- Coup de pouce :
Pour rédiger votre article, vous devez raconter comment débute la Seconde
guerre mondiale avec l’invasion de la Pologne. Votre récit doit répondre aux
questions suivantes :
- Quand la Pologne est-elle envahie ?
- Qui envahit la Pologne ?
- Pourquoi la Pologne est-elle envahie ? Quelles sont les conséquences pour la
Pologne ?
- Quelles sont les réactions françaises et britanniques ?
- Quelle est l’attitude de la Russie ?
- Que craignaient les Allemands ?
Pensez à illustrer votre article d’images légendées et de cartes.
- Les documents :
https://education.francetv.fr/matiere/epoque-contemporaine/premiere/video/demarrage-de-la-seconde-guerre-mondiale-apocalypse-la-seconde-guerre-mondiale
Document n°2 : Un extrait de l’ouvrage Guerre de l’Antiquité à nos jours, p. 288-289
(voir photocopies)
Votre projet : réalisez un article sur l’invasion de la Pologne. Pensez en historien à
l’aide des questions suivantes : qui ? quand ? où ? comment ? pourquoi ? Enfin, vous
devrez être capable de présenter à l’oral votre travail en vous appuyant sur un support
numérique de votre choix.
Equipe 1 : l’invasion de la Pologne (septembre 1939) EPI : 3ème
Document n°1 : Une vidéo sur les débuts de
la Seconde guerre mondiale
Document n°3: l’idéologie nazie justifie la nécessité de réaliser des conquêtes
« Un groupe a conscience de sa supériorité raciale, c'est le groupe de la race des seigneurs
et guerriers. La plus grande de toutes est la race allemande. (…) L'Autriche doit revenir à la
grande mère patrie allemande. Les hommes de même sang doivent appartenir au même Reich.
Le mouvement national socialiste doit rassembler notre peuple pour marcher sur la route qui
nous conduira de son espace vital, actuellement restreint, à la possession de terre nouvelles.
A. Hitler, Mein Kampf, 1925.
Document n°4 : la crise polonaise
« En mars 1939, quelques mois après la conférence de Munich, Hitler revendique officiellement
le couloir de Dantzig qui plaçait des populations d’origine allemande sous autorité polonaise, et
surtout séparait l’Allemagne en deux territoires. Les Occidentaux prenant de plus en plus
conscience de la menace nazie annoncent clairement qu’ils interviendront en cas d’attaque de
la Pologne. Afin d’éviter une guerre sur deux fronts, à l’Est avec l’Union Soviétique et à l’Ouest
avec la conquête de la Pologne et de la France, Hitler signe un pacte de non-agression avec
l’URSS, comportant des clauses secrètes qui prévoient le partage de la Pologne.
Le 1er septembre 1939, la Wehrmacht envahit la Pologne, tandis que l'Armée rouge occupe
l'Est du pays et la Finlande, conformément aux clauses secrètes du pacte germano-soviétique.
La Pologne vaincue est partagée une nouvelle fois et sa population vassalisée. Faute d’obtenir
le retrait des troupes allemandes, le Royaume-Uni et la France déclarent la guerre à l’Allemagne
le 3 septembre 1939, mais ne contre-attaquent pas. Face à la guerre offensive d’Hitler, ils
opposent une stratégie défensive et passive : c’est la "drôle de guerre", l’attente derrière la
ligne Maginot. »
Article extrait du site du CNDP d’Orléans (http://www.cndp.fr/crdp-orleans-tours/jean-zay/frise/fiches/018_guerre_hitler.htm )
Document n°5: les nazis en Pologne (octobre 1939)
« La seule manière d'administrer la Pologne consiste à exploiter ce pays sans ménagement en
lui prenant tous les produits alimentaires, les matières premières, les machines, les
installations industrielles, etc., nécessaires à l'économie de guerre allemande, à mettre la
main sur toutes les catégories de travailleurs nécessaires pour les envoyer en Allemagne. Il
s'agira de réduire l'ensemble de l'économie polonaise au minimum absolument indispensable à
la simple survie de la population. La Pologne sera traitée comme une colonie et les Polonais
deviendront des esclaves du Grand Reich allemand ».
H. Frank, gouverneur nazi de la Pologne occupée, octobre 1939.
- Coup de pouce :
Pour rédiger votre article, vous devez raconter et expliquer les conséquences de
la stratégie défensive adoptée par les Français et les Britanniques. Votre récit
doit répondre aux questions suivantes :
- Pourquoi la France et l’Angleterre ont-elles adoptées une stratégie
défensive en 1939 ?
- Comment s’appelle et s’organise le dispositif défensif de l’armée française
et britannique ?
- Qu’est-ce que la « drôle de Guerre » ?
- Pourquoi est-il possible d’affirmer que la stratégie militaire franco-
britannique est un échec entre 1939 et mai 1940 ?
Pensez à illustrer votre article d’images légendées et de cartes.
- Les documents :
https://education.francetv.fr/matiere/epoque-contemporaine/premiere/video/la-ligne-maginot-apocalypse-la-seconde-guerre-mondiale
Document n°2 : Un extrait de l’ouvrage Guerre de l’Antiquité à nos jours, p. 288-289
(voir photocopies)
Votre projet : réalisez un article sur la stratégie défensive de la France et de la
Grande-Bretagne face à l’Allemagne. Pensez en historien à l’aide des questions
suivantes : qui ? quand ? où ? comment ? pourquoi ? Enfin, vous devrez être capable
de présenter à l’oral votre travail en vous appuyant sur un support numérique de votre
choix.
Equipe 2 : une stratégie défensive (septembre 1939-mai 1940) EPI : 3ème
Document n°1 : Une vidéo sur la ligne
Maginot
Document n°3: la drôle de guerre et la ligne Maginot, article extrait de L’Histoire,
« Autopsie d’une défaite. France 1940, avril 2010
Document n°4 : l’échec de la stratégie franco-britannique (mai-juin 40)
Carte extraite du magazine L’Histoire, « Autopsie d’une défaite. France 1940 », avril
2010, p. 53
Document n°5 : témoignage du général Alfred Jodl, chef d’état-major allemand
« Si nous ne nous sommes pas effondrés en 1939, cela est dû au fait que, pendant la campagne
de Pologne, les quelques 110 divisions françaises et britanniques ont été maintenues dans une
inaction complète en face de 23 divisions allemandes ».
- Coup de pouce :
Pour rédiger votre article, vous devez raconter et expliquer « la guerre éclair ».
Votre récit doit répondre aux questions suivantes :
- D’où vient cette expression ?
- A quelle stratégie militaire renvoie-t-elle ? (défensive, offensive ?)
- Où, quand et par qui est-elle menée ?
- Sur quoi cette stratégie s’appuie-t-elle ? (Moyens, armes, hommes… ?)
- Quels sont les résultats de cette stratégie ?
Pensez à illustrer votre article d’images légendées et de cartes.
- Les documents :
https://education.francetv.fr/matiere/epoque-contemporaine/premiere/video/demarrage-de-la-seconde-guerre-mondiale-apocalypse-la-seconde-guerre-mondiale
https://www.youtube.com/watch?v=d9oMZXh0_W8
Document n°1 : Une vidéo sur les débuts de
la Seconde guerre mondiale
Votre projet : réalisez un article sur « la guerre éclair ». Pensez en historien à l’aide
des questions suivantes : qui ? quand ? où ? comment ? pourquoi ? Enfin, vous devrez
être capable de présenter à l’oral votre travail en vous appuyant sur un support
numérique de votre choix.
Equipe 3 : « La guerre éclair » (septembre 1939-mai 1940) EPI : 3ème
Document n°2 : La campagne de France (mai
1940), la stratégie allemande
Document n°3 : « La guerre éclair », article extrait du magazine L’Histoire, « Autopsie
d’une défaite. France 1940 », avril 2010, p. 56
Document n°4 : Un extrait de l’ouvrage Guerre de l’Antiquité à nos jours, p. 288-
289 (voir photocopies)
Document n°5 : l’échec de la stratégie franco-britannique (mai-juin 40)
Carte extraite du magazine L’Histoire, « Autopsie d’une défaite. France 1940 », avril 2010, p. 53
Document n°6 : témoignage du général Alfred Jodl, chef d’état-major allemand
« Si nous ne nous sommes pas effondrés en 1939, cela est dû au fait que, pendant la
campagne de Pologne, les quelques 110 divisions françaises et britanniques ont été maintenues
dans une inaction complète en face de 23 divisions allemandes ».
- Coup de pouce :
Pour rédiger votre article, vous devez raconter en quoi consiste l’exode. Votre
récit doit répondre aux questions suivantes :
- D’où vient cette expression ?
- Qui fuit ? pourquoi ? comment ? vers où ?
- Que font les autorités françaises ?
Pensez à illustrer votre article d’images légendées et de cartes.
- Les documents :
https://education.francetv.fr/matiere/epoque-contemporaine/premiere/video/l-entree-des-allemands-dans-paris
https://education.francetv.fr/matiere/epoque-contemporaine/troisieme/video/l-exode-un-village-francais-ils-y-etaient
Document n°1 : Une vidéo sur l’exode et
l’entrée des Allemands dans Paris
Votre projet : réalisez un article sur « le temps de l’exode ». Pensez en historien à
l’aide des questions suivantes : qui ? quand ? où ? comment ? pourquoi ? Enfin, vous
devrez être capable de présenter à l’oral votre travail en vous appuyant sur un support
numérique de votre choix.
Equipe 4 : « Le temps de l’exode » (mai 1940-juin 1940) EPI : 3ème
Document n°2 : Des témoignages sur
l’exode de 1940
https://education.francetv.fr/matiere/epoque-contemporaine/premiere/video/juin-1940-la-
defaite-francaise-et-l-armistice
Document n°4 : Un extrait de l’ouvrage Guerre de l’Antiquité à nos jours, p. 288-289
(voir photocopies)
Document n°5 : l’échec de la stratégie franco-britannique (mai-juin 40)
Carte extraite du magazine L’Histoire, « Autopsie d’une défaite. France 1940 », avril 2010, p. 53
Document n°3 : une vidéo sur la défaite
française et l'armistice
- Coup de pouce :
Pour rédiger votre article, vous devez raconter en quoi consiste l’opération
Dynamo. Votre récit doit répondre aux questions suivantes :
- D’où vient cette expression ?
- Pourquoi ? comment ? vers où ?
- la vision d’un miracle anglais par le film de Christopher Nolan est-elle juste ?
- quel est le rôle de l’armée française ?
Pensez à illustrer votre article d’images légendées et de cartes.
- Les documents :
Document n°1 : l’échec de la stratégie franco-britannique (mai-juin 40)
Carte extraite du magazine
L’Histoire, « Autopsie d’une
défaite. France 1940 », avril
2010, p. 53
Votre projet : réalisez un article sur « l’opération Dynamo à Dunkerque, miracle
anglais ou défaite française ? ». Pensez en historien à l’aide des questions suivantes :
qui ? quand ? où ? comment ? pourquoi ? Enfin, vous devrez être capable de présenter
à l’oral votre travail en vous appuyant sur un support numérique de votre choix.
Equipe 5 : L’opération Dynamo à Dunkerque, miracle anglais et
défaite française ? (mai 1940-juin 1940) EPI : 3ème
Document n°2 : Un extrait de l’ouvrage Guerre de l’Antiquité à nos jours, p. 288-289
(voir photocopies)
Document n°3 : une vidéo sur le recul des troupes
françaises, anglaises, belges et l’opération Dynamo
https://education.francetv.fr/matiere/epoque-contemporaine/premiere/video/mai-
1940-recul-des-troupes-francaises-anglaises-et-belges
Document n°4 : le témoignage d’un soldat français
Témoignage d’un des 347 781 évacués. Jacques Mordal, médecin-major de la marine à
Dunkerque en mai-juin 1940, raconte comment il a pu rejoindre la Grande-Bretagne dans des
conditions particulièrement tragiques :
« Il faisait grand jour, mais glacial comme à l’aube d’une belle journée d’été, et ce lundi
du 3 juin s’annonçait incomparable. On n’était pas bien du tout. Froid, sommeil, faim… Micheau
aperçoit sur le quai un sac difforme. Des boules de pain laissées là par un chalutier obligeant.
Un quartier-maître annonce quelques boîtes de singe. Un autre quelques litres de vin ! Il y a
des gens qui pensent à tout. « Pour calmer l’impatience des hommes, Micheau a envoyé Jacquelin
de La Porte des Vaux aux nouvelles au bastion 32. Il en revient avec l’annonce que nous
embarquerons ce soir sur L’Émile-Deschamps, quelque part, du côté du quai Félix-Faure à moins
que ce ne soit au quai d’Armement, avec les gens des transmissions et quelques autres équipages
sans bateaux. « 18 heures : nous voici quai Félix-Faure. L’Émile-Deschamps est en face, au quai
de l’Armement, à sec d’ailleurs car la mer est basse, mais elle commence à monter. Il ne tardera
pas à flotter. Encore quelques heures de patience… Les Allemands ne sont pas encore là. «
L’endroit n’est pas hospitalier. Partout des débris informes : squelettes de camions,
d’ambulances incendiées, avec des pauvres blessés qu’elles transportaient, fusils, musettes,
cadavres sur lesquels on s’efforce de ne pas marcher sans y parvenir toujours. On s’asseoit par
terre, à l’abri d’une rangée de balles de coton, et l’on attend l’heure d’embarquer, ou celle du
105 qui viendra conclure l’aventure.
« 20 h 30, enfin L’Émile-Deschamps se remue. Le voici accosté près de nous. Il n’y a plus
qu’à embarquer. Micheau a des consignes formelles : “Vous ferez embarquer, lui a-t-on prescrit,
le service des transmissions, l’équipage du Jaguar, les autres ensuite jusqu’à concurrence de
350. Après quoi vous donnerez à l’enseigne de vaisseau Tellier, commandant, l’ordre
d’appareiller.” « 350… Ils y sont largement, et même beaucoup plus. Il y a même quelques
femmes, un bébé. On ne mettrait plus une épingle à bord. Et pourtant il en reste sur le quai.
Mais il y aura d’autres bateaux.
« Il devait être entre 21 h 30 et 22 heures lorsque L’Émile-Deschamps largua ses
amarres. La nuit tombante donnait un regain aux lueurs de l’incendie. Le port en ruine, sinistre
avec les carcasses des hangars incendiés qui ressemblaient à des gibets. Les grues basculées.
Mais le plus extraordinaire, c’était la jetée avec cette masse compacte de soldats. Une malle
venait d’y accoster et l’embarquement était en cours. En bon ordre me parut-il. D’autres
bateaux étaient en vue, on n’entendait plus les avions. « La nuit s’est faite et nous essayons de
dormir. Impossible. L’Émile-Deschamp est poussif. Il doit bien donner royalement huit nœuds
à tout casser. Personne n’en sait trop rien au juste, car il y a des années qu’on ne lui a pas
mesuré son avance par tour ni compensé les compas. En outre, m’annonce aimablement un
camarade, il n’est pas démagnétisé. On l’avait abandonné quelque temps après la mobilisation
comme “trop peu stable” et l’on vient de le ressortir sous l’empire de la nécessité. D’ailleurs,
ajoute-t-il, il a déjà deux fois traversé le détroit avec des prisonniers allemands qui sont
arrivés à bon port.
« Il est 6 heures. Mardi 4 juin 1940. Je me risque sur la passerelle pour dire bonjour à
Micheau et à Garnuchot. Comme je redescends, un brave homme de premier maître mécanicien
me tend un coup de café chaud. Je l’embrasserais… « Non, car un choc d’une violence inouïe
interrompt à la fois mes effusions et mon souffle. Haletant, je regarde autour de moi. J’ai
compris… Notre navire, ayant heurté une mine magnétique, coule en quelques secondes. Je suis
à l’eau maintenant, sans aucune blessure apparante. À mes côtés, Emeury, flottant mais en
difficulté avec une de ses jambes. El-Baz, dans la même situation, à qui je pus passer un bout
de planche. Tout autour de nous, un spectacle extraordinaire. La houle, douce et longue,
découpant dans une nappe d’huile noirâtre une sorte de sinusoïde ponctuée de têtes. Plus loin,
une grappe humaine accrochée à un roof en bois flottant presque droit. Quelques cris de-ci,
de-là. Traînant comme je pouvais mes deux infirmes par la main, poussant furieusement des
deux jambes, bien appuyé, heureusement, sur ma bonne vieille brassière B16, j’essayai de me
rapprocher du bâtiment le plus proche. C’était l’Albury. « À tant faire qu’aller à l’eau, nous
avions bien choisi notre jour. Il faisait un temps merveilleux et nous avions du monde autour
de nous : la Sainte-Elizabeth et l’Anne-Marguerite, puis la malle anglaise qui avait fait demi-
tour et se rapprochait prudemment. L’Albury avait jugé plus sûr de mouiller pour ne pas subir
notre sort. En quelques instants ses embarcations sont à l’eau. Une baleinière se rapproche. «
Trente ou quarante minutes… le bain ne fut pas long. Empoignés par l’armement de la baleinière,
hissés à bord du sloop, nous fûmes en un tourne-main déshabillés, frictionnés, roulés dans une
couverture et abreuvés de tafia par les marins anglais. On aurait juré que ces braves gens
n’avaient jamais rien fait d’autre dans leur vie que repêcher les survivants des bateaux coulés
par mines magnétiques. « J’appris par la suite l’étendue de la catastrophe ayant frappé L’Émile-
Deschamps : Micheau était mort, ainsi que Boyer de Bouillane, Garnuchot, Tellier… Sur 400 à
500 personnes embarquées à Dunkerque, il n’y avait pas 100 rescapés ! « C’était le dernier
bateau coulé, les dernières victimes de l’évacuation. Mais ce dernier coup de l’ennemi comptait
certes parmi les plus durs. J’ai gardé depuis ce jour un grand respect pour les mines
magnétiques… »
Témoignage cité par Dominique Lormier, La bataille de Dunkerque (26 mai-4 juin 1940), Paris, 2016,p. 170
Document n°5 : La bataille de Dunkerque
« Après l’interminable "drôle de guerre" qui suit la déclaration de guerre faite par la Grande-
Bretagne et la France à l’Allemagne provoquée par l’invasion de la Pologne, la situation évolue
soudainement à l’Ouest lorsque l’Allemagne, le 10 mai 1940, déclenche une offensive sur la
Hollande, la Belgique et le Luxembourg. En quelques jours, les troupes allemandes bousculent
les forces alliées qui évacuent les Pays-Bas et se replient sur la rive française de la Meuse et
dans le nord de la France. Après avoir percé le front français à Sedan, les panzers se
précipitent vers les côtes de la Manche, qu’ils atteignent le 20 mai 1940, puis remontent en
direction de Boulogne et de Calais. Boulogne tombe le 25, Calais le 26 tandis que les combats
dans les faubourgs sud et ouest de Lille, qui tombe le 29, se poursuivent jusqu'au 31 mai. En
dépit de leur résistance acharnée, les Alliés risquent de se retrouver pris au piège. Ils ne
peuvent, sur terre, briser l'encerclement et ce sont près de 400 000 hommes qui se trouvent
isolés au nord de la ligne Sedan-Abbeville. Estimant que la bataille est perdue et voulant
renforcer ses propres défenses, l’Angleterre décide d’évacuer ses troupes du théâtre
d’opérations français. (…). Du 28 mai au 4 juin, la marine française participe avec la marine
britannique au rembarquement des troupes. Baptisée opération « Dynamo » par les
Britanniques, l'évacuation est dirigée par l'amiral Ramsay. Toutes les embarcations disponibles,
même privées, sont réquisitionnées. Sous des attaques aériennes continuelles, plus de 340 000
soldats alliés, dont 120 000 soldats français et quelques milliers de soldats belges, peuvent
être évacués par Dunkerque avant sa chute, dont près d'un tiers par les plages. Seuls, quelque
40 000 de leurs compagnons ne peuvent embarquer et sont faits prisonniers ; ce sont
essentiellement des soldats des 68e et 12e divisions d’infanterie et des éléments du secteur
fortifié des Flandres chargés de ralentir la progression allemande qui, avec le soutien des
appareils de la Royal Air Force et des marines alliées, ont contribué à la réussite de l’opération.
Les soldats alliés laissent également derrière eux tout leur matériel lourd : environ 2 000
canons, 60 000 véhicules, ainsi que des tonnes de munitions, de carburant et de ravitaillement.
Par ailleurs, si l'aviation allemande ne peut empêcher l'évacuation, les pertes alliées sont
considérables : quelque 150 à 200 embarcations de toutes sortes et presque autant d'avions.
Les pertes humaines en mer sont de 4 000 à 5 000 hommes. Les Français évacués sur
l'Angleterre n'y séjournent pas longtemps. Ils sont en grande partie rapatriés sur Brest et
Cherbourg dans les jours, voire les heures, qui suivent pour reprendre le combat. (…). La lutte
se poursuit désormais à partir de l’Angleterre.»
Extraits de la revue Mémoires et citoyenneté. La bataille de Dunkerque rédigée par le Ministère de la
Défense ( http://www.defense.gouv.fr/content/download/100681/977566/file/MC02.pdf )
Document n°6 : les « Little ships » et l’Aquabelle
Document accessible depuis le lien suivant :
http://cache.media.education.gouv.fr/file/Aquabelle/38/2/Texte_de_communication_version_1_629382.pdf
- Coup de pouce :
Pour rédiger votre article, vous devez expliquer pourquoi des Français se
réfugient à Londres. Votre récit doit répondre aux questions suivantes :
- Qui lance un appel à la Résistance ? Comment fait-il ?
- Qui sont les Français qui rejoignent Londres ?
- Pourquoi la présence de ces Français à Londres est importante pour la
libération future de la France ?
Pensez à illustrer votre article d’images légendées et de cartes.
- Les documents :
Document n°1 : l’échec
de la stratégie franco-
britannique (mai-juin 40)
Carte extraite du magazine
L’Histoire, « Autopsie d’une
défaite. France 1940 », avril
2010, p. 53
Votre projet : réalisez un article sur « les Français à Londres en 1940 ». Pensez en
historien à l’aide des questions suivantes : qui ? quand ? où ? comment ? pourquoi ?
Enfin, vous devrez être capable de présenter à l’oral votre travail en vous appuyant
sur un support numérique de votre choix.
Equipe 6 : Des Français à Londres
EPI : 3ème
https://education.francetv.fr/matiere/epoque-contemporaine/premiere/video/juin-1940-la-defaite-francaise-et-l-armistice
Document n°3 : De Gaulle en 1940
Site : https://www.histoire-image.org/fr/etudes/gaulle-1940
Document n°4 : Le Général français De Gaulle part pour Londres (17
juin 1940)
« (…) Au moment où l’Allemagne nazie envahit la France, Charles de Gaulle s’illustre à
plusieurs reprises à la tête de ses chars, arrêtant notamment les Allemands à Abbeville (27-
30 mai 1940).
Nommé général le 1er juin 1940, de Gaulle devient quelques jours plus tard sous-
secrétaire d’État à la Défense nationale et à la Guerre, dans le gouvernement de Paul Reynaud.
Mais le 16 juin, il apprend la démission du président du Conseil, son remplacement par le
maréchal Pétain et la demande d’armistice.
Le 17 juin de Gaulle part aussitôt pour Londres afin de poursuivre la guerre. Avec
l’accord de Churchill et après l’annonce de l’armistice faite par le maréchal Pétain, il lance un
appel à la résistance sur les ondes de la BBC, le 18 juin. Général rebelle, il est condamné à
mort par contumace en août.
Reconnu par Churchill « chef des Français libres », de Gaulle organise des forces armées qui
deviendront les Forces françaises libres. Par ailleurs, le général de Gaulle dote la France libre
d’une sorte de gouvernement en exil, le Comité national français, qui deviendra le Comité
français de la Libération nationale (CFLN) le 3 juin 1943, après l’arrivée de De Gaulle à Alger.
Un an plus tard, le général de Gaulle devient le président du gouvernement provisoire de la
République française (GPRF).(…) »
Article extrait du site internet de la fondation Charles De Gaulle.
Document n°2 : une vidéo sur la défaite
française et l'armistice
Document n°5 : une vidéo sur l’engagement de Simone Mathieu
(juin 1940)
https://education.francetv.fr/matiere/epoque-contemporaine/troisieme/video/appel-du-18-juin-
1940-simonne-mathieu
Document n°6 : une lettre évoquant le départ des hommes de l’île de Sein pour
l’Angleterre.
Extraits de la lettre rédigée par Madeleine Legoff, institutrice de l’île de Sein, à son mari,
André, parti en Angleterre. Embarqués à bord de six bateaux, presque tous les hommes de l’île,
en majorité des pêcheurs, rejoignent l’Angleterre en quatre voyages, entre le 20 juin et le 26
juin 1940.
« André chéri,
Cela fait bien longtemps que tu es parti et cette absence a été la plus longue depuis notre
mariage. tu ne m'avais encore jamais quittée que pour la pêche et même ainsi, chaque fois,
pesait sur moi l'angoisse de cette terre, qui me faisait sentir que peut-être ce serait toi, mon
André, qui ferait partie du tribu que chaque année la mer prélève sur nous. Je pense maintenant
à cela comme au souvenir d'un temps heureux, depuis que j'ai pesé quels sacrifices tu as
accepté, pour être digne de rester un homme. Je sais aussi qu’à bord tu es aimé et que tu aimes
tes officiers et tes camarades. Cela m'aide à espérer mais de toute façon dis-toi que je pense
que c'est là où tu es et que tu dois être, avec la centaine d'hommes de notre île minuscule. Cela
est notre fierté . Quelques gars de Tresgoat, sur la terre ferme, sont revenus en aout
d'Angleterre les mains dans les poches, apparemment bien tranquille mais au fond honteux car
la conscience pas claire. Les femmes les ont accueillis à coup de pomme de terre et on dit qu'ils
vont repasser par chez nous pour aller de nouveau où tu es. Je crois qu'il si l'un de vous été
revenu, il nous aurait toutes vues sur la calle, avec des galets dans les mains, car les pommes
de terre sont rares. Aussi, je suis fière de toi et de tous ceux de l’île qui sont restés de l'autre
côté de l'eau. Monsieur le recteur nous commente tout ce qui se passe et dit que le devoir de
tous les hommes ayant moins de 40 ans et de rejoindre le général De Gaulle. Les vieux seul
doivent rester ici avec les femmes, et les aideront à vivre en pêchant un peu et en assurant le
ravitaillement. (…) ».
Extraits de la lettre rédigée par Madeleine Legoff, institutrice de l’île de Sein, à son mari parti en
Angleterre.
Document n°7 : une vidéo sur l’engagement de Maurice de
Cheveigné
https://education.francetv.fr/matiere/epoque-contemporaine/troisieme/video/appel-du-
18-juin-1940-maurice-de-cheveigne
Document n°8 : Une vidéo sur les agents de la France Libre
https://education.francetv.fr/matiere/epoque-contemporaine/troisieme/video/les-
agents-de-londres-un-village-francais-ils-y-etaient
Critères de réussite
Domaine 1
(Pratiquer
différents
langages)
Ecrire un
récit
TB Le texte est produit dans une langue correcte qui permet d’assurer l’intelligibilité du propos.
Le vocabulaire spécialisé est mobilisé sans erreur.
La production est cohérente
S Le texte est produit dans une langue globalement correcte qui permet d’assurer l’intelligibilité de la production.
Le vocabulaire spécialisé est mobilisé avec éventuellement quelques utilisations confuses.
La production est cohérente (illustrations en lien avec le sujet traité, organisation)
F Le texte est produit dans une langue qui permet partiellement d’assurer l’intelligibilité de la production.
Certains mots du vocabulaire spécialisé sont utilisés mais pas toujours dans une situation appropriée.
Cohérence partielle de la production (liens entre les parties, organisation, illustrations choisies).
I Le texte de la production est incompréhensible (ponctuation, structure des phrases…).
Absence de cohérence de la production (liens entre les parties, organisation, illustrations).
D2
Coopérer [et
réaliser des
projets]
Coopérer et
mutualiser
Compétence 7
TB Je sais m’adapter au groupe/au travail de la classe tout en argumentant pour défendre mes choix. Je suis capable de négocier. Le travail est
terminé dans les temps.
S Je contribue au travail de groupe/au travail de la classe de façon active. Le travail est terminé dans les temps.
F Je participe au travail de groupe/au travail de la classe sans prendre d’initiative. Le travail est partiellement terminé.
I Je participe ponctuellement au travail de groupe/au travail de la classe et/ou je travaille toujours seul. Le travail n’est pas terminé.
Domaine 5 (Les
représentations du
monde et de
l’activité humaine)
Raisonner,
imaginer,
élaborer, produire
Raisonner,
imaginer,
élaborer,
produire
TB Le travail est hors-sujet. La problématique n’est pas traitée.
Aucun élément de datation n’est mobilisé ou alors avec des erreurs.
S Le travail de groupe répond de manière incomplète au sujet. La documentation est incomplète.
Peu d’éléments de datation ou erronés mais au moins un élément permet de situer le sujet traité.
F Le travail de groupe répond à la problématique. La documentation est incomplète (manque de précisions dans les sources)
Un ou plusieurs éléments de datation permettent de situer le sujet traité
I Le travail de groupe répond à la problématique et s’appuie sur une documentation solide (sources identifiées).
Les éléments de datation permettent de situer précisément le sujet traité
Domaine 1 Oral
TB Je suis capable d’expliquer ce que nous avons fait en me détachant de mes notes et en m’appuyant sur le supporté réalisé par l’équipe.
S Je suis capable d’expliquer ce que nous avons fait en hésitant et en utilisant mes notes.
F Je suis confus dans ma présentation et utilise peu le support produit par l’équipe.
I Je parviens très difficilement à expliquer la production de mon équipe a fait. Je lis le support et les notes