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- Coup de pouce : Pour rédiger votre article, vous devez raconter comment débute la Seconde guerre mondiale avec l’invasion de la Pologne. Votre récit doit répondre aux questions suivantes : - Quand la Pologne est-elle envahie ? - Qui envahit la Pologne ? - Pourquoi la Pologne est-elle envahie ? Quelles sont les conséquences pour la Pologne ? - Quelles sont les réactions françaises et britanniques ? - Quelle est l’attitude de la Russie ? - Que craignaient les Allemands ? Pensez à illustrer votre article d’images légendées et de cartes. - Les documents : https://education.francetv.fr/matiere/epoque-contemporaine/premiere/video/demarrage-de-la-seconde-guerre-mondiale- apocalypse-la-seconde-guerre-mondiale Document n°2 : Un extrait de l’ouvrage Guerre de l’Antiquité à nos jours, p. 288-289 (voir photocopies) Votre projet : réalisez un article sur l’invasion de la Pologne. Pensez en historien à l’aide des questions suivantes : qui ? quand ? où ? comment ? pourquoi ? Enfin, vous devrez être capable de présenter à l’oral votre travail en vous appuyant sur un support numérique de votre choix. Equipe 1 : l’invasion de la Pologne (septembre 1939) EPI : 3 ème Document n°1 : Une vidéo sur les débuts de la Seconde guerre mondiale

EPI : 3 Equipe 1 l’invasion de la Pologne (septembre 1939) · Document n°3: l’idéologie nazie justifie la nécessité de réaliser des conquêtes « Un groupe a conscience de

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- Coup de pouce :

Pour rédiger votre article, vous devez raconter comment débute la Seconde

guerre mondiale avec l’invasion de la Pologne. Votre récit doit répondre aux

questions suivantes :

- Quand la Pologne est-elle envahie ?

- Qui envahit la Pologne ?

- Pourquoi la Pologne est-elle envahie ? Quelles sont les conséquences pour la

Pologne ?

- Quelles sont les réactions françaises et britanniques ?

- Quelle est l’attitude de la Russie ?

- Que craignaient les Allemands ?

Pensez à illustrer votre article d’images légendées et de cartes.

- Les documents :

https://education.francetv.fr/matiere/epoque-contemporaine/premiere/video/demarrage-de-la-seconde-guerre-mondiale-apocalypse-la-seconde-guerre-mondiale

Document n°2 : Un extrait de l’ouvrage Guerre de l’Antiquité à nos jours, p. 288-289

(voir photocopies)

Votre projet : réalisez un article sur l’invasion de la Pologne. Pensez en historien à

l’aide des questions suivantes : qui ? quand ? où ? comment ? pourquoi ? Enfin, vous

devrez être capable de présenter à l’oral votre travail en vous appuyant sur un support

numérique de votre choix.

Equipe 1 : l’invasion de la Pologne (septembre 1939) EPI : 3ème

Document n°1 : Une vidéo sur les débuts de

la Seconde guerre mondiale

Document n°3: l’idéologie nazie justifie la nécessité de réaliser des conquêtes

« Un groupe a conscience de sa supériorité raciale, c'est le groupe de la race des seigneurs

et guerriers. La plus grande de toutes est la race allemande. (…) L'Autriche doit revenir à la

grande mère patrie allemande. Les hommes de même sang doivent appartenir au même Reich.

Le mouvement national socialiste doit rassembler notre peuple pour marcher sur la route qui

nous conduira de son espace vital, actuellement restreint, à la possession de terre nouvelles.

A. Hitler, Mein Kampf, 1925.

Document n°4 : la crise polonaise

« En mars 1939, quelques mois après la conférence de Munich, Hitler revendique officiellement

le couloir de Dantzig qui plaçait des populations d’origine allemande sous autorité polonaise, et

surtout séparait l’Allemagne en deux territoires. Les Occidentaux prenant de plus en plus

conscience de la menace nazie annoncent clairement qu’ils interviendront en cas d’attaque de

la Pologne. Afin d’éviter une guerre sur deux fronts, à l’Est avec l’Union Soviétique et à l’Ouest

avec la conquête de la Pologne et de la France, Hitler signe un pacte de non-agression avec

l’URSS, comportant des clauses secrètes qui prévoient le partage de la Pologne.

Le 1er septembre 1939, la Wehrmacht envahit la Pologne, tandis que l'Armée rouge occupe

l'Est du pays et la Finlande, conformément aux clauses secrètes du pacte germano-soviétique.

La Pologne vaincue est partagée une nouvelle fois et sa population vassalisée. Faute d’obtenir

le retrait des troupes allemandes, le Royaume-Uni et la France déclarent la guerre à l’Allemagne

le 3 septembre 1939, mais ne contre-attaquent pas. Face à la guerre offensive d’Hitler, ils

opposent une stratégie défensive et passive : c’est la "drôle de guerre", l’attente derrière la

ligne Maginot. »

Article extrait du site du CNDP d’Orléans (http://www.cndp.fr/crdp-orleans-tours/jean-zay/frise/fiches/018_guerre_hitler.htm )

Document n°5: les nazis en Pologne (octobre 1939)

« La seule manière d'administrer la Pologne consiste à exploiter ce pays sans ménagement en

lui prenant tous les produits alimentaires, les matières premières, les machines, les

installations industrielles, etc., nécessaires à l'économie de guerre allemande, à mettre la

main sur toutes les catégories de travailleurs nécessaires pour les envoyer en Allemagne. Il

s'agira de réduire l'ensemble de l'économie polonaise au minimum absolument indispensable à

la simple survie de la population. La Pologne sera traitée comme une colonie et les Polonais

deviendront des esclaves du Grand Reich allemand ».

H. Frank, gouverneur nazi de la Pologne occupée, octobre 1939.

- Coup de pouce :

Pour rédiger votre article, vous devez raconter et expliquer les conséquences de

la stratégie défensive adoptée par les Français et les Britanniques. Votre récit

doit répondre aux questions suivantes :

- Pourquoi la France et l’Angleterre ont-elles adoptées une stratégie

défensive en 1939 ?

- Comment s’appelle et s’organise le dispositif défensif de l’armée française

et britannique ?

- Qu’est-ce que la « drôle de Guerre » ?

- Pourquoi est-il possible d’affirmer que la stratégie militaire franco-

britannique est un échec entre 1939 et mai 1940 ?

Pensez à illustrer votre article d’images légendées et de cartes.

- Les documents :

https://education.francetv.fr/matiere/epoque-contemporaine/premiere/video/la-ligne-maginot-apocalypse-la-seconde-guerre-mondiale

Document n°2 : Un extrait de l’ouvrage Guerre de l’Antiquité à nos jours, p. 288-289

(voir photocopies)

Votre projet : réalisez un article sur la stratégie défensive de la France et de la

Grande-Bretagne face à l’Allemagne. Pensez en historien à l’aide des questions

suivantes : qui ? quand ? où ? comment ? pourquoi ? Enfin, vous devrez être capable

de présenter à l’oral votre travail en vous appuyant sur un support numérique de votre

choix.

Equipe 2 : une stratégie défensive (septembre 1939-mai 1940) EPI : 3ème

Document n°1 : Une vidéo sur la ligne

Maginot

Document n°3: la drôle de guerre et la ligne Maginot, article extrait de L’Histoire,

« Autopsie d’une défaite. France 1940, avril 2010

Document n°4 : l’échec de la stratégie franco-britannique (mai-juin 40)

Carte extraite du magazine L’Histoire, « Autopsie d’une défaite. France 1940 », avril

2010, p. 53

Document n°5 : témoignage du général Alfred Jodl, chef d’état-major allemand

« Si nous ne nous sommes pas effondrés en 1939, cela est dû au fait que, pendant la campagne

de Pologne, les quelques 110 divisions françaises et britanniques ont été maintenues dans une

inaction complète en face de 23 divisions allemandes ».

- Coup de pouce :

Pour rédiger votre article, vous devez raconter et expliquer « la guerre éclair ».

Votre récit doit répondre aux questions suivantes :

- D’où vient cette expression ?

- A quelle stratégie militaire renvoie-t-elle ? (défensive, offensive ?)

- Où, quand et par qui est-elle menée ?

- Sur quoi cette stratégie s’appuie-t-elle ? (Moyens, armes, hommes… ?)

- Quels sont les résultats de cette stratégie ?

Pensez à illustrer votre article d’images légendées et de cartes.

- Les documents :

https://education.francetv.fr/matiere/epoque-contemporaine/premiere/video/demarrage-de-la-seconde-guerre-mondiale-apocalypse-la-seconde-guerre-mondiale

https://www.youtube.com/watch?v=d9oMZXh0_W8

Document n°1 : Une vidéo sur les débuts de

la Seconde guerre mondiale

Votre projet : réalisez un article sur « la guerre éclair ». Pensez en historien à l’aide

des questions suivantes : qui ? quand ? où ? comment ? pourquoi ? Enfin, vous devrez

être capable de présenter à l’oral votre travail en vous appuyant sur un support

numérique de votre choix.

Equipe 3 : « La guerre éclair » (septembre 1939-mai 1940) EPI : 3ème

Document n°2 : La campagne de France (mai

1940), la stratégie allemande

Document n°3 : « La guerre éclair », article extrait du magazine L’Histoire, « Autopsie

d’une défaite. France 1940 », avril 2010, p. 56

Document n°4 : Un extrait de l’ouvrage Guerre de l’Antiquité à nos jours, p. 288-

289 (voir photocopies)

Document n°5 : l’échec de la stratégie franco-britannique (mai-juin 40)

Carte extraite du magazine L’Histoire, « Autopsie d’une défaite. France 1940 », avril 2010, p. 53

Document n°6 : témoignage du général Alfred Jodl, chef d’état-major allemand

« Si nous ne nous sommes pas effondrés en 1939, cela est dû au fait que, pendant la

campagne de Pologne, les quelques 110 divisions françaises et britanniques ont été maintenues

dans une inaction complète en face de 23 divisions allemandes ».

- Coup de pouce :

Pour rédiger votre article, vous devez raconter en quoi consiste l’exode. Votre

récit doit répondre aux questions suivantes :

- D’où vient cette expression ?

- Qui fuit ? pourquoi ? comment ? vers où ?

- Que font les autorités françaises ?

Pensez à illustrer votre article d’images légendées et de cartes.

- Les documents :

https://education.francetv.fr/matiere/epoque-contemporaine/premiere/video/l-entree-des-allemands-dans-paris

https://education.francetv.fr/matiere/epoque-contemporaine/troisieme/video/l-exode-un-village-francais-ils-y-etaient

Document n°1 : Une vidéo sur l’exode et

l’entrée des Allemands dans Paris

Votre projet : réalisez un article sur « le temps de l’exode ». Pensez en historien à

l’aide des questions suivantes : qui ? quand ? où ? comment ? pourquoi ? Enfin, vous

devrez être capable de présenter à l’oral votre travail en vous appuyant sur un support

numérique de votre choix.

Equipe 4 : « Le temps de l’exode » (mai 1940-juin 1940) EPI : 3ème

Document n°2 : Des témoignages sur

l’exode de 1940

https://education.francetv.fr/matiere/epoque-contemporaine/premiere/video/juin-1940-la-

defaite-francaise-et-l-armistice

Document n°4 : Un extrait de l’ouvrage Guerre de l’Antiquité à nos jours, p. 288-289

(voir photocopies)

Document n°5 : l’échec de la stratégie franco-britannique (mai-juin 40)

Carte extraite du magazine L’Histoire, « Autopsie d’une défaite. France 1940 », avril 2010, p. 53

Document n°3 : une vidéo sur la défaite

française et l'armistice

Document n°6 : Civils français durant l’exode (juin 1940).

- Coup de pouce :

Pour rédiger votre article, vous devez raconter en quoi consiste l’opération

Dynamo. Votre récit doit répondre aux questions suivantes :

- D’où vient cette expression ?

- Pourquoi ? comment ? vers où ?

- la vision d’un miracle anglais par le film de Christopher Nolan est-elle juste ?

- quel est le rôle de l’armée française ?

Pensez à illustrer votre article d’images légendées et de cartes.

- Les documents :

Document n°1 : l’échec de la stratégie franco-britannique (mai-juin 40)

Carte extraite du magazine

L’Histoire, « Autopsie d’une

défaite. France 1940 », avril

2010, p. 53

Votre projet : réalisez un article sur « l’opération Dynamo à Dunkerque, miracle

anglais ou défaite française ? ». Pensez en historien à l’aide des questions suivantes :

qui ? quand ? où ? comment ? pourquoi ? Enfin, vous devrez être capable de présenter

à l’oral votre travail en vous appuyant sur un support numérique de votre choix.

Equipe 5 : L’opération Dynamo à Dunkerque, miracle anglais et

défaite française ? (mai 1940-juin 1940) EPI : 3ème

Document n°2 : Un extrait de l’ouvrage Guerre de l’Antiquité à nos jours, p. 288-289

(voir photocopies)

Document n°3 : une vidéo sur le recul des troupes

françaises, anglaises, belges et l’opération Dynamo

https://education.francetv.fr/matiere/epoque-contemporaine/premiere/video/mai-

1940-recul-des-troupes-francaises-anglaises-et-belges

Document n°4 : le témoignage d’un soldat français

Témoignage d’un des 347 781 évacués. Jacques Mordal, médecin-major de la marine à

Dunkerque en mai-juin 1940, raconte comment il a pu rejoindre la Grande-Bretagne dans des

conditions particulièrement tragiques :

« Il faisait grand jour, mais glacial comme à l’aube d’une belle journée d’été, et ce lundi

du 3 juin s’annonçait incomparable. On n’était pas bien du tout. Froid, sommeil, faim… Micheau

aperçoit sur le quai un sac difforme. Des boules de pain laissées là par un chalutier obligeant.

Un quartier-maître annonce quelques boîtes de singe. Un autre quelques litres de vin ! Il y a

des gens qui pensent à tout. « Pour calmer l’impatience des hommes, Micheau a envoyé Jacquelin

de La Porte des Vaux aux nouvelles au bastion 32. Il en revient avec l’annonce que nous

embarquerons ce soir sur L’Émile-Deschamps, quelque part, du côté du quai Félix-Faure à moins

que ce ne soit au quai d’Armement, avec les gens des transmissions et quelques autres équipages

sans bateaux. « 18 heures : nous voici quai Félix-Faure. L’Émile-Deschamps est en face, au quai

de l’Armement, à sec d’ailleurs car la mer est basse, mais elle commence à monter. Il ne tardera

pas à flotter. Encore quelques heures de patience… Les Allemands ne sont pas encore là. «

L’endroit n’est pas hospitalier. Partout des débris informes : squelettes de camions,

d’ambulances incendiées, avec des pauvres blessés qu’elles transportaient, fusils, musettes,

cadavres sur lesquels on s’efforce de ne pas marcher sans y parvenir toujours. On s’asseoit par

terre, à l’abri d’une rangée de balles de coton, et l’on attend l’heure d’embarquer, ou celle du

105 qui viendra conclure l’aventure.

« 20 h 30, enfin L’Émile-Deschamps se remue. Le voici accosté près de nous. Il n’y a plus

qu’à embarquer. Micheau a des consignes formelles : “Vous ferez embarquer, lui a-t-on prescrit,

le service des transmissions, l’équipage du Jaguar, les autres ensuite jusqu’à concurrence de

350. Après quoi vous donnerez à l’enseigne de vaisseau Tellier, commandant, l’ordre

d’appareiller.” « 350… Ils y sont largement, et même beaucoup plus. Il y a même quelques

femmes, un bébé. On ne mettrait plus une épingle à bord. Et pourtant il en reste sur le quai.

Mais il y aura d’autres bateaux.

« Il devait être entre 21 h 30 et 22 heures lorsque L’Émile-Deschamps largua ses

amarres. La nuit tombante donnait un regain aux lueurs de l’incendie. Le port en ruine, sinistre

avec les carcasses des hangars incendiés qui ressemblaient à des gibets. Les grues basculées.

Mais le plus extraordinaire, c’était la jetée avec cette masse compacte de soldats. Une malle

venait d’y accoster et l’embarquement était en cours. En bon ordre me parut-il. D’autres

bateaux étaient en vue, on n’entendait plus les avions. « La nuit s’est faite et nous essayons de

dormir. Impossible. L’Émile-Deschamp est poussif. Il doit bien donner royalement huit nœuds

à tout casser. Personne n’en sait trop rien au juste, car il y a des années qu’on ne lui a pas

mesuré son avance par tour ni compensé les compas. En outre, m’annonce aimablement un

camarade, il n’est pas démagnétisé. On l’avait abandonné quelque temps après la mobilisation

comme “trop peu stable” et l’on vient de le ressortir sous l’empire de la nécessité. D’ailleurs,

ajoute-t-il, il a déjà deux fois traversé le détroit avec des prisonniers allemands qui sont

arrivés à bon port.

« Il est 6 heures. Mardi 4 juin 1940. Je me risque sur la passerelle pour dire bonjour à

Micheau et à Garnuchot. Comme je redescends, un brave homme de premier maître mécanicien

me tend un coup de café chaud. Je l’embrasserais… « Non, car un choc d’une violence inouïe

interrompt à la fois mes effusions et mon souffle. Haletant, je regarde autour de moi. J’ai

compris… Notre navire, ayant heurté une mine magnétique, coule en quelques secondes. Je suis

à l’eau maintenant, sans aucune blessure apparante. À mes côtés, Emeury, flottant mais en

difficulté avec une de ses jambes. El-Baz, dans la même situation, à qui je pus passer un bout

de planche. Tout autour de nous, un spectacle extraordinaire. La houle, douce et longue,

découpant dans une nappe d’huile noirâtre une sorte de sinusoïde ponctuée de têtes. Plus loin,

une grappe humaine accrochée à un roof en bois flottant presque droit. Quelques cris de-ci,

de-là. Traînant comme je pouvais mes deux infirmes par la main, poussant furieusement des

deux jambes, bien appuyé, heureusement, sur ma bonne vieille brassière B16, j’essayai de me

rapprocher du bâtiment le plus proche. C’était l’Albury. « À tant faire qu’aller à l’eau, nous

avions bien choisi notre jour. Il faisait un temps merveilleux et nous avions du monde autour

de nous : la Sainte-Elizabeth et l’Anne-Marguerite, puis la malle anglaise qui avait fait demi-

tour et se rapprochait prudemment. L’Albury avait jugé plus sûr de mouiller pour ne pas subir

notre sort. En quelques instants ses embarcations sont à l’eau. Une baleinière se rapproche. «

Trente ou quarante minutes… le bain ne fut pas long. Empoignés par l’armement de la baleinière,

hissés à bord du sloop, nous fûmes en un tourne-main déshabillés, frictionnés, roulés dans une

couverture et abreuvés de tafia par les marins anglais. On aurait juré que ces braves gens

n’avaient jamais rien fait d’autre dans leur vie que repêcher les survivants des bateaux coulés

par mines magnétiques. « J’appris par la suite l’étendue de la catastrophe ayant frappé L’Émile-

Deschamps : Micheau était mort, ainsi que Boyer de Bouillane, Garnuchot, Tellier… Sur 400 à

500 personnes embarquées à Dunkerque, il n’y avait pas 100 rescapés ! « C’était le dernier

bateau coulé, les dernières victimes de l’évacuation. Mais ce dernier coup de l’ennemi comptait

certes parmi les plus durs. J’ai gardé depuis ce jour un grand respect pour les mines

magnétiques… »

Témoignage cité par Dominique Lormier, La bataille de Dunkerque (26 mai-4 juin 1940), Paris, 2016,p. 170

Document n°5 : La bataille de Dunkerque

« Après l’interminable "drôle de guerre" qui suit la déclaration de guerre faite par la Grande-

Bretagne et la France à l’Allemagne provoquée par l’invasion de la Pologne, la situation évolue

soudainement à l’Ouest lorsque l’Allemagne, le 10 mai 1940, déclenche une offensive sur la

Hollande, la Belgique et le Luxembourg. En quelques jours, les troupes allemandes bousculent

les forces alliées qui évacuent les Pays-Bas et se replient sur la rive française de la Meuse et

dans le nord de la France. Après avoir percé le front français à Sedan, les panzers se

précipitent vers les côtes de la Manche, qu’ils atteignent le 20 mai 1940, puis remontent en

direction de Boulogne et de Calais. Boulogne tombe le 25, Calais le 26 tandis que les combats

dans les faubourgs sud et ouest de Lille, qui tombe le 29, se poursuivent jusqu'au 31 mai. En

dépit de leur résistance acharnée, les Alliés risquent de se retrouver pris au piège. Ils ne

peuvent, sur terre, briser l'encerclement et ce sont près de 400 000 hommes qui se trouvent

isolés au nord de la ligne Sedan-Abbeville. Estimant que la bataille est perdue et voulant

renforcer ses propres défenses, l’Angleterre décide d’évacuer ses troupes du théâtre

d’opérations français. (…). Du 28 mai au 4 juin, la marine française participe avec la marine

britannique au rembarquement des troupes. Baptisée opération « Dynamo » par les

Britanniques, l'évacuation est dirigée par l'amiral Ramsay. Toutes les embarcations disponibles,

même privées, sont réquisitionnées. Sous des attaques aériennes continuelles, plus de 340 000

soldats alliés, dont 120 000 soldats français et quelques milliers de soldats belges, peuvent

être évacués par Dunkerque avant sa chute, dont près d'un tiers par les plages. Seuls, quelque

40 000 de leurs compagnons ne peuvent embarquer et sont faits prisonniers ; ce sont

essentiellement des soldats des 68e et 12e divisions d’infanterie et des éléments du secteur

fortifié des Flandres chargés de ralentir la progression allemande qui, avec le soutien des

appareils de la Royal Air Force et des marines alliées, ont contribué à la réussite de l’opération.

Les soldats alliés laissent également derrière eux tout leur matériel lourd : environ 2 000

canons, 60 000 véhicules, ainsi que des tonnes de munitions, de carburant et de ravitaillement.

Par ailleurs, si l'aviation allemande ne peut empêcher l'évacuation, les pertes alliées sont

considérables : quelque 150 à 200 embarcations de toutes sortes et presque autant d'avions.

Les pertes humaines en mer sont de 4 000 à 5 000 hommes. Les Français évacués sur

l'Angleterre n'y séjournent pas longtemps. Ils sont en grande partie rapatriés sur Brest et

Cherbourg dans les jours, voire les heures, qui suivent pour reprendre le combat. (…). La lutte

se poursuit désormais à partir de l’Angleterre.»

Extraits de la revue Mémoires et citoyenneté. La bataille de Dunkerque rédigée par le Ministère de la

Défense ( http://www.defense.gouv.fr/content/download/100681/977566/file/MC02.pdf )

Document n°6 : les « Little ships » et l’Aquabelle

Document accessible depuis le lien suivant :

http://cache.media.education.gouv.fr/file/Aquabelle/38/2/Texte_de_communication_version_1_629382.pdf

- Coup de pouce :

Pour rédiger votre article, vous devez expliquer pourquoi des Français se

réfugient à Londres. Votre récit doit répondre aux questions suivantes :

- Qui lance un appel à la Résistance ? Comment fait-il ?

- Qui sont les Français qui rejoignent Londres ?

- Pourquoi la présence de ces Français à Londres est importante pour la

libération future de la France ?

Pensez à illustrer votre article d’images légendées et de cartes.

- Les documents :

Document n°1 : l’échec

de la stratégie franco-

britannique (mai-juin 40)

Carte extraite du magazine

L’Histoire, « Autopsie d’une

défaite. France 1940 », avril

2010, p. 53

Votre projet : réalisez un article sur « les Français à Londres en 1940 ». Pensez en

historien à l’aide des questions suivantes : qui ? quand ? où ? comment ? pourquoi ?

Enfin, vous devrez être capable de présenter à l’oral votre travail en vous appuyant

sur un support numérique de votre choix.

Equipe 6 : Des Français à Londres

EPI : 3ème

https://education.francetv.fr/matiere/epoque-contemporaine/premiere/video/juin-1940-la-defaite-francaise-et-l-armistice

Document n°3 : De Gaulle en 1940

Site : https://www.histoire-image.org/fr/etudes/gaulle-1940

Document n°4 : Le Général français De Gaulle part pour Londres (17

juin 1940)

« (…) Au moment où l’Allemagne nazie envahit la France, Charles de Gaulle s’illustre à

plusieurs reprises à la tête de ses chars, arrêtant notamment les Allemands à Abbeville (27-

30 mai 1940).

Nommé général le 1er juin 1940, de Gaulle devient quelques jours plus tard sous-

secrétaire d’État à la Défense nationale et à la Guerre, dans le gouvernement de Paul Reynaud.

Mais le 16 juin, il apprend la démission du président du Conseil, son remplacement par le

maréchal Pétain et la demande d’armistice.

Le 17 juin de Gaulle part aussitôt pour Londres afin de poursuivre la guerre. Avec

l’accord de Churchill et après l’annonce de l’armistice faite par le maréchal Pétain, il lance un

appel à la résistance sur les ondes de la BBC, le 18 juin. Général rebelle, il est condamné à

mort par contumace en août.

Reconnu par Churchill « chef des Français libres », de Gaulle organise des forces armées qui

deviendront les Forces françaises libres. Par ailleurs, le général de Gaulle dote la France libre

d’une sorte de gouvernement en exil, le Comité national français, qui deviendra le Comité

français de la Libération nationale (CFLN) le 3 juin 1943, après l’arrivée de De Gaulle à Alger.

Un an plus tard, le général de Gaulle devient le président du gouvernement provisoire de la

République française (GPRF).(…) »

Article extrait du site internet de la fondation Charles De Gaulle.

Document n°2 : une vidéo sur la défaite

française et l'armistice

Document n°5 : une vidéo sur l’engagement de Simone Mathieu

(juin 1940)

https://education.francetv.fr/matiere/epoque-contemporaine/troisieme/video/appel-du-18-juin-

1940-simonne-mathieu

Document n°6 : une lettre évoquant le départ des hommes de l’île de Sein pour

l’Angleterre.

Extraits de la lettre rédigée par Madeleine Legoff, institutrice de l’île de Sein, à son mari,

André, parti en Angleterre. Embarqués à bord de six bateaux, presque tous les hommes de l’île,

en majorité des pêcheurs, rejoignent l’Angleterre en quatre voyages, entre le 20 juin et le 26

juin 1940.

« André chéri,

Cela fait bien longtemps que tu es parti et cette absence a été la plus longue depuis notre

mariage. tu ne m'avais encore jamais quittée que pour la pêche et même ainsi, chaque fois,

pesait sur moi l'angoisse de cette terre, qui me faisait sentir que peut-être ce serait toi, mon

André, qui ferait partie du tribu que chaque année la mer prélève sur nous. Je pense maintenant

à cela comme au souvenir d'un temps heureux, depuis que j'ai pesé quels sacrifices tu as

accepté, pour être digne de rester un homme. Je sais aussi qu’à bord tu es aimé et que tu aimes

tes officiers et tes camarades. Cela m'aide à espérer mais de toute façon dis-toi que je pense

que c'est là où tu es et que tu dois être, avec la centaine d'hommes de notre île minuscule. Cela

est notre fierté . Quelques gars de Tresgoat, sur la terre ferme, sont revenus en aout

d'Angleterre les mains dans les poches, apparemment bien tranquille mais au fond honteux car

la conscience pas claire. Les femmes les ont accueillis à coup de pomme de terre et on dit qu'ils

vont repasser par chez nous pour aller de nouveau où tu es. Je crois qu'il si l'un de vous été

revenu, il nous aurait toutes vues sur la calle, avec des galets dans les mains, car les pommes

de terre sont rares. Aussi, je suis fière de toi et de tous ceux de l’île qui sont restés de l'autre

côté de l'eau. Monsieur le recteur nous commente tout ce qui se passe et dit que le devoir de

tous les hommes ayant moins de 40 ans et de rejoindre le général De Gaulle. Les vieux seul

doivent rester ici avec les femmes, et les aideront à vivre en pêchant un peu et en assurant le

ravitaillement. (…) ».

Extraits de la lettre rédigée par Madeleine Legoff, institutrice de l’île de Sein, à son mari parti en

Angleterre.

Document n°7 : une vidéo sur l’engagement de Maurice de

Cheveigné

https://education.francetv.fr/matiere/epoque-contemporaine/troisieme/video/appel-du-

18-juin-1940-maurice-de-cheveigne

Document n°8 : Une vidéo sur les agents de la France Libre

https://education.francetv.fr/matiere/epoque-contemporaine/troisieme/video/les-

agents-de-londres-un-village-francais-ils-y-etaient

Critères de réussite

Domaine 1

(Pratiquer

différents

langages)

Ecrire un

récit

TB Le texte est produit dans une langue correcte qui permet d’assurer l’intelligibilité du propos.

Le vocabulaire spécialisé est mobilisé sans erreur.

La production est cohérente

S Le texte est produit dans une langue globalement correcte qui permet d’assurer l’intelligibilité de la production.

Le vocabulaire spécialisé est mobilisé avec éventuellement quelques utilisations confuses.

La production est cohérente (illustrations en lien avec le sujet traité, organisation)

F Le texte est produit dans une langue qui permet partiellement d’assurer l’intelligibilité de la production.

Certains mots du vocabulaire spécialisé sont utilisés mais pas toujours dans une situation appropriée.

Cohérence partielle de la production (liens entre les parties, organisation, illustrations choisies).

I Le texte de la production est incompréhensible (ponctuation, structure des phrases…).

Absence de cohérence de la production (liens entre les parties, organisation, illustrations).

D2

Coopérer [et

réaliser des

projets]

Coopérer et

mutualiser

Compétence 7

TB Je sais m’adapter au groupe/au travail de la classe tout en argumentant pour défendre mes choix. Je suis capable de négocier. Le travail est

terminé dans les temps.

S Je contribue au travail de groupe/au travail de la classe de façon active. Le travail est terminé dans les temps.

F Je participe au travail de groupe/au travail de la classe sans prendre d’initiative. Le travail est partiellement terminé.

I Je participe ponctuellement au travail de groupe/au travail de la classe et/ou je travaille toujours seul. Le travail n’est pas terminé.

Domaine 5 (Les

représentations du

monde et de

l’activité humaine)

Raisonner,

imaginer,

élaborer, produire

Raisonner,

imaginer,

élaborer,

produire

TB Le travail est hors-sujet. La problématique n’est pas traitée.

Aucun élément de datation n’est mobilisé ou alors avec des erreurs.

S Le travail de groupe répond de manière incomplète au sujet. La documentation est incomplète.

Peu d’éléments de datation ou erronés mais au moins un élément permet de situer le sujet traité.

F Le travail de groupe répond à la problématique. La documentation est incomplète (manque de précisions dans les sources)

Un ou plusieurs éléments de datation permettent de situer le sujet traité

I Le travail de groupe répond à la problématique et s’appuie sur une documentation solide (sources identifiées).

Les éléments de datation permettent de situer précisément le sujet traité

Domaine 1 Oral

TB Je suis capable d’expliquer ce que nous avons fait en me détachant de mes notes et en m’appuyant sur le supporté réalisé par l’équipe.

S Je suis capable d’expliquer ce que nous avons fait en hésitant et en utilisant mes notes.

F Je suis confus dans ma présentation et utilise peu le support produit par l’équipe.

I Je parviens très difficilement à expliquer la production de mon équipe a fait. Je lis le support et les notes