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Bulletin 7 juillet 2018 Grâce à l’invitation de la marine de Bordeaux, des membres de l’AR 18 (Poitou-Charentes) et de l’AR 1 (AQUI-IHEDN) ont pu visiter le 24 juin la frégate Latouche-Tréville en escale à Bordeaux (voir page 16) 1

es membes de l’AR 18 (Poitou -IHEDN)

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Page 1: es membes de l’AR 18 (Poitou -IHEDN)

Bulletin 7 juillet 2018

Grâce à l’invitation de la marine de Bordeaux, des membres de l’AR 18 (Poitou-Charentes) et de l’AR 1 (AQUI-IHEDN)

ont pu visiter le 24 juin la frégate Latouche-Tréville en escale à Bordeaux (voir page 16)

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SOMMAİRE

THÈME PAGE

L’éditorial de notre président 3

Compte rendu du petit déjeuner du 24 mai avec Didier Lallement préfet de la région Nouvelle Aquitaine 8 Compte rendu du petit déjeuner du 5 juillet avec madame Dominique Olley consule de Grande Bretagne 10 L’opération prévention plage 2018 une initiative de Christian Violleau membre associé AQUI-IHEDN 12 Fête nationale du 14 Juillet 13 Informations en provenance de la région paloise 14

Visite le 24 Juin de la frégate Latouche Tréville 16 Lire 18

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Page 3: es membes de l’AR 18 (Poitou -IHEDN)

L’ÉDITORİAL DE NOTRE PRÉSİDENT

Chers Amis, bien chers Membres de notre association

Je vais tout d’abord vous donner quelques informations

concernant la communauté IHEDN, telle que l’appelle le général

Bernard de Courrèges d’Ustou, directeur de l’institut depuis

quatre ans, qui vient d’ailleurs

d’annoncer son départ.

Ce départ était prévu et n’est

donc pas une surprise. Quatre

années passées à la tête de

l’Institut constituent une durée

plutôt longue si l’on se réfère au

passé.

L’organigramme IHEDN va donc être assez fortement modifié car, en plus du départ du général directeur,

on notera également celui de Francis Béard , chef du département

administration générale, retraité depuis le 21 Juin 2018 et celui du général

Lalanne Berdouticq, (photo ci-contre à gauche ) en charge de la conduite

des sessions régionales, qui part également à la retraite début août.

D’autres mouvements, sont également prévus, actuellement en attente….

d’officialisation.

Certains d’entre nous ont eu la chance de

côtoyer ces hommes d’exception. Nous

leur souhaitons beaucoup de bonheur

dans la suite de leur parcours

Par contre pour l’UNION-IHEDN, dont l’assemblée générale s’est tenue le 3 juillet, Mario Faure a été réélu président, ce qui nous assure une bonne stabilité.

L’annuaire électronique de l’UNION est en cours de refonte. L’année 2018

va se conclure avec celui qui est actuellement en place et qui constitue la

base de l’annuaire papier que nous recevons généralement en fin d’année. Fin 2019 nous devrions avoir un

nouvel annuaire électronique plus

convivial et plus performant que

l’existant.

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Sur ce sujet l’Union-IHEDN lance un appel à compétences au sein des associations membres pour

l’assistance à la maîtrise d’ouvrage, dans le cadre d'une prestation de service, pour :

la rédaction d'un cahier des charges la participation au choix du sous-traitant le suivi et les interactions avec le sous-traitant la rédaction de la documentation interne à l'Union dont :

- documentation de sécurité & bonnes pratiques, - documentation sur le traitement des données personnelles (RGPD), - tâches de formation/sensibilisation

Si vous êtes intéressé merci de prendre contact avec JF Morel et ou Bernard Besson :

<[email protected]>

Pour ce qui concerne AQUI-IHEDN la nouvelle organisation, mise en place après le

changement de présidence que vous connaissez, poursuit les actions engagées et le

développement de notre association. Au cours du deuxième semestre nous allons

notamment préparer l’accueil de la session régionale et du séminaire master 2 qui

vont se tenir en janvier et février 2019. J’insiste beaucoup, sur la nécessité pour

chacun d’entre nous, de promouvoir ces sessions pour que le nombre d’Aquitains

présents soit le plus important possible.

En juin, avec nos collègues du Trinôme académique, nous avons dû annuler le

voyage prévu à Paris pour une quarantaine d’élèves des classes CDSG (classe

de défense et de sécurité globale) et Prodef (Protection défense) de l'Académie

de Bordeaux. Ces élèves devaient assister à l'hommage national rendu à Jean Moulin

au Panthéon et visiter les Invalides.

Cette annulation est due aux grèves SNCF… ! La déception des élèves qui ont peu d’occasions de se rendre à Paris et

de tous ceux qui ont participé à l’organisation de cet événement a été très forte ; nous examinons comment réorienter

le budget de cette action vers d’autres manifestations prévues au cours du deuxième semestre… mais il nous faudra

anticiper le financement de cette nouvelle action car le remboursement SNCF est annoncé… sous trois mois environ !!!

Quelques commentaires sur l’actualité

L’actualité a été particulièrement dense au cours de ces dernières

semaines je citerai plus particulièrement

- Les sommets du G5 Sahel et de l’Otan - La réélection du président Erdogan en Turquie - « L’accord » des Européens sur les migrations - Les difficultés de nos amis Anglais à s’accorder entre eux et avec Bruxelles sur ce que sera le Brexit - La victoire des bleus en coupe du monde de football et l’enthousiasme qu’elle a suscité (Un grand bravo à tous ceux qui ont œuvré pour que cet enthousiasme ne soit pas gâché par des problèmes de sécurité quel qu’ils puissent être) - la décision du président Trump de créer une sixième branche de l’armée américaine spécialisée dans l’espace et sa rencontre à Helsinki avec le président Poutine Notre monde accélère tout le temps et il est difficile de trier dans tous les événements qui se déroulent ceux qui ont une réelle importance.

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Je souhaite plus particulièrement développer ici la décision du président Trump concernant l’espace, décision qui doit semble-il-être ratifiée par le congrès américain. En effet pendant que les Européens sont un peu englués dans leurs problèmes baptisés « migrants ou droits de l’homme ou budgétaires, ou Brexit»… le président américain prend des décisions stratégiques lourdes de conséquences pour l’avenir de nos nations

Le contexte spatial Les Etats-Unis sont signataires du traité de l’espace, entré en vigueur fin 1967, qui interdit de déployer des armes de destruction massive dans l’espace et stipule que l’utilisation de la Lune ou tout autre corps céleste doit servir uniquement des objectifs pacifiques. Notons cependant que ce traité interdit bien qu’un etat revendique la souveraineté dans l’espace, par exemple sur un astre, mais qu’il est muet sur l’appropriation d’une ressource extra-terrestre par une société commerciale. Une faille que plusieurs pays, dont les Etats-Unis, la Chine et la Russie ont déjà actée par des déclarations publiques en faveur de telles activités. Les Etats-Unis ont d’ailleurs voté en novembre 2015 une loi nommée « Space Act » permettant à leurs entreprises d’exploiter les ressources de l’espace.

Les déclarations du président Américain sont claires : « Il ne suffit pas d’avoir une simple présence dans l’espace. Il doit y avoir domination américaine dans l’espace » Il poursuit en cela sa stratégie qu’il affirme clairement depuis son élection. Celle-ci se résume en deux mots: « America first ». Elle correspond totalement au comportement et aux souhaits de la majorité des Américains malgré tout ce que peuvent nous raconter nos médias sur ce sujet.

En 2004, le président Bush avait déjà redéfini les objectifs et l’organisation du programme spatial des Etats- Unis à partir de deux principes : - L’ambition de retourner sur la Lune, pour ensuite aller sur Mars ; le programme Constellation était le support de cette ambition et était largement financé au moment de cette décision. - Cette ambition devait être l’objectif majeur de La NASA (National Aeronautics and Space Administration) cantonnée ainsi aux recherches de technologies pour le futur. Cette administration avait par ailleurs l’ordre de laisser au privé (industriels tels que Space X) l’exploitation des lanceurs classiques pour satellites ou autres objets, considérés comme des technologies matures. Cette modification d’organisation permettait également de s’engouffrer dans la faille du

traité de 1967, ce que ne pouvait pas faire la NASA vu son statut d’organisme d’état.

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Malgré tous les efforts du président Obama pour changer les orientations fixées par Georges W. Bush , (arrêt du programme Constellation, approche multilatérale de l’espace notamment avec les pays asiatiques : Inde Corée du sud, Japon…) les principes exposés en 2004 sont restés et devenus la réalité actuelle du fait du très faible écho des idées d’Obama auprès des autres pays, qui, malgré les coopérations en place sur la station orbitale, préfèrent leur indépendance dans ce domaine.

On assiste ainsi de nouveau à une course dans l’espace, qui pour les américains doit également contribuer à l’affaiblissement économique d’autres pays obligés de dépenser des sommes très importantes s’ils

veulent apparaître comme étant capables d’être les premiers sur Mars et/ou lors d’un retour sur la Lune (Situation très proche de celle de la guerre froide où l’URSS de l’époque s’est économiquement

épuisée dans ce type de compétition)

Cette compétition se trouve aussi au niveau des industriels (Ex : Space X versus Ariane Group) qui reçoivent aux Etats-Unis des aides indirectes importantes grâce à des commandes de matériels militaires ou de satellites divers et qui peuvent avoir l’ambition d’exploiter les ressources spatiales.

Les enjeux de l’espace au niveau militaire Le premier enjeu est bien évidemment le renseignement que l’on peut obtenir avec des satellites de plus en plus performants. Il s’agit d’avoir à tout moment des images de sites stratégiques dont on va finement analyser l’évolution avec des outils numériques qui vont permettre de connaître ce qui se passe… ou ce qui s’est passé. Outre les images il y a aussi l’interception et l’écoute des messages qui peuvent transiter d’un point à un autre. En période de conflit, en mode défensif, il va s’agir de mettre en place une « alerte avancée » en détectant le départ des avions ennemis de leur base ou le départ d’un missile que l’on va alors essayer de dérouter ou de détruire. En mode offensif, le début d’un conflit d’importance entre états majeurs se caractériserait probablement aujourd’hui par la destruction des moyens de communication du pays adverse ou leur brouillage effectué depuis l’espace. En effet de façon progressive nous passons d’un situation où l’espace était un lieu d’exploration et d’acquisition de nouvelles données à une situation dans laquelle l’espace devient le lieu où l’on peut anéantir un adversaire en prenant le contrôle de ses moyens ou en empêchant ce dernier de les utiliser. Ex : destruction/ brouillage des moyens de contrôle et de réception des satellites. Un des exemples qui montre bien l’importance des actions possibles grâce aux satellites se trouve dans le bombardement qu’ont voulu faire les américains en envoyant début avril 2018 une salve d’une centaine de missiles de croisière sur la Syrie. Plus de 80% des missiles tirés n’ont pas atteint leur cible grâce au brouillage et aux interceptions effectués par les Syriens soutenus par les techniciens russes qui ont eu les moyens d’anticiper, de traquer, de dérouter et/ou de détruire la majorité des missiles assaillants.

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La décision de Trump de créer une sixième branche de l’armée Américaine Le résultat ci-dessus a probablement pu participer à la prise de décision du président américain ; cependant elle est surtout le fruit d'un long débat aux Etats-Unis, né de ce qui s’est appelé dans les années 80 « la guerre des étoiles » liée à l’initiative du président Reagan. Cette décision prend surtout en compte la dépendance croissante du sol vis-à-vis de l’espace : - aujourd’hui essentiellement liée aux satellites et à leur nécessaire protection qu’il faut développer pour éviter leur destruction ou leur prise de contrôle par un agresseur - demain également liée aux armes qui seront progressivement stationnées au dessus de nos têtes La décision américaine, si elle est définitivement concrétisée par le congrès, va entraîner le fait de franchir un nouveau seuil dans la course aux technologies spatiales, en ajoutant de façon officielle, la composante armement militaire à ce que l’on a appelé la conquête de l’espace. Cette officialisation n’a jamais eu lieu dans le monde actuel, même si des études et des essais existent de puis longtemps. Cette composante se fera par exemple, avec des véhicules spatiaux armés pour détruire des satellites, des missiles assaillants ou divers autres moyens pour effectuer des tirs au sol sur des cibles localisées comme des groupes navals ou des stations de réception terrestre… Dans l’espace il restera à traiter le problème des débris spatiaux de plus en plus nombreux…

En conclusion La décision américaine est une première, qui en fait, officialise la volonté de développer des armes qui seraient stockées dans l’espace sur des orbites terrestres adaptées à leur utilisation. Certains mettront en avant la volonté défensive de ce projet mais sa portée dépasse de loin cette seule volonté. La défense de notre Europe se trouvera dans ce cadre encore plus dépendante des Etats-Unis car on voit mal à court ou moyen terme comment elle pourrait être au niveau des puissances qui travaillent déjà sur ce type de sujet. Plusieurs pays dont le nôtre se sont d’ailleurs refusés, pour des questions plus éthiques que technologiques, à envisager le développement d’armes pouvant stationner ou être utilisées dans l’espace. Cependant comme je l’ai souligné ci-dessus notre monde évolue très vite comme en témoigne le titre du Figaro du 21 Juin dernier ci-contre… mais au delà des titres il faut … des budgets. Pour nous auditeurs de l’IHEDN je vois dans ce thème un grand sujet de réflexion et de synthèse à lancer dans les mois à venir, ceci d’autant plus qu’il recouvre des problèmes d’éthique, d’autonomie stratégique, de stratégies technologique et budgétaire. Je vous souhaite à tous un excellent mois d’août. Nous nous vous retrouverons en septembre après un mois de vacances. En effet comme chaque année notre bulletin ne paraîtra pas en août.

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COMPTE RENDU DU PETİT DEJEUNER DU 24 MAİ AVEC DIDIER

LALLEMENT PRÉFET DE LA REGION NOUVELLE-AQUITAINE

Didier Lallement, né à Lyon, conseiller

maître à la cour des comptes, a succédé à

Pierre Dartout en tant que préfet de la

région Nouvelle-Aquitaine, préfet de la

zone de défense et de sécurité sud-ouest,

préfet de la Gironde le 22 novembre 2017.

Il a suivi un parcours de haut fonctionnaire

qui l’a amené à découvrir l’Etat dans toutes

ses facettes. Il a rappelé qu’il a notamment

été secrétaire général, de 2005 à 2010, du

ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer dirigé pour quelques semaines

par Alain Juppé puis par Jean-Louis Borloo.

Ayant occupé 5 postes d’administration centrale, il est revenu notamment sur la création des équipes

régionales d’intervention et de sécurité (ERIS) alors qu’il était directeur de l’administration pénitentiaire. Il a

d’ailleurs souligné que les sujets d’organisation générale l’ont toujours intéressé.

L’administration pénitentiaire une expérience importante et un vécu difficile

M Lallement a souligné qu’au-delà de la question de la surpopulation pénale, c’est la question même de la finalité de

la prison qui est en jeu. Est-ce un lieu où l’on écarte les gens de la société ou bien un lieu de réinsertion ?

Les époques successives montrent que nous n’avons pas tranché :

- après la seconde guerre mondiale, ce fut un lieu de réinsertion,

- dans les années 1980-1990 un lieu d’écartement et de répression

- et aujourd’hui ?

On peut constater que les populations pénales changent ; après la chute du mur de Berlin, on a dû faire face à

l’arrivée d’une criminalité issue des pays de l’est, notamment de l’Armée rouge qui aurait nécessité un

accompagnement fort qu’elle n’a pas eu lors de sa désintégration. Dans les prisons on voit bien les strates de la

mondialisation. Ex : afflux des Albanais puis des Géorgiens qui arrivent en masse et en famille..

Les missions en Nouvelle-Aquitaine

Elles sont principalement tournées vers la sécurité, l’environnement et des transports.

Le préfet a rappelé qu’il dispose de 2 conseillers militaires pour mettre en place l’opération Sentinelle et que le Sud-

ouest est une région plutôt festive (nous étions au moment du petit déjeuner à quelques jours de la fête du fleuve et

du vin à Bordeaux) ce qui demande des actions importantes pour les rassemblements occasionnés.

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Une question majeure est celle de l’utilisation des armes automatiques en milieu urbain avec la nécessité d’éviter tous

les dommages collatéraux. Face au danger que représentent des individus radicalisés de plus en plus souvent armés

de couteaux il faut savoir comment réagir ; le positionnement de Sentinelle est une des réponses pour fournir le

complément aux forces d’intervention de police et de gendarmerie.

On note d’autre part que la fidélisation des personnels assurant notre sécurité est de plus en plus difficile. Les effets

concurrentiels des recrutements importants actuels (police, gendarmerie, armée) sur une même tranche d’âge, plus

attirée par d’autres embauches liées à l’amélioration des conditions économiques, posent problème.

La fonction zonale, monte en puissance depuis quelques années, notamment sur la question du terrorisme, des

migrants qui remontent de plus en plus par l’Espagne ou du trafic de drogue, en forte augmentation. La question de la

répartition du nombre de places d’hébergement pour les étrangers et pour les citoyens français en difficulté est

devenue une affaire sensible, le nombre de places occupées par les demandeurs d’asile devenant supérieur.

Le préfet a souligné le nombre important de visites ministérielles dans la région et ses nombreux déplacements à Paris

pour les réunions de travail avec d’ autres préfets de région ou avec les autorités ministérielles.

Le débat a ensuite porté sur la question des grands ports régionaux, Bordeaux, Bayonne et

La Rochelle.

Le préfet a précisé que les

conclusions d’un rapport d’études

seront bientôt remises. Il est revenu

sur le modèle économique de

Bordeaux, fort coûteux (cf. la forte

nécessité de dragage dont le coût est

très élevé). La question n’est pas

celle de la tutelle, Etat ou Région,

mais plutôt celle du modèle

économique. A terme cela interroge

sur une présence maritime à

Bordeaux.

Aujourd’hui Le préfet maritime est aussi un préfet terrestre ! La

question des déplacements est cruciale. Mieux vaut une approche

globale car si Bordeaux en est la porte d’entrée, et l’avant-garde en

quelque sorte, la métropolisation s’étend en réalité de Biarritz à La

Rochelle, créant de redoutables problèmes environnementaux. Le

littoral se bétonne, les services et assistance médicale s’y renforcent et

les habitants sont repoussés vers l’intérieur des terres, ce qui peut

conduire à une crispation politique.

Enfin, répondant à une question sur les transports et la circulation dans

l’agglomération et au-delà, le préfet a rappelé que la réponse se trouve

sûrement dans la complémentarité des solutions mais que cela dépasse

les compétences d’un préfet de région... Il a semblé écarter toutefois

l’option d’un grand contournement routier.

Le petit-déjeuner s’est terminé par la traditionnelle remise de médaille

de notre association.

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COMPTE RENDU DU PETIT DEJEUNER DU 5 JUILLET 2018 AVEC Mme DOMINIQUE OLLEY

CONSULE DE GRANDE BRETAGNE

Consulat de Grande Bretagne 353, Boulevard Président Wilson 33073 Bordeaux Cedex

Mme Dominique Olley occupait précédemment le poste de vice-consule à Bordeaux. Elle souligne à ce propos qu’il est de tradition qu’une majorité des diplomates soient des personnalités issues du terrain. L’équipe actuelle comprend deux collègues consulaires pro-consuls et deux attachées commerciales pour les secteurs aéronautiques, défense, énergies renouvelables entre autres.

L’entretien, très complet, a permis de faire le point sur la situation de la Grande-Bretagne au regard du Brexit et des modalités actuelles ou des scénarios envisagés. Mais il reste bien des interrogations !

Hors Paris, Londres n'entretient que trois postes diplomatiques en France : les consulats de Bordeaux et Marseille, et l'antenne commerce et investissement de Lyon.

La zone territoriale d’intervention du consulat de Bordeaux couvre désormais, outre la Nouvelle-Aquitaine,

l’ancienne région Midi-Pyrénées (6 000 ressortissants environ) rattachée depuis le 1er janvier 2018.

Sur les 400 000 britanniques environ installés en France, 150 000 vivent en Nouvelle-Aquitaine. Les

Britanniques, arrivés en masse au début des années 2000, sont installés surtout dans 3 départements : la

Charente, la Dordogne et la Haute Vienne.

L’assistance aux ressortissants britanniques et les informations juridiques, notariales et électorales font partie des missions principales du consulat. Depuis le Brexit, l’activité a fortement augmenté.

L’entretien a porté d’abord sur les conséquences du Brexit pour les ressortissants britanniques ; on constate ainsi que le nombre des ressortissants du Royaume-Uni devenus citoyens d’un autre État membre de l’Union a fortement augmenté (+ 1600 semble-t-il pour la France)

Il a ensuite été beaucoup question des futures relations commerciales entre le Royaume-Uni, l'UE, et la France, dans un environnement géopolitique mouvant impliquant notamment les Etats-Unis et la Chine.

La question du retour des droits de douane, le statut de Gibraltar ou le Commonwealth ont été les

principaux sujets de questionnement, sachant qu’à ce jour les négociations avec Bruxelles sont en cours et

ne permettent pas encore de dessiner les contours des relations ; un Brexit dur ou un peu assoupli ?

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L’objectif de la filière aéronautique, dans le cadre de la mission commerce et investissement, était auparavant de mettre en relation les sociétés britanniques et leurs homologues françaises, qu'il s'agisse de la recherche de distributeurs, de clients, de la réalisation d'études de marché ou de l'accompagnement lors de visites commerciales. La crainte de voir Airbus devenir peu compétitif sur le plan international suite aux droits de douane a été soulevée par Norbert Laurençon et les conséquences pour notre région font partie des inquiétudes largement exprimées.

Rappelons que l’Union européenne et le gouvernement britannique ont entamé des négociations de sortie et que le 29 mars 2019 le Royaume-Uni cessera officiellement de faire partie de l’Union européenne. Une période de transition est cependant prévue jusqu’en décembre 2020.

L’entretien s’est terminé par la remise de la

médaille de notre association et de la revue

défense

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L’OPERATION « PREVENTION PLAGE » 2018 : Initiative prise par Christian Violleau

Membre associé AQUI-IHEDN

Il s’agit de la distribution, par les CRS nageurs sauveteurs présents sur les plages du littoral, aux enfants en bas âge de bracelets d’identité - type bracelets de naissance - sur lesquels on inscrit le prénom de l’enfant et le numéro de téléphone de la personne qui l’accompagne. En effet, très peu de temps suffit pour perdre de vue son enfant sur une plage surpeuplée. Rassurer les parents et faciliter le travail des secours, c’est l’objectif que se sont fixé une société d’assurance et les CRS en procédant à la distribution de bracelets d’identification sur les plages du littoral. Ces bracelets sont fournis par la compagnie d’assurance et portent les deux logos (CRS et compagnie d’assurance). Ils sont disponibles gratuitement aux postes de secours des nageurs sauveteurs CRS.

Cette opération a été mise en place à partir de l’été 2014 dans la région Sud- Ouest, dans le cadre d’un partenariat de prévention entre la Fédération de la compagnie d’assurance de la Gironde et la Direction Zonale des CRS d’Aquitaine, chargée d’assurer la surveillance des plages du littoral aquitain, de Soulac-sur-Mer à Hendaye. Couronné de succès, ce dispositif a été poursuivi en 2015 et 2016, puis, grâce à l’accord donné par la Direction Centrale des CRS, a été étendu à l’ensemble du littoral national (Corse comprise), pour la période estivale 2017. Il est renouvelé en 2018 pour la période du 5 juillet au 2 septembre 2018 inclus. Il concerne 63 plages sur lesquelles les CRS sont présents. Cette opération a été bien perçue par les familles, mais également par les élus des communes concernées, car elle renforce l’image « sécurisante » de la station balnéaire et illustre les efforts faits par les communes pour un meilleur accueil des familles.

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Page 13: es membes de l’AR 18 (Poitou -IHEDN)

Elle est également appréciée des CRS car, au-delà d’une sécurité accrue pour les enfants et leurs familles, cette opération permet un échange constructif avec le public, à l’occasion duquel les CRS diffusent des messages à caractère préventif sur les dangers de l’océan, comme des recommandations sur les lieux et conditions de baignade.

A la fin de chaque saison estivale, un bilan est réalisé permettant de connaître le nombre de bracelets distribués ainsi que le nombre d’enfants « assistés » (retrouvés). En 2017, 25.000 bracelets ont été distribués et 67 enfants ont été « assistés ». On peut considérer que ce chiffre est inférieur à la réalité du nombre réel d’enfants secourus, les éléments d’identification figurant sur le bracelet permettant de contacter directement la personne qui l’accompagne, sans passer obligatoirement par le poste de secours CRS.

Le pilote de l’opération : Christian VIOLLEAU, membre associé AQUI-IHEDN , administrateur honoraire de la compagnie d’assurance avec laquelle a été menée l’opération (Fédération départementale de la Gironde)

FETE NATIONALE DU 14 JUILLET

Plusieurs d’entre nous ont eu la chance de participer aux manifestations et défilés organisés lors de notre

fête nationale du 14 juillet ; outre les images de Pau ci-dessous nous retiendrons de façon symbolique la

magnifique démonstration des chuteurs du 13e régiment de dragons parachutistes sur la place des

Quinconces à Bordeaux… L’un d’entre eux est venu frôler les autorités.

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INFORMATIONS EN PROVENANCE DE LA REGION PALOISE

CONFERENCE DU GENERAL PATRICK BRETHOUS DU 23 MAI 2018 CONCERNANT LES FORCES SPECIALES

Les Forces Spéciales Terre : l'engagement de l'extrême : Les Forces Spéciales Terre, constituent un système de Forces dans l'engagement de l'extrême, en alerte permanente jour/nuit, avec de petites entités entrainées à entrer en premier sur un théâtre d'opérations. Soutenus par un état-major de 80 personnes, 2600 militaires sont répartis entre :

- le 1er Régiment Parachutiste d'Infanterie de Marine (900 hommes) et ses 25 « sticks » actions spéciales. Les hommes sont tous des « commandos » avec différentes spécialités: chuteur opérationnel, mission de sabotage, de tir haute précision, d’appui, dans des milieux tel que montagne, mer, fleuves, jungle... - le 13ème Régiment de Dragons Parachutistes, et

notamment ses 36 équipes de recherche composées de différents spécialistes chargés d'acquérir du renseignement afin d'établir des dossiers tactiques.

- le 4ème Régiment d'Hélicoptères des Forces Spéciales, 500 hommes et une quarantaine d'hélicoptères (Tigre, Gazelle, Cougar, Caracal) dédiés aux deux unités citées. - une Compagnie de Commandement et de Transmission.

Selon les missions (appui, déminage...), un Groupement Appui Opération Spéciale peut être constitué à partir d'un vivier de militaires des Forces Conventionnelles, sélectionnés et formés aux actions spéciales. Les formations et les préparations des missions et des projections se font au Centre ARES qui est le pilier des Forces Spéciales Terre. Le but est de mettre actuellement les moyens du Sahel au Levant pour contrecarrer un ennemi ayant comme matrice idéologique commune le djihadisme et se caractérisant par ses côtés : - évolutifs avec une adaptabilité très rapide ( du combat conventionnel aux actions asymétriques, du combat de contact jusqu'à l'emploi de l'arme chimique) - rustique et innovant ( usage des drones) Les modes d'actions essentiels de cet ennemi sont les attentats, les prises d'otages, les "suicides humans/vehicles bombers", la pose des IED (engins explosifs improvisés) sans oublier une propagande omniprésente. Tout ceci est utilisé autant par les Groupes Armées Terroristes de la Bande Sahélo-Saharienne (500 à 1000 hommes) que par DAESH, organisation quasi-étatique très structurée (5000 hommes au début dont 1/3 d'étrangers) allant jusqu'à fabriquer ses obus.

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Page 15: es membes de l’AR 18 (Poitou -IHEDN)

LE 14 JUILLET A PAU

Un détachement du groupement

départemental de la gendarmerie

avec notamment des éléments du

peloton motocycliste.

Le drapeau, sa garde et des personnels du 5 RHC

salués par le Général de Division Patrick

Brethous.

Certains décorés, accompagnés par l'harmonie municipale et les drapeaux des associations.

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Page 16: es membes de l’AR 18 (Poitou -IHEDN)

VISITE LE 24 JUIN DE LA FREGATE LATOUCHE TREVILLE EN

ESCALE A BORDEAUX

Invitée par la marine de Bordeaux,

notre association, à laquelle s’étaient

joints des membres de Poitou-

Charentes, a eu la chance de pouvoir

visiter le 24 juin après midi la frégate

Latouche Tréville en escale à Bordeaux.

Principales caractéristiques :

Longue de 119 mètres, cette frégate

navigue le plus souvent à une vitesse

moyenne comprise entre 12 et 15

nœuds mais peut atteindre 30 nœuds

lorsque ses turbines à gaz Roll Royce

sont utilisées, ce qui entraîne une

consommation de carburant très

importante. C’est une frégate de lutte

anti-sous-marine du type F70 de la ,

équipée de moteurs diesel SEMT Pielstick

repris de puis 2006 par MAN (société

Allemande)

Avec environ 260 hommes à bord, conçue

pour assurer prioritairement la défense

anti-sous-marine d'un groupe aéronaval, la

frégate Latouche Tréville possède des

équipements de détection capables de descendre à des profondeurs supérieures à 500 mètres. Ses capacités d'action

au-dessus de la surface ont été fortement

renforcées. Elle est notamment équipée de

missiles Exocet MM 40 block 3 antinavires, de

missiles Crotale NG anti aériens, de deux

systèmes Simbad chacun armé de deux missiles

Mistral anti aériens, d’une tourelle avec un

canon de 100 mm, de deux canons de 20mm et

de deux mitrailleuses.

Pour la lutte anti sous marine elle possède deux

catapultes pour torpilles..

Construite entre 1985 et 1989 son

remplacement par une FREMM est prévu en

2021.

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Page 17: es membes de l’AR 18 (Poitou -IHEDN)

Missions :

- Mission prioritaire : accompagner,

protéger et entraîner les SNLE à leur départ et à

leur retour de patrouille.

- Mission de sureté : défendre les approches

maritimes. La Latouche-Tréville veille au

respect des règles du droit international de la

mer, en particulier la souveraineté et les droits

de la France dans sa zone économique

exclusive (ZEE) qui est la deuxième du monde.

- Mission de service public : la coutume des

gens de mer et les attributions du préfet

maritime confient aux bâtiments de la Marine

nationale une mission de surveillance et de sauvetage en mer. La frégate Latouche Tréville participe à

cette mission sur tout le théâtre atlantique et en toute zone de patrouille.

- Mission de présence : "Montrer le pavillon». En transit sur toutes les mers du globe, les bâtiments

de la Marine nationale affirment la vocation maritime de la France et rappellent qu'elle est aussi pays du

Pacifique et de l'Océan Indien. Déployés au sein d'un groupe dans une zone de tension, ils démontrent

l'attachement de la France à ses amis et sa détermination à défendre ses intérêts.

En janvier 2013, lors de l'opération Serval, la frégate a escorté un navire roulier, le Louise Russ, qui a transporté du

matériel de Toulon à Dakar À partir d'avril 2013, la frégate a participé à la mission Corymbe (présence permanente d'un bâtiment, au moins, dans

le Golfe de Guinée et au large des côtes d'Afrique de l'Ouest) En 2015 la frégate a escorté la réplique de la frégate Hermione pendant un voyage de 4 mois

Traditions à bord du bateau

L’officier qui nous a accueilli et qui a conduit notre visite a souligné l’importance des traditions et de la

mémoire à bord du bateau. Deux éléments en sont le support :

- La mémoire, centrée sur la personnalité de Latouche Tréville,

qui fut un grand marin, né le 3 juin 1745 à Rochefort et mort le 19 août

1804 à bord du Bucentaure en rade de Toulon.

- Le jumelage avec la ville de Saumur marraine du bâtiment

depuis le 30 Septembre 1889

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Page 18: es membes de l’AR 18 (Poitou -IHEDN)

LIRE

Les rapports du Sénat :

Menace terroriste : Pour une république juste mais plus ferme : http://www.senat.fr/rap/r17-639/r17-

639_mono.html

Problème de la MCO des hélicoptères : http://www.senat.fr/notice-rapport/2017/r17-650-notice.html hélico

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