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revue neurologique 168 (2012) A1–A48 A47 mique est associée à une augmentation de la morbidité et de la mortalité et un pronostic fonctionnel plus sombre. Conclusion.– Le dépistage du syndrome d’apnée obstructive du sommeil apparaît un enjeu important de la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux ischémiques pour réduire la morbidité associée à l’accident ischémique. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.264 Y05 Une évolution de l’organisation du sommeil est-elle observée à court terme chez les grands prématurés ? Pauline Décima a , Véronique Bach a , Pierre Tourneux b , Stéphane Delanaud a , Loïc Dégrugilliers a , Jean-Pierre Libert a , Erwan Stéphan-Blanchard a a Péritox-Ineris (EA4285-UMI01), UFR de médecine, 80036 Amiens, France b Médecine néonatale et réanimation pédiatrique polyvalente, CHU d’Amiens-Nord, 80054 Amiens, France Mots clés : Nouveau-né prématuré ; Sommeil ; Maturation Introduction.– L’organisation des états veille-sommeil joue un rôle primordial dans le développement neurophysiologique des nouveau-nés grands prématurés. Sa structure évolue avec l’âge. Objectifs.– Cette étude a eu pour objectif de déterminer s’il existe des modifications hypniques chez les grands préma- turés au cours de leurs premiers jours de vie. Méthodes.– Des polysomnographies nocturnes ont été réali- sées sur 8 nouveau-nés prématurés sains (âge gestationnel : 30,5 ± 0,4 semaines ; poids de naissance : 1604 ± 172 g), au cours des 6 e (N6) et 9 e (N9) jours de vie. La structure et la conti- nuité du sommeil (durée moyenne, fréquence et proportions des stades de Sommeil Agité [SA], Calme [SC] et Intermédiaire [SI]) ont été analysées. Résultats.– Nous n’avons pas observé de différence de temps total de sommeil et de durées totales des différents stades de sommeil entre N6 et N9. Cependant, la durée moyenne des épi- sodes de SC (+2,0 min, p = 0,017) et de SI (+2,9 min, p = 0,017) a augmenté tandis que la fréquence des éveils (26,8 %, p = 0,03), des épisodes de SA (17,9 %, p = 0,05) et de SI (15,8 %, p = 0,017) a diminué. Discussion.– Ces résultats montrent une amélioration générale de la stabilité du sommeil des nouveau-nés grands prématu- rés entre N6 et N9. Conclusion.– Cette étude préliminaire suggère une maturation neurologique à très court terme primordiale qui doit être pré- servée lors de la prise en charge clinique de ces enfants. Informations complémentaires.– Financement : projet ANR- TecSan (08-006). doi:10.1016/j.neurol.2012.01.265 Y06 Épilepsie révélant un syndrome de Kleine-Levin ? Corinne Roche-Gueganno a , Franc ¸ ois Gampourou a , Mitra Najjar a , Serge Akono a , Olivier Chassin a , Renato Colamarino a , Isabelle Arnulf b a Neurologie, hopital Jacques-Lacarin, 03207 Vichy, France b Unité des pathologies du sommei, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, 75 Paris 13, France Mots clés : Épilepsie ; Troubles du comportement ; Hypersomnie Introduction.– Le syndrome de Kleine-Levin est une maladie neurologique rare, mais qui peut se présenter de manière inat- tendue. Observation.– Melle S, étudiante, âgée de 20 ans est hospitalisée suite à un malaise convulsif. À l’examen clinique, la patiente est apathique, confuse. Elle est apyrétique. L’IRM encéphalique est normale. Le LCR est normal et les sérologies virales sont négatives. La recherche de toxique est négative. Sur l’EEG, le rythme de base est altéré avec des ondes lentes diffuses à prédominance bi-frontales sans élément paroxystique. Il est aussi noté une hypersomnie, des troubles de comportement alimentaire, une certaine désinhibition. Il s’y associe des hal- lucinations hypnopompiques, un sentiment de déréalisation. Dans le service, elle a fait 2 nouveaux malaises survenant en position debout avec chute et convulsions. Elle est mise sous traitement antiépileptique. Son état clinique va s’améliorer avec disparition progressivement de l’ensemble de la symp- tomatologie sur 5 jours. Elle rapporte alors 2 autres périodes qui ont duré 7 jours avec hypersomnie, troubles du comporte- ment, sentiment de déréalisation. Elles sont survenues, il y a 3et 6mois. L’évolution en a été favorable. Le bilan neuropsy- chologique révèle des anomalies discrètes. La scintigraphie cérébrale montre un discret amincissement occipital bilatéral. Discussion.– Des épisodes d’hypersomnie, récurrents associés à des troubles cognitifs et comportementaux durant plusieurs jours, entrecoupés de périodes sans aucun symptôme, défi- nissent le syndrome de Kleine-Levin. Il touche dans notre observation une jeune fille et débute plus tardivement. Les 3 critères pour le diagnostic sont remplis, mais il faut noter 3 malaises convulsifs lors du dernier épisode : épilepsie asso- ciée ? Troubles dysautonomiques ? Conclusion.– Le syndrome de Kleine Levin est une entité neu- rologique bien identifiée. Il faut y penser pour en faire le diagnostic, mais il ne s’associe en général pas à des crises d’épilepsie. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.266 Y07 Effets d’une courte sieste prophylactique sur les performances cognitives d’internes en médecine pendant et après une garde dans un service d’accueil des urgences David Zidour a , Mounir Chenaoui b , Fabien Sauvet b , Pascal Van Beers b , Emmanuel Sagui a a Service de neurologie, HIA Laveran, 13384 Marseille 13, France b Département environnements opérationnels, Institut de recherche biomédicale des Armées, 91224 Bretigny sur Orge, France Mots clés : Sieste ; Sommeil ; Garde Introduction.– Les internes en médecine prenant des gardes aux urgences voient leurs performances attentionnelles et mné- siques altérées en raison de la privation de sommeil induite, pouvant obérer la qualité des soins. Objectifs.– Montrer qu’une courte sieste prophylactique réali- sée avant une garde aux urgences améliore les performances cognitives pendant et après cette garde, chez des internes en médecine. Méthodes.– Chaque sujet devait effectuer entre 2 et 6 gardes avec ou sans sieste préalable. Les performances attention- nelles étaient mesurées par un temps de réaction aux subtests « base » et « inversé » de la STRES Battery, les performances mnésiques, par le nombre d’erreurs au test de grammaire de la STRES Battery. Trois mesures étaient réalisées, avant, à 2 heures du matin, et après la garde. Les périodes de veille et de sommeil étaient mesurées par actimétrie. Un modèle mixte a été utilisé pour l’analyse des résultats.

Épilepsie révélant un syndrome de Kleine-Levin ?

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ots clés : Nouveau-né prématuré ; Sommeil ; Maturationntroduction.– L’organisation des états veille-sommeil joue unôle primordial dans le développement neurophysiologiquees nouveau-nés grands prématurés. Sa structure évolue avec

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SI]) ont été analysées.ésultats.– Nous n’avons pas observé de différence de tempsotal de sommeil et de durées totales des différents stades deommeil entre N6 et N9. Cependant, la durée moyenne des épi-odes de SC (+2,0 min, p = 0,017) et de SI (+2,9 min, p = 0,017) augmenté tandis que la fréquence des éveils (−26,8 %, p = 0,03),es épisodes de SA (−17,9 %, p = 0,05) et de SI (−15,8 %, p = 0,017)diminué.iscussion.– Ces résultats montrent une amélioration généralee la stabilité du sommeil des nouveau-nés grands prématu-és entre N6 et N9.onclusion.– Cette étude préliminaire suggère une maturationeurologique à très court terme primordiale qui doit être pré-ervée lors de la prise en charge clinique de ces enfants.nformations complémentaires.– Financement : projet ANR-ecSan (08-006).

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Neurologie, hopital Jacques-Lacarin, 03207 Vichy, FranceUnité des pathologies du sommei, groupe hospitalieritié-Salpêtrière, 75 Paris 13, France

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Introduction.– Le syndrome de Kleine-Levin est une maladieneurologique rare, mais qui peut se présenter de manière inat-tendue.Observation.– Melle S, étudiante, âgée de 20 ans est hospitaliséesuite à un malaise convulsif. À l’examen clinique, la patienteest apathique, confuse. Elle est apyrétique. L’IRM encéphaliqueest normale. Le LCR est normal et les sérologies virales sontnégatives. La recherche de toxique est négative. Sur l’EEG, lerythme de base est altéré avec des ondes lentes diffuses àprédominance bi-frontales sans élément paroxystique. Il estaussi noté une hypersomnie, des troubles de comportementalimentaire, une certaine désinhibition. Il s’y associe des hal-lucinations hypnopompiques, un sentiment de déréalisation.Dans le service, elle a fait 2 nouveaux malaises survenant enposition debout avec chute et convulsions. Elle est mise soustraitement antiépileptique. Son état clinique va s’amélioreravec disparition progressivement de l’ensemble de la symp-tomatologie sur 5 jours. Elle rapporte alors 2 autres périodesqui ont duré 7 jours avec hypersomnie, troubles du comporte-ment, sentiment de déréalisation. Elles sont survenues, il y a3 et 6 mois. L’évolution en a été favorable. Le bilan neuropsy-chologique révèle des anomalies discrètes. La scintigraphiecérébrale montre un discret amincissement occipital bilatéral.Discussion.– Des épisodes d’hypersomnie, récurrents associésà des troubles cognitifs et comportementaux durant plusieursjours, entrecoupés de périodes sans aucun symptôme, défi-nissent le syndrome de Kleine-Levin. Il touche dans notreobservation une jeune fille et débute plus tardivement. Les3 critères pour le diagnostic sont remplis, mais il faut noter3 malaises convulsifs lors du dernier épisode : épilepsie asso-ciée ? Troubles dysautonomiques ?Conclusion.– Le syndrome de Kleine Levin est une entité neu-rologique bien identifiée. Il faut y penser pour en faire lediagnostic, mais il ne s’associe en général pas à des crisesd’épilepsie.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.266

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Effets d’une courte sieste prophylactique sur lesperformances cognitives d’internes en médecinependant et après une garde dans un serviced’accueil des urgencesDavid Zidour a, Mounir Chenaoui b, Fabien Sauvet b,Pascal Van Beers b, Emmanuel Sagui a

a Service de neurologie, HIA Laveran, 13384 Marseille 13, Franceb Département environnements opérationnels, Institut de recherchebiomédicale des Armées, 91224 Bretigny sur Orge, France

Mots clés : Sieste ; Sommeil ; GardeIntroduction.– Les internes en médecine prenant des gardes auxurgences voient leurs performances attentionnelles et mné-siques altérées en raison de la privation de sommeil induite,pouvant obérer la qualité des soins.Objectifs.– Montrer qu’une courte sieste prophylactique réali-sée avant une garde aux urgences améliore les performancescognitives pendant et après cette garde, chez des internes enmédecine.Méthodes.– Chaque sujet devait effectuer entre 2 et 6 gardesavec ou sans sieste préalable. Les performances attention-nelles étaient mesurées par un temps de réaction aux subtests« base » et « inversé » de la STRES Battery, les performancesmnésiques, par le nombre d’erreurs au test de grammairede la STRES Battery. Trois mesures étaient réalisées, avant, à

2 heures du matin, et après la garde. Les périodes de veille etde sommeil étaient mesurées par actimétrie. Un modèle mixtea été utilisé pour l’analyse des résultats.