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E Lichtbericht 92 Paru en avril 2011 L’éclairage LED en pratique L’année écoulée marque, dans l’histoire de l’éclairage architec- tural, la percée définitive des LED. Avec son programme de produits présenté en avril 2010 au salon Light+Building de Francfort, ERCO propose des outils d’éclairage à LED pour presque toutes les appli- cations classiques. Comment cette nouvelle technologie fait-elle ses preuves en pratique ? Ce numéro passe en revue des projets basés sur les LED, dans des domaines très divers de l’architecture.

ERCO Lichtbericht 92 · Alors que le secteur de l’éclairage connaît un virage vers le numérique, nous sommes heureux de vous présenter dans ce Lichtbericht des pro-jets exclusivement

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Page 1: ERCO Lichtbericht 92 · Alors que le secteur de l’éclairage connaît un virage vers le numérique, nous sommes heureux de vous présenter dans ce Lichtbericht des pro-jets exclusivement

E Lichtbericht 92

Paru en avril 2011

L’éclairage LED en pratiqueL’année écoulée marque, dans l’histoire de l’éclairage architec-tural, la percée définitive des LED. Avec son programme de produits présenté en avril 2010 au salon Light+Building de Francfort, ERCO propose des outils d’éclairage à LED pour presque toutes les appli-cations classiques. Comment cette nouvelle technologie fait-elle ses

preuves en pratique ? Ce numéro passe en revue des projets basés sur les LED, dans des domaines très divers de l’architecture.

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Alors que le secteur de l’éclairage connaît un virage vers le numérique, nous sommes heureux de vous présenter dans ce Lichtbericht des pro-jets exclusivement basés sur les LED. Après des années de recherche-développement en opto-électronique, c’est pour nous une joie de consta-ter à quel point la technique LED s’impose.

Deux musées de renom ont décidé, à l’issue d’études approfondies en termes de technique, de gestion et de conservation, d’opter pour l’éclairage LED : la National Gallery et la Natio-nal Portrait Gallery, à Londres. Ce choix s’appuie sur un potentiel d’économies d’énergie de 68 % et sur la réduction des coûts de maintenance grâce à la durée de vie importante des LED. De nombreux autres avantages, dont une lumière dénuée d’infrarouges et d‘ultraviolets, plai-daient en faveur de ce changement technolo-gique pour préserver les œuvres exposées.

Les compétences clés d’ERCO en optoélec-tronique constituent en ce sens des bases tech-niques indispensables. Mais que recouvre pré-cisément ce domaine ? Nous vous expliquons tout en page 16, mais d’ores et déjà, en bref, l‘optoélectronique regroupe les connaissances en optique, en électronique et en informatique. L’optique concerne l’orientation de la lumière ; l’électronique, la production de lumière ; enfin, l’informatique, la commande de la lumière. L’intersection de ces disciplines allie des compé-tences essentielles à la réalisation de solutions novatrices à l’ère de l’éclairage numérique.

Scénographie et performance se retrouvent dans le concept lumière de la nouvelle phar-macie « Sieben Schwaben », à Laupheim en Alle-magne. A la tombée de la nuit, l’ensemble de l’espace de vente fait office de grande vitrine théâtralisée. Une multitude de scènes d’éclai-rage colorées se succèdent, attirant l’attention des passants. Cette séquence lumineuse est pilotée via le Light System DALI d’ERCO.

A l’inverse, la maison individuelle de Kalmar en Suède dégage une paix infinie. Elle se dresse au milieu d’une nature enneigée, qui s’étend à perte de vue. Ici, l’éclairage est assuré par une installation hybride, qui associe des appareils à LED à commande numérique et des appareils traditionnels à commande analogique. L’atmos-phère produite, très agréable, est en harmonie avec le site.

ERCO LichtberichtMentions obligatoiresDirecteur de la publication : Tim H. MaackRédacteur en chef : Martin KrautterMise en page : Simone Heinze, Christoph SteinkeImpression : Mohn Media Mohndruck GmbH, Gütersloh

1028757000© 2011 ERCO

Photographies (page) : Andreu Adrover (31), Markus Dlouhy (22–23), Thomas Eicken (2), Julia Holtkötter (1), Thomas Mayer (3, 4–5), Rudi Meisel (U1, 2, 3, 6–11, 30, 33), Swapan Parekh/Das Fotoarchiv (3), Alexander Ring (2, 18–19, U4), Tomas Södergren (2, 24–25), Mike St Maur Sheil (12–15), Dirk Vogel (2, 3, 26, 27), Michael Wolf (2), Edgar Zippel (28–29).

Traduction : Lanzillotta Translations, Düsseldorf

Arrière-plan

Eclairer l’art avec les LEDLes experts de la National Gallery et de la National Portrait Gallery, à Londres, ont discuté avec les conseillers lumière d’ERCO des expériences et des attentes qui sont associées au passage à l’éclai-rage LED dans les musées.

Débat animé et rapporté par Paul James, rédacteur en chef du magazine mondo*arc

Projets

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La façade historique de l’hôtel Intercontinental à Paris irradie d’un nouvel éclat, là encore grâce à la lumière d’appareils à LED, qui s’intègrent en toute discrétion. Dans cette configuration où les appareils sont difficiles d’accès, les coûts de maintenance jouent un rôle décisif. La longue durée de vie des LED constitue alors un avantage considérable.

La diversité des projets LED transparaît aussi avec le café Starbucks de Dresde et l’éclai-rage d’une allée à Barcelone, ou encore avec l’Université de Bath et le musée Bonnefanten à Maastricht. En conclusion, on peut dire que l’éclairage LED s’applique désormais aux situa-tions les plus variées et prouve ses qualités et ses performances dans les applications présen-tées ici.

Le savoir-faire ERCO en optoélectroniqueL’optoélectronique combine des élé-ments de l’optique, de l’électronique et, avec les applications logicielles, de l’informatique. ERCO y voit un savoir-faire indispensable et un domaine de développement majeur.

ZoomMesurer et évaluer les appareils à LED

Zoom rapprochéLa technique LED dans l’analyse lx/W

Introduction

Reportage

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Pharmacie Sieben Schwaben, LaupheimL’éclairage LED des magasins

Maison individuelle, KalmarL’éclairage à LED des jardins et des paysages

Hôtel Intercontinental, ParisL’éclairage LED des façades

Musée Bonnefanten, MaastrichtL’éclairage LED des musées

Starbucks, DresdeL’éclairage LED des cafés

Students' Union, University of BathL’éclairage LED des centres de formation et des administrations

Vial UAB Bellaterra, BarceloneL’éclairage LED des allées et des esplanades

A propos de cette publication

Flash

Lumières

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Les grands musées londoniens passent aux LEDAprès des études approfondies, la National Gallery et la National Portrait Gallery, deux collections d’art de renom-mée mondiale, ont tranché : la lumière LED d’ERCO est l’avenir de l’éclairage muséographique.

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Sommaire A propos de cette publication

Lumière &Technique

Tim Henrik Maack

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Flash

DuisbourgDuisbourg a consacré ce musée, ouvert en 1964, à l’un de ses enfants les plus connus, le sculpteur Wilhelm Lehmbruck. Les gestion-naires ont opté pour la technique d’éclairage du futur en équipant les premières galeries de projecteurs à LED Optec.

LehmbruckMuseum, DuisbourgArchitecture : Manfred Lehmbruck (1913-1992)www.lehmbruckmuseum.de

WiesbadenLe département Private Banking de la Wiesbadener Volksbank a élu domicile dans une demeure his torique, que la technique LED d’ERCO illumine de nuit. Le concep-teur lumière Arne Fiedler a travaillé avec des appareils d’éclairage de façade Kubus et des appareils sur pied Midipoll.

Wiesbadener Volksbank Private Banking, Wiesbaden.Etudes d’éclairage : Arne Fiedler, Wiesbaden.www.wvb.de

CopenhagueUne vue imprenable : les convives de ce bar à sushis se balancent tout en admirant le panorama depuis le 12e étage de l’hôtel Tivoli de Copen-hague, sous la lumière non éblouis-sante des projecteurs Optec. Comme au théâtre, le reste du restaurant est maintenu dans le noir. Les encastrés orientables Quintessence dispensent des accents lumineux sur les tables.

Stick'n'Sushi, Sky Bar Tivoli Hotel, Copenhague.Architecture : Diener&Diener, Berlin Etudes d’éclairage : Licht Kunst Licht, Berlinwww.sushi.dk

Castel GandolfoAu sud-est de Rome, sur le lac Albano, Castel Gandolfo est connue pour être la résidence d’été tradi-tionnelle du pape. Mais la ville a de quoi intéressé aussi le visiteur lambda. Le Ristorante Quintessa par exemple offre une bonne cui-sine et des vins de choix. Il réserve aussi une architecture d’intérieur et un concept lumière d’exception. L’architecte et conceptrice lumière Francesca Storaro, qui habite la ville, a opté pour des projecteurs Optec et des projecteurs à gobos Pollux pour rehausser l’atmosphère du local.

Ristorante Quintessa, Castel GandolfoEtudes d’éclairage : Francesca Storaro, Castel Gandolfowww.laquintessa.it

BarceloneDes reliefs en béton ornent l’entrée du musée d’ethnologie construit à Barcelone en 1973. Ce détail attrayant ressort désormais aussi de nuit, grâce à un nouvel éclairage. Des projecteurs Flood Powercast pour lampes à halogénures métal-liques, très efficaces, ont été spé-cialement montés à des portants. Des réflecteurs Spherolit Wallwash répartissent l’intensité lumineuse en un faisceau asymétrique pour un éclairage homogène de la façade.

Museu Etnòlogic, BarceloneArchitecture : ICUB (Institut de Cultura de Barcelona)www.museuetnologic.bcn.es

HamarøyPrix Nobel de littérature très con-troversé pour ses positions sur le national-socialisme, Knut Hamsun (1859–1952) est reconnu comme le plus grand écrivain norvégien. L’architecte Steven Holl a consa-cré à cette personnalité complexe un bâtiment tout aussi imposant et multi-facettes au nord de la Norvège, qui comprend des salles d’exposition et de conférence. Un concept lumière spectaculaire avec des projecteurs et des projecteurs à faisceau mural Optec accompagne la visite du musée.

Knut Hamsun Center, HamarøyArchitecture : Steven Holl, New York. Etudes d’éclairage : L'Observatoire Interna tional, New York ; Vesa Honkonen Architects, Helsinki/Stockholm.www.hamsunsenteret.no

SandvikaProspère commune près d’Oslo, Bærum a son siège administratif dans la ville de Sandvika. Les ins-tallations extérieures et la façade aux riches ornements de l’hôtel de ville des années 20 sont mises en valeur brillamment, de nuit, avec une énergie minime grâce aux projecteurs Flood Parscoop et appareils sur pied Midipoll.

Bærum Rådhus, SandvikaArchitecture : Magnus Poulsson (1881–1951)Etudes d’éclairage : Linda Knoph Vigsnæs, Hvalstadwww.baerum.kommune.no

FribourgUne mise en lumière spectaculaire des sculptures originales en grès du monastère de Fribourg : des projecteurs à gobos Stella éclairent les trésors artistiques du musée des Augustins, dont l’extension, une vieille église du monastère, a été transformée.

Musée des Augustins, FribourgArchitecture : Prof. Christoph Mäckler Architekten, Francfort-sur-le-Main Etudes d’éclairage : Kress & Adams Atelier für Tages- und Kunstlicht-planung, Colognewww.augustinermuseum.de

ShanghaïAvec sa bibliothèque des plus modernes, Pudong, quartier neuf de Shanghaï à la croissance ful-gurante, devient aussi un centre culturel, que tous les habitants peuvent utiliser. Des encastrés de sol Tesis mettent en scène l’entrée. A l’intérieur, un éclairage mural souligne l’architecture à la perfec-tion.

Bibliothèque de Pudong, ShanghaïArchitecture : East China Architecture Design InstituteEtudes d’éclairage : Shanghai Shenjin Lighting Design Co., Ltd.

PuneL’un des plus grands fabricants d’éoliennes au monde, Suzlon, a construit son nouveau quartier général aux allures de campus dans la métropole indienne de l’industrie et des services. Avec les appareils sur pied Midipoll et les projecteurs de forte puissance Grasshopper d’ERCO.

Suzlon One Earth Campus, PuneArchitecture : CCBA, Tao Architects, Ravi & Varsha Govandi Etudes d’éclairage : Satish Rana, LED Inc.www.suzlon.com

CopenhagueUn abri de géants : la nouvelle maison des éléphants du zoo de Copenhague a été conçue par le prestigieux cabinet Foster+Partners. Des projecteurs Flood Parscoop éclairent l’intérieur. L’espace d’ex-position en périphérie du bâtiment est mis en lumière par des projec-teurs Parscan.

Maison des éléphants, zoo de CopenhagueArchitecture : Foster+Partners, LondresEtudes d’éclairage : Rambøll Lys, Copenhaguewww.zoo.dk

MörrumDans la campagne suédoise, au sud du pays, le spécialiste du béton AB Färdig Betong a construit un centre de conférences doublé de possibi-lités d’hébergement, qui illustrent les atouts créatifs de ce matériau. L’éclairage différencié des salles de travail, du restaurant et des chambres est assuré par des outils ERCO associés à son Light System DALI.

Färdig Betong Konferenscenter, MörrumArchitecture : Anders Törnqvist Arkitekt-kontor AB, Karlshamnwww.fardigbetong.se

KelsterbachApprendre l’estomac plein : en Allemagne, la réforme de l’ensei-gnement favorise désormais des journées entières. D’où la multipli-cation de cantines. A Kelsterbach, près de Francfort, on en trouve un exemple type. Des projecteurs encastrés Compar à lampes HIT mettent agréablement en scène les plats.

Cantine du collège et du lycée, KelsterbachArchitecture : Elmar Krebber & Partner, Wiesbadenwww.igskelsterbach.de

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Lumières Architecture : Gehry Partners, LLP, Santa MonicaEtudes d’éclairage : L'Observatoire International, New York

Photographie : Thomas Mayer, Neuss

Bâtiment de bureaux, Bâle

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Une fois encore, le technicien maison Tim Knight monte sur son échelle de 5 mètres pour corri-ger l’orientation d’un projecteur LED Optec qui éclaire, dans la salle 14 de la National Portrait Gallery, des portraits réalisés en pleine apogée de l’Empire britannique, au XVIIIe siècle. Une der-nière fois avant longtemps puisque l’arrivée des LED, longue durée, dans cet espace d’exposition marque la fin des changements de lampes fré-quents. Le risque de dérégler une mise en lumiè-re élaborée avec soin disparaît également.

La longue durée de vie des diodes s’accom-pagne d’une baisse des coûts de maintenance et d’une réduction de la probabilité de détériorer des œuvres de valeur en manipulant la nacelle ou l’échelle. Ces aspects constituent pour les spécialistes comme Tim Knight et ses collègues un argument majeur en faveur de cette nouvelle technique d’éclairage. Les débats en cours dans les musées du monde entier se concentrent tou-tefois sur trois autres questions. Quel volume énergétique l’éclairage à LED peut-il économi-ser ? La qualité de lumière est-elle équivalente ? Et, surtout, qu’en est-il de la préservation des œuvres ? Le milieu observe avec attention les réponses qu’apportent à ces questions les insti-tutions réputées, qui disposent d’experts en matière de technique, de gestion et de conser-vation. Avec la National Gallery sur Trafalgar Square et la National Portrait Gallery à côté, deux musées d’envergure et de tradition font aujourd’hui un pas vers le futur. Ils adoptent progressivement l’éclairage LED.

Leurs études et leurs échantillonnages sur la technique LED ont conduit les experts de ces deux galeries à opter pour les outils d’éclairage LED d’ERCO, une décision majeure pour de nom-breux autres musées. Les critères pour la qualité de lumière étaient élevés puisque les installa-tions en place provenaient déjà en grande partie d’ERCO et représentaient, à l’époque, la pointe de la technologie. Le réglage de la lumière natu-relle et artificielle se faisait par ordinateur. Les projecteurs pour lampes halogènes basse ten-sion étaient équipés de filtres anti-UV et parfois aussi de filtres correcteurs, qui convertissent la lumière chaude des lampes à incandescence en lumière du jour. En termes de potentiel d’éco-nomies, la National Portrait Gallery affiche un pourcentage parlant. Après le passage aux LED, l’éclairage des salles consomme 68 % d’énergie en moins. Et ce chiffre ne tient pas compte des économies de climatisation dues à la réduction du dégagement calorifique.

Les réponses aux problèmes de conservation sont tout aussi évidentes puisque la nuisance lumineuse envers les œuvres d’art se quantifie par la composition spectrale des sources lumi - neuses. En clair, les projecteurs LED en blanc

Les grands musées londoniens passent aux LEDAprès des études approfondies, la National Gallery et la National Portrait Gallery, deux collections d’art de renommée mondiale, ont tranché : la lumière LED d’ERCO est l’avenir de l’éclairage muséographique.

National Portrait Gallery, LondresArchitecture : Ewan Christian (1814-1895)Photographie : Rudi Meisel, Berlin

www.npg.org.uk

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lumière du jour sont déconseillés pour l’éclai-rage d’œuvres sensibles en raison de leur forte dominante bleutée, à ondes courtes. En revanche, les projecteurs LED en blanc chaud sont globalement moins nuisibles que les projecteurs à lampes halogènes basse tension (voir détails en pages suivantes). Les LED ont pour atout de diffuser par nature une lumière sans infrarouges ni ultraviolets, indésirables dans les musées. Pour produire le même résul-tat, des projecteurs halogènes doivent être équipés de filtres spéciaux, qui réduisent tou-jours leur efficacité.

Et qu’en est-il de la qualité de lumière, qui relève somme toute d’impressions subjectives ? Les experts sont unanimes : oui, l’effet lumineux des LED est différent, mais à certains égards il s’avère préférable à l’ancienne solution. Légè-rement plus froide que la lumière halogène, la couleur de lumière des LED en blanc chaud est perçue positivement. Elle semble plus claire et plus fraîche, ce qui permet des éclairements moindres. Pour la même raison, la lumière des LED se mélange aussi avantageusement à la lumière naturelle. Les tons rouges et or ne sont plus soulignés à l’extrême. Le rendu des couleurs convient bien à l’essentiel des œuvres expo-sées. C’est l’avis des spécialistes. Et les visiteurs ? « Nous redoutions leurs réactions, mais rien ! Aucun ne s’est plaint », rapporte Allan Tyrrell, ingénieur chef à la National Portrait Gallery. « Et croyez-moi, si quoi que ce soit les gêne, ils n’hésitent pas. » Reste une question : les musées doivent-ils pour autant investir dans l’éclairage LED ? Bien-sûr, les années à venir apporteront de nouvelles avancées. Mais, en l’état actuel, cette technique offre dès aujourd’hui des pers-pectives d’économies considérables en termes d’exploitation et de maintenance, sans com-promettre la sécurité et la qualité de la lumière. C’est pourquoi la technique LED d’ERCO devrait être considérée dans chaque musée dont on songe à revoir l’éclairage.

Les grands musées londoniens passent aux LED National Gallery, LondresArchitecture : Wilkins Building – William Wilkins (1778-1839), Sainsbury Wing – Robert Venturi & Denise Scott Brown, PhiladelphiePhotographie : Rudi Meisel, Berlin

www.nationalgallery.org.uk

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LED et performanceLa meilleure performance des nouveaux pro-jecteurs par rapport aux anciens se mesure en calculant l’éclairement par watt. La National Gallery utilisait jusqu’à présent des projecteurs Eclipse pour lampes halogènes basse tension 100 W avec des réflecteurs Flood pour éclairer les œuvres d’art. Grâce à un faible rendement lumineux, de 22 lm/W, l’éclairage d’accentuation atteignait 5 lx/W. Les nouveaux projecteurs LED Optec à lentille Spherolit ont un rendement de 23 lx/W pour un angle de rayonnement presque identique. Cette performance quasi quintuplée résulte du rendement lumineux supérieur des LED en blanc chaud, de 62 lm/W, associé à la technologie Spherolit. Ici, l’action du filtre anti-UV, indispensable avec les lampes halogènes basse tension pour protéger les œuvres, n’est pas prise en compte : elle réduit encore de 8 % la performance en raison des déperditions.

Les grands musées londoniens passent aux LED

Avec 50 000 heures, la durée de vie des LED contribue, en plus d’un bon rendement lumineux, à la rentabilité d’une solution d’éclairage. La maintenance n’est plus nécessaire pendant envi-ron vingt ans en ce qui concerne le changement des lampes. Les coûts de personnel et d’équipe-ment associés deviennent caducs.

Si on compare les LED en blanc chaud aux lampes halogènes basse tension, même équipées de filtres anti-UV, la technique LED moderne atteint un faible facteur de nuisance rela-tif et donc une meilleure protection des œuvres.

Lentille Spherolit FloodLED 3200 K, 14 WFlux lumineux 870 lmRendement lumineux 62 lm/WEclairement 3 m 326 lxDiamètre du faisceau 1.55 m

Performance 23 lx/W

Réflecteur FloodQT12-ax, 100 WFlux lumineux 2200 lmRendement lumineux 22 lm/WEclairement 3 m 754 lx Diamètre du faisceau 1.39 m

Performance 5 lx/W

Rendu des couleurs et spectre lumineuxLe rendu des couleurs et la conservation des œuvres sont d’une importance majeure pour l’éclairage de tableaux. Les LED en blanc chaud assorties d’un indice Ra85 rendant mieux les couleurs que les LED en blanc lumière du jour de Ra70, il est conseillé de les privilégier pour les applications où la couleur est essentielle comme dans les musées.

Pour éviter tout dommage dû à l’éclairage tel qu’un palissement ou un desséchement, il convient de prendre en compte trois facteurs : le spectre lumineux, l’éclairement sur l’œuvre et la durée de cet éclairement. Le facteur de nuisance relatif permet d’évaluer différentes lampes, seules ou combinées avec des filtres de protection. Il indique le rapport entre les éclairements énergétiques et les éclairements nuisibles. Les rayonnements à ondes courtes se révèlent alors plus importants parce qu’ils dégagent plus d’énergie. Les LED en blanc lumiè- re du jour présentant une part importante de bleu, elles ne conviennent pas aux œuvres sen-sibles. Les LED en blanc chaud en revanche ont un facteur de nuisance relatif moindre que la solution privilégiée jusqu’ici, à savoir les lampes halogènes basse tension équipées d’un filtre anti-UV. Utilisée en blanc chaud, la lumière des LED constitue ainsi une solution optimale pour les musées, y compris en matière de protection des œuvres d’art.

Avec ou sans filtre anti-UV, les lampes halogènes basse tension affichent un facteur de nuisance relatif supérieur à celui des LED en blanc chaud. Que ce soit pour des raisons de conservation ou de consommation d’énergie, les LED en blanc chaud se qualifient donc

pour l’éclairage d’œuvres sensibles. Les LED en blanc lumière du jour en revanche sont exclues pour cette application muséographique, à cause de leur mauvais rendu des couleurs et d’un fac-teur de nuisance relatif supérieur.

LED ww LED tw QT

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Paul James :Bonjour Messieurs. Pourriez-vous commen-cer par expliquer quand et pourquoi vos galeries respectives ont opté pour la gamme Optec LED ?

Steve Spencer :Il y a environ deux ans. Allan Tyrrell voulait m’entretenir de l’éclairage à incandescence de la galerie 13 de la National Portrait Gal-lery parce que les rails à 4 phases devenaient obsolètes. C’est à ce moment là que nous avons commencé à nous pencher sur les solu-tions LED.

Allan Tyrrell :Nous avons toujours consacré beaucoup d’ar-gent à la réparation des installations d’éclai-rage. Je m’étais déjà intéressé à la technique LED et pensais que le moment était venu. Alors nous l’avons testée dans une petite salle d’exposition et le résultat m’a encouragé à donner mon feu vert. Il s’agissait dans un premier temps d’une faible surface, mais qui posait la question du rendu des couleurs et plus particulièrement des rouges du spectre visible.

Dawson Carr :Cette expérience nous a convaincus. Nous nous étions bien trop occupé de théorie jusque là. Mais en découvrant cette instal-lation, nous avons décidé de l’essayer nous aussi.

Steve Vandyke :Nous avons commencé il y a près d’un an par la galerie 62 de l’aile Sainsbury. Les galeries 6, 7 et 8, dans le bâtiment Wilkins, ont suivi.

Dawson Carr :Ce changement s’est accompagné d’une rénovation des salles et de la dépose de deux faux-plafonds posés en 1953, ce qui a modi-fié énormément l’impression d’espace et fait entrer aussi une plus grande part de lumière naturelle. Si la technique LED nous a réussi

à ce point, c’est aussi parce que, dans nos salles, la lumière du jour abonde. Dans la National Portrait Gallery, c’est moins le cas, et certaines des réactions négatives de vos employés, Allan, sont dues à cette lumière qui tire sur le bleu dans les salles vertes. Chez nous, l’éclairage LED s’intègre mieux.

Allan Tyrrell :Six mois après la salle 13, nous avons conti-nué avec la salle 12. Et nous avons terminé

la galerie 14 en novembre 2010. Dans toutes ces pièces, la lumière naturelle afflue peu, mais les deux salles qui doivent suivre – les salles 11 et 4 – sont orientées à l’est ou à l’ouest. Nous disposerons ainsi d’une plus grande lumière du jour.

Steve Vandyke :Nous équipons actuellement les salles 5 et 10. Les travaux devraient se terminer fin mars. Ensuite, nous passerons aux galeries 2, 4 et, nous l’espérons, 12.

Paul James :Le passage aux LED a-t-il été concluant ?

Dawson Carr :Les personnes qui ont une idée de ce que nous faisons et qui savent comment les pièces d’exposition doivent être présentées et quel type de lumière convient pour cela sont absolument ravies de ce nouvel éclai-rage. Il est essentiel que les conservateurs soient de notre côté parce que leur percep-tion des couleurs est vraiment plus fine que la nôtre. Nous aimons les LED pour leur lumière légèrement plus froide, plus proche de la lumière naturelle que celle des lampes à incandescence.

Steve Vandyke :Cet effet est manifeste dans les salles 6 et 8.

Dawson Carr :Et il y a un autre facteur encore, qui con-cerne les conservateurs et les scientifiques. Le fait que nous puissions travailler avec des éclairements moindres implique aussi une réduction de l’énergie lumineuse sur les œuvres. Je sais que la mesure de l’éclaire-ment est une méthode vraiment très simple, mais elle est utile.

Steve Spencer :Avez-vous défini un nombre de lux par heure pour vos peintures ?

Steve Vandyke :Notre limite avoisine 12 kilolux par heure pour chaque tableau.

Steve Spencer :Autrement dit, si vous parvenez à réduire les éclairements, vous pouvez exposer les œuvres plus longtemps.

Dawson Carr :En termes simples, oui. Il est en tout cas intéressant de constater que l’on surestime les éclairements dans les pièces.

Steve Spencer :Oui, c’est vrai. L’impression de clarté est réelle.

Dawson Carr :La lumière est d’une qualité meilleure, plus fraîche. La dominante dans les bleus pré-occupe nos experts scientifiques. Mais, vu tous les avantages, l’enthousiasme est grand. Sans compter que vient s’ajouter une durée de vie de 10 ans…

Steve Vandyke :J’ai calculé que cette durée va de 10 à 12 ans, si on part d’environ 3 800 heures de fonc-tionnement par an.

Dawson Carr :Outre la qualité de lumière élevée, nous apprécions beaucoup la possibilité de com-mander la lumière. Plus précisément, la possibilité de grader les LED sans modifier la température de couleur. Cela répond à merveille à notre concept, dans lequel nous essayons d’intégrer la lumière naturelle.

Steve Vandyke :Des œuvres différentes exigent des quantités de lumière différentes. Avec l’ancien système, nous pouvions réduire l’énergie lumineuse de seulement 20 %, sans modifier la tempé-rature de la lumière. Aujourd’hui, nous pouvons la réduire de 80 %. L’éclairage LED a pour atout extraordinaire de conserver la qualité de lumière, mais aussi de permettre d’éclairer davantage certaines œuvres et de créer des scènes spécifiques grâce au système de commande ERCO. De cette façon, nous satisfaisons les exigences des conservateurs et des commissaires d’exposition tout en réalisant des économies d’énergie !

Steve Vandyke :Nous utilisons les produits ERCO depuis longtemps de sorte que la plupart des gale-ries étaient déjà équipées de rails lumière ERCO. L’adaptation aux LED a donc pu se faire facilement. En résumé, le gain est énor-me par rapport aux efforts consentis. Et plus que tout, nous disposons là d’une solution d’avenir.

Steve Vandyke :J’ai été chargé de réaliser notre bilan carbone prévisionnel. Ce dernier exige qu’au cours des 10 prochaines années nous menions des projets qui émettent moins de dioxyde de carbone. Cela tient compte aussi de la taxe carbone qui entrera en vigueur en 2012.

Paul James :Pouvez-vous nous en dire plus sur la taxe carbone et sur ses implications pour vous ?

Steve Vandyke :Il s’agit d’un impôt d’un montant, à l’heure actuelle, de 12 livres sterling par tonne de CO2 émis par une entreprise en Grande- Bretagne. La National Gallery devra ainsi payer environ 100 000 livres par an. Pour cette somme, nous pourrions organiser quelques expositions. Il est donc d’autant plus important que nous économisions le plus possible avec des initiatives comme le passage aux LED, sans parler de notre enga-gement dans le programme de réduction des émissions de CO2 (Carbon Reduction Commitment Energy Efficiency Scheme). Les mesures d’économie d’énergie limitent en outre nos impôts, qu’elles réduisent de centaines de milliers de livres ! La contribu-tion d’ERCO constitue pour nous une colla-boration essentielle pour y parvenir.

Dawson Carr :C’est vrai. Dans ces salles nous avons réduit l’intensité lumineuse de 20 % et je trouve qu’on y voit toujours très bien.

Steve Spencer :Les appareils à LED ne devraient donc pas excéder 10 watts !

Steve Vandyke :Nous testons encore l’éclairage LED. Il s’agit d’un processus d’apprentissage. Nous devons convaincre nos commissaires d’exposition, notre service de conservation et notre ser-vice scientifique que cette voie est la bonne. Comme Dawson l’a fait remarquer, les gens se montrent peu à peu favorables, mais nous pouvons nous estimer très heureux de dis-poser d’un système d’éclairage optimal. En effet, nous avons pu faire des tests en variant non seulement le nombre d’appareils, mais aussi l’intensité lumineuse.

Steve Spencer :Vous travaillez donc déjà avec moins que les 150 lux que j’avais prévus au départ ?

Steve Vandyke :Oui, c’est ça. Nous avions auparavant plus d’appareils par salle qu’aujourd’hui. Je suis particulièrement satisfait du rendement énergétique, qui compte le plus pour moi. Un autre facteur très important est évidem-ment la qualité de la lumière.

Eclairer l’art avec les LED :Une discussion d’experts

Débat animé et rapporté par Paul James, StockportPhotographie : Mike St. Maur Sheil, Londres

Que vaut l’éclairage LED d’ERCO dans les musées ? C’est la question à laquelle a cherché à répondre Paul James, rédacteur en chef du magazine mondo*arc, avec Allan Tyrrell, directeur technique à la National Portrait Gallery, Dawson Carr, directeur des collections de peinture espagnole et italienne du XVIe au XIXe siècle à la National Gallery, Steve Vandyke, responsable de la domotique à la National Gallery, et les conseillers lumière d’ERCO Nigel Sylvester et Steve Spencer.

Allan Tyrrell :Depuis deux ans que nous avons introduit les LED, pas un seul visiteur n’a fait de com-mentaire sur l’éclairage, ce qui est le plus beau des compliments.

Nigel Sylvester :Rien que ça !

Allan Tyrrell :Oui. Notre travail est accepté puisque per-sonne ne s’est plaint. Et croyez-moi, nous recevons quantités de plaintes, sur tout, en particulier sur l’état des toilettes. Les visi-teurs se plaindraient donc aussi de l’éclairage s’il ne leur convenait pas.

Paul James :Y a-t-il quelque chose, en rapport avec les LED, qui ne fonctionne pas tout à fait ?

Dawson Carr :La seule chose qui me vient à l’esprit c’est que la lumière des LED ne fait pas parfaite-ment ressortir les objets en trois dimensions, les sculptures notamment, du moins en combinaison avec des lentilles Flood. Je ne sais pas si cela tient de la présence de six points lumineux, au lieu d’un seul habituel-lement, mais les sculptures perdent un peu de leur plasticité. Le caractère tridimen-sionnel s’estompe d’une certaine manière. S’agissant des peintures en revanche, nous apprécions justement cet effet, car les cadres ressortent moins. Avec des lampes

à incandescence, il peut arriver qu’un cadre doré s’impose au regard au point d’écraser le tableau. Les LED à l’inverse soulignent la texture superficielle de la peinture.

Nigel Sylvester :Cela pose la question suivante : quels outils pour quelles applications d’éclairage ? Dans les projecteurs à LED, la répartition de l’in-tensité lumineuse dépend de la lentille uti-lisée. Ainsi, la version Narrow spot convient parfaitement à l’instauration d’un jeu d’om-bres et de lumière sur une sculpture. Il existe d’ores et déjà un grand choix de répartitions avec les LED, qui seront sous peu plus nom-breuses encore. En changeant simplement de lentille, on peut obtenir avec un même appa-reil d’éclairage cinq répartitions de lumière différentes.

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Allan Tyrrell :Chez nous, les visiteurs de la galerie disent qu’à la lumière des LED, ils perçoivent désor-mais de tout nouveaux détails, tels que le quartz incrusté dans le marbre.

Nigel Sylvester :Oui, à mon avis, le nouvel éclairage est meil-leur que l’éclairage halogène. La matière des sculptures révèle de nouvelles caractéristi-ques. Les détails prennent vie.

Paul James :Cela s’explique-t-il par les différences de température de couleur ?

Steve Spencer :Cela dépend plutôt de la composition chro-matique du faisceau lumineux. Le spectre des lampes à incandescence présente beaucoup de rouges, alors que celui des LED est plus équilibré entre les bleus et les rouges. Même s’il y a une concentration de bleus, que nous

essayons d’atténuer, on n’a pas cette tona-lité rouge intense qui donne aux objets une apparence jaunâtre, sale.

Dawson Carr :L’un des problèmes pour faire accepter l’éclairage LED c’est que nous sommes habi-tués à ce que les œuvres d’art soient plon-gées dans une lumière chaude.

Steve Vandyke :Les gens n’aiment pas le changement.

Allan Tyrrell :La principale critique que j’aie entendue concerne l’indice de rendu des couleurs, à savoir qu’il ne se situe pas dans les 90 et que l’impression de chaleur soit perdue.

Nigel Sylvester :Concernant l’indice de rendu des couleurs, il faut considérer deux points. Premièrement, la valeur indiquée sur la notice ne reflète pas forcément ce que l’on voit en réalité. Deuxiè-mement, le rendu des couleurs se fait au détriment du rendement lumineux. Or, nous voulons vous fournir un produit performant qui assure sur les œuvres exposées un très bon éclairement pour un bon rendu des cou-leurs. Si vous essayez d’augmenter encore ce rendu, vous réduisez inévitablement le ren-dement lumineux.

Steve Vandyke :Les LED font aussi du bien à notre budget dans la mesure où nous n’avons pas à rempla-cer les lampes.

Allan Tyrrell :Oh que oui ! Si nous pouvions équiper deux étages avec des LED, ce qui est mon objectif, je pourrais réduire considérablement les coûts de maintenance, puisque nous n’aurions plus à solliciter notre prestataire aussi souvent.

Paul James :Pensez-vous vraiment que l’éclairage LED deviendra la norme dans les musées ?

Dawson Carr :Je demande constamment à nos scienti-fiques s’il est possible que dans 20 ans nous regrettions un jour d’avoir parié sur les LED. Vu toutes les données dont nous disposons, cette crainte ne se vérifiera pas d’après eux. La dominante dans les bleus du spectre cause quelques soucis aux conservateurs, qui s’in-quiètent de son incidence à long terme sur les bleus fugaces. Mais nous supposons que vous parviendrez à y remédier.

Nigel Sylvester :La lumière émise par une LED se situe dans les bleus du spectre. On y ajoute alors une couche de phosphore. Pour mieux rendre les couleurs, une LED nécessitera donc un nombre de couches nettement supérieur, ce qui compromet le rendement lumineux.

Steve Spencer :Cela restreint aussi l’orientation de mon faisceau. Les différents types de répartition de la lumière sont d’ailleurs une spécialité d’ERCO. On sait que la présence d’un trop grand nombre de couches ne produit plus qu’un brouillard lumineux. Il est alors impos-sible de faire quoi que ce soit de valable. Il est impossible par exemple de rehausser les détails des sculptures. Quand nous réussirons à réduire encore un peu la part des bleus au profit des rouges et à améliorer le rendu des couleurs, je crois que le sujet sera définitive-ment clos.

Dawson Carr :Les LED ont pour autre avantage de per-mettre une réduction de la taille des appareils et des perturbations visuelles au plafond, surtout dans les petites salles.

Steve Vandyke :Le rendu des couleurs est important bien sûr, mais il n’est jamais qu’aussi bon que ce que vos yeux autorisent. Nous parlons de perception humaine. Sauriez-vous dire si un appareil à LED présente un indice de 88 ou de 95 ? Je ne le pense pas.

Dawson Carr :C’est vrai. La plupart des gens ne perçoivent pas la différence. Nous, ce qui nous a con-vaincu, c’est la qualité de lumière, très per-ceptible dans la salle 13.

Paul James :Une autre question est de savoir ce que les gens entendent par « rendu des couleurs ». Ils croient souvent qu’il s’agit des effets de couleur, comme avec des températures de couleur différentes par exemple.

Steve Vandyke :Très juste. Les LED ne sont pas comparables aux lampes à incandescence. On peut donc se demander s’il est pertinent ici de considé-rer l’indice de rendu des couleurs pour éva-luer la qualité de la lumière.

Nigel Sylvester :Je pense que l’éclairage LED constitue un tournant majeur et que des galeries comme les vôtres sont les pionnières de ces transfor-mations. Nous sommes tellement habitués à la lumière chaude. Pourtant, la lumière plus froide des LED correspond mieux à la lumière naturelle et offre enfin des conditions opti-males pour contempler les œuvres.

Steve Vandyke :Tout à fait. Lorsque l’on passe d’une galerie éclairée par des lampes halogènes à une autre éclairée par des LED, la « galerie LED » semble plus claire. Or, ce n’est pas le cas. C’est seulement une impression. Autrement dit, il est possible de grader plus encore l’éclairage LED pour obtenir un éclairement similaire tout en réduisant la consommation d’énergie.

Allan Tyrrell :Je peux aussi faire des économies au niveau de la climatisation parce que les salles chauf-fent moins. J’ai d’ailleurs diminué la puis-sance de refroidissement suite à la réduction spectaculaire de la consommation électrique.

Steve Spencer :Même si les LED gagnent en performance, le développement des appareils répond aux besoins des utilisateurs. Il est probable que les prochains appareils d’éclairage consom-meront moins d’énergie pour un flux lumi-neux identique, si bien que la puissance tombera de 12 W à 10 W par exemple. Ce ne devrait pas être problématique pour vous.

Steve Vandyke :Un autre point concerne l’absence d’ultra-violets des LED, qui ne nécessitent donc aucun filtre. Nous avons calculé qu’avec les lampes à incandescence, l’usage de filtres anti-UV et de lentilles entraîne une perte d’environ 50 % du rendement lumineux.

Steve Spencer :Les tests thermiques réalisés par la National Portrait Gallery étaient étonnants...

Allan Tyrrell :Oui, nous avons installé une caméra ther-mique et constaté que les rayonnements des appareils halogènes dégageaient entre 300 °C et 350 °C contre 30 °C avec les LED. Soit 10 fois plus !

Steve Vandyke :A ce stade, les avantages se traduisent par une réduction de la climatisation.

Steve Spencer :Actuellement, est-ce que vous ne remplacez pas d’ailleurs toutes les lampes à incandes-cence à chaque nouvelle exposition ?

Dawson Carr :Pour les expositions temporaires, nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir des lampes grillées. Alors nous les changeons à chaque fois.

Steve Spencer :C’est un gaspillage énorme !

Steve Vandyke :Les lampes à incandescence ont une durée de vie de 2 000 à 3 000 heures. Les LED durent 50 000 heures. La différence est gigantesque pour nous.

Nigel Sylvester :Sans compter qu’après 50 000 heures, la puissance des LED diminue de seulement 30 %. Cette diminution étant progressive, elle ne se remarque même pas.

Allan Tyrrell :Mais est-ce que ça ne posera pas problème si dans cet intervalle, disons d’ici douze ans, ERCO développe de nouvelles LED, plus claires ? Est-ce que nous ne devrons pas les acheter pour remplacer les premières ver-sions ?

Les participants à cette discussion d’experts (de gauche à droite) : Allan Tyrrell, directeur tech-nique à la National Por-trait Gallery, Dawson Carr, directeur des collections de peinture espagnole et de peinture italienne du XVIe au XIXe siècle à la National Gallery, Steve Vandyke, responsable de la domotique à la Natio-nal Gallery, Nigel Sylvester, ERCO, Paul James, rédac-teur en chef du magazine britannique mondo*arc, et Steve Spencer, ERCO.

Steve Spencer :La gamme Logotec LED présente d’ailleurs un design encore plus aplati. Nous déve-loppons en effet nos propres platines et nos propres ballasts, qui ne nécessitent donc aucun boîtier distinct.

Nigel Sylvester :Logotec LED est la première gamme de pro-duits qu’ERCO a entièrement développée pour les LED, contrairement à la série Optec, qui avant ses versions à LED reposait sur une technique conventionnelle. Les projecteurs Logotec LED peuvent être gradés de 40 % par exemple, via les rails lumière en technique de commande de fin de phase. Jusqu’ici, la gradation externe n’était pas possible, mais grâce aux avancées de l’électronique il est possible de fixer une limite pour chaque pro-jecteur puis de grader l’ensemble de l’instal-lation.

Dawson Carr :Voilà qui donne envie ! Je crois que ce sera notre prochaine étape !

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Le savoir-faire ERCO en optoélectronique

OptiqueElectroniqueInformatique

La percée de la technique LED dans l’éclairage architectural constitue certainement le plus grand bouleversement de l’éclairagisme depuis plusieurs décennies. Nous avons connu une transition similaire en musique, du vinyle au CD ou à la puce, et en photographie, entre les appareils argentiques et numériques. Les concepteurs et les utilisateurs d’installations d’éclairage attendent des constructeurs de nouvelles réponses pour exploiter le potentiel des LED. L’optoélectronique combine des élé-ments de l’optique, de l’électronique et, avec les applications logicielles, de l’informatique. Comme avant en éclairagisme, ERCO voit aujourd’hui dans l’optoélectronique un savoir-faire indispensable et un domaine de dévelop-pement majeur. L’expression « tune the light » résume ses compétences en matière de pro-duction, d’orientation et de commande de la lumière.

OptiqueQuelle que soit la façon dont un appareil éclaire, son efficacité, sa précision et son non-éblouissement pour produire le rayonnement souhaité dépendent des éléments optiques qui le composent. Ce sont ces particularités qui le qualifieront comme instrument de conception lumière. Avec les lampes conventionnelles, la technique du réflecteur est au premier plan. Les LED en revanche se prêtent à la perfection aux optiques à lentille puisque, par définition, elles émettent déjà une lumière orientée vers l’avant. Les laboratoires d’ERCO mettent au point des optiques à LED, qui permettent de tirer partie de cette lumière projetée par rapport à la lumière réfléchie. En particulier pour la lumière d’accen-tuation et l’éclairage vertical, la technique brevetée des lentilles Spherolit se révèle une solution idéale pour produire efficacement une multitude de faisceaux, classiques ou nouveaux.

Lentilles SpherolitLe principe de la lumière orientée par des colli-mateurs et des lentilles Spherolit a fait ses preuves en termes d’efficacité et de qualité de lumière. Il se retrouve ainsi dans une multitude de produits pour l’intérieur et l’exté-rieur. S’agissant des len-tilles Spherolit, une grande surface est divisée en petites facettes convexes,

Orientation de la lumièreL’optique d’un projecteur à LED ERCO comprend trois éléments : une optique primaire, qui intègre le composant LED ; une opti-que secondaire, à savoir un collimateur (voir des-sin) qui oriente la lumière en parallèle ; enfin, une optique tertiaire avec des lentilles Spherolit pour maîtriser la répartition de l’intensité lumineuse.

DéveloppementLes innovations techni-ques telles que les pro-jecteurs LED à lentilles Spherolit ne doivent pas seulement prouver leurs atouts sur les appareils traditionnels en termes de photométrie. Le regard aguerri de professionnels expérimentés est décisif pour juger de la qualité de lumière.

qui dirigent la lumière par réfraction. Calculée par ordinateur, la convexité des sphérolites détermine les caractéristiques du faisceau de l’appareil.

ElectroniqueLes LED, les lampes du futur, sont elles-mêmes des éléments électroni-ques. Comme les lampes conventionnelles, elles ont besoin de l’électroni-que sous la forme de bal-lasts. La mise au point, en interne, de modules élec-troniques donne à ERCO la liberté de concevoir des outils novateurs, en forme et en fonctionnalité.

OptiqueEn architecture, des concepts lumière fas-cinants passent par des outils spécialement étudiés pour une appli-cation spécifique. ERCO développe et produit des éléments optiques qui façonnent avec précision et efficacité la lumière des LED comme celle des lampes traditionnelles. La lumière devient alors pla-nifiable et manipulable.

InformatiqueLeur raccordement à un système informatique fait des appareils d’éclai-rage un réseau intelligent. Car seuls les composants matériels et logiciels d’une installation d’éclairage numérique comme le Light System DALI permettent d’exploiter pleinement le potentiel énergétique de la technique LED. Et seul leur affichage comme élé-

MéthodesLe façonnage des élé-ments optiques en poly-mères exige un savoir, une expérience et une précision extrêmes. C’est pourquoi ERCO dispose de son propre service intégré, à la pointe de la techno-logie, pour concrétiser les idées des développeurs.

Injection de polymèresDes machines à injection de pointe, des employés qualifiés, des matières pre-mières haut de gamme et des contrôles scrupuleux contribuent à la qualité parfaite des collimateurs et des lentilles Spherolit.

ments de commande dans le logiciel Light Studio fait de ces appareils d’éclai-rage des outils totalement polyvalents.

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ElectroniqueGrâce aux LED, qui découlent de l’électronique des semi-conducteurs, l’électronique s’impose définitivement dans la fabrication des appa-reils d’éclairage. L’association de composants standard pour les ballasts et de modules LED donne lieu à des solutions standard. A l’inverse, des produits d’excellence en termes de design, de fonctionnalités et de qualité de lumière exigent des compétences internes en électro-nique. Depuis de nombreuses années, ERCO met au point ses composants électroniques pour orienter la lumière. L’entreprise s’appuie sur cette expérience pour développer ses pro-pres modules LED et ses propres ballasts. Cette approche garantit la parfaite adéquation de tous les composants. Elle garantit aussi des pro-duits qui surpassent la moyenne.

InformatiqueERCO se décrit sciemment comme un fabricant de solutions matérielles et logicielles d’éclairage architectural. D’une part, le produit immatériel qu’est la lumière constitue en quelque sorte le « logiciel » de l’éclairage architectural. D’autre part, les outils logiciels gagnent en importance tout au long des études de produits et des étu-des d’éclairage. Seule l’utilisation de logiciels de CAO ultra-spécialisés rend possibles nombres d’innovations autour des optiques LED. Chez ERCO, les programmeurs et les développeurs écrivent les firmwares pour les contrôleurs numériques dans les ballasts et les composants de commande de l’éclairage. Ils travaillent aus -si au logiciel pour PC Light Studio ou à l’inter-face utilisateur du Light Changer+. Ils créent les plug-in de données à destination de logiciels de conception comme DIALux et programment les applications web réservées au Light Scout d’ERCO sur www.erco.com.

Le savoir-faire ERCO en optoélectronique

Outils de CAODans les laboratoires pho-tométriques, des logiciels ultra-spécialisés aident les techniciens d’ERCO à concevoir des solutions novatrices pour orienter la lumière. C’est ainsi que le principe des lentilles Spherolit a pu, après des simulations par ordinateur complexes, être transpo-sé pour la fabrication en série.

Modules LED ERCO s’approvisionne en éléments semi- conducteurs LED auprès de fabricants de renom-mée mondiale. Mais la seule conception des cartes imprimées des modules LED joue un rôle décisif dans les possibi-lités d’orientation, de montage et de gestion thermique. C’est pour -quoi ERCO développe

Gestion thermiqueLe bon fonctionnement des éléments électro-niques, qu’il s’agisse de modules LED ou de ballasts, nécessite des conditions définies. Conçus pour faciliter la dissipation de la chaleur, les boîtiers des appareils d’éclairage ERCO garantissent un fonctionnement élec-tronique optimal.

BallastsLe développement en interne des ballasts et des éléments de commande apporte à ERCO une plus grande liberté pour conce-voir les formes et les fonc-tions d’outils novateurs et réduit la dépendance de l’entreprise vis-à-vis des sous-traitants.

CEMLes contrôles de compati-bilité électromagnétique (CEM) réalisés dans le laboratoire ERCO veillent à ce que les composants électroniques des appa-reils n’interfèrent avec aucun autre composant ou dispositif à proximité par son rayonnement électromagnétique et res-pectent les normes fixées.

Light StudioErgonomique, le logiciel pour PC Light Studio fait partie intégrante du système de comman-de de la lumière Light System DALI. Il permet de configurer facilement les installations Light System DALI et de créer des scènes d’éclairage de manière interactive.

www.erco.comLes logiciels en réseau imprègnent le monde de l’éclairage architec-tural, depuis le déve-loppement produits à la commu nication par Internet en passant par les études d’éclairage.

FirmwareDe plus en plus, les bal-lasts des appareils et les éléments de commande de la lumière comprennent leurs propres microproces-seurs pour remplir grâce au logiciel adéquat, un firmware, des fonctions innovantes. C’est la raison pour laquelle chez ERCO, l’équipe des études se compose aussi de pro-grammeurs.

ses propres cartes impri-mées suivant des princi-pes modulaires et en sous-traite la fabrication à des sociétés spécialisées réputées.

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ERCO Lichtbericht 92 2120 ERCO Lichtbericht 92

30° 30°

60° 60°

2000 cd

h (m)

1/3 h

1/3 h

h (m)

E (lx)

D (m)

Zoom Zoom rapproché

La technique LED dans l’analyse lx/WIl est judicieux de considérer l’effi-cacité d’un appareil spécifique uni-quement au regard de son champ d’application. La lumière accentuée a ainsi pour critère l’éclairement sur la surface ciblée. Dans le cas d’un éclairage mural et d’un éclai-rage d’ambiance horizontal en maillage, l’homogénéité doit éga-lement être prise en compte. Les valeurs lx/W mesurées ou calculées n’ont rien d’absolu. Elles valent exclusivement pour des appareils ayant une répartition de l’inten-sité lumineuse équivalente dans une situation spatiale définie. Ces valeurs permettent de comparer directement différentes techniques de production et d’orientation de la lumière.

Pour comparer des projecteurs à LED et des projecteurs à lampes HIT, on utilise deux projecteurs à rayonnement spot. La documen-tation produits, notamment les tableaux figurant dans le catalo-gue ERCO, précise les éclairements et les diamètres des faisceaux en fonction de la distance. Pour une distance donnée, cela permet de comparer les projecteurs à partir de leurs valeurs en lx/W.

Concernant l’éclairage mural, il faut tenir compte de l’éclairement moyen sur le mur et de l’homogé-néité du faisceau. A noter qu’une comparaison pertinente passe par une disposition régulière des appa-reils. On tire de la documentation produits les valeurs correspondant à un mur de 3 m de haut pour une distance au mur et un entraxe de 1 m et on obtient la valeur en lx/W. Il est possible, grâce aux données techniques disponibles sur les pro-duits, de pousser la comparaison au moyen de simulations par ordi-nateur (DIALux) ou en réalisant un essai, à l’échelle réelle. L’utilisateur visualise alors mieux encore les avantages de la lumière projetée des LED par rapport à la lumière réfléchie des appareils équipés de sources traditionnelles.

Thomas Schielke

Mesurer et évaluer les appareils à LEDEn période de bouleversement technologique, il est plus que jamais souhaitable de disposer de valeurs tangibles pour comparer produits et techniques. Cependant, les nouvelles technologies remet-tent en question les valeurs et les processus établis, obligeant à adop-ter une autre approche. Cela vaut aussi pour les appareils d’éclairage à LED. Des modules LED perfection-nés intégrant la meilleure gestion thermique augmentent le flux lumi-neux pour une puissance consom-mée identique. De plus, le rende-ment et la précision des systèmes optiques améliorent considérable-ment l’efficacité d’ensemble. Aussi est-il recommandé de considérer, outre les données photométriques générales, l’effet-lumière dans la pièce par rapport à la puissance consommée.

Le flux lumineux indique la puissance du rayonnement émis. Rapporté à la puissance électrique consommée, il donne le rendement lumineux (lm/W). Cette valeur permet de comparer l’efficacité des lampes.

S’agissant des appareils d’éclai-rage, le critère de comparaison uti-lisé est souvent le rendement lumi-neux normalisé (LOR, de l’anglais Light Output Ratio). Un LOR élevé ne permet toutefois de jauger les capacités d’un appareil que jusqu’à un certain point puisqu’il ne tient compte ni du confort visuel ni de l’efficacité avec laquelle la lumière est orientée sur la surface ciblée. Il indique simplement le rapport entre le flux lumineux de la lampe et celui en sortie de l’appareil. Une platine équipée d’une lampe à rayonnement libre nue présente ainsi un rendement (LOR) extrê-mement élevé, mais elle éblouit aussi d’une façon intolérable. Il est possible de quantifier le confort visuel des Downlights par exemple avec le procédé UGR (Unified Glare Rating).

Pour comparer des appareils à répartition de lumière identique pour une application d’éclairage spécifique, il convient de rapporter

Lampe

Appareil d’éclairage

Application

47812.000Angle cut-off : 40°

LOR 0.70UGR 16.055° < 200 cd/m2

Lentille Spherolit SpotLED 5500 K, 14 WFlux lumineux 1080 lmRendement lumineux 77 lm/WEclairement 3m 1025 lxDiamètre du faisceau 0.84 m

Efficacité 73 lx/W

Réflecteur Spherolit Spot HIT, 20 WFlux lumineux 1650 lmRendement lumineux 83 lm/WEclairement 3 m 1088 lxDiamètre du faisceau 0.79 m

Efficacité 54 lx/W

Projecteur à faisceau mural à lentille équipé de LED/LED 5500 K, 14 WFlux lumineux 1080 lmRendement lumineux 77 lm/WEclairement 227 lx

Efficacité 16 lx/W

Projecteur à faisceau mural à lentille équipé d’un réflecteur/HIT, 20 WFlux lumineux 1650 lmRendement lumineux 83 lm/WEclairement 142 lx

Efficacité 7 lx/W

Eclairements moyens En (lx)Angle d’inclinaison 35°Hauteur du mur (m) 3.00Distance au mur (m) 1.00 1.25 1.50Entraxe (m) 1.00 1.25 1.50Eclairement En (lx) 227 154 108

h(m) E(lx) D(m) 16°1 9226 0.282 2307 0.563 1025 0.844 577 1.125 369 1.41

Eclairage d’accentuation La lumière transmise par les lentilles produit une efficacité plus grande que la lumière réfléchie par les réflecteurs. Il en résulte un meilleur rende-ment des projecteurs à LED équipés d’une lentille Spherolit.

Eclairage muralDans cet exemple, les projecteurs à faisceau mural équipés de LED et d’une lentille Spherolit génèrent une valeur en lx/W plus de deux fois plus importante qu’avec la variante HIT. L’éclaire-ment moyen du module LED est supérieur malgré un flux lumineux nominal moindre.

L’efficacité de l’éclairage dépend de trois grands facteurs : sur un plan quantitatif, du rendement lumineux respectivement de la lampe et de l’appa-reil, et sur un plan qua-litatif, de l’efficacité de l’appareil dans une situa-tion d’éclairage donnée.

Eclairage d’ambiancePour les Downlights, un LOR élevé est synonyme de rendement lumineux supérieur. Une valeur UGR faible implique un éblouissement réduit. Les appareils assortis d’un angle cut-off de 40° pré-sentent en principe une valeur UGR meilleure que les appareils dotés d’un angle de 30°.

l’éclairement sur la surface ciblée à la puissance électrique consom-mée et de le quantifier en lx/W. Cette méthode permet d’évaluer le rendement et l’efficacité des appareils selon la lampe utilisée, notamment pour déterminer l’appareil à faisceau mural le plus rentable.

Thomas Schielke

Eclairage d’accentuation Il est pertinent de com-parer des projecteurs dont l’angle de rayonne-ment est identique. Avec un faisceau étroit, le flux lumineux se focalise sur une petite surface, ce qui accroît l’éclairement.

Les tableaux du catalogue indiquent l’éclairement E(lx) et le diamètre du faisceau obtenu D(m) par rapport à la distance h(m). Les valeurs d’éclairements données s’appliquent uniquement à l’axe du faisceau.

Eclairage muralPour comparer des appa-reils à faisceau mural, il est essentiel que les conditions de montage soient les mêmes. Les distances au mur et les entraxes des appareils doivent être identiques.

Les tableaux du catalo-gue indiquent pour les appareils à faisceau mural la distance au mur et l’entraxe à respecter pour obtenir la valeur d’éclai-rement requise.

La lumière transmise par les lentilles étant plus efficace, les appa- reils à LED équipés de lentilles Spherolit présen - tent un meilleur rende-ment qu’avec les systèmes clas siques à réflecteur. Les lentilles Spherolit ERCO sont composées de poly-mère optique doublé d’une texture de surface spéci-fique (en photo : une len-tille Spherolit Wallwash).

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ERCO Lichtbericht 92 2322 ERCO Lichtbericht 92

Dans la petite ville de Laupheim près d’Ulm, la pharmacie Sieben Schwaben n’est pas une pharmacie comme les autres. Fondée en 1872, elle a don né naissance à une entreprise phar-maceutique de renommée mondiale, la société Rentschler Biotechnologie GmbH. Aujourd’hui encore propriété de la famille Rentschler, elle allie un aménagement et une esthétique haut de gamme. Quoi de plus normal quand on connaît la passion du chef de cette entreprise familiale, Friedrich E. Rentschler, pour l’art. Dans une gale-rie privée d’Ulm, il présente sa FER Collection, qui regroupe des œuvres importantes d’artistes contemporains, sous la lumière d’ERCO.

La décoration intérieure de la pharmacie avait été entière revue avec un mobilier moder ne et des lignes épurées. Pourtant, très rapidement, l’installation d’éclairage qui comprenait le rétro-éclairage coloré d’un plafond tendu s’est révélée très compliquée à maintenir. Elle dégageait aussi une chaleur considérable. ERCO a accompagné les concepteurs pour revoir cette installation et élaborer un concept à la pointe de la technologie

en termes de commande et de lampes. D’où la suggestion d’une solution hybride avec des LED pour l’éclairage d’ambiance et les effets de couleur, auxquelles s’ajoutent des lampes à décharge haute pression pour un éclairage d’accentuation et un éclairage mural économi-ques, tout en préservant la notion de confort visuel efficace. Le Light System DALI commande l’ensemble, les appareils encastrés proviennent de la gamme Quintessence. Il en résulte une ins-tallation d’éclairage cohérente, dont les com - posants matériels et logiciels s’in terfacent par-faitement. De jour, une lumière attractive et non éblouissante, axée sur la per ception répond aux besoins des clients et du personnel tout en valorisant la présentation des produits. Le soir, la mise en lumière dynamique, aux couleurs intenses, du mur du fond et de l’officine attire l’attention sur la pharmacie.

L’éclairage LED des magasins :Pharmacie Sieben Schwaben, Laupheim

QuintessenceCette gamme d’appareils encastrés ERCO comprend des outils aux répartitions de lumière multiples. Elle intègre un large éventail de lampes et chaque appareil existe en différentes tailles et formes. Cette diversité vaut aussi pour la finition des encastrements. Il est ainsi possible de réaliser des concepts lumière inté-grés en restant rationnels.

Le concept lumière com-bine des outils avec LED et lampes à halogénures métalliques. L’éclairage général vertical est assuré par des Downlights à LED en blanc chaud avec joint varychrome. Des projec-teurs encastrés équipés de lampes à décharge haute pression 35 W dispensent des accents contrastés. Essentiel à la perception spatiale, l’éclairage verti-

Architecture : Braunger Wörtz Architekten, Ulm ; équipe projet Rentschler Biotechnologie GmbH, LaupheimEtudes d’éclairage : Braunger Wörtz Architekten, UlmInstallation électrique : Endlichhofer, AchstettenPhotographie : Markus Dlouhy, Munich

www.7-schwaben-apotheke.de

cal associe des appareils à faisceau mural dotés de lampes à décharge haute pression pour un éclai-rage diurne neutre et des appareils à faisceau mural varychromes à 4 canaux en technique LED pour un éclairage nocturne coloré. Tous les composants sont raccordés à l’installation Light System DALI, direc-tement ou par des action-neurs.

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Située sur un magnifique terrain aux allures de parc dans la petite ville de Kalmar, en Suède, cette maison individuelle se prêtait d’évidence parfaitement à l’utilisation d’outils ERCO pour l’éclairage extérieur. Lors de la conception d’espaces extérieurs, de jardins et de paysages, de nombreux arguments plaident aujourd’hui pour le recours aux appareils à LED, quelle que soit l’ampleur du projet. Cette solution concerne donc aussi les maîtres d’ouvrage privés. Le com-portement des LED selon la température est ici un atout, car leur flux lumineux, à la différence par exemple de celui des lampes fluorescentes, ne diminue pas sous l’effet des basses tempéra-tures qu’on atteint souvent la nuit en extérieur. Au contraire, le froid a des répercussions posi-tives sur la durée de vie des LED, déjà considéra-ble. Un autre avantage décisif des LED est leur incroyable durée de vie, d’environ 50 000 heures de fonctionnement, qui rend inutile tout chan-gement de lampe. Les économies d’énergie réa-lisées grâce à la grande efficacité des LED per-mettent d’amortir l’investissement initial plus élevé que nécessite cette technologie d’avenir. Pour l’habitat, on souhaite souvent équiper les appareils d’éclairage extérieur de capteurs tels que minuteurs, interrupteurs crépusculaires ou détecteurs de mouvement. Là encore, les LED brillent, grâce à leur commutabilité optimale et instantannée produisant un flux lumineux immédiat et intense. La technique d’éclairage performante d’ERCO garantit que les appareils à LED ne se distinguent pas des sources lumi-neuses traditionnelles, en termes tant de qualité de lumière que de possibilités d’application, si ce n’est quand ils offrent des solutions incom-parablement meilleures, dans le cas par exemple de l’Axis Walklight.

L’éclairage à LED des jardins et des paysages : Maison individuelle, Kalmar (Suède)

Sur le vaste terrain qui entoure la maison, d’autres appareils d’éclai-rage extérieur ERCO sont utilisés, par exemple des encastrés de sol Tesis pour la mise en lumière des bosquets, ou des projec-teurs Beamer sur poteaux pour l’éclairage des allées ou des aires de jeux.

On joue savamment des contrastes entre couleurs de lumière : les appareils d’éclairage de façade Cylinder à lampes halogènes basse tension rehaussent le bois natu-rel. Les appareils Midipoll à LED en blanc lumière du jour circonscrivent la maison et assurent une efficacité énergétique encore meilleure qu’en blanc chaud.

Sécurité des perrons et allées : au travers des gammes Axis Walklight et Midipoll, deux types d’appareils d’éclairage à LED d’ERCO sont employés aux abords de la maison. Les appareils d’éclairage des escaliers Axis Walklight assurent un éclairage performant et non éblouissant des escaliers et perrons. Les bornes Midipoll convien-nent partout où il ne s’agit pas seulement d’éclairer efficacement les surfaces ou les allées, mais aussi de structurer l’espace par leur silhouette.

Promesse de chaleur et de protection dans la rigueur de l’hiver scandi-nave, cette maison luit, soig neusement éclairée à l’intérieur comme à l’extérieur. La lumière rasante dispensée par les appareils Cylinder d’éclai-rage de façade souligne le matériau de construction traditionnel employé, le bois, délimite l’entrée et crée une zone de passage

éclairée en périphérie de la bâtisse. Cet artifice atténue les reflets sur la baie panoramique de la pièce à vivre du rez-de-chaussée et permet de voir l’extérieur même la nuit.

Etudes d’éclairage : Input Interior, VäxjöArchitecture paysagère : Sweco, Anna Svensson, Växjö

Photographie : Tomas Södergren, Stockholm

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Post-moderne à l’extérieur, classique à l’inté-rieur, le musée Bonnefanten de Maastricht a emménagé en 1995 dans de nouveaux locaux signés Aldo Rossi. Le bâtiment est aussi specta-culaire dans le paysage urbain que ses galeries, à l’intérieur, sont neutres et intemporelles. Des murs blancs, une claire-voie pour un éclairage général diffus, un rail lumière circulaire à la bon-ne distance du mur pour un éclairage d’accen-tuation ou un éclairage mural, les conservateurs ne peuvent rêver mieux pour mettre en scène les œuvres d’art, anciennes et modernes. Après 15 ans d’exploitation, le musée de Maastricht découvre un nouvel atout des rails lumière ERCO. Désormais équipé de projecteurs LED de la gamme Optec, le système d’éclairage a pû être aisément adapté, à moindres frais, avec les dernières innovations techniques performan - tes. Cette évolution a été mise en place à l’occa-sion de la réorganisation de l’exposition perma-nente sous le titre « Augenspiel », orchestrée par Alexander van Grevenstein. Les avantages de l’éclairage à LED ont su convaincre les muséo-

graphes de Maastricht : économies d’énergie et donc coûts d’exploitation moindres, protection optimale des œuvres grâce à un faible rayonne-ment UV et infrarouge. L’exceptionnel rendu des couleurs obtenu par les modules LED en blanc chaud, ainsi que la possibilité de régler indivi-duellement le flux lumineux de chaque projec-teur grâce à son gradateur intégré ont remporté l’adhésion.

L’éclairage LED des musées :musée Bonnefanten, Maastricht

Le musée Bonnefanten possède notamment quelques magnifiques pièces d’art religieux flamand. La nouvelle pré-sentation de l’exposition permanente confronte ces chefs- d’œuvre anciens à des œuvres modernes et contemporaines. Sta-tuettes éclairées par un faicesau « Spot », cône lumineux ciblé d’un pro-jecteur Optec à LED, ou

Etudes d’éclairage : John van Tongeren, musée Bonnefanten, MaastrichtPhotographie : Dirk Vogel, Dortmund

www.bonnefanten.nl

toiles grand format dis-crètement accentuées par un éclairage flood. Cette nouvelle mise en lumière souligne la fraîcheur de la présentation.

La façade est la carte de visite d’un hôtel. His-torique ou moderne, elle donne à l’exploitant la possibilité d’asseoir l’image et le style de son établissement. Dans les grandes villes d’aujourd’hui, où la vie est trépidante à toute heure de la journée, l’éclairage nocturne des façades impressionne. Récemment rénové, l’Intercontinental Paris Avenue Marceau se décrit comme un « boutique hôtel » 5 étoiles. Situé dans un quartier chic de Paris, près de l’Arc de Triomphe, il affiche la façade historique d’une agréable maison de ville du XIXe siècle. En collaboration avec ERCO Paris, la direction de l’hôtel a défini, pour éclairer sa façade, un concept sensible, mais néanmoins spectaculai - re. L’approche retenue intègre splendeur histo-rique et innovations high-tech. Cette solution allie protection de l’environnement et réduction des coûts d’exploitation et de maintenance.

L’éclairage LED des façades :Hôtel Intercontinental, Paris

Le concept d’éclairage recourt aux derniers outils à LED d’ERCO pour l’ex-térieur : appareils d’éclai-rage de façade Kubus, Focalflood et Grasshoper. Les concepteurs ont choi -si de jouer sur le contraste du blanc chaud et du blanc lumière du jour des LED en différents endroits de la façade.

Photographie : Dirk Vogel, Dortmund www.ic-marceau.com

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L’éclairage LED des cafés :Starbucks au Altmarkt, Dresde

Architecture : Starbucks Coffee International Design, Erin MeyerConception et réalisation : Starbucks Coffee Deutschland, Construction Management, Hanko GeisslerPhotographie : Edgar Zippel, Berlin

www.starbucks.de

Arrière-plan : la certification LEEDLa norme LEED (Leadership in Energy and Environmental Design) correspond à un système de certification mis au point en 1998 aux Etats-Unis par le Green Building Council concernant les édifices durables. D’abord principalement axée sur les bâti-ments individuels, cette certification s’est développée, sous l’impulsion notamment de Starbucks, pour donner lieu au « LEED Volume Program », qui permet de faire cer-tifier plus facilement des concepts archi-tecturaux pour les chaînes d’alimentation et de commerce de détail. Les critères appliqués sont aussi stricts qu’aupa ravant, mais le service Qualité de l’exploitant se charge lui-même du contrôle des filiales après certification officielle de la boutique type.

www.usgbc.org/LEED/

Starbucks, l’enseigne américaine internationa-lement connue de dégustation de café, prend le développement durable au sérieux, pas seu-lement pour ses produits, largement issus du commerce équitable, mais aussi pour la concep-tion de ses Coffee Houses dans le monde. En Allemagne, le premier de ces cafés conçus dans le respect de l’environnement a été ouvert à Dresde, au rez-de-chaussée d’un nouvel hôtel. Cet édifice a été dessiné par le cabinet Pfau Architekten, de Dresde, pour le groupe espa - gnol NH. « Nous avons choisi d’implanter ce café très particulier dans cette ville, en raison du riche héritage culturel de la région. A partir de 2011, tous nos nouveaux cafés répondront aux critères conceptuels et environnementaux que nous présentons à nos clients pour la pre-mière fois ici », explique Ross Shadix, directeur de Starbucks Coffee Deutschland. Le concept : des couleurs qui rappellent l’univers du café, et l’utilisation de bois pour instaurer une atmosphère paisible et agréable où savourer le café. Des éléments modernes sont associés à des pièces vintage comme des tabourets de bar recyclés ou de vieilles poutres en chêne, les sources d’approvisionnement et les matériaux locaux sont privilégiés.

L’efficacité énergétique et le respect de l’en-vironnement sont des composantes essentiel-les de cette nouvelle stratégie. « Nous misons sur le développement durable, non seulement dans les pays de production, mais aussi ici, en Allemagne. Notre site dresdois est le premier café allemand qui bénéficie d’une certification LEED (Leadership in Energy and Environmental

Design) », explique Ross Shadix. Cette norme élaborée aux Etats-Unis par le Green Building Council s’applique aux bâtiments écologiques, utilisant des matériaux locaux, respectueux de l’environnement et économes en ressources, et réduisant localement sur place la consomma-tion d’eau et d’énergie. A Dresde par exemple, les déchets de la préparation du café sont com-postés, et les collaborateurs bénéficient d’un parking à vélos.

La technique LED d’ERCO et un concept d’éclairage axé sur le confort visuel efficace contribuent à remplir les exigences de durabili - té. A la durée de vie longue et au rendement élevé des LED s’ajoutent la précision et l’effica-cité des outils d’éclairage, qui dirigent la lumière exactement sur la surface désirée, évitant ainsi tout gaspillage. Les appareils à faisceau mural Quintessence à LED éclairent les murs et les pré-sentoirs verticaux. Le bar bénéficie de l’éclairage brillant non éblouissant des projecteurs Cantax à LED, montés au-dessus du comptoir sur un rail-lumière suspendu. Et l’éclairage agréable des LED en blanc chaud souligne l’ambiance détendue, typique de Starbucks.

Chuintement de la vapeur, texture crémeuse de la mousse de lait, arôme de l’espresso, scintillement de l’acier : le café prépa-ré par Starbucks est un événement pour les sens. L’éclairage brillant du comptoir assuré par les projecteurs Cantax à LED optimise l’aspect visuel de cette mise en scène.

L’éclairage mural consti-tue un facteur décisif de confort visuel efficace. L’éclairement des surfaces verticales engendre une impression subjective de luminosité plus importan-te. En particulier associé à la technique LED, l’éclai-rage mural compte parmi les éléments clé d’un concept lumière durable.

Le concept d’éclairage du bar s’adapte à beaucoup de situations similaires dans la gastronomie et le commerce de détail. Le faisceau orienté étroit des projecteurs accentue la surface du comptoir et crée les conditions visuel-les optimales pour les clients et pour le person-nel, sans éblouir. Le mur arrière, derrière le bar, est éclairé par la lumière

verticale des appareils à faisceau mural. Doublé d’étagères, il envoie ainsi un signal fort, l’orienta-tion dans l’établissement est facilitée, l’expérience de la marque gagne en intensité.

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La filiale espagnole d’ERCO, qui a son siège à Molins del Rey près de Barcelone, s’est vue confrontée à un projet inhabituel. Il s’agissait d’éclairer la rue piétonne du nouveau parc de recherche rattaché au campus de l’Universitat Autònoma de Barcelona (UAB). Ce site universi-taire se trouve à Bellaterra, en banlieue nord de la métropole catalane. Dans le cadre de son « Agenda 21 UAB », cette institution, qui compte plus de 30 000 étudiants, aspire au développe-ment durable à maints égards. Elle cherche à

Un mobilier de type lounge qui invite à la détente et des écrans plasma qui diffusent des informations caractérisent le centre du syndi -cat étudiant à Bath, le Students' Union. Comme une évidence, un réseau wifi couvre toute la surface. Les étudiantes et étudiants de cette université du sud de l’Angleterre appartiennent à une génération pour laquelle le numérique et l’interconnexion relèvent du quotidien. Pour eux, il est sans doute tout aussi normal que, dans ce nouveau centre, la technique novatrice des LED contribue à allier un confort visuel éle vé à une consommation efficiente de l’énergie. D’ailleurs, les Downlights LED Quintessence installés dans les couloirs et les foyers se distinguent à peine en apparence de leurs équivalents équipés de lampes conven-tionnelles. Une finition d’encastrement précise, un réflecteur Darklight anti-éblouissement et un diffuseur en verre dépoli leur confèrent les mêmes propriétés qu’à tous les Downlights Quintessence, avec une qualité de lumière tout aussi élevée. Les Downlights de taille 3 com-prennent des modules LED de 14 W pour une couleur de lumière en blanc chaud. Ils diffu sent ainsi des éclairements comparables à ceux des Downlights pour lampes halogènes basse ten-sion 50 W ou lampes fluorescentes compactes 14 W. Ils sont compacts, sans entretien, stables à l’allumage et gradables via DALI grâce à leurs ballasts. De ce point de vue, les Down lights à LED Quintessence et le réseau LAN sans fil ont un point commun : le vrai progrès n’est pas toujours manifeste.

réduire ses déchets de laboratoire, à conserver des biotopes sur le campus ou encore à intégrer les questions d’énergie aux études de ses projets de construction. L’utilisation de LED comme source lumineuse économe en énergie figurait par conséquent au cahier des charges relatif au nouvel éclairage de la rue piétonne. Cette rue, longue de presque 100 m, sépare deux édifices récents, où sont établis des instituts et des entreprises technologiques. La gamme de pro-jecteurs de forte puissance Powercast prouve ici son universalité et s’intègre parfaitement pour un montage sur des pylônes. A près de 4,50 m de haut, 14 projecteurs LED Powercast dispensent sur la voie une lumière d’un blanc chaud. Ils sont munis pour cela de lentilles Spherolit Wide flood et de modules LED de 28 W. La contribu-tion au développement durable est manifeste. L’éclairage est sûr et sans entretien, ou presque, pour une consommation d’énergie minimale. Les piétons jouissent d’un confort visuel élevé. Enfin, aucune lumière diffuse n’est émise vers le haut, pour mieux préserver le ciel nocturne.

L’éclairage LED des centres de formation et des administrations :Students' Union, University of Bath

L’éclairage LED des allées et des esplanades :Vial UAB Bellaterra, Barcelone

Les projecteurs de forte puissance Powercast équipés de lentilles Spherolit Wide flood se prêtent parfaitement à un montage sur des pylônes. Des faisceaux orientés sciemment avec irrégularité produisent une atmosphère vivante.

Confort visuel efficace : aux Downlights LED Quintessence pour l’éclai - rage d’ambiance s’ajou-tent des projecteurs LED Optec pour l’éclairage d’accentuation. Ces élé-ments flexibles en LED blanc chaud sont équipés de lentilles Spherolit Flood. L’ensemble de l’ins-tallation est commandé via DALI pour s’adapter aux circonstances.

L’université comme espace de formation et espace de vie : les étudiants passent aussi beaucoup de temps dans les lounges, les clubs et les bars du Students' Union. Les matériaux, le mobilier et la techni-que utilisée doivent avant tout être robustes, durables et simples.

En tout, 5,5 millions de livres sterling ont été nécessaires pour construi-re ce bâtiment en 11 mois et en étroite collaboration avec les étudiants. Un bilan carbone minimisé comptait parmi les objec-tifs de départ. Dans les universités britanniques, le Students' Union est

Architecture : Stubbs Rich, BathEtudes d’éclairage : Hoare Lea Lighting, BristolPhotographie : Rudi Meisel, Berlin

www.bathstudent.com

Architecture : Bru Lacomba Setoain, BarcelonePhotographie : Andreu Adrover, Barcelone

http://parc.uab.es

Leur design épuré et minimaliste fait des pro-jecteurs Powercast un détail haut de gamme en parfaite harmonie avec l’architecture moderne, et ce quel que soit le montage retenu parmi les nombreuses possibi-lités offertes par cette gamme universelle.

un syndicat autogéré qui représente les intérêts des étudiants. Ses activités couvrent une multitude de domaines, des groupes d’étude aux questions de logement et d’emploi, en passant par l’organisation de soirées.

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Feux stop

Matildelunds Förskola, KumlaLe prix suédois de l’éclairage (Svenska Ljuspriset) pour les édifices construits en 2009 a été remis en octobre 2010 à l’école maternelle Matilde-lund de Kumla. Le jury a apprécié en particulier l’efficacité de l’éclairage et l’emploi réussi de la lumière pour instaurer un environnement visuel stimulant pour les enfants. Outre les luminaires décoratifs, des projecteurs et des projecteurs à faisceau mural Optec montés sur des rails tri-phasés dispensent un éclairage d’accentuation et un éclairage vertical.

Architecture et études d’éclairage : Jonas Kjellander, Sweco Architects AB, ÖrebroPhotographie : Ulf Celander, Göteborg

National Portrait Gallery, CanberraLe 13 mai 2010, l’IALD (International Association of Lighting Designers) a récompensé 23 projets de 12 pays. La conceptrice lumière Mirjam Roos, Associate IALD, a reçu un IALD Award of Merit pour la National Portrait Gallery de Canberra, en Australie. Ici, des projecteurs Optec, notamment à faisceau mural, servent à rehausser les œuvres exposées et les éléments architecturaux.

Architecture : Johnson Pilton Walker, SydneyEtudes d’éclairage : Mirjam Roos, Steensen Varming Australia, Sydney/Canberra

www.portrait.gov.au

Des projets ERCO primésEn 2010 aussi, plusieurs projets réalisés avec des outils d’éclairage ERCO ont remporté d’impor-tantes distinctions. Un grand merci à tous les jurés, aux concepteurs et aux maîtres d’ouvrage impliqués. Parmi ces projets, nous souhaitons en présenter brièvement trois, très intéressants.

Original Levi's Store, Regent Street, Londres Lors des célèbres « Interiors Awards 2010 » du magazine britannique spécialisé « Retail Week », les inventeurs des jeans ont obtenu trois récom-penses, dont le prix « Best Use of Lighting ». Les projecteurs et projecteurs à faisceau mural Optec HIT sont les outils d’un concept qui tient compte des facteurs du confort visuel efficace.

Architecture : Checkland Kindleysides Retail Design, LondresPhotographie : Rudi Meisel, Berlin

EuroShop 2011, DüsseldorfLes experts internationaux de la distribution se sont retrouvés du 26 février au 2 mars 2011 à Düsseldorf au salon EuroShop, le rendez-vous incontournable des spécialistes du com-merce de détail. Parmi les prestataires de solu-tions lumière réunis dans le hall 11, l’éclairage LED occupait l’avant-scène et ERCO constituait un pôle d’attraction. Sur un stand de 240 m2, l’entreprise présentait ses outils d’éclairage, que les visiteurs ont pu manipuler et aussi observer dans des applications typiques de l’éclairage commercial. Ce stand était exclusive ment mis en scène par des outils d’éclairage à LED. Cette solution a permis de réduire de 80 % la puis-sance installée par rapport à 2008.

www.euroshop.de

Les experts sont restés en admiration devant le stand exclusivement éclairé par des outils à LED d’ERCO. Cinq scènes illustraient des applica-tions typiques de l’éclai-rage commercial en s’appuyant sur les cinq facteurs de confort visuel efficace. Le tout était commandé via une instal-lation Light System DALI.

Des échantillons invi-taient à tester la brillance et le rendu des couleurs des appareils. Des conseil-lers lumière ERCO étaient là pour expliquer le fonc-tionnement des optiques LED innovantes, équipées d’un collimateur et de lentilles Spherolit.

Des visiteurs intéressants, des discussions passion-nantes : nous remercions tous les visiteurs et tous nos collaborateurs pour avoir contribué au succès du salon EuroShop 2011 !

Logotec LED : la nou-veauté du salon au design caractéristique était omni-présente, en image mais aussi en pratique, puisque cette gamme mettait en lumière l’ensemble du stand. La version Narrow spot du projecteur LED, inégalée, a particulière-ment retenu l’attention.

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E ERCO GmbHPostfach 246058505 LüdenscheidGermanyTel.: +49 2351 551 0Fax: +49 2351 551 [email protected]

Centre pour l’art lumineux international, Unna : Exposition « Licht 21 »

Etudes d’éclairage :LDE Kober, DortmundPhotographie : Alexander Ringwww.lichtkunst-unna.de

L’exposition « Licht 21 », qui s’est tenue du 4 décembre 2010 au 27 mars 2011, présentait trois grands artistes de l’art lumineux contemporain. Au cœur d’une architecture industrielle histo-rique, qui prête son cadre excep-tionnel aux salles d’exposition du Centre pour l’art lumineux international d’Unna, les œuvres de HC Berg, Brigitte Kowanz et

Christina Benz se combinaient pour former un parcours dyna-mique à travers des espaces d’ombre-lumière imaginaires. Là où cela s’avérait nécessaire, des projecteurs ERCO dispen -saient des accents précis sur les réalisations, sans éblouissement et avec un dosage subtil parfait.