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L E M A G A Z I N E P A R O I S S I A L

Nous l’attendions tous, pour son soleil, ses petites fleurs entre les pavés, sa chaleur naissante, comme un doux air de liberté, de nouveauté… Juin est bien là, avec son lot de bonnes nouvelles. Rappelons-nous néanmoins les belles surprises de la fin de l’hiver ! Pour n’en citer qu’une, essentielle pour nous, catholiques : l’élection du pape Fran-çois. Elle a donné un souffle printanier sur l’Église et le monde. La figure de saint François et la spiritualité héritée de saint Ignace, dont souhaite s’ins-pirer le successeur de Pierre, donnent à notre Église un visage et des gestes riants et humbles. Nous avons tous à les mettre en œuvre, au sein même et surtout en dehors de notre commu-nauté paroissiale. À l’image de ces saints, nous devons être ancrés dans le monde, le regarder fleurir, dans toutes ses richesses, l’aimer, l’apprivoiser, sans nous arrêter au défaitisme, à l’apitoie-ment, au négativisme… Nous avons notre rôle à jouer dans la beauté du monde, celle de la terre et de la nature qui nous portent et nous environnent, celle des hommes et des femmes qui nous entourent. Sortons donc de nos hivers et n’y rentrons plus !Le printemps n’est pas qu’une affaire de saison. Il peut être l’affaire permanente de chacun de nous, quand on veut bien contempler ce que l’on est et ce qui nous entoure avec les yeux bienveillants, imaginatifs et créateurs des saints : humblement, courageusement, géné-reusement, passionnément, à la folie… de l’amour ! Père François lamy (curé)

ÉdITo

Plus qu’une simple affaire de saison…

2texto

Messe au lac des sapins Dimanche 28 juillet 2013 à 10h30

Organisée comme chaque année par le service de la pastorale du tourisme à Cublize (pays d’Ample-puis-Thizy), à 65 km de Lyon. Vous pouvez prolonger la journée en famille au bord du lac. Pique-nique, baignade… contact : 04 78 81 48 81

la nuit des églises3e édition, le 6 juillet 2013. À Lyon ou sur votre lieu de vacances. Pour connaître la liste des églises participantes et les

animations prévues, rendez-vous sur le site www.narthex.fr

Fête de la Musique Édition 2013 : vendredi 21 juinUn rendez-vous électro de 16h à minuit au parc des Berges de Gerland. Retrouvez la program-mation complète par arrondisse-ment sur www.culture.lyon.fr

été à lyon tout l’monde dehorsDu 28 juin au 1er septembre, 250 manifestations gratuites et en plein air. Théâtre, danse, concert, cinéma, jeux. Programme complet sur www.tlmd.lyon.fr

texto

une rénovation réussie

3quartier

QuaTre annÉes de TravauxUne fois le permis de construire obtenu, et après des fouilles archéologiques, un immeuble de trois étages a été réalisé en 2010-2011, face à la mairie du 2e arrondissement. L’année suivante, le bâtiment ancien atte-nant, plus du tout aux normes pour accueil-lir un jeune public, a été restauré de fond en combles. Importants pour l’avenir de l’institu-tion, ces travaux engagés en 2009 ont été ter-minés pour la rentrée 2012. « Il a fallu de la volonté et de l’audace à l’ISVP pour entreprendre ce projet, car ce n’était pas gagné d’avance ! », souligne son président, Patrick Puvis de Cha-vanne, lors de l’inauguration en avril 2013.

une professIon avanT TouTL’établissement propose à ses 90 élèves une offre de soins complète : psychiatrie, psychologie, orthophonie, psychomotricité. Accueillis à partir de douze ans, les enfants suivent pendant trois années un enseigne-ment scolaire basé sur les activités édu-catives, les arts plastiques et le sport. La formation est ensuite orientée sur la pro-fessionnalisation. L’institut propose ainsi cinq ateliers : bâtiment, blanchisserie, bois, confection et restauration. À l’âge de quinze ans, les jeunes passent dans chaque filière, puis décident dans quelle direction ils désirent se perfectionner. L’ac-cent est mis sur le côté pratique et sur l’at-

travaux En 2007, l’ISVP (Institut Saint Vincent de Paul), institut médico-professionnel pour déficients légers ne pouvant pas suivre un parcours scolaire normal, a décidé de regrouper ses activités, jusqu’alors rues Bourgelat et Auguste-Comte, sur un seul site.

titude professionnelle de chacun. Une fois le parcours terminé, à l’âge de la majorité, les jeunes quittent l’établissement. Un ser-vice de suite les aide et les appuie alors dans leur recherche d’emploi.À noter que le restaurant « Atelier de restau-ration » (ex. Pierrot), l’un des cinq ateliers d’apprentissage de l’ISVP, sera de nouveau ouvert au public à partir de septembre 2013.Bruno Lé pine

4quartier

vatel : quand passion rime avec excellence !formation L’Institut Vatel est devenu le premier groupe mondial de l’enseignement du management de l’hôtellerie-tourisme. Étudiante en 4e année, Anne-Charlotte Perrier-Bizeau nous présente cette institution lyonnaise.

RepèResAlain sebban crée le Groupe Vatel en 1981. ses trente écoles à travers le monde accueillent 7 000 étudiants chaque année. 25 000 diplômés exercent aujourd’hui dans les établissements les plus réputés, constituant un réseau dynamique pour les jeunes Vatéliens. Trois adresses à Lyon : l’École Vatel, 58 rue Franklin ; l’Institut Vatel, 8 rue Duhamel ; le Café Vatel, 15-16 place Carnot.

droit, elle a pu intégrer l’école en troisième année et bénéficier ainsi d’une formation accélérée en marketing, droit, fiscalité, res-sources humaines, management et contrôle de gestion. « Nous suivons le même type de cours que dans une école de commerce, mais appliqués au secteur de l’hôtellerie », explique celle qui souhaiterait, à terme, travailler dans les ressources humaines d’un établis-sement. Pendant les trois premières années, ses collègues ont concilié l’opérationnel et l’enseignement, en travaillant en alternance dans le restaurant et le café d’application du quartier. Une façon de connaître l’en-semble des métiers de leurs futurs salariés. Les possibilités de stages à l’international constituent un atout majeur de la « mai-son » Vatel. Anne-Charlotte revient ainsi d’un stage de quatre mois à Ibiza, dans un hôtel 5 étoiles, où elle a découvert l’univers d’un établissement de luxe. Elle espère que son prochain et dernier stage de six mois fera office de pré-embauche et lui permettra de commencer une carrière que nous lui sou-haitons heureuse.

Habitante du quartier d’Ai-nay, Anne-Charlotte, 25 ans, a découvert l’école Vatel lors d’une journée « portes

ouvertes ». Elle ignorait alors la richesse de l’enseignement, véritable « entraînement à la vie professionnelle », proposé à ces étudiants reconnaissables à leur uniforme sombre et à leur allure soignée. Titulaire d’un master en

F. Papapietro-Germain

6h30 Lever. Office de laudes et prépara-tion du commentaire de l’Évangile du jour.

8h30 Messe à Saint-François suivie d’une rencontre avec les bénévoles chargés de l’accueil. « La prière est la trame de ma journée. Je rencontre les accueillants de chaque église une fois par mois. Ce moment d’échange se termine par un café ou un repas partagé. »

rencontre Nous savons ce que font les prêtres le dimanche, mais le reste du temps ? Le père François Lamy, curé de la paroisse Presqu’île Sud, nous a ouvert son agenda du jour, le mercredi 10 avril.

5paroisse

24h avec le père françois10h Rendez-vous à la Maison parois-siale avec un jeune retraité qui va prendre en charge la gestion des locaux afin de décharger le plus possible le père François des questions matérielles. « L’emploi du temps peut varier entre rencontres prévues ou visites inopinées, appels téléphoniques, courriers et réunions à préparer. »

12h30 Déjeuner avec l’équipe chargée du ménage de l’église Saint-François. « Ces déjeuners réguliers avec les équipes me permettent de tisser du lien avec les bénévoles, de collecter et de donner des informations. »

14h Travail avec Isabelle et Joséphine, les deux assistantes paroissiales. « Nous travail-lons sur les projets de la paroisse, les confir-mations, premières communions, mariages… »

18h30 Vêpres à Saint-Martin. « Je tiens beaucoup à ce moment de prière régulier avec les paroissiens. »

20h30 Conférence sur les relations retrouvées avec les juifs. « Dans le cadre du cycle de conférences sur Vatican II, nous accueillons le cardinal Barbarin et Alain Jakubowicz*. En règle générale, j’anime des réunions presque tous les soirs.»

23h Office de complies et coucher. « Travaillant sept jours sur sept, j’essaie de garder une soirée de libre par semaine. »

Florence B onnet

* Avocat lyonnais, président de la LICRA (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme)

6paroisse

équipe Les funérailles célébrées sur notre paroisse sont préparées grâce à l’engagement de nombreux laïcs. Rencontre avec Françoise Raynaud, membre des équipes funérailles depuis trois ans.

deuil : les laïcs s’engagent auprès des familles

Pourquoi vous êtes-vous impli-quée dans les équipes funérailles ? Pour les occasions festives, les bonnes volontés se trouvent facilement. C’est un tout autre problème lors de funérailles. Au moment de préparer la messe de funé-railles de mon mari, il y a déjà longtemps, je me suis sentie très seule et, dès lors, ce service a pris tout son sens pour moi.

En quoi consiste votre engagement ? Le secrétariat nous contacte et nous nous organisons pour qu’une des quatre équipes paroissiales rencontre la famille du défunt. Le contact est parfois difficile au début, les familles étant accablées par le chagrin. Petit à petit, elles se sentent en confiance et racontent… La préparation de la liturgie les aide à dépasser leur peine. Le jour des funérailles, nous préparons la cérémonie. Pendant l’office, nous sommes

là pour montrer aux familles qu’elles ne sont pas seules.

Cette mission de préparation n’est-elle pas triste à vivre au quotidien ? Pas du tout ! En s’appuyant sur nous, les familles sont plus sereines. Même si elles sont parfois éloignées de la foi, notre présence permet de leur donner une autre expérience de l’Église. Cet engagement me conforte dans l’espérance de la résurrection.

ORIenTATIOns pAsTORALes signé par le cardinal Barbarin, le nouveau texte d’orientation pastorale pour les funé-railles répond à l’augmentation de la demande de funérailles en centres funéraires ou chapelles d’hôpitaux et, en paroisse, à celle du nombre de fidèles laïcs appelés à conduire des célébrations en absence de ministre ordonné. Appel, formation et envoi spécifiques sont nécessaires. Après une formation initiale, coordonnée par l’école saint-Irénée, puis pastorale, ces laïcs s’engagent pour trois ans renouvelables.

Céline Leignel

L’eau bénite est un sacramental de l’Eglise, c’est-à-dire qu’elle fait partie des signes sensibles et sacrés institués par l’Église, et

qui sont destinés à produire certains effets spirituels. Elle est utilisée pour la béné-diction et la purification des fidèles lors de certains rituels chrétiens. Les ablutions et aspersions sont présentes dans les trois religions monothéistes, mais « dans la religion catholique, l’accent est mis sur la préparation spirituelle plutôt que corpo-relle, précise le père François Lestang, prêtre de la communauté du Chemin Neuf. L’eau ne sert pas tant au fidèle, à se laver les mains qu’à se laver ses fautes, reconnaître sa faiblesse et sa volonté à se remettre en route à la suite du Christ. » Elle prépare à la grâce, et restaure le croyant dans sa dignité baptismale en engloutissant sa souillure. Le premier contact du chrétien avec de l’eau bénite est le jour de son baptême. Il est plongé (souvent symboliquement) dans l’eau baptismale. Cette eau évoque la mort et la

résurrection du Christ : mort au péché et vie nouvelle dans les pas du Fils de Dieu.L’eau bénite va accompagner les fidèles tout au long de leur vie spirituelle. On trouve des bénitiers à l’entrée des églises, en s’y signant les fidèles ravivent en eux les effets de leur baptême. « Les aspersions dominicales sont du même ordre, mais par le geste généreux du prêtre qui bénit la foule avec son goupillon, s’ajoute une notion d’abondance…. Quand Dieu donne, il donne beaucoup…. Pas une goutte ! »L’eau bénite sera encore présente dans les derniers moments du croyant sur terre. Le prêtre, puis la famille et les amis, pratiquent le rite d’aspersion sur le cercueil. C’est un acte prophétique, un rappel de la promesse du baptême pour ce chrétien qui sera restauré dans son intégrité par la grâce de la Résurrection.Alors ? Magique, l’eau bénite ? Non, pas vraiment, pour agir, elle nécessite au moins la foi de celui qui la reçoit, et une Parole de bénédiction de celui qui la donne…

7église

Isabelle Vullierme

Magique, l’eau bénite ?focus À l’heure où fleurissent sur You Tube des vidéos pour « fabriquer » de l’eau bénite, où les forums vantent ses « mérites », une mise au point est essentielle. Rencontre avec le père François Lestang, prêtre de la communauté du Chemin Neuf, enseignant en exégèse biblique à l’université catholique de Lyon et à l’Institut de théologie des Dombes.

témoignage Avant même d’avoir eu connaissance de la date de début du conclave, les rédactions du monde entier ont déjà investi la Ville Éternelle pour couvrir le départ de Benoît XVI, événement inédit dans l’histoire contemporaine de la papauté, puis le feuilleton de la désignation de son successeur. RCF* a choisi d’être au cœur de l’événement en envoyant sur place deux journalistes, dont Pauline de Torsiac, et un technicien. Leur mission : rendre compte de l’atmosphère dans laquelle baigne la cité romaine, comprendre les clés du conclave et expliquer les temps forts de l’élection du nouveau pape. Alors Pauline, raconte…

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un cadre « ThÉâTral » Pour les 6 000 journalistes réunis, l’élection d’un pape ressemble à un huis clos dont la scène se déroule place Saint-Pierre et aux abords de ce lieu stratégique. C’est de là que l’on peut apercevoir la fumée noire ou blanche sortir de la chapelle Sixtine pour faire connaître au monde le résultat de chaque vote. Derrière les colonnes qui encerclent la place se trouve la Maison Sainte-Marthe, l’hôtellerie où loge la centaine de cardinaux électeurs pendant la durée du conclave. Enfin, à quelques mètres de là, le « Media Center » abrite les milliers de journalistes présents pour l’événement. Ils sont aux premières loges pour assister à l’élection du pape. Et c’est justement là que RCF a installé son studio.

au plus près du conclave…

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les journÉes dÉMarrenT Très TôT Tôt le matin, dès 6h30, nous sommes en direct de notre hôtel romain pour permettre aux auditeurs de prendre le pouls de la Ville Éternelle. Du programme de la journée aux dernières anecdotes, tout est décor-tiqué. Une fois les matinales de RCF termi-nées, direction le centre de presse pour préparer une émission quotidienne d’une demi-heure diffusée entre 12h30 et 13h. Nous commentons l’actualité avec des pèlerins, des journalistes spécialistes du Vatican ou des personnalités romaines connaissant bien les rouages de la Curie. Elles peuvent ainsi apporter un éclairage de fond sur ces évènements qui agitent la bulle médiatique. Le père Sylvain Bataille,

recteur du séminaire français de Rome, se prête volontiers à l’exercice. Il a logé les cardinaux français pendant les congréga-tions générales et après le conclave. C’est

Pauline de Torsiac

QuI ÉTAIT sAInT IGnACe De LOyOLA ? né en 1491 au château de Loyola, au pays basque, Ignace se convertit lors de sa convalescence après avoir été blessé au siège de pampelune. Lors de son voyage à Jérusalem en pèlerin mendiant, il esquisse les exercices spirituels. Fuyant l’Inquisition, Ignace se rend à paris. Il y rencontre pierre Favre et François-Xavier, qui partagent le même désir : mener une vie pauvre à la suite du Christ. Après avoir prononcé leurs vœux à Montmartre, ils partent pour Venise puis Rome où Ignace sera ordonné prêtre et créera la Compagnie de Jésus.

Lyon 88.4 www.rcf.fr

infos

* Radio chrétiennes francophones

10éclairage

même lui qui a prêté son vélo au cardinal Barbarin pour arpenter les rues de Rome, vélo devenu célèbre dans la presse fran-çaise ! Après une pause déjeuner rapide, la course contre la montre reprend : rencontre avec des cardinaux non électeurs comme le cardinal Paul Poupard, recueil de témoi-gnages de pèlerins, rédaction de papiers pour les directs du soir, recherche d’invités pour le jour suivant… Pas le temps de dire « ouf » ! Les heures défilent sans que l’on s’en aperçoive.

la pressIon MonTe… Chaque journée est aussi rythmée par l’apparition des fumées qui s’échappent de la cheminée de la chapelle Sixtine à la mi-journée et en fin d’après-midi. La couleur est en effet déterminante. Noire : cela indique que les cardinaux n’ont pas encore réussi à se mettre d’accord sur le nom du futur pape. Blanche : cela veut dire que les cardinaux ont élu le chef de l’Église catholique. Pour la presse, cette épaisse fumée blanche est le signal instan-tané d’une édition ou d’une programmation

spéciale. C’est d’ailleurs le cas pour RCF en ce mercredi soir ou la pluie tombe inlassa-blement sur Rome. Nous sommes installés depuis 17h place Saint-Pierre avec des pèlerins francophones prêts à intervenir à l’antenne. Peu après 19h, lorsque la fumée blanche s’échappe de la cheminée, une clameur, des cris de joie montent de la place. Une euphorie qui exprime une émotion contenue depuis de nombreuses heures par la foule rassemblée. En quelques secondes, il faut reprendre ses esprits et faire partager aux auditeurs cette ferveur, rendre compte des évènements qui ont précédé et qui vont suivre cet instant. Sur la place Saint-Pierre comme au centre de presse, ce sera l’effer-vescence pendant 48 heures.En guise d’épilogue… Trois Jours après son élection, le pape François « nous » reçoit Salle Paul-VI. « Nous », ce sont les 6 000 journa-listes venus de 64 pays du monde pour relater cette élection. Maniant humour et profondeur, le successeur de Benoît XVI salue notre travail, rappelle « la nature spirituelle de l’Église » puis bénit l’assemblée en silence afin de respecter les convictions de chacun.

Comment avez-vous réagi lorsque les cardinaux ont choisi le pape François, membre comme vous de la famille ignacienne ?Notre mission de Jésuite n’est pas d’être évêque et encore moins évêque de Rome. Néanmoins, c‘est toujours réjouissant qu’il y ait un jésuite à un poste de cette impor-tance. Mais ce qui me touche le plus, c’est la figure renouvelée de l’Église que donne le pape François. On a besoin de cela à la tête de l’Eglise. C’est cette figure qui me parait essentielle.

Qu’est ce qui caractérise la spiritualité ignacienne ? C’est profondément l’Évangile, dans toutes ses dimensions. Pas seulement la vie spiri-tuelle mais aussi la vie matérielle, la vie de l’homme. C’est « éduquer tout l’homme », comme on dit dans les établissements sco-laires du centre Saint-Marc à Lyon, c’est à dire à la fois le développement pédago-gique, la culture et, bien sûr, la spiritualité. L’unité de l’homme est au cœur de la spiri-tualité de saint Ignace.

En quoi consistent les exercices spirituels de saint Ignace ? De même que l’on pratique la marche, le sport pour garder la forme, il s’agit d’une méthode pour développer sa forme, sa vie

9éclairage

TROuVeR Le CAp ! Les équipes Magis se réunissent tous les quinze jours, à Lyon et dans plus d’une vingtaine d’autres villes de France, guidées par l’expérience d’un accompagnateur ignatien. La spiritualité ignatienne est là pour aider les jeunes de 18 à 25 ans à chercher et trouver Dieu en toutes choses, en travaillant à l’unification des différentes dimensions (physique, psychologique, affective, sociale et spirituelle) de la personne. Objectif : trouver le « cap de sa vie ».

BesoIn d’un sursauT spIrITuel !

intérieure. Parmi les exercices, il y a la prière. Elle est basée sur la contemplation et la méditation de l’écriture. Cela consiste aussi à parcourir la vie de l’homme en par-tant de sa création jusqu’à son salut par Dieu, en passant par la méditation du pé-ché et de ce que cela provoque dans nos vie : la mort. Dieu créateur à Dieu sauveur en passant par l’humanité.

Est-ce que vous voyez des points communs entre le pape François et saint Ignace de Loyola ? On peut au moins faire un parallèle entre les périodes au cours desquelles ont vécu saint François d’Assises, saint Ignace et l’époque où nous vivons, celle du pape François. Nous vivons dans un monde mar-qué par l’incroyable développement d’une communication internationale. Au temps de saint François d’Assise, on assistait à la naissance des villes. Au temps d’Ignace, c’était l’époque de la réforme, de la Re-naissance. Il me semble qu’il y a un point commun entre ces trois périodes : le be-soin d’un sursaut spirituel.

Le père henri aubert,

jésuite

Gaëlle Guellier

dÉcrIs-nous Ton projeT ?Je pars fin avril avec un ami pour parcourir les 1 500 kilomètres reliant Le Puy à Saint-Jacques-de-Compostelle. J’enchaînerai sur les JMJ au Brésil, du 23 au 28 juillet. Les foyers de charité m’ont proposé de faire partie des treize représentants français. Nous effec-tuerons une semaine de service pastoral sur place avant les JMJ et nous resterons une semaine après, pour « atterrir » doucement.

dans Quel ÉTaT d’esprIT vas-Tu vIvre ces voyages ?J’ai grandi avec la foi, mais dans les grandes écoles, il est « facile » de s’en éloigner. Ces pèle-rinages, c’est comme retourner à la source, quitter tout ce qui pourrait me détourner de l’essentiel. Je le fais dans un but personnel, de conversion, pour approfondir ma relation à Dieu, me couper du monde, retrouver un tête-à-tête. Pour les autres aussi, car beaucoup d’intentions m’ont été confiées.

coMMenT s’apprêTe-T-on à pas-ser TroIs MoIs sur les rouTes du Monde avec un sac à dos ?On va préparer nos étapes, choisir notre itiné-

de saint-Jacques

à Rio…

12place des jeunes

raire à l’avance. On va essayer de dormir le plus souvent dehors pour alléger le budget, en plus du sac à dos ! J’ai eu la chance de rencontrer des gens qui avaient fait la route. Nous allons écouter leurs conseils. Il faut aussi penser à une préparation physique et spirituelle...

avaIs-Tu dÉjà vÉcu de Telles expÉrIences ?J’ai déjà fait des routes d’été avec les scouts routiers. Je suis aussi allé à Lourdes et aux JMJ de Madrid. Je me souviens que Madrid était remplie d’une foule joyeuse et calme ! Je m’attends à vivre des moments incroyables à Rio. En plus, le retour d’un pape sud améri-cain « sur ses terres » à cette occasion va décupler la ferveur.

rencontre Pèlerinage de Saint-

Jacques-de-Compostelle puis JMJ

de Rio de Janeiro : programme prin-

temps-été 2013 chargé pour Thomas

de Torcy, jeune étudiant en année de

césure* d’école de commerce.

Geneviève Limousin

* Permet d’interrompre ses études pendant un an pour effectuer un stage en entreprise, partir à l’étranger ou mener à bien un projet professionnel

13culture

Nouilles Froides à Pyongyang

jean – luc coaTaleM Éd. grasseT

Écrivain et journaliste pour différents magazines de voyages, Jean-Luc Coatalem a effectué un périple en Corée du Nord, en se faisant passer pour un agent touristique. Ce livre est le récit de son voyage d’une douzaine de jours avec un ami dans ce pays complètement cadenassé. À l’arrivée, ils sont accueillis (ou cueillis !) par deux guides et un chauffeur qui ne vont plus les lâcher. Bien écrit, le récit nous plonge dans un monde ubuesque, de suspicion, où les habi-tants ne semblent même pas voir l’auteur tellement ils sont fermés sur eux-mêmes.Pour lutter contre cet enfermement mental, il lit un roman d’Her-mann Melville. Il y est question d’un marin qui, pour être libre, se laisse débarquer sur une île plus ou moins déserte et va dériver ensuite au gré du vent et des courants. Le parallèle avec son propre périple, complètement fermé, s’impose, implacable. Elisabeth Vicard

au 48-52 couRs chaRleMagne La maison paroissiale de Sainte-Blan-dine a rouvert ses portes après rénova-tion. Très liée à l’histoire du quartier, elle est riche d’un passé ressuscité par un groupe de paroissiens. Arrivé en 1878, l’abbé Monnier crée un patro-nage pour préparer les enfants à la première communion et les sortir de la rue. Pendant des années, patronage et paroisse travailleront dans la droite ligne de la doctrine sociale de l’Église. La Maison paroissiale de Sainte-Blan-dine, de génération en génération, ouvrage collectif publié par l’APSB, 8 €, disponible à La Procure et à l’accueil de Sainte-Croix. Florence Bonnet

paRis 3d notre-dame de Paris fête cette année ses 850 ans. suivez les différentes phases de la construction dans un Paris recons-titué. on peut visiter d’autres monuments : les arènes, les thermes, le forum, le louvre, la Bastille et la tour eiffel. instructif et ludique. il existe une appli gratuite pour iPad (Paris 3d saga). http://paris.3ds.com / cliquez sur Jouez l’expé-rience 3d Florence Bonnet

site

livrelivre

MarIagesLuc Archambeaud et Bérangère de Carbonnières, Geoffroy Stérin et Sybille Chapuis, Aurélien Blanc et Laure Le Sage de la Franquerie de la Tourre, Sébastien Renaud et Justine Cayol

BapTêMesCharles Allimant, Yoris Rippoll, Fleur de Caqueray, Fabien Mouly, Renaud Lamfroy, Gabriel Doméon, Chloé Hugonnet-Salgado, Alexandre Gallo, Loulca Brun, Louise Labat, Agathe Lambert, Romane Vernay, Auxence Dancer, Joseph Boronat-Fichet

funÉraIllesMarie Monnier, Suzanne Guidon, Joseph Guigou, Marie-Annick Leloup, Xavier Bigot, Robert Crétinon, Suzanne Perra, Yvonne Jalon, Roger Bailloud, Suzanne Pommier, Lydie Lièvre, père Georges Pitavy, Josette Thomas, Simone Viguier, Jeanne Lissac, Giulia Maffeis, Catherine Bourceret, Alain Donjon, Thérèse Dentressangle, Francis Martin, Christian Ollagnier, Christiane Guitton

jusqu’au 14 août seulement

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MercredIs en presQu’île

4 types de soirées le mercredi à 20h30.

• 1er mercredi, salle Ste-Croix, 30 rue de Condé : Vatican II, 50 ans de dialogue, 5 juin Vatican II vu par les protestants, pasteur S. Bakman.

• 2e mercredi, salle Ste-Croix, 30 rue de Condé : Découverte du Credo, 12 juin « La vie éternelle ».

• 3e mercredi, à St-Martin : Adoration. 19 juin Envoyés, aimer et témoigner

• 4e mercredi, à St-François, 10 rue François-Dauphin : Ciné-club. 26 juin Le ciel peut attendre » d’Ernst Lubitsch

semaine samedi dimanche mardi au vendredi

Ste-Croix 18h30

St-François 18h

St-Martin 8h 10h30

semaine samedi dimanche mardi au vendredi

Ste-Croix

St-François 18h

St-Martin 8h 10h30

15 août 10h30 à St Martin

juIlleT aoûThoraIres des Messes horaIres des Messes

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agendasITe paroIssIal www.paroisse2lyon.fr

Infos jeunes www.jeunes-lyon.cef.fr

accueIl MaIson paroIssIale 27, rue de Condé – tél. : 04 72 77 61 74paroisse2lyon@gmail.com

accueIls dans les ÉglIsesSte-Croix : 04 72 77 61 74

St-François de Sales : 04 78 37 25 27

St-Martin d’Ainay : Accueil 04 72 40 02 50 ; Sacristie 09 53 22 05 75 psmainay@gmail.com

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15 juIn

Messe des scouts, 18h à St François, bénédiction des camps d’été

30 juIn

10 ans d’ordination du père Eric Mouterde, messe à 10h30 à St Martin suivie d’un apéritif

11 sepTeMBre

Catéchisme et éveil à la foi, réunion d’information et inscriptions à 20h30, salle Ste Croix, 30 rue de Condé

14 eT 15 sepTeMBre

Journées du patrimoine

11 au 13 ocToBre

Etats généraux du christianisme à Lyon, organisés par le journal « La Vie » 60 évènements, 150 intervenants. Les paroissiens seront sollicités pour héberger les participants

agenda

8 SEPTEMBRE Journée de rentrée paroissiale, 10h à 16h, collège des maristes, chemin de montauban. thème : « la nouvelle évangélisation »

Q ui n’a jamais cédé à la douce tenta-tion d’un petit carré de choc revigo-rant, dont le bienfait souverain en appelait irrésistiblement un autre,

sans faire (trop) de mal ! Délicieux remède pour tout vague à l’âme. Aujourd’hui, blues ou pas, l’addiction s’est déplacée. Une tablette chasse l’autre. Magnésium contre silicium : nouveaux composants, nouvelles saveurs, et nouvelles addictions. J’en veux pour preuve les nouveaux réflexes de notre quotidien. Petit exercice à faire en toute bonne foi : combien de temps s écoule entre votre retour à la maison et la recherche de la tablette. Car elle bouge, la coquine, d’une chambre d’enfant au salon, de la cuisine au bureau... Combien de temps devant la tablette, pour chercher quoi ? Combien de conversations coupées ou loupées... parfois enrichies, je vous le concède, grâce à cette ency-clopédie mobile, mais à la fiabilité aléatoire.

BÉatrice Varichon

Bref, elle est partout, omniprésente. Ses attraits certains ont justifié notre dépendance. Et si cette veille de vacances était l’occasion de faire le point sur la juste place de cet engin magique. Quelques pistes : oublier la tablette (difficile), oublier le chargeur (subtil), choisir un lieu où on ne capte pas, et ne pas en partir au moindre prétexte fallacieux... Et proposer à ces messieurs de cultiver d autres tablettes... pour le plaisir des yeux ! C’est sain, on risque moins l’addiction (trop fatigant) et le retour sur inves-tissement sera admiré comme il se doit !

billet d’humeur16

d une TaBleTTe à l’auTre , les MoTs (Maux) se suIvenT... eT se resseMBlenT ?

Entre Rhône et Saône, journal de la paroisse Presqu’ïle Sud (Ste Croix, St François et St Martin). Directeur de publication : François Lamy • Comité de rédaction : Florence Bonnet, Patrick Genet, Gaëlle Guellier, Céline Leignel, Bruno Lépine, Geneviève Limousin, F. Papapietro-Germain, Marie Rabatel, Pauline de Torsiac, Béatrice Varichon et Isabelle Vullierme • email : paroisse2lyon@gmail.com • Site : paroisse2lyon.fr • Rédaction et administration : 27 rue de Condé 69002 • Création et réalisation : Laurent de Sars, 06 73 68 06 32 • Impression : Brailly.