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mière Année 3 Le Numéro: 2 25 Août 1926 ·l\VENI ILLUSTRÉ '" Revue Juive Marocain.e et Nord-Africaine LIRE DANS CE NU1"'\ÉRO : LE ROI " Llmmortel Chef·d'oeuvre d'Israël Zangwill 3 ..... e'.reIe cie 1. Iaouclac "d .. deala Pour la Publicité, s'dreuer à "l'A- gence ftavas" à Casablanca, Boule- vard de la 6are. à Rabat A.venue Dar-el·Malueo et à Paris, 62, Rue de Rh:belieu lMP. FRANÇAISE. CASAIJLAl'iCA

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mière Année N° 3--.-_.~--~--

Le Numéro: 2 franc~ 25 Août 1926

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Revue Juive Marocain.e et Nord-AfricaineLIRE DANS CE NU1"'\ÉRO :

LE ROI DE~ ~(HNORRER~ "Llmmortel Chef·d'œuvre d'Israël Zangwill

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.....e'.reIe cie 1.Iaouclac"d.. dealaSU'Au..~~

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PREMIERE A~~EE. - :'\" 3. LE :'\DUmO: DEl:X FHA:'\CS ~1EHCHEDI :!5 AOUT 1926.

SOMMAIRE

Editorial: L" ;"fendicité "u "'l"roc. -~ Les Oriqines JuilJe.~ dan.' l'Afrique du Nord. pal' Léoll AllIiNSOUIl. - Lettrede Tanger: Dioaf}a/ions au/our d'un bal: - I;Œ:'uvre el la l'il' d' lsmël Zanfl/llill, pal' Ch.al"!es~Hcnry,HmSCH.- Israël Zanfl/llill : Unc al'l'réciation, ]HlI' M" Fel'n:lud COIIGOS. - Lel/re de J'aris: I.e COllflres de l U.U.J.J.---: Mémorandum de l'Aflence Juioe li la Commission des II1wu/a/s de la S.D.N. (suite). - Ce qu~ la Presse adit de Nous (extraits).·· Nos IIlus/ration.'. - Nos Informations. -- No/re Fcuilleion : "I.e ROI des Sdmor­l'ers)), par ISl'aël ZANGWILL. -- Chronique I.o('ll/e.

---==--=:.:.::.:--=-.:.:..:......_~~.;.;~._-_:.-

,,--- Après l'Inauguration du Nouveau Sanctuaire de l'Islam ~

«Le retour de Sa Majesté Moulay Youssef (II Août 1926)

üf1

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2 (38) L'AVENIR ILLUSTRE

Notre

LA MENDICITÉ AV MAROC

Voulant résumer l'histoire de la mendicité, un de nos écrivains contemporains aécrire: la pauvreté est une situation, la mendicité une profession.

Au Maroc, la profession est particulièrement honorée. Les mendiants indigènesdonnent le titre de « tolbas )), et peuvent ainsi se confondre avec les autres tolbas,docteurs honoris causa.

La mendicité, dans l'Afrique du Nord, est plus encore qu'une profession, c'est unedition. On l'a toujours respectée, et honorée, parce qu'elle permet de satisfaire auxceptes religiellX qui nous commandent de donner aux pauvres.

Jean-Jacques Rousseau a également dit: la mendicité est une bonne chose, dansens qu'elle contribue à éveiller le sentiment de solidarité des hommes.

D'aucuns autres vont prétendre encor? que nos mendiants font partie du pittore.de nos cités. Leurs attitudes hériatiques :.,'accordent avec les lignes de nos perspectileurs psalmodies alternées se marient aux chants du Maghrib.

A la vérité, nos mendiants ont inspiré de jolies phrases àécrit sur eux de plaisantes histoires.

Est-ce à dire qu'à cause de ces témoignages littéraires nous devions respecter ri.tution, conserver aux mendiauts leurs lieux familiers d'accroupissement, et leur privlde parcours dans nos principales artères?

Littérature mise à part, les mendiants constituent un danger social. Leurssous le plus heau des soleils, ne sont que nids à vermine et exhibition de malpropLeurs figures étranges évoquent, avec trop de réalisme, des déchets humains. Leurtout entier véhicule les maladies et les ta;'es. Il serait vraimen t pitoyable qu'après hievingt années d'occupation française, le redressement moral et social des indigènes searrêté aux limites de la mendicité.

Mettons qu'il y a un peu moins de mendiants. Car on a fait une expérience, auxmières années de l'occupation.

On rassembla tous les miséreux de :la ville, aux fins de vérification.' On en tr'soixante sur cent qui n'étaient ni aveugle~, ni impotents. On les dirigea vers le port 0

furent embauchés SHI' l'heure aux travaux en cours. Le travail les rc'généra.Les autorités auraient-elles dù s'arrêter en si bon chemin? La même œuvre, encore

fois, les presse.1\1a's nous devons constater, pour notre part, qu'un nombre important de ces mend'

apparti?nt à notre confession. Nos coreligionnaires subissent, passivement, leurs ~.;olli

tions rituelles du vendredi et quelquefois des autres jours.'~ous font la part des pauvres. Et le d.éfilé pitoyable commence, des malheureuS,

n'offrent de garantie, à leur misère, qu'en tendant lamentablement la main. .

Il est à supposer que les recettes sont fructueuses, puisque le nombre des famélÏne diminue pas et qu'ils ahsorbent d't~lltr.~ part la totalité, ou presque, des revenus dConnn"nauté juive. C'est-à-dire que ces revenus sont insuffîsants à assurer la subsistdes unftés et des familles inscrites sur le.; ré'gistres de la pauvreté. ,

Ici encore, la façon de donner vaudrait mieux que ce qu'on donne. La générosit i

de vertu que par destination.Les sommes données aux nécessiteux sont il cc point importantes qu'elles former!!

réunief un capital très suffisant à la création d'un dépôt de mendicité. On assureraitaux indgents réels un asile, une subsistance, et de l'ouvrage rémunéré.

Dans l'ordre des questions qui s'offrent à l'attention précieuse de notre Commul1celle de la mendicité n'est pas la moindr2. Elle est la principale même, si l'on considèsentiment d'humanité qui la domine et qui répond à nos séculaires traditions.

Les contribuables, dans tous les eas, font de la mendicité une affaire capitale. 1peuvent supporter plus longtemps, les trois quarts des mendiants étant Juifs, queCommunauté témoigne d'un tel pourcentage de misère. Ce n'est pas dans l'ordre des e

L'AVENIR ILLUSTIl~

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L'AVENIR ILLUSTHE 3 (39)

es Origines Juives dans l'Afrique du Nordpar Léon ABENSOUR

li A l'aurore lie l'hiS'toire du ~Inghrcb lt! Jlllhi:-;me fllt le gr;llhiéléL1u:nt .:i\'ill~lt~ur l'.

tion qui nous occupe présentement, l'expansion isla­mique vers l'Ouest et "1 ~ Sud, aux terres africaines,a éte précédée par une expansion juive, expansionmi-paciiique mi-guerrière.

L'existenec du culte de Josué chez les Berbères, laIJersistance jusqu'au seizième siècle au :'Ilaroc de guer­riers juifs descendants, à leur dire, de conquérants,a donué lieu, au moyen fige, à la ]t'gende qu'une oudeux des tl"ibus perdues d'Israël avaient trouvé re­fuge en Libye... C'est possible ... En tout cas, dès lequatrième siècle avant l'ère chrdienne, une impor­lante {'olonle juive était ét:lblie en Cyrénaïque... DeL'l. -Je judaïsme gagna pen à peu les régions les pluslointaines dl' l'Occident africain: Afri<~ul' c:lrlhagi­noise devenue ensuite Afrique romaine, :'\lIlllidil',~[auritanie Tingitane.

Il ne s'agissait pas sculenll'nt de la dispersion par­mi les autochtones d'èmigrants originaires dl' l'a1l's­tine, mais de l'adoption par ces autochtonl's (le lareligion de ~IoÏ;;e. Si en ciret l'une des trois grandestribils ,juives de l'Afrique, celle des Djnaoua, étaittl'origiJ~e syrienne, les deux autres, celles des ?\~­fouca et des ~Iediouna étaient de sang berbère. Pre­céd;nt l'expansion des tribus musulmanes, ces tribusjuives se répandirent dans tont le Moghreb. Aux tri­bus berbères, jusque là dispersées, enul'mies, le ju­daïsme commença de donner une ùllle et des tradi­tions communes. D'elles, il était en train de [ormel'11'1e nation lorsqu'à leur tour les Sémites d'Arabieenvahirent, suivant les ml'mes routes, le :\loghreh .Cette Kahina l'héroïne nationale Iles Berbères ([ui,groupant, tcll~, en Gaule, Vercingétorix, toutes les tri­bus de l'Atlas sous son autorité tint cinquante ansl'Islam en éch~c; cette nouvelle Judith, eettl' préfigu­]'ation de ,Teanne d'Arc dont un de nos rOIll:iIlcitrscroit d'évol/uer l'étonnante physionomie, elle étaitJuive comme la majeure partie de ses soldat:;.

L'a victoire même de l'Islam ne met pas fin all rôll'politique des Juifs nord-afrieains ... C'est eux qui, IH~rl1<Jine des rois Wisigoths, fanatiques déjù comme 1'111­lippe II èt leurs persécuteurs, déchainent sur l'Es­pagne le torrent islamique. C'est sur eux égalcllH:ntqu'à la fin du huitième siècle s'appuie :\Iloulay Idnsspour tenter d réussir le mouvement s':';)aratiste qui(lonneraau Nord-Ouest du ~Ioghreb, plus tard le:'Ilaroc, rIes destinées difi"érentes de celles des autrespays d'Islam.

Vaincu au ~loghreb, k judaïsme trouve ai-lleurs sarevanche. Précédant encore et de loin l'hlam, l,~ .T~I­daïsme, propagandiste, explorateur, mafl'han:l,..~ etmt,au début de l'ère chrétienne, lancé, partant cl :.,~ypteet de Tripolitaine vers les solitudes. rIe la lll.y~'~'r!('us.eLibye... Remontant le Nil, les ém1l-frants JUIfs arr.l­vPi'enten Abyssinie, où ils converltssent une p.adl!'de la population, et, les premi~r~, d'un « ramaSSIS, detribus», firent un Etat centralise. PI~lS ,tru:d, t'el U:.11abandonna le judaïsme pour le ,chnsltal1lsrJw; maisun petitgl'oupe d'Abyssins, les Falacl;ws, est res~éeattachée à la religion ancestrale, et ]es souveramsd'Abyssinie, qui d'ailleurs sc vanteJ~t d'être !ssus rIela reine de Saba et du Sage des Sages, pretendentavoir en leur possession le trône même de Salomon ...

A l'autre extrémité de l'Afrique, dans les pays ni­gériens, le rôle des émigrants juifs est le même: fon­dateurs de l'empire de Gllâna, premier état organiséde cette région, ils sont devenus plus tard ces Peu'lsauxquels l'un des hommes les plus compétents enmatière d'ethnographie ouest-africaine, M. Delafosse,assigne nettement une origine juive...

aussép par la légende, ohseurcie par une igno.P, trop souvent voulue paree qu'intérl's,~é~, l'his­

du judaïsme - comme en général celle de touteg0r.ie . d'idées ou d'événements qui sortent du ca-

O] :,lé'H'I, oùe.]Je s'emprisonne elle-même - est".,,'jll'Îci fort mal connue.

el1Jll)] lions il un de nos bacheliers que d'ailleurs~)pal'iienl1l' à une famille bien pensante, anticlé­lC,. ~H1 mème israélite, cc qu'il sait de l'histoire,T 1111 s : ses con naissances s'il en a -s'arrêtent auxtil'l"cS de l'Histoire 8ai';te.., Un bon élève ajou­que les Juifs fl1rent émancipés par la Hévolutionçaise. Entre ces deux bornes, un trou noir ...

'est que l'histoire officielle, dont notre enseigne­t historÎllue n'est lui-mème qu'un pùle reflel, n'asu, ou n'a pas voulu enregistrer le'grand rôle qLie,dant le moyen ùge et l'époque moderne, les ,Iuifsuit\ de Palestine ou populatiol1s autochtoncs ton­ies à diverses formes de la religion de M,oïse ­joué toujours dans l'élaboration de la civilisa­

, sOll\'ent dans la formation même des peuples dee l'immense région comprise entre l'Afriquee, les mers du !'l'ord et le monde jaune.

ns doute,ce rôle est a&Sez difficile ,à bien mettreumière. Il s'agit souvent du jeu de forces en ap­nce eachées et qu'une très minutieuse analyseJique des éléments qui entrent dans les divers

ie~; nationaux 'peut seule déceler. Aussi faudra-t-ilongues années ayant qu'ait été t'laborée une sin-• histôire antérieure des Juifs d'Europl', d'Asie ctrique au moyen fige l'! dans les temps modernes.

s (rune telle histoire, étudiant l'influence du ju­ml' sur les pl'uples où il a pénétré, et récipro­ment, de la civilisation de ces peuples sur le ju­me, on peut, pal' une série cle coups d'œil jetésdifi"érentes époques, sur difi"él'ents peuples ­isses précédan t un tableau d'ensemble que la

'boration d'érudas de toute con fession iloit, unou l'autre tracer - apercevoir quel sera l'in­

t.

n Afrique du ~ord, le flot islamique a dépos'é desvions qui ont recouvert, après que la force de lae l'avait brisé, tout ce {lui existait auparavant.

~s commençons il voir pointer cepenclant, sous cr:superficiel, ,le substratum ethnographique et mo­, nous savons aujourd'hui que, ce que nos admi­.ate.u~s ont longtemps ignoré à leurs dépens, tous

illllhgenes du Moghreb ne sont pas des Arabes,ls qu'au Maroc, en particuliel', le plus grand nom-d'entre eux est berbère. Et c'est sur « le bloc ber­

e l) ,suivant la forte expression de ~I. Victor Pi­t, que songent ù s'appuyer, pour implanter la cul­~ française, quelques-uns des plus qualifiés de noslniallx. ~Iais ces Berbères, vrais autochtones deriqlle'du Nord, il quelle civilisation, à queHe cul­, se rattachaient-ils avant que l'Islam leur impo-superficiellement d'ailleurs, ses institutions poli­

les et religieuses à la culture, à la civiHsationraïques.

n ne se rend pas toujours compte, en effet, queam, consciemment ou non, n'a fait - avee plus·:uccès d'ailleurs - que suivre, sur bien des points,traces du judaïsme. Réfléchissons-y un instant,ent, et demandons-nous si la civilisation hébraïquetemps de Salomon n'est pas une ébauche de lalisation arahe au temps des ,Khalifes... Nous re­ldrons sur cet aspect de l'histoire...

uoiqu'il en soit, et pour ne pas sor.tir de la ques-

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L'AVENIR ILLUSTRE-4 (40)

Dans l'éveil à la vie civilisée des peuples·noirs, lejudaïsme il donc précédé le christianisme et l'Islam•.Nous reviendrons quelque jour sur les odyssées de'Ces émigrants.

Ils ont laissé d'ailleurs, au Sahara, des traces deleur passage.. Celui·ci fut, au moyen âge, tout pénétré-d'influences juives. Et l'existence de royaumes juifsau Sahara n'a pas été sansimportanee. Les Juifs·d'Europe, en effet, s'y rendirent parfois et en rappor­tèrent les élénients de· cartes que dressèrent leurscoreligionnaires majorquins... De ces cartes est sortie­la découverte de 'l'Afrique.

Cette esquisse sommaire donne, je l'espère, uneidée du nombre et de l'importance des question-s sou­levées par ces mots : 'les origine~ juives ~n Afrique...De quelques-unes de ces questions, et df'autres ana­logues, nous essaierons, si nos lecteurs s'y intéres­sent, qe donner des aperçus plus complets.

Léon ABENSOUH,docteur ès lettres.

LETTRE DE TANGER

Divagations autour d'un Bal(De notre correspondant particulier)

J'assistai, l'autre soir, à une fête de charité orga·nisée par l'Association « Maguen David» a.vec sonsavoir-faire coutumier, au Kursaal Français. Ce futune fête charmante, infiniment sympathique. Rien n'ymanquait: les jolies femmes, les belles foilettes re­haussées· de jolis manteaux de Manille aux couleursbigarrées, un orchestre entraînant, une jeunesse dé­bordant de vie el animée de la meilleure· volonté des'amuser, des fleurs, du vert feuillage, une profusionde lumières, le tout dans un décor. merveilleùx quasiféerique.

La cigarette aux lèvres -è'est une façon de sedonner un maintien quand on ne danse pas - j'évo­luai dans les salons parmiles jeunes gens en smokinget les vierges ravissantes dans leurs robes de bal, merassasiant de -beauté, me grisant de bruit, me réjouis­sant de la gaieté des autres, échangeant ici et là unsalut une poignée de ·main, une phrase banale, évi­tant les « accapareurs» avec un soin particulier.

Et tandis que la jeunesse se livrait avec une grâceparfait~aux délices des danses modernes, si propicesà toutes les effusions, mon esprit, bercé hti aussi parla musique, se Uvrait à une danse désorjlonnée, éche­velée,au _début, mais qui, peu à peu, se précisait, :etfinissait par trouver sa cadenée et son rythme. '

Et je rêvai que cette jeunesse, que j'aime bien avecses qualités et ses défauts, prenait conscience tout· àcoup, comme par un effet de magie, des liens qui larattachent au passé de son peuple, av;tit une cJairevision de sesdev{)irs présents, s'identifiait pleinementa~ec les idéals de sa race et, librement, spontané­ment, enfl.ammée d'enthousiasme 'et de foi, revendi­quait sa place parmi les missionnaires d'Israël.

Et je voyais cette jeunesse se débarrasser, de lapersonnalité artificielle qu'elle doit à une légère cou",'che de vernis occidental, chercher et « découvrir D Sil;·

. propre personnalite,s'àttacher il parfaire son instruc­tion générale, se pencher avec intérêt sur les pro~hlèmes de l'époque présente, une des plus intéres­santes et angoissantes de l'histoire, approfondir lepassé du peuple juif, se familiariseravce. sa doctrine,sa culture, sa civilisa!ion, s'imprégner de ses idéals,de soil esprit, de ses aspirations... ...'.

Et cette jeunesse, moralementennchle, devenaitune force dans 1â Communauté qui, elle-même,. setransformait. Elle prenait une part -effective dansl'administratiolJ. communale, y apportant une mep",talité, un esprit nouveau*.. Les écoles' se perfection­naient, les œuvres d'apprentissage recevaient· uneimpulsion vigoureuse, la bienfaisance, réorganisé~ "u,rdes bases rationnelles, s'attachait àcombaltre la. ,~t-

sère dans ses orIgInes. Les œUVres d'émultipliaient: cours du soir, causeries, cEt la Communauté s'épanouissait merveille

Mais le phénomene qui opérait un si hetamorphose de la Communauté de Tanger'pas isolé. Dans toutes les communautésmonde, le même phénomène se manifest··nesse, enthousiaste, ardente, agissante, apsève nouvelle dans les organismes anëmiés,communauté juive devenait une parcelle vipitante, du peuple juif regaillardi.

Et chaque communauté juive, se tournanty déversait le meilleur d'elle:"même: ricl'ales, richesses matérielles. Et Eretz-Israëde .toute. la sève du peuple juif dispersé, smalt, sUlvant la promesse prophétique, énd'Eden.

Et les Juifs d'Eretz-Israël, riches d'unequatre fois millénaire, instruits· et mûrisexpérience acquise au prix de deux mille atyrologe dans tous les pays du monde bâ,Maison Universelle de l'Humanité «'laprières pour tous les peuples D. '

Et de Sion jaillissait une lumière noinondait le monde ,de 'Paix, de Vérité et d' .

Une douleur cliÏsante me tira brusqurêverie. Ma cigarette, tot\llement consumelailles doigts.

.,..... Vous dormiez donc, Monsièur? me divoisine qui me regardait, amusée.

- Non, Mademoiselle, je dansais.

IIU_IIIIIIIII_IIIIIIIIIIIIIIIIIIOIiUIIOIIUIiII

UN CENTRE DE GRAVITE,. /

De la li Tribune Juive» (Strasbourg) :

... L'a -vie spirituelle des individus litest le reflet des conditions .économiquesquelles on vit, Ainsi que nous avons des.différents selon les pays où résident les IstIsraélites dans chaque pays ont des div',·gieuses aussi nombreuses que le pays mêces divisions religieuses sont opposées leautres avce la même· hostilité que peuven.les habitants des différents pays les uns 'autres.

On n'exagère pas de dire qu'entre le traet le libéral israélites il y a moins de rqu'entre un catholique et un protestanIsraélites ne se contentent pas d'une simParmi les traditionnalistes, il faut distinceux qui se sont séparés du reste de la cet ceux qui y sont restés. Parmi les libé

. des sionistes et des adhérents de la réformsionistes, il ya des athées et des ortholes adhérents de la réforme, il y a desdes modérés. Et au-dessus de tous planedes petites rivalités entre les adversairesles haines mesquines des chefs de subdivclans. J...e degré de ferveur correspond ament à la religiosité de la majorité chrville, de la région,. mais H est très inérence de la masse compacte ne favorideur individuelle. La liberté religieusedern.es a -beaucoup nui à l'approfondissetiment religieux et au souci dévoué à li:Kelal Israël. Nous spmmes intérieurem ,parce que nous Ii'avons· pas de base s,COmmun. Cette base, il faut la créer.pour la viematêrielle, les Israélites aff1les coins de la terre ont pu, malgré la .·gine, de situation et d'éducation, s'accor .laborer à l'œuvre de la reconstructionun centre spirituel en Palestine pourraItes les divergences d'opinions et de senticoreligionnaires, devenir la plate-fornfproclamée l'unité formelle de notre .d'où sortiràit à nouveau cette Loi quidre pour les, tribus dispersées d'Israë1~o

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5 (45)L'AVENIR ILLUS1TŒ-------- ----------- -----~-~--~--

'Œuvre et la Vie d'Israël ZangW"iflpar Charles-Henry HI RSCH

~-

anglaise, voit cependant, à travers la longue lignéedes ancêtres inconnus au delà du bisaïeul, la lu­mière d'Orient, la magnificence de Salomon, lescèdres pareils il des rois, les innombrables troupeauxde Jacoh. Cet apPl'l'nti casquettier ou fourreur, ccvieux travailleur de l'aiguille, dont les journées sontsemblables, il la différence près des âges, une soifinextinguible de beauté les rend visionnaires. Ils bâ­tissent en rêve des palais idéaux qu'ils habitent. Ilscréent une justice infaillible. Ils admirent des amourséternelles. Le songe épuisé, s'ils reprennent pied surle réel, c'est moins avec la tristesse d'une déception,que leur mémoire enrichie d'un trésor ephémère dontil leur demeurera toujours quelque chose,

L'art souverain de Zangwill a récolté cette prodi­gieuse moisson de contes 'à soi-même que se narrentles idéalistes pressentis par son génie, chez d'obscursartisans attachés il la servitu-de des plus monotonesbesognes. En cela, cet art demeurera longtemps in­comparable. Il dénonce - par la force d'une œuvreoù chaque trait emprunte à la vie d'une minoritésou/l'l'ante - la courante difl'amation qui tend il mon­trer le Juif cupide et sensuel, son ambition réduite illa double fin de posséder l'or et les femmes.

Le PQète des Blind Children (Enfants aveugles), ledramaturge de The moment of the Death (L'heure dela :\101'1) et de The forcing House - qu'il a fait jouel'cette année et qui est une suite à The Cockpit repré­senté en 1921 - ne dépassent point le conteur et leromancier que fut Israël Zangwill. Ses réussites il lascène, il les a dues à la même générosité de cœur quil'inspire jusque dans l'humour.

Ces récentes années ont vu paraître en France nom­bre de recueils d'anas ou d'historiettes dites juives,où il. existe moins d'esprit vérîtable quc de cynismevulgaire et de salacité rébutante, sauf <[uelques em­prunts aux ouvrages de Zangwill. L'auteur était suf­fisamment trahi, d'ailleurs, par ces extractions rietextes isolés de leur milieu. Il est à désirer que la finprématurée du grand Juif anglais (dont la critiqueuniverselle s'occupe aujourd'hui) favorise une diffu­sion nouvelle de son œuvre. On y puisera Ulll' con- \naissance de la psychologie et des mœl1l's juives, plusexacte qu'on ne saurait l'obtenir de ees opu~:~ules

-composés au principal des anecdotes peu fines oùpaillards ct voleurs amusent les boursiers qui les pro­pagent à leur façon après les séances trop chargées,pour se détendre.

11 existe d'autres Juifs que ceux-là - meilleurs,moins bruyants - ceux, précisément, qui peuplent lesbeaux livres humains d'Israël Zangwill.

L'holllmage que nous nous honoron~~e rendre ic~à sa personne et à ses travaux seraIt ll1complet SI

nous ne parlions, maintenant, de la propaganc.le me­née par l'auteur si délicat de The Grey ~hlg (LaPenuque grise), contre le choix de la Pale.stme, pOUl'y tenter un rassemblement national des Jmfs.

L'un des premiers, il seconda Théodore Herzl, l'ani~mateur très admirable du sionisme moderne. Il lUIapporta le 'concours de son ~èle entreprenant e.t sa

,merveilleuse faculté d'enthOUSIasme. Cependant, 11 sesépara de l'apôtre, pour éviter aux meilleu~es vol.on­tés le stérile effort de métamorphoser un desert pIer­reux en un pays d'agriculture et d',élevage, au moyende .Juifs recrutés sur toute la planete.

Au messianisme mystique, Israël ZangwlIl opposasa saine habitude des réalités. La transplantation desindividus les modifie eux-mêmes essentiellement; leurdescendance plus encore. Les fils, les petits-fils d'im­migrés s'enracinent là où s'est établi l'aïeul ou lepère. Il n'y a pas d'unité juive. Le climat, le contactdes nationaux influencent assez profondément la pos-

31 juillet dernier, la mort a pris IsraUl Zang­dans une clinique de :\lidhurst (Sussex). Il ac­lissait la soixante-deuxième année d'une vie pro­

U--C'l1(,I1t active environ toute écoulée à Londres.[(')l'IÎt ll'un père très pauvre d'argent et d'humbledont l'esprit s'illuminait à la connaissance des

.s j~Iives. Le fils a conquis une gloire universelleIvaln, sous l'égide de cette dilection paternelle,s I!isl'aëli, il aura été, dans la triple activité dun.l·ler-conteur, de l'auteur dramatique et du eon­cH'r-socÏologue , le plus granll Juif qu'ait produitleterre.. rayonnement de son œuvre, toujours progressifIS 1891 - l'année du Bachelor's Club (le Club duatain') - a porté son nom aux quatre vents due. Il y représcnte l'esprit juif actuel et influencé

e milieu britannique, comme Henri Heine repré­, dans ses poèmes et ses autres écrits, l'esprit juifn temps, teinté de germanisme, mais modifié parAllemagne enthousiaste de la Révolution fran~et que ;'\apoléon avait frappée d'un émerveille-

ez Israël Z~ngwill, qui ,fut d'abord le petit élève-école confessionnelle où, vers ses dix ans d'âge,

ntrait à ses camarades le premier roman issu deune verve - la puissance de l'observation estieure à tous les autres mérites. C'est par le de­~e~ être~, en les regardant agir et vivre, qu'il enIlle les ames. La tendresse de la sienne ensuiteposé avec ces matériaux humains, de; person~fictifs d'une vérité qui les fait de plus authen­

s témoins de cetle époque, que la plupart de leursles parcellaires.

haute soit la valeur des récits d'un Sacher Ma­il leur manque la pitié profonde qui. partout

ceux d'Israël Zangwill. :\lême s'il convie al're ou, dans The King of Schnorrers (le Hoi des.ants), par exemple, provoque la complète hila­il eonll11unique bientôt à son lecteur la propreon qui ne le quitte jamais au spectacle de ses

puérils, adultes ou croulanfs de vieillesse, in­les encore, après plusieurs générations, de se

.e dans le libre royaume qui les a reçus.

st ~u.e l'historiographe a beau décrire de petitss JUIfs: des ruses, un attachement parfois irop~leux a des coutumes, un goÎlt immodéré pourcane, Jalllai~ il n'oublie tout à fait que, débar­sur les qUaIS de la Tamise, des bateaux partisl'l'es' de. pir? détresse ou de décimation systé-

ue, l~s ImmIgrants se sont réfugiés auprès desde l'ur race, sans oser poursuivre davantacre

av~nce chez .d:autres hommes. Là, entre eu:',HIS aux tra,dlh,?ns religieuses ct ,familiales, ilsnt exere~r ~I. d lIlfimes salaires, des métiers In­es ou dec~lCs, leu: cœur se reprend de con­ct de fierte. Ils cueIllent les Joies que la naturese aux déshérités; ct ils nourrissent du sou­des périls éludés, leur atavique passion de lalem promise 'à leur patience par les Prophètes.sanglote, à la lecture des deux séries de Chil­of Ghetto (Enfants du Ghetto); longtemps et'à la hantise, on est oppressé par les Ghettod~es (Tragédies du Ghetto); on voue une allègreude au Ghetto Comedies (Comédies du Ghetto).œuvre d'Israël Zangwill ne nous a emporté plusi aussi durablement impressionné, que les Drea­of Ghetto (Rêveurs du Ghetto). Voilà le chef­re du peintre des Juifs de Londres.

'est penché sur les haillonneux dans les taudis,il', et il a prêté son style souple aux féeriqueses de leur imagination. Tel qui ne respira ja-ue les denses brouillards roux de la métropoJe

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6 (42) L'AVENIR ILLUSTRE

Cl

térité du Juif établi à New-York ou à Londres, ]>Ourque cette postérité soit américaine ou anglaise, pard'incontestablesamnités avec les Anglo-Saxons, affi­nités plus évidentes qu'il ne leur en reste 'avec leurscoreligionnaires d'Asie levantine" du Maroc ou deGalicie.

Par la plume et la parole, partout où existent desagglomérations juives, Israël Z'angwilI combattit, afinde sauver du ghetto des grandes cités ces famillesmalheureuses et d'offrir à leur bonne volonté de tra­vail la concession de territoires de l'Ouest-Américain,d'un défrichement et d'un assolement moins chimé­riques.

L'homme lui-même était un parfait exemple du Juifadapté. Il 'a pensé, il a écrit son œuvre, en anglais.Il appartie~t à la littérature anglaise, au même titreque Joseph Conrad,' cet autre adapté. Celui-ci a traitéde la mer et des marins. De même, comme le coureurde houles a été fidèle à l'Océan tout au long de sa car­rière d'écrivain, ,J'illustre fils de Moïse Zangwill a étéfidèle au peuple dispersé dont il est issu et qui ainspiré tous ses travaux littéraires et tous ses actespublics. Leur ensemble co~itue un durable édifice.Il y bat un cœur très grand, pitoyable à l'immensediversité des misères qui accablent les Juifs, fier deleur courage patient sous un destin trop lourd, com­préhensif de leurs rêves qui sont des évasions...

Maurice Maeterlinck termine un de ses admirablesdrames par ce cri, l'un des plus tragiques qu'ait trou­vés un poète:

Si j'étais Dieu, j'aurais p'itié du cœur des homlmes!

Il y a du divin, dans l'œuvre et la' vie d'IsraëlZangwill.

Des millions et des millions de lecteurs ou d'audi­teurs l'ont lu ou écouté, entre 1881 et 1926. Il les afait sourire, rire aux éclats, émus jusqu'aux larmes.Nous sommes un de ceux-là. Nous aurions voulu lerencontrer, lui dire notre admiration et notre recon­naissance. Nous avons cherché à les exprimer ici ­simplement.

Charles-Henry HIRSCH.(Traduction interdite.)

~~ ~~ ~m!!WI" î,BÂl zrISRAEL Z,ANGWILL

Une Appréciation

PAR M" FERNAND CORCOS

. « Prière m'adresseravion appréciation Zang­will ... »

Ainsi s'exprime un té­légramn1e signé de ,J'im­pératif Thursz, direc­teur de l' « Avenir», etpar là les jeunes revuesjuives montrent qu'ellesont le sens américainde l'actualité.

Parler de Zangwill,­enfermer, en un courtarticle, à la fois unebiographie de cethomme tumultueux et

génial, et une critique de son œuvre, unitaire etdiverse tout à la fois, - non, je ne saurais réussir,ni même tenter une telle gageure. Et cependant il ,faut·saluer un grand nom, ce grand cœur juif. Certes, plustard, tout ,à loisir, son œuvre lIera reprise, analysée,comparée, et justice lui sera rendue. Devrai-je m'ex­cuser de, hâtivement, lui dédier quelques lignes?, Parmi ses écrits, s'Hen est de plus spécialement lit-

téraires,leur ensemble les rattache à une Sun seul sentiment dont fut animé ZangWillternité jui,'e. J'ai lu d'un critique: ayantpremier livre sur les mœurs juives du« exploita» le succès, en publiant d'autresmilaires. Non, vuec()urte et' fausse. Supposo,crise moraie n'ait pas surgi dans la vie d'Osil est possible qu'il fût resté le dandy élégatueux, tranchant. II n'eut pas, par l'évolu'et normale de son talent, abouti au De proson cœur s'est humilié en tragiques acctTolstoï n'a pas eu besoin d'une catastropnelle pour aboutir à « Resurrection »; le siloppement des premisses de sa vie moraleconduire à la suprême élévation.

Chez Zangwill il y a la même fatalitéirQuel qu'eut été le milieu d,ans lequel .il eutà vivre, tout ce qu'il y avait de profond,sensible en lui devait vibrer à l'appel juif.provise pas une carrière de cette sort~; c'eun apostolat qu'on se donne à soi-même; il 'hésitation; on ne se cherche plus dès la~heure, car dès la première heure on s'est t

Au moment où il dispar,ait, jetons un couple dernier paru de ses écrits: « La voixlem». C'est une sorte d'appel de la raceZangwill à tous les Juifs honteux, à tousdouteux, à tous les Juifs incompréhensifs.aussi, au sens le plus ém()uvant, un appel q,adre!>se à lui-même: il est à son dernier ou'puissances mystérieuses qui commandentdes hommes lui dictent le titre: La voix cllem. Le père de Zangwill, déjà, avait entvoix et il l'avait écoutée puisqu'il s'en étaisoir de sa vie, mourir sur la terre fascinatt'

Ce livre est tout brûJ,ant de passion hautaimprégné de science, de connaissance, de pd'ironie, de poésie, d'expérience réaliste!s'y place en face des apôtres douteux, intfalsificateurs, plats valets des préjugés monle Juif, l'enfant des faubourgs de Londres, ilprofond, non pas seulement du judaïsme,christianisme. Quels mots pour flétrir or Il

ment l'étroitesse bigote, la défaillancechrê 'bellicisme universel, la capitulation des int

-Ce Juif a l'amère compréhension de l'irréductible entre l'appel d'amour du chnaissant et la règle inhumaine desd'Eglise. Loti peut hypocritement gémir: «« avoir crucifié le Christ laisse un stigma« bile... Un sceau de déshonneur marque éeZangwill rèpondra : la mort de Socrate n'cprochée aux Grecs, ni celle de Savonarole.liens, ni celle de Jeanne d'Arc aux AnglaiS.montrant le monde vide de ce Christ d'amque les fils du Dieu défaillant se mitraillentgent, il s'écrie: quelle nation aujourd'huipas le Christ?

'Zangwill était volontaire, et entier dansdication, et il mit sa corrosive critique aU ,sa conception propre du sionisme. Tour àlevé d'espérance, ou irrité contre les cO

même de la même lutte, il dardait ses traitenue. C'est que le retour juif en Palestinepour lui seulement matière à réthorique.n'imagina que ce retour viserait la masseentière, mais du moins pour ceux qui tent.tâche de la résurrection, le pays devait êtment libéré de ses occupants arabes. Etautopie? Des migrations de même envergueeffectuées depuis, dans l'ordre et l'avantag,ques. Mais, de toute évidence, les chanedevaient le suivre, ni même les dirigeant~

bles du mouvement sioniste. Zangwill saUlIrement du caractère relatif des succès obte ,de l'action,. il revendiquait le tout et, ne,:point, certains purent croire qu'il préféracœur d'une telle valeur humaine ne selonguement. De même qu'après le « terri ­il adhéra au sionisme, de même, au moIlle

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L'AVENIR ILLUSTRE 7 (43)

de

L'AVENIR..Tl~r.V~T"É

REGLEMENT1° Le concours esl oupert li tous les lecleurs de l' " ..l.ve­

'nir Illustré" résidant dans l'AfrilJzw du Nant20 Lcs concurrents doillent joindre li leurs el~vois trois

hOlls numérotés de l il :1, donl le premzer a 1)(Il"Udalls 1I1llre nUII,,;ro dll 10 aotii cO/ll'lIllI.

30 Les mWl!1scrits ne doiuelli pas dél){/~ser deux cc nt cin­quanle lignes de notre .iu~~ificatlOn pour le conte,el cinq cents lignes pour l etude.

4" Les manuscrits seront examinés par un .Jury composéde cinq personnes cllOisies parmi les IlOmmes delettres 'el publicisles dc Casablanca, dont nOlis pu­blierons les noms ultérieurement.

60 La Direction de l' « Avenir Illustré» sc réserve ledroit de publier lcs manuscrits non primés.

60 Les décisions du Jury seront sans appel, ct aucuneréclamation ne sera admise ci leur sujet.

70 Tous les envois sont adressés ci M. J. THUHSZ, direc­teur de l' « Avenir Illustré", n. P. 659, Casablanca,sous pli recommandé ne contenanl que le manuscritet les trois bons.

80 La date de clôture du concours est fixée au 10 No­vembre 1926; il ne sera donc tenu compte d'aucltnenvoi postérieur à (J~tte date.

NIILL1D FRANCS DI1J PRIX}'" prJ:( : CINQ CErn:;; FRANCS

2"" l'rix : DZUX CENT CINQUANTE FRANCSCINQ prix c!e CINQUANTE FRANCS

SUKT A TlU.ITEH :

Un Conte Juif ou une ttude sur la vie des Mellal1sdans l'Afrique du Nord

~~~~~~~~~~

GRAND CONCOURS LITTÉRAIRE

Foyer' National, comme l'unique solution, parce quec'est la seule qui convienne également à ceux quin'ont aucune croyance proprement religieuse ou quicroient n'en avoir ·aucune, et ceux qui gardent à undegré quelco'nque la foi traditionnelle. Cbez ks unset chez les autres, elle offre un travail il faire encommun ct elle sauve l'âme juive.

Les décisions prises par le Congrès en ce qui con­cerne l'éducation juive et la coHaboration des jeunesh l'œuvre de réédification de la Palestine juive for­ment un programme d'action féconde qui justifie lesmeilleures espérances. .

Il est intéressant de signaler que si les Israélitesde France étaient absents du Congrès, à part quelquesexpeptions, par contre,. M. Justin Godart, sénateur,ancien ministre au nom du Comité France-Palestine,et :\:1. De Lanna:lx, au nom de la Société des Nations,sont venus assister à la réunion de propagande etsaluer avec la plus vive sympathie cc congrès dl' jeu­nesse juive.

Après des débats mouvementés, le Congrès a étéclôturé le vendredi 6 août, à fi heures. M. Aimé Pal­lière a prononcé l'allocution de clôture : « Je vousdonnerai eomme mot d'ordre, a-t-il dit, la parole demon ami Alfonso Pacifiei, le grand animateur du ju­daïsm{' italien, dont je vous ai lu 'le message: Nousne nous disons pas .Tuifs de religion, ni .Tuifs de na­tiorfalité. Notre judaïsme est une chose une et vivanteque l'on ne peut scinder en deux. Notre judaïsme,c'est nous, et nous sommes nous-mêmes notre ju­daïsme. Que cc soit là la devise des membres del'Union Universelle de la Jeunesse Juive. »

Vn Comité central de vingt-deux mC'lllhres, donthuit palestiniens, avec siège à P:Jris.. a été élu,

Ajoutons que la l'l'esse s'est intéressée ù ce ~'on­grès de jeunesse {lllÎ constitue, ù Paris, I1ne ma!1lfes­talion de vitalité juive des plus eneoul'ageantes,

e Congrès de ru. ·U. J. J.(De notre corrcspondanl particulier)

s avons signalé l'absence du rabbinat pdflSlCne tient il l'écart de cette belle manifestation desse. Absents également les Israélites de France.que représentant (['une associati~n parisienne,vait commencé à prendre part aux délibérationsdevoir sc retirer en déclarant qu'un fossé 'le sé~

t des c.ongressistes. C'est il un membre de la dé-•01) italienne, Da Vardi, de Turin, que s'adres­t ces paroles, et celui-ci répondit: « Vous sen­n fossé entre vous ct moi qui sommes Juifs tous, alors <lm' moi, voyez la différence, je ne sens, pas de fossé entre moi et les non-Juifs, qucl­diffl'rentes <[ue soient leurs conceptions. »

pparilion il la tribune dl' ce jeune et disfinguésentant du judaïsme italien. dûnt le charme per­I est très grand et la parole, mèmr en français,ablement slÎll' el prl'elSe, a produit sur l'assis­une vive impression. Dans son discours il la

on de propagande, le mercredi soir, M, Aimé're, parlant de cette remarquable in tervention, a« Bien des discours sur les questions juives fontl' il la ligne que jette le péeheur sur les eauxantes et dont le lit'ge retient le fil h la. surJace,s. q:le eelui-lü faisait l'effet d'une sonde qui des­lt .Jusque dans les profondeurs. »)

Il'rancle question qui dominait tous les débats,celle lÎl1 salut dl' l'ùme juive menacée prIr tant:l'ces Mlôtères. :\1. l'al\i&re a fait des dangers

le cond une Iwinture saisissante: « La pire des'culions, c(~ n'est point: celle qui suscite la ré-des concicnces et rend possibles tous les hé­

es <.'n les auréolant devant l'histoire; c'est cellesous le manteau d'nne prôtcndue tolérance, l'm­

en réalité d'une manière aimable, sournoise etsante sur lC' domaine de l'fune. Quand le tyrannom, il n'est pas à craindre, mais il faut le re­l' lorsqu'il est anonyme et que sa puissance estde l'air même que nous respirons. Voilà: la ty-

'e que subit notre âme juive, Juifs de France etus pays. Comment la sauver? ))ux solutions se présentent: le sionisme et laa, mais celle-ci ne pouvant pas être autre chosenos contr.ées d'Occident qu'une loi religieuse,

uppose nécessairement une foi religieuse. Le sio­. apparaît donc avec toute l'activité qu'il impli­

1 culture.ïuive, langue hébraïque, restauration du1

el' au public l'ensemble âpre et rude des diversdes de sa « Voix de Jérusalem)l. Zangwill écri-

préface: « Aujourd'hui je dois accepter le fait, seul, un sionisme très limité et transformé estsible en Palestine. »)Cela est daté de mai 1926.donc apaisée et réconciliée la polémique de ce

d exigeant; voilà comment il se montra lui-« attentif et sensible à la tranquille petite voix

rusalem ».Juifs misérables de tous les ghettos, les Juifs

ux de toutes les aristocraties de l'intelligence,eusement garderont l'œuvre de Zangwill. Elle

des laves abondantes ct riches, des subtilitéslyse, des raccourcis d'artiste, des colères élo­es, des scories injustes; elle est comme un verrearfois déforme mais toujours grandit. Lorsquevoudrons savoir ce que c'est qùe la poignante

'tude, l'amour désabusé et fervent des hommes,eance totale, la volonté d'un idéal non maculé,urage indomptable qui ne capitule peint, nousns .les prophètes des Ecritures j'uivcs, - et nouSns ,Zangwill, prophète juif lui aussi.

Fernand CORCOS.Doctcur ès scicnccs politiqucs.

~~~M

LETTRE DE PARIS

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Mémorandum de l'Agence Juive à la Commission des Mde la S. o. N.

L'AVENIR ILLUSTHE

(A

~4!PIif%fff~~j§;%jf.~~

UN COMITE POUR LE RELEVEMENT D'EN PALESTINE

19. A la demande de l'Organisation Sioingénieur anglo-juif, qui a acquis une Ionrience dans le Département des TravauxGouvernement de l'In(le, a visité la Palestinbut de tracer un programme détaillé des trdrainage ct d'irrigation il entreprendre danSdes établissements agricoles juifs. Un proigation de la plaine d'Esdraélonet la yallée clest maintenant presque terminé, ct on espèrle mettre il exécution dans un très prochai

20. La Station d'Expérimentation Agrieole')nue par l'Organisation Sioniste il Dagania (.J ol1rdan) a été fermée après quatre semaines~

tionnement et remp[aeée par line nouvelle r.T abatta (plaine d'Esdrae1on). La Station d6oecupe une superficie de 1.200 dunams, Pcolonie de i'lahalal. Les dépenses d'entretientagées entre le Keren Huycss()(] (Fondsstruction de la Palestine) el le haron dede Vienne. De mèmeljue la Station de Bequi continue il fonctionner, la Station de June dépendance de l'Institut d'Agriculture "de Tel-Aviv. 1:

21. Pendant la période du l'" oelobrc 1, 'i~septembre 1925, 125.0üO livres sterling ontnies pour la colonisation agricole par le Kersod, ainsi que 107.000 livres supplémentairfait un total de 232.000. En outre pendantpériode, le Fond National Juif a dépensé pet l'amélioration de terres agrico1es une300.000 livres, cc qui porte le total des déni stes dans les quinze mois s'étendant du l'192,4 au 31 décembre 1925 à 532.000 livres.ne comprend pas des sommes importante!est impossible de donner maintenant leexact, placées dans diverses entreprises a ..la foi5 par des colons, par 'l' « American ~monwealth) et d'autres associations travai

les auspices sionistes.

pratique dans diverses reglOns de la Pal ,plus, un enseignement similaire a été !Tonnéauspices sionistes, li six groupes de femmesla période que nous examinons.

18. Dans le mémorandum présenté par '1'_tion Sioniste en 1925, il est fait mention (par,l'Ecole Féminine d'Agriculture établie àdans la vallée de .Jezréel, pal' l'Organisatinine Sioniste Internatiollale. La cérémonieturc de cette institution aeu lieu le 7 aL'Ecole a déjà ([uarante élèves internes. Ldes demandes d'admission dépasse de bell l

nombre des places disponibles, et une extenbi entilt nécessaire.

Jérusalem. ~ Sur l'initiative de quelqueS'lestiniens amis de la France, un Comité C,a été créé pour contribuer au re.Jèvernent

français.La réunion, qui aeu lieu à-l'Ecole de ~

exprimé son espoir que les résidents du plJreçu leur éducation dans les écoles fral1Proche-Orient, comprendront leur devoir illa France et contribueront à l'assainisseIJ1C11français. .

On apprend que d'autr.eli comités ont _êt.~. le même but en Egypte et en Syrie. '

(Suite)

-;

13. Toute la terre ouverte il la colonisation juiveen 1925 a été acquise sur le marché lihre, le Gou­vernement de la Palestine ayant été, pendant la pé­riode dont nous parlons, dans l'impossibilité de don­nerefl'et il cette partie de l'artiele 4 du Mandat pa­lestinien (lui stipule que « l'Administration de hPalestine encouragera, en coo]tération avec l'AgenceJuive mentionnée à l'art. 4, l'établissement des Juifssur la telTe, y compris les terJ'es de l'Etat et lesterres en friche qui ne seront pas requises pour desbuts d'utilité publique ".

14. L'Organisation Sioniste, en tant lju'Agence Jui­ve, a maintenant adressé il la Puissance .vlanciatairl'une demande pour que lui soient transférées ceIJesdes terres d'Etat, situées dans les districls de Beisanet de Selllakh, qui, après enquête, se trouveront êtredisponibles pour l'établissement des .Juifs, comptetenu dcs besoins des cultivateurs arabes. Les droitsde ces cultivateurs sont pleinement reconnus, ct l'Or­ganisation Sioniste a expressément répudié tout désirde faire obstacle à ces droits. Nous sommes illfor­més que cette demande est en ce moment examinéepar les autorités compétentes.

15. La valeur des terres montre une tendance eons­tante il la hausse il mesure que s'accroît la demandeet que l'otfre diminue sur le marché. Quand une cer­taine superficie a été achetée et que les colons y ontété établis, les capitaux dépensés par les Juifs enaméliorations font cwitre la valeur marchande despropriétés voisines. Il s'ensuit que, plus les Juifs a,:­quièrent de terres et plus ils y apportent d'amélio­rations, plus ils font, en réalité, monter, contre eux­mêmes, le niveau des prix, un courant continu (leplus-value non gagnée (la rente du sol) se déversantainsi dans la poche des possesseurs de la terre. L'in­flation des prix aurait pu, dans une {'ertaine mesure,être arrétée si le Gouvernement avait pu fournir, dansles terres d'Etat, uue autre source d'offre. En l'ab­sence cl'un tel frein, les prix s'élèvent au point que]a mise de fonds initiale qu'entraîne Jaco'lonisa1ionrurale ,revient un fardeau de plus en plus lourd, etle résultat est que beaucoup d'immigrants qui sontvenus en Palestine avec l'intention de commencerune vie nouvelle dans l'agriculture ont été, jusqu'àprésent, dans l'impossibilité de le faire.

16. Le nombre total des Juifs vivant de l'agriculture!lIa fin de 1925 était évalué par l'Organisation Sionisteil 2,LÜOO, contre une évaluation officielle de 23.000au printemps de 1925 et le chiffre certain de 1.5.000donné par ,le recensement d'oelobre 1922. Le nombretotal des colonies agricoles juives était, à la fin de1~25, de 100, compr,enant 44 colonies sous les aus­pices de l'Organisation Sioniste. Les ·chiffrescorrcs­pondants, à la fin de 1924, étaient respectivement de80 et de 35. La superficie des terres juives en plan­tations, en tant que rlistin<:tes de la culture arabe, estpassée en 1925 de 75.000 à 97.000 dunams, les récoltesprincipales comprenqnt des oranges, des citrons, desamandes, du vin et des olives. Parmi les genres spé­ciaux d'émigrants <I~i, récemment, ont été aidés dansleur établissement sur les terres, on peut mentionnerdeux groupes de familles sépharadites venant deBulgarie, de Géorgie ct de Turquie, et un groupe deJuifs chassi.diques (ultra-orthodoxes) venant de Po­logne avec, à leur tête, 'les rabbins de Jablonaet deKregenitz.

17. Selon les arraRgementsfaits pas l'OrganintionShmi~t~, vingt-six groupes d'immigrants, de 1.200membres au total, reçoivent un enseignement agricole

8 (44)

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!1 (45)

d'opposer leur cohésion et leur force à celles du sé-paratisme naissant. '

Au :Vlaroc, pays de protectorat, où l'étranger latinest encore chez lui ct ne manque pas, à l'occasion, denous le rappeler, nous estimons que les populationsisraélites doivent servir d'appoint aux populationsfrançaises.

L'intelligence et l'activité de la race' juive a con­tribué puissamment :'t l'épanouissement de la civili­s.ation .française dans l'Afrique du 1\01'{1.

Nous restons libres de ne pas aimer les Juifs. Iln'en est pas un qui ne doive s'incliner. devant l'œuvrequ'ils ont accomplie et à qui l'on doit la prospéritécomll1C1'ciale des grandes cités.

C'est, je crois, Casanova qui osait éCTire que la dé­cadence de l'Espagne datait de l'hégire des .Iuifs.L'Afrique du Nord ks a en partie recueillis. Elle doitdésormais compter avec eux, et la France a biencO.lI1pris son intérét, en promulguant le décret Cré­lllleux.

L'antisémitisme a de profondes racines clans lesmasses françaises émigrées. :VIais les raisons de l'an­tisémitisme ne leur sont pas toutes imputables. LeJuif y est pour quelque chose. Le «( cachirisme »), si'-,n peut dire, s'oppose à nos mœurs romaines. Il y a,entre elles, une incompatibilité fondamentale queseul peut arriver à détruire un effod généreux etconstant du cœur et de la raison. On pardonne tout,quand on comprend tout. Les luttes antisémites algé­riennes ont eu ccci de bon, qu'elles ont permis auxesprits Tibres de découvrir les raisons de l'antago~

nisme héréditaire des deux races et de chercher à lefaire disparaître.

L'éducation, néanmoins, ne doit pas être unilaté­rale, Les Juifs ne seront pas considérés connne nos;''gaux, quand ils auront seulement changé de costumeet de langage. Entre leurs mœurs et les nôtres, il Y li

llll grand fossé qu'ils franchissent parfois trop vite etsans voir qu'ils nous heurtent, au point où notre sen­sibilité est la plus vive.

Nous nous réjouissons donc que notre confrère?-1. Thursz ait entrepris la tâche courageuse de doterlw judaïsme nord-africain d'une tribune libre d'édu-cation et de discussion. .

Et parce que l'œuvre est d'abord française, il nousest agr·éable de la signaler et de l'encourager....De (f Roja y Gualda" (Elias S. GALLEL)

... Es una làstima, que nuestro quericlo colega solonos ôtorgue el placer de leerle dos veces al mes, puescreemos que si se clecideira a aparecer semanalmente,tendria igual éxito ·que ahora 10 ha alcanzado si-endoquincenal.

Es para nosotros un motivo de satisfacdôn COl1J­

certar el cambio con tan se ecta publicaciôn, admira­blemente redactada en el bello idioma de Moliere y

, conste al colega que escribimos y sentimos siempre. en espanol, pOl' algo somos el portavoz y defensores

de laColonia hispana en este proteetorado de la gl()-dosa Franda en Marruecos.

Reciba el c.':lIto companero M. J. Thursz y el f'listin­guida 'cuerpo de redaeciôn ntl'estl'o salndo y con élJos sinceros votos para que alcance « L'Avenir ) Ulla

dnafada y prôspern existencia. '

L'AVENIR ILLUSTRE

·..

i:pCe que là Presse a dit de Nous....

~~

« Soleil du i\Jaroc » (Georges hn3)

. Nous souhaitons que ce nouvel organe travaillebattre les cloisons étanches qui séparent encoreIsraélites des autres éléments de la population et1 fasse de bonne besogne éducatrice et sociales un intérêt collectif. Dans cet espoir nous adres.~s à notre confrère nos vœux de pros~érité.

"Annales Marocaines» (Christian HOUEL) :

ous avons écrit qu'il y avait sept journaux hebdo­aires à Casablanca. N'ous en avons annoncé deux

'es à paraître, ce qui portera leur nombre à neuf...s n'avions pas ·compté celui-ci, l' « Avenir lllus­

», qui fera dix.

on direeteur, ~I. Thursz, entreprend une tâche dé­~e, et difficile. D'aucuns prétendent que l'affir-I~n dans ce pays d'une opinion juive peut réveillErVIeux ferments antisémites. Nous ne sommes pasgnés de croire que l' « Avenir Illustré» affronteeff~t l'opinio~ et que celle-ci ne manquera pas, àcaSIon, de lm manifes·ter son inquiétude.

y a IOllglemps, pour notre part, que nous avonsla questi~Nous avons eonstaté qu'en Algérie,~ ,;~ve~ co~lètement gagnées auxS ,~é... e~,~ èt,frll,p.çaises,' étaieJ,lt appelées,~~"'" . 4'!ln")ô~f, 'm;. ·rôJe-\iD~ttendw,'eeluj:

'~~;îi~l~j;!::~" "~;',~~<,:,

, " Ere Française» (Gustave BADIN) :

n annonce la naissance prochaine de l' « Avenir »,nal illustré créé et dirigé par M. J. Thursz.

première ambition de son fondateur est de « do­le judaïsme marocain et nord-africain d'une tri­

libre et indépendante. Les colonnes de l' « Ave­seront largement ouvertes à toutes les opinionsaueune distinction )). '

"Maison foncièrement juive - ajoute la circulaireous saurons éviter toute polémique personnelle;un large esprit d'impartialité et de conciliation,

s nous ferons le porle-parole de toutes les idées·l'euses. ))

ienvenue, donc, à l' «( Avenir » 1

·..

, " Après-Guerre» (Jean \VILMS) :

. . Nous C~I~ptons, dans nos groupements, tant1 les mutIles que parmi les anciens combattantsde. camarades juifs pour ne pas exprimer ~

Av:emr ), ~vec notre confraternelle bienvenue, nos.aIls cordiaux de plein succès.

a " l'l'esse Marocaine» :

··.

··.

ü~IS recevons de ~1. Thursz, directeur-fondateur1 '" Avenir Illustré», revue juive marocaine et-airicaine, une lettre nous annonçant la nais­e de cette publication et sa parution pour juillet,le programme des aspirations qu'elle se propo5e

éa!iser.tre nouveau confrère a décidé de faire dans ses

nnes une large place à l'information photogra­ue, tant marocaine que mondiale, pour rendre sare aussi vivante que possible.

ous lui souhaitons une cordiale bienvenue.

Nous continuons de l'CCC 110 il' de tOlIte.ç parts de nom breu:l" messages et en(,olzz'agemenls qui, joints auX échosympathiques que noire parution a él1ei/lés parmi nos cOllfrhas du i',laroc et de l'Etranger, nous font augurer'un avenir plein de promesses. "

Nous comptons cependant sur la sympathIC agIssant e de nos amis pour doubler leur parole d'une ac/ion effi­cc en faveu!' de notre journal.

NOI~s nous /'.lisons un plaisir de publier les extrails des articles et messayes que nos confrères noUs ontonsacres.

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Josué Hankin,

L'AVENIR ILLUSTRE

(Photo L.E.L.)Vieux rabbin

SCENES ET TYPES

10 (46)

,t PALESTINE Kyriatll-Ouawim, sur le sol du K. 'K. L. (vue générale)lL"·.,. _ __ ~. ~._~.•__•."."~ .._~._ >o•••.•~~~ __._•••_~~_~~_.--~•••"_••_-,._._---_._--~----_ ~

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L'AVENIR ILLUSTRE 11 (411--- - -_._--------------~

'Un Événement Mondain à Casablanca

LE MARIAGE LAREDO-O'HANA

LES DEUX FAMILLES

A l'occasion du m' 1 1 ' t ès la, , arzage (e leur fille allec M. Mose~ J. Laredo M"" et M. Jloses Ohana (onneren , aprmO,me nuptUlle toute intime de l'après-midi une b~illante réc'eption dans leur magnifique villa du Boule-

dAnfa. 'Mm, ,et !W: Ohana, assistés de M. Laredo recevaient allec leur amabilité et leur courtoisie habituelles, leurs

s et IIItJl,tes cl leur arrivée. Et, certes, ils 6taient non:breux ceux qui avaient tenu cl apporter aux deux familles,leur presence, leur sympathie.Et, q~Ulnd !a nuit /)fnt, des centaines de lampeJilluminqient les jardins somptueux de la villa, leur donnantect d un decor de reve. .La f~,te.' to.ujours très animée, se continua par llIl bal lrès réussi et très mondain, où les smokings, très à lae" /)OlslIlazent w;ec les plus d~licieuses et les plus riches toileltes. ..L orchestre de l ExcelslOr execula la musique des danses les plus modernes et les valses les plus connues.Nous a/)ons nolé dans ['assistance la présence de: .M. Semach; xL,M"" et :'il"e' Galula; M., Mn" et :\1 " '" Plouard; :\1"'" et :\1"0' Sintes; :\1"" GauthlCret saille; M. et :'II"" H. E. Russel; W'e' Alexandre; :\l'" :\lorteo; .\'1. et '\1"'" Coriat; .\Let:\I"" Cohen; M. etJack Pinto; :\1. et :'il"" A. Jomot; M. et :'1100

' C. Jarnot; .\1. ct :\1"'" Xakam; :\1. Tholstrup; :'II. Baz; M. et

1

Macholm :'IL Rask; M. et Mm' Kjaergaard· M. Calvel'; .\nr. Pinto; }LYI. Léo, :'ilauriceet :\P'" Cohen;,et M"" Serfaty; :'IL et :'ilm" xloses Cohen; :\( xlme et :\1"'" Lévy; }I. Tricou; :\1. et :Vl

m" Bonan; M., Mme ettTolila; M. Enr;ique Ruiz; .\cl. et .\lme Laredo; M'le Bencbimol; )1. Harry Afriat; :'I1:\r. et M"e Benazeraf;

,e Bendahan; wne Attias; M.et M. Attias; M:'iI Suraqui; Mn.. R. Ettedgui; M. Jacob Ettedgui; M. Hermandgui; M. et Mm' Moses Pinto; M. et Mme Salomon Pinto; :'II. ct M"eB.enitah; Si :'IIohamed Benjdia; Si

bi Hadaoui;M. Lazare Hazan; M. et Mme Tobi; M Henry Tolila; .\1. et Mn.. :'Ilax Lévy-Soussan; M. etMallriceNahon; M.et M"' ,Olivieri; MU Griffin; MM. Dahl; M. et Mm' Pearson; Mm' Benlicha; M. Fa.

na; M,~..b:q-. Benchimol; M. David Cabessa; M. Thursz; Mm' R. Laredo; .\1"'· Pinto; :'il., Mm. et Mlle. EI­zen~.M~~;;;J?~i'i~;~"iet :Mm. Benbaruch; M"" Lasry; M. et Mlle ~ahon; M. Isaac Hamu; M.l\laurice ToliIa.

:~,~~,~>,:,~~:1 .'::L..:...~""""" -":':':-:"""" ~ ~_. ~_~" __ .~~__ .__"..____.~ __ ._.

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12 (48) L'AVENIR ILLUSTRE------------------------;

NOS INFORMATIONS\jService spécial et exclusif de l'Agence Télégraphique Juive à "l'Avenir

(Toute l'q"'OlluctiOll interdite; au Maroc ct en ÂJ~lÎrie; snuf indication de la source)

··.

·• *

M. Landau restera ([uelques jours daO!.et se rendra ensuite en Belgique et en AH

LA MORT DU DOCTEUR CESARE

Rome. - Le docteur Cesare Levy,« ~uovo Giornale l) de Florence, une de ]des autortiés de la critique théâtrale. l'st

Il était particulièrenlPnt connu par SO

Molière, qu'il traduisit en italien.Le docteur Lévy était originaire de

prit une part active dans le l1\ouvemeotisme italien.

Pendant la grande guerre, il s'engage~

Ion taire dans l'armée italienne et obt]hautes distinctions militaires.

Le minsitre dl' 1'1nstrudio11 Publique,Fedele, pt plusieurs autres p~'I'."onnaW-'s:

des messages de condoléances il sa faU1J!

*.*

LE CLUB DES DEPUTES JVINOMME SA DELEGATION A LA co:N

DES .lIDIORITES NATIONAL

Varsovie. - Le Club des Députés .Juifde la décision prise (/'Cll\'oyer une dé!seconde conférence internationale dc~ ]tionales, qui aura lieu :l Genève vers la(['aoùt, a nommé les députés Grunbaulll, lpel', membres de cette délégation.

UNE UNIYERSITE POUR LI'.:S ETEN ITALIE

Rome. - Le "linistre de l'I11structioJ1inauguré l'Cniversité italienne pour lesa déclaré que cette institution ava;t poufaire participer il la vie inlellcctué'lle de

De nombreux. étudiants étrangers assisl

cérémonie.

LE 70"" ANNIVERSAIRE DE ACHA~

Londres. - Le :!:-l juillet a cu lien JconS~.I('ré.e .i\ l:I .. (.(~lt·,l)I .. a. ti.on (lu 7()"'" aI.]~.Aclw(l I-LWlll (J)' .\s/wr (;inslH'rg).

Des discours turent Pl'o!,ol1cés ]laI' "Dlsise hki11, Il' gran tl-rabbi 11 Chajes et ~l,

rédacteur l'l1 chef du « Haulam".

··.

**.

**.

UN JUIF, CONSUL GENERALA DUSSELDORF

Rome. - Le doc leur Paolo Vita-Finzi,tionnaire du "linistère des Affaires Etr~nommé consul général d'Italie il Dussel

magn·~).

M. Finzi fera également partieinteralliée pour la distribution du

LES FUNERAILLES D'ISRAEL

Londres. - La crémation d'Israël 'la ~lieu jeudi 5 aotÎt dans l'après-Ji1Ïdi, au GOCrématorium. Une nombreuse assistanc~.cérémonie. La Fédération des organisade bienfaisance dont M. Zangwill était.sident était représentée par cent cinquaIl.

De la famille du défunt ont été prése .

.*.

L'ARRIVEE DE M. SOKOLOW EN PALESTEE•Jérusalem. - ;vI. ~ahum Sokolow, président de

l'Exécutif Sioniste, est arrivé en Palestine, le lundi2 aotÎt.

Il vient de l'Afrique du Sud, où il a mené une cam­pagne cn faveur du « Keren Hayessod )).

FORMATION D'UN SYNDICAT A LONDRESPOUR LA COLLABORATIO~

DANS LA (cHAIFA BAY DEVELOPMENT COMPX'TY)

Londres. - Les directeurs de « Haïfa Bay lhvc­lopment Company)), .MM. Passman, Loewy, Kutze­nock et le juge Rosenblatt, qui se trouvent actudle­men t il Londres, ont créé un syndicat pour' le déve­loppement de la dite compagnie.

Dans ce syndicat entreront plusieurs personnalitésde Londres, y compris quelques chefs de maisons nonjuifs.

***

...

***

** •

LE MESSAGE DE M. HERRIOTAU CONGRES DE L'U.U.J.J. A PARIS

Paris. - xl. Edouard Herriot, ministre de l'Instruc­tion Publique, a adressé au Congrès de l'Union Uni­verselle de la Jeunesse .Juive, qui s'est tenu récem­ment il Paris, le message suivant:

l( .Te veux. m'assoeier, tout au moins par la pêllsée,à l<l \lt'lk lIlanifest<ltion que constitue 1:.1 réul'iol\ dupremier congres international de l'U.D.J.J.

" Je connais l'idéal (tui anime vos adhérens, et jetiens Ù le~; remercier et ù les félieiter de leur g(~né­

l'cuse initiatJve tout entière tendue vers la défenseet le renforcement de la paix..

« Le visage de l'humanité, comme disait .T l'an .; ~ll[­

l'ès, est encore tout humide dl' sang et de larmes. Ilappartient ~Il\;;' llOl1l11H'S de br.'n!H' volonté de sécherces larmes et de faire que jamais plus le sang ne soltrépandu.

« Certes, l'œuvre est de persévérance et de longuehaleine; ellc réclame de chacun la mise en action desqualités les plus généreLIS(~S et une constance il touteépreuve.

« Mais, dominés par leur douloureuse histoire, vosjeunes gens sauront, j'en suis sCtr, répondre il l'appelde ceux qui l'évent que, sur le monde, s'étende lerègne du bon sens et de la bonté. »

UN JUIF TUNISIENDECORE DE LA LEGION D'HONNEUR

Tunis. - Le Gouvernement français vient de con­férer la Légion d'honneur à M. Jacob Shemla, ungrand manufacturier de la ville. La population juivea été touchée de cet honneur, accordé à un membrede sa communauté. M. Shemla a ofi'crt un balllJuetauquel assistèrent le Bey et le Résident Général.

LE DIRECTEUR DE L'A.T.J. DE NEW-YORKA PAlUS

Paris. - xl. Jacob Landau, directeur de l'AgenceTélégraphique Juive de New-York vient d'arriver àParis.

LA MORT DE Mn" RATHENAU

Berlin. - A l'fige de 82 ans, est décédée Mme Ma­thilda Hathenau, mère de .l'ancien ministre des Af­faires Etrangères d'Allemagne, le docteur 'Valter Ra­thenau, assassiné par des nationalistes allemands en1922.

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L'AVENIR ILLUSTRE 13 (49)

...

Le t.IUIl des Députés Juifs a envoyé un télégramme

de eondnléances ù la famille de Zan~r\\'il.

Lettonie. - La population juive est émue de la

lIlort de Zangwill. La presse souligne ce fait que les

P?rents de Zangwill sont originaires d'une petite

Ville de Letlonie, Hiveniski, où ils résidèrent long­

temps.

*••

LE RECTEUR DU SEMINAIRE RABBINIQUEA VIENNE

EST NOMME CONSEILLER A LA COUR

Vil'nne. - Le docteur Sehwarz, l'l'<'leur du Sémi.

naire Habbinique, a reçu le titn' de l'ons('iIler à la

Cour.

LES RESOLUTIONSDU COMITE D'ACTION SIONISTE DE LONDRES

Londrps. - La réunion du Comitlo d'aetion de l'Or­

ganisation Sioniste s'est terminée Je 3 aoiIt.

Les r.t'solutions suivantes OJ~t dé adoptt'es :

1. Politique générale. - Le Comité d'action l'on·

state que le travail sioniste en Palestine depuis la dé­

claration de lorù Balfour <l exigé une grande énergie

alin de d('1J1ol1trer ~'t la j,luissanep manflatai['(' et à

l'o.,)jnion pnblique du monde entier la volonté et la

capaeité du peuple juif pour la reconstruelion de son

foyer national en Palestine.La puissanee mandataire a porté son attention pen­

dant ee temps aux questions administratives et il l'or­

ganisation de la sécurité publique, ce qui est certai­

J1('Il1pnt une des bases néeessaires LIu développement

de la Palestine.Par eontre, ,cette puissan~e ne s'est pas montrée ac­

tive dans le développemenl de l'œuvre spécinIe de la

reconstruction juive, surtout en ce qui concerne la

mbe à la disposition des colons juifs des terrains

libres appartenant il l'Etat, la natUl'alisatio,l~, l'~uto.

nomie des communautés le règlement de 11111 nllgra·

tion des travaux publics: etc., comme cela a été exigé

dan~ Je mémorandum de l'Organisation Sioni5te et

du "Vaaù Leumi)) (Conseil N~ltional des Juifs pales­

tiniens) présenté à la Commission perll1anente des

Mandats auprès de la Société des Nations. On n'a

tenu compte d'aucune de ces réclama lions.

Le Comité d'action croit que, d'après la consolida·

tion de l'ordre intérieur du pays, le moment est venu

où l'OrO'anistltion Si{)niste doit présenter à la puis­

sance n~andataireson désir d'une politique plus ao­

tive dans sa contribution à la reconstru.ction juive, à

laquelle elle est tenue par le mandat.

Pour cette raison, le Comité d'action considère que

la puiss·ance mandataire doit élaborer les grandes

lignes d'un pro.id de cette politique active [Jour l'an­

née prochaine, d'aecocd avec j'Agence juive. I.e Co-

, .

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE POLONAISE

CONFERE AVEC LES JUIFSAU SUJET DE LEUR SITUATION

Varsovie. - Le nouveau président de la République

Polonaise, le professeur ~Ioscieki. tenant eompte de

la situation difficile des eommerç.ants juifs en Polo·

gne, a invité, par l'intermédiaire du ministre du Corn·

merce, ~1. Kwiatkowski, plusieurs l'eprésentants ùe

l'organisation comIl1erdale juive pour qu'ils viennent

s'pntrl'lenir <lVl'l' lui sur les mesures à prendre.

LE SECRETAIRE D'ETAT DES ETATS-UNIS,

M. MELON, CONPERE AVEC LE FINANCIER JUIF,

M. BERNARD BARUCH, A VICHY

Paris. - :\1. André \CV. ~lellon. secrétaire financier

des Etats-Lnis, arrivé dernièrelllent en Fran{'e, s'est

l'en <lu il Vichy où il a eu une conversation <le deux

heures avel' le finaneier juif, ~1. Bernard Baruch.

***

ieLlnl1

rique. - La presse ameneaine est unanin'e

es ,éloges, du génie littéraire d'Israël Zangwill:

.0Uls :'vIarchall puhlie une déclaration où il dit

postérité placera Zangwill parmi les lumières"1.

dan~n Al

loll m~gne. - Là nouvelle de la mort de Zangwill

dUit une profonde impression tians tous les mi­

juifs. La presse allemande el juive consacre une

'place ·à l'appréciation des œuvres du grand

In et souligne leur popularité en Allemagne.

ogne. - La presse juive publie des artic1es ~

ion â la. mémoire de Zangwil'l, qui est eonsi­

omme un ~nt du psuple juif.is la mort de Max Nol"dau, c'est la plus grande

que le peule juif ait subie.

ngwill, ~1. Ayrton Zangwill, 60n fils, et

Zangwill, son frère.

anisations juiyes suivantes étaient représen­

ganisation Sioniste ~'londjale, Organisation

le Juive, .Iewish Board of Deputies, Fédéra­

rganisations Juives de Secours, Société pour

isation Juive en Russie. l'nion Nationale

ciété Historique Juive, Ligue <les Drama­

ifs, Cerele des Ouvriers Juifs.

les personnalités, on a noti' la présence <lr :

Caine, Sir George Le"c\'is, ~t Lewis :\lelvile,

iokes, :\1. Lucien 'Wolf, :\1. L. .1. Greenberg,

Joehl'lman, Docteur Hedcliffe Salaman, ])oe­

) Eder, :\1. Joseph Cowen, ~1. Isra<.q Cohen,

~fotzldn, Ingénieur Pinchas Rutenberg,

owski, ~l. Kaizer.

viee J'eligieux a i,téeélébré par le Hévérencl

:\Dl l.~. Perlzweig, <le la Synagogue libérale juive.

'1 :\1.·lJl Docteur Stephen S. ,,'ise a prononcé le

l'O!lllliémoralif, où il dit entre autres: «( :\lon

jiscours ne peut faire plus que de rendre

f?P de nos cœurs au grand éerivain et au

1f. Zangwill a été un ehampion de toutes les

l'alISes. :tIfème qu'il n'ait pas été Américain

1éri'cains, nous avons été les premiers à ae~

on jeune génie et à distinguer la grandeur de

des "Enfants du Ghetto)). Israël Zangwill

is considéré la vie juivr au point dp vl;e (le

e passé, mais l'a inkrprétée au point de vuel'and avenir. ))

nùres de l'écrivain défunt ont été inhumées

tière juif libéral de Harlesden.

ET LA MORT DE ZANGWILLET LA PRESSE MONDIALE

e. - Le "Tl'mps') écrit: «( :vI. Zangwill fut un

ri l'1'S les plus adi fs !lu sion isme en Grande­

e, el il contribua ù l'étahlissement du nouvel

l'alt'.stine. Toutefois. dans un discours pro­

'n 1920, :VI. Zangwill ne cacha pas sa tlécep­

s rt'sullats de l'expérienee. ))

Volonté il : (, Des" Enfants <lu Ghe!to)) aux

chis du Ghetto)), son œuvre nous apparaît

k. diverse, caractéristique (l'une raee. et tout

de mélancolie ct de telJ(lr~ humitité par cC'

re: « Ce n'est que ~Iary An!1)), Humoriste ­

?n l'est en Angleterre -- il voulait ajouter à

te (',elll: des fins réalistes. Il comptait parmi les

u SIOnIsme. et, moderne dans son rêve comme

a Pl'I~S~'l" il situait la « Sion future)) quelque

AnH:'1'I([ue, dans le Far-\Vest. Un écri~ain juif

ue!ques-uns; un grand écrivain pour tous. ))

J?urnal des I~ébat~;)) public un long article de

,n.ce ~luret, ou Israël Zangwili et Disraéli sont

,l'es comme les deux plus grands romaneiers

Angle.terre: La différence entre eux est seulc­

el!e-~l : ~rs.raéli fut un Juif assimilé. tandis

n~wlll Vivait des douleurs de son peuple. Il

:p~ete de la masse juive il11migr.éc en Angleterre

~le. de Pologne et des autres pays de l'Europe. le. »

:;HA

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14 (50) L'AVENIR ILLUSTRE

·.. àesin

NAPOLEON }'r ET

.·.

féré à Jérusalem. Les représentantsfinancières et un délégué de -l'Exécu .prendront part. A Londres et à Nefondés des agences. Un projet de l'orConseil sera élaboré et présenté à l"chain congrès. Une banque industrie.en Palestine.

8. Chekel. - Une série de mesures,gande du « Chekel» doit être entrepr'd'action exprime ses regrets que, danlée, la propagande du Chekel ait étquelques fédérations sionistes localeChekel 5686 sera prolongée jusqu'au 1Le prix du Chekel pour la Pologne,crise économique dans ce pays, sera rtié de sa valeur.

9. Les Statuts. - A la suite des résoltorzième 'congrès, les Statuts de l'Orniste, particulièrement le statut desl'arbitrage d'honneur, seront révisés..

10. La situation des employés. ......,chargé de préparer le projet d'un fond'pour les employés de l'Organisation Simitéd'actiol1 prend note que l'Exécutifcommission pour réviser les appointeployés, et l'oblige à présenter un rapPlors de Ja prochaine réunion du Comi

11. Lieu et date de la prochaine réuni,chaine réunion du Comité d'action aurtemps prochain en Palestine.

12. Les élections. - Exécutif; DiezeEder, Félix Rosenblueth;

DÜ'ecion de « Keren Hayessod)) :Hantke, Leib Jaffe;

Direction de « Keren Hayessod» : dHermann Struck et le rabbin-docteur S

.\il. Ussichkine continuera à exercer'de président ciu Comité de Direction.

Hommage à la mémoire d'Israël Zprésident du Comité d'action, M. :\fotz '.hommage il la mémvire du grand écri".·.

LA DECLARATION DU GOUVERPALESTINIEN AU SUJET DU POR

Jérusalem. - Le Gouvernement palesune déclaration officielle en annonçantconcernant la construction du Port-Fuaport de Haïtra n'ont aucun fondement.

Varsovie. - Le député juif Sehipper,même temps un historien bien connu, s'ipuis quelque temps au rôle joué par lesséjour de Bonaparte à Varsovie. D'aprèstions, dans l'état-major de ~apoléon sejeune Juif ,;ilésicn, dont le nom était Ke

M. Sehipper s'est adressé aux descendafamille, en leur demandant de lui faire Ples documents et ,les lettres qui se t'roU;dispositIon sur les relations de leur a,Napoléon.

M. Schipper publiera prochainement t.cuments qui éclaireront d'un jour nou"e,de l'Empereur en Pologne et de ses rel.les Juifs.

L'ANNIVERSAIRE DE ACHAD :a:Tel-AVIV. - A l'occasion du' 70· anui

l'écrivain et philosophe Achad Haam, tlnombreuse s'est tenue dans la maison cl,des discours, caractérisant la personnalitt,d'Achad Haam, ont été prononcés par 1.Glickson et M. Jacob Rabinovitch. -

mité d'action charge l'Exécutif Sioniste de se mettreen rapport avec la puissance mandataire pour l'éla­boration de la publication du programme indiqué.

Le Comité d'action, se référant à ses réso,Iutionsprécédentes sur la naturalisation en Palestine, ex­prime sa conviction que la loi actuelle est en contra­diction avec l'esprit du mandat. II proteste surtoutcpntre la disposition de cette loi, selon laquelle leHaut-Commissaire a le droit de refuser la naturali­sation sans en indiquer la raison.

Cette condition est également en pleine contradic­tion avec celle du Foyer national juif en particulier.L'Exécutif Sioniste doit tâcher par tous les moyensd'obtenir l'annulation de cet état de choses. C'est àlui qu'appartient de faire simplifier les formalitéspour les naturalisations.

Le Comité d'action considère comme devoir élé­mentaire pour tous les Juifs palestiniens de se fairenaturaliser, puisque la naturalisation est la base juri­dique de la reconstruction du Foyer national juif enPalestine.

2. Budget. - Pour l'année 1926-1927, le Comité d'ac­tion a établi le budget suivant:

Colonisation, 170.000 livres égyptiennes; Stationexpérimentale, 10.000; Schunath Ovdim (colonies ou­vrières). 4.500; Education (y compris le déficit del'année passée), 78.000; Université, 5.000; Bibliothè­ques, 2.00Ü; Ecole polytechnique, 4.500; Santé, 45.0Ü.0;Hadassah (budget spécia1), 90.620; Hôpital SchweIt­zer, 3.500; Immigration, 39.000; Travail, 60.000; SolelBoneh, 4.GOO; Commerce et Industrie, 18.000; BanqneIndustrielle, 25.000; Affaires religieuses, 5.000; Edu­cation religieuse, 4.000; Organisation j,fisrachi (bud­get spécial), 9.200; Ecole Tachkemoni, 2.000; OlimBonim, l.(lOO; Frais spéciaux, 18.000; Administration.20.000; Déficît, 25.000; Compagnie Huthenuerg, 25.000.- Total: 668.920 livres égyptiennes.

3. Colonisation. - Une ,commission a été nomméepour s'occuper des établissements de N"ahalal et desimpôts agraires. Elle est composée de .\inI. Supraski,Pasman, Landau, Heilles èt Arlozorow.

4. L'emprunt palestinien. _ Le projet de la COlll­mission de l'emprunt palestinien est adopté en prin­cipe et transmis à l'Exécutif pour son examen.

5..Education. - L'Exécutif est chargé d'élaborerla constitution dn « Vaad Hachinuch» (section d'édu­cation). J usqu'im prochain congrès, l'OrganisationSioniste mahltient les instituteurs et assume la res­ponsabilité financière dans les limites de son hu:i.;ct.• Pour la question de l'administration I~n 6coles.l'Organisation Sioniste a le droit dl' déeider el JeVaad Hachinuch a voix consultative.

Ce dernier seracomposl> de douze membres: le ni­redeur du départemcnt de l'éducation de l'ExécutifSioniste, cinq représentants du même Exécutif, troisreprésentants du « Vaad Leullli )) ct trois cie l'Org~;ni­

sation des instituteurs.

6. L'Université Hébraïque. - Le Comité d'actioriaceepte la constitution de l'Université pour une an­née. Selon cette constitution, la Direction de l'Uni­versité sc compose d'un Curatoriulll et d'un Conseilacadémique. Comme membres de ce Curatorium, sontélus: Nahum Sokolow, Sir IL Samuel, docteur S.'Vise, docteur D. Kaliski, Chaim Naehman Blalik,professeur Brodetzki, Norman Bentwich, docteur S.Lewin, docteur M. D. Eder, docteur A. Ruppin, Félix'Varburg, Judge Mack, 'Valter Mayer, Roger Straus,Liebman, docteur Hatnoff, James de Rothschild, SirAlfred Mond, docteur Schlossinger, Irviug Lehman,docteur Cyrus Adler, Gardoze, docteur H. P. Chajes,professeur Sigmund Freud, Chief Rabbi, docteurHertz, professeur L. S. OrnsteIn, 'professeur Horo­witz, professeur Hadomad, professeur Ehrman, doc­teur Landau, docteur Martin Buber, docteur Weiz­mann, professeur Einstein, docteur Magnes.

7. Le Conseil financier et éconon"ique. - Le Bureaucentral du Conseil financier et économique sera trans-

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L'AVENIR I~LUSTRE 15 (51)

***

...

LES BUTS DE LA FEDERATIONDES MUTILES DE GUERRE JUIFS

LES JUIFS TURCS DESIRENT RENONCERAUX DROITS DES MINORITES,

ConstantInople. - Le 2 août a eu lieu une confé­rence de l'assemblée nationale des Juifs turcs. Envi­ron 70' personnalités éminentes juives étaient pré­sentes. M. Jacqucs Bey Nahmias a présidé la confé·rence, inaugurée par un discours du grand-rabbin.

Au nom de la « Commission des Treize») chargéed'élaborer le projet de la réorganisation de' la Com­munauté juive de Turquie, M. Marco Nahoum a pré­senté un rapport sur l'activité de ladite Commission,de ses pourparlers avec le Gouvernement. Il a pro­~osé à l'Assemblée d'adopter une résolution, procla­mant solennellement la renonciation complète desJuifs turcs à tous les droits des minorités, et deman­dant au Gouvernement de se charger de l'adminisra­tion de la Communauté et de ses institutions d'édu­-cation et de charité.

LA CONFERENCE NATIONALEDES MUTILES DE GUERRE JUIFS AMERICAINS

*..

Philadelphie. - La cinquième conférence annuelledes mutilés de guerre juifs de l'Amérique a eu lieuen présence des délégués de New-York, Brooklyn,Bayonne, Jersey-City, Albany, Troy, Boston, Chicago,Hartford, Cleveland, Detroit et Miami.

La Conférence a reçu un mesage du président Coo­lidge, conçu comme suit :

« C'est ave,c plaisir que je témoigne mon apprécia­tion des services rendus à l'Amérique par ceux <luiont soutenu son honneur dans nos armées de terreet de mer. Le pays, reconnaissant, n'oubliera jamaisces vétérans.

« ):les salutations ct mes vœux sont adressés nonseulement à ceux qui sont présents à la Conférencenationale de Philadelphie, mais aussi à tous les :\:Iem­bres de votre Organisation. »

.••

Paris. - ):1. Tsiprinski, président de la dernièreconférence des mutilés de guerre juifs à Dantzig, oùil a représenté l'Amérique, est arrivé à Paris, venantde Genève. Dans une interview accordée au repré­sentant de l'A.T.J., M. Tsiprinski a déclaré qu'ils'était rendu 'à Genève à la suite d'une résolution deladite conférence, qui a chargé son exécutif d'inter­venir auprès de la Société des Nations, afin de faci­liter la situation des mutilés de guerre juifs appar­tenant à la -catégorie « sans nationalité »).

M. Tsiprinski déclare que quelques personnalitésde la S.D.N., avec lesquelles il s'est entretenu, lui ontdonné l'assurance que cette question sera résolue pro­chainement dans un sens favorable. De plus, !a Fédé­ration des mutilés de guerre juifs est autorisée liavoir son bureau auprès de la S.D.N., faisant partiede la section qui comprend la Croix-Rouge, le Co­mité des veuves et des orphelins de guerre, et d'au­tres institutions semblables.

UNE SYNAGOGUE DETRUITE PAR LA FOUDREACTE HEROIQUE D'UN JUIF

Philadelphie. - La synagogue dc Bnei Abnlhalll,une des plus anciennes de Philadelphie, a été détl'Uitesamedi 24 juillet par un incendie provoqué par uncoup de foudre. Malgré l'interventioil des pompiers,le feu n'a pu être circonscrit. N'écoutant que SOlicourage, en dépit de la violence de l'incendie, un Juif,Samuel Parker, a pénétré dans l'intériem de la syna­gogue et a sauvé les rouleaux de .la ·loi. 11 a été ac­clamé par]a foule.

***

*••

mme a été envoyé à Achad Haam, qui selIement à Haïffa.

soir, ceUe commémoration a été célébrée: dans l'Ecole Leme!. Des discours ontes par MM. Fichman, Lipchitz, Dinaburg

J

***

•••

n. Kayemeth-Ié-Israël» (Fonds NationalIe un télégramme à Achad fL'lam avec le1 ~urvive l'accomplissement du rêve mil­rae!.

~d ~xécutif de l'Association des Ecrivains1 ~. de créer un fonds littéraire sous le~ cfad Haam », dont le capital sera dee~p I,ennes, POur venir en aide aux écri­

necesslteux.

'IMMIGRATION EN PALESTINEENDANT LE MOIS DE JUILLÊT

m. - Selon la t t' .. s a IstIque officielle 1061)sont entres en Palestine au COurs d~ ..é~o~~ 11~~~is précédent, le nombre des~~~~

GRUENBAUM ET TOHN A PARISSont arrivés à Paris, venant de Londres

i.' et l~aders juifs de Pologne, M.Gruenbau~'d~UI .ont ~ris part à Londres à la réunion

actIon SIOniste.

R LA TOMBE DE MAX NORDAU

. - La Municipalité de Tel-Aviv a faits fleuhrs autour de la tombe du docteur MaxOur onorer sa mémoire.

ESOLUTIONS DU CONGRES MONDIALDE L'U.U.J.J.

- Le Congrès mondial de l'U U J J tt . . .. a er-ravaux .Je.6, août. Entre autres, les résolu­

vantes ont ete adoptées:

ne. - Le ·Congrès décide <lue l'U.U.J J et lesents rep' . . .1 resentes au Congrès contribuerontes moyens à l'œu dl'lestine ' " . vre e a reconstruction

ans tou;u::: ct a, la pr~pa~an~e qu'elle ré­t fi '. pays. Les InstItutIons illtellec­s. manclCres pour la Palestine doivent être

l'rus clausus)) L C .nt contre le f' 't- Congres proteste éner­

al que cd' , dcontrairement . t ,n eplt es traités de. ois dites du a out droit, il existe des pa"s

, « numeru 1 "'et décide de transm ttS c aUSUS», sont en vi-

Ambassadeurs de ~ [e cette protestation ào ogne et de Hongrie ,à

té des Nations. - Le Congrès d .es Nations le témoignage d .a resse a la So­

l'idéal de la paix II s'nng e s?n, attachement, . ~ age a repandr

.jeunesse juive les idées de coo' . e. par-le, et de reconciliation internati~~~~~IOn I~te!-II aucun apaisement définitif n ' mal~ Il

, tant q~e dans certains pays des elu~~ur~a etreconfessIOn écarteront d ' . ~s l' racela j'cunes " es ulllverSltes et des

se JUIve Le Cong' .Société des N'ati . res l'met le vœllà or . '. ons engage tous les gouverne-

l' galllser sl~llu1tanément, tous les ans danss pays, Ulle fcte de la . . ' .irations de 1 . . paIX, qUI symbolIsera

ttend de la ~o~~~n.e~se Inter,nationale. Le Con­ffi ete des NatIOns une interven­nlcace pou~ l.'application intégrale des clausesd~t palestllllen concernant l'étbr .

national juif. a Issement du

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16 (52) L'AVENIR ILLUSTRE

.**

SIR RONALD STORRS A LONDRES

Londres. - Le gouverneur du district de Jérusa­lem, sir .Ronald Ston, est arrivé ici.

o..L'AFFAIRE SCHWARTZBART:

LA PERSONNALITE D'HENRI TORRES

Paris. - Vu l'intérêt que témoignent les milieuxjuifs il l'étranger pour la personnalité du défenseurde Sehwartzbart, ;W Henri Torrès, nous reproduison'>ici quelques détaBs de sa biographie.

Henri Torrès est né aux. Andelys (Eure), le 17 oc­tobre 1891, dans une famille de fonctionnaires. SafamilJe paternelle est d'origine portugaise, établie de­puis longtemps il Bordeaux, où elle joua un rôle im­portant dans la vie publique de la cité. Sa famillematernelle est originai/'e d'Alsace. Sion grand-pèrematerne!, Isaïe Levaillant, qui fut professeur ill'Ecole rabbinique et secrétaire d'Ernest Henan pourla langue hébraïque, devint, après la fondation de laTroisième République et la vietoire des républicainsdu 16 mai 187G, un personnage important de l'admi­nistration préfectorale. Il joua un rôle df' premierplan dans la vie juive, comme s?crétaIl'c du Comitécontre l'antisémitisme au mome,nt de ,l'all'mec Drey­-fus. Il ,fut administrateur des journaux « Le Siècle Jl,

« Les Droits de l'Homme)), directeur de l' « UniversIsraélite Jl, membre du Consistoire central de France,et membre influent du Comité central de l'AllianceIsraélite Universelle.

Isaïe Levaillant fut une des cibles préférées desprofessioIlnels de l'antisémitisme,et notamment deDrumont, qui l'accusait d'être l'auteur de cette phrasecélèbre: « Nous fûmes la première aristocratie dumonde. »

Henri Torrès a fait la grande guerre. Il fut griève­ment blessé en octobre 1917, auChemin-des-Dames.Il est titulaire de la Médaille Militaire et de la Croixde Guerre avec qnatre ,citations, quatre palmes etétoiles.

Henri Torrès fut un des zélés fondateurs de là Fé­dération Ouvrière Paysanne et de l'Association desAnciens Combattants. Il cut, à ce titre, l'honneur deconduire, en décembre 1918, la manifestation qui sedéroula il travers les rues de Paris pour célébrer, ill'occasion de l'arrivée du président Wilson sur leContinent, la cause .de la Paix.

Avec une rapidité remarquable, il acquérait unedes situations les plus brillantes du Barreau p'arisien.

,.Son 4 nom est attaché il l'histoire de tous les grandsprocès politiques de ccs dernières années. Le reten­tissant acquittement de l'affaire du Complot, le pro­cès des grèves du Havre, l'affaire Bonomini ont étéles étapes les plus marquantes de sa carrière. L'ac­quittement de Germaine Borton lui assura une noto­riété qui l'a classé au tout premier rang des avocatsde ce temps.

Sévérine a écrit d'Henri Torrès qu'il était Laboriréincarné; Ernest Charles l'acomparé à Mirabeau età Danton, et Gabriel Réval à Berryer et Lachaud.

Anatole France, qui l'honorait de son amitié, aécrit de lui {Iu'On ne pouvait concevoir une justecause sans qu'il y fùt associé.

•*.LE CENTIEME ANNIVERSAIRE DE NETTER

Jérus'alem. - Toute la population juive de la Pa­lestine se prépare à prendre part à la célébration so­lennelle du centième anniversaire de Charles Netter,qui aura Heu à l'école agricole de la ,colonie « MikvehIsraël », dont il fut le fondateur.

Charles Netter naquit il Strasbourg, le 22 août 1826et mourut à Jaffa, le 2 octobre 1882. Il fut un desfondateurs de l'Alliance Israélite Universelle. SonnOm est étroitement uni à la fondation de l'écoleagricole de la colonie «Mikveh, Israël ». Au dévelop­pement de l'agriculture parmi les Juifs palestiniens,

il cons'acra plusieurs années de sa vie."Palestine pendant un de ses voyages,'érigé un mOnUl11l1et il sa mémoire.

Netter était connu comme un grando

En 1876, il soumit à la Conférence de Cle mémorandum en faveur des Juifs 0paré par l'A. 1. U. En 18i8, il Se renditrence de la Paix il Berlin, pour prés,enral1dUllI concernant les réclamations jui.après les grands pogroms de Russie, ilnom de l'A.LU. pour organiser l'émigrarusses en Amérit{ue. .

* •

MORT DE LA BARONNE H. DE RO.

Paris. - Aprc's Ulle courte maladIe,'Henri de Rothschild. née \lalthilcle de Wdécédée à Bagnères-de-Luchon.

La défunte était connue par sonet généreuse. ...

LES OBSEQUESDE LA BARONNE HENRI DE ROT

Paris. - Les obsèques de la baronnechild, décédée à Luchon, ont eu lieuaoût à .l'hôtel mortuaire de la rue AndréMuette. Le corps avait été exposé dans 11Ion, au milieu des fleurs et descollronnbreuses. Les prières ont été dites par lede France, Israël Lévy. Le deuil étaitM. Henri de Hothschild, son mari; les bet Philippe, ses fils; :\1. Adrien Thierry, C

l'Ambassade de France à Londres, S

M. Georges Kohn, son beau-frère, et paret ses cousins. Une délégation d'officiersde Paris a rendu les honneurs.

Parmi l'assistance, très nombreuse, on"le maréchal et W'" Pétain; \1. Peycelotant YI. Briand; M. Justin Godart; \1. Moteur général de l'Assistance Publique ;1de I:éon, ambassadeur d'Espagne; le docl'an11ral Morlet, et diverses délégations. Mministre des Travaux Publics, André Fanistre du Travail, et Raoul Péret, présiChambre des Députés, s'étaient fait l'l'pré

Le corps a été transféré à Auffargis (Se',où il a été exposé aux « Berceaux» foMme H. de Rothschild. Le Grand-Rabbinrécité les dernières prières, puis l'inhulieu.

UN MONUMENT A HENRI HEl

Berlin. - Le 13 août a eu lieu l'inanpremier monument public à Henri Heinmagne. Ce monument se trouve dans le patburg. A la cérémonie de l'inauguration ésents : le maire de Hamburg, docteur Petprofesseur Hugo Lederer, son sculpteur..

"'0

LE CONGRES DES ARABES PALESTS'OUVRIRA LE 7 SEPTEMBRE

Jérusalem. - L'Agence TélégraphiqUnienne apprend que le 7e Congrès arabeauquel prendront part tous les partis ar"lieu le 7 septembre à Jérusalem.

Cent vingt délégués sont attendus. L'Ex'palestinien envoie la moitié du nombre tadire soixante délégués.

Les questions qu'on se propose d'examil1grès comprennent, entre autres, l'empruntqui est déjà déposé devant le Parlement Il

tente de tous les partis arabes, afin de freprésentation unifiée de la population ar .lestine; l'or(!.onnance de l'expropriation dl'altitude à adopter à l'égard du projet dlégislatif en Palestine. . \

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L'AVENIR ILLUSTRE 17 (53)

·..

Londres. - Le Bureau central du « Keren Hayes­sod» à Londres communique que les entrées pour lemois de juillet ont battu tous les records, en attei­gnant le montant de 75.073 livres sterling.

L'EPIDEMIE TYPHOIDE EN PALESTINE

Jérusalem. - A la suite de ,l'épidémie typhoïde enPalestine, particulièrement grave dans la vallée deJezréel, l'Exécutif Sioniste palestinien a pris des me­sure énergiques pour combattre l'épidémie.

LES ENTREES DU « KEREN HAYESSOD »POUR LE MOIS DE JUILLET

*..

*..

représentant l'Organisation Sioniste, a parlé sur lenationalisme et son idéal, comme une partie du mou­vement international: A ce point de vue, il a expli­qué l'importance du sionisme pour le mouvement hu­manitaire en général. Il a annoncé la traduction dela Bible en espéranto et a exprimé le désir que leprochain congrès d'espéranto se tienne à Jérusalem.

Le bureau central du « Keren Hayessod» a publié,à l'occasion du Congrès, une brochure spéciale enespéranto, sous le titre: « Novaj Homoj Novaj Vo­joj », qui a été distribuée aux délégués.

·..

LOUIS MARSHALL BLAME LES JUIFS TURCS

New-York. - Après avoir pris connaissance de ladécision de l'Assemblée nationale des Juifs turcs derenoncer aux droits de minorité, prévus par le traitéde Lausanne, Louis Marshall a publié une déclara­tion énergique condamnant cette manière de voir.

Il écrit qu'il considère le geste des Juifs turcscomme lâche honteux et futile. « Si c'est vrai, dé­olare-t-il, qu'lIs ont l'intention de réaliser cette dé­cision, ils doivent être execrés pour toujours par tousceux qui adorent la liberté et la bienséance hu­maines. »

·..

LE TOURISME EN PALESTINE

Jérusalem. - D'après les chiffres officiels publiéspar le Gouvernement, 3168 voyageurs (y compris lesvoyageurs en transit, touristes et pélerins) sont en­trés en Palestine au mois de juin. 2067 habitants sontrentrés en Palestine durant la même période.

·..

LORD PLUMER SE REND EN ITALIE

Jérusalem. - Lord Plumer, haut-commissaire bri­tannique, partira le 3 septem'bre en Italie, pour pren­pre un repos de quinze jours. Le secrétaire généraldu Gouvernement palestinien, le colonel Symes, rem­placera Lord Plumer pendant son absence.

***

LE GOUVERNEMENT PALESTINIENALLOUE 115.000 LIVRES STERLING

POUR L'AMELIORATION DU PORT DE JAFFA

Jérusalem. - On' apprend ici que le Gouvernementpalestinien a décidé d'allouer 115.000 livres' pourl'amélioration et l'élargissement du port de Jaffa. Lestravaux commenceront prochainement.

Les municipalités de Jaffa et de Tel-Aviv ont dé­claré qu'elles sont prêtes à contribuer aux frais decette entreprise. .

LA GREVE GENERALE A LODZvie. - Une grève générale a éclaté à Lodz,

principales villes industrielles de Pologne,majorité de la population est juive. Tous lespublics ne fonctionnent plus. Excepté les

naires des hôpitaux, tous les employés muni­sont en grève. La cause de cette dernière estde la demande des ouvriers pour l'augmenta­leurs salaires.

LE SERVICE RELIGIEUX JUIFLES BATEAUX TRANSATLANTIQUES

ork. - Par les efforts de l'Union des Con-ns hébraïques américaines, un service reli­été installé sur un gralld nombre de bateauxntiques entre l'Europe et l'Amérique.·..

·••

·..

NOUVELLE LOI SUR LA NATURALISATIONEN TCHECO-SLOVAQUIE

~ue. - Le Gouver~ement tchéco-slovaque a pro­Ie une ,nouvelle 101 ~sur la naturalisation pour lae des Carpathes (faIsant partie de la républiqueo-slovaque), selon laquelle un grand nombre derésidant dans ce pays et ne pouvant pas prou­

laI' des documents .Ieur nationalité, pourra senaturaliser.

VERTURE DE LA CONFERENCE MONDIALEDE L' « ORT» A BERLIN

'lin. - Le 8 août s'est ouverte la troisième con­ce mondiale de la Société O.R.T.st pour la première .fois qu'une grande déléga­le Juifs américains assiste à la conférence eurt>­le de l'O.R.T.

LE ROLE D'UN JUIF FRANÇAISDANS LA LUTTE DES ETATS-UNIS

POUR L'INDEPENDANCE

delphie. - L'exposition de Philadelphie, àn du 150· anniversaire de l'Indépendance des

nis soulève l'intérêt de l'opinion publique paruments quise rapportent à la légion juive de'Cents soldats, qui se battit pour l'indépendancets Unis. 'légion fut formée par un Juif de Bordeaux,

in Nones, qui était' venu à Philadelphie enns le but de s'engager dans l'armée révolu­e. Il fut promu au grade de major et attaché

rtier général de Lafayette, et puis à celui deglon.C'est lui qui forma cette légion juive quicée sous le commandement du baron Kalb.it part aux batailles de Camden et de la Ca-méridionale.

ues années plus tard, le major None., futinterprète de français et d'espagnol auprès

vernement des Etats-Unis. Il fut toujours trèssa race, et son caractère peut être jugé d'aprè.,

onse qu'il donna aux ennemis, qui l'avaient. comme « un Jui.f, un républicain et un pau­Notamment, Nones répondit par une lettre dansited States Gazette» : « Je me sens glorieux dedaïsme, et je n'ai aucune intention de changer

pinions politiques et religieuses. Je suis Juif.l' ceUe raison, républicain. Quant à ma pau­

l elle est due à mon honnêteté et à mes scru­: »

~ministration de l'Exposition de Philadelphie seise d'honorer la mémoire de la légion juive et derganisateur, le major Nones.1 •..

...LE SIONISME ET L'ESPERANTO

Ildres. - Au 18· Congrès de l'Espéranto qui am à Edinbourg, le docteur Emmanuel Ols~anger,

LA BIBLIOTHEQUE NATIONALE DE JERUSALEMA ACQUIS LA LETTRE INEDITE DE TOLSTOI

AU TSAR NICOLAS II

Jérusalem. - Grâce à l'amabilité de M. NathanStrauss, le philanthrope juif américain bien connu, la

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18 (54) L'AVENm IILLUSToRE

UN BANQUET A L'HONNEUR DE l'yTel-Aviv. - La ~funicipalité de cette',

un banquet en l'honneur tle ;\1. Nahumsiderlt de l'Exécutif Sioniste.

Répondant aux toasts, ;\1. Sokolow asur le développement rapide de la vm.e·,·Ensuite,i.I a décrit ses. impressions ilcampagne dans l'Afriqne dll Sud en fal'en H ayessod» et SUl' l'enthousiasmeafricains pour la reconstruction de la

nommé, outre, sonConseileentral; unl'al de quarante n~l'mbres, dont 'la nia'rahbins. Ont été élus allCOJ;llité cen trllBerlin, 1;ta:bbi Fic.bmau, M. LandauFeldmaFJ.

·..

UN DON DE TROIS MILLIONS D~ . l'~ !

POUR LE MUSEE INDUSTRIEL vS ml

New-York. - :M. Jules Rozenwald, lebien c.onllu de Chicago, a fait un don dede dollars. au ;\lusée industriel de Chi

M. Rozenwald a versé dernièrementdollars au Joint Distribution Committee .pagne en faveur des Juifs de l'Europe~

s'intéresse beaucoup cl l'œuvre palestin'même, il y a llllelque temps, un voyageSon fils, M. \Villiam Hozenwald, se Irment en Russie où il étudie la nouvellejuive.

*• *

··.

...LA LETTRE DE M. V. JABOTI

AU CONGRES MONDIAL DE 1/

Paris. - Voici le texte complet deM. V. Jabotinsky a adressée au Congi'es­l'Union Universelle de la Jeunesse JuiV'8

« Soyez jeunes! C'est un grand titrecelui-là; il fallt le mériter. La prérogatile devoir, d'une véritable jeunesse est dtent, de forcer de grandes dêcisions, d'i ]'dace dans ceux qui sont trop fiers de 1La jeunesse doit êt!'e un peu trop audque les vieux sont toujours un peu trC'est le seul moyen de rétablir l'équllitravaux, pour l'amour 'd'Israël, n'oubliezfrè!'es vivent non seulement dans la paUla dégradation spirituelle, mais souventmenace des dangers beaucoup plus violel1,tile et injuste de nous accuse!', mes amisp!'it Illi~ital'Îste : il s'agit d'un fait indé~ \ bnble, qUl peut eompromett!'e notre avenlJ',ruiner complèteml'nt notre avenir en Pal eà-dire quc, quand on parle d'une j{'l1l1('SS~' :',

pare aux tâches de son futur travail natl

pas le droit d'oublier la préparation à>cla plus sacrée, et, en même temps, la plusla défense, Or, la défense n'est point 11d'enthousiasme ou de courage seulementscience exacte qu'il faut apprendre pal"ment systématique et par l'apprentissage:Parmi vos délégués il y aura peut-être il.qui n'aimeront pas ce qui précède: àchers qu'ils me soient comme Juifs, jedire: je ne sais ni ne veux parler leur ..autres, « Chalam!» dans la pleine accept1quand le Juif saa fort, on lui accordera ,1,.'

UNI AFFLUX DE JUIFS SYRIENS AV-,Cincinnati. - La Loge « Bné-Brith»

rapporte qu'un grand nomb!'e de refugi.Syrie est arrivé au Mexique. Leur situattique. Ils souffrent aussi de l'impossibibrer 1e service religieux.

L'ord!'e « Bne-Brith» a donné dessa Loge du Mexique de s'occuper des i

·..LE CONGRES JUIF DE L'AFRIQUE DU SUD

Johannisbu.l'g. - Le 10 octobre s'ouvrira un con­grès juif de l'Afrique du Sud. Plus de soixante-dixinstitutions juives ont déjà anponce leur décisiond'enVOYer leurs délégués.

·..

LA PESTE BOViNE EN PALESTINE

.Jérusalem. - Le Haut-Commissaire britannique enPalestine, lord Plumer, a lancé un app.el à la popu­~ation du pays au sujet de l'extension de la peste DO­vine qui, d'après cet appel, « est l1lwépidémie quipellt extcïlI1Îner tout le bétail des deux pays, si lesmesures nécessaires ne sont pas prises »).

L'apl1el s'adr./îsse à toutes les al~torités, lei> invitantde faire convaincre la population sur la nécessited'observe!' st!'ietement les règlements du Gouverne­ment. L'Exécutif Sioniste a donné en même tempsdes instructions spéciales à toutes les institutions dupays SUI' les mesures à prendre pour empêcher ledéveloppement du fléau.

*..

LE NOUVEL ADMINISTRATEUR DE LA P.LC.A.. EN PALESTINE

Haïffa. - Le secrétaire de M. James de Rothschild,M. Lipton, a éte nommé administ!'ateur de la p.Le.A.,en remplacement dc xl. Rozenbe!'g, qui est reutre en}?rance.

LiES RECETTES DU ( KEREN KAYEMETH »)PQUiR LE .MOIS DE JUILLET

Jérusalem. - Les recettes totales du cc Keren Kaye­meth» pour ·le mois de juillet s'élèvent à 23.556 livreségyptiennes. Les entrées du « Keren Kayemeth» pour.les premiers dix mois de l'année courante (calendrierjuif) s'élèvent à 226.539 livres contre 205.884 pour lamême période de l'année précédente. 11 y a ainsi uneaugmentation d.es entrées de J{) 0/0.

Bibliothèque Nationale de ilérusa.lem a a-quis une!lettre inédite de ifoistoï, adressée au tsar Nicolas II,en 1,901. Dans cette lettre, Tolstoï retrace devant letsar les lignes générales de !la politique intérieure~uss.e ,qui, selon lui, dev.raitêtre appliquée.

·..

*..

• LES RESOLUTIONS DE LA CONFERENCEDE ce MIZRACHI ))

Anvers. - La Conférence mondiale de l'organisa­tion « l\1izrachi» a terminé ses travaux le 15 aoùt.

Parmi les résolutions adoptées, les plus importan­tes sont les suivantes:

L'.attitude à l'égard de l' ce Agudath Israëll ». - LaConférence exprime son regret au sujet de la scis­sion entre les organis.ations orthodoxes juives etcharge son Comité central de conclure -un accordavec l' « Agudath Israël», afin de rendre possible lacollaboration de tous les orthodoxes juifs.

L'organisation de la communauté juive en Palestine.- La Conférence s'exprime en faveur de l'o!'gal1isa­tion en Palestine d'une communauté juive unifiée, quicomp!'endrait tous les Juifs -habitant le pays. Seulesles personnes qui ne se reconnaissent pas .Juifspeuvelü être exolues de cette communauté. Les /s'TOU­

pes différ.ents, faisant partie de ]a communauté, jouis­sent d'une autOilOmie dans les' affaires religieuse<;,pom:vu qu'elles acceptent comme bas·e de leur acti­vité la reconstruction de la Palestine juive et le res­pect de la religion juive.

1,3 camPllglle li!i<miiilte ullifiée en Amél'iq\le. - LaConféNnce upprouve ]a campagne sioniste unifiée enAmérique et invite tous les Juifs orthodoxes améri­cains de cQntrihuer à ladite campagne.

QJrg~ll~lj,Mol\ et électiolls. ..,.., La Conférence a

l.

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L'AVENIR ILLUSTRE

ISRAËL ZANGWILL

E ROI DES SCHNORRERSTraduction de Georges Dreyfus sous la direction de Pierre Mille

-; *Tons I~s bommes sont menJi;lnts) c'est bien incile :l ,·oir.l.es uns sont ll"h1l11lble extractc, les autres d~ !lallte lignée.Vos ministres d'EtH! VOliS diront tons sans douteOlle jam'lls Roi Ile mendiera de ies sujets,j\L1i~~ \-:JllS S:l\'cZ que tout c~Lt n't'st que bo\\" WO\Y:

Bo'x-wow-wow, fol, 101.

(Ancienl~c Comedie)

19 (55)

"

NOTE DU TRADUCTEUR

de de l'indulgence, beallcoup d'indulueIlce. CeIraduil dalls des circonstances, ]Jour le moins,Enlourée de trois enccinlcs de fils de fer bar­lesquelles circlIlaient des sentinelles, baïoIl­

non el fusil approvisionné, la Liberlé - cellepeut enlelJer ù aucun homme - se ressentaitpilr momenls, de .• aUeinles portées rl l'au Ire

le que 1I0US tOIlS, officiers belges, russes, all-

aIlçais aIJions temporairement llenille, De lon­ines, que dis-je, de lonys mois, des années derOIJoqllaient chez d'aucuns des crises de dé­

le IJa!lue il l'âme. Dirai-je de décollragemenl?U fond de [ouf cœur brillai! l'espérance, l'espé­la ill/i.r lJar la IJic/oire et la IJolonté de !lilJreIres chers qlli attendaient..«Jllffranl égalementage peul-èlre - l'heure de I1o/re délivrance.ellrs /Jondronl biell excz!,.er, mainlenanl qn'ilsI1nenl la raison, les imperfections de l'l'lie [ra­ous Ines rl'lllercielllents lllLr c(ll1utr(/des anglais,licllTier au cal'Ïlaine tin Génie frllnçais qlli a

me {aire profile!' de sa lonflue eX'j'érience desricl1s. 'flli se l'lIj'I,!'()cbenl b('lIllcOIlI) des amis"IJi/YIlllls 'le 11011'1' Sch1'lol'l'er Roi,

PlŒFACE

·sodes lle sont llas vél'lI~,; les persOnl1~ufcs neIJlèl!ll' du dOlllai;ll' dl' la faille ..rc' Ille suï'~ silll­Ull11Sl', et j'ai cS:"~lyi' d'a III li Sl'j" Ines le~tel1I'S, Cil

ti.e j:l~~q~e quelque p211 fllgitiYe du traditiolllll'..'ljuif, aussi llniquc parmi les mcndiants

p~l'rui les natioils. {}('poque choisit' est la finsi&clc: cdte pé'~·jodc est il la fois !a ph's pitto­

l'].list\)i1·~. anglo-isl'aclitc et la plus l1é';.{lit~·é~ p:.ll'Il.cl.el's, hIstoriques et d!'a matiqul's. .k dé'Soi!'clel Ina 1'l'eOnllai~sajH~C Ü ln(~n alllÎ ~I. Ashcr

qui a luis il Ina dispositio;-I S~l cP1!('('tlOll uni(Juf'hl,l't.s et dl' c<l!'icatUl'l'S jui,,';"; ~!" l't'ttc l'l)()[llll'.'.Jecl 'l!lku!'s empl'ess" de "sl'hnol'l'c!' >; i1:aints dé­t de lui, soit (['antl'cs "hulllourislcs >J.

CHAPlTIΠPRE',!rEH

ans lequel le méchant ph.ilan1hropeest changé e" porteur de POiE5DJl

:lll .t.emps ,où Lord Georges ('DnJon, venantnH'rl:r ail JlHlabme, étuit [ellu pOUl' fou. Purpnllr YI parole des proph'!h-s, l'Anuleterre l'e-

T ft' , . t • . '"~px "UI S ou, oro] l'll'Hjlle, s:luf celui de paverDoU;. Le « Gentlemun's :\lagazin'2)) maltraitait~,; colon nes ces étrangers infidèles. Les m~;ria­

L étaient déc!ar{'s m!Is et les legs en faveurl('ges hébraïques non avenus. Quiconque eûtlphétisl'r le « Primrose Ihty)) aurait été clouéIri, bi('n qu~ Pilt consultf!t - en ('achctte _lin Goldsmid au sujet des emprunts étrangers.SchiŒ élait rabbin en Israël. II y avait foule

Vellclose Square où demeurait Je docteur de:rand-maître en l'art de la Cabale et du Tétra­e; enfin le compositeur ùe « The Death of Nel­~tait un enfant de chœur ùe la Grande Syna-

un après-midi printanier et ensoleillé JosephDck, pilier de ce temple, en sortait ~vec les's groupes de fidèles. II avait un grand sac de

la main, et.. , un malicieux cli,gneml!nt dans

l'œil. Il Y avait eu un service d'actions de grf!ces enl'honneur de l'heureux rétahlisscment (lc Sa Royale:\lajesté, et le ministre officiant llYait mélodieusementattiré la hénédiction divine sur le roi Georges et« J10','é' trè'S gracieuse reine Charlott(' ". Les fidèlesétait'n t él{'!~ants ct nombreux - beaucoup plus ques'il ne s'ét;it agi (flle du Tri's-Haut. Tels des laquaisdans le v('slibule de l'Opéra, un cordon dl' schllorrers(mendiants) faisaient .Ja haie dans la l'our, attendantla lin du service.

Ils formaient un groupe bizarre, avec leur barb~inculte et leurs longs cheveux bouclés, boucles ~Ul

n'étaient <l'ailleurs ]Jas Ji la mode; mais la gabarc1medes ghettos allemands avait l't{" dans la plupllrt descas, t:'oquée ('ontre la culotte el l'habit il boutons desLondoniens, car, une fois le:; vêt('ll1cnt.'; apportés duCnntinent usés, il f:l!!ait, soit ('11 acheter de llouveaux,sOll " adopler)) ceux de ses protecteurs. La plupartétai t'nt l1lunis de billons, et leurs reins éta:ent ceintsde mouchoirs bariolés, comme s'ils attendaient ü t.Ol~tJJlO1'1e'lt la fin rie la Captivit~. Leur ap]l:ll"cncp mIse·rahl,. était rarement causée par des difformités; elleétail dliicnuc autn'IlH'lll: ils ne sc J:l\'aient presque.îam:;L,. A peine si quelq"eS-l.l11S sr plaign:1Ïent dedou1<'ul'S physicpll'S; iis n'pxposaiellt point ll'urspl:lics COlllllle les lépreux italieus, ou ]pnrs nH'!11!Jres:l!~;més cOlllme les Illntilés I1p CO]lsullltillop]e. Le vé­ril::ble schnorrcr, réd arti;;il', dédaigne de L'1l('s Illé­Ihodes. L'aveugle ne portait aucun é(Tilpau-]:é~'I:l11:e;il n'(:tait pas <1e ces atomes anoYIlJ~'S qu'on VOlt ermn­tifs et timides, erntnt par la Chr{:tientl', :,a cl'c':!\> l'laitcO:U!11e u:] vi('u~~ et l'espec\:lhle fonds de COIlllllerceIII.'! '.,: ~:;)iIi'{'rait un statut biell défini daus la com­ll1uJ<üuté.

Ae.csitl\t qu(' les schnorrers aperçurent .Tnsepll(;roIJHoek, ils ~;c préeipitèr(,llt, appelant :\ gl'n1Hls crissur lui la bônél!ic!ion divÏJw. Il n'en parul p'lS :ll1Ire­ment sm'Di'is; SOli clignClllt'l1t tleYint c:'p:'ndant (~eph;'; en plus maliril'ux; il ~-;'avança parmI Jes ql1e­llWlllteurs, Il'S écartant ~,vee des gestes pOIJl[WllX; d,ton iours pOUl'suivi Dar eux, ~;'arrèta en {khors de lam'i1le où la foule;tait Ja plus l!tonse. Alors que les~ll'gants carrosses ~;e préparni(,llt il ramener leurs ~r~-

.. , - 'l l ,; lellt"lllo"l "t ccre-pndmres vers Hackncy, 1 P ollf,.ea . ,c .''',' '.

mOllieusel!lellt sa main dans le sac. Acd ln~;l':nl, Il yeut parmi les u1l'ndiants HU nwmellt d'at.le:~k. all­!.'o;~~-:,c, IWlldallt lequel Joseph ('!'obstol'!., 1l10l111e l~e.... , j'l' le ]"'lllpor1a-llcc' (1,. '-'lllOSI-sok:], .lOlnt avc,~ l'~ Ice C " --'" .,tlon. II n'y avait pas de clas~;e moyen]];' (!ans. J,a ,JUI-veric du dix-huitième ~ièc:1e; le lll?n;lc etm~ dlvl;'c e!1riches et en pauv;'cs; les riches etall'llt tres, tres rI­

ehes, les pauvres, très, très P?ll:res, de sorte (!lI,e ,laposition sO('iale de chac~n ~taJt nettclll~nt d~fIl1le.Jo~eph Grob~;tock était satlsf,alt ;Iu sort tI.lI 1. aVait pl~à Dieu de lui assigner; il étaIt li humeur JOViale, ava?tles nomlllettes saillantes, un double menton c:ol1l~I~-

;;~nl~~tg~~~~ù~tg~~;~j~in~O~eIll3r~~s1~~~I;;~~a~~~s~u~~~~~e~ran<1ée de gros boutons jaunes. en col Ji la toute der­niè;e mode, une ,chemise ornée d'un magnifique ja­bot une volumineuse cravate mettaient en relief sagorge rouge et plantureuse. Il portait un chapeau

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20 (56) L'AVENIR ILLUSTRE

Is1.(A suivre.)

Pm'don, mille pardons, balbucomplètement désorienté. J'ai cru queun ... pauvre homme,

- Et c'est pour cela que vous m'i

- Non, non, je pens,Jis vous êtrecours, murmura Grobstock, passant dU,late.

Qu'avait-il faW! Sc sel'ait-il méprd'un millionnaire? Non! 1falgré samalgré la colèl'e de son interlocuteur,à en juger par l'aspect général de l'incbien en présence d'un schnorrer. Unpouvait porter un turban fait à la JI1peau noir llrapè d'un foulard blanC.seul pf?uvait déboutonner les neuf pl'de son' gilet, ou si Cl' relâchcmentl'élévation de la température, porter U

épais qu'une couverture. Et ces boutqu'une boussole. Et ces pans qui touecIes des souliers! Il est vrai que lavêtement s'harmonisait avec celle dpompoint qui dépassaient les cuJosauf un schnorrer, pouvait porter sonfaçon d'une mantille, les manches pellainsi, vues de côté, planer un doute s ,5physique de leur contenu? :\lême sa. ()l'état de vétusté de cette étoffe coulet! 7évident que le propriétaire ne se fais Rsur mesure. Et pourtant, ce manque C

portions dans l'ajustement ne faisait ~l

vantage en relief le pittoresque du neôt d'ailleurs' été tout aussi Jrappan 0bain, bien qu'il fût fort douteux qu'ajamais rlans un tel endroit. La barbe J-ljais, èt~~it longue et inculte; elle allaitde chevcux d'ébènc encadrant de noirgue ct expressi ve. Les lèvres, rouge-Scommc étinceler aUCœlll' d'un imi"osourcils arqués s'enfoncaient nrofogrands yeux farouches, Le nez était IDle front bas ImlÏs large, avec des tou

. vagabondes échappées du turban.droite, un simple bâton de hl~tre.

Le digne Joseph GrofJ"tor1( ne !rollVmendiant que trop expressive ci ';()1]

vait que malaisément sO[ltenir celui- Je pensais vous être (le ijuelqne

t-il.

-' Et c'cst ainsi que vou; s,~co

d'Isrfll'1? dit le schnoJTer. jl'!ant ayeC

pier il J:-t f~lce du philanthrope. CeJui­nez, mais le choc fut si hônin (m'il C

tOllte l'affaire. Le Pé!lfuet-surp;ise étemps un paquet attrape: le SCh~10r

l'unique paquet vide contenu clans le

Tout de même, C'l'l1 était trop, l'ildiant dépa';sait IC's bornes . .Joseph Grsaisit complètement; sa colère était tepu battre l'impuùent - mois il n'emeilleur de sa nature prévalut. To,,fouilla dans sa poche, cherchant uneil hésita. craignant que cette offrandetisfît un homme d'une indépendance derare. Enfin. il s'exécuta libéralement,tement, comme quelqu'un qui n'a p(l6te.]les générosités.

- Vous êtes un imprudent coquin,que vous regrettez votre acte. Pour lJI:sure que j'ignorais que le paquet fûtje l'ignorais.

- Alors votre intendant m'a 1J

schnorrer surexcité. Vous lui aveZ fpaquets et il a soustrait mon argent>transgresseur: trois fois maudit, c~lpauvres,

genre {lUaker et, bien entendu, la perruque à ({ueu('de cochon, « periwig and pigtail)) (perruque 1i la Ca­togan), cette dernièl'e n'étant hér,étique que du nom.

10seph Grobstock retira du sac un petit mOl'Ceau depapier blanc et le plaça, geste d'humour, dans lamain la plus éloignée de lui. Il avait l'esprit si subtil,et la plais.anterie si délicate! Tel était l'holllme de­venu le point de mire de tous, même de ceux qui nevoyaient plus, dès que les pauvres h~res eurent com­pris qu'il s'agissait de distributions d'aumônes.

Le premier schnorrer, ouvrant fièvreusement sonpaquet, venait d'y trouver un tlorin. Electrisés, tous,sauf l'aveugle, devinèrent que Joseph Grobstock dis­tribuait des florins. Les lèvres du distributeur tres­saillirent d'aise. Silencieusement, il plongea dans lesac et, choisissant celte fois la main la plus rappro­chée, y plaça un second paquet blanc. Illuminé d'unéclair de joie fugitif, le visage encrassé se contract'lbientôt d'horreur.

- Vous vous êtes trompé, vous m'avez donné unpenny! s'écria le men dia nt.

_ Gardez-le en récompense de votre honnêteté, ré·pondit .Joseph 'Grobstock imperturbable, tout en af­fectant de ne pas rire avec les autres. Le rire d'l111troisième mendiant se tigea, grimaçant, quand celui­ci ne découvrit dans son paquet, soigneusement en­veloppée, qu'une petite pièce de six pence. Il dl've­nait clair maintenant que le grand hommc distribuaitdes paquets-surprises, et l'excitation alla grandissantde minute en minute dans cette foulc aux tons in­décis. Grobstock continuait il plonger, ignorant inexo­rablement les supplications de ceux que le sort n'avaitpas favorisés. llne des rares pièces d'or échut au sculamputé qui en dansa de joie - sur sa bonne jambe ­tandis que le pauvre aveugle empochait son demi­penny, inconscient de son infortune, sans toutefoiss'expliquer pourquoi la pièce était recouverte de pa­pier.

Grobstock ne pnt conserver son sang-fr')!l1 pInslongtemps, et son clignement d'œil méphistüjJhôliquese transformait maintenant en un gros rirf'. Pro­fonde et complexe était sa satisfaction. ~on seule­ment il innovait en matière d'aumônes, mais la scèneétait si curieuse: la joie succédait au désappointe­ment, les plaintes aux bénédictions, les mains rem­plaçaient les mains, le tout au milieu d'une hOllSCU­lade, d'un farrago de tous les instants. La h('e deGrobstock reflétait l'amusement, et allssi le l'nntcn-

.tement: il aimait l'l'l'tes il plaisanter,nn-,i,; ;1 avaittout de même hon co..'ur, car n'était-il pas heureux?Tout ne lui uvait-i1 pas souri dans la vie? ChaqueschnQrrer étfJÎt maintenant pourvu de son paquet;cependant norre philanthrope était pen prcs,ô de vi­der le fond (L: son sac déjà fortement aJ]ôgÉ'. Enfer­mant l'ouverture dans sa poiglJe soJide, la gr~!vité re­venue sur son visage, il s'éloigna lentement tel unvaisseau, éclaboussé de soleil, el-nportant majestueuse­ment un trésor.

Son chemin le conduisait dans la direction deGoodman's Fields où il demeurait; il savait que lebeau temps attirerait sur la route un nombre suffi­sant de schnorrers. II n'alla pas bien loin: le pre­mier visage qu'il rencontra lui était inconnu, Appuyéau poteau planté à l'entrée de l'étroit passage f]uimenait à Bevis Marks, se trouvait un personnagegrand, enturbanné, ,la figure encadrée d'une barbenoire. Un regard rapide suffisait pour convaincrequ'il s'agissait d'un représentant de la vrai l' tribu.Machinalement, Joseph Grobstock plongea la maindans le sac à surprises, en tira un petit paquet soi­gneusement plié qu'il tendit à l'étranger. Celui-ciaccepta le don graeieusement et l'ouvrit avec gravité,tandis que notre philanthrope ralenHssait sa marche,pour juger de l'effet produit. Tout à 'coup, le visagebronzé s'assombrit et ses yeux lançant des éclairs:

- Un mauvais sort sur les os de vos ancêtres, sif­:fla l'étranger, les dents serrées, Etes-vous venu icipour m'insulter?

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L'AVENIR ILLUSTRE

CHRONIQL!E LOCALE

...

ALENDRIERlH;

L'AVENIR..ILLUBTI<lG

UT :-)(~8(j E,LUL

Ô .Teudi 167 Vendredi 17g Samedi 18H Dimandle 191 Lundti 20

1 Mardi 21'~IBHI<~ ;-)(i8U ELT.'L1 Mer.credi 222 .Teudi 23..1 Vendredi 244 Samedi ')'"'..;..0;)

,5 Dimanche 26G Lundi 277 Mardi 288 Mercredi 29~IIHU~ üG87 TISHHI!) Jeudi' 10 Vendredi 2

f1 . FH.ilGJIENT JUIFtérN sjJirNuel des .luifs nous commandelI' notre place (lll chœur, saliS outrecui­t .~WIS {ausse nwc1estie, d, lorsqu'il lel, avec un courage et une abnéqa.tiolls. .TE\~-RICHAHJ) BLOCH.

***~LET1N DE L'ASSOCIATION~CIENS ELEVES DE L'A. I. U.

l1Jetin ~e. l'Assoeiation des Ancien'S Elèves de~e .Js;·aellle pnblie le ,comple rendu de l'As­, generale, présidée par l'honorable et clévouéla.

Ile brève aIloeution, "'1. Liscia retraee le che­·cou.ru et les pTogres de l'œuvrcIstale l'union (lui grau t 1'·" . . . '. pe, ous es Jours davan-> so.cI.etalres pour le plus grand bien de l'œu­d·SUIVJ.e en CGI.nlllun.

l'minant, "'1. Liscia rl'mereie d ..• . . .'. es concours qUIpermis de lIIener a !uen la t'a"~he "'1 't~. ~ {!lU 1 aval

lÏse Bibasse prl'I1Cl ensuite la parple pOur don­.ure du rapport moraL,cl'a.bord,. le. cl.év?ué Secrétaire annonee que~e eeou~e a e.te fec,ond en lrés1llJtaJts Pil"a'tÎli!,UL"S~

uaiJe le~.servlces que Tend. ~,e local du blmle­'\nfa, SIege de la Société.M. ffib3sse trace à gr:m-ds 1T'aits ftocs ot'Iff'QII'ts. deet ~on dével(}ppemei~<t.n ~lIIsiste particuIière­~ J œuVJ'e ~ .e~JJ.eD.c.e .d'.a,pW~tiss.a.ge clIgnale les premiers résultats, très encoura-

'con~lut; «( Œuvre d'apprentissa,ge, ~ours duuca'Uon physique e't bib1io't'hêqne, ces quatresument notre programme. » 'Programme dontl't, secrétaire gënëral de '"A.l. U., 'VlmII TIOUSa pu apprécier les directives.lvid Dahan présente ensuite le rapport finan-

Nous donn.Qns ci-après lIa liste du COillJitté élu pourl'aillInée 1926-27 :

Président: :VL Salomon Liscia; Vice-Président:D" Saada; Vice-Présidente: "'1"" Marie Lévy; Tréso­riel': M. David Dahan; Trés.orier adjoint: M. HaïrnPinto; Secrétaire: M. Moïse Bibasse; Secrétaire ad~

joint: Chalom Benalloun.; Assesseurs: M"" M. Elma­lC'h, Mil" E. Nahmias, N. Ohana, S. :VIeIlul, MM. S. D•Lévy, Salomon KagaJ1, Ohemtoh Ohana, Abram La­redo, Yomtob Benaz,l.'Taf.

*'* •VOS SOUHAITS DE NOUVEL AN

L'Administration de l' (( Avenir Illustré) prévientles personnes désir,ant se servir des colonnes de cetterevue pour souhaiter le nouvel an (Ros'h Hashana) àleurs parents ,(Hi amis, .de v<luloi·r bienadr-em;.er ~.ès

mai["<te'lll.ant le t.exte à insérerèan-s aOltreproch.aiinnlllméro. Le pril:: d'ane insertion est fixé .à 25 fran<esles ~mi-s lîgneset à 5 franes !peu'!' -ell.1J..flll.e Hgn.e DU

fraction de ligne supplémentaire....KEREN KAYEMETH-LE-ISRAEL

On nons '.prie de ~olllll1nnicruer qne Je SecrétariatGénéral du Keren Kayemelh-lé-l sra.ë'l des pays' occi­dentaux (le langne française, créé en juillet 1925 parla GGlnJérence de Pacr'is des cOl'nmissal'iats du K.K.L.et attaché provisoiremen t ù la Commission Centrale<le l'Est de la France il Strasbourg, a été, depuis le 15aoùt, transféré il Paris.

11 senl dorénavant plaeé sons la direction de laCommission Centrale de France, présidée par ::\1' ::\1ar­üe! ::\lirtiJ, avocat il la Cour, JIll.'JJ1bre (lu ConsistoireCentral.

Toute la correspondance concernant le SecrétariatCentral, à l'exclusion de celle (J'AJsaeeei cle Lorraine,doit, dOI'énavant, être adressée au Keren KaYl'lllcth,rue du Cardil1al-:Vlercü~T, 5 {ancienne rue Nouvelle):1 Paris (9"). Les envois de fonds, ainsi que les listesde dons dOl vent ,ecIlenclant être aclressés au K.K.L. deStrasbonrg, jnsqu'an 1'" Delabre 1920, date de la clô­ture (le l'exercice bud"étaire en cours. A partir deoeUe date, les envois 7!e fonds doivent être dirigéssur Paris.

L1 COllImission Centrale de l'Est de France, gar~

clant son statutautünome, restreindrll .do·rénavant sonacjiÎ'Vitéaux trois rlépartements recouvrés de l'Alsa.eet (:I.e la Lorraine.

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* •AUX ARRIVEES

.:-ious apprenons que M. Y. Zagury, p,résident. d.enotre Communauté, vient de rentrer de l' rance ou Il

,<.1 passé son ü'Ongé ail1J:Inea.Nous lui souhaitons une cordiale bienvenue..

* •ORATOlRE

Lll Société « M:ilgue.LI Da;vid» LlOUS pri.e d'annoncer<qu'eille Ol'~a'TIiSie, à l'<occasion lIeli fê~s <lie Roslh Has­hana e1: de Yom Kippour, un oratmre dans ses spa­cieux locaux, situés rue d'Anfa.

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