ESPRIT LIVRE

halloween

#3 Interview : Aurélie Mendonça et Paul Clément

Reportage : Les Aventuriales

Focus :« Qui a tué Heidi » de Marc Voltenauer

Edito

es bonbons une farce ! A la

veille de la fête d’Halloween,

nous vous proposons ce mois-

ci une édition où nous parlerons

majoritairement (mais pas

exclusivement) de livres effrayants !

Thrillers, fantastique ou

épouvante, la littérature qui fait peur,

celle qui nous donne la chair de poule,

suscite notre curiosité quand elle ne

chamboule pas nos sens. Dans ce

numéro, nous laissons la part belle aux

romans de genre, aux livres qui

donnent des frissons aux adultes, mais

aussi aux plus petits.

Plus que d’habitude, nous avons

sondé certains auteurs qui ont accepté

de répondre à nos questions. Nous

remercions ainsi Aurélie Mendonça,

Paul Clément et Marc Voltenauer. Et

puis vous, lecteurs, qui nous faites

confiance une fois de plus en

téléchargeant cette édition.

Âmes sensibles s’abstenir ! Et

amateurs de grands frissons, bonne

lecture à vous. Nous vous souhaitons

la plus effrayante fête d’Halloween.

D

Sommaire

Edito ................................................................................ 2

Coups de cœur de la rédac’ ............................................ 4

Interview croisée : Paul Clément et Aurélie Mendonça .. 10

Top 10 des pires psychopathes de la littérature ............. 15

Focus : « Qui a tué Heidi ? » de Marc Voltenauer ......... 18

Reportage : Les Aventuriales ........................................ 20

Albums à faire peur ....................................................... 24

Quizz : Que lire pour Halloween ? ................................. 28

Idées de contes revisités ............................................... 32

Thrillers jeunesse à lire absolument !............................. 34

Zombies inside .............................................................. 37

Adopte une créature ...................................................... 41

« Pourquoi je ne lis pas de romans d’horreur » .............. 44

L’horoscope livresque .................................................... 46

L’équipe « Esprit Livre » ................................................ 51

Coups de coeur

Résumé : Durant une free party, Alice Price, étudiante et artiste de la scène électronique underground, goûte à une drogue inconnue. Les effets du produit la dépassent rapidement et, aux frontières de l’overdose, un étrange lapin blanc la propulse au cœur d’un monde parallèle et piégé : l’univers de Lewis Carroll. La chenille, le chapelier fou, le lièvre de mars, le chat du Cheshire, tous les personnages du conte victorien sont là et invitent cette Alice

contemporaine dans les sombres mystères de la création du vrai Wonderland. Les innocents ne sont pas toujours ceux que l’on croit, les alliés sont rares et les périls nombreux. Si elle veut rester vivante, la jeune Alice n’a plus le choix et doit reconstituer le puzzle diabolique de Lewis Carroll. En brisant le mythe Disney, Ghislain Gilberti s’attaque à un emblème intouchable de l’Angleterre depuis le XIXe siècle : Lewis Carroll, introverti maladif, toxicomane, atteint du syndrome de puer aeternus, amateur de photographies pornographiques infantiles, pédophile… C’est sans concession que Dernière Sortie pour Wonderland referme pour toujours la porte du Pays des Merveilles et met un point final à la pudibonderie hypocrite que même Tim Burton n’a pas pu briser avec ses dernières adaptations cinématographiques. Mon avis : Voici mon coup de cœur de septembre, je l’attendais depuis tellement longtemps. Je suis Ghislain Gilberti sur les réseaux depuis ma lecture de Dynamique du Chaos qui rappelez-vous avait été une claque monumentale, lorsque j’ai appris qu’il travaillait sur un nouveau projet j’étais en joie, et quel projet les amis !!!!

L’auteur nous livre les secrets bien gardés d’un des romanciers les plus célèbres de l’époque victorienne : Lewis Carroll. Qui n’a pas entendu parler du conte Alice aux pays des merveilles ? Qui ne suivait pas la jolie petite blonde au travers ses périples ? Qui n’a jamais eu peur de la reine de coeur ni pris le thé avec le chapelier fou ? Bien sûr, enfant j’étais fascinée par cet auteur qui avait pu imaginer un récit aussi magique et ensorcelant, truffé d’animaux fantastiques, de paysages magnifiques et de situations tantôt comiques tantôt terrifiantes. Avec Ghislain j’ai découvert l’autre côté du miroir et je vous en parle maintenant : L’intrigue commence à notre époque, durant une soirée dans un dance floor underground, une jeune femme se prénommant Alice Price tombe sur un individu patibulaire qui lui propose une drogue qui soi-disant fait des miracles. A partir de cet instant Alice se retrouve perdue dans le monde de Wonderland ou elle fait la connaissance de personnages plus inquiétants les uns que les autres, Le lapin blanc, Le chat, Tralali et Tralala, La chenille, La reine des fleurs…. Je ne pourrai vous énumérer la liste des habitants de ce pays fantastique et je vous laisse les découvrir par vous-même. Par contre je vais revenir sur les passages concernant sa rencontre avec Charles Dogson alias Lewis Carroll qui m’ont glacé le sang. J’ai fait la connaissance d’un homme introverti, qui s’enfonce de jour en jour dans une perversion qui peine à maitriser au travers sa passion pour les petites filles, amateur de photographies pédo-pornographiques, une âme d’une noirceur incomparable. Je ne peux malheureusement en dire plus sur l’histoire qui je pense doit être découverte sans arrière-pensée et apriori, j’ai beaucoup aimé le voyage temporel que faisait notre héroïne entre les différents mondes que nous a fait entrevoir l’auteur. Pour vous parler un peu d’Alice: Le personnage d’Alice est vivifiant, cette jeune femme tente de survivre dans un monde qui n’est pas le sien avec aucun moyen de se raccrocher à son ancienne vie mais elle parvient tout de même à trouver des amis et à les rallier à sa cause. Pleine d’énergie elle se relève de situation parfois horrifique et sanglante (oui sinon ce ne serait pas écrit par Ghislain Gilberti), pleine de courage elle affronte des ennemis 1000 fois plus forts qu’elle.

Etait-ce un rêve ou un trip telle est la question ? Entre perversion et magnificence vous n’allez pas pouvoir choisir… Moi qui ne suit habituellement vraiment pas fan des récits fantasmagoriques j’ai adoré, bravo à l’auteur, une poésie noire entremêlée à une recherche énorme sur un romancier adoré et adulé par des milliers de personnes et surtout de grands enfants c’était risqué ! Félicitations Monsieur Gilberti vous avez encore gagné votre pari avec moi !

« Dernière sortie pour Wonderland » / Ghislain Gilberti / Editions Ring / 481 p.

Énorme claque avec ce palpitant thriller à l'ambiance glaçante aux airs de conte macabre ! En effet, on y suit, dans un Détroit en pleine perdition, un tueur d'enfants appelé le Géant des Brumes que la police croit enfin avoir arrêter ! Oui, mais voilà, 3 enfants restent disparus et le tueur ne veut pas dire où ils se trouvent … Il ne veut parler qu'à Sarah, l'enquêtrice de l'affaire. Aidée de son co-équipier Stan, tout va être mis en œuvre pour retrouver les enfants sains et saufs ! Ambiance glauque, obscure et vraiment très lugubre qui nous entraîne dans les abîmes d'un Détroit fantomatique, presqu’irréel mais empreint d'une violence et d'une animosité bien réalistes elles !! Idéal en ce mois d'Halloween, je vous conseille très fortement ce thriller complètement atypique, loin des clichés habituels qui saura vous apporter un pur moment de lecture hors du commun !

« Les chiens de Détroit » / Jérôme Loubry / Editions Calmann Lévy / 306 p.

Jacob sont envoyés chez leur oncle Jean pour passer leurs vacances. Arrivés dans le magnifique château de Jean, ils ne s’attendaient pas à rencontrer Victor Hugo, Louis XIV, Néfertiti et d’autres personnages. Même s’ils ont peur au début, ils sont en train de passer les meilleures vacances de leurs vies. Mais, il se passe quand même des choses très bizarres, qui fait de drôles de bruits dans le grenier ? Et qui sont ses loups qui rôdent dans les parages ? Que peut bien cacher leur oncle dans les nombreuses pièces de ce manoir ?

C’est avec beaucoup d’émotions que je vous dévoile mon coup de cœur. Silène Edgar est une auteure qui a le pouvoir de vous emmener dans l’Histoire et des histoires. Elle a une manière tout à fait fascinante de nous transporter dans ses univers. 42 jours est une pépite. Un tourbillon d’émotions, de sourires, de larmes, d’histoires aux grands cœurs et surtout beaucoup d’espoir. Ce roman est beaucoup plus qu’une histoire de vacances ou qu’une histoire d’enfants, c’est un hommage caché dans la caresse d’une plume.

« 42 jours » / Silène Edgar / Editions Castelmore / 384 p.

Il existe dans la vie de chacun d'entre nous, une personne indéchiffrable, celle avec qui nous avons du mal à échanger, entretenir un lien, comprendre et agir. Il est temps d'y remédier ! Aujourd'hui, parlons « psychologie ». Écrit par deux commerciaux, les auteurs ont su au fil de leur expérience regroupé les différents types de personnes. En premier lieu, les profils opposants tels que le ventre mou et l'égocentrique. Dans un second temps, les profils difficiles comme le paranoïaque, l'anxieux et le psychopathe. Pour finir, les profils complexes, par exemple le violent et le psychotique. Cela vous tente ? Vous êtes curieux ? Attendez, ce n'est pas fini ... Chaque profil est composé d'une mise en situation afin d'avoir une claire idée de ce qu'un dialogue avec cette personne pourrait donner, une description nette et précise, les éléments à privilégier pour entrer correctement en contact et ce qui est à bannir afin d'entretenir une relation correcte. Loin d'être un livre ennuyeux et lourd, il est utile à chacun. Il permet également de poser un autre regard sur les profils désormais connus. Il s’agit avant tout d’un livre dont le but est d’aider, de conseiller et de donner quelques pistes afin d’améliorer ou se sortir de certaines situations compliquées avec des personnes avec lesquelles nous ne savons pas comment réagir. Si un diamant était devant vos yeux, le prendriez-vous ou le laisseriez-vous ? Cet ouvrage n'attend que vous.

« Comment neutraliser les profils complexes » / Laurent Combalbert & Marwan Mery / Éditions Eyrolles / 173 pages

Malorie élève ses enfants de

la seule façon possible :

barricadés chez eux. Dehors,

il y a un danger terrible, sans

nom. S'ils s'aventurent à

l'extérieur, ce sera les yeux bandés pour rester en

vie. S'ils ôtent leurs bandeaux, ils se donneront la

mort avec une violence inouïe.

Josh Malerman signe un roman post-

apocalyptique magistrale. Dans cette Amérique

dévastée par une invasion de créatures, il joue

avec vos peurs les plus profondes. Plongez dans

ce court roman et laissez votre imagination faire

son œuvre. Car oui, c'est vous et vous seul qui

serez maître de ce livre. Et c'est à vous d'imaginer la créature la plus effrayante,

celle qui vous poussera à vous tuer dans les circonstances les plus atroces que

vous esprit vous soufflera...

« Bird Box » / Josh Malerman / Editions Livre de Poche / 384 p.

Pour une mystérieuse raison,

un écrivain amateur et un

auteur à succès échangent

leur corps. Pour le meilleur et

(surtout) pour le pire ! Difficile d’en dire plus sur ce

court roman sans révéler l’un des nombreux

twists. Par sa simplicité et son efficacité, cette

histoire m’a fait penser à un épisode de « La

quatrième dimension » à la sauce Stephen King…

« L’effet miroir » est une sorte de « Freaky

Friday » effrayant : vous savez, ce film où Jamie

Lee Curtis et Lindsay Lohan changent de peau

(même si je conseille plutôt la version originale avec la jeune Jodie Foster…)

Mais je m’égare… Une lecture courte et efficace pour un après-midi pluvieux

d’automne ? Tentez « L’effet miroir » de Vincent Rémont. Effet garanti !

« L’effet miroir » / Vincent Rémont / Editions Incartade(s) / 226 p.

Interview croisée

Tout bon Halloween qui se respecte doit avoir un bon zombie dans ses rangs. C'est ainsi que nous avions envie de vous présenter deux auteurs français qui se sont intéressés à ces créatures et avec talent ! Nous vous présentons donc avec plaisir Aurélie Mendonça et Paul Clément auteurs français et mordus de zombies ! Afin que nos lecteurs fassent votre connaissance, pourriez-vous nous parler un peu de vous ?

Aurélie : Je suis Aurélie, bibliothécaire aux cheveux turquoise, autrice de l'Imaginaire, maman de deux chiens et un chat et auto-proclamée ambassadrice de la Mort. Ma vie tourne donc autour des livres et de la situation des auteurs, de mes animaux et de ma mission de vie qui est de propager l'idée

de notre mortalité. (Vis ce jour comme si c'était le dernier, tout ça, tout ça.)

Paul : De moi ? Eh bien, dans la vie de tous les jours, je suis le gars timide que personne ne remarque vraiment en société, mais aussi le type qui débite des âneries à un rythme d'enfer dès qu'il est avec ses proches. Je suis aussi le mec légèrement perturbé (probablement à cause des sévices que m'a fait subir mon frère dans mon enfance) qui écrit avec passion sur les zombies depuis quelques années (et là c'est encore la faute du frangin qui jouait à Resident Evil 2 quand j'avais 7 ans). Sinon, quand je ne tiens pas une raquette de badminton entre les mains, c'est plutôt un stylo qui y trouve sa place – enfin, ce serait vraiment le cas si je n'écrivais pas si mal, mais c'est plus poétique que de dire que je tape à l'ordi (avec deux doigts mais très vite).- et cela

fait ainsi bientôt deux ans que je me consacre entièrement à mon travail d'auteur. Mais, m'est d'avis qu'on va très vite revenir à cela !

D'où vous est venue l'envie d'écrire et comment avez-vous sauter le pas ?

A: Je me suis mise à écrire toute petite, quand mes cousins sont nés. Je voulais leur raconter des histoires que j'inventais moi-même. C'était assez drôle, il y avait des gros nounours et des licornes qui protégeaient des enfants.

J'ai sauté le pas de l'envoi à des éditeurs à 24 ans, après avoir lu « Stupeur et tremblements » d'Amélie Nothomb. C'était comme si je lisais ma propre vie, alors je me suis lancée.

P: Je vous l'avais dit ! On y revient. Pour ma part, ça fait cliché à mort, mais j'ai toujours un peu écrit. J'avais même commencé à écrire un roman au collège et le personnage principal s'appelait Spinello, le prénom aujourd'hui d'un des héros de Les Orphelins de Windrasor. Mais, plus sérieusement, je pense que je dois surtout mon amour de l'écriture à ma mère qui m'a mis assez tôt à la lecture car les deux sont étroitement liés. Je crois que le jour où elle m'a acheté Harry Potter (encore du cliché, décidément t'es le roi Paulo...), juste parce que, paraît-il, c'était un gros succès au Royaume-Uni, elle a quelque part scellé mon sort. J'étais en CM2, je m'en souviens encore. Depuis, j'ai toujours un livre en cours même si je ne lis pas non plus 3 heures par jour (faut avoir le temps !). À partir de là, c'est ma passion pour les zombies qui m'a réellement permis de mettre le pied à l'étrier de

l'écriture. Je ne saurais pas réellement dire pourquoi mais, alors que j'étais encore en école, j'ai commencé un soir à écrire le début de ce qui deviendrait Les Décharnés, sans vraiment penser que l'histoire aboutirait un jour. Voilà où nous en sommes aujourd'hui : j'attaque l'écriture du sixième épisode de ma saga Les Orphelins de Windrasor et j'en suis plutôt fier.

Quelles sont vos sources d'inspirations et les auteurs qui vous influencent ?

A: Je m'inspire de tout et de tous. Une chanson, un clip, une image, un décor ou un paysage, tout est prétexte à une idée. Les gens aussi m'inspirent beaucoup, j'aime prendre leurs traits pour définir mes personnages.

Pour les auteurs, j'ai été très influencée dans mon travail par Laurent Whale, qui a joué le rôle de mentor pendant l'écriture de mon dernier roman. J'apprécie également les textes de chez Mü Éditions, qui tous à leur manière, m'inspirent à aller de l'avant.

P: Pour Les Décharnés, en l'occurrence, je ne pense pas pouvoir identifier une source d'inspiration, j'ai lu des dizaines et des dizaines de romans ou BD du genre, vu des centaines de films. Je pense que c'est un ensemble qui m'a poussé à apporter ma pierre à l'édifice de la culture zombie. En revanche, pour Creuse la Mort et Les Orphelins de Windrasor, j'ai tour à tour penché vers un auteur que j'adore Stephen King puis ai eu envie moi aussi d'écrire un roman davantage « Jeunes adultes » ; et on m'a justement plusieurs fois parlé d'Harry

Potter comme influence, bien qu'il n'y ait pas de magie dans mon univers.

Brièvement, pourriez-vous nous retracer votre parcours d'auteur en nous parlant de vos différentes publications ?

A: J'ai envoyé mon premier manuscrit (Tarots Divins) en 2010 à une nouvelle maison d'édition spécialisée dans le fantastique, qui l'a accepté. Mais cet éditeur a coulé avant la publication, donc mon premier roman paru est un roman historique, « Dans l'Ombre du Maître », chez PGCOM Éditions.

« Tarots Divins » a finalement été récupéré par Rebelle Editions en 2012, qui a également sorti la suite en 2013. En 2014, je me suis mise aux zombies avec « Zombitions », toujours chez Rebelle. Et en 2015, j'ai sorti chez eux un roman illustré par Ana Dess, dans la continuité de Zombitions.

Depuis, je n'ai publié qu'une seule nouvelle dans l'anthologie des Oniriques, « Métas & Morphoses », mais pas mal de choses se profilent pour les mois à venir.

P: Brièvement, easy peasy.

Décembre 2015 : Les Décharnés.

Septembre 2016 : Creuse la Mort.

Avril 2017 : Entre les Murs, Un Monde Ignoble, Traqués (Les Orphelins de Windrasor Épisodes 1 à 3)

Juillet 2017 : Coups du Sort (Les Orphelins de Windrasor Épisode 4).

Fini ! Allez, dites que j'ai gagné la course !

Pourquoi avoir choisi de mettre en avant les créatures fantastiques tels que les zombies ou autres sorcières ?

A: J'ai longtemps été phobique des zombies (à cause du visionnage de Resident Evil 1, j'ai été traumatisée), et lorsque j'ai réussi à dépasser cette peur (grâce à « Vivants » d'Isaac Marion), je me suis mise à lire et à regarder pas mal de choses sur eux. Tout naturellement, j'ai eu envie d'écrire une histoire avec ces créatures que j'aimais tant.

P: Parce que les zombies sont, pour moi, une figure parfaite pour aborder des thèmes plus profonds. Dans Les Décharnés, il ne sont d'abord qu'un élément perturbateur venant mettre à mort tout ce que nous connaissons du monde, puis deviennent par la suite une sorte d'épée de Damoclès pesant en permanence au-dessus des crânes de tous les survivants. Ce sont des créatures dont tous les aspects permettent avant tout de parler de l'Homme, de sa réalité, de ses peurs et de sa nature profonde.

Quels sont vos projets en cours ?

A: Je termine actuellement les corrections d'un roman à paraître l'an prochain : il se passe dans le domaine des pompes funèbres avec des divinités infernales. Ça parle de deuil et de mort. Côté écriture, je reste dans le sujet avec un nouveau projet, qui lui ira plutôt du côté du deuil numérique.

Et plus tard, il y aura bien une nouvelle histoire de zombies…

P: Actuellement, j'écris l'épisode 6 de Les Orphelins de Windrasor et cette saga m'occupera encore une bonne partie

de 2018 puisqu'elle devrait compter 8 épisodes. J'ai déjà des idées pour deux autres romans (oneshot), mais il est encore trop tôt pour en parler. Je dirais juste que l'un devrait être comique et l'autre me voir revenir au Thriller Fantastique/Horrifique. Tout un programme.

En cas d'attaque zombie, quel personnage de vos différentes œuvres sera à vos côtés pour vous aider à survivre ? Et pourquoi ?

A: Evangeline, évidemment ! L'héroïne de Zombitions est tout de même une Nécrocide, et bien que maladroite au possible, elle est aussi chanceuse comme pas deux. Et elle sait utiliser la Magie pour détruire les zombies, donc je la veux dans mon équipe.

P: J'aurais bien dit Patrick, le héros de Les Décharnés, mais honnêtement qui voudrait d'un agriculteur antipathique, un peu enveloppé et pas forcément partageur, comme compagnon de route ? Je prendrais donc Chris sans hésiter. Ça va faire rager ceux qui ont lu le roman car c'est un personnage qui n'apparaît pas longtemps, mais c'est un jeune homme débrouillard qui a réussi à échapper à l'enfer de la ville de Marseille envahie de zombies. C'est pas mal sur le CV du survivant à l'apocalypse zombie, non ?

On peut également ajouter un personnage célèbre de la littérature accompagné bien sûr de son créateur !

A: Je choisis Georgia et Shaun de la trilogie FEED de Mira Grant. Eux aussi savent y faire face aux zombies.

P: Je ne vais pas céder à la facilité et balancer un personnage de Walking Dead, surtout s'il faut se trimbaler Kirkman. Il l'a lui-même dit à plusieurs reprises, en cas d'apocalypse zombie, il ferait partie des premiers à mourir et, autant avoir un appât ambulant avec soi peut avoir son intérêt, autant pouvoir compter sur un vrai survivant, c'est mieux encore. Alors, je prendrais Brad Pitt, pardon, je veux dire le narrateur du roman World War Z, parce que le mec, qui plus est s'il est accompagné de Max Brooks, il doit en connaître un rayon sur l'apocalypse zombie. J'espère juste qu'il a un bon cardio...

Quelle arme serait votre nouveau bras droit ?

A: J'ai un petit faible pour Lucile, la batte de Negan. Maniable, mortelle, c'est l'arme idéale.

P: Ah ben ça commence bien, avec vous, il faudrait se faire amputer à la Merle dans The Walking Dead pour avoir droit à une arme... C'est du joli ! Ah ! C'était une image ? Bah, du coup, comme je viens de parler de Max, je l'écouterais et je pense que je choisirais le pied de biche ou une machette bien aiguisée comme il le conseille, il me semble, dans son Guide de Survie en Territoire Zombie.

La bonne nouvelle, c'est que votre équipe vous sera fidèle… La mauvaise ? Vous êtes devenus des ennemis tels Rick et Negan ! Quel serait votre premier coup de maître pour déstabiliser l'ennemi ?

A: Je ferais un truc bien sale, comme brûler leurs réserves de nourriture ou

faire entrer des zombies dans leur repaire quand il n'y reste que les plus faibles. Je crois que je serais vraiment mauvaise si je survivais à une apocalypse zombie.

P: Mes excuses, mais je ne maîtrise que les coups de pute. Coup de genoux dans l'entrejambe, une réplique cinglante au langage aussi fleuri que le jardin de la grand-mère du bout de la rue, et bim, c'est qui le patron ? Bon en vrai, je jouerais au con et j'enverrais Brad... pardon, je sais pas ce que j'ai à me mélanger les pinceaux ainsi, je disais donc... j'enverrais le narrateur de World War Z (qui est charmant, je l'espère) essayer de négocier. Après tout Negan et Rick ont toujours su le faire.

Vous devez sacrifier l'un de vos personnages chouchous pour survivre à l'attaque ennemie… À contre cœur, sur qui cela va-t-il tomber ?

A: Je sacrifierai Marie, la fille d'Evangeline. Parce qu'elle est à moitié zombie et qu'elle sait utiliser la Magie, alors je me dis qu'elle doit bien être capable de survivre à n'importe quoi, même si je la sacrifie. (J'espère.)

P: Bye bye narrateur de World War Z. On était tous jaloux de ton physique de beau gosse, à moins que ce soit celui de Brad... Bref, salut !

Félicitations ! C'est un match nul. Un plus gros ennemi entre en jeu, vous devez allier vos forces pour le combattre sans oublier ces éternels zombies qui vous pourrissent la vie ! Qui aimeriez-vous affronter parmi vos homologues auteurs français ?

A: Karim Berrouka ! Ses punks doivent être des adversaires sympa.

P: Parce que je pense que ce serait drôle, j'adorerais affronter les petits vieux du super L'évangile Cannibale de Fabien Clavel qu'Aurélie et moi avions rencontré aux Halliennales 2016. Ça serait pas une bataille épique ? Je m'autoriserais même, ce coup-ci, à sortir mon joker spécial : monsieur Patrick ! Vont regretter les soirées bingo les vioques, je vous le dis !

Nous vous invitons à rencontrer Aurélie et Paul sur leur site et réseaux sociaux respectifs. Nous vous garantissons une bonne tranche de frissons !

Propos recueillis par :

top 10 psychopathes Ahh Halloween !! Et ses lectures que l'on veut frémissantes et terrifiantes ! Et pourquoi pas retrouver cette terreur dans vos lectures thrillers ?? Quoi de mieux qu'un abominable psychopathe pour vous procurer ces instants glaçants aux promesses de nuits blanches ! Je vous propose donc aujourd'hui dix lectures dans lesquelles vous retrouverez des psychopathes terrifiants aux actes abominables !! Nausées garanties ! Et Joyeux Halloween !

- Le Burgerman dans « Derniers Adieux » de Lisa Gardner : Un tueur machiavélique kidnappeur d'enfants, qui vient les enlever directement dans leurs chambres et, qui plus est, s'avère être un grand amoureux des araignées … Attention, des scènes très dures ! Le Burgerman hantera longtemps vos nuits, croyez-moi !

- Hannibal Lecteur dans « Le silence des agneaux » de Thomas Harris : Sûrement le plus intelligent et le plus charismatique des tueurs. Laissez-vous hanter par cet éminent psychiatre cannibale, amateur de musiques classiques... et de Chianti ! Sueurs froides dès qu'il rentre en scène au détour d'un chapitre !

- Le demi-frère de Lisbeth Salander dans « Millénium 2 » de Stieg Larsson : Un des

personnages secondaires les plus terrifiants que j'ai pu croiser dans un thriller ! Atteint d'une maladie le rendant insensible au moindre coup, Lisbeth et Mickael auront fort à faire face à cette bête féroce dénuée de toute humanité. Un des personnages secondaires les plus marquants !

- Annie Wilkes dans « Misery » de Stephen King : Pas de bol pour Paul Sheldon, grand écrivain, qui a un accident de voiture tout près de chez … Annie … Sa plus fervente admiratrice qui va se transformer en monstre et séquestrer notre pauvre auteur. La seule femme de ce top mais qui y méritait amplement sa place !!

- Le Profanateur dans « Nécrologie » de Paul Cleave : Imaginez un peu … Un tueur profanateur de sépulture … Un flic dont la fille est morte dans un accident de voiture et qui est

enterrée ...dans le cimetière où sévit notre tueur … Oui … Oui, la scène à laquelle vous pensez, là, tout de suite, arrive … L'horreur absolue … Un chef d'oeuvre du thriller avec tueur psychopathe !

- Temple Gault dans « Une peine d'exception » de Patricia Cornwell : Présent dans 3 des enquêtes de Kay Scarpetta, ce tueur psychopathe aux yeux de glace en fera voir de toutes les couleurs à notre fameux médecin légiste et son équipe ! Un tueur troublant, charismatique, d'une violence inouïe et terrifiante ! Marquant !

- Le tueur dans « Les supplices de la passion » de Marc Gouraud : Un serial-killer des plus épouvantable, aux mises en scène abominables, ce qui

crée quelques scènes très dures, assez dérangeantes mais tellement en phase avec la folie du tueur ! C'est violent, âpre et dur... mais que c'est bon !

- Le chuchoteur dans « Le chuchoteur » de Donato Carrisi : Il tue des petites filles … en leurs coupant le bras gauche d'abord … Et ce n'est que le début de la descente aux enfers dans laquelle nous entraîne ce tueur machiavélique vers un des dénouements les plus retournant que j'ai pu lire ! A ne pas rater ! Angoisse et frissons garantis !

- Nichols dans « Le cinquième jour » de Maud Tabachnik : Toutes les perversions réunies chez un même homme : le sadisme, le masochisme, la

coprophagie, l'auto-flagellation, l'auto-castration, la pornographie, la pédophilie, et accessoirement le cannibalisme. Je vous laisse donc imaginer les horreurs que ce monstre est capable d'infliger à ces victimes ... Un des rares thrillers à m'avoir donné de vraies nausées.

- Daryl dans « Les loups à leur porte » : Ce roman, c'est avant tout une ambiance très austère, macabre, qui fait parfois penser à l’écriture d’un conte, avec ses monstres et ses gentils … Et au milieu de tout ça... Le pire des monstres … Un épouvantable salaud qui tisse sa toile pour le malheur de nos personnages … C’est beau, puissant, noir, terrifiant, parfois onirique mais tellement addictif ! Une pépite incomparable, fantasque et insolite ! Daryl hantera longtemps vos nuits !

J'espère vous avoir donner quelques idées de lecture pour ce fameux 31 octobre et il ne me reste plus qu'à vous souhaiter de très mauvaises nuits !! A bientôt !

Focus: qui a tué heidi ? Après le thriller à succès « Le dragon du

Muveran », Marc Voltenauer nous revient

avec un nouveau roman tout aussi

glaçant : « Qui a tué Heidi ? ». « Esprit

Livre » fait le point.

Dès les premières pages du livre, nous

retrouvons l’inspecteur Andreas Auer,

toujours secoué par les événements du

premier volet. Si « Qui veut Heidi ? » fait

suite au « Dragon du Muveran », cette

deuxième enquête va beaucoup plus loin. Le

décor est toujours celui de Gryon, petite ville

des Alpes vaudoises chérie par l’auteur.

Cependant, les mystérieux événements qui

se déroulent dans la première partie du livre

sont à l’échelle européenne. Le lecteur

voyage ainsi en Allemagne, en Russie et

enfin en Suisse.

Ce dernier roman n’est pas non plus avare de situations cocasses et de moments

plutôt drôles. Une foire agricole comparée à un concours de miss, pour ne pas

trop en dévoiler. Ne pas trop en dévoiler… Voilà tout l’enjeu de cet article. Car

avant de se poser la question « Qui a tué Heidi ? », le lecteur se surprend très

vite à se demander « qui est Heidi ? ». Et c’est lorsque vous l’apprendrez que

votre lecture prendra une saveur toute particulière…

Un tueur à gages parcourant l’Europe, le meurtre d’Heidi, un serial-killer en

liberté, de grosses tensions secouant les agriculteurs suisses, et Andreas Auer

prenant d’énormes risques pour démêler le vrai du faux. Je vous livre ici un seul

conseil si vous êtes tenté par ce roman : Méfiez-vous des apparences ! Car ce

n’est que dans les toutes dernières que le rideau se lèvera sur la terrible et non

moins onctueuse vérité.

« Qui a tué Heidi ? » / Marc Voltenauer / Editions Slatkine & Cie / 444 p.

Plus qu’un simple roman, « Qui a tué Heidi ? » est profondément ancré dans la

culture populaire. Les références et autres clins d’œil sont nombreux. Nous avons

voulu questionner directement l’auteur pour en savoir plus à ce sujet.

Nous retrouvons, dans « Qui a tué Heidi ? », la petite

ville de Gryon, ses habitants… Nous suivons

également, en parallèle, un mystérieux tueur à gage

qui parcourt l’Europe afin de mener à bien ses

missions. Pouvez-vous nous parler de ce côté

« James Bond » que vous introduisez dans ce

deuxième volet ?

Marc Voltenauer : J’avais envie d’ouvrir une fenêtre

sur un ailleurs. L’arrivée de Litso Ice, le tueur à gage,

vient bousculer la tranquillité relative de Gryon. Son

côté « James Bond » est un clin d’œil.

D’autres références au cinéma sont disséminées à

travers le roman comme « Le silence des agneaux »

dont vous vous inspirez pour la structure du récit.

S’agit-il d’un hommage ?

M.V. Oui, en quelque sorte. Ce film m’a beaucoup

marqué dans ma jeunesse. Je m’amuse à

soupoudrer avec quelques références le récit. C’est

aussi une façon de dévoiler des intérêts et références

de certains personnages.

Vous citez également des auteurs en vogue dans

l’univers du polar comme Camilla Läckberg. Cette dernière met en avant la bourgade

maritime suédoise de Fjallbacka. Est-il important pour vous de situer votre intrigue dans

une ville moins connue que les métropoles américaines et européennes ?

M.V. C’est avant tout un choix qui découle de mon coup de cœur pour Gryon. J’y passe

beaucoup de temps depuis bientôt dix ans et pour moi Gryon est un véritable personnage

à part entière. Tous lieux se prêtent à mon sens à être un potentiel lieu où situer un polar,

petit village ou métropole.

Vous faites aussi référence à de nombreuses séries télé américaines comme « X-Files »

pour n’en citer qu’une. Quel est votre rapport à la télévision ?

M.V. Je ne la regarde presque plus ! Quand je l’allume, c’est pour regarder un film ou une

série que l’on m’a recommandé. J’aime beaucoup le principe des séries qui permet de créer

un lien particulier avec le spectateur/le lecteur.

Et qu’en est-il des clins d’œil à « Grey’s Anatomy » ou « Pretty Little Liars » dont les

intrigues sont souvent éloignées de ce qu’on peut trouver dans le roman noir et, plus

particulièrement, dans « Qui a tué Heidi » ?

M.V. C’est des clins d’œil mais avant et surtout des références qui appartiennent à certains

personnages. Comme nous, un personnage se construit et se reflète dans ses habitudes,

ses passions.

© Louise Anne Bouchard

les aventuriales

Les Aventuriales ? Kézako ?

C'est un petit salon du livre crée en

2015 qui se déroule à Ménétrol, à

une quinzaine de minutes de

Clermont-Ferrand dans le Puy-de-

Dôme. Il s'agissait donc de la 3e

édition cette année.

Mais ce n'est pas n'importe quel

salon du livre puisque celui-ci est

dédié aux littératures de

l'imaginaire, donc fantasy,

fantastique, science-fiction et tous

leurs sous-genres associés.

Habitant à Clermont-Ferrand,

j'attendais ce salon avec grande

impatience car il y avait une belle

liste d'auteurs annoncés !

Mon programme du week-end ?

Le salon prend place dans le

gymnase du village, donc en

intérieur. Devant ce gymnase, il y a

une grande étendue d'herbe par où

nous sommes arrivés le samedi

après-midi et où se trouvaient des

Jedi en pleine démonstration !

L'Académie des Jedi Auvergnats

était en effet présente et

présentaient quelques tours et

figures de « combat » au sabre

laser. Après un rapide tour dans le

gymnase pour voir rapidement les

stands d'auteurs et d'éditeurs, nous

avons attendu la fin de la

conférence en cours pour assister à

celle sur Harry Potter. Il y avait du

monde pour cette conférence, et

des gens de tous les âges, ce qui

prouve bien que la saga de J.K.

Rowling est universelle ! Cette

conférence a été animée par Silène

Edgar (autrice notamment de 14-14

ou des Lettres volées) qui a

expliqué avoir fait un travail

universitaire sur Harry Potter

quelques années auparavant.

Beaucoup d'éléments m'étaient

déjà familiers, mais j'ai tout de

même appris quelques petites

choses comme les origines de

certains noms de personnages ou

le fait que les Chocogrenouilles est

un clin d’oeil à un sketch très connu

chez les Britanniques par exemple !

Après cette petite heure de

conférence, direction les

dédicaces ! La première personne

vers qui je me suis dirigée a été

Miya, l'illustratrice du manga

Alchimia avec Samantha Bailly au

scénario. Miya m'a fait une superbe

dédicace illustrée du beau et

mystérieux Idan… Que demander

de plus ? Ensuite, direction Rod

Marty ! Mais si, vous savez, l'auteur

des Enfants de Peakwood et de La

Mère des Eaux, édités chez

Scrineo. C'est ce dernier que j'ai fait

dédicacer puisqu'il s'agissait de ma

lecture en cours, à peine

commencée. Un échange assez

bref mais qui m'a vraiment intriguée

sur la suite puisque, je cite : « Il ne

faut pas lire ce livre si tu veux être

rassurée ! » Petit détour vers Olivier

Gay et grosse déception puisqu'il

ne restait plus aucun tome 2 (ni 3 ni

4 !) de sa saga Le Noir est ma

couleur… Mais ce n'est que partir

remise pour cet achat ! Dernier arrêt

sur le stand des éditions du Peuple

de Mü où, encore une fois, on a

bien rigolé ! Si Michaël Roch,

l'auteur de Moi, Peter Pan n'a

finalement pas pu être là (merci les

ouragans…), j'ai pu par contre

beaucoup discuter avec Emmanuel

Quentin concernant son premier

titre Dormeurs lu récemment et

adoré.

J'en ai profité pour effectuer mon

premier (et seul !) achat sur le

salon : Où s'imposent les silences.

(Vous savez, le livre qu'on vous a

fait gagner dans le dernier numéro

d'Esprit Livre !) Enfin, nous sommes

allés visiter la superbe exposition

où plusieurs tableaux et autres

oeuvres se trouvaient.

Terminé pour la journée du samedi,

on passe à dimanche ! Réveil tôt

puisqu'à 10 heures, il y avait une

conférence sur Booktube qui,

forcément, m'intéressait. Cette

conférence était animée par Axelle

Colau, avec Maureen du blog et de

la chaîne Le Bazar de la Littérature

et l'auteur Olivier Gay qui possède

lui aussi une chaîne sur Youtube où

il présente la vie d'auteur avec plein

d'humour. Une conférence assez

intéressante !

Dernier tour rapide vers les stands

auteurs et éditeurs où j'ai pu faire

dédicacer Zalim par Carina

Rozenfeld et le tome 2 de La Voie

des Oracles d'Estelle Faye. J'ai failli

craquer pour Porcelaine de cette

même autrice mais j'ai été

raisonnable pour cette fois ! Petite

découverte sympathique côté

éditeurs puisque le stand de Livr'S

éditions m'a intriguée. Une petite

maison d'édition belge qui a un

catalogue de livres assez variés :

de l'album à l'imaginaire en passant

par la romance, c'est une maison

d'édition que je garde en tête et

dont je suivrais les publications à

l'avenir !

Des animations en plus !

Eh oui, que serait un salon de

l'imaginaire sans quelques

animations ? Ici à Ménétrol, nous

avons pu croiser des

démonstrations de Jedi mais aussi

des petites initiations auprès

d'enfants pour apprendre à manier

le sabre-laser. Nous avons

également eu droit à des chants

elfiques interprétés par Dame Silu

de Mordomoire, et je peux vous

assurer que c'était magnifique à

entendre. J'espère vraiment qu'il y

aura des vidéos pour que vous

puissiez écouter ces magnifiques

mélodies envoûtantes qui vous

transportent dans un autre

univers… Il y a également eu une

lecture musicale à laquelle Nicolas

Cartelet, auteur de Petit Blanc aux

éditions du Peuple de Mü a

participé. Il y avait aussi une

initiation aux jeux de rôle mais aussi

des parties pour joueurs confirmés.

Je n'y ai pas participé, mais je

trouve l'initiative très bonne pour,

peut-être, faire découvrir ce support

de jeu.

Une Master Class animée par Li-

Cam a également été organisée.

Elle portait sur le thème suivant : «

Comment construire une

atmosphère angoissante et

entretenir le frisson ? Suspens ! ».

Je n'y ai pas assisté – préférant la

conférence Booktube – mais j'ai eu

des retours assez positifs dessus

malgré le fait que l'on se concentrait

apparemment sur le thriller et non

sur les autres genres. La dernière

animation au programme était un

quizz sur les créatures légendaires

écossaises. Je ne suis pas du tout

calée sur ce sujet, j'ai donc préféré

passer mon tour sur cette animation

mais pour les amateurs, ça a dû

être super !

En conclusion

Les Aventuriales n'ont eu que trois

ans cette année et pourtant, du

beau monde était présent : Estelle

Faye, Edouard Brasey, Olivier Gay,

Silène Edgar, Nathalie Dau, Luce

Basseterre, Valérie Simon, Lionel

Davoust… mais aussi des maisons

d'édition comme les Indés de

l'imaginaire, le Peuple de Mü, le

Chat Noir ou Livr'S, Plume Blanche

et bien d'autres encore. De petites

animations très sympathiques ont

eu lieu et j'espère vraiment qu'il y en

aura encore plus les années

suivantes. En résumé, ce festival

des littératures de l'imaginaire était

génial et j'espère qu'il aura de

belles années devant lui. Merci aux

bénévoles de l'organisation

Gandahar pour nous avoir fait vivre

un très bon moment !

Pour en savoir plus :

Les Aventuriales :

https://www.aventuriales.fr/

L'Académie des Jedi Auvergnats :

https://www.facebook.com/AJA-

Acad%C3%A9mie-des-Jedis-

Auvergnats-451574781548293/

Albums à faire peur Petits frissons, histoires d’horreur au coin du feu, fantôme, vampires

et compagnie … Halloween arrive ! Pourquoi n’y aurait-il que les adultes

qui puissent se plonger dans cette ambiance avec un bon thriller ou

carrément un livre d’horreur ? Certes, on ne va pas lire le dernier Stephen

King à nos chères têtes blondes, mais je vous ai tout de même concocté

une petite liste d’albums halloweenesque parfait pour qu’eux aussi profite

en lecture de cet atmosphère si particulière.

« Iphygénie (une histoire de

morsure) » de Yohan

Anbleizdu et Maureen Casulli

(éditions Crapaud Sucre)

Iphygénie vit dans la rue et le

froid mordant de l’hiver

manque de peu de la tuer. Elle

est en effet sauvée par un

vampire en manque de

compagnie qui va choisir d’en

faire l’une des leurs et la

considérer comme sa propre

fille. Une deuxième vie

commence pour Iphygénie : la vie de princesse vampire. Une seule pièce de

l’immense château lui est interdite, elle ne va pourtant pas pouvoir s’empêcher

d’y entrer …

Un petit album souple qui nous transporte, à la fois par l’histoire et par les

illustrations, dans un univers sombre et vampirique. Une belle histoire, avec sa

touche de frissons pour les plus petits, qui se termine sur une touche d’humour

qui ravira tous les âges. Les personnages sont certes atypiques (les albums pour

enfants ayant pour personnage principal une princesse vampire ne remplissent

pas un rayon de la librairie) mais terriblement attachants. Cet album est conseillé

pour une tranche d’âge allant de 5 à … 505 ans donc laissez-vous tentez !

« Une maison à hanter » de

Morgane de Cadier et Florian

Pigé (éditions Balivernes)

Aujourd’hui est un jour assez

particulier : c’est l’anniversaire

de petit fantôme qui n’est

d’ailleurs plus si petit puisqu’il

a maintenant 1000 ans ! Il est

temps pour lui de quitter le

cocon familial et de trouver sa

propre maison à hanter. Petit

fantôme va vite découvrir que

ce n’est pas chose facile et

qu’aucune ne convient. Puis il

va rencontrer Nathan …

Une belle histoire toute douce

avec un gentil fantôme qui va

faire une belle rencontre. Les illustrations sont tout aussi douces, les premières

pages sont dans des tons pastel et s’assombrissent au fil des pages. Petit bonus :

Le petit fantôme sur la couverture brille dans le noir, il peut donc hanter la table

de chevet des petits ou grand lecteur ! La fin de cette histoire est encore une fois

teintée d’un humour qui m’a beaucoup plus.

« L’étourdie petite sorcière » de Anu

Stohner et Henrike Wilson (éditions Seuil

Jeunesse)

Dans une grande forêt vivent toutes les

sorcières. Elles fabriquent elle-même

grâce à leur magie leurs maison, leur balai

et se font même pousser leur verrue si

connue. Mais dans cette forêt vie une

sorcière pas comme les autres … elle est

un peu plus petite mais elle est surtout très

tête en l’air ! C’est rare qu’elle arrive à ce

souvenir d’une formule ce qui donne lieu à

bien des moqueries de la part des grandes

sorcières en voyant le résultat de ces

formules faussés par les trous de mémoire

de cette dernière.

Cette petite sorcière très étourdie est très attachante dès les premières pages.

Elle subit moqueries sur moquerie mais s’accommode malgré tout toujours des

résultats assez moyens de ces formules et prend tous cela avec beaucoup de

dérision et de positivisme … une belle leçon de vie ! Le revirement de situation

final m’a beaucoup plu et apporte une belle morale et de belles relations entre

les personnages. Les aventures d’une petite sorcière qui charmera je pense

nombre de petits et de plus grands.

« Les fantômes, ça n’existe pas ! » de

Emmanuelle Eeckhout (éditions Pastel)

Notre jeune narrateur vient

d’emménager dans un nouveau quartier,

sa maman lui a fait promettre une seule

et unique chose capitale : Ne JAMAIS

aller dans la vieille maison au coin de la

rue ! Cela pour une bonne raison : Elle

est hantée. Seulement on le sait tous, les

enfants n’écoutent pas forcément

toujours ce que leurs disent les plus

grand. Notre protagoniste est donc

décidé : il ira à la chasse aux fantômes !

Un petit album en rime qui m’a beaucoup

plus. Ce que j’ai surtout beaucoup aimé

c’est le double niveau de lectures : A

travers le texte notre personnage principal mène l’enquête et en viens toujours à

la même conclusion qui est celle que les fantômes n’existent pas. Mais les

illustrations nous disent tout autre chose : Les fantômes sont bel et bien là, seul

l’intrépide garçon ne les voit pas mais les fantômes sont malgré tout bien contents

d’avoir de la visite ! J’ai trouvé cette histoire à la fois douce, drôle, et touchante.

Je vous invite grandement à partir à la découverte de ce tout petit album

« La sorcière tambouille » de

Magdalena Guira Jullien et

Marianne Barcilon (éditions l’école

des loisirs)

La sorcière tambouille est une

grande cuisinière, elle adore

concocter tout un tas de petits plats

savoureux tels que des soufflés de

crapaud ou des terrines d’escargots

par exemple. Elle partage ces mets

avec ses amis squelettes, gnomes

et compagnie … seulement voilà, il

ne savoure selon elle pas assez sa

cuisine. Elle va un jour tomber sur

une annonce dans un journal : Un

ogre ne peut plus manger d’enfant

et recherche une cuisinière qui

saurait lui cuisiner de bons petits

plats atypiques. Parfait pour la

sorcière tambouille qui décide de tenter sa chance.

Un album parfait pour halloween avec une sorcière, un ogre et des plats

(avouons-le) aux airs finalement bien peu ragoutants. J’ai beaucoup aimé les

dessins et l’ambiance générale qui se dégage de ce livre qui se termine sur une

belle morale : la cuisine se fait avec bien plus de plaisir quand c’est pour la

partager avec ceux qu’on aime !

que lire pour halloween ?

Il est parfois un peu difficile de trouver la bonne lecture pour l'effrayante nuit d'Halloween. Alors à vos crayons et découvrons quel livre est fait pour vous ! Pour les 0 – 6 ans 1 / Pour toi Halloween c'est : ♥ L'occasion de se déguiser et de s'amuser avec tes amis ♦ Le moment de l'année où tu peux montrer ton courage même si tu as un tout petit peur des monstres 2/ Vampires, sorcières, loup-garous,.. sont pour toi : ♥ Des monstres qui font peur ♦ Des monstres qu'il faut combattre 3/ Tu préfères les histoires : ♥ Qui ne font pas peur ♦ Qui font un peu peur Tu as une majorité de ♥, Pour toi Halloween c'est le moment de l'année où tu peux te déguiser en pirate ou en astronaute. Tu aimes jouer, rire et manger pleins de friandises avec tous tes amis. Je t'invite à lire Un monstre très spécial de Patrick Mc Donnell, tu y trouveras des personnages qui aiment les mêmes choses que toi. Mais attention, tu risques de rire tellement que tu auras mal au ventre (ou l’inverse) !

Tu as une majorité de ♦, Pour toi Halloween, c'est le moment de l'année où tu peux te faire peur avec quelques monstres mais ton courage te permet de ne pas faire de cauchemar. Comment ratatiner les monstres de Catherine Leblanc est fait pour toi ! Grâce à lui tu deviendras la terreur d'Halloween, promis.

Pour les 7 – 10 ans 1/ Pour toi un livre pour Halloween doit mettre en avant : ♦ Des créatures effrayantes ♥ Des monstres gentils 2/ Tu préfères ? ♥ Les nounous pleines de poils ♦ Les sorcières aux nez crochus 3/ Aime tu te faire peur ? ♥ Absolument pas ! ♦ Oh que oui ! Tu as une majorité de ♦, Quel courage bravo ! La peur est une émotion que tu aimes ressentir. Je te propose de faire connaissance avec des sorcières qui adorent manger les enfants dans Sacrées Sorcières de Roald Dahl.

Tu as une majorité de ♥, Se faire peur ? Très peu pour toi et tu as bien raison. Viens donc à la rencontre d'un univers où les monstres sont tout gentils et velus dans Le Monstre nounou de Tuutikki Tolonen.

Pour les 11 – 15 ans 1/ Les fantômes ? ♥ Même pas peur ! ♦ Aaahhhhh au secours... 2/ Qu'est-ce qui est le plus important pour toi lors d'une lecture pour Halloween ? ♦ Une ambiance pesante mais un récit qui ne fait pas trop peur ♥ Frissonner et crier de peur 3/ Tu préfères passer la nuit ♥ Dans un grand magasin d'ameublement ♦ Dans une fête foraine Tu as une majorité de ♥, Halloween pour toi c'est les fantômes, la peur, les hurlements... Le livre qui te correspond est Horrorstor de Grady Hendrix et accroche toi tu risques d'être servie !

Tu as une majorité de ♦, Tu aimes te faire peur, oui mais pas trop non plus. Je te propose de plonger dans l'univers du Carnaval aux corbeaux d'Anthelme Hauchecorne. Tu y feras la rencontre de personnages qui comme toi se contenterait bien d'un Halloween moins effrayant.

Joyeux Halloween à tous et surtout bonne lecture !

contes revisités

Dans un petit village vit Valérie qui vient de perdre sa soeur dans des circonstances douteuses. La peur règne, des individus disparaissent mystérieusement, laissant derrière eux, des traces sanguinolantes. Le loup est de retour. Le sang coule à flot, les grognements déchirent la nuit noire. Personne ne sait son identité mais il vit au sein du village et Valérie peut entendre sa voix. Cette revisite montre un visage bien plus obscur que le conte original. Le lecteur est propulsé dans les secrets de famille et les sacrifices. L'intrigue est bien tournée, l'autrice nous mène sur de fausses pistes ce qui agrémente d'avantage le suspense. L'histoire elle-même est mystérieuse. Il est clair que nous sommes face à du haut niveau. Notons qu'il est

rare de trouver une réécriture du Petit Chaperon rouge, qui plus est, fantastique et obscur. J'en garde un merveilleux souvenir et cette sensation de ne pas vouloir le terminer, de continuer à grandir dans cet univers noir. Soit dit en passant, c'est une lecture halloweenesquement parfaite. Quittez vos sorcières, vampires et autres créatures. Laissez-vous tenter par le méchant loup.

Childéric, prince sinistre aux nombreuses prétendantes est foudroyée par une malédiction. Seule une âme soeur peut rompre le sort. Non, ils ne vécurent pas heureux et n'eurent pas beaucoup d'enfants. La tournure de ce conte est bien plus sombre et obscure que les histoires d'amour populaires. Le prince devra faire un choix entre le bien et le mal, le sacrifice ou la vie. Emporté dans une époque médiévale, où les sujets tabous sont mis en avant, le lecteur s'envole dans un conte où la relation d'amour parfaite n'existe pas, où la fin pourrait se terminer mal. Après tout, personne n'imagine ce dont regorge ce roman. Le point clé de cette histoire est la romance atypique et inattendue. L'amour est-il possible lorsque l'on sombre dans le vice ? Je me souviens encore de ma

première réaction en découvrant l'engrenage de l'histoire, merveilleusement surprise. En effet, je voulais une histoire qui me surprenne mais je n'imaginais pas que mon étonnement serait si élevé. Je ne regrette absolument pas cette lecture, j'ai passé un moment fabuleux en compagnie de personnages travaillés avec soin, profondeur et détail. Je recommande ce livre à nombreux d'entre vous, c'est la meilleure revisite du conte de La Belle et La Bête que j'ai pu lire jusqu'à maintenant. Une pépite, comme j'aime l'appeler. Seriez-vous capable de passer à côté d'un bijou sans vous arrêter ?

thrillers jeunesse « Disparition programmée » par Roland Smith Imaginez-vous : l’un des membres de votre famille a collaboré avec la police et pour garantir votre sécurité, vous devez être soumis au dispositif de protection des témoins. C’est exactement ce qui va arriver à Jack lorsque son père va aider la police à démanteler un réseau mafieux. Va alors commencer une nouvelle vie pour cet ado jusque-là sans histoire. Malheureusement pour lui, le passé finit toujours pas nous rattraper…

Des personnages attachants, un road-trip passionnant et des retournements de situation à revendre ! Laissez-vous tenter par cette duologie haletante et palpitante qui séduira les plus jeunes, mais aussi sûrement, les plus âgés, j’en suis sûr !

« Frères de sang » par Mikaël Olliver Martin dîne tranquillement avec sa famille lorsque la police débarque et emmène son grand frère, suspecté de meurtre. Seulement, le jeune garçon en est sûr ; Brice n’aurait jamais pu faire une chose pareille. Sa propre enquête va alors démarrer !

Un court roman bourré d’action et de mystères qui va vous surprendre ! Martin, le personnage principal, est un héros attachant qu’on a envie de suivre ; l’intrigue est pleine de rebondissements et la fin totalement imprévisible. Semblable à un épisode de série policière, Frères de sang est un livre très visuel qui se dévore tout cru et que vous ne pourrez qu’apprécier.

« A pile ou face » par Samantha Bailly Les emails d’un frère censé être mort, un oracle chinois plutôt étrange et une disparition inquiétante ; plongez dans la vie d’Emma qui va se retrouver bien chamboulée au moment où tout semblait se passer pour le mieux !

De nombreuses personnes connaissent Samantha pour ses récits contemporains ou encore fantastiques, mais savez-vous qu’elle est également l’autrice d’un thriller ? On en entend beaucoup moins parler et pourtant, il vaut le détour ! C’est vraiment très bien écrit, il y a de l’action à revendre et le personnage d’Emma est intéressante à suivre. Une enquête mystérieuse au milieu d’une culture chinoise bien développée ; un vrai bijou !

“Memorex” par Cindy Van Wilder Il y a un an, la vie de Rhéa a basculé : sa mère est morte lors d’un attentat qui visait sa société, son frère, avec qui elle était très complice, ne lui parle quasiment plus et elle n’entretient plus de relation avec son père. Jusqu’au jour où celui-ci l’invite à passer les vacances sur son île et qu’elle reçoit des emails étranges avec des images de la société de sa mère en pièces jointes et une seule inscription : « Te souviens-tu ? ».

Ce livre est une pépite ! Genre un gros coup de cœur ! Cindy Van Wilder nous a pondu un thriller d’anticipation qui vous retournera le cerveau de la première jusqu’à la dernière page ! Des personnages attachants et différents, une plume majestueuse, une intrigue à couper le souffle, un véritable page turner… Bref, il faut absolument lire ce roman !

« Bleu, blanc, sang » par Bertrand Puard 2018. La mort du président de la République française, un convoi transportant une peinture réalisée par une inconnue pulvérisé au lance-roquettes et au même moment, une autre de ses œuvres adjugées à plus de 53 millions de dollars. Et le pire, c’est que tous ces événements sont liés !

J’avoue, la quatrième de couv’ du roman ne vend pas du rêve… Mais par pitié, ne lui en tenez pas rigueur ! Ce thriller politique est efficace, fluide, riche, rempli de personnages atypiques, haletant, palpitant, intriguant et super mystérieux. En plus, c’est écrit par un auteur français ! Que demander de plus !

zombies inside Halloween est le jour où les morts reviennent à la vie. Ne serait-ce pas là la

définition même du zombie ? Mourir puis revenir à la vie. Ces créatures

enterrées sous terre depuis plus ou moins longtemps sont dans toutes

fictions un sujet qui fascine les populations depuis des années. Qui n’a pas

eu peur, un jour, de voir tout un cimetière prendre mouvement avec des

corps en décomposition ?

Au travers de mes différentes lectures,

j’ai pu constater qu’il y avait plusieurs

sortes de zombies, horribles,

fascinants, dégoûtants, voire même

attachants parfois. Aujourd’hui, je vais

vous parler de certains romans qui

traitent de ces morts-vivants. Cervelle,

chair en décomposition, haleine fétide

et bruits inintelligibles, c’est parti, à

vous les studios !

Pour commencer, je voulais vous

parler d’une histoire qui entre dans les

stéréotypes du zombie mangeur de

cervelle. Il s’agit de Le club des punks

contre l’apocalypse zombie de Karim

Berrouka. Dans un Paris en proie à

ces créatures, un groupe de punk

destroyed essai de survivre. Ici, nous

retrouvons donc ces fameux morts-

vivants dénoués de toute humanité et

surtout de cervelle (serait-ce pour

cette raison qu’ils veulent prendre

ceux des êtres vivants ? Mmh mmh…

c’est une idée à creuser !) qui pullulent

dans toute la ville. A chaque fois que

je suis face à ce genre de zombie, j’en

viens à me poser tout un tas de

questions sur l’origine de leur

mutation.

Dans certains cas, nous trouvons une

réponse dans d’autres non. Avec

l’histoire de Karim Berrouka, j’avoue

de ne pas m’être posé la question et je

me suis simplement laissée emporter

par l’humour et l’urgence de la

situation. Donc, ces punks se

retrouvent face à des personnes

changées en zombies mais qui,

bizarrement, réagissent à la musique.

Je trouve ça fascinant ce retournement

de situation, c’est-à-dire qu’au départ

les zombies obligent les personnages

principaux à se cacher et petit à petit

ce sont les survivants qui arrivent à

contrôler cette armée de créature pour

prôner l’anarchie. C’est un paradoxe

grandiose qui mérite qu’on se pose et

qu’on réfléchisse, n’est-il pas ?

En parlant de revenants, intéressons-

nous au livre Les Revenants de Seth

Patrick. Vous avez sûrement dû

entendre parler de cette série qui est

diffusée sur Canal+, il s’agit ici de

l’adaptation en roman. Dans une petite

ville française bien tranquille (eh oui,

sinon ce n’est pas drôle), les habitants

sont stupéfaits de voir des personnes

décédées revenir à la vie. C’est

comme ça que Camille, 13 ans, morte

il y a 5 ans dans un accident de bus

retrouve sa sœur jumelle. Simon, qui

s’est suicidé le jour de son mariage,

essai de reprendre contact avec sa

fiancée. Ou encore Victor, que

personne ne semble connaître entre

dans la vie d’une jeune infirmière. Bref,

des milliers de personnes reviennent à

la vie et font revenir avec eux de

vieilles histoires qui, pour certains,

auraient mieux fait de ne jamais

remonter à la surface. Dans ce roman

de Seth Patrick, ce qui est intéressant

c’est que, certes, ce sont des

personnes mortes et enterrées qui

reviennent à la vie mais elles sont

douées d’une morale, de parole et

d’intelligence. Elles n’ont pas la peau

en décomposition (quoi que…) et ne

sont pas obsédées par le fait de devoir

à tout prix manger de la cervelle. Mais,

ils ne se souviennent pas d’être morts.

Vous aurez donc compris qu’au fur et

à mesure de l’histoire nous allons en

savoir plus sur les circonstances de

leurs morts et des secrets qu’ils ont pu

cacher sous la tombe. Il y a quand

même un côté super flippant de voir

toutes ces personnes revenues de

l’au-delà l’air de rien et qui s’installent

dans ton salon tranquillou billou pour

te taper la causette sur des sujets

datant de quelques années et qui vont

perturber ta vie.

Dans un tout autre registre, nous

avons Chaos de Clément Bouhélier.

Nous nous retrouvons encore à Paris

où un dangereux virus est lâché par

une mystérieuse femme. Bien sûr, il ne

faudra pas longtemps pour que la

maladie se propage dans la France

entière, puis dans l’Europe et enfinsur

l’ensemble de la planète. Les

symptômes de ce virus sont

foudroyants : un mal de tête profond

puis la personne est condamnée à

répéter le même geste à l’infini jusqu’à

la mort. Il n’y a que cinq personnes qui

ne sont pas touchés par ce virus,

pourquoi ? Seul l’avenir nous le dira,

mais tout laisse croire que ces

miraculés sont destinés à se

rencontrer un jour ou l’autre. Ici, nous

sommes face à une autre sorte de

zombie. On ne peut pas à proprement

parler de morts-vivants puisqu’ils ne

sont pas encore vraiment décédés.

Vous allez me dire, « Mais, Camille, tu

nous parle de zombies depuis tout à

l’heure, qu’est-ce que ton virus vient

faire là-dedans ? », là est tout le

problème ma chère Micheline ! Dans

leurs gestes nous pouvons retrouver

certains comportements typiques de la

zombification (ouais, je place ce mot

comme ça là !). Nous ne parlerons pas

de zombie dans le sens surnaturel.

Clément Bouhélier, nous fait entrer

dans un Paris triste, froid, sombre mais

tout en émotion. Ici, on a peur de ce

que chaque personne va découvrir au

coin de chaque arrondissement. Et

nous lâchons une petite larme pour

toutes les personnes qui font le même

geste jusqu’à mourir. Ici, ce n’est peut-

être pas une peur traditionnelle que

l’on ressent mais c’est beaucoup plus

que ça. (Je vous mets la puce à

l’oreille, là, avouez !)

Pour terminer, j’avais envie de vous

parler d’un teen book (est-ce que cette

expression existe ? Je ne suis pas

sûre, mais allons-y). Il s’agit de J’ai

embrassé un zombie (et j’ai adoré)

d’Adam Selzer. Notre histoire se

déroule dans un contexte super-méga

bizarre ! En effet, pour les adolescents

sortir avec un vampire est à la dernière

mode ! Certains n’hésitent pas à

réclamer le baiser dans le cou du

vampire quitte à en perdre la vie, mais

c’est pas grave c’est dans le vent.

Alley, elle, sort avec un mec super

bizarre, il n’est pas vampire mais il doit

boire une espèce de potion toutes les

quatre heures et il ne peut sortir que le

soir. Je vous le donne en mille, c’est un

zombie ! Sauf que les zombies ne sont

pas à la mode alors, ma chérie ça ne

va pas du tout, comme dirait Christina.

Je vous laisse donc imaginer la jolie

petite guerre entre humains, vampires

et zombies, ça donne quelque chose

de plutôt sympathique. Je rigole, je

rigole mais j’ai été totalement

emportée par ce livre. Dans ce cas, le

zombie est traité comme quelqu’un

ayant une maladie. Si le zombie en

question ne prend pas sa potion, il

risque de perdre son humanité et donc

de devenir potentiellement dangereux

pour la société ! Si vous avez envie

d’une lecture légère, rigolote mais qui

vous laisse une petite larme à l’œil,

foncez pour J’ai embrassé un zombie

(et j’ai adoré).

Et voilà les amis, voici quelques idées

pour passer une soirée d’halloween en

compagnie de magnifiques et délicieux

zombies. Il y en a pour tous les goûts,

du flippant, du mignon, de l’émotion, et

ça, c’est ce qu’il me plaît.

adopte une créature Au cours de mes voyages livresques, j'ai eu l'occasion de rencontrer diverses créatures. Je les ai recueillies et me suis occupée d'elles. Malheureusement, mon déménagement m'oblige à m'en séparer. Toutes attachantes à leur manière, elles cherchent une nouvelle maison à leur image. On pense toujours aux chiens, aux chats, aux chevaux... mais que faites-vous de tous ces phénix, crapauds, et autres créatures cauchemardesques ? N'ont-elles pas, elles aussi, droit à trouver un ami digne de ce nom ? Adoptez-en une !

LICORNE, DEESSE PSYCHEDELIQUE

Vous êtes studieux, vous aimer conseiller et tout savoir, vous cherchez toujours à être juste ? La licorne est faite pour vous ! Créature sacrée dans le célébrissime Harry Potter, elle saura être là pour vous, vous conseiller avec sagesse. À l'écoute, elle

pourra être à vos côtés pour la vie (elle est immortelle, et ça c'est un gros avantage). Et puis, qui n'a jamais rêvé d'avoir un compagnon qui vomit des arcs-en-ciel ? Moi je lui fais boire une bouteille de vodka direct !

DRAGON, L'AMI DANGEREUX

Certes, ce n'est pas le plus pratique au niveau de la place (je vous conseille un jardin). Et oui, il ne faut pas qu'il tombe malade, parce que s'il éternue, vous aurez un petit problème d'incendie.

Mais si ce que vous cherchez, c'est un ami, le dragon est peut-être le meilleur choix pour vous. Il vous soutiendra même s'il n'est pas d'accord, et ira même jusqu'à lire dans vos pensées. Demandez à Eragon, on ne peut rien cacher à son dragon. Voilà qui promet une relation fusionnelle ! Puis, vous aurez la joie et l'honneur de pouvoir mettre devant votre maison un panneau « ATTENTION DRAGON MECHANT ». Et ça, c'est vachement stylé.

LE FIER HIPPOGRIFFE Voilà une créature avec qui il faut être poli ! Ça ne rigole pas avec lui, pas de coude sur la table. Pas vrai, Drago ? L'hippogriffe est une créature sauvage, avec qui il est difficile de créer un lien. Il accorde peu sa confiance, mais quand il le fait c'est complètement et passionnément. Si vous êtes du genre ermite, à vivre à 90 % de votre temps chez vous, sans voir personne et que

vous êtes assez méfiant avec les gens, c'est le compagnon parfait pour vous. L'hippogriffe, comme vous, est comme un caramel : dur à l'extérieur, mais tendre et fondant à l'intérieur.

LE PHOENIX, L'AMI UTILE Une créature immortelle, c'est déjà génial, mais une créature qui ressuscite ? C'est encore mieux ! Le phoenix et l'une des créatures les plus fidèles que j'ai eu l'occasion de rencontrer. Il est là dans les moments les plus importants de votre vie, et vous soutiendra toujours. Il a sauvé Harry dans Harry Potter à l'école des sorciers, et continue d'aimer sa moitié à travers des centaines d'années dans Phaenix. Plus fidèle, tu peux pas !

JABBERWOCKY, LE MYSTERE DE LA

LITTERATURE Non, je ne te parlerai pas de l'espèce de monstrueux dragon noir sanguinaire qui apparaît dans l'adaptation de Burton, mais bien de la créature complexe et indescriptible de Lewis Caroll. Si vous aimez les énigmes, les secrets et les jeux de mots, vous êtes au bon endroit.

Jabberwocky, c'est avant tout un poème qui apparaît dans Alice de l'autre côté du miroir, la seconde histoire d'Alice au pays des merveilles. La particularité de ce poème ? Il n'a aucun sens. C'est un ensemble de mot-valise sans queue ni tête. Mais là est la particularité du Jabberwocky. Loin d'être du non-sens pour du non-sens, Jabberwocky a un sens caché. Comme toute l’œuvre de Lewis Caroll d'ailleurs. Réinterprétation d'un mythe historique, ou réflexion philosophique ? Les paris sont lancés !

L'EPOUVANTARD VOUS AIDE A FAIRE DES

BLAGUES Vous êtes un farceur, qui aime bien faire peur ? Voilà votre compagnon de blague assuré. L'épouvantard reflète les peurs de ceux qu'il croise, ce qui en fait un allié parfait. Fini, l'époque des dents de vampire, place à la peur, la vraie ! Inconvénient : tu risques de perdre quelques amis si tu ne l'éduques pas un peu. - Non, non reviens ! Je t'ai déjà dit de pas te transformer un Trump ! Ça suffit maintenant ! Voilà, Voldemort, c'est mieux. Alors, vous êtes tentés ?

Pourquoi je ne lis

pas de romans

d’horreur

J'aurais pu nommer cet article « Les tribulations d'une flippette de compétition ». Parce que c'est bien ce que je suis, une vraie flippette dans l'âme. Un rien me fait peur et me hante ! Avec Halloween qui approche, tout le monde dégaine son exemplaire de « Ça » de Stephen King. Et moi ? Ben je n'y arrive pas. Ce n'est pas faute d'avoir essayé : j'ai plusieurs livres d'épouvante dans ma bibliothèque, et ils prennent la poussière depuis des années. Ils me tentent tous beaucoup, mais... non, pas moyen de les commencer. Vous l'aurez compris, ce n'est pas cette année encore que je vais découvrir le maître absolu de l'horreur (Mr. King au cas où vous n'auriez pas suivi). Mais pourquoi me direz-vous ? Pourquoi tant d'aversion ? Pourquoi tant de préjugés ? La réponse se tient en trois arguments complètement irréfutables selon moi :

1) Je tiens à la qualité de mon sommeil

Ayant une imagination débordante et une vie onirique plutôt bien remplie, je préfère ne pas tenter le diable avec des scènes qui pourraient me hanter jusqu'à la fin de mes jours. Si si, c'est à ce point-là. Hors de question d'emplir mon imaginaire de mares de sang, de séances de torture, de psychopathes ou de créatures toutes les plus ignobles les unes que les autres. Ce n'est pas pour rien que je me tiens loin de mon écran de télévision pendant Halloween. Les films d'horreur, très peu pour moi !

2) Je tiens à ma santé mentale Lorsque je suis soumise à une scène un peu trop flippante dans mon quotidien, elle me reste en tête pendant si longtemps que j'en deviens parfois... parano. Rien que de filmer le clip de 10 secondes pour la bande-annonce de ce numéro d' « Esprit Livre », je ne pouvais plus rester dans mon bureau sans penser à l'individu encapuchonné qui rôdait près de ma fenêtre (qui n'était autre que mon mari, je tiens quand-même à le préciser. Hum). Alors imaginez-vous un peu mes réactions si je lisais ne serait-ce qu'un « Chair de poule » ... Parano, je vous le dis.

3) Je tiens à ma vision optimiste de la vie Je fais partie de ces personnes qui restent loin du journal télévisé de 20h. Je ne lis pas les journaux, je ne surfe pas sur les sites des différents médias, colporteurs de mauvaises nouvelles et de terribles actualités. Je préfère de loin mon monde de bisounours. Je reste informée, mais pas de trop près. Pourquoi ? Parce que je suis hypersensible. Je prends chaque événement tellement à coeur que je pourrais pleurer chaque jour face aux infos. Ma façon à moi de me préserver,

en quelque sorte. La lecture joue vraiment un rôle prépondérant dans mon bien-être. Voilà pourquoi je préfère m'évader dans des univers lointains, où l'espoir prend le dessus sur l'horreur. Vous vous demanderez probablement ce que je lis alors, pendant cette période Halloweenesque ? Eh bien ne vous en faites pas pour moi, je trouve mon bonheur malgré tout ! Je me contente très bien de petits contes noirs pour enfant, de thrillers légers ou de polars. Oui, je peux tolérer les enquêtes policières et les meurtres (si ça se finit bien, hein!), c'est déjà pas mal pour une flippette, non ?

Bélier

Tu entres dans une période de séquestration. Tu as donc du temps à tuer. Je te conseille de lire « Misery », ça va te parler…

Taureau

Pas de bol, tu entres toi aussi dans une période de séquestration. L’occasion pour toi de lire « Des nœuds d’acier » de Sandrine Collette.

Gémeaux

Il n’y a pas de raison que tu ne sois pas séquestré(e) alors que tes camarades de cette page 47 du magazine le sont. Alors, il faut lire « 5150, rue des Ormes » de Patrick Sénécal.

Cancer

Ouf ! Pas de séquestration pour toi. J’aurais été obligé de te conseiller « Les morsures de l’ombre » et je n’avais franchement pas envie. Donc je te propose d’aller vivre dans une maison hantée et de lire « Hanté » de James Herbert.

Lion

Hop ! Direction la maison hantée pour toi aussi. L’occasion pour toi de lire « La conspiration des fantômes » de James Herbert. C’est la suite de « Hanté » mais tu demanderas à ton voisin de chambrée qui est cancer de te faire un résumé.

Vierge

Bingo ! Le troisième volet de la saga de maison hantée de James Herbert (qui n’est pas encore sorti en français) est pour toi. Pour en savoir plus sur les deux premiers tomes, tu demanderas aux cancers et aux lions. « Esprit Livre » : créateur de liens sociaux…

Balance

La relation entre Uranus et l’Etoile Noire de Star Wars n’est pas au beau fixe ce mois-ci. En gros, ça veut dire que tu n’as pas trop envie de prendre des douches en ce moment. Du coup, je te propose de lire « Psychose » de Robert Bloch. A prendre ou à laisser…

Scorpion

Les étoiles me disent dans l’oreillette que tu as peur du noir. Si, si ! Tu as peur du noir ! Allez, un petit « N’éteins pas la lumière » de Bernard Minier pour toi. Emballé, c’est pesé !

Sagittaire

Oulalalalala. Cassiopée vient de m’envoyer un SMS pour me dire que les sagittaires sont beaucoup trop bavards et que ça la saoûle. Par conséquent, je te suggère « La ferme » de Tom Rob Smith.

Capricorne

Ta mère te dit souvent que tu es très intelligent(e). C’est donc sans grande surprise que je te propose de lire « Maman a tort » de Michel Bussi.

Verseau alias Aquaman

Les Verseaux… Je n’aime pas ça du tout ! Que dirais-tu de lire « Bambi » ?

Poisscaille

Je ne sais jamais quoi proposer à un poisson… Là c’est la fin de l’horoscope et je t’avoue que je « seiche ». OMG cette vanne… Bon, je te conseille « Il était une rivière » de Bonnie Jo Campbell et on en reste là pour aujourd’hui !

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L’équipe esprit livre

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