (Suisse).

Création : Vienne, le 8 décembre 1881 par Adolf Brodsky, violon et Hans Richter, direction.

Éditeur : P. Jurgenson, Moscou.

Effectif : 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons – 4 cors (en fa), 2 trompettes (en ré) – timbales – cordes.

Durée : 35 minutes environ.

Allegro moderato

Canzonetta

Allegro vivacissimo

« Le compositeur russe Tchaïkovski est certes un talent remarquable mais qui produit des œuvres insipides et de mauvais goût. Tel est son nouveau Concerto pour violon, œuvre longue et prétentieuse. Pendant quelque temps, il s’écoule musicalement et non sans inspiration, mais la grossièreté ne tarde pas à faire irruption et ne quitte plus le premier mouvement jusqu’à la fin. Ce n’est plus jouer du violon, c’est lui extirper les sons, c’est le déchirer en morceaux, le battre violemment […]. Le Concerto pour violon de Tchaïkovski nous amène pour la première fois à la pensée horrible qu’il existe peut-être une musique qui fait mal aux oreilles. »

C’est en ces termes peu aimables que le célèbre critique viennois Eduard Hanslick commenta la création du Concerto de Tchaïkovski, le 8 décembre 1881 à Vienne. Le grand virtuose Leopold Auer, à qui le compositeur entendait dédicacer l’œuvre, avait auparavant refusé de jouer l’ouvrage, le jugeant trop complexe et mal écrit pour l’instrument. C’est en fin de compte le jeune Adolf Brodsky, rencontré à Leipzig, qui releva brillamment le défi. Non découragé par la virtuosité implacable de la partie soliste – traits rapides, doubles cordes, cadences périlleuses, grands intervalles – ce dernier imposa l’opus puis en devint, logiquement, le dédicataire. Malgré la critique fielleuse de Hanslick, le Concerto prit immédiatement sa place au sein du grand répertoire, et devint le premier concerto russe pour l’instrument applaudi par les audiences internationales. Auer lui-même accepta finalement d’inscrire l’ouvrage dans ses programmes de concert – après la mort de Tchaïkovski toutefois, et non sans avoir apporté à la partition un grand nombre de modifications…

Tchaïkovski entreprit son nouvel opus en 1878, alors qu’il se remettait difficilement de l’échec de son mariage. Installé à Clarens, en Suisse, il reprit progressivement un rythme de travail soutenu, achevant en peu de temps la Quatrième Symphonie, l’opéra Eugène Onéguine et le Concerto pour violon. La création artistique devint alors un refuge – un moyen de ne pas sombrer : « Je ne sais ce que sera l’avenir, mais pour l’instant je me sens comme réveillé d’un horrible cauchemar, ou mieux, comme un convalescent après une longue et effroyable maladie. Comme tout homme qui récupère après une forte fièvre,

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je suis encore très faible. J’ai du mal à relier mes idées, mais en revanche, quelle paix délicieuse, quelle sensation enivrante de liberté et de solitude », écrit-il à Madame von Meck, son mécène.

Nulle trace de pessimisme à l’audition de la musique. Le Concerto, brillant et animé, n’est qu’un pur moment de plaisir. Le premier mouvement illustre la faculté de Tchaïkovski de concevoir des mélodies longues et expressives, mêlées à une transformation habile du langage populaire russe. Les thèmes sont développés dès leur exposition, ornementés par le soliste ou conduits à travers différentes tonalités. Les changements d’humeur du premier élément permettent de revisiter les structures classiques, la mélodie adoptant un ton tour à tour solennel, épique ou héroïque avant d’être reprise dans des teintes douces lors de la réexposition. Le parcours singulier du thème semble refléter une évolution menant de la brillance un peu superfétatoire du monde extérieur vers l’intimité retrouvée du moi. Le mouvement met par ailleurs particulièrement en valeur le soliste, lui confiant deux grandes cadences – lors de son entrée puis avant la reprise, à l’instar du célèbre Concerto en mi mineur de Mendelssohn.

Après quelques hésitations, le compositeur remplaça le mouvement lent initialement prévu (devenu depuis la Méditation op. 42) par une Canzonetta mélancolique, introduite par un choral stylisé des bois. La forme, ternaire, évite volontairement les contrastes brusques : pas de sommet, de dramatisation ou de coup de théâtre mais un lyrisme continu et étale conduisant à un enfermement dans le grave lors des dernières mesures. Le mouvement mène sans pause au finale, un allegro issu de danses populaires et coloré d’éléments bohémiens. Le mélange d’instants fiévreux, d’intermèdes lyriques et d’épisodes dansants permet au mouvement perpétuel de se renouveler constamment et de ne jamais lasser l’auditeur. Il rend également singuliers les propos de Hanslick énoncés ci-dessus. Déclarations auxquelles on peut ne pas souscrire.

Jean-François Boukobza

MARDI 4 DÉCEMBRE

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Nikolaï rimski-Korsakov (1844-1908)Shéhérazade, poème symphonique, op. 35

La mer et le bateau de Sinbad : Largo e maestoso – Allegro non troppo

Le récit du prince Kalender : Lento – Andantino – Allegro molto – Con moto

Le jeune prince et la jeune princesse : Andantino quasi allegretto – Pochissimo più mosso – Come prima – Pochissimo

più animato

Fête à Bagdad – La Mer – Le Vaisseau se brise sur un rocher surmonté d’un guerrier d’airain : Allegro molto –

Vivo – Allegro non troppo maestoso

Composition : 1888.

Création : 28 octobre 1889 à Saint-Pétersbourg.

Éditeur : M.P. Belaieff, Leipzig.

Effectif : piccolo, 2 flûtes (dont piccolo), 2 hautbois (dont cor anglais), 2 clarinettes, 2 bassons – 4 cors (en fa),

2 trompettes, 3 trombones, 1 tuba – timbales et batterie (triangle, cymbales, caisse claire, grosse caisse, tambourin) –

harpe – cordes.

Durée : 40 minutes environ.

Membre du « Groupe des Cinq », le groupe de compositeurs nationalistes qui domina la musique russe à la fin du XIXe siècle, Rimski-Korsakov embrassa tout d’abord une carrière d’officier de marine, suivant la tradition familiale, avant de démissionner pour se consacrer à la musique. Orchestrateur exceptionnel, il s’employa à effacer les maladresses réelles ou supposées des œuvres de ses condisciples, en particulier de nombreuses partitions de Moussorgski. Professeur respecté, il compta parmi ses élèves le jeune Stravinski. Connu principalement comme compositeur symphonique, il laisse également des opéras, des mélodies, de la musique chorale, de la musique de chambre et des pièces pour piano. Son traité d’orchestration a fait l’objet d’un usage fréquent, sinon toujours avisé. En 1883, il accepta le poste lucratif d’assistant de Balakirev, directeur musical de la Chapelle impériale, mais cet emploi l’ennuyait et il composa très peu jusqu’en 1887, année de la mort de Borodine. Se trouvant alors dans l’obligation morale d’achever et d’orchestrer l’opéra de son ami, Le Prince Igor, il reprit goût à la composition et écrivit en quelques mois ses partitions les plus fameuses, au nombre desquelles la suite symphonique Shéhérazade op. 35.

Cette partition puise son inspiration dans les Contes des mille et une nuits, dont l’argument est bien connu (le compositeur le résume d’ailleurs en tête de la partition) : trompé par sa première épouse, qui avait forniqué avec un esclave durant son absence, le sultan de Perse Shariar fit exécuter l’infidèle et se jura d’épouser chaque soir une vierge, qu’il ferait décapiter au matin de la nuit de noces. Shéhérazade demanda à son père, le vizir, de la laisser épouser le souverain. Au cours de la nuit de noces, elle lui raconta une histoire qu’elle interrompit au lever du soleil afin de le tenir en haleine. Pendant mille et une nuits, elle joua ainsi de la curiosité de son époux. Se passionnant pour le destin d’Aladin et sa lampe merveilleuse, d’Ali Baba et les Quarante Voleurs ou encore de Sindbad le marin,

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MARDI 4 DÉCEMBRE

Shariar finit par gracier Shéhérazade après qu’elle lui eut donné un fils. Rimski-Korsakov s’attela à la tâche au début de 1888, et le choix de ce sujet oriental est certainement redevable au travail qu’il effectuait conjointement sur Le Prince Igor, dont le caractère exotique transparaît notamment dans les illustres « Danses polovtsiennes ». Ayant jeté de nombreuses idées sur le papier, il ne commença véritablement la composition qu’au retour des beaux jours : la suite fut esquissée du 1er au 24 juin et l’orchestration terminée le 29 juillet. Il dirigea lui-même la création, le 28 octobre 1889, à Saint-Pétersbourg.

L’œuvre se déroule en quatre mouvements, auxquels le compositeur voulait à l’origine donner des titres abstraits : Prélude ; Ballade ; Adagio ; Finale. Pressé par ses amis, en particulier par Anatoli Liadov, il opta finalement pour des titres plus descriptifs : La Mer et le bateau de Sindbad, Le Récit du prince Kalender, Le Jeune Prince et la princesse et La Fête à Bagdad ; la mer ; naufrage du bateau sur les rochers. Ces titres ne devaient cependant représenter qu’un guide pour l’oreille, et n’avaient aucunement valeur de programme. Rimski-Korsakov regretta par la suite de s’être laissé influencer et retira de l’édition définitive toute indication de titre. Ainsi l’auditeur pouvait-il se laisser entraîner sans préjugés dans cet univers de rêve et de féerie, dans lequel les destins et les anecdotes s’entremêlent comme Shéhérazade les imbriquaient les uns aux autres lorsqu’il s’agissait de repousser l’heure de son supplice. La démarche de Rimski-Korsakov est, en effet, purement symphonique. « C’est en vain », explique-t-il dans Chroniques de ma vie musicale, « que l’on cherche dans ma suite des leitmotive toujours liés à telle idée poétique ou à telles images. Au contraire, dans la plupart des cas, tous ces semblants de leitmotive ne sont que des matériaux purement musicaux, des motifs du développement symphonique. Ces motifs passent et se répandent à travers toutes les parties de l’œuvre, se faisant suite et s’entrelaçant, disparaissant chaque fois sous une lumière différente et exprimant des situations différentes, ils correspondent chaque fois à des images et des tableaux différents. » Le seul thème auquel il reconnaisse une valeur figurative est le solo de violon sinueux qui, dès l’introduction du premier mouvement, représente la sultane : il réapparaît dans les introductions aux second et quatrième mouvements, et au cœur du troisième, qui fait office de scherzo. Formidable leçon de couleur et de poésie orchestrales, Shéhérazade se trouve au carrefour de plusieurs sources d’inspiration du compositeur, développées dans d’autres œuvres, notamment dans ses opéras : l’Orient, mais également le merveilleux, le récit épique et bien entendu la mer, qui ne l’avait jamais vraiment quitté.

Conjointement au Capriccio espagnol et à l’ouverture La Grande Pâque russe, nés à la même époque, Shéhérazade marque la fin de la période spécifiquement russe du compositeur, celle où il explora et développa toutes les possibilités ouvertes par l’orchestre de Glinka. Il lui faudrait ensuite se laisser attirer quelque temps par les sirènes wagnériennes afin de donner un nouvel élan à son œuvre, par le biais notamment de sa production lyrique. Par sa sonorité « orientale », Shéhérazade s’inscrit dans la lignée des pièces les plus brillantes de Glinka : les « Danses orientales » de l’opéra Rouslan et Ludmila, le « Bal polonais » de son autre opéra, Une vie pour le tsar, et surtout des pages symphoniques comme les deux fantaisies espagnoles (Jota aragonaise et Souvenir d’une nuit d’été à Madrid) et la

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fantaisie russe Kamarinskaïa. À l’instar de son aîné, Rimski-Korsakov recourt à un orchestre considérable, augmenté notamment d’un piccolo, d’une harpe et d’une percussion fournie ; il l’emploie aussi bien en des tutti rutilants que dans les formations les plus intimes, avec une incomparable maestria, et il n’est pas un pupitre, surtout dans les vents, qui n’ait son moment de gloire. L’autre leçon retenue de Glinka est la manière de traiter le matériau thématique en le variant, en le paraphrasant, mais sans jamais le développer véritablement au sens des symphonistes allemands.

Claire Delamarche

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MARDI 4 DÉCEMBRE

Vadim Gluzman

Le talent unique de Vadim Gluzman se

nourrit tout autant de la grande tradition

violonistique des XIXe et XXe siècles

que du dynamisme de l’interprétation

moderne. Le violoniste israélien se

produit régulièrement en compagnie des

formations les plus prestigieuses : les

orchestres symphoniques du Minnesota,

de Chicago, San Francisco, Cincinnati,

Detroit, Houston, Seattle, Toronto,

Vancouver, l’Orchestre de Chambre

Orpheus, le London Philharmonic

et le London Symphony, l’Orchestre

Symphonique de la BBC, l’Orchestre

National Royal d’Écosse, l’Orchestre du

Gewandhaus de Leipzig, les orchestres

philharmoniques de Munich et de Dresde,

l’Orchestre Philharmonique Tchèque,

l’Orchestre Symphonique de la Radio

de Stuttgart, le Deutsches Symphonie-

Orchester Berlin, l’Orchestre de la

Suisse Romande, l’Orchestre National

du Capitole de Toulouse, l’Orchestre

Symphonique de la Radio Finlandaise,

l’Orchestre Philharmonique d’Israël,

l’Orchestre Symphonique de Jérusalem,

les orchestres symphoniques de la NHK

(Tokyo) et de la KBS (Séoul). Parmi les

chefs avec lesquels il a collaboré, citons

Neeme Järvi, Michael Tilson Thomas,

Andrew Litton, Marek Janowski, Paavo

Järvi, Itzhak Perlman, Peter Oundjian,

Rafael Frühbeck de Burgos, Hannu Lintu,

Tugan Sokhiev et Michael Jurowski.

Vadim Gluzman s’est produit dans de

nombreux festivals, dont le Verbier

Festival, le Ravinia Festival d’Highland

Park, Illinois, le Festival de musique de

chambre de Lockenhaus, le Festival

Pablo Casals, les Musicales de Colmar, le

Festival de Jérusalem, le Schwetzinger

Festspiele, le Festival de Radio France et

Montpellier Languedoc-Roussillon et le

North Shore Chamber Music Festival de

Northbrook, Illinois, que Vadim Gluzman

a fondé en 2010 avec son épouse Angela

Yoffe, qui l’accompagne également en

récital depuis de nombreuses années.

En 2013/2014, Vadim Gluzman entamera

une collaboration avec l’Orchestre

de Chambre ProMusica à Columbus

(Ohio), en tant qu’artiste principal

invité et « Creative Partner ». Son

large répertoire englobe la musique

contemporaine ; Vadim Gluzman a créé

(en concert et en enregistrement) des

œuvres de Giya Kancheli, Pēteris Vasks,

Lera Auerbach et Sofia Goubaïdulina.

Ces dernières saisons, il a donné la

première anglaise du concerto Fire

and Blood de Michael Daugherty avec

le London Symphony Orchestra sous

la direction de Kristjan Järvi et du

Concerto pour violon de Balys Dvarionas

avec l’Orchestre Symphonique de la

BBC dirigé par Thomas Søndergård.

Son dernier enregistrement inclut

par.ti.ta, œuvre de Lera Auerbach,

qui n’avait jamais été enregistrée

jusqu’à présent, ainsi que les Partitas

de Bach et la Sonate n° 2 d’Eugène

Ysaÿe. Son importante discographie – il

enregistre exclusivement pour le label

BIS Records – a reçu de nombreuses

récompenses : Diapason d’Or de l’année,

Choc de Classica, disque du mois pour

ClassicFM, Strad et BBC Music Magazine.

Sa saison 2012/2013 a commencé avec

ses débuts aux BBC Proms à Londres.

Suivront des concerts avec l’Orchestre

Symphonique de Saint Louis, l’Orchestre

Royal National d’Écosse, l’Orchestre

Philharmonique Tchèque, le Deutsches

Symphonie-Orchester Berlin, l’Orchestre

de la Suisse Romande, ainsi qu’avec les

orchestres symphoniques de Seattle,

Atlanta et Vancouver. Vadim Gluzman

donnera également des récitals à New

York et à Paris au Théâtre de la Ville.

À l’été 2013, il est notamment invité par

le West Cork Chamber Music Festival,

ainsi qu’au festival de Colmar et à celui

de Schleswig-Holstein. Né en ex-URSS en

1973, Vadim Gluzman commence le violon

à l’âge de sept ans. Avant d’émigrer en

1990 en Israël, où il a étudié avec Yair

Kless, il était l’élève de Roman Sne en

Lettonie et Zakhar Bron en Russie. Aux

États-Unis, il a été l’élève d’Arkady Fomin

et, à la Juilliard School, de Dorothy DeLay

et Masao Kawasaki. Très tôt dans sa

carrière, Vadim Gluzman reçoit le soutien

d’Isaac Stern et, en 1994, il obtient le

prestigieux Henryk Szeryng Foundation

Career Award. Vadim Gluzman joue un

magnifique Stradivari, l’« ex-Leopold

Auer » de 1690, qui lui est généreusement

prêté par la Stradivari Society of Chicago.

Tugan Sokhiev

Tugan Sokhiev est devenu directeur

musical de l’Orchestre National du

Capitole de Toulouse (ONCT) en

2008 après en avoir été premier chef

d’orchestre invité pendant trois saisons.

Au début de cette saison, il a pris les

fonctions de directeur musical du

Deutsches Symphonie-Orchester (DSO)

de Berlin pour un premier mandat de

quatre ans. Il travaille également dans

le cadre d’une étroite collaboration

avec le Théâtre Mariinsky et est sollicité

par les opéras et orchestres les plus

prestigieux dans le monde entier. Pour la

saison 2012-2013 sont prévus son retour

pour de nouveaux projets à l’Orchestre

Philharmonique de Vienne, à l’Orchestre

Philharmonia (où il revient chaque

saison), à l’Orchestre Philharmonique de

Rotterdam, à l’Orchestre Symphonique

de la Radio Finlandaise ainsi que ses

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débuts avec l’Orchestre du Gewandhaus

de Leipzig et l’Orchestre Symphonique

de Chicago et des projets symphoniques

et de tournée tant avec le DSO de Berlin

que l’ONCT. Sur le plan lyrique, peuvent

être mentionnés Boris Godounov au

Staatsoper de Vienne ainsi que d’autres

représentations au Théâtre Mariinsky.

Pour l’avenir, figurent à son programme

d’importants projets symphoniques et de

tournées avec ses orchestres phares, de

nouvelles collaborations avec l’Orchestre

Symphonique de la NHK (Tokyo) et les

Berliner Philharmoniker ainsi que ses

débuts avec l’Orchestre de Philadelphie.

Il a assuré de nombreuses tournées

avec l’ONCT, à travers l’Europe, l’Asie,

le Royaume-Uni et plus récemment

l’Amérique du Sud. Parmi ses récentes

prestations dans la sphère de l’opéra

se détachent par exemple Tosca au

Théâtre du Capitole, Boris Godounov

au Staatsoper de Vienne mais encore

Eugène Onéguine, Aïda et Madame

Butterfly au Théâtre Mariinsky. Sa saison

2009/2010 a été marquée par ses débuts

unanimement salués par la critique

avec les orchestres philharmoniques

de Vienne et Berlin – débuts pour

lesquels les critiques l’ont consacré

Dirigentenwunderwaffe (chef d’orchestre

miraculeux) – et par des tournées en

Europe avec l’Orchestre Philharmonia et

le Mahler Chamber Orchestra. Au cours

des dernières saisons, il a travaillé en

tant que chef d’orchestre invité avec

les Berliner Philharmoniker, l’Orchestre

Symphonique de la Radio Finlandaise,

l’Orchestre Philharmonia et le DSO. Il

est également apparu avec l’Orchestre

National d’España, la Fondation

Arturo-Toscanini, l’Orchestre National

Philharmonique de Russie, l’Orchestre

Symphonique National de la RAI, à

la Scala pour une série de concerts

ainsi qu’avec l’Orchestre Symphonique

de Bournemouth et l’Orchestre du

Bayerische Staatsoper à Munich, les

orchestres de Strasbourg, Montpellier,

Francfort, de la Radio Suédoise,

de la Radio de Vienne, l’Orchestre

Symphonique de la Radio de Francfort,

l’Orchestre Philarmonique d’Oslo,

l’Orchestre Royal du Concertgebouw

d’Amsterdam, l’Orchestre

Philharmonique de Munich, l’Orchestre

Philharmonique de Radio France et

l’Orchestre National de France. Tugan

Sokhiev a fait ses premiers pas lyriques

au Royaume-Uni avec La Bohème pour

l’Opéra National du Pays de Galles en

2002 puis l’année suivante a été celle

de ses débuts au Metropolitan Opera, à

New York, où il a dirigé Eugène Onéguine

du Théâtre Mariinsky. Il a également fait

une première apparition unanimement

saluée au Festival d’Aix-en-Provence

en 2004 (L’Amour des trois oranges),

suivie par des reprises des plus réussies

au Luxembourg et au Teatro Real de

Madrid et, en 2006, il a dirigé un très

applaudi Boris Godounov pour l’Opéra

de Houston. Au cours des dernières

saisons, il a dirigé Le Coq d’Or, Iolanta,

L’Ange de Feu et Carmen au Théâtre

Mariinsky et La Dame de Pique, Iolanta

et Tosca au Théâtre du Capitole. Au

cours des dernières saisons également,

il a par ailleurs assuré la direction de La

Dame de Pique et Boris Godounov au

Staatsoper de Vienne. À l’occasion de

ses collaborations avec l’ONCT, il a dirigé

sous sa baguette de nombreux concerts

salués par la critique : sa prestation au

Théâtre des Champs-Élysées lui a valu

d’être nommé « Révélation musicale de

l’année » par le Syndicat de la Critique

en France en 2005. Sa discographie

comporte de nombreux enregistrements

pour Naïve Classique unanimement

acclamés et réalisés avec l’ONCT

parmi lesquels figurent la Quatrième

Symphonie de Tchaïkovski, les Tableaux

d’une exposition de Moussorgski, les

Danses Symphoniques de Rachmaninov

et Pierre et le Loup de Prokofiev.

Orchestre National du capitole

de Toulouse

Depuis le 1er septembre 2008, le chef

russe Tugan Sokhiev est directeur

musical de l’Orchestre National du

Capitole de Toulouse, après avoir été

pendant trois ans premier chef invité

et conseiller musical de la formation

toulousaine. Ses fonctions de directeur

musical de l’Orchestre National du

Capitole l’occuperont jusqu’en août

2016. Sous son impulsion, l’orchestre

a entamé en 2009 un processus de

recrutement, et compte aujourd’hui

125 musiciens. Michel Plasson dirigea

l’Orchestre National du Capitole de

1968 à 2003 ; il en est aujourd’hui chef

d’orchestre honoraire. Sous sa direction,

la vocation symphonique de la phalange

s’est considérablement développée. Il

a entrepris de nombreuses tournées

à l’étranger et a enregistré plus d’une

soixantaine de disques avec EMI

Classics. L’orchestre présente sa saison

symphonique à la Halle aux Grains

de Toulouse, donne des concerts en

région Midi-Pyrénées et assure la saison

lyrique et chorégraphique du Théâtre

du Capitole. Il est l’invité de nombreux

festivals : Festival international George

Enesco de Bucarest, Quinzaine musicale

de Saint-Sébastien, Chorégies d’Orange

(Aïda de Verdi et deux concerts en

juillet 2011)… Depuis plusieurs saisons,

il est programmé à la Salle Pleyel où

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MARDI 4 DÉCEMBRE

il donnera trois concerts en 2012-

2013. En janvier 2011, il s’est produit à

l’Opéra-Comique dans Les Fiançailles

au couvent de Prokofiev, coproduit

par le Théâtre du Capitole. Après le

Royaume-Uni, l’Allemagne, le Brésil et

l’Amérique du Sud, sont notamment

programmées en 2012-2013 une tournée

au Japon, en Chine ainsi qu’une série

de concerts au Musikverein de Vienne.

L’Orchestre National du Capitole de

Toulouse connaît ainsi un rayonnement

international important grâce à ses

déplacements à l’étranger et à la mise

en place des projets audiovisuels en

partenariat avec de nombreux médias

(Radio Classique, France musique,

Medici.tv, Mezzo…). La discographie de

Tugan Sokhiev et de l’Orchestre National

du Capitole de Toulouse comporte

de nombreux enregistrements pour

Naïve Classique qui ont obtenu un vif

succès, parmi lesquels la Quatrième

Symphonie de Tchaïkovski, les Tableaux

d’une exposition de Moussorgski, les

Danses Symphoniques de Rachmaninov

et Pierre et le Loup de Prokofiev. Leur

toute dernière parution, l’Ouverture

Festive de Chostakovitch et la Cinquième

Symphonie de Tchaïkovski, a reçu

des critiques élogieuses et fait partie

des « Choix » de Gramophone en

matière d’enregistrements. Karol Beffa,

compositeur en résidence de septembre

2006 à juin 2009, a composé trois

partitions créées sous la baguette de

Tugan Sokhiev. Depuis la saison 2010,

l’Orchestre National du Capitole de

Toulouse collabore avec le compositeur

Bruno Mantovani. En septembre 2012,

Christophe Mangou est nommé « Chef

associé à l’Orchestre National du

Capitole de Toulouse, en charge

du projet pédagogique ». Le 4 décembre

2012 paraît en CD / DVD L’Oiseau

de feu / Le Sacre du printemps

de Stravinski (Naïve).

Violons I

Geneviève Laurenceau

Blagoja Dimcevski

Daniel Rossignol

Sylvie Viviès

Nicole Boussinot

Henri Salvat

Guergana Ricard

Sylvie Mougeat

Mary Randles

Sébastien Plancade

Olivier Amiel

Aude Puccetti

Stéphane Guiocheau

Chiu-Jan Ying

Julia Raillard

Thomas Gautier

Violons II

Fabien Mastrantonio

Eugen Tichindeleanu

Mohamed Makni

François Drouhin

Yves Sapir

Marie-José Fougeroux

Virginie Allemand

Edwige Farenc

Alexandre Dalbigot

David Bénétah

Guilhem Boudrant

Audrey Loupy

Vitaly Rasskazov

Laurence Thomas

Altos

Domingo Mujica

Bruno Dubarry

Juliette Gil

Jean-Baptiste Magnon

Isabelle Mension

Tymoteusz Sypniewsky

Gilles Apparailly

Claire Pélissier

Vincent Cazanave-Pin

Maïlyss Cain

Audrey Leclercq

Patrick Lemonnier

Violoncelles

Pierre Gil

Sarah Iancu

Vincent Pouchet

Philippe Tribot

Annie Ortet

Christophe Waltham

Gaël Seydoux

Élise Robineau

Thomas Dazan

Sébastien Laurens

Contrebasses

Damien-Loup Vergne

Michel Renault

Daniel Ben Soussan

Conor McCarthy

Fabien Coquant

Matthieu Cazauran

Nicolas Janot

Luis Cabrera Martín

Flûtes

Sandrine Tilly

Harmonie Maltère

Claude Roubichou

Hautbois

Jérôme Guichard

Jean-Michel Picard

Gabrielle Zaneboni

Clarinettes

David Minetti

Émilie Pinel

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10

Bassons

Lionel Belhacène

Mylène Poulard

Cors

Jacques Deleplancque

Hervé Lupano

Daniel Daure

Jean-Wilfrid Grongnet

Jean-Pierre Bouchard

Trompettes

René-Gilles Rousselot

Heike Gerber

Trombones

Dominique Dehu

Aymeric Fournes

Fabien Dornic

Tuba

Sylvain Picard

Timbales

Jean-Loup Vergne

Émilien Prodhomme

Percussions

Michel Ventula

Jean-Sébastien Borsarello

Thibault Buchaillet

Christophe Dewarumez

Harpe

Gaëlle Thouvenin

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Salle Pleyel | Et aussi DU LUNDI 7 JANVIER AU SAMEDI 6 AVRIL

LUNdi 7 JaNVier, 20h

dmitri chostakovitch

Symphonie n° 1

Symphonie n° 2

Concerto pour piano n° 2

Symphonie n° 15

Orchestre du Théâtre Mariinsky

Chœur du Théâtre Mariinsky

Valery Gergiev, direction

Denis Matsuev, piano

Mardi 8 JaNVier, 20h

dmitri chostakovitch

Symphonie n° 3

Concerto pour violoncelle n° 2

Symphonie n° 13

Orchestre du Théâtre Mariinsky

Choeur du Théâtre Mariinsky

Valery Gergiev, direction

Mario Brunello, violoncelle

Mercredi 30 JaNVier, 20h

Sergueï rachmaninov

Trio élégiaque n° 1 en sol mineur, op. posth.

dmitri chostakovitch

Trio n° 2 en mi mineur, op. 67

béla bartók

Quintette avec piano

Denis Matsuev, piano

Vadim Repin, violon

Valeriy Sokolov, violon

Yulia Deyneka, alto

Alexander Kniazev, violoncelle

Alexander Buzlov, violoncelle

LUNdi 11 FÉVrier, 20h

hector berlioz

La Damnation de Faust (version de concert)

Livret d’Hector Berlioz, Almire Gandonnière et

Gérard de Nerval

Orchestre National du Capitole de Toulouse

Chœur Orfeon Donostiarra

Tugan Sokhiev, direction

Olga Borodina, Marguerite

Paul Groves, Faust

John Relyea, Méphistophélès

René Schirrer, Brander

Coproduction Orchestre National du Capitole de

Toulouse, Salle Pleyel.

Avec le soutien du Palazzetto Bru Zane - Centre de

musique romantique française.

Mardi 19 MarS, 20h

Piotr ilitch Tchaïkovski

Suite pour orchestre n° 3

Sergueï rachmaninov

Les Cloches, op. 35

Orchestre Philharmonique de l’Oural

Chœur Symphonique de l’Oural

Dmitri Liss, direction

Yana Ivanilova, soprano

Stanislas Leontiev, ténor

Pavel Baransky, basse

Productions Internationales Albert Sarfati.

SaMedi 6 aVriL, 20h

Nikolaï rimski-Korsakov

La Légende de la ville invisible de Kitège et de

la demoiselle Fevronia (extraits)

Sergueï rachmaninov

Rhapsodie sur un thème de Paganini

Johannes brahms

Symphonie n° 4

Orchestre National du Capitole de Toulouse

Tugan Sokhiev, direction

Nicholas Angelich, piano

Coproduction Orchestre National du Capitole de

Toulouse, Salle Pleyel.

Les partenaires média de la Salle Pleyel

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51.

Salle Pleyel

Président : Laurent Bayle

Notes de programme

Éditeur : Hugues de Saint Simon

Rédacteur en chef : Pascal Huynh

Rédactrice : Gaëlle Plasseraud

Graphiste : Elza Gibus

Stagiaires : Emma Granier, Colin Bevot

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L’Association est soucieuse de soutenir les actions favorisant l’accès à la musique à de nouveaux publics

et, notamment, à des activités pédagogiques consacrées au développement de la vie musicale.

Les Amis de la Cité de la Musique/Salle Pleyel bénéficient d’avantages exclusifs pour assister

dans les meilleures conditions aux concerts dans deux cadres culturels prestigieux.

Les Amis de la Cité de la musique et de la Salle Pleyel

DEVENEZ MÉCÈNES DE LA VIE MUSICALE !

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ervé

Mar

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CONTACTS

Patricia Barbizet, Présidente

Marie-Amélie Dupont, Responsable 

252, rue du faubourg Saint-Honoré 75008 [email protected]

Tél. : 01 53 38 38 31 Fax : 01 53 38 38 01

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